CHAR A VOILE -...

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CHAR A VOILE 1) Description de l’activité Historique Le char à voile moderne s’est rapidement développé depuis le début du 20eme siècle. La pratique s’est structurée et la Fédération française de char à voile existe depuis 1964. Elle réunit l’essentiel des structures qui œuvrent au développement de la pratique du char à voile en France et organise la pratique compétitive. Elle est membre de la FISLY, Fédération International Sailing and Land Yachting. Caractérisation de l’activité char à voile : L’activité char à voile recouvre des pratiques très variées. On fait du char depuis l’antiquité : on trouve des traces de char poussé par le vent en Chine antique et en Egypte Pharaonique. Le char moderne est culturellement proche de l’aviation et de la voile. Amené en France il y a 100 ans par Louis Blériot, il se développe autant parmi les amoureux de l’aéronautique, dont il garde la dénomination d’éléments techniques (palonnier, aile, etc..), de la voile, dont les usages du vent et de la voile constitue une culture commune, et plus récemment parmi les pratiquants de sports californien, proche de la « beach culture ». Quoi qu’il en soit, le char à voile a toujours attiré des aventuriers en quête d’évasion : traversée du désert, raid en Mauritanie, traversée de Lacs salés aux Etats Unis record de vitesse... Le char se pratique en effet sur les plages, mais aussi sur les grands étendu des lac Américains ou encore sur les lacs gelés d’Europe du Nord. Le char est donc à roue ou à patin à glace. Il est équipé d’une voile et d’un mat qui en constitue un moteur écologique. L’évolution du matériel se traduit aujourd’hui par un développement des chars aéro-tracté, char équipé cette fois de cerf volant et non plus de voile. La pratique du char à voile renoue avec l’idée que le sport est avant tout un jeu. Le but du pratiquant est certes de se rapprocher de ces limites pour vivre des sensations fortes mais il faut que cela reste ludique. Mais il reste le support terrestre sans moteur le plus rapide du monde : 153km sur nos plages, 185km sur les lacs salés d’Amérique, 240km sur les glaces d’Europe du Nord ! Et 100km est une vitesse normale en compétitions. La sécurité est un problème permanant : la vitesse, l’absence de frein, et les conflits d’usage doivent être maîtrisés, et la formation professionnelle s’est rapidement imposée comme la seule garantie d’un développement harmonieux de la pratique. Le char à voile Français associe donc 100 ans de pratique régulière, 40 ans d’organisation structurée, un palmarès mondial incontesté et un dynamisme jeune, proche des disciplines émergeantes.

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CHAR A VOILE

1) Description de l’activité

HHiissttoorriiqquuee

Le char à voile moderne s’est rapidement développé depuis le début du 20eme siècle.

La pratique s’est structurée et la Fédération française de char à voile existe depuis 1964. Elle

réunit l’essentiel des structures qui œuvrent au développement de la pratique du char à

voile en France et organise la pratique compétitive. Elle est membre de la FISLY, Fédération

International Sailing and Land Yachting.

Caractérisation de l’activité char à voile :

L’activité char à voile recouvre des pratiques très variées. On fait du char depuis

l’antiquité : on trouve des traces de char poussé par le vent en Chine antique et en Egypte

Pharaonique.

Le char moderne est culturellement proche de l’aviation et de la voile. Amené en

France il y a 100 ans par Louis Blériot, il se développe autant parmi les amoureux de

l’aéronautique, dont il garde la dénomination d’éléments techniques (palonnier, aile, etc..),

de la voile, dont les usages du vent et de la voile constitue une culture commune, et plus

récemment parmi les pratiquants de sports californien, proche de la « beach culture ».

Quoi qu’il en soit, le char à voile a toujours attiré des aventuriers en quête d’évasion :

traversée du désert, raid en Mauritanie, traversée de Lacs salés aux Etats Unis record de

vitesse... Le char se pratique en effet sur les plages, mais aussi sur les grands étendu des lac

Américains ou encore sur les lacs gelés d’Europe du Nord. Le char est donc à roue ou à patin

à glace. Il est équipé d’une voile et d’un mat qui en constitue un moteur écologique.

L’évolution du matériel se traduit aujourd’hui par un développement des chars aéro-tracté,

char équipé cette fois de cerf volant et non plus de voile.

La pratique du char à voile renoue avec l’idée que le sport est avant tout un jeu. Le but

du pratiquant est certes de se rapprocher de ces limites pour vivre des sensations fortes

mais il faut que cela reste ludique.

Mais il reste le support terrestre sans moteur le plus rapide du monde : 153km sur nos

plages, 185km sur les lacs salés d’Amérique, 240km sur les glaces d’Europe du Nord ! Et

100km est une vitesse normale en compétitions. La sécurité est un problème permanant : la

vitesse, l’absence de frein, et les conflits d’usage doivent être maîtrisés, et la formation

professionnelle s’est rapidement imposée comme la seule garantie d’un développement

harmonieux de la pratique.

Le char à voile Français associe donc 100 ans de pratique régulière, 40 ans

d’organisation structurée, un palmarès mondial incontesté et un dynamisme jeune, proche

des disciplines émergeantes.

LLeess ddiisscciipplliinneess dduu cchhaarr àà vvooiillee

L’activité char à voile regroupe de nombreux supports de pratique. Ils sont regroupés autour

de trois disciplines :

1/ Le char debout, le

« speed sail », inspiré

d’une planche à voile,

avec un châssis à quatre

à roues développé en

1976 par Arnaud DE

ROSNAY

2/ Les chars aéro tracté :

le « montain board »,

char débout tracté par un

cerf volant et surtout le

« Kite Buggy » ou char à

cerf-volant, c’est un

châssis à 3 roues, tracté

par un cerf volant.

3/ Le char assis ou

allongé, représentent les

chars à voile

traditionnels, avec un

châssis à 3 roues, de

dimensions variables,

surmonté d’un gréement

de surface et de forme

divers. Chaque classe de

char à voile répond à des

caractéristiques

spécifiques.

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Saisonnalité

Le char à voile se pratique toute l’année.

Comme toutes les activités de pleine nature, les écoles subissent un pic d’activité en saison

estivale. Mais la discipline est peu soumise aux variations des températures et se pratique,

dans le cadre scolaire par exemple, de Septembre à Décembre et de Février à Juin.

A contrario, certaines écoles ne peuvent travailler en été pour cause de fréquentation des

plages. Dans ce cas, des arrêtés municipaux ferment les accès, généralement du 15 Juin au

15 Septembre.

OOrrggaanniissaattiioonn ssppaattiiaallee

Contrairement aux idées reçues, le char se pratique sur tout le littoral de la frontière Belge à

la frontière Espagnole, et dans le sud Est Méditerranéen. Des projets existent en Corse.

Carte des clubs 2007

Les 6 ligues n’ont évidemment pas le même développement. Historiquement, la ligue Nord

pas de Calais est la plus importante. Mais la Bretagne devient un acteur très important.

Notez que l’organisation des ligues est particulière :

- La ligue Nord Pas de Calais intègre la Somme et devient donc la ligue Nord Pas de

Calais Picardie (NPCP)

- La ligue Aquitaine intègre les Charpentes Maritimes, et va sans doute évoluer pour

prendre le nom de « ligue Sud Ouest »

- La Ligue Méditerranée intègre le Languedoc Roussillon, mais le projet de club en

Corse serait intégré à cette ligue.

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Répartition des clubs en France par ligue littorale :

Répartition des licences par région littorale :

Répartition de la pratique occasionnelle par région littorale :

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Le char à voile se déroule généralement sur l’estran ou sur les polders. Les zones sont

choisies pour la qualité du sable : trop « mout », la plage n’est pas fréquentable. Les plages à

« bancs » offres des espaces de pratique privilégiés mais dans des espaces plus limités : dans

ce type de plage, les bancs « à la mer » sont les plus recherchés.

Il faut distinguer trois espaces possibles :

- Le club et l’implantation de la structure : cela inclus les locaux, parking de stockage

nécessaire et les parkings des véhicules d’accès. Un club moyen possède 20 chars,

soit un espace minimum de 100m2.

- L’espace « école » : des zones d’évolution limitées sont nécessaire pour l’évolution en

école de char. Les parcours sont balisés et matérialisés, et le moniteur à pied garde

son groupe à porté de voix. Les parcours excèdent rarement 500 mètres linéaires

dans ces cas. Les parcours augmentent au fur et à mesure des progrès techniques des

pilotes.

Notez que les prérogatives d’exercices des titulaires du BPJEPS Plurivalent mention

Char à Voile de découverte ne peuvent mettre en place des parcours de plus de 1000

mètres.

- L’espace « compétition et loisir » : les zones utilisées dans ces cas est uniquement

limité par les mesures administratives et l’espace naturel lui-même. Une compétition

se déroule sur des parcours d’au moins 2 km linéaires, et utilise dés que possible des

espace plus grands : plus l’espace est important, plus la sécurité et le plaisir de

l’épreuve sont importants.

RRéégglleemmeennttaattiioonn ((rréégglleemmeennttaattiioonn dd’’EEttaatt,, pprrééccoonniissaattiioonn ffééddéérraallee……))

Il n’existe pas d’arrêté spécifique actuellement réglementant la pratique du char à voile. La

seule réglementation d’Etat est issus des prérogatives d’exercice attachées aux diplôme

d’Etat et qui précisent notamment les quotas d’encadrement.

Des recommandations fédérales précisent les conditions d’encadrement et d’accueil dans les

établissements d’APS sur les points suivant :

Article 2 : zone de roulage, zone d’évolution, balisage

Article 3 : affichage obligatoire

Article 4 : RTQ, encadrement, nombre maxi de chars

Article 5 : conditions climatiques

Article 6 : matériel, maintenance, EPI

Article 7 : dispositif de surveillance et d’intervention

MMooddaalliittéé dd’’eennccaaddrreemmeenntt

Enseignement contre rémunération

Les diplômes d’Etat permettant l’encadrement de cette activité sont :

Diplôme spécifique :

� Le Brevet d’Etat d’Educateur Sportif option char à voile

� Le BPJEPS spécialité char à voile

� Le BPJEPS nautique spécialité char à voile d’initiation et de découverte

� DEJEPS et DESJEPS mention char à voile (qualification qui viennent d’être validé

mais dont les formations n’ont pas encore commencées)

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Diplôme Pluridisciplinaire :

� Le BEES APT, le BPJEPS APT et DEUG STAPS, pour des activités de découverte et

d’initiation

� Certaines licences STAPS, notamment éducation motricité et entrainement

Dans ce contexte, en cas d’embauche d’une personne titulaire d’un diplôme autre que BEES

ou BPJEPS spécialité Char à Voile, la FFCV recommande :

- De vérifier les pré-requis techniques à l’entrée en formation fédérale (niveau décris

dans le livret du pilote) pour les titulaires d’un diplôme autre que BEES ou BPJEPS

spécialité Char à Voile ;

- De valider les compétences à encadrer en toute sécurité, compétences décrites dans

le livret de formation du MF rénové, futur CQP, que vous avez reçu en début

d’année.

Le CQP « assistant moniteur char à voile » est en cours d’instruction. Il permettra un

encadrement contre rémunération sous responsabilité d’un moniteur titulaire d’une

qualification d’Etat de spécialité char à voile (BEES, BPJEPS, DEJEPS ou DESJEPS) et pour des

durées d’exercice limitée à 550h par an. Les titulaires ne pourront encadrer les publics

scolaires, jeunes (en dessous de 9 ans) et public présentant un handicap.

Enseignement hors rémunération

Le diplôme fédéral de char à voile délivré par la fédération française de char à voile ne

permet que l’encadrement à titre bénévole.

La FFCV organise également des formations d’arbitres régionaux et nationaux.

Avec la création du CQP, un diplôme d’aide moniteur sera créé afin de permettre aux

jeunes et bénévoles de participer à la vie de l’association. Il est constitué d’une patrie du

CQP (compétence sécurité et prés requis technique).

Il n’existe pas de diplôme d’entraineur fédéral.

MMiissee eenn œœuuvvrree ddee llaa ssééccuurriittéé ((aacccceessssiibbiilliittéé ddeess sseeccoouurrss,, ssééccuurriittéé aaccttiivvee // ppaassssiivvee,, mmaattéérriieell ddee

ssééccuurriittéé))

Matériel de sécurité emporté par le pratiquant.

Les préconisations fédérales proposent :

- Le port du casque obligatoire en toute circonstance

- Le port de chaussures fermées

- Le cas échéant, des protections complémentaires notamment pour les yeux

(projection de sable) et contre le froid

Aucun matériel spécifique n’est emporté par le pratiquant.

Plus généralement, les recommandations fédérales précisent les conditions d’organisations

de la sécurité et de l’encadrement. Il est précisé notamment :

- La nécessité d’établir un plan d’intervention et d’évacuation en concertation avec les

services de secours compétents ;

- La nécessité de posséder un moyen de communication direct de la plage pour chaque

moniteur ;

- De matérialiser l’espace de roulage afin d’éviter les conflits d’usage et les accidents

avec les autres usagers de la plage.

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L’accidentologie reste faible au regard du nombre de pratiquants : 50 sinistres par an en

moyenne pour 350 000 séances. Mais certains accidents peuvent s’avérer très grave,

notamment en cas de choc frontal. Il est à noter qu’il n’y a pas eu d’accident mortel depuis

2001.

PPootteennttiiaalliittéé ddee ddéévveellooppppeemmeenntt ddee ll’’aaccttiivviittéé ((pprraattiiqquuee ssttaabbiilliissééee,, nnoouuvveellllee pprraattiiqquuee ddéérriivvééee

ssuusscceeppttiibbllee ddee ssee ddéévveellooppppeerr,, ……))

L’activité est en fort développement. Les chiffres montrent que la pratique en école de char

à voile est en développement d’environ 20% par an depuis plusieurs années. La pratique en

compétition elle reste faible et stable (2000 licences, 1000 compétiteurs).

AAccttiivviittééss aappppaarreennttééeess

Les statuts de la FFCV précisent : « est considéré comme Char à Voile tout engin évoluant sur

une surface solide, tracté ou propulsé par le vent notamment : char à voile, speed-sail,

aéroplage, voilier des sables, char à glace, voilier des glaces, char à cerf volant, char à neige,

kart à voile».

La FFCV est également positionnée sur le char debout à cerf volant, c'est-à-dire le « montain

board », cette discipline étant de ce fait en co-gestion avec la FF Vol Libre.

LLeexxiiqquuee ddee ll’’aaccttiivviittéé

LLeess cchhaarrss uuttiilliissééss ppoouurr lleess pprraattiiqquueess ccoommppééttiittiivveess ssoonntt ttoouuss iiddeennttiiffiiééss eenn «« ccllaassssee »» ::

- Classe 2 et classe 3 : chars allongé, les plus grands, avec des mats en ailes rigides ;

- Classe 5 sport: char allongé avec mat

- classe 5 Promo : char allongé avec mat, support du championnat junior

- Classe « standart » : char allongé avec mat, monotype international (fabriquant :

SeaGull, France)

- Classe 7 : char debout, avec mat (planche terrestre). Le nom usuel est le « speed

sail » qui est en réalité la marque la plus rependue

- Classe 8 : char assis, avec une voile type cerf volant. Son nom usuel est le kite buggy,

ou encore char à cerf volant.

- Le Mini4 : char assis avec mat, monotype (fabriquant : Pairard, France), support

fédéral pour les minimes et cadets.

- Classe « Blokart » : char assis avec mat, monotype international (fabriqué en

Nouvelle Zélande)

Terme utilisé ci-dessous :

- « lignes » : lien entre les chars aéro tracté et le cerf volant lui-même.

- Palonnier : système de pédale en relation avec le train avant qui permet le pilotage

directionnel du char.

- Bâche : trou d’eau ou rivière d’écoulement entre deux banc de sable. La profondeur

des bâches peut poser des problèmes de sécurité.

- Roue basse pression (Big Foot) : roue large permettant la pratique sur les sable mouts

et sur des surfaces moins régulières. Utilisé surtout dans le sud (Aquitaine) et en

Classe 8 ( Char aéro tracaté)

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2) Pratiquants

TTyyppoollooggiiee ((nnoommbbrree eett éévvoolluuttiioonn))

Nous identifions deux types de population : le public occasionnel et les licenciés.

Pour les pratiquants occasionnels, nous ne disposons que de peu de données sur ces

publics. Une analyse de notre base de données nous permet d’en préciser les tranches d’âge,

sexe et type de prestation :

La base de données nous permet de définir les classes d’âge de façon plus précise pour les

publics licenciés et les types de licences (et donc type d’activité, sportive ou compétitive).

Répartition des classes d’âge pour les licenciés annuels:

Senior Jeune Loisir/Dir Bénévole

2003-04 509 414 873 1796

2004-05 450 389 903 1742

2005-06 459 432 1067 1958

2006-07 455 431 995 100 1981

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Aucune enquête à ce jour n’a été menée pour connaitre les caractéristiques socio

économiques des publics.

TTyyppee eett nniivveeaauu ddee pprraattiiqquuee uussiittééss ((iinnddiivviidduuaalliissééee//ccoolllleeccttiivvee,, eennccaaddrrééee//aauuttoo oorrggaanniissééee……))

L’essentiel de l’activité est à ce jour une activité encadrée, de loisirs, éducatifs, sportifs ou

compétitifs.

La pratique autonome se développe, mais l’essentiel des propriétaires pratique dans le cadre

d’un club.

Des conflits d’usage sont possibles dans la mesure où les plages sont peu étendues et que les

clubs sont tenus de contractualiser avec les mairies et préfecture par le biais d’un arrêté de

roulage. Cet arrêté de roulage leur confère une responsabilité de gestion de l’espace et la

pratique « libre » est susceptible de poser des problèmes pour toute la branche

professionnelle.

Le public « handi » fait parti des publics accueillis dans les écoles et club. Une convention

FFCV/FFH contractualise les rapports entre les deux institutions.

Deux types d’accueil sont développés :

- De l’accueil à faible porté éducative et intégrative : le biplace en est l’instrument

principale, et l’activité consiste à une découverte de l’activité avec l’aide direct du

moniteur ;

- De l’accueil spécifique : il favorise une véritable autonomie du pratiquant handicapé,

soit par l’aménagement du support, soit par l’aménagement de la tache et de la zone

de roulage.

La FFCV organise l’enseignement sur la base d’un « livret du pilote » qui défini 5 niveaux

d’autonomie et débouche sur le « brevet du pilote » de niveau 4. Le dernier niveau constitue

les prés requis aux entrées en formation.

RReellaattiioonn nniivveeaauu eett ddiiffffiiccuullttéé dduu mmiilliieeuu ((éévveennttuueelllleemmeenntt))

Il y a un rapport direct entre le milieu et les difficultés de roulage :

- Il n’y a pas de frein : il faut utiliser l’inertie du support et la force du vent. Il existe des

plages très roulantes où la sécurité est plus difficile à organiser. C’est la cas à Leucate

et sur les polders en général.

- La qualité du sable est variable dans l’espace, plus ou moins humide et plus ou moins

moult. Les plages à baïnes sont à ce jeu les plus complexes, et les positions pour

organiser l’enseignement ne sont pas stable et bouge chaque jour.

- Il existe sur les plages des zones de passage où le char doit passer. Les plages à bancs

de la manche impose, pour passer d’un banc à un autre, de repérer les zone de

passage et des les utiliser. Cela à pour conséquence une concentration et des

difficultés très localisés pour les plagistes pour traverser les zones de roulage.

- Enfin, la nature des fonds et des conséquences sur l’influence des marées sur l’estran

déterminent les largeurs utiles. Certaines plages sont peu larges et obligent les chars

à se croiser très prêt.

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AApppprroopprriiaattiioonn dduu mmiilliieeuu ppaarr llee pprraattiiqquuaanntt ((rraappppoorrtt aauu mmiilliieeuu nnaattuurreell))

Historiquement, les pilotes sont des « techniciens », des bricoleurs, loin les préoccupations

environnementales. Mais les pilotes d’aujourd’hui sont bien différents. Les changements

sont rapides et les pratiques évoluent très vite.

Les contenus de formation intègrent l’éducation à l’environnement. Le livret du pilote en est

le témoin. Les formations de moniteur ont donc évolué elles aussi.

Des campagnes de sensibilisation sont entreprises et le championnat de France des Jeunes

est organisé sous les préceptes du Développement Durable.

D’autre part, la multiplication des offres produites « nature » montre que la culture sportive

laisse la place à des formes plus variées de pratique : c’est un slogan de développement pour

la FFCV et un axe de travail du réseau des écoles labellisées.

3) Site de pratique utilisé

ZZoonnee tteerrrreessttrree,, nnaauuttiiqquuee,, aaéérriieennnnee

Le char à voile utilise principalement l’espace terrestre de l’estran littoral. Mais, les supports

variés qui constituent les familles de char à voile occupent les espaces de façon nuancée :

- Les chars traditionnels occupent la plage. Les espaces très proches de l’eau sont

souvent prisés, à cause de la qualité du sable et aussi pour le jeu qui consiste à rouler

dans l’eau. Cette situation est à l’origine des problèmes possible avec les baigneurs et

surtout avec les pécheurs et randonneurs.

- Les chars aéro tracté (classe 8 ou Kite Buggy) utilisent des cerfs volants avec « des

lignes » entre 10 et 18 mètres. Les espaces aériens sont donc utilisés.

CCaarraaccttéérriissttiiqquueess pphhyyssiiqquueess ddee ll’’eennvviirroonnnneemmeenntt :: ssuurrffaacceess rreecchheerrcchhééeess,, eessppaaccee uuttiilliisséé,, iinnfflluueennccee

vveenntt // mmaarrééee // hhoouullee // tteemmppéérraattuurree,, nnaattuurree dduu ddééppllaacceemmeenntt ssuurr llee ssiittee

Surface : le sable doit porter le char. Les plages au sable trop mout, notamment en

Aquitaine, ne sont que très peu propices pour la pratique du char « classique ». De nouveaux

matériaux permettent d’élargir la pratique, notamment en utilisant des roues basses

pression (Big Foot). Cependant, le char à voile aujourd’hui se pratique aussi sur des surfaces

solides hors plage, type goudron, terre battue, gazon, ou tout terrain.

Aérologie : en théorie, la régularité des flux de vent est recherchée. Cela se traduit donc par

un éloignement des zones boisées ou des zones urbaines. Mais il existe des sites très réputés

qui utilisent les plages en zone urbaine : Berk, Le Touquet par exemple.

Marnage : l’influence du marnage sur la surface utile détermine :

• La surface utilisable, et donc les tailles de parcours ;

• La durée de roulage utile, et donc la durée de séance ou des courses.

Les plages à fort marnage sont donc recherchées et les polders sont les surfaces les plus

prisées.

Météo : la pluie est néfaste aux seuls chars à cerf volant. De fait, le char à voile se développe

indépendamment de ce critère.

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Intérêt technique du site (orientation par rapport à la mer, au vent, profondeur, …)

Ce qui pose problème à ce jour est l’accès aux zones dunaires. Nombres de structures sont

en espaces aménagés (accès public soit de mise à l’eau ou d’accès des plagistes).

Pour les autres, le passage dans les dunes, sur des espaces prévu, sont souvent pénibles et

rend impossible l’accès aux publics handicapés. Il existe donc de nombreux sites ou les clubs

demandent d’améliorer les accès par une diminution des pentes et un aménagement de la

surface (exemple à Plouharnel, en Bretagne).

Activités en concurrence sur le même espace de pratique

Il n’y a que peu de situation où plusieurs écoles sont présentent sur un même site.

Le label FFCV favorise la coopération entre club et école dans l’usage du site et surtout la

répartition de l’offre de service à l’échelle du territoire.

Un conflit a été réglé sur l’île d’Oléron en Juin 2008, seul cas identifié à ce jour.

MMooyyeennss ddee ttrraannssppoorrtt ssuurr llee ssiittee ((ddééppllaacceemmeenntt dduu mmaattéérriieell,, mmiissee eenn œœuuvvrree dduu mmaattéérriieell //

ééqquuiippeemmeenntt))

L’accès aux plages est divers selon les sites. Généralement, les pratiquants amènent leur

char à pied.

Il existe des sites où la nature du sable ou les pentes d’accès imposent un transport

motorisé. Les écoles utilisent la plupart du temps des tracteurs, plus rarement des quads.

CCoo ffrrééqquueennttaattiioonn dduu ssiittee eett rriissqquuee ddee ccoonnfflliitt dd’’uussaaggee ((uussaaggeerrss ppootteennttiieellss,, nnoottiioonn ddee ccaappaacciittéé eett

ddee cchhaarrggee ddeess ssiitteess))

La plage est partagée. Les conflits d’usage sont très peu fréquents : il est dans la culture du

char que de partager cet espace, le piéton étant réglementairement prioritaire !

Cependant, les problèmes pourraient apparaitre avec, par ordre d’importance :

- Les chiens

- Les pécheurs

- Les piétons et plagistes

- Les vélos

- Les chevaux

- Le kite surf

- Et selon les régions, les chasseurs (exemple à Marck en Calaisie).

4) Acteurs institutionnels

Fédération délégataire :

Fédération Française de Char à Voile

17 rue Bocquillon

75015 PARIS

Président : Bernard FAUCON

DTN : Carlon Richard

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

RReellaattiioonn aavveecc lleess aauuttrreess ffééddéérraattiioonnss ccoonncceerrnnééeess ppaarr lleess aaccttiivviittééss lliittttoorraalleess ((ccoonncceerrttaattiioonn,,

nnééggoocciiaattiioonn ……))

Le « montain Board » (char aéro tracté debout) est partagé avec la FFVL.

La FFCV a signé une convention avec la FFH.

Le président de la FFCV siège au conseil d’administration de France Station Nautique et au

CISN.

OOrrggaanniissmmee((ss)) pprrooffeessssiioonnnneell((ss)) :: eennsseeiiggnneemmeenntt,, sseecctteeuurr mmaarrcchhaanndd……

Structuration des professionnels de l’enseignement

Il existe en France 109 structures affiliées en 2008. Les formes juridiques sont variées, et il

existe environ 10 opérateurs du secteur marchand.

Les structures non affiliées sont nombreuses, notamment dans les centres de loisirs qui

proposent le char aux jeunes.

Les chiffres 2007 de la pratique du char en France :

AAuuttrree((ss)) ooppéérraatteeuurr((ss)) ccoonncceerrnnéé((ss)) ppaarr ll’’aaccttiivviittéé ppoouurr ccoonncceerrttaattiioonn,, nnééggoocciiaattiioonn……

Néant.

5) Mise en marché

PPooiiddss rreellaattiiff eett rrôôlleess ddeess ssttrruuccttuurreess aassssoocciiaattiivveess,, pprrooffeessssiioonnnneelllleess,, dd’’ooppéérraatteeuurrss ttoouurriissttiiqquueess,, ddeess

ppooiinnttss ddee vveennttee..

Le réseau génère environ 6 500 000€ de chiffre d’affaire. L’aide apportée par le CNDS

« région » s’élève, tout confondu, à 191 000€ pour l’année 2007. Certaines Ligues

(Languedoc Roussillon, Pays de la Loire) ou Comités Départementaux (Morbihan, Cotes

d’Armor) n’émargent pas au CNDS, généralement pour dossier incomplet ou non déposé ! Le

Comité Picard est créé depuis 2008.

public accueillis 379 000 personnes

Structures affiliées 109

Structures labellisées « CCV » 59

Ligues 6

Comités Départementaux 9

ETP 340 ETP

flotte 6 280 chars

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Struct. régi.

Struct.

départ. Clubs Totaux

Total Région Aquitaine (+ Charente Mar.) 11 682

Total Région Bretagne 28 200

Total Région Méditerranée 900

Total Région NPCP 99 204

Total Région Normandie 45 259

Total Région Pays dl Loire 5 800

TOTAUX 29 350 25 669 136 026 191 045

Les clubs sont de tailles très variables, quelques structures étant au-delà des 300 000€ de

chiffre d’affaire.

Les chiffres du club moyen :

contrats de travail licences passage nb de char CA

club moyen 2 24 2 500 36 58 000 €

max 7 133 20 000 202 302 000 €

mini 0 2 50 6 1 600 €

La disparité entre les clubs et la distribution du poids économique entre les clubs se

répartissent de la façon suivante :

La région Nord Pas de Calais Picardie reste la région la plus importante en terme de poids

économique. Le poids des régions (6 ligues) est très variable, et se réparti de la façon

suivante :

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Réseau(x) de distribution du matériel

Le secteur économique de fabrication est modeste et fragile.

La culture « bricoleur » de pilotes amène certaine structure à adopter des mesures de

gestion en fabricants eux-mêmes le matériel. Les privés fabriquent également souvent le

matériel de compétition.

A ce jour, deux fabricants assurent la fourniture de 80% du marché du char traditionnel

(assis et allongé) : Sea Gull et Air Track. Un importateur domine le marché du mini char :

Blokart, char Néo Zélandais.

Un seul fabricant construits les « speed sail » (classe 7), marque déposé !

Enfin, les chars à cerf volant sont majoritairement construits à l’étranger (Allemagne et

Nouvelle Zélande).

Seul Sea Gull est adhérent à la FIN (Fédération des Industries du Nautisme).

IInnffoorrmmaattiioonn :: pprriinncciippaauuxx mmooddeess ddee ddiiffffuussiioonn ((mmaaggaazziinnee ppaayyaanntt // ggrraattuuiitt,, iinntteerrnneett,,……))

Aucune édition commerciale n’existe, ni en revue ni en édition. Trois ouvrages ont été écrit

mais ne sont plus édités et plus disponibles. La FFCV travail actuellement sur la publication

d’un ouvrage coédité à compte d’auteur avec Bertrand Lambert, quintuple champion du

Monde.

La FFCV produit une revue fédérale technique et pédagogique : « char session ».

Site internet : « ffcv.org » : site officiel de la FFCV.

Les associations de classes possèdent presque toutes leur site. Vous trouverez tous ces liens

sur le site « ffcv.org ».

6) Impact de la pratique sur l’environnement

EEttuuddeess dd’’iimmppaacctt rrééaalliissééeess ((iimmppaaccttss ppoossiittiiffss,, nnééggaattiiffss aavvéérrééss,, rrééssuullttaattss,, aannaallyyssee……))

L’impact de l’activité peut être invoqué sur trois domaines :

- Les accès au site de pratique. Ce problème est généralement traité bien en amont, le

matériel étant important et peu maniable vu le poids et l’encombrement des

machines. Nous n’avons pas relevé de problème sur ce point, en dehors de

revendications sur l’amélioration de l’accès notamment pour les personnes à

mobilité réduite.

- Le passage des chars sur les surfaces. Les plages où se pratique le char à voile ne

présentent pas de problème de mortalité importante de coquillage, et quoi qu’il en

soit, les coquillages sont la principale cause de crevaison des roues : les zones à

coquillage, notamment les couteaux, sont donc évitées et généralement connues.

- Le bruit et la conséquence sur les oiseaux. Les oiseaux peuvent être effrayés par le

passage d’un char. Certaines espèces y sont très peu sensibles et cohabitent

paisiblement avec les chars. Par ailleurs, les zones de roulage sont généralement

assez éloignées des zones de nidification ou d’alimentation, d’une part à cause de la

qualité des sables dans les zones alimentaire peu propices au roulage, d’autre part à

cause de la topographie des plages à bancs qui impose un passage le plus à la mer

possible.

Aucune étude d’impact n’a été réalisée à ce jour.

Char à voile projet de fiche d’activité/ PRSN

Pour en savoir plus :

- L’histoire du Char à Voile : site de la ligue Aquitaine :

http://www.charsavoile.com/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=80

- Les différents types de char : site ffcv.org http://www.ffcv.org/view.php?node=152

- Les coordonnées des ligues et comités : site ffcv.org

http://www.ffcv.org/view.php?node=183

- La carte des clubs : site ffcv.org http://www.ffcv.org/view.php?node=5

- Les diplômes : site ffcv.org http://www.ffcv.org/view.php?node=154

- La carte progression : « le livret du pilote » : site ffcv.org

http://www.ffcv.org/view.php?node=67

- Les recommandations fédérales : site ffcv.org (Mars 2009)

- Les recommandations en matière d’environnement : site ffcv.org

http://www.ffcv.org/view.php?node=137