Chapitre 1 Les 3 tableaux rapportés de Paris par...

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Chapitre 1 Les 3 tableaux rapportés de Paris par Bérenger Saunière

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Chapitre 1

Les 3 tableaux rapportés

de Paris par Bérenger Saunière

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Selon L'Or de Rennes de Gérard de Sède, Bérenger Saunière aurait rapporté de Paris à Rennes-le-Château trois reproductions de tableaux : Les Bergers d'Arcadie de Poussin, la Tentation de saint Antoine de Téniers et un Célestin V d'un anonyme.

Les dates associées à saint Antoine et à Célestin V, étant leurs fêtes calendaires traditionnelles, sont le 17 janvier et le 19 mai, début d'une triangulation du calendrier. La troisième date est le 18 septembre.

Il y a donc 121,66 jours de décalage entre une de ces trois dates et sa suivante, correspondant à un tiers d'une année non bissextile de 365 jours.

Comment relier Les Bergers d'Arcadie avec cette date précise qui est la fête de Méthode de Patara - patrie de saint Nicolas - dit aussi Méthode d'Olympe ? Méthode était surnommé Eubulus, soit Ebouleos (le bon conseiller) nom d'un des fils du roi d'Eleusis, Céléos qui changea de nom en Dysaulès au cours de l'aventure, occupé à la garde des cochons, le cochon étant l'attribut de saint Antoine et dont la viande servait au soins des malades atteints d'ergotisme dans l'ordre des Antonins. Les frères, selon Robert Graves, d'Eubouleos, Eumolpos, un berger, et Triptolème jouent un rôle dans la genèse des Mystères d'Eleusis qui ont pour origine les malheurs de Déméter dont la fille Perséphone fut enlevée par Hadès. Eubouleos assista à l'événement et vit un de ses animaux disparaître dans la faille ouverte dans la terre par le dieu des Enfers.

Carte de la Grèce antique - J.B. Gail, Géographie d'Hérodote prise dans les textes grecs de l'auteur avec atlas - Imprimerie Royale, 1823

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Une piste est donnée par Georges Gambino où le DIA de ARCADIA scindée en deux est synonyme de la déesse Cérès identifiée à Dea Dia et qui est la traduction de la Déméter grecque.

Les trois bergers du tableau représenteraient Triptolème qui faisait paître le troupeau de son père avant que Déméter ne lui enseigne la culture des céréales, Eumolpos, origine de la dynastie qui sera chargée des cérémonies des Mystères, et Eubouleos. Pendant le déroulement des Mystères, on buvait le kykeon dont la composition comprenait selon certains auteurs de l'ergot de seigle responsable du Feu de Saint-Antoine.

En Grèce, à l'époque romaine, les Grands Mystères d'Eleusis étaient célébrés, selon Julien l'Apostat, aux alentours de l'équinoxe d'automne, vers le 18 septembre. De nombreux Romains y furent admis, dont Marc Aurèle et Cicéron qui écrivit que ces Mystères semblaient plus une reconnaissance des pouvoirs de la Nature que ceux des dieux (voir Annexe 1).

Le 19 avril était l'anniversaire du grand temple voué sur l'Aventin en 496 avant J.C. à la triade Cérès-Liber-Libera (les correspondants latins de Déméter-Dionysos-Corè, triade éleusienne tardive), un temple qui deviendra le centre des activités de la plèbe à Rome.

Les Mystères d'Eleusis étaient joués aussi en Arcadie. L'Arcadie aurait conservé les formes les plus anciennes des mythes et du culte de Déméter. Selon Hérodote, l'Arcadie fut le centre du renouveau des fêtes de Déméter des Thesmophories, abolies dans le reste de la Grèce après l'invasion dorienne. Les Arcadiens disaient que Déméter violée par Poseidon avait donné le jour à Despoina, divinité qu'on peut rapprocher de Perséphone, mais aussi d'Artémis. Dans le temple de Despoina à Acacésion nous trouvons, à côté de la mère et de la fille, un autel de la Mère des dieux, une statue d'Artémis, une statue du titan Anytus; dans le temenos un autel à Poseidon ; au-dessus un temple de Pan.

La Déméter des Mystères de Phénée, issus directement de ceux d'Eleusis, est triple, comme Eleusinia, Cidaria et Thesmia. Les groupes ternaires de déesses qui expriment la même idée se forment par différents procédés : en ajoutant à la dualité des Grandes Déesses une troisième divinité, qui leur est subordonnée, ou bien, au contraire, en plaçant au-dessus de cette dualité, et avant elle, une déesse mère, qui tient le rôle et a le caractère d'un principe primordial de maternité universelle ; le nom en varie, du reste, suivant les localités si la conception en reste la même, et cette mère primitive est ici Gê.

Le culte des mystères s'est éteint à la suite à la mise à sac du sanctuaire par les wisigoths d'Alaric en 395. C'est encore Alaric qui met à sac Rome en 410 : Rome miroir de l'Arcadie et de la Grèce.

Théodose, fort de ses victoires, de l'unité rendue à l'Église par la fin de

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l'arianisme, résolut le premier d'étouffer entièrement l'ancien culte. Religion tout extérieure, sans dogme et sans morale précise, le paganisme, pour la multitude, survivait seulement dans les formes de son culte ; et pour un petit nombre d'esprits délicats, dans les souvenirs d'un passé glorieux auquel il avait été associé.

Le 27 février 391, une loi générale fut publiée dans les deux empires ; elle défendait de sacrifier aux idoles, d'entrer dans les temples : " Que personne, dit-elle, ne se souille par des sacrifices, n'immole d'innocentes victimes, ne pénètre dans les temples, ne défende les simulacres faits par la main des hommes, de peur de devenir coupable aux yeux de la loi divine et humaine. " Le 27 février 391 est la date précise de la cessation officielle du paganisme à Rome.

Enfin, le 8 novembre 392, une loi fut publiée, qui défendait absolument les immolations sous peine de mort, et tous les autres actes d'idolâtrie sous peine de confiscation des maisons ou des terres où ils auraient été commis. Telle est le système de législation suivi contre les païens par Théodose. Quelque édit de ce prince peut avoir échappé aux rédacteurs du Code Théodosien ; mais cette perte, si en effet elle existe, n'est pas regrettable, et nous connaissons aussi exactement que nous pouvons le désirer l'esprit dont fut animé Théodose pendant la durée de son règne. Quand cet empereur monta sur le trône, les lois autorisaient l'exercice du culte national, huit années après elles l'interdisaient sous peine de mort. L'espace qui sépare deux situations aussi opposées avait, comme on le voit, été franchi rapidement. Théodose connaissait trop bien la faiblesse des lois dans son empire pour croire que ses ordres seraient religieusement exécutés ; il les appuya donc par des mesures énergiques qui atteignaient directement le but et suppléaient à une législation presque généralement inefficace.

Quand Théodose expira le 17 janvier 395, laissant deux fils enfants, sur deux trônes à jamais séparés, le péril que le génie et le nom de ce grand homme avait à peine conjuré éclata. Les Barbares étaient partout dans l'empire, sous les noms d'auxiliaires, d'amis et d'alliés ; il n'y avait plus d'armes qu'entre leurs mains, et l'empire ne durait que parce qu'il avait l'art de maintenir son prestige en les opposant les uns aux autres. Né dans une île du delta du Danube, Alaric appartient à la noble famille wisigothe des Balthes. En 394, sous le règne de l'empereur Théodose Ier, il devient chef des fœderati (du mot latin fœdus, le traité), troupes barbares irrégulières sous commandement romain. Il avait en cette qualité accompagné Théodose en Italie, et combattu avec l'empereur contre le Franc Arbogast, et l'usurpateur Eugène. Quand Théodose fut mort, et qu'Alaric vit sur le trône le débile Arcadius, son ambition s'accrut. D'intelligence, à ce qu'on pensa, avec Rufin, ministre d'Arcadius, il demanda le commandement des troupes romaines, qui lui fut refusé. Alors il se révolta, fit révolter ses Goths, et les lâcha contre l'empire. Alaric espère recevoir un grand commandement à l'occasion du changement de régime, mais on le lui refuse. De leur côté, les fœderati sont

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furieux de se voir spoliés de leur part de butin. Ils acclament Alaric roi. « Alaric, dit Eunape, suivi de ses Goths, passa les Thermopyles et envahit la Grèce comme un hippodrome ouvert », Thrace, Macédoine et Péloponnèse en 395-396. Les barbares poursuivaient leur route, ravageant tour à tour Mégare, l'Isthme, Corinthe, Argos, Lacédémone. L'invasion d'Alaric marque vraiment la fin de l'antiquité pour la Grèce ; tout à la fois sombra. Eleusis fut ruinée, le temple détruit ; les mystères abolis. L'année suivante, Olympie fut saccagée après Eleusis. Les jeux cessèrent d'être célébrés. Aux frontières de l'Élide et de l'Arcadie, il est arrêté par le quasi-régent de l'Empire romain d'Occident, Stilicon. Les Barbares furent cernés par Stilicon sur le mont Pholoé, en Arcadie ; les Goths, enivrés et corrompus par un pillage qui durait sans combat depuis plusieurs mois, n'avaient plus ni vigueur, ni discipline ; ils furent vaincus et en partie détruits ; mais au lieu de les prendre ou de les massacrer jusqu'au dernier, comme il pouvait faire, Stilicon laissa s'échapper par l'isthme de Corinthe les restes de l'armée barbare, avec son chef Alaric qui pouvait donc dire aussi "ET IN ARCADIA EGO". Peut-être souhaitait-il de ne pas détruire entièrement l'ennemi qui contenait l'empire d'Orient, Arcadius et ses ministres, rivaux acharnés de Stilicon et des armées d'Occident. Quoi qu'il en fût, Alaric, à demi vaincu, parut encore assez redoutable au lâche et impuissant gouvernement de Constantinople pour qu'on se résignât à le fléchir et à faire cesser le pillage de l'empire en lui abandonnant l'Illyrie, et en le nommant maître de la milice. La Grèce ne devait plus renaître ; Alaric avait porté le coup suprême au peu de vie qui lui restait encore. En 400, allié avec le chef ostrogoth Radagaise, Alaric marche sur l'Italie et dévaste toute la partie nord avant d'être arrêté de nouveau par Stilicon. Après une autre défaite à Vérone, Alaric quitte l'Italie en 403 pour revenir en Illyrie. À cause de son invasion, la capitale de l'Empire d'Occident passa de Rome à Ravenne. En 408, Arcadius meurt. Alaric demande une rançon pour cesser la guerre. Stilicon fait promettre au Sénat romain de payer. Quelques mois plus tard, Honorius fait tuer Stilicon et ses amis. Les troupes romaines massacrent les familles des fœderati, qui rejoignent alors en nombre les troupes d'Alaric. En septembre 408, Alaric traverse de nouveau les Alpes fait le siège de Rome qui paie un tribut pour le faire cesser. Alaric réclame aussi un territoire entre le Danube et la Vénétie, et le titre de commandant en chef de l'armée impériale. Ce qu'Honorius refuse. En 409, Alaric met de nouveau le siège devant Rome. Le Sénat romain s'accorde alors avec lui pour instituer un nouvel empereur, Priscus Attale, qui s'avère incompétent et perd la province d'Afrique, grenier de l'Empire, tenue par les partisans d'Honorius. Alaric doit faire face à des émeutes frumentaires à Rome et à des légions envoyées par le neveu d'Honorius, Théodose II, empereur d'Orient. Alaric chasse Priscus Attale et tente d'ouvrir de nouveau des négociations avec Honorius. Devant leur échec, il prend Rome en 410. Peu de temps avant sa mort, il pille l'Italie du sud et tente d'envahir l'Afrique, quand ses navires sont détruits par une tempête. Lui-même meurt d'une fièvre. Il est enterré sous le lit du fleuve Busento : le fleuve est détourné, la

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tombe creusée, son corps est inhumé, puis le fleuve recouvre son cours. Les esclaves ayant creusé la tombe sont mis à mort pour garder le secret. Le Busento coule en Calabre à Cosenza, près de laquelle à Celico Joachim de Flore (vers 1135 – 1202) est né.

ET IN ARCADIA EGO

Une lecture en écrevisse donne, en français s'il vous plaît :

O ! GE AIDA CRANITE

Selon Hésiode, Gaïa ou Gê c'est la Terre, surgie de la Béance primordiale (le Chaos) et d'où naîtront directement ou indirectement les autres dieux, à commencer par Ouranos, le Ciel, qui devient aussi son époux. Ensemble, ils auront pour enfants l'Océan, les Titans, les Géants, les Cyclopes, Rhéa, Thémis, Téthys et Mnémosyne. Les Romains en feront Tellus, et quelques auteurs verront en elle Cybèle. La Terre était une divinité native de tous les peuples italiques et s'il n'y a pas de preuves concrètes d'un culte de la Terre (Tellus) chez les Samnites, c'est fort probable qu'il y en ait eu un : Famel chez les Péligniens, chez les Marrucins et les Sabelli.

Le 9 avril - 277, Publius Cornélius Rufinus et Caius Junius Bubulcus prirent, à Rome, possession du consulat. Tous deux remplissaient pour la seconde fois cette fonction ; et Rufinus s'étonnait de s'y voir rappelé ; car il n'était point aimé de Fabricius, qui avait présidé les comices d'élection. En effet, ce Rufinus passait pour un de ces hommes industrieux qui ne voient jamais dans le maniement des affaires publiques que l'occasion et le moyen de mieux faire les leurs, et qui ne croient avoir assez bien administré que lorsqu'ils se sont fort enrichis. Cependant à Rome, pour se défendre contre des peuples confédérés et contre Pyrrhus, s'il revenait de Sicile, on avait besoin d'un habile général d'armée, et l'on attribuait ce mérite à Rufinus. Cette considération détermina le président des comices à lui donner son suffrage, et même à lui gagner ceux des centuries. Les deux consuls conduisirent ensemble leurs armées vers le Samnium. Ils ne jugèrent pas à propos de se porter immédiatement sur Tarente, et d'y attaquer les troupes que Pyrrhus y avait laissées sous les ordres de Milon. A l'approche des légions romaines, les Samnites désertèrent leurs bourgades, s'enfuirent sur leurs montagnes avec leurs familles et leurs meubles, et s'y fortifièrent. Les Romains firent, tant qu'ils voulurent, des incursions dans les plaines ; ils s'emparèrent de citadelles abandonnées, et dévastèrent le pays, sans rencontrer de résistance. Ennuyés enfin de ces pillages trop faciles, qui pourtant devaient convenir assez à Rufinus, ils s'avancèrent vers un mont que Zonaras appelle Cranite, et dont on ne peut plus reconnaître aujourd'hui la position. Là s'était réfugié et retranché tout un peuple de Samnites ; là des guerriers, pleins d'ardeur encore dans leur détresse extrême, devaient

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combattre à la vue de leurs enfants et de leurs femmes, défendre leur vie et les derniers restes de leurs biens. Ils se voyaient du moins avantageusement postés : des sommets de leur mont, ils fondaient par pelotons sur les Romains, qui avaient à escalader des rochers. Plusieurs combats se livrèrent, où les consuls perdirent un grand nombre de leurs soldats, massacrés, ou pris et chargés de chaînes. Les deux collègues, honteux d'une si malheureuse entreprise, en rejetaient la faute l'un sur l'autre, ainsi qu'il se pratique en pareil cas. Le blâme retomba principalement sur Rufinus, qui était le plus haï ; mais nous n'avons aucun renseignement qui puisse nous aider à discerner, lequel des deux avait été le plus imprudent. Ils se séparèrent : Junius Brutus Bubulcus l'exigea, et se maintint, avec son armée, dans le Samnium, tandis que Rufinus menait la sienne dans le pays des Brutiens et des Lucaniens.

Carte du Samnium antique

Tellus était partagé aussi par les Romains. « Jusque-là le peuple romain n'avait fait la guerre qu'à une seule nation à la fois ; bientôt il les combattit en masse, et sut cependant faire face à toutes. Les douze peuples de l'Étrurie, les Ombriens, le plus ancien peuple de l'Italie, qui avait jusqu'à cette époque échappé à nos armes ; le reste des Samnites se conjurèrent tout à coup pour l'extinction du nom romain. La terreur fut à son comble devant la ligue de tant de nations si puissantes. Les enseignes de quatre armées ennemies flottaient au loin dans l'Étrurie. Entre elles et nous s'étendait la forêt Ciminienne, jusqu'alors impénétrable, comme celles de Calydon ou d'Hercynie. Ce passage était si redouté, que le sénat défendit au consul d'oser s'engager au milieu de tant de périls. Mais rien ne put effrayer le général ; et il envoya son frère en avant pour reconnaître les avenues de la forêt. Celui-ci, sous l'habit d'un berger, observa tout pendant la nuit, et revint annoncer que

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le passage était sûr. C'est ainsi que Fabius Maximus se tira sans danger d'une guerre si aventureuse. Il surprit tout à coup les ennemis en désordre et dispersés ; et, s'étant emparé des hauteurs, il les foudroya sans effort à ses pieds. Ce fut comme une image de cette guerre où, du haut des cieux et du sein des nuages, la foudre était lancée sur les enfants de la terre. » C'était en - 295, une des réserves romaines fait mouvement vers l'Étrurie et subit un échec devant Chiusi face à une coalition de Gaulois et de Samnites. Mais l'annonce de la venue des légionnaires suffit à dissuader bon nombre de cités étrusques qui abandonnent leurs alliés. Egnatius est pressé de se battre car il sait que les Gaulois quittent rapidement une alliance. Mais les Romains sont en vue, au pied des Apennins, près de Sentinum (actuellement Sassoferato). La bataille est rude. A droite, Quintus Fabius Rullianus fait face avec ses deux légions à Egnatius et les Samnites et le combat est longtemps équilibré. A gauche, Publius Decius Abus voit sa cavalerie mise en désordre par les chariots de guerre gaulois. Alors il se dévoue, lui et l'armée ennemie aux dieux Mânes et à la déesse Tellus (dieux infernaux) et il se jette au milieu des bandes gauloises et y trouve la mort. En voyant cela, les légionnaires qui reculaient, contre attaquent avec vigueur pour le venger. A ce moment, la cavalerie campanienne envoyée par Quintus Fabius Rullianus, prend les Gaulois à revers et c'est là que se forge la victoire. Les Gaulois fuient et ensuite, les Samnites reculent. Leur chef Egnatius est mort, comme 9 000 Romains et 25 000 Gaulois, dit Tite Live. Les Gaulois sont refoulés vers le Nord et les restes de l'armée samnite rentrent au pays en passant par les Abruzzes. La coalition est rompue, Rome garde le contrôle de l'Ombrie. Enfin, les légions romaines menées par les consuls Lucius Papirius Cursor et Spurius Carvilius Maximus, envahissent le territoire samnite et remportent la victoire finale à la bataille d'Aquilonia en - 293.

Que ce soit Cranite ou le tombeau d'Alaric, leur localisation est un mystère.

Sources

- www.mediterranees.net/mythes/ceres/ceres12.html- pagesperso-orange.fr/miltiade/rome-italie.htm- www.histoire-fr.com/Bibliographie_florus_histoire_romaine_1.htm- fr.wikipedia.org/wiki/Alaric_Ier- E.T. Salmon, Samnium and the Samnites, books.google.fr- www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2006/sym_060210.htm