CHAPITRE 2 : De la guerre froide aux nouvelles...

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1 ere / HISTOIRE 2 e PARTIE 1 CHAPITRE 2 : De la guerre froide aux nouvelles conflictualités 1. La guerre froide : une organisation bipolaire du monde N.Mansbridge Discussion vitale Paru dans le journal britannique Punch, septembre 1961 R.Lurie Essayons de faire l’amour, 1970

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1ere / HISTOIRE 2e PARTIE

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CHAPITRE 2 : De la guerre froide aux nouvelles conflictualités

1. La guerre froide : une organisation bipolaire du monde

N.Mansbridge è Discussion vitale Paru dans le journal britannique Punch, septembre 1961

R.Lurie Essayons de faire l’amour, 1970 ê

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Ö Questionnement :

• Nature ? • Pays représentés ? • Position des personnages ? • Message transmis ?

Bilan et définition :

La guerre froide est un terme popularisé par W. Lippmann, journaliste américain, en 1947. Il désigne l’affrontement, par alliés interposés et sur fond de dissuasion nucléaire, des Etats-Unis et de l’URSS dans tous les domaines de 1947 à 1991 à l’échelle mondiale. Cet affrontement est fondé sur une opposition idéologique et stratégique entre d’une part le bloc occidental organisé autour des Etats-Unis et leur modèle fondé sur la démocratie libérale et le capitalisme libéral, et d’autre part le bloc communiste organisé autour de l’URSS et son modèle fondé sur la démocratie populaire et l’économie socialiste planifiée.

R-U

FRANCE URSS USA

JAPON

POLOGNE RDA RFA

CUBA SUD VIETNAM

NORD VIETNAM

CHINE

LE MONDE BIPOLAIRE PENDANT LA GUERRE FROIDE

Crise de Cuba

Berlin Guerre du Vietnam

Guerre du Vietnam

BLOC COMMUNISTE BLOC OCCIDENTAL

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1.1. De 1947 à 1962 : tensions et bipolarisation LIVRE p.148 à 151 (cartes) + cours p.154-155

• Deux modèles idéologiques

1. Présentez les documents 2. a. Surlignez en bleu les éléments qui décrivent le modèle occidental

b. Surlignez en rouge les éléments qui décrivent le modèle communiste c. Que constatez-vous ?

3. Quel moyen est privilégié par chacun des deux camps pour contrer l’autre ?

A l’heure actuelle de l’histoire mondiale, presque chaque nation doit choisir entre deux modes de vie alternatifs. Trop souvent, pourtant, ce choix ne se fait pas librement. Le premier mode de vie repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l’absence de toute oppression politique. L’autre mode de vie repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur et l’oppression, une presse et une radio contrôlées, sur des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. Je crois que la politique des Etats-Unis doit consister à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées, ou à des pressions venues de l’extérieur. Je crois que nous devons aider tous les peuples libres à déterminer eux-mêmes leur destin. Ce que j’entends par un tel soutien, c’est essentiellement une aide économique et financière qui constitue la base de la stabilité économique et d’une vie politique cohérente.

Discours du président américain Truman devant les deux chambres du Congrès américain, 12 mars 1947.

Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux principales directions de la politique internationale de l'après-guerre, correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques qui opèrent sur l'arène mondiale : (…) Les États-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L'Angleterre et la France sont unies aux États-Unis et marchent comme des satellites en ce qui concerne les questions principales, dans l'ornière de la politique impérialiste des États-Unis. Le camp impérialiste est soutenu aussi par des États possesseurs de colonies, (…) ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des Etats-Unis (…) Les forces anti‑impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement. (...) Le camp anti-impérialiste s'appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, sur les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux et dépendants, sur toutes les forces progressistes et démocratiques qui existent dans chaque pays (…) Le but que se donnent les États-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain. C'est aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d'asservissement de l'Europe.

Andreï Jdanov rapport présenté à la conférence fondatrice du Kominform, 22 septembre 1947

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• Un exemple de crise de la Guerre froide : la crise des fusées de Cuba LIVRE p.166 § B

Ö Démarche : lecture de l’ensemble documentaire p.162-163. Recherche des causes, des manifestations et des conséquences de la crise des fusées.

CAUSES MANIFESTATIONS CONSEQUENCES

1.2. A partir de 1963 : de la détente à la fin de la Guerre froide LIVRE p.156 -157

• Un exemple de conflit de la Guerre froide : la guerre du Vietnam

LIVRE p.167 § C

& docs p.164-165 Containment : Stratégie américaine qui vise à contenir une éventuelle expansion du communisme dans le monde en apportant un soutien économique ou militaire aux pays menacés. C’est dans cette stratégie que s’inscrivent les nombreuses alliances (livre p.148-149)

• Berlin, le lieu emblématique de la Guerre froide LIVRE p.166 § A

Ä Un lieu symbole de la Guerre froide & docs p.158-159

1. Doc.2 - Quelle est la situation géographique et stratégique de Berlin durant la Guerre froide ?

2. Docs 1 à 4 - Quelles décisions sont prises par l’URSS en 1948 et 1961 ? Pour quels objectifs ?

3. Docs 1 & 5 - Quelles réactions opposent les occidentaux ? Qu’indiquent-elles ?

Ä Un lieu symbole de la fin de la Guerre froide

& docs 9 & 10 p.161 1. Pourquoi l’ouverture du mur est-elle vécue comme un symbole par

les Allemands et le monde ? 2. Comment H. Kohl explique t-il cet événement ?

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2. Depuis 1990, un monde multipolaire marqué par de nouvelles conflictualités LIVRE p.172-173

2.1. La guerre du Golfe, symbole d’un monde nouveau ?

& docs p.174-175 1. Complétez le tableau ci-dessous. 2. Quel pays apparaît comme le grand vainqueur de ce conflit ? 3. Peut-on dire que l’ONU sort renforcée de ce conflit ? Quel nouvel ordre mondial

apparaît ?

Camps Forces engagées Arguments Résultats

Multilatéralisme : Diplomatie fondée sur la concertation entre les acteurs des relations internationales pour définir les formes de gouvernance mondiale (règles et attitudes communes).

2.2. Sarajevo, symbole d’une nouvelle forme de conflictualité ?

& carte 1 p. 176 1 Reportage sur Sarajevo : Antenne 2, JT 20h, 13 juin 1992 Consultable sur le site www.ina.fr http://www.ina.fr/fresques/jalons/pie/recherche/lieux/ll/Europe$Bosnie%20Herzégovine$Sarajevo Remplir le tableau ci-dessous pendant la diffusion du film Type de guerre ? Stratégies employées ? Forces qui s’opposent ? Conséquences sur la population ? Dénouement attendu ?

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Epuration ethnique : ou nettoyage, purification ethnique. Livre p.181. Droit d’ingérence : livre p.172

2.3. Les attentats du 11 septembre 2001 inaugurent-ils une nouvelle forme de guerre à

l’échelle mondiale ? Evènement le plus médiatisé de l’histoire, le plus filmé… Rappel des faits : France 2, JT 20h, 12 septembre 2001 http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/1820710002004/attentats-etats-unis-le-film-de-la-catastrophe.fr.html Etude d’un article de presse

L’accord de Dayton, signé le 21 septembre 1995 à Paris entre le représentant Serbe Slobodan Milosevic, Bosniaque Alija Izetbegovic, et Croate Franco Tudjman.

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Les Etats-Unis après le 11 septembre Un pays sur le qui-vive s’entendait dire, jeudi 13 septembre, qu’il était en guerre, mais il ne savait pas bien avec qui. Il prenait conscience que le monde, en deux jours, avait changé. Non seulement la vie ne retrouvait pas simplement son cours, mais il était de plus en plus clair qu’elle ne serait plus comme avant. Alors que le trafic aérien commençait à peine à redémarrer, par exemple, les Américains mesuraient que prendre l’avion ne pourrait plus être aussi aisé et banal : les contrôles seraient bien plus lourds, il était question de mettre des militaires en permanence dans les avions, et le Congrès envisageait d’adopter une loi réglementant la sécurité dans les appareils et les aéroports. Le chef de la minorité à la Chambre, le démocrate du Missouri Richard Gephardt, se demandait jusqu’où il faudrait aller dans la révision du mode de vie américain. « Nous avons besoin d’un nouvel équilibre entre la liberté et la sécurité », disait-il. Ne faudrait-il pas instaurer, par exemple, une carte d’identité, qui n’existe pas aux Etats-Unis ? […] « C’est un nouveau genre de guerre, la première guerre du XXIe siècle » a dit le président Bush. Les explications de Colin Powell, le secrétaire d’Etat […] ont fait comprendre que ce serait une guerre longue. M. Powell a confirmé que le groupe d’Oussama Ben Laden était l’un des « candidats » parmi les réseaux terroristes considérés comme susceptibles d’avoir organisé ces attaques et que le milliardaire saoudien était inscrit sur la liste des dix personnes les plus recherchées du FBI, la police fédérale. Cependant, les responsables gouvernementaux prenaient soin d’indiquer que d’autres pistes étaient également envisagées. Quant aux propos de M. Bush sur la guerre livrée aux terroristes, « à ceux qui les financent, à ceux qui les abritent, à ceux qui les encouragent », ils n’ont pas été précisés davantage, même si M. Fleicher (porte-parole de la Maison Blanche) et M. Powell ont confirmé, en fait, la menace visant l’Afghanistan et la pression exercée sur son voisin, le Pakistan.

Patrick Jarreau, Le Monde, 15 septembre 2001

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