Chemin Neuf N° 2final

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« Appelés par le Christ pour traverser les barrières et construire des ponts ..», c’est la vocation de la Fraternité Oecuménique Internationale au sein de laquelle existe la Communauté du Chemin Neuf. À travers les témoignages de ce deuxième numéro de Chemin Neuf en Côte d’Ivoire, nous accueillons la manière dont cette réalité de la F.O.I prend corps. C’est l’œuvre du Saint Esprit qui nous pousse toujours plus loin, au service de l’unité et de la réconciliation de l’Église et des peuples. P. Georges SCHOLASTIQUE ÉCHOS DE LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR LUNITÉ DES CHRÉTIENS Thème du 100e anniversaire : «… De tout cela, c’est vous qui êtes les témoins » Lc 24, 48 Le thème de la prière pour l’unité des chrétiens en cette année est «De tout cela, c’est vous qui êtes les témoins ». Il est tiré du chapitre 24 de l’Evangile de Luc, élément principal de la célébration. Ce thème a été choisi par les chrétiens d’Ecosse pour la célébration du centenaire de la Conférence d’Edimbourg. En 1910, les membres de l’assemblée d’Edimbourg entendaient témoigner prophétiquement que la division des chrétiens non seulement affaiblit l’efficacité missionnaire, (suite à la page 1) KINSHASA - CÔTE DIVOIRE : DES PONTS SE CRÉENT Sr Eliane Bossoh Membre engagée de la CCN Kinshasa La Communauté du Chemin Neuf, dont les premiers membres sont arrivés à Kinshasa, pour la plupart fin 2004, a grandi au fil des années. Au début, nous étions deux couples (Lokila et Moutoundou) et quatre célibataires (P. Bernardin, Fr Jean- Pierre, Sr Eliane et Bibila) auxquels se joignait le P. Henri Mortiaux pour les temps de partage en fraternité. C’est avec joie que nous avons vu arriver chaque année de nouveaux frères, (suite à la page 6) Semaine de l’unité des chrétiens à Gagnoa : prière d’engagement à l’unité. Soeur Eliane Bossoh (à gauche). Magazine d’information de la Communauté du Chemin Neuf en Côte d’Ivoire LA COMMUNAUTÉ DU CHEMIN NEUF ET LOECUMÉNISME « Que tous soient un, pour que le monde croie que Tu m’as envoyé ». Jn 17, 21 La Communauté du Chemin Neuf (CCN) est une communauté catholique à vocation œcuménique. Elle accueille en son sein des frères et des sœurs d’autres confessions chrétiennes: des orthodoxes, des anglicans, des protestants, évangéliques. Elle reste fidèle à la prière de Jésus: « Que tous soient un, comme Toi, Père, Tu es en moi, et comme je suis en Toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que Tu m’as envoyé. » Jn 17, 21. Nous, membres de la CCN, recevons cette prière de Jésus comme un envoi en mission et croyons qu’elle sera exaucée. Convaincus que cette unité est possible, nous nous engageons à y travailler de toutes nos forces, partageant en cela cette pensée de Benoît XVI : « L’œcuménisme n’est pas une option, mais un devoir sacré », parce que c’est la volonté du Christ, c’est son testament. La Communauté est consciente qu’elle doit continuer avec détermination et patience sur ce chemin d’œcuménisme, parce que la division des chrétiens est le plus grand obstacle à l’évangélisation. Comment le monde peut-il nous croire et accorder un crédit à ce que nous annonçons si, entre chrétiens, nous ne faisons pas la paix, nous n’apprenons pas à collaborer, si nous n’arrivons même pas à nous entendre, pour célébrer en même temps les grandes fêtes chrétiennes que sont Pâques ou Noël ? Cet appel de Jésus à l’unité des chrétiens est un appel qui ne saurait attendre. C’est un appel d’autant plus pressant que le monde va mal et a soif de l’Evangile : corruption, drogue, délinquance juvénile, homosexualité, pédophilie, criminalité, guerre, égoïsme, pauvreté, famine, tribalisme, intégrisme, injustice, montée de l’occultisme, de l’ésotérisme… Nous croyons à l’action de l’Esprit Saint qui est le véritable agent de l’œcuménisme. Il œuvre pour (suite à la page 2) N°2 - Mars 2010

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« Appelés par le Christ pour traverser les barrières et construire des ponts ..», c’est la vocation de la Fraternité Oecuménique Internationale au sein de laquelle existe la

Communauté du Chemin Neuf. À travers les témoignages de ce deuxième numéro de Chemin Neuf en Côte d’Ivoire, nous accueillons la manière dont cette réalité de la F.O.I

prend corps. C’est l’œuvre du Saint Esprit qui nous pousse toujours plus loin, au service de l’unité et de la réconciliation de l’Église et des peuples.

P. Georges SCHOLASTIQUE

échos de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Thème du 100e anniversaire : «… De tout cela, c’est vous qui êtes les

témoins » Lc 24, 48Le thème de la prière pour l’unité des chrétiens en cette année est «… De tout cela, c’est vous qui êtes les témoins ». Il est tiré du chapitre 24 de l’Evangile de Luc, élément principal de la célébration. Ce thème a été choisi par les chrétiens d’Ecosse pour la célébration du centenaire de la Conférence d’Edimbourg. En 1910, les membres de l’assemblée d’Edimbourg entendaient témoigner prophétiquement que la division des chrétiens non seulement affaiblit l’efficacité missionnaire, (suite à la page 1)

kinshasa - côte d’ivoire :des ponts se créent

Sr Eliane Bossoh Membre engagée de la CCN

Kinshasa

La Communauté du Chemin Neuf, dont les premiers membres sont arrivés à Kinshasa, pour la plupart fin 2004, a grandi au fil des années.Au début, nous étions deux couples (Lokila et Moutoundou) et quatre célibataires (P. Bernardin, Fr Jean-Pierre, Sr Eliane et Bibila) auxquels se joignait le P. Henri Mortiaux pour les temps de partage en fraternité.C’est avec joie que nous avons vu arriver chaque année de nouveaux frères, (suite à la page 6)

Semaine de l’unité des chrétiens à Gagnoa : prière d’engagement à l’unité.

Soeur Eliane Bossoh (à gauche).

Magazine d’information de la Communauté du Chemin Neuf en Côte d’IvoireN°2

la communauté du chemin neuf et l’oecuménisme

« Que tous soient un, pour que le monde croie que Tu m’as envoyé ».

Jn 17, 21

La Communauté du Chemin Neuf (CCN) est une communauté catholique à vocation œcuménique. Elle accueille en son sein des frères et des sœurs d’autres confessions chrétiennes: des orthodoxes, des anglicans, des protestants, évangéliques. Elle reste fidèle à la prière de Jésus: « Que tous soient un, comme Toi, Père, Tu es en moi, et comme je suis en Toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que Tu m’as envoyé. » Jn 17, 21. Nous, membres de la CCN, recevons cette prière de Jésus comme un envoi en mission et croyons qu’elle sera exaucée. Convaincus que cette unité est possible, nous nous engageons à y travailler de toutes nos forces, partageant en cela cette pensée de Benoît XVI : « L’œcuménisme n’est pas une option, mais un devoir sacré », parce que c’est la volonté du Christ, c’est son testament.La Communauté est consciente qu’elle doit continuer avec détermination et patience sur ce chemin d’œcuménisme, parce que la division des chrétiens est le plus grand obstacle à l’évangélisation. Comment le monde peut-il nous croire et accorder un crédit à ce que nous annonçons si, entre chrétiens, nous ne faisons pas la paix, nous n’apprenons pas à collaborer, si nous n’arrivons même pas à nous entendre, pour célébrer en même temps les grandes fêtes chrétiennes que sont Pâques ou Noël ?Cet appel de Jésus à l’unité des chrétiens est un appel qui ne saurait attendre. C’est un appel d’autant plus pressant que le monde va mal et a soif de l’Evangile : corruption, drogue, délinquance juvénile, homosexualité, pédophilie, criminalité, guerre, égoïsme, pauvreté, famine, tribalisme, intégrisme, injustice, montée de l’occultisme, de l’ésotérisme…Nous croyons à l’action de l’Esprit Saint qui est le véritable agent de l’œcuménisme. Il œuvre pour

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Thème du 100e anniversaire (Suite de la page 1)

même de l’Eglise, corps du Christ et de sa mission.En cette année 2010 les chrétiens d’Ecosse proposent aux assemblées œcuméniques de proclamer ce chapitre de Luc dans sa totalité. Ce sera donner toutes les chances à la prédication, à l’action de grâce, à l’intercession et à la célébration de notre envoi comme témoin de l’Evangile, de bien mettre en valeur la résurrection du Christ comme source de la communion ecclésiale, de l’envoi en mission, du lien fondamental entre mission et unité et, par conséquent, de l’engagement toujours à renouveler pour l’unité des chrétiens. C’est précisément cette exigence réciproque de l’évangélisation et de l’œcuménisme que ces pionniers du mouvement œcuménique au XXe siècle, soulignèrent à Edimbourg avec tant de foi, de force et de clairvoyance.

La semaine de l’unité des chrétiensIci et là...

En Côte d’Ivoire en cette année 2010, la Communauté du Chemin Neuf (CCN) a participé à plusieurs rassemblements œcuméniques.

• Le mercredi 20 janvier 2010, dans le cadre de « la semaine de prière pour l’unité des chrétiens », à l’Eglise Saint Ambroise du jubilé de Cocody Angré, en collaboration avec « l’Association Mission Guérir ». L’intervention de la sœur Muriel D’Hoffschmidt de la CCN sur le thème : « Marie et l’œcuménisme » a été édifiant et très appréciée par l’assistance.

• Le 23 janvier 2010, toujours dans le cadre de « la semaine de prière pour l’unité des chrétiens », la CCN a organisé une rencontre œcuménique, au « Foyer des jeunes travailleuses » de Cocody, sur le thème : « De tout cela vous en êtes témoin ». L’intervention du Pasteur Daniel Sahin de l’Eglise Evangélique Baptiste Missionnaire de Cocody, invité pour développer le thème, a été très enrichissante. Les échanges qui ont suivi ont une fois de plus prouvé que ces temps d’échanges, de partage et de rencontres fraternelles font tomber bien de barrières et de préjugés.

• Le mardi 2 février 2010, L’Eglise Saint Jean et le Temple Méthodiste Unie du Jubilé de Cocody en collaboration avec la CCN ont organisé une conférence sur le thème : « De tout cela, c’est vous qui êtes les témoins » Lc 24, 48. Celle-ci a été prononcée à l’Eglise Saint Jean de Cocody par le Prédicateur Simon Nangui de l’Eglise Méthodiste Unie. L’exposé très enrichissant a été suivi de carrefour d’échange, de prière d’intercession et d’un cocktail.

• Le dimanche 7 février les chorales des deux églises ont animé un concert à l’Eglise Méthodiste Unie du Jubilé. Ce beau concert très fraternel s’est aussi terminé par un cocktail. Il y avait une telle joie et une telle communion qu’il était impossible de distinguer qui était catholique et qui était protestant. Les rencontres ont été très appréciées par les fidèles des deux églises qui souhaitent mettre sur pied un comité permanent pour les questions œcuméniques.

F. Y.

(Suite de la page 1)

la communauté du chemin neuf et l’oecuménisme

l’unité de nos Eglises. L’unité est un don de Dieu. C’est ce qui justifie la prière pour l’unité des chrétiens, récitée chaque jour, dans chacune de nos maisons communautaires : « Seigneur Jésus, qui as prié pour que tous soient un, nous Te prions pour l’unité des Chrétiens, telle que Tu la veux, par les moyens que Tu veux. Que Ton Esprit nous donne d’éprouver la souffrance de la séparation, de voir notre péché et d’espérer au-delà de toute espérance. Amen. »C’est l’Esprit de Dieu seul qui a donné l’impulsion à ce mouvement et c’est lui seul qui pourra le conduire à son terme, c’est-à-dire à la pleine communion de tous les chrétiens.Le Cardinal Walter Kasper, président du Comité pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, parlant de la Communauté du Chemin Neuf, dit : « Vous pratiquez l’œcuménisme chaque jour, dans votre vie quotidienne. Vous souffrez à cause des divisions et des blessures du corps du Christ. Et vous accomplissez aussi un service très important pour l’Eglise et dans l’Eglise. »En effet, dans notre Communauté, ensemble, frères et sœurs de différentes dénominations chrétiennes, nous engageons à emprunter, sans plus attendre, l’humble chemin d’une vie quotidienne partagée . Nous expérimentons, jour après jour, que ce qui nous divise est plus faible que ce qui nous unit.Jean Paul II dans un discours devant d’autres Eglises a déclaré : « Ce que nous pouvons faire ensemble, faisons-le ensemble. » Le Cardinal Walter Kasper ajoute : « Nous pouvons prier ensemble, nous pouvons être au service des plus pauvres ensemble, nous pouvons apprendre ensemble à nous pardonner, nous pouvons lire la Bible, dire le Credo ensemble, nous pouvons évangéliser ensemble en espérant que nous pourrons un jour communier ensemble à la même table. » La Communauté du Chemin Neuf partout où elle est implantée travaille pour l’unité des chrétiens et le rapprochement des églises chrétiennes. Nous osons croire à l’unité visible de l’Eglise et nous recevons comme une mission d’y travailler de toute nos forces.

François Yessoh,Responsable de la région Abidjan

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«Il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis» (Ps. 132, 1). C’est avec ces paroles du psalmiste que nous voulons rendre à Dieu toute la gloire qui est sienne, pour ce qu’a été cette semaine pour l’unité des chrétiens cette année à Liboli.En effet, il nous a été donné, à l’instar des chrétiens du monde entier, de vivre du 18 au 25 janvier 2010, la semaine pour l’unité des chrétiens. Et ce, pour la première fois dans notre village de Liboli.Le mardi 19, autour de 19h30, nous nous sommes retrouvés, harristes bibliques, harristes Wadé, méthodistes et catholiques, dans le temple de nos frères harristes pour ensemble louer Dieu et le remercier pour sa présence dans nos vies. Ce fut le début d’une belle série de célébrations dans les différents lieux de cultes des uns et des autres.Cette semaine pris fin le dimanche 24 janvier 2010 par une grande et belle célébration oecuménique présidée par le Père Cyrille à Tibériade. Il y a eu au cours de cette célébration, outre les moments de louange ponctués de prières spontanées, une séries de réconciliation. Le Seigneur a permis, qu’au cours de cette rencontre entre frères et soeurs d’un même Père, les uns et les autres décident de se pardonner et recommencent à vivre ensemble dans la paix et la joie retrouvées.Deux moments importants sont à signaler dans cette célébration: la «récitation» du credo et la prière du Notre Père.Tous, comme un homme, comme les enfants d’un seul et même Père (ce que nous

sommes en réalité) tous, harristes Wadé, méthodistes, harristes bibliques et catholiques, avons dit ces deux prières. C’était des moments de joie profonde et le signe que l’unité est possible et qu’il n’y a pas grand chose qui nous sépareNotre célébration s’est achevée par un agapè au cours de laquelle ceux qui avaient à manger ont partagé avec ceux qui n’en avaient pas. C’est cela aussi vivre l’Evangile !

Ce fut dans l’ensemble une très belle semaine que tous, nous sommes prêts à recommencer. Non plus une fois l’an, mais trois ou quatre fois l’an ! Car nous tous avons compris qu’il est important que nous nous retrouvions de temps en temps pour ensemble célébrer le Jésus mort et ressuscité et nous enrichir mutuellement des connaissances des uns et des autres, et ainsi faire grandir la fraternité.«Que tous soient un afin que le monde croit que tu m’as envoyé» (Jn 17, 21). Cela est possible avec la grâce du Saint Esprit et la collaboration de tous. Soyons unis pour que le Christ soit connu et aimé partout.

liboli : unité des chrétiens et réconciliations

«Il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis» Ps. 132, 1

Louis Stevens GouliaBéthléem

A Liboli, village situé près du Centre de formation Tibériade de la CCN, dans la région de Grand Lahou, sous l’initiative de la CCN a été organisée du 18 au 25 janvier 2010 une semaine œcuménique de prière et de fraternité des chrétiens. Chaque soir, pendant une semaine, tous les chrétiens se retrouvaient ensemble, dans une même église pour assister au culte de l’Eglise retenue pour la soirée. Le dimanche 24 janvier, les chrétiens du village

se sont retrouvés à Tibériade, centre de formation de la CCN, pour une célébration œcuménique suivie d’un repas festif. L’événement a marqué les consciences dans le village, d’autant plus que lors de la rencontre œcuménique du dimanche, il y a eu de grandes réconciliations. Les villageois demandent aux responsables de la CCN de continuer l’expérience qui a donné une grâce d’unité et de réconciliation au village

Semaine de l’unité des chrétiens à Liboli : tous frères et enfants d’un seul et même père

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La rencontre fut simple, fraternelle et profonde bien qu’elle ait été programmée très tardivement. Après les chants de louange, l’abbé Poda a ouvert la célébration avec la lecture de l’Evangile en Jean 17. Le pasteur Djè Bi a enchaîné avec une prédication à travers laquelle il a invité les élèves à l’unité entre elles et à la réconciliation. L’abbé Poda a alors repris la parole pour conclure la rencontre et donner la bénédiction finale à tous les participants. Malgré le peu de préparation, la rencontre a été si belle que j’ai proposé de renouveler l’expérience à d’autres occasions. Pourquoi pas pendant la période du carême ? a proposé l’abbé Adji.

Dans l’après-midi du mercredi, la Communauté du Chemin neuf (CCN) a organisé une réunion pour préparer la célébration œcuménique du dimanche 24 janvier. Celle-ci devait se dérouler à 17 heures au Temple baptiste missionnaire. Cette fois-ci la Communauté s’est véritablement impliquée dans la préparation avec le couple Avit, engagé de la Communion et responsable FOI, Valentine Assié, responsable de la Fraternité Cana de Gagnoa, Godelive Ebenzo, responsable du groupe de prière de la CCN, Rosine Adingra, membre de FOI et du groupe de prière et, moi-même. Le pasteur Djè Bi était également présent. Nous avions souhaité la participation de l’église UESO de Gagnoa mais cela n’a pu se faire. La réunion s’est déroulée très fraternellement et paisiblement. Personnellement, c’est seulement pendant

cette réunion que j’ai senti que je rencontrais quelqu’un d’une autre église que la mienne. J’ai découvert quelque chose de la spécificité des Baptistes missionnaires et aussi que, dans notre manière de faire dans la CCN (par exemple au niveau du baptême dans l’Esprit Saint -BES ou de l’animation d’une assemblée de prière), nous étions aussi héritiers des traditions évangéliques.

Comme une assemblée de villagePour la célébration œcuménique du dimanche 24 janvier, sur les conseils du curé de notre paroisse (la Cathédrale de Gagnoa), j’avais invité la communauté paroissiale. Pour donner encore plus de sens à cette rencontre de l’unité des chrétiens, nous comptions également sur la présence d’un des prêtres de l’équipe presbytérale de la Cathédrale. Malheureusement, et sans doute à cause de l’heure de la célébration qui coïncidait avec celle d’un des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), aucun de nos invités de la Cathédrale n’était présent.

80 personnes ont néanmoins participé à la célébration œcuménique, des fidèles de l’Eglise Baptiste missionnaire en majorité. Il y avait également un représentant des Eglises des Assemblées de Dieu et un autre de l’Eglise de Pentecôte. Emilie Gnaly, l’épouse du pasteur de l’Eglise UESO a lu une intention d’intercession et la prière d’engagement en même temps que le pasteur Djè Bi et moi-même. La louange était animée par le chœur de l’Eglise, soutenu par Rosine Adingra.

La rencontre s’est déroulée comme prévue, dans la simplicité, malgré quelques « c o m b a t s spirituels » qui nous ont un peu inquiétés la veille : panne de l’ampli de l’église, problèmes de santé de Denis Avit qui était très impliqué dans l’organisation.

Cette assemblée me faisait penser à une assemblée de village, par sa simplicité, ses chants, la présence des enfants. Je garde en mémoire et reste marquée par la joie qu’il y avait au moment de l’échange du geste de paix entre

la semaine de prière pour l’unité des chrétiens à GaGnoa

Dans la simplicité et la joieSr Catherine Bernit

Responsable de la CCN à Gagnoa et de l’Internat Enfant Jésus de Gagnoa

Célébration à l’eglise baptiste missionnaire de Gagnoa

Dans le cadre de la semaine de l’unité des chrétiens, nous avons organisé une célébration œcuménique le mercredi 20 janvier 2010 au Collège catholique Enfant Jésus de Gagnoa (CCEJ). Cette rencontre a eu lieu à l’initiative de l’abbé Adji, directeur du Collège. Elle a été animée par l’abbé Vincent Poda, aumônier des lycées

et collèges et par le pasteur Jean Marie Djè Bi de l’Eglise baptiste missionnaire de Gagnoa. L’abbé Vincent Poda vient célébrer la messe au Collège Enfant Jésus tous les mercredis à 9h30. Le pasteur Jean Marie Djè Bi est parent d’élève et membre du comité de gestion du CCEJ.

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Célébration de l’unité des Chrétiens au Collège catholique Enfant Jésus de Gagnoa

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LE WEEK-END NATIONAL DE LA MISSION JEUNES

«Agir en tant que jeune avec un esprit de discernement ».

Les samedi 13 et dimanche 14 mars 2010, la Mission Jeunes a organisé son deuxième week-end national autour du thème «Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos » (Matthieu 11:28-30). Ce thème à été dévéloppé par Annick Carole Amoa, membre de la fraternité David. Environ 190 jeunes ont participé à cette rencontre au Foyer des Jeunes travailleuses de Cocody. Le week-end a enregistré la participation du responsable international de la Mission Jeunes, Gergely Varga , venu spécialement de France, qui, à cette occasion, a donné des nouvelles de la Mission dans le monde et rencontré la Fraternité des serviteurs.Le dimanche, les participants ont pu suivre un enseignement du Père Serge Lorougnon sur thème « Agir en tant que jeune avec un esprit de discernement ». Le

nous, dans les chants et la danse. Je garde également la poignée de main chaleureuse et de « communion » du pasteur après mon petit mot d’introduction. J’ai juste dit que cette rencontre se situait dans la FOI, l’appel que le Seigneur fait à notre Communauté. J’ai également souligné que pour aller vers l’Unité, il fallait passer par la réconciliation et j’ai demandé que cette rencontre, petit commencement, grain semé en terre, nous donne le goût et la passion pour l’unité.

Un clin d’oeil du Saint EspritUn petit « clin d’œil » du Saint Esprit pendant la rencontre : après le film et le partage nous avions décidé de faire une prière d’intercession semi-préparée à l’avance. A cet effet, nous avions choisi les sujets d’intention et nous voulions les confier à des participants de différentes églises en fonction de la liste des présents. Toutefois, lorsque Denis Avit a conclu la première intercession pour l’unité par la formule « Prions le Seigneur » comme nous le faisons à la messe le dimanche, toute l’assemblée a spontanément élevé la voix. Doucement, chacun à sa façon, dans ses propres mots, nous avons adressé directement notre prière au Seigneur. C’est sans doute parce que chez les Baptistes missionnaires, la formule « Prions le Seigneur » introduit un temps où tout le monde élève la voix pour prier en même temps. Nous n’avions pas prévu cela, mais personnellement j’ai trouvé que c’était bien à propos !

Nous avons fini la rencontre en partageant, dans un climat fraternel, un sachet de jus et quelques petits biscuits. Nous nous sommes promis de renouveler cette expérience. Quelques gouttes de pluie sont même tombées alors que depuis deux mois il n’y avait pas eu une goutte de pluie sur la région !

Que le Seigneur soit béni pour cette rencontre et

Père Lorougnon est l’administrateur du CERAP (Centre de Recherche et d’Action pour la Paix, anciennement INADES) Dans son enseignement, le Père Lorougnon a souligné que les jeunes vivent dans une société qui ne leur offre plus de bons repères. Pour illustrer ses propos, il a cité un constat du philosophe Yacouba Konaté « la jeunesse aujourd’hui a perdu un certain nombre de repères. L’université est devenue un lieu de rébellion qui a transformé les jeunes en rebelles ». Dans une lettre adressée aux jeunes le 4 mars 2010, Mgr Koné, évêque d’Odiéné, souligne également que les jeunes sont dans un pays où les riches ont tout accaparé. Les jeunes les plus chanceux sont sans doute ceux qui trouvent refuge dans la police, sur recommandation. Ces jeunes sont également victimes de nombreux problèmes comme l’Ivoirité, le chômage massif, des promesses électoralistes etc.

Comment dans ce contexte, les jeunes peuvent-ils agir avec discernement ?• Ils doivent d’abord savoir qui ils sont et connaître la

société dans laquelle ils vivent ; • Ils doivent savoir que le discernement a un coût, être

prêt à renoncer à leur propre logique ou à certaines références que la société leur propose.

Pour agir avec discernement, il faut : • avoir le Christ comme valeur ; • prier régulièrement et accepter d’être accompagné

spirituellement ; • savoir jusqu’à quel point, on peut se donner ; • savoir jusqu’à quel point, on est prêt à assumer ses

décisions ; se demander par exemple : est-ce que je dois faire comme les autres ?

Un bon discernement donne la paix intérieure, un bon discernement touche et apaise le coeur. Mais pour agir avec discernement dans une société qui leur offre de plus en plus de mauvaises références, de mauvais modèles, les jeunes, seuls ou en groupes doivent aller à contre-courant, être prêts à défendre les valeurs auxquelles ils croient et adhèrent. Ce faisant, ils doivent s’attendre à être critiqués et même à affronter des risques plus importants allant parfois jusqu’au martyre. Cet enseignement a été suivi d’un échange autour des questions suivantes :• Quelle est la cause pour laquelle vous êtes prêts à donner

votre vie ? • (suite à la page 6)

Week-end de la Mission Jeunes : Dix jeunes gens et jeunes filles de Grand Lahou s’engagent à

suivre le Christ

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permettant ainsi que le véritable visage de la Communauté se dessine. L’arrivée des deux premiers étudiants (Alain et Gildas) en 2005 a permis à la maison de Wenge de rentrer dans sa vocation de philosophat.Un frère de passage nous avait fait cette réflexion, en 2004, s’exclamant : « C’est un véritable condensé d’Ayoka Village ici ». Effectivement, le fait d’être pour la plupart passés au Centre de formation «Tibériade » d’Ayoka Village posait déjà pour nous les bases d’une grande fraternité dans la simplicité de la joie partagée. En effet les nombreux frères qui nous rendent visite sont toujours frappés par cette joie fraternelle.De deux étudiants en 2005, nous en sommes à sept depuis 2008 ; et ce n’est plus seulement de Tibériade qu’ils nous arrivent, mais également de France (Africains et Français), pour se former à Canisius, la Faculté jésuite.Un véritable échangeDepuis lors, c’est un véritable échange qui se vit entre Kinshasa et la Côte d’Ivoire : de jeunes frères et sœurs partent chaque année de RDC se former à «Tibériade» et la Côte d’Ivoire envoie à Kinshasa des frères étudiants se former en philosophie ou pour porter avec nous la mission. En août 2009, alors que personne ne s’y attendait,

un frère nous demande pourquoi les cérémonies d’engagement dans la Communauté ne se feraient pas à la Paroisse Sainte Christine, confiée à la Communauté ! Cela tisserait plus de liens avec la paroisse et marquerait notre présence en ce lieu. Ainsi l’engagement de trois premiers couples et de deux premières sœurs du pays, en présence de dix couples et d’une trentaine de célibataires suscite l’étonnement des paroissiens qui ne nous savaient pas aussi nombreux.Nous avons eu un repas à l’issue de la célébration, dans la cour de l’école, avec tous nos invités : parents, amis, paroissiens et les responsables des CEB. Cette c é l é b r a t i o n marquait ainsi une étape de visibilité de notre fondation à Kinshasa.En décembre 2009, une petite fraternité de vie s’installe non loin de la paroisse et participe à la messe chaque matin. Depuis le début de cette année, nous y animons un dimanche par mois, avec la chorale de la fraternité David, la messe de la Communauté.Tout cela ne fait que renforcer les liens avec les paroissiens. Le Seigneur qui nous appelle à porter ensemble la formation de nos frères et à construire ainsi de part et d’autre la Communauté.

kinshasa - côte d’ivoire :des ponts se créent (Suite de la page 1)

Eliane Bossoh Membre engagé de la CCN

Kinshasa

• (suite de l’encadré de la page 5) • Quel est votre modèle d’homme et pourquoi ? Si

vous n’en avez pas, pourquoi ? • Comment avez-vous pris une décision importante ?

Comment avez-vous procédé ? Des échanges, il ressort que beaucoup de jeunes sont prêts à risquer leur vie pour l’Eglise catholique ou, pour la vérité. D’autres sont prêts à renoncer à des positions sociales avantageuses pour défendre des valeurs auxquelles ils croient. Ces réponses qui témoignent d’une certaine vitalité morale et spirituelle de la jeunesse ont fait dire au Père Lorougnon « Dieu est au milieu de nous ». Au cours de ce même week-end, dix jeunes gens et jeunes filles de Grand-Lahou se sont engagés à suivre le Christ ; au cours de la messe, ils ont demandé la prière des frères.

Relecture de la rencontre par la coordination de la Mission JeunesNicole : Jai été rejointe par l’enseignement du Père. Le forum aussi était le bienvenu et j’ai été vraiment bénie par ce temps. .Pascal : Je rends grâce a Dieu, pour ce week-end. Je me rends compte qu’on a vraiment su écouter le Seigneur avec l’exhortation du samedi et l’enseignement du Père. Il faut continuer à porter nos frères qui étaient là. Cela m’a permis aussi d’aller de l’avant, notamment en ce qui concerne la dimension de l’engagement. Barthélemy : J’ai eu du mal à loger ceux qui sont venus de l’intérieur. Néanmoins, je rends grâce à Dieu pour ce que nous avons vécu.

Notes de Marina Kouassi

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Août 2009, engagements sur la pa-roisse Sainte Christine, Kinshasa

En M

issi

on

Vue d’ensemble de la CCN du Congo.

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Le lundi 28 décembre 2009 vers 10 h 30, nous avons quitté Abidjan en bus pour Ouaga où nous sommes arrivés le mardi 29 décembre à 19h, après une nuit passée à Yamoussoukro. A notre arrivée, les frères et sœurs du Burkina étaient au groupe de prière ; c’était également une soirée FOI. A la fin de cette soirée, ils nous ont rejoints pour participer à la messe célébrée par le Père Guy-Serge Diant. Après la messe, nous avons partagé un bon repas avec nos hôtes avant d’aller nous reposer. Le mercredi 31 nous avons visité la ville de Ouaga et surtout sa cathédrale. Nous avons également rendu visite à la mère du Père François Zongo. Elle était très émue et également très heureuse de nous recevoir. Avant notre départ pour Mou, nous avons eu un temps de fraternité avec tous les frères communautaires du Burkina. La Communauté du Chemin Neuf du Burkina comprend une fraternité de vie et trois fraternités de quartier. Cette communauté a besoin de serviteurs surtout pour les formations Emmaüs, les sessions et les retraites Cana. Nous sommes arrivés à Mou le 1er janvier 2010. Mais avant, nous nous sommes installés au centre religieux de Dissin, une petite ville située à 6 km de Mou. A Mou, la famille de Cyrille qui nous attendait. Nous y avons été bien reçus et nous avons pu participer aux préparatifs pour la fête du lendemain. Le samedi 2 janvier 2010, à 10h, la fête a commencé à Mou au son des balafons. La messe d’action de grâce a été vraiment très belle ; elle a été présidée par Mgr Anselme Titianon Sanon, évêque de Bobo-Dioulasso.

Le Père Cyrille était entouré de 34 prêtres et de 50 religieuses. La messe d’action de grâce s’est achevée par un repas somptueux offert à tous les invités. Nous sommes retournés à Dissin fatigués mais très heureux. Toutefois, certains avaient encore assez de force pour visiter la ville. Le dimanche 3 janvier, le réveil a été difficile pour certains ; nous avons quand même pu partir de Dissin vers 13 heures. Après une nouvelle nuit à Yamoussoukro, nous sommes arrivés à Abidjan le lundi 4 janvier 2010. J’ai éprouvé beaucoup de joie tout au long de cette semaine passée au Burkina. J’étais certes un peu triste d’être loin de mon épouse et de notre fille en cette période de fêtes, mais, cette tristesse a été vite effacée par la chaleur de l’accueil des frères et sœurs de la Communauté du Chemin neuf du Burkina et de la famille du Père Cyrille. Pendant tout mon séjour à Ouaga et à Mou, j’étais habité par cette image d’Abraham qui quitte son pays, avec toute sa famille, pour aller à la rencontre de Dieu. Pour moi, ce voyage était un témoignage vivant de mon attachement à Dieu et à la Communauté du Chemin Neuf. Il a également été une occasion de ressourcement au contact de toutes ces personnes p r o f o n d é m e n t croyantes. J’ai par exemple été frappé par la présence de crèches en terre devant presque toutes les maisons. Ces crèches construites par les enfants montrent que Noël garde encore son vrai sens pour un grand nombre de chrétiens au Burkina Faso.

première messe d’action de Grâce du père cyrille somda, à mou (Burkina Faso)

Koffi Tanguy Membre engagé de la CCN

Du lundi 28 décembre 2009 au lundi 3 janvier 2010, douze frères et sœurs de la Communauté du Chemin Neuf de Côte d’Ivoire étaient en mission au Burkina Faso pour soutenir le Père Cyrille Somda qui disait sa première messe d’action de grâce à Mou, son village natal. Mou est situé à environ 365 km au Sud-ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Ce village a donné un grand nombre

de serviteurs à l’Eglise catholique, notamment dix prêtres, huit religieuses  et même un évêque, Mgr Anselme Titianon Sanon. Notre frère Cyrille Somda est le dixième prêtre de Mou. Koffi Tanguy, un des frères communautaires qui a fait partie du voyage, nous dit comment il a vécu ce bel événement.

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Cyrille entouré par sa mère et quelques frères

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N°2 - Mars 2010

« Je suis engagée à la Communauté du Chemin Neuf depuis octobre 2003. J’ai connu la Communauté parce que je vivais au Foyer des Jeunes Travailleuses de Cocody en 1996. Après mon cheminement avec la mission Jeunes, j’ai été touchée par la disponibilité des frères et sœurs communautaires et par leur sens du service dans l’annonce de l’Evangile. Ainsi a commencé ma marche au sein de la Communauté. Je me souviens de l’appel brûlant du Seigneur ; à la retraite des exercices spirituels (les trois semaines Nazareth), Il m’a invitée clairement à entrer en fraternité de vie pour m’attacher à Lui. Il m’a promis de prendre soin de moi de façon particulière. J’ai obéi mais je me suis engagée seulement pour une année alors que j’aurais dû le faire pour trois ans, c’est-à-dire durant tout le temps de mon premier engagement dans la Communauté. Ayant orienté ma vie ailleurs, je me suis rendu compte plus tard que je n’avais pas écouté le Seigneur jusqu’au bout et que je faisais fausse route. De plus, malgré mon travail qui me plaisait et des revenus qui étaient très satisfaisants, à partir de 2005, je ressentais un vide qui s’agrandissait et une grande lassitude comme si quelque chose de vital me manquait. Alors j’ai entrepris les démarches nécessaires pour être mise en disponibilité pendant une année afin d’interroger le Seigneur et me former à travers le cycle A à Tibériade. Ce qui s’est fait en 2009. Au cours des exercices des trente jours, j’ai été confirmée dans l’appel du Seigneur au célibat consacré et c’est comme si je trouvais ma voie et la source rafraîchissante que mon âme recherchait depuis toutes ces années. En disant oui au Seigneur, je lui refaisais confiance et j’acceptais ainsi de ne plus être maîtresse de ma vie. Je suis heureuse et paisible depuis ce temps. Ma grande crainte a été que mes parents, mes frères et mes sœurs ne comprennent pas ce que je vis et s’opposent à mon désir de tout lâcher pour être au service du Seigneur. C’est vrai, ils le comprennent difficilement mais ils ont accueilli ma décision et m’ont accompagnée dans mon engagement le 25 décembre 2009 à Tibériade.

Ce fut un moment d’intenses émotions pour moi. Je me souviens que lors de ma prière personnelle, j’ai reçu le texte des dix vierges dont cinq étaient prévoyantes et cinq étaient insensées. J’ai béni le Seigneur pour avoir porté son choix sur ma modeste personne et je L’ai prié de me permettre d’être dès ce jour et à jamais comme les vierges prévoyantes. Le 25 décembre, jour de la messe d’engagement, j’ai ressenti un empressement comme une jeune fiancée qu’on pare le jour de ses noces. Moi si lente

d’habitude, j’étais prête avant l’heure. J’ai trouvé cela extraordinaire et beau que le Seigneur me fasse vivre un tel bonheur le jour de sa naissance. Pour moi, c’était aussi le signe d’une nouvelle naissance avec le Seigneur, pour ma défunte mère aussi dont c’était le septième anniversaire de décès. J’ai foi qu’elle est entrée ce jour-là au ciel si elle n’y était pas déjà et qu’elle se tenait devant la face

glorieuse du Père pendant toute la cérémonie. Nous étions deux à nous engager ce jour. Ma « sœur » jumelle c’est Christine Assi qui est à Nazareth 1 et vit à Tibériade. Je bénis aujourd’hui encore le Seigneur pour sa miséricorde et sa bonté pour moi. Je ne cesserai pas de le remercier pour m’avoir conduite au Foyer et m’avoir donné la Sœur Catherine Bernit comme accompagnatrice pendant de longues années. Il m’a également donné des sœurs et des frères et particulièrement le Père Georges qui m’ont aidé à m’ouvrir à la grâce. Que le nom du Seigneur soit béni éternellement.

«j’ai dit oui au seiGneur...»Sr Dominique Solange Assalé

Membre engagé de la CCN

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Ma nouvelle naissance avec le Seigneur.