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Chapitre 1.2 Histoire de la pensée
économique
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Introduction (1)
Une pensée que l’on pourrait faire remonter
loin (Aristote, Saint Thomas d’Aquin, Philippe le Bel le fauxmonnayeur, le développement des foires au Moyen Age,
Louis XII et les artisans…).
On commence généralement l’étude avec
les classiques (fin 17ème, 18ème).
Une pensée qui devient une science.
Création du Prix Nobel d’économie en 1968.
Dynamique de recherche florissante
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Introduction (2)
Pourquoi un cours sur l’histoire de la pensée
économique ?
En physique, on commence par des cours
de physique avant les cours d’épistémologie.
MS l’économie reste une science sociale.➢ Beaucoup d'interprétations y sont possibles, les
modèles sont liés à la période dans laquelle ils
ont été conçus
➢ Les débats actuels s'enracinent aussi dans le
passé
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Introduction (3)
Pourquoi vouloir penser l’économie ?
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Introduction (4)
Histoire de la pensée qui est fortement
couplée avec celle des faits économiques.
Les classiques apparaissent au moment de la
Révolution Industrielle
La Théorie Générale de Keynes est une manière de
comprendre la crise des années 30s
Modèle des crises financières.
…
Les modèles rendent comptent de la réalité
perçue.
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Introduction (5)
Une difficulté dans l’approche de l’histoire de
la pensée économique : des reconstitutions
a posteriori
On regroupe parfois vite des individus qui
n’avaient pas conscience de former un
groupe à leur époque.
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Introduction (6)
Economie : étymologie grecque
Eco- : Οικος, la maison
-nomie νομος, la gestion
=> "La gestion de la maison."
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Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
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I- Le champ de la science
économique (1)
Les limites peu définies du champ
économique
Economie et sociologie
Economie et mathématique
Economie et gestion
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I- Le champ de la science
économique (2)
Microéconomie
Macroéconomie
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I- Le champ de la science
économique (3)
Economie positive
Economie normative
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I- Le champ de la science
économique (4)
Une pensée où apparaissent de plus en plus
des modèles formels.
Coexistence d'études qualitatives, d'études
quantitatives, de représentations graphiques
et mathématiques.
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I- Le champ de la science
économique (5)
Comptabilité Nationale.
Econométrie.
Expérimentation, notamment avec
l'économie cognitive.
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Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
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II. Avant les classiques
Epoque de fort développement après le 16ème
siècle :
➢ Découverte de l'Amérique => nouveaux produits à
échanger, nouvelles sources de matériaux précieux (or
et argent, cf Potosi)
➢ Progrès agricoles et industriels (ex : remplacement des
jachères par un cycle continu de rotation ds cultures
aux Pays Bas)
➢ Première vague d'enclosure en Angleterre => progrès
de l'agriculture + main d'œuvre libérée pour l'industrie
➢ Propagation de la Renaissance
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II. Avant les classiques
Le mercantilisme – du 16ème au milieu du
18ème siècle.
Pas en école en soi. La désignation est dûe
à A. Smith : "système mercantile"
Une époque avec beaucoup d'évolutions de
la pensée économique en réalité.
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II. Avant les classiques
Quelques caractéristiques de la manière de
pensée l'économie sur la période :
➢ Notion d'"économie politique" qui apparaît pour la
première fois.
➢ Le but est de donner les moyens efficaces pour
accroître la puissance politique d'un royaume en
augmentant sa puissance économique. "Recettes", cf le
Traité d'économie politique de Montchrestien, à
destination de Louis XIII
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II. Avant les classiques
➢ Mise en avant des marchands, des activités
manufacturières et commerciales, contre l'aristocratie
terrienne qui les méprise.
➢ L'intérêt du royaume converge avec celui des
marchands, la richesse de l'un passe par celle des
autres.
➢ Confusion de la notion de richesse et d'or : le souverain
doit accumuler de l'or et de l'argent. Marchands =>
Impôts => Or et Argent => puissance (armée …).
Importance d'une balance commerciale excédentaire
pour accumuler des matériaux précieux (en plus des
corsaires commandités)
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II. Avant les classiques
➢ Les mercantilismes préconisent l'intervention de l'Etat.
➢ Restrictions des importations, incitations aux
exportations de produits manufacturés,
➢ Mesures favorisant les commerçants et armateurs
nationaux, incitation au développement des industries.
NB : comment s'évalue la richesse d'un pays
aujourd'hui ? Par l'accumulation d'or ?
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II. Avant les classiques
Le colbertisme rejoint le
mercantilisme.
Fondation de manufactures➢ Tapisseries aux Gobelins
➢ Porcelaine à Sèvres
➢ Armes à Saint-Etienne
➢ Glaces à St Gobain
=> volonté de s’enrichir dans le commerce
extérieur.
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II. Avant les classiques
Une continuation et un
réaction au mercantilisme
: le libéralisme des
physiocrates.
Les physiocrates – années
1750s
Issu du mouvement
philosophique et de
l’Encylcopédie.
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II. Avant les classiques
Physiocrate : φυσιϛ (la nature) κρατος (le
pouvoir).
L'économie est régie par des mécanismes
naturels et que, pour son bon
fonctionnement, il ne doit pas être mis de
frein à ses mécanismes.
La notion de "circuit économique" commence
à apparaître.
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II. Avant les classiques
Critique du mercantilisme par Locke - notion de"Droit naturel", notamment le droit de propriété
Critique mercantilisme par Boisguillebert. – A la fin du règne de Louis XIV, l'économie française est
en situation difficile. La faute au colbertisme ?
Définition de la richesse non plus comme l'accumulation
de monnaie mais comme l'accumulation des biens pour
les besoins humains.
Importance fondamentale de l'agriculture. Frein à
l'agriculture => pas de consommation de biens
manufacturés => pas de revenus pour les producteurs
de ces biens => pas de consommation de biens
agricoles
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II. Avant les classiques
François Quesnay reprend les
idées de ces deux auteurs.
Représentation de l’économie sous
forme de flux (tableau économique)
En faveur du développement
agricole
Turgot reprendra les thèses
physiocrates pour partie
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Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
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III. Les classiques
La désignation de "classiques" vient de
Marx, a posteriori. Marx définit les classiques
en s'y opposant.
2ème moitié du 18ème – 19ème
Réflexion sur les lois qui régissent
l'économie, recherche d'une théorie
générale.
Le vague terme de "libéraux".
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III. Les classiques
Quelques noms : Adam Smith, David Ricardo,
Say, Malthus…
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III. Les classiques Contexte de la première Révolution
Industrielle.
Vapeur Première automobile en 1769 (Cugnot)
Première ligne de chemin de Fer en 1827 (St-Etienne –
Andrézieux)
Moteur à vapeur au lieu du moteur hydraulique dans
l'industrie
Bateau à vapeur
Transition démographique dans la période
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III. Les classiques Contexte de la première Révolution
Industrielle.
TextileMétiers Jay (1733), Jacquard (1801)
Métallurgique
Révolution agricole. Enclosure (loi de 1760 en Anglerre) et fin de l'openfield
Migration vers les villes
Nouvelles techniques agricoles.
Causes et conséquences ?
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III. Les classiques - Smith Adam Smith, philosophe et économiste
écossais (1723-1790)
Etudiant destiné à la carrière cléricale.
Etudiant à Oxford, menacé d'expulsion pour
lire Le Traité de la Nature Humaine de
Humes.
Obtient la chaire de logique puis de
philosophie morale à l'université de Glasgow.
Cours d'économie.
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III. Les classiques - Smith Publications philosophiques (Théorie des
Sentiments Moraux - 1759) et travaux de
logique.
Voyage en Europe de 1764 à 1766 (comme
tuteur). Rencontre avec Voltaire en 1766, à
Genève.
Smith commence à rédiger un traité
d'économie pendant le voyage.
Paris 1766 : rencontre avec F. Quesnay.
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III. Les classiques - Smith Retour en Angleterre, rencontre avec
Benjamin Frankin, idée que les EU
deviendront une riche nation.
1776 : Recherche sur la Nature et les
Causes de la Richesse des Nations
Notamment un travail de synthèse citant
Turgot, Quesnay, Humes, Locke…
Source d'inspiration de la pensée libérale.
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III. Les classiques - Smith La richesse n'est la quantité de matériaux
possédée (mercantiles) et ne vient pas
seulement de la production agricole
(physiocrate) => c'est l'ensemble des
produits qui améliorent la vie de la
population
Or et argent ne sont que des intermédiaires
des échanges.
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III. Les classiques - Smith Travail comme source de la richesse
(différent des physiocrates). La division du
travail permet la croissance du produit. La
richesse des produits vient du travail
Division du travail➢ Exemple de la manufacture d'épingles (ci après)
➢ Peut être aliénante => importance de l'Etat pour palier
ce phénomène.
➢ L'échange permet la division du travail
➢ Plus le marché est grand, plus il y a de travail et plus la
spécialisation est possible => production de richesse.
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III. Les classiques - SmithExemple de la manufacture d'épinlges :
Les ateliers à l'époque de Smith => de la
spécialisation :- l'ouvrier qui tire le fil à la bobine
- Redressage du fil
- Empointer
- Emoudre
- …
=> 18 opérations distinctes.
Dans un atelier à 10 ouvriers : 48 000 ép. / j.
avec la division du travail. Sans la division : 20
ép. / j
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III. Les classiques - Smith Le marché est auto-régulé : la recherche,
par chacun, de son intérêt personnel
(égoïste) conduit à l'harmonie sociale -
Théorie de la Main Invisible.
Demande => augmentation des prix =>
production des biens demandés.
Exemple du commerçant malhonnête.
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III. Les classiques - Smith
"L'individu est conduit par une main invisible
à remplir une fin qui n'entre nullement dans
ses intentions". Conséquences ?
L'Etat ne doit pas intervenir : il risquerait de
fausser le processus de la main invisible
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III. Les classiques - Smith Eloge de l'épargne => accumulation du
capital => productivité.
Défense du libre-échange.➢ Réduction des effets néfastes des monopoles
➢ Ne pas faire ce qui coûte moins cher à acheter qu'à
faire.
➢ Excédent commercial => Monnaie qui rentre dans le
pays => Hausse des prix => Baisse de l'excédent
commercial. L'excédent commercial n'a d'intérêt en soi.
➢ Notion d'avantage absolu dans le commerce.
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III. Les classiques - Smith• L'Etat ne doit pas être totalement absent
dans le traité de Smith :
➢ Le marché financier ne doit pas libre comme les autres
marchés (faillites financières à l'époque de Smith)
➢ Importance des fonctions régaliennes : Police, Justice,
Armée.
• Les individus agissent selon deux impératifs
➢ La recherche de l'utilité
➢ La sympathie des autres (attention au terme de
sympathie)
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III. Les classiques - Smith
Notion de valeur d'échange et de valeur
d'usage
La valeur d'échange est la valeur défine sur
un marché
La valeur d'usage est la valeur pour un
individu
Le but est de maximiser les valeurs
d'échanges des biens produits.
La valeur n'est pas dans l'or accumulé.
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III. Les classiques - Smith
=> critique du mercantilisme
Chaque pays doit exporter ses produits au
tarif le plus bas et importer les produits qui
sont moins chers ailleurs.
Défense du libre-échangisme
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III. Les classiques - Say Jean-Baptiste Say (1767-1832)
A étudié à Lyon, voyage en Angleterre en
1786.
Travaille pour un assureur parisien.
Révolution => Say républicain qui travaille
pour le journal de Mirabeau.
A la période de la révolution lit "La Richesse
des Nations".
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III. Les classiques - Say
1803 : "Traité d'Economie Politique"
Vision libérale critiquée par Napoléon, plutôt
protectionniste et régulateur.
Industriel sous l'Empire, enseignant sous la
Restauration.
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III. Les classiques - Say Loi des débouchés de Say ou "Loi de Say"
Valeur de la
production (Offre)
Montant égal
de revenus
Consommation
Epargne Investissement
Montant égal
de dépenses
(Demande)
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III. Les classiques - Say Loi des débouchés de Say ou "Loi de Say"
"L'offre crée la demande"
Les crises de surproduction sont
impossibles.
Economie de l'offre
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III. Les classiques - Say
Critique de l'impôt
Critique de l'interventionnisme de l'Etat.
Neutralité de la monnaie
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III. Les classiques - Malthus Malthus (1766-1834)
"Essai sur le principe de population" – 1803
La population augmente de manière
géométrique quand la production alimentaire
augmente beaucoup moins rapidement.
Laisser-faire => guerre, famine, maladie…
Prendre des mesures => contrôle des
naissances.
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III. Les classiques - Malthus Depuis 1562 (Poor Law), l'Angleterre
possédait un système d'assistance aux
pauvres
Secours distribué par les paroisses et
financé par un impôt spécial, la taxe des
pauvres
Au XVIIè siècle : les paroisses ont pu créer
des maisons de travail ou Workhouses dans
lesqulles les pauvres pouvaient se rendre
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III. Les classiques - Malthus Malthus va dénier l'intérêt de ce droit à
l'assistance.
Réaction critique à une loi de 1795 qui
élargissait le domaine de l'assistance aux
pauvres : une paroisse devait aider un
individu au salaire insuffisant.
Volonté de fonder l'ordre libération, fondé sur
la propriété et l'inégalité sociale.
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III. Les classiques - Malthus Smith a défendu que la liberté permet
d'accroître la richesse d'une nation, idée
implicite que tous les individus en profitent.
Chez Malthus, la richesse peut croître sans
améliorer la situation de chaque individu. Cf
croissance richesse – rapide que croissance
des individus
Le régime libéral est préférable : il entraîne
une limitation de la croissance
démographique
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III. Les classiques - Ricardo David Ricardo (1772-1823)
Père financier à Londres, en rupture avec sa
famille à 21 ans => il devient agent de
change + il publie des articles / économie.
1799 : lit la "Richesse des Nations"
Fait fortune, se retire des affaires et entre au
parlement en 1819.
Défense du libre-échangisme et de
l'abrogation des Corn-Laws de 1815
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III. Les classiques - Ricardo "Principe de l'économie politique et de
l'impôt" – 1817
Ricardo reprend les idées de Malthus.
Exploitation des terres de moins en moins
fertiles => loi des rendements décroissants.
Les coûts de production sur les mauvaises
terres sont plus importants => augmentation
des prix agricoles.
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III. Les classiques - Ricardo L'augmentation des prix des productions
agricoles conduit à une augmentation des
salaires, donc une diminution des profits.
Notion de salaire naturel.
=> Etat stationnaire, plus d'augmentation
du capital (plus de profit) => plus de
progression de la production.
Cela souligne l'importance, pour les
classiques, de l'accumulation du capital
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III. Les classiques - Ricardo
Ricardo préconise notamment de recourir au
commerce international : acheter les produits
qui sont moins chers à l'extérieur qu'a
domicile.
Abolition des Corn-laws en 1846. Ces lois
encadraient le commerce du blé avec
l'étranger.
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III. Les classiques - Ricardo
Théorie des avantages comparatifs
Un pays doit se spécialisé dans un domaine
dans lequel il est plus productif.
Jeu à somme positive.
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III. Les classiques - Ricardo
Classes sociales distinctes et trois types de
revenus : travailleurs (salaire), capitalistes
(profit), propriétaires terriens (rente).
Trois types de revenu => conflit pour la
répartition du revenu global
Notion de salaire naturel ou salaire de
subsistance : si les travailleurs avaient plus
que salaire, la natalité augmenterait =>
nouveaux travailleurs => baisse des salaires.
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III. Les classiques - Ricardo
Idée que dans l'industrie, la concurrence
conduit à la disparition des producteurs les
moins efficaces.
Darwin a lu Ricardo.
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III. Les classiques - Mill
John Stuart Mill (1806-1873)
Logicien et économiste
Précurseur du féminisme
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III. Les classiques - Mill Adhérent à la théorie de l'utilitarisme de
Bentham : le but d'une société est maximiser
le bien être général, les utilités des individus.
La science économique s'applique à la
production du biens et de services, elle vise
à utiliser au mieux les ressource MS c'est la
société qui doit décider de la répartition de la
richesse.
PARADOXE entre l'efficacité économique et
la justifce sociale.
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III. Les classiques Comment augmenter les richesses produites ?
Compréhension nouvelle de ce que sont les
richesses produites.
La valeur travail et le capital créent la valeur
Importance de l'accumulation du capital.
Liberté des marchés qui s'auto-régulent (cf Smith,
Malthus)
Libre échangisme.
Risque d'un état stationnaire sans plus de croissance
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III. Les classiques Des critiques ont également enrichi la
réflexion classique.
Friedrich List (1789-1846)
Critique du cosmopolisme de Smith.
Protectionnisme éclairé
Grand défenseur du développement des
chemins de fer.
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Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
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IV. Le marxisme Karl Marx (1818-1883)
Issu d'un milieu bourgeois (père avocat)
Etudes de droit
Puis études de philosophie et d'histoire.
Influence de Hegel, de Ludwig Feuerbach
Ne devient pas universitaire … différences
de vue.
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IV. Le marxisme Paris en 1843, éditions clandestines à
destination de la Prusse. S'affirme comme
un révolutionnaire. L'action au-delà de la
penseé.
L'ordre doit changer par le soulèvement des
masses, le prolétariat. Un dirigeant éclairé
n'y suffit pas.
Participe avec Engels de la vie des groupes
révolutionnaires parisiens.
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IV. Le marxisme Expulsion de Paris en 1845, vers Bruxelles.
1847 : Marx et Engels rejoignent un groupe
"La ligue des communistes". Ils en rédigent
le manifeste en 1848 -> Manifeste du Parti
Communiste
1848 : révolutions, Marx participe, retourne
en Prusse. Expulsé par la contre-révolution
Marx à Londres -> fin de sa vie.
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IV. Le marxisme 1864 : rédaction de l'adresse pour
l'Association internationale des travailleurs,
la Première Internationale.
1867 : publication du premier tome de Le
Capital.
Fin de sa vie à travailler à organiser
l'Internationale.
Internationale : les travailleurs doivent lutter pour leurémancipation hors des frontières artificielles des Etats-
Nations. Séparation entre socialisme et République.
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IV. Le marxisme
7 enfants, 3 filles à l'age adulte.
2 gendres de Marx : Paul Lafargue et
Charles Longuet.
Paul Lafargue. Fondateur avec Guesde du
Parti socialiste de France qui fusionna
ensuite avec le parti socialiste français.
Ecrivain.
Charles Longuet, membre de la Commune
de Paris.
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IV. Le marxisme
La pensée de Marx se construit dans le
cadre de son époque.
Crises économiques
Constat de la classe ouvrière qui se forme
dans les villes => pauvreté, exploitation
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IV. Le marxisme Matérialisme historique.
L'histoire se comprend dans l'évolution des
rapports sociaux.
Le rapport entre les classes sociales est au
cœur de la dynamique historique.
Le mode de production conditionne le mode
de vie social, politique, intellectuel : l'homme
se comprend comme un être social, pas par
sa conscience propre.
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IV. Le marxisme
Matérialisme historique.
La matière, l'état des choses forme l'esprit
des hommes, non pas l'inverse.
=> l'ordre social et économique conditionne
les esprits.
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IV. Le marxisme Analyse économique : critique de l'économie
politique des classiques.
Les propriétaires (classe dominante)
détiennent les moyens de production et
contrôlent les prolétaires (classe dominée).
Le salarié / travailleur est rémunéré à une
valeur permettant de reconstituer sa force de
travail
rémuneration< valeur d'échange du bien
produit => plus-value
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IV. Le marxisme En économie capitaliste, le travail est une
marchandise.
"Armée industrielle de réserve" =>
déséquilibre offre / demande => salaires bas.
Différence entre valeur réelle du travail et
valeur de marché => plus-value accaparée
par les propriétaires des moyens de
production
Importance de la détention des moyens de
prod.
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IV. Le marxisme La valeur des biens correspond au temps de
travail nécessaire pour les produire
Travail "mort", déjà incorporé dans les
moyens de production. Marx parle aussi de
"capital constant". Noté C
Travail "vivant", mis en œuvre dans la
production. Marx parle aussi de "capital
variable". Son prix est V.
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IV. Le marxismeLe taux de profit du capitaliste :
Le capitaliste /
propriétaire investit :
V+C Il touche
V+C+P
P : Plus-value
Le taux de profit est
P
C + V=
ൗP V
1 + ൗC V
=>P/V est le taux
d'exploitation de la force
de travail.
C/V est la composition
organique du capital
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IV. Le marxisme
Les capitalistes, en concurrence, achètent
des machines de plus en plus récentes et
productives (progrès technique).
Intérêt de produire plus de marchandises
avec le même travail
=> accumulation de capital.
=> hausse de C/V qui conduit à la baisse du
taux de profit.
Baisse tendancielle du taux de profit.
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IV. Le marxisme Contrepoids à la baisse tendancielle :
➢ Augmentation du taux d'exploitation (augmentation des
journées de travail, travail des femmes et des enfants…)
➢ Baisse du salaire
➢ Baisse de la valeur du capital constant avec les progrès
de la production.
Mais ces contrepoids sont insuffisants.
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IV. Le marxisme La baisse tendancielle du taux de profit
conduit à des crises inhérentes au
capitalisme (Ricardo => état stationnaire).
Crises de surproduction et de sous-
consommation. Surproduction de capital et
sous-consommation de biens.
Crises : baisse des prix et faillites
d'entreprises.
La crise comme un moyen de régulation du
capitalisme
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IV. Le marxisme Réduction du nombre de capitalistes et
concentration du capital lors des crises.
Théorie de l'impérialisme (Lénine, Rosa
Luxembourg) : la baisse du taux de profit est
retardée par la conquête de nouveaux
marchés pour écouler les biens ou trouver de
la MO moins chère => colonisation…
Les nouveaux marchés sont limités en
nombre => conflit entre impérialistes.
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IV. Le marxisme
L'économie doit aller vers une forme
communiste : propriété publique des moyens
de production
Socialisme comme forme intermédiaire.
Internationalisme pour lutter contre
l'impérialisme, stade ultime du capitalisme.
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IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques
Saint Simon (1760-1825)
Pour l'égalité parfaite, la fin des privilèges.
Dénonce l'exploitation des travailleurs.
Vers un nouvel ordre social avec un rôle
central pour les industriels et une utilité pour
tous.
Augmenter la production, faire de grands
travaux
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IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques
Proudhon (1809-1865)
Journaliste, économiste, sociologue
Père de l'anarchisme
"La propriété c'est le vol". Celui qui exploite
le travail tire une sur-valeur (cf A. Smith et la
manufacture d'épingles) => celle-ci devrait
revenir au collectif des travailleurs.
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IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques
Proudhon (1809-1865)
Journaliste, économiste, sociologue
Père de l'anarchisme
"La propriété c'est le vol". Celui qui exploite le travail
tire une sur-valeur (cf A. Smith et la manufacture
d'épingles) => celle-ci devrait revenir au collectif des
travailleurs.
D'abord proche de Marx puis en rupture puisque refus
de la révolution comme méthode de réforme sociale :
ce serait un "appel à la force"
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IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques
Familistère de Guise. J. B. A. Godin. Constr. 1859-1884
Usine de production de Poêles à Fonte.
Association du capital et du travail
Habitations ouvrières, élts disponibles en commun mais
impossibles individuellement.
Palais social, nourricerie, écoles et théâtre, bains et
piscine…
Economats, produits de premières nécessité vendus au
comptant.
Critiques de Marx et Engels.
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Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
-
V. Les néoclassiquesPériode : fin 19ème / début 20ème
Ecole de Vienne
Menger / Böhm / Bawerk
Ecole de Lausanne
Walras
Ecole de Londres
Jevons / Marshall
-
V. Les néoclassiques
Reprise de l'analyse classique
Idée que les mécanismes de marché mènent
à l'équilibre.
Il ne peut pas y avoir de crise de
surproduction (on retrouve la Loi de Say).
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V. Les néoclassiques
Le raisonnement marginaliste est découvert
par plusieurs auteurs dans les années 1870
=> Stanley Jevons, Carl Menger et Léon
Walras.
Formalisation, programme du
consommateur, programme du producteur ->
équilibre des marchés et équilibre général.
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V. Les néoclassiques
Le consommateur tire une Utilité de ses
consommations
U(x1,x2,…xn) = V
Il va augmenter la consommation de chaque
bien jusqu'à ce que l'utilité supplémentaire
de ce bien soit inférieure au prix de ce bien.
Les prix reflètent les utilités marginales des
individus. Les utilités sont subjectives.
L'utilité tirée d'un bien décroit avec la
consommation de ce bien
-
V. Les néoclassiques
La valeur d'un bien n'est plus la quantité de
travail de sa fabrication ≠ classiques
-
V. Les néoclassiques
Utilité perçue de la consommation d'un bien en
fonction de la quantité consommée
-
V. Les néoclassiques
Un individu continue d'acheter / consommer
un bien tant que l'utilité marginale de ce bien
est supérieure à son prix.
La valeur d'un bien dépend de l'utilité
marginale de ce bien.
Economie d'allocation de ressources : les
individus cherchent le choix qui leur procure
le plus d'utilité.
-
V. Les néoclassiques
Du fait de la règle de l'utilité, pour un niveau de
prix, on a un niveau de demande du bien
Demande d'un bien en fonction du prix
Prix
Demande
D
-
V. Les néoclassiques
Du côté des producteurs, on a une fonction
de production qui s'impose à eux
Elle reflète la technologie, l'organisation du
travail…
K (capital), L (travail) sont les facteurs de
production
Fonction de production :
F(K,L)=200
-
V. Les néoclassiques Le producteur produit d'un bien tant que le coût
marginal de production est inférieur au prix du bien
(raisonnement marginaliste)
Allocation optimale des ressource.
On en déduit une courbe d'offre :
Offre d'un bien en fonction du prix
Prix
Offre
O
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V. Les néoclassiquesSur chaque marché, on peut en déduire un
équilibre
Equilibre de marché
Prix
Quantité
D
O
QE
PE
-
V. Les néoclassiques
Le point d'équilibre transcrit les goûts
subjectifs et les besoins des consommateurs
Le point d'équilibre transcrit l'état des
capacités productives.
-
V. Les néoclassiques
Equilibre de marché / simulation d'une augmentation
de la demande.
Prix
Quantité
D
O
QE
PE
D'
P'E
Q'E
-
V. Les néoclassiques
Equilibre de marché, simulation d'un choc d'offre :
produire coûte plus cher.
Prix
Quantité
D
O
QE
PE
O'
P'E
Q'E
-
V. Les néoclassiquesLe marché revient naturellement à l'équilibre.
En (P',Q'), les producteurs vont produire plus : ils y
ont intérêt puis prix > coût marginal
Prix
Quantité
D
O
QE
PEP'
Q'
-
V. Les néoclassiques
Ici les individus (producteurs et
consommateurs) cherchent à optimiser /
maximiser
Le consommateur maximise son utilité
Le producteur maximise son profit.
Traduction mathématique : optimum d'une
fonction.
'homo oeconomicus'
-
V. Les néoclassiques Le marché du travail est un marché comme
un autre.
Offre de travail / demande de travail
Prix : le salaire.
-
V. Les néoclassiques
Le chômage est forcément volontaire.Un individu refuse un emploi parce qu'il estime que le
salaire d'équilibre est insuffisant. En effet, si O>D,
alors le salaire baisse et équilibre O et D
Le chômage ne peut venir que de
l'imperfection des marchés (syndicats,
salaire minimum…)
Cas de crise de surproduction ? Les prix
vont baisser et les quantités offertes
diminuer -> équilibre.
-
V. Les néoclassiques
Equilibre partiel décrit par Marshall, en
supposant que les prix des autres marchés
sont constants.
Equilibre général décirt par L. Walras. Tous
les marchés peuvent être équilibrés
simultanément.
Dans l'équilibre général, les prix sont une
information qui permet aux individus de
coordonner leurs décisions.
-
V. Les néoclassiques
Hypothèse de concurrence pure et parfaite(agents price taker, information parfaite, produits
homogènes, libre circulation des facteurs de production)
(critique ?)
Premier théorème de l'économie du Bien-
Etre : En situation de CPP, tout équilibre
général est un optimum de Pareto
-
V. Les néoclassiques
Deuxième théorème : Tout optimum de
Pareto peut être obtenu comme équilibre
walrasien après réallocation des
dotations initiales.
Cf Maurice Allais.
-
V. Les néoclassiques
Le marché tend naturellement vers l'équilibre
sous les CPP
Il faut organiser les conditions de la CPP.
Toute intervention des pouvoirs publics est
condamnable puisqu'elle peut perturber le
fonctionnement du marché.
Un cadre d'analyse très riche (équilibre,
déséquilibre, externalités…). L'équilibre
général est un point de référence.
-
V. Les néoclassiques
Arthur Cecil Pigou (1877-1959)
Travail sur la répartition optimale des
revenus pour aller vers la croissance
économique.
Limites à l'équilibre général : l'existence
d'externalités.
En présence d'externalités, intérêt public et
intérêts privés ne coïncident plus.
-
V. Les néoclassiques
Externalité : tout influence directe (négative
ou positive), ne faisant pas l'objet de
transaction sur un marché, des actions d'un
agent économique.
Ex pollution, apiculteur, accident routier …
Leur prise en compte est très importante
dans l'économie.
Justification d'une taxation pour que les
acteurs intègrent les externalités.
-
V. Les néoclassiques Joseph Schumpter (1883-1950) est associé
à l'école autrichienne
Critique le modèle néoclassique qui manque
l'aspect dynamique du système économique;
Critique de l'hypothèse de concurrence
parfaite : les marchés sont dominés par de
grandes entreprises.
Principe de la destruction créatrice.
-
Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
-
VI- Analyse keynésienne - intro
John Maynard Keynes (1883-1946)
Né à Cambridge, étudie à Cambrige
Membre du Bloomsbury Group (groupe d'intellectuels)
Haut-Fonctionnaire et économiste
Participe aux négociations du Traité de Versailles.
Très opposé à la vision de Clémenceau.
-
VI- Analyse keynésienne - intro
Opposé à la direction de Churchill sur le retour à
l'étalon-or
"Fondateur" de la macroéconomie
Ouvrage principal en réaction à la crise des année 30
: "Théorie Générale de l'Emploi, de l'intérêt et de la
Monnaie."
=> Politiques keynésiennes
Participe à la conférence de Bretton-Woods (1944)
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Dans la vision classique de l'économie, le niveau du
produit dépend des facteurs de production et de l'état
de la technologie.
Aucun de ces éléments n'a profondément varié dans
les années 30s. Pourtant, crise majeure.
Déflation et chômage sans régulation du marché dans
les années 30
1936 : Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de
la Monnaie
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Refléxion en terme de circuit
Chez Keynes, les anticipations des offreurs sont
importantes.
Demande effective : niveau de demande anticipé par
les offreurs
La production dépend de la demande effective et donc
des anticipations des offreurs => chômage
involontaire.
Rupture par rapport aux classiques
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Pour les classiques et les néoclassiques, la monnaie
est un bien comme un autre, non désirée en elle-
même.
Chez Keynes la monnaie peut être demandée pour
elle-même
=>monnaie demandée pour elle-même => rupture de
la Loi de Say. Chez Say : épargne = investissement.
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Loi de Say ou loi des débouchés : l'offre crée sa
propre demande. "un produit terminé offre, dès cet
instant, un débouché à d'autres produits, pour tout le
montant de sa valeur"
Chez Keynes, la préférence pour la monnaie et les
anticipations des entrepreneurs brisent cette loi.
Anticipations des entrepreneurs ou principe de la
demande effective.
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Idée de Keynes que la diminution de la demande
agrégeé induit un PIB faible et un chômage élevé qui
sont la source du retournement économique.
Critique de la vision classique où seule l'offre agrégée
(la technologie et les facteurs de production)
détermine le niveau de production.
=> modèles actuels qui fondent aujourd'hui le revenu
sur la demande agrégée et l'offre agrégée.
-
VI- Analyse keynésienne – élts
Une politique économique doit favoriser la demande
agrégée et rendre ambitieuses les anticipations des
entrepreneurs.
Relance par les grands travaux, la dépense publique,
favoriser l'investissement.
Inflation
Principe du multiplicateur
"Economiste de la demande"
-
VI- Analyse keynésienne –
multiplicateur
Chez Keynes, le revenu se répartit entre
consommation et épargne (C et S).
La propension marginale à consommer est
l'augmentation de la consommation lors d'un
accroissement du revenu disponible.
Keynes suppose que cette propension marginale est
décroisssante (loi psychologique fondamentale)
-
VI- Analyse keynésienne –
multiplicateur
L'augmentation de l'investissement (ou d'autres
variables comme les dépenses gouvernementales)
vont induire une augmentation du produit bien
supérieur.
Ce mécanisme est d'autant important que la
propension marginale à consommer est forte.
-
VI- Analyse keynésienne –
multiplicateur
Y=C+S et S=I
D'où Y=C+I
La propension marginale à consommer est notée c.
Donc : Y=cY+b+I avec 0
-
VI- Analyse keynésienne –
multiplicateur
L'augmentation de l'investissement I ou des dépenses
publiques G induit une augmentation des revenus.
Une part (1-c) de ces revenus est épargnée, mais le
reste est dépensée en consommation.
De fait, le revenu augmente sous l'effet de cette
nouvelle consommation, de fait la consommation va
encore augmenter etc...
-
VI- Analyse keynésienne –
multiplicateur
Soit une augmentation ΔI de l'investissement. Il y a donc
une augmentation ΔI du revenu
Dans ce cas, il y a une augmentation c*ΔI de la
consommation et donc du revenu
Cette hausse du revenu induit une hausse c²*ΔI de la
consommation et donc du revenu
…
=> en faisant la somme des termes de la suite
géométrique, on peut retrouver le multiplicateur.
-
VI- Analyse keynésienne –
relance
Cette théorie invite donc à considérer la possibilité de
politiques de relance.
En augmentant les dépenses publiques ou en favorisant
l'investissement ou en baissant les impôts, on peut relancer
une hausse du revenu.
A noter qu'une politique d'augmentation de l'investissement
ou des dépenses publiques est compatible avec l'idée
keynésienne d'une relance monétaire.
-
VI- Analyse keynésienne –
relance
Réponse à la déflation des années 30s.
Politiques de grands travaux en Allemagne et aux EU
-
VI- Analyse keynésienne –
relance
Le multiplicateur en économie ouverte. En économie
fermée : ΔY=cΔI. Cependant, dans une économie
ouverte, on a plus Y=C+I, mais M+Y=C+1. D'où
ΔY+ΔM=cΔI : l'augmentation du revenu est limitée par
les importations.
Cela correspond à l'idée que les agents peuvent
acheter des biens en provenance de l'étranger plutôt
que des biens nationaux.
-
VI- Analyse keynésienne –
relance
L'idée du multiplicateur repose sur une certaine forme
de la fonction de consommation.
Friedman, dans la théorie du revenu permanent
adopte une autre version du multiplicateur.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Les idées de Keynes n'ont pas fait l'objet d'une
modélisation par leur auteur.
Le modèle IS LM a été proposé par Hicks (1937) : M
Keynes and The classics : a suggested interpretation.
Le modèle reprend les hypothèses keynésiennes sur
la monnaie et la consommation.
Dans le modèle keynésien, les prix sont rigides à court
terme, ainsi que le salaire nominal => déterminant de
l'équilibre pour un niveau de prix fixés.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Principe de la demande effective.
Approximativement, il s'agit du niveau de la demande
future telle qu'anticipée par les producteurs.
Plus précisément, si on note N le volume de l'emploi,
Z(N) le prix de l'emploi de N personnes, D(N) le
produit anticipé de l'emploi de N personnes.
Le niveau de l'emploi va évoluer jusqu'à Z(N)=D(N).
Le niveau de l'emploi dépend des anticipations des
entrepreneurs.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
On parle aujourd'hui de demande anticipée.
D'après le principe de la demande effective, ou
demande anticipée, le niveau d'emploi peut être
différent du plein emploi.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Modèle de Hicks ou modèle de Hicks-Hansen,
Hansen ayant participé de la popularisation du modèle
Le modèle IS/LM est cependant critiqué par beaucoup
des économistes keynésiens
Le projet initial de Hicks était de mettre en place un
cadre de présentation des résultats keynésiens
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Les conditions d'équilibre sur le marché des biens :
Y=C+I+G
La fonction de consommation est de la forme :
C=c(Y)
La fonction d'investissement est :
I=I(i)
Cette fonction est décroissante (cf notion d'efficacité
marginale du capital).
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
La fonction de consommation induit bien sûr le
mécanisme du multiplicateur.
En revenant à l'équilibre général, on peut donc noter :
Y=c(Y)+I(i)+G
On a une relation implicite entre Y et i : c'est la courbe
IS. (on peut spécifier des fonctions affines pour s'en
convaincre)
Décroissance de cette courbe.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
La courbe IS porte ce nom puisqu'elle convient à
l'égalité I=S.
Elle donne l'ensemble des points (Y,i) qui sont des
points d'équilibre sur le marché de biens.
Approche mathématique ou graphique (cf slide
suivant).
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
Ai
B
i
I
i
Ai
B
i
Y
S
AS
B
S
S
AS
B
S
I
A
I
B
I
A
I
B
I Y
A
Y
B
Y
Y
A
Y
B
IS
(a)
(b)
(c)
(d)
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Différentes analyses sont possibles : variation de la
propension à consommer, évolution de la sensibilité au
taux d'intérêt de l'investissement...
Dans ce modèle, il y a une inconnue qui est nécessaire
pour définir le marché des produits, mais qui est
déterminée en dehors de lui : le taux d'intérêt qui est une
variable monétaire.
A noter que dans ce qui précède, on a seulement utilisé
des droites => cas simplificateur mais sans importance sur
le raisonnement global
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
=> La courbe IS indique que, dans une économie avec un
taux d'intérêt donné, il n'existe qu'un niveau de revenu
permettant de rendre égal I et S
=> L'égalité I=S provient du multiplicateur
d'investissement : ajustement au travers du revenu .
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Trois motifs de détention de la monnaie (transaction,
précaution, spéculation).
La théorie keynésienne se démarque de la théorie
quantitative de la monnaie : la monnaie joue un rôle
immédiat dans la détermination des grandeurs
économiques de l'équilibre
Les agents peuvent ici thésauriser.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Demande de monnaie pour les besoins de transaction
et de précaution :
L1(Y)
Demande de monnaie pour des motifs de
spéculation :
L2(i)
La demande globale de monnaie est alors :
MD=L1(Y)+L2(i)
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Demande de monnaie : décroissante avec le taux
d'intérêt et croissante avec le revenu
A noter qu'il existe un taux d'intérêt au dessus duquel
les agents préfèrent ne détenir que des titres :
préférence absolue pour les titres
A noter qu'il existe un taux d'intérêt au dessous duquel
les agents préfèrent ne détenir que de la monnaie :
préférence absolue pour la liquidité ou trappe à
liquidités ou trappe monétaire.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
L1(Y)
i i
Le comportement de demande de monnaie, et donc l'équilibre
sur le marché monétaire, sont très dépendants des
comportements des anticipations
L2(i) L1(Y)+L2(i)
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Le taux d'intérêt permet l'égalisation de l'offre et de la
demande de monnaie.
Dans le modèle IS/LM, l'offre de monnaie est
déterminée de manière exogène, par la Banque
Centrale.
=>hypothèse très simplificatrice.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
M
MO
MD
Effet d'une variation de l'offre de monnaie ?
Trop de monnaie offerte => encaisses oisives
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Le taux d'intérêt est une variable monétaire, elle
équilibre l'offre et la demande de monnaie
Opposition par rapport aux théories classique ou
néoclassique dans lesquelles le niveau d'intérêt
s'ajuste pour équilibrer épargne et investissement.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
L2
(i
)
i
L
1
L
2
Y
L1
(Y
)
i
M
i
m
i
m
i
M
Y
(b) (a)
(d)(c)LM
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Sur le quadrant (a), on donne la demande de monnaie
pour motif de transaction et spéculations
Sur le quadrant (b), sachant que la demande totale de
monnaie est égale à l'offre de monnaie, cela signifie
que plus le niveau de L1
est haut, plus le niveau de L2
est bas et inversement.
Sur le quadrant (c), on a la courbe L2
Sur le cadrant (d), on déduit la courbe LM
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Un seul point d'équilibre est défini au croisement des
courbes IS et LM.
Le diagramme obtenu est appelé diagramme de
"Hicks-Hansen".
L'équilibre dépend notamment de la fonction de
consommation, de l'efficacité marginale du capital, de
la préférence pour la liquidité, d'une offre de monnaie
donnée
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
Y
LM
IS
Notion de trappes à liquidités : quand le taux d'intérêt est bas, les agents
pensent qu'il va remonter => demande de liquidité
Notion de phase classique : plus de demande de monnaie pour
spéculation. Hypothèse des classiques
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Ce modèle est donné pour des prix constants.
Dans ce cas, la demande de biens et de services
gouverne le niveau de production.
A noter que l'équilibre qui correspond à IS / LM n'est
pas nécessairement un équilibre de plein-emploi (cf le
principe de la demande effective)
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
L'investissement dépend du niveau de production
dans ce modèle.
En effet la hausse du revenu (=production) conduit à
une augmentation de la demande de monnaie pour
motif de transaction et donc une plus forte demande
de monnaie globale, d'où une hausse du taux d'intérêt
et une baisse de l'investissement.
Le taux d'intérêt est, de manière général, l'élément qui
fait le lien entre les deux marchés.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Envisageons un déplacement de IS.
Celui-ci peut être lié :
À une variation de l'investissement autonome
A une variation dans les importations et/ou les
exportations
A une augmentation de la dépense publique.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
Y
LM
IS
1
IS'
1
IS
2
IS'
2
IS
3
IS'
3
Cas 1 : ici le taux d'intérêt ne
change pas, mais le revenu
augmente : le multiplicateur
joue pleinement, la hausse
du revenu est maximale.
Cas 2 : la hausse du revenu
est moindre. Hausse de Y =>
hausse de dde de monnaie
=> hausse de i => baisse de
I. Eviction.
Cas 3 : L'ensemble des
nouveaux revenu sont
placés plutôt qu'investis dans
la production. L'éviction est
totale.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Envisageons un déplacement de LM vers la droite.
Celui-ci peut être lié :
A une augmentation dans la quantité de monnaie
offerte.
Une réduction de la demande de monnaie pour
motif de précaution
Une variation du revenu ;
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
i
Y
LM
1
IS
1
IS
2
IS
3
Cas 1 : la levée des contraintes
sur la quantité de monnaie => la
monnaie disponible est absorbée
dans la trappe à liquidité. Pas
d'impact sur Y, ni de i.
Cas 2 : L'augmentation de la
monnaie en circulation conduit à
une hausse du revenu par deux
canaux. (1) La baisse du ti, (2)
l'augmentation des encaisses
disponibles pour les transactions
Cas 3 : Ici, la baisse du taux
d'intérêt favorise
l'investissement qui permet
une hausse du revenu.
LM
2
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Le modèle respecte des principes avancés par
Keynes
Principe du multiplicateur
Principe de la préférence pour la liquidité
Principe de la demande effective.
Le modèle a une série de conséquences sur la
politique économique. Par exemple, préférera t'on une
relance par l'augmentation de la masse monétaire, la
diminution des impots ou l'augmentation des
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Puisque l'on respecte le principe de la demande
effective, on peut avoir des situations de chômage
involontaire induite par le modèle.
Ces situations de chômage sont alors dues non pas
au niveau trop élevé des salaires, mais au niveau trop
faible de la demande effective.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
Beaucoup de critiques peuvent cependant être
formulées :
Circuits VS marché.
Pas d'intégration des anticpiations (cf Lucas,
Friedman etc...), notamment des anticipations sur
le niveau des prix.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM
On peut donner une version plus général de l'équilibre
de l'économie. Equilibre emploi / ressource des
ménages :
T représente les impôts prélevés par le gouvernement
On peut aussi donner une version plus générale en
introduisant le marché des titres
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
Y-T est le revenu disponible.
Le revenu disponible peut être :
Dépensé en consommation : C
Conservé en monnaie : (M-M0)/P
Placé en titres : (M-B)0/P
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
Les entreprises se financent par émissions de titres.
L'équilibre emploi / ressource des entreprises s'écrit
donc :
L'équilibre emploi / ressource de l'Etat :
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
Les trois équations qui induisent les 3 courbes :
L'équilibre sur le marché des biens (IS) :
L'équilibre sur le marché de la monnaie (LM) :
L'équilibre sur le marché des titres (FP) :
(offre de titre de l'état et des entreprises=demande de
titres)
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
r
Y
LM
ISISFP
Loi de Walras => équilibre sur deux marchés => équilibre
sur le troisième
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
r
Y
LM
ISIS
1
FP
1
IS
2
FP
2
Une étude des multiplicateurs montre que la dépense publique
financée par l'emprunt est plus efficace qu'une dépense publique
financée par l'impôt : l'impôt réduit le revenu en même temps que
la dépense publique l'augmente.
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
r
Y
LM
1
ISIS
1
FPIS
2
LM
2
-
VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP
r
Y
LM
1
IS
FP
1
LM
2
Open market = rachat de titres publics, soit création
monétaire.
Raréfaction des titres => déplacement de FP vers le bas.
Création de monnaie => baisse r => hausse de Y
FP
2
-
VI- Positions de Keynes (1)
Keynes participe à la conférence de Versailles
Conséquences économiques de la paix (1919)
Constats :
Réparations trop élevées pour l'économie allemande
Réparations comme source de ressentiment.
Dépouiller l'économie allemande est un risque pour les autres
économies.
Pas de considération sur le rétablissement économique de l'Europe.
-
VI- Positions de Keynes (2)
GB sur-endettée après la guerre.
=> Suspension de l'étalon-or
Rétablissement en 1925 par Churchill
The Economic Consequence of Mr Churchill (1925)
Idées :
Quantité de monnaie insuffisante dans l'économie => chômage,
économie de sous-production.
L'étalon-or est une survivance sans fondement.
-
VI- Positions de Keynes (3) Conférence de Bretton-Woods (1944)
44 pays y prennent part (pas l'URSS)
Question de la relance des échanges et des
économies
Position américaine (White) : organiser le nouveau
SMI autour du dollars.
Position de Keynes : créer une monnaie d'échange
internationale, le bancor.
Création du FMI et de la BRID
-
Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
-
VII. La nouvelle pensée classique (1)
Les monétaristes
Milton Friedman 1912-2006 (Prix Nobel en
76)
Remise en cause du multiplicateur
keynésien – théorie du revenu permanent.
Les ménages considèrent le surcroit de
revenu comme temporaire : ils épargnent
lors d'une relance.
-
VII. La nouvelle pensée classique (2)
Risque inflationniste d'une politique de
relance
Anticipations adaptatives, notamment sur
l'inflation. Retour à la théorie quantitative de
la monnaie.
Notion de chômage naturel.
Financement public par l'emprunt => effet
d'éviction pour l'investissement privé.
-
VII. La nouvelle pensée classique (3)
=> But du contrôle strict de la monnaie
=> Pas de politique de relance volontariste.
=> La courbe de Phillips ne se vérifie pas.
Elle est verticale.
Anticipation pour partie de la stagflation des
70s
-
Courbe de Phillips dans les années 60s aux EU
VII. La nouvelle pensée classique (4)
-
Courbe de Phillips
VII. La nouvelle pensée classique (5)
-
VII. La nouvelle pensée classique (6)
Notion de Friedman et Phelps : le taux de
chômage naturel ou NAIRU
Le taux de chômage dépend des
caractéristiques structurelles de l'économie.
A court terme, le taux de chômage peut
s'éloigner du NAIRU, mais il y revient
naturellement => courbe de Phillips verticale
-
VII. La nouvelle pensée classique (7)
Illusion monétaire
Toute politique de relance monétaire est
inutile sur le long terme
Restauration de la théorie quantitative de la
monnaie.
-
VII. La nouvelle pensée classique (8)
Anticipations rationnelles de Muth (1961)
Les agents utilisent toute l'information
disponible
Ils s'adaptent aux signaux en prévoyant
inflation ou hausse future des impots dans le
cas d'une relance
-
VII. La nouvelle pensée classique (9)
Fondement de la NEC
Lucas (71) et Barro (74) : les politiques de
relance sont inefficaces puisque annoncées.
Différences entre anticipations rationnelles et
anticipations adaptatives : face à une
inflation de 3% ?
Conséquences similaires à celles mises en
évidence par Friedman.
-
VII. La nouvelle pensée classique
(10)
Ecole des choix publics
Buchanan et Tullock (62)
Les décideurs politiques sont rationnels et
cherchent à conserver le pouvoir
Les décisions de dépenses / relances sont
prises fonction de leurs intérêts personnels
(elections), non de l'intérêt général.
-
Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
-
VIII. Le keynésianisme après
Keynes
Poursuite des idées de Keynes
Recherches sur le fonctionnement imparfait
des marchés.
Recherche de fondements
microéconomiques aux approches
keynésiennes.
-
VIII. Le keynésianisme après
Keynes
Le chômage involontaire comme
conséquence de la rigidité des prix et des
salaires (Stiglitz)
Notion de salaire d'efficience : l'employeur
est incertain de l'effort du salarié, il lui offre
un salaire supérieur au salaire d'équilibre
pour l'inciter.
-
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
IS/LM : équilibre à prix fixes.
Modèle IS/LM qui est un modèle uniquement de court
terme. Modèle AS/AD qui peut servir à analyser à
différents termes (CT, MT, LT)
Dans le modèle IS/LM, seule la demande agrégée
permet de déterminer le niveau de la production.
AS / AD => Aggregated Supply / Aggregated Demand,
offre agrégée, demande agrégée.
-
La demande est définie par le modèle IS / LM, la
droite AD résulte de l'équilibre :
P apparaît désormais
P apparaît comme une variable endogène.
De ces deux équations, on va pouvoir déduire une
relation entre P et Y.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
P
r
Y M/P
P
2
P
1
P
1
P
2
IS
LM/P
2LM/P
1
r
M/P
AD
1
2
3
4
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Le quadrant (1) reprend l'équilibre IS/LM, à la nuance
prêt que l'on considère la masse monétaire en termes
réels
Le quadrant (2) donne l'évolution du taux d'intérêt en
fonction de la masse monétaire
Le quadrant (3) montre l'évolution conjointe du niveau
des prix et de la masse monétaire réelle.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Lors d'une évolution du niveau des prix de P1 à P2, on
a une contraction de la masse monétaire réelle
(quadrant 3)
Cette contraction de la masse monétaire réelle conduit
à une augmentation des taux d'intérêt.
On constate une diminution du revenu national
(quadrant 1).
Le quadrant (4) donne la courbe AD qui se déduit de
ces évolutions.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
La courbe AS dépend des conditions productives de
l'économie.
La courbe traduit la fonction de production, le volume
de travail employé et les salaires réels.
La courbe est induite par les relations suivantes :
Pour construire la courbe AS, on peut supposer des
salaires nominaux fixes ou flexibles.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
P
N
Y w/
P
Y=F(N)N
w/
P
AS
3
2
1
4
Cas de salaires nominaux fixes.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
(1) : l'évolution du niveau des prix fait varier le niveau
du salaire réel
(2) : l'augmentation du salaire réel induit une baisse
de l'emploi
(3) : le produit Y est une fonction croissante du volume
d'emploi
(4) On obtient une courbe AD (niveau des prix en
fonction du revenu) qui est croissante
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Dans le modèle, une augmentation des prix conduit à
une baisse du salaire réel (importance de l'hypothèse
de salaires nominaux fixes).
Cette baisse du salaire réel permet une hausse de
l'emploi
La hausse de l'emploi induit en dernier recours, une
augmentation du produit.
Le résultat se trouve profondément modifié dans le
cas de salaires nominaux flexibles.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
P
N
Y w/
P
Y=F(N)N
w/
P
AS
3
2
1
4
Cas de salaires nominaux flexibles.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Statique comparative
Avec une politique expansionniste (augmentation de
G, baisse de T ou hausse de l'offre de monnaie), on
déplace la courbe AD vers la droite.
L'effet sur l'économie de cette politique va dépendre
de la flexibilité / rigidité des salaires nominaux.
La hausse des salaires nominaux a un effet de
déplacement de la courbe d'offre global vers la
gauche.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AS
AD
L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux rigides :
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AS
AD
1
L'impact d'une politique économique expansionniste avec
des salaires rigides :
AD
2
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Ici, il y a une double réponse à l'augmentation de la
demande : une hausse des prix et une hausse de la
production.
Ceci repose sur l'hypothèse de salaires nominaux
rigides.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AS
AD
L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux flexibles :
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AS
AD
1
L'impact d'une politique économique expansionniste avec
des salaires flexibles :
AD
2
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Dans ce cas, la politique expansionniste ne peut être
qu’inflationniste.
La politique économique est ici inefficace.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
On peut également considérer un choc (ou une
politique) d'offre.
Choc d'offre défavorable : choc pétrolier, guerre,...
Choc d'offre favorable : progrès technologique, baisse
des charges, baisse des salaires nominaux...
Dans le cas d'un choc d'offre favorable, la courbe
d'offre se déplace sur la droite, la production
augmente, le nombre des produits offerts augmente,
et donc, les prix diminuent.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AS
1
AD
L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux rigides :
AS
2
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
P
Y
AD
L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux flexibles :AS
1
AS
2
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Le modèle AS/AD est un cadre intégrateur
On peut y retrouver une vision keynésienne. Les
salaires nominaux et les prix sont rigides. Les
ajustements se font en quantité. Efficacité des
politiques de relance.
On peut y retrouver une vision classique. Les salaires
nominaux et les prix conduisent à l'ajustement. Une
politique de l'offre reste efficace, mais une politique de
demande ne l'est pas.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Ce modèle permet de répondre à plusieurs limites du
modèle IS / LM
IS/LM : situation de sous-emploi à prix fixes.
Les prix ne sont pas fixes dans la réalité.
Les ressources sont limitées et on finit toujours par
avoir un ajustement.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Le modèle est aussi intégrateur de la courbe de
Philipps. AS induit une courbe de Phillips (le chômage
varie en sens inverse de l'inflation).
Dans la détermination de AS, on a N=-k*w/p En
dérivant, on retrouve que l'emploi augmente avec le
niveau des prix.
VIII- Analyse keynésienne – AS/AD
-
Plan
I. Le champ de la science économique
II. Avant les classiques
III. Les classiques
IV. Le marxisme
V. Les néoclassiques
VI. L’analyse keynésienne
VII. La nouvelle pensée classique
VIII. Le keynésiasme après Keynes
IX. Perspectives actuelles de la science
économique
-
IX. Perspectives actuelles (1)
Rationalité limitée Simon (Nobel 78)
D'autres éléments que le calcul : équité,
loyauté, habitude…
Le choix satisfaisant VS le choix optimal
-
IX. Perspectives actuelles (2)
Information incomplète / asymétrie
d'informations. Prix Nobel 2001 de Stiglitz,
Akerlof et Spence
Le marché des "citrons" de Akerlof.
Sélection adverse / aléa moral (cf principal
agent, cf assurance).
-
IX. Perspectives actuelles (3)
Marchés non concurrentiels
Economie industrielle
Théorie des jeux, dilemme du prisonnier et
nouvelles formes d'équilibre
-
IX. Perspectives actuelles (4)
Notion de croissance endogène, facteurs de
croissance endogène et rôle de l'Etat
-
IX. Perspectives actuelles (5)
Economie comportementale, économie
cognitive (B. Walliser), économie
expérimentale Kahneman et smith (Prix Nobel
2002)
-
IX. Perspectives actuelles (6)
…