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Terminale spécialité SES Chapitre 2 (sociologie) : Comment est structurée la société française actuelle ? Objectifs d’apprentissage du chapitre : Savoir identifier les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espace social (catégorie socioprofessionnelle, revenu, diplôme, composition du ménage, position dans le cycle de vie, sexe, lieu de résidence). Comprendre les principales évolutions de la structure socio-professionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle (salarisation, tertiarisation, élévation du niveau de qualification, féminisation des emplois). Connaître les théories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Marx, Weber) ; Comprendre que la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques : évolution des distances inter- et intra classes, articulation avec les rapports sociaux de genre, identifications subjectives à un groupe social, multiplication des facteurs d’individualisation. Savoir interpréter et utiliser des outils statistiques pour appréhender la structure sociale : Médiane, Écart et rapport inter-quantile, Courbe de Lorenz, Coefficient de Gini. [Dossier de cours mobilisant le Manuel Belin, TSES : p.208-240] Plan du cours : I/ Quelles sont les caractéristiques de la structure sociale ? A: la mesure statistique des inégalités économiques B: une structure sociale hiérarchisée : différenciation et inégalités sociales II/ Les évolutions de la structure socio-professionnelle A : les principales mutations de la population active B : l’évolution des inégalités de revenus III/ Une société de classe ? A : les classes sociales dans la tradition sociologique B : France : une société de classes sociales en débat Fiche Eduscol à consulter pour approfondir : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/04/4/RA20_Lycee_G_T_SPE_SES_soci ete_francaise_actuelle_1318044.pdf Cours SES, Terminale, Chap.2- Lycée Dautet-VL- 1

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Terminalespécialité SES

Chapitre 2 (sociologie) :Comment est structurée la société française actuelle ?

Objectifs d’apprentissage du chapitre :✔ Savoir identifier les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espace

social (catégorie socioprofessionnelle, revenu, diplôme, composition du ménage, positiondans le cycle de vie, sexe, lieu de résidence).

✔ Comprendre les principales évolutions de la structure socio-professionnelle en Francedepuis la seconde moitié du XXe siècle (salarisation, tertiarisation, élévation du niveau dequalification, féminisation des emplois).

✔ Connaître les théories des classes et de la stratification sociale dans la traditionsociologique (Marx, Weber) ;

✔ Comprendre que la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendrecompte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques :évolution des distances inter- et intra classes, articulation avec les rapports sociaux degenre, identifications subjectives à un groupe social, multiplication des facteursd’individualisation.

✔ Savoir interpréter et utiliser des outils statistiques pour appréhender la structure sociale :Médiane, Écart et rapport inter-quantile, Courbe de Lorenz, Coefficient de Gini.

➢ [Dossier de cours mobilisant le Manuel Belin, TSES : p.208-240]Plan du cours :

I/ Quelles sont les caractéristiques de la structure sociale ?

A: la mesure statistique des inégalités économiquesB: une structure sociale hiérarchisée : différenciation et inégalités sociales

II/ Les évolutions de la structure socio-professionnelle

A : les principales mutations de la population activeB : l’évolution des inégalités de revenus

III/ Une société de classe ?

A : les classes sociales dans la tradition sociologiqueB : France : une société de classes sociales en débat

Fiche Eduscol à consulter pour approfondir :https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/04/4/RA20_Lycee_G_T_SPE_SES_societe_francaise_actuelle_1318044.pdf

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Quelques ressources en complément sur ce chapitre : Ressources humaines de Laurent Cantet, 2000, 1h40

Synopsis : Frank, jeune étudiant dans une grande école de commerce, revient chez ses parents le temps d'un stage qu'il doitfaire dans l'usine où son père est ouvrier depuis trente ans. Affecter au service des ressources humaines, il se retrouve aucœur d'une négociation conflictuelle sur la réduction du temps de travail. Ce film est une illustration des rapports sociauxexistant au sein de l’entreprise, et laisse voir des différences de catégories sociales.

Lien du film en ligne: https://www.youtube.com/watch?v=UCJwtdCKnqE

Dans les ghettos des gothas, documentaire France 3, M. Pinçon , M.Pinçon-Charlot

Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ont travaillé pendant de longues années sur la haute bourgeoisie.Leur travail met en évidence la pertinence et l’actualité du concept de classe sociale. Ce documentaire est un voyagesociologique au sein de la haute bourgeoisie française et laisse voir le travail du sociologue.

Lien vers un extrait du documentaire en ligne : http://www.dailymotion.com/video/x74bew

Voyages de classes, Des étudiants de Seine Saint-Denis enquête surles beaux quartiers. Nicolas Jounin, 2014.

« Le terrain d’enquête présenté ici [est originale] par la position sociale des enquêteurs de l’Université de Paris 8. Les troispromotions d’étudiants en première année de sociologie se composent majoritairement de jeunes femmes, âgées de dix-huit àvingt ans, rarement blanches ; les deux tiers résident dans la banlieue nord de Paris et leurs parents sont majoritairementouvriers ou employés. Une autre spécificité de cette enquête tient au retournement de la lunette d’observation, puisque desdominés participent ici activement de « la prétention » et de « l’insolence » des sciences sociales, en se focalisant sur lesquartiers bourgeois du 8e arrondissement. »

Lien vers une fiche de lecture en ligne sur ce livre : https://lectures.revues.org/16742?lang=en

Le capital au XXIeme siècle, Thomas Piketty, 2013

« Le Capital au XXIème siècle », récent ouvrage de Thomas Piketty est un best-seller de l’année 2013 comptant plusieurscentaines de milliers de vente à travers le monde. Ce livre présente de très nombreuses données sur les évolutions desinégalités, fait appel à l'histoire et mobilise la littérature (Balzac) rendant sa lecture particulièrement intéressante. Pikettyeffectue des recommandations politiques pour lutter contre la concentration du patrimoine et la montée des inégalités.

Lien vers une fiche de lecture : https://lectures.revues.org/12931

(Un dessin de Geluk)

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Activités introductives

• 1) distinguer inégalités et différences

Q1 : Compléter le texte à trous avec les mots suivants :

couleur ; uniforme ; différences ; inégalités ; accéder ; sexe ; inégalité ; avantages ; individus ; diplômes

« Texte à trous » :

Dans toutes les sociétés, on observe des différences entre les …................. . Par exemple, entre un homme etune femme, il existe une différence de …................... . De la même manière, entre un individu aux yeux marronset un autre aux yeux verts, il existe une différence dans la …................... de l'iris. Cependant, toutes lesdifférences ne sont pas des …................... . En effet, ces différences deviennent des inégalités dès lorsqu'elles entraînent des …................... ou des désavantages. Ainsi, si avoir les yeux verts permetd'…................... à des biens refusés aux individus aux yeux marrons, alors la différence devient une inégalité.

On peut définir une inégalité comme une différence entraînant une distribution non …................... de ressourcessocialement valorisées (revenus, …................... , emplois, etc.).

Q2 : Compléter le tableau suivant afin de préciser si les différences suivantes correspondent à desinégalités économiques ou sociales en cochant la bonne case dans le tableau (et préciser le type

d’inégalités : patrimoine, revenus, santé, éducation, géographique)

Inégalité économique Inégalité sociale

Un écart de revenus entre despersonnes occupant le même poste.

Une différence d'espérance de vieentre un cadre et un ouvrier du

même âge.

Des chances différentes d'obtenir undiplôme pour des élèves dont lesparents n'exercent pas la même

profession.

Un écart de patrimoine entre deuxfamilles.

Une probabilité moins élevéed'accéder à un emploi en fonction de

son lieu de résidence.

➢ Visionner la vidéo de Nicolas Duvoux sur les inégalités sociales :

lien : https://www.youtube.com/watch?v=yjTLrJlvykM

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• 2) les critères de construction des PCS(manuel Belin Terminale spécialité SES/ doc.3 p.211)

➢ Les PCS : un outil pour le sociologue

Statut d’activité Statutprofessionnel

PCS Critères de construction

Populationtotale

population active

Indépendants1.Agriculteurs

exploitants Secteur d’activité

2. Artisans,commerçants et chefs

d’entreprise

Salariés

3. cadres etprofessions

intellectuellessupérieures

Position hiérarchique,qualification et postes

4. professionsintermédiaires

5. employés

6. ouvriers

« inactifs »7. retraités

statut8. autres

Consigne : Compléter le texte à trous suivant :Les PCS correspondent aux professions et ……………….. socio-professionnelles. C’est un classement desprofessions selon plusieurs critères, élaboré en 1982 par l’Insee et renouvelé en 2003. Les PCS permettent unerépartition des actifs français dans des catégories dont les membres présentent une certaine …………… …..., dansle sens où ils partagent le même genre de comportements.  Les PCS sont construites comme un emboîtement de trois niveaux : il existe ….. groupes socioprofessionnels(niveau le plus agrégé), qui se décomposent en 42 catégories socioprofessionnelles, qui elles-mêmes sedécomposent en 486 professions.  Les 8 groupes professionnels sont : 1. ……………………., 2. Artisans, commerçants et chefs d’entreprise, 3.…………………….……………………., (dont les professions libérales), 4. ……………………., 5. Employés, 6.……………………., 7. ……………………., 8. Autres personnes sans activité professionnelle.Les principaux critères de construction des PCS sont les suivants : ………………… , ………………(indépendants/salariés), ……………………. (primaire, secondaire, tertiaire) ,……………………… , ……….…………. et……………….. .

Document : La structure sociale en France

source : enquête emploi, INSEE 2018, Lelivrescolaire.fr

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I/ Quelles sont les caractéristiques de la structure sociale ?

A: la mesure statistique des inégalités économiques : Les outils statistiques pourappréhender la structure sociale

✔ exercice : lire les quantiles : fiche méthode 9 p.467 (manuel Belin Terminale SES)

1) Médiane, Écart et rapport inter-quantile : ✔ Consigne : Compléter le tableau en calculant les données manquantes :-

Niveau de vie annuel(en euros constants)

1996 2008 2017 Taux de variationsur la période 1996-

2017 (en%)

Niveau de viemédian (D5) 17 500 20 670 20 820 ……..

Premier décile deniveau de vie (D1) 9 210 11 340 ………… …………

Neuvième décile(D9)

32 210 …………. 38 210…………

Rapport inter-décile(D9/D1)

…………...3,4 3,4

Source : Données INSEE, 2019 https://insee.fr/fr/statistiques/4238393?sommaire=4238781

DéfinitionsSi on ordonne une distribution de niveau de vie, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distributionen dix parties égales. Ainsi, le premier décile (noté D1) est le niveau de vie au-dessous duquel se situentles 10 % des personnes les plus modestes ; le neuvième décile (noté D9) est le niveau de vie au-dessousduquel se situent 90 % d’entre elles. La médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales, elle correspond aucinquième décile.Indice de Gini: cet indicateur synthétique d’inégalités varie entre 0 et 1, la valeur 0 correspondant à l’égalitéparfaite (tous les individus ont le même revenu), la valeur 1 à l’inégalité extrême (un individu possède tout).C’est un indicateur de référence sur les inégalités.Le niveau de vie avant redistribution comprend les revenus d’activité (salaires, revenus d’indépen-dants), de remplacement (allocations chômage, pensions et retraites) et du patrimoine (foncier etfinancier) du ménage, nets de cotisations sociales, rapportés au nombre d’unités de consommation. Il netient compte ni des prestations sociales, ni des prélèvements directs. Le niveau de vie aprèsredistribution part des mêmes revenus du ménage, auxquels sont ajoutées les prestations sociales et dontsont retirées les prélèvements directs, également rapportés au nombre d’unités de consommation.Une prestation est dite progressive si sa part moyenne dans le revenu des ménages diminue à mesure quele niveau de vie augmente. Un prélèvement est dit progressif (resp. régressif) si sa part dans le revenuaugmente (resp. diminue) à mesure que le niveau de vie augmente.Rapport interdécile (D9/D1): rapport du 9e décile au 1er décile. C’est l’écart relatif entre le niveau de vieplancher des 10 % d’individus les plus aisés et le niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes. Cetindicateur d’inégalités est robuste, mais insensible aux variations affectant le haut et le bas de ladistribution.Rapport interquintile des masses(100 – S80)/S20: rapport entre la part des niveaux de vie cumulés des 20% d’individus les plus aisés et celle des 20 % les plus modestes. Il est plus sensible que le rapportinterdécile aux variations en haut de la distribution des revenus.Unité de consommation (UC) : pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de com-positiondifférente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à l’aide d’une échelled’équivalence. Dans cette échelle, dite « de l’OCDE modifiée », on attribue 1 UC au premier adulte duménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Source : Insee Références, édition 2019 - Éclairage - Quarante ans d’inégalités de niveau de vie...

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2) Courbe de Lorenz et Indice de Gini[manuel Belin : p.384-385 : la mesure des inégalités économiques]

➔ Courbe de LorenzConsigne : A partir des données présentes dans le tableau, après avoir compléter la colonne de droitedu tableau, construire une courbe de Lorenz, sur le graphique ci-dessous :

Document : Patrimoine en % détenu par les x % des ménages les plus riches

Masse du patrimoine détenue par : 2010 On peut en déduire que les …. % les plus modestes possédent en 2010… % du patrimoine total (lpm)

les 10 % les plus riches 48 90 %lpm 52

les 20 % les plus riches 65 80%lpm 35

les 30 % les plus riches 77 70 %lpm

les 40 % les plus riches 86 60%lpm

les 50 % les plus riches 93 50%lpm

les 60 % les plus riches 98 40%lpm

les 70 % les plus riches 99 30%lpm

les 80 % les plus riches 100(1) 20%lpm 0

les 90 % les plus riches 100(1) 10%lpm 0

Note : le patrimoine détenu comprend les biens immobiliers, les actifs financiers ainsi que le patrimoine professionnel pour les actifs indépendants.(1) ArrondiChamp : France entière 2010.

Source : d’après INSEE, Enquêtes Patrimoine 2010, 2011.Baccalauréat : session 2013, Epreuve composée, Document (EC2)

http://www.ses.ac-versailles.fr/bac/form_recherche.php

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➔ Indice de Gini :Pour mesurer les inégalités sur l’ensemble de l’échelle des niveaux de vie, on peut utiliser« l’indice de Gini » qui compare la répartition des revenus dans toute la population à unesituation d’égalité théorique. Plus il est proche de zéro, plus on s’approche de l’égalité. Plus iltend vers un, plus l’inégalité est forte.

https://www.inegalites.fr/evol-inegalites-longEn résumé, l'indice de Gini est le rapport entre l'aire comprise entre la "diagonale des revenus égaux" etla courbe de Lorenz, et l'aire du triangle sous la diagonale : plus ce rapport est élevé, plus les inégalités

sont fortes.

courbe de Lorenz : Une représentation graphique de l’inégalité d’une quantité quelconque telle que larichesse ou le revenu. Les individus sont présentés par ordre croissant de la quantité détenue, et lapart cumulée du total est ensuite tracée en fonction de la part cumulée de la population. Pour uneégalité complète du revenu, par exemple, la courbe de Lorenz serait une ligne droite avec une penteégale à 1. La distance de la courbe à cette droite d’égalité parfaite est une mesure de l’inégalité. Voirégalement : coefficient de Gini.

Source : manuel L’Economie (projet Core-econ)

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B: une structure sociale hiérarchisée : différenciation et inégalités sociales

Consignes : à partir du dossier p.210-211 (manuel Belin, Terminale SES), compléter le texte à troussuivant :

Toute société est composée de groupes sociaux …………. et hierarchisés. Dans les sociétés« traditionnelles », cette stratification repose sur la naissance et des inégalités de ………….. (castes,………….). Dans les sociétés contemporaines, la naissance ne détermine pas complètement laposition sociale, mais les ……………………. se maintiennent sur la base de la catégoriesocioprofessionnelle, des revenus, du genre et du ………………………….. . Pour étudier ces différentsgroupes sociaux, la ……………………… des PCS s’avère utile car celle-ci permet de classer lesindividus en catégories relativement ……………………. en fonction principalement de leur………………. .

➢ activités :Les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espacesocial (diplôme,composition du ménage, position dans le cycle de vie, sexe, lieu derésidence).

✔ Diplôme et emploi

✔ Lieu de résidence et accès aux soins

Selon un sondage Viavoice* pour la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) que franceinfo vousrévèle mercredi 12 décembre, 49% des personnes vivant en milieu rural ont difficilement accès à unprofessionnel de santé, contre 14% pour les personnes résidant en région parisienne. "La différenceentre la ville et la campagne est évidente, commente le président de la FHP, Lamine Gharbi. Je suisdans le nord de l'Hérault et je vois année après année les médecins généralistes partir. Nous, dans leshôpitaux privés, nous prenons en charge toutes les pathologies qui étaient avant prises en charge enville. Il n'y a plus de médecins."

Près de 75% des Français sont, par ailleurs, attachés à avoir un médecin généraliste à moins de15 minutes de chez eux, contre 20% pour un centre de soins plus éloigné (30-45 minutes) mais offrantune prise en charge complète (examens, soins).

Source : Franceinfo.tv, Décembre 2018, *Etude d'opinion réalisée par Viavoice pour FHP, en ligne, du 16 au 22octobre 2018, auprès d'un échantillon de 1 019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18ans et plus. Méthode des quotas

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Consignes : répondre aux questions suivantes :Q1 : Rédiger une phrase correcte et complète avec chacune des données soulignées dutableau (diplôme et emploi).Q2 : Quels sont les niveaux de qualification qui permettent d’accéder aux meilleures placessur le marché du travail ? Justifier votre réponse en effectuant des comparaisons pertinentes.Q3 : utiliser un coefficient multiplicateur pour illustrer le fait qu’habiter en milieu rural peutentraîner une inégalité d’accès aux soins et (définir l’expression « desert médical »)Q4 : Compléter le tableau ci-dessous en expliquant pour chaque proposition en quoi elles sontdes facteurs de hiérarchisation de l’espace social (et illustrer avec un exemple.)

Facteurs dehiérarchisation lieu de

résidenceDiplôme Composition

du ménageAge (place

dans le cyclede vie)

Genre

Pour chaquefacteur,

proposer uneexplication et un

exemple pourillustrer

©Tuca Vieira 2007. http://www.tucavieira.com.br/ © une photo pour penser les inégalitéshttp://www.jssj.org/article/une-photo-pour-penser-les-inegalites/

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II/ Les évolutions de la structure socio-professionnelle

A : les principales mutations de la population active

Consignes : à partir des deux documents ci-dessous, vérifiez si les affirmations suivantes sont correcteset proposez une correction si nécessaire:- En 1970, le secteur industriel représentait plus de la moitié des emplois selon l’INSEE- En 2016, l’emploi industriel représentait environ 16 % des emplois en France selon l’INSEE.- Entre 1968 et 2016, l’emploi agricole a été multiplié par 2 en France d’après l’INSEE.- Entre 1968 et 2016, la part des emplois du tertiaire a augmenté d’environ 5 points de %.- En 50 ans, le nombre de femmes occupant un emploi a quasiment doublé en France.- Entre 1970 et 2014, l’emploi masculin est relativement stable selon l’INSEE.Source des graphiques  Insee (La France en chiffres depuis 68 _LE MONDE | 27.05.2018)

➔ Tertiarisation de la population active

➔ Féminisation de l’emploi

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Activité :✔ à partir du dossier p.212-213 (manuel Belin Terminale SES) : Sélectionner des

données pertinentes pour rédiger un texte montrant que la population active connaîtdes mutations telles que la salarisation et la hausse des qualifications.

B : l’évolution des inégalités de revenus(Revoir les outils statistiques de mesure des inégalités économiques)

Consignes :Q1 : Rappeler ce qu’est le rapport inter-décile.Q2 : Quelle est la valeur du rapport interdécile en 1970 ? et en 2016 ?Q3 : Que peut-on en en déduire sur l’évolution des inégalités sur longue période ?Q4 : En revanche qu’observe-t-on sur la période 1990-2016 ?Q5 : Rechercher ce que les sociologues appellent la moyennisation.

Le rapport interdécile est un indicateur imparfait car il ne prend pas en compte l’évolution de ce que touchent lestrès riches, ceux situés très au-dessus du seuil d’entrée dans les 10 % les plus aisés [2]. Pour mesurer les inégalitéssur l’ensemble de l’échelle des niveaux de vie, on peut utiliser « l’indice de Gini » qui compare la répartition desrevenus dans toute la population à une situation d’égalité théorique. Plus il est proche de zéro, plus on s’approchede l’égalité. Plus il tend vers un, plus l’inégalité est forte. (cf. graphique au début du cours)

Ce Gini nous raconte une histoire plus nuancée. Il diminue jusqu’au début des années 1990, se stabilise ensuite,puis augmente dès 1999. À cette période, les revenus des plus favorisés progressent rapidement. Ils profitentd’importantes baisses d’impôts décidées dans un contexte de forte croissance économique. On assiste alors à untournant dans l’histoire des inégalités de niveau de vie en France, qui se remettent à augmenter fortement. Le Giniatteint un pic en 2011 (0,305), puis diminue jusqu’en 2013 (0,288) sous l’effet principalement d’uneaugmentation des impôts pour les plus aisés. Après cinq années d’accalmie, l’indice de Gini remonte à 0,298 en2018.

source : observatoire des inégalités, 9 septembre 2020

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III/ Une société de classe ?

A : les classes sociales dans la tradition sociologique

1 : Les théories traditionnelles

Consigne : A partir du dossier p.214-215 dans le manuel de SES (Belin, Terminale) comparez l’analysedes classes sociales chez Karl Marx et Max Weber en remplissant le tableau suivant  :

Analyse de K.Marx

Analyse de M.Weber

Les classes sociales structurent l’ensemble de la société Les classes sociales sont un mode de hiérarchisation parmid’autresAnalyse réaliste Analyse nominalisteLes prolétaires et les capitalistes sont deux grandes classessociales qui s’opposentDans la société, les groupes se hiérarchisent selon un ordreéconomique (classes sociales), social (groupes de statuts) etpolitique (partis) Les individus peuvent passer d’un groupe à un autre, lamobilité sociale est possibleLes classes sociales sont fermées, il y a peu de passage d’uneclasse à l’autreLa société est pacifiée La société est conflictuelle

2 : Des prolongements contemporains : ➢ de la vision cosmographique d’Henri Mendras à l’espace social de Pierre Bourdieu

Consignes   : répondre aux questions suivantes :

Q1: Quel groupe social tient une place centrale dans l’analyse de Mendras ? Représentez dans votrecours la toupie de Mendras. (doc.3 p.217, Belin TSES)Q2 : En quoi la vision cosmographique présente une différence avec la vision marxiste oupyramidale ?Q3 : Quel lien peut-on établir entre le travail de Mendras et le processus « d’égalisation desconditions » de Tocqueville ? (doc.2 p.216, Belin TSES)Q4: Comment sont placés les individus dans l’espace social de P. Bourdieu ? Quels sont les différentstypes de capitaux dans la théorie bourdieusienne. (doc.2 p.218, Belin TSES) Q5: Représentez l’espace social de Bourdieu dans votre cours en nommant les deux axes. Placezdans l’espace social les professions suivantes : chef d’entreprise, professeur d’université, infirmier,ouvrier, agriculteur exploitant, employé du commerce, aide-soignant, instituteur

en complément  : Recherchez des informations sur les sociologues Henri Mendras et Pierre Bourdieu.

à visionner pour réviser: ✔ Les classes sociales : l’analyse de Karl Marx ( 3 mn, digiscool/youtube) :

https://www.youtube.com/watch?v=1pYmqDnvTh8

✔ La stratification sociale, TES (7 mn, L’anti-seche) : https://www.youtube.com/watch?v=FPv5BNagJeY

✔ Pierre Bourdieu et l’espace social (Digischool, les notions au bac):https://www.youtube.com/watch?v=hOZqOdP82uk

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Éléments de cours :

L’opposition entre la vision marxiste et wébérienne des classes sociales a donné lieu à desprolongements plus contemporains. Nous pouvons en retenir quatre :Dans les années 1940, W.L. Warner s’intéresse à la stratification sociale d’une petite ville duMassachusetts aux Etats-Unis : « Yankee city ». Il met en évidence une structure dont l'unité reposesur le revenu, la profession, le logement et différentes normes et valeurs. Ces classes sont en fait des agrégats d’individus ayant une position (un statut) similaire. Ces classessont au nombre de six : supérieure-supérieure (la grande bourgeoisie traditionnelle), supérieure-inférieure (les nouveaux riches), moyenne-supérieure (la classe moyenne, aisée), moyenne-inférieure(la petite bourgeoisie), inférieure-supérieure (les ouvriers qualifiés), inférieure-inférieure (lesmanœuvres, le sous-prolétariat). À l'opposé des marxistes, Warner ne présente pas les classes demanière conflictuelle mais comme un ensemble de strates. Cette analyse permet donc de penser lamobilité sociale.Dans les années 1970, P. Bourdieu propose une analyse des classes sociales qui semble s’inspirer del’analyse marxiste, tout en l’enrichissant. En effet, les classes sociales apparaissent conflictuelles ;mais les classes dominantes n’assoient pas uniquement leur domination en mobilisant le domaineéconomique mais en mobilisant d’autres ressources telles que le capital social (les relations, lesconnaissances…) culturel (manières de s’exprimer, diplôme) et symbolique (prestige). Cettedomination permet aux classes dominantes d’assurer leur reproduction notamment à travers l’école quia tendance à valoriser le capital culturel dont les classes dominantes sont plus fortement dotées. Cesclasses dominent la petite bourgeoise (équivalente à la classe moyenne, qui essaie de ressembler à laclasse dominante) et la classe populaire. En mobilisant les apports des théories marxiste (domination)et wébérienne (pluralité des facteurs de structuration sociale), P. Bourdieu construit une théorie del’espace social dans lequel les individus, du fait de leurs pratiques et de leurs différents capitaux, ontune place dans la hiérarchie sociale, place qui a tendance à se reproduire de génération en génération.Dans les années 2000, L. Chauvel définit les classes sociales selon trois critères lui permettant dedépasser l’opposition entre Marx et Weber. Pour lui, une classe sociale existe si elle a une identitétemporelle c’est-à-dire si elle est durable et se caractérise par une faible porosité (les individus restentdans leur classe d’appartenance), une identité culturelle : les individus partagent des valeurs et modesde vie montrant leur proximité, et une identité collective : les individus se mobilisent pour faire valoirleurs intérêts.Pour les sociologues M. Pinçon et M. Pinçon-Charlot, la seule classe sociale répondant aux critèresmarxistes, donc étant à la fois classe « en soi » et « pour soi », est la grande bourgeoisie : en plusd’avoir une place commune dans la société (grande fortune, histoire familiale, habitant les beauxquartiers) elle sait se mobiliser (elle entretient un réseau étendu et cultive un entre-soi) afin dedéfendre ses intérêts.

Source : 20 minutes par jour de SES – Ellipses, 2018.

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B : France : une société de classes sociales en débat✔ Article à lire : « les classes sociales: permanence et renouveau » (J. Darmon, janvier

2018, Telos) - https://www.telos-eu.com/fr/societe/les-classes-sociales-permanence-et-renouveau.html

• Remise en cause ou renouveau des classes sociales :✗ Distance inter-classe : la moyennisation a gommé les frontières de classes mais le

retour des inégalités permet d’affirmer que les classes sociales n’ont pas disparu maisce sont transformés:

Doc.4 p.217 : le déclin des classes sociales ?Doc.4 p.219 :la disparition des classes en questionDoc.3.219 : la bourgeoisie : classe en soi et pour soi

Consignes :Lire les 3 documents du manuel de Terminale (Belin, TSES) et répondre aux questions suivantes :Q1 : Pourquoi pour Louis Chauvel, l’idée de la disparition des classes sociales a connu une expansionconsidérable en France ces 20 derniers années ? Listez les arguments (doc.4 p.217)Q2 : Comment Louis Maurin nuance-t-il le « déclin des classes sociales » ? (doc.4 p.219)Q3 : Peut-on dire que la bourgeoisie correspond à une classe sociale au sens marxiste du terme ? (doc.3 p.219)

➔ Zoom sur : « la fragilisation de la classe moyenne » p.220-221 (Belin, TSES)vidéo : Etats-Unis: le déclin de la classe moyenne (3mn, franceinfoTV) :https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-le-declin-de-la-classe-moyenne_1843441.html

✗ Distance intra-classe : Les classes sociales demeurent plus difficile à appréhender dèslors que l’identification à un groupe social s’est complexifiée (individualisation etidentifications subjectives)

Les individus s’identifient-ils aujourd’hui à des classes sociales ? Dans une enquête par questionnaire, à la question « Avez-vous le sentiment d’appartenir à uneclasse sociale ? », les deux tiers des enquêtés répondaient « oui » en 1966 (G. Michelat et M.Simon, 1977). Ils sont encore la moitié dans l’enquête « Histoire de vie » passée par l’INSEE en2003. En réponse à la question ouverte qui suit : « Si oui, laquelle ? », les mots les plusfréquemment utilisés sont « classes », « moyennes » et « ouvrières » (A. Pélage et T. Poullaouec,2007). On constate que le sentiment d’appartenir à une classe sociale n’a pas disparu mais concernedésormais davantage les cadres et professions intellectuelles supérieures que les ouvriers ou lesemployés. Les réponses faisant référence au « milieu » sont nombreuses (39%). L’identification fréquente aux classes moyennes s’explique par l’augmentation de la part descatégories moyennes, mais aussi par la volonté de renvoyer une image de normalité, de montrerque l’on vit « comme tout le monde » (Cartier et alii, 2010). Cependant, l’identification au « moyen» est loin d’être unanime : 36% des enquêtés et 63% des ouvriers ayant le sentiment d’appartenir àune classe sociale utilisent un terme que les auteurs associent au « bas » (tel que « ouvrier », maisaussi : « petit », « modeste », etc.).Source : Fiche Eduscol : la société française actuelle,https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/04/4/RA20_Lycee_G_T_SPE_SES_societe_francaise_actuelle_1318044.pdf

Consignes :Q1 : Comment a évolué le sentiment d’appartenance à une classe sociale entre 1966 et 2003. Q2 : Comment expliquer l’identification fréquente aux classes moyennes ?Q3 : A partir du doc.2 p.224 (manuel Belin, TSES), définissez l’individualisation et son effet sur lesentiment d’appartenance de classes.

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✗ Genre et classe sociale : Les rapports de classe peuvent s’articuler avec des rapportsde genre.

Consignes   : À partir du dossier p.222-223 (manuel Belin, TSES), répondre aux questions suivantes :

Q1 : quel est l’écart moyen de salaire entre hommes et femmes ? (doc.2 p.222) Mobilisez d’autresexemples d’inégalités hommes-femmes. Recherchez ce que signifie l’expression « plafond de verre ».Q2 : Définissez l’intersectionnalité. (doc.3p.223) Remet-elle en cause les analyse en terme de classes ?Q3 : Rédigez une phrase avec les données de la ligne « femme ». (doc.4 p.223)

«L’émancipation des femmes est une réalité depuis la seconde guerre mondiale, notamment grâce à laconquête des droits (en France, le droit de vote est acquis en 1944 ; celui de travailler et d’ouvrir uncompte en banque sans l’accord de son mari ne date que de 1965...). Mais beaucoup d’inégalitéspersistent que ce soit dans l’emploi, la sphère domestique ou en politique (...). Sur le planprofessionnel, les femmes (...)sont plus souvent touchées par le chômage, la précarité, et le sous-emploi. En 2015, 30,4% des femmes françaises sont à temps partiel (contre seulement 7,9% deshommes), alors qu’un tiers d’entre elles souhaiteraient travailler davantage. Quant à l’écart derémunération entre les hommes et les femmes, il s’est réduit dans les années 1970 et 1980 mais ilstagne depuis les années 1990. Dans la sphère familiale, le déséquilibre de la répartition des tâches,qui s’est réduit dans les dernières décennies, s’aggrave néanmoins à chaque nouvelle naissance.C’est l’un des facteurs qui expliquent le « plafond de verre » empêchant de nombreuses femmesd’accéder à des postes élevés dans la hiérarchie professionnelle. Enfin, si les femmes jouent un rôleimportant dans la vie politique (notamment depuis la loi sur la parité en 2000) elles sont encoreminoritaires au Sénat et à l’Assemblée nationale (où leur effectif progresse néanmoins: ellesreprésentent près de 39% des élus après les élections législatives de 2017 contre 27% en 2012). »Source :D’après «Economie, sociologie et histoire du monde contemporain»,sous la dir d’A. Beitone,3ème éd,p268-269«Dans leur ouvrage «Sociologie du travail», les sociologues mettent déjà en lumière des éléments quiattestent de l’existence d’inégalités professionnelles entre hommes et femmes au sein des classespopulaires: discontinuité des trajectoires professionnelles, plus grande précarité des statuts, salairesféminins inférieurs à ceux des hommes, toutes choses égales par ailleurs. Les sociologues observentque les ouvrières occupent des postes à moindre responsabilité et à faible possibilité promotionnellecomparé à leurs homologues masculins. (...)Le fait d’être un homme ou une femme est une variablefondamentale qui «structure en profondeur la classe ouvrière et la condition ouvrière, tant du point devue des conditions de travail et d’emploi que des formes de mobilisations et de solidarité».Source:D’après «Sociologie des classes populaires», P. Alonzo et C. Hugrée, p.71

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