Chapeau ! Chapeau...rôme, Charly, Jean-Pierre et bien sûr l’incontournable José Chust. Tous...

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« On ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes qualités mais par l’usage qu’il sait en faire ». Cette maxime de La Roche- foucault va permettre d'illustrer mon propos. Les premiers devant lesquels on peut se découvrir, sans hésitation, s’appellent Franck, Rani, Cyril, Jé- rôme, Charly, Jean-Pierre et bien sûr l’incontournable José Chust. Tous sont membres de la Muleta et ont donné de leur temps et de leur éner- gie pour rendre notre bodega plus belle, accueillante et chaleureuse. Le moment venu, avec d’autres, ils en assumeront l'animation jusque tard dans la nuit. Ceux qu’il convient aussi de sa- luer, ce sont les ouvriers qui, avec le souci du travail bien fait, assu- rent la restauration des façades de la cour intérieure, restauration ren- due possible grâce à l’engagement de la municipalité. Ensuite, comme je l’ai fait, au nom de la Muleta, lors de la dernière CTEM, saluons ici l’empresa arlé- sienne pour la programmation des ferias de Pâques et des Prémices: Miura, Victorino, un concours de ganaderia qui fait maintenant par- tie du paysage arlésien, nombre de figuras mais aussi des noville- ros en devenir face à des ganade- ros français. Journal La Muleta n° 38 Chapeau ! Chapeau ! Chapeau ! Chapeau ! Mars 2009 Mars 2009 Mars 2009 Mars 2009 Société Taurine fondée en 1906 Société Taurine fondée en 1906 Société Taurine fondée en 1906 Société Taurine fondée en 1906 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier – 13200 Arles 13200 Arles 13200 Arles 13200 Arles Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 — http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr V endredi 9 janvier , le siège de La Muleta était pres- que trop étroit pour accueillir les membres et les amis de la Société Taurine venus assister aux traditionnels vœux du Président. Des vœux auxquels La Muleta avait tenu à associer le torero arlésien Mehdi Savalli et son nouvel apoderado Denis Loré. En effet, après une année dont le torero arlésien a dit lui même qu'elle avait été « en creux, mais profitable à la réflexion et aux décisions », 2009 doit être l’année d’un nouveau départ. Notre Président a souligné les qualités incontestables du torero : enthousiasme, générosité, volonté et aficion dont la complé- mentarité avec l’expérience, le professionnalisme et l’expertise de Denis Loré sera probablement un atout déter- minant dans la réussite de leur temporada 2009. Denis Loré a dessiné les contours de cette temporada avec la promesse d'une quinzaine de contrats, une cuadrilla re- nouvelée, une confiance totale mais pas aveugle en Meh- di, l'utilisation de sa notoriété dans le mundillo pour défendre les qualités de son torero. Pour reconquérir plazas et public, La Muleta va parier sur la complémentarité de ses deux fortes personnalités et les supporter dans cet important challenge, en commençant par le lundi 13 avril à las cinco de la tarde dans l’amphithéâ- tre arlésien face aux toros gris du sorcier de Galapagar. La spontanéité et la sincérité des propos échangés ont don- né à cette soirée un contenu très chaleureux, soirée clôtu- rée par le verre de l’amitié partagé avec les deux invités. C. Fidani C. Fidani C. Fidani C. Fidani Bien sûr, des remarques en forme de regrets s’imposent. Incompréhensi- bles les absences de Fundi et de S.Aguilar et peu en importe les rai- sons. Ils méritaient d'être là « par l'usage qu'ils avaient su en faire » lors de la temporada 2008 à Arles. Ils au- raient dû être là. Enfin, espérons que ceux qui auront en charge la présidence des évène- ments taurins se hissent au niveau du sérieux de ce qui nous est présenté, sans démagogie ni complaisance. . . . Alors la deuxième partie de la maxime de La Rochefoucault prendra tout son sens et Arles redeviendra la réfé- rence. Bonne feria à toutes et à tous. Yannick Jaoul Yannick Jaoul Yannick Jaoul Yannick Jaoul Les voeux 2009 à La Muleta : Les voeux 2009 à La Muleta : Les voeux 2009 à La Muleta : Les voeux 2009 à La Muleta :

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Page 1: Chapeau ! Chapeau...rôme, Charly, Jean-Pierre et bien sûr l’incontournable José Chust. Tous sont membres de la Muleta et ont donné de leur temps et de leur éner-gie pour rendre

« On ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes

qualités mais par l’usage qu’il sait en faire ». Cette maxime de La Roche-foucault va permettre d'illustrer mon propos.

Les premiers devant lesquels on peut se découvrir, sans hésitation, s’appellent Franck, Rani, Cyril, Jé-rôme, Charly, Jean-Pierre et bien sûr l’incontournable José Chust. Tous sont membres de la Muleta et ont donné de leur temps et de leur éner-gie pour rendre notre bodega plus belle, accueillante et chaleureuse. Le moment venu, avec d’autres, ils en assumeront l'animation jusque tard

dans la nuit.

Ceux qu’il convient aussi de sa-luer, ce sont les ouvriers qui, avec le souci du travail bien fait, assu-rent la restauration des façades de la cour intérieure, restauration ren-due possible grâce à l’engagement de la municipalité.

Ensuite, comme je l’ai fait, au nom de la Muleta, lors de la dernière CTEM, saluons ici l’empresa arlé-sienne pour la programmation des ferias de Pâques et des Prémices: Miura, Victorino, un concours de ganaderia qui fait maintenant par-tie du paysage arlésien, nombre de figuras mais aussi des noville-ros en devenir face à des ganade-ros français.

Journal La Muleta n° 38

Chapeau ! Chapeau ! Chapeau ! Chapeau !

Mars 2009Mars 2009Mars 2009Mars 2009

Société Taurine fondée en 1906Société Taurine fondée en 1906Société Taurine fondée en 1906Société Taurine fondée en 1906 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier 5 rue Parmentier –––– 13200 Arles 13200 Arles 13200 Arles 13200 Arles Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 Tél . 04 90 96 17 48 ———— http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr http://stmuleta.free.fr

V endredi 9 janvier , le siège de La Muleta était pres-que trop étroit pour accueillir les membres et les amis de la Société Taurine venus assister aux traditionnels vœux du Président.

Des vœux auxquels La Muleta avait tenu à associer le torero arlésien Mehdi Savalli et son nouvel apoderado Denis Loré. En effet, après une année dont le torero arlésien a dit lui même qu'elle avait été « en creux, mais profitable à la réflexion et aux décisions », 2009 doit être l’année d’un nouveau départ.

Notre Président a souligné les qualités incontestables du torero : enthousiasme, générosité, volonté et aficion dont la complé-mentarité avec l’expérience, le professionnalisme et l’expertise de Denis Loré sera probablement un atout déter-

minant dans la réussite de leur temporada 2009.

Denis Loré a dessiné les contours de cette temporada avec la promesse d'une quinzaine de contrats, une cuadrilla re-nouvelée, une confiance totale mais pas aveugle en Meh-di, l'utilisation de sa notoriété dans le mundillo pour défendre les qualités de son torero.

Pour reconquérir plazas et public, La Muleta va parier sur la complémentarité de ses deux fortes personnalités et les supporter dans cet important challenge, en commençant par le lundi 13 avril à las cinco de la tarde dans l’amphithéâ-tre arlésien face aux toros gris du sorcier de Galapagar.

La spontanéité et la sincérité des propos échangés ont don-né à cette soirée un contenu très chaleureux, soirée clôtu-rée par le verre de l’amitié partagé avec les deux invités.

C. Fidani C. Fidani C. Fidani C. Fidani

Bien sûr, des remarques en forme de regrets s’imposent. Incompréhensi-bles les absences de Fundi et de S.Aguilar et peu en importe les rai-sons. Ils méritaient d'être là « par l'usage qu'ils avaient su en faire » lors de la temporada 2008 à Arles. Ils au-raient dû être là.

Enfin, espérons que ceux qui auront en charge la présidence des évène-ments taurins se hissent au niveau du sérieux de ce qui nous est présenté, sans démagogie ni complaisance. . . . Alors la deuxième partie de la maxime de La Rochefoucault prendra tout son sens et Arles redeviendra la réfé-rence.

Bonne feria à toutes et à tous.

Yannick JaoulYannick JaoulYannick JaoulYannick Jaoul

Les voeux 2009 à La Muleta :Les voeux 2009 à La Muleta :Les voeux 2009 à La Muleta :Les voeux 2009 à La Muleta :

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1859 : Joseph Yonnet, bayle-gardian chez le Vi-

comte de Laborde-Caumont rachète à son pélot une partie de la manade, d’origine pure race Camargue. Il reste sur les terres du mas d’Icard en Crau, au fil du temps après quelques changements il se fixe à l’Es-quinau en 1890.

A cette époque le taureau servait uniquement à des joutes taurines préfigurant la future course libre. Bien vite Joseph s’aperçoit que le bétail camarguais man-que d’agressivité. Au spectacle des premières mani-festations à Nîmes et Arles avec des taureaux espa-gnols, l’idée de croiser les 2 races s’impose.

1869 : précurseur, il achète 7 vaches de ventre à

l’éleveur Navarrais de renom Don Nazario Carriquirri. Il va continuer à ramener du bétail d’au-delà de la frontière jusqu’en 1890, la plupart de race navarraise mais aussi 18 vaches de caste Jijon et un étalon Vas-queno. Le mélange des deux sangs va donner la race croisée espagnole.

Précurseur aussi, dans la sélection, Joseph Yonnet va rapidement acquérir une excellente réputation, et beaucoup des ses collègues manadiers vont le sollici-ter pour acheter des bêtes. A la fin du 19ème siècle, pratiquement tous les élevages ont du sang Yonnet (à l’exception de Baroncelli et Granon, ceci est une autre histoire). Les croisés vont accroître l’intérêt pour la confrontation homme-taureau, c’est le véritable départ de la course camarguaise.

Des cocardiers vedettes chez Yonnet tel que « Boucabeu », « Valdemor » (qui tue le raseteur Tosi) apparaissent mais aussi la tauromachie espagnole fait sa place avec les « quadrilles » (spectacle sans esto-

Yonnet 1859 Yonnet 1859 Yonnet 1859 Yonnet 1859 –––– 2009 : 150 ans d’exigence ganadera 2009 : 150 ans d’exigence ganadera 2009 : 150 ans d’exigence ganadera 2009 : 150 ans d’exigence ganadera

Dans le film « Mondovino » de J. Nossiter, il est un personnage haut en couleurs qui ré-

pond au prénom d’Hubert. Hubert de Montille élève du vin en Bourgogne du côté de Volnay et Pommard, un vin de terroir, « encasté », vif, à l’image de son proprié-taire. Un vin, à base de pinot noir, qui privilégie la pure-té aromatique sur tout le reste et bien sûr, qui ne plait pas à tous les palais. Il s’empresse de dire qu’il ne changera pas son parti pris sous le prétexte que la mode est aux vins consensuels, sans aspérités, qui ne laissent aucun souvenir.

Il est un homme en Camargue qui répond aussi au pré-nom d’Hubert. Hubert Yonnet élève des toros de com-bat du côté de la Bélugue, des toros d’herbe qui ne plaisent pas à tout le monde, des toros de caractère, « longs en bouche », qui honorent la vérité des trois tercios.

Il n’a pas changé et ne changera pas de point de vue sous le prétexte que la mode est aux toros du troisième tercio, sans rugosité bref des toros « de consommation courante ».

Ces deux Hubert ont en commun de lutter contre l’uni-formisation du goût, de raconter avec verve, simplicité, humilité mais fierté, l’histoire de terroirs vieux de cent cinquante ans, en nous invitant à partager l’idée que le

cade). La première mise à mort à Arles se fera le 18 juin 1893 avec les 2 derniers taureaux d’une course de Yon-net. L’histoire retiendra les noms de Morenito de Valen-cia et Sapin les premiers matadors.

A la mort de Joseph, ses deux fils Christophe et Valentin vont poursuivre le chemin tracé en continuant une sélec-tion rigoureuse et en important de nouvelles vaches de Carriquirri, fournissant en corrida ou capéa et courses libres avec des taureaux vedettes comme « Madur », « Estella ».

Après la mort de Christophe, Valentin se résout à vendre la manade à la Compagnie Alais, Froges et Camargue, alors propriétaire de l’Esquinau, qui la cédera à Péchi-ney.

Jusqu’en 1938 on ne note pas une grande activité, Christophe Yonnet, petit fils de Christophe I, prend en charge alors la responsabilité du troupeau.

En 1945 il vient se fixer à la Bélugo, propriété de Péchi-ney.

1947 : après la première corrida formelle à Arles, son objectif sera de concurrencer les espagnols. Il va s’en donner les moyens : 1948 inauguration de la première plaza de tienta française avec toutes les installations complémentaires nécessaires.

1950 : Conchita Cintron vient s’entraîner à la Bélu-

go, des contacts sont pris, Christophe et son fils Hubert vont pouvoir ramener du Portugal avec beaucoup de difficultés (les routes n’étaient pas celles que l’on connaît aujourd’hui) 32 femelles d’origine Pinto Barreiros (caste pure Vistahermosa) et 18 quatrenos. Il leur faut une semaine pour effectuer le déplacement en camion.

Il naît peu après, un fils de « Verdadero » (étalon gardé

terroir c’est le vouloir des hommes.

« Où il y a de la vigne il y a de la civilisation, il n’y a pas de barbarie » dit le premier.

« Où il y a des toros il y a de la civilisation, il n’y a pas de barbarie » pourrait ajouter le second.

Vous ne serez pas étonné d’apprendre que le prénom d’Hubert signifie « esprit » et « brillant »

Alors vous aurez compris que de telles aventures hu-maines méritent d’être saluées, encouragées, partagées et soutenues.

C’est la raison pour laquelle La Muleta consacre deux pages de son journal aux cent cinquante ans d’exi-gence, peu commune, de la ganaderia Yonnet. Par ail-leurs, elle organisera son bolsin annuel à la Bélugue avec la participation des écoles taurines d’Arles, Bé-ziers, Hagetmau et Nîmes. Au delà des membres de la Muleta, tous les aficionados sont invités à partager cette journée placée sous le signe de la reconnaissance.

Gageons que de leur côté, tous les acteurs du milieu taurin, et en particulier les empresas donneront à cet anniversaire un éclat et un retentissement particuliers et mérités.

Yannick JAOUL

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après un formidable combat de-vant Manolete à Lisbonne). Ce petit Aviso, du nom de sa mère Avisa, va devenir un sémental important pour la suite de la ga-naderia. Le reste de la vacada arrive en 1951.

Après une corrida à Ceret le 9 juin 1952 en remplacement d’In-fante de Camara , le véritable départ de la nouvelle mouture Yonnet se fait le 1er mai 1954 à Lunel avec un comportement en-courageant des novillos présen-tés.

1956 : Hubert prend les rênes

et va petit à petit éliminer la bran-che des croisés. Le dernier sera occis à Châteaurenard le 9 août 1959 par Manuel Blasquez.

A compter de ce jour l’histoire de la saga Yonnet nous est plus fa-milière. Les premiers novillos traverseront les Pyrénées le 2 août 1979 pour Barcelone et les premiers toros le 21 juin 1987 aussi à Barcelone.

Mais la date fondamentale est la présentation le 4 août

1991 à Madrid en corrida formelle.

Le premier toro français à fouler le sable de Las Ventas se nommait « Beauduc », les belluaires se nommaient Juan Ramos, sérieusement blessé à son premier (Fournelet), Julio Norte et Raul Galindo. La course fut fortement appréciée par le tendido 7 mais moins par la presse.

L’autre grand souvenir pour Hubert Yonnet s’appelle

« Monténégro » lidié le 23 août 1981 par Sanchez

Marcos à St Sever. Novillo issu d’une lignée Guardiola (encaste préférée d’Hubert) dont un étalon avait pu être acheté à la prestigieuse ganaderia. Après 7 piques en renversant la cavalerie il signe un combat épique. De nos jours l’indulto aurait bien entendu sonné, à l’époque Monténégro n’a eu droit qu’à une vuelta.

« Avoir sorti ce taureau,….., et même si je n’avais fait que cela, ça aurait déjà rempli ma vie d’éleveur »

Depuis, bien des toros ont laissé leur empreinte dans nos mémoires : Montecristo, Carabin, Tartarin, Soulet,

Cassaire etc, et surtout Pescaluno novillo indulté à

Lunel 21 juillet 2002 après avoir été lidié par Emilio

Laserna. Celui-ci ne restera dans nos souvenirs que pour cette faena où il sût se mettre à l’unisson avec le novillo.

Notons que cette année anniversaire verra arriver en piste les premiers produits de Pescaluno.

Il ne faut pas oublier également la branche Sépulvéda

portant le fer de son épouse Françoise crée en 1984.

Les 2 fers sont menés séparément, seul un étalon Yon-net est mis sur ces vaches et jamais le contraire. Cette maille assez restreinte en quantité est sélectionnée très sévèrement, ses produits sortant durs et difficiles pour les piétons (exemple Céret 2005).

Ne pas oublier la ganaderia de Christophe Yonnet, pré-maturément disparu, gérée depuis par son épouse

« Quinquin ». L’origine étant 30 vaches d’Hubert don-nées à son fils.

On ne peut occulter la deuxième activité d’Hubert Yonnet c'est-à-dire la direction d’arènes. Il com-mence avec Lunel où il fait débuter un certain Nino de la Capea puis Palavas et Vichy qu’il gardera environ 15 ans, dans le sud-ouest ce sera Collioure, Tyrosse, Aire sur Adour, Céret durant 2 ans. Mais le gros mor-ceau est Arles, sa ville, qu’il prendra en 1983 avec comme première corrida : Baltazar Iban devant Emilio Munoz, Tomas Campuzano et El Yiyo. L’histoire d’Hu-bert Yonnet avec les aficionados Arlésiens est immen-sément riche et pourrait faire l’objet d’une étude plus complète.

Il est le premier à faire confiance à El Fundi qui lui doit une partie de sa réussite, il a su faire venir des éleva-ges inconnus alors en France et qui depuis ont acquis une certaine renommée : Palha, Puerto San Lorenzo, Domingo Hernandez, bien que les deux derniers cités aient pris depuis le chemin des vedettes.

De sa famille de campo, Hubert a su maintenir cet esprit de droiture et de non compromission, résister aux facilités, exiger que ses taureaux sortent en poin-tes, garder les vaches limpio aux prés car il ne sup-porte pas de voir ces animaux magnifiques mutilés et ne lui parlez surtout pas de ces fundas qui ridiculisent le tio.

2009 La Muleta va donc suivre les pupilles de

la Béluguo avec beaucoup d’espoir car on sait que le ganadero partage notre même conception de la tauro-machie et qu’il est l’un des derniers à vouloir garder le vrai toro, sélectionné pour sa bravoure et non pour sa noblesse. Rien que pour cela, nous continuerons à le soutenir dans sa démarche.

Ne fermons pas ce tour d’horizon sans souhaiter qu’un autre « muletero » retrace encore la saga Yon-net en 2159.

Christian SIEUZAC

Photo : C. Fidani

Hubert est aussi un grand éleveur de chevaux de pure race Camargue Hubert est aussi un grand éleveur de chevaux de pure race Camargue Hubert est aussi un grand éleveur de chevaux de pure race Camargue Hubert est aussi un grand éleveur de chevaux de pure race Camargue

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Propos et propositions du congrès de l’Union des Villes Taurines Propos et propositions du congrès de l’Union des Villes Taurines Propos et propositions du congrès de l’Union des Villes Taurines Propos et propositions du congrès de l’Union des Villes Taurines de France (UVTF) .de France (UVTF) .de France (UVTF) .de France (UVTF) .

L e congrès de l’UVTF avait élu domicile dans la ville d’Ar-les dont le maire en est le président pour deux ans. En présence des représentants des villes de culture taurine de Parentis, Vic, Dax, St Gilles, Beaucaire, St Sever,

Béziers, Bayonne, Mont de Marsan, Lunel, Fourques, Céret, St Martin de Crau, Hagetmau et Arles (avec l’absence remarquée et regrettable de Nîmes). En tant que membre du bureau de la FSTF depuis le dernier congrès, j’ai eu le privilège d’y assister et voici donc un résumé des faits marquants ou tout au moins qui ont

retenu mon attention.

Ce congrès s’est déroulé en deux temps . Le samedi après midi a vu, entre autre, les entités taurines qui représentent les aficiona-dos ( la Fédération des Sociétés Taurines de France, l’Union des Clubs Taurins Paul Ricard, l’Association Nationale Des Aficiona-dos) faire des propositions aux représentants de l’UVTF. Deux propositions ont retenu mon attention : le tercio de piques, l’oc-

troi des trophées et le rôle des présidences.

Pour améliorer le tercio de piques, nous avons demandé :

• que les cercles concentriques à 7m et 10 m ne soient

tracés qu’à l’endroit où l’on doit piquer.

• que les deux faces de la pique soient peintes de couleur différente afin que le délégué aux piques et le public puis-sent réagir en cas d’infraction, qu’un seul cheval rentre en

piste y compris dans les grandes plazas.

• que le nom du picador soit inscrit sur un panneau pour

valoriser son travail,

• que les présidences rencontrent systématiquement avant le paseo les toreros et les cuadrillas pour les informer de leurs exigences (en particulier les deux rencontres obliga-

toires et les quatre banderilles).

• que la deuxième oreille soit attribuée en fonction de la

qualité de la lidia et non plus de la faena.

En 2009, sous l’égide de l’UVTF, ces deux axes de travail de-vraient être l’objet d’une table ronde entre les diverses parties : vétérinaires taurins, picadors, éleveurs, empresa de caballos,

fabricants de matériel et entités taurines.

Si comme le disent ceux qui s’occupent de notre santé mentale « la raison est une folie qui a bien tournée », parions qu’en faisant appel à la première, la seconde soit ce grain qui guidera les choix

à venir.

Lors de l’Assemblée Générale le dimanche matin, se sont succé-dés à la tribune : G. Bourdeau et H. Compan vétérinaires taurins, J. Lestrade présidents de chirurgiens taurins, P. Meynadier repré-sentants la Union des Criadores des toros de lidia, F.Yonnet prési-dente des éleveurs de toros de combat français, mais c’est à

H.Schiavetti qu’est revenu l’honneur d’ouvrir les débats.

Notre premier magistrat a souligné que « notre passion commune n’était pas seulement une tradition mais une modernité » il a affirmé « l’engagement des élus d’Arles pour la défense de la tauromachie et des territoires qui s’y rattachent » il a demandé à l’UVTF « d’affirmer son rôle et sa place dans la promotion de l’art tauromachique » et de conclure en ajoutant que « la tauromachie a une dimension politique qui me préoccupe à cause de l’opposi-tion entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud, il faudra aller chercher cette reconnaissance auprès des députés européens ». Comme on dit dans le jargon taurin, Monsieur le Maire « s’est croisé », il n’a même pas eu le trou de mémoire qui lors de la réception en mairie le 24 octobre de notre Fédération des Socié-tés Taurines de France, lui avait fait oublier le sigle de l’UVTF : sans hésiter et à plusieurs reprises, il a cité en exemple l’Union

des Villes Taurines de France dont il assume la présidence.

Gérard Bourdeau a introduit son propos par un point positif :

En 2007, sur 62 paires de cornes saisies, 61% étaient confor-

mes.

En 2008, sur 60 paires de cornes saisies, ce taux passait à

72%.

Sur l’expérimentation de la pique andalouse à Beaucaire, seul Aguilar a accepté que ses deux toros soient piqués avec ladite pique. L’analyse post mortem n’est pas probante, il faudrait pour valider cette expérimentation l’étendre à 40 ou 50 toros, cette proposition fera l’objet d’un débat lors de la table ronde

organisée par l’UVTF en 2009.

Quant aux mises en suerte, ses propos sont très durs, « elles sont nulles et généralement catastrophiques » preuve à l’appui « 95% des piques à Madrid sont données dans la croix, dans la colonne vertébrale, dans l’épaule… » Et d’ajouter « dire que le tercio de piques empêche une bonne faena, c’est aller vite en

besogne ».

Au sujet de la pose de « fundas », ces « préservatifs » que les éleveurs posent sur les cornes des toros, ils évitent une perte d’environ 30% du bétail, deux manipulations de l’animal sont nécessaires : sous sédatifs ou alors immobilisé dans une cage. Pas de mycose observée, la croissance et la respiration de la corne sont assurées par une ouverture au sommet. Cette mé-thode va se généraliser. H. Yonnet persiste et signe, il n’utilisera pas cette méthode. Peut-on imaginer, dans un futur proche, que l’un des rares endroits où l’aficionado pourra rêver sera La Bélu-

gue ?

Après des considérations expertes sur les conséquences de l’alimentation sur l’animal, H. Compan qui travaille à l’INRA*, a observé que les toros avaient davantage de mobilité, dans ce qu’il appelle les deux tauromachies, celle de la « toréabilité et du 3ième tercio » mais aussi dans celle « de la force ». Cette singulière appellation a été tempérée par un propos plus aficio-

nado « la fête commence à partir du premier tercio » a-t-il ajouté.

Sur le bien être animal, il insisté, avec raison, sur l’obligation d’améliorer les conditions de transport des toros, sur la qualité

des corrales, mettant en avant l’exemplarité d’Arles.

Pour P. Meynadier, une réflexion sur la pique est prioritaire tout en défendant l’exemplarité de cette suerte dans les plazas de

première catégorie.

Profitant de la présence des grandes villes à ce congrès, Fran-cine Yonnet s’est surtout inquiétée de la difficulté de commer-cialisation des toros français aussi bien en novilladas non pi-

quées qu’en novilladas piquées.

Le Président des chirurgiens taurins, J. Lestrade a dit la diffi-culté de trouver des équipes d’intervention, surtout dans les petites arènes et pendant le mois d’août. Deux villes ont été obligées de supprimer leur course. Mais, a-t-il dit, le problème majeur réside dans le trop grand nombre de personnes qui se trouvent dans le callejon au regard de tous les problèmes judi-

ciaires posés par un accident.

Décision a été prise de faire figurer sur les panneaux de dénomi-nation des villes taurines « ville de tradition et de culture tauri-

nes ».

* Institut National de la Recherche Agronomique

Yannick JAOULYannick JAOULYannick JAOULYannick JAOUL

Le Mot du TrésorierLe Mot du TrésorierLe Mot du TrésorierLe Mot du Trésorier

L’année 2009 est déjà bien entamée, notre trésorier vous

informe que vous pouvez vous acquitter de votre cotisation

annuelle en adressant un chèque de 15€ libellé à l’ordre

de « La Muleta » ou bien mieux, profitez d’une visite au

siège …..un samedi midi . JM MoeglinJM MoeglinJM MoeglinJM Moeglin

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Samedi 21 mars à 8h30 Samedi 21 mars à 8h30 Samedi 21 mars à 8h30 Samedi 21 mars à 8h30

Déjeuner au pré Déjeuner au pré Déjeuner au pré Déjeuner au pré

chez Pagès Mailhan chez Pagès Mailhan chez Pagès Mailhan chez Pagès Mailhan

Mas des Jasses de Bouchaud ,

route des Saintes –Maries de la Mer.

le ganadero présentera les toros de sa

1ére corrida du 29 mars à Vergèze

Samedi 21 mars à 12 h au siège Samedi 21 mars à 12 h au siège Samedi 21 mars à 12 h au siège Samedi 21 mars à 12 h au siège

Présentation des carteles Présentation des carteles Présentation des carteles Présentation des carteles

de la Féria d’Alès ( 23 et 24 mai ) de la Féria d’Alès ( 23 et 24 mai ) de la Féria d’Alès ( 23 et 24 mai ) de la Féria d’Alès ( 23 et 24 mai )

La Muleta encouragera les membres

à participer à cette féria

en proposant des places à 25 25 25 25 € pour la

corrida de Dolorès Aguirre du samedi 23

Inscription au siège les samedis 12 h

Dernier délai samedi 30 avril Dernier délai samedi 30 avril Dernier délai samedi 30 avril Dernier délai samedi 30 avril

Retransmission TV

de la Feria de Abril à Séville :

Tous les soirs à 18 h.30 au siège ,

Du 17 avril au 3 Mai

La Muleta dans la Féria de Pâques 2009La Muleta dans la Féria de Pâques 2009La Muleta dans la Féria de Pâques 2009La Muleta dans la Féria de Pâques 2009

Les prochaines activités à noter sur vos agendas Les prochaines activités à noter sur vos agendas Les prochaines activités à noter sur vos agendas Les prochaines activités à noter sur vos agendas

Au cours de l’Assemblée Générale du 21 janvier , le renou-vèlement d’un tiers du Conseil d’Administration a donné lieu à l’éléction d’un nouveau CA dans lequel on note l’arrivée de Cyril BATTAGLIERO et Rémi VENTURE . Le nouveau CA est donc composé de : AUGUSTE Jean-pierre, BALME Daniel, BALME Frédéric, BAS José, BATTAGLIERO Cyril, BERTAGNE Jérôme, BERTAGNE Yvonne, BLATRIX Yves , CAUMARTIN André-guy, CHUST José, FERRIER Martine, FIDANI Charles, FORT Jacky, GIRAN Jean-François, JAOUL Yannick, MOEGLIN Jean-marie, PAUL Christophe, SIEUZAC Christian, LOPEZ André , LOPEZ J Jean-Pierre , PARLANTI André , MAKLOUF Rani ,VENTURE Rémi. Lors de cette AG, les traditionnels bilans d’activités, finan-cier et moral ont été présentés ainsi que les projets 2009 en adéquation avec le budget prévisionnel . Le nouveau CA aura pour mission de mener à bien les projets que l’on peut

Assemblée générale 2009Assemblée générale 2009Assemblée générale 2009Assemblée générale 2009 résumer ainsi :

• Continuer notre action envers les élus dans le but de faire aboutir

nos demandes concernant le fonctionnement de la CTEM

• Poursuivre la politique de prise de responsabilité des jeunes ,

• Transmettre nos Connaissances : organisation de conférences à but

pédagogique (en février sur les piques ) , rubrique dans le journal

• Activités : organiser plus de sorties au campo

• Voyages : trouver des formules plus adaptées aux besoins des mem-

bres

• Rénovation du siège et de la bodega

Le bureau 2008 est reconduit avec à sa tête Yannick JAOUL , JP AU-GUSTE et F.BALME vice-présidents, JM MOEGLIN trésorier assisté de Yvonne BERTAGNE , JP LOPEZ secrétaire avec Martine FERRIER comme

adjointe . C.FIDANI reste en charge de la com.

Le C.A. Le C.A. Le C.A. Le C.A.

Tous les soirs Tous les soirs Tous les soirs Tous les soirs

du vendredi au lundi du vendredi au lundi du vendredi au lundi du vendredi au lundi

Dans un cadre rénovéDans un cadre rénovéDans un cadre rénovéDans un cadre rénové

Animation avecAnimation avecAnimation avecAnimation avec

Fanfares , 2 DJ’s Fanfares , 2 DJ’s Fanfares , 2 DJ’s Fanfares , 2 DJ’s

2 ambiances 2 ambiances 2 ambiances 2 ambiances

Dans la bodega rénovéeDans la bodega rénovéeDans la bodega rénovéeDans la bodega rénovée 1/2 h. après les corridas1/2 h. après les corridas1/2 h. après les corridas1/2 h. après les corridas

César Palacios César Palacios César Palacios César Palacios

Artiste madrilène , Artiste madrilène , Artiste madrilène , Artiste madrilène ,

de la pena «de la pena «de la pena «de la pena « los areneros los areneros los areneros los areneros

de las Ventasde las Ventasde las Ventasde las Ventas »»»»

Du vendredi au dimanche Du vendredi au dimanche Du vendredi au dimanche Du vendredi au dimanche

au siège au siège au siège au siège

Lundi à 10h30Lundi à 10h30Lundi à 10h30Lundi à 10h30

Dans les arènes Dans les arènes Dans les arènes Dans les arènes

de Fontvieillede Fontvieillede Fontvieillede Fontvieille

4 vaches de la 4 vaches de la 4 vaches de la 4 vaches de la

ganaderia GRANIER ganaderia GRANIER ganaderia GRANIER ganaderia GRANIER

Tomasito, Morenito de Tomasito, Morenito de Tomasito, Morenito de Tomasito, Morenito de

Nimes, Julien Miletto Nimes, Julien Miletto Nimes, Julien Miletto Nimes, Julien Miletto

Daniel Giani Daniel Giani Daniel Giani Daniel Giani

Apéritif dans les arènes Apéritif dans les arènes Apéritif dans les arènes Apéritif dans les arènes

offert par La Muletaoffert par La Muletaoffert par La Muletaoffert par La Muleta

La bodega La bodega La bodega La bodega

Les tertulias Les tertulias Les tertulias Les tertulias

L’ EXPO L’ EXPO L’ EXPO L’ EXPO

taurinetaurinetaurinetaurine LA TIENTALA TIENTALA TIENTALA TIENTA

Le samedi 6 juin 2009 : Le samedi 6 juin 2009 : Le samedi 6 juin 2009 : Le samedi 6 juin 2009 :

5 5 5 5 ÈMEÈMEÈMEÈME BOLSIN DE LA MULETA BOLSIN DE LA MULETA BOLSIN DE LA MULETA BOLSIN DE LA MULETA

chez F. et H.YONNET chez F. et H.YONNET chez F. et H.YONNET chez F. et H.YONNET

à l’occasion des 150 ans de la ganaderiaà l’occasion des 150 ans de la ganaderiaà l’occasion des 150 ans de la ganaderiaà l’occasion des 150 ans de la ganaderia

(Au mas de la Béluguo , route de Salin de Giraud)(Au mas de la Béluguo , route de Salin de Giraud)(Au mas de la Béluguo , route de Salin de Giraud)(Au mas de la Béluguo , route de Salin de Giraud)

9 h : 9 h : 9 h : 9 h : Petit déjeuner offert par La Muleta Petit déjeuner offert par La Muleta Petit déjeuner offert par La Muleta Petit déjeuner offert par La Muleta

10 h.30 Tienta de 4 vaches 10 h.30 Tienta de 4 vaches 10 h.30 Tienta de 4 vaches 10 h.30 Tienta de 4 vaches par les représentants des écoles Taurines de Nimes , Arles ,Béziers par les représentants des écoles Taurines de Nimes , Arles ,Béziers par les représentants des écoles Taurines de Nimes , Arles ,Béziers par les représentants des écoles Taurines de Nimes , Arles ,Béziers

et Hagetmauet Hagetmauet Hagetmauet Hagetmau

12 h 30 : Apéritif 12 h 30 : Apéritif 12 h 30 : Apéritif 12 h 30 : Apéritif avec moules et pois chiches «avec moules et pois chiches «avec moules et pois chiches «avec moules et pois chiches « béluguebéluguebéluguebélugue »»»»

13 h 13 h 13 h 13 h Repas : Repas : Repas : Repas : toro basquaise , fromage, dessert , cafétoro basquaise , fromage, dessert , cafétoro basquaise , fromage, dessert , cafétoro basquaise , fromage, dessert , café

15 h: Combat de 2 becerros par les finalistes 15 h: Combat de 2 becerros par les finalistes 15 h: Combat de 2 becerros par les finalistes 15 h: Combat de 2 becerros par les finalistes

Cette manifestation est ouverte à tous les aficionados Cette manifestation est ouverte à tous les aficionados Cette manifestation est ouverte à tous les aficionados Cette manifestation est ouverte à tous les aficionados

Participation de : Participation de : Participation de : Participation de : 25 25 25 25 € pour les membres pour les membres pour les membres pour les membres

30 30 30 30 € pour les non pour les non pour les non pour les non----membresmembresmembresmembres

gratuité pour les enfants de moins de 12 ansgratuité pour les enfants de moins de 12 ansgratuité pour les enfants de moins de 12 ansgratuité pour les enfants de moins de 12 ans ....

Inscription au siège tous les samedis midi ou par courrier à :Inscription au siège tous les samedis midi ou par courrier à :Inscription au siège tous les samedis midi ou par courrier à :Inscription au siège tous les samedis midi ou par courrier à :

La Muleta, 5 rue Parmentier 13200 ARLES La Muleta, 5 rue Parmentier 13200 ARLES La Muleta, 5 rue Parmentier 13200 ARLES La Muleta, 5 rue Parmentier 13200 ARLES

avec un chèque de réservation avec un chèque de réservation avec un chèque de réservation avec un chèque de réservation

Dernier délai d’inscription : samedi 23 mai Dernier délai d’inscription : samedi 23 mai Dernier délai d’inscription : samedi 23 mai Dernier délai d’inscription : samedi 23 mai

Repas à la bodega Repas à la bodega Repas à la bodega Repas à la bodega le samedi 11 avril à 13 h le samedi 11 avril à 13 h le samedi 11 avril à 13 h le samedi 11 avril à 13 h ppppour les membres et leurs amis our les membres et leurs amis our les membres et leurs amis our les membres et leurs amis ---- 10 10 10 10 €/personne /personne /personne /personne

Inscription au siège les samedis midi Inscription au siège les samedis midi Inscription au siège les samedis midi Inscription au siège les samedis midi –––– dernier délai 30 mars dernier délai 30 mars dernier délai 30 mars dernier délai 30 mars

Page 6: Chapeau ! Chapeau...rôme, Charly, Jean-Pierre et bien sûr l’incontournable José Chust. Tous sont membres de la Muleta et ont donné de leur temps et de leur éner-gie pour rendre

Page 6

Conférence débat sur le thème «Conférence débat sur le thème «Conférence débat sur le thème «Conférence débat sur le thème « le tercio de piquesle tercio de piquesle tercio de piquesle tercio de piques » » » »

Journal La Muleta n° 38

L e vendredi 20 février 2009 s’est déroulée au siège de

la Muleta une soirée débat autour de la pique.

Les deux invités de ce débat : Stéphane Fernandez Meca, matador, apoderado et directeur d’arènes et Gérard Bourdeau, président de l’Association des vétérinaires taurins, ont fait naître une discussion participative avec Michel Bouix qui s’est invité avec bonheur à la conversation, discussion dont le sujet a été d’évaluer l’importance du tercio de pique

dans la lidia hier, aujourd’hui et dans un futur proche.

Après que Gérard Bourdeau ait présenté les effets physiologi-ques des piques (bonnes et mauvaises) sur le toro bravo, Sté-phane Fernandez Meca en deux prises de paroles a conquis son auditoire par la qualité de son propos clair, direct et sans

concession.

«««« La corrida n’est belle et vraie que dans le respect de la vérité La corrida n’est belle et vraie que dans le respect de la vérité La corrida n’est belle et vraie que dans le respect de la vérité La corrida n’est belle et vraie que dans le respect de la vérité des trois tercios. S’il n’y a pas de gardedes trois tercios. S’il n’y a pas de gardedes trois tercios. S’il n’y a pas de gardedes trois tercios. S’il n’y a pas de garde----fous, des empresas, fous, des empresas, fous, des empresas, fous, des empresas, des clubs taurins pour les faire respecter, la tauromachie des clubs taurins pour les faire respecter, la tauromachie des clubs taurins pour les faire respecter, la tauromachie des clubs taurins pour les faire respecter, la tauromachie perdra de son sens et la dérive ultime sera le refus de la mort. perdra de son sens et la dérive ultime sera le refus de la mort. perdra de son sens et la dérive ultime sera le refus de la mort. perdra de son sens et la dérive ultime sera le refus de la mort.

Il y a urgence. La responsabilité est collective.Il y a urgence. La responsabilité est collective.Il y a urgence. La responsabilité est collective.Il y a urgence. La responsabilité est collective. »»»»

En effet, l’utilisation de la pique n’a probablement jamais été autant remise en question qu’aujourd’hui alors que comme les deux

autres tiers, ce moment est un moment indissociable de la corrida.

De nombreuses explications sont à l’origine de cette situation : prédominance du troisième tiers, changement de mentalité du pu-blic, toreros ne donnant pas l’importance suffisante à ce moment de la lidia, manque de formation de picador, uniformisation de la

corrida…

L’utilisation de la pique andalouse n’est sûrement pas la solution à tous les problèmes ; mais elle a au moins permis aux aficiona-dos de prendre conscience que le tercio de piques est en train de lentement disparaître et qu’avec cette disparition, c’est l’authenti-cité et la variété de la tauromachie que nous sommes en train d’abandonner. Pour Michel Bouix « la meilleure école pour devenir picador, c’est l’école du campo. » Son expérience en tête à tête pendant plus de vingt ans avec les toros, il la résume ainsi : « un

toro enracé vous soulève comme un fétu de paille, l’homme, le cheval et peu importe la pique andalouse ou pas »

Cette conférence suivie par un nombreux public (lleno du siège) a été extrêmement animée ce qui témoigne de l’intérêt des aficio-nados pour ce sujet . Aucune solution idéale n’existant à ce jour, c’est de la discussion que doit naître les bases d’une évolution

contrôlée de la pique pour préserver la corrida ; en ce sens, cette soirée a rempli pleinement notre objectif .

Frédéric BALME

Petit guide de la Féria Pascale pour un néo «Petit guide de la Féria Pascale pour un néo «Petit guide de la Féria Pascale pour un néo «Petit guide de la Féria Pascale pour un néo « MuleteroMuleteroMuleteroMuletero » ...» ...» ...» ...

L a Féria de Pâques est un temps fort pour notre So-ciété taurine : organiser la Tienta de Fontvieille, aller aux spectacles taurins majeurs, en retracer les

moments importants au cours des tertulias donnent à ses membres l’occasion de vérifier les fondamentaux de leur passion , ou bien pour les moins initiés de venir les décou-

vrir . Cet article leur est plus particulièrement destiné.

Tout commence par la tienta dont le but est de sélection-ner les futures mères pour voir si elles démontrent les qua-lités requises qu’elles devront léguer à leurs progénitures : la bravoure (instinct offensif, agressivité) , la noblesse (passer dans le leurre sans donner le coup de corne) , l’ale-gria ( promptitude à s’engager à l’appel du torero). C’est

dire que cette épreuve est fondamentale pour le ganadero .

Ensuite vous allez voir plusieurs corridas avec des élevages différents, donc des caractéristiques différentes. On peut regretter , comme l’écrit Jean-Louis CASTANET dans son livre « CAMPO BRAVO » (à consulter dans la bibliothèque de La Muleta), que 98 % des ganaderias actuelles soient d’ori-gine VISTAHERMOSA . Heureusement la façon de travailler des éleveurs conduit à des caractéristiques variées au sein d’un même sang. Pour autant , trois des élevages présents

à Pâques 2009 sont d’origine Vistahermosa :

Vendredi Domingo Hernandez : encaste Parladé qui dans un passé récent démontraient encore une cer-taine « âpreté » , mais sont devenus aussi doux et collabo-

rateurs que leur cousins Garcigrande ….

Samedi corrida de Jandilla : encore du Parladé par Juan-Pedro Domecq , très prisés des vedettes pour

leur noblesse mais quelquefois aussi pour leur piquant

Lundi les Victorino MARTIN chez lequel on trouve historique-ment les lignées Saltillo, Albaserada, Santa Coloma : excellent compro-mis toriste- toreriste . L’empresa Arlésien a eu l’excellente idée de mettre El Cid au cartel, aujourd’hui le seul torero à savoir comment

extraire la substantifique noblesse de ces toros gris .

Les MIURA du dimanche sont les seuls descendants de la caste CA-BRERA. Leur morphologie et leur comportement sont uniques. Si dans le passé les « figuras » se faisaient un honneur de les affronter au moins une fois dans la temporada, ce n’est plus le cas, malheureuse-

ment pour l’aficionado !

La visite aux corrales est l’occasion d’aller voir , quelquefois admirer, les toros qui doivent présenter les caractéristiques physiques de leur lignée (taille, morphologie, pelage etc, et surtout pour l’aficionado « a

los toros » regarder attentivement les armures !

Après la corrida , notre bodega vous accueillera pour la tertulia, une amicale discussion visant à évaluer ensemble les performances des protagonistes de la journée, à réfléchir aux arguments des uns et des

autres. Surtout n’hésitez pas à intervenir et donner votre avis.

Ces quelques lignes n’ont comme ambition que de vous amener à ouvrir vos livres, vos oreilles mais aussi et surtout vos yeux pendant la

lidia et comme le préconisait « Tio Pepe » : ne quitter jamais le toro ne quitter jamais le toro ne quitter jamais le toro ne quitter jamais le toro

des yeux des yeux des yeux des yeux , c’est lui qui donne sa dimension au combat !

La tauromachie est une culture et pour peu que vous vous preniez au jeu, vous aurez envie d’aller plus loin . Même si l’œuvre est colossale, on peut y arriver seul mais c’est aussi bien de le partager comme vous

l’avez bien compris en adhérant à La Muleta !

AndréAndréAndréAndré----Guy CAUMARTIN et Charly FIDANIGuy CAUMARTIN et Charly FIDANIGuy CAUMARTIN et Charly FIDANIGuy CAUMARTIN et Charly FIDANI

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