Chez l'habitant chez loan a ninh binh et village de bô duong a hai duong - Khoaviet Travel

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Déjà toute petite, Loan aide sa maman à pêcher le crabe et à ramasser le riz. A 16 ans, elle apprend la broderie. En 1997, Loan a 23 ans, elle est mariée et maman d'un petit Hung qui a 2 ans. Comme les autres rameuses, elle a besoin de vendre ses nap- pes pour assurer un train de vie minimaliste, mais elle ne pratique pas la vente forcée, contrairement à ses collègues qui, lorsqu'on est au milieu de nulle part, ne repartent que quand elles ont réussi à vendre une nappe ou deux. Ce jour-là, c'est une famille française qui se trouve dans sa barque. La promenade est longue, elle dure plus de deux heures, ramer pendant tout ce temps est très fatigant. Dans la barque, il y a également son fils Hung qui doit accompagner sa maman car il n'y a personne pour le garder, son papa travaille également toute la journée. La dame est émue par ce petit bout de femme, dynamique et sourian- te mais pas question d'acheter de nappe... Néanmoins, le monsieur veut aider et, via le guide, propose d'être le parrain de Hung. On échange les adresses et pendant quelques années, les deux familles vont correspondre avec toutes les difficultés de langue qu'on imagi- ne... Les français ne parlent pas le vietnamien et Loan ne parle que cela. Un bon nombre des lettres (qui contiennent parfois un billet de 100 francs français) se perdent, Loan demande à un membre de l’ambassa- de de France à Hanoi de se renseigner. L'argent ne pouvant pas être envoyé dans des lettres, tout a été confisqué. L'ambassade accepte de servir d'intermédiaire et la famille française peut alors, par ce moyen, faire parvenir à la famille de Loan une aide financière un peu plus conséquente. Grâce à ces moyens nouveaux mais aussi et surtout grâce à cet appui moral, Loan qui veut s'en sortir, choisira de quitter son bateau pour faire un emprunt et acheter un bout de terrain dans la campagne de Tam Côc. Elle y ouvre un petit restaurant au bord de la route où, elle et son mari cuisineront "comme sa maman et sa grand mère lui ont appris". En hommage et en remerciement à sa "famille française", elle va partir pendant plusieurs mois à Hanoi pour apprendre la langue de Francis Cabrel au Centre Culturel français. La vie n'y est pas facile, la plupart des autres étudiants sont beaucoup plus jeunes et ne doivent pas travailler quand ils rentrent le week-end à la maison. Quand elle revient définitivement au village, elle donne des cours de cuisine aux touristes francophones et, sur les conseils de clients, elle aménage trois chambres au premier étage de sa maison; le restaurant devient guesthouse. Trois ans plus tard, avec un étage de plus, il de- vient "hôtel". L'année passée, Loan a pu se payer un billet d'avion pour retrouver, pendant quelques semaines, ses amis en France. Quelle surpri- se pour elle de constater que la bienfaitrice qui a changé sa vie ne roule pas sur l'or, qu'elle est une simple infirmière, une "française moyenne". On ne sais pas trop qui je dois admirer le plus dans cette his- toire; du courage, de l'opiniâtreté et du sens du commerce de la petite paysanne vietnamienne ou de la clairvoyance et de la générosité intelligente de cette famille française qui restera anonyme pour nous. CHEZ LOAN à TAM CÔC, NINH BINH UNE PETITE HISTOIRE SUR MME LOAN C'est un endroit extraordinaire par sa situation, sa convivialité et son atmosphère familiale, et d'ailleurs, depuis cette année il est repris dans le Guide du Routard. De chaque côté de chez Loan, il y a deux possibilités, à peu de distance à pied, ou en empruntant un des vélos gratuits qu’el- le met à disposition, de se rendre sur un des lieux d’embarque- ment pour une promenade sur une des rivières qui s’enfon- cent dans la baie de Ha Long terrestre au milieu des rizières verdoyantes

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Déjà toute petite, Loan aide sa maman à pêcher le crabe et à ramasser le riz. A 16 ans, elle apprend la broderie. En 1997, Loan a 23 ans, elle est mariée et maman d'un petit Hung qui a 2 ans. Comme les autres rameuses, elle a besoin de vendre ses nap-pes pour assurer un train de vie minimaliste, mais elle ne pratique pas la vente forcée, contrairement à ses collègues qui, lorsqu'on est au milieu de nulle part, ne repartent que quand elles ont réussi à vendre une nappe ou deux. Ce jour-là, c'est une famille française qui se trouve dans sa barque. La promenade est longue, elle dure plus de deux heures, ramer pendant tout ce temps est très fatigant. Dans la barque, il y a également son fils Hung qui doit accompagner sa maman car il n'y a personne pour le garder, son papa travaille également toute la journée. La dame est émue par ce petit bout de femme, dynamique et sourian-te mais pas question d'acheter de nappe... Néanmoins, le monsieur veut aider et, via le guide, propose d'être le parrain de Hung. On échange les adresses et pendant quelques années, les deux familles vont correspondre avec toutes les difficultés de langue qu'on imagi-ne... Les français ne parlent pas le vietnamien et Loan ne parle que cela. Un bon nombre des lettres (qui contiennent parfois un billet de 100 francs français) se perdent, Loan demande à un membre de l’ambassa-de de France à Hanoi de se renseigner. L'argent ne pouvant pas être envoyé dans des lettres, tout a été confisqué. L'ambassade accepte de servir d'intermédiaire et la famille française peut alors, par ce moyen, faire parvenir à la famille de Loan une aide financière un peu plus conséquente. Grâce à ces moyens nouveaux mais aussi et surtout grâce à cet appui moral, Loan qui veut s'en sortir, choisira de quitter son bateau pour faire un emprunt et acheter un bout de terrain dans la campagne de Tam Côc. Elle y ouvre un petit restaurant au bord de la route où, elle et son mari cuisineront "comme sa maman et sa grand mère lui ont appris". En hommage et en remerciement à sa "famille française", elle va partir pendant plusieurs mois à Hanoi pour apprendre la langue de Francis Cabrel au Centre Culturel français. La vie n'y est pas facile, la plupart des autres étudiants sont beaucoup plus jeunes et ne doivent pas travailler quand ils rentrent le week-end à la maison. Quand elle revient définitivement au village, elle donne des cours de cuisine aux touristes francophones et, sur les conseils de clients, elle aménage trois chambres au premier étage de sa maison; le restaurant devient guesthouse. Trois ans plus tard, avec un étage de plus, il de-vient "hôtel". L'année passée, Loan a pu se payer un billet d'avion pour retrouver,

pendant quelques semaines, ses amis en France. Quelle surpri-se pour elle de constater que la bienfaitrice qui a changé sa vie ne roule pas sur l'or, qu'elle est une simple infirmière, une "française moyenne". On ne sais pas trop qui je dois admirer le plus dans cette his-toire; du courage, de l'opiniâtreté et du sens du commerce de la petite paysanne vietnamienne ou de la clairvoyance et de la générosité intelligente de cette famille française qui restera anonyme pour nous.

CHEZ LOAN à TAM CÔC, NINH BINH

UNE PETITE HISTOIRE SUR MME LOAN

C'est un endroit extraordinaire par sa situation, sa convivialité

et son atmosphère familiale, et d'ailleurs, depuis cette année il

est repris dans le Guide du Routard.

De chaque côté de chez Loan, il y a deux possibilités, à peu de

distance à pied, ou en empruntant un des vélos gratuits qu’el-

le met à disposition, de se rendre sur un des lieux d’embarque-

ment pour une promenade sur une des rivières qui s’enfon-

cent dans la baie de Ha Long terrestre au milieu des rizières

verdoyantes

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Les spectacle des marionnettes sur l’eau et village de Bo Duong

Il existe au Vietnam une tradition unique au monde, le Mua Rôi Nuoc, ou théâtre des marionnettes sur l’eau. Probablement inspiré par le spectacle inondation du Fleuve rouge dans les rizière du Nord, ce type de spectacle a connu son apogée au XVIIIe siècle. La présentation se déroule sur un plan d’eau. Le marionnettiste, plongé dans l’eau jusqu’à la poitrine et caché du public par un rideau, actionne ses personnage grâce à un système de bambous. Traditionnellement chaque village du Nord possédait sa troupe de marionnette, mais ce genre de spectacle tendait à disparaître. Grâce à l’action de sauvegarde entreprise par le Théâtre municipal de marionnettes sur l’eau de Ha Nôi, plusieurs troupes ont été reconstituées. Taillées dans un bloc de bois de figuier et peintes de couleurs vives, les marionnettes peuvent atteindre 50cm de hauteur et peser de 15-20kg. Généralement, les membres et la tête sont articulés. Utilisées quotidiennement, elles sont hors d’usage au bout de trois mois seulement. La fabrication occupe à plein temps un village d’artisans près de Ha Nôi. Accompagnées d’un orchestre qui rythme le spectacle, les représentation se composent de douze actes, chacun racontant une légende ou un épisode de l’histoire du Vietnam. Une des légendes les plus représentées est celle de l’Epée restituée.

Le « goûter » ou « mi-plat » Hanoiens : CHE On dénombre une cinquantaine de chè à base de fruits frais dont chacun a ses propres effets reconnus sur la santé et sa façon d’être dégusté. Les chè peuvent être aux graines de lotus, à la banane, aux gâteaux trôi, à la noix d’arec, aux haricots mungo, au riz gluant, au maïs...

Chè aux graines de haricot mungo, dans sa sauce de tapioca parfumé de l’essence de fleur de pomelos

Chè aux graines de lotus , enrobé de farine de tapioca

Chè thâp câm, un mélange de perles de tapioca, de fruits… dans le lait de noix de coco( à déconseiller de consommer à la fin de la journée tous qui est avec la noix de coco)

Chè trôi nuoc , les perles de solstice, les boules de riz gluant farcie de purée de haricot mungo servi dans une sauce de sucre de canne dilué avec de l’eau et les tranches de gingembre et saupoudré de sésame grillée

Bo Duong , Ninh Giang A 90 km au sud-ouest de Ha Noi, à 30 km au sud de Hai Duong, on accède au village de Bo Duong par la route 5 qui conduit à Hai Duong. Dans le delta du fleuve Rouge, le village de Bô Duong est connu pour être l’un des berceau du théâtre des marionnettes sur l’eau. Le village , en bordure de la rivière Lôc, a gardé son caractère traditionnel et on y flâne volontiers à la découverte de la vie rurale. Avec beaucoup de disponibilité, les artisans présentent leurs réalisations et découvrent tout un univers de personnage colorés et facétieux. Lors des journées fastes –ou touristiques –ceux-ci s’animent au moment de la représentation qui est dans l’étang du village.

Le bois dans lequel sont fait les marionnettes

« Il doit être léger, consistant, résistant à l'eau, mais suffisamment tendre pour faciliter la taille. Il doit être en outre facile à trouver et bon marché. On choisit de préférence le bois de sung (ficus glomerata) planté au bord de toutes les mares dans le nord du Viêt Nam. L'arbre est en fait lié à la vie du paysan : ses fruits mûrs qui tombent dans la mare servent à nourrir les poissons ; salés, ils figurent dans tous les repas frugaux du paysan. Veut-on favoriser la montée du lait chez les truies ? On leur donne de la bouillie de riz aux jeunes feuilles de sung. Un sung de 5-6 ans peut mesurer de 20 à 25 cm de diamètre. Pour fabriquer les marionnettes, on se sert du bois de sung fraîchement coupé, car à ce moment il est tendre et se taille sans difficulté. Chaque poupée a une hauteur de 30 à 100 cm et un poids de 1 à 5 kg.