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CGC1D/1P Unité de contenu – Au pays de l’or noir Question englobante de l’unité : Les intérêts commerciaux liés aux ressources ont-ils priorité sur le développement durable ? Grandes idées : Les Canadiennes et Canadiens expriment des points de vue divergents sur le développement des ressources naturelles du pays. La stabilité économique et la prospérité du Canada dépendent du développement de ses ressources naturelles et de son capital humain. L’utilisation actuelle des ressources naturelles au Canada influe de façon directe sur leurs disponibilités futures. Attentes (et contenus) ciblés : B1 (1.1, 1.2, 1.4); B2 (B2.1, B2.2, B2.3) ; B3 (B3.1, B3.2, B3.4, B3.5). Thème 1 : Le besoin en ressources naturelles. Thème 2 : L’industrie pétrolière au Canada. Thème 3 : La répartition des richesses naturelles du Canada. Question englobante : Pouvons-nous fonctionner sans pétrole? Question englobante : Quels sont les liens entre le relief canadien et l’emplacement des ressources pétrolières du Canada ? Question englobante : Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ? Documents d’exploitation : A1.1 : Mise en situation (activité RAFT) A1.2 : Concepts de la pensée critique en géographie Documents d’exploitation : A2.1 : Carte des régions physiographiques du Canada A2.2 : « Survol de l’industrie pétrolière et gazière en amont. » A2.3 : Carte des provinces pétrolières Documents d’exploitation : A3.1 : Méthodes d’extraction du pétrole au Canada A3.2 : Les sables bitumineux – les changements dans le temps A3.3 : L’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger A3.4 : Jeu de rôle sur les sables bitumineux A3.5 : Jeu interactif Fort McMoney

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CGC1D/1P Unité de contenu – Au pays de l’or noir

Question englobante de l’unité : Les intérêts commerciaux liés aux ressources ont-ils priorité sur le développement durable ?

Grandes idées : Les Canadiennes et Canadiens expriment des points de vue divergents sur le développement des ressources naturelles du pays. La stabilité économique et la prospérité du Canada dépendent du développement de ses ressources naturelles et de son capital humain. L’utilisation actuelle des ressources naturelles au Canada influe de façon directe sur leurs disponibilités futures.

Attentes (et contenus) ciblés : B1 (1.1, 1.2, 1.4); B2 (B2.1, B2.2, B2.3) ; B3 (B3.1, B3.2, B3.4, B3.5).

Thème 1 : Le besoin en ressources naturelles.

Thème 2 : L’industrie pétrolière au Canada.

Thème 3 : La répartition des richesses naturelles du Canada.

Question englobante : Pouvons-nous fonctionner sans pétrole?

Question englobante : Quels sont les liens entre le relief canadien et l’emplacement des ressources pétrolières du Canada ?

Question englobante : Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ?

Documents d’exploitation :

A1.1 : Mise en situation (activité RAFT) A1.2 : Concepts de la pensée critique en

géographie

Documents d’exploitation :

A2.1 : Carte des régions physiographiques du Canada

A2.2 : « Survol de l’industrie pétrolière et gazière en amont. »

A2.3 : Carte des provinces pétrolières

Documents d’exploitation :

A3.1 : Méthodes d’extraction du pétrole au Canada

A3.2 : Les sables bitumineux – les changements dans le temps

A3.3 : L’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger

A3.4 : Jeu de rôle sur les sables bitumineux A3.5 : Jeu interactif Fort McMoney

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Matière : Géographie (CGC1D/1P)

Titre de l’unité de contenu: Au pays de l’or noir

Enjeu : Les intérêts commerciaux liés aux ressources ont-ils priorité sur le développement durable?

Grande(s) idée(s) :

Les Canadiennes et Canadiens expriment des points de vue divergents sur le développement des ressources naturelles du pays.

La stabilité économique et la prospérité du Canada dépendent du développement de ses ressources naturelles et de son capital humain.

L’utilisation actuelle des ressources naturelles au Canada influe de façon directe sur leur disponibilité future.

Attentes ciblées:

B1. décrire la distribution spatiale des principales ressources naturelles du Canada ainsi que certains enjeux liés à leur développement. [ACCENT SUR : interrelations, perspective géographique]

B2. évaluer l’importance relative des différents secteurs de l’économie canadienne ainsi que les facteurs influant sur la localisation et le développement d’industries clés pour le Canada. [ACCENT SUR : constantes et tendances]

B3. analyser l’influence d’initiatives gouvernementales, de la gestion des ressources et des choix de consommation sur le développement durable des ressources naturelles au Canada. [ACCENT SUR : importance spatiale]

Résultat(s) d’apprentissage: À la fin de cette unité d’apprentissage, l’élève pourra :

- expliquer les enjeux reliés au pétrole ; -différencier le point de vue des

différents citoyens canadiens ; -analyser de l’information liée à la

cartographie ; -reconnaître l’importance des

ressources pour le Canada ; -évaluer l’impact environnemental de

l’exploitation des ressources.

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Attente(s) liée(s) au processus d’enquête et compétences transférables

- 1. utiliser le processus d’enquête ainsi que les concepts de la pensée critique en géographie pour explorer divers aspects de la géographie du Canada.

- 2. reconnaître l’utilité des compétences transférables développées par l’étude de la géographie dans la vie de tous les jours ainsi que les diverses possibilités de carrière faisant appel à une formation en géographie.

Questionnement :

De quels moyens efficaces disposons-nous pour adresser les défis posés par la répartition inégale des ressources naturelles au Canada?

Sur quels critères devraient reposer les décisions relatives à l’extraction et au développement des ressources naturelles canadiennes?

Que devons-nous faire pour concilier le développement durable des ressources naturelles avec nos besoins et nos désirs?

Quelles ressources naturelles sont les plus précieuses et rentables pour le Canada?

Contenus d’apprentissage ciblés :

B. Ressources naturelles et activités économiques

B1.1 expliquer l’influence des caractéristiques des régions physiographiques du Canada sur la distribution spatiale des ressources naturelles et les activités d’exploitation s’y rattachant (p. ex., le type de roches et l’extension et la profondeur des dépôts de pétrole).

B1.2 évaluer le caractère renouvelable ou non renouvelable des ressources naturelles du Canada (combustibles fossiles) sur la base de tendances en matière d’utilisation et de consommation des ressources au Canada et dans le monde.

B1.4 analyser les considérations environnementales,

Critères d’évaluation :

-évaluation au service de l’apprentissage : rétroaction descriptive et coaching à l’élève afin de favoriser son apprentissage

-évaluation en tant qu’apprentissage : permettre à l’élève de développer sa capacité à devenir une apprenante ou un apprenant autonome

Les critères d’évaluation sont basés sur :

-l’observation de l’élève dans son travail individuel ou en groupe

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économiques, sociales et politiques devant être prises en compte dans le cadre du développement, de l’extraction et de la gestion de diverses ressources naturelles du Canada (pression économique et impacts environnementaux et sociaux de la construction de pipelines aux fins de l’exportation du pétrole et du gaz canadiens).

B2.1 comparer l’importance (p. ex., en matière de produit intérieur brut [PIB], d’emploi) des différents secteurs d’activité économique au Canada p.ex., secteur primaire, secteur secondaire et secteur des services [tertiaire]).

B2.2 identifier des constantes et des tendances en matière d’exportation et d’importation de biens et de services au Canada (p. ex., États-Unis comme principal partenaire économique, augmentation des exportations de matières premières principalement du pétrole vers les Etats-Unis et vers les marchés émergents [pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) Asie, Afrique, Amérique latine].

B2.3 déterminer les principaux facteurs influant sur la localisation d’une industrie (p.ex., disponibilité de la ressource, distance des marchés, coûts de transport, incitatifs gouvernementaux, disponibilité de la main-d’œuvre) selon l’industrie d’extraction.

B3.1 analyser l’impact de la participation canadienne aux échanges internationaux et à la mondialisation sur la gestion et le développement durables des ressources naturelles du Canada (p. ex., participation à des accords internationaux sur la protection des espèces, la pollution ; pression économique favorisant l’accroissement des exportations de matières

-évaluation par les pairs (Activité 3.4)

-grille d’évaluation sommative pour les activités 3.4 (jeu de rôle) et 3.5 (Fort McMoney)

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premières en particulier du pétrole des sables bitumineux).

B3.2 déterminer l’efficacité d’initiatives gouvernementales et industrielles visant à favoriser le développement durable des ressources naturelles canadiennes (p.ex., établissement de règlementations pour la réhabilitation des bassins de décantation, pour la protection des animaux sauvages et pour l’utilisation et la consommation de l’eau dans les zones d’extraction et les sites miniers).

B3.4 ddéterminer les rôles et les responsabilités des citoyennes et citoyens canadiens en matière de promotion de l’utilisation durable des ressources (p.ex., soutenir les politiques publiques favorisant l’utilisation durable des ressources naturelles au pays; réduire son empreinte écologique; faire des choix de consommation responsables; réduire sa consommation d’eau et mieux gérer sa consommation d’énergie pour éviter le gaspillage; trier ses déchets pour en permettre le recyclage et le compostage).

B3.5 analyser l’influence de différents intervenants sur le développement, l’utilisation et la consommation de ressources naturelles au Canada (p.ex., organisations non gouvernementales comme Greenpeace et le Forest Stewardship Council; institutions fédérales comme Ressources naturelles Canada et Patrimoine canadien; Premières Nation et, Métis; syndicats de travailleuses et travailleurs; les Conseils municipaux, les services sociaux et bien d’autres).

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Contenus d’apprentissage liés au processus d’enquête et compétences transférables :

Utilisation du processus d’enquête

1.1 formuler différents types de questions (p.ex., questions de fait, de comparaison, de cause ou d’effet) pour orienter le processus d’enquête et explorer divers enjeux ou problématiques de la géographie du Canada.

1.2 recueillir de l’information se rapportant aux questions posées et représentant divers points de vue en consultant une variété de sources primaires (imagerie satellitaire) et secondaires (p.ex., articles de journaux, graphiques, cartes imprimées et numériques).

1.3 évaluer la crédibilité des sources ainsi que la validité et la fiabilité de l’information recueillie à partir de critères précis (p. ex., perspective et intention de l’auteur; contexte de communication; souci d’exactitude et de précision; absence de préjugés et de biais, valeurs véhiculées)

1.4 analyser l’information recueillie pour en faire l’interprétation et la synthèse en utilisant les concepts de la pensée critique en géographie – importance spatiale, constantes et tendances, interrelations et perspective géographique (p. ex., utiliser le concept d’importance spatiale pour déterminer l’ampleur de l’exploitation des sables bitumineux; utiliser le concept de constantes et tendances pour déterminer les effets de l’exploitation des sables bitumineux sur les communautés autochtones de l’Alberta;

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utiliser le concept d’interrelations pour explorer la relation d’interdépendance existante entre ; utiliser le concept de perspective géographique pour déterminer les répercussions des sables bitumineux et du passage de pipelines sur le milieu physique et humain) et divers outils organisationnels (tableaux d’indicateurs statistiques, cartes, organisateurs graphiques).

1.5 tirer des conclusions sur des enjeux et des problématiques de la géographie du Canada, y compris ceux qui font l’actualité, en utilisant les concepts de la pensée critique en géographie.

1.6 communiquer les résultats de son enquête en utilisant la terminologie française appropriée, en citant ses sources de référence selon les normes établies et en recourant à divers médis ou modes de présentation (p.ex., présentation orale ou médiatique, rapport, débat, organisateur graphique, image satellitaire) selon l’auditoire poursuivi. Compétences transférables

2.1 identifier des compétences développées par l’étude de la géographie et transférables dans la vie de tous les jours, incluant les compétences essentielles du Passeport-compétences de l’Ontario (p. ex, habiletés spatiales, habiletés en recherche, en création de cartes géographiques, de tableaux et de graphiques, en communication orale, en littératie et en numératie, en résolution de problèmes, en analyse de données ; prise de décisions, persévérance au travail, travail en équipe, autonomie)

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2.2 utiliser les connaissances acquises, les concepts de la pensée critique en géographie et les habiletés développées par l’étude de la géographie du Canada pour mieux comprendre des enjeux politiques, économiques et sociaux actuels, et pouvoir agir en citoyenne ou citoyen éclairé. 2.3 explorer des possibilités de carrière faisant appel à une formation en géographie et des itinéraires d’études pour y accéder, en particulier ceux offert dans les établissements d’enseignement postsecondaire de langue française.

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Concepts de la pensée critique traités:

X Importance spatiale X Constantes et tendances X Interrelations X Perspective géographique

Thème Question englobante Cadre d’orientation en éducation à la citoyenneté

Habiletés et habitudes de travail évaluées

Type d’évaluations

Thème #1 : Le besoin de la ressource

Pouvons-nous fonctionner sans pétrole ?

X Participation active X Identité X Structures X Qualités personnelles

X Utilisation du français oral X Fiabilité X Sens de l’organisation X Autonomie X Esprit de collaboration X Sens de l’initiative X Autorégulation

Évaluation au service de l’apprentissage

X Évaluation en tant qu’apprentissage

Évaluation de l’apprentissage

Thème #2 : L’industrie pétrolière au Canada

Quels sont les liens entre le relief canadien et l’emplacement des ressources pétrolières du Canada ?

X Participation active X Identité X Structures X Qualités personnelles

X Utilisation du français oral X Fiabilité X Sens de l’organisation X Autonomie X Esprit de collaboration X Sens de l’initiative X Autorégulation

X Évaluation au service de l’apprentissage

Évaluation en tant qu’apprentissage

Évaluation de l’apprentissage

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Considérations ministérielles traitées

Enfance en difficulté X Cheminement de carrière

X Éducation environnementale

X Éducation autochtone

ALF-PANA X Littératie financière X Équité et inclusivité Santé et sécurité dans les écoles

Approche culturelle de l’enseignement

Thème #3 : La répartition des richesses naturelles

Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ?

X Participation active X Identité X Structures X Qualités personnelle

X Utilisation du français oral X Fiabilité X Sens de l’organisation X Autonomie X Esprit de collaboration X Sens de l’initiative X Autorégulation

X Évaluation au service de l’apprentissage

X Évaluation en tant qu’apprentissage X Évaluation de l’apprentissage

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THÈME 1 : LE BESOIN DE LA RESSOURCE

QUESTION ENGLOBANTE

Pouvons-nous fonctionner sans pétrole ?

AMORCE ET CONTEXTUALISATION

Croyez-vous être en mesure de vivre une journée sans utiliser des produits dérivés du pétrole ? Les richesses naturelles

sont à la base de l’économie canadienne. Elles le sont depuis les débuts de la colonisation et sont une des raisons de la

croissance démographique. La pêche, l’agriculture, les mines, l’énergie et la foresterie jouent tous un rôle primordial.

Ces ressources sont le gagne-pain de plusieurs Canadiens et Canadiennes qui travaillent dans les secteurs primaire,

secondaire, tertiaire et quaternaire.

Dans un pays aussi vaste et sinueux, les déplacements de longue et courte durée sont quotidiens. Afin de se déplacer,

plusieurs alternatives s’offrent à nous. Ces alternatives carburent souvent au pétrole. Avions, voitures, embarcations

marines et autobus ne sont que quelques exemples en nécessitant. Cette ressource naturelle cause beaucoup de débat

autant au niveau économique et moral. Au Canada, cette richesse naturelle se retrouve principalement dans la

province de l’Alberta. Cette dernière profite de cette ressource afin de renflouer ses coffres et de créer des emplois

pour ses habitants. D’un autre côté l’exploitation du pétrole au Canada a des répercussions écologiques incroyables. Le

pétrole extirpé des sables bitumineux contamine grandement l’environnement et la faune canadienne.

À partir de l’annexe 1.1 : Mise en situation, mettez-vous dans la peau d’un des acteurs afin d’exprimer votre opinion.

Pour ce faire utiliser le tableau A. Ensuite, faites un remue-méninge afin de sortir les arguments propices au débat.

Pistes de questionnement :

Quelle est l’importance géographique et environnementale ? Qui sont les gens affectés ? Quels sentiments peuvent

être ressentis ? Est-ce que tous les Canadiennes et Canadiens bénéficient de la ressource de la même façon ?

NOTES DE PLANIFICATION

- Utiliser l’annexe 1.1 - Remplir le tableau A. - Guider les élèves dans la construction des arguments.

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SUGGESTION DE STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES :

- Demander aux élèves de trouver des articles de journaux discutant des sables bitumineux. - Ils peuvent aussi trouver des éditoriaux, des articles scientifiques, des photographies et des caricatures afin de

bien comprendre l’essentiel du débat. - Diviser les équipes de façon à représenter le mieux possible les divers types d’apprenantes et d’apprenants.

POUR ALLER PLUS LOIN (suggestion d’activités, évaluations):

- Montrer aux élèves comment on fait le pétrole. - Trouver des vidéos montrant des catastrophes pétrolières. - Trouver des statistiques reliées aux profits des grandes pétrolières.

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Annexe 1.1 – Mise en situation. RÉPARTITION DES RICHESSES ET DES RESSOURCES

Un RAFT est une stratégie d’apprentissage qui a comme objectif de développer la pensée critique. En premier lieu vous devez choisir un rôle (personnage) et transmettre un message à partir de son point de vue. Par la suite, il faut choisir un auditoire. Une fois ces deux choix faits, il faut choisir un média de présentation. Par la suite le thème est le sujet précis du message que tu veux véhiculer. Tu dois choisir une option par colonne. Fais de bons choix!

Rôle : Qui es-tu?

Auditoire : À qui écris-tu?

Format : Le médium dans lequel tu veux transmettre ton message

Thème : Qu’est-ce que tu veux transmettre? Quel est le but de ce texte?

Tableau A:

Rôle : Auditoire : Format : Thème :

Citoyenne ou

citoyen concerné

À tous les Canadiens

et Canadiennes

Discours Création d’un pipeline

Entreprise Citoyennes ou

citoyens mécontents

Entrevue fictive

Gouvernement Entreprise Éditorial

Autochtone Premier ministre Lettre ouverte Exploitation des sables

bitumineux Environnementaliste Investisseurs Publicité

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Remue-méninges – Concepts de la pensée critique en géographie.

Importance politique :

a)

b)

Objectif et résultat :

a)

b)

Enjeu : L’impact des sables bitumineux sur la population

canadienne.

http://ici.radio-

canada.ca/nouvelles/economie/2012/05/30/005-etudes-

pembina-macdonald-laurier-sables-bitumineux.shtml

Continuité et changement :

a)

b)

Perspective politique :

a)

b)

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THÈME 2 : L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE AU CANADA

QUESTION ENGLOBANTE

Quels sont les liens entre le relief canadien et l’emplacement des ressources pétrolières du Canada ?

AMORCE ET CONTEXTUALISATION

Le territoire canadien s’étend « d’un océan à l’autre » et couvre près de 10 millions de km2. Sur ce vaste pays, le relief varie énormément. Des plus creuses vallées des basses terres aux plus hauts sommets des hautes terres, le Canada nous offre une panoplie de richesses naturelles à travers sa physiographie.

À partir d’une carte des régions physiographiques du Canada (Annexe 2.1) et d’un court texte sur l’industrie pétrolière et gazière du Canada (Annexe 2.2), les élèves établissent des liens entre les reliefs canadiens et les provinces du pays.

Les élèves pourront créer des notes de réflexions décrivant les endroits (provinces) où l’on retrouve du pétrole brut, ainsi que la région physiographique canadienne touchée. Ils pourront ainsi créer leur propre carte des « provinces pétrolières » selon les régions physiographiques au Canada. *Se servir d’une carte du Canada vide (Annexe 3.3) ou d’un logiciel de cartographie.

Pistes de questionnement : Quelle région physiographique comporte le plus de pétrole ? Pourquoi ? Laquelle en comporte le moins ? Y’a-t-il du

pétrole dans toutes les régions ? Pour quelles raisons y’a-t-il plus ou moins de pétrole dans une région

physiographique ? Quelle province s’enrichit le plus de l’industrie pétrolière ? Pourquoi y retrouvons-nous autant de

pétrole dans cette province ?

NOTES DE PLANIFICATION

- Utiliser les annexes suivantes : l’Annexe 2.1, Annexe 2.2 et 2.3.

- Préparer, selon l’intention de l’enseignante ou de l’enseignant, un gabarit de notes de réflexions pour la question englobante (p. ex., fiche pour le journal de bord de l’élève, schéma conceptuel, tableau analytique).

SUGGESTION DE STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES :

En dyade ou en équipe de 4 (dépendant du nombre d’élèves dans la classe), les élèves regardent les annexes, discutent et échangent sur les observations faites. Ils prennent des notes et dessinent leur carte. Courtes présentations orales des équipes devant la classe démontrant leurs observations. Évaluations : remettre la carte avec les notes de cours (Tous les élèves doivent remettre un travail).

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POUR ALLER PLUS LOIN (suggestion d’activités, évaluations):

Le tout pourrait se faire au laboratoire d’ordinateur et les élèves pourraient se servir d’un logiciel de cartographie (ArcGIS online, Google Earth, ArcMap 10.1, etc.). Trouver des données sur différentes industries pétrolières (exploitation, dates de création, etc.) Remettre une carte au propre faite à l’ordinateur. Site intéressant : http://www.pc.gc.ca/docs/v-g/pm-mp/lhn-nhs/puits-well_f.asp

Matériel annexé

Annexe 2.1 : http://www.geocities.ws/geographie_du_canada/mod2page3.html

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Annexe 2.2 : Source : http://www.ec.gc.ca/energie-energy/default.asp?lang=Fr&n=E2F0564A-1

Survol de l'industrie pétrolière et gazière en amont

L'industrie pétrolière et gazière en amont comprend l'exploration, la production et le traitement

primaire du pétrole brut et du gaz naturel. Dans sa forme la plus primitive, cette industrie

n'était autre chose que des gens qui absorbaient les suintements de pétrole apparaissant à la

surface de certains plans d'eau avec des draps qu'ils essoraient par la suite. Le pétrole jaillissant

d'une tour de forage ou les pompes à balancier que l'on trouve un peu partout dans l'Ouest du

Canada sont des images plus familières de cette industrie.

De nombreuses améliorations techniques et industrielles se sont ajoutées depuis les débuts de

cette industrie, au fur et à mesure qu'augmentait l'importance du pétrole brut et du gaz dans les

économies locales et l'économie mondiale. Les méthodes d'exploration, de forage, d'extraction,

de traitement et de raffinage ont changé de façon significative et des précautions sont prises

pour minimiser les conséquences environnementales de ces activités.

Le contexte canadien

On trouve du pétrole brut et du gaz dans de nombreuses régions du Canada. Le plus gros

producteur canadien de pétrole et de gaz est l'Alberta, qui compte pour 80% de la production

totale. Les autres provinces productrices sont la Colombie-Britannique et la Saskatchewan, ainsi

que Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse en production en mer. De petites quantités de pétrole

brut et de gaz sont extraites dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon, au Manitoba et en

Ontario.

En tout et partout, le Canada produit assez de pétrole brut et de gaz naturel pour subvenir à ses

besoins et en tirer des revenus d'exportation. En 2000, le Canada a produit environ 1,6 million

de barils par jour de brut ordinaire, soit 325 000 barils par jour de brut extrait des sables

bitumineux et 6,3 milliards de pieds cubes de gaz naturel.

La majeure partie des exportations canadiennes de brut et de gaz naturel va aux États-Unis. En

2000, le Canada a exporté aux États-Unis 1,4 million de barils par jour de pétrole brut et plus de

52% de sa production de gaz naturel, ce qui s'est traduit par des revenus de plus de 15

milliards de dollars.

Selon l'Association canadienne des producteurs pétroliers, quelque 89 000 emplois directs et

153 000 emplois indirects dépendent de cette industrie.

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Annexe 2.3 : http://atlas.gc.ca/site/francais/maps/reference/outlinecanada/canada02

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THÈME 3 : LA RÉPARTITION DES RICHESSES NATURELLES

QUESTION ENGLOBANTE

Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au

Canada ?

AMORCE ET CONTEXTUALISATION

L’industrie pétrolière au Canada a pris beaucoup d’ampleur au cours des vingt dernières années surtout en raison de la

demande mondiale. Les réserves de pétrole du Canada se classent au troisième rang mondial juste après celles de

l’Arabie Saoudite et du Venezuela. On trouve du pétrole un peu partout au pays, mais c’est en Alberta que l’on en

produit le plus, suivi par la Colombie-Britannique, la Saskatchewan, Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse. Cette industrie

fait présentement l’objet de beaucoup de discussions entre différents groupes et parties prenantes. À partir de

l’Annexe 3.1 les élèves identifient les différentes méthodes d’extraction pratiquées dans les différentes régions du

Canada et discutent des impacts et des enjeux environnementaux que ses méthodes peuvent avoir sur l’eau, les sols, la

végétation, la faune et les communautés autochtones qui vivent non loin des champs de pétrole. Ils identifient aussi

les changements dans le temps que génèrent ces types d’exploitation (voir Annexe 3.2) À l’aide de l’annexe 3.3 les

élèves vont réfléchir sur les types d’infrastructure qui seront mis en place ou devront être utilisés pour l’acheminement

du pétrole dédié à l’exportation ou à l’utilisation au pays comme l’utilisation de plusieurs réseaux de transport,

d’oléoducs, de raffineries qui auront des impacts économiques, sociaux, et environnementaux. Dans l’annexe 3.4, les

élèves vont faire un jeu de rôle puis une présentation orale ou un débat. Ils vont utiliser la méthode jigsaw pour

explorer différentes perspectives (environnementale, communauté locale, gouvernementale, autochtone, compagnie

pétrolière ou travailleur / travailleuse syndiqué(e) afin de se faire une idée des enjeux économiques,

environnementaux, et sociaux que peuvent avoir les sables bitumineux sur la région et le pays. Finalement, dans

l’annexe 3.5, les élèves vont prendre position sur les sables bitumineux en jouant au jeu Fort McMoney qui est le

mariage entre le jeu-documentaire et le jeu vidéo. Ils pourront explorer les trois épisodes de ce jeu documentaire qui

est la transposition virtuelle de la ville de Fort McMurray, en Alberta. Le jeu documentaire se déroule au coeur de

l'industrie pétrolière et permet à l’élève de décider de l'avenir du plus vaste projet énergétique du monde en menant

une enquête et en en découvrant les principaux enjeux économiques, environnementaux et sociaux. Dans le jeu, les

élèves seront exposés à un très grands nombres de documentaires qui leur permettront de mieux comprendre les

perspectives des camionneurs/camionneuses, des chercheurs d’or noir, du maire, des entrepreneurs, des grandes

compagnies pétrolières et des gens de tous les jours qui travaillent dans la ville comme les serveurs/serveuses, les

policiers/policières, les professeurs et bien d’autres. Le jeu propose plus de cinquante rencontres et leur but est de

voir le maximum de gens pour saisir dans sa globalité les enjeux de cet eldorado.

Pistes de questionnement : Quels sont les impacts des types d’exploitation du pétrole sur le milieu ? Quels sont les changements sur le milieu ?

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Quels sont les meilleurs moyens de transport pour acheminer le pétrole sur le plan économique, moral, social ou environnemental ? Que peut nous apprendre une carte du réseau des pipelines canadiens actuels et projetés sur les enjeux économiques, environnementaux et sociaux ? Est-ce que les sables bitumineux sont bons pour le Canada ? Les avantages économiques des sables bitumineux compensent-ils les problèmes qui leur sont associés ? Est-ce que le Canada devrait s’ouvrir à de nouveaux marchés pour son pétrole comme plus de marchés en Asie ? Quelle est la responsabilité de tous les Canadiens et Canadiennes (individu, gouvernement, organisations, compagnies privées) sur les communautés locales comme le village de Fort Chipewyan, Fort McMurray et sur le reste du monde en raison de l’ampleur toujours grandissante des champs de pétrole et de ses effets sur les changements climatiques ?

NOTES DE PLANIFICATION

-Vous aurez besoin d’ordinateurs pour la majorité des activités proposées. Vous pouvez réserver une salle d’ordinateurs pour que les élèves puissent faire les recherches et le visionnement des vidéos mentionnées et du jeu-documentaire Fort McMoney dans les annexes 3.1, 3.3, 3.4 et 3.5. Pour l’annexe 3.2, un tableau blanc interactif en salle de classe est suffisant. Pour le jeu-documentaire de l’annexe 3.5, les élèves devront apporter leurs écouteurs pour le jeu. -Vous pouvez choisir d’assigner le travail de recherche ou le visionnement des vidéos comme devoir à la maison. Par contre, il est préférable de faire en classe les cartes ArcGIS Online. ArcGIS Online ne fonctionne pas bien sur les portables de type Netbook alors il est préférable de réserver une salle d’ordinateurs. -Utiliser les annexes 3.1, 3.2, 3.3, 3.4 et 3.5. -Utiliser les liens suggérés pour accéder aux vidéos et aux documents.

SUGGESTION DE STRATÉGIES PÉDAGOGIQUES :

Annexe 3.1

Les méthodes d’extraction du pétrole au Canada

Cette activité a pour but de développer la pensée critique de l’élève en explorant les diverses méthodes d’extraction du

pétrole au Canada afin de déterminer leur emplacement et de prédire les effets possibles sur l’environnement. Dans

cette annexe, les élèves examineront plus particulièrement les enjeux environnementaux. Les élèves vont se familiariser

avec les SIG en ligne. Puisqu’il s’agit ici d’un premier apprentissage, nous vous avons fourni une leçon SIG étape par

étape. Une fois que vos élèves sont exposés aux SIG, vous pouvez leur demander de pousser plus loin leur recherche sur

les sables bitumineux, le pétrole et même d’autres ressources naturelles renouvelables et non-renouvelables.

A) Commencez par poser aux élèves des questions d’ordre général.

Quelle est l’importance du pétrole dans ta vie ? Écris sur un morceau de papier au moins trois exemples de

l’importance du pétrole ou de l’huile dans ta vie. Partage tes exemples avec deux autres élèves près de toi. Puis

chaque groupe communique ses réflexions avec le reste de la classe.

B) Visionner la série vidéo : Première excursion aux sables bitumineux – Que sont les sables bitumineux ; Deuxième

excursion aux sables bitumineux – Les exploitations minières ; Troisième excursion aux sables bitumineux – In

situ ; Quatrième excursion aux sables bitumineux – Relever les défis. Le visionnement peut se faire en classe ou

comme devoir à la maison.

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C) Demander aux élèves

-de donner une définition de « sables bitumineux »,

-d’expliquer brièvement les deux procédés suivants : le traitement à l’eau chaude (In situ) et la valorisation en

pétrole brut synthétique.

Pour se faire une meilleure idée des sables bitumineux (surtout pour le cours appliqué – CGC1P) demander aux

élèves de visiter le site suivant :

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/Pages/default.aspx

D) ArcGIS Online ou ArcGIS Explorer

ArcGIS Online peut être utilisé ici de deux façons : réserver un laboratoire d’ordinateurs et l’exercice peut-être

fait individuellement ou en groupe de 2 où à l’aide d’un projecteur ou d’un tableau blanc interactif et d’un

portable (ou autres) vous pouvez faire l’exercice avec toute la classe et diviser les élèves en petits groupes de 3

pour répondre à la feuille de travail 3.1.

E) Demander aux élèves de remplir les tableaux 3.1.1 et 3.1.2 et de chercher l’information pour les étapes 11 à 14

de la feuille de travail 3.1. Pour les aider dans ces étapes, ils et elles devront explorer sur Radio Canada le site

web suivant :

La merveille sur la mer

http://ici.radio-canada.ca/actualite/decouverte/dossiers/23_hibernia/1a.html

Les élèves devront explorer le site qui explique en détail la plate-forme pétrolière Hibernia. Ils et elles pourront y

trouver beaucoup d’informations sur ce type d’extraction pour remplir les tableaux de l’annexe 4.1. Le site est

divisé en différents chapitres : La merveille sur la mer, un coup de dés, la délicate extraction du pétrole, l’océan

hostile, mesures de sécurité, pollutions connues et traitées, celles qu’on occulte, démantèlement, métier –

foreur, pêle-mêle. Les plus importants à visiter pour ce travail sont la merveille sur la mer (qui donne une bonne

explication de la plate-forme, sa dimension, etc.), la délicate extraction du pétrole (qui explique bien comment

ce fait l’extraction du pétrole en mer) et surtout l’océan hostile (qui explique les principaux dangers de

l’extraction du pétrole dans l’Atlantique Nord entre autres le texte suivant explique les dangers possibles que les

élèves devraient découvrir. L’Atlantique Nord est vraiment un sale endroit pour établir une installation de forage

en mer. Ses tempêtes sont effrayantes et soudaines, les icebergs y rôdent et le brouillard est omniprésent. La

météo a la fâcheuse habitude de changer du tout au tout en l’espace de 15 minutes. C’est ainsi qu’en 1982, la

plate-forme flottante Ocean Ranger coule durant une tempête, son équipage avec elle, faisant 84 morts) et

finalement les pollutions connues et traitées (qui donne une bonne idée des effets sur l’environnement comme :

Il y a un certain nombre bien connu de pollutions qu'on essaie de contrôler ou d'éliminer, comme les

déversements de pétrole ou le brûlage des gaz qui encouragent l'effet de serre. Il y en a d'autres qu'on

réglemente moins sévèrement, comme l'utilisation lors des forages de nombreux produits chimiques

extrêmement toxiques.)

Autres sites à consulter :

Pour en savoir plus sur les sables bitumineux, allez sur le site ‘’Sables bitumineux maintenant’’

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/Reports/Pages/CAPPPubs.aspx

Surtout pour le cours CGC1P, vous pouvez demander aux élèves de consulter le document PDF suivant :

Gisements de pétrole

http://www.safewater.org/PDFS/resourcesknowthefacts/gisements+petroles.pdf Ce

document donne de bonnes informations sur comment le pétrole s’est formé.

Connaissances des énergies

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Explorer les fiches pédagogiques sur les énergies fossiles du site web français suivant :

http://www.connaissancedesenergies.org/fiches-pedagogiques/energies-fossiles#tousLesArticles

F) Vous pouvez demander aux élèves de remplir le tableau 3.1.2 Les méthodes d’extraction du pétrole au Canada

et leurs effets sur l’environnement au crayon ou comme brouillon et à mesure qu’ils ou qu’elles poursuivent les

autres activités proposées dans les Annexes 3.2 et 3.3, ils apportent des changements à leur tableau avec les

nouvelles informations qu’ils ou qu’elles acquièrent. Vous pouvez leur demander de fournir une copie finale que

vous pourrez évaluer.

Documents nécessaires :

1) Série vidéo :

Première excursion aux sables bitumineux - Que sont les sables bitumineux?

http://www.youtube.com/watch?v=0vdzieNylPw

Deuxième excursion aux sables bitumineux - Les exploitations minières

http://www.youtube.com/watch?v=MjNO2CEti-Q

Troisième excursion aux sables bitumineux - In situ

http://www.youtube.com/watch?v=rs6A2GqOVbk

Quatrième excursion aux sables bitumineux - Relever les défis

https://www.youtube.com/watch?v=vrZETNkTo74

2) Le site web suivant (surtout pour le cours CGC1P):

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/Pages/default.aspx

3) ArcGIS Online (https://www.arcgis.com/home/) ou ArcGIS Explorer (http://www.esri.ca/fr/content/arcgis-explorer-

online)

Allez sur le site www.arcgis.com/home/ et créez un compte. Assurez–vous de changer votre profil pour choisir la langue French-Français et votre région au Canada. Pour modifier votre profil, cliquez sur votre nom en haut de la page suivi par Profil ensuite Mettre à jour mon profil. Vous pouvez créer un compte personnel et un compte qui donnera accès à tous vos élèves de votre classe.

Pour plus de renseignements sur l’utilisation d’ArcGIS Online et pour vous créer un compte, voir le document :

Introduction à ArcGIS.com sur le site d’Esri Canada au lien suivant : http://www.esri.ca/fr puis sélectionner Ressources

puis Ressources pédagogiques et cliquer sur Planificateur de cours et cliques le bouton orange Rechercher. Cela vous

permettra d’accéder tous les modules en français et sur la deuxième page vous trouverez Introduction à ArcGIS.com.

Télécharger le module. Ce module vous explique comment créer un compte global pour que vos élèves aient accès.

Documents proposés pour la recherche d’informations sur le sujet:

La merveille sur la mer

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http://ici.radio-canada.ca/actualite/decouverte/dossiers/23_hibernia/1a.html

Gisements de pétrole

http://www.safewater.org/PDFS/resourcesknowthefacts/gisements+petroles.pdf

Connaissances des énergies

http://www.connaissancedesenergies.org/fiches-pedagogiques/energies-fossiles#tousLesArticles

Annexe 3.2

Les sables bitumineux : les changements dans le temps

Les élèves examineront des images aériennes et des images satellitaires des sables bitumineux afin de mieux

comprendre les changements du milieu physique et les impacts environnementaux sur le milieu.

Partie 1 : Avant – Après l’extraction des sables bitumineux

Les élèves en petits groupes de 3 ou 4 vont identifier les changements que l’industrie des sables bitumineux amène

sur l’environnement local en examinant deux images, une avant l’extraction et l’autre après.

À partir de l’image aérienne oblique 3.2.1, les élèves décrivent ce qu’ils voient sur l’image « Avant » et ce qui est

différent sur l’image « Après » puis ils remplissent le tableau 3.2.2. en faisant une description de l’écosystème (Type

de végétation, sols, faune et flore) dans l’image avant. Ils devront faire des inductions et des déductions pour trouver

le type de végétation (la forêt boréale) la faune et la flore sur la l’image « Avant » l’extraction des sables bitumineux

puis évaluez les effets à long terme sur l’environnement sur l’image « Après » l’extraction des sables bitumineux.

Partie 2 : Les changements dans le temps dans les sables bitumineux de l’Athabasca

Utiliser le modèle linéaire de processus d’enquête pour cette activité.

Question englobante : Quels sont les changements dans le temps et les effets sur l’environnement des sables

bitumineux de l’Athabasca ?

Les élèves vont évaluer l’étendue et les types de changements de la région des sables bitumineux de l’Athabasca. Les

images proviennent du site de la NASA Earth Observatory au lien suivant :

http://earthobservatory.nasa.gov/Features/WorldOfChange/athabasca.php

Sur ce site, vous pouvez voir les changements annuels de 1984 à 2011. Dans cette annexe, vous avez seulement les

changements à tous les 4 ans sauf pour 2011. Divisez la classe en groupe de 7 et donnez à chaque élève du groupe

une copie couleur d’une image satellitaire de chaque année sauf l’image du 23 juillet 1984. Servez-vous de cette

image à titre d’exemple du travail à faire. Projeter l’image du 23 juillet 1984 sur un tableau blanc interactif ou sur un

écran pour que toute la classe puisse la voir. Si vous avez accès à une salle d’ordinateur, vous pouvez éviter

l’impression couleur et les élèves peuvent interpréter leur image satellite directement sur l’écran à l’aide de logiciel

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comme Photo Shop.

Chaque élève interprète son image individuellement créant sa propre légende. Une fois l’interprétation faite, il ou elle

se regroupe dans leur groupe de 7 pour enquêter, collaborer et communiquer afin de répondre à la question

englobante de cette activité.

Documents proposés pour la recherche d’informations sur le sujet:

Site web Earth Observatory de la NASA http://earthobservatory.nasa.gov/Features/WorldOfChange/athabasca.php

Annexe 3.3

L’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger – Les enjeux environnementaux, sociaux, politiques et éthiques.

Cette annexe a deux volets.

Les élèves sont d’abord exposés aux questions suivantes.

Que peut nous apprendre une carte du réseau des pipelines canadiens actuels et projetés sur les enjeux

économiques, environnementaux et sociaux ? Comment sont affectées les populations autochtones locales par la

présence des sables bitumineux et des projets de pipelines sur leurs territoires ancestraux? Selon toi, quels moyens

de transport du pétrole minimiseront le plus les impacts environnementaux, sociaux, politiques et éthiques.

PREMIER VOLET

Dans le premier volet, les élèves vont poursuivre leur carte ArcGIS Online et ils vont ajouter sur leur carte déjà

sauvegardée les territoires et réserves autochtones et les projets de pipeline.

Pour le travail sur la carte, il est préférable que le travail se fasse individuellement ou avec un ou une partenaire.

Réservez la salle d’ordinateurs. Les élèves vont évaluer les impacts sur les populations autochtones de la région de la

présence des sables bitumineux et des changements qu’ils apportent sur le milieu et sur la vie des habitants locaux. Ils

devront identifier comment la présence des sables bitumineux et des pipelines / oléoducs près de chez eux peut

affecter les populations autochtones.

-les problèmes environnementaux (par exemple les effets sur les caribous, les poissons et la sauvagine

= leur principale nourriture) et l’impact de la pollution sur leur santé

-la perte de la forêt boréale et leur milieu de chasse compromis

-les infrastructures industrielles qui accompagnent ce type de mines -le développement urbain qui en résulte

-le bruit de la machinerie

-etc.

Pour aider les élèves à se faire une bonne idée des enjeux que soulèvent les sables bitumineux auprès des populations

autochtones, visionnez la vidéo H2Oil - Les Sables Bitumineux de l'Alberta {2009}

http://blog.syti.net/video.php?id=377. Le visionnement peut se faire en classe ou assigner comme devoir à faire à la

maison.

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Pour le cours de CGC1P vous pouvez parler de James Cameron, le réalisateur, scénariste et producteur du film Avatar et des liens que les autochtones de la région de Fort Chipewyan ont fait entre eux et les Na’vis. Ils ont même invité James Cameron à visiter leur village et les sables bitumineux. Vous pouvez montrer des sections du film pour que les élèves puissent faire des liens entre les autochtones de Fort Chipewyan et les Na’vis. Vous pouvez poser la question : Qu’on en commun le film Avatar et les sables bitumineux de l’Alberta?

Vous pouvez aussi demander aux élèves de dire ce qu’ils pensent de la publicité ci-dessous :

http://350orbust.files.wordpress.com/2010/06/canadas-avatar-sands.jpg

Cours académique et cours appliqué (suggestions d’approche pédagogique)

Faites lire aux élèves le document "Le pipeline Northern Gateway un pas de plus" tiré de Le monde en marche Niveau 2 2014/2015 : Numéro 1 publié par Les Plan Educational Services Ltd. Demandez-leur de remplir le tableau Peser le pour et le contre en s’aidant de l’information présentée dans le reportage et de leur propres réflexions tirées des résultats de leur carte ArcGIS Online, ils vont énumérer quelques-unes des raisons pour lesquelles on peut appuyer le projet Northern Gateway ou au contraire, s’y opposer? Une fois qu’ils ont établi les raisons en faveur du projet et les raisons à l’encontre du projet, ils devront répondre à la question Es-tu plutôt pour ou es-tu plutôt contre le projet Northern Gateway? Et puis, ils vont répondre à la question Quelle inférence peux-tu tirer du fait qu’Enbridge veuille vendre du pétrole à la Chine et à d’autres pays d’Extrême –Orient? Une explication de ce qu’est une inférence sera de mise ici surtout pour les classes de géographie appliquée et vous pouvez aussi utiliser le mot croisé, en particulier pour les classes de CGC1P.

Pour aider les élèves à mieux identifier les enjeux des populations autochtones de vivre avec l’industrie des sables bitumineux dans leur cour arrière, faites lire (surtout pour les classes académiques) les documents qui se trouvent dans la section à lire.

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Divisez la classe en groupe de 3 ou 4 et appliquez le modèle de processus d’enquête linéaire. Chaque élève doit lire un

ou deux articles qui sont dans la section Article à lire. Ceci peut être assigné comme devoir à la maison. Demandez-

leur aussi de choisir deux autres articles du site de Radio-Canada Or noir à vendre http://ici.radio-

canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre. Chaque élève dans chaque groupe doit choisir deux articles différents de la

grande quantité de documents que ce site possède (Avertissez-les de cliquer sur + de contenus afin d’ajouter des

documents plus anciens. Demandez-leur de choisir des documents reliés avec les sables bitumineux, les pipelines et

les autochtones.

À partir de la question englobante, Comment sont affectées les populations autochtones locales par la présence des

sables bitumineux et des projets de pipelines sur leurs territoires ancestraux? Demandez aux élèves de partager

leurs découvertes puis de remplir ensemble le Réseau des conséquences (Outil de la pensée) du TC2 pour faire une

liste des enjeux et des impacts que l’industrie des sables bitumineux apporte sur les populations autochtones.

DEUXIÈME VOLET

En regardant les oléoducs et pipelines proposés sur la carte, les élèves vont maintenant comparer les divers moyens

de transport pour l’acheminement du pétrole brut ici au Canada et vers l’étranger.

Ils vont tous se familiariser avec les différents moyens pour acheminer le pétrole brut au Canada et vers l’étranger. Ils

vont donc considérer les principaux moyens de transport par pipeline / oléoduc, par train, par pétrolier et par camion.

Sur leur carte ArcGIS Online, ils ont cartographié les pipelines / oléoducs actuels et proposés. Demandez aux élèves de

retourner sur le site de Radio-Canada Or noir à vendre

http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre et de cliquer sur les trois voies d’écoulement du pétrole albertain

afin de se faire une idée plus précise des trajets proposés et de l’état des choses. Ils peuvent explorer le site pour

avoir une meilleure idée des controverses liées aux différents pipelines / oléoducs.

Documents nécessaires :

H2Oil - Les sables bitumineux de l'Alberta {2009} http://blog.syti.net/video.php?id=377

Site de Radio-Canada Or noir à vendre http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre

Série de documents sur les différents moyens de transport et leurs problématiques en attachement : Voir la

section Documents à lire.

Annexe 3.4

Dans cette annexe, les élèves vont faire un jeu de rôle puis une présentation orale ou un débat.

Cette activité est tirée de « The Monograph » Volume 59, Issue No.1, 2008, Alberta Oil Sands : A Role Playing

Simulation. Elle a été traduite et adaptée pour le programme-cadre révisé.

Question : Est-ce que les sables bitumineux sont bons pour le Canada, les avantages économiques des sables

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bitumineux compensent-ils les problèmes qui leur sont associés ?

Centre d’activité

Formez des groupes de 6 élèves par groupe et chaque élève sera assigné une différente perspective (environnementale, communauté locale, gouvernementale, autochtone, compagnie pétrolière ou travailleur / travailleuse syndiqué(e).

Attribuez les différentes perspectives à chaque élève afin qu’il ou elle devienne expert dans cette perspective (Utilisation de la méthode jigwaw). Ensuite, demandez aux élèves de former des groupes d’experts de chaque perspective. Par exemple, tous les élèves du groupe 1 se réunissent et discutent plus à fond leur perspective et remplissent la fiche Ma position sur ce sujet. Avant de retourner à leur groupe principal, l’élève devra remplir la fiche Communiquer ma décision et la présentée à son groupe. Chaque élève du groupe d’experts devra présenter sa décision sur sa perspective à son groupe initial.

Une fois que tous les élèves du groupe ont communiqué leur décision sur leur perspective, le groupe procède à une décision finale qu’ils présenteront au reste de la classe oralement. Chaque membre du groupe présentera sa perspective grâce à la mise en commun et à l’intégration les connaissances acquises. Vous pouvez également opter pour un débat.

Une grille d`évaluation du rendement accompagne cette activité si vous désirez faire une évaluation sommative de cette activité.

Annexe 3.5 Fort McMoney

Dans cette annexe, les élèves vont jouer à Fort McMoney qui est le mariage entre le jeu-documentaire et le jeu vidéo. Ils vont participer aux débats et devront faire valoir leurs arguments sur la question de l’exploitation pétrolière au Canada et ses conséquences environnementales et sociales. Cette activité permettra de mettre en application toutes les connaissances acquises jusqu’à présent dans cette unité de contenu afin que chaque élève forge sa propre opinion sur les avantages ou les inconvénients d’une exploitation pétrolière exceptionnelle dans une région isolée et rude du mi-nord canadien.

Voici un texte explicatif tiré du site

Fort McMoney est une plongée documentaire, interactive et ludique dans la ville de Fort McMurray, en Alberta. Une ville de la démesure, où l’on y extrait chaque jour plus d’un million et demi de barils de pétrole. Entre les partisans de l’or noir et ses opposants, la tension est forte. Il est question de milliards de dollars, d’indépendance énergétique, d’écologie et de choix éthiques sans retour.

Le jeu documentaire Fort McMoney permet aux participants de prendre en mains le destin de Fort McMurray et de décider de l’avenir du plus vaste projet énergétique au monde.

Pendant quatre semaines, les participants prennent les commandes pour faire triompher leur vision du monde, en se promenant dans la ville, en rencontrant ses habitants et en leur posant des questions, en prenant des décisions et en participant à des référendums.

À la fin du jeu, la ville sera modelée par les idées des uns et les convictions des autres. Et vous serez à même de mieux comprendre à quel point l’exploitation des sables bitumineux a un impact universel.

Ce jeu documentaire a été créé par David Dufresne, produit par TOXA et l’Office national du film du Canada, en association avec ARTE, et présenté en partenariat avec Radio-Canada, Le Monde, le Globe and Mail et

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SüdDeutsche.de. Il est disponible en trois langues : Français, anglais et allemand.

Fort McMurray en Alberta, est une ville de la démesure, où se joue une partie du sort énergétique de la planète. En 10 ans, la ville est passée de quelques dizaines de milliers d'habitants à plus de 100 000. On y extrait chaque jour plus d'un million et demi de barils de pétrole. Dans moins de 20 ans, on en tirera quotidiennement 5 millions de barils. En participant au jeu documentaire Fort McMoney, les élèves seront le témoin privilégié de ces changements et l'acteur essentiel de la destinée virtuelle de cette ville hors du commun. Entre les partisans de l'or noir et ses opposants, la tension est forte. Il est question de milliards de dollars, d'indépendance énergétique, d'écologie, d'enjeux sociaux et de choix éthiques parfois irréversibles. Avec les sables bitumineux de l'Alberta, le Canada possède la troisième plus grande réserve de pétrole du monde. Mais cette formidable réserve a un coût environnemental, car l'exploitation des sables bitumineux compte pour 7 % du total des émissions de gaz à effet de serre du pays.

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Notes de planification (Aide à l’enseignante et l’enseignant)

Voir la section Aide à l’enseignante et l’enseignant

Suggestion de stratégies pédagogiques :

Voir les feuilles de travail de l’élève 3.1, 3.2, 3.3 Volet 1 et Volet 2, 3.4 et 3.5

Pour aller plus loin (suggestion d’activités, évaluations):

-ESRI Canada – La leçon ChangeMatters : point de mire sur l’Alberta Utilise ArcGIS Online Dans cette activité, les élèves analyseront différentes zones de l’Alberta, au Canada, et se pencheront sur les incidences des modifications apportées au paysage environnant ces zones à l’aide du site Web ChangeMatters qui utilise l’imagerie Landsat (satellite terrestre). Pour en savoir plus, visitez le site web http://www.esri.ca/fr/content/changematters-point-de-mire-sur-lalberta#sthash.cecqNPv0.dpuf -ESRI Canada – Oil and Gas Resources in Canada (En anglais seulement) Utilise ArcGIS for Desktop 10.x Dans ce module d’apprentissage, les élèves vont localiser les ressources pétrolières et gazières du Canada et les marchés pour l’exportation. À l’aide des SIG, ils vont identifier les lies qui peuvent exister entre l’endroit où les ressources sont extirpées et l’endroit où elles sont raffinées. Ils vont aussi localiser les communautés des Premières Nations ainsi que les deux principales espèces d’oiseaux qui sont affectées par les sables bitumineux de l’Alberta. Pour en savoir plus, visitez le site web http://www.esri.ca/en/content/oil-and-gas-resources-canada#sthash.9HkvYLPS.dpuf -La série de documents du Ministère des Ressources naturelles du Canada (Documents PDF) qui vous donne une bonne idée de la stratégie canadienne en matière des sables bitumineux 1) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial http://publications.gc.ca/collections/collection_2010/nrcan/M164-1-2010-fra.pdf ou

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http://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/energy/pdf/eneene/pubpub/pdf/OS-brochure-fra.pdf 2) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Émission de GES http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-6-1-2011-fra.pdf 3) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Captage et stockage du dioxyde de carbone http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-4-1-2011-fra.pdf 4) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Bassins de résidus http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-2-1-2011-fra.pdf 5) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Gestion de l’eau http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-3-1-2011-fra.pdf 6) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Sécurité énergétique et avantages sur le plan économique http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-1-1-2011-fra.pdf 7) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Sécurité énergétique et avantages sur le plan économique des Etats-Unis https://www.rncan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/energy/pdf/eneene/pubpub/pdf/12-0653-OS-Energy_Security-EconoBenefits_us%20-fra.pdf 8) Sables bitumineux – Une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial – Exploitation et remise en état des sols http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/rncan-nrcan/M164-4-7-1-2011-fra.pdf

-Un déversement de pétrole sur la côte ouest canadienne – une simulation sur le site de David Suzuki (En anglais seulement) http://davidsuzuki.org/issues/oceans/science/marine-planning-and-conservation/bc-coastal-oil-spill-scenarios/ Les sables bitumineux – Du débat au dialogue http://publications.gc.ca/collections/collection_2011/trnee-nrtee/En134-53-2010-fra.pdf -Association canadienne de pipelines d’énergie (CEPA) http://www.cepa.com/fr/

-Le côté très sombre des sables bitumineux : campagne du Canada pour miner les politiques climatiques à l’extérieur de nos frontières (Document PDF) http://climateactionnetwork.ca/archive/f/publications/rac-sables-bitumineux-2010-11.pdf -Transporter l’énergie en toute sécurité – Une étude sur la sécurité du transport des hydrocarbures par pipelines, navires pétroliers et wagons-citernes au Canada (Document PDF) http://www.parl.gc.ca/Content/SEN/Committee/411/enev/rep/rep12aug13-f.pdf -Gisements de pétrole http://www.safewater.org/PDFS/resourcesknowthefacts/gisements+petroles.pdf -Les sables bitumineux de l’Alberta et le développement durable http://cdurable.info/Les-sables-bitumineux-de-l-Alberta,242.html

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-Ce que vous devez savoir sur la venue du pétrole de l’Ouest au Québec, mais que les pétrolières préfèrent que vous ne sachiez pas http://www.aqlpa.com/sites/default/files/publications-aqlpa/20130913_rapportpetrolelourd_aqlpa-greenpeace_sept2013-1.pdf -Risques bitumineux – Les conséquences économiques de l’exploitation des sables bitumineux au Canada http://www.pembina.org/reports/booms-busts-bitumen-fr.pdf -Consultations particulières sur le projet de renversement vers l’est du flux de l’oléoduc 9B d’Enbridge http://www.stopoleoduc.org/wp-content/uploads/2013/12/Rapport-IRIS-Consultations-Particuli%C3%A8res-Sur-Le-Projet-De-Renversement-Vers-LEst-Du-Flux-De-LOl%C3%A9oduc-9B-DEnbridge.pdf -Projet d’oléoduc de sables bitumineux « Ligne 9B » : le Québec à l’heure des choix http://iris-recherche.qc.ca/wp-content/uploads/2014/07/Note-p%C3%A9trole-WEB-03.pdf -Plan de mise en œuvre conjoint Canada / Alberta pour la surveillance visant les sables bitumineux http://publications.gc.ca/collections/collection_2014/ec/En1-54-2013-fra.pdf

Évaluation du rendement de l’élève

Évaluations Types d’évaluation

Thème #1 :

Thème #2 :

Thème #3 : Voir la grille d’évaluation pour l’activité 3.4 et 3.5

Outils d’évaluation :

(Énumérer la liste des grilles d’évaluation adaptées utilisées pour évaluer le rendement de l’élève)

Voir la grille à la fin de l’activité 3.4 et 3.5

Notes, commentaires ou explications

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Ressources

(Énumérer toutes les ressources nécessaires pour dispenser l’activité ou la série d’activités.)

Manuels

Imprimés

Annexe 3.1, Une copie individuelle pour chaque élève ou pour un groupe de deux élèves

Annexe 3.2, Une copie par élève Partie 1 et 2. Pour la partie 2 donnez à chaque élève de chaque groupe de sept

une copie différente des images satellitaires (Image à distribuer)

Annexe 3.3, -Une copie individuelle pour chaque élève ou pour un groupe de deux élèves pour le volet 1.

Une copie par élève du document ``Le pipeline Northern Gateway`` avec les feuilles de travail. Une

copie pour chaque groupe de la fiche Réseau des conséquences et mettre les articles Introduction et

ceux de la section Documents à lire disponibles pour les élèves afin qu’ils ou elles puissent les lire.

Enfin, une copie par groupe de la fiche Communiquer ma décision

Annexe 3.4, Divisez la classe en groupe (6 élèves par groupe) et fournir une perspective différente à chaque élève

du groupe. Une copie pour chaque élève de Ma position sur ce sujet et de Communiquer ma

décision

Annexe 3.5 Une copie par élève. Travail individuel à l’ordinateur.

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Sites Web

Annexe 3.1

1) Première excursion aux sables bitumineux - Que sont les sables bitumineux? http://www.youtube.com/watch?v=0vdzieNylPw

Deuxième excursion aux sables bitumineux - Les exploitations minières http://www.youtube.com/watch?v=MjNO2CEti-Q

Troisième excursion aux sables bitumineux - In situ http://www.youtube.com/watch?v=rs6A2GqOVbk

Quatrième excursion aux sables bitumineux - Relever les défis https://www.youtube.com/watch?v=vrZETNkTo74

2) Le site web suivant (surtout pour le cours CGC1P): http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/Pages/default.aspx

3) ArcGIS Online (https://www.arcgis.com/home/) ou ArcGIS Explorer (http://www.esri.ca/fr/content/arcgis-explorer-online)

4) La merveille sur la mer : http://ici.radio-canada.ca/actualite/decouverte/dossiers/23_hibernia/1a.html

Gisements de pétrole : http://www.safewater.org/PDFS/resourcesknowthefacts/gisements+petroles.pdf

Connaissances des énergies : http://www.connaissancedesenergies.org/fiches-pedagogiques/energies-fossiles#tousLesArticles

Annexe 3.2

Images des sables bitumineux de l’Athabasca

http://earthobservatory.nasa.gov/Features/WorldOfChange/athabasca.php

Information sur les bassins de décantation

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/topics/Tailings/Pages/default.aspx)

Annexe 3.3

VOLET 1

H2Oil - Les sables bitumineux de l'Alberta {2009}

http://blog.syti.net/video.php?id=377

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Site de Radio-Canada Or noir à vendredi

http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre

Sables bitumineux, une ressource stratégique pour le Canada, l’Amérique du Nord et le marché mondial –

Peuples autochtones

http://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/energy/pdf/eneene/pubpub/pdf/12-0655-OS-Aboriginal-

fra.pdf

Une nouvelle étude scientifique établit des liens entre sables bitumineux et métaux lourds

http://www.ledevoir.com/societe/sante/412969/une-nouvelle-etude-scientifique-etablit-des-liens-entre-sables-

bitumineux-et-metaux-lourds

Selon une nouvelle étude – Les sables bitumineux plus polluants que prévu

http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2014/02/20140203-151311.html

Est-il «éthique» de faire l'autruche avec les sables bitumineux?

http://davidsuzuki.org/fr/blogues/la-science-en-action/2011/02/est-il-ethique-de-faire-lautruche-avec-les-

sables-bitumineux/

Jugement historique pour les Premières Nations

http://www.ledevoir.com/politique/canada/412119/droit-ancestral-jugement-historique-pour-les-premieres-

nations

Le débat sur le pipeline Gateway soulève des enjeux de justice fondamentaux

http://www.kairoscanada.org/wp-content/uploads/2012/02/SUS_RE_FRA-KAIROSGatewayAnalysis.pdf

La Cour suprême du Canada accorde un titre ancestral aux Tsilhqot’in

http://www.gowlings.com/KnowledgeCentre/article.asp?pubID=3399&lang=1

Autre article Les Québécois doivent être fiers des sables bitumineux? Bref article et série de documentaires sur la question, http://www.lametropole.com/article/actualites/actualites/les-qu%C3%A9b%C3%A9cois-doivent-%C3%AAtre-

fiers-des-sables-bitumineux

VOLET 2

http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre

Demander aux élèves de visiter le site web Or noir à vendre afin de sa familiariser avec les trois voies

d’écoulement du pétrole albertain

Transport par pipelines ou oléoducs

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TransCanada veut bâtir un pipeline à travers le Québec

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201308/01/01-4675990-transcanada-veut-batir-un-

pipeline-a-travers-le-quebec.php

Le pipeline reste pour l'heure la moins pire des solutions http://quebec.huffingtonpost.ca/yanick-barrette/lac-megantic-transport-pipeline_b_3559054.html?utm_hp_ref=lac-megantic

Rail ou oléoduc, le pétrole albertain se rendra aux États-Unis http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/les-sables-bitumineux/201402/07/01-4736808-rail-ou-oleoduc-le-petrole-albertain-se-rendra-aux-etats-unis.php

Transport par train

Déraillement de train à Lac-Mégantic (Texte bref et collections d’images)

http://www.spiq.ca/v2/ailleurs/2013_07_06_Incendie_Lac-Megantic_2/index.html

L'explosion de Lac-Mégatic, filmée par nos Internautes

https://www.youtube.com/watch?v=s4lh5ALp_3g

Alberta : des dizaines de personnes évacuées à la suite d'un déraillement

http://www.radio-canada.ca/regions/alberta/2013/10/19/001-gainford-deraillement-train-alberta-petrole.shtml

Derrière le désastre de Lac-Mégantic: La déréglementation, le profit et l’industrie ferroviaire canadienne

http://www.mondialisation.ca/derriere-le-desastre-de-lac-megantic-la-dereglementation-le-profit-et-lindustrie-

ferroviaire-canadienne/5342834

Le transport de pétrole par train augmente de 28 000% http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201307/07/01-4668574-le-transport-de-petrole-par-train-augmente-de-28-000.php

Tragique quête de l'autosuffisance énergétique http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/jean-philippe-decarie/201307/08/01-4668601-tragique-quete-de-lautosuffisance-energetique.php

Quelques chiffres sur le transport de pétrole par train http://blogues.lapresse.ca/sciences/2013/07/08/quelques-chiffres-sur-le-transport-de-petrole-par-train/

Transport par pétroliers

Allez voir les simulations de déversement de pétrole dans le golfe du Saint-Laurent et sur la côte ouest sur le site

de David Suzuki

http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/oceans-et-eau-douce/enjeux-et-recherche/planification-

marine-et-conservation/quelles-seraient-les-effets-dun-deversement-de-petrole-dans-le-golfe-du-saint-la/

Simulation de déversement de pétrole au gisement Old Harry

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http://www.youtube.com/watch?v=cBX5fR87nG4 (printemps)

http://www.youtube.com/watch?v=4ho-VhRkxFs (été)

http://www.youtube.com/watch?v=xIAhDZasIx4 (automne)

http://www.youtube.com/watch?v=pJURUEfmEr8 (hiver)

Déversements pétroliers : le Canada est le plus vulnérable à ses deux extrémités (Explorer le site et écouter les

reportages)

http://www.rcinet.ca/fr/2014/02/06/deversements-petroliers-le-canada-est-le-plus-vulnerable-a-ses-deux-

extremites/

Sécurité des pétroliers et prévention des déversements http://www.tc.gc.ca/fra/securitemaritime/menu-4100.htm

Non à l’exportation du pétrole bitumineux sur le fleuve Saint-Laurent

http://action2.davidsuzuki.org/fr/exportation

Transport par camion

Transport des matières dangereuses

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/09/20130924-203916.html

Annexe 3.4 (pas de site web particulier)

Annexe 3.5 Fort McMoney au cœur de l’industrie pétrolière – Boomtown, Or noir et Route de glace

www.fortmcmoney.com

Adaptations

(Énumérer les adaptations permettant de répondre aux exigences du plan d’enseignement individuel de l’élève) Il faut concevoir des stratégies qui tiennent compte des différents styles d’apprentissage des élèves et les adapter pour répondre à leurs divers besoins. L’élève qui a un plan d’enseignement individualisé (PEI) doit obtenir les adaptations et les modifications dans la salle de classe selon ce qui est écrit dans son PEI.

Matériel annexé

Voir ci-dessous

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Aide à l’enseignante et à l’enseignant

Annexe 3.1

Description des données d’ARCGIS Online (Tirer du site d’ESRI – ArcGIS

Online)

Cette carte illustre l'emplacement des principales mines en exploitation au Canada au cours de l'année de référence indiquée. On y montre l'emplacement d'importantes mines de minéraux métalliques, non métalliques et industriels (à l'exception des produits d'argile, de la tourbe et de la plupart des matériaux de construction [surtout de la pierre, du sable et du gravier]), des mines de charbon, des mines de sables bitumineux, ainsi que des champs de pétrole et de gaz dans tout le pays. En outre, on y indique l'emplacement d'importantes installations métallurgiques dans tout le Canada. Les données de cette carte proviennent de la Carte 900A : Principales régions minières du Canada, produite annuellement par Ressources naturelles Canada. Pour chacune des mines, des renseignements pertinents sont fournis concernant notamment le nom de l'exploitation, le propriétaire ou l'exploitant, les produits minéraux extraits et les installations sur place. Cette carte montre aussi l'emplacement des 100 principaux projets d'exploration et de mise en valeur de gisements pour l'année de référence indiquée. Les données de cette carte sont fondées sur celles de la Carte des 100 principaux projets d'exploration et de mise en valeur de gisements, produite annuellement par Ressources naturelles Canada. Pour chacun des projets, des renseignements pertinents sont fournis concernant notamment le nom de l'exploitation, le produit minéral recherché et la province ou le territoire.

Voir aussi dans la section pour aller plus loin, vous y trouverez la référence à plusieurs documents et plus particulièrement à des documents du Gouvernement du Canada sur les sables bitumineux.

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Annexe 3.2

Description des images satellitaires du site d’Earth Observatory (Traduction du

texte accompagnant les images sur le site d’Earth Observatory)

http://earthobservatory.nasa.gov/Features/WorldOfChange/athabasca.php

Enfouis sous la forêt boréale canadienne se trouve une des plus grandes réserves d’huile au monde. Le bitume, une forme d’huile très épaisse et très lourde (aussi appelée asphalte) couvre des grains de sable et d’autres minéraux dans un dépôt qui s’étend sur une superficie d’environ 142 200 kilomètres carrés au Nord-Ouest de l’Alberta. Enfoui sous la forêt boréale du Canada, ce bitume est une des plus vastes réserves mondiales d’huile. En 2003, on évaluait sa capacité de production à plus de 174,5 milliards de barils de pétrole.

Seulement 20% des sables bitumineux sont près de la surface et sont ainsi facilement extraits. Ils se localisent surtout le long de la rivière Athabasca. Le reste des sables bitumineux sont enfouis à plus de 75 mètres sous la surface du sol et doivent être extrait en injectant de l’eau chaude dans des puits afin de liquéfier le pétrole pour le pomper. En 2010, les mines à ciel ouvert produisaient 356.99 millions de barils d’huile brute alors que les mines in situ (les puits d’eau chaude) donnaient une production de 189.41 millions de barils d’huile.

Une série d’images satellitaires obtenues à partir des satellites Landsat montrent bien les changements dans l’étendue des mines à ciel ouvert de la région des sables bitumineux de l’Athabasca entre les années 1984 et 2011. La rivière Athabasca coule vers le nord et se situe au milieu de cette région séparant ainsi les deux principaux centres d’exploitation. Pour extraire le pétrole des sables bitumineux de cette région, les producteurs de pétrole doivent d’abord enlever le couvert forestier (coupe à blanc ou coupe sélective), puis enlever le sable en créant d’immenses mines à ciel ouvert de couleur ocre et de formes irrégulières. Le sable est ensuite rincé avec de l’eau chaude afin de séparer l’huile du sable. Les eaux usées qui sont produites par ces opérations sont déposées dans des bassins de décantation qui apparaissent sur les images de couleur lisse ocre ou vert.

Information sur les bassins de décantation (tiré du site web suivant :

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/topics/Tailings/Pages/default.aspx)

Les défis Les bassins de décantation qu’il faut créer dans les mines sont grands et ont une incidence sur le paysage. Les bassins existants couvrent une superficie de 176 km2 (67 mi2). On utilise un bassin de décantation – système composé d’un barrage construit et d’une digue de protection – comme bassin de dépôt/de stockage pour le mélange d’eau, de sable, d’argile et de pétrole résiduel qui subsiste après le traitement des sables bitumineux. Une fois dans le bassin, le sable coule rapidement au fond, et l’eau se trouvant sur les trois mètres supérieurs est recyclée. Les bassins de décantation présentent divers problèmes:

Il peut y avoir des infiltrations dans les eaux souterraines.

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Il faut beaucoup de temps à la couche du fond, composée d’un mélange d’argile et d’eau (qu’on qualifie de résidus fins) pour décanter et se solidifier. Même après de nombreuses années, elle garde la consistance du yogourt, et la séparation et le séchage peuvent prendre jusqu’à 30 ans.

Parce qu’elle est entrée en contact avec le pétrole durant le processus d’extraction, l’eau restante contient des concentrations de produits chimiques toxiques pour les poissons.

La petite quantité de pétrole résiduel qui flotte à la surface du bassin présente un risque pour la sauvagine.

Des pistes de solution L’industrie continue à élaborer des technologies et des méthodes plus efficaces de gestion des résidus, afin de limiter leur impact sur l’environnement. Les exploitants des sables bitumineux investissent plus d’un milliard de dollars dans les technologies de réduction du volume de résidus. Plusieurs technologies ont été mises en œuvre, et d’autres sont à l’essai afin de réduire le volume de résidus fins et d’accélérer leur solidification. Accélérer le processus et réduire la taille du bassin Dans le cadre du projet Albian Sands, Shell emploie une méthode de gestion des résidus qui utilise des épaississants pour récupérer l’eau des résidus fins avant qu’ils soient déversés dans le bassin de décantation. Cela permet à l’entreprise d’extraire moins d’eau de la rivière, tout en réduisant la taille du bassin.

Les innovations les plus récentes réduisent considérablement le temps de séchage des résidus fins –désormais, il ne faut plus des dizaines d’années, mais seulement quelques mois pour que le mélange d’argile à la consistance de yogourt et d'eau sèche, ce qui accélère la remise en état.

La société Suncor utilise déjà la technologie TROMC à grande échelle dans le cadre de ses opérations commerciales.

Gestion des infiltrations Dans toutes les installations de traitement des résidus, il faut surveiller de très près les eaux souterraines, pour garantir l’intégrité géotechnique et confirmer la qualité des eaux souterraines et les débits qu’on anticipait. Les programmes de surveillance approfondie n’ont pas détecté d’impact de l’infiltration de l’eau des bassins de décantation sur les eaux de surface ou les eaux souterraines. Les exploitants prennent de nombreuses mesures d’atténuation afin de limiter et de gérer les infiltrations: construction de digues destinées à retenir les infiltrations et les eaux de ruissellement; construction de murs parafouilles qui préviennent le déplacement des infiltrations; installation de puits d’interception des eaux souterraines. L’ensemble de l’eau captée est pompée de nouveau vers le bassin de décantation.

Source: Shell

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Protection de l’eau et du gibier d’eau Les exploitants de mines utilisent diverses méthodes pour dissuader la sauvagine de se poser : canons, épouvantails, prédateurs factices et systèmes de dissuasion radar/au laser. Par ailleurs, ils remettent en état le bitume se trouvant à la surface des bassins. Malgré ces précautions, des oiseaux se sont posés sur les bassins et s’y sont noyés, car ils étaient mazoutés. Des améliorations sont en cours. Canadian Natural exploite un nouveau système de dissuasion des oiseaux contrôlé par radar pour son bassin de décantation du site d’exploitation des sables bitumineux Horizon. Ce système détecte les oiseaux à une distance pouvant atteindre 2,8 kilomètres, et active automatiquement des systèmes de dissuasion acoustiques et visuels. Depuis son installation en 2009, il réussit à dissuader les oiseaux de se poser sur le bassin. Remise en état des bassins de décantation Les bassins de décantation peuvent faire partie d’un site d’exploitation minière actif pendant 30 à 40 ans, que ce soit pour le dépôt des résidus ou pour le stockage et le recyclage de l’eau. Jusqu’à maintenant, compte tenu de ce long cycle de vie, seul un bassin de décantation a été remis en état. En septembre 2010, Suncor a terminé la remise en état de la surface de 220 hectares (543 acres) de Wapisiw Lookout, anciennement appelé le bassin 1. Au cours des 20 prochaines années, Suncor continuera à faire des progrès sur ce site et faire un suivi, notamment de la croissance des 630 000 arbustes et arbres plantés en 2010. Des évaluations périodiques des sols, de l’eau et de la végétation garantiront qu’on demeure sur la bonne voie pour rétablir un écosystème autosuffisant sur le site.

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Annexe 3.3

Volet 1 Exploiter le site de Radio-Canada Or noir à vendre. http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre Vous y trouverez une très grande quantité de documents sur le sujet dont plusieurs sur les sables bitumineux et les autochtones. L’exploration de ce site devrait aider vos élèves à remplir la fiche Réseau des conséquences (Outil de la pensée) du TC2. Volet 2 Faire lire le texte document "Le pipeline Northern Gateway un pas de plus" tiré de Le monde en marche Niveau 2 2014/2015 : Numéro 1 publié par Les Plan Educational Services Ltd. Le monde en marche est un magazine en ligne. Vous pouvez vous abonner au prix de 22,50 $ par numéro. Les abonnés reçoivent une copie de chaque numéro qu’ils sont alors autorisés à photocopier pour l’usage de l’ensemble des élèves et des enseignants/enseignantes de leur école. Nous avons eu une permission spéciale pour inclure le texte "Le pipeline Northern Gateway un pas de plus" et les activités qui l’accompagnent.

Corrigé du tableau Peser le pour ou le contre et les mots croisés.

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Annexe 3.4

Fournir le texte sur les différentes perspectives. -Perspectives environnementales -Perspectives des communautés locales -Perspectives gouvernementales -Perspectives autochtones -Perspectives des compagnies pétrolières -Perspectives des syndicats Pour aider les élèves, donnez-leur une copie par groupe de la feuille les Règles du travail en groupe

et une copie pour chaque élève de la feuille Fonctionnement du groupe (évaluation par les pairs)

Une grille d’évaluation a été conçue pour vous aider à évaluer vos élèves si vous choisissez de faire de

cette activité une évaluation sommative.

Annexe 3.5

Fournir les feuilles de travail 3.5 ainsi que la grille d’évaluation adaptée. Une grille d’évaluation a été conçue pour vous aider à évaluer vos élèves si vous choisissez de faire de

cette activité une évaluation sommative.

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Noms : _____________________________

Faire une carte sur ArcGIS Online

Les ressources pétrolières au Canada

Feuille de travail de l’élève 3.1 (Annexe 3.1)

1) Va sur ArcGIS Online http://www.arcgis.com/home/ ou sur http://www.arcgis.com/explorer/

Cette leçon a été conçue pour ArcGIS Online. Si vous utilisez ArcGIS Online Explorer il y a

des différences mineures que vous devrez adapter.

2) Se connecter (inscris-toi)

3) Au bas de la page choisis Créer une carte.

4) La page ArcGIS Ma carte va apparaître.

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5) Maintenant, il faut choisir un fond de carte. Clique sur Fond de carte dans le menu

principal et sélectionne le fond de carte Terrain avec étiquette.

6) Fais un zoom avant sur le Canada pour mieux voir les étiquettes des provinces en utilisant

les boutons suivants :

Zoom avant

Étendue par défaut

Zoom arrière

Rechercher mon site

7) Maintenant, tu vas ajouter des couches d’information à ta carte. Clique sur Ajouter

Familiarise-toi avec les différents

boutons et leurs fonctions.

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8) Sélectionne Rechercher des couches, puis sous Rechercher écris sables bitumineux.

Tu verras apparaître 4 couches MW_F, OG_F et PM_F et T100EP_F. Clique sur Ajouter en

bleu à côté de chaque couche pour les voir apparaître sur ta carte. Tu vois maintenant

plusieurs symboles sur ta carte. Fais un zoom arrière pour voir tout le Canada. Tu peux aussi

cliquer dans la fenêtre de la carte pour te déplacer à travers le Canada.

9) Que signifient ses couches de symboles ? Pour le savoir, il faut que tu crées une légende

à ta carte. Clique sur le symbole de la légende et tu verras apparaître la description de chaque

symbole.

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Afficher la légende de la carte

10) Puisque l’on se concentre surtout sur le pétrole et les sables bitumineux. Identifie les

symboles qui représentent plus particulièrement ses ressources naturelles. Tu verras que la

carte représente les mines en exploitation et les réserves de pétrole et de gaz, les usines de

fusion et les aciéries et les principaux projets d’exploration.

N’oublie pas de sauvegarder ta carte. Donne-lui un nom et sauve-la.

11) Remplis le tableau 3.1.1 ci-dessous pour te faire une meilleure idée des provinces qui

produisent ou qui affichent des réserves de pétrole et de bitume. Tu devras te servir de ce

tableau pour remplir par la suite le tableau à l’étape 14 Les méthodes d’extraction du pétrole

au Canada et leurs effets sur l’environnement.

Tableau 3.1.1

Provinces par ordre

d’importance de sa

production et de ses

réserves

Pétrole ou

bitume

Mines de sables

bitumineux

Puits

souterrains, puits

sous-marins ou

sable en surface

12) En faisant un zoom avant sur la côte est du Canada, trouve le nom des plates-formes

pétrolières sur le plateau continental. Écris-les ci-dessous.

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13) Recherche la composition du plateau continental (types de roches), sa profondeur et

identifie des dangers possibles pour ce type d’extraction du pétrole. Visite les sites web

suivants pour t’aider à trouver cette information :

http://www.sablesbitumineuxmaintenant.ca/Pages/default.aspx

La merveille sur la mer http://ici.radio-canada.ca/actualite/decouverte/dossiers/23_hibernia/1a.html

Type de roche :

Profondeur moyenne :

Dangers possibles pour ce type d’extraction du pétrole (au moins 5 exemples)

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14) Maintenant tu es en mesure de compiler ce que tu as découvert sur le pétrole dans ce tableau.

Tableau 3.1.2 Les méthodes d’extraction du pétrole au Canada et leurs effets sur l’environnement

Méthodes

d’extraction du pétrole au

Canada

Principales

provinces ou territoires où se

situe ce type d’extraction

Type d’environnement

(Types de milieu: région physiographique, végétation,

sol, roche, océan

Avantages et inconvénients des procédés d’extraction

Effets et dangers

possibles sur l’environnement

Avantages: Inconvénients:

Avantages: Inconvénients:

Avantages: Inconvénients:

Avantages: Inconvénients:

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Noms : _____________________________

Les sables bitumineux : les changements dans le temps

Feuille de travail de l’élève 3.2 (Annexe 3.2)

Tu examineras des images aériennes et des images satellitaires des sables bitumineux afin de mieux

comprendre les changements du milieu physique et les impacts environnementaux sur le milieu.

Partie 1

Identifie les changements que l’industrie des sables bitumineux amène sur l’environnement local en

examinant deux images, une avant l’extraction et l’autre après.

Image aérienne oblique 3.2.1

Avant

Après

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À partir de l’image aérienne oblique 3.2.1, identifiez en petits groupe de 3 ou 4 élèves ce que vous voyez

sur l’image « Avant » et ce qui est différent sur l’image « Après » et remplissez le tableau 3.2.2 ci-dessous.

Faites une description de l’écosystème (Type de végétation, sols, faune et flore). Évaluez les effets à long

terme sur l’environnement « Avant » et « Après » l’extraction des sables bitumineux.

Tableau 3.2.2

Avant l’extraction

des sables bitumineux

Après l’extraction

des sables bitumineux

Partie 2

Maintenant, tu vas évaluer l’étendue et les types de changements de la région des sables bitumineux de

l’Athabasca. Ton enseignant/e va former des groupes de 7 (une image par élève). Tu vas premièrement

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recevoir une image qui provient du site de la NASA Earth Observatory au lien suivant :

http://earthobservatory.nasa.gov/Features/WorldOfChange/athabasca.php

Sur ce site, tu peux voir les changements annuels de 1984 à 2011. Ici, ton groupe recevra sept images,

soit une pour chaque élève. Les images démontrent les changements de la région des sables bitumineux

de l’Athabasca à tous les 4 ans sauf pour la dernière image de 2011 (3 ans). Tu recevras une des 7

images différentes et tu dois l’interpréter individuellement et quand tous les membres de ton groupe on finit

leur interprétation, en groupe vous regardez les changements dans le temps et répondez aux questions

proposées et formulez de nouvelles questions.

Étapes à suivre

1) Ton enseignant/e va projeter sur le tableau blanc interactif ou sur un écran à l’aide d’un projecteur

l’image du 23 juillet 1984.

2) En te servant de l’image du 23 juillet 1984 qui a été interprétée pour toi, fais une interprétation de

l’image que ton enseignant/e t’a assignée.

3) Identifie les éléments qui ont changé comme les bassins de décantation, les mines actives, les coupes à

blanc, les coupes sélectives, les nouvelles zones d’extraction et les infrastructures.

4) Utilise l’échelle au bas de ton image pour mesurer la dimension des bassins de décantation et l’étendue

de tout le projet.

5) Examine attentivement le cours de la rivière Athabasca, indique le sens de l’écoulement de l’eau.

Explique comment tu es arrivé(e) à cette déduction.

6) Crée une légende des symboles et des couleurs que tu as utilisés pour faire l’interprétation de ton

image.

7) Compare tes résultats avec les autres membres de ton groupe et discute des impacts de tous ces

changements sur l’environnement. À l’aide d’un papier Flip chart, faites une liste des principaux

changements (étendue, végétation, eau, bassins de décantation, etc.)

8) Identifiez les problèmes que peut générer la proximité des bassins de décantation à la rivière

Athabasca. Comment la grandeur de ses bassins peut-elle avoir un impact sur la faune et quelles seraient

des espèces à risque? Quelles mesures doit-on prendre pour éloigner la faune de ces bassins ? Est-ce

efficace ? Quels sont les impacts sur la population locale ? Donne des exemples.

9) Formule d’autres questions et réponses importantes sur l’impact des changements dans la région.

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IMAGE À PROJETER

23 juillet 1984 (Image avec seulement l’identification des principaux éléments)

Légende

Bassin de décantation

Rivière Athabasca

Mine active

Infrastructure

Coupe à blanc de la forêt boréale

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IMAGE INTERPRÉTÉE À PROJETER

23 juillet 1984

Légende

Bassin de décantation

Infrastructure

Rivière Athabasca

Mine active

Lac existant

Coupe à blanc de la forêt boréale

Habitations et services

Route

Corridors pour

l’énergie

Rivière Athabasca

Bassins de décantation

Mines actives

Infrastructures (Usines Routes et autoroutes

Habitations et services Corridors pour l’énergie

Coupes à blanc

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 1)

NOM: ___________________________

4 septembre 1988

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 2)

NOM: ___________________________

13 juillet 1992

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 3)

NOM: ___________________________

22 juin 1996

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 4)

NOM: ___________________________

13 septembre 2000

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 5)

NOM: ___________________________

28 juin 2004

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 6)

NOM: ___________________________

28 juillet 2008

Légende

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IMAGE À DISTRIBUER (ÉLÈVE 7)

NOM: ___________________________

15 mai 2011

Légende

Étang de récupération

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Noms : _____________________________

L’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger

Les enjeux environnementaux, sociaux, politiques et éthiques

Feuille de travail de l’élève 3.3 (Annexe 3.3)

Que peut nous apprendre une carte du réseau des pipelines canadiens actuels et projetés sur les

enjeux économiques, environnementaux et sociaux ? Comment sont affectées les populations

autochtones locales par la présence des sables bitumineux et des projets de pipelines sur leurs

territoires ancestraux? Selon toi, quels moyens de transport du pétrole minimiseront le plus les

impacts environnementaux, sociaux, politiques et éthiques?

Cette annexe a deux volets.

Premier volet : Tu évalueras les impacts sur les populations autochtones de la région en raison de

la présence des sables bitumineux. Tu établiras les changements qu’ils apportent sur le milieu et

sur la vie des habitants locaux.

Deuxième volet : Tu détermineras quel moyen de transport du pétrole il faut favoriser au Canada

pour l’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger.

PREMIER VOLET

Ajout sur ta carte d’ArcGIS Online (Annexe 3.1). Tu afficheras les territoires autochtones et les

réserves indiennes ainsi que les projets d’oléoduc futurs et les pipelines actuels au Canada. Travail

individuel ou avec un partenaire.

1) Va sur ArcGIS Online http://www.arcgis.com/home/ ou sur http://www.arcgis.com/explorer/

Cette leçon a été conçue pour ArcGIS Online. Si tu utilises ArcGIS Online Explorer il y a des différences

mineures.

2) Se connecter (inscris-toi) et ouvre la carte que tu as sauvegardée précédemment dans l’annexe 3.1.

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3) Tu vas maintenant ajouter des nouvelles couches. Premièrement, ajoute les réserves indiennes. Dans

rechercher, tape ‘’Canada Aboriginal lands’’ et ajoute la couche.

4) Regarde où sont situées les réserves indiennes dans le Nord de l’Alberta. Y-a-t-il des conflits d’intérêts

entre les exploitations des sables bitumineux et les réserves autochtones ?

5) Quels pourraient être ces conflits ? Sur une feuille, fais une liste des types de conflits possibles, car tu

devras être prêt/e à en discuter avec ton groupe dans la prochaine activité.

6) Tu vas maintenant ajouter les pipelines sur ta carte. Voici les pipelines que tu dois chercher et ils sont

en anglais seulement.

-Northern Gateway Pipeline

-Transcanada East West Pipeline Proposal

-Midwest East-West Pipeline Proposals

- Midwest East-West Pipeline Proposals

-Mackenzie Northwest Canadian Pipeline

Proposals

-Keystone XL Existing Pipeline

-Keystone XL Proposed Expansion

7) Tu vas voir apparaître sur ta carte plusieurs pipelines (oléoducs). Change la couleur de tes pipelines

pour qu’ils ne soient pas tous de la même couleur. Va à l’icône Détails et pour la majorité des

pipelines, clique sur la flèche juste à côté du nom du pipeline puis choisis Modifier le symbole.

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8) Clique sur le bouton et change la couleur pour que chaque pipeline ait une couleur différente.

N’oublie pas aussi de déterminer la largeur à environ 5 et 7 pour le pipeline de la Colombie-

Britannique. Clique Appliquer et Terminer.

9) Regarde attentivement ta carte pour te faire une bonne idée de certains des enjeux que

peuvent avoir les populations autochtones de la région avec la présence des sables bitumineux.

Identifie ce qui peut les affecter.

-les problèmes environnementaux (comme les effets sur les caribous, les poissons et

la sauvagine) et la pollution

-la perte de la forêt boréale

-les infrastructures industrielles qui accompagnent ce type de mines

-le développement urbain qui en résulte

-le bruit de la machinerie

-les droits ancestraux et les impacts légaux

10) Visionne aussi la vidéo H2Oil - Les sables bitumineux de l'Alberta {2009}

http://blog.syti.net/video.php?id=377 pour te faire une meilleure idée des impacts et des enjeux

qu’apportent le développement des sables bitumineux et des oléoducs / pipelines.

11) Lis le reportage document "Le pipeline Northern Gateway un pas de plus" tiré de Le monde en marche

Niveau 2 2014/2015 : Numéro 1 publié par Les Plan Educational Services Ltd. Puis complète le tableau à

la question 1Peser le pour et le contre en s’aidant de l’information présentée dans le reportage et de tes

propres réflexions tirées des résultats de ta carte ArcGIS Online. Énumère quelques-unes des raisons

pour lesquelles il faut appuyer le projet Northern Gateway ou au contraire, s’y opposer? Une fois que tu as

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établi le pour et le contre du projet, répond à la question 2 Es-tu plutôt pour ou es-tu plutôt contre le

projet Northern Gateway?

12) Ton enseignant/e te demandera de former des groupes de 3 ou 4, car tu devras remplir en groupe la

fiche Réseau des conséquences. Mais avant de remplir cette fiche ton enseignant/e te fournira un ou deux

articles à lire. Puis, il ou elle te demandera d’explorer le site de Radio-Canada Or noir à vendre

http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre

13) Sur ce site, tu devras choisir deux autres articles. Choisis 2 articles qui sont différents des autres

membres de ton groupe. Les thèmes des articles que tu devras choisir doivent faire des liens positifs ou

négatifs entre les autochtones, les sables bitumineux ou les pipelines / oléoducs. Pour voir plus d’articles,

clique sur + de contenus et tu verras apparaître d’autres documents.

14) Après que tous les membres de ton groupe ont fini leur lecture. Faites une mise en commun de vos

découvertes.

15) Maintenant, ton groupe est prêt à remplir la fiche Réseau des conséquences (Outil de la pensée) du

TC2 à la page suivante pour faire une liste des enjeux et des impacts que l’industrie des sables bitumineux

apporte sur les populations autochtones.

Texte et activités tirés de Le monde en marche Niveau 2 LesPlan Educational Services Ltd.

(avec la permission de LesPlan Educational Services Ltd. – www.lesplan.com)

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CGC-1P

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NOMS : ________________________________

Réseau des conséquences

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Noms : _____________________________

L’acheminement du pétrole au pays et à l’étranger

Les enjeux environnementaux, sociaux, politiques et éthiques

Feuille de travail de l’élève 3.3 (Annexe 3.3)

DEUXIÈME VOLET

Ton enseignant/e va t’assigner des partenaires de travail (groupe de 4) et un moyen de transport

du pétrole qui sert à acheminer le pétrole à l’intérieur du Canada et vers l’extérieur. En premier lis

le texte Introduction qui accompagne ce document pour te faire une idée des désastres au

Canada liés au transport des produits dangereux.

Dans ton groupe chaque élève choisit un des moyens de transport du pétrole proposés et

consulte les documents listés. Tu peux aussi faire de la recherche plus poussée sur Internet en

visitant le site web de Transport Canada à http://www.tc.gc.ca/fra/menu.htm pour te faire une

meilleure idée des avantages et des désavantages d’acheminer le pétrole brut à l’aide du moyen

de transport que tu as choisi. Maintenant dans ton groupe tu devras présenter ton moyen de

transport et expliquer au reste du groupe quels sont les avantages et les désavantages de ton

moyen de transport pour qu’en groupe vous puissiez remplir la fiche Communiquer ma décision

sur le moyen de transport qui selon vous est le plus sécuritaire pour acheminer le pétrole brut au

pays et vers l’étranger.

Annexe 3.3

Transport par oléoducs et pipelines

http://ici.radio-canada.ca/sujet/or_noir_a_vendre

Demander aux élèves de visiter le site web Or noir à vendre afin de sa familiariser avec les trois voies

d’écoulement du pétrole albertain

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Transport par pipelines ou oléoducs

TransCanada veut bâtir un pipeline à travers le Québec

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201308/01/01-4675990-transcanada-veut-batir-

un-pipeline-a-travers-le-quebec.php

Le pipeline reste pour l'heure la moins pire des solutions http://quebec.huffingtonpost.ca/yanick-barrette/lac-megantic-transport-pipeline_b_3559054.html?utm_hp_ref=lac-megantic

Rail ou oléoduc, le pétrole albertain se rendra aux États-Unis http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/les-sables-bitumineux/201402/07/01-4736808-rail-ou-oleoduc-le-petrole-albertain-se-rendra-aux-etats-unis.php

Transport par train

Déraillement de train à Lac-Mégantic (Texte bref et collections d’images)

http://www.spiq.ca/v2/ailleurs/2013_07_06_Incendie_Lac-Megantic_2/index.html

L'explosion de Lac-Mégatic, filmée par nos Internautes

https://www.youtube.com/watch?v=s4lh5ALp_3g

Alberta : des dizaines de personnes évacuées à la suite d'un déraillement

http://www.radio-canada.ca/regions/alberta/2013/10/19/001-gainford-deraillement-train-alberta-

petrole.shtml

Derrière le désastre de Lac-Mégantic: La déréglementation, le profit et l’industrie ferroviaire canadienne

http://www.mondialisation.ca/derriere-le-desastre-de-lac-megantic-la-dereglementation-le-profit-et-

lindustrie-ferroviaire-canadienne/5342834

Le transport de pétrole par train augmente de 28 000% http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201307/07/01-4668574-le-transport-de-petrole-par-train-augmente-de-28-000.php

Tragique quête de l'autosuffisance énergétique http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/jean-philippe-decarie/201307/08/01-4668601-tragique-quete-de-lautosuffisance-energetique.php

Quelques chiffres sur le transport de pétrole par train http://blogues.lapresse.ca/sciences/2013/07/08/quelques-chiffres-sur-le-transport-de-petrole-par-train/

Transport par pétroliers

Allez voir les simulations de déversement de pétrole dans le golfe du Saint-Laurent et sur la côte ouest sur

le site de David Suzuki

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http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/oceans-et-eau-douce/enjeux-et-recherche/planification-

marine-et-conservation/quelles-seraient-les-effets-dun-deversement-de-petrole-dans-le-golfe-du-saint-la/

Simulation de déversement de pétrole au gisement Old Harry

http://www.youtube.com/watch?v=cBX5fR87nG4 (printemps)

http://www.youtube.com/watch?v=4ho-VhRkxFs (été)

http://www.youtube.com/watch?v=xIAhDZasIx4 (automne)

http://www.youtube.com/watch?v=pJURUEfmEr8 (hiver)

Déversements pétroliers : le Canada est le plus vulnérable à ses deux extrémités (visionner la vidéo)

http://www.rcinet.ca/fr/2014/02/06/deversements-petroliers-le-canada-est-le-plus-vulnerable-a-ses-deux-

extremites/

Sécurité des pétroliers et prévention des déversements http://www.tc.gc.ca/fra/securitemaritime/menu-4100.htm

Non à l’exportation du pétrole bitumineux sur le fleuve Saint-Laurent

http://action2.davidsuzuki.org/fr/exportation

Transport par camion

Transport des matières dangereuses

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/09/20130924-203916.html

Introduction

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(tiré du site http://www.oag-bvg.gc.ca/internet/Francais/parl_cesd_201112_01_f_36029.html )

1.1 Les produits dangereux jouent un rôle essentiel dans l’économie du Canada. Les produits classés comme dangereux par le gouvernement fédéral vont de produits comme le gaz et le pétrole qui sont consommés ou exportés, aux produits utilisés par l’industrie, comme le gaz naturel dont se sert l’industrie des matières plastiques, les explosifs utilisés dans les secteurs de l’exploitation minière et de la construction, et l’acide sulfurique et le lithium, qui entrent dans la fabrication des piles. Selon Transports Canada, les expéditions de produits dangereux s’élèvent à plusieurs dizaines de millions par année. Des tonnes de ces produits sont donc transportées par voie terrestre (45 %), ferroviaire (39 %), maritime (15 %) et aérienne (moins de 1 %). En 2008, la valeur des expéditions de produits chimiques s’est élevée à environ 47 milliards de dollars. En 2009, la valeur du pétrole brut, des produits pétroliers et du gaz naturel expédiés par pipeline s’est élevée à environ 75 milliards de dollars.

1.2 L’utilisation et le transport sécuritaires des produits dangereux sont importants pour la société canadienne. Les entreprises qui fabriquent, expédient ou utilisent des produits dangereux fournissent des emplois aux Canadiens. Les produits dangereux constituent un élément nécessaire de la vie quotidienne, qu’il s’agisse de l’essence utilisée dans les véhicules automobiles ou de substances comme le plomb et le mercure utilisés dans la fabrication de produits électroniques.

1.3 Lorsque le transport des produits dangereux n’est pas pris en charge correctement ou que des accidents se produisent, des personnes peuvent être blessées ou mourir. Ainsi, les acides peuvent causer de graves brûlures au contact de la peau, et l’inhalation de chlore gazeux peut entraîner la mort. Le transport des produits dangereux est également susceptible d’avoir des répercussions négatives sur l’économie canadienne et l’environnement. Par exemple, le déversement et le rejet de produits comme les acides et les hydrocarbures peuvent entraîner la mort d’animaux sauvages et la contamination d’écosystèmes.

1.4 Les incidents peuvent mettre en cause n’importe quel mode de transport. Les incidents récents suivants ont entraîné le rejet de produits dangereux :

Mars 2007 – Le déraillement d’un train a entraîné le déversement d’acide sulfurique dans la rivière Blanche, immédiatement au nord d’Englehart, dans le Nord de l’Ontario.

Mai 2011 – Il y a eu déversement de 238 500 litres de pétrole brut à partir d’un pipeline, à environ 50 kilomètres au sud de Wrigley, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Février 2011 – L’explosion d’un gazoduc près de Beardmore, dans le Nord de l’Ontario, a entraîné l’évacuation volontaire de résidences.

Mars 2011 – Le déraillement d’un train près de Port Hope, dans le Sud de l’Ontario, a entraîné l’évacuation de résidences et d’établissements commerciaux et a provoqué un incendie mettant en cause plusieurs produits dangereux, dont du propane, du carburéacteur et de l’acide sulfurique.

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En février 2011, un gazoduc a explosé près de Beardmore, dans le Nord de l’Ontario.

Photo : Kimberley Brunet

Le 2 février 2001, le déraillement d’un train survenu à Red Deer, en Alberta, a entraîné le rejet de près de 72 tonnes d’ammoniac anhydre (utilisé dans les engrais et la réfrigération, entre autres). Une personne est décédée et 34 personnes ont dû être hospitalisées après avoir été exposées aux vapeurs. L’ammoniac anhydre est toxique pour les poissons et la faune et se disperse facilement dans l’eau.

Photo : Bureau de la sécurité des transports du Canada

Site du Bureau du vérificateur général du

Canada

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Pièce 1.2 — Accidents à signaler impliquant des marchandises dangereuses, par mode et phase

de transport, entre 2007 et 2010

*Les accidents qui sont survenus alors que les marchandises n’étaient « pas en transit » se sont produits aux

installations où l’on prépare le transport des marchandises (leur manutention avant le chargement ou le

déchargement), où on les décharge et où on les entrepose en vue du transport. Les accidents en transit se

produisent lors du transport.

Remarque : Les accidents comportant des marchandises dangereuses doivent faire l’objet d’un rapport

lorsque la quantité rejetée dépasse les quantités indiquées au tableau de la partie 8 du Règlement sur le

transport des marchandises dangereuses.

Source : Adapté de données de Transports Canada

Les marchandises dangereuses peuvent être transportées par bateau.

Photo : Rodolfo Arpia/Shutterstock.com

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Les marchandises dangereuses peuvent être transportées par train.

Photo : Mayskyphoto/Shutterstock.com

Les marchandises dangereuses peuvent être transportées par avion.

Photo : vm/Shutterstock.com

Les marchandises dangereuses peuvent être transportées par camion.

Photo : Samuel Acosta/Shutterstock.com

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Pièce 1.3 — Gazoducs et oléoducs en exploitation, approuvés et ayant fait l’objet d’une demande,

dont l’Office national de l’énergie assure la surveillance

Source : Adapté de données de l’Office national de l’énergie

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1.48 Ces pipelines, situés dans des régions rurales et urbaines et traversant différents types de terrains, doivent faire l’objet d’une surveillance et d’un entretien continus pour s’assurer que leur exploitation demeure conforme à la Loi sur l’Office national de l’énergie et à ses règlements ainsi qu’aux normes établies, comme la norme sur les réseaux de canalisations de pétrole et de gaz de l’Association canadienne de normalisation. Des incidents liés à des pipelines, comme des fuites de gaz et des rejets de pétrole, se sont produits dans tout le Canada (voir la pièce 1.4). L’âge de ces pipelines varie grandement; certains pipelines sont de construction récente, alors que dans d’autres cas leur aménagement remonte aux années 1950 (voir la pièce 1.5).

Pièce 1.4 — Localisation des incidents liés à des pipelines régis par l’Office national de l’énergie, de janvier 2009 à mars 2011

Source : Adapté de données de l’Office national de l’énergie

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Pièce 1.5 — Âge des pipelines régis par l’Office national de l’énergie, en juillet 2011

Remarque : Ce graphique ne comprend que les kilomètres de pipelines en exploitation et de pipelines

approuvés; il ne tient pas compte des kilomètres de pipelines classés comme désactivés, en processus de

désactivation ou hors service.

Source : Adapté de données de l’Office national de l’énergie

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NOMS : _____________________

Annexe 3.4 Jeu de rôle

Les différentes perspectives

Les sables bitumineux

Envisager différentes perspectives

Cette activité est tirée de « The Monograph » Volume 59, Issue No.1, 2008, Alberta Oil Sands : A Role

Playing Simulation. Elle a été traduite et adaptée pour le programme-cadre révisé.

Question : Est-ce que les sables bitumineux sont bons pour le Canada, les avantages économiques des

sables bitumineux compensent-ils les problèmes qui leur sont associés ?

Centre d’activité

Formez des groupes de 6 élèves par groupe et chaque élève sera assigné une différente perspective (environnementale, communauté locale, gouvernementale, autochtone, compagnie pétrolière ou travailleur / travailleuse syndiqué(e).

À l’aide du texte ci-dessous, attribuez les différentes perspectives afin qu’il ou elle devienne expert (Utilisation de la méthode jigwaw). Ensuite, demandez aux élèves de former des groupes d’experts de chaque perspective. Par exemple, tous les élèves du groupe 1 se réunissent et discutent plus à fond leur perspective et remplissent la fiche Ma position sur ce sujet. Avant de retourner à leur groupe principal, l’élève devra remplir la fiche Communiquer ma décision et la présentée à son groupe. Chaque élève du groupe d’experts devra présenter sa décision sur sa perspective à son groupe initial.

Une fois que tous les élèves du groupe ont communiqué leur décision sur leur perspective, le groupe procède à une décision finale qu’ils présenteront au reste de la classe oralement. Chaque membre du groupe présentera sa perspective grâce à la mise en commun et à l’intégration des connaissances acquises.

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Perspectives environnementales (Rôle 1)

Le paysage naturel de la forêt boréale et des tourbières est modifié en raison des mines à ciel

ouvert des sables bitumineux en utilisant ces endroits à d’autres fins.

Approximativement 330 kilomètres carrés du territoire ont été totalement modifiés et seulement 56

kilomètres carrés de ce territoire sont en voie de récupération.

Entre 2 et 4,5 unités de volume d’eau sont utilisées pour produire chaque unité de volume de

pétrole brut synthétique dans les opérations minières à ciel ouvert et des opérations in-situ.

La majorité des eaux usées se retrouve dans les bassins de décantation.

90 à 95% de l’eau est recyclé et environ 0,2 unité de volume d’eau est utilisée par unité de volume

de bitume produit.

L’accroissement des gaz à effet de serre et les impacts environnementaux futurs devront inclure le

développement des réseaux d’oléoducs, l’accroissement du trafic lié des pétroliers dans les eaux

côtières de la Colombie-Britannique.

Plusieurs groupes environnementaux disent que les sables bitumineux font de l’Alberta la province

la plus polluante du Canada. Les sables bitumineux sont la plus grande source croissante

d’émission des gaz à effet de serre au Canada.

Une quantité d’eau de plus en plus grande sera exigée pour l’excavation afin d’alimenter en

carburant des marchés américains et cela aura un impact important sur les changements

climatiques et sur l’assèchement des terres de l’Alberta. L’eau nécessaire pour l’extraction des

sables bitumineux sera dérivée des rivières, des lacs des fermes et des villes canadiennes. On

constate déjà la baisse des niveaux d’eau du lac et de la rivière Athabasca. Les habitants qui

habitent la région considèrent maintenant le lac et la rivière insalubre ne pouvant plus utiliser l’eau

pour boire et les poissons pour manger.

L’organisation Greenpeace demande aux compagnies pétrolières et au gouvernement de l’Alberta

et du Canada d’arrêter l’exploitation des sables bitumineux pour le bien du peuple et de la planète.

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Perspectives des communautés locales (Rôle 2)

Une demande plus grande de main-d’œuvre qualifiée dans la région se fera sentir à un taux très

rapide qui apportera un stress sur les communautés locales, car elles ne pourront pas fournir à la

demande et cette main-d’œuvre devra venir de l’extérieur de la région apportant avec elle de

nouveaux besoins d’infrastructure et des problèmes démographiques. Il est certain que la région

connaîtra un effet multiplicateur de création d’emplois,

Une croissance significative dans la région sera liée à une croissance de la population et apportera

une meilleure économie locale. Est-ce que l’extraction des sables bitumineux apportera des

bénéfices à long terme pour les communautés locales ou est-ce que cela va avoir des

conséquences négatives?

Les effets à long terme sur la santé des habitants de la région peuvent s’avérer très importants et

ne sont pas seulement les accidents causés par des explosions industrielles, mais sont aussi le

résultat de formes de cancer très rares chez les autochtones qui vivent en aval des champs

d’extraction. La pollution des eaux en aval affecte l’eau potable, les poissons et tous les animaux

qui s’y abreuvent. Il est encore toutefois difficile de faire des liens directs, mais on ne peut plus

ignorer les résultats médicaux surtout parce que l’exploitation des sables bitumineux est sans

contexte le plus grand changement environnemental que la région a subi au cours des dernières

décennies.

Il y aura certainement d’autres implications sur la santé des gens ainsi que d’autres problèmes

environnementaux en raison de la pollution de l’air et la pollution par le bruit que les raffineries de

pétrole vont produire. Cela pourra dissuader les autochtones et les habitants locaux à quitter les

lieux.

Les impacts sociaux qui résultent du flux de nouveaux travailleurs immigrants vont nuire à la bonne

croissance des villes et peuvent aussi avoir des impacts négatifs sévères sur les villes déjà

existantes, plus particulièrement auprès des communautés autochtones et sur leur territoire de

chasse et de pêche.

Les impacts liés au sexe des individus sont souvent ignorés dans les évaluations des effets sur la

société affectée par les sables bitumineux. Les sites d’extraction du pétrole et du gaz naturel

emploient principalement des jeunes hommes qui doivent aller travailler plusieurs semaines dans le

bois et une fois qu’ils ont leur paye et quelques jours de congé, ils se retrouvent au bar dans les

petites villes ou les villages des alentours. C’est un milieu propice pour l’alcool et les drogues qui

apportent avec elles la violence. Ces communautés qui reçoivent cet afflux de travailleurs mâles

font souvent face à une augmentation des taux d’alcoolisme, d’abus et de crimes violents.

Les effets sur la communauté conduisent au démantèlement de la société et à des crises sociales.

On assiste alors à une plus grande violence envers les aînés surtout une fois que la hâte de

construire ralentit et que le flux d’argent amené diminue, car on a tout exploité près de la

communauté et ainsi les jeunes vont ailleurs pour trouver de l’emploi laissant une population

vieillissante sur les lieux. Plus le taux d’inégalité et d’aliénation est grand au moment du boom

économique de ces communautés plus les impacts liés au sexe des individus se fait sentir surtout

envers les femmes. Puisque le développement des sables bitumineux est le plus grand et le seul

projet du genre, les dommages collatéraux liés à son boom économique sont difficiles à évaluer.

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Perspectives gouvernementales (Rôle 3)

L'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) a prédit que la production de pétrole brut du Canada doublerait au cours des prochaines années, en dépit de l'incertitude entourant la construction des nouveaux pipelines qui doivent transporter le pétrole jusqu'aux marchés. Selon l'organisme, la production de pétrole passera de 3,2 millions de barils par jour en 2012 à 6,7 millions d'ici 2030. C'est 500 000 barils de plus que la prévision avancée. En 2030, 5,2 millions de barils devraient provenir des sables bitumineux de l’Alberta au lieu de 1,8 million en 2012. La production de pétrole traditionnelle augmentera également, mais pas aussi rapidement que celle des sables bitumineux.

En 2012, bien que le Canada n’ait compté que pour 2,5 % de la consommation mondiale de pétrole, il représentait 4,4 % de la production mondiale. Le Canada se situe en troisième position des pays détenant les plus grandes réserves lorsqu’on considère les sables bitumineux, avec 10 % de la quantité mondiale, soit près de six fois la consommation mondiale de 2012.

L’ensemble des dépenses d’investissement et d’opération du secteur pétrolier de l’Ouest canadien

a généré des retombées économiques de 44,1 milliards de $ pour l’année 2012 et a contribué à

supporter près de 420 000 emplois au Canada. Près de 54 % de ces retombées provenaient du

développement pétrolier non-conventionnel de l’Alberta.

FIGURE 1 : RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DIRECTES ET INDIRECTES ASSOCIÉES À L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE DE

L’OUEST CANADIEN

2012; par province; en millions de $, sauf pour l’emploi

Sources : Estimations à partir de simulations de Statistique Canada, analyse KPMG-SECOR

Le gouvernement canadien reconnaît clairement l’importance de la mise en valeur des sables

bitumineux pour l’économie et la sécurité énergétique, avec des répercussions environnementales

qui doivent être gérées par le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Les sables

bitumineux sont une ressource de l’Ouest et, sur le plan constitutionnel, le Canada et les provinces

se partagent les responsabilités de la mise en valeur des sables bitumineux en ce qui concerne les

questions environnementales et financières. Les provinces, à titre de propriétaires et de

gestionnaires des ressources des sables bitumineux, établissent le cadre pour la mise en valeur

ATLANTIQUE

TERRITOIRE

S

TOTAL M$ CB AB SK MB ON QC

Valeur ajoutée 1 451 34 033 3 652 340 3 440 939 193 31 44 079

Emplois 15 829 308 737 39 285 4 203 36 547 10 405 2 349 266 417 621

Revenus du gvt fédéral

108 4 007 316 23 285 57 12 3 4 811

Revenus des gvts provinciaux

225

7 652

1 559

22

151

68

10

1

9 688

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des sables bitumineux en délivrant des permis de développement, en approuvant des projets, en

fixant les redevances et le régime fiscal provincial et en établissant des règlements pour la mise en

valeur. Le gouvernement fédéral est responsable des objectifs généraux sur le plan de

l’environnement, de la santé et des Autochtones.

Les gouvernements du Canada et de l’Alberta s’engagent à mettre en œuvre une surveillance

environnementale scientifique rigoureuse, exhaustive, intégrée et transparente de la région des

sables bitumineux afin de faire en sorte que cette ressource nationale importante soit exploitée de

façon responsable. En raison de notre travail ensemble, des améliorations en matière de

surveillance sont déjà bien amorcées et continueront de se faire progressivement au cours des trois

prochaines années pour assurer l'installation de l'infrastructure nécessaire, l'amélioration

progressive des activités et l'intégration appropriée aux activités de surveillance existantes dans la

région.

En raison de l’accroissement du développement de l’industrie des sables bitumineux, plus

d’emplois seront créés et par le fait même ceci va promouvoir l’économie albertaine.

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Perspectives autochtones (Rôle 4)

La forêt boréale de l’Alberta est une des dernières forêts sauvages au monde. C’est la demeure de

milliers de plantes et d’animaux et elle contient plus de 35% des zones humides du Canada. Cette

forêt emmagasine le dioxyde de carbone, régularise le climat et filtre l’eau. Les processus qui

permettent de transformer les sables bitumineux en carburant libèrent de trois à cinq fois plus de

gaz à effets de serre que le pétrole conventionnel. Le développement des sables bitumineux

entraîne des pollutions, la destruction de forêts et des perturbations de la faune sauvage qui

menacent les modes de vie traditionnels et le bien-être des communautés indigènes.

On estime à près de 3000 km2 de forêts boréales qui pourraient être défrichés, drainés et mis à nu

par l’activité minière. Ce territoire est aux abords des communautés autochtones et est un lieu de

chasse et de pêche de ces communautés. De plus, afin d’atteindre les gisements de sables

bitumineux proches de la surface, alors que les 137 000 km2 restants pourraient être composés de

parcelles séparées par un réseau de lignes sismiques, de routes, d’oléoducs et par les plateformes

d’exploitation des projets de forage in situ. Certaines études laissent entendre qu’avec un

développement industriel d’une telle ampleur, l’écosystème boréal pourrait basculer au-delà du

point de non-retour écologique, entraînant des dégâts écologiques irréversibles et la perte de

biodiversité.

Les communautés autochtones qui sont économiquement et socialement marginalisées dans la

région des sables bitumineux sont disproportionnellement affectées les effets néfastes de

l’exploitation des sables bitumineux. On a noté une augmentation des taux de cancers et d’autres

maladies comme la sclérose en plaques ou le lupus dans les communautés des Premières Nations

de Fort Chipewyan qui vivent en amont de ces mines. C’est pourquoi elles luttent contre toute

expansion de leur exploitation et contre le mépris persistant du gouvernement d’Alberta.

En dépit du fait que les sables bitumineux apportent de l’argent et des emplois au peuple

autochtone et fournissent une plus grande importance et une visibilité mondiale à leurs

communautés, il reste que l’exploitation des sables bitumineux est néfaste pour la préservation de

leur mode de vie traditionnel et de leur culture.

On doit faire des recherches pour mieux connaître les impacts futurs sur la santé. Pour produire un

mètre cube de pétrole à partir des sables bitumineux, il faut entre trois et cinq mètres cubes d’eau.

Cette eau est pompée dans la rivière Athabasca. Le débit de la rivière en est grandement affecté et

lors du processus d’extraction du bitume des sables bitumineux, de grandes quantités d’eau sont

mélangées au sable. Une fois que le pétrole a été retiré, le mélange résiduel d’eau saturée de

métaux lourds et de produits chimiques toxiques doit être stocké dans des emplacements stables,

de façon que la solution puisse se déposer et se séparer. Ces installations de stockage sont

connues sous le nom de bassins de décantation. Des produits hautement toxiques comme l’acide

naphténique peuvent avoir des effets nocifs sur la santé des mammifères et provoquer des

problèmes hépatiques et des hémorragies cérébrales. Dans des concentrations plus élevées, les

conséquences sont encore plus graves. Les émissions d’anhydrique sulfureux est responsable des

pluies acides et de la plus grande acidité des lacs dans le nord. - Émissions d’anhydride sulfureux,

responsable des pluies acides. L’hydrocarbure aromatique polycyclique provoque des déformations

et même la mort des oiseaux qui y sont exposés. Les compagnies pétrolières réagissent à ce

problème en faisant tirer des coups de fusil autour des bassins de décantation, dans le but

d’empêcher les oiseaux et les animaux de s’en approcher. Plus sérieusement, les fuites de ces

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bassins contaminent la nappe phréatique et la rivière Athabasca. L’eau de la rivière et possiblement

du lac Athabasca sont ou seront impropre à un usage domestique et contiennent aussi des métaux

lourds et des substances toxiques qui causent des cancers et d’autres maladies. Les peuples

autochtones qui vivent en amont de la rivière ont une eau contaminée et ne peuvent plus manger

de sauvagine, de poisson ou de caribou s’en mettre leur vie en danger.

Les nations autochtones ont protégé la terre sur leur territoire pour des milliers d’années. Celles-ci

se sentent volées de leur territoire, de leur ressource parce que le gouvernement du Canada ne

reconnaît pas leur souveraineté et les aliènent en abusant de leurs droits ancestraux au territoire

qui se voient dévasté, dénudé et pollué à un point de non-retour. Elles se sentent abandonné par le

pays et la province et elles craignent pour leur survie.

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Perspectives des compagnies pétrolières (Rôle 5)

En raison de l’exploitation des sables bitumineux, les communautés et les villes locales vont

bénéficier du développement des nouvelles infrastructures et de l’argent qui y sera investi.

Le niveau d’activités économiques sera accru et apportera de nouvelles industries et de nouveaux

services aux villes et aux communautés locales. Ce qui aura un effet positif sur l’économie de la

région.

Les compagnies pétrolières encouragent le développement responsable des grandes étendues de

sables bitumineux à l’aide d’une planification judicieuse en collaboration avec les différents paliers

de gouvernement, les industries et les communautés afin d’assurer un régime de redevances

concurrentiel qui va permettre d’attirer les investisseurs.

Le développement des ressources des sables bitumineux va permettre l’innovation technologique

et la recherche pour de nombreuses années attirant ainsi les chercheurs, les scientifiques et les

investisseurs.

Les dépôts des sables bitumineux sont un des plus grands trésors énergétiques canadiens enfouis

dans le sol et vont permettre de satisfaire la demande mondiale en pétrole pour le prochain siècle.

L’industrie des sables bitumineux est un investissement plusieurs milliards de dollars dans les

infrastructures des communautés locales et dans les technologies pour développer cette ressource

pétrolière non conventionnelle.

Les compagnies pétrolières se sont engagées à développer une approche de collaboration afin de

stimuler les programmes d’innovations technologiques qui vont réduire les impacts sur le

réchauffement climatique des gaz à effet de serre, de la pollution causée par les autres émissions

nocives et de réduire la consommation d’eau puisée des rivières et des lacs avoisinants.

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Perspectives des travailleurs et travailleuses syndiqués (Rôle 6)

Le principal but d’un syndicat de travailleurs et travailleuses est de maintenir ou de faire accroître le

taux du salaire des employés, d’aider à améliorer leurs conditions de travail, de défendre les droits

des travailleurs et travailleuses et de s’assurer que l’environnement de travail est sécuritaire.

Minimiser les impacts humains, sociaux et financiers liés aux accidents de travail.

Améliorer la performance des employeurs et des employés dans la prestation des services offerts

aux travailleurs et travailleuses blessés en milieu de travail.

Renforcer l’intégrité financière des fonds publics en fiducie.

Plusieurs travailleurs et travailleuses syndiqués venant travailler dans les chantiers des sables

bitumineux ne sont pas natifs de la province de l’Alberta. Ils devront avoir la possibilité d’obtenir un

logement adéquat pour la période de temps qu’ils travailleront.

Plusieurs de ces travailleurs et travailleuses n’auront pas de moyen de transport pour se rendre de

leur lieu de résidence au chantier alors ils auront besoin d’un service de transport aller-retour offert

par l’employeur.

En raison de la situation nordique isolée des sables bitumineux de l’Alberta, chaque travailleur ou

travailleuse devra obtenir une prime d’éloignement sur chaque paye.

En raison aussi de la nature dangereuse du travail à effectuer, chaque travailleur ou travailleuse

aura droit à une prime de risque ajoutée sur leur salaire de base.

Les travailleurs et travailleuses disposeront de toute une gamme de services si le besoin se fait

sentir.

Des services de prêts, des assurances et bien d’autres services seront offerts aux travailleurs et

travailleuses.

En plus de la prime d’éloignement et de la prime de risque, les syndicats offrent également des

journées de maladie payées.

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Fiche à remplir dans mon groupe d’experts NOM : ___________________________

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NOM : ___________________________

Fiche à remplir avant de revenir à mon groupe de départ

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Règles du travail en groupe

1. Travailler tous ensemble.

2. S'organiser à l'intérieur du groupe et se répartir les tâches.

3. S'entraider.

4. Faire participer chacun des membres.

5. Donner la parole à tous les membres et s'écouter.

6. Discuter de toutes les idées trouvées.

7. Se poser des questions entre nous.

8. Parler doucement pour ne pas déranger les autres groupes

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Fonctionnement du groupe (évaluation par les pairs)

Fonctionnement OUI NON Commentaires

Tous les élèves ont-ils

participé ?

Quelqu’un s’est-il senti

rejeté ?

Chacun a-t-il pu

exprimer ses idées ?

Est-ce que l’on savait

tous ce qu’on avait à

faire ?

Tous les membres ont-

ils contribué au travail ?

A-t-on divisé les

tâches ?

Est-il arrivé qu’une seule

personne domine le

groupe ?

Y a-t-il eu des

divergences d’opinions ?

Comment ont-elles été

résolues ?

A-t-on argumenté et

tenté d’arriver à une

décision commune ?

Sommes-nous satisfaits

du travail accompli ?

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Grille d’évaluation du rendement – Jeu de rôle

CRITÈRES NIVEAU 1 NIVEAU 2 NIVEAU 3 NIVEAU 4

Compréhension du

contenu

Démontre une

compréhension

limitée du contenu

Démontre une

certaine

compréhension du

contenu

Démontre une

bonne

compréhension du

contenu

Démontre une

compréhension

approfondie du

contenu

Utilisation du

concept de la pensée

critique en

géographie

Utilise les concepts

de la pensée critique

en géographie avec

peu d’efficacité

Utilise les concepts

de la pensée critique

en géographie de

façon efficace

Utilise les concepts

de la pensée critique

en géographie avec

une bonne efficacité

Utilise les concepts

de la pensée critique

en géographie avec

une grande efficacité

Organisation des

idées et de

l’information

Une organisation

limitée des idées et

l’information

Une certaine

organisation des

idées et de

l’information

Une bonne

organisation des

idées et de

l’information

Une excellente

(supérieure)

organisation ses

idées et

l’information

Application des

connaissances et des

habiletés dans des

contextes familiers

Une application

limitée des

connaissances et des

habiletés dans des

contextes familiers

Une certaine

application des

connaissances et des

habiletés dans des

contextes familiers

Une bonne

application des

connaissances et des

habiletés dans des

contextes familiers

Une excellente

application des

connaissances et des

habiletés dans des

contextes familiers

Utilisation des

conventions

linguistiques d’usage

Une utilisation

limitée des

conventions

linguistiques d’usage

Une certaine

utilisation des

conventions

linguistiques d’usage

Une bonne

utilisation des

conventions

linguistiques d’usage

Une excellente

utilisation des

conventions

linguistiques d’usage

Développement des

idées

Développe rarement

de bonnes idées sur

le sujet proposé

Développe

quelquefois de

bonnes idées sur le

sujet proposé

Développe souvent

de bonnes idées sur

le sujet proposé

Développe

considérablement de

bonnes idées sur le

sujet proposé

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Nom: _________________________ Date: _______________

Annexe 3.5

Fort McMoney au cœur de l’industrie pétrolière – Projet (www.fortmcmoney.com)

Épisode 1 : Boomtown Épisode 2 : Or noir Épisode 3 : Route de glace Introduction:

Fort McMoney est un jeu-documentaire et un jeu vidéo stratégique sur la ville réelle de Fort McMurray en Alberta au Canada et sur le développement des sables bitumineux de l’Athabasca. Le jeu nous propose une question englobante: Faut-il cesser l’exploitation des sables bitumineux? Puis il nous propose des séries d’autres questions qui nous amènent à décider du futur de la ville de Fort McMurray. Le jeu permet d’être virtuellement aux commandes de la ville et de décider de son avenir.

Durant quatre semaines, chaque joueur ou joueuse va se promener dans la ville, va rencontrer ses

habitants, va leur poser des questions, va voter à des référendums, va prendre des décisions, va suivre l’évolution des choix de l’ensemble de la communauté et va enfin influencer sur les changements qui vont se faire dans la ville. Le jeu offre trois différents épisodes : Boomtown, Or noir et Route de glace.

Fort McMoney est une expérience individuelle puisque chaque semaine le joueur ou la joueuse explore

la ville selon des thématiques différentes. Au fil des rencontres avec les habitants, de l’exploration de la ville et des informations sur les pétrolières, le joueur ou la joueuse sera en mesure de mieux comprendre les véritables enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ?

Le concepteur et réalisateur David Dufresne nous parle de notre dépendance au pétrole lorsqu’il discute de son jeu-documentaire. Il nous explique ici le pourquoi de son projet.

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Ce qui m’a incité à continuer fut l’idée de tenter une forme inédite de narration: proposer un jeu documentaire. On peut résumer Fort McMoney à une sorte de plateforme de démocratie directe à l'heure du web. Le gagnant, s'il y en a un, c’est ça: la confrontation des idées. Fort McMoney vous propose de prendre le contrôle du plus vaste chantier énergétique de la planète et de faire triompher votre vision du monde. C'est à la fois un jeu de simulation, un jeu économique, un jeu de gestion. Et un documentaire en temps réel, avec ses personnages, ses émotions, ses tensions, ses sourires, ses souffrances. Votre aventure va vous mener là où la route s’arrête, et où la bataille commence. Vous allez vous retrouver en pleine ruée vers l’or noir, à arpenter la ville, à discuter avec ses habitants, pauvres ou riches, à interroger patrons de l’industrie pétrolière et militants de l’environnement, et à prendre les décisions qui s’imposent. En accumulant des points d’influence, vous allez agir sur la ville, en votant à des sondages et à un référendum hebdomadaire.

L’information ci-dessous est tirée du mode d’emploi, c’est-à-dire du manuel de jeu. Fort McMoney est la transposition virtuelle d’une ville bien réelle : Fort McMurray, Alberta, Canada. Il s’agit d’un jeu documentaire en temps réel. Le cycle de chaque partie est de quatre semaines. Votre but dans Fort McMoney Faire triompher votre vision du monde en bâtissant le destin de Fort McMoney que vous imaginez. Chacun de vos gestes augmente votre poids sur Fort McMoney, mesuré en « points d’influence ». Votre expérience est collective, jouez et confrontez-vous avec des internautes du monde entier.

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Vos modes d’action Explorer : Cette ville est le lieu d’enjeux démesurés, vous allez accéder à tous ses recoins, progressivement, et jusque dans des endroits reculés. Plus vous accumulez des points d’influence sur la ville. Interroger : Vous allez rencontrer les acteurs de la ville et obtenir des réponses à vos questions lors de face à face avec eux. Chaque dialogue est unique et renforce votre influence dans le contrôle de la ville. Chaque question que vous posez conditionne la suite du dialogue. Accomplir des missions : Participer à des événements locaux, rouler sur des ponts de glace, réussir à entrer dans une mine ultra-surveillée d’extraction de pétrole et plus encore. Piloter : Consultez régulièrement votre tableau de bord : il vous indique les missions à entreprendre, l’état de la ville façonnée par vous et par tous les autres joueurs. Votre parcours dans l’expérience. Il vous donne accès à votre inventaire de contenus visionnés dans le jeu documentaire et aux actualités – réelles – de Fort McMurray. Débattre : Vous faites partie d’une communauté de joueurs qui vont déterminer le destin de Fort McMoney. L’espace de débat est le champ de discussions du jeu et l’endroit idéal pour gagner en influence, et convaincre les autres joueurs que votre vision du monde mérite de triompher. Voter : Chaque semaine, vous allez prendre position à un référendum et à plusieurs sondages. Ils vont façonner votre expérience et le destin de Fort McMoney. Plus vous accumulez de points d’influence, plus votre voix a du poids. Échanger : Séquences, dialogues, objets, tout est partageable sur les réseaux sociaux. Partager est un autre moyen d’accumuler des points d’influence. Télécharger : Pour jouer pleinement au jeu documentaire, et afin de vivre ce programme en temps réel et ne rien rater de son évolution constante, utilisez l’application Fort McMoney sur votre tablette IPAD.

Les liens avec le programme-cadre révisé Attentes ciblées: (B1) décrire la distribution spatiale des principales ressources naturelles du Canada ainsi que certains

enjeux liés à leur développement. (Accent sur : interrelations, perspective géographique)

Grandes idées: Les Canadiennes et Canadiens expriment des points de vue divergents sur le développement des ressources naturelles du pays.

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Questions englobantes : Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ? Les tâches: 1. Complète la feuille de travail sur le jeu-documentaire Fort McMoney (voir pages suivantes – cette activité sera évaluée). 2. Utilise le style journalistique et le format proposé ci-dessous. 3. Écris une critique de cinq paragraphes (environ 1000 mots) sur le jeu vidéo (maximum de 3 pages écrites à l’ordinateur à double interligne). N’oublie pas d’inclure avec ta critique un titre créatif et accrocheur. Format proposé: Premier paragraphe: Information générale Utilise le site officiel du jeu Fort McMoney ainsi que d’autres sources Internet pour faire une recherche sur l’information générale sur le jeu web-documentaire. Pour mieux comprendre les problèmes et les causes, utilise la technique de recherche d’informations en posant les questions de la méthode QQOQCCP. - “Quoi?” (Brève description, De quoi s’agit-il? Quels sont les éléments, actions, opérations qui caractérisent la situation ?) - “Qui?” (Créateur et réalisateur - Qui sont les acteurs principaux du jeu? Quel est leur impact ?) - “Où?” (Localisation – brève description des lieux - Dans quel milieu sont les lieux ?)

- “Quand?” (Quand se passe la situation ? année, jours, fréquences) - “Comment?” (Comment se déroulent la ou les situations ? De quelle manière : procédure, instructions, modalités ? Avec quel outillage, quelle machine ?)

- “Combien?” (Combien ça coûte et quels sont les gains et les pertes ?) - “Pourquoi?” (Pourquoi le jeu a-t-il été créé? Analyse des causes et des conséquences) Deuxième paragraphe: Résumé Écris un résumé général de comment le jeu est joué. Ton résumé doit montrer que tu as exploré toutes les facettes du jeu interactif. Voici quelques questions auxquelles tu peux aussi répondre dans ton résumé. - Que font les joueurs ou les joueuses? (Quelles sont les actions qu’il ou elle prend ?)

- Quels sont les buts des joueurs ou des joueuses ? (Qu’est-ce qu’il ou elle cherche à accomplir ?) Troisième paragraphe: Les liens avec le nouveau programme-cadre et le monde réel Explique comment le jeu simule la réalité. Réfère-toi au matériel du cours de Géographie de 9ième année, aux attentes ciblées et à l’information que tu as appris en effectuant plusieurs activités de cette unité de contenus.

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Voici quelques questions auxquelles tu peux aussi répondre. - Est-ce que le jeu Fort McMoney est biaisé ou est-il objectif? Explique. - Est-ce que le jeu reproduit fidèlement Fort McMurray ? Explique.

- Est-ce que les enjeux proposés dans notre question englobante « Quels sont les enjeux économiques, environnementaux, moraux, sociaux et politiques liés à l’exploitation du pétrole au Canada ? » ont été explorés ou adressés dans le jeu ? Explique. Si les enjeux n’ont pas tous été explorés ou adressés, indique ceux qui manquent. Quatrième paragraphe : Critique - Crois-tu que le concepteur ou le réalisateur du jeu a réussi à atteindre ces objectifs ? Si oui, pourquoi. Si non, pourquoi? (voir la section de l’introduction ci-dessus) Cinquième paragraphe : Attribution d’une cote appréciative - Quelle cote as-tu donné au jeu sur 5 étoiles? (Utilise un système d’évaluation par exemple 4 sur 5 étoiles). Explique brièvement ta cote et dis pourquoi tu attribues au jeu cette note spécifique. Donne aussi des suggestions pour améliorer le jeu. Grille d’évaluation adaptée: voir la grille pour bien comprendre comment tu seras évalué pour ce projet. Date de remise du travail : __________________

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Nom: _____________________________ Date: ________________________

Feuille de travail pour la simulation Fort McMoney au cœur de l’industrie pétrolière

Tableau des points accumulés

Après avoir complété chaque épisode, va au tableau de bord et clique sur la flèche dans le coin droit supérieur pour révéler ton résultat de points accumulés.

Épisode 1 – Boomtown

Épisode 2 – Or noir

Épisode 3 – Route de glace

Endroits visités

/19

Endroits visités

/7

Endroits visités

/6

Personnes rencontrées

/17

Personnes rencontrées

/16

Personnes rencontrées

/8

Indices ramassés au cours de l’épisode

/10

Indices ramassés au cours de l’épisode

/16

Indices ramassés au cours de l’épisode

/4

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Nom: _____________________________ Date: ________________________

Tableau organisateur des interview Au fur et à mesure que tu rencontres de nouvelles personnes, sélectionne celles que tu trouves les plus intéressantes ou les personnes dont la rencontre a été la plus bénéfique pour toi. Fais une brève description de la personne rencontrée dans la première colonne et donne une citation ou un point important au sujet de cette personne dans la deuxième colonne. Pour les épisodes 1 et 2, tu dois fournir 5 personnes rencontrées alors que pour l’épisode 3, tu dois fournir 3 personnes rencontrées.

Épisode 1 : Boomtown

Personnes rencontrées (Inclure ici une brève

description de la personne)

Meilleure citation de la personne ou point le

plus important à son sujet

1.

2.

3.

4.

5.

Page 103: CGC1D/1P Unité de contenu Au pas de l’o noi...CGC1D/1P Unité de contenu – Au pas de l’o noi Question engloante de l’unité: Les intérêts commerciaux liés aux ressources

Nom: _____________________________ Date: ________________________

Épisode 2 : Or noir

Personnes rencontrées (Inclure ici une brève

description de la personne)

Meilleure citation de la personne ou point le

plus important à son sujet

1.

2.

3.

4.

5.

Page 104: CGC1D/1P Unité de contenu Au pas de l’o noi...CGC1D/1P Unité de contenu – Au pas de l’o noi Question engloante de l’unité: Les intérêts commerciaux liés aux ressources

Nom: _____________________________ Date: ________________________

Épisode 3 : Route de glace

Personnes rencontrées (Inclure ici une brève

description de la personne)

Meilleure citation de la personne ou point le

plus important à son sujet

1.

2.

3.

Mes impressions: Donne une brève description de tes impressions sur le jeu. Ce que tu as aimé, ce que tu n’as pas aimé et tes suggestions pour améliorer l’expérience). ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Page 105: CGC1D/1P Unité de contenu Au pas de l’o noi...CGC1D/1P Unité de contenu – Au pas de l’o noi Question engloante de l’unité: Les intérêts commerciaux liés aux ressources

Nom: _____________________________ Date: ________________________

Attache ta critique à ce travail et fournis cette grille pour ton évaluation.

Grille d’évaluation adaptée pour le projet Fort McMoney

Critères

Commentaires

Niveau 1

Besoin

d’amélio-

rations

Niveau 2

Satisfaisant

Niveau 3

Bon

Niveau 4

Excellent

Note :

Feuille de

travail (Mise en

application)

Toutes les

sections sont

dûment

remplies

La critique du

jeu démontre

de la

profondeur et

un traitement

efficace de

l’information.

5

6

7-8

9-10

/10

(A)

Paragraphe 1 Information

générale (Habileté de la

pensée)

Quoi

Qui

Quand

Comment

Combien

Pourquoi

2

3

4

5

/5

(H/P)

Paragraphe 2 Résumé

(Habileté de la

pensée)

Que font les

joueurs ou la

joueuse ?

Quels sont les

buts des

joueurs ou des

joueuses ?

5

6

7-8

9-10

/10

(H/P)

Paragraphe 3 (Les liens avec

l’attente, le cours

de géographie et

le monde réel (Mise en

application)

Est-ce que le

jeu Fort

McMoney est

biaisé ou est-il

objectif ?

Est-ce que le

jeu reproduit

fidèlement Fort

McMurray ?

Est-ce que les

enjeux

proposés dans

notre question

englobante ont

été explorés ou

adressés dans

le jeu ?

5

6

7-8

9-10

/10

(A)

Paragraphe 4 La critique

(Habileté de la

pensée)

Crois-tu que le

concepteur ou

le réalisateur

du jeu a réussi

à atteindre ces

objectifs ?

5

6

7-8

9-10

/10

(H/P)

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Paragraphe 5 Attribution

d’une cote

appréciative

(*****) (Mise en

application)

Quelle cote as-

tu donnée au

jeu?

2

3

4

5

/5

(A)

Processus de

rédaction

(L’écrit) (Communication)

Soin de

l’orthographe

et de la

grammaire

Le style

rehausse la

critique

5

6

7-8

9-10

/10

(C)

Commentaires additionnels : /25 (A)

/25 (H/P)

/10 (C)

Total :

/60

Niveau ____

Traduction et adaptation des feuilles de travail pour le jeu Fort McMoney créées par M. Farley: www.changegamer.ca

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Article 2

Une nouvelle étude scientifique établit des liens entre sables

bitumineux et métaux lourds http://www.ledevoir.com/societe/sante/412969/une-nouvelle-etude-scientifique-etablit-des-liens-entre-sables-

bitumineux-et-metaux-lourds

9 juillet 2014 | La Presse canadienne à Edmonton | Santé

Photo: Jeff McIntosh La Presse canadienne

On dénombre un taux élevé de cancer chez des résidents de la Première Nation de Fort Chipewyan, située

à environ 225 kilomètres au nord de Fort McMurray.

Une nouvelle étude commanditée par deux bandes autochtones de l’Alberta établit un lien entre le

traitement des sables bitumineux et un niveau élevé de métaux lourds dans l’environnement.

L’étude, réalisée pendant trois ans par des chercheurs de l’Université du Manitoba, ajoute qu’une telle

conclusion peut expliquer un taux élevé de cancer chez des résidents de la Première Nation de Fort

Chipewyan, située à environ 225 kilomètres au nord de Fort McMurray.

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Des 94 participants de cette communauté du lac Athabasca qui ont participé à la recherche, 23 souffrent

d’un cancer, probablement parce qu’ils ont l’habitude de consommer des produits locaux, dont le poisson

qu’ils pêchent.

Le responsable de la recherche, Stephane McLachlan, qualifie la situation d’alarmante et réclame qu’on lui

consacre une attention immédiate.

Des taux très élevés de métaux lourds ont aussi été trouvés par les chercheurs chez des orignaux, des

castors et des canards.

Le ministre de la Santé de l’Alberta, Fred Horne, n’a pas encore commenté les conclusions de la

recherche, mais on ne peut faire fi de celles-ci, selon la critique néodémocrate en matière de santé, Rachel

Notley.

En mars dernier, une autre étude, qui avait été commandée par le gouvernement de l’Alberta, concluait

que les communautés autochtones qui vivaient en aval des sites d’exploitation des sables bitumineux

n’affichaient pas de taux de cancer plus élevé que la normale. Cependant, cette recherche réalisée

entre 1992 et 2011 reconnaissait un problème particulier de cancer à Fort Chipewyan.

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Article 3

Économie TVA Nouvelles

Selon une nouvelle étude

Les sables bitumineux plus polluants que prévu

http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2014/02/20140203-151311.html

Première publication 3 février 2014 à 15h13

Crédit photo : Archives Agence QMI

L'exploitation à ciel ouvert des sables bitumineux d'Athabasca en Alberta serait deux à trois fois plus polluante et risquée pour l'environnement et la santé humaine qu’estimée initialement, selon une étude canadienne publiée lundi aux États-Unis.

Cette recherche montre que les émissions d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) calculées initialement pour autoriser l'exploitation des sables bitumineux de la région d'Athabasca sont probablement trop faibles, notent les auteurs de ces travaux parus dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

«Nous avons notamment découvert que les estimations officielles des émissions d'un groupe particulier de ces substances toxiques (HAP) utilisées dans les études d'impact environnemental sont trop basses, ce qui fait que la possibilité d'un risque pour la santé humaine et l'environnent a été sous-estimée», précise Frank Wania, professeur de sciences environnementales à l'Université de Toronto (Canada), qui a conduit cette étude.

Pour parvenir à ces conclusions ces chercheurs ont analysé les données sur les émissions de HAP rejetées directement dans l'atmosphère par l'extraction du bitume et également celles provenant de l'évaporation des bassins de décantation, qui «pourraient être une source beaucoup plus importante de ces contaminants dans l'air qu'estimé, explique-t-il.

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Les auteurs de l'étude ont également comparé les estimations officielles d'hydrocarbures et leur densité dans la région d'Athabasca à celles de 200 pays dans le monde. Ils ont constaté que ces estimations avaient été largement sous-estimées: elles étaient quasiment les plus faibles, même inférieures à celles du Groenland où il n'y a pas d'exploitation d'hydrocarbure.

«Ceci est un autre indicateur que les estimations officielles d'émissions de HAP de l'Alberta sont inexactes et incomplètes», souligne le professeur Wania.

Mais celui-ci note aussi une évolution encourageante depuis ces toutes dernières années puisque l'agence environnementale fédérale canadienne, en collaboration avec le gouvernement de la province d'Alberta, a accru ses activités de surveillance de l'impact de l'exploitation des schistes bitumineux dans cette région.

En 2010, un rapport d'experts de l'académie canadienne des arts, des lettres et des sciences, la Société Royale du Canada, concluait à «des impacts minimaux du développement des sables bitumineux sur la qualité de l'air de la région à l'exception des problèmes posés par les émissions toxiques d'oxyde d'azote les deux dernières années».

«Le contrôle de ces émissions et le risque d'acidification régionale demeurent des préoccupations valables», ajoutaient ces experts.

Le potentiel de pollution de ces hydrocarbures est une source majeure d'inquiétude des groupes américains de protection de l'environnement opposés au projet d'oléoduc Keystone XL, entre l'ouest du Canada et les raffineries du Golfe du Mexique aux États-Unis.

Le Département d'État américain a publié vendredi un rapport d'étape qui conclut à l'absence d'impact significatif sur la plupart des ressources le long du tracé proposé du projet. Le président Barack Obama devra trancher.

Les schistes bitumineux de l'Alberta représentent la troisième plus grande réserve prouvée de pétrole brut dans le monde. Elle devrait contribuer pour 2.280 milliards de dollars canadiens au Produit intérieur brut du pays de 2010 à 2035.

Actuellement, la grande plus partie du bitume est extraite à ciel ouvert, ce qui nécessite d'enlever la végétation et entraîne une perte d'habitat, de couloir de migration pour les oiseaux et de zones de reproduction pour la faune sauvage.

Le plus grand gisement exploitable de bitume s'étend sur 4.800 kilomètres carrés. Il s'agit de celui d'Athabasca et des environs de la région de Fort McMurray, dans le nord-est de la province.

Le processus d'extraction du bitume en surface et jusqu'à cent mètres de profondeur consiste à le séparer des autres éléments formant ces sables bitumineux avec de l'eau chaude à haute pression.

L'eau chargée des résidus de l'extraction est acheminée dans des bassins de décantation. Elle contient de petites quantités de résidus de bitume, du sable, de l'argile, des métaux dissouts et des composants organiques, notamment les HAP dont seize sont classés comme d'importants polluants par l'Agence américaine de protection de l'Environnement (EPA).

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Article 4

Est-il «éthique» de faire l'autruche avec les sables bitumineux?

http://davidsuzuki.org/fr/blogues/la-science-en-action/2011/02/est-il-ethique-de-faire-lautruche-avec-les-

sables-bitumineux/

Le 3 février 2011 | Laissez un commentaire

Il a été avancé que les sables bitumineux de l'Alberta contribuent à près de 5% des émissions de gaz à

effet de serre du Canada. (Crédit : Pete Williamson via Flickr)

Par David Suzuki avec Faisal Moola

S'inspirant directement du livre de leur ami conservateur et ancien lobbyiste de l'industrie du tabac Ezra

Levant, le premier ministre Harper et son nouveau ministre de l'environnement, Peter Kent, ont commencé

à appeler les sables bitumineux de l'Alberta du «pétrole éthique».

L'amitié entre le premier ministre et M. Levant remonte à très longtemps. C'est M. Levant qui s'est désisté

à contrecoeur de la candidature du parti de l'Alliance dans Calgary Southwest afin de laisser toute la place

à Stephen Harper pour le scrutin de 2002. Toutefois, l'argument du «pétrole éthique» qu'ils avancent

présente des trous aussi grands que ceux qu'on peut retrouver dans le sol de la région de Fort McMurray.

Premièrement, l'argument n'est pas logiquement valide. Le fait qu'un pays soit considéré «éthique» ne veut

absolument pas dire que tout ce qu'il produit ou exporte est aussi éthique. Si nous voulons approfondir le

côté éthique de ce problème, il faut considérer l'aspect éthique de l'ensemble de la production d'énergie.

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Ça veut donc dire qu'il faut considérer les impacts des différents systèmes énergétiques sur la population

et sur l'environnement.

Dans ce cas-ci, les données scientifiques sont troublantes. Il a été avancé que les sables bitumineux de

l'Alberta contribuent à près de 5% des émissions de gaz à effet de serre du Canada et qu'il s'agit de la

source d'émission ayant la croissance la plus rapide. Jusqu'ici, c'est 600 kilomètres carrés de forêt boréale

qui a été dérangée sans quasiment aucune chance de vraie réhabilitation, sans compter les énormes

quantités d'eau utilisée et la pollution de l'air et de l'eau qui accompagne la production de ce type de

pétrole.

L'été passé, une étude scientifique indépendante, revue par un comité de lecture, a démontré que les

sous-produits toxiques émanant de l'extraction des sables bitumineux sont en train d'empoisonner le fleuve

Athabasca, mettant en danger les communautés autochtones vivant en aval qui y pêchent le poisson. Des

études liées à la santé ont exposé que les membres de ces communautés accusent déjà un taux de

cancer élevé associé à l'exposition à ces toxines.

S'il s'agit là de la source de pétrole la plus «éthique» qu'on peut trouver, il y a lieu de questionner la

moralité de notre bitume hautement transformé. Par exemple, si nous vendons le pétrole à des pays qui se

soucient peu ou pas des droits de la personne, comme la Chine, est-ce que cela affecte la nature

«éthique» du produit? Et à quel point les compagnies exploitant les sables bitumineux sont-elles

«éthiques»?; par exemple, Exxon Mobil, un commanditaire notoire de campagnes de désinformation sur

les changements climatiques; BP, responsable du récent désastre pétrolier dans le golfe du Mexique; ou

PetroChina? Sans compter l'impact des émissions de gaz à effet de serre sur la santé de nos enfants et

petits-enfants, qui est à mon avis un crime intergénérationnel.

À la lumière de toutes ces informations, est-ce que les sources d'énergie qui limitent les émissions de gaz

à effet de serre et qui ont impact minimal sur l'environnement et la santé, pourraient être plus éthiques que

les combustibles fossiles? Selon une perspective économique, ces sources énergétiques plus éthiques ne

seraient-elles pas beaucoup plus attrayantes pour les acheteurs étrangers si elles provenaient d'un pays «

éthique » comme le Canada? Comme l'a avancé l'auteur albertain Andrew Nikiforuk (lien en anglais

uniquement), récipiendaire de plusieurs prix, avec un développement approprié, les sables bitumineux

pourraient fournir au Canada le pétrole et l'argent nécessaires pour passer à une économie à faible

émission de carbone. Pour cela, des changements majeurs s'imposent. Les règles et le contrôle

environnementaux doivent être resserrés. La pollution et les problèmes liés à la santé doivent être

abordés. Les Canadiens doivent recevoir davantage de revenus pétroliers à la place des entreprises

exploitantes. Enfin, une taxe sur le carbone à l'échelle nationale nous aiderait à instaurer des sources

d'énergie moins polluantes.

Contrairement à ce qu'Ezra Levant et ses amis au gouvernement prétendent, le problème avec le pétrole

n'a jamais été d'ordre «éthique». C'est plutôt un problème d'ordre financier. Les gens qui font la promotion

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du «pétrole éthique» devraient travailler pour s'assurer que nos besoins énergétiques sont atteints de

façon vraiment éthique, maintenant et à l'avenir. À la fin, la seule solution véritablement éthique est

d'abandonner graduellement le pétrole. La grosse tache noire que portent les sables bitumineux ne peut

être nettoyée et disparaître avec des expressions insensées comme «pétrole éthique».

Si le Canada veut apparaître vraiment éthique dans ses politiques énergétiques, il doit freiner le

développement des sables bitumineux, faire le ménage dans ses problèmes environnementaux, instaurer

une taxe nationale sur le carbone, améliorer le système de réglementation et de contrôle, et enfin s'assurer

que les Canadiens obtiennent leur part du gâteau des revenus pétroliers. Nous devons également

commencer à prendre l'énergie propre au sérieux. Au lieu de subventionner les sables bitumineux et

l'industrie des combustibles fossiles avec d'énormes allégements fiscaux, nous devrions investir dans les

technologies énergétiques qui avantageront notre santé, notre économie et notre climat.

Ça ne nuirait pas aussi si le ministre fédéral de l'environnement passait plus de temps à protéger

l'environnement plutôt qu'à calmer l'industrie pétrolière et ses partisans.

Page 116: CGC1D/1P Unité de contenu Au pas de l’o noi...CGC1D/1P Unité de contenu – Au pas de l’o noi Question engloante de l’unité: Les intérêts commerciaux liés aux ressources

Article 5

Publié dans Le Devoir

DROIT ANCESTRAL

Jugement historique pour les Premières Nations

27 juin 2014 | Marie Vastel - Correspondante parlementaire à Ottawa | Canada

http://www.ledevoir.com/politique/canada/412119/droit-ancestral-jugement-historique-pour-les-premieres-nations

Consulter le jugement de la Cour suprême au site suivant

http://scc-csc.lexum.com/scc-csc/scc-csc/fr/item/14246/index.do

Une toute première nation autochtone vient de voir le titre ancestral de son territoire reconnu par la Cour

suprême du Canada. Un jalon qui vient avec un « droit exclusif » de décider de l’utilisation de ces terres et

d’en bénéficier. Et une décision qui vient alourdir le fardeau pour les gouvernements et les entreprises qui

voudront y exploiter les ressources naturelles avec des projets comme Northern Gateway.

Dans un jugement historique en droit autochtone, et unanime, le plus haut tribunal du Canada stipule que

les Premières Nations ont le premier et dernier mot quant au sort de leurs terres ancestrales. Si le

gouvernement fédéral veut empiéter sur ces territoires, les conditions sont strictes : l’État doit s’entendre

avec la communauté concernée et obtenir son consentement. Sinon, il doit prouver — preuves à l’appui —

qu’il a un « objectif public impérieux et réel », mais que pour l’atteindre il ne détruira pas le territoire pour

les générations présentes et futures. Les préjudices de cet empiétement doivent en outre être moindres

que les avantages qui en découleraient, note la Cour dans sa décision rendue jeudi.

La cause remonte à 1989. La nation de Tsilhqot’in s’opposait alors au permis de coupe de bois accordé

par la Colombie-Britannique sur ce territoire du nord de la province. Les procédures ont traîné des années

durant avant que la Cour suprême de la Colombie-Britannique reconnaisse en 2007 le titre ancestral des

terres revendiquées par la nation. Cinq ans plus tard, la Cour d’appel infirmait cette décision.

La Cour suprême est venue réitérer jeudi l’interprétation du juge de première instance, notamment quant au

niveau d’« occupation » du territoire nécessaire pour accorder le titre de terre ancestrale. Le banc de la Cour

suprême a adopté une interprétation moins rigide de ce critère, en acceptant les habitudes des communautés semi-

nomades. La juge en chef Beverley McLachlin écrit que « suivant une approche qui tient compte des

particularités culturelles, l’utilisation régulière des terres pour la chasse, la pêche, le piégeage et la

cueillette constituent une utilisation “ suffisante ” pour fonder un titre ancestral ».

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Un veto autochtone aux projets énergétiques ?

La victoire de la nation Tsilhqot’in, dont 1750 km2 viennent d’être reconnus terre ancestrale, vient

compliquer l’avenir du développement économique sur les terres autochtones. Notamment pour Enbridge,

qui espère faire passer son pipeline Northern Gateway dans le nord de la Colombie-Britannique, où

pratiquement tout le territoire est revendiqué comme terre ancestrale par des Premières Nations.

La décision ne sonne pas le glas de tels projets. Mais elle impose des balises contraignantes à ceux qui

veulent les développer en terres autochtones, notamment d’obtenir le consentement des communautés.

Le sort de Northern Gateway est aujourd’hui « beaucoup moins clair », selon Gordon Christie qui dirige le

programme d’études de droit autochtone à l’Université de la Colombie-Britannique. Car voyant que

Tsilhqot’in a eu gain de cause, d’autres nations pourraient à leur tour s’adresser aux tribunaux pour

revendiquer le titre ancestral et demander entre-temps une injonction pour bloquer tout projet sur leurs

terres. « Ça ajoute un autre obstacle au projet […] Si ça arrive, cela ralentit les choses de façon

dramatique. »

Les avocats de la nation haïda — située dans le nord de la province et en plein sur le trajet du pipeline

Northern Gateway — y ont déjà pensé. La communauté a entamé les procédures pour que ses terres

soient reconnues ancestrales. « Cela fait effectivement partie de la stratégie légale, d’introduire une

demande d’injonction », a indiqué Terri-Lynn Williams-Davidson. D’autres communautés, qui s’opposent

aussi au pipeline, poursuivent de mêmes démarches, a-t-elle rapporté.

Ottawa forcé de s’entendre

Cette décision de la Cour suprême vient en outre donner des munitions aux Premières Nations qui

négocient leurs droits territoriaux avec Ottawa, selon Chris Tollefson de l’Université de Victoria. D’une part,

les communautés constatent qu’elles pourraient avoir gain de cause en s’adressant aux tribunaux. De

l’autre, le fédéral « pourrait conclure qu’il serait mieux avisé d’adopter une approche de négociation qui soit

plus généreuse avec ces nations, pour éviter les procédures judiciaires », croit le professeur de droit.

Le gouvernement fédéral a indiqué qu’il révisera la décision. « Notre gouvernement croit que la négociation

constitue le meilleur moyen de régler les revendications fondées sur les droits et titres ancestraux », a fait

valoir par communiqué le ministre des Affaires autochtones Bernard Valcourt.

Or, le porte-parole de l’Assemblée des Premières Nations et chef régional pour le Québec et le Labrador,

Ghislain Picard, juge comme M. Tollefson que la Cour suprême vient d’établir une jurisprudence qui donne

« une arme de plus pour les nations qui jugeraient que le processus de négociation ne va pas de bon

rythme ». Elles pourraient se tourner vers les tribunaux, question d’accélérer les choses et d’obtenir

plusieurs droits en retour, croit-il.

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Quant à l’avenir du développement économique en terres autochtones ? « Le rapport de force est changé

de façon significative en faveur des nations autochtones pour tout projet qui pourrait être envisagé sur tout

territoire où elles revendiquent un titre », résume Ghislain Picard.

Le chef du conseil de Tsilhqot’in s’est réjoui de cette décision, qu’il n’attendait pas. « C’est la fin de la

négation des droits et du titre […] Cette cause, c’est nous qui regagnons notre indépendance — de pouvoir

gouverner notre propre nation et dépendre des ressources naturelles de notre terre », a réagi Joe

Alphonse.

Le NPD conclut également que le jugement « vient confirmer que tous les paliers gouvernementaux

doivent consulter les Premières Nations et obtenir leur consentement ».

La pétrolière Enbridge était avare de commentaires jeudi. « Nous étudions la décision pour déterminer

toutes conséquences potentielles pour nos projets », a répondu un porte-parole par courriel.

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Article 6

Le débat sur le pipeline Gateway soulève des enjeux de justice fondamentaux

http://www.kairoscanada.org/wp-content/uploads/2012/02/SUS_RE_FRA-KAIROSGatewayAnalysis.pdf

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ARTICLE 7

La Cour suprême du Canada accorde un titre ancestral aux Tsilhqot’in

http://www.gowlings.com/KnowledgeCentre/article.asp?pubID=3399&lang=1

Juin 2014

par Paul Seaman, Scott A. Smith, Maya Stano et Guy Régimbald

Nation Tsilhqot’in c. Colombie-Britannique, 2014 CSC 44

Résumé

La Cour suprême du Canada a rendu, le 26 juin dernier, l’un des jugements les plus importants en matière de droit autochtone dans l’histoire du pays. Ce jugement dans l’affaire Tsilhqot’in reconnaît pour la première fois en droit canadien l’existence d’un titre ancestral. Le concept juridique avait été accepté lors d’affaires antérieures, mais l’existence d’un titre ancestral n’avait jusqu’à présent pas été prouvée. Ce faisant, la Cour a précisé le critère permettant d’établir l’existence du titre ancestral ainsi que les conséquences qu’aura une telle conclusion pour les autorités fédérales, provinciales et autochtones. La Cour a aussi fourni des indications sur les circonstances permettant au gouvernement fédéral ou aux gouvernements provinciaux de porter atteinte au droit à un titre ancestral et sur le rôle des provinces en matière de réglementation des territoires visés par un titre ancestral.

L’arrêt pourrait avoir d’importantes répercussions, particulièrement en Colombie-Britannique, où très peu de traités ont été conclus avec les autochtones de la province.

Contexte et historique procédural

Cour suprême de la Colombie-Britannique

En 1989, en réponse à l’approbation par la Colombie-Britannique d’un plan d’exploitation forestière de l’intérieur de la province par une société privée, les membres de la Nation Tsilhqot’in (les « Tsilhqot’in ») ont intenté un recours visant la reconnaissance de certains droits ancestraux, une déclaration d’existence d’un titre ancestral sur leur territoire traditionnel (le « territoire revendiqué ») ainsi que des dommages et intérêts. Le procès, qui s’est en partie déroulé dans la communauté, a requis 339 jours d’audience sur une période de cinq ans.

Dans sa décision, le juge de première instance, le regretté juge Vickers, a appliqué le critère de titre ancestral établi par la Cour suprême du Canada dans l’arrêt Delgamuukw c. Colombie-Britannique, [1997] 3 R.C.S. 1010 et a conclu que l’existence du titre avait été prouvée sur une grande partie du territoire revendiqué.

Cependant, en raison d’une erreur technique dans les actes de procédure, le juge Vickers a finalement décidé qu’il ne pouvait pas émettre de déclaration « formelle » de titre ancestral

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pour des secteurs plus petits que le territoire revendiqué. Néanmoins, il était d’avis que la preuve présentée avait établi l’existence du titre ancestral.

Le juge Vickers avait aussi conclu que la Forest Act de la Colombie-Britannique ne s’appliquait pas aux terres visées par le titre ancestral et que les Tsilhqot’in ont le droit de : (i) chasser et piéger sur l’ensemble du territoire revendiqué, et (ii) de faire le commerce des peaux et des fourrures afin d’assurer une subsistance convenable.

Cour d’appel de la Colombie-Britannique

La Cour d’appel de la Colombie-Britannique a soutenu que le juge Vickers avait eu tort d’appliquer une norme générale « régionale ou territoriale » à la revendication d’un titre par les Tsilhqot’in plutôt qu’une norme propre au site. La Cour a aussi indiqué que les larges revendications de titres fondées sur une théorie d’occupation du territoire n’étaient pas conformes à l’art. 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, dont l’objectif est de concilier les intérêts autochtones avec l’affirmation de la souveraineté de la Couronne. En conséquence, la Cour d’appel a conclu que l’existence d’un titre ancestral pouvait uniquement être établie pour un nombre très restreint de très petites parcelles de terrain situées à l’intérieur du territoire revendiqué, et non sur l’ensemble de celui-ci. Dans l’ensemble du territoire revendiqué, les droits de chasse, de piégeage et de commerce des Tsilhqot’in étaient reconnus.

Questions portées en appel

En appel de la décision de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique, la Cour suprême du Canada (la « Cour ») a étudié les six questions suivantes :

(a) si l’erreur technique dans les actes de procédure des Tsilhqot’in notée par les tribunaux d’instance inférieure empêche la déclaration de l’existence de titre ancestral;

(b) la nature du critère permettant d’établir l’existence d’un titre ancestral et, en particulier, la mesure dans laquelle les peuples autochtones peuvent prouver un titre sur l’ensemble de leurs territoires traditionnels, plutôt que sur certains sites;

(c) si le critère permettant d’établir un titre ancestral a été satisfait en l’espèce;

(d) la qualification juridique du titre ancestral;

(e) les obligations de la Couronne envers les Tsilhqot’in lorsque la Couronne a pris la décision de permettre l’exploitation forestière sur le territoire revendiqué, et;

(f) la mesure dans laquelle les lois provinciales d’application générale, la Forest Act de la Colombie-Britannique en particulier, peuvent être appliquées aux terres visées par un titre ancestral.

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La décision de la Cour

a) Erreur technique dans les actes de procédure

Devant les tribunaux d’instance inférieure, la Province a soutenu que la revendication des Tsilhqot’in devrait être rejetée en raison de vices qui entachent les actes de procédure. La Cour a déclaré que, compte tenu de l’incertitude inhérente aux affaires autochtones et de l’objectif général du public de poursuivre la conciliation des intérêts des groupes autochtones et ceux de la société en général, « il convient d’adopter une approche fonctionnelle à l’égard des actes de procédure dans les affaires intéressant les autochtones » dans le but de souligner avec une certaine clarté les allégations importantes et la réparation sollicitée, sans tenir compte des vices mineurs en l’absence d’un préjudice évident.

La Cour a estimé qu’une telle approche respecte la réalité, puisqu’au début de l’affaire les principes juridiques applicables et les éléments de preuve relatifs à une revendication de titre ancestral peuvent être ambigus et que, dans tous les cas, l’intérêt public général commande que les questions relatives aux revendications territoriales et aux droits soient tranchées dans le respect du fond du litige afin d’en arriver à la conciliation prescrite par l’article 35.

b) Critère applicable en matière de titre ancestral

La Cour, en rappelant sa décision antérieure dans l’arrêt Delgamuukw et celle de la Haute Cour d’Australie dans l’affaire Western Australia c. Ward (2002), 213 C.L.R. 1, a confirmé que le critère permettant d’établir un titre ancestral s’appuie sur trois caractéristiques qui ne devraient pas être examinées séparément ou de façon rigide : (i) une occupation suffisante avant l’affirmation de la souveraineté; (ii) une occupation continue (si l’occupation actuelle est invoquée); et (iii) l’exclusivité de l’occupation historique.

La Cour a expliqué comment il convient d’appliquer le critère à un peuple historiquement nomade comme les Tsilhqot’in et a souligné qu’il faut veiller à ne pas perdre de vue la perspective autochtone, ou à ne pas la dénaturer, « en assimilant les pratiques ancestrales aux concepts rigides de la common law, ce qui irait à l’encontre de l’objectif qui consiste à traduire fidèlement les droits que possédaient les Autochtones avant l’affirmation de la souveraineté en droits juridiques contemporains équivalents ». Par conséquent, la suffisance, la continuité et l’exclusivité « ne sont pas des fins en soi, mais plutôt des façons de savoir si l’existence du titre ancestral est établie ».

Quant à la suffisance de l’occupation – l’exigence qui se trouvait au cœur du pourvoi en raison de la nature nomade historique des Tsilhqot’in – la Cour a soutenu que le contexte est essentiel et que, dans le cadre d’une revendication de titre ancestral, « le groupe autochtone en question doit démontrer qu’il a toujours agi de façon à informer les tiers qu’il détenait la terre pour ses propres besoins » en tenant dûment compte de « son mode de vie et de la nature des terres ». Cela comprend notamment les tendances d’occupation « nomades ou semi-nomades », à condition que l’utilisation ait été régulière ou habituelle. La Cour a reconnu que l’intensité et la fréquence de l’utilisation peuvent varier en fonction du contexte et de la nature du territoire sur lequel le titre est revendiqué. Par exemple, les climats plus rudes peuvent limiter la capacité d’utilisation du territoire, un facteur pertinent à l’évaluation et à la

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distribution du groupe autochtone qui revendique le titre ancestral.

Il est important de noter que la Cour a rejeté de façon explicite la conclusion de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique voulant que le titre ancestral se limite à « certains villages ou à des fermes », et a affirmé que « suivant une approche qui tient compte des particularités culturelles, l’utilisation régulière des terres pour la chasse, la pêche, le piégeage et la cueillette constituent une utilisation “suffisante” pour fonder un titre ancestral dans la mesure où cette utilisation, eu égard aux faits de l’espèce, révèle une intention de la part du groupe autochtone de détenir ou de posséder les terres d’une manière comparable à celle exigée pour établir l’existence d’un titre en common law ».

À l’égard de la deuxième exigence, soit la continuité, la Cour a cité sa décision antérieure dans l’affaire R. c. Van der Peet, [1996] 2 R.C.S. 507 et a confirmé que la preuve d’une continuité parfaite n’est pas nécessaire pour établir la continuité de l’occupation, mais plutôt que l’occupation actuelle, si celle-ci est invoquée, « doit tirer son origine de l’époque antérieure à l’affirmation de la souveraineté ».

Enfin, en ce qui a trait à l’exigence d’exclusivité, la Cour était d’avis que celle-ci doit s’entendre au sens de « l’intention et de la capacité de contrôler le territoire » et qu’elle dépend de divers facteurs tels (i) les caractéristiques du groupe revendicateur, (ii) la nature des autres groupes de la région, (iii) les caractéristiques du territoire en question et, (iv) l’exclusion historique d’autres groupes du territoire, en accordant (ou en refusant) l’accès au territoire à d’autres, ou même le fait que l’occupation n’ait jamais été contestée.

c) Si le critère permettant d’établir un titre ancestral a été satisfait en l’espèce

La Cour a confirmé que la question de savoir si la preuve présentée dans une affaire donnée permet de conclure à l’existence d’un titre ancestral est une question de fait que doit trancher le juge de première instance et a soutenu que le juge de première instance a appliqué le critère pertinent « d’une utilisation régulière et exclusive des terres ». À l’inverse, la Cour a conclu que la Cour d’appel a erré en appliquant la norme voulant que « seules la présence régulière sur des parcelles spécifiques ou leur occupation intensive étaient suffisantes » et a confirmé que l’arrêt Delgamuukw a reconnu une approche fondée sur l’utilisation du territoire.

En examinant l’approche du juge de première instance, la Cour a estimé que toutes les conclusions de celui-ci étaient fondées sur la preuve présentée et qu’il avait eu raison de conclure que « l’occupation des Tsilhqot’in était suffisante et exclusive au moment de l’affirmation de la souveraineté » et que, quoi qu’il en soit, « cette preuve était renforcée par des éléments de preuve démontrant une occupation continue plus récente ».

d) Qualification juridique du titre ancestral

En examinant ses décisions antérieures relatives aux titres ancestraux, la Cour a confirmé qu’un titre ancestral comprend des droits de propriété « semblables à ceux associés à la propriété en fief simple », y compris les droits suivants :

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le pouvoir de déterminer l’utilisation des terres;

la jouissance et l’occupation des terres;

la possession des terres;

les avantages économiques que procurent les terres; et

l’utilisation et la gestion proactive des terres.

Cependant, ces droits comportent des restrictions puisque le titre ancestral ne peut pas être cédé, sauf à la Couronne, « ni être grevé d’une façon qui empêcherait les générations futures du groupe d’utiliser les terres et d’en jouir » et « les terres ne peuvent pas non plus être aménagées ou utilisées d’une façon qui priverait de façon substantielle les générations futures de leur utilisation ».

La Cour a aussi confirmé que, lorsque l’existence du titre ancestral n’est pas établie, la Couronne a une obligation procédurale de consultation et, s’il y a lieu, d’accommodement de l’intérêt autochtone non encore établi. Toutefois, lorsque l’existence du titre ancestral a été établie, la Cour a confirmé que les « gouvernements et les autres personnes qui veulent utiliser les terres doivent obtenir le consentement des titulaires du titre ancestral » et, en l’absence d’un tel consentement, le seul recours de la Couronne consiste à établir que l’utilisation est justifiée en vertu de l’art. 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

Une telle preuve de justification exige que le gouvernement poursuive un objectif impérieux et réel et qu’il démontre que la mesure proposée est compatible avec l’obligation fiduciaire de la Couronne envers le groupe autochtone. Une incursion sur des terres visées par un titre ancestral doit être nécessaire pour atteindre l’objectif gouvernemental et ne doit pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. La Cour a conclu que les atteintes privant de façon substantielle les générations futures des avantages que procurent les terres ne peuvent satisfaire au critère de justification.

Enfin, la Cour a quoi qu’il en soit confirmé le caractère rétroactif d’un titre ancestral une fois celui-ci prouvé. Par exemple, si, avant que le titre ancestral soit établi, un projet était entrepris sans le consentement du groupe autochtone, la Couronne « peut être tenu[e] de l’annuler une fois l’existence du titre établie si la poursuite du projet porte indûment atteinte aux droits des autochtones » et, dans l’exemple d’une loi, celle-ci pourrait « être déclarée inapplicable pour l’avenir dans la mesure où elle porte injustement atteinte au titre ancestral ».

e) Obligations de la Couronne envers les Tsilhqot’in lorsque celle-ci a pris la décision de permettre l’exploitation forestière sur le territoire revendiqué

La Cour a conclu que la Couronne, avant que le titre ancestral soit établi, a l’obligation de consulter les Tsilhqot’in et de trouver des accommodements à l’exploitation forestière afin de préserver leurs intérêts sur le territoire revendiqué. Maintenant que les Tsilhqot’in détiennent un titre ancestral, la Cour a jugé qu’ils ont le droit de choisir les utilisations qui peuvent être faites des terres, de bénéficier des avantages économiques qu’elles procurent ainsi que d’en

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assurer l’utilisation et la gestion proactive.

La Cour a de plus affirmé que la Couronne a failli à son obligation de consultation lorsque ses représentants ont planifié la coupe du bois sans tenir dûment compte de la revendication solide du titre sur les terres par les Tsilhqot’in et sans consultation significative à propos de leurs intérêts.

Qui plus est, la Cour a conclu que les « [gouvernements et particuliers qui proposent d’utiliser ou d’exploiter la terre, que ce soit avant ou après une déclaration de titre ancestral, peuvent éviter d’être accusés de porter atteinte aux droits ou de manquer à l’obligation de consulter adéquatement le groupe en obtenant le consentement du groupe autochtone en question ».

f) Mesure dans laquelle les lois provinciales d’application générale, la Forest Act de la Colombie-Britannique en particulier, peuvent être appliquées aux terres visées par un titre ancestral.

Selon le raisonnement de la Cour, les lois provinciales d’application générale s’appliquent aux terres détenues en vertu d’un titre ancestral, sous réserve des contraintes constitutionnelles.

Selon les règles d’interprétation législative, la Cour a conclu que la Forest Act de la Colombie-Britannique s’applique aux terres pouvant faire l’objet d’une revendication de titre ancestral. Cependant, une fois l’existence du titre ancestral confirmée, les terres sont « dévolues » au groupe autochtone et ne sont ainsi plus des terres publiques aux termes de la Forest Act qui, dans sa version actuelle, cesse de s’appliquer.

La Cour a ensuite évalué la mesure dans laquelle une forme modifiée de la Forest Act pourrait s’appliquer aux terres visées par un titre ancestral dans les limites fixées par la constitution.

Ce faisant, la Cour a décrit une analyse en deux étapes. Les éléments du droit en question doivent tout d’abord être caractérisés. La réglementation doit ensuite être examinée afin d’évaluer si son application entraîne une diminution appréciable du droit. La Cour a soutenu qu’il existe trois facteurs permettant de déterminer si une atteinte a eu lieu : 1) si la restriction imposée par la loi est déraisonnable; 2) si la loi est indûment rigoureuse; et 3) si la loi refuse aux titulaires du droit le recours à leur moyen préféré de l’exercer.

Notamment, la Cour a établi une distinction importante entre une loi de nature réglementaire de portée générale, qui est susceptible de modifier le mode d’exercice du droit ancestral, et une loi qui a pour effet de céder à des tiers les droits de propriété des autochtones. La Cour a estimé que la première, une loi visant par exemple la protection de l’environnement, satisfera souvent au critère énoncé ci-dessus, tandis que la dernière n’y parviendra pas.

Lorsque l’existence du titre ancestral a été établie et que le consentement n’est pas donné, la Cour a confirmé que la Couronne doit justifier une atteinte en démontrant 1) qu’elle s’est acquittée de son obligation procédurale de consulter les titulaires d’un droit et de trouver des accommodements, dans la mesure appropriée, à l’étape où l’atteinte était envisagée; 2) que l’atteinte poursuit un objectif législatif impérieux et réel dans l’intérêt du public; et, 3) que l’intérêt du public est proportionnel à tout effet négatif sur l’intérêt autochtone.

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Enfin, et bien qu’il n’était pas nécessaire de trancher la question pour les besoins du présent pourvoi, la Cour a formulé un commentaire à savoir si la Colombie-Britannique poursuivait un objectif impérieux et réel en délivrant les permis d’exploitation forestière en cause. L’un des principaux objectifs invoqués par la Province voulait que la délivrance des permis entraîne des avantages économiques liés à l’exploitation forestière sur le territoire revendiqué. La Cour a rejeté cet argument, citant que l’on doit aborder la valeur économique de l’exploitation forestière en fonction des effets préjudiciables au titre ancestral, et non pas uniquement selon la perspective de rentabilité du détenteur de tenure forestière.

Guy Régimbald de chez Gowlings a agi à titre de co-procureur pour l’Association du barreau autochtone au Canada (l’intervenante) durant son intervention devant la Cour suprême du Canada.

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Pour Annexe 3.3 (Volet 2)

Articles pour le transport par pipelines / oléoducs

Publié le 01 août 2013 à 07h20 | Mis à jour le 01 août 2013 à 10h42

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201308/01/01-4675990-transcanada-veut-batir-un-pipeline-

a-travers-le-quebec.php

TransCanada veut bâtir un pipeline à travers le Québec

Martin Croteau

La Presse (Ottawa)

TransCanada (T.TRP) confirme son intention de bâtir un pipeline qui reliera l'Alberta au Nouveau-

Brunswick, une infrastructure qui traversera le Québec d'Ouest en Est.

L'annonce survient un mois après le déraillement mortel d'un train chargé de brut à Lac-Mégantic, une

tragédie qui a relancé le débat sur la manière de transporter le pétrole vers les raffineries.

TransCanada avait lancé le projet «Énergie Est» en avril, menant d'abord une consultation auprès de

l'industrie afin de mesurer l'intérêt pour l'oléoduc. La société confirme ce matin que l'intérêt est suffisant

pour aller de l'avant avec la conduite d'une capacité de 900 000 barils par jour, soit plus encore que le

pipeline Keystone XL vers les États-Unis.

«C'est une opportunité historique de connecter les ressources pétrolières de l'Ouest canadien aux

consommateurs de l'Est canadien, créant des emplois, des retombées fiscales et une sécurité énergétique

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pour tous les Canadiens pour les décennies à venir», a déclaré dans un communiqué le chef de la direction

de TransCanada, Russ Girling.

L'excédent de pétrole qui n'est pas acheté par les raffineries canadiennes pourrait être exporté.

L'entreprise donnera des détails sur son projet cet avant-midi lors d'une télé conférence

Si elle obtient le feu vert des autorités réglementaires, elle convertira son gazoduc transcanadien en oléoduc.

Elle y ajoutera un nouveau pipeline d'environ 1400 kilomètres entre Corwall, à la frontière de l'Ontario et du

Québec, et la raffinerie Irving de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.

C'est cette même raffinerie que devait ravitailler le train de la Montreal Maine & Atlantic Railway, qui a

explosé au centre-ville de Lac-Mégantic le 6 juillet.

La portion québécoise de la conduite suivra en partie les emprises de gazoducs existants. Mais le tracé n'est

pas encore finalisé.

Pipeline ou train

Les producteurs albertains tentent depuis des années de trouver de nouveaux débouchés pour le pétrole

dérivé des sables bitumineux. Un oléoduc vers l'Océan Pacifique, le Northern Gateway, s'est buté à une

résistance farouche en Colombie-Britannique, y compris du gouvernement provincial.

Un autre projet, Keystone XL vers le Golfe du Mexique, est en suspens. Une décision de Barack Obama est

attendue d'ici la fin de l'année, et le président américain a soufflé le chaud et le froid dans ce dossier au

cours des derniers mois.

M. Obama a récemment exprimé des doutes sur le nombre d'emplois que le projet créerait, et affirmé que le

Canada pourrait en faire davantage pour lutter contre les changements climatiques.

En réponse à cette sortie, l'ambassadeur du Canada à Washington, Gary Doer, a déclaré cette semaine que

sans le pipeline Keystone XL, il faudrait recourir davantage au transport ferroviaire pour acheminer le

pétrole vers les raffineries.

Le projet de TransCanada n'est pas le seul visant l'Est canadien. Enbridge projette également d'inverser le

flux de son pipeline 9 entre North Westover, en Ontario, et Montréal. La capacité de cette conduite - 300

000 barils par jour - serait toutefois nettement inférieure à celle du projet TransCanada.

À Ottawa, le gouvernement Harper a accueilli avec enthousiasme l'annonce de TransCanada.

«Des initiatives comme celle-ci permettraient aux raffineries canadiennes de traiter beaucoup plus de pétrole

canadien à des prix qui pourraient être plus bas, d'améliorer la sécurité énergétique du Canada et de rendre

notre pays moins dépendant du pétrole étranger», a déclaré le ministre Oliver dans un communiqué.

Plus de détails suivront...

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Le pipeline reste pour l'heure la moins pire des solutions

Publication: 08/07/2013 10:19

Économie, Catastrophe Lac Megantic, Environnement, Explosion à Lac Mégantic, Inversion Pipeline,

Explosion d'un train à Lac-Mégantic, Oleoduc Enbridge, Pipeline Enbridge, Pétrole Canada, Transport Du

Pétrole, Canada Quebec News

http://quebec.huffingtonpost.ca/yanick-barrette/lac-megantic-transport-pipeline_b_3559054.html?utm_hp_ref=lac-

megantic

Par Yanick Barrette Auteur du livre « Le Printemps Érable : les fondements d’un changement »

Je ne reviendrai pas sur la catastrophe du Lac-Mégantic. Les grands médias québécois se sont fait un plaisir

(c.-à-di. beaucoup de capital médiatique) de couvrir abusivement tous les détails pertinents et surtout moins

pertinents pour notre compréhension collective de l'événement. Cela dit, je me pencherai davantage sur la

question du transport pétrolier, ainsi que sur le sujet du pipeline Enbridge.

Je ne vous apprends rien en soulignant que les transports pétroliers et gaziers recèlent une importance

géopolitique, ces ressources non-renouvelables étant fondamentales pour l'économie régionale, nationale et

internationale, ainsi que pour les déplacements individuels et collectifs. En effet, l'hégémonie des moteurs

thermiques (moteurs à explosion, turboréacteur, turbopropulseur, etc.) le prouve sans l'ombre d'un doute. En

ce qui a trait au transport des hydrocarbures, ceux-ci se font essentiellement par navire, par train, par camion

ou par pipeline.

Or, d'un point de vue intérieur, le transport national, cela est particulièrement vrai pour le Canada, se fait

majoritairement par voie ferroviaire, malgré les efforts des groupes pétroliers et de certains gouvernements

pour accentuer la desserte par oléoduc. Bien que cette dernière méthode soit plus sure (selon des études

scientifiques) que les trois autres, elle n'est pas exempte de tout risque. D'ailleurs, les fuites ou les

déversements provenant des oléoducs ne sont pas rarissimes. Sur ce point, un coup d'œil dans l'actualité

canadienne et étasunienne nous révèle la fréquence de ce type d'incident. Toutefois, plusieurs experts

s'entendent pour dire que le transport par canalisation de fluides constitue la meilleure solution pour

l'instant.

Devant ces faits, doit-on donner le feu vert à l'inversement du flux pétrolier sur la ligne 9 (pipeline

Enbridge)? La question est plus que jamais pertinente, surtout depuis la tragédie du Lac-Mégantic et lorsque

l'on s'interroge activement sur les dangers écologiques - reliés entre autres aux transports maritimes et

ferroviaires - et physiques. Certes, plusieurs nous rappellerons que la solution est d'abandonner

complètement les énergies fossiles pour se tourner vers des énergies propres et renouvelables. Je suis

effectivement d'accord avec cette perspective de développement et de transport durables. Je suis ainsi

favorable à l'abandon des combustibles fossiles tels que le pétrole et le gaz afin de céder la place à des

méthodes plus vertes et sécuritaires comme l'électricité et le solaire. Cependant, bien que plusieurs avancées

technologiques aient été effectuées dans ce domaine au cours des dernières années, il est encore trop tôt pour

une mutation complète du parc de transport québécois.

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Sur le site de cet article, vous pouvez voir un diaporama sur l’explosion d’un train Lac-Mégantic

Ainsi, devant l'horreur vécue par la population québécoise et, plus spécifiquement, par les Mécanticois et les

Mécanticoises, ne serait-il pas judicieux d'autoriser collectivement le projet d'inversement du flux pétrolier

entre l'Alberta et le Québec? Je ne dis pas qu'il faut octroyer carte blanche à une compagnie comme

Enbridge ou encore aux divers gouvernements, mais bien d'autoriser le projet à l'intérieur d'une temporalité

fixe (par exemple, pour une durée de 10 ans ou 15 ans), le temps de procéder à des transformations qui

permettront de réduire notre dépendance au pétrole.

Plusieurs me feront remarquer que la solution n'est guère idéale. Mais, à l'heure actuelle, avons-nous

vraiment le choix? Réalistement - et surtout en prenant en considération l'importance du transport motorisé

pour des millions de Québécois, que ce soit pour les déplacements ou pour l'approvisionnement en besoins

essentiels (transport des marchandises) - pouvons-nous complètement renoncer au pétrole? La réponse me

semble évidente, même si elle m'attriste. J'estime donc, à cet égard, que l'oléoduc (que ce soit Enbridge ou

un autre) représente un compromis raisonnable compte tenu des circonstances prévalant actuellement. Je le

répète, la solution n'est certes pas idéale, mais elle est tout de même optimale. D'ailleurs, elle nous permettra

de fixer des objectifs réalistes à court et moyen termes.

Cela étant dit, plutôt que de s'acharner naïvement à critiquer tout un chacun, pourquoi ne pas travailler

ensemble dans l'élaboration d'une véritable solution de rechange aux hydrocarbures? Effectuer un

changement de mode de consommation et de transport énergétiques n'est pas une solution, mais une idée;

une vraie réponse adéquate à un problème nécessite une modification dans la structure, les mentalités et

dans les façons de procéder (opérationnalisation). Une telle vision doit obligatoirement reposer sur un

schéma temporel et une réflexion a priori. Alors que plus de 90% des transports mondiaux dépendent du

pétrole, comment assurer une telle transition, si ce n'est par l'investissement dans la recherche et le

développement ?

Alors que la construction et la gestion d'un pipeline requièrent des évaluations environnementales et un

permis d'exploitation, en plus d'être soumis à une règlementation stricte, le transport par rail lui est

synonyme de peu de contraintes et d'obligations. La catastrophe qui s'est produite au Lac-Mégantic est la

conséquence d'une série de facteurs dont l'état déficient des voies ferrées au Québec et au Canada, le

manque d'entretien des infrastructures sur rail, le laisser-faire dans ce domaine des transports et le non-sens

des trajets et parcours (plusieurs passants au cœur des municipalités).

La dangerosité et les risques environnementaux associés au transport pétrolier par train ne sont plus à faire.

En plus des changements climatiques, des menaces pour la santé humaine, animale et végétale, la preuve est

aujourd'hui claire: les énergies fossiles sont nuisibles à tous les points de vue. Or, avant de se débarrasser

entièrement de ce fléau, il nous faudra un certain temps. Un temps, pendant lequel, le pipeline représente la

solution la plus sensée pour l'ensemble des Québécois.

Mes pensées vont à tous les Mécanticois et toutes les Mécanticoises

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http://www.tsb.gc.ca/fra/stats/pipeline/2012/ss12.asp

Avant-propos

Ce document a pour objet de fournir un résumé de statistiques annuelles choisies sur les événements de

pipeline aux personnes qui s'intéressent à la sécurité des pipelines au Canada. Il traite uniquement des

pipelines qui sont sous autorité fédérale. Les données communiquées au Bureau de la sécurité des transports

du Canada (BST) au sujet de pipelines qui ne sont pas sous autorité fédérale ne figurent pas dans ce rapport.

Les utilisateurs de ces statistiques doivent savoir qu'elles sont contenues dans une base de données qui est

constamment mise à jour. Par conséquent, elles peuvent évoluer quelque peu avec le temps. En outre,

comme de nombreux événements ne font pas l'objet d'enquêtes officielles, les renseignements consignés sur

certains événements n'ont pas nécessairement été vérifiés. Par conséquent, il faut utiliser ces statistiques

avec prudence. Les statistiques de 2012 présentées ici sont telles qu'elles étaient dans notre base de données

le 1er février 2013.

Pour permettre à un plus vaste public de prendre connaissance des données présentées dans ce document et

de leur intérêt pour la sécurité, les lecteurs sont encouragés à reproduire ce document en entier ou en partie

(avec mention de l'origine).

Le BST est un organisme indépendant régi par une loi du Parlement. Son seul but est de promouvoir la

sécurité des transports.

Événements de pipeline en 2012

En 2012, dans le système de pipeline sous autorité fédérale, 35 entreprises ont acheminé 190 millions de

mètres cubes de pétrole (1,2 milliard de barils), le long de 18 992 kilomètres de canalisations principales

actives. Au total, 58 entreprises, dont 7 qui transportent également du pétrole, ont acheminé 128 milliards de

mètres cubes de gaz naturel (4,5 billions de pieds cubes) le long de 56 357 kilomètres de canalisations

actives de transmission de gaz naturel.

Accidents

On a signalé sept accidents de pipeline (tableau 1) au BST en 2012, en hausse par rapport au total de 5 en

2011, mais moins que la moyenne de 9 au cours de la période de 5 ans précédente (2007–2011).

Selon l'information fournie par l'Office national de l'énergie (ONE), l'estimation d'activité de pipeline a

augmenté de 3% par rapport à 2011. Le taux d'accidents de pipeline figure parmi les indicateurs de la

sécurité du transport par pipeline au Canada. Le taux de 2012 (tableau 2) est de 0,5 accident de pipeline par

exajoule, en hausse par rapport à 0,4 en 2011, mais inférieur au taux moyen de 0,7, de 2007 à 2011 (figure

1).

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Figure 1. Accidents et taux d'accidents (accidents par exajoule [D]

Près de 47% des accidents de pipeline (tableau 4) au cours de la dernière décennie (2003-2012) se sont

produits à des stations de compression et dans des usines de traitement de gaz, et 18% des accidents se sont

produits dans des canalisations de transport (figure 2). Le reste des accidents de pipeline (35%) est survenu

dans des conduites d'amenée, des stations de comptage, des stations de pompage et d'autres types

d'installations.

En 2012, tous les accidents de pipeline sont survenus dans des installations: 3 dans des stations de

compression, 2 dans des stations de pompage, 1 dans une station de comptage, et 1 dans une conduite

d'amenée. Le dernier accident mortel à survenir dans un système de pipeline sous autorité fédérale remonte à

1988. Il y a eu un accident avec blessures graves en 2012.

Figure 2. Accidents par type d'installation, 2003–2012 [D]

Durant la période de 2003 à 2012, il y a eu fuite de produit dans 65 des 93 accidents (tableau 5 et tableau 6).

De ces accidents, 19 ont entraîné une fuite de gaz naturel, toutes de moins d'un mètre cube Footnote 7

. Par

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ailleurs, 14 accidents ont entraîné une fuite de pétrole brut, dont huit de moins de 1 mètre cube, deux entre 1

et 25 mètres cubes, trois entre 26 et 1 000 mètres cubes, et un de plus de 1 000 mètres cubes.

Figure 3. Quantité déversée lors des accidents avec fuite de produit, 2003–2012 [D]

Incidents

En 2012, 173 incidents de pipeline (tableau 1) ont été signalés au BST, en hausse par rapport à 2011 (167) et

aussi par rapport à la moyenne annuelle de 2007 à 2011 (116).

Figure 4. Incidents de pipeline, 2003–2012 [D]

Pour mieux comprendre la hausse récente du nombre d'incidents de pipeline, le BST a fait un examen

minutieux des données relatives aux incidents et a amorcé des consultations plus fréquentes avec les

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intervenants de ce secteur. À ce jour, on a déterminé que deux facteurs principaux expliquent la hausse du

nombre d'incidents de pipeline depuis 2008. Le premier concerne le nombre de petites fuites de produit

(moins d'un mètre cube) signalé au BST comparativement à d'autres incidents. En particulier, plus

d'entreprises signalent aujourd'hui un nombre plus élevé de petites fuites de produit, probablement à cause

d'une adhésion plus stricte à des programmes de gestion de l'intégrité. De 2004 à 2007, les petites fuites

représentaient 79% de tous les incidents de fuite non confinée, et cette proportion est passée à 91% de 2009

à 2012Footnote 9

. Le second concerne le transfert, en 2009, d'un important système de pipeline, de l'autorité

provinciale à l'autorité fédérale, ce qui a accru de 38% le nombre de kilomètres de pipeline sous l'autorité de

l'ONE, de même que le nombre des incidents signalés. Le BST continue d'examiner l'incidence potentielle

d'autres facteurs contributifs.

En 2012, 21% des incidents de pipeline (tableau 4) se sont produits dans des stations de pompage, 20% dans

des terminaux, 19% dans des canalisations de transport, 18% dans des stations de compression, et 10% dans

des stations de comptage. Les 12% restants se sont produits dans d'autres installations (figure 5).

Figure 5. Incidents par type d'installation, 2012 [D]

En 2012, dans 85% des incidents, on a signalé des fuites ou déversements de moins d'un mètre cube de gaz,

de pétrole ou d'un autre produit pétrolier; dans 11% de ces incidents, il n'y a eu aucun déversement. Il y a eu

deux cas de fuites de 1 à 25 mètres cubes de gaz naturel, un cas d'une fuite de 1 à 25 mètres cubes de gaz de

pétrole liquéfiés, et un cas d'un déversement de 1 à 25 mètres cubes de pétrole brut. On a également relevé

deux cas de déversement de 25 à 1 000 mètres cubes de gaz naturel, et un cas de déversement de 25 à 1 000

mètres cubes de pétrole brut (figure 6).

Figure 6. Quantité déversée lors des incidents avec fuite de produit, 2012 [D]

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Annexes

Annexe A : Tableaux des événements de pipeline

Tableau 1, Accidents et incidents de pipeline par type, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 21 7 5 9 7 6 15 11 5 7

Total, canalisation 4 0 2 1 2 0 6 1 2 1

Dommages de tierce partie et fuite 1 0 1 1 1 0 0 0 0 0

Mouvements de sol et fuite 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Corrosion / Fissuration causée par

l'environnement 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0

Incendie / Inflammation / Explosion 1 0 1 0 0 0 3 0 1 1

Autres dommages et fuite 2 0 0 0 1 0 3 1 0 0

Total, autres installations (a) 17 7 3 8 5 6 9 10 3 6

Dommages de tierce partie 1 0 0 1 1 1 1 2 1 1

Corrosion / Fissuration causée par

l'environnement 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Incendie / Inflammation / Explosion 15 6 3 6 4 4 7 6 2 5

Autres dommages et fuite 1 1 0 1 0 1 1 2 0 0

Accidents avec une fuite de produit 13 5 3 2 3 3 8 8 4 3

Accidents avec victimes 1 0 0 1 0 0 1 0 0 1

Accidents avec dommage à

l'environnement 0 0 0 0 1 0 1 0 1 1

Accidents avec la présence d'un feu 16 4 3 5 4 4 11 6 3 6

Accidents avec une explosion 0 0 0 1 0 0 1 0 1 1

Incidents 38 74 79 62 64 84 118 145 167 173

Total, canalisation 5 25 21 11 14 13 20 16 18 18

Dommages de tierce partie et aucune 2 1 0 3 2 3 5 2 1 3

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fuite

Mouvements du sol et aucune fuite 0 0 3 0 1 0 1 0 2 2

Fuite non confinée 3 16 17 5 9 5 9 7 12 12

Autres 0 8 1 3 2 5 5 7 3 1

Total, autres installations (a) 33 49 58 51 50 71 98 129 149 155

Dommages de tierce partie et aucune

fuite 0 0 0 0 0 2 1 0 0 1

Fuite non confinée 29 45 54 51 45 61 86 119 125 140

Autres 4 4 4 0 5 8 11 10 24 14

Incidents avec une fuite de produit 35 66 71 56 55 69 96 129 147 154

Incidents avec victimes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Incidents avec dommage à

l'environnement 0 1 0 1 0 0 1 0 0 1

Incidents avec la présence d'un feu 0 0 0 1 1 5 0 1 9 6

Incidents avec une explosion 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 Données produites le 1er février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

Les événements de pipeline devant être déclarés après 2003 reflètent l'impacte des clarifications fournies à

l'industrie en ce qui a trait aux critères de déclaration d'événements du BST, et à des ajustements internes

faits au système de la base de données des événements de pipeline du BST.

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

Tableau 2, Activité de pipeline et taux d'accident, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 21 7 5 9 7 6 15 11 5 7

Produits de gaz naturels ( exajoules

) 6,5 6,5 6,6 6,6 6,5 6,2 5,9 5,6 5,6 5,3

Produits pétroliers ( exajoules ) 6,4 6,5 6,3 6,5 6,6 6,3 6,5 6,8 7,3 8

Total ( exajoules ) 12,9 13 12,9 13,1 13,1 12,5 12,4 12,4 12,9 13,3

Nombre d'accidents par exajoule 1,63 0,54 0,39 0,69 0,53 0,48 1,21 0,89 0,39 0,53

Données produites le 1er février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

La source est l'Office national de l'énergie (données estimées).

Un exajoule = 1018 joules (un joule est une unité de mesure de travail ou d'énergie correspondant au travail

d'une force d'un newton se déplaçant d'un mètre).

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

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Tableau 3, Accidents et incidents de pipeline par province, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 21 7 5 9 7 6 15 11 5 7

Terre-Neuve-et-Labrador 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Île-du-Prince-Édouard 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Nouvelle-Écosse 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Nouveau-Brunswick 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Québec 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ontario 1 0 1 1 2 1 5 2 2 2

Manitoba 0 0 0 2 1 1 0 1 0 0

Saskatchewan 2 0 1 0 1 0 2 1 1 1

Alberta 1 0 1 1 0 0 4 4 1 2

Colombie-Britannique 14 7 2 5 3 4 4 3 0 2

Yukon 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Territoires du Nord-Ouest 3 0 0 0 0 0 0 0 1 0

Nunavut 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Incidents 38 74 79 62 64 84 118 145 167 173

Terre-Neuve-et-Labrador 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Île-du-Prince-Édouard 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Nouvelle-Écosse 2 0 1 1 2 1 0 1 5 2

Nouveau-Brunswick 0 0 0 0 1 0 5 6 14 19

Québec 2 3 4 1 3 2 4 2 2 1

Ontario 1 11 7 7 8 17 20 19 22 22

Manitoba 3 6 3 7 4 10 9 14 11 10

Saskatchewan 9 11 23 14 10 17 13 38 35 45

Alberta 3 9 21 11 11 16 36 51 55 45

Colombie-Britannique 18 32 16 20 23 19 26 13 11 18

Yukon 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Territoires du Nord-Ouest 0 2 4 1 2 2 5 1 12 11

Nunavut 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Données produites le ler février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

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Tableau 4, Accidents et incidents de pipeline par type d'installation, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 21 7 5 9 7 6 15 11 5 7

Station de compression 5 1 0 4 2 2 3 5 0 3

Conduite d'amenée 6 1 0 0 1 0 1 1 0 1

Installation d'injection / distribution 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Station de comptage 0 0 0 1 0 1 0 1 2 1

Usine de traitement de gaz 7 5 1 1 0 2 3 0 0 0

Station de pompage 0 0 1 1 1 0 1 1 0 2

Installation d'entreposage 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Terminal 1 0 1 1 0 1 0 2 1 0

Canalisation de transport 1 0 2 1 3 0 7 1 2 0

Autre 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Incidents 38 74 79 62 64 84 118 145 167 173

Station de compression 7 4 10 8 8 20 32 26 22 31

Conduite d'amenée 3 7 8 5 5 5 9 7 7 8

Installation d'injection / distribution 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0

Station de comptage 0 0 0 1 5 2 13 21 20 17

Usine de traitement de gaz 12 20 7 9 4 8 8 5 3 6

Station de pompage 5 16 27 18 15 20 26 30 47 37

Installation d'entreposage 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1

Terminal 5 7 11 8 11 10 13 21 27 35

Canalisation de transport 3 16 13 12 14 17 16 32 32 33

Autre 3 4 3 1 2 1 1 2 7 5

Données produites le 1er février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

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Tableau 5, Accidents et incidents de pipeline avec fuite par type de produit, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 13 5 3 2 3 3 8 8 4 3

Condensat 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0

Gaz de pétrole liquéfié 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0

Gaz naturel 4 0 1 1 1 0 5 3 2 2

Liquides du gaz naturel 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pétrole brut 2 0 1 1 2 1 1 4 2 0

Produits raffinés 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0

Gaz corrosif 0 1 0 0 0 0 1 0 0 1

Effluent de puits 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Condensat corrosif 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pétrole brut corrosif 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Gaz acide 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Autre 6 3 1 0 0 1 0 1 0 0

Incidents 35 66 71 56 55 69 96 129 147 154

Condensat 1 3 0 1 0 1 1 2 0 0

Gaz de pétrole liquéfié 0 0 1 1 0 1 1 2 1 1

Gaz naturel 10 14 16 14 19 26 37 55 59 63

Liquides du gaz naturel 6 3 5 1 0 0 0 0 4 1

Pétrole brut 4 22 38 24 24 28 32 54 71 77

Produits raffinés 1 0 1 2 1 1 2 4 0 2

Gaz corrosif 2 9 5 3 5 1 7 2 2 4

Effluent de puits 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Condensat corrosif 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pétrole brut corrosif 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Gaz acide 0 2 2 0 1 1 0 0 1 0

Autre 11 13 3 10 5 10 16 10 9 6

Données produites le 1er février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

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Tableau 6, Accidents et incidents de pipeline par quantité déversée, 2003-2012

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Accidents 21 7 5 9 7 6 15 11 5 7

Aucun produit déversé 8 2 2 7 4 3 7 3 1 4

Moins d'un mètre cube 13 5 2 1 1 2 7 8 3 3

1 à 25 mètres cubes 0 0 1 1 0 1 0 0 0 0

26 à 1 000 mètres cubes 0 0 0 0 2 0 0 0 1 0

Plus de 1 000 mètres cubes 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0

Incidents 38 74 79 62 64 84 118 145 167 173

Aucun produit déversé 3 8 8 6 9 15 22 16 20 19

Moins d'un mètre cube 27 48 56 47 44 53 87 119 124 147

1 à 25 mètres cubes 4 8 9 4 7 13 5 5 13 4

26 à 1 000 mètres cubes 3 2 4 5 2 3 3 5 5 3

Plus de 1 000 mètres cubes 1 8 2 0 2 0 1 0 5 0

Données produites le 1er février 2013.

Événements de pipeline sous juridiction fédérale.

Source: Bureau de la sécurité des transports du Canada

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Publié le 07 février 2014 à 20h31 | Mis à jour le 07 février 2014 à 20h31

Rail ou oléoduc, le pétrole albertain se rendra aux États-Unis

http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/les-sables-bitumineux/201402/07/01-4736808-rail-ou-oleoduc-le-

petrole-albertain-se-rendra-aux-etats-unis.php

L'ambassadeur canadien aux États-Unis, Gary Doer.

Photo Mandel Ngan, Agence France-Presse

Un éclairage sur la ruée vers l'or noir.

Dean Bennett La Presse Canadienne

Edmonton

Empêcher la réalisation du projet d'oléoduc Keystone XL n'empêchera pas un flot croissant de pétrole

albertain de parvenir aux raffineries de la côte texane, a affirmé vendredi l'ambassadeur du Canada aux

États-Unis.

Selon Gary Doer, la quantité de pétrole expédié par train au sud de la frontière a fortement augmenté au

cours des deux dernières années, entraînant une croissance des émissions de gaz à effet de serre.

Dans un discours donné devant le Canadian Club d'Edmonton, M. Doer a souligné que ce type de transport

d'or noir avait augmenté de 48 % en 2012, et que la hausse pourrait bien avoir atteint les 50 % en 2013.

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Il a affirmé qu'à défaut de construire un oléoduc, davantage de pétrole circulerait sur les voies ferrées, ce qui

augmenterait les émissions polluantes et les risques pour la sécurité, citant en ce sens le rapport sur le projet

Keystone publié la semaine dernière par le département d'État américain.

Le projet, évalué à 7 milliards $, devrait transporter du pétrole brut issu des sables bitumineux aux

raffineries et ports installés sur la côte du golfe du Mexique, au Texas.

Si ledit rapport souligne que l'exploitation des sables bitumineux génère 17 % plus d'émissions de gaz à effet

de serre que l'extraction pétrolière traditionnelle, il indique également que Keystone XL ne ferait pas

fortement augmenter les émissions de dioxyde de carbone.

Des détracteurs, dont des célébrités hollywoodiennes comme Robert Redford et Daryl Hannah, s'opposent

farouchement au projet.

Pour eux, les risques d'un déversement et d'une catastrophe environnementale surpassent les avantages d'un

oléoduc.

Ils affirment également que donner le feu vert au projet engagerait les États-Unis à utiliser une ressource qui

augmente les émissions polluantes et contribue à la menace des changements climatiques.

Aux yeux de l'ambassadeur Doer, toutefois, le fort appui constaté aux États-Unis en faveur du projet ne peut

être ignoré. «Partout où cet oléoduc doit passer, les gens sont d'accord», a-t-il dit.

«Dakota du Nord, Montana, Dakota du Sud, Nebraska, Kansas, Oklahoma, Texas - tout le monde soutient

l'oléoduc.»

Il a par ailleurs rappelé à son auditoire qu'une coalition de républicains, de démocrates, de syndicalistes et de

patrons américains s'était jointe à lui lors d'une conférence de presse, plus tôt cette semaine, afin de

demander au président Barack Obama d'approuver le projet d'oléoduc piloté par l'entreprise TransCanada.

«J'ai toujours pensé que si les gens vivant sur le tracé appuyaient le projet, il n'était pas nécessaire d'écouter

les gens d'Hollywood», a-t-il déclaré par la suite à des journalistes.

Plus tard vendredi, M. Doer s'est entretenu avec la première ministre albertaine, Alison Redford, pour

discuter du projet Keystone XL et d'autres méthodes pour exporter les ressources énergétiques de la

province vers les marchés américains.

De son côté, l'ex-premier ministre albertain Ed Stelmach, qui faisait partie de l'auditoire de M. Doer, a

confié aux journalistes que si le transport de pétrole par rail était essentiel, celui-ci nuisait également au

transport d'autres biens.

«Il y a une limite maximale à ce qui peut circuler sur les rails, et un nombre fini de locomotives pour tirer

les wagons», a-t-il dit.

Il a d'ailleurs laissé entendre que les temps pourraient devenir plus durs pour l'agriculture «puisque nous ne

pouvons simplement pas livrer nos grains sur les marchés».

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Articles pour le transport par train

Visitez les sites ci-dessous pour avoir une bonne idée du désastre du déraillement d’un train au Lac-

Mégantic

Déraillement de train à Lac-Mégantic (Texte bref et collections d’images)

http://www.spiq.ca/v2/ailleurs/2013_07_06_Incendie_Lac-Megantic_2/index.html

L'explosion de Lac-Mégatic, filmée par nos Internautes

https://www.youtube.com/watch?v=s4lh5ALp_3g

Derrière le désastre de Lac-Mégantic: La déréglementation, le profit et l’industrie ferroviaire canadienne

http://www.mondialisation.ca/derriere-le-desastre-de-lac-megantic-la-dereglementation-le-profit-et-

lindustrie-ferroviaire-canadienne/5342834

Par Carl Bronski Région : Canada Mondialisation.ca, 15 juillet 2013 Thème: Pétrole,Gaz de schiste, Énergie, Transnationales

wsws.org Analyses: LE QUÉBEC

Le déraillement de train de la semaine dernière à Lac-Mégantic, au Québec, et l’explosion des wagons-

citernes remplis de pétrole qui a détruit la majorité du centre-ville et tué plus de 50 personnes ont exposé

des pratiques inquiétantes dans le transport de matières dangereuses sur le réseau ferroviaire canadien.

Le développement fulgurant du transport de

pétrole brut par train au cours des dernières

années, combiné à la dégradation continue

de l’infrastructure ferroviaire, à la réduction

des effectifs et à la déréglementation de

l’industrie a amené plusieurs observateurs à

soutenir que la tragédie de Lac-Mégantic

pourrait très bien se répéter dans d’autres

villes à travers le pays.

La production de pétrole en Amérique du

Nord a constamment augmenté au cours de

la dernière décennie en raison du

développement massif des sables bitumineux

du nord de l’Alberta et de l’exploitation croissante des schistes bitumineux des gisements de Bakken au

Dakota du Nord, au Montana, au Manitoba et en Saskatchewan.

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Aujourd’hui, environ 10 % de tout le pétrole d’Amérique du Nord est transporté par train, par rapport à 2 %

seulement il y a cinq ans. La plupart de ce trafic ferroviaire passe par les principaux centres urbains dans

des wagons-citernes réputés pour être susceptibles de perforer dans le cas d’un déraillement. Le train de

Lac-Mégantic est passé par Toronto la veille de l’explosion au Québec.

Selon l’Association des chemins de fer du Canada, le transport de pétrole par wagons-citernes au Canada

est passé de 500 wagons en 2009 à environ 140.000 en 2013, soit une hausse de 28.000 %. Même si les

oléoducs Keystone XL allant de l’Ouest canadien à la côte du golfe américaine et Northern Gateway

partant de l’Alberta jusqu’à la côte de la Colombie-Britannique sont éventuellement construits, il est projeté

que la production de pétrole au Canada et aux États-Unis excède la capacité des oléoducs d’un million de

barils par jour d’ici 2025. Si le gouvernement américain n’approuve pas le prolongement du projet

d’oléoduc Keystone XL en Alberta, un projet présentement au point mort, il est estimé que le transport de

pétrole par chemin de fer au Canada augmentera d’un autre 42 % d’ici 2017.

Les compagnies ferroviaires canadiennes ont augmenté leurs marges de profit grâce à cet essor du

transport. Canadian Pacific a élevé son revenu moyen par wagons de 12 % cette année à la suite d’une

hausse des contrats de transport de pétrole. Cette année, la Compagnie des chemins de fer canadiens

nationaux a gagné 14 % à la Bourse de Toronto. Montreal Maine and Atlantic (MMA), la compagnie

ferroviaire impliquée dans l’explosion à Lac-Mégantic, a maintenu ses profits en utilisant le transport de

pétrole pour compenser le déclin des contrats dans le transport du bois d’œuvre.

Bien que les déversements d’oléoduc deviennent un phénomène plus fréquent en Amérique du Nord – en

raison des installations vieillissantes, de la réduction de la maintenance et des analyses de risque

douteuses basées non sur les préoccupations en matière de sécurité environnementale, mais plutôt sur les

exigences de profit des actionnaires des industries pétrolières, financières et de la construction – le danger

d’un déversement pétrolier provenant d’un wagon-citerne est toujours considéré de trois à six fois plus

grand que provenant d’un oléoduc. Les accidents de train sont plus susceptibles de causer des blessures

immédiates et la mort. Les accidents d’oléoducs, toutefois, sont souvent plus importants, impliquant des

impacts sur la santé et l’environnement plus importants et à plus long terme.

Les partisans du développement rapide des oléoducs Keystone XL et Gateway – un groupe qui comprend

le premier ministre canadien Stephen Harper et son gouvernement conservateur, des éléments importants

au sein du Congrès américain et de l’administration Obama, les grandes compagnies pétrolières et la

majorité de l’élite patronale des deux pays – ont cyniquement profité du désastre de Lac-Mégantic afin de

prôner les oléoducs comme une alternative sécuritaire à l’expédition toujours croissante de pétrole brut par

train.

En exploitant cruellement cette tragédie, cependant, aucun de ces partisans n’a fait mention du fait que le

pétrole contenu dans le train à Lac-Mégantic était du pétrole provenant des schistes bitumineux du Dakota

du Nord – du pétrole qui ne sera jamais desservi par un oléoduc en raison de la courte «durée de vie»

d’environ douze ans du gisement de Bakken. En fait, avec ou sans le nouvel oléoduc, le transport de

pétrole par train va continuer de croître.

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En réalité, la croissance des risques associés au transport de pétrole par train ou oléoduc est le produit

d’un système économique qui met les profits devant le bien-être de la population.

La sécurité ferroviaire au Canada a été déréglementée sous les gouvernements libéraux et conservateurs

successifs depuis les années 1990. Aujourd’hui, les compagnies ferroviaires mènent largement leurs

propres inspections d’équipements, de pratiques et d’infrastructures. Cette soi-disant autoréglementation

est simplement une carte blanche pour que les compagnies continuent de couper les coins ronds en

matière de sécurité pour améliorer leurs résultats financiers. Des pratiques similaires ont été instituées

dans les normes de l’industrie agroalimentaire, ce qui a entraîné des épidémies et causé la mort au cours

de la dernière décennie.

En dépit de la hausse dramatique du transport de matières dangereuses, le financement destiné à

Transport Canada au niveau des inspections a été réduit. Le budget total alloué au département du

transport par les conservateurs de Harper a été réduit de 30 % au cours de la dernière année seulement.

En 2011, un rapport du vérificateur général concluait que «Transport Canada n’a pas conçu ni implanté les

pratiques de gestion nécessaires pour contrôler la conformité réglementaire» du transport des produits

dangereux.

Les recommandations du Bureau de la sécurité des transports du Canada aux compagnies ferroviaires au

niveau de la mise à jour des technologies de sécurité ne sont pas mises en œuvre. Les avancées

technologiques, par exemple, permettent l’installation de dispositifs de commutations automatiques qui

permettraient de rediriger d’urgence des trains – comme celui de Lac-Mégantic – vers des

embranchements sécuritaires.

Le remplacement des wagons-citernes DOT-111, qui ont tendance à se perforer – le type de véhicule le

plus fréquemment utilisé dans l’industrie, et celui utilisé par MMA dans le train à Lac-Mégantic – se fait à

pas de tortue. Sous les pressions des compagnies, qui se plaignent des dépenses liées à l’élimination des

DOT-111, le gouvernement a stipulé qu’ils n’ont à être remplacés par des wagons-citernes plus

sécuritaires, aux murs plus épais, que lorsqu’ils sont mis hors service.

Les pressions de rentabilité forcent les compagnies à mener des opérations «minceur», réduisant les

effectifs et augmentant les horaires de travail tout en lésinant sur l’entretien des infrastructures. Le train de

Lac-Mégantic, par exemple, était supervisé par un seul conducteur responsable de 72 wagons et de cinq

locomotives. Il a arrêté le train pour la nuit sur des rails usés après un quart de travail éreintant de 12

heures et a, en conformité avec les règles, apparemment laissé le train sans surveillance avec un moteur

de locomotive partiellement opérationnel afin de maintenir les freins pneumatiques. La perte des freins

pneumatiques, possiblement due à un feu qui s’était déclenché dans une locomotive sans surveillance en

marche, pourrait expliquer pourquoi le train s’est déplacé et a dévalé la pente vers Lac-Mégantic.

Ed Burkhardt, le président de la MMA, a fait campagne pour des «équipes» d’une seule personne, dans

laquelle un conducteur est responsable de conduire le train (soit manuellement ou par télécommande) et

de faire le travail au sol. Mercredi, Transport Canada révélait qu’en 2012 il permettait à MMA de devenir la

deuxième compagnie seulement à pouvoir effectuer du transport ferroviaire avec des équipes d’un seul

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homme au Canada. Transport Canada a aussi dit que, bien que cela soit rare, il n’y a pas de

réglementation empêchant une compagnie de laisser un train en marche sans surveillance.

Burkhardt a fait fortune en supervisant la privatisation et la rationalisation des opérations ferroviaires en

Nouvelle-Zélande, en Grande-Bretagne et Europe.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs petits déraillements à basse vitesse sur des voies ferrées de la

MMA mal entretenues ont causé des déversements de produits chimiques. Selon un rapport du Wall Street

Journal, depuis 2000, les trains de la MMA ont déversé des produits chimiques à sept reprises, incluant un

déversement de 13.000 litres de carburant diesel à Frontenac, juste à l’est de Lac-Mégantic, le mois

dernier. En tout, le Bureau de la sécurité des transports rapporte 129 accidents, tant majeurs que mineurs,

et 77 déraillements de trains de la MMA depuis 2003.

La préoccupation principale des patrons des chemins de fer pour la rentabilité a possiblement été le mieux

illustrée par la direction du Canadian Pacific au cours du récent effondrement du Bow River Bridge près de

Calgary, en Alberta. Lorsque le pont centenaire mal entretenu s’est effondré dans la rivière suite à une

forte crue, des wagons du CP remplis de distillat de pétrole toxique menaçaient de s’écraser au fond du

ravin. Le président du CP, Hunter Harrison, avait rejeté l’idée que le pont soit inspecté lorsque la crue

commençait à monter. Fermer le pont, a-t-il soutenu, aurait «compromis les affaires».

Au cours des derniers jours, les présentateurs des réseaux télévisés et leurs équipes de tournage sont

descendus à Lac-Mégantic pour filmer d’un ton solennel les conséquences de l’événement. Les rapports

de la police sont diffusés en entier, les experts ferroviaires et les témoins sont interviewés. On peut voir les

parents et les enfants en deuil. Peu d’attention, toutefois, est donnée aux causes systémiques sous-

jacentes à la tragédie de Lac-Mégantic et à la liste croissante de désastres de santé publique qui ont

secoué le Canada au cours des 15 dernières années – y compris l’empoisonnement en 2000 du réseau

d’eau potable de Walkerton, l’épidémie de SRAS en 2003 et l’épidémie de listériose en 2008.

Depuis l’explosion de samedi dernier, le président de MMA Ed Burkhardt a cherché à maintes reprises à

rejeter le blâme en parlant d’actes de «sabotage», des erreurs du service d’incendies, et des méfaits du

conducteur du train. C’est finalement une citoyenne sous le choc qui a dit ce que personne des réseaux

télévisés n’a osé dire. Lorsqu’on lui a demandé d’expliquer la cause de la tragédie, elle s’est tournée vers

les caméras et a crié : «L’argent! L’argent! L’argent!»

Carl Bronski

Article original, WSWS, paru le 11 juillet 2013

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Le transport de pétrole par train augmente de 28 000%

http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201307/07/01-4668574-le-transport-de-petrole-par-train-

augmente-de-28-000.php

Publié le 07 juillet 2013 à 22h10 | Mis à jour le 07 juillet 2013 à 22h10

Murray Brewster, Benjamin Shingler La Presse Canadienne

Une gigantesque hausse de 28 000% de la quantité de pétrole expédiée par train au cours des cinq dernières années au Canada fait l'objet d'une attention accrue à la suite du déraillement meurtrier survenu à Lac-Mégantic.

Les chemins de fer canadiens ont tenté de se présenter comme une solution de rechange abordable aux oléoducs politiquement impopulaires, comme le projet Keystone XL aux États-Unis.

L'Association des chemins de fer du Canada a récemment estimé que jusqu'à 140 000 wagons-citernes transportant du pétrole brut devraient circuler sur les rails du pays cette année, comparativement à seulement 500 en 2009.

Selon Peter Julian, porte-parole néo-démocrate en matière d'énergie, cette très forte augmentation est passée largement inaperçue parce que l'attention du public était tournée vers les débats sur les oléoducs.

En raison du développement des sources énergétiques non -conventionnelles, l'association s'attend à une croissance similaire au cours des prochaines années, soulignant que jusqu'à 600 barils de pétrole pouvaient être transportés par wagon.

«Les chemins de fer sont devenus une option complémentaire pour transporter du pétrole brut vers des raffineries situées près de cours d'eau favorisant l'accès par pétrolier, et qui ne sont pas actuellement

Photo: Robert Skinner, La Presse

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desservies par oléoduc», a déclaré Michael Bourque, le président de l'association, dans un récent message publié en ligne avant la tragédie.

Selon lui, la raffinerie Irving au Nouveau-Brunswick est un bon exemple.

Irving a confirmé dans un communiqué que le convoi qui a explosé samedi devait se rendre à sa raffinerie.

Une série d'accidents et de déversements survenus au Canada et aux États-Unis au cours de la dernière année ont poussé M. Bourque à s'en prendre aux détracteurs, qui ont remis en question la sûreté du mode de transport, affirmant que leurs déclarations «n'étaient simplement pas vraies», et que le chemin de fer permettait d'acheminer des produits dangereux «99,9977 pour cent» du temps sans incident.

Le désastre de Lac-Mégantic est le quatrième impliquant du pétrole brut à faire l'objet d'une enquête depuis le début de l'année, selon le Bureau de la sécurité des transports.

La tragédie est survenue quelques semaines seulement après que le Parlement eut approuvé à l'unanimité de nouvelles normes en matière de sécurité et d'efficacité ferroviaires.

L'Association des chemins de fer du Canada soutient par ailleurs que le transport par train peut entraîner des économies de 30 pour cent, par envoi.

Jean-Paul Lacoursière, professeur d'ingénierie chimique à l'Université de Sherbrooke et expert en transport de matières dangereuses, soutient toutefois qu'il faut considérer davantage de facteurs lorsqu'il est question d'envisager l'utilisation des chemins de fer, plutôt que des oléoducs.

«L'état de la voie, la qualité des travaux d'entretien, les erreurs mécaniques - il faut tenir compte de toutes ces choses», a-t-il déclaré.

«Cela ne signifie pas que nous pouvons utiliser un vieil oléoduc sans évaluer les risques.»

«Mais si vous avez un bon oléoduc, il y a moins de risques.»

Chez Greenpeace Canada, on affirme que les normes de sécurité fédérales n'ont pas suivi l'énorme croissance du transport de pétrole par rail.

«Bien entendu, c'est une tragédie, mais nous pensons aussi que c'est un scandale», a déclaré Keith Stewart.

Selon M. Julian, le gouvernement Harper a largement abandonné l'inspection des chemins de fer, imposant des compressions allant jusqu'à 3 millions $, et permettant à l'industrie de s'auto-réglementer.

Interrogé sur la question du transport sur rail lors d'un passage à Lac-Mégantic, dimanche, le premier ministre Stephen Harper a affirmé que ce n'était pas le moment de commenter les causes de l'accident.

M. Harper a précisé qu'une enquête approfondie sera menée, et que le gouvernement agira en fonction des recommandations de celle-ci.

En attendant, il estime qu'il serait irresponsable de commenter la situation sans connaître d'abord les faits.

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Tragique quête de l'autosuffisance énergétique

http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/jean-philippe-decarie/201307/08/01-4668601-tragique-quete-de-

lautosuffisance-energetique.php

Publié le 08 juillet 2013 à 07h30 | Mis à jour le 08 juillet 2013 à 07h30

Jean-Philippe Décarie La Presse

La terrible tragédie qui a fait basculer dans l'horreur depuis la nuit de samedi la vie de milliers de citoyens de la région de Lac-Mégantic n'est pas étrangère à la course effrénée à l'autosuffisance énergétique à laquelle se livrent les États-Unis depuis quelques années. On peut même affirmer que la catastrophe de Lac-Mégantic en est une conséquence dramatique.

Depuis samedi matin, on a beaucoup parlé et écrit sur la hausse fulgurante du transport de pétrole brut par convoi ferroviaire au Canada et aux États-Unis au cours des cinq dernières années, et de façon plus marquée encore depuis trois ans.

Pour les transporteurs ferroviaires canadiens, tels le CP et le CN, cette activité est même devenue un élément stratégique central pour assurer la croissance de leurs revenus et de leur profitabilité.

Selon l'agence de presse financière Bloomberg, le CP qui transportait en moyenne l'équivalent de 2800 barils par jour en 2010 a haussé ses livraisons quotidiennes à 53 000 barils par jour en 2012 et prévoit d'atteindre les 70 000 barils par jour cette année. Le CN transborderait pour sa part l'équivalent de 110 000 barils par jour, rapportait récemment le Globe and Mail.

Aux États-Unis, la situation a évolué de façon identique, alors que le volume de barils de pétrole transporté par convoi ferroviaire est passé de 39 600 barils par jour en 2010 à 233 800 barils par jour l'an dernier.

La puissance pétrolière américaine

Cet accroissement spectaculaire du transport par rail du pétrole brut a une double origine.

L'incapacité de TransCanada Corporation de faire accepter par les autorités américaines son projet de pipeline Keystone XL qui relierait les sables bitumineux de l'Alberta aux raffineries du Texas et du golfe du Mexique a forcé l'utilisation de moyens de transport alternatifs, principalement le chemin de fer.

L'explosion du transport pétrolier par rail est surtout la conséquence de l'augmentation récente de l'exploitation de nouveaux gisements sur le territoire des États-Unis.

Grâce au développement et à l'exploitation de gisements d'hydrocarbures non traditionnels, principalement le gaz et le pétrole de schiste ou les réservoirs imperméables de pétrole léger dans le Dakota - semblables

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aux sables bitumineux de l'Ouest canadien - les États-Unis ont considérablement réduit au cours des sept dernières années leur dépendance énergétique.

Selon l'Institut international d'études stratégiques, les importations américaines de pétrole brut étranger ont chuté de 40% depuis l'atteinte d'un pic record en 2006. Le développement de nouveaux gisements couplé à une réduction de la consommation a permis ce renversement inespéré de la tendance.

Du golfe du Mexique aux prairies du Dakota du Nord, de la Californie à la Pennsylvanie, le pays s'est couvert de forages pétroliers et la production a fortement augmenté. Or, ce pétrole était encore récemment confiné à un marché local ou régional, faute de moyens de l'acheminer vers les grands marchés à forte consommation.

C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi le prix du baril de pétrole léger américain affichait depuis les trois dernières années un fort décalage par rapport au prix moyen du pétrole Brent vendu par les pays membres de l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP).

Il y a six mois seulement, on observait une marge de 23$ US entre le prix moyen du baril de pétrole léger et celui du Brent. Vendredi, cet écart n'était plus que de 4,50$ US, alors que le West Texas Intermediate s'échangeait à 103,22$ US et le Brent à 107,72$ US.

Un trafic qui croît

Cette hausse du trafic ferroviaire de pétrole brut n'est donc pas près de s'estomper, puisque les États-Unis affichent la plus forte augmentation de production de pétrole de tous les pays hors de l'OPEP. Pour la seule année 2012, la production de pétrole aux États-Unis a enregistré une hausse de 1 million de barils par jour.

Dans la dernière livraison de son rapport annuel de mai dernier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que les États-Unis sont en voie de devenir dès 2017 le premier producteur mondial de pétrole, devant l'Arabie Saoudite.

L'utilisation massive du chemin de fer permettait jusqu'à tout récemment au pétrole brut du Dakota du Nord de transiter vers les raffineries de l'Est américain ou du Nouveau-Brunswick, en passant par Lac-Mégantic, avec les conséquences horribles que l'on vit depuis samedi.

Il est assez cynique toutefois que la municipalité de Lac-Mégantic, qui doit sa naissance dans les années 1860 au déploiement du réseau de chemins de fer nord-américain - alors que Lac-Mégantic devenait un carrefour stratégique pour relier le Québec au Maine et au Vermont - devienne aujourd'hui la foudroyante victime de ce qui fut jadis sa raison d'exister

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Quelques chiffres sur le transport de pétrole par train

http://blogues.lapresse.ca/sciences/2013/07/08/quelques-chiffres-sur-le-transport-de-petrole-par-train/

Jean-François Cliche

Source : PHMSA

Le transport de pétrole est-il 40 fois plus sécuritaire par pipeline que par train, comme l’estimait Ultramar en

2007 pour défendre son projet de pipeline ? Est-ce que c’est seulement trois fois, comme le suggérait hier le

Globe and Mail ? Ou est-ce que ce sont plutôt les voies ferrées qui sont plus sécuritaires, comme le prétend

l’industrie ferroviaire ?

On pourra trouver des éléments de réponse fort intéressants dans les chiffres de ce rapport publié en 2010

par la Pipeline and Hazardous Material Safety Administration (PHMSA), qui supervise le transport de

matières dangereuses aux États-Unis. Le tableau 2 (page 24/30), que je reproduis ci-haut, montre le taux

d’accident «sérieux» (qui cause au moins une hospitalisation ou un mort, cause au moins 50 000 $ de dégâts

ou provoque un incendie ou une explosion non voulue) par distance parcourue de 2005 à 2009. À tous les

1000 km (j’ai tout converti en système métrique, d’où les chiffres qui ne sont pas les mêmes que ceux du

tableau), le transport par pipeline occasionne en moyenne 0,011 accidents sérieux, contre 0,156 pour la voie

ferrée. Compté de cette manière, le bilan des pipelines est donc 13,9 fois meilleur.

Cependant, on peut aussi penser que les accidents qui surviennent avec certains modes de transport sont plus

susceptibles de causer des blessures que d’autres — par exemple, on peut supposer qu’un accident de

camion est plus dangereux pour le conducteur qu’un accident de pipeline ne l’est pour les opérateurs du

réseau. C’est pourquoi, d’après ce que je comprends en tout cas, les auteurs du rapport ont compté

séparément, pour le rail et la route, les accidents sérieux où c’est le déversement (et non une collision) qui a

directement causé des blessures ou des décès. Cela donne les chiffres entre parenthèses dans les deux

premières lignes, mais même en comptant de cette manière, les pipelines demeurent trois fois plus

sécuritaires que les trains.

Notons cependant que ces données ne tiennent compte que de la distance, et non des quantités transportées.

Ainsi, un tracé de pipeline est compté une seule fois, alors qu’un trajet de train effectué X fois sera

comptabilisé X fois — ce qui embellit le bilan ferroviaire, puisqu’il faudrait de très nombreux «voyages» de

train ou de camion pour remplacer un pipeline.

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Je soulignerai enfin une dernière statistique de ce document. Le prof de génie chimique de la Polytechnique

de Montréal Gregory Patience me faisait remarquer ce midi que les chemins de fer passent souvent proche

de zones densément peuplées, ce qui est beaucoup plus rare dans le cas des pipelines. Or la PHMSA a aussi

classé les victimes de 2005 à 2009 selon qu’elles faisaient partie du public ou qu’elles travaillaient pour

l’industrie du transport (voir p. 26/30). Il faut éviter de trop en lire là-dedans parce que les chiffres sont très

bas et donc, très sujets aux fluctuations aléatoires, mais le rail demeure le seul mode de transport de matière

dangereuse qui fait plus de morts chez le public que chez les employés de l’industrie, son ratio étant de 10

pour 2 de 2005 à 2009. Les pipelines, eux, ont fait 3 victimes «civiles» et 9 dans l’industrie.

Encore une fois, cela peut être le fruit du hasard, mais il est aussi possible que cela reflète le fait que les

chemins de fer passent plus proche des villes que les pipelines.

Et bien entendu, on peut aussi affirmer que tout cela est un faux débat, comme me le disait le porte-parole

d’Équieterre Steven Guilbeault, plus tôt en journée. «Même si ces pipelines-là sont construits, on va

continuer à acheminer beaucoup de pétrole par train de toute façon. (…) C’est sûr qu’il faut faire le débat

sur la sécurité, le type de wagon utilisé et la clause grand-père qui permet d’utiliser des wagons qui ne

répondent plus aux critères actuels, mais il faut aller au-delà de ça. Tant que nous resterons dépendants du

pétrole, il va continuer d’y en avoir beaucoup sur nos routes, sur nos rails et sur nos voies navigables. On

s’en sort pas.»

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Articles pour le transport par pétroliers

Allez voir les simulations de déversement de pétrole dans le golfe du Saint-Laurent et sur la côte

ouest sur le site de David Suzuki

http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/oceans-et-eau-douce/enjeux-et-recherche/planification-

marine-et-conservation/quelles-seraient-les-effets-dun-deversement-de-petrole-dans-le-golfe-du-saint-la/

Simulation de déversement de pétrole au gisement Old Harry

http://www.youtube.com/watch?v=cBX5fR87nG4 (printemps)

http://www.youtube.com/watch?v=4ho-VhRkxFs (été)

http://www.youtube.com/watch?v=xIAhDZasIx4 (automne)

http://www.youtube.com/watch?v=pJURUEfmEr8 (hiver)

Visitez le site suivant, naviguez et lisez le texte

Déversements pétroliers : le Canada est le plus vulnérable à ses deux extrémités

http://www.rcinet.ca/fr/2014/02/06/deversements-petroliers-le-canada-est-le-plus-vulnerable-a-ses-deux-

extremites/

Sécurité des pétroliers et prévention des déversements

http://www.tc.gc.ca/fra/securitemaritime/menu-4100.htm

D’une longueur de 243 000 kilomètres, le littoral du Canada est le plus long au monde. Chaque année, 80 millions de tonnes de pétrole sont expédiées à partir des côtes est et ouest du Canada. Au quotidien, 180 bâtiments (connus en tant que « bâtiments assujettis à la Convention SOLAS » ou ceux de plus de 500 tonneaux de jauge brute qui sont exploités dans les eaux internationales) naviguent dans la zone économique exclusive du Canada (à 200 milles marins du littoral).

Transports Canada s’emploie de diverses façons à protéger les eaux canadiennes contre la pollution causée par les navires et à s’assurer que le transport maritime est sécuritaire et efficace.

Transports Canada s’emploie de diverses façons à protéger les eaux canadiennes contre la pollution causée par les navires et à s’assurer que le transport maritime est sécuritaire et efficace.

Le but que s’est fixé le gouvernement du Canada consiste à prévenir les déversements d’hydrocarbures au moyen d’activités de surveillance réglementaire, d’inspections et de mesures d’application de la loi. La réglementation et les

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normes de Transports Canada sont régies par la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada et la Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques combinées aux règlements internationaux établis par l’Organisation maritime internationale (OMI). Elles servent de cadre aux programmes exhaustifs d’inspection de la sécurité maritime et d’application de la loi du Ministère.

Le gouvernement du Canada est bien préparé et prêt à intervenir en cas d’accident maritime causé par des navires en eaux canadiennes. La prévention, la préparation, l’intervention et la reprise des activités en cas de déversements causés par des navires sont entreprises dans le cadre d’une approche pangouvernementale axée sur la collaboration. Les principaux ministères fédéraux travaillent avec le secteur privé, ainsi qu’avec les gouvernements provinciaux et les administrations municipales, pour veiller à ce qu’on intervienne de façon concertée en cas d’incident.

Définitions :

le terme « bâtiment » fait référence aux navires ou bateaux; le terme « navire-citerne » fait référence à un navire de charge muni de citernes servant à

transporter des liquides en vrac; le terme « mouvement » renvoie à chaque fois qu’un navire (ou un bâtiment) commence ou cesse

de faire route. Le terme « faire route » s’applique à tout navire qui n’est ni à l’ancre, ni amarré à terre, ni échoué.

Situation actuelle sur la côte Ouest

En 2011, on a enregistré environ 18 500 mouvements de bâtiments commerciaux entrants (arrivées de navires canadiens et étrangers) aux ports situés sur la côte Ouest. Les navires-citernes représentaient environ 246 mouvements (1,3 % de la circulation) en 2011.

Depuis les années 1930, les pétroliers naviguent de façon sécuritaire et régulière le long du littoral de la côte Ouest du Canada.

Les hydrocarbures sont principalement acheminés par les ports de Vancouver, de Prince Rupert et de Kitimat. En 2011, environ 2,2 millions de tonnes d’hydrocarbures ont été expédiées à partir de Vancouver. La majeure partie de ces hydrocarbures est transportée à destination et en provenance des collectivités situées le long du littoral de la Colombie-Britannique au moyen de barges et d’autres types de bâtiments commerciaux.

Au large du littoral de la Colombie-Britannique se trouve une zone d’exclusion volontaire des pétroliers qui s’applique aux pétroliers chargés desservant l’oléoduc trans-Alaska entre Valdez, en Alaska, et Puget Sound, dans l’État de Washington. Cette zone ne s’applique pas aux pétroliers naviguant à destination ou en provenance des ports de la Colombie-Britannique. Voir la section sur la zone d’exclusion volontaire des pétroliers pour de plus amples renseignements.

Mouvement des pétroliers dans le Passage de l’Intérieur de la côte Ouest. Transports Canada met en œuvre une politique interdisant aux pétroliers de plus de 40 000 tonnes de port en lourd (port en lourd : la charge qu’un navire peut transporter, c’est-à-dire la cargaison, le carburant, l’eau et tout le matériel nécessaire au bon fonctionnement du navire) d’emprunter la partie sud du Passage de l’Intérieur, notamment le détroit de Johnstone et le passage Discovery. Ces pétroliers doivent plutôt utiliser la route extérieure pour leurs déplacements nord-sud. (Le Passage de l’Intérieur est une route de navigation qui suit des passages entre les îles et le littoral nord-ouest de la côte du Pacifique de l’Amérique du Nord. Il s’étend de l’enclave de l’Alaska à la Colombie-Britannique et à l’État de Washington.)

Un moratoire fédéral en vigueur pour les activités effectuées au large de la côte de la Colombie-Britannique vise uniquement les activités d’exploration et de mise en valeur du pétrole et du gaz naturel, et non le stockage des hydrocarbures ou la circulation des pétroliers.

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Le seul déversement d’hydrocarbures important à s’être produit au cours des vingt dernières années sur la côte Ouest du Canada est survenu en 2006, lors du naufrage du traversier Queen of the North de la Colombie-Britannique, qui transportait 240 tonnes d’hydrocarbures à bord. En comparaison, quelque 40 000 tonnes d’hydrocarbures ont été déversées lors de l’accident de l’Exxon Valdez en 1989. En 1988, l’île de Vancouver a subi les effets d’un déversement d’environ 1 000 tonnes d’hydrocarbures provenant de la barge pétrolière Nestucca et dont la majeure partie a dérivé jusqu’à la côte Ouest de l’île.

Dans le cadre du Programme national de surveillance aérienne, 419,7 heures de patrouille et 3 893 survols de bâtiments ont été enregistrés en 2010-2011. Pendant l’exercice financier 2012-2013, les équipages du PNSA ont effectué 549,6 heures de surveillance et survolé 4 153 bâtiments.

Situation actuelle sur la côte Est

Bien que la côte Est enregistre seulement 20 483 mouvements de bâtiments entrants par année (11 434 bâtiments canadiens et 9 049 bâtiments internationaux), les navires-citernes représentent environ le cinquième de la circulation (3 890 mouvements). Cela signifie que les mouvements de navires-citernes sont 16 fois plus élevés sur la côte Est que sur la côte Ouest (246 mouvements).

Plus de 82 millions de tonnes de divers produits pétroliers et combustibles sont transportées à destination ou à partir de 23 ports du Canada atlantique. Presque 94 % du pétrole brut et des produits pétroliers transportés passe par les ports de Come-by-Chance, à Terre-Neuve-et-Labrador, de Port Hawkesbury, en Nouvelle-Écosse, et de Saint John, au Nouveau-Brunswick.

Pour ce qui est des 39 ports du Québec où la cargaison est chargée et déchargée, 25 millions de tonnes de pétrole brut et de divers produits pétroliers y arrivent ou en sortent. Les bâtiments qui s’arrêtent aux ports de Québec et de Montréal représentent 89 % des volumes de pétrole brut et de divers produits pétroliers transportés par navire.

Le déversement le plus important observé au large de la côte Est du Canada est survenu en 1970, lorsque le navire-citerne Arrow a déversé plus de 10 000 tonnes d’hydrocarbures au large de la Nouvelle-Écosse. Il s’agit d’environ le quart du volume déversé par l’Exxon Valdez.

Dans le cadre du Programme national de surveillance aérienne, 1 490 heures de patrouille et 5 326 survols de bâtiments ont été effectués en 2010-2011. Pendant l’exercice financier 2012-2013, les équipages du PNSA ont effectué 812 heures de surveillance et survolé 3 260 bâtiments.

Situation actuelle dans l’Arctique

Chaque année, moins de 150 bâtiments sillonnent les eaux arctiques du Canada. Les navires-citernes représentent moins de 10 % de ce nombre.

En 2010-2011, le Programme national de surveillance aérienne a enregistré 230 heures de patrouille et 459 survols de bâtiments.

Inspections annuelles et contrôle des navires par l’État du port

Le contrôle des navires par l’État du port est un programme d’inspection des navires de Transports Canada qui prévoit l’arraisonnement et l’inspection des bâtiments étrangers, comme les pétroliers, pénétrant dans les ports canadiens pour assurer qu’ils sont conformes aux principales conventions maritimes internationales.

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Dans le cadre des ententes internationales sur le contrôle des navires par l’État du port, dont le Canada est signataire, Transports Canada doit inspecter les bâtiments étrangers. Les bâtiments qui ne respectent pas les normes de sécurité sont détenus jusqu’à ce que leurs lacunes soient corrigées.

Transports Canada s’engage continuellement à cibler les bâtiments à risque élevé qui entrent dans les ports canadiens.

Conformément au programme d’inspection du contrôle par l’État du port, les navires-citernes transportant des produits chimiques ou des gaz liquéfiés, les pétroliers, les vraquiers et les navires âgés de plus de 12 ans doivent faire l’objet d’une inspection approfondie de leur état général. Les conditions de travail de l’équipage doivent également faire l’objet d’une inspection.

Éléments vérifiés par les inspecteurs :

1. documentation (du navire et du personnel); 2. condition structurelle (l’extérieur de même que les citernes de ballast internes); 3. étanchéité à l’eau/aux intempéries; 4. systèmes d’urgence (génératrice de secours, gouverne d’urgence, pompe d’incendie de secours); 5. équipement radio et communications; 6. opérations liées aux cargaisons, y compris les pompes; 7. sécurité-incendie (équipement et exercices); 8. locaux d’habitation, cuisine et conditions de vie et de travail; 9. passerelle et équipement de navigation; 10. équipement de sauvetage et exercices d’abandon du navire; 11. manutention des marchandises dangereuses; 12. machines de propulsion et machines auxiliaires; 13. mesures de la prévention de la pollution; 14. alarmes.

En 2010, 1 082 inspections pour le contrôle par l’État du port ont été effectuées. De ce nombre, 473 navires-citernes ont fait l’objet d’une inspection, y compris des pétroliers et des navires-citernes transportant entre autres des produits chimiques, des gaz liquéfiés et d’autres types de liquides, par exemple de l’eau. De ces navires, quatre navires-citernes transportant des produits chimiques ont été détenus. (Pour en savoir davantage sur les raisons de la détention, veuillez consulter la Liste de détentions en ligne). Le nombre d’inspections de navires-citernes a dépassé le nombre d’inspections de vraquiers de 30 %.

Les inspections en divers endroits réalisées de 2006 à 2010 figurent à la page 6 du document Contrôle des

navires par l’État du port : Rapport annuel 2010.

Pour en savoir plus, visite le site web de Transport Canada

Non à l’exportation de pétrole bitumineux sur le fleuve Saint-Laurent

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http://action2.davidsuzuki.org/fr/exportation

(Crédit photo: Pieter van Marion via Flickr)

La compagnie Suncor a récemment reçu l’autorisation du gouvernement du Québec et de Transport Canada pour

commencer à utiliser le Saint-Laurent afin d’exporter du pétrole lourd en provenance des sables bitumineux à partir de

ses installations de Sorel-Tracy. Si rien n’est fait pour infirmer cette décision, le Québec deviendra, pour la première

fois, une voie d’exportation du pétrole des sables bitumineux vers l’étranger d’ici la mi-septembre.

Le tout sans évaluation environnementale et sans consultation publique.

L’autorisation de ce premier convoi pétrolier crée un précédent qui transformera le Saint-Laurent en voie d’exportation

du pétrole des sables bitumineux, ce qui met à risque la santé du fleuve Saint-Laurent et de ses écosystèmes qui

approvisionnent 43% de Québécoises et de Québécois en eau potable. En cas de déversement, le pétrole lourd

transporté sur le fleuve serait plus toxique et plus difficile à récupérer puisqu’il ne flotte pas comme le pétrole

conventionnel. De plus, comme le pétrole est acheminé par train vers Sorel-Tracy à travers Montréal et la Montérégie,

il expose déjà nos communautés à des risques accrus d’accidents, à peine un an après la catastrophe de Lac-

Mégantic.

Il est encore temps d’agir et de faire connaître notre désaccord au gouvernement du Québec.

Écrivez aujourd’hui au ministre de l’Environnement du Québec, M. David Heurtel, ainsi qu’à la ministre des Transports

du Canada, Mme Lisa Raitt, pour réclamer l’arrêt immédiat de ce projet, un véritable débat public et une évaluation

environnementale complète.

Articles pour le transport par camion

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Transport de matières dangereuses

Le risque zéro n'existe pas Première publication 24 septembre 2013 à 20h39

Crédit photo : Archives Agence QMI

Un poids lourd transportant des matières dangereuses s’est renversé sur l’autoroute 15 Nord à Mirabel le 20 décembre 2011.

Par Jean-Sébastien Marsan | Agence QMI http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2013/09/20130924-203916.html

Au Canada, en 2008, 70 % du tonnage de matières dangereuses était transporté sur la route, 23 % par train et 7 % par bateau (pour les matières non en vrac). De plus, 70 % des matières dangereuses transportées sur la route étaient des produits pétroliers, bruts et raffinés.

En 2009, Transports Canada a relevé 78 accidents routiers impliquant des matières dangereuses, cinq accidents ferroviaires et 242 accidents dans les terminaux, ports, entrepôts, et ainsi de suite, que ce soit des déversements, des incendies et des explosions.

Quand on sait que le transport de marchandises ne cesse de croître, peut-on éviter un désastre comme celui de Lac-Mégantic ? La réponse est non. «Même les scénarios catastrophiques les plus improbables peuvent se produire», selon un nouveau livre lancé lundi soir à Polytechnique Montréal et intitulé : Stratégies logistiques et matières dangereuses.

Édité par Presses internationales Polytechnique, cet ouvrage collectif (26 spécialistes y ont collaboré) résume des projets de recherche menés depuis plus de cinq ans par de nombreux chercheurs et praticiens.

Les premiers chapitres dressent un portrait des industries qui fabriquent, utilisent, stockent ou transportent des matières dangereuses au Québec, avec un résumé de la réglementation en vigueur. Les chapitres suivants traitent de l'analyse du risque, des stratégies logistiques, et synthétisent des études de cas (chez Hydro-Québec, entre autres).

Constat: les entreprises qui manipulent des matières dangereuses font constamment face à des risques, les citoyens aussi.

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L'un des chapitres les plus éclairants expose que la plupart des accidents qui surviennent pendant le transport de matières dangereuses au Canada se déroulent sur la route, en milieu de semaine, aux périodes de pointe quotidienne (matin et soir), sur une chaussée sèche et par temps clair. L'erreur humaine serait responsable des dégâts dans 65 % des cas. (C'est ce qu'indique une analyse de bases de données nord-américaines d'accidents survenus entre 1995 et 2007.)

Il n'existe pas de moyen de transport parfaitement sécuritaire. Par exemple, le taux d'accident pour le transport routier est supérieur à celui du transport ferroviaire, mais puisque les trains transportent des quantités plus importantes de matières dangereuses que les camions, les conséquences d'une catastrophe sont potentiellement plus graves sur les rails que sur la route.

Le livre «Stratégies logistiques et matières dangereuses» nous apprend également que le Canada compte cette année plus de 4 000 installations fixes possédant des matières dangereuses en quantité suffisante pour devoir les déclarer en vertu de la loi. Environ la moitié de ces sites ont dû préparer un plan d'urgence environnementale. Ces installations sont généralement situées dans les zones les plus peuplées, dont la vallée du Saint-Laurent.

La gestion des risques liés aux matières dangereuses impose de constants arbitrages, logistiques et économiques, soutiennent les spécialistes. Par exemple, une entreprise qui doit entreposer des matières dangereuses aura le réflexe de choisir un site éloigné des zones urbaines, pour minimiser l'impact d'un accident industriel. Mais si ce site est trop éloigné, cela fera augmenter les distances du transport. Et plus l'on transporte des matières dangereuses, plus le risque d'accident s'accroît.