Château de Tours - archives.cg37.frarchives.cg37.fr/UploadFile/GED/Ressources documentaires :...

4
André Arsicaud en reportage dans la forêt de Chambord. Robert Arsicaud, mai 1955. En 1991, Le Conseil général d’Indre-et-Loire a acquis le fonds photographique du Studio Arsicaud, composé de 110 000 négatifs. Ces clichés conservés aux Archives départementales étaient surtout utilisés pour leur richesse documentaire concernant la Touraine de 1937 à 1990. L’exposition n’est pas une simple présentation de photographies mais une invitation à découvrir les différentes facettes du métier de photographe, tour à tour artisan, commerçant, technicien, reporter ou artiste. 1937-1990 EXPOSITION Château de Tours 7 septembre - 27 octobre 2013 ARSICAUD & FILS PHOTOGRAPHES DE LA VIE TOURANGELLE

Transcript of Château de Tours - archives.cg37.frarchives.cg37.fr/UploadFile/GED/Ressources documentaires :...

André Arsicaud en reportage dans la forêt de Chambord. Robert Arsicaud, mai 1955.

En 1991, Le Conseil général d’Indre-et-Loire a acquis le fonds photographique du Studio Arsicaud, composéde 110 000 négatifs. Ces clichés conservés aux Archives départementales étaient surtout utilisés pour leur richesse documentaire concernant la Touraine de 1937 à 1990.

L’exposition n’est pas une simple présentation de photographies mais une invitation à découvrir les différentes facettes du métier de photographe, tour à tour artisan, commerçant, technicien, reporter ou artiste.

1937-1990

EXPOSITION

Château de Tours7 septembre - 27 octobre 2013

ARSICAUD & FILS

PHOTOGRAPHESDE LA VIE TOURANGELLE

1932-1939 > les débuts de l’activité photographique de Robert Arsicaud Né à Dompierre-sur-Mer (Charente-Maritime), Robert Arsicaud (1903-1996) commence sa vie profession-nelle comme employé boucher chez son oncle à La Rochelle et suit des cours du soir de photographie. En 1932, il vient à Tours où il est embauché au studio de photographie Charrouin, boulevard Thiers.En 1936, il s’installe à son compte, 57 rue des Tanneurs, au-dessus du café-hôtel-restaurant tenu par son amie Antoinette Tremblais, qu’il épouse le 2 août 1937.

1939-1955 > le studio du BoulevardEn 1939, Robert Arsicaud s’installe 28 boulevard Heurteloup où il crée le Studio du Boulevard. Son fils André Arsicaud (né en 1928), qui a effectué ses trois ans d’apprentissage au studio de photographies Peigné à Tours entre 1944 et 1947, commence à travailler avec son père. En 1950, Robert et André Arsicaud s’associent officiellement et fondent la « Société R. Arsicaud et fils ».

1955 > l’installation à la RotondeEn 1955, les Arsicaud père & fils décident de s’installer dans un atelier plus grand à l’angle de la rue Charles-Gille et de la rue de la Vendée, au 1er étage d’un immeuble, dont la partie arrondie surplombant la rue donne le nom de Rotonde à ce nouveau studio.

Le Studio Arsicaud emploie 8 personnes : Robert Arsicaud, son fils André, dont l’épouse Michelle se charge de l’accueil et de la comptabilité, deux employés, une secrétaire et deux apprentis.

Les lieux se partagent en trois espaces :- le magasin où l’on vend des pellicules, des appareils photographiques, des caméras, des projecteurs et des écrans, des encadrements, des albums, et où sont exposés les clichés originaux du photographe- le studio, où l’on effectue les portraits pour les particuliers- l’atelier, avec un laboratoire comprenant trois pièces pour le développement et les tirages, et un lieu de stockage en tiroirs pour l’ensemble des négatifs

En 1970, Robert Arsicaud prend officiellement sa retraite, mais continue à œuvrer pour ses clients de cœur : le théâtre, le musée des Beaux-Arts et les différentes associations dont il était membre : Touraine-Canada, la Société Archéologique de Touraine, les amis du musée de préhistoire du Grand Pressigny.

André Arsicaud continue l’activité du studio, pour une clientèle qui se partage entre particuliers, entreprises et presse locale (journal municipal L’Espoir). Attentif à l’évolution professionnelle de la photographie, il se révèle un précurseur en installant l’un des premiers laboratoires couleur à Tours : le « Minilab concept photo 1H » créé par le groupe grenoblois KIS en 1981, qui est l’inventeur du développement photo en 1 heure.

En 1991, à 63 ans, André Arsicaud décide de prendre sa retraite et de céder au Conseil général d'Indre-et-Loire l’imposante collection de photographies réalisées par son père et lui-même.

ROBERT & ANDRÉ ARSICAUD

PHOTOGRAPHES DE VILLE

Les photographies présentées dans cette exposition reflètent les différents domaines de l’activité du Studio Arsicaud, qui répond à de nombreuses commandes d’une clientèle très diverse.

Les portraits des événements de la vieNaissances, communions, service militaire sont immortalisés en studio par le photographe alors que les mariages bénéficient de prises de vue en extérieur.

La collaboration éditoriale avec la presse localeÀ partir de 1959, André Arsicaud est chargé par Jean Royer, maire de Tours, de l’illustration des nombreux articles du journal municipal L’Espoir, ce qui en fait un témoin privilégié des nombreux évènements de la ville de Tours et de son évolution urbaine.

Le reportage d’événements commerciauxLes Nouvelles Galeries font appel aux Arsicaud pour photographier les célébrités venues faire des dédicaces dans leurs magasins, comme Françoise Hardy en avril 1963. L’autre grand magasin tourangeau : Lefroid (Printemps) invite aussi des vedettes du spectacle notamment à l’occasion en mai 1968, de l’inauguration du magasin SUMA à Chambray-lès-Tours.

La photographie de produits industrielsDe 1960 à 1978, ce type de photographie concerne entre 10% et 20% des commandes. Parmi les nombreuses entreprises qui ont sollicité le Studio Arsicaud, on remarque plus fréquemment les établis-sements COSSON à Vernou-sur-Brenne, fabricants de machines à coudre, les établissements LOISEAU et ADAM-MECAFER, fabricants d’outillage, l’usine SKF à Saint-Cyr-sur-Loire (essieux, roulements à billes), les établissements BILLARD (matériel ferroviaire), les biscottes BOUGARD à Amboise.

Les vues aériennesC’est notamment pour photographier les chantiers urbains des rives du Cher, dans les années 1970, qu’André Arsicaud embarque à bord d’un Piper cub conduit par un de ses amis, pilote à l’Aéro-club de Touraine. Il bénéficie ensuite de l’appui logistique de l’hélicoptère de la gendarmerie et réalise ses plus belles vues des châteaux de Chenonceau et d’Azay-le-Rideau.

La photo-décorSpécialité réputée du Studio Arsicaud, la photo décor a été mise au point dans les années 1960 par André Arsicaud, pour répondre à la demande du directeur des Nouvelles Galeries qui souhaitait présenter une grande photographie destinée à orner la vitrine des produits de la rentrée scolaire. La difficulté était d’ordre technique au niveau du développement car il n’existait pas de bacs de grand format pour plonger les photos dans les bains chimiques révélateur et fixateur.Ces photographies représentaient au début des reproductions de gravures anciennes de la ville de Tours. L’offre s’élargit ensuite aux vues de paysage, notamment des bords de Loire, mais aussi au patrimoine tourangeau.

STUDIO ARSICAUD

L’ACTIVITÉ

Réalisation > Archives départementales d’Indre-et-LoireDocumentation iconographique > Fonds Arsicaud, 5 Fi

Reproductions photographiques > Michaël Beigneux et Joël Pairis, photographesConception graphique > [email protected]

Impression > Service de l’imprimerie, Conseil général d’Indre-et-Loire

Renseignements >Archives départementales d’Indre-et-Loire

6, rue des Ursulines - 37000 Tours Tél. > 02 47 60 88 88 - Courriel > [email protected] - Site > http://archives.cg37.fr

Immeubles en construction.25 avril 1962.

Visite du général de Gaulle, présidentde la République. 9 mai 1959.

Françoise Hardy.1er avril 1963.

André Arsicaud et son équipe préparant l’assemblage des photos décor dans la Rotonde.Arsicaud & Fils, 1962.

Eddy Mitchell.3 février 1977.

Richard Anthony.1er avril 1963.