CHANGEZ ET CROYEZ

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P. Luigi Lo Stocco www pamojanakakaluigi.org CHANGEZ ET CROYEZ SUR QUELLES VALEURS CONSTRUISONS-NOUS NOS VIES ET LA VIE DE NOTRE SOCIETE' CAREME 2012

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Cheminement de CAREME 2012 avec les auditeurs et auditrices de Radio Congonet.

Transcript of CHANGEZ ET CROYEZ

P. Luigi Lo Stocco

www pamojanakakaluigi.org

CHANGEZ ET CROYEZ

SUR QUELLES VALEURS

CONSTRUISONS-NOUS

NOS VIES ET LA VIE DE

NOTRE SOCIETE'

CAREME 2012

C'est la célébration des

cendres qui nous fait revenir sur nos pas pour trouver dans notre vie mouvementée et

dramatique des moments de silence pour réfléchir et vérifier notre état de santé. C'est le

moment du check-up de notre vie spirituelle, et de notre foi.

Le carême est le temps de la prière, plus intense, plus personnelle, mais aussi plus

communautaire, autour de la croix du Christ, qui malgré tout, continue son calvaire avec les

hommes et le femmes de notre temps.

Le carême c'est aussi le temps de la pénitence. Le mot "changez" nous ouvrez le portes pour

un regard tout à fait objectif sur notre état de santé spirituelle et morale, sur nos comportement

habituels et sur nos relations avec les autres pour essayer "une conversion" plus profonde. La

pénitence implique aussi de chercher l'essentiel et de bien maitriser nos appétits et notre

gourmandise.

Le carême devient ainsi un véritable laboratoire de solidarité et de partage. Notre foi en Jésus Christ

ce n'est pas seulement une conviction intellectuelle, mais surtout un fort mouvement du cœur qui

nous fait répondre à la question de Jésus posée à Pierre, mais aussi à tous les disciples: "M'aime-tu

plus que les autres".

40 jours qui nous séparent de la fête de Pâques et qui rappellent les 40 ans que les Israelites avaient

passé , les 30 jours de Jésus au désert, avec toutes ces tentations. Voila donc la signification du sous-

titre: "Sur quelles valeurs construisons-nous nos vies et la vie de notre société. Et alors bon

cheminement de Carême 2012:

Mercredi des cendres

C'est le thème de ce Carême 2012. Et

nous commençons le carme comme

d'habitude avec les cendre, avec cette

célébration pénitentielle qui nous

rappelle nos origines et en même temps

nos fragilités.

❶ CAREME 2012

26 février.

CHANGER, POURQUOI?

Evangile de Saint Marc : 1,12-15

Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt après, l'Esprit poussa Jésus dans le désert. Il y resta

quarante jours et y fut tenté par *Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les *anges le

servaient. Lorsque Jean eut été arrêté, Jésus se rendit en Galilée. Il y prêcha la Bonne

Nouvelle qui vient de Dieu. Il disait: Le temps est accompli. Le règne de Dieu est proche.

Changez et croyez à la Bonne Nouvelle.

1. Introduction Nous voila à célébrer un autre Carême. Nous voila à préparer ensemble la fête des printemps

de nos vies et de nos sociétés, toujours dans les espoirs qui continuent à habiter nos rêves. La

carême, pour nous les croyants catholiques, c’est le temps de la réflexion, de la prière, du

jeune. C’est le temps où ensemble nous cherchons les moyens pour nous convertir, c'est-à-

dire, de changer la direction de notre marche, de changer… comme nous dit Jésus dans

l’Evangile, nos comportements et notre manière de nous rapporter aux autres. Changer, oui… mais alors posons-nous cette question, qui sera le light-motif de notre carême

2012 : « Sur quelles valeurs construisons-nous nos vie personnelle et celle de notre société ?

» Changer, oui, mais changer pourquoi?

Voila la photo de ce 1er dimanche de Carême: un

désert, du sable, des traces , un homme tout seul qui

marche... et le tout dans un silence profond et

dramatique.

Changer...

- dans un monde en mutation Notre monde d’aujourd’hui change continuellement,

même dans ces contrées de notre République le

Congo où la technicité n’est pas encore arrivé.

Aujourd’hui on rencontre partout, même dans les

villages les plus éloignés, des personnes qui ont un

petit appareil téléphonique et un téléviseurs dans

leurs maisons. Dans un monde en mutations

profondes les valeurs, jusqu’à hier méconnus,

entrent, quasi violemment, dans la vie de nos

familles, de nos villages et nous obligent à des

comparaisons, des mises en questions de

comportement et de mentalités. Le monde

aujourd’hui est globalisé et en temps réel nous

connaissons ce qui arrive de l’autre coté du monde.

- dans une société politique qui n’a pas

encore trouvée ses coordonnées Nous vivons dans une société politique qui n’a pas

encore trouvé ses coordonnées. Trop d’impunité et

de corruption. Trop d’injustices et de mensonges.

On se sert du peuple pour ses propres interets

personnels. Une société qui court derrière le

- la vie de tous, la vie

d'une société, la vie d'un

peuple, qui doivent

pouvoir atteindre le

bonheur, faire gagner toute

leur dignité. L'homme n'est

pas un objet, ni un simple

engrainage. Chaque

homme porte en lui la

marque de son créateur. et

n'oublions jamais qu'il a

été créé "à son image et

ressemblance".

- la vie de tous, la vie

d'une société, la vie d'un

peuple, qui doivent

pouvoir atteindre le

bonheur, faire gagner toute

leur dignité. L'homme n'est

pas un objet, ni un simple

engrainage. Chaque

homme porte en lui la

marque de son créateur. et

n'oublions jamais qu'il a

été créé "à son image et

ressemblance".

pouvoir, l’argent et l’immoralité. Notre société congolaise est très malade, et malade surtout

dans son pouvoir, qui, selon certaines personnes qui ont affirmé en ces derniers jours : « ne

craint même pas Dieu ». Une société politique qui pour ses propres intérêts personnels

continue à employer les armes pour étouffer espoirs et légitimités. Le soi-disant échec de la

dernière marche des chrétiens en est le énième acte d’une stratégie que le gouvernement

actuel de la république fait de la démocratie. La Mission de l'organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République

démocratique du Congo (Monusco ) est préoccupée « par les restrictions aux libertés

fondamentales et exhorte les autorités congolaises à respecter la liberté de réunion et d'

expression, ainsi que le droit à l'intégrité physique et à la liberté et sécurité de la personne,

conformément à la constitution et aux engagement internationaux de la RDC ».

Les incidents qui ont eu lieu le 16 février 2012 à Kinshasa, après la fermeture du signal de la

Radio/Télévision catholique de Kinshasa et l'interdiction de la marche pacifique organisée

par le Conseil de l'Apostolat de Laïcs catholiques du Congo (CALCC) en commémoration du

20 ème anniversaire de la marche des chrétiens. Ces incident en sont un témoignage claire ! Ce qui est le plus inquiétant, c’est que l’on assiste à un scénario de régression démocratique

caractérisé par un climat de répression et une absence d’opposition. Une répression qui touche

les manifestants, mais aussi directement l’opposition : deux membres de l’UDPS ont

récemment été arrêtés et détenus arbitrairement par les services de sécurité du régime de

Kabila.

Voila donc:

- la vie de chacun C’est la vie de chacun de nous qui est en question. Mais c’est aussi la vie de chacun de nous

qui est complice de tout cela. Nous manque la force et le

courage de prendre des positions et de conséquence aller

jusqu’au but, même au risque de nos vie. Mais qui sont

alors les héros nationaux ? Katumba, ou Lumumba ? Qui,

parmi eux a sacrifié sa vie pour C’est la vie de notre

communauté nationale , celle aussi de nos communautés

ecclésiale. Et la question est simple : sommes nous tous

prêts à changer ? Sommes-nous prêts à éliminer de nos

vies personnelles et communautaires de tous ce qui nous

empêche une véritable vie humaine et sociale ?

- la vie de chacun est marqué par une mission

Personne n'échappe pas. Tout homme à une mission à

devoir expliquer et réaliser sur cette terre. Croyants et non

croyants doivent réellement reconnaitre que la mission de

l'homme est celle de fécondité, du vivre ensemble, et de

- la vie du chrétien est marquée par une mission. On est chrétien parce qu’on appartient au Christ Jésus, On

est chrétien parce qu’ on veut suivre le chemin tracé par le

C’est difficile ?

Non, je ne crois pas, tout

dépend de notre bonne

volonté et du courage que

chacun de nous lui a été

donné par son créateur. Et

alors?

- la vie de tous, la vie

d'une société, la vie d'un

peuple, qui doivent

pouvoir atteindre le

bonheur, faire gagner toute

leur dignité. L'homme n'est

pas un objet, ni un simple

engrainage. Chaque homme

porte en lui la marque de

son créateur. et n'oublions

jamais qu'il a été créé "à

son image et

ressemblance".

Christ. On est chrétien parce qu’on veut témoigner les véritables valeurs de l’Evangile de

Jésus Christ. On est chrétien parce qu’on a quelque chose

à dire à notre monde malade et découragé. En ce carême je m’adresse surtout aux chrétiens qui on

été empêches de sortir de leurs églises, de leurs quartiers,

et je leur dit de ne pas avoir peur, ni de se décourager.

Mes frères et Sœurs dans le Christ voila la croix de ce

carême qui se dresse sur nous et sur l'humanité et qui nous

annonce déjà la victoire sur toute sort de mort. Le grand

courage de tant de nos frères et sœurs qui luttent jour et

nuit pour être davantage des véritables témoins de la

justice et de la paix, de la dignité et du respect de la

personne humaine, de l’amour sans frontières, tout cela

doit pouvoir nous pousser à ne pas nous taire Et alors en

ce carême 2012 sachons crier, en toute manière mais

surtout avec nos comportements, ce mot « changez » ,

oui, changez. vos cœurs, changes vos comportements,

changez vos politiques, changes votre style de vie, etc.

Le chrétien n’est pas un marginalisé de la société, il est dedans, et il est un collaborateur à

part entière à la construction de la cité- Le chrétien à comme mission d’être comme le levain

dans la pate.

Voila donc le mot à retenir : Changez ! Une chose est certaine : il faut changer. Et comme

nous dit Benoit XVI : « Pas se taire devant le mal ». Et alors bon courage, et sans peur

aucune commençons ensemble à changer et à éliminer le mal qui nidifie dans cœurs.

Sur quelles valeurs construisons-nous notre vie personnelle et notre société civile ?

Seigneur que ce carême

nous donne le courage de

savoir changer quelque

chose dans nos vies. Nous

voudrions, que Tu nous

aides à bien maitriser nos

égoïsmes, notre

arrogance, et surtout

notre autosuffisance.

Amen

❷ Carême 2012

4 mars ENTRE MENSONGE ET VERITE

Epitre de Saint Jacques 4.1-10 D'où viennent les luttes, et d'ou viennent les querelles parmi vous? N'est-ce pas de vos

passions qui combattent dans vos membres? Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous

êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes,

et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne

recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu?

Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l'Écriture

parle en vain? C'est avec jalousie que Dieu chérit l'esprit qu'il a fait habiter en nous. Il

accorde, au contraire, une grâce plus excellente; c'est pourquoi l'Écriture dit: Dieu résiste

aux l'orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de

Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes

irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change

en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.

Nous poursuivons notre cheminement de carême 2012 dan la prière, la réflexion et la

mortification. Nous sommes en train de réfléchir ensembles sur les véritables valeurs qui

doivent endurer notre vie humaine authentique. Notre

société, a besoin, plus que jamais, d’hommes et de

femmes honnêtes et transparentes dans tous les

domaines de la vie. Nous sommes dans le désert de la

vie, nous sommes à la recherche d'un chemin. Trop de

points d'interrogations, faits de corruption autour de

nous et qui empêchent plus que jamais le véritable et

intégral développement. Beaucoup de mots inutiles qui

ne se traduisent jamais en actions concrètes. L’argent, le

pouvoir et le sexe, continuent à être à la base du mal qui

ronge notre société congolaise, comme l'avait déjà

annoncé le feu Monseigneur Bakole wa Ilunga. Entre mensonge et vérité Un regard sur notre société congolaise, un regard sur nos communautés ecclésiales, sur nos

paroisses, un regard sur nos familles. Un regard sur nous même, nous montrent clairement et

sans aucune pudeur que le mensonge c’est le cancer de la RDC et que c’est sur le mensonge

qu’on construit, on élimine, on gagne. De tous temps, la vérité et ceux qui osent la révéler ont été menacés. Mentir est un moyen de

facilité pour permettre aux personnes sans scrupules d’arriver à leurs fins sans trop de

problèmes. En 2011, dire la vérité n’est pas ce qui se fait de mieux sous le soleil. Aujourd’hui encore le

mensonge sévis et se banalise, cela devient même une nécessité pour certain qui en sont

passés maitres en la matière. Pourtant, l’art de tromper ne date pas d’hier. Si ce pauvre monde est ce qu’il est aujourd’hui, très malade et parfois sans boussole, c’est

bien à cause du mensonge, ou plutôt d’un mensonge, celui que Satan proféra à Ève : « mais

du fruit….. Dieu a dit, Vous n’en mangerez point……… de peur que vous ne mouriez. Et le

Cette semaine, à la suite de

la Parole de vie nous

proclamé par Saint

Jacques, notre réflexion se

penche sur la recherche de

la valeur de la vérité. «

D'où viennent les luttes, et

d'ou viennent les querelles

parmi vous? »

serpent dit à la femme, Vous ne mourrez point certainement … » (Genèse 3:4,4 ) . Nous

connaissons la suite et nous en vivons aujourd’hui les conséquences : Depuis, le péché est

entré dans le monde…et le mensonge avec ! Dès le

péché d’Adam et Eve l’art du mensonge est entré dans

la vie de tout homme, qu’il soit politicien ou d’église,

qu’il soit petit ou grand, qu’il soit pauvre ou riche.

Personne y échappe.

Combien de mensonges dans tous ces événements pré

et post électoraux ? Combien de suspicions, de

soupçons, d’invectives, de menaces ? Le mensonge

tend toujours à cacher la tricherie, la falsification, la

corruption, etc. Le mensonge laisse toujours des

sillons d’amertumes et de violences, tout en laissant

des profondes blessures dans les consciences et les

cœurs. Le mensonge est infidélité, trahison, fourberie.

Le mensonge est vol, maraudage, détournement. Ce que dit l’apôtre Jacques dans ce passage de sa lettre

n’est que la photo exacte de notre vie d’aujourd’hui,

faite de convoitises, de jalousies, des appétences. «

Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes

meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et

vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez

pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » Les personnes honnêtes se sentent alors très combattues entre mensonge est vérité, entre ce

qui était à la base de la vie communautaire de nos villages et ce qu’aujourd’hui la civilisation

moderne voudrait bien nous inculquer. Mais tout homme reste toujours avec ce désir

profond: de recherche de la vérité. Mais comment construire dans la vérité ? Qu’est-ce-que la vérité nous demandée ? «… le monde git au pouvoir du malin… », et Saint Jean nous dit : « Vous, vous avez pour

père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le

commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y pas de vérité en lui. Quand il

profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge.

» (Jean 8:44) Dieu condamne le mensonge . Souvenons-nous de l’histoire d’Ananias et sa femme Sapphira.

(Actes 5 :1). Et Pierre dira à Ananias « ……Tu n’as pas menti aux hommes, mais à Dieu. »

car Dieu est vérité, transparence, é, est comme un cristal de pureté incalculable à travers

lequel tous et tout peut se regarder et se fixer. Saint Jacques nous aide donc à trouver la vérité et à la construire autour de nous. « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de

Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes

irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se

Le mensonge est un péché

au même titre que le vol ou

le meurtre. Le mensonge,

fruit de l’imperfection, peut

devenir une arme mortelle : « L’homme qui rend un

faux témoignage contre son

prochain est un marteau, et

une épée, et une flèche

aiguë. » nous lisons dans

les Proverbes 25:18. Combien d’innocents sont

mort sur l’échafaud ou dans

des prisons à cause de

témoignages mensonger ?

change en deuil, et votre joie en tristesse.

Humiliez-vous devant le Seigneur, et il

vous élèvera. » Voila donc les verbes employés par

Jacques : Se soumettre à Dieu, Résister au

diable. Approcher de Dieu, Nettoyer le

main et les cœurs, Sentir notre fragilité,

S’humilier devant Dieu. Voila donc le

chemin pour construire la vérité. Le Père dominicain Jean Dominique

Moulinié « Il n’y a pas qu’un combat

dans la vie de l’homme: celui entre

l’orgueil et l’humilité. L'orgueil c’est

refuser d’aimer… Voila donc ce Dieu

agenouillé devant chacun de nous qui dit: Ayez confiance en moi… Je suis le chemin, la vie

et la vérité… »

Il y a quelque chose qui nous empêche de voir clairement et de montrer clairement aussi nos points de vue, notre identité et notre religion. Il y a pas mal de chrétien qui se cachent et qui emploient la religion pour leurs propres intérêts personnels.

Bonne continuation de Carême et que Dieu vous bénisse.

Seigneur, nous sommes entourés par le

mensonge, qui semble primer par tout

et qui sans pudeur quelconque semble

dicter ses règles à tous. Seigneur, ce

Carême nous pousse à chercher la vérité

et en être des témoins bien transparents.

Seigneur, aides-nous, dans ce travail de

conversion. Amen

❸ Carême 2012

11 mars Libres de nos hypocrisies et nos ambitions

Evangile de Saint Jean (2, 13-22) La fête juive de la Pâque était proche et Jésus alla donc à Jérusalem . Dans le temple, il trouva des gens qui vendaient des boeufs, des moutons et des pigeons ; il trouva aussi des changeurs d'argent assis à leurs tables . Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple, avec leurs moutons et leurs bœufs ; il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables ; et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » Ses disciples se rappelèrent ces paroles de l'Écriture : « L'amour que j'ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu . »Alors les chefs juifs lui demandèrent : « Quel signe miraculeux peux-tu faire pour nous prouver que tu as le droit d'agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai . » — « On a mis quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, tu vas le rebâtir en trois jours ? » lui dirent-ils . Mais le temple dont parlait Jésus, c'était son corps. Plus tard, quand Jésus revint d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent à l'Écriture et aux paroles que Jésus avait dites. REFLEXION La fête juive de la Pâque est proche et Jésus va donc à Jérusalem et entre dans le temple. Pour prier et se rencontrer avec Dieu le Père. Mais hélas, le temple est devenu un grand marché où on vend des moutons, des bœufs, des pigeons… et où il y a des changeurs d’argents « assis à leurs tables ». Voila donc une vision abominable qui fait de ce lieu « saint » une « maison de commerce », un lieu de voleurs. Et Jésus ne peut pas accepter tout cela, ne peut pas accepter la maison de son père soit devenue un marché. C’est pour cela, pour que les gens puissent comprendre, il emploie des modalités de force, de violences : Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple… il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables ; et il dit: « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » Le temple est le lieu de la prière. Le temple est le lieu de l’assemblée des croyants pour célébrer, louer et remercier Dieu. Le temple comme lieu du sacrifice, où l’homme offre ses dons et ses prémices. Le temple de l’écoute de la parole, des sacrements, de la rencontre, de la

L’histoire de par tout dans le

monde nous présente des

temples où l’art et la religiosité

vont ensemble et ont pu bâtir des

chefs d’œuvre extraordinaires.

Israël se retrouve devant ce qui

reste de l’ancien temple de

Jérusalem, le soi disant mur des

lamentations, lieu sacré pour les

juifs. Il est révéré par les juifs pour

sa proximité avec le Saint des

Saints situé sur le mont du

Temple et est de ce fait considéré

comme l'endroit le plus saint aux

juifs pour la prière. Ainsi la

synagogue, la mosquée, la salle

de prière, l'église, deviennent

dans le monde les lieux de la

rencontre de Dieu.

réconciliation avec Dieu et avec les autres. Le temple de la famille qui se retrouve pour prendre force ensemble et vivre ensuite le quotidien de la vie avec plus de sérénité, courage, patience, respect et accueil réciproque.

Le temple est à respecter, à soigner, à entretenir convenablement.

Le temple comme lieu sacré. C’est pour cela que l’évêque, avec une célébration extraordinaire, consacre le temple. Qu’avons-nous fait de nos temples ? Nos temples de pierre ? Qu’avons-nous fait de notre temple du corps ? Qu’avons-nous fait du temple de notre terre ?

Les prophètes avaient prédit que le Messie viendrait dans le Temple pour le purifier de ses impuretés et chasser les marchands de la maison du Seigneur (Za 14,21). En chassant les marchands, les changeurs, Jésus se pose en réalisateur de la prophétie. Il est donc le Messie. Les Juifs (Jean réserve ce mot aux chefs) ne s’y sont pas trompés, surtout qu’il parlait de la maison de son Père. Quelle prétention ! Comme s’il était chez lui ! Ils l’interpellent : de quel droit ? Peux-tu justifier ce que tu fais là ? Quelles preuves, quels signes peux-tu nous donner ? Jésus leur donne le signe le plus fort de sa messianité, un signe plus blasphématoire encore : Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours. Jean note que le Temple dont parlait Jésus, c’était son corps. Détruisez-moi, tuez-moi sur la croix; le troisième jour je ressusciterai. Jean n’emploie pas le verbe rebâtir, mais relever, qui fait penser à relever du tombeau. A mots à peine couverts Jésus se dit le vrai

Temple. Prétention si inouïe que les Juifs n’y comprennent rien. Mais Jésus se trouve encore une fois devant une foi ambiguë. Pas seulement de scribes et pharisiens mais aussi de ceux qui l’accompagnaient. Jésus savait bien que, a la première difficulté, ses disciples ne le suivraient plus. Nous nous confrontons continuellement entre intérêts personnels et le bien commun, entre ce qui est bien pour nous personnellement et le bien pour

nos frères et sœurs, habitants avec nous de cette même terre. Il y a toujours une grande différence. Qui ne fait que creuser des divisions et des frontières. On fait appel au peuple, mais, une fois obtenu ce qu’on voulait, on s’affiche du peuple. Les différentes situations que nous vivons ne nous sont pas bénéfiques et nous montrent que notre monde est plein de convoitises de tout genre. Il nous regarder en profondeur regarder avec un sens critique la vie au quotidien dans notre société, dans les classes administratives et politique de notre pays le Congo, dans les

Vouloir détruire le

Temple sera le motif

d’accusation invoqué

la nuit du Jeudi saint

(Mt 26,61).

communautés ecclésiales de nos paroisses et nos groupes religieux. C’est la convoitise et la jalousie qui rongent toutes relations humaines et qui son en train de briser le tissus humain. Un regard passionné et véritable sur nos familles, nous même, nous montre nos hypocrisies, nos envies, nos ambitions. Entre une foi intime, personnelle, et une foi communautaire, plus authentique, il nous est difficile choisir et nous engager. Et alors il est plus facile courir derrière les sectes, et les différentes chambres de prières et de guérisons, sans arriver à ce que nous désirons.

L’appétit du pouvoir et de l’argent nidifie dans nos cœurs et nos pensées et ne nous laisse pas libres d’agir et de se comporter. Fortement esclaves de la modernité et de la technique parfois. Mais aussi fortement esclaves de nos propres idées sur Dieu, l’Eglise, le Pape, etc…

Dans un monde où nous vivons dans le danger de devenir davantage des robots, qui aveuglement suivent la loi des systèmes qui ont déjà tout prévu et programmé,

l’homme avec sa corporéité et sa spiritualité est appelé à faire valoir sa liberté.

Bonne continuation de Carême et que Dieu vous bénisse.

Qu’avons-nous fait des

commandements de

Dieu ? N’est-ce pas ce

Carême 2012 pour revoir

et revenir sur le véritable

chemin ? «Seigneur, vers

qui pourrions-nous aller ?

Tu as les paroles de la vie

éternelle» (Jn,6,68).

Changez et croyiez!

Carême 2013

18 mars

Dieu a tant aimé le monde

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : 3, 14-21

De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui

croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde

qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le

monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui

ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans

le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal

déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la

lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.

Au milieu du cheminement du Carême nous voila avec Jésus qui parle

avec Nicodème, ce notable qui est venu le rencontrer pendant la nuit en cachette, et il lui dit: que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son

Fils unique et qu’il n’est pas venu pour juger le monde, mais bien pour le sauver, comme lumière qui est venue dans le monde.

De quelle lumière s’agit-il ?

Il s'agit de Jésus, lumière du monde, lumière impérissable qui transforme le monde, lumière qui rétabli un l'ordre nouveau de la route à suivre.

Jésus è la lumière qui nécessite au monde d'aujourd'hui pour avoir le salut. Et c'est pour cela que Jésus se refait à l’épisode du serpent de

bronze qui est très connu des juifs. Dans le désert du Sinaï, pendant l’exode, les Hébreux sont assaillis par

des serpents venimeux. Moïse intercède auprès de Dieu pour son peuple et le

Seigneur lui dit de faire un serpent protecteur qui sauve la vie de ceux qui

seront mordus.

L’analogie est claire donc entre Jésus élevé de terre et le serpent de bronze élevé au désert. Tous les deux

apportent salut et guérison. Tous les deux deviennent le repères dans la

traversée de déserts intérieurs, habités par la lassitude, la récrimination ou la dureté des jugements. Jésus rassure et affirme que la guérison

demeure donc possible pour tous, mais surtout pour les malades.

C'est Dieu qui

guérit du mal.

La plus belle preuve d’amour de Dieu, ce ne sont pas les miracles, mais la

croix , sur laquelle Dieu a trouvé toute sa puissance. La croix est le plus

grand signe d’amour, car sur cette croix Dieu s’est donné tout entier dans ce programme d’amour.

Dieu fait confiance aux hommes. Il n'est

pas naïf, il connait très bien le cœur des hommes. Malgré nos défaites et nos

résistances il continue à faire son pari d'amour comme unique programme de vie,

et nous montre l'unique chemin à suivre, celui de la croix. La croix comme signe de

foi, d'amour et d'espérance.

Dieu croit tellement en nous au point de tout nous sacrifier, et donner sa propre vie

pour le salut de toute l'humanité. Ce n'est

formidable tout cela?

Croire en Jésus, voila ce qui est plus important. Croire en Jésus Christ c'est se laisser ébranler par l'amour de Dieu. C’est écouter la Parole de

Dieu et la mettre en pratique. C'est revêtir l'amour de Dieu et nous faire envahir par cette lumière.

Dieu nous donne la lumière qui éclaire nos vies, qui éclaire nos choix entre le mal et le bien. Ces choix nous avons à les faire quotidiennement, et

nous le connaissons bien que cela n’est pas facile. Il a fallu des siècles, il a fallu des interventions multiples de Dieu dans le cœur des hommes et

des femmes, il a fallu des erreurs nombreuses, des échecs de toutes sortes

pour que l’humanité comprenne que la

règle qui doit présider à l’évolution est liée au respect de la vie des autres.

Il y a toujours eu des dominants et des dominés.

Trop de difficultés, trop de peurs et de

doutes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point

reçue. (Jean 1,5). On a peur de la lumière, mais elle aussi très

nécessaire. Elle éclaire les chemins et n montre les différents dangers.

Dieu a tant

aimé le monde

qu’il a donné

son Fils

unique.

La lumière qui

éclaire et donne

chaleur

Jésus nous propose d’agir dans une direction qui ne sert pas nos intérêts

immédiats, ni les privilèges, mais les intérêts des autres. Nous devons être des instruments de Dieu pour infléchir les valeurs de notre monde.

Jésus n’est pas venu juger, ni condamner, mais seulement sauver.

Seigneur, merci et aides-nous à être dans tes mains des instruments de

paix et de lumière.

La condition essentielle pour que le projet de Dieu, de faire du monde une grande famille, aboutisse par l’amour que les hommes et les femmes

sauront se manifester les uns pour les autres.

Seigneur, donne à ton Eglise beaucoup de

vocations sacerdotales, religieuses et missionnaires, continue à appeler jeunes garçons et filles ù te

suivre sur ces chemins d'amour que tu nous as tracés pour aider l'homme à se libérer et trouver le

bonheur. Amen.

Mon Dieu tu

as fait le pari fou de croire

que ton projet peut se

réaliser. Seigneur, tu

nous dit qu'en aimant on ne

se trompe jamais.

Carême 2012

25 mars

Tout seul ? Jamais !

Evangile de Jean : 12,20-33

Quelques Grecs se trouvaient parmi ceux qui étaient venus à Jérusalem pour adorer Dieu

pendant la fête. Ils s'approchèrent de Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent

: « Maître, nous désirons voir Jésus. » Philippe alla le dire à André, puis tous deux allèrent le

dire à Jésus. Jésus leur répondit : « L'heure est maintenant venue où le Fils de l'homme va

être élevé à la gloire. Oui, je vous le déclare, c'est la vérité : un grain de blé reste un seul

grain s'il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s'il meurt, il produit beaucoup de

grains. Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui refuse de s'y attacher dans ce monde la

gardera pour la vie éternelle . Si quelqu'un veut me servir, il doit me suivre ; ainsi, mon

serviteur sera aussi là où je suis. Mon Père honorera celui qui me sert. »

« Maintenant mon cœur est troublé. Et que dirai-je ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette

heure de souffrance ? Mais c'est précisément pour cette heure que je suis venu. Père, donne

gloire à ton nom ! » Une voix se fit alors entendre du ciel : « Je l'ai déjà glorifié et je le

glorifierai de nouveau. » La foule qui se trouvait là et avait entendu la voix disait : « C'était

un coup de tonnerre ! » D'autres disaient : « Un ange lui a parlé ! » Mais Jésus leur déclara :

« Ce n'est pas pour moi que cette voix s'est fait entendre, mais pour vous. C'est maintenant le

moment où ce monde va être jugé ; maintenant, le dominateur de ce monde va être chassé. Et

moi, quand j'aurai été élevé de la terre , j'attirerai à moi tous les humains. »

Croire à l’honnêteté dans notre société et aujourd’hui n’est pas facile. On se méfie de tous et e

tout. Il y a toujours des suspicions et de sous-entendus, des allusions qui limitent nos libertés

de penser, de communiquer, d’aimer les autres. Très souvent on dit : « mais, tu sais… n’est

pas comme il dit ou il fait… ce qu’il dit est vrai, juste, mais…» Et voila que la Méfiance

contre tout et tous prend davantage sa place, impitoyable, dans nos vies de tous les jours. .

On ne se confronte pas, parfois on a peur de se confronter, car on a peur de la vérité,

de se sentir dire ce que les autres peuvent penser de toi, de ta conduite, de ton travail,

etc.

On n’a pas la volonté de se vérifier, de se mettre toujours en question, de vérifier nos

comportements, notre manière de penser et de parler, notre manière nous mettre en

relation avec les autres, et cela partout : en famille, dans nos églises, dans nos groupes,

dans la société toute entière.

On pense que les autres ont des visées cachés, des intérêts, etc. que les autres son

l’enfer, comme disait JP. Sartre. Et alors on a peur de l’autre, de la différence de

l’autre, de la culture de l’autre. Et voila alors que le tribalisme, le nationalisme, et le

« collinisme » (comme nous disons à Bukavu) fomentent davantage nos égoïsmes, et

notre orgueil.

Savons-nous bien gérer les amitiés

sur Facebook ou sur Twitter, ou sur

les autres social network ?

En réalité l’homme moderne vit

dans une profonde crise de

solitude et d’égocentrisme

L’évangile de Jean en ce 5e dimanche de Carême 2012, nous aide à trouver des réponses

claires et complètes à trois questions qui sont à la base de notre vie spirituelle et humaine :

Sommes-nous capables de communiquer ? Vers qui fixons-nous notre regard et notre

préoccupation ? Entendons-nous la voix qui est en chacun de nous ?

L’Evangile de Jean nous parle de grecs venus à

Jérusalem pour fêter Pâques. Une fois dans la ville

voila qu’ils entendent parler de Jésus de Nazareth, qui

est là et qui fait des prodiges. Une demande passe par

leur cœur : nous désirons voir Jésus.... Pourquoi ?

Curiosité, intérêts, … on ne sait pas.

A qui s’adresser pour arriver rencontrer Jésus.

Qui pourrait bien être l’intermédiaire pour cette

rencontre ? Un homme de confiance, un homme

honnête… quelqu’un qui connait la notre culture, et la

notre langue.

Parmi les gens qui entourent le Rabbi, le Maitre, il a

Philippe, son nom est grec, il vient de Bethsaida, une ville de la Décapole, une ville helléniste,

dans la quelle on parle bien le grecque.

Désirer voir : voila le premier pas. Ouvrir les yeux, ouvrir notre vue sur nous même, mais

surtout sur ce qui nous entoure, de prés ou de loin n’importe pas. Désirer voir c’est un acte

personnel, responsable…

Désirer voir c’est désirer rencontrer, parler, dialoguer, parler de soi-même, de ses propres

doutes et perplexités, parler de sa propre fragilité e de ses péchés. Parler pour ce libérer, pour

demander l’aide, le secours. Parler peur se sentit bien…

Désirer voir : mais qui ? Jésus de Nazareth. Et désirer voir ce que Jésus est en train de voir :

le Golgotha. La croix, le chemin de la croix. « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre

j'attirerai à moi tous les humains. »

Pour rencontrer Dieu nous avons besoin d’intermédiaires qui nous aident à acheminer vers lui.

Des intermédiaires qui puissent bien comprendre nos langages, nos cultures, qui nous

prennent tels que nous sommes, avec nos innombrables fragilités et détresses. Des amis donc

qui nous prennent par main et nous conduisent vers Lui.

Et ici notre réflexion est bien claire :hors de l’église pas de salut ! C’est dans la communauté

de l’Eglise, c’est ensembles à des autres hommes et femmes qu’on devient davantage disciple

de Jésus, qu’on comprend, qu’on se convertit, qu’on achemine.

Voir Ps 110.4 ; És 9.6 ;

Dan 7.14.

« un grain de blé reste un

seul grain s'il ne tombe pas

en terre et ne meurt pas.

Mais s'il meurt, il produit

beaucoup de grains. »

Mais vers où nous fixons notre regard ? Vers qui ? Nous voulons voir Jésus mais nous

fixons notre regard vers Lui ? Fixer le regard sur Jésus c’est fixer dans la réalité plus cruelle et

plus tragique, celle de la croix.

La croix est marqué par l’amour et le service.

"Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui

refuse de s'y attacher dans ce monde la gardera

pour la vie éternelle . Si quelqu'un veut me servir, il

doit me suivre ; ainsi, mon serviteur sera aussi là où

je suis. Mon Père honorera celui qui me sert."

Pas facile accepter la croix : « Maintenant mon cœur

est troublé. Et que dirai-je ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure de souffrance ? Mais

c'est précisément pour cette heure que je suis venu. Père, donne gloire à ton nom ! » Mais la

croix devient le passage unique et nécessaire pour donner un sens à nos vies, à nos relations, à

vivre en société.

On en revient au bon vieux "connais toi toi-même", car comment être vraiment honnête (vis à

vis de soi-même et des autres) si l'on se fait des illusions ???

Que veut dire honnêteté ? Peut-il y avoir de l’honnêteté - c’est-à-dire une perception claire

des choses, une vision des choses telles qu’elles sont - lorsqu’on met en jeu un principe, un

idéal, une formule exaltée ? La rigueur est-elle possible dans la confusion ? La beauté peut-

elle se trouver là où l’on s’appuie sur un critère de beauté ou de rectitude ? Lorsqu’existe cette

division entre ce qui est et ce qui devrait être, peut-on être honnête - ou n’y a-t-il qu’une

édifiante et respectable malhonnêteté ?

Changez et croyez… notre cheminement pour ce carême est en train d’arriver à son

bout avec Pâques de Résurrection. Sur quelles valeur construisons-nous notre vie et celle

de notre société ? L’homme congolais est très malade, comme aussi la société congolaise

toute entière. L’honnêteté semble être disparue du dictionnaire congolais. Honnêteté dans

tout sens. Le dernier rapport ONU concernant les irrégularités et les dérapages lors des

dernières élections administrative semble être bien clair et en est une terrible témoignage.

Voila don l’honnêteté de vouloir voir Jésus, de se vérifier, de faire place à lui, de fixer not

désirs sur Lui. Sans avoir peur de la croix. Car « maintenant, le dominateur de ce monde va

être chassé » et la victoire nous attend.

Etre honnêtes :

en essayant constamment de connaître la "vérité", sur la situation, sur soi-même, sur

l'univers...

en essayant de dissoudre les préjugés, préconceptions que l'on nous a inculqué

en essayant de voir les choses telles qu'elles sont en toute objectivité et sans arrières

pensées

Tout ce qui n'est pas

honnêteté est vanité !

en essayant d’être toujours conscience critique de tout qu’on voit et on sent.

Seigneur l’honnêteté aujourd’hui n’est pas à la une dans notre

société. La télévision et la presse parlent plus volontiers des

scandales, des meurtres, des guerres, des violences de tout

genre. Difficilement on parle de ceux qui œuvrent pour la

justice, la paix et la fraternité universelle. Seigneur, nous avons

besoin de la solitude du désert pour réfléchir et retourner sur

l'essentiel. Aides-nous, Seigneur, à retrouver nos déserts. Amen.

CAREME 2012

Dimanche des Rameaux 1 avril 2012

Au cœur du mystère du Christ

Evangile de Marc 11,1-10 1 Quand ils approchèrent de Jérusalem, près des villages de Bethfagé et de Béthanie, ils

arrivèrent au mont des Oliviers . Jésus envoya en avant deux de ses disciples : 2 « Allez au

village qui est là devant vous, leur dit-il. Dès que vous y serez arrivés, vous trouverez un petit

âne attaché, sur lequel personne ne s'est encore assis. Détachez-le et amenez-le-moi. 3 Et si

quelqu'un vous demande : «Pourquoi faites-vous cela ?», dites-lui : «Le Seigneur en a besoin,

mais il le renverra ici sans tarder .» » 4 Ils partirent donc et trouvèrent un âne dehors, dans la rue, attaché à la porte d'une maison.

Ils le détachèrent. 5 Quelques-uns de ceux qui se trouvaient là leur demandèrent : « Que

faites-vous ? pourquoi détachez-vous cet ânon ? » 6 Ils leur répondirent ce que Jésus avait

dit, et on les laissa aller. 7 Ils amenèrent l'ânon à Jésus ; ils posèrent leurs manteaux sur

l'animal, et Jésus s'assit dessus . 8 Beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le

chemin, et d'autres y mirent des branches vertes qu'ils avaient coupées dans la campagne . 9

Ceux qui marchaient devant Jésus et ceux qui le suivaient criaient : « Gloire à Dieu ! Que

Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! 10 Que Dieu bénisse le royaume qui vient,

le royaume de David notre père ! Gloire à Dieu dans les cieux ! »

Nous entrons dans la semaine sainte, dite aussi la « grande semaine ». C’est la semaine dans

laquelle tout chrétien se rencontre dans sa propre église pour se recueillir et pour faire

mémoire du mystère de Jésus Christ., crucifié, mort et ressuscité… pour célébrer la Pâques

.La tristesse du monde entier se fait prière et espérance. Nous venons d’écouter l’évangéliste Marc qui nous raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cet

évangile de la bénédiction des rameaux ne nous raconte pas un triomphe. C’est davantage une

fête populaire improvisée dont l’initiateur est Jésus, peut-être pour conforter les disciples

avant d’aborder la Passion, pour tous ces gens, venus à Jérusalem pour fêter Pâques. Jésus est

sur un âne, ce que la tradition établit comme une monture royale. La foule exprime sa joie de

voir venir le messie et elle jonche le sol de branches d’arbres. Elle crie Hosanna, un mot trop

employé très souvent à tort et à travers, un mot ridiculisé mais qui a tant de significations et

qui est synonyme de « Sauve-nous, protège-nous, aide-nous, défend-nous… » L’entrée

triomphale à Jérusalem, est très modeste et de courte durée. Jésus est chanté, applaudi,

acclamé par les gens qui l’accueillent. C’est le personnage du jour, qui crée différentes

émotions et jugements. Un personnage qui fait trembler toute la ville de Jérusalem où la

corruption du pouvoir religieux et politique a profondément sa demeure et son support. Un triomphe où l’espoir d’une foule franchi toute barrière et semble dépasser toutes attentes.

Un triomphe qui fait bouillonner les jalousies de la classe religieuse qui a peur de perdre toute

leur pouvoir et leur crédibilité Aujourd’hui les chrétiens, en branchant des rameaux d’olivier ou de palme, en chantant en

procession au long des petites ruelles de nos quartiers, répètent ce geste, comme ces gens de

jadis. Nous acclamons ce Jésus Christ qui s’apprête à entrer dans nos églises, mai qui veut surtout

faire son entrés définitive dans vies, dans nos pensées, dans nos comportements. Il veut nous

renouveler, et à travers chacun de nous renouveler la face de cette notre terre. La vie d’aujourd’hui n’est pas facile. Chacun de nous porte en soi tout un fardeau de peines

et de souffrances. Nous rêvons instamment de lendemains meilleurs qui semblent n’arriver

jamais. Parfois nous sommes tenté de nous laisser aller et d’en

finir avec ses combats pour la justice, la paix, la tolérance,

l’honnêteté, etc. Nous sommes déçus de continuer à vivre une

vie impossible. Notre société est malade, trop égoïste. Nos

églises deviennent davantage matérialistes et parfois trop

éloignées des problèmes des pauvres gens. Nous avons

toujours rêvé une véritable église-famille, plus proche de

l’homme, plus engagé sur les chemins de libération de

l’homme… Célébrer ce dimanche des rameaux c’est célébrer Jésus Christ,

vainqueur du mal. C’est marquer notre foi du mystère de la

passion, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ.

Accueillant avec nos hosannas ce Jésus qui entre dans nos

cœurs, c’est aussi vouloir dire que Jésus est vivant parmi, dans

nos histoires, dans notre société. Il est là au cœur de nos, bien

vivant Jésus Christ ! Cette entrée triomphale, marquée de jalousie et de mensonge, change bientôt de scenario

tout en montrant une réalité dramatique et troublante : celle de la croix. Jésus monte à Jérusalem... Plusieurs pensent avoir trouvé le Messie, le sauveur promis, celui

qui va venir enfin apporter à tous la fin des souffrances, la fin de l'oppression romaine, la fin

de nos limites humaines. Les foules croyaient que Jésus était un homme de pouvoir venu rétablir une dynastie déchue.

N'avaient-elles donc rien compris de son discours quand, sur la montagne, il s'identifiait aux

exclus et aux exploités ?

UNE EGLISE PAUVRE

POUR LES PAUVRES…

Et je continue à

espérer et à rêver une

église plus simple,

plus accueillante, plus

proche de l'homme

actuel.

Vivre la Semaine sainte, c’est vivre la semaine avec Jésus dans ses étapes du « triduum

pascalis » C’est contempler Jésus dans ses gestes essentiels et libératoires qui marquent leurs

heures de sa vie humaine sur cette terre. Jésus n’a rien fait si non pour continuer à nous dire : faites comme moi, agissez comme moi,

pensez comme moi, comportez-vous comme moi. Vivre la semaine sainte c’est donc s’identifier d’être nous aussi, comme Jésus, des porteur de

vie et d’espérance.

Ce jeudi saint avec des geste d’amour infini Jésus fait don à l’humanité de l’Eucharistie et

du Sacerdoce et en laissant ses vêtements pour

s’habiller d’un tablier et laver les pieds de ses

apôtres, montre le chemin à suivre : « C’est un

exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez,

vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jean 13,15)

Comme Jésus un sacerdoce au service qui lave les

pieds de l’humanité, loin de tout pouvoir terrain. Croire au service, c’est croire que

- Tout pouvoir est service, n’importe quel

pouvoir - Tout pouvoir est un souffrir avec, est porter la croix avec - Tout pouvoir est collaborer à la résurrection, à la libération des entraves de

mort qui empêchent l’homme de vivre pleinement dans sa dignité. Le Vendredi saint, jour de la mémoire, jour de la mort, jour de la croix et du calvaire. Devant

la croix il faut du silence, pour pouvoir contempler, intérioriser, réfléchir. Jésus, le Sauveur,

instaurera le Royaume de Dieu, il apportera le bonheur et le triomphe pour tous...pas à peu de

frais, mais avec ce passage obligé de la croix. Il changera le monde et le cour de l’histoire de

l’homme mais en changeant vraiment dans ses habitudes, en se remettant vraiment en cause.

Jésus avec la croix apporte la lumière sur le projet de

Dieu, sur la vie, sur nous-mêmes, sur les problèmes de

ce monde, sur nos propres problèmes. Le chemin de

Jésus n'est pas celui de la facilité. Pour faire triompher le

Royaume de Dieu, il faut souffrir, puis mourir

aussi...mourir à ses idées, mourir à ses idoles ,mourir à

ses espoirs, mourir à ses conceptions, mourir à ses

désirs, mourir à ses images... La foule qui avait acclamé Jésus, comme Messie, Fils

de David, reste déçue et se vendredi saint le condamne à grands cris à mourir en croix. La

foule fait son choix. Barabbas est un prisonnier fameux, un détenu célèbre. "Bar Abbas",

signifie " Fils du Père". Barabbas n'était pas un vulgaire assassin, mais un résistant violent, un

terroriste selon l'appellation en usage aujourd'hui. C'est à ce singulier personnage que Pilate

oppose Jésus. Jésus était un prophète aux paroles fascinantes, mais qui demeure muet, un

guérisseur puissant réduit à l'inaction ..Jésus, un ami insaisissable? Jésus le vrai Messie, le

Fils de Dieu, le Fils de David, le Roi des Juifs?

JEUDI SAINT:

CROIRE AU SERVICE

VENDREDI SAINT:

CROIRE A DONNER SA

PROPRE VIE

On libère donc un criminel de droit commun; on fait mourir à sa place un innocent le vrai Fils

du Père. Voila la justice humaine ! Et Jésus, ce vendredi saint reste tout seul, trahi et livré par

Judas, méconnu par Pierre. Chaque jour nous faisons nos choix, et comme la foule nous refusons Jésus, nous le trahissons

n’est-ce pas ? Nous tirons trop souvent notre profit des évangiles plutôt que de les écouter.

Comme Barabbas, nous sommes bien fils de "nos pères". Jésus nous entraîne sur un autre chemin et nous fait

perdre nos repères. C'est à l'ombre d'une croix qu'il

faut le trouver et se retrouver. Mais qui suivra ce

sentier? En tant que chrétiens nous devons accueillir les

malheureux que nous rencontrons sur notre chemin.

Nous devons être des gens qui se mobilisent, qui

dénoncent les injustices, plutôt que des gens qui ne

peuvent veiller et qui s’endorment dans l’indifférence.

Nous devons être des témoins de la charité de Dieu. Nous devons témoigner de notre foi en la

résurrection.

Bonne Semaine Sainte à

vous tous. Et que Dieu vous

bénisse !

DIMANCHE DE PAQUES 2012

8 avril

Tout commence ...

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été

enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre

disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.»

Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite

que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait,

arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais

roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui

était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples

n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les

morts.

Nous voilà arrivés à Pâques 2012 . Nous voila ce premier jour de la semaine

devant ce tombeau vide. Comme ce premier jour de la création, où la vie des

printemps nouvelles jalonne dans notre univers et fait resplendir de couleurs et

de parfums nouveaux. Ce matin nous nous souhaitons réciproquement des

joueuses pâques en branchant, avec un sourire fraternel, cet olivier de paix et en criant à chacun. « Shalom ».

Parfois, nous répétons ces gestes par habitude ou par convention sans beaucoup penser à ce que nous faisons, et surtout sans penser que tout

est commencé à partir de ce tombeau vide, qui à tort et à raison est devenu l’événement des événements qui a marqué et continue à marquer

toute l’histoire de notre humanité.

Cette colombe de paix, livré par Noé après le déluge, revient avec son

petit rameau d’olivier pour nous dire que : tout est passé, mais qu’il faut

continuer à espérer au delà des désespoirs ,des incertitude, des peurs. Ce Christ qui sort du tombeau et qui rempli de sa présence l’univers invite

l’humanité à continuer le combat contre tout mal qui ronge notre sociétés nos familles, nos communautés ecclésiales et religieuses, car le mal ne

sera jamais le gagnant et ne réussira pas à nous dominer. Voila cette fête de Pâques ! « Christ est ressuscité des morts… tous revivront en Christ… O mort, où est

ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché et la puissance

Pâques de résurrection.

Nous voila à faire

mémoire et revivre

spirituellement,

l’événement des

événements, l’événement

qui continue à marquer

toute l'histoire,

l’événement au quel

l’histoire humaine trouve

la réponse à ses rêves. .

du péché, c’est la mort; Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par

notre Seigneur Jésus-Christ. » (1Corinthiens15:20, 55-58)

Ce Christ ressuscité est comme ce nouveau feu embrasé dans la nuit, est comme cette grand cierge allumé pour éclairer la nuit. La lumière du

Christ… à besoin de se rependre, à besoin d’éclairer tout homme de bonne volonté, cette lumière n’a pas voulu resté dans les ténèbres du tombeau

de la mort, mais elle éclate, sort, et se manifeste vivante, plus que jamais. Voila que la fête de Pâques nous montre toute la vérité ! "Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?"

Et alors « Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l’obscurité.» comme disent les chinois. « Soyez la lumière du monde.. »

Pâques est la fête de la vie et de l'espérance.

Jésus est ressuscité. N’est plus enfermé dans ce tombeau. Jean nous raconte ce qui est arrivé ce premier jour de la semaine, qui nous rappelle

le premier jour de la création.

Marie-Madeleine, « se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait

encore sombre » Les rayons du nouveau soleil n’ont pas encore gagné le cœur de cette femme, enveloppé encore de déception et de doutes du

vendredi saint… mais voila elle se retrouve devant un tombeau vide. Et

avec toute sa peine revient au Cénacle pour dire à Pierre : « « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.»

Pauvre Madeleine ! Devant le tombeau ouvert n’a pas franchi la peur de ses doutes et elle a refait son chemin, sans comprendre. Elle n’a pas eu le

courage de franchir le seuil de ce tombeau pour voir en face toute la vérité.

Simon-Pierre et Jean vont au tombeau « Ils couraient tous les deux ensemble » et se retrouvent devant. un tombeau vide… mais dans le

tombeau tout est en ordre. L'entrée de Jean, le «disciple que Jésus aimait» culmine avec : Il vit et il crut!

Et enfin souligne : Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.

L'évangile de Pâques de Jean termine ainsi… avec cette affirmation, avec cette vérité :et voila que l’ entrée dans le tombeau vide et cet éclat de

lumière qui fait ouvrir les yeux et montre toute la vérité pour pouvoir enfin vraiment croire.

Comme la nouvelle vie de Jésus, c'est de la mort que naît la foi du

disciple. Son regard de foi voit au-delà de ce que ses yeux voient. Extérieurement, rien n'est changé, rien n'est visible. Pourtant, tout est

différent.

Paul, aux Colossiens (3,1-4) qui se sentaient obligés de faire des

sacrifices pour gagner leur vie, souligne que Pâques n'est pas seulement la célébration de quelque chose qui est arrivé à Jésus. Sa nouvelle vie a

déjà rejoints tous les hommes. Nous sommes, nous dit saint Paul, déjà « ressuscités avec le Christ » . Le

ciel a été déjà donné aux chrétiens. Ils ont déjà hérité de la vie éternelle comme participants à la résurrection avec Jésus. Jésus ressuscité est

notre vie : « recherchez les réalités d’en haut, c’est là qu’est le Christ ».

La résurrection n’est donc pas de l’ordre de l’extraordinaire et du

fantastique qui nous feraient penser à de la science fiction. La résurrection, c’est porter son regard étonné sur le tombeau vide et

avoir le courage d’y entrer. Elle vient tout bouleverser avec bruit et

fracas. Elle vient nous faire entendre la Parole de Dieu. Elle vient nous

réveiller de notre endormissement pour nous faire voir la vraie vie, pour

nous montrer toute la vérité. La résurrection c’est d’abord un regard qui change et ensuite une vie transformée qui commence. Nous sommes

appelés à changer notre regard sur la notion de mort comme sur la notion

de vie pour voir de la présence là où nous pensions l’absence et être enfin dans la joie.

Mais nous trainons toujours devant le tombeau vide avec nos doutes, nos ambigüités, nos peurs, nos incertitudes, notre

inconstance, nos illusions, et nos fautes. Entrer dan ce tombeau, suivant Pierre comme le fait Jean, nous est difficile. C’est ensemble avec

quelqu’un qu’on est appeler à « voir et croire ». Pas tout seul ! C’est une illusion penser de sauver tout seul. Nos yeux ne voient encore que le fruit

de la mort et du péché. Nous est difficile changer nos habitudes, nos comportements, nos croyances ancestrales.

Le tombeau vide est partout où le mal semble avoir eu le dessus. Le tombeau vide est là où nos lâchetés et nos égoïsmes collectifs ont

remporté la victoire. Le tombeau vide est là où, chaque jour, le découragement et le désespoir nous guettent. Mais c'est là, exactement

là, que peut renaître notre foi. Là où nos yeux de chair voient un cul-de-

sac, une fin sans retour, un pardon impossible, le regard de la foi peut découvrir les signes de la victoire de Jésus ressuscité. Le tombeau de nos

péchés - de nos trahisons et bassesses - devient lieu de rencontre. Le tombeau vide de nos égoïsmes, de notre superficialité, de nos tribalismes

et collinismes, de nos appétits violents

C’est seulement en franchissant le seuil de ce tombeau vide que

nous rencontrons le Christ réconciliateur, le Christ sauveur. Croire à ce Dieu qui est volant et qui nous pousse à la réconciliation. On a parle

trop de réconciliation, mais on ne fait presque rien. Se réconcilier pour construire, se réconcilier pour gouverner, se réconcilier pour servir. Un

chemin bien long, plein de difficultés, mai un chemin à devoir parcourir et qui demande renonciations, sacrifices, humilités, croix et calvaires.

La réconciliation a besoin de convictions profondes, de conversion, d’avoir un projet commun où l’empathie et le dialogue en sont les

bases portantes.

Un certain matin, mais par un matin comme les autres. Ce premier jour

de la semaine le monde a vu une lumière. La lumière de ce tombeau vde. Dieu a visité nos tombeaux et remporté la victoire sur le mal. Depuis ce

matin de résurrection, la foi en Jésus ressuscité a la puissance de vider les tombeaux, partout où le mal a pris le dessus.

Joyeuses Pâques.

Une vie à partager et à fructifier pour être des hommes et des femmes d'espérance. Joyeuses Pâques.

Une vie fondée en Jésus vainqueur de la mort ; Qui fait surgir l’espoir non pas par des forces humaines, mais de la force de Dieu

en qui nous avons mis notre confiance

et qui transforme notre faiblesse.

Joyeuses Pâques.

Voila la vie de Dieu manifestée en Jésus ressuscité

Et déployée dans le service et dans l'amour là où elle semble être niée.

Voila la meilleure façon de vivre ce Mystère pascal, et de crier enfin que ce tombeau vide , marque un passage que tout est possible pour ceux qui on confiance en Jésus.

Joyeuses Pâques, Alléluia

Wandugu wapenzi

Yesu amefufuka, alleluya. Ndiyo

tangazo la furaha ya Paska, Ndiyo

tangazo la kitumaini kwa

watu wote. Yesu, rafiki yetu, ni

mzima, anatusaidia na

neema zake kupiganisha maovu

na mashetani zote.

Yesu ni karibu, anakamata mikono

zetu ili tuweze pamoja naye

kutemebea na kukokama katika

imani, matumaini na mapendo.

Leo, siku kuu ya Paska, Yesu

anakuambia : ndugu, usikate

kitumaini, nasikia kilio chako, naona

kama unateswa

mno… yote inaisha… kwani

mimi nilishida maovu ya kila

haina. Usigope. Siku kuu njema ya

Paska ya amani na ya furaha kwa

wote. Alleluya !

P. Luigi Lo Stocco des Missionnaires Xavériens

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