Chapitre V. Equilibre macroéconomique

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CHAPITRE V : EQUILIBRE MACROECONOMIQUE GLOBALE Equilibre du secteur réel : IS Equilibre du secteur monétaire : LM Modèle IS-LM HICKS ET HANSEN développe ce modèle keynésien, mais critique d’avoir trahis Keynes car Keynes des le départ a voulu intégrer la monnaie. Keynes reprochaient aux Classiques (que l’on appelle nous néoclassiques>décalage) (Marshall Walras) d’avoir négliger la monnaie ou de l’avoir introduite trop tardivement. Avec le modèle de HICKS HANSEN on intègre la monnaie tardivement, modèle dichotomiste, dualiste -> critique de Keynes. D’ou le modèle de la synthèse, synthèse classico keynésienne, relecture classique du keynésianisme. Introduction, la monnaie et l’économie : -> A quels biens (phénomènes économiques) peut-on rattacher la monnaie ? Monnaie -> bien particulier ou marchandises Position des Classiques -> Pas assimilable à un bien de consommation. -> Pas assimilable à un bien d’équipement. Soit pas assimilable au biens, car pas caractéristiques des biens. Or au 19 ème siècle chez les Classiques, monnaie métallique = faite avec du métal précieux. Valeur de la monnaie dépend de la quantité de métal précieux. -> Est’ ce que on peut associer la Monnaie aux titres financiers ? Approche qui semble plus satisfaisante car point commun entre monnaie actuel et titres financiers, car ils sont dématérialisés. Or différence fondamentale entre monnaie et titres => titres procurent un revenu périodique, la monnaie ne 1

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CHAPITRE V : EQUILIBRE MACROECONOMIQUE GLOBALE

Equilibre du secteur réel : ISEquilibre du secteur monétaire : LMModèle IS-LM

HICKS ET HANSEN développe ce modèle keynésien, mais critique d’avoir trahis Keynes car Keynes des le départ a voulu intégrer la monnaie. Keynes reprochaient aux Classiques (que l’on appelle nous néoclassiques>décalage) (Marshall Walras) d’avoir négliger la monnaie ou de l’avoir introduite trop tardivement. Avec le modèle de HICKS HANSEN on intègre la monnaie tardivement, modèle dichotomiste, dualiste -> critique de Keynes. D’ou le modèle de la synthèse, synthèse classico keynésienne, relecture classique du keynésianisme.

Introduction, la monnaie et l’économie :

-> A quels biens (phénomènes économiques) peut-on rattacher la monnaie   ? Monnaie -> bien particulier ou marchandises Position des Classiques-> Pas assimilable à un bien de consommation.-> Pas assimilable à un bien d’équipement. Soit pas assimilable au biens, car pas caractéristiques des biens. Or au 19ème siècle chez les Classiques, monnaie métallique = faite avec du métal précieux. Valeur de la monnaie dépend de la quantité de métal précieux.

-> Est’ ce que on peut associer la Monnaie aux titres financiers   ? Approche qui semble plus satisfaisante car point commun entre monnaie actuel et titres financiers, car ils sont dématérialisés. Or différence fondamentale entre monnaie et titres => titres procurent un revenu périodique, la monnaie ne procure pas de revenu pécuniaire. (Monnaie dans livret A par exemple = placement) D’ou le fait que la monnaie = phénomène particulier. Plusieurs analyses possibles : 1- à partir de ces fonctions, qui sont au nombre de 3 : Aristote -> Quelle est la nature de la monnaie ?-> 3 fonctions (réponses) : - 1. Unité de compte = elle permet de mesurer la valeur (le volume), fonction négliger par les économistes car ce n’est pas la fonction monétaire par excellence. On peut avoir des unités de compte qui ne sont pas monnaie ->ex. numéraire de Walras.

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- 2. Intermédiaire des échanges = fonction principale sur laquelle on va le plus insister, fonction dans l’espace de la monnaie. Monnaie comme moyen de paiement. La monnaie n’est pas le seul intermédiaire des échanges possibles, les biens peuvent servir d’intermédiaire des échanges.(ex. coquillages, cigarettes) Mais monnaie a une supériorité technique, elle peut se conserver elle est facilement divisible et transportable.

- 3. Réserve de valeurs = elle permet de conserver la valeur => fonction de la monnaie dans le temps. Fonction importante, mais pas première fonction retenue pas les économistes car dans des situations (hyperinflation) les biens conservent mieux la valeur que la monnaie. Limite de la monnaie comme réserve de valeur = inflation. Apport de Keynes = insistait sur cette fonction de réserve de valeur.

Patrimoine : actifs humains et actifs non humains (-actifs physiques, -financiers et -monétaires). Monnaie = réserve de valeurs en tant que telle. Et incluse dans la fonction d’intermédiaire des échanges. Au niveau de l’analyse économique on va privilégier soit la fonction d’intermédiaire des échanges, approche transactionnelle de la monnaie. On peut insister sur la fonction de réserve de valeur, approche patrimoniale de la monnaie

Keynes et Friedman.

Ms=offre de monnaie exogène car faite par pouvoir publics Mouvement du public choice -> va étudier l’offre de monnaie.

- Monnaie métallique- Monnaie divisionelle- Monnaie féculière -> billet- Monnaie scripturale -> cheque

Ld = demande de monnaieEn économie intérêt plus important pour la demande de monnaie car elle provient des agents économiques, agents économiques ont un besoin de monnaie.

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§1. ANALYSE TRANSACTIONNELLE DE LA DEMANDE DE MONNAIE

Cette analyse transactionnelle se développe avec la théorie quantitative de la monnaie qui émerge progressivement à la fin du Moyen Age -> école de Salamanque. 18ème siècle chez D.HUME, 19ème siècle chez les Classiques et NeoClassiques, 20ème siècle chez D.FISHER -> équation des échanges, A.MARSHALL -> équation de Cambridge. On la retrouve aussi en partie dans certains travaux de Keynes -> premier motif de la préférence pour la liquidité.

A. APPROCHE QUANTITATIVISTE

Analyse de Fisher, il part au départ d’une constatation comptable, il y rajoute des hypothèses et on arrive à une proposition économique. Lorsqu’échange, un vendeur et un acheteur, accord sur le prix qui fait que le prix versé par l’acheteur correspond au prix reçu par le vendeur. Vendeur -> Echange -> Acheteur.On devrait retrouver cette égalité au niveau globale, macroéconomique : Somme payer par les acheteurs = somme perçus par les vendeurs.

Montant global des ventes = nombres de transactions (T) x montant moyen d’une transaction (P). Le montant global des achats, la monnaie détenue sert uniquement à réaliser des achats, montant global des achats = quantité de monnaie (M) (M=T x P ->Doctrine de Ricardo)Ex. : On a 1 milliard des euros circulant cette année. On va perdre 1000000 des achats.

Il faut tenir compte du nombre moyen de transactions que l’on peut faire avec une unité de monnaie. Nombre moyen de transaction = vitesse de circulation de la monnaie = vitesse transaction (v). Phénomène de compensation. => M x v

Au niveau global, montant global des ventes = montant global des achats P x T = M x v

Au niveau macroéconomique, transactions = productions = revenu distribué(économie fermée) T=Ys=Y

D’ou ca nous donne P x Y = M x v P=indicateur du niveau des prixp x Y = revenu nominal ou monétaire Y= revenu réel

En dynamique : ->

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Hypothèse 1   : considérons v (vitesse de circulation de la monnaie) constante v dépend de la technologie monétaire à court terme cette technologie est fixe -> v1=v0=vM1.V1-M0.V0 =V(M1-M0)

Hypothèse 2   : supposons une économie de plein emploi, donc le revenu d’equilibre Ye reste constant au niveau de revenu de plein emploi Ype.(plein-emploi)

Y=0 Δ

Il reste donc avec ces deux hypothèses :

Hypothèse 3   : supposons une offre de monnaie totalement maitrisé par les autorités monétaires. Soit : Y P=V MΔ Δ

M est fixé par les autorités monétaires, si jamais elles décident de modifier M , cad ΔM≠0. Les autorités monétaire décident d’augmenter la monnaieΔ  : V constant Y change

pas car plein emploi alors augmentation de P (prix)M entraine P et Y=0 Equation d’échange de FisherΔ Δ Δ => il y a

dichotomie il y a d’un coté le secteur réel(Y) et de l’autre coté le secteur monétaire (P.M) et les deux sont étanches aucunes communications.

Hypothèse vraie si hypothèse 2 réalisée => hypothèse de plein emploi.Equation des échanges reprise par A.MARSHALL avec une nouvelle logique, il s’intéresse à la demande de monnaie=demande de liquidité=demande d’encaisse=Ld Cette demande de monnaie est liée au revenu et en dépend Ld = k = coeff de proportionnalitéP.Y= revenu nominal ou monétaireLd= demande d’encaisse nominale Ld

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Y=revenu réelLd/P= demande d’encaisse réel

modèle de Fisher(équation d’echange)

k=indicateur de vitesse de circulation v=Vitesse revenu = nombre de fois que l’unité de monnaie devient revenu sur la périodeLd = k.P.Y Ld/P = k.Y=> équation de Cambridge de Marshall (≠équation des échanges de Fisher)Pour Marshall k est constant, et exogène.-> Pourquoi les agents préfèrent détenir la liquidité ? -> Dans la logique de Marshall les agents désirent détenir de la liquidité, parce qu’il y a des décalages de paiement ou une désynchronisation régulière. -> la monnaie détenue va diminuer régulièrement jusqu’à la prochaine étape. Importance de la périodicité dans la détention de la monnaie. Pour Marshall liquidité détenue pour réaliser des transactions.

B. LES PREMIERS MOTIFS DE LA PREFERENCE POUR LA LIQUIDITE

Analyse de Keynes, l’expression de préférence pour la liquidité = expression de Keynes. C’est dans la Théorie Générale que Keynes va dépasser le quantitativisme, alors qu’auparavant dans le Traité sur la Monnaie il était quantitativiste. En 1936 il va proposer une analyse plus achevée, il dépasse la théorie quantitative, sans la renier pour autant. Il s’interroge sur quelles raisons les agents ont ils une préférence pour la liquidité. Dans la réponse qu’il apporte, il cite trois motifs/trois raisons : -le motif de transaction, - le motif de précaution = analyse transactionnelle de la monnaie - le motif de spéculation = analyse patrimoniale de la monnaie. Il rajoutera après la Théorie Générale, le motif de financement. - motif de transaction : Cf Marshall, les agents détiennent de la liquidité pour réaliser leurs transactions. Motif revenu chez les ménages. Motif professionnel dans les entreprises. Ce motif de transaction dépend du revenu. Lorsque le revenu augmente alors augmentation de Lt. W.BAUMOL dira que cette encaisse de transaction est aussi sensible au taux d’intérêt non dans son montant mais dans sa composition. Le motif de

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transaction pour Keynes concerne les dépenses qui sont prévus en toute certitude, ainsi que leurs montants et leurs échéances. Dépenses certaines= encaisses actives.- motif de précaution : Il concerne les dépenses imprévus, motifs catastrophes et opportunités d’achats imprévues. L’encaisse/l’argent peut être ou ne pas être utilisée, si utilisée=encaisse active si pas utilisée = encaisse oisive. L’encaisse de précaution dépend de : -> revenu (lorsque Y augmente, Lp augmente)

-> taux d’intérêt 1ère analyse : encaisse de précaution dépend du revenu et aussi du taux d’intérêt. (Lp)=encaisse de précaution ou demande de monnaie pour motif de précaution. Si encaisse de précaution insuffisante l’individu va devoir emprunter, soit rembourser les intérêts -> déficit de paiement. WALEN taux d’intérêt = cout d’illiquidité. Si r élevé forte Lp, si r faible faible Lp.

2ème analyse : le second argument est lié à l’état de la prévision, selon les anticipations on va détenir plus ou moins d’encaisse de précaution. Prévisions sur les taux d’intérêts. Envisager une baisse du cours des titres -> protéger et obtention de Lp. L’encaisse de précaution permet de se protéger face a un cout de titres due a la augmentation du taux d’intérêt.

Au chap15 TG Keynes change d’avis : tout ce qui concerne le taux d’intérêt relève du motif de spéculation, l’encaisse de précaution ne dépend que du revenu.

Lpt = Lpt (Y)

Conclusion : Cette analyse insiste sur la monnaie en tant qu’intermédiaire des échanges, la monnaie est détenue uniquement pour effectuer des achats, approche développée par le courant quantitativiste, Marshall et Fisher chez les contemporains. Marshall insiste sur la demande de monnaie, encaisse nominale et encaisse réel, tandis que Fisher insiste sur la quantité de monnaie en circulation. Keynes reprend cet héritage quantitativiste et va le compléter.

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§2. APPROCHE PATRIMONIALE DE LA DEMANDE DE MONNAIE

Cette analyse est surtout développée à partir de KEYNES, et pour lui elle est fondamentale. Elle est liée à la dimension temporelle de l’activité économique, et à l’aspect incertain du futur. Keynes dit "la monnaie est un pont entre le présent et le futur". Les individus étant incertain du futur conduit les agents à détenir une certaine encaisse au delà de leurs besoins de transaction(préférence pour la liquidité). Avant Keynes on ne parlait pas beaucoup de cette fonction patrimoniale de la monnaie, après Keynes par contre ça va demeurer. M.FRIEDMAN reprendra cette approche patrimoniale.

A. L’ANALYSE KEYNESIENNE

Analyse patrimoniale = 3ème motif de la préférence pour la liquidité. Keynes avait une conception très spéciale et simplifiée du patrimoine, pour lui deux types d’actifs uniquement dans le patrimoine : soit de la monnaie soit des obligations. Pour un agent économique, il n’y a pas de patrimoine mixte possible, ça serait irrationnel pour un agent économique d’avoir à la fois de la monnaie et des obligations dans son patrimoine. Soit totalement liquide=monnaie, soit obligations. Vision binaire et exclusive. Patrimoine soit en monnaie soit en obligations selon l’état des prévisions. Keynes insiste sur les variables anticipées, et parmi ces variables anticipée une est spécialement importante = taux d’intérêt anticipé (r*). Pour Keynes les agents économiques ont dans la tête une référence du taux d’intérêt et r* = valeur de référence de long terme, subjective et stable. Ensuite les individus vont comparés le taux courant (r) à cette référence (r*)1) r > r* -> on anticipe une baisse de r soit une hausse de la valeur des titres (coupon/r) soit comportement haussier, on achète des titres.

2) r < r* -> on anticipe une hausse de r soit une baisse de la valeur des titres, il y a 2 sous- cas : - si cette baisse de la valeur est faible et que le coupon reste supérieur à cette baisse -> individu conservent ses titres. - si cette baisse de la valeur des titres est importante et est supérieur au coupon -> titres vont perdre de leurs valeurs donc on les vend avant qu’ils ne perdent de leurs valeurs (vente en urgence), comportement baissier, donc on conserve son patrimoine en monnaie (sous forme liquide).

Anticipations   : r* subjectifL’individu considère que son taux vaut -> à r*

Départ : -> r très élevé : Pour tous les agents r > r*Tous les agents anticipe une baisse de r, soit une augmentation de valeur de titre – Comportement haussier généralisée

Vr=R/r

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Vr – valeur de titres

Achat de titres. Tous les agents conservent leur patrimoine en titres.Pour Keynes le patrimoine consiste de : monnaie et obligations.

-> r commence à baisser. Pour une minorité on va avoir r < r* -> ceux-ci anticipent une augmentation de r soit une baisse de valeur de titres (Vr)

-> vente immédiate des titres (Les agents vont garder leur patrimoine en monnaie, après quand il aura une augmentation de valeur de titres ils vont les acheter) -> spéculatif

-> r continue à baisser => de + en + on aura r < r*, soit anticipation d’une hausse de r Baisse de Vr – de + en + -> comportements baissiers. Autrement dit, de + en + de patrimoine en liquidité, l’encaisse spéculative (Ls) augmente.

-> r très bas. Pour tous les agents r < r*. Tous les agents anticipent une augmentation de r et une baisse de Vr = Comportement baissier généralise. Vente de titres tout patrimoine -> liquides.

Selon Keynes, Ls potentiellement infinie. Pour lui -> Trappe a liquidité ou trappe monétaire.

Ls=Ls(r) et Ls’ < 0

Graphiques

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Remarques : 1. Nous avons considéré Ld=Ltp+Ls or pour Keynes Ld ≤ Ltp + Ls , il écrit qu’une

même unité de monnaie peut être détenue pour différents motifs.2. Apres Keynes les keynésiens vont approfondir ces analyses, W.BAUMOL va

étudier l’encaisse transaction précaution Ltp qui dépend du revenu Y mais la composition de Ltp est sensible au taux d’intérêt (r)

3. Le motif de spéculation va être repris par J.TOBIN et il va l’analyser avec la théorie du portefeuille (théorie de la composition du patrimoine) il a une conception élargie du patrimoine, possibilité de patrimoine mixte (liquidité + titres) ≠ Keynes. Pour chaque actif il y a deux variables clés le rendement moyen (la variance=l’écart type)et le risque.

4. Pour Keynes l’offre de monnaie est exogène elle dépend uniquement du gouvernement.

Pour Keynes l’encaisse spéculative Ls = thésaurisation = épargne (S) non placée conservée sous forme liquide, pour les pré keynésiens Fisher l’épargne était placée et pas d’épargne thésaurisée car thésaurisation est irrationnelle car pour Fisher l’épargne dépend du taux d’intérêt or dans le cas de la thésaurisation l’épargne ne rapporte rien. S=S(r) Si r=0 => S=o a cause de PpP (préférence pour le présent)

Pour Fisher Y Pour Keynes les choses sont plus complexes

Pour Keynes ce n’est pas la même logique car pour lui les choses se déroulent en deux temps.

5. En 1937 Keynes répond aux critiques adressées à la Théorie Générale (1936), et il reconnaît que son analyse de la demande de monnaie est un complète, il stipule le fait d’ajout d’un 4ème motif :le motif de financement. = l’investissement peut entrainer une demande de monnaie, on peut demander de la monnaie dans le but d’investir. Or après guerre, puis Keynes meurt en 1946 donc il n’aura pas le temps d’approfondir ce dernier motif. Triomphe du keynésianisme = triomphe posthume. Ce 4ème motif va être repris et étudié par P.DAVIDSON (post keynésien) pour lui La demande de monnaie dépend de la demande globale (C+I), de la dépense des agents économiques. Ld = k ( C+I ) analyse transactionnelle de la monnaie. Et l’investissement dépend du taux d’intérêt I=I(r) En posant cette écriture Davidson introduit le taux d’intérêt comme une variable transactionnelle, le taux d’interet intervient dans la demande de monnaie, approche transactionnelle et non patrimoniale(<- selon Keynes) de la demande de monnaie.

Bilan de Keynes : Apports de Keynes à la théorie monétaire. 1) Il intègre la fonction de réserve de valeur

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2) Il va intégrer les phénomènes réels et monétaires par le taux d’intérêt qui lui est fixé par une confrontation de l’offre et la demande de monnaie, et en même temps il intervient dans le secteur réel par l’investissement.

Limite de l’analyse monétaire : - Keynes à une vision étroite, simpliste du patrimoine- Critique de l’idée des 3motifs car analyse de Keynes considérée comme flou, imprécise.

B. L’ANALYSE DE M.FRIEDMAN

Il a la réputation d’être un anti keynésien et se place du coté des quantitativistes, mais il va reprendre et dépasser tout les apports de Keynes. C’est pourquoi E.CLASSEN considère Friedman comme un néo quantitativiste, car il insiste sur la fonction de réserve de valeurs, alors que les quantitativistes insistaient sur le fonction d’intérêt des échanges. Il complète Keynes et reformule le tout dans une théorie quantitativiste. Il va répondre au deux critiques, il aura une vision du patrimoine plus large que celle de Keynes, et pour Friedman il y a une analyse unifiée, il ne distingue pas plusieurs motifs. Approche patrimoniale = la monnaie fait partie des actifs du patrimoine, dans le patrimoine on trouve des actifs humains ; des actifs non humains : biens physiques=actifs réels, actifs financiers à revenu fixes =obligations, actifs financiers à revenu variables = actions -> assimilées à des obligations ayant un coupon indexé sur le niveau générales des prix. Le patrimoine optimal est atteint lorsque les rendements marginaux de tous les actifs sont égaux -> égalisation des rendements marginaux des différents actifs. Actifs financiers rendements pécuniaire en monnaie. Pour actifs humains rendements = salaire. Pours actifs physiques revenus en nature. Actifs monétaire rendement non pécuniaire = services ou avantages de la liquidité, fait d’avoir de l’argent immédiatement disponible. La demande de chaque actifs est déduite du patrimoine optimal. On va en déduire la demande de formation, de titres financiers, d’actifs physiques et de monnaie. Plusieurs variables réunies dans une unique fonction, aspect unifié de la demande de monnaie.

1. Ld dépend de la richesse W, hausse W => hausse Ld, Hausse revenu permanent Yp => hausse demande de monnaie LdRemarque : w minuscule – salaire, W – wealth, richesse

2. Ld dépend de la composition de la richesse W, en particulier du ratio Whumaines/Wnon humaines. Lorsque ce ration augmente => Ld augmente

3. Ld dépend du rendement des autres actifs, parce que les actifs sont substituables dans le patrimoine. Le rendement global des actifs dépend de deux choses : le rendement/revenu périodiques=revenu pécuniaire ou non et la variation du cours des actifs = valorisation éventuelle. Les actifs physiques revenus en nature qui peut être mesuré, pour Friedman le rendement global des actifs suit l’évolution du niveau général des prix = tx d’inflation.Si variables discrète tx inflation = p/pΔSi variables continues tx inflation = -> dérivée logarithmique

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4. Ld dépend du niveau générale des prix P -> motif de transaction si P élevé alors il faut bcp de monnaie/d’avantage de monnaie que si P est faible

5. Ld dépend des gouts , subjectivité appelé u .

Demande d’encaisse nominaleLd = f ( Yp , w , rendement obligation, rendements action, 1/p.dp/dt, P, u)

w= richesse humaine/richesse non humaine Demande d’encaisse réelle Ld= 1/p =f( Yp/P , revenu obligation, revenu actions, 1/p.dp/dt, u)

Yp=revenu permanentP=niveau général des prix

Sens de variation > O

< 0Substitution entre actifs et monnaie ; Friedman ne fait pas intervenir le rendement des actifs humains = salaire. Le salaire intervient directement dans revenu permanent et richesse.

Friedman va retrouver à partir de ces fonctions l’équation des échanges, ou équation de Cambridge -> équation quantitativiste. Ld=

Friedman endogénise le k de MarshallL’équation des échanges correspond à l’encaisse réelle.

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§3. DETERMINATION DE L’EQUILBIRE GLOBAL

A. LE ROLE DU TAUX D’INTERET

Comparaison Keynes Fisher, Pour Fisher taux d’intérêt = prix sur marché des fonds prêtables, assimilation de l’offre de fond prêtables à une épargne. Taux d’intérêt = prix de l’attractivité de l’épargne. S =f(r) et S’ >0La demande de fonds prêtables vient des investir qui veulent investir I=I(r) r=cout de l’investissement

Fisher I(r) = S(r) Keynes I(r)=S(y)Pour Fisher lien entre taux d’intérêt et préférence pour le présent alors que pour Keynes, taux d’intérêt mesure une préférence pour la liquidité, arbitrage épargne placée épargne thésaurisée. Avec Fisher théorie réelle de l’intérêt tandis que avec Keynes théorie monétaire de l’intérêt.

B. LE MODELE DE SYNTHESE IS-LM

Modèle keynésien construit par HICKS ET HANSEN, Secteur réel : concerne biens et services, et analysé par le diagramme à 45°. Equilibre réalisé lorsque I=S => à partir de ça on trouve le revenu d’equilibre Ye et le volume d’emploi vol N.

Secteur monétaire : confrontation entre offre de monnaie Ms et demande de monnaie LdMs = Ld= Ltp + LsEquilibre établie r.e taux d’intérêt d’équilibre.

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4 quadrants GRAPH:

Secteur réel   : quatre schémas différents repris sur le mm graph. 1er quadrant : I = I(r) et I’ < 0 Investissement fonction décroissante de r . Hausse r => baisse I 2ème quadrant : I=S droite à 45°3ème quadrant : S=S(y) et S’ > 0 épargne fonction croissante du revenu

4ème quadrant : équilibre IS , Ye et r.e sur le secteur réel ; taux d’intérêt et revenu compatibles avec l’équilibre du secteur réel. Secteur monétaire   :

1er quadrant : enquête spéculative Ls=Ls(r) Ls’ <0 hausse r => baisse Ls r* = trappe2ème quadrant : Ms=Ms- fixe => repartie entre Ls et Ltp3ème quadrant : Ltp=kY fonction linéaire hausse revenu=> hausse encaisse4ème quadrant : equilibre LM revenus et taux d’intérêts compatibles avec l’équilibre du secteur monétaire. Nombre infinis d’equilibre possible.

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Synthèse finale entre IS et LM => intérêt pour les 4ème quadrant des deux schémas.

IS ensemble des points compatibles avec l’équilibre du secteur réelLM ensemble des points compatibles avec l’équilibre du secteur monétaire. Equilibre macro économique globale du secteur réel et monétaire est unique et c’est l’intersection de IS et LM.

Politiques économiques : politique budgétaire GΔ  ; politique fiscale T => modification de ISΔpolitique monétaire Ms => modification de l’offre de monnaie, modification de LMΔ

Politique monétaire : schéma :

Politique monétaire expansionniste : LM se déplace vers la droite.Politique monétaire restrictive : LM se déplace vers la gauche La politique monétaire rectifie le deuxième schéma et tout le reste s’ajuste.

Politique budgétaire et fiscale elle se retranscrit sur le secteur réel I+G=S+C avec G variable autonome, ne dépend pas de r. Politique expansionniste (augmentation des dépenses publiques) : IS se déplace vers la droite. Politique restrictive (diminution des dépenses publiques) : IS se déplace vers la gauche

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Deux cas   :- cas typiquement classique : lorsque Ls=0 pas d’encaisse spéculative, logique

quantitativiste.

- équilibre monétaire ne dépend pas du taux d’intérêt il dépend uniquement du revenu.

Logique de Fisher taux d’intérêt provient du marché des fonds prêtables. Cas intéressant au niveau de l’efficacité des politiques économiques.

Politique budgétaire : pas de conséquence sur le revenu d’équilibre donc la politique budgétaire inefficace dans le cas Classique. Politique monétaire expansionniste : le revenu d’équilibre passe de Y1 à Y2 donc politique efficace.

- cas typiquement keynésiens : cas de la trappe monétaire

Politique budgétaire expansionniste passage de IS1 à IS2 donc Y1 à Y2 revenu augmente donc politique efficace. Politique monétaire expansionniste : passage de LM1 à LM2 : revenu inchangé -> politique inefficace.

Remarques : Schéma keynésien/classique (Cas mixte)

Cas classiques : r très elevé tous les agents anticipent une baisse de r et une hausse Vn, hausse généralisée Ls = 0 cas classique. Lorsque r très bas => trappe monétaire Entre les deux cas de HICKS : politique monétaire et budgétaire efficace. Conclusion :Cas keynésienne 

- Politique budgétaire efficace- Politique monétaire inefficaceCas classique

- Politique budgétaire inefficace- Politique monétaire efficace

Cas mixte- Politique budgétaire efficace- Politique monétaire efficace

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