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fiches pédagogiques

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fiches pédagogiques

AVA N T - P R O P O S

L’agence de l’eau a le plaisir de vous offrir ce dossierpédagogique sur le thème de l’eau.

Vous êtes professeur de sciences et vie de la terre, sciencesphysiques ou histoire-géographie ou éducateur à l’environnement,ces fiches thématiques ont été réalisées à votre intention.

Elles visent à apporter des connaissances générales etdes informations actualisées afin de compléter votre cours ouapprofondir le travail que vous pouvez mener avec des élèves.Elles proposent de découvrir ou mieux connaître l’eau dans diversdomaines : le cycle de l’eau, la qualité de l’eau, l’épurationde l’eau, la gestion de l’eau, …

Consciente que les jeunes sont les écocitoyens de demain,c’est en proposant aux enseignants et aux animateurs des outilsd’information que l’agence de l’eau réalise pleinement sa mission desensibilisation et qu’elle poursuit son objectif de préservation de l’eauet des milieux aquatiques.

L’agence de l’eau Loire-Bretagne reste à votre dispositionpour vous conseiller dans le montage de votre projet pédagogique.Pour en savoir plus sur l’agence de l’eau ou pour commanderdes publications, vous pouvez consulter le site internetwww.eau-loire-bretagne.fr

Avenue Buffon • BP 6339 • 45063 ORLÉANS CEDEX 2 • tél. : 02 38 51 73 73 • fax : 02 38 51 74 74www.eau-loire-bretagne.fr

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F I C H E D ’ E VA L U AT I O N

Votre avis nous intéresse. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous

retourner cette fiche, à l’adresse mentionnée en bas de page.

Avec quel public avez-vous utilisé ces fiches ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quelles fiches vous ont été le plus utile ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Les avez-vous utilisées : � une seule fois � à plusieurs reprises � souvent

Comment les avez-vous utilisées ?

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Les avez-vous utilisées dans le cadre d’un projet pédagogique ? � oui � non

Si oui, pouvez-vous nous en communiquer le thème ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Leur contenu vous-a-t-il paru adapté au niveau d‘enseignement de votre classe ou au public

auprès duquel vous intervenez ? � oui � non

Si non, pourquoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Qu’auriez-vous souhaité trouver de plus, dans ces fiches ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Quels nouveaux thèmes souhaiteriez-vous voir traités ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Quelles appréciations portez-vous sur l’ensemble de ce dossier ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Nom de l’établissement ou de la structure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Discipline enseignée (pour les enseignants) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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L’ e a u d a n s t o u s s e s é t a t s

Sur notre planète, l’eau existesous des formes très variées :• les océans et les mers, composésd’eau salée ;

• les fleuves et les rivières quis’enrichissent des eaux de pluievenant ruisseler sur la terre ;

• les lacs et les plans d’eau,étendues d’eau douce immobiles ;

• les nuages ;

• les glaciers et la neige ;• les zones humides, commeles tourbières, les marécages etles landes humides ;

• les eaux souterraines qui sontalimentées par les infiltrationsd’eau de pluie et d’eau desrivières ;

• la vapeur d’eau de l’atmosphère.

98% de l’eau présente surla planète se trouve sous forme saléedans les mers et les océans. Lesmolécules en surface captentl’énergie solaire, s’évaporent etretournent dans l’atmosphère sousforme de vapeur.Cette évaporation continue desocéans, sous l’effet du soleil, est lasource primordiale d’eau douce.A ceci, il faut ajouter l’évaporationdes rivières et des lacs, mais aussicelles des plantes. L’atmosphèrecontient en permanence de l’eausous forme de vapeur.La condensation est le processus parlequel la vapeur s’élève, se refroiditet se condense sous forme departicules, passant ainsi à l’étatliquide (gouttelettes) ou solide(cristaux de glace). Ces petitesgouttelettes, poussées par le vent,se regroupent ensuite en nuages.

L’eau à l’état liquide, solide ou gazeux, est partoutprésente autour de nous et constitue un des élémentsfondamentaux de notre planète. Toute cette eau se transformeet circule en permanence dans l’atmosphère, à la surface etdans le sous-sol de notre terre. C’est le cycle de l’eau.

L’eau est presque aussi ancienne que notre planète.Elle est apparue il y a 3 à 4 milliards d’années.Depuis, son volume est resté globalement stable.C’est toujours la même eau qui circule et se transformeen permanence à travers le cycle de l’eau.

D e l a t e r r e a u c i e l

Le cycle de l’eauLe cycle de l’eau

Gave de Cauterets.

La Loire gelée.

Le cycle de l’eau.

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Résurgence“Le Bouillant” (16).

T ro i s é t a t s d e l ’ e auma i s d e s f o rmes va r i é e s

Etat liquideLa pluie : il s’agit de gouttelettesd’eau provenant des nuages.Les nuages : ils sont formés paraccumulation, dans les hauteursde l’atmosphère, de minusculesgouttelettes d’eau. Les nuagesles plus élevés sont constitués decristaux de glace.Le brouillard : il s’agit de minusculesgouttelettes d’eau en suspensiondans l’air. Quand le brouillard est peudéveloppé ou limité aux points lesplus bas du relief, on parle de brume.

Etat solideLa neige : elle est constituée de

Le cycle de l’eauLe cycle de l’eau

minuscules cristaux de glace enforme d’étoile.Les flocons se forment paragglomération de ces cristaux.Le givre : il se forme par gel dubrouillard.La glace : elle résulte du gel del’eau tombée au sol ou en rivière.Les glaciers : ils sont dus autassement, sous son propre poids,de la neige accumulée en hautemontagne.

Etat gazeuxLa vapeur d’eau : il s’agit d’un gazqui devient visible sous l’effet de lacondensation.

L’état physique de l’eau est conditionné par satempérature. Tantôt liquide, solide ou à l’état gazeux,l’eau dans la nature peut se présenter sous différentsaspects.

L’ e a u d a n s l e m o n d e

InégalitésL’eau n’est pas la richesse la mieuxpartagée du monde. Cette inégalitéa diverses origines. Elle peutprovenir d’abord de causesclimatiques, puisqu’on distingueles zones humides des zones aridesoù l’absence et l’irrégularité despluies peuvent donner naissanceà des déserts.La pauvreté en eau d’un pays peutprovenir aussi de l’écart entre sesressources naturelles et la densitéde sa population. Un pays commel’Egypte, par exemple, utilisetoutes ses ressources en eau, carl’irrigation y est très largementrépandue.Aujourd’hui, dans le monde,on estime que plus de 1,7 milliardde personnes n’ont pas accès àl’eau potable tandis que plus de1,3 milliard sont privées de systèmesanitaire adéquat ; surpopulation,pollution, mauvaise adductiond’eau et manque d’argent peuventen être les causes.

L’eau, source de conflitLe partage de l’eau est à l’origine denombreux conflits dans le mondequi opposent soit différents usagersdans un même pays, soit différentspays partageant la même ressource.La solution à ces inégalitésplanétaires, passe souvent par unecoopération entre les pays, les plusriches devant faire preuve desolidarité envers les plus pauvres.L’équilibre écologique de la planèteignore les frontières et les problèmesde pollution doivent être pris encompte à l’échelle mondiale.Certains organismes internationaux,comme l’UNESCO (Organisation desNations Unies pour l’éducation, lascience et la culture), ou l’OMS(Organisation Mondiale pour laSanté), œuvrent déjà dans ce sens.L’avenir de la planète bleue devranécessairement passer par une prisede conscience mondiale : l’eaun’appartient à aucun pays enparticulier, elle est le patrimoine detous.

On estime que plus de 80 pays dans le monde (soit plusde 40% de la population du globe) connaissent de sérieusespénuries d’eau.

La Loire.

Plage de l’Atlantique.

440 milliards de m3

de pluie tombent enmoyenne chaque annéeen France.

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L’eau et la vieL’eau et la vie

L’ eau es t à l ’ o r i g i ne de la v i e

L a vie est apparue dans l’eau,il y a environ 3 milliards d’années,sous la forme de micro-organismesunicellulaires qui furent les lointainsancêtres de tous les êtres vivantsactuels.Ces premières cellules vivantes sontprobablement nées dans les eaux peuprofondes de lacs ou de lagunes,chauffées par les rayons du soleil.Pendant près de 2,2 milliardsd’années, ces cellules primitives sesont développées et ont évolué versdes formes de plus en pluscomplexes (pluricellulaires) et de plusen plus spécialisées.Ainsi, sont apparus les algues, les

poissons puis, plus tard, les ancêtresdes amphibiens (grenouilles, tritons),qui ont marqué la premièreadaptation des êtres vivants à l’airlibre, hors de l’eau. On considère quela vie est née sur la terre ferme, il y aseulement 400 millions d’années.Après avoir évolué pendant desmillions d’années, elle s’est aussimaintenue. Les milieux aquatiquesque sont les océans, les lacs et lesétangs, les fleuves et les rivières,accueillent toujours une grandediversité d’êtres vivants.Quant aux organismes terrestres, ilsont quitté l’eau, sans jamais pouvoirs’en affranchir totalement.

Grâce à un phénomène dediffusion, la plante puise dans le soll’eau et les sels minéraux qui luipermettent de constituer sa sèvebrute. Cette sève monte ensuitedans la tige de la plante et se répartitdans les feuilles. Là, grâce à lachlorophylle et à l’énergie du soleil, laphotosynthèse l’enrichit ensubstances organiques (glucides,lipides, protides) et la transforme en“sève élaborée” qui redescend pourassurer le développement normal dela plante (nutrition, croissance) etpermettre la constitution de réservesen vue d’assurer une prochainereproduction (tubercules, graines,fruits).

D’autres échanges d’eau entre laplante et son environnement ont lieu.Par la transpiration, l’eau est rejetéeà l’état de vapeur à un rythmequi varie suivant les conditionsatmosphériques (humidité,température, vent).En été, un chêne adulte peuttranspirer jusqu’à 500 litresd’eau par jour. L’eau peutêtre aussi rejetée à l’étatliquide par un phénomènede sudation ou guttation,visible, par exemplele matin, en boutde feuille.

L’eau demeure le principal constituant des êtresvivants et l’élément indispensable à toute forme de vie.Sans eau, aucun organisme, qu’il soit végétal ou animal,simple ou complexe, petit ou gros, ne peut vivre.

Les végétaux sont essentiellement constitués d’eau.Celle-ci sert à véhiculer les matières élaborées par la planteet les éléments minéraux nécessaires à sa nourriture.

L’ e a u e t l e s p l a n t e s

Les zones humides :la vie hors et dans l’eau.

Grenouille rousse.

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L’ e a u e t l e s a n i m a u x

C hez l’animal, l’eauintervient dans de nombreusesréactions chimiques de l’organisme,telle que l’hydratation ou ladéshydratation. Elle est le milieudans lequel se déroulent lesprocessus métaboliques commela distribution des substancesalimentaires aux cellules oul’élimination des déchets

par les organes excréteurs.L’organisme animal doit remplacerquotidiennement une certainequantité d’eau perdue par l’urine,la transpiration et l’évaporationpulmonaire. Des pertes d’eausupérieures à 10% du poids del’animal provoquent des troublesgraves ; des pertes dépassant 22%lui sont fatales.

PLUS I L Y A D’EAU,PLUS LA VÉGÉTAT ION EST R ICHE

Végétation luxuriante dans les zones tropicales, verdoyante sous leszones tempérées, adaptée à la sécheresse dans les zones méditer-ranéennes et pratiquement inexistante dans les déserts : la présencede l’eau conditionne la richesse et la diversité des végétaux.� Climat humide : dans les zones tropicales qui bénéficient de pluies

abondantes, la végétation est luxuriante, la forêt dense. Il y existeplusieurs centaines d’espèces différentes de végétaux à l’hectare.Les précipitations y sont de 2000 à 3000 mm d’eau par an, c’est-à-dire 2 à 3 m3 d’eau par mètre carré et par an.

� Climat tempéré : c’est le type de climat dans lequel nous vivons.La végétation y est verdoyante. Globalement, le niveau des pluiesest inférieur de moitié à celui des zones tropicales. Les précipitationsatteignent 500 à 1300 mm d’eau par an, c’est à dire 0,5 à 1,3 m3

par mètre carré et par an.� Climat semi-aride : on rencontre ce type de climat dans

les régions méditerranéennes qui se caractérisent parune végétation adaptée à la sécheresse. Lesprécipitations atteignent environ 200 mm d’eaupar an, soit 0,2 m3 par mètre carré et par an.

� Climat aride : les précipitations sont trèslimitées, de 0 à 20 mm d’eau par an. Il n’y

a quasiment pas de végétation. Ceclimat est celui des déserts.

A savoir…

Perche française.

Aigrette garzette.

Nature Midi Pyrennés

L’eau et la vieL’eau et la vie

La vie sur les bordsde l’eau.

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L’ e au d an s l e c o rp s huma i n

Avant sa naissance, l’homme passe par une phase“aquatique”. Il baigne dans un liquide appelé liquideamniotique. Un embryon humain de trois jours est forméde 97% d’eau et un fœtus de six mois de 94%. Si, chez unnourrisson, l’eau représente 75% de son poids total, chezl’adulte, elle descend à 65% (soit par exemple 50 litresd’eau pour un homme de 70 kg).

L’eau élément vitalL’individu perd en moyenne deuxlitres d’eau par jour : 0,5 litre partranspiration et perspiration(diffusion de vapeur d’eau à traversles couches cornées de l’épiderme),0,5 litre par respiration et un peuplus d’un litre par les urines.Pour compenser ces pertes d’eauquotidiennes, l’homme doit absorber2 litres d’eau en moyenne parjour. Il les trouve dans lesboissons et les alimentsqu’il consomme maisaussi dans son proprecorps : on appelle alorscette eau, l’eau métabolique.L’homme éprouve le besoinde boire s’il perd 2% de soneau. S’il en perd 10%, il a deshallucinations et sa peau se rétracte ;s’il en perd 15%, il meurt.

L’eau en mouvementChez l’être humain, l’eau circulesuivant un cycle ininterrompu etforme en quelque sorte un véritablecourant d’eau. Il n’y a pas d’eaustagnante dans notre corps.En effet, l’eau irrigue les tissus (parexemple la peau, à laquelle elledonne sa souplesse) et permet la

fabrication des différentesmolécules. L’eau rendpossible la digestionen rompant les grossesmolécules des aliments(glucides, protides...)

pour les réduire en moléculessimples qui pourront traverser

la muqueuse intestinale.L’eau assure l’équilibre thermique ducorps et permet l’évacuation desdéchets, grâce notamment au travaildes reins.

L’eau aux mille vertusLe thermalisme peut avoir des effetstrès positifs dans des domaines telsque le système digestif, les voiesrespiratoires, la rhumatologie, lesaffections cardio-vasculaires...Les eaux thermales peuventégalement avoir une action anti-infectieuse et anti-inflammatoire.La thalassothérapie, créée à la findu XIXe siècle par un médecind’Arcachon, le Docteur de laBonnardière, est l’utilisation à desfins thérapeutiques de produitsphysiologiques de l’eau de mer(algues, boues, sables...).

Les maladies hydriquesParmi les causes de mortalité, lesmaladies hydriques ont eu, enEurope, une part importante ; elles

continuent d’être aujourd’hui, dansles pays en voie de développement,un terrible fléau : elles sontresponsables de la mortd’un enfant sur deux.Pasteur disait “en buvant l’eaunous buvons nos microbes”.Les maladies comme le choléra,la fièvre typhoïde, l’hépatiteinfectieuse, la poliomyélite,résultant de la présence dansl’eau d’organismes pathogènes,sont les plus graves.Parmi les maladies dues àla qualité chimique de l’eau(perte ou surcharge decertains éléments), on peutciter : le goitre (manqued’iode), la carie dentaire(insuffisance de fluor), lesaturnisme (excès de plomb).

Les Grecs accordent aux eaux minérales des vertuscuratives diverses. Mais ce sont les Romains, grandsprotecteurs de sources, qui donnent au thermalisme unecrédibilité qui lui a permis un remarquable développement.

L’ e a u e t l a s a n t é

Le thermalisme : l’eauau service de la santé.

L’eau, élément vital de la vie.

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L’eau et la vieL’eau et la vie

L’eau est source debien être et d‘hygiène.

L a modernisationdes techniques agricoles provoqueun accroissement rapide desconsommations et des utilisationsde l’eau.L’irrigation voit son usage serépandre et nécessite desquantités d’eau de plus en plusimportantes.

L’alimentation du bétail nécessiteégalement un approvisionnementabondant en eau dans les régionsd’élevage.Enfin, les lavages sont nombreuxen agriculture où l’ensembledes matériels et des locauxd’exploitation doit être maintenudans le meilleur état de propreté.

L’ e a u e t l ’ i n d u s t r i e

L a plupart desétablissements industrielsconsomment de l’eau pourfabriquer, chauffer, refroidir, laver,transporter des produits ou deséquipements.L’eau sert aussi à la productiond’énergie grâce à l’hydroélectricitéqui représente 12% de l’énergieélectrique consommée en France.Elle sert à refroidir et produire de lavapeur, notamment dans les

centrales thermiques, classiques ounucléaires.L’eau est aussi un moyen detransport. Les fleuves et les rivièressont apparus très tôt comme desvoies de circulation permettant deséchanges et assurent encoreaujourd’hui une large part dutransport de marchandises (surtoutles denrées lourdes etencombrantes).

L ’eau tient une placeparticulièrement importante dansnotre vie ; on la retrouve en effet,dans toutes les activités qui rythmentnotre quotidien : toilette, lavagesdivers, évacuation des déchets (WC,lavabo, évier, baignoire). Ellecontribue à plus de propretéet de salubrité.La consommation d’eau parhabitant augmente avec lafacilité de distribution del’eau (rivière, puits,fontaines ou robinets) et avecle niveau de vie de la population quidispose de salles de bains etd’appareils électroménagers.Après la seconde guerremondiale, à partir de1950, les réseauxd’alimentation en eaupotable se développentpartout dans les villes etatteignentprogressivement

les campagnes les plus reculées.L’installation de l’eau courante sebanalise. Ce n’est plus un signe deconfort comme cela pouvait l’êtreencore au début du siècle. La salle debains telle que nous la connaissonsaujourd’hui avec le bidet, le lavabo,

la baignoire, la douche, dateaussi de cette époque, ainsique les lessiveuses et les lave-linge qui remplaceront leslavoirs.L’eau potable à domicile est

une conquête du vingtième siècleet l’un des bienfaits du progrèstechnique, mais utilisée pour évacuernos déchets, elle génère unepollution croissante qui affecte lemilieu naturel.

L’ e au e t l a v i e q uo t i d i e nne

L’eau : un élémentimportant dansl’industrie.

L’eau accompagnenotre vie quotidienne.

De 1988 à 2000,les surfaces irriguées enFrance ont augmentéde plus de 50%.

L’ e a u e t l ’ a g r i c u l t u r e

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Les milieuxaquatiquesLes milieuxaquatiques

L’ é c o s y s t èm e a q u a t i q u e

� Les plantes aquatiques et lesalgues, à partir de la photosynthèse(énergie du soleil) et des selsminéraux sont des producteurs dematières primaires végétales :feuilles, tiges, fleurs...

� Les consommateurs qui senourrissent de ces matièresvégétales sont essentiellement lesanimaux aquatiques, comprenantdes espèces extrêmement variées,allant des micro-organismes auxpoissons. Ils se nourrissent deplantes (consommateurs primaires)ou d’autres animaux(consommateurs secondaires).Ces transferts s’effectuent au seinde la chaîne alimentaire : lesorganismes herbivores, mangés parles organismes carnivores (ouconsommateurs secondaires),peuvent être mangés à leur tour pardes consommateurs tertiaires, etc.

� Les décomposeurs, comme lesbactéries et les champignons, fontdisparaître les matières organiques

par dégradation et ainsi produisentdes sels minéraux servant à nouveauaux végétaux. Ainsi lecycle est bouclé.

� La chaîne alimentaireDans un écosystème,la plupart des organismess’alimentent à plusd’une source(par exemple,un poissonpeut se nourrird’insectes etde plantes) etappartiennentà plus d’unechaîne alimentaire.

L’écosystème aquatique est le résultat d’un équilibre entreun milieu naturel et les espèces animales et végétales qui y vivent.

Le soleil fournit énergie et lumière aux écosystèmes.On distingue trois grands groupes d’acteurs dans ces écosystèmesqui participent à la chaîne alimentaire.

F o n c t i o n n em e n td e l ’ é c o s y s t èm e

L e milieu aquatique estcaractérisé par un habitat (berges,granulométrie du fond), despopulations végétales et animales etla qualité physico-chimique de l’eau(température, nutriments, etc) ;il est également influencé par leclimat, la géologie, l’ensoleillementet la végétation.Les lacs et les cours d’eau, maiségalement les zones inondablesou humides (marais et tourbières),les nappes d’eau souterraines,

constituent les écosystèmesaquatiques.Les milieux aquatiques peuvent êtredégradés par les pollutions ou parles aménagements (barrages,digues, chenal de navigations,extraction de sables et graviers…).En bonne santé, ces milieux nousfournissent des biens et des servicesessentiels : nourriture, énergie,auto-épuration, approvisionnementen eau, bien-être et loisirs…

Chaîne alimentaire

Flore aquatique :iris d’eau.

Demoiselles (libellules).

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Quatre écosystèmes aquatiques

Le torrent� CaractéristiquesL’eau du torrent est froide, claire etbien oxygénée, du fait du courantrapide et de la température de l’eauqui est inférieure à 5°C à proximitéde la source et ne dépasse pas15°C au pied des montagnes.C’est une zone d’érosion avecbeaucoup de matières minérales ensuspension ou roulant sur le fonddu cours d’eau.

� Qualité des eauxC’est une eau de bonne qualité,limpide avec généralement peud’alluvions et peu de pollution.Elle est peu profonde (de quelquescentimètres à quelques dizainesde centimètres seulement), avecun fond constitué de rochers et degros galets.

� FauneLes êtres vivants qui peuplent letorrent sont adaptés à sa vitesse.Ce sont aussi des espèces trèssensibles à la qualité de l’eau.Elles exigent, pour s’épanouir, uneeau bien oxygénée et limpide.Lespoissons que l’on y rencontrehabituellement sont la truite, lechabot, le saumon. Ces poissonspeuvent atteindre des vitesses denage élevées (5m/s chez la truitepar exemple), ce qui leur permetd’affronter le courant et même dele remonter. Les torrents sont desmilieux privilégiés pour les espècesde la famille des salmonidés (truite,omble...). C’est pour cela que leseaux des torrents sont dites“salmonicoles”.

� MicrofauneDes larves d’insectes (plécoptères,éphémères, trichoptères...), desmollusques (ancylus), mais aussides crustacés (gammares), peuplentle fond rocheux du torrent.Ces êtres vivants constituent ce quel’on appelle la macrofauneinvertébrée benthique (du grecbenthos qui signifie le fond).Les espèces rencontrées sontsensibles à la dégradation de laqualité de l’eau.

� FloreLa pauvreté de l’eau en sels nutritifset son écoulement tumultueuxne permettent qu’un développementlimité de la végétation aquatique.Cependant, des mousses et desalgues arrivent à se fixer sur lespierres pour former des tapis quipeuvent devenir denses.

La rivière� CaractéristiquesArrivé dans la vallée, le torrentdevient rivière de plaine. Il ralentitsa course et s’élargit. L’eau devientplus profonde. Sa température

s’élève et peut atteindre 20°C enpériode estivale. Cette eau est deplus en plus chargée de matièresorganiques en suspension(microalgues ou coloïdes) etdissoutes (sels minéraux et argiles),qui proviennent du lessivage dessols du bassin versant.La présence abondante denourriture, le ralentissement ducourant et la clémence de latempérature, permettent ledéveloppement d’une plus grandediversité d’êtres vivants.

� Qualité des eauxL’eau de la rivière est de moinsbonne qualité que celle destorrents. La matière organique

Des sources à la mer on peut observer quatreécosystèmes aquatiques différents : le torrent, la rivière,le fleuve, l’estuaire.

La Dordogne à la source.

La Dordogne en aval.

La Charente.

Eaux vivesde montagne.

Remontée de saumons.

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Confluence du Tarnet de la Garonne.

présente, ainsi que les particulesminérales et les microalgues ensuspension, la rendent turbide. Deplus l’augmentation de latempérature et la dégradation de lamatière organique par les micro-organismes (bactéries) peuvententraîner une baisse de l’oxygènedissous.

� FauneLes poissons que l’on rencontredans le cours moyen des rivièressont le barbeau, le hotu, lavandoise, le chevesne, l’ablette, legoujon. Ces poissons appartiennentpour la plupart à la famille descyprinidés. C’est pour cela que leseaux du cours moyen des rivièressont dites “cyprinicoles”.La faune des macro-invertébrésbenthiques est composée demollusques, de larves detrichoptères, de plécoptères,d’éphéméroptères, de vers de vaseplus tolérants aux pollutions.

� FloreLes pierres sont le plus souventrecouvertes d’une pellicule verte :il s’agit du périphyton qui est unmélange d’algues et de bactéries.De nombreuses plantes aquatiqueset des algues sont fixées sur le fondet les rives de la rivière.

Le fleuve� CaractéristiquesPlus encore en aval, alimenté parses nombreux affluents, le fleuves’élargit et se rapproche de la mer.Le courant est de plus en plusfaible. L’eau peut être très troubleen raison d’importantes quantitésd’éléments minéraux fins et demicro-algues en suspension. Satempérature augmente et peutdépasser 20°C en été.L’eau du fleuve est un milieu richeen substances nutritives dans lequelcohabitent d’importantespopulations d’organismes animauxet végétaux. Ils y trouvent desconditions propices de température,abondance de matières organiqueset de sels nutritifs.

� Qualité des eauxCependant, ces mêmes conditionsqui créent l’abondance denourriture peuvent aussi entraînerun appauvrissement du milieu enoxygène. Cette baisse résulte del’augmentation de la températureet de la dégradation de la matièreorganique par les bactéries.

� FauneLes poissons qui vivent dans lesfleuves sont le gardons, le rotengle,le brochet, la tanche, la carpe.D’une manière générale, toutes lesespèces vivantes du fleuve peuventsupporter de faibles teneurs enoxygène dans l’eau. La plupart seretrouvent d’ailleurs dans certainslacs ou étangs (sauf en montagne).Du point de vue des macro-invertébrés benthiques, ce sont lesmollusques (planorbes, limnées) etles oligochètes qui dominent avecdes larves de chironomidés, delibellules, de coléoptères.On retrouve des groupesfaunistiques présents dans les courssupérieurs et moyens des rivières,mais les espèces sont cependantdifférentes.

� FloreLa production végétale des coursinférieurs est assuréeessentiellement par des micro-algues en suspension dans l’eau(phytoplancton). En outre, desplantes aquatiques typiques deszones d’eaux calmes se développentprès des rives.Les berges des cours inférieurs sontgénéralement occupées par uneforêt riveraine : les arbres etarbustes qui s’y trouvent sont àl’origine d’importants apports enmatières organiques (feuillesmortes) dans l’eau.

L'estuaire� CaractéristiquesLieu de mélange des eaux douces etsalées.entre mer et rivière, l'estuaireest un milieu complexe, riche etfragile, dans lequel se produisent denombreux échanges avec les autressystèmes environnants, terrestres etmarins. Soumis aux fluctuations desmarées, aux courants, au régimedes vagues et à celui du fleuve, ilcomporte de grands sous-systèmeshumides : fleuves, marais, canaux,plaines inondables.

Truite communeSalmon Trutta Fario.

Renoncules sur laCreuse à Guéret (23).

Etude géomorpho-logique de la rivière.

Carpes.

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� Qualité des eauxElle est influencée par les eauxmarines, mais aussi par les apportsdu fleuve et les rejets directs.Les sédiments transportés par larivière créent, sous l’effet de lamarée, un “bouchon vaseux”.L'érosion des terres cultivées, ainsique la réduction du débit d'étiage,contribuent à augmenter sonvolume et sa pollution (métauxlourds...), perturbant les équilibresbiologiques. Véritable réacteurchimique et biologique, ce bouchonvaseux joue un rôle important dansle transfert vers l'océan despollutions résiduelles apportées parle fleuve.

� FauneLe milieu estuarien constitue unensemble d'une grande richesse,aux fortes potentialités :• zone de passage des poissonsmigrateurs, qui viennent frayer ougrossir dans le haut des rivières,

• zone de nurseries (aloses,lamproies, crevettes, esturgeonsdans l'estuaire de la Gironde),

• frayères de poissons de mer (plies,bars, soles).

A noter enfin une avifaune riche etdiversifiée.

� FloreElle existe essentiellement dansles zones humides inféodées àl'estuaire. La forte instabilité de seseaux ne permet pas aux végétauxaquatiques de se développer.

La Gironde.

Plage de Rivedoux,île de Ré.

LES ZONES HUMIDESOn assimile généralement les zones humides à des zones de marais. Ces zonessont en partie ou totalement inondées, notamment en période hivernale. Ellesrégulent l’écoulement des eaux, limitent l’effet des crues, maintiennent le niveaudes nappes souterraines et sont nécessaires à la reproduction des oiseaux et despoissons.Elles se caractérisent par la grande richesse de leur faune et de leur flore. Ellescomprennent des milieux diversifiés tels que : des plaines alluviales inondables,des forêts riveraines de cours d’eau, des bras morts, des abords d’étangs et decanaux, des marais, des tourbières, des zones d’estuaire ou de delta.La flore des marais est composée de laîches, d’euphorbes, de prêles, derenoncules, de joncs, de roseaux. Ces marais sont le lieu de prédilection des oiseauxaquatiques et des batraciens. Les poissons que l’on y rencontre sont des espècestypiques des étangs (brochets, carpes, tanches, anguilles...).

A savoir…

L e s e a u x s o u t e r r a i n e s

Les eaux souterraines participent d’une manièredéterminante au cycle de l’eau. Elles offrent des propriétésde régularité, de qualité et de protection, différentes decelles qui caractérisent les eaux de surface.Elles entretiennent le débit de base des rivières et lapérennité des zones humides.

C ontenue dans les zonesalluvionnaires des cours d’eau etdans les pores parfois très fins oules fissures de roches, l’eausouterraine, communément appelée“nappe”, se retrouve dans toutesles couches géologiques. Le volumedes réservoirs, souventconsidérable, offre des possibilitésvariables d’exploitation.

Le renouvellement annuel parinfiltration des pluies est de l’ordrede 11 milliards de m3. Une partieest effectivement stockée dans lesnappes d’eau souterraines de façontrès inégale en France.La qualité naturelle des eauxsouterraines est conditionnée par lanature de la roche réservoir.Généralement de bonne qualité,l’eau souterraine peut souvent êtreutilisée sans traitement préalable.Toutefois, la qualité naturelle d’unenappe peut être dégradée par despollutions de diverses origines :industrielle, urbaine, ou agricole.Compte tenu de l’inertie desnappes, le retour à la qualitéd’origine nécessite plusieurs annéesou décennies et peut même s’avérerimpossible.

Entre terres et eaux :les zones humides.

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L’eau potableL’eau potable

Qu’est - ce que l ’eau potable ?

Elle doit répondre à une sériede critères, définis par l’arrêté du11 janvier 2007 du ministère de laSanté :• paramètres organoleptiques :coloration, odeur, turbidité, saveur ;

• paramètres physico-chimiques enrelation avec la structure naturelledes eaux (température, PH,chlorures, sulfates) ;

• paramètres chimiques :substances indésirables, toxiques,

• paramètres micro-biologiques ;• paramètres micro-polluants.L’eau potable fait l’objet de contrôlessanitaires au point de captage, enproduction et en cours dedistribution. Ces analyses sonteffectuées par les DDASS (directionsdépartementales des affairessanitaires et sociales).

� Les eaux de surface (cours d’eau,lacs, étangs), alimentées par leruissellement des eaux de pluie, sontutilisées pour l’approvisionnementen eau d’une commune. Elles sontprélevées par captage au fil de l’eau,le plus souvent en amont del’agglomération à desservir.Les prélèvements dans les eaux desurface doivent être gérés de façon à

concilier les débits du cours d’eau etles besoins des consommateurs. Desréseaux d’observation qui réalisentdes études de qualité et mesures desdébits, contribuent à cette gestion.� Les eaux souterrainesproviennent de l’infiltration des eauxde pluie dans une couche de terrainperméable (située entre deuxcouches de terrain imperméable).

L’eau potable est une eau qui ne doit pas porteratteinte à la santé de celui qui la consomme.

L’eau que nous utilisons provient du réseau public d’eaupotable. Celui-ci peut être alimenté par un cours d’eau, unenappe phréatique, une nappe captive ou encore une source.

L e p r é l è v e m e n t d e l ’ e a u

Pour rendre l’eau potable, on applique des traitementsqui, s’ils peuvent varier suivant l’origine et la qualité del’eau, obéissent tous au même principe : on élimine leséléments de matières contenus dans l’eau par étapessuccessives, jusqu’aux organismes microscopiquescomme les virus et les microbes. Toutes ces étapes sonteffectuées dans une usine de production d’eau potable.

Prise d’eau dansla Garonne.

Captage d’Aurillac sous la neige (15).

Modes de prélèvementd’eau potable.

Réalisation du foragede Saint-Sauveur (33).

Établissement public du ministèrechargé du développement durable

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L a c l a r i f i c a t i o n d e l ’ e a u

La plupart du temps, l’eau prélevée dans le milieunaturel est impropre à la consommation. Chargée desables, de limons, de débris de matières organiques ouminérales, de substances colorantes dissoutes, cette eauest rarement limpide. Elle peut aussi avoir un goût et uneodeur désagréables.

� Le dégrillage et le tamisageconsistent à faire passer l’eau brutedans des grilles plus ou moins fines,afin d’éliminer les gros élémentssolides (déchets plastiques,branchages, cailloux, feuillesmortes…).

� La clarification permet ensuite derendre l’eau limpide en la débarrassantdes matières en suspension, desalgues et des particules colloïdalesqu’elle contient. Elle s’effectue en deuxtemps : on injecte d’abord dans l’eauun réactif chimique (un seld’aluminium par exemple) quiprovoque la coagulation des particules.Les particules coagulées s’agglomèrentles unes aux autres et forment des“flocons” : c’est la floculation.

Les “flocons” plus lourds que l’eau, sedéposent au fond d’un bassin dedécantation et sont évacuésrégulièrement sous forme de boues.

� La filtration sur lit de sable achèvede clarifier l’eau en éliminant lesderniers flocons. Elle consiste à fairepasser l’eau à travers une épaissecouche de sable fin (80 cm à 1,50 m)disposée sur un plancher poreux : lesparticules encore présentes dans l’eausont alors retenues au fur et à mesurede leur cheminement dans le filtre.Celui-ci est nettoyé régulièrement parl’envoi d’eau et d’air à contre-courant(de bas en haut) pour permettre auxflocons de se détacher des grains desable et éviter ainsi les risques decolmatage.

Bassins de filtrationsur sable.

Elles constituent alors une nappeaquifère. De qualité constante, ellesbénéficient également, vis à vis despollutions, d’une meilleureprotection que les eaux superficielles.Elles peuvent être captées à leurexutoire ou directement dans lesous-sol par forage. Leur exploitationse fonde sur l’étude des cartes

hydrogéologiques qui localisent lesgisements et représentent les niveauxd’eau estimés.Les eaux tant souterraines quesuperficielles doivent bénéficier d’uneprotection réglementaire. Celle-ci estobligatoire pour tous les points deprélèvement ne bénéficiant pas d’uneprotection naturelle efficace.

Décanteur, floculateuren construction.

Il existe diverses méthodes dedésinfection : les plus répanduessont la chloration, l’ozonation et lastérilisation aux rayons ultra-violets.

� La stérilisation par le chlore ouchloration est le procédé le plusutilisé. Il consiste à injecter dansl’eau, de l’eau de javel ou du chloregazeux suivant un dosage précis.Simple et peu onéreux, ce traitementpeut, dans certaines conditions,donner un mauvais goût à l’eau.Le bioxyde de chlore est parfoisutilisé à la place du chlore. Il permet

d’obtenir une eau de meilleurequalité gustative.

� La stérilisation par l’ozone ouozonation est un procédé pluscoûteux. Des bulles d’air ozonées(20g d’ozone par m3 d’air) sont misesau contact de l’eau dans laquellel’ozone se dissout.L’ozone a un pouvoir désinfectantremarquable : une dissolution de1 à 4 mg de ce gaz dans un litred’eau garantit la destruction de tousles éléments pathogènes contenusdans l’eau.

Elle constitue la dernière étape, indispensable pour lafabrication de l’eau potable, puisqu’elle élimine tous les micro-organismes qui pourraient être dangereux pour notre santé.

L a d é s i n f e c t i o n d e l ’ e a u

Nettoyage des filtresà contre-courant.

Filtre à sable.

L’eau potableL’eau potable

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L es divers traitements,lavage des filtres, purge desdécanteurs... produisent des boues.Très minéralisées et cependant trèsliquides, elles ne peuvent être

rejetées sans traitement préalable.Dans la plupart des cas, elles sontdéshydratées, puis mises endécharge, épandues ou envoyéesvers la station d’épuration.

L e t r a i t e m e n t d e s b o u e s

Pour arriver chez chacunde nous, l’eau potable emprunte uncircuit fait de multiples ramificationsqui la conduit le plus souvent del’usine de production d’eaupotable jusqu’au réservoird’eau (château d’eau parexemple), puis de ce dernierjusqu’à nos robinets.En sortie d’usine deproduction d’eau potable,des pompes de refoulementacheminent l’eau potabledans la partie haute duchâteau d’eau où elle eststockée. Son élévationassure une pression

suffisante dans tout le réseau etpermet ainsi d’avoir “l’eaucourante”.Les réservoirs et châteaux d’eau

représentent en outre,une réserve d’eaupotable pour lesheures deconsommation de

pointe dans unejournée (le matin tôt, àla mi-journée, en soirée).

L a d i s t r i b u t i o n d e l ’ e a u

L’affinage par l’ozone et lafiltration de l’eau sur charbon actifcomplètent le traitement. Les lits decharbon actif sont constitués degrains de charbon poreux, disposéssur environ un mètre d’épaisseur.Les micro-polluants organiques(pesticides par exemple), ou la

matière organique s’y absorbent ;ils peuvent également être éliminésgrâce à la flore bactérienne qui peuts’y développer. Le filtre permet deretenir les micro-polluants qui setrouvent dans l’eau parfois à l’étatde traces et élimine aussi lesmauvais goûts et odeurs de l’eau.

Dans certains cas, la présence de composésparticuliers, tels que les pesticides, nécessite un traitementsupplémentaire par affinage.

L’ a f f i n a g e d e l ’ e a u

Fontaine à la sortiede l’ozoneur.

Traitement de l’eaupar ultra-violets.

Il présente également l’avantage dene donner aucune saveur particulièreà l’eau et de supprimer les couleurs,mais il n’a pas de pouvoir rémanent,car après avoir exercé dans l’eau son

action, il s’autodétruitprogressivement.

� La stérilisation parrayonnements ultra-violets est unprocédé peu coûteux. Du fait de safaible persistance, il est utilisé par lescommunes ayant un réseau peuétendu.Il consiste à soumettre l’eau à un

rayonnement ultra-violetd’une longueur d’ondeprécise, doté d’un pouvoirbactéricide et virulicide.

Le château d’eau permetde stocker l’eau potable(après traitement et avantdistribution).

La distributionde l’eau dans une ville

Ozoneurs.

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Qui gère l ’eau potable ?

E n France, la communeest administrativement responsablede la distribution de l’eau potable.La moitié des communes ou des

syndicats intercommunaux gèredirectement ce service ; les autres ledélèguent par contrat à une sociétéprivée. Dans le contrat d’affermage(le plus courant), la collectivitéréalise et finance les ouvrages deproduction et de distribution, puiselle confie l’entretien etl’exploitation à l’entreprise.Les sociétés de distribution(publiques ou privées) assurentl’exploitation des usines deproduction d’eau potable,entretiennent en permanence leréseau, organisent la relève descompteurs qui permettent deconnaître la consommation desusagers et effectuent des contrôlesde qualité réguliers au départ del’usine ainsi qu’aux points destockage et de distribution.

SURVEILLANCE PERMANENTE ET INFORMATION DU PUBLICLa qualité de l’eau est soumise à un double contrôle :� Le contrôle des pouvoirs publics. Il s’effectue à partir de prélèvements effectués sur tous les réseaux sous l’autoritédu préfet par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS).Le but de ces contrôles est de vérifier non seulement la qualité physique, chimique et sanitaire de l’eau, maiségalement la qualité sanitaire des installations de production, de stockage et de distribution.Les prélèvements sont donc effectués avant traitement, après traitement et aux points de distribution. Ils sontanalysés par des laboratoires agréés.Les résultats des analyses sont communiqués au service des eaux et au directeur de la DDASS, qui les transmettentaux autorités locales (mairies ou syndicats intercommunaux) responsables de la qualité de l’eau.� Le contrôle des sociétés de service des eaux. Les sociétés de service des eaux contrôlent en permanence la qualitéde l’eau qu’elles distribuent et vérifient qu’elle répond aux critères légaux. Leurs contrôles ne se limitent pas à lasortie de l’usine, mais sont effectués tout au long du parcours de l’eau jusqu’au compteur. Ils s’appuient sur desprocédures techniques très rigoureuses et des outils de contrôle, comme les laboratoires d’analyses, très élaborés.Les contrôles conjugués des pouvoirs publics et des professionnels font de l’eau potable l’un des produits alimentairesles mieux surveillés de France.

Source : “La qualité de l’eau du robinet“ C.I. Eau (Centre d’Information sur l’Eau)

LA PROTECTION DES RESSOURCESL’eau potable est produite à partir de ressources naturelles qu’il convient de protéger au niveau du bassin versantafin d’éviter la mise en place de traitements complexes et coûteux. Afin de protéger les ressources utilisables pourla production d’eau potable, un outil réglementaire a été mis en place : il s’agit des périmètres de protection descaptages.

A savoir…

Contrôle de la qualitéde l’eau en laboratoire.

La distribution de l’eau potable se faitau moyen d’un réseau de canalisationsqui relient le lieu de production auxpoints de stockage et d’utilisation. Leréseau peut être “ramifié” (structure enarbre) ou “maillé” (structure en treillis).

Les réseaux courent en France sur desmilliers de kilomètres et demandentun entretien constant : on estime queles pertes sur les réseaux d’eaupotable représentent encore 30% duvolume total transporté.

Schéma de principe d’unestation de production d’eaupotable.

L’eau potableL’eau potable

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L’ e a u d i s p o n i b l e

L e point de départ probable dela formation de l’univers serait uneénorme explosion, le big-bang,survenue il y a quinze milliardsd’années. Le soleil, puis ses planètesnaissent de ce formidable chaos plusde dix milliards d’années plus tard.La terre est alors une sphère chaudeoù se mêlent de nombreuxconstituants. L’eau est déjà là, liéeaux roches en profondeur. Jaillissantavec elles par les volcans, c’est sousforme de vapeur qu’elle se libèrepour former avec d’autres gaz, lapremière atmosphère de la terre. Laplanète se refroidissant, cette vapeurse condense en pluies diluviennes.Pendant des millions d’années, l’eauruisselle sur le sol, drainant aupassage tant de sels minérauxqu’elle devient peu à peu “eau demer” et s’accumule pour former lesocéans. Pendant ce temps, au seinde l’atmosphère, les pluies et la

vapeur constituent la premièreréserve d’eau douce, celle-là mêmedans laquelle nous puisons encoreaujourd’hui.L’eau a rempli les plis de l’écorceterrestre, jusqu’au trois-quarts de lasurface. Depuis, la quantité d’eauprésente sur notre terre estconstante. La majeure partie estsalée (les mers et océans) ou à l’étatsolide (glace).Seule une infime quantité de l’eauprésente est réellement disponiblepour les êtres vivants : c’est l’eaudouce des cours d’eau et decertaines nappes souterraines.Pour ses usages, l’homme prélèveune certaine quantité d’eau dans lecycle naturel. Cette eau est plus oumoins polluée par l’utilisation qu’ilen fait. Une partie, consommée,disparaît momentanément, le resteest restitué au milieu naturel.L’homme apporte au cycle de l’eauune perturbation quantitative, parses prélèvements et saconsommation et qualitative par lapollution qu’il engendre.

L’eau, à partir de ses deux éléments chimiques, hydrogèneet oxygène, peut se former spontanément au sein de l’univers sicertaines conditions sont remplies : ils doivent être en quantitésuffisante ; la température ne doit pas être trop élevée (deux à troismille degrés seulement), pour ne pas briser les liaisons ; enfin, lerayonnement ultraviolet ne doit pas être trop important. Dans cesconditions, l’eau peut se former assez facilement dans le cosmos.

Besoinset ressourcesBesoinset ressources

98% de l’eau présentesur la planète est salée(océans et mers).

Des sources jusqu’auxestuaires, les eauxdouces de surface cou-rent en France.

Un étang dans laCreuse.

Les lacs d’eau collinairespermettent de stockerles eaux de pluie.

PRÉSERVER LES RESSOURCESET LES MILIEUX NATURELS

Déjà partenaires dans la lutte contre la pollution de l’eau, les agencesde l’eau et les acteurs concernés (collectivités locales, industriels,agriculteurs, EDF,…) mettent en commun leurs moyens et leurscompétences pour préserver les ressources en quantité et retrouverun débit suffisant dans les rivières en période de sécheresse.

A savoir

Établissement public du ministèrechargé du développement durable

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Pour ses divers besoins, l’hommeprélève une quantité d’eau destinéeà différentes utilisations : eau àusage domestique, eau à usageindustriel (pour la fabrication dedivers produits, le refroidissementd’installations, le nettoyage debâtiments industriels ou agricoles...),eau à usage agricole (irrigation,abreuvage...).� Pour les besoins domestiques,on prélève dans le bassinLoire-Bretagne 1000 millions de m3.La demande en eau potable estquantitativement concentrée dansles zones urbaines, notamment àcause des usages collectifs (écoles,hôpitaux, espaces verts etc...) etconnaît son maximum en périodeestivale. Chaque français consommeaujourd’hui près de 160 litres d’eaupar jour, soit trois fois plus qu’il y avingt ans.Les besoins en eau domestique sesont développés avec le niveau devie et la généralisation des équipe-ments sanitaires et électroménagers.Mais aujourd’hui cette consomma-tion s’est stabilisée grâce à des équi-pements (sanitaires et électroména-gers) plus économes.

Besoins et ressourcesBesoins et ressources

� Les besoins industriels, malgré ledéveloppement de ce secteurd’activité, restent stables grâce auxtechniques économes en eau quifacilitent la lutte contre la pollution(recyclage et réutilisation de l’eau).Ils sont par exemple de l’ordre de151 millions de m3 par an horscentrales de production électriquepour les besoins de l’industrie dubassin Loire-Bretagne.Toutefois, la “consommation” réelleest faible, de l’ordre de 7%, carles volumes utilisés pour ce secteurd’activité sont rejetés dans leur quasitotalité. De plus, les besoins en eaude refroidissement dans les industrieset les centrales électriques ontconsidérablement diminués, grâceaux progrès et aux techniquesnouvelles.� Pour l’irrigation, la consomma-tion varie d’une année sur l’autre,en fonction des conditions météoro-logiques et du type de cultures àirriguer.Elle se trouve fréquemment compri-se entre 1000 et 2000 m3/ha.Dans le bassin Loire-Bretagne,l’irrigation représente 56% duvolume consommé en été, toususages confondus.

Située au cœur de la zonetempérée, la France est doncrelativement bien dotée, mais cetteressource est très variable dansle temps comme dans l’espace.De nombreuses nappes sont encommunication avec des coursd’eau. Ce sont les nappes alluvialesou phréatiques. On les trouveun peu partout et elles peuventparfois représenter des volumesimportants. La nappe d’Alsace, avec

ses 2 milliards de m3 de réserve estla plus importante d’Europe.De grandes nappes souterrainesexistent dans la plupart des bassinssédimentaires comme le bassinparisien, le bassin aquitain et dansles massifs karstiques (Jura, Causses,Provence, Languedoc).Ces ressources en eaux souterrainessont considérables, mais restentencore mal connues à ce jour.

Notre pays reçoit en moyenne par an 900 litres de pluiepar mètre carré, soit un volume annuel de 440 milliards de m3.

L e s r e s s ou r c e s en F r an c e

Beaucoup de villes sesont construitesau bord des fleuveset des rivières.

Source : Ifen 2002

Tout usage de l’eau nécessite d’abord un “prélèvement”,suivi d’une restitution totale ou partielle, c’est la “consommation”.Il est intéressant de savoir que les volumes prélevés sont bienplus importants que les volumes consommés.

Prélèvement et consommation

Prélèvement en eau(moyenne nationale)

Consommation(moyenne nationale)

Source : Ifen 2006

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L’épurationde l’eauL’épurationde l’eau

Po u r q u o i é p u r e r l ’ e a u ?

La diminution des rejets polluants est une affaire de société.Industriels, agriculteurs, usagers domestiques, nous sommestous concernés parce que nous sommes tous des “pollueurs”.

L es différentes lois sur l’eau,mais aussi les nombreux décrets, fontobligation aux communes, auxagriculteurs et aux industriels, detraiter leurs effluents à l’aide detechniques efficaces.De ce fait, un grand nombre de

communes ont mis en place desréseaux d’égout qui collectent leseaux usées et les acheminent vers lesstations d’épuration. Parmi lesobjectifs que se sont fixés lesorganismes gestionnaires de l’eau,l’amélioration de la collecte de lapollution constitue une priorité, afinque toute la pollution arrive auxstations d’épuration pour y êtretraitée.Ces stations utilisent des procédésartificiels qui imitent le processusnaturel d’auto-épuration de la rivière.A la fin du traitement, l’eau épuréeest rejetée dans le milieu naturel.L’épuration d’un rejet pollué peutcomporter quatre phases principales :• le traitement primaire ouprétraitement,

• le traitement secondaire,• le traitement tertiaire,• le traitement des boues.

Remontée des eauxpar vis d’Archimède.

C e traitement comprendplusieurs opérations :� Le relevage opéré par unepompe ou une vis d’Archimède :il remonte les eaux usées deplusieurs mètres pour permettre unécoulement gravitaire d’un bout àl’autre du traitement.� Le dégrillage retient, par desgrilles placées en travers du canald’amenée, les déchets de bois,papiers, plastiques, chiffons...,afin d’éviter les obstructions.� Le dessablage retient la terre etle sable susceptibles d’endommagerles pompes ou de créer des dépôtsdans les bassins.

� Le deshuilagefavorise, par injectionde fines bulles d’air,la flottation deshuiles et des graisses qui sontséparées par raclage en surface.� La décantation primairepermet aux matières en suspensionde se déposer par simple gravitésous forme de bouesdites “bouesprimaires”, recueilliesensuite par pompagede fond.

Décanteur primaire.

Les principales étapes dutraitement primaire.

L e t r a i t em e n t p r i m a i r eIl permet d’éliminer de l’eau les matières

en suspension (déchets, sables...) et les huiles.

Station d’épurationde Saint Pierre (17).

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L e t r a i t emen t s e c o nd a i r e

L’épuration de l’eauL’épuration de l’eau

Le traitement secondaire élimine les matières ensolution dans l’eau (matières organiques, substancesminérales...).

Epuration biologique :surface d’un lit bactérien.

Deux types de traitements sontutilisés : les traitements biologiquessont appliqués aux matièresorganiques (biodégradables) ; lestraitements physico-chimiques auxmatières non organiques (nonbiodégradables).

Le traitementbiologiqueC’est le procédé le plus utilisé pourrestaurer la qualité de l’eau en ladébarrassant de ses principalesimpuretés pourvu qu’elles soientbiodégradables et ne contiennentpas de toxiques. Les eaux arriventdans un second bassin où sontdéveloppées des cultures de micro-organismes. Les impuretés sontalors digérées par ces êtres vivantsmicroscopiques et transformées enboues. On reproduit ici, mais enaccéléré, l’auto-épuration naturelleque l’on peut observer dans lesrivières : sous l’action d’un brassagemécanique ou d’un apport d’air, lesmicro-organismes se reproduisenttrès rapidement (leur nombredouble toutes les dix minutes) ; ilsse nourrissent de la pollutionorganique et du dioxygène de l’airpour produire du gaz carbonique etde l’eau.

A la suite de ce traitement, ladécantation secondaire permet derecueillir sous forme de boues, lesmatières polluantes aggloméréespar les micro-organismes.Le traitement biologique estindispensable, mais insuffisant : endessous de 5°C, l’activitébactérienne est stoppée ; parailleurs, les bactéries éliminentdifficilement les phosphates,n’arrêtent pas les éléments toxiqueset sont inopérantes contre lespolluants non biodégradables.

Les traitementsphysico-chimiquesIls consistent à transformerchimiquement, à l’aide de réactifs,les éléments polluants non touchéspar les traitements biologiques(matières non organiques).Certains procédés s’appliquent auxmatières en suspension (MES) :la floculation, c’est-à-dire laprécipitation de ces matières sousl’effet de réactifs chimiques, permetd’accélérer et de compléter leurdécantation. La centrifugation estemployée pour les rejets fortementchargés en MES et ayant une faiblevitesse de décantation, tandis quela filtration s’applique à des MESpeu nombreuses et de petite taille.Les procédés de traitement desmatières en solution sontnombreux. Parmi les plus courants,l’oxydation et la réductionchimique transforment certainspolluants en substances nontoxiques, au moyen d’oxydants etde réducteurs chimiques.L’osmose inverse consiste en unefiltration moléculaire qui permet deconcentrer les matières polluantes.Au terme du traitement secondaire,l’eau, débarrassée des éléments quila polluaient et qui forment les“boues”, est épurée à 90%. Ellepeut alors être rejetée à la rivièrequi achève de résorber la pollutiongrâce au processus de l’épurationnaturelle.

Bassin de bouesactivées.

Bacs de décantationsecondaire.

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L e t r a i t em e n t t e r t i a i r e

L es eaux épurées sontparfois rejetées dans le milieu naturelà la fin du traitement secondaire.Toutefois, elles peuventquelquefois faire l’objetd’un traitementcomplémentaire ou“affinage“ dans lebut, soit d’uneréutilisation à desfins industrielles ouagricoles, soit de laprotection du milieurécepteur pour desusages spécifiques, soitencore de la protection des prisesd’eau situées en aval.

Différentes méthodespeuvent alors êtreutilisées :� La désinfection est appliquéedans le cas d’un milieu récepteursensible (zone de baignade ou de

conchyliculture...) car une épurationclassique n’élimine pas la pollution

bactériologique. On appliqueune désinfection qui est

assurée, le plussouvent, par ajout dechlore en sortie destation d’épurationdans un bassin de“contact“, ou pardes traitements auxultraviolets.

� Le traitementde l’azote et du

phosphore : destraitements complémentaires

sont appliqués de plus en plussouvent, notamment dans le cadrede la lutte contre l’eutrophisation.Ils sont destinés à éliminer l’azote etle phosphore. Ces traitementsconcernent maintenant la majoritédes stations d’épuration.

L e t r a i t em e n t d e s b o u e s

U ne stationd’épuration produit deux litres deboues résiduaires par habitant et parjour, soit 2m3 quotidiens pour 1000habitants. Les boues extraites dudécanteur ont une teneur en eauvoisine de 85% et sont doncfermentescibles. En fonction de leurdestination, elles font l’objet d’untraitement et d’un conditionnementayant pour principal objectif deréduire leur volume et de les stabiliser.

Pour ces boues, à l’état semi-liquideou préalablement séchées, quatredestinations sont actuellementpossibles, suivant le contexte local :� L’épandage agricole quireprésente une valorisation de cesous-produit fertilisant(amendement organique contenantde l’azote, du phosphore et de lamatière organique).� L’élaboration de compost parincorporation de paille ou de sciure.� L’incinération pour quelquesgrosses unités ou lorsqu’uneinstallation locale existe déjà pourles ordures ménagères.� La mise en décharge (solutiondevant être progressivementabandonnée à partir de 2002).

Séchage des bouesmécanique.

Lit de séchage des boues.

Camion de dépotagede boues.

Digesteur de boues.

Epuration par biofiltration.

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L e s a u t r e s t r a i t em e n t s

� L’assainissement autonomeDans les zones d’habitat dispersé,la collecte de la pollution par desréseaux d’égout est coûteuse et peujustifiée du point de vue del’environnement. L’assainissementindividuel est alors préconisé. Il secompose d’une fosse septique suivied’un épandage souterrain constituéle plus souvent d’un réseau dedrains. Les fosses septiques “touteseaux“ recueillent l’ensemble deseaux usées (eaux ménagères et eauxvannes). Une sédimentation desmatières solides et une digestionanaérobie s’y effectuent. L’épandagesouterrain dans un terrain filtrant(naturel ou reconstitué) contenantdes bactéries aérobies achèvel’épuration des eaux.

� Le lagunage naturel consiste àfaire séjourner les rejets dans desbassins successifs de grande étendue(ressemblant à des étangs) et defaible profondeur, pendant unelongue durée, afin de favoriser parphotosynthèse, le développementdes micro-algues qui apportentl’oxygène nécessaire aux bactériesassurant l’épuration.Après avoir été ainsi épurées, leseaux sont dispersées dans le milieunaturel. Ce procédé est bien adaptéà l’assainissement des petitescollectivités.

L’épuration de l’eauL’épuration de l’eau

Une exigence européennede qualité

Dans l’Unioneuropéenne, la directive “eauxrésiduaires urbaines” crée uneobligation de collecte et detraitement des eaux usées desagglomérations. La directive fixe un

niveau de traitement et deséchéances selon la taille del’agglomération et la sensibilité dumilieu dans lequel elle rejette seseaux traitées.

LE “RÉSEAU D’ÉGOUT”, AUTRE COMPOSANTEDE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

Une station d’épuration ne peut correctement fonctionner que si un réseaud’assainissement performant a été installé. Communément appelé “réseaud’égout”, il permet de collecter les eaux usées à la sortie des habitationset les achemine vers la station d’épuration. Il existe deux systèmes decollecte des eaux usées :� Un réseau unitaire, qui collecte les eaux usées et les eaux pluviales dansles mêmes canalisations.

� Un réseau séparatif qui collecte les eaux usées dans des canalisationsdifférentes de celles recueillant les eaux de pluie (réseau “pluvial”).

Rappelons que le terme “tout à l’égout” communément employé pourdésigner le système d’évacuation des eaux usées, ne signifie pas que “tout”peut être jeté dans les égouts ; les produits toxiques, huiles de vidange,médicaments n’y ont pas leur place.

A savoir…

Epuration par lagunage.

Arrivée des eaux.

Mise en place del‘assainissement autonome.

Fosse septique :schéma de principe.

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La qualité de l’eauLa qualité de l’eau

On distingue plusieurs types depollutions, conséquences de rejetsdans le milieu naturel, qui peuventavoir des origines diverses : domes-tique, agricole, industrielle.� La pollution physique réduit latransparence de l’eau (présence dematières en suspension) ou agit sur sa température.� La pollution chimique est due à des substances acides, radioactives,à des sels indésirables (nitrates) oudes substances toxiques (pesticides,métaux, …).� La pollution organique de l’eaugénère une surconsommation del’oxygène avec notamment desproduits comme l’ammoniac, nocifspour les poissons.� La pollution bactériologiqueintroduit dans l’eau des micro-organismes dont certains peuventengendrer des maladies.

Ainsi, qu’ils soient d’originedomestique, agricole ou industrielle,les rejets peuvent contenir plusieursformes de pollution : organique,

métallique, azotée.Certaines d’entre elles sont toxiques(métaux, pesticides...), d’autres sont biodégradables (matièresorganiques, matières azotées...).Enfin certaines favorisent la prolifération de végétaux(phosphore et azote).La pollution organique non toxiquepeut être “digérée” par le milieunaturel, si la masse d’eau estsuffisante, grâce au phénomèned’auto-épuration. Cependant, quand le volume de pollutionbiodégradable dépasse les capacitésd’auto-épuration d’un cours d’eau,l’équilibre de l’écosystème peut êtremodifié.Quant aux éléments toxiquescontenus dans certains rejets, ilspeuvent provoquer des phénomènesde toxicité aiguë ou chronique. Ces éléments peuvent avoir lesorigines les plus diverses. Certainspeuvent même provenir de résidusd’activités industrielles interrompuesdepuis plusieurs décennies.

Pour qu’un écosystème aquatique puisse se développerde façon équilibrée, il faut que la qualité de l’eau soit bonne. Dans le cas contraire, lorsque les qualitésnaturelles de l’eau sont dégradées et l’écosystèmeaquatique perturbé, on parle de pollution de l’eau. L’entretien des cours

d’eau favorise la diversité du milieuaquatique et des bergeset permet une bonne auto-épuration des eaux.

Chronique ouaccidentelle la pollutionperturbe toujoursl’écosystème.

La prolifération devégétaux à la surface de l’eau peut perturberl’écosystème de la rivière :c’est le phénomèned’eutrophisation.

L a q u a l i t é d e l ’ e a u

L'évaluation de la qualité des cours d'eau comprendtrois grands volets, chacun d'eux concernant l'une des grandescomposantes de la qualité des hydrosystèmes :la physicochimie de l'eau, les caractéristiques physiques,les communautés biologiques. Ci-après n’est développé que lapartie concernant la physiochimie de l’eau.

L es évaluations sont fondéessur la mesure des écarts avec lesconditions naturelles ou lesexigences de la réglementation.L'évaluation concommittante de laqualité de l'eau, du milieu physiqueet de la biologie et de sesincidences sur l'écologie et sur lesusages économiques répond bien à

la politique française de gestionintégrée et concertée deshydrosystèmes.

Le S.E.Q. - Eau :principes générauxLe système d'évaluation de la qualitéde l'eau des cours d'eau, S.E.Q.-Eau,est fondée sur la notion d'altération.

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L’auto-épuration du milieu naturel

L’auto-épuration est le processus biologique par lequel l’eaudes rivières ou des lacs se nettoie elle-même lorsque la quantitéde matières polluantes qui y est rejetée n’est pas trop importante.

C ette épuration naturelle estl’œuvre des organismes vivant dans le milieu aquatique : bactéries,protozoaires, algues, qui permettentà l’eau de retrouver sa qualitépremière.Sous l’action des bactéries, la matièreorganique se transforme tout d’aborden matière minérale. Disposant d’uneréserve de nourriture abondante, lesbactéries grossissent et se multiplient.Les minéraux seront utilisésultérieurement par les algues et les plantes aquatiques.

Le brassage de l’eau par le courant et la photosynthèse des alguesréoxygènent convenablement l’eauqui retrouve ses qualités écologiquesnaturelles.Mais le processus d’auto-épurationpeut être limité : si les rejets dematières organiques sont tropconcentrés, la capacité naturelled’auto-épuration des organismesvivants est saturée et la pollutionpersiste. Par ailleurs, la présence desubstances toxiques peut empêcherce phénomène naturel.

Les paramètres de même nature ou de même effet sont groupés en15 altérations de la qualité de l'eauparmi lesquelles figurent les matièresorganiques et oxydables, les matièresphosphorées, les pesticides...Le S.E.Q.-Eau fournit des évaluationsconcernant la qualité physico-chimiques de l'eau pour chaquealtération d'une part et l'incidence de cette qualité ainsi évaluée sur la biologie et les usages de l'eaud'autre part.

La qualité de l'eauLa classe "bleu" de référence, permetla vie, la production d'eau potableaprès une simple désinfection et les loisirs et sports aquatiques.La classe "rouge" ne permet plus desatisfaire au moins l'un de ces deuxusages ou les équilibres biologiques.

L'aptitude de l'eau à la biologie et aux usagesElle est évaluée avec, au maximum,5 classes d'aptitude, définiesspécifiquement pour la biologie et pour chaque usage :

En évaluant à la fois des classes de qualité par altération et leurtraduction en termes d'incidence sur les potentialités biologiques et potentialités d'usage de l'eau, le S.E.Q.-Eau offre des outils detraitement des résultats de mesurepar paramètres qui autorisentfacilement une communication avecles décideurs et un large public. Il permet notamment : • de constater l'aptitude de l'eau àsatisfaire les usages et la biologie,

• de la comparer, pour chaqueusage et pour la biologie, avecl'aptitude souhaitée,

• d'identifier la ou les altérations de la qualité de l'eau qui posentprioritairement problème,

• de définir alors un objectif derestauration de la qualité de l'eaupour chaque altérationconcernée,

• de suivre, avec les classes etindices de qualité par altération,l'efficacité des différentespolitiques de restauration de la qualité de l'eau.

L’auto-épurationLa rivière peut naturellementéliminer les pollutionsorganiques

� Un verre de lait dans la rivière n’aura pasd’incidence sur la qualité del’eau. Cette petite pollutionsera vite diluée. La matièreorganique du lait va alorsnourrir les bactéries.

� Grâce à l’oxygène dissousdans l’eau, les bactéries vont se multiplier. Ellestransforment une partie dela matière organique en gazcarbonique et produisentdes sels minéraux qui vontfavoriser la croissance desvégétaux aquatiques.

� Si les bactéries parviennent à épurer tous les rejets sansépuiser l’oxygène présent, la rivière peut continuerà vivre normalement. Ce phénomène s’appelle“l’auto-épuration”.

� Si vous déversez plusieursdizaines de litres de lait dansun petit ruisseau, le débit ne suffit plus à les diluer.Les bactéries ne peuventplus transformer cettegrande quantité de matièreet le cours d’eau estengorgé. C’est l’excès depollution.

La qualité de l’eauLa qualité de l’eau

Cinq usages de l'eausont déjà évalués : • production d'eau potable,• loisirs aquatiques,• irrigation,• abreuvage,• aquaculture.

La qualité de l’eau estdécrite, pour chaquealtération, avec unindice et 5 classes dequalité.

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L’évalutation de la qualité des coursd’eau a évolué depuis la mise enoeuvre de la directive cadre surl’eau, en passant du système SEQ(système d’évaluation de la qualité)au SEEE (système d’évaluation de

l’état des eaux).Le SEEE s’appuiera sur les objectifsd’état écologique et chimique pourles eaux superficielles et, quantitatifet chimique pour les eaux souter-raines.

La pollutiondomestiqueElle provient des utilisations de l’eaupar les habitants. On distingue leseaux vannes (eau des toilettes) et leseaux ménagères (eau de lavages).L’ensemble représente environ 150litres par jour et par habitant.La pollution domestique est surtoutorganique (graisses, déchetsorganiques) ; elle peut aussi êtrechimique (poudres à laver,détergents...).Aux eaux domestiques traditionnelless’ajoutent les eaux de pluie et leseaux “collectives” de lavage des rues,des marchés, des commerces, desbâtiments scolaires, des hôpitaux...Les eaux usées urbaines auxquelless’ajoutent les effluents d’industriesraccordées au réseau d’égoutreprésentent ainsi environ 500 litrespar jour et par habitant.

La pollution industrielleLe degré et la nature de la pollutiongénérée par ces rejets varient suivantla spécificité de chaque activitéindustrielle.Les eaux de “procédé” d’uneindustrie agro-alimentaire(conserverie de légumes, cavecoopérative) véhiculentessentiellement des déchetsorganiques.Celles provenant d’une tannerie parexemple, sont chargées de chromeet d’acides, produits toxiques utiliséspour le tannage des peaux. C’estune pollution chimique.La pollution physique peut être dueau réchauffement de l’eau par lescentrales thermiques, aux matièresen suspension des mines, descarrières ou de la sidérurgie.Certains rejets troublent latransparence et l’oxygénation del’eau ; ils peuvent avoir un effet nocifsur les organismes vivants et nuire aupouvoir d’auto-épuration de l’eau. Ils peuvent aussi causerl’accumulation de certains élémentsdans la chaîne alimentaire (métaux,pesticides, radioactivité...).La lutte contre ces formes depollution a permis de les réduire de façon importante. L’épuration etla détoxication des rejets, la mise enplace de techniques propres, lerecyclage des eaux, sont les élémentsde cette lutte anti-pollution.

La pollution agricoleElle s’intensifie depuis quel’agriculture est entrée dans unstade d’industrialisation.La concentration desélevages entraîne unexcédent de déjectionsanimales par rapport à la capacité d’absorptiondes terres agricoles ; ces déjections, sous l’effetdu ruissellement de l’eau et del’infiltration dans le sous-sol,enrichissent les cours d’eau et les nappes souterraines en dérivés azotés et constituent aussi une source de pollution bactériologique.Les engrais chimiques (nitrates etphosphates), employés par l’agricultureintensive, altèrent la qualité des coursd’eau et des nappes souterraines verslesquels ils sont entraînés.Les herbicides, insecticides et autresproduits phytosanitaires de plusen plus utilisés par lesagriculteurs s’accumulentdans les sols et les nappesphréatiques et polluent les cours d’eau.

Lespollutions accidentellesLeurs origines sont multiples. Certainsdéversements de produits polluantssont dus à des accidents (camions-citernes, bacs endommagés, fuites surcanalisations…). D’autres surviennentdans des usines, lorsque des quantitésimportantes de gaz ou de liquidestoxiques s’en échappent et sontdisséminées en peu de temps dans lanature.Les stations d’épuration elles-mêmespeuvent tomber en panne et déverserleurs eaux usées ou leurs bouesdirectement dans le milieu aquatique. Enfin, la pollution peut être due àl’ignorance ou à la légèreté de certainsusagers : rejet de solvants chlorés dansles égouts, huiles de vidange...

Pollution domestique :les mousses envahissentles cours d’eau.

Cycle naturel de l’azote.

L e s s ou r c e s d e p o l l u t i on s

Cycle naturel de l’azoteinfluencé par l’homme.

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Les conséquences de la pollution

L ’apparition d’unepollution dans un milieu aquatiquele déséquilibre et peut modifier lanature de sa faune et de sa flore.

Elle nuit également à sa capacitéd’auto-épuration.Par ailleurs, celle-ci estinopérante contre les pollutionsnon biodégradables. Enfin,l’action des bactéries peut êtreparalysée par des substances

toxiques qui ont un impact surl’ensemble des êtres vivants.La pollution d’un plan d’eau “fermé”peut provoquer son eutrophisation,c’est à dire sa “suralimentation”.Dans les lacs, les étangs ou lesrivières lentes, l’apport constant desubstances nutritives (nitrates etsurtout phosphates) peut entraînerune prolifération de végétauxaquatiques.

La phase de prélèvement estextrêmement importante, car elleconditionne la qualité du déroule-ment de toute la chaîne analytique.La mesure en rivière se fait depuis unpont, depuis la rive…C’est une opéra-tion minutieuse, car il importe de nepas perturber le cours d’eau lors duprélèvement (remise en suspension deboues,…). Sur un plan d’eau, on utili-se une barque, de préférence nonmotorisée (interférence possible avecles gaz de combustion), en opérant àdifférentes profondeurs. Pour un pré-lèvement en nappe, on se place auniveau d’une source, ou au niveau durobinet placé au niveau du forage, enveillant à ce qu’il n’y ait pas un traite-ment intercalaire (chloration parexemple). Les prélèvements dans lesrejets obéissent également à certainesrègles.Pour les prélèvements d’eau de surfa-ce, il faut noter des indications surl’environnement (météo, présence demousse sur le cours d’eau, débit de larivière,…) qui seront précieuses aumoment de l’interprétation des don-nées.Le prélèvement ne concerne pas seu-lement l’eau : des mesures de pollu-tion peuvent aussi être faites sur dessédiments, sur certains végétaux, surles matières en suspension,…Certains paramètres sont mesurés lorsdu prélèvement : température del’eau, oxygène dissous, pH,…afin derefléter exactement l’état du milieunaturel au moment du prélèvement.Les autres mesures doivent être faitesdans les 48 heures, après conserva-tion des échantillons dans des condi-tions strictes (obscurité,…).

Les mesures consistent soit en desdosages de composés ou d’élémentsparticuliers, soit en des testsd’évaluation de la charge polluante.La DCO (demande chimique en oxy-gène) permet de mesurer la quantitéd’oxygène consommée parl’oxydation des matières organiqueset minérales contenues dansl’échantillon, via l’utilisation d’un oxy-dant. Cette méthode est surtout utili-sée pour les eaux très polluées (plus laDCO est élevée, plus l’eau est pol-luée).La DBO5 (demande biochimique enoxygène à 5 jours) représente laquantité d’oxygène consommée parles bactéries pour assurer la dégrada-tion des matières polluantes, dans lesconditions de l’expérience (incubationà 20°C pendant 5 jours).Le COD (carbone organique dissous),que l’on mesure impérativement surune eau préalablement filtrée, donneune indication sur la charge orga-nique de l’eau. Celle-ci peut êtrenaturellement élevée, par exempledans les eaux de tourbières ou demarais.Les molécules que l’on peut chercherdans l’eau se comptent par centaines,notamment dans le domaine desmicropolluants organiques ou miné-raux (pesticides, métaux lourds,…).On fait appel à des techniques trèssophistiquées, qui permettent dedéceler des concentrations inférieuresau microgramme par litre.

L’ E U T R O P H I S A T I O ND E S E A U X

La présence en excès dans l’eau de phosphoreet d’azote est à l’origine de l’eutrophisation.Ces sels nutritifs peuvent provenir des lessivesutilisées dans la vie quotidienne, des engraisutilisés en agriculture, de l’industrie des engraisou de l’agro-alimentaire.Ils constituent une vraie nourriture pour la floreaquatique (plantes aquatiques, algues fixéesou en suspension dans l’eau) qui va donc sedévelopper et se multiplier, révélant ce que l’onappelle le phénomène d’eutrophisation. La floreprolifère dans le cours d’eau et réduit latransparence de l’eau (eau verte). Ces végétaux,en mourant, vont constituer un apport nutritifsupplémentaire pour les bactéries. Elles vontse multiplier et consommer encore plusl’oxygène dissous dans l’eau. Ne pouvant plusrespirer convenablement, les invertébrésbenthiques et les poissons peuvent disparaître.La prolifération d’algues planctoniques peutgêner la production d’eau potable et com-promettre la baignade.

A savoir…

Les mesures de la po l lut ionLes mesures de la pollution sont effectuées sur le

terrain, ou bien en laboratoire, après prélèvementsd’échantillons d’eau représentatifs du rejet ou du milieunaturel (prélèvement dans le cours d’eau, dans le plan d’eau,au large d’une plage pour les eaux marines,…).

La qualité de l’eauLa qualité de l’eau

Différentes sources depollution sur un mêmebassin versant.

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Le prix de l’eauLe prix de l’eau

U n e r e s s o u r c e g r a t u i t eu n s e r v i c e p a y a n t

Pour que l’eau soit livrée auconsommateur, il faut d’abord larechercher, la capter, puis la purifier,la stocker et l’acheminer.Une fois utilisées, les eaux uséesdoivent être collectées dans leségouts qui les amènent aux stationsd’épuration pour y être dépolluées.Le prix reflète les coûts liés à cesdiverses opérations qui concernent à la fois la production d’un produit

dont la qualité est très surveillée, ladistribution et, dans la plupart descas, la dépollution des eaux uséespour la protection de l’environ-nement et des ressources en eau.Lorsqu’un abonné s’acquitte de safacture d’eau, il paie ainsi les nombreuxservices nécessaires à la mise àdisposition d’une eau potable puis autraitement des eaux rejetées à l’égoutavant restitution au milieu naturel.

La ressource en eau elle-même est gratuite, car,patrimoine commun de la nation, elle n’appartient à personne.Mais, disposer d’une eau courante et potable partout et à toutmoment relève d’un service qui a un coût.

Bien que la France dispose de ressources en eau relativement abondantes, amener partout de l’eau potableau robinet est une opération complexe et onéreuse. La potabilisation fait aussi appel à des techniques de plus en plus élaborées.Le consommateur français paie dans sa facture d’eau unensemble de services dont le traitement et la distributionde l’eau potable, la dépollution des eaux usées et la protection de l’environnement.

Usine de production d’eaupotable de Budos (33).

Pour obtenir une évaluationprécise de son coût, la connaissancedes différentes composantes de lafacture d’eau (service eau potable,assainissement, redevances et taxes)ne suffit pas ; il faut égalementprendre en compte d’autres éléments: caractéristiques de la ressource(abondance, qualité), montant desinvestissements, système de gestion,état des équipements...

Une étape intermédiaire :le stockage de l’eaupotable dans un châteaud’eau, par exemple.

L e c o û t d e l ’ e a u

L’eau potable, un produit,un service qui a un coût.

Pour bien cerner le coût de l’eau, différents éléments sont à prendre en compte.

Établissement public du ministèrechargé du développement durable

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Qu’est - ce qui in f luencele pr ix de l ’eau ?

Les contraintesgéographiquesLes coûts de production et dedistribution de l’eau augmententavec l’éloignement du lieu decaptage et la dispersion de l’habitatpar rapport aux lieux de production.

La qualitéde la ressourceLe coût de l’eau varie en fonction desa qualité et des traitements qu’elledoit subir avant son utilisation.

Le financementdes travaux pour l’eauCertaines données financièresinfluent sur le tarif de l’eau. Le coûtdes emprunts pour la mise en placeou l’aménagement de l’usine d’eaupotable, l’aménagement des réseauxde distribution d’eau, des réseauxd’égout et pour la réalisation desstations d’épuration, pèse sur le prixde l’eau.Cependant, les aides dudépartement, de l’Agence de l’Eauet de l’Etat, allègent les charges dela commune et donc de l’abonné.

Le mode de gestionde l’eauChaque commune est libre dechoisir son mode d’organisation etson type de gestion. Le service d’eauet d’assainissement peut être géréen régie directe par la collectivité.Cette dernière peut aussi leconcéder ou le donner en affermage(dans sa totalité ou en partie) à unesociété privée.C’est le conseil municipal qui décidedu mode de gestion du service dedistribution d’eau et/ou del’assainissement.Pour les petites communes,l’intercommunalité sembleconstituer un facteur clé dedynamisme dans le domaine del’eau, afin de partager les coûtsélevés des installations (usine deproduction de l’eau potable, stationd’épuration des eaux usées).

� La régie directe : la collectivité(commune ou groupement decommunes) finance les équipementset les fait fonctionner avec son

Le prix de l’eauLe prix de l’eau

personnel.Le prix de l’eau est fixé chaqueannée en conseil municipal. Lacommune adresse la facturedirectement aux abonnés.

� La régie en gérance : lacollectivité finance les équipementset confie l’exploitation du service àun tiers qui travaille avec le concoursdu personnel municipal. Les usagerspaient leur facture d’eau soit augérant qui en reverse la totalité à lacollectivité, soit directement aureceveur municipal. La collectivité

rémunère le gérant en contrepartiede sa prestation.

� L’affermage : la collectivitéfinance les équipements et, parcontrat, en confie l’exploitation àune entreprise privée qui fonctionneavec son personnel. Dans ce cas, lecontrat fixe un prix de l’eau queperçoit le fermier. Le fermier, outrecette rémunération pour le servicequ’il rend, peut percevoir unesurtaxe reversée à la collectivité,pour lui permettre de payer lesannuités d’emprunt à sa charge.

� La concession : la collectivitéconfie à une entreprise la totalitédu service eau et/ou assainissement ;à charge pour cette entreprise definancer les investissementsnécessaires et d’assurer leurexploitation pour un prix donné.L’entreprise perçoit alorsdirectement pour son compte

L’eau souterraine : uneressource de qualité enl’absence de ressourcesde surface.

Des réseauxd’assainissement per-mettent de collecter leseaux usées et les ache-minent versla station d’épuration.

La qualité de l’eau potable faitl’objet d’analyses permanentes.

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Prix moyen en Loire-Bretagne en 2006 : 3,18 €/m3

Décomposition de la facture d’eau dans le bassinLoire-Bretagne en 2006

auprès de l’usager, le produit de lafacturation d’eau. Dans ce type decontrat, qui a en général une duréede 20 ans, le concessionnairefinance totalement l’exploitationainsi que les installations qu’il remetgratuitement à la collectivité auterme du contrat.

La loi du 2 février 1995 demandeaux communes ou groupementsintercommunaux qui assurentla gestion du service de distribution

de l’eau et de l’assainissement, depublier un rapport annuel sur le prixet la qualité des services publics del’eau potable et de l’assainissement.Cette loi affiche le souci d’informernon seulement les décideurs locauxmais aussi les usagers. C’est latransparence du prix de l’eau.

Le lavage des voiries estl’un des usages collectifs del’eau dans une commune.

Le prix de l’eau doit tenir compte non seulement descoûts du service de distribution et d’assainissement, maisaussi des diverses taxes et redevances perçues par l’Etat, lescollectivités territoriales, l’agence de l’eau et les organismesqui interviennent dans la gestion de l’eau.

D e q u o i e s t c o m p o s él e p r i x d e l ’ e a u ?

L a facture fait apparaître defaçon distincte le service de l’eaupotable et celui de l’assainissement.Pour l’eau potable, la facturationcomprend habituellement une primefixe d’abonnement et unetarification proportionnelle auvolume consommé.En France, la répartition du coût del’eau s’établit selon le schémasuivant :

� L’abonnement ou “part fixe” :la mise à disposition du service a uncoût. Quelle que soit laconsommation, il faut relever lecompteur, entretenir lesinstallations, facturer...Le montant de l’abonnement prenden compte une part de ces coûts. Ilvarie généralement suivant lediamètre du compteur ou dubranchement.

� La consommation : c’est la partvariable du service de l’eau facturéeselon la consommation relevée aucompteur. Elle peut faire l’objet d’untarif progressif ou dégressif.

� La collecte et le traitement deseaux usées : ce poste couvre les fraisdu service d’assainissement. Demanière similaire à l’eau potable,l’assainissement est facturé parfoisavec un abonnement et peut com-prendre une part pour une sociétéspécialisée et une part reversée à lacollectivité.

� La TVA au taux de 5,5 % couvrela part des impôts de l’Etat.

� Les redevances del’Agence de l’Eau(pollution et prélèvement)lui permettentd’accorder des aidesfinancières pour :• lutter contre lapollution de l’eau,

• améliorerl’alimentationen eau potable,

• mobiliser et protégerla ressource en eau,

• restaurer les milieuxaquatiques.

Les redevances sont définies par laloi sur l’eau et les milieux aquatiquesdu 30 décembre 2006.

L’eau courante “aurobinet” : un confort duXXe siècle qui a un coût.

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adduction eau potable (46 %)

TVA (5 %)

redevance prélèvement (1 %)

assainissement collectif (40 %)

redevance pollution (8 %)

P o u r q u o i l e p r i x d el ’ e a u a - t - i l a u g m e n t é ?

� L’accroissement des effortsen matière de réseaux d’égout etd’épuration. La réglementationoblige les communes à se doterde systèmes d’épuration des eauxusées et à mettre à niveau leurséquipements (principalement pour

les grandescollectivités).Ces efforts setraduisent, pourcertainescommunes encorepartiellementéquipées, par unaccroissement ducoût del’assainissement-épuration qui serépercuteinévitablementsur le prix de l’eau.

� La séparation du budget del’eau (distribution d’eau potable etassainissement) du budget généralde la commune.La loi impose aux maires descommunes de plus de 3000habitants de séparer le budget del’eau du budget général de lacommune et de l’équilibrer endépenses et en recettes.C’est l’utilisateur, et lui seul, qui estappelé à financer les services de l’eauet non plus le contribuable. Chaquedépense supplémentaire, pour ladistribution d’eau potable oul’assainissement, est directementrépercutée sur la facture de l’abonné.Depuis 1991, la capacitéd’intervention des Agences de l’Eau aété doublée pour faire face auxinvestissements que rend nécessairela réglementation.

Les enquêtes réalisées par différents observatoires surl’évolution du prix de l’eau entre 1991 et 1997, révèlent unehausse moyenne de 60 % de la facture d’eau. Toutefois cetteévolution tend à se stabiliser depuis 1997. Cette hausse du prixpeut s’analyser rétrospectivement par les éléments suivants :

Le prix de l’eauLe prix de l’eau

A savoir…

Une directive européenneimpose le traitement deseaux usées des collectivités

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Les facteurs de varia t ion du pr ixde l ’eauPlusieurs facteurs expliquent les varia-tions du prix de l’eau : • la présence ou non d’un serviced’assa in issement col lect i f ,• la ta i l le de la commune,• le mode d’organisat ion du servicede l’eau.

Mais les variations dépendent aussid’autres éléments, parfois plus détermi-nants :• le contex te : proximité, rareté etqualité de la ressource, sensibilité dumilieu récepteur,• la densité de l’habitat : plus l’habitatest épars, plus le linéaire de réseau parhabitant est important,• l’importance de la populat ion sai -sonnière,• la gest ion du patrimoine des équi-pements : rythme etimportance durenouvellement…

Des prix p lus é levés à l ’ouestEn Loire-Bretagne, le prix de l’eau estplus élevé à l’ouest que dans l’amont etle centre du bassin. Les prix les plus élevés se situent sur lel i t toral : 85 % des communes y sontéquipées en assainissement collectif etla population double quasiment en été.Les équipementsdoivent donc pouvoirsupporter des variations saisonnières. Ilsdoivent aussi respecter des normes envi-ronnementales strictes : la qualité desplages, des sites de pêche à pied, et desélevages conchylicoles en dépendentdirectement.

La gestionde l’eauLa gestionde l’eau

Pourquoi un dro i t sur l ’eau ?

Source de conflits,l’usage de l’eau a fait l’objet d’uneréglementation depuis les temps lesplus anciens. La Lex Quintia du droitromain imposait l’entretien dessources, des canaux et des conduites.Elle condamnait sévèrement ceux quiportaient atteinte à l’intégrité des eauxou tentaient d’en dévier les cours.La législation a évolué au cours dessiècles avec l’accroissement des

usages et des besoins. Les problèmesde qualité de l’eau sont apparus avecl’urbanisation, l’industrialisation et lamultiplication des sources depollution.Jusqu’en 1964 en France, plusieursautorités se partageaient lesresponsabilités en matière de gestionde l’eau et de nombreux textes (lois,règlements), pris au coup par coup,se superposaient.

L’organisat ion des bass inshydrographique

Il manquait un dispositif efficace pour répondreà un double phénomène devenu préoccupant à partirdes années 50 : le développement rapide des besoinsen eau et l’augmentation des pollutions.

C e dispositif a été mis en placegrâce à la loi du 16 décembre 1964“sur le régime et la répartition deseaux et la lutte contre leurpollution”. Les problèmes de l’eau ysont abordés dans leur ensemble,sous leurs aspects techniques,économiques, financiers et nesont plus traités par secteur decompétence des autorités, si bienque l’on a pu parler de “chartede l’eau”.La gestion de l’eau s’organise surle territoire continental, autour desix bassins hydrographiquesrésultant d’un découpage naturelqui suitles lignes de partage des eaux :les quatre grands fleuves (bassinsSeine-Normandie, Loire-Bretagne,

Adour-Garonne, Rhône-Méditerranée), le bassin versantfrançais du Rhin (bassin Rhin-Meuse) les rivières du Nord (bassinArtois-Picardie) auxquels s’ajoutentla Corse et les bassins d’outre-mer.Dans chaque bassin, on trouve unétablissement public de l’Etat -l’agence de l’eau - et une assembléedélibérante, le comité de bassin.La gestion française de l’eau estdonc décentralisée : elle permetd’associer les usagers et de prendreen compte la particularité dechaque bassin.Cette loi, très en avance sur sonépoque, trente ans après sa miseen application avait besoin d’êtreprécisée et amendée sur certainspoints.

Toute pollution en amontd’un cours d’eau a desconséquences en aval.

Un cours d’eau crée entre ses riverains une solidaritétrès étroite, chacun étant responsable du maintien enbon état de la totalité de la rivière. Toute opération deprélèvement ou de rejet faite en amont, peut être unesource de gêne pour l’aval : réduction du débit d’uncours d’eau ou dégradation de sa qualité.

La France continentale est divisée depuis1964 en 6 bassins hydrographiques.

Établissement public du ministèrechargé du développement durable

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L’Allier.

La lo i du 3 janv ier 1992Un changement profond des relations des hommes

avec l’eau et la rivière, s’est produit depuis quelques années.

L a nécessité, primordialeaujourd’hui, de mieux prendre encompte l’eau et les milieux naturelsest manifeste dès l’article 1er de la loidu 3 janvier 1992 :“L’eau fait partie du patrimoinecommun de la nation. Sa protection,sa mise en valeur et le développementde la ressource utilisable, dans lerespect des équilibres naturels, sontd’intérêt général”.La loi se fixe ainsi un objectif degestion équilibrée de la ressource eneau et introduit la préservation desécosystèmes, la protection contre lespollutions et la restauration de laqualité au même niveau que ledéveloppement de la ressource, savalorisation économique et sarépartition entre les usages.La loi sur l’eau, pour traduire cesprincipes de gestion équilibrée etdécentralisée, a créé de nouveauxoutils : le Schéma Directeurd’Aménagement et de Gestion des

Eaux (Sdage) et le Schémad’Aménagement et de Gestion desEaux (Sage) qui est une applicationlocale et concrète du Sdage.Les Sdage et Sage rénovent lecontenu et le cadre institutionnel dela gestion de l’eau et lui donnent uncaractère opérationnel :• par des objectifs de restauration et

de préservation de la qualité desmilieux naturels,

• par des objectifs qualitatifs etquantitatifs pour la gestion de laressource,

• par l’organisation de la diffusiondes informations sur l’eau pourtous les publics,

• par l’élaboration de règles établieslocalement et en accord avec lesutilisateurs du bassin.

Un Sdage qui définit les prioritésd’action pour les années à venir estélaboré dans chaque bassin par lecomité de bassin ; il est approuvé parle Préfet coordonnateur de bassin.

Les d i rect ives européennesLe droit communautaire se renforce de plus en plus

dans le domaine de l’environnement, et notamment en ce quiconcerne le droit de l’eau.

L a politique de l’eau s’élaboreaujourd’hui en priorité au niveau del’Europe et les réglementationsd’origine communautaire sontmaintenant prépondérantes.Après avoir mis en place plus de 30directives ou règlements pour luttercontre la pollution de l’eau douce oul’eau de mer, l’union européenne adécidé de rendre plus lisible lapolitique communautaire de l’eau.Elle s’est dotée d’un véritable outilde pilotage :

� La directive cadre du 23 octobre2000, insuffle une ambition nouvellepour la politique de l’eau « donnerun coup d’arrêt à la dégradation deseaux et des milieux aquatiques etparvenir le plus rapidement possibleau « bon état » des eaux de surface(rivières, plans d’eau, littoral,estuaires) et des eaux souterraines.

Elle fixe des objectifs écologiques,une méthode de travail participative,des principes d’actions communs etun calendrier à respecter par les

Etats membres. Elle confirme lesystème français de gestion de l’eaupar grands bassins et fait del’information, de la consultation etde la participation du public une clefdu succès.

La directive cadre a été transposéeen 2004 dans le droit français.

Le principal outil pour la mettre enœuvre est le schéma directeurd’aménagement et de gestion deseaux appelé le Sdage. Il est élaborépar le comité de bassin, enconcertation avec les acteurs del’eau, et fait l’objet de consultationdu public (particuliers,professionnels, associations, acteurslocaux…). Il sera révisé tous les sixans.

Il décrit les priorités de la politiquede l’eau dans le bassin c’est-à-dire lastratégie pour retrouver le bon étatdes eaux. Il définit les objectifs àatteindre et le programme d’actionsà mener.

Entretien de la rivière.

La gestion de l’eauLa gestion de l’eau

115 000

20 000

155 000

32 700

130 000

100 000

6,5

4,7

12

4

13,9

17

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L a loi crée les conditions pourpermettre de respecter les objectifsde la directive cadre sur l’eau. Ellemet en place des outils pouraméliorer les conditions d’accès àl’eau pour tous, pour apporter plus

Le Ministère chargé du développement durableassure la coordination entre lesministères concernés (Agriculture,Santé, Industrie...). Planificateur de lapolitique nationale de l’eau, il exercela police des eaux, la police desétablissements classés (industries...) et la police de la pêche. Au sein du ministère, la Direction del’Eau et de la biodiversité regroupetoutes les compétences etprérogatives dans le domaine et exerce également latutelle des Agences de l’Eau.Elle veille au respect des lois sur l’eauet travaille en étroite collaborationavec les Agences de l’Eau et lesDirections Régionales del’Environnement (DIREN).

Les relais régionaux et départementaux sontnombreux :les directions régionales del’environnement (DIREN), les directionsrégionales de l’agriculture et de la forêt(DRAF), de l’industrie de la rechercheet de l’environnement (DRIRE), les directions départementales del’agriculture et de la forêt (DDAF), de l’équipement (DDE), des affaires

sanitaires et sociales (DDASS), assurent l’application des mesuresréglementaires concernant lesdifférents usages de l’eau. De plus, des établissements publics comme l’Office national de l’eau et des milieuxaquatiques (Onema ) ou les VoiesNavigables de France, sont chargés demissions spécifiques. Le contrôle del’Etat sur la qualité des eauxdistribuées est exercé par le préfet,avec le concours de la directiondépartementale des affaires sanitaireset sociales.

Créés par l’Etat, certainsorganismes interviennentfortement dans la gestion de l’eau :• le Conseil Supérieur d’HygiènePublique est obligatoirement consultédans le cas de déversements polluantsdépassant un certain seuil ;• le Comité National de l’Eau donneson avis sur tous les problèmescommuns à plusieurs bassins et sur la mise au point de la politique nationale de l’eau.

En France, la gestion de l’eau,concertée et décentralisée, faitintervenir une multitude d’acteurs afinde concilier les intérêts des utilisateurset la qualité du milieu naturel.

L ’Etat assure la coordination administrative et veille àl’unité de gestion des six bassins. Il intervient à plusieursniveaux :

de transparence au service public del’eau et de l’assainissement. Elle faitévoluer l’organisation administrativede l’eau en créant un office nationalde l’eau et des milieux aquatiques(Onema) et renforce la police del’eau.

Le rô le de l ’Etat

La lo i du 30 décembre 2006La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30/12/2006

rénove la politique française de l’eau et en devient le textecentral.

Les col lectivités territoriales

Pour assurer une gestion efficacede ces services, les communespeuvent se regrouper en syndicatsou communautés : aux 36 000communes de France correspondentainsi 15 600 services d’eau. Danscertains cas, les communes ousyndicats de communes assurent lagestion du service avec leur propre

personnel (régie directe). Lescollectivités peuvent aussi faire appelà des sociétés spécialisées aveclesquelles elles passent alors uncontrat (affermage ou concession).Le département ou la régioninterviennent lorsqu’il s’agit deréaliser de grands travaux (barrages,lutte contre les inondations...).

L’alimentation en eau potable et l’assainissement(collecte et épuration des eaux usées) sont des servicespublics communaux, placés sous la responsabilité du maire.

Les communes : des par-tenaires incontournablesde la gestion de l’eau.

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L e c om i t é d e b a s s i n

C haque comité rassemble tous lesacteurs de l’eau, décideurs etutilisateurs, regroupés en trois collèges :• représentants des collectivitésterritoriales,

• représentants des usagers (industriels,agriculteurs, protecteurs de lanature, pêcheurs, consommateurs),

• représentants de l’Etat (les différentsministères concernés par lesproblèmes de l’eau).

Le comité débat sur les objectifs àatteindre et les actions à engager dansle cadre de programmes de cinq ansainsi que sur le niveau des redevancesque l’agence de l’eaumettra enœuvre.Il élabore le Sdage et approuve lesSage.Il est également consulté sur toutesles grandes options de la politique del’eau dans son bassin.

Le Sdage, schéma directeurd’aménagement et de gestion deseaux, décrit la stratégie pour retrouverun bon état de toutes les eaux, coursd’eau, plans d’eau, nappes et côtes.Il tient compte des facteurs naturels(délais de réponse de la nature),techniques (faisabilité) etéconomiques.Il est accompagné d’un programmede mesures concrètes pour atteindreles objectifs fixés dans le Sdage.D’une durée de 6 ans, le prochainSdage sera adopté par le comité debassin en 2009 après une largeconcertation et une consultationpublique.Cette méthode de travail, décrite dansla directive cadre sur l’eau, estpartagée par tous les Etats membresde l’Union européenne.

Appelé “Parlement del’eau”, le Comité de Bassinpermet aux représentantsde l’ensemble des usagersde s’exprimer.

Dans la gestion décentralisée de l’eau, le comité debassin joue le rôle de Parlement de l’eau. Il existe 1 comitédans chaque bassin hydrographique.

L’ a g e n c e d e l ’ e a u

L’agence de l’eau agit dans lecadre d’un programme quinquennalqui fixe les objectifs à atteindre, lemontant des aides à apporter et lesredevances à recouvrer. Cesprogrammes sont arrêtés par le comitéde bassin. La loi habilite l’agence del’eau à percevoir des redevancescalculées en fonction des quantitésd’eau prélevées et des pollutionsrejetées.Ces redevances rendent l’ensembledes usagers de l’eau financièrementsolidaires. L’ agence distribue leproduit des redevances sous formed’aides financières pour la réalisationdes travaux qui améliorent la gestiondes ressources en eau, diminuent lapollution et rétablissent l’équilibreécologique des rivières : stationsd’épuration, aménagement visant àréduire les volumes d’eau utilisés et lapollution rejetée, gestion des milieuxaquatiques.Un conseil d’administration quicomprend des représentants de l’Étatdésignés, ainsi que des élus locaux etdes usagers de l’eau, élus au sein de

leur groupe du comité de bassin, ainsiqu’un représentant du personnel del’agence de l’eau, assure le suivi et lecontrôle de l’exécution desprogrammes de l’agence.Son président et le directeur del’agence sont désignés par legouvernement.Le 9e programme de l’agence de l’eau2007-2012 : 2 milliards d’euros pouraider les acteurs de l’eau à relever ledéfi du bon état des eaux.Adopté par le comité de bassin le30 novembre 2006, le programmerepose sur 3 piliers :• le respect des directives sur les eauxrésiduaires urbaines et sur la pollutiondes eaux par les nitrates,• la directive cadre sur l’eau qui inscritl’action dans une démarche globaleavec un objectif de qualité des eaux etdes milieux aquatiques à l’horizon2015,• la loi sur l’eau et les milieuxaquatiques qui donne le cadrefinancier de l’action des agences del’eau et fixe le dispositif desredevances.

Établissement public de l’État à caractère administratif,doté de l’autonomie financière, l’agence de l’eau constitue,pour chaque bassin, l’organisme exécutif du comité de bassin.

La gestion de l’eauLa gestion de l’eau

Siège de l’agence de l’eauLoire-Bretagne(Orléans-45)

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tél. 02 38 51 73 73fax 02 38 51 74 74

[email protected]

Illustrations

:AlexisNouailhat

-Crédits

photos

:AEA

G,A

ELB,

CSP,F.Lucas,LeForestier,PhotoA

lto,E.Bouju,P.d

eWroczynski,P.Richard,

J.Puyo,B

.Bossis,M.Esparza,D

.Cuaz,J-LAubert•

03/2009.

5000ex

©Agencede

l’Eau

Loire-Bretagne•Impression

:ImprimerieNouvelle

(45)

Imprim’vert