Chantale Caron - ruis.umontreal.ca · 4 CHUMAGAZINE « Hacker » pour innover en santé À...

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DOSSIER – Nouveau CHUM > Vision d’une patiente > 7 innovations au service du patient > Une préparation minutieuse Aussi dans ce numéro : Hommage au Dr Pierre Daloze, grand pionnier de la transplantation En décembre 1995, Chantale recevait un rein, un pancréas et une bonne dose d’amour et d’espoir de son équipe soignante de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM. Son histoire, page 5 CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL VOLUME 7 - NUMÉRO 1 - HIVER 2016 Chantale Caron Vivre avec une double greffe. 20 ans déjà !

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DOSSIER – Nouveau CHUM > Vision d’une patiente > 7 innovations au service du patient > Une préparation minutieuse

Aussi dans ce numéro : Hommage au Dr Pierre Daloze, grand pionnier de la transplantation

En décembre 1995, Chantale recevait un rein, un pancréas et une bonne dose d’amour et d’espoir de son équipe soignante de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM.

Son histoire, page 5

CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL VOLUME 7 - NUMÉRO 1 - HIVER 2016

Chantale Caron

Vivre avec une double greffe.20 ans déjà !

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ÉDITRICEIrène Marcheterre

RÉDACTRICE EN CHEFLucie Poirier

COLLABORATEURS Chantal Beaudry, Mariane Bouvette, Robin Dumais, Isabelle Girard, Josée Laflamme, Claudette Lambert, Isabelle Lavigne, Anik Parisé, Sylvie Robitaille

CONCEPTEUR GRAPHIQUEAndré Bachand

PHOTOGRAPHESLuc Lauzière, Stéphane Lord

RÉVISEUREJohanne Piché

IMPRIMEURImprimerie JB Deschamps

Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliterla lecture, et désigne aussi bien les hommes que les femmes.

Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation,avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utiliséessans autorisation.

ISSN 1923-1822 CHUMAGAZINE (imprimé)ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)

POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET [email protected]

DISPONIBLE SUR LE WEBchumagazine.qc.ca

LE CHUM, VOTRE PARTENAIRE DE SANTÉ ET DE MIEUX-ÊTRE

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) offre prioritairement des soins surspécialisés à une clientèle adulte régionale et suprarégionale dans toutes les spécialités médicales. Il est le principal pôle de développement et de transfert des connaissances par ses activités intégrées de soins, d’enseignement, de recherche, d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé, ainsi que de qualité,de promotion de la santé et d’expérience patient.

Le CHUM est affilié à l'Université de Montréal et membre actif duRéseau universitaire intégré de santé (RUIS). umontreal.ca

HÔTEL-DIEU DU CHUM3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8

HÔPITAL NOTRE-DAME DU CHUM1560, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 4M1

HÔPITAL SAINT-LUC DU CHUM1058, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 3J4

CENTRE DE RECHERCHE DU CHUMPavillon R, 900, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000

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3 Éditorial

4 « Hacker » pour innover en santé

5 Témoignage de Chantale Caron sur sa double greffe rein-pancréas

6 Hommage au Dr Pierre Daloze

8 Recherche – Prix d’excellence 2015

10 DOSSIER : Les innovations au nouveau CHUM

15 Une maison patrimoniale renaît à l’intérieur du nouveau CHUM

16 Une journée dans la vie de…

18 Des nouvelles du RUIS

19 Le suicide chez les aînés

20 Reconstruction mammaire : programme d’accompagnement sur mesure

21 Enseignement – L’accompagnement de la relève en soins infirmiers

22 La Fondation du CHUM

Sommaire

Le CHUMAGAZINE est publié par la Direction des communications et de l’accès à l’information du CHUM

Pavillon S, 850, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9

2 minutes –– 6 questions > Vous aimez le CHUMAGAZINE?

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SONDAGE

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Fabrice Brunet Président-directeur général

Éditorial

L’innovation au service des patients

Le CHUM est un acteur important de l’innovation en santé au Québec. Dans un milieu hospitalier tel que le nôtre, nous sommes témoins quotidiennement de la façon dont les progrès en santé et en recherche améliorent les traitements et les façons de faire, et ultimement, les soins et services offerts aux patients.

Le dossier de cette édition porte d’ailleurs sur l’innovation au nouveau CHUM. Vous y apprendrez notamment comment une patiente ressource du CHUM contribue au processus d’élaboration de solutions technologiques et humaines pour le nouvel hôpital. De plus, découvrez sept innovations et la façon dont elles révolutionneront le quotidien des patients et du personnel!

Je suis fier de souligner que le CHUM a été mis à l’honneur lors du Hacking Health qui s’est déroulé à Montréal l’automne dernier. En effet, deux de ses équipes, avec la collaboration de spécialistes provenant des milieux technologiques, ont élaboré des prototypes d’applications qui aideront le patient à mieux prendre sa santé en main. Ce type d’événement rend possible la conception d’excellentes solutions numériques afin d’améliorer le réseau de la santé et la qualité des séjours de nos patients.

Dans cet esprit de dépassement et d’excellence, je vous invite à lire le portrait d’un pionnier, un médecin inspirant et apprécié de tous, qui a prodigué des soins exceptionnels à ses patients tout en contribuant grandement à l’évolution de la transplantation au Québec. Il s’agit du Dr Pierre Daloze, chirurgien transplanteur, récipiendaire du Grand Prix 2015 de Transplant Québec.

En terminant, j’aimerais vous dire encore une fois combien je suis impressionné par tout le travail accompli par les équipes du CHUM, qui s’affairent à préparer notre nouvel environnement hospitalier. S’amorcera ensuite la mise en service, ou période d’activation, cruciale pour tester les divers systèmes et innovations afin d’assurer la sécurité et la qualité des soins aux patients.

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« Hacker » pour innover en santé

À l’automne 2015, deux équipes du secteur de la promotion de la santé du CHUM ont eu la chance de participer à un hackathon en santé et de voir leur projet prendre forme. Loin des « gadgets technos », ces projets novateurs visent à offrir aux patients des outils

qui les aideront à développer leur pouvoir d’agir sur leur santé et à faire des choix éclairés pour améliorer leur qualité de vie.

MON MENU Un nutritionniste à portée de main

Une équipe formée de membres des services alimentaires, de la nutrition et de la promotion de la santé du CHUM a réalisé un prototype d’application pour aider les patients à faire les bons choix alimentaires dans les cafétérias du CHUM, et ce, en fonction de leur état de santé. L’équipe mobilisée pour ce projet participe actuellement à une série d’ateliers de formations offerts par l’organisme Hacking Health. Ces professionnels bénéficient des conseils de mentors et d’experts qui les aideront à trouver les meilleurs partenaires pour créer leur application.

DOMINIC Le professionnel de la santé à domicile

À la suite d’un séjour à l’hôpital, certains patients doivent suivre des procédures de soins qui leurs sont expliquées par leur professionnel de la santé, avant leur retour à domicile. Une équipe du secteur de la promotion de la santé travaille à l’élaboration d’une application de commande vocale, intégrée aux fiches santé du CHUM, qui guidera le patient à chaque étape des soins qu’il devra poursuivre lui-même à la maison. L’implantation du projet pilote DOMINIC – Le professionnel de la santé à domicile débutera au cours des prochains mois.

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Le saviez-vous? Un hackathon en santé (Hacking Health) est une expérience créative et collaborative qui rassemble développeurs, designers et professionnels de la santé. À partir de problématiques issues du milieu de la santé, ils entreprennent un marathon de 48 h pour concevoir une solution technologique qui sera bénéfique pour le patient.

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« Je suis extrêmement fière du travail de nos équipes ! Le hackathon est un événement d’envergure qui nous fait sortir de notre zone de confort.

C’est de cette façon qu’émergent les idées innovantes. »

Connaissez-vous les fiches santé?Vous voulez en savoir plus sur votre état de santé, sur les soins qui vous sont offerts ou sur les comportements à adopter pour favoriser votre mieux-être? Consultez notre impressionnante collection de fiches santé!

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Promotion de la santé

Lynda Thibeault, directrice adjointe médicale — Qualité et évolution de la pratique

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Certains jours restent à jamais gravés dans la mémoire. Comme ce vendredi 15 décembre 1995. Chantale reçoit un appel à sa résidence de Baie-Comeau à 5 h du matin. Un rein, un pancréas et toute une équipe fébrile l’attendent à l’Hôpital Notre-Dame du CHUM. Il fait tempête à Montréal, soleil sur la Côte Nord. Grâce à une logistique savamment étudiée, elle est accueillie à 11 h le matin même pour subir la délicate intervention qui sera réalisée par le Dr Pierre Daloze, qu’elle appelle affectueusement « papa Daloze » (pages 6 et 7).

Chantale souffrait de diabète juvénile depuis l’âge de 13 ans. Malgré une hygiène de vie irréprochable, elle assistait, impuissante, à la lente détérioration de ses organes. « Il y a 20 ans, explique-t-elle, le contrôle de la glycémie n’était pas aussi précis qu’aujourd’hui. Les glucomètres étaient peu utilisés. » De 25 à 35 ans, cette enseignante à la retraite a combattu l’ennemi courageusement. Au fur et à mesure que ses forces l’abandonnaient, elle savait toutefois que la transplantation devenait l’unique solution. « Je vivais une fatigue immense. Je me sentais vidée de toute mon énergie! Sans un nouveau rein et un nouveau pancréas, je savais que ma vie allait s’éteindre à petit feu. »

L’équipe de néphrologie qui la suivait l’a fortement encouragée à se tourner vers la double greffe. Elle souhaitait, bien sûr, subir une seule intervention et recevoir les deux organes en même temps. Son vœu a été exaucé et l’opération, une totale réussite! Ses nouveaux organes se sont mis à fonctionner immédiatement alors que, dans certains cas, il peuvent prendre jusqu’à un mois. Chantale a bénéficié de nouveaux médicaments antirejet qui venaient de faire leur apparition. Experte de son état et ayant une confiance sans bornes envers le Dr Daloze et son équipe, elle était ouverte à toutes les innovations qui pouvaient l’aider à recouvrer la santé.

« Ce que la greffe m’a apporté, explique Chantale, c’est l’accès à une vie normale. Je ne pouvais plus travailler ni même conduire ma voiture. Depuis, j’ai déménagé à Montréal, étudié, enseigné et pleinement vécu! » Aujourd’hui, Chantale se passionne pour l’art, l’économie, la philosophie et les voyages. Elle prépare d’ailleurs un périple en Autriche avec sa fidèle accompagnatrice, celle qui était à ses côtés au moment de la greffe et qui l’est encore aujourd’hui, sa mère Yolande.

Faits saillants sur la transplantation au CHUM

> Plus grand centre de greffes hépatiques (greffes du foie) au Québec et seul centre où sont réalisées des transplantations hépatiques à partir d’un donneur vivant

> Premier établissement au pays où a été réalisée une greffe du foie en 1970

> Premier établissement au pays où a été réalisée une greffe rein-pancréas en 1984

> Premier établissement au Québec où a été réalisée une greffe foie-poumon en 2012

> Seul centre hospitalier au Québec où se pratiquent des greffes pulmonaires

« Sans un nouveau rein et un nouveau pancréas, je savais que ma vie allait s’éteindre à petit feu. »

Renaître chaque jour, depuis 20 ans!

Le 15 décembre dernier, Chantale Caron célébrait la vingtième année de sa renaissance. En décembre 1995, elle recevait deux précieux organes, un rein et un pancréas. Elle nous relate son histoire, qui coïncide avec une période d’effervescence au Québec dans le domaine de la transplantation.

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Entouré des membres de la communauté du CHUM, dont de nombreux collègues et patients, le Dr Pierre Daloze, chirurgien transplanteur, recevait en décembre dernier le Grand Prix 2015 de Transplant Québec.

Cet hommage lui a été décerné en reconnaissance de sa contribution remarquable en tant que clinicien, enseignant, chercheur et promoteur du don d’organes. Reconnu comme une sommité dans son domaine, le Dr Daloze s’est démarqué pendant plus de 55 ans tant au Canada qu’à l’étranger.

De première en première…

Le parcours du Dr Daloze est marqué par plusieurs grandes premières médicales et par la mise sur pied d’importants organismes. Le lauréat a réalisé la première greffe rénale à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal en 1969, la première greffe hépatique à Montréal l’année suivante, la première greffe combinée rein-pancréas et la création du programme du même nom au Canada en 1984. De plus, il a créé en 1970 Métro Transplant, qui allait devenir Transplant Québec, et a cofondé avec Lina Cyr, greffée du foie, la Maison des greffés du Québec. Le Dr Daloze a fondé le Laboratoire de chirurgie expérimentale et transplantation en 1968 et a mis sur pied

plusieurs programmes de recherche, dont certains qu’il soutient toujours. Quelques-uns de ses sujets de recherche portent notamment sur la préservation des organes et l’immunosuppression*.

De vibrants témoignages de ses pairs

Pour la Dre Catherine Girardin, chef adjointe au Service de néphrologie du CHUM, le Dr Pierre Daloze a été un vrai mentor. Elle estime que le Dr Daloze a réalisé environ 500 greffes depuis 1969. « Peu de médecins peuvent se vanter d’avoir accompli un tel exploit. Ce sont de grandes réalisations, mais au-delà des chiffres et des actions admirables, ce sont surtout des patients à qui il a donné une seconde chance! »

Tous sont unanimes, patients et collègues, quant au savoir-faire du Dr Daloze : « Il est connu pour sa disponibilité légendaire et pour sa capacité de travail inépuisable. Combien de fois il a été réveillé en plein milieu de la nuit pour un prélèvement d’organe ou une transplantation… Trente minutes plus tard, il se pointait en salle d’opération, assurant ainsi une meilleure survie des greffons et, par conséquent, une meilleure qualité de vie à ses patients receveurs.

Hommage au Dr Pierre DalozeUn être d’exception, grand pionnier de la transplantation

« Le Dr Daloze a réalisé environ 500 greffes depuis 1969. Ce sont de grandes réalisations, mais au-delà des chiffres et des actions

admirables, ce sont surtout des patients à qui il a donné

une seconde chance! »

*Immunosuppression : réduction ou abolition de la capacité du système immunitaire à combattre les infections et les maladies.Source : Société canadienne du cancer

Dre Catherine Girardin Chef adjointe au Service

de néphrologie

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Le Dr Daloze a inspiré toute une génération de professionnels de la santé, et ses patients lui sont d’une reconnaissance indéfectible », explique le Dr Gilles Saint-Louis, néphrologue au CHUM qui a longtemps travaillé de pair avec le lauréat.

Le portrait du Dr Pierre Daloze serait incomplet sans une mention de la maîtrise et du calme dont il a toujours fait preuve. Son attitude a su inspirer tous ceux qui travaillaient auprès de lui. C’est ce que nous révèle la Dre Marie-Josée Hébert, néphrologue-transplanteur au CHUM. « Le Dr Daloze pouvait maîtriser toutes les situations. C’était un capitaine toujours solide qui savait diriger ses troupes. Face à une situation urgente, il savait imposer le calme et conserver une étonnante maîtrise qui guidait l’ensemble de l’équipe. Il faisait montre d’un jugement sûr, d’une vision claire et d’une grande sagesse dans ses décisions qui lui ont permis d’être un pilier, tant dans le domaine clinique qu’au plan de l’organisation des activités qui soutiennent le don, la transplantation et la recherche. »

En terminant, laissons la parole au chef du Département de chirurgie du CHUM, le Dr Patrick Harris. « La carrière du Dr Daloze a été exemplaire et il mérite à plus d’un titre le Grand Prix 2015 de Transplant Québec. Il est un des plus grands chirurgiens que j’ai connus. Ambidextre et doté d’une dextérité chirurgicale exceptionnelle, il a fait des miracles avec ses mains de chirurgien. Sans lui, plusieurs patients ne seraient plus en vie et l’évolution importante de la transplantation n’aurait pas été la même. Mais, somme toute, le Dr Pierre Daloze est bien plus qu’un grand chirurgien, c’est un homme d’exception, passionné, généreux, doté d’une intelligence supérieure et qui a fait montre d’un grand dévouement durant toute sa carrière. Si le CHUM jouit du statut de centre de référence en transplantation et en don d’organes, c’est grâce à des pionniers comme le Dr Pierre Daloze. Aujourd’hui, notre priorité est de poursuivre le chemin qu’il a tracé et d’aller encore plus loin. »

Le Dr Pierre Daloze reçoit son prix de l’honorable René Dussault, président du conseil d’administration de Transplant Québec.

« Ambidextre et doté d’une dextérité chirurgicale exceptionnelle, il a fait des miracles avec ses mains de chirurgien. Sans lui, plusieurs patients ne seraient plus en vie et l’évolution importante de la transplantation n’aurait pas été la même. »Dr Patrick Harris Chef du Département de chirurgie

Bonne nouvelle pour les infirmières et les patients!L’adopt ion d ’un nouveau règ lement le 10 janvier 2016 permet désormais la prescription infirmière dans certaines situations cliniques, principalement dans les domaines de la santé publique et des soins des plaies.

À titre d’exemple, les infirmières et infirmiers peuvent maintenant prescrire la contraception hormonale, des produits de cessation tabagique et certaines analyses de laboratoire, notamment une culture de plaie lorsqu’ils soupçonnent une infection.

Cette nouvelle pratique aura un effet positif sur l’accessibilité aux soins et est un bel exemple de solutions simples et efficaces misant sur les compétences infirmières. Le conseil des infirmières et infirmiers (CII) a accueilli ce règlement avec enthousiasme et assurera son soutien au déploiement de cette nouvelle pratique.

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Dans leur laboratoire de recherche fondamentale, devant un ordinateur à analyser de précieuses données ou en consultation avec des patients pour trouver des solutions à leurs maux, les chercheurs du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) suscitent l’espoir. Chaque jour, pas moins de 459 chercheurs et leur équipe travaillent à prévenir les maladies et à guérir les gens.

Le 27 janvier dernier, la Direction du CRCHUM a décerné les Prix d’excellence en recherche pour l’année 2015 à trois chercheurs qui sont des sommités mondiales dans leur domaine.

Quand la vie ne tient qu’à un fil

Le Dr Paul Hébert remporte le prestigieux prix « carrière ». Leader mondial en soins critiques et en médecine transfusionnelle, il a découvert qu’en diminuant d’environ 20 % la quantité de sang qu’on transfuse aux patients gravement malades, ils se portent mieux! C’est aussi grâce à lui qu’en 2007, plusieurs pays ont retiré du marché un médicament utilisé au cours des interventions chirurgicales cardiaques, parce qu’il s’avérait dangereux. En 2015, une autre de ses recherches a rassuré le milieu médical, en prouvant que le sang âgé de trois semaines et transfusé de façon routinière aux patients est tout aussi sécuritaire que le sang frais.

« Leurs percées scientifiques démontrent la pertinence

d’investir dans la recherche, qui a des bénéfices concrets

pour les patients et la population. »

Vincent Poitout Directeur du CRCHUM

Andrés Finzi Récipiendaire du Prix d’excellence « jeune chercheur »

Karl Fernandes Récipiendaire du Prix d’excellence « découverte de l’année »

Marie-Josée Hébert Vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation de l’Université de Montréal

Paul Hébert, absent sur la photo Récipiendaire du Prix d’excellence « carrière »

La crème de la crème

Recherche

Dr Vincent Poitout Directeur du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM)

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LAGOUVERNANCECLINIQUE :

L'HEUREDES CHOIX !

18e congrès annuel de l’Association médicale du Québec15 et 16 avril 2016 – Hôtel Hyatt Regency, Montréal

INSCRIVEZ-VOUS MAINTENANTBâtissons une nouvelle gouvernance au Québec axée sur une meilleure collaboration entre le système cliniqueet celui de la gestion.

Renseignements et inscription au amq.ca

Désarmer le VIH

Le chercheur Andrés Finzi remporte le Prix d’excellence « jeune chercheur », pour sa contribution scientifique remarquable à l’avancement de la recherche sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), qui cause le sida. Le VIH est un peu comme une boîte de conserve bien hermétique, que personne n’a encore réussi à percer. L’équipe d’Andrés Finzi a trouvé une façon de forcer le virus à exposer ses parties vulnérables, pour qu’ensuite les cellules du système immunitaire tuent les cellules infectées. Il faudra attendre encore plusieurs années avant que cet ouvre-boîte moléculaire soit testé chez l’humain. Toutefois, c’est une piste dans la quête d’un vaccin efficace contre le VIH, qui a fait plus de 34 millions de morts dans le monde jusqu’à présent.

Du gras dans le cerveau

Le chercheur Karl Fernandes remporte le Prix d’excellence « découverte de l’année ». Pour la première fois depuis la description de la maladie d’Alzheimer il y a plus de 100 ans, il a découvert que des gouttelettes de gras s’accumulent dans le cerveau des patients atteints de cette maladie. Ces acides gras s’accumulent lentement pendant le vieillissement normal, mais le processus est fortement accéléré si la personne possède des gènes qui la prédisposent à la maladie d’Alzheimer. Cette percée pourrait aider à trouver un jour un médicament capable de guérir ou de freiner la progression de cette maladie, qui touche près de 50 millions de personnes dans le monde.

Le Centre de recherche du CHUM remet ses Prix d’excellence

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DOSSIER NOUVEAU CHUM

Comment renouveler l’expérience hospitalière dans ce futur Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), à l’intérieur d’un réseau qui continue à se développer et à se réinventer? Depuis plusieurs années, des équipes multidisciplinaires dressent la liste des demandes et des besoins relatifs aux différents secteurs du futur hôpital. Afin d’évaluer la situation, du point de vue du patient tout autant que de celui du personnel soignant, deux patientes ressources ont été invitées à participer aux tables de planification et à différents comités de travail.

Mireille Morin, qui a fait carrière dans le domaine de l’éducation, s’est vue confier un tel mandat. Elle dit prendre

son rôle avec beaucoup d’humilité. « C’est le point de vue du patient que j’apporte, de même que mon expertise en logistique. L’objectif est d’améliorer la fluidité du parcours de soins afin de mieux accompagner le patient.»

Des parcours ponctués d’innovations

Mme Morin s’est en quelque sorte aventurée en avant-première dans les coulisses du nouvel hôpital... La survivante au cancer du sein a ainsi participé à l’analyse et à la redéfinition d’une dizaine de parcours de transport de matériel dans les unités de soins, tel que les médicaments, les aliments, les prélèvements, la lingerie, les fournitures, etc. En compagnie d’infirmières, de préposés et de gestionnaires, elle s’attardait à la détermination de l’organisation du travail au regard de ces différents trajets ayant tous pour fil d’arrivée le chevet du patient. La démarche consistait à revoir les déplacements et les façons de faire du personnel afin de libérer les soignants des tâches logistiques, d’augmenter l’efficacité et de mettre en place les meilleures pratiques.

« Les robots et les puces! », s’exclame Mme Morin lorsqu’on lui demande quelles innovations, selon elle, font du nouveau CHUM un hôpital moderne. « Nous arrivons dans un siècle nouveau où le personnel médical n’a plus à pousser des

« C’est le point de vue du patient que j’apporte, de même que mon expertise

en logistique. L’objectif est d’améliorer la fluidité du

parcours de soins et de mieux accompagner le patient. »

Mireille MorinPatiente ressource

Qu’est-ce qu’un patient ressource?

Le patient ressource met au service de l’organisation, ou d’autres patients du CHUM, les savoirs et l’expérience de la maladie qu’il a acquis au cours d’un ou de plusieurs épisodes de soins. Lorsqu’il intervient auprès de l’organisation, le patient est membre d’un comité ou d’un groupe de travail et il fait entendre une perspective patient qui enrichit et oriente les échanges au sein des instances du CHUM.

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l’équipement n’emprunteront ni les mêmes ascenseurs ni les mêmes corridors. « La ségrégation franche de ces zones procure plus d’intimité pour le patient », souligne Mme Morin.

Tester l’efficacité des systèmes

C’est au moment de la mise en service du bâtiment (période d’activation, page 14) que les équipes du nouveau CHUM testeront entre autres les différents systèmes et les nombreuses innovations, tout comme l’organisation du travail dans ce nouvel environnement.

D’ici là, Mireille Morin poursuit son travail de terrain. Dernièrement, elle a renoué avec la dure réalité d’être patiente. Malgré tout, son engagement reste entier envers le nouvel hôpital et la patiente ressource se fait un devoir de motiver les troupes à l’aube de cette grande transformation.

Un endroit névralgique : le poste central de l’unité de soins.

chariots et à faire l’inventaire du matériel. Les véhicules autoguidés et le système de gestion du réapprovisionnement à l’aide de puces de radio-identification (page 12) permettent une nouvelle approche en matière de soins : l’infirmière et le préposé peuvent se consacrer aux soins et accorder plus de temps aux patients », renchérit-elle.

Des corridors de circulation réservés

Dans les hôpitaux actuels, soit l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Saint-Luc – et dans bien d’autres vieux hôpitaux du Québec –, il n’est pas rare que les patients, les visiteurs et le personnel soignant se croisent pendant leurs déplacements. Au nouveau CHUM, les 65 ascenseurs, qui représentent plus de deux fois le nombre total d’ascenseurs des trois hôpitaux, sont répartis selon ces différentes clientèles. Ainsi, les patients, les visiteurs et

Le nouveau CHUM au banc d’essai : vision d’une patienteLa construction d’un nouvel hôpital représente une occasion unique d’innover sur plusieurs plans, pour le plus grand bénéfice des patients. Ces derniers ont d’ailleurs été mis à contribution dans l’élaboration de solutions à la fois technologiques et humaines pour le nouvel hôpital.

Cap sur la nouveauté!

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« Je suis de nature optimiste et je demeure convaincue que les innovations au nouveau CHUM,

doublées d’un réel engagement des équipes de soins, permettront d’offrir

aux patients québécois l’hôpital de demain qu’ils méritent! »

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100 % d’air neuf en tout temps

Grâce à ses centrales de traitement d’air uniques, le CHUM sera le seul hôpital en Amérique du Nord à offrir aux patients, visiteurs, employés et équipes soignantes un environnement à 100 % d’air neuf. Qu’est-ce que cela signifie? Une fois traité et distribué, l’air sera automatiquement rejeté à l’extérieur sans être recyclé. Les 41 centrales de traitement d’air assureront un renouvellement d’air continu à l’intérieur de l’hôpital. Une innovation qui devient un outil efficace contre la propagation des infections!

À terme, 41 centrales de traitement d’air assureront un approvisionnement en air extérieur d’environ 80 000 mètres cubes par minute.

Petite puce, grande révolution!

Un tout nouveau système informatique de réappro-visionnement en double casier assurera une disponibilité constante des stocks de matériel stérile et d’autres fournitures médicales. Lorsque le premier compartiment devient vide, il suffira de prendre l’étiquette du produit qui s’y trouve et de l’apposer sur le tableau de contrôle. La puce de radio-identification insérée dans l’étiquette enclenchera le processus de ravitaillement. Pour le personnel de soins, fini le temps alloué aux tâches manuelles comme l’entrée de données ou l’inventaire!

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Salles d’opération hybrides

Le nouveau CHUM comptera 39 salles d’opération, dont trois salles hybrides, combinant une salle d’opération conventionnelle avec une salle d’imagerie de type angiographie (pour l’imagerie des vaisseaux sanguins). Munies d’une aire de contrôle adjacente, ces salles plombées seront utilisées pour les opérations guidées par angiographie, ainsi que pour plusieurs interventions vasculaires, cardiaques ou neurologiques. Les équipes auront accès à trois salles hybrides de près de 100 mètres carrés conçues spécifiquement pour ces types d’intervention.

Double sécurité pour les patients

Tout a été mis en œuvre au nouvel hôpital afin d’assurer le maintien constant des services aux patients , notamment par le dédoublement des principaux systèmes d’approvisionnement, de sécurité ou d’alimentation. En d’autres mots, un deuxième système prendra la relève, sans causer d’interruption de service, advenant un incident ou une panne du premier. Un système de secours a donc été prévu pour l’approvisionnement en gaz médicaux, les pompes d’incendie, l’alimentation en eau, l’électricité, le gaz naturel, ainsi que pour le traitement de l’air et les infrastructures de télécommunications. Au Québec, seul le nouveau CHUM sera équipé de systèmes de bâtiment aussi complets.

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Le système informatique de réapprovisionnement, déjà présent dans quelques unités de soins des trois hôpitaux, permettra le ravitaillement rapide des fournitures.

au service du patient!7 INNOVATIONS

Salles d’opération : 20 changements d’air/h

Chambres des patients : 6 changements d’air/h

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Véhicules autoguidés et autres astuces logistiques

Deux innovations majeures sont au centre de la réorganisation logistique du nouvel hôpital : les véhicules autoguidés (VAG) et le système de transport pneumatique. Près de 70 VAG assureront quotidiennement un peu plus de 3 500 déplacements de matériel via des tracés précis. Par ailleurs, la livraison d’un peu plus de 6 000 médicaments, prélèvements, échantillons, produits sanguins et autres sera effectuée quotidiennement à l’intérieur de l’hôpital sur un circuit de conduits totalisant plus de 9 km. Le personnel livrera et accueillera ces produits à partir de l’une des 129 stations du système de transport pneumatique. Un circuit indépendant et propre au transport d’isotopes médicaux assurera une connexion directe du local du cyclotron* du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) à une alcôve située à proximité dans le secteur de la médecine nucléaire.

*Le cyclotron est un appareil qui produit des atomes radioactifs sécuritaires (isotopes) qui servent au traitement des cancers et à la recherche en imagerie.

Système d’appel de garde d’avant-garde

Un tout nouveau système d’appel de garde sera installé dans chacune des 772 chambres individuelles ainsi que dans tous les environnements cliniques. Par le biais d’une interface murale, le personnel sera en mesure de communiquer directement avec les différents postes de professionnels, de signifier sa présence, de demander de l’aide ou même de lancer le code bleu (arrêt cardiaque). Une lumière DEL installée à l’extérieur de la chambre sera reliée à ces interfaces murales et affichera une couleur distincte en fonction de la commande effectuée. De son lit ou de sa civière, le patient pourra signaler son besoin au personnel par le biais d’une télécommande ou d’un interphone mural. Différentes icônes correspondent à différentes demandes : médicaments, eau, toilette ou demande de nature générale.

Accélérateurs linéaires de dernière génération

Les patients atteints de cancer pourront compter sur plusieurs salles de traitement équipées d’accélérateurs linéaires à la fine pointe de la technologie. Résultat? Des radiothérapies plus rapides, plus précises et adaptées en temps réel à l’évolution des tumeurs. Certains des nouveaux appareils posséderont une technologie de tomodensitométrie qui permettra, avant chaque traitement, de vérifier le poids du patient ou de s’assurer que la tumeur n’a pas changé de forme. Ces nouveaux appareils circonscriront avec plus de justesse l’emplacement précis de la zone à traiter, réduisant ainsi les dommages liés à l’irradiation des tissus sains. Autre avantage pour le patient : la radiographie et le traitement de radiothérapie seront faits au cours d’une seule et même séance. Cela se traduira par un gain de temps et la réduction des déplacements.

6

5

7Les véhicules autoguidés circuleront dans des corridors et ascenseurs distincts afin de transporter les chariots de matériel, sans jamais encombrer les corridors de l’hôpital.

Aperçu d’un des accélérateurs linéaires qui sera installé au nouveau CHUM

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Aperçu du type de télécommande qui permettra au patient de signaler son besoin

au service du patient!

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Déménager une famille est en soi un exercice exigeant. Imaginez le travail colossal qui doit être fait pour déplacer le matériel et le personnel de trois hôpitaux, tout en maintenant les soins et services aux patients! Cette préparation qui précède les déménagements est la mise en service opérationnelle, qu’on appelle aussi « période d’activation ».

Depuis déjà plusieurs mois, différentes équipes planifient la période d’activation et le transfert des trois hôpitaux actuels du CHUM, soit l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital Notre-Dame et l’Hôpital Saint-Luc, au nouvel hôpital en construction à proximité de la station de métro Champ-de-Mars. La tâche est complexe et nécessite la collaboration de l’ensemble des équipes. La période d’activation s’étendra sur une période de six mois suite à la prise de possession des bâtiments. Dès la prise de possession, une équipe multidisciplinaire s’assurera de transformer les bâtiments tout neufs en un centre hospitalier universitaire pleinement fonctionnel. Ce n’est qu’après cette période que les déménagements commenceront et que les patients seront transférés, un hôpital à la fois.

Qu’est-ce que la période d’activation?

La période d’activation inclura, entre autres, la livraison du matériel médical et logistique nécessaire, la mise en service opérationnelle clinique du matériel médical (neuf et transféré), la formation du personnel, l’installation de tous les systèmes informatiques et de télécommunications ainsi que la préparation des chambres, des départements, etc. Parallèlement, les équipes de soins viendront tour à tour se familiariser avec les lieux, les nouveaux processus et la nouvelle organisation du travail.

La période d’activation et de transfert est un exercice complexe, mais les bénéfices pour le personnel et les patients sont réels. « Tout repose sur une bonne planification de départ, une exécution rigoureuse des plans et une collaboration de

Mme Michèle V. Lortie, qui a piloté le déménagement du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), mènera aussi le transfert des patients et du matériel au nouveau CHUM.

tous les départements afin de pouvoir accueillir les patients et les employés dans un environnement sécuritaire, » affirme Mme Michèle V. Lortie. Mandatée pour piloter ce grand projet, elle a mené avec brio le déménagement du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) l’an dernier. Elle travaillera en collaboration avec l’entreprise Health Care Relocations (HCR), qui compte plus de 300 déménagements d’hôpitaux, de laboratoires et de cliniques à son actif, dont celui du CUSM. HCR a été mandatée pour planifier et exécuter le déménagement des trois établissements ainsi que le transfert des patients selon un échéancier bien précis.

DOSSIER NOUVEAU CHUM

Une préparation minutieuse pour bien accueillir les patients

PLANIFICATION ACTIVATION

DÉMÉNAGEMENT

HÔPITAL SAINT-LUC

HÔPITAL NOTRE-DAME

HÔTEL-DIEU

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En décembre 2015, le clocher de l’église Saint-Sauveur s’élevait à l’entrée du nouveau CHUM, à l’angle de la rue Saint-Denis et de l’avenue Viger, à l’endroit même où il a trôné pendant près de 150 ans. Dans le cadre du projet de construction du nouveau CHUM, et à la demande de la Ville de Montréal, le consortium chargé de la construction s’est aussi engagé à préserver la mémoire d’une maison patrimoniale, la maison Garth. Les patients et les visiteurs auront la chance de côtoyer ces deux œuvres chargées d’histoire au cours de leur passage au nouvel établissement.

Petite histoire de la maison Garth…

Souvent considérée à tort comme le presbytère de l’église Saint-Sauveur, la maison Garth a été construite en 1871 par Charles Garth, que l’on suppose être l’homme d’affaires derrière la compagnie Garth & Co. Dominion Metal Works, acquise en 1927 par l’entreprise Robert Mitchell inc. Né à Rochdale en Angleterre en 1822, M. Garth est arrivé au Canada en 1826 et est devenu paroissien de l’église Trinity (église Saint-Sauveur), pour laquelle il a été délégué et aussi trésorier au synode.

La résidence d’allure bourgeoise rappelle l ’époque victorienne de Montréal et s’intègre bien aux autres bâtisses du quartier présentes depuis la moitié du XIXe siècle. D’influence néogothique, ses lignes architecturales et sa maçonnerie évoquent grandement le style de l’église Saint-Sauveur.

Impossible de dire avec certitude si M. Garth a occupé la maison au cours des premières années. À compter de 1897, toutefois, Louis Pacifique Bernier, chirurgien-dentiste, en a été locataire jusqu’en 1927. Devenu propriété de la succession de Charles Garth au décès de celui-ci en 1905, l’immeuble a été vendu en 1930.

La maison a traversé les époques en changeant régulièrement de propriétaire et de vocation, passant de maison de chambres à maison de touristes. Au milieu des années 1980, le rez-de-chaussée fut transformé pour accueillir le restaurant français La Picholette.

Une reconstruction pierre par pierre

Tout comme pour le clocher de l’église Saint-Sauveur, chacune des pierres de la maison Garth a été minutieusement détachée, numérotée et entreposée par la firme spécialisée Rainville et frères en vue de sa reconstruction, exactement au même endroit où elle était située à l’époque, soit au 1020 rue Saint-Denis, mais cette fois-ci à l’intérieur de la vitrine des aires communes du futur hôpital. Un travail colossal qui a permis de créer cette œuvre magistrale. L’entreprise Perron et fils a été mandatée pour reproduire les corniches, de même que les encorbellements.

Nouveau CHUM

Une maison patrimoniale renaît à l’intérieur du nouveau CHUM

La maison Garth est une œuvre magistrale enchâssée à l’intérieur de la vitrine des aires communes du nouveau CHUM.

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Quelle est la formation du physicien médical?

Y.H. Mon parcours est un peu atypique, mais je tiens à préciser que les physiciens qui travaillent en milieu hospitalier détiennent maintenant au minimum l’équivalent d’une maîtrise en physique médicale en plus de deux ans de résidence en centre hospitalier universitaire. Les progrès en radiothérapie ayant fait des pas de géant, la demande pour cette spécialité de la physique a littéralement explosé au cours de la dernière décennie.

Quelles sont vos responsabilités au CHUM?

Y.H. Le Département de radio-oncologie du CHUM offre des traitements à la fine pointe. Chacun des 20 physiciens

qui y travaillent possède une ou plusieurs spécialités. Les cancers gynécologiques de même que le cancer du sein et de la prostate sont mes principaux champs d’expertise. Au CHUM, je suis responsable de la curiethérapie, une technique qui consiste, entre autres, à insérer des grains radioactifs dans la prostate du patient. Au cours d’une intervention, je suis dans la salle d’opération avec le médecin et

je le guide, en direct, pour atteindre le juste dosage et le positionnement exact des grains radioactifs.

Quelles sont les principales qualités nécessaires pour être physicien médical?

Y.H. Vous le devinerez, il faut être rigoureux et précis, à la limite de la folie. Le plus difficile dans notre travail : le droit à l’erreur n’existe pas! Ceci dit, nous travaillons en étroite collaboration avec le médecin qui valide toutes nos données et nous avons mis en place plusieurs filets de sécurité. Par exemple, tous les six mois, nous vérifions le calibrage de nos accélérateurs linéaires, les gros appareils utilisés pour les traitements de radiothérapie. Il s’agit d’une activité qui nécessite l’intervention de deux physiciens. On se vérifie et se contrevérifie!

« Nous sauvons des vies,

tous les jours! »

De l’astrophysique à la lutte contre le cancer!

Qu’est-ce qu’un ancien astrophysicien, élève du grand Hubert Reeves, fait dans les salles bétonnées de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM? À son plus grand bonheur, il met son expertise au profit des personnes atteintes de cancer! Portrait insolite d’un scientifique de la santé.

Comment décririez-vous le rôle du physicien en milieu hospitalier?

Y.H. Le physicien médical a un rôle similaire à celui d’un pharmacien. Il est l’expert de la radiation, alors que le pharmacien est le spécialiste des médicaments. Notre médicament à nous est puissant, mais invisible! Le physicien planifie et évalue les traitements de radiothérapie en étroite collaboration avec le radio-oncologue. Plus spécifiquement, il est responsable du dosage, du calcul précis de l’angle du faisceau lumineux et de tous les paramètres qui favoriseront l’atteinte des résultats optimaux. Pour ce faire, il doit bien connaître les appareils utilisés et en assurer un rigoureux contrôle de qualité. Il suggère aussi au spécialiste les méthodes et les outils qui favoriseront le délicat équilibre recherché : se débarrasser de la tumeur cancéreuse, tout en préservant la qualité de vie de nos patients le plus longtemps possible. De nos jours, la grande majorité des personnes que nous traitons guérissent!

La radio-oncologie au CHUM, c’est…

> 150 professionnels, dont 20 physiciens médicaux

> Un parc unique d’appareils d’imagerie (ultrasons, CT, TEP, IRM) et d’appareils de traitement de pointe dont le CyberKnife

> Plus de 3 500 nouveaux cas traités par an

> Plus de 25 000 visites chaque année

Une journée dans la vie de…

Yannick HervieuxPhysicien médical

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Votre expertise est-elle mise à profit pour préparer et équiper le nouveau CHUM?

Y.H. Nous avons reçu en décembre dernier le premier accélérateur linéaire qui a été livré en pièces détachées en raison de son imposant volume. Le fournisseur a procédé à l’installation et il faut maintenant s’assurer que tous les paramètres sont conformes à nos exigences. Deux gros mois de calcul s’ajoutent à l’étape de préparation et d’installation! L’évaluation et le choix des appareils de radio-oncologie font aussi partie de notre rôle. Nous avons regardé ce qui se fait ailleurs dans le monde et ce qui est le plus adapté à nos besoins, au meilleur coût. En plus de sept nouvelles acquisitions, trois accélérateurs linéaires seront déménagés au nouvel hôpital.

Qu’est-ce qui vous rend le plus heureux dans votre travail?

Y.H. Nous sauvons des vies , tous les jours! C ’est extrêmement gratifiant. Au CHUM, nous travaillons avec une équipe de haut niveau et l’expertise du groupe est au cœur de la réussite. Récemment, j’ai eu l’occasion de vivre une expérience personnelle et professionnelle extrêmement valorisante. Je me suis rendu dans un hôpital d’Éthiopie

avec une radio-oncologue afin de former les équipes pour l’utilisation d’un nouvel appareil de curiethérapie pour le traitement des cancers gynécologiques. Je sais que notre intervention a eu une incidence directe sur la destinée des femmes atteintes. Honnêtement, si j’avais pu choisir le travail idéal, je ferais précisément ce que je fais aujourd’hui!

Qu’est-ce que la curiethérapie?

La curiethérapie est une technique qui a été mise au point à l’Institut Curie de Paris. La source radioactive scellée est placée à l’intérieur ou à proximité de la tumeur cancéreuse. Au CHUM, cette technique est utilisée principalement pour traiter les cancers gynécologiques et de la prostate. Durant le traitement, le physicien et le médecin planifient en direct la dose de radiothérapie.

Le Centre intégré de cancérologie du CHUM (CICC) accueille le plus grand nombre de personnes atteintes de cancer au Québec. Parmi ces patients, 40 % reçoivent des traitements de radiothérapie.

En savoir plus : cicc.chumontreal.qc.ca

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RUIS de l’UdeM

Plan Alzheimer : sept projets innovateurs en action

En juin 2013, dans le cadre de la phase 1 du plan d’action ministériel sur les troubles cognitifs liés au vieillissement, sept projets ont été déployés dans le Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal (RUIS de l’UdeM). L’objectif? Mettre en place une organisation des services visant à accroître l’accessibilité en première ligne des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies apparentées.

Le 30 octobre 2015, une journée de clôture des projets a été organisée à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal où étaient présents au-delà de 80 cliniciens, gestionnaires et représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux. Les équipes des établissements sélectionnés se sont appropriées les meilleures pratiques afin d’optimiser et de rehausser leurs démarches cliniques pour évaluer, diagnostiquer, soigner et accompagner ces patients et leurs proches.

L’engagement des tandems infirmière-médecin, le travail de collaboration et l’application du modèle en continuum de soins hiérarchisés ont été des éléments de mobilisation déterminants dans l’atteinte des objectifs.

En savoir plus :ruis.umontreal.ca/plan-alzheimer

Des outils pour intervenir en neuro-audiologie adulte

Deux audiologistes du CHUM s’intéressent à la neuro-audiologie, une spécialité méconnue et offerte dans peu d’hôpitaux du Québec.

Afin de s’outiller pour offrir des traitements d’excellence à ces patients, Mmes Louise Perreault et Marie-Hélène Gosselin ont formé un comité de pairs qui vise à se doter d’un modèle d’intervention et d’un protocole d’évaluation en neuro-audiologie chez l’adulte.

Qu’est-ce que la neuro-audiologie?

La neuro-audiologie traite les troubles auditifs liés aux structures du nerf auditif et des relais auditifs centraux. Ces troubles peuvent survenir chez l’adulte à la suite d’un traumatisme crânien, d’un problème cérébrovasculaire, d’une tumeur intracrânienne, d’épilepsie, de la sclérose en plaques, de la démence de type Alzheimer et autres.

Objectifs du projet :

> Déterminer les clientèles visées

> Procéder à l’inventaire des guides de pratique et des lignes directrices actuels

> Élaborer un modèle d’intervention chez l’adulte

> Mettre en place des critères de référence précis pour les audiologistes et d’autres intervenants en santé

L’audiologie fait partie de plus de 40 professions représentées par le conseil multidisciplinaire (CM) du CHUM.

Le saviez-vous?Le Comité des usagers du CHUM (CU-CHUM) est une voix qui défend des milliers d’usagers.

Le CU-CHUM définit l’usager comme suit :

> Une personne qui demande des services de santé ou des services sociaux offerts au CHUM

> Un patient qui a recours aux soins et aux services du CHUM

> Un proche qui accompagne l’usager dans son parcours de soins

Le CU-CHUM est présent pour vous sur le Web.

cuchum.ca

À propos du RUIS de l’UdeM

Le Réseau universitaire intégré de santé de l’Université de Montréal (RUIS de l’UdeM) fait progresser l’intégration de la mission universitaire en santé que sont les soins, l’enseignement et la recherche, en facilitant le transfert des connaissances, l’évaluation des technologies et le développement des services de santé, afin d’améliorer l’accès aux soins dans un territoire desservant plus de 40 % de la population du Québec.

ruis.umontreal.ca

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Selon les données récentes, 170 de nos aînés se sont enlevé la vie en 2013. Quatre fois plus d’hommes que de femmes! Les hommes âgés de plus de 80 ans sont les plus à risque, tout spécialement dans la première année qui suit la perte de la conjointe. Le suicide est-il socialement plus acceptable quand on est vieux? À cette grande question, Ginette Henri répond haut et fort. « La détresse psychologique et la dépression ne font pas partie du processus normal de vieillissement! »

Sous-estimer la dépression : le plus grand danger

La dépression est le facteur de risque numéro 1 de l’acte suicidaire. « La difficulté chez la personne âgée, explique la conférencière, c’est que la dépression ne s’exprime pas de façon classique et est beaucoup plus difficile à détecter. » Le premier signe de dépression chez nos aînés est la somatisation*. La personne se plaint non pas de tristesse ou d’humeur dépressive, mais de maux de ventre ou d’autres douleurs physiques. Par ailleurs, les signes classiques de dépression — perte de poids, fatigue, insomnie ou difficultés

Semaine de la prévention du suicide

Le suicide chez les aînés

de concentration — peuvent être perçus à tort comme des manifestations du grand âge.

Comment protéger la vie de nos aînés? Ginette Henri suggère notamment le dépistage systématique de la détresse psychologique et de la dépression par les infirmières et infirmiers, les médecins et les autres professionnels de la santé qui interviennent auprès d’eux. Les interventions auprès des personnes âgées déprimées et suicidaires doivent être axées sur l’augmentation des « facteurs de protection », soit les attitudes et comportements qui renforcent la capacité d’une personne à trouver des solutions.

Des comportements à cultiver pour vieillir heureux* Somatisation : manifestation physique d’un trouble d’origine psychique

NOMBRE DE SUICIDES CHEZ LES 65 ANS ET PLUS AU QUÉBEC EN 2013

141 29 170

TOTAL

* Sources : MSSS et Bureau du coroner du Québec (données provisoires)

Comment déposer une plainte auprès du commissaire local?

Commissaire aux plaintes et à la qualité des services

Dans le cadre de la Semaine de la prévention du suicide, la Direction des soins infirmiers et des regroupements clientèles du CHUM a tenu trois conférences publiques visant à présenter les différents visages de la détresse. En conférence d’ouverture, Mme Ginette Henri, infirmière clinicienne spécialisée en soins à la personne âgée présentant des troubles de santé mentale, a abordé un phénomène encore trop méconnu : le suicide chez la personne âgée.

Hôtel-Dieu 3840, rue Saint-Urbain Bureau 6-106, pavillon de Bullion Montréal (Québec) H2W 1T8 Téléphone : 514 890-8000, poste 12761 Télécopieur : 514 412-7143

Hôpital Notre-Dame 1560, rue Sherbrooke Est Bureau D-1090-1, pavillon Lachapelle Montréal (Québec) H2L 4M1 Téléphone : 514 890-8000, poste 26047 Télécopieur : 514 412-7681

Hôpital Saint-Luc 1058, rue Saint-DenisBureau 2403, pavillon principalMontréal (Québec) H2X 3J4Téléphone : 514 890-8000, poste 36366 Télécopieur : 514 412-7255

Il y a plusieurs façons de déposer une plainte : par téléphone, par courriel ([email protected]), par la poste, par télécopieur ou à nos bureaux. Que votre plainte soit verbale ou écrite, elle a la même valeur et fait l’objet du même traitement. Une plainte écrite peut vous permettre cependant de mieux cerner chaque élément en cause et d’apporter plus de précisions à votre demande.

Pour plus de renseignements, visitez le chumontreal.qc.ca, rubrique À propos du CHUM, section Le commissaire local aux plaintes et à la qualité.

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Assistez au 9e Concert contre le cancer qui aura lieu le 18 mars 2016 à la Maison symphonique de Montréal.

Accompagnée de l’Orchestre Métropolitain, Ginette Reno nous propose ses plus belles chansons. Les fonds amassés seront versés à l’Institut du cancer de Montréal qui soutient le Centre intégré de

cancérologie du CHUM (CICC).

RENSEIGNEMENTS ET ACHAT DE BILLETS : 514 890-8000, poste 25946

[email protected]

En 2015, 25 0001 Canadiennes ont reçu un diagnostic de cancer du sein. Une proportion de 5 à 6 % de ces cancers est associée à des mutations génétiques2. Grâce à l’avancement des connaissances dans le domaine et à l’amélioration des traitements, la grande majorité d’entre elles recouvrent la santé. Maintenant, une option s’offre à elles, la reconstruction mammaire.

Pourtant, moins de 10 % des femmes qui subissent une ablation des seins au pays se prévalent de la reconstruction mammaire. Chez nos voisins américains, ce chiffre avoisine plutôt les 50 %. De nombreuses Québécoises ignorent que la reconstruction mammaire est couverte à 100 % par la Régie de l’assurance maladie du Québec et qu’elle peut être pratiquée dans certains hôpitaux, notamment au CHUM, en même temps que l’ablation.

Nouveau programme d’accompagnement sur mesure pour les femmes

Afin de s’assurer que les femmes connaissent bien toutes les options qui s’offrent à elles et pour les aider à faire un choix éclairé, les professionnels du Centre intégré de cancérologie du CHUM (CICC) ont lancé en 2015 un nouveau programme d’éducation et de soutien à la prise de décision concernant la reconstruction mammaire. Rendu possible grâce à une subvention de la Fondation du cancer du sein du Québec, ce programme a pour objectif d’offrir une information claire et standardisée aux femmes.

Explications détaillées et transparentes sur les techniques de reconstruction, sur la préparation aux interventions chirurgicales, sur les soins postopératoires, y compris la nutrition et la façon de rester en forme, ne constituent que quelques-uns des éléments d’information contenus dans les capsules vidéo, les fiches d’information et les séances d’apprentissage. Une infirmière ressource est également disponible par téléphone, deux jours semaine, pour répondre aux questions des femmes et les épauler durant tout le processus.

Reconstruire ou ne pas reconstruire : témoignages de nos patientes sur le Web

Actualités

Un projet réalisé grâce au soutien financier de :

Toutes les fiches d’information ainsi que les capsules vidéo de témoignages sont offertes sur le site Web du CHUM à l’adresse suivante :chumontreal.qc.ca/reconstruction

1 Société canadienne du cancer2 Centre Rose

OPÉRATION ET SÉJOUR À L’HÔPITAL

LA VIE APRÈS MA DÉCISION

TRUCS ET ASTUCESCONVALESCENCEPREMIÈRES RÉFLEXIONS

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Un tandem inspirant

En 18 ans au CHUM, Ann-Andrée Paré a accompagné, en stage individuel, une bonne dizaine de jeunes infirmières. « Stéphanie, c’est mon coup de cœur! J’ai pu non seulement lui inculquer les rudiments de la profession dans la vraie vie, au chevet du patient, mais je lui ai aussi transmis l’amour de ma spécialité. Et ça, c’est extrêmement valorisant! »

Ann-Andrée a exploré différents facettes de sa profession, dont l’urgence, avant de découvrir une spécialité moins connue, le suivi systématique de clientèle auprès de la personne âgée. « J’aime le fait que j’ai plus de pouvoir d’agir sur la vie du patient. Je travaille avec le médecin, la famille, le CLSC et les différents professionnels de l’hôpital afin de bien évaluer les capacités cognitives et physiques de la personne âgée et de lui fournir tous les services nécessaires. J’interviens avant, pendant et après l’hospitalisation. C’est très gratifiant comme travail. »

Cet amour de la personne âgée, Ann-Andrée l’a transmise à Stéphanie Bertrand qui a suivi les traces de son mentor, en gériatrie.

Au CHUM depuis la fin de sa formation, la jeune infirmière a tellement apprécié son stage qu’elle n’a pas hésité à venir travailler au CHUM, même si elle habite à Laval.

« Ann-Andrée a cru en moi, elle m’a donné confiance. Lors de son congé de maternité, je l’ai même remplacée. »

Donner, c’est aussi recevoir

« Quand je suis préceptrice de stage, ajoute Ann-Andrée, ça m’oblige à retourner dans mes livres, pour préciser un élément de pratique, valider une notion... Ça me tient à jour dans mes connaissances et ça m’oblige à être encore plus rigoureuse. La perception de l’autre, son regard neuf peut aussi m’amener à voir les choses différemment. » Au cours de sa carrière, Ann-Andrée a également eu l’occasion de participer à l’orientation d’infirmières françaises. Un autre beau partage de connaissances et de savoir-faire!

La Direction de l’enseignement et de l’Académie CHUM tient à remercier chaleureusement tous les professionnels qui, chaque année, donnent de leur temps pour la relève et qui contribuent à maintenir un haut niveau de qualité de soins et services dans notre centre hospitalier universitaire.

L’accompagnement de la relève en soins infirmiers, une affaire de cœur!

Accueil des stagiaires en 2014-2015

> 267 infirmières et infirmiers du CHUM ont formé des stagiaires de formation universitaire

> 121 enseignants du secondaire et du collégial, accompagnés de leurs élèves, ont été accueillis dans nos trois hôpitaux

> 2 067 stagiaires en soins infirmiers ont reçu une formation de groupe ou un accompagnement individuel au CHUM

Bon an mal an, des centaines d’infirmières et d’infirmiers du CHUM s’impliquent auprès de la relève. Ils le font pour s’assurer que nos professionnels en devenir sont bien préparés à offrir des soins de qualité à nos patients. Mais d’abord et avant tout, ils le font par passion.

Si vous voulez vous impliquer auprès de la relève :[email protected]

En plus de l’accompagnement individuel, des stages de groupe sont aussi offerts.

Enseignement

Stéphanie Bertrandet Ann-Andrée Paré

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Une communauté de donateurs, de partenaires et de professionnels ralliée autour de la Fondation du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a, par ses gestes, contribué à façonner ce qu’est actuellement le CHUM. Et nous lui en sommes grandement reconnaissants puisque notre centre hospitalier universitaire, l’un des plus grands en Amérique du Nord, se distingue aujourd’hui par l’excellence de ses soins, de son enseignement et de sa recherche, ainsi que par l’expertise de ses équipes.

Alors qu’une page d’histoire se tourne et que l’établissement fera place au nouveau CHUM, les donateurs verront la concrétisation de leur rôle déterminant dans l’amélioration de la santé des Québécois. Grâce à leur soutien précieux, plus de 60 % de l’objectif de 300 M$ de la campagne Donnons-nous le meilleur de la santé a déjà été amassé.

Un nouveau CHUM, certes. Mais les défis demeurent ambitieux et les façons de donner afin de les relever sont multiples. Nous vous présentons ci-dessous une façon de laisser votre marque en contribuant à ce grand projet de santé et de société, au plus grand bénéfice des patients.

PENSEZ PHILANTHROPIE!Faites don de votre police d’assurance vie

Souscrire une nouvelle police dont la Fondation du CHUM est propriétaire et bénéficiaire

Il est possible de souscrire une nouvelle police d’assurance vie et d’en céder la propriété, de façon irrévocable, à la Fondation du CHUM. Vous payez alors les primes sur une période de temps déterminée et vous avez droit à un reçu fiscal pour chacune des primes payées.

À titre d’exemple, un don d’une police d’assurance vie de 100 000 $ peut représenter un coût net total du don de 25 380 $.

Pour en savoir plus sur les avantages à céder une police d’assurance vie ou pour toute question d’ordre philanthropique, veuillez communiquer avec la Fondation du CHUM au 514 890-8077 ou visitez le fondationduchum.com.

Si vous faites un don planifié à la Fondation du CHUM, veuillez nous en aviser. Nous aimerions pouvoir vous remercier et reconnaître votre geste. Inscrivez votre don dans l’avenir et obtenez la reconnaissance dès maintenant!

Défi Décalade

Le Comité ADN – la relève de la Fondation du CHUM est composé d’une mosaïque de jeunes provenant d’horizons culturels et professionnels différents. Cette nouvelle génération de philanthropes dynamiques n’a qu’un désir :

faire une réelle différence dans la vie des patients du CHUM. À l’automne dernier, ils ont mis sur pied la

1re édition du Défi Décalade au cours de laquelle plus de 130 participants ont surmonté leur peur en descendant, face contre terre, les 250 pieds d’une paroi du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM). Plus de 65 000 $ net ont ainsi été récoltés et seront remis au centre hospitalier afin de soutenir les soins, la recherche et la promotion de la santé.

Pour plus de renseignements sur la Fondation du CHUM :fondationduchum.comfacebook.com/FondationCHUMtwitter.com/FondationCHUM514 890-8077

Fondation du CHUM

Luce Moreau, présidente et directrice

générale de la Fondation du CHUM,

Virginie Coossa, membre du Comité ADN,

et Claude Meunier

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MARC-ANDRÉ Infirmier clinicien

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514 [email protected]

1001, rue Saint-Denis, 6e étageMontréal (Québec) H2X 3H9

Tous les profits des Cliniques sont versés à la Fondation du CHUM.

ALLIER SANTÉ, SAVOIR ET

PHILANTHROPIE!

Clinique Santé-préventiveBilans de santé

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