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CHE FARE ? Mario Merz Dossier Durquety Fanny - Berthelot Laura - Amusan Orianne

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CHE FARE ?

Mario Merz

Dossier

Durquety Fanny - Berthelot Laura - Amusan Orianne

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Présentation de l’oeuvre

L’œuvre « Che fare ? » de Mario Merz s'inscrit dans un contexte historique et politique de contestation. C'est après mai 1968 et en pleine guerre du Vietnam que l'artiste installe son exposition à la Galerie L'Attico de Rome. L’œuvre est composée de onze éléments, dont l'Igloo de Giap, élément principal de « Che fare » selon Mario Merz. Il s'est exprimé à ce sujet : «J'ai fait l'igloo pour abandonner une surface comme un mur et donc créer un espace indépendant [...] Ainsi surgit l'idée de l'igloo comme idée d'espace absolu qui repose en lui-même : il n'est pas modelé, c'est une demi-sphère posée par terre.» (cf : Libération, 1987) Les dix autres éléments sont consti-tués de matériaux naturels et objets de facture industriels : néon, verre, métaux, paille, mastic, cire, branchages, etc.

Le choix du nom « Che fare » - traduit par « Que faire ? » - est issu d'un traité politique écrit par Lénine en 1902 et proposant une stratégie à mettre en place pour le parti révolutionnaire. Lénine s'était lui-même inspiré du roman « Que faire ? » de Nikolai Tchernychevski, roman qui a influencé de nombreux révolutionnaires. Mario Merz a repris ce « Que faire ? » parce qu’il s’interroge sur l’attitude à adopter face à l’industrie culturelle et la société de consommation des années 60. Une interroga-tion à l’origine de tout l’art de Mario Merz.

L’œuvre de Mario Merz a été acquise par le CAPC en 1990, grâce à la fondation Merz.

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Présentation de l’auteur

Mario Merz est né en 1925, en Italie. Après avoir fait ses études à la faculté de l’armée, il commence à adopter une attitude engagée et révolution-naire. Pour preuve : pendant la Seconde Guerre Mondiale, Mario Merz rejoint un groupe antifascite et va même jusqu’à se faire arrêter et emprisonné. C’est en prison qu’il développe toute sa sensibilité artistique, dessinant sur tous supports. Plus tard, il se consacre pleinement à la peinture : d’abord de style expression-niste-abstrait, ensuite de style plus informel. En 1954, il organise sa première exposition à la Galerie La Bussola. Pourtant, rapidement, il abandonne la pein-ture pour expérimenter des matériaux industriels : il troue par exemple, des toiles vierges, à l’aide de tubes en néon, cherchant à symboliser l’infusion d’énergie. C’est à ce moment-là que Mario Merz prend goût à l’assemblage. Les matériaux les plus incongrus deviennent alors sa marque de fabrique, les créations de Mario Merz sont toujours issues de l’improvisation la plus totale. Il crée rapide-ment, avec d’autres artistes, l’ « Arte Povera ».

Ce mouvement artistique italien est apparu aux alentours de 1960 et défi-nit un « art pauvre ». Les artistes de l’ « Arte Povera » défient l’industrie culturelle et la société de consommation en utilisant des produits dits « pauvres » pour créer une composition artistique. Il peut s’agir de sable, de chiffons, de goudron, de corde, de toile, etc. L’objectif est avant tout, pour ces artistes, de privilégier le processus de création à défaut de se concentrer sur la création finie. A l’image de ce qu’a toujours défendu et représenté Mario Merz, l’ « Arte Povera » est un courant révolutionnaire.

Mario Merz meurt en 2003. Cet artiste contemporain est aujourd’hui l’un des symboles de la révolution artistique, de l’improvisation artistique par l’utilisation de matériaux « pauvres », naturels et industriels.

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Objectifs de l’application numérique

Mario Merz a toujours fait confiance à son inspiration, proposant ainsi une œuvre basée sur l’improvisation la plus totale. Il est essentiel, pour comprendre Mario Merz et « Que fare ? », de saisir cette notion de spontanéité. Pour permettre aux utilisateurs de partager pleinement la façon de créer de l’artiste, il a nous a semblé judicieux de les mettre à sa place. Nous allons donc créer cet espace sur lequel il faudra chercher des matériaux naturels et industriels, en clin d’oeil à l’« Arte Povera » et à l’une de ses références, Mario Merz. Notre application numé-rique met en avant l’improvisation de l’artiste et les matériaux naturels et industriels qu’il a utilisé.

La découverte des matériaux sur l’espace permettra la découverte des onze éléments de l’œuvre de Mario Merz. A chaque élément, nous associerons des vidéos, des documents, des liens de référence. A l’utilisateur ensuite, d’en faire sa propre interprétation. Notre application numérique n’est pas explicite, elle invite l’utilisateur à réfléchir par lui-même, elle est finalement toute aussi abstraite que l’œuvre. Nous avons pour seul objectif de refléter la façon de penser et detravailler de Mario Merz.

Par conséquent, l’utilisateur arrivera sur une interface très grande, où il faudra scroller de droite à gauche et de haut en bas pour la voir intégralement. Cette première particularité vise à permettre à l’utilisateur de prendre son propre chemin, ce qui fait écho à l’aspect spontané de « Che fare ? ». Cette interface sera recouverte de différents matériaux, utilisés ou non par l’artiste lors de sa création. L’utilisateur devra sélectionner les outils de son choix, qui seront disponibles sur l’interface, pour travailler, déplacer, modifier les maté-riaux. La boîte à outils pourra être déplacée à l’envi. En travaillant les matériaux, on découvrira petit à petit les 11 pièces de l’œuvre, qui seront disposées en des-sous des matières qui les composent. Cela a pour but de représenter la notion de hasard, de choix et de travail des matières, ce qui est à la base du travail deMerz.

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