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Installation du comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R) / 06 février 2012 Contact presse Préfecture de La Réunion - service de la communication interministérielle Tél. 0262 40 74 18 / 74 19 – courriel : [email protected] 1 Installation du comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R) 6 février 2012 Saint-Denis 1. L’arrêté de création du comité réunionnais de réduction du risque requins 2. Statistiques sur les attaques de requins à La Réunion 3. Bilan provisoire de l’opération préliminaire de marquage 4. Amélioration des connaissances scientifiques et des dispositifs de protection 5. Dispositifs d’information et de prévention du risque 6. Soutien aux acteurs socio-économiques Retrouvez toutes ces informations sur www.reunion.gouv.fr Dossier de presse Saint-Denis Le 06 février 2012

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Installation du comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R)

6 février 2012

Saint-Denis

1. L’arrêté de création du comité réunionnais de réduction du risque requins 2. Statistiques sur les attaques de requins à La Réunion

3. Bilan provisoire de l’opération préliminaire de marquage

4. Amélioration des connaissances scientifiques et des dispositifs de protection 5. Dispositifs d’information et de prévention du risque

6. Soutien aux acteurs socio-économiques

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1. L’arrêté de création du comité réunionnais de réduction du risque

requins

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2. Statistiques sur les attaques de requins à La Réunion

2.1 Les attaques de requins depuis 1972.

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1972

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1999

2000

2001

2002

2003

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2005

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2007

2008

2009

2010

2011

Attaques

Dont fatales

source : GSAF

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Attaques de requins à la Réunion depuis 1972 La série statistique la plus fiable concerne la période allant de 1980 à nos jours. Auparavant, il n’y a eu que deux attaques de requins, toutes les deux mortelles en 1972 et 1975. A partir de 1980 néanmoins, il y a eu en moyenne une attaque par an. Ceci est sans doute aussi le corollaire d’une plus grande exploitation du littoral et de sa mise en valeur touristique. Pourtant ces attaques ne sont pas régulièrement distribuées dans le temps, et il y a des périodes sans la moindre attaque, tout comme des périodes marquées par des attaques régulières et répétées. Ainsi, de 1980 à 1987, il n’y a eu que 2 attaques (en 1980 et 1981), heureusement sans décès, alors qu’entre 1988 et 2000, il y a eu entre un et deux décès par an à la suite d’une attaque de requins. Durant toute la décennie 2000, il y a eu un mort (en 2006) et la fréquence des attaques à chuté considérablement, et ce, malgré la fréquentation touristique importante. Les attaques de requins s’opèrent donc par vagues (puisqu’elles n’accompagnent pas l’augmentation de la fréquentation touristique de l’île). L’année 2011 est véritablement « hors normes », et c’est en ce sens qu’on peut parler de crise, puisque durant cette seule année, il y a eu six attaques, qui ont fait deux morts et un blessé grave. Sur les années 1980 à nos jours, le taux de morbidité suite à une attaque est de 50%. Ce qui est plus élevé que la moyenne de ce taux dans le monde.

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2.2 La répartition des attaques par commune depuis 1980.

Répartition des attaques depuis 1980 par commune

Les attaques sont réparties sur 10 communes du littoral, tout autour de l’île, néanmoins, celles ci sont surtout concentrées dans la partie ouest de la Réunion. La commune de Saint-Paul concentre à elle seule 28% des attaques, tandis que Saint Pierre et Ste Suzanne arrivent ensuite avec chacune 10% des attaques. Celles-ci sont donc assez concentrées. Cependant, il faut relativiser le nombre d’attaques sur St Paul, la commune dispose en effet d’une grande façade littorale et les attaques ont eu lieu sur plusieurs sites comme St Gilles, Boucan-Canot, l’embouchure de l’Etang, le cap La Houssaye, et le cap Marianne.

5% 3%10%

3%

3%

3%

8%

28%3%

5%

5%

5%

10%3% 3% 3%

Petite Ile

St Philippe

St Pierre

St Louis

Ste Suzanne

Ste Marie

St Leu

Saint-Paul

Trois Bassins

St Joseph

St Denis

Etang Salé

St Benoît

Ste Rose

Le Port

NCsource : GSAF

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2.3 La répartition des attaques par activités depuis 1980.

Répartition des attaques depuis 1980 par activité– L’analyse des répartitions des attaques par activités montre que certains usagers sont plus exposés au risque requin que d’autres. En effet, 53% des attaques ont affecté les sports de glisse comme le surf, le body-board ou la planche à voile, de plus la proportion de sportifs victimes des requins a augmenté de décennie en décennie. Les personnes pratiquant la pêche sous-marine sont les plus exposés après les sportifs, avec 18% des attaques. Il n’y a eu que peu d’attaques contre les baigneurs (5%), ou les plongeurs (8%).

53%

8%

18%

5%

11% 5%

Surf

Plongée

Chasse sous-marine

Baignade

Autres

NC

source : GSAF31/12/2011

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3. Bilan provisoire de l’opération préliminaire de marquage

La phase d’étude préliminaire de marquage des requins tigre et bouledogue, financée par la DEAL et orchestré par la Préfecture, a été menée par l’association Squal’idées dans la zone comprise entre le port de Saint-Gilles et le Cap Lahoussaye en collaboration avec Thierry Gazzo (pêcheur) et avec l’appui scientifique de l’IRD. Elle avait pour buts de collecter des informations sur les déplacements de requins dans cette zone et de former les intervenants (pêcheurs et scientifiques) à la méthode de marquage de poisson vivant. Une trentaine d’opération de pêche ont été effectués sur une durée de 3 mois entre fin octobre 2011 et fin janvier 2012. Les deux engins de pêches utilisés ont été : la palangre horizontale sur la zone du large et la palangre verticale près de la côte. Dix stations d’écoute (VR2W Vemco) ont été déployées pendant deux mois dans cette zone. Au cours de cette phase et en collaboration avec l’opération financée par la DEAL, le CRESSM a également : mis au point un protocole de marquage externe en apnée, effectué plusieurs tentatives de marquage dans la zone et participé à la fourniture et la pose des stations d’écoute. Une vingtaine de requin ont été capturés. Treize requins ont été marqués (5 requins Bouledogue et 8 requins Tigre). Un des treize requins a été marqué en apnée par Guy Gazzo avec une marque externe. Les résultats de cette étude sont les suivants : - les pêcheurs et scientifiques ont progressivement amélioré leurs techniques respectives (pêche et marquage); preuve en est : l’augmentation de leur taux de réussite (capture et marquage) au cours de cette phase. - l’opération de marquage externe a permis d’observer sous l’eau 5 à 6 requins bouledogue le long de la côte mais s’est avérée plus délicate que prévue notamment du fait du faible nombre de requin et de leur comportement craintif rendant leur approche difficile. - trois requins sur 13 marqués ont été détectés pendant les 2 mois d’observations. Ces 3 requins sont des requins bouledogues (pas de détections de requin tigre).Un seul de ces requins (celui marqué en externe par le CRESSM avec une marque plus puissante) a été détecté par toutes les stations. Les deux autres (marqués plus tardivement) n’ont été détectés que sur 3 stations (bouées de délimitation de la réserve du Brisant et des Aigrettes, au large et bouée du port de Saint-Gilles à la côte). Les périodes de résidence et d’absence sont variables, pouvant atteindre pour cette dernière plus de deux semaines. - une analyse plus poussée des détections du seul requin observé sur toutes les stations montre que, - ce requin a des temps de résidence sur chaque station courts (entre 5 minutes et 2 heure), - seules deux longues périodes de 24 heures ont été observées quelques jours après le marquage. Ces deux pics de présence ont été suivis, dans les deux cas, par les deux plus fortes périodes d’absence (16 jours et 19 jours respectivement), - le nombre de visite et la durée de résidence sur 24 heures montrent que ce requin passe dans la zone observée principalement entre 10h00 et 16h00, - une seule station près de la côte (celle où le requin n’est passé que deux fois très longtemps) est côtière, les 6 autres stations côtières enregistrent les plus faibles nombre et temps de visite.

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Ces résultats sont très satisfaisants à plusieurs points de vue : outre le fait que les deux techniques de marquage (interne et externe) sont efficaces, ils montrent également que la méthode de marquage acoustique est appropriée pour suivre le comportement de ces animaux et que les équipes de pêche et de marquage sont parfaitement opérationnelles. Néanmoins, l’interprétation des comportements observés reste difficile. En effet, certains résultats étaient attendus. L’absence de requin tigre près de la côte, conforte l’hypothèse d’un habitat plus au large de cette espèce. Le plus grand nombre de détections du requin marqué en externe est lié principalement à la plus forte puissance de la marque (et donc à une distance de détection plus grande que les marques implantés en interne). Cependant, le faible nombre d’individus détectés, les différences comportementales entre les individus, leur période d’absence et leur modalité d’occupation de l’habitat, restent une énigme. Les résultats préliminaires sur le seul requin le plus souvent détecté donne quelques informations sur comment cette espèce occupe le milieu (bien qu’il faille prendre ces résultats avec beaucoup de précaution car elle concerne un seul requin, sur une faible période de temps, sur une zone relativement restreinte et au cours d’une période exceptionnelle (fermeture des plages)) mais ces résultats montrent de faibles nombre et temps de visite sur la majorité des stations côtières et une période d’occupation en milieu de journée qui posent plus de questions qu’ils n’en résolvent. Le programme CHARC (Connaissances de l’écologie et de l’HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte Ouest de la Réunion) a précisément pour but de répondre à ces questions. L’objectif principal de ce programme est en effet de coupler les mesures de comportement des requins avec celles des conditions du milieu pour tenter d’extraire les facteurs expliquant les variabilités des comportements observés. Ces mesures concernent celles environnementales (température, salinité, turbidité, présence de structures particulières (cages aquacoles, zone de surf, etc.) et biologiques (présence des autres animaux de l’écosystème (thon, tortue, baleine, etc.). Ce programme a d’ores et déjà bénéficié d’un subvention de la DEAL (programme CHARC Phase I). Débuté le 15 décembre, cette première phase va permettre d’effectuer : - un travail bibliographique exhaustif - une étude statistique des données historiques des attaques à La Réunion - de tester les protocoles d’observations visuelles - de mettre en place les bases de données - d’acquérir une partie de l’équipement nécessaire pour étendre la zone d’étude au Sud jusqu’au port de Saint-Pierre. La second phase (cœur du programme) est en cours de montage. Elle fera appel à des fonds européens (FEDER) permettant le financement d’opérations. Le dossier déposé à la DEAL a été examiné par le comité technique le jeudi 2 février. Ce dossier passera en Comité Local de suivi début mars pour être examiné et nous l’espérons valider. La mise en place des fonds et la signature des conventions demanderont un mois supplémentaire, nous permettant d’espérer initier ce programme (si accepté) début mai. Cette date correspondant à la fin de la phase I. Nous assurerons ainsi la continuité entre les différences phases du programme d’étude du risque requin à La Réunion.

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4. Amélioration des connaissances scientifiques et des dispositifs de protection

4.1 Présentation générale des études en cours Depuis quelques années, les pays de l’océan indien sont confrontés à une recrudescence des attaques de requins. Ces attaques ont des conséquences directes sur la sécurité des usagers de la mer et sur l’activité touristique. Cette crise amène les pouvoirs publics à améliorer leur connaissance du phénomène pour mettre en place des moyens de protection efficaces. Malgré leur présence ancienne sur le littoral de l’Île de la Réunion, force est de constater qu’aucune étude sérieuse sur la biologie et l’écologie des espèces de requins côtiers vivant autour de la Réunion n’a permis d’obtenir une base de données scientifique objective. En effet les connaissances actuelles restent très limitées dans la région en général et autour de l’île en particulier. Une telle base de données et une meilleure connaissance du requin sont des préalables nécessaires à l’élaboration d’un système de protection pour faire face à la situation présente, mais aussi pour assurer la sécurité à long terme des usagers de la mer. Les études menées dans le cadre du protocole d’Etat/Région du 30 septembre 2011 sont au nombre de deux : La première s’intitule « CHARC » (Connaissance de l’HAbitat des Requins Côtiers) et vise à mieux connaître les requins, leur comportement, ce qui s’avère être un préalable nécessaire à la mise au point d’une réponse publique cohérente. La seconde étude, menée par la région, concerne les dispositifs de protection liés à la présence des requins à la Réunion et se compose de deux volets: Le premier vise d’abord à opérer une synthèse bibliographique des moyens de protection mis en œuvre dans le monde et à regrouper les avis d’experts internationaux; le second quant à lui, se propose d’évaluer l’efficacité des méthodes qui pourraient être utilisées à titre expérimental sur l’île. Le présent document se propose de détailler ces deux études. 4.2 Programme CHARC Les requins sont des espèces emblématiques, prédateurs supérieurs qui jouent un rôle important dans l’équilibre des écosystèmes côtiers et hauturiers. Ils participent à l’équilibre de l’écosystème marin côtier et à la biodiversité de ce milieu. Paradoxalement, cette faune tant dans les eaux réunionnaises que dans l’Océan Indien est très peu connue. Des études préliminaires sont d’ores et déjà engagées dans le cadre du programme CHARC Phase I. Elles concernent notamment une bibliographie mise à jour sur le requin bouledogue (Carcharhinus leucas) et le requin tigre (Galeacerdo cuvier). A partir de ce premier travail, le projet envisage de coupler la dynamique spatiale des individus avec les caractéristiques de l’habitat de ces deux espèces à la Réunion. Simultanément, les caractéristiques des populations (estimation de la taille efficace de ses populations, sex-ratio, etc…) et l’écologie trophique de ces deux espèces seront étudiées. Ces études apporteront des informations cruciales pour déterminer l’échelle spatiale à laquelle les stratégies de conservation et de gestion doivent être mises en place. La zone principale d’étude retenue concerne la frange littorale Ouest de l’île de La Réunion entre La Pointe de la Rivière des Galets et le port de Saint-Pierre. L’étude de la dynamique spatiale s’intéressera aux interactions entre les individus adultes et les structures aménagées ou naturelles afin d’identifier d’éventuels habitats préférentiels pour les deux espèces. Elle s’appuiera sur des observations visuelles et des données de télémétrie, et

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indirectement sur les informations apportées par les traceurs chimiques. La caractérisation des micro-habitats s’effectuera à partir des mesures de température de surface, de salinité, de courant et de turbidité. La récolte des données de pêche, d’observations des mammifères marins et des tortues marines complètera la base de données afin de cartographier les caractéristiques de l’habitat. L’étude du comportement alimentaire s’effectuera à partir de l’analyse des contenus stomacaux et la combinaison des signatures en éléments isotopiques et en métaux lourds. L’étude de la diversité génétique des populations permettra de déterminer la structuration des populations. Les données seront recueillies pendant un an et analysées en combinant les données biologiques, comportementales et environnementales. Cette étude permettra de mieux comprendre la place et le rôle de ces deux espèces au sein des écosystèmes, et d’identifier d’éventuelles perturbations pouvant induire des changements d’habitudes et de comportement. Les résultats permettront l’acquisition de connaissances (en particulier des conditions environnementales favorables à la concentration et à la sédentarisation de ces espèces sur la côte Ouest de la Réunion), l’amélioration de la gestion et de la conservation de ces deux espèces et une sensibilisation auprès de la population réunionnaise. Ces résultats contribueront à une protection de la Réserve naturelle marine et au maintien des activités touristiques et économiques dans le cadre d’une gestion intégrée, raisonnée et durable des zones côtières réunionnaises. 4.3 Gestion du risque requin La seconde étude prévue par le protocole d’Etat/Région du 30 septembre 2011 concerne dispositifs de protection liés à la présence des requins à la Réunion, elle se compose de deux volets essentiels et complémentaires pour l’élaboration d’une réponse publique efficace et juste d’un point de vue social et économique à la crise. L’étude dans son ensemble, c’est-à-dire le premier et le second volet, durera 12 mois. Le premier volet vise à rassembler les études et à faire l’état des lieux des moyens de protection adoptés de par le monde pour faire face au problème des attaques de requins. Il s’agit de voir les solutions adoptés par les pays ayant eux aussi à faire face à cette crise, comme Hawaï, l’Afrique du Sud ou l’Australie. L’étude se propose aussi d’intégrer les conseils d’experts internationaux de la question. Une fois cette synthèse bibliographique opérée, il s’agira de voir quelles sont les solutions transposables à La Réunion. L’étude essayera donc d’étudier la faisabilité des projets en considérant le contexte environnemental propre à l’Île, et notamment la compatibilité de ceux ci avec les enjeux écologiques, mais également en considérant le contexte socio-économique, et en tachant donc de susciter l’adhésion de tous les usagers de la mer, qu’il s’agisse des sportifs et des plaisanciers, des professionnels du tourisme etc. Un séminaire regroupant des experts internationaux viendra clore ce premier volet en présentant l’ensemble des solutions choisies. Ce premier volet s’étalera sur 3 mois. Le deuxième volet de l'étude a pour objet de proposer des solutions pratiques adaptées à la gestion du risque aux abords de nos côtes, et durera quant à lui 9 mois, en suivant les conclusions du séminaire. Il vise à expérimenter les meilleures méthodes qui auront été mises à jour par la synthèse critique, sur deux ou trois sites, à assurer le suivi scientifique de ces études et à les évaluer grâce à des indicateurs précédemment mis au point. Au final, l’amélioration des connaissances par l’étude CHARC, puis la mise en place de solutions par l’étude régionale, permettront sans doute une meilleure réponse à la crise. La Réunion sera alors à même de gérer ce risque à long terme, et de capitaliser sur les connaissances et méthodes acquises lors de la réalisation de ces deux études.

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5. Dispositifs d’information et de prévention du risque

La commune de Saint Paul a connu 6 attaques de requins, dont deux se sont avérées mortelles, en particulier sur les spots de surf des Roches Noires et de Boucan Canot. Ces attaques ont conduit dans l’immédiat à l’interdiction des baignades et des activités nautique à proximité de ces spots. Pour prévenir les attaques tout en n’interrompant pas les activités balnéaires et sportives, la commune a mis en place un dispositif d’information et de prévention du risque, qui suit la réouverture des deux lieux susmentionnés, dispositif dont on pourrait penser qu’il puisse être généralisé à d’autres communes de l’Île. Ce dispositif vise à apporter une réponse aux usagers de la plage et aux acteurs économiques de la station balnéaire : ces solutions permettent à la commune d’autoriser à nouveau la baignade sur ces deux plages, et ont été proposées pour la sécurisation de la baignade et l'information des usagers en concertation avec les services de l’Etat. Les premières mesures visent à sécuriser la baignade. De 10 heures à 15h30, quand les conditions météorologiques le permettent, un filet de protection est mis en place autour du périmètre de baignade, il est enlevé après 15h30, et alors les baigneurs sont surveillés et tenus de rester à proximité immédiate de la plage (Les flammes orange baignade et orange requin sont dans ce cas hissées). Si les conditions météorologiques ne permettent pas la pose de filets de sécurités, les baigneurs sont soumis aux mêmes modalités que la baignade surveillée d’après 15h30. Cette sécurisation de la baignade passe en outre par le renforcement de l’encadrement et de la surveillance: des patrouilles régulières sont menées derrière les filets, et la surveillance depuis la plage est renforcée, ainsi vingt observateurs recrutés par CAE (contrats à l'accompagnement dans l'emploi) surveillent la plage et guettent la présence de requins. La commune a mis en place une signalétique spécifique : Les « flammes requins ». Celles ci sont au nombre de deux : La première, rouge, indique l’observation de requins et recommande l’arrêt des activités nautiques et la pratique de la plus grande prudence. La seconde, orange indique que les conditions sont favorable à la présence des requins, qu’un risque existe donc et recommande la prudence des usagers.[annexe 1] Outre cette signalétique, St Paul propose un système d’information à destination des usagers de la mer. [Annexe 2] Un premier panneau insiste sur les précautions à prendre avant d’entrer dans l’eau. Le panneau explique clairement la signalétique et indique les situations à risque, notamment en cas de turbidité de l’eau suite à des pluies, ou encore lorsque l’on présente une plaie ouverte. Il détaille en outre les précautions d’usage, comme le fait de ne pas aller se baigner seul. Un tel panneau permet à l’usager qui l’a lu de bénéficier de plus de sécurité en mer et de connaître les situations qui peuvent lui être dangereuses. [Annexe 3] Ce panneau sur les précautions à prendre se double d’un panneau proposé par le CROSS, qui fournit également une présentation des requins susceptibles d’être repérés et de la démarche à suivre dans le cas où l’on repère un requin des informations. La feuille de signalisation permet d’alerter le CROSS mais également les autres usagers et de prévenir les attaques. [annexe 4] Ces éléments sont les premiers dans la sécurisation des usagers de la mer.

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Annexe 1

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Annexe 2

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Annexe 3

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Annexe 4

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6. Soutien aux acteurs socio-économiques

Afin d’accompagner les entreprises face aux conséquences du risque requins, depuis octobre dernier, les services de l’Etat sont pleinement mobilisés pour protéger l'activité et l'emploi Les mesures mis en œuvre visent à : � accélérer le dispositif du chômage partiel pour éviter le licenciement,

Le chômage partiel permet de faire face aux difficultés qui nécessitent une réduction du temps de travail en deçà de la durée du travail légale ou conventionnelle. Les salariés concernés par cette baisse du temps de travail peuvent alors percevoir une indemnisation destinée à compenser en grande partie la perte de salaire qui en résulte. Pour chaque heure perdue : l’Etat verse à l'employeur une indemnité totale de 6,84 € par heure non travaillée, l’employeur, quant à lui, devant reverser au minimum 6,84 € par heure au salarié concerné. Ce dispositif fonctionne pour une durée de 1.000 heures (soit l’équivalent de plus de 6 mois à temps plein). � prendre en charge les cas de licenciements économiques qui ne peuvent être

évités avec le contrat de sécurisation professionnelle, Le dispositif du contrat de sécurisation professionnelle (CSP) s’applique aux procédures de licenciement économique engagées à compter du 1er septembre 2011. Il se substitue depuis cette date au contrat de reclassement. Le Contrat de Sécurisation Professionnelle concerne tous les salariés visés par une procédure de licenciement économique qui totalisent au moins 4 mois d’affiliation à l’assurance chômage sur les :

• 28 derniers mois pour les personnes de moins de 50 ans • 36 derniers mois pour les personnes de plus de 50 ans.

En outre, les salariés qui justifient au minimum d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, peuvent bénéficier en plus du CSP d’une allocation de sécurisation professionnelle (ASP) dont le montant est égal à 80% du salaire brut antérieur pendant 12 mois. Le versement de l’allocation est immédiat, sans délai d’attente, ni différé d’indemnisation. Le CSP permet aux bénéficiaires d’avoir un accompagnement renforcé dès la fin du contrat de travail. Les bénéficiaires du CSP ont le statut de stagiaire de la formation professionnelle � activer les dispositifs de moratoires fiscaux et sociaux,

En cas de diminution du chiffre d’affaires pouvant entraîner des tensions de trésorerie, des demandes de délais de paiement peuvent être formulées par les entreprises pour s'acquitter des sommes dues au titre des impôts et taxes de toute nature, ou de cotisations de sécurité sociale des divers régimes obligatoires de base. Pour la CGSS, cela se traduit notamment par :

• des délais sur les paiements des cotisations patronales dues pouvant atteindre 36 mois selon les montants,

• un paiement préalable des cotisations ouvrières, • des remises sur les majorations de retard justifiées.

Page 26: CHARC.pdf

Installation du comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R) / 06 février 2012

Contact presse Préfecture de La Réunion - service de la communication interministérielle

Tél. 0262 40 74 18 / 74 19 – courriel : [email protected]

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Pour le RSI, par l'intermédiaire du fonds d'action sanitaire et sociale qui peut notamment prendre en charge totalement ou partiellement les cotisations personnelles dans la cadre de l'aide aux cotisants en difficultés. � faciliter et accélérer les démarches des entreprises par la mise en place d'un

guichet unique à la maison de l'entreprise de l'Ouest de la CCIR et d'un comité de pilotage hebdomadaire.

Bilan au 01 février 2012 Au total 61 entreprises ont contacté la maison de l'entreprise de l'Ouest. 68 demandes ont été recensées, dont certaines concernent une même entreprise, 34 ont abouti à ce jour et 34 sont en cours de traitement : � 41 dossiers relèvent de l’aide exceptionnelle du RSI (Régime Social des

Indépendants) : 27 ont été acceptés et les 14 autres sont en cours, � 9 moratoires fiscaux ont été déposés et ont abouti, � 8 demandes d'étalement de cotisations Sécurité sociale (CGSS) : 3 ont abouti et 5

sont en cours, � 6 demandes de moratoire CRR (caisse réunionnaise de retraite) : 4 ont abouti et 2

sont en cours, � 2 chômages partiels ont été accordés, � 2 procédures de licenciement économique donnent lieu au contrat de sécurisation

professionnelle. A ce jour, il est possible de constater que : � l’ensemble des dispositifs de soutien ont été sollicités et jouent pleinement leurs

rôle, � les banques interviennent également en tant que facilitateur, � les demandes continuent d’augmenter de manière régulière (environ 3 dossiers

supplémentaire en moyenne par semaine), � alors que les demandes concernaient au départ principalement les commerçants et

artisans, elles émanent dorénavant majoritairement des écoles de surf et de plongée (41 entreprises sur un total de 61).

Tous ces dispositifs sont maintenus ainsi que la mobilisation des pouvoirs publics, du secteur des banques et de l'ordre des experts comptables bien que les plages de Roches Noires et de Boucan Canot soient désormais réouvertes à la baignade grâce au dispositif de surveillance renforcée mis en place par la commune de Saint-Paul avec le soutien de l’Etat. Répartition par activité des 61 entreprises reçues à la Maison de l’Entreprise Ouest:

Les contacts restent donc opérationnels et sont à prendre à l'adresse suivante pour toutes les entreprises qui souhaitent obtenir des informations : Maison de l'Entreprise Ouest 196, rue Marius et Ary Leblond- 97460 Saint-Paul tél: 02.62.33.35.15 - mail : [email protected]

1 8 8 1 2 31 10

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