CH DE CHARLEVILLE-MÉZIÈRES - Infectiologie · traitement de la plaie, du traitement de la...

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NUTRITION ET PLAIES C HR ONIQU E S CH DE CHARLEVILLE-MÉZIÈRES LEMPEREUR CHRISTINE CADRE DE SANTE ANDRY PATRICIA: IDE ADAM MELINE:IDE VOTION ALEXANDRA:IDE DOM VANESSA: AS GROSLIN CHRISTINE: DIETETICIENNE

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    CH DE CHARLEVILLE-MZIRES

    LEMPEREUR CHRISTINE CADRE DE SANTE

    ANDRY PATRICIA: IDE

    ADAM MELINE:IDE

    VOTION ALEXANDRA:IDE

    DOM VANESSA: AS

    GROSLIN CHRISTINE: DIETETICIENNE

  • PRSENTATION DU CENTRE HOSPITALIER DE

    CHARLEVILLE-MZIRES Le CH de Charleville-Mzires est le centre de rfrence des Ardennes.

    Le CH est compos dun site principal et de sites annexes:

    Le site principal ( hpital Manchester) propose lensemble des spcialits mdicales et chirurgicales courantes et spcialises

    En HC, 519 lits en cours sjour

    En HDJ: 48 places

    En UHT: 14 lits

    Les sites annexes: EPHAD, USLD (244 lits)

    La constitution dun GCS territorial Ardennes- Nord en 2012 et la mise en place dune direction commune des 3 hpitaux du dpartement, ont permis de maintenir la pluralit doffre de soins.

  • LA POLITIQUE DE LETABLISSEMENT

    Mise en place dune politique nutritionnelle :

    Mise en place des CLAN / groupe de travail

    Formation de tous les professionnels de sant la prise en charge nutritionnelle

    Qualit des prestations htelires

    Organisation des ditticiennes / service transversal

    Mthode HACCP ( mthode de contrle et de scuritalimentaire)

    Audit cibl

    Methode Patient traeur

  • LA CERTIFICATION V 2014

    Larret du 20 fvrier 2015 :

    Fixe les conditions dans lesquelles les tablissements de sant mettent la disposition du public les rsultats, publis chaque anne, des indicateurs de qualit et de scurit des soins.

    Les IPAQSS sont les indicateurs qui permettent dvaluer la prise en charge des patients :

    Le poids dentre, la variation de poids le suivi lvaluation du risque escarre

  • LE PROJET DE SOIN PRCISE LES OBJECTIFSDAMELIORATION DE LA QUALITE DES SOINS

    Amliorer globalement et spcifiquement les soins dlivrs aux personnes porteuses de plaies aigus ou chroniques en tenant compte de lavance des connaissances tant au niveau de la prvention, du traitement de la plaie, du traitement de la douleur, que de laspect relationnel.

    Amliorer la prise en charge nutritionnelle, dvelopper le dpistage de la dnutrition et mettre en place un suivi nutritionnel

  • Les ressources dployes:

    La politique : positionnement de la Commission Plaies et Cicatrisation comme rfrent institutionnel

    mise en place dune coordination formalise CPC CLAN CLUD CLIN

  • Les organisations et les outils :

    mise disposition dun recours une expertise infirmire, dittique ou de kinsithrapie, dans le cadre de la prvention et du traitement des plaies

    mise en place dune consultation infirmire

    laboration des outils daide :protocoles, plans de soins guide relatifs aux plaies chroniques, aux escarres guide pour le choix des matriels de prvention et de soins spcifiques escarres ou plaies

    poursuite du travail en collaboration avec le CLAN et le CLUD

  • DFINITION DE LA DENUTRITION

    Extrait du larousse mdical :

    Etat pathologique dans lequel les besoins en nergie ou en protines de lorganisme

    ne sont pas couverts

  • LES BESOINS NUTRITIONNELS

    QUANTIT NCESSAIRE POUR MAINTENIR DES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES ET UN

    TAT DE SANT

  • Les protines :

    La carence en protines affecte toutes les phases de la cicatrisationHypo albuminmiedme tissulaire hypoxie

  • Les glucides :

    Indispensable la cicatrisation comme source nergtique pour la rponse inflammatoire.La dpense nergtique est dautant plus

    grande que la plaie est tendue

  • Les lipides :

    Les acides gras sont ncessaires: Rponse anti-inflammatoire Rponse immunitaire Formation des membranes cellulaires, qualit de

    la peau,

  • Les vitamines :

    Vitamine A: ncessaire la cicatrisation et recommande pour les plaies svres

    Vitamine B: ncessaire lhydratation de la peau et au mtabolisme des glucides dans la cicatrisation

    Vitamine C: le dficit entraine une baisse de synthse du collagne, une augmentation de la fragilit capillaire, une augmentation du risque dinfection

    Vitamine K: le dficit entraine un risque hmorragique

    Vitamine E: maintien de lintgrit des membranes cellulaires,

    Vitamine D: synthse de cette vitamine par la peau

  • Les oligo-lments: Permettent de renforcer les dfenses anti-oxydantes

    Le zinc

    Le cuivre

    Le chrome

  • LES CONSEQUENCES DE LA DENUTRITION

    Les consquences / patient Les consquences / soignant Les consquences / institution

  • LES CONSQUENCES POUR LE PATIENT

    Baisse de limmunit Augmentation des infections

    Perte de muscle Perte d autonomieTrouble de la dglutition

    Dficit d organe

    Fatigue Dpression

    puisement de stock de protines

    Difficults et retard de cicatrisation

  • LES CONSQUENCES POUR LE SOIGNANT

    AUGMENTATION DES CHARGES DE TRAVAIL

    Augmentation des infections

    Augmentation du temps de soins

    Perte dautonomie Augmentation du temps de nursing

    Difficults de cicatrisation Augmentation des pansements

    Asthnie, troubles organiques, dpression

    Attention majore auprs du patient

  • LES CONSQUENCES POUR LINSTITUTION

    AUGMENTATION DES COUTS DE TRAITEMENT

    Augmentation des temps de soins

    Augmentation des infections nosocomiales / traitements

    Augmentation des temps de nursing

    Augmentation des DMS Lit daval en SSR envisager

    Augmentation des pansements Augmentation des couts des traitements

    Asthnie, dpression, troubles organiques du patient

    Surmdicalisation

  • LA DENUTRITION CHEZ LES PATIENTS PORTEURS DE PLAIES CHRONIQUES

    Aggravation du pronostic du patientFacteur de morbiditAltration de la qualit de vie des patientsAugmentation des complications Augmentation de la DMS et des frais dhospitalisation

  • LA PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE ET

    LES PLAIES CHRONIQUES EN MEDECINE INTERNE

    LE DPISTAGE DE LA DENUTRITION

    EST SYSTMATIQUE

  • LQUIPE DE MEDECINE INTERNE/ MALADIES INFECTIEUSES

  • SIGNES DALERTE DE LA DNUTRITION

    Perte de poids de 5% en un mois (ou 10% en 6 mois) :

    ex : 3,5kg en 1mois pour une personne de 70 kg

    Rduction alimentaire de 50% depuis plus de 5 jours

    IMC infrieur 18,5 ou 21 (+ de 75 ans)

    Albuminmie infrieure 35g/l

  • SIGNES VOCATEURS DE LA DNUTRITIONSignes cls: Perte de poids

    Moins de deux vrais repas /jour

    Signes dexamens: Mauvaises dents

    Insuffisance salivaire

    Trouble de la dglutition (fausse route)

    Trouble du transit

    Etat pathologique

    Prise nombreuse de mdicaments (sup 5/j)

    Perte dautonomie physique

    Douleur

    Dmence ou troubles neurologiques

    Signes psychosociaux: Etat dpressif (veuvage, solitude)

    Perte dautonomie

    Revenus diminus

  • DEPISTAGE DE LA DENUTRITION SUR LES

    PATIENTS PORTEURS DE PLAIES

    EN 2014:

    20 PATIENTS HOSPITALISES

    DIAGNOSTIC PRINCIPAL PLAIES CHRONIQUES

  • LA SELECTION DES PATIENTS

    Patients hospitalises du 1/01/2014 au 31/12/2014

    Mmoriser les patients hospitaliss pour plaies chroniques ( 28)

    Choix : Avec un motif dentre de prise en charge dune plaie chronique

    Hospitalisation via laccueil des urgences

  • L'GE DES PATIENTS

  • IMC

  • CRP

  • LES PLAIES

  • LALBUMINEMIE

  • LE PLAN DACTION

    UNE COLLABORATION

    PLURIDISCIPLINAIRE

  • Ds lentre, lquipe travaille en collaboration pour valuer ltat nutritionnel du patient.

    Les soignants coordonnent leurs actions :

    LIDE ralise un recueil de donnes complet lentrela taille (mesure)le poids actuel (mesure)le poids habituel (interrogatoire)IMC = Poids / TailleLe mdecin prescrit le dosage de lalbuminmie Le dermatologue value l'tat de la plaie et prconise

    les traitements locaux

  • ECHELLE DE BRADEN A CHAQUE ENTREE

  • LCHELLE DE BRADEN: UN OUTIL QUI PERMET DE METTRE EN PLACE UN PLAN

    DE SOINS ADAPTE

  • LES SUPPORTS UTILISS

  • AIDE AUX CHOIX DES SUPPORTS

  • LES SUPPORTS UTILISS

    Les matelas dynamiques

    Les mises en dcharge et les changements de position sont raliss mme sur support air.

    La continuit des soins entre le lit et le fauteuil est ralise

    => Pensez positionner un support adapt au fauteuil

  • LENQUTE DE GOUTDs lentre du patient, la prestation alimentaire doit tre adapte aux besoins du patient,

    Un outil informatique guide dans la ralisation de lenqute de gout

    Lenqute est ralise par lAS pour tous les patients.

    Gots

    Texture

    Quantit

    Rpartition dans la journe

    Collation

    Rgime..

    C est le pr-requis indispensable toute prise en charge alimentaire

  • EVALUATION DE LETAT NUTRITIONNEL PAR LA DIETETICIENNE

    (Notion de balance nergtique)

    Entres: Sorties:

    Alimentation : Besoin

    mtabolique

    Repas Activit physique

    Collations +

    Grignotage Pathologies

    Boissons Cicatrisation

    Infections

  • SURVEILLANCE ALIMENTAIRE SUR 3 JOURS

  • LES COMPLMENTS NUTRITIONNELS

    Expliquer l objectif thrapeutique : Rassurer sur la tolrance digestive Servir frais ou tidir selon le choix du patient Servir distance des repas ou complment du repas Adapter l arme Prparer le complment si ncessaire Contrler la consommation

  • LES ASTUCES

    Les petits djeuners enrichis (ajout de produit laitier)Protines ou lait crm en poudre ( naugmente pas le volume mais

    juste la teneur en proteine)Les soupes enrichies Choix quotidien des repas avec entre protidique et possibilit de

    doubler les produits laitiers

  • CUISINE GOURMANDE POUR LES PATIENTS FCHS AVEC

    LALIMENTATION

  • LA NUTRITION ENTRALE

    La nutrition entrale est privilgier tant que le tube digestifest fonctionnel

    Elle peut tre envisage: en cas dchec de la prise en charge nutritionnelle orale , en cas de troubles svres de la dglutition en complment ( la sonde nempche pas lalimentation per os)

    La nutrition entrale ncessite une valuation de la tolrancede la sonde et une valuation chaque utilisation de sa bonne position

    Possibilit de poursuite de NE domicile:contact direct du mdecin traitant,ducation du patient et de la

    famille, information IDE domicile,HAD, prestataire domicile

  • LA NUTRITION PARENTRALE

    En tout dernier recours

  • Tous ces patients ont bnfici dune prise en charge personnalise avec la mise en place dune alimentation adapte aux besoins.Leur prise en charge a permis une volution favorable de leur plaie chronique.La prise en charge nutritionnelle a t poursuivie dans le traitement de sortie.Pour certains, le suivi en consultation pansement permet dapprcier lvolution favorable et pour dautres une gurison complte.

  • LE PROJET DU SERVICE

    Le mdecin value le degr de dnutrition du patient. Il prend le temps d expliquer au patient l objectif de la prise en charge prcoce de la dnutrition, et lui demande sa participation active.

    Le dermatologue value ltat de la plaie et prconise les traitements locaux et assure le suivi des patients.

    Linfirmier participe au recueil dinformations, recherche les paramtres cliniques, les causes de dnutrition, assure un rle de coordination des soins

    Laide soignant est en premire ligne et assure un rle de suivi auprs du patient, en surveillant sa nutrition, Il accompagne le patient chaque repas.

    Le ditticien met en place la stratgie nutritionnelle ncessaire au patient, en collaboration avec lensemble de lquipe soignante. Il propose une alimentation sur meure pour le patient.

    Une runion de concertation hebdomadaire permet la cohsion du projet de soins du patient.

  • EN CONCLUSION

    Tous les soignants doivent : Dpister, Prvenir, Traiter la dnutrition,

    particulirement dans la prise en charge des patients atteints de plaies chroniques

    Une concertation avec tous les acteurs de la prise en charge ( mdecin, IDE, AS, Ditticienne)

    permet de confronter plusieurs angles de vue et ainsi dfinir lobjectif nutritionnel et choisir la

    stratgie nutritionnelle

  • CAS

    CONC

    RET

  • Mr C, patient de 69 ans, adress par laccueil le 10 aot 2010 pour une escarre du talon gauche tendue la vote plantaire.

    ATCD:DIDHTARtinopathieNeuropathie priphrique des membres infrieurSyndrome dpressifObsitPoliomylite dans lenfanceThyrodectomie,

    Assistant social la retraite, vit seul avec des aides aux soins dhygine, se dplace en dambulateur, pre de 2 enfants.

  • A lentre, lescarre ncessite une excision et le scanner montre une ostite du calcanum,

    107 kg, 181cm, IMC 32,7

    CRP 300 mg/l

    Hypoalbuminmie svre 25g/l

  • Sa prise en charge consiste :

    Une dtersion chimique et mcanique des lsions du pied

    Un rgime hyperprotidique (>100gr/jr)

    Un quilibre du diabte

    Une antibiothrapie

    Aprs 1 mois de traitement, la sortie est envisage le 9 septembre avec un suivi en SRR:

    CRP 73mg/l et albuminmie 29 g/l

  • RHOSPITALISATION LE 16/ 10/2010

    Pour pied en dcomposition et lapparition dun mal perforant sur le bord externe

    CRP 300mg/l

    99 kg (IMC 30)

    Lalbuminmie a chut 25 g/l

    La poursuite de la prise en charge et le suivi nutritionnel nont pas traliss par le SSR par manque de vigilance et mconnaissance de la procdure.

  • AU RETOUR DANS LE SERVICE

  • ACTIONS

    Surveillance biologique / albuminmie

    Prise en charge nutritionnelle Surveillance nutritionnelle Complments nutritionnels oraux (diet) + 100 gr de protine / jour

    Dtersion locale/ traitement local

    Prise en charge de ltat dpressif du patient / antidpresseur

    Dcharge sur matelas dynamique (nimbus 3) / talon

    Changement de position

    Antibiothrapie / 4 mois

  • AU BOUT DUN MOIS DE TRAITEMENT, LE TRANSFERT EN SSR EST ORGANISE LE

    17/11/2010

    Transmissions mdicales et paramdicales ont tralises pour garantir la continuit des soins.

  • UN AN PLUS TARD EN HDJ

    EN 2011

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  • DEUX ANS PLUS TARD

    Au cours dune nouvelle hospitalisation dans le service de Mdecine Interne, la plaie de Mr C est compltement cicatrise .

    Cest un des cas concrets rencontrs dans le service de Mdecine Interne qui a permis une prise de conscience de la ncessit de mettre en place ce projet.

    Larrive du dermatologue en 2012 dans le service a confort le projet de service en Mdecine Interne.

  • DENUTRITION CHEZ UN PATIENT PORTEUR DE PLAIE CHRONIQUE

    PROJET DE SOINS COORDONNE DE LEQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE