Cfs Wash Fr Web Final

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Eau, Assainissement et Hygiène (WASH) dans les écoles ÉCOLES AMIES DES ENFANTS Un complément au Manuel des écoles amies des enfants

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Cfs

Transcript of Cfs Wash Fr Web Final

  • Eau, Assainissement etHygine (WASH) dans les coles

    AUTRES MODULES DE CETTE SRIE QUI ACCOMPAGNE LE MANUEL DES COLES AMIES DES ENFANTS :

    Prparation lcole et transitionsducation lenvironnement et au changement climatique

    ducation sociale et financire de l'enfant

    Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF)Juillet 2012

    Pour plus dinformations, veuillez contacter :Section de lducationDivision des programmes, UNICEF

    Publi par LUNICEFDivision de la communication3 United Nations PlazaNew York, NY 10017, tats-Unis

    Site Internet : www.unicef.org/frenchCourriel : [email protected]

    COLES AMIES DES ENFANTS

    COLES AMIES DES ENFANTS

    Un complment au Manuel des coles amies des enfants

  • Table des maTires

    Remerciements ........................................................................ 1

    Prface ...................................................................................... 2

    1. Objectif, porte et concept ...................................................... 3

    2. Le programme WASH dans les coles en pratique ............... 5

    3. Emplacement et conception ................................................. 12

    4. Participation des enfants et ducation lhygine ............. 23

    5. Liens avec les communauts ................................................ 29

    6. Enseignants, gestionnaires des coles et formation .......... 32

    7. lments de preuve et plaidoyer .......................................... 34

    8. Suivi et valuation ................................................................. 38

    9. Le passage plus grande chelle ......................................... 42

    Liens ........................................................................................ 48

    Rfrences .............................................................................. 50

  • 1EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    ce module a t rdig par Annemarieke mooijman.

    murat Sahin et therese dooley de la Section WASH de lunicEF ainsi que maida Pasic et changu mannathoko de la Section de lducation de lunicEF new york ont apport des lments et des rvisions tout au long de la rdaction du projet et contribu ainsi sa qualit globale.

    Lexamen par les pairs a t effectu par: Jane Bevan, Francois Brikk, Rania El Essawi, donna goodman, mark Henderson, Sophie Hickling, Peter van maanen, nicolas Osbert, BB Samanta, Suchitra Sugar, Jesus trelles et carlos Vasquez.

    dit, produit et distribu par la division de la communication de lunicEF. Les services de cration graphique ont t fournis par cREAtRiX design group.

    remerCiemeNTs

  • 2cOLES AmiES dES EnFAntS

    PrFaCeces dix dernires annes, le modle des coles amies des enfants est apparu comme la mthode privilgie par lunicEF pour promouvoir une ducation de qualit pour chaque fille et chaque garon. Les coles amies des enfants leur permettent tous de raliser leur plein potentiel. dans le cadre dun programme mondial de dveloppement des capacits concernant les coles amies des enfants, lunicEF a rdig un Manuel des coles amies des enfants, faisant office de document de rfrence et de guide pratique pour aider les pays mettre en uvre ce modle en ladaptant leurs circonstances particulires.

    La dmarche des coles amies des enfants en matire dducation garantit tous les enfants le droit de bnficier dcoles qui soient des endroits srs et protecteurs et o ils puissent disposer deau potable, dinstallations pour se laver les mains et de toilettes propres et sres. dans les coles amies des enfants, les enfants apprennent lhygine et les moyens leur permettant de se protger et de protger leurs familles des maladies infectieuses.

    ce module, complment au Manuel des coles amies des enfants, constitue un guide complet pour la promotion du programme WASH dans les coles grce lvolution des programmes dtudes et des pratiques pdagogiques. il a pour objectif de fournir une orientation gnrale, adaptable diffrents contextes et environnements.

  • 3EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    contexte

    On estime 1,9 milliard le nombre de jours dcole qui pourraient tre gagns si les Objectifs du millnaire pour le dveloppement (Omd) relatifs lapprovisionnement en eau salubre et lassainissement taient atteints et si lincidence des maladies diarrhiques tait rduite1.

    Lun des moyens datteindre cet objectif est de fournir aux coles de leau potable, des installations dassainissement amliores et des activits dducation lhygine qui favorisent ladoption de comportements sains pour le restant de la vie. cette approche stratgique est connue sous le nom de WASH dans les coles (WASH: Eau, Assainissement et ducation lHygine, acronyme anglais). Elle permet de faire respecter les droits des enfants la sant, lducation et la participation. il a t reconnu que cette stratgie contribue de manire significative la ralisation des Omd, notamment les

    objectifs lis laccs lducation primaire, la rduction de la mortalit infantile, lamlioration de leau et de lassainissement et la promotion de lgalit entre les sexes.

    Le programme WASH dans les coles permet non seulement de promouvoir lhygine et damliorer laccs une ducation de qualit, mais galement de soutenir les interventions nationales et locales visant mettre en place un accs quitable et durable leau salubre et des services dassainissement de base dans les coles.

    Les mauvaises conditions dassainissement, la raret et la mauvaise qualit de leau et les pratiques dhygine inadaptes sont catastrophiques pour les enfants en bas ge et les jeunes enfants et reprsentent une cause majeure de mortalit pour les enfants de moins de cinq ans. Elles nuisent galement la sant des enfants dge scolaire, qui passent de longues journes lcole. Lenvironnement physique et la propret des tablissements scolaires peuvent avoir des consquences importantes sur la sant et le bien-tre des enfants. Les maladies se propagent rapidement dans les lieux exigus disposant dune ventilation limite, sans installation ni savon pour se laver les mains, et o les toilettes sont en mauvais tat. trop souvent, cest lcole que les enfants tombent malades.

    Objectif et porte

    Le programme WASH dans les coles a pour objectif damliorer la sant et les rsultats des enfants dge scolaire et, par extension, de leurs familles, en diminuant lincidence des maladies lies leau et lassainissement. chaque cole amie des enfants doit mettre en place des actions WASH qui permettent de maintenir la propret du milieu scolaire, dviter les odeurs et de prvenir la transmission de bactries, de virus et de parasites dangereux.

    1ObJeCTiF, POrTe eT CONCePT

    unicEF/nyHQ2011-2184/Esteve

  • 4cOLES AmiES dES EnFAntS

    Le programme WASH dans les coles porte galement sur le dveloppement de comptences pratiques et sur la mobilisation et lengagement des parents, des communauts, des gouvernements et des institutions travailler ensemble pour amliorer lhygine, leau et les conditions dassainissement. Bien quil existe de nombreuses approches possibles, en fonction des diffrences de cultures et de ralits environnementales et sociales, toute intervention WASH dans les coles doit inclure les lments suivants:

    des points dapprovisionnement en eau salubre, des points de lavage des mains et des installations dassainissement durables;

    une formation aux comptences pratiques totalement intgre, portant sur les pratiques dhygine essentielles pour les lves et sappuyant sur des modalits pdagogiques participatives;

    La sensibilisation des familles et des communauts en gnral.

    grce une mise en uvre adapte et efficace, un programme WASH dans les coles doit permettre aux lves:

    dtre en meilleure sant;

    davoir de meilleurs rsultats scolaires;

    davoir une influence positive sur les pratiques dhygine au domicile familial, au sein de leur famille et de leur communaut;

    dapprendre observer, communiquer, cooprer, couter et appliquer les dcisions relatives aux conditions et aux pratiques dhygine pour eux-mmes, leurs amis et leurs frres et surs cadets, sils sont responsables de leur hygine (comptences transposables dans dautres aspects de leur vie);

    de modifier leurs pratiques dhygine actuelles et de poursuivre ces bonnes pratiques lavenir;

    de sinformer sur lhygine menstruelle et les changements physiques et motionnels lis la pubert (apprendre viter les odeurs menstruelles, linconfort, les infections vaginales et urinaires encouragera les filles venir lcole pendant leurs rgles);

    de se rpartir, quel que soit leur sexe, les tches lies lhygine : nettoyer les toilettes, aller chercher et faire bouillir leau et soccuper des personnes malades.

    unicEF/itAL2010-0028/Longobardi

  • 5EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    Le Manuel des coles amies des enfants souligne que pour bnficier de ce label, une cole doit disposer de toilettes et de points de lavage des mains accessibles et non mixtes, dun accs leau potable et dun dispositif de gestion des dchets solides bien dlimit. Lcole doit galement enseigner aux enfants des pratiques dhygine adaptes.

    ce module prsente en dtail plusieurs options pour une mise en uvre efficace du programme WASH dans les coles. une application dynamique des principes des coles amies des enfants permettra dvaluer leur faisabilit et leur applicabilit dans le contexte du pays, puis de dterminer les options les plus adaptes chaque cole. La prise en compte des ressources disponibles, de la configuration physique des lieux, des capacits existantes et du potentiel de changement pourra aboutir de multiples solutions.

    Par dfinition, le programme WASH dans les coles ouvre la voie des coles plus saines et des enfants en meilleure sant et qui russissent mieux lcole. Les grands principes des coles amies des enfants, ainsi que les fonctionnalits souhaites, doivent guider les interventions et susciter le dbat et la crativit, afin de mettre au point des programmes WASH dans les coles qui soient durables et qui puissent ensuite tre adapts aux ralits concrtes de lcole et de la communaut qui lentoure.

    Assurer la prennit par la mobilisation des autorits nationales, des parents et des communauts

    toute intervention WASH dans les coles a pour objectif dtre reprise durablement dans le cadre de politiques gouvernementales, du soutien apport par la communaut et des

    actions menes par lcole. Le dveloppement dun intrt et dun engagement politique, la coopration entre les ministres, lexistence dune politique nationale dducation aux actions WASH dans les coles et de politiques nationales dans les secteurs associs, ainsi que laffectation de ressources financires et humaines suffisantes sont les cls dune action durable. La politique nationale doit avoir pour objectif damliorer lducation et la sant des enfants en crant un environnement favorable la mise en uvre, au fonctionnement et la poursuite des programmes WASH dans les coles.

    La prennit de ces programmes ncessite que les ministres de lducation, mais galement de la sant, des travaux publics, des finances, de la gouvernance locale et de leau soient mobiliss et jouent un rle politique moteur. (Plus dinformations sur leurs missions au chapitre 9). En labsence dun engagement politique attest par les politiques, les normes et les budgets du pays, le programme WASH dans les coles continue dtre financ de lextrieur. ce type dinterventions chelle rduite ne peut pas dpasser le stade de la phase pilote.

    Pour pouvoir jouer un rle de catalyseur dans la mise en place dalliances en faveur des actions WASH dans les coles, lunicEF et les autres partenaires doivent notamment sefforcer de rassembler des preuves factuelles, de crer des instances de consultation de lensemble des parties prenantes et danimer une dmarche nationale coordonne.

    Bien que les coles confessionnelles et prives ne soient pas soumises aux politiques nationales, des mcanismes doivent tre mis en place pour promouvoir galement les actions WASH dans ces tablissements. Autrefois, ces coles taient considres comme rserves aux classes privilgies et ne ncessitaient donc gnralement pas dinterventions dites de

    2le PrOGramme WasH daNs les COles eN PraTiQUe

  • 6cOLES AmiES dES EnFAntS

    dveloppement. Or aujourdhui, la ralit est l: dans les pays en dveloppement, 11% des lves du primaire et 24% des lves du secondaire sont scolariss dans des coles prives, avec des carts importants selon les pays. Au Bangladesh, par exemple, prs de 40% des lves du primaire et 96% des lves du secondaire sont inscrits dans des coles prives. une grande partie des btiments et des installations de ces tablissements sont dans un tat proche de ceux des coles publiques2 et auraient tout intrt bnficier des mmes interventions WASH.

    La mobilisation des familles et des communauts dans les programmes WASH dans les coles favorise le sentiment dappropriation, condition ncessaire la prennit des actions. cette mobilisation peut prendre plusieurs formes: comits de gestion des coles, associations de parents dlves, ou comits ad hoc pour la mise en uvre dactions WASH dans les coles. ces groupes jouent un rle particulirement important lorsque les ministres de la sant ou de lducation ou les collectivits locales ne sont pas prpars fournir les services concerns.

    grce la mobilisation et la motivation des communauts, lamlioration des

    comptences pratiques aura des effets au-del de la cour de lcole. La comprhension par les parents et lensemble de la communaut de limportance de pratiques dhygine adaptes aura des effets long terme.

    Recommandations/directives reposant sur les principes des coles amies des enfants

    Les principes des coles amies des enfants en faveur dune ducation de qualit prvoient la mise en uvre dactions WASH dans les coles selon trois principes cls: inclusion, participation dmocratique et placement de lenfant au centre de la dmarche. ces principes sont traduits en pratique par le biais dune mobilisation lchelle du pays, du district e de la communaut locale.

    LunicEF et lOrganisation mondiale de la Sant (OmS) ont formul des directives concernant les normes WASH pour les coles dans les pays faible revenu. Elles prcisent les tapes cls dune bonne gestion et dune mise en uvre russie des programmes WASH dans les coles, diffrents niveaux3. ces directives recommandent pour chaque cole la conception et la construction dinstallations adaptes aux enfants, non mixtes, bien ralises et durables, en matire dassainissement, de lavage des mains, dapprovisionnement en eau, de clture denceinte et de collecte des dchets solides.

    Les ressources financires, ltat physique, le contexte socio-conomique et les autres problmatiques lchelle nationale, du district ou locale ont des consquences sur les dcisions relatives aux normes de conception WASH. ces dcisions peuvent notamment porter sur la construction de puits protgs, la rcupration des eaux de pluie, la mise en place de leau courante, de latrines fosse avec dalle, de latrines fosse ventilation amliore (FVA), de toilettes chasse deau ou encore dinstallations dassainissement cologiques.

    EXEmPLES dE POLitiQuES nAtiOnALES WASH:

    En Angola, les plans nationaux prvoient des installations WASH dans les coles.

    En 2008, les normes scolaires nationales en chine, en gambie, au Pakistan et en thalande ont intgr lapprovisionnement en eau potable et la non-mixit des toilettes.

    La mme anne, les programmes scolaires nationaux en chine, en Rpublique dmocratique du congo, au nicaragua et au Soudan ont intgr lducation lhygine.

  • 7EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    dans le cas des coles, certains lments de conception vont au-del des considrations techniques. une dmarche WASH dans les coles adapte aux enfants et tenant compte des besoins des deux sexes doit avoir pour objectif de concevoir, construire et rnover des installations qui font partie de lenvironnement pdagogique. La dmarche doit donc tre guide par le fait que les installations doivent stimuler et encourager des pratiques dhygine adaptes chez les enfants.

    directives de mise en uvre pour les programmes WASH dans les coles

    a. chaque cole doit sefforcer de dvelopper les connaissances, les comportements et les comptences ncessaires en matire dhygine grce une ducation lhygine reposant sur les comptences pratiques et la participation des enfants. Lamlioration des pratiques dhygine doit aller de pair avec la construction de toilettes et la mise disposition dans les coles deau salubre et de points de lavage des mains. Lducation lhygine reposant sur les comptences pratiques part du principe que les nouvelles connaissances, par dfinition, ne se traduisent pas toujours par de nouvelles pratiques. cette approche pdagogique doit donc avoir pour objectif denseigner aux enfants les bonnes pratiques dhygine dans le cadre de leur ralit quotidienne, leur permettant ainsi dacqurir les comportements dhygine adapts et les comptences ncessaires pour les mettre en uvre. La conception du programme tient galement compte des diffrences dapprentissage en fonction des tapes du dveloppement de lenfant, et permet ainsi aux lves de mettre efficacement leurs connaissances en pratique. (Plus dinformations au chapitre 4).

    b. Les coles doivent encourager activement les parents et la communaut simpliquer dans les interventions WASH dans les coles. ils constituent des partenaires cls dans la planification, la mise en uvre, le fonctionnement et lentretien des

    installations et jouent un rle important en matire de suivi des retombes des interventions et de mise en place de mesures adaptes visant amliorer la sant des enfants. Les parents et la communaut doivent galement simpliquer dans les plans de prparation aux situations durgence et dintervention, qui concernent le fonctionnement et lutilisation des installations WASH dans les coles en cas durgence.

    c. La mobilisation des familles et des communauts permet de sassurer que les enfants mettent en pratique leurs connaissances la maison. lchelle mondiale, lexprience montre que les enfants sont heureux de promouvoir leurs toutes nouvelles comptences en matire dhygine et peuvent devenir des acteurs efficaces du changement au sein de leurs familles et de leurs communauts. Si les messages dlivrs et les pratiques sont en phase avec lenvironnement culturel, le plaidoyer effectu par les enfants peut se traduire par de meilleures pratiques dhygine au sein des foyers et des communauts. (Plus dinformations au chapitre 5).

    d. Les gouvernements et les partenaires du dveloppement doivent mettre en place un processus de planification et un modle de gestion permettant daborder les questions importantes telles que: la stabilit long terme, le passage plus grande chelle, etc. lchelle nationale, locale et de la communaut scolaire et avec le concours de diverses parties prenantes, les partenaires doivent mettre au point des plans adapts et dfinir les responsabilits: renforcement des capacits et ressources humaines, choix de technologies et de services, aspects financiers, fonctionnement et entretien, suivi et valuation. (Plus dinformations au chapitre 6).

    e. Les partenaires du dveloppement doivent uvrer en faveur dune appropriation politique qui dbouche sur une approche ractive la demande,

  • 8cOLES AmiES dES EnFAntS

    permet denvisager le passage plus grande chelle et garantit lefficacit des interventions long terme. Pour russir, un programme a besoin dun environnement politique favorable au sein duquel les partenaires gouvernementaux soutiennent et stimulent linitiative lance. (Plus dinformations au chapitre 9).

    f. Les efforts collectifs doivent inclure des partenariats avec des acteurs non gouvernementaux concerns par la sant et lhygine scolaires, parmi lesquels des entreprises du secteur priv, comme les fabricants de savon et de dentifrice, qui encouragent les comportements hyginiques chez les coliers4. ces partenariats doivent:

    Plaider ensemble en faveur dengagements politiques et sociaux de la part du gouvernement et susciter une demande dintervention manant de la communaut. En cas dlection

    de leaders dmocratiques, la voix du peuple et de la socit civile a une influence sur les dcisions politiques;

    viter la diffusion de messages contradictoires par des organisations diffrentes;

    viter les dmarches en doublon dans une mme rgion ou une mme cole;

    Susciter de lintrt pour laborer conjointement des mthodologies de programme communes et pour tendre lusage de ces mthodologies;

    mettre en place des accords communs de financement et de recouvrement des cots. des frictions peuvent apparatre lorsquun programme bnficie de nombreuses subventions et fait lobjet de contrats, alors quun autre est soumis des conditions pralables en matire de finances ou de contribution parentale.

    BELiZE: RALiSAtiOn dun tAt dES LiEuX Et PARtEnARiAtS PuBLic-PRiV POuR LES PROgRAmmES WASH dAnS LES cOLES

    En 2007, lunicEF a command une valuation des installations deau, dassainissement et dhygine des coles primaires de toledo et de Stann creek, deux districts du Belize o des tudes avaient rvl quun trs faible nombre dcoles taient en conformit avec les normes acceptables, sur la base des ratios du nombre dlves par tablissement.

    En 2009, en partenariat avec le ministre de lducation, lunicEF a lanc une valuation nationale afin de mieux connatre: (a) ltat physique des installations WASH dans les coles du Belize; (b) les principaux dfis lis la mise disposition durable dinstallations adaptes; (c) les pratiques WASH existantes au sein de la communaut; (d) les capacits disponibles pour dispenser un enseignement WASH, ainsi que les besoins en la matire et (e) une cartographie des acteurs impliqus dans le secteur et leurs rles actuels et potentiels.

    cette valuation a servi de base llaboration de normes WASH dans les coles et dun plan daction permettant de remdier durablement ce dfi lchelle nationale. On pensait galement que ce processus permettrait de poser les bases dune plus grande collaboration entre les diffrents acteurs.

    mise en uvre du programme WASH dans les coles de diffrents pays

  • 9EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    ce diagramme est issu de la proposition construire pour la vie prpare par lunicEF Sngal en 2004. cette proposition portait principalement sur lapprovisionnement en eau, mais ce diagramme offre un bon aperu des diffrentes problmatiques abordes par les interventions WASH dans les coles.

    LAccS unE EAu SALuBRE Et FiABLE ESt un dROit, Qui A dE nOmBREuX AVAntAgES LcOLE

    La gestion dune cantine scolaire ncessite de

    leau pour la prparation des repas, la cuisine et la

    vaisselle.

    Promouvoir le lavage des mains sans proposer

    de savon et deau, cest comme poser une assiette

    vide sur la table.

    de leau doit tre mise disposition pour

    faciliter la dignit des moments de prire et le respect des autres.

    Les arbres dombrage et les jolies fleurs rendent lcole plus attrayante, mais ncessitent la proximit dun point deau.

    de grandes quantits deau sont ncessaires

    pour nettoyer les latrines et les garder

    propres et sans odeur.

    Le nettoyage des tableaux dans les classes ncessite de leau tout au

    long de la journe.

    grer la construction et lentretien dune source dapprovisionnement en eau permet de dvelopper des comptences transposables dautres projets au sein de lcole et de la communaut.

    Les enfants qui ont soif ne sont pas attentifs en classe.

    La brumisation deau permet de lutter contre la poussire dans les salles de classe et les aires de jeux.

    Lorsque les puits communautaires sont

    sec, le puits de lcole peut fournir de leau ceux qui

    en ont besoin.

    La production de lgumes destins aux programmes dalimentation et la vente ncessite de disposer dun approvisionnement important et fiable en eau, proximit du potager.

    unicEF/nyHQ2008-1112/nesbitt

    une approche intgre en faveur des actions WASH dans les coles au Sngal

  • 10cOLES AmiES dES EnFAntS

    Au nPAL, dES LVES PiLOtEnt unE dmARcHE dASSAiniSSEmEnt cOmmunAutAiRE

    dans un pays o seuls 31% de la population ont accs des toilettes, lunicEF et le gouvernement du npal ont lanc en 2005 le projet dAssainissement total pilot par lcole (SLtS). En partenariat, ils ont form les enseignants et, pour le dmarrage du projet, ils ont mis disposition une cuvette de toilettes, 3 mtres de canalisation et un appui technique la construction de latrines dans chaque foyer. Les membres de la communaut ont fini par acheter eux-mmes les matriaux ncessaires.

    Le programme SLtS prvoit galement la mobilisation des adultes de la communaut, par exemple les membres du comit de gestion de lcole, de lassociation parents-enseignants et du club des mamans, regroups dans le cadre plus large du comit propret. Aprs avoir t forms par leurs enseignants, les membres du club des enfants et les autres lves font campagne et forment leurs parents, qui ne savent gnralement pas lire, et leurs voisins aux avantages lis la construction dune latrine et au maintien de la propret au sein de la communaut.

    Les comits mixtes dlves et dadultes de la communaut nencouragent pas uniquement la construction de latrines: ils sont coresponsables de la collecte des dchets, du balayage des routes et de llimination des djections danimaux. Baijalpur est un village modle au npal, qui dispose de poubelles implantes de faon rgulire sur la voie publique, et parfois mme accroches aux troncs darbres.

    LunicEF indique que dans lanne qui a suivi le lancement du programme SLtS, les habitants de Baijalpur ont russi construire des latrines dans lensemble des 314 logements que compte le village. cette communaut est un exemple dans la rgion et lcole accueille de nombreux visiteurs et enseignants dsireux de reproduire cette dmarche dans leurs coles respectives.

  • 11EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    ActiOn: PARticiPAtiOn dES JEunES Au PROgRAmmE WASH Au tAdJiKiStAn

    LunicEF a organis plusieurs Forums de leau des enfants au tadjikistan, qui ont connu un grand succs et rassembl plus de 500 enfants et jeunes afin de soutenir la participation de la jeunesse lducation aux actions WASH.

    tous les programmes de participation des jeunes reposent sur un programme de formation interdisciplinaire adapt aux enfants, qui porte sur les comptences pratiques, les activits dutilit publique et linteraction entre les pairs. Le projet de promotion de lassainissement et de lhygine par les coles constitue une approche pragmatique denseignement et dapprentissage des actions WASH. il repose sur un kit compos de sept composantes, une pour chaque jour de la semaine:

    lundi: manipulation sre de leau potable

    mardi: limination sre des eaux uses

    mercredi: limination sre des excrments humains

    Jeudi: limination des dchets solides

    Vendredi: assainissement du foyer et hygine alimentaire

    samedi: hygine personnelle

    dimanche: assainissement communautaire dans le cadre du Projet gnral dducation

    Lcole est ouverte six jours par semaine. Lactivit de nettoyage communautaire du dimanche est trs apprcie par les lves, fiers dassumer une responsabilit citoyenne.

    Les actions de plaidoyer et de sensibilisation menes par les jeunes pour promouvoir leau salubre, lassainissement et lhygine peuvent avoir des retombes significatives sur la sant et le dveloppement dune nation tout entire, en pleine expansion. On ne manque ni dides, ni dnergie. Par exemple, aprs la publication dun bulletin dinformation lu par de nombreuses personnes, des tudiants journalistes ont sollicit un soutien pour produire une mission de tlvision hebdomadaire sur ces sept composantes, diffuse dans tout le pays. La participation des jeunes est intrinsquement lie aux comptences, aux possibilits et laccs linformation, au niveau individuel et collectif. En prenant ainsi son autonomie, la socit concerne peut se dvelopper et rduire sa dpendance vis--vis de laide extrieure.

    Logo du programme WASH dans les coles au tadjikistan

  • 12cOLES AmiES dES EnFAntS

    Lors de la planification et de la construction de points deau, de toilettes, durinoirs, de cltures denceinte et de points de lavage des mains, deux priorits doivent prvaloir pour les enfants: (1) la possibilit dapprendre dans un environnement sain et sr et (2) loccasion de mettre en pratique les bonnes habitudes dhygine apprises lcole. Les ressources financires, ltat physique et le contexte socio-conomique influencent les choix de conception technique des installations WASH ncessaires pour satisfaire aux normes du Programme commun OmS-unicEF de surveillance en matire de puits protgs, de rcupration des eaux de pluie, deau courante, de latrines fosse avec dalle, de latrines fosse ventilation amliore, de toilettes chasse deau ou encore dinstallations dassainissement cologiques5.

    Les installations WASH doivent favoriser les pratiques hyginiques. ces pratiques, telles que lutilisation des toilettes, le lavage des mains et la collecte de leau incluent plusieurs petites tapes et ncessitent certains prparatifs. Si lactivit est difficile raliser, complexe ou prend beaucoup de temps, les enfants risquent de sauter certaines des tapes ncessaires, crant ainsi des risques potentiels pour la sant. Les installations doivent donc tre situes proximit des coles, disposer de capacits suffisantes, proposer donc suffisamment de toilettes et de lavabos par rapport au nombre dlves, tre dune taille adapte et faciles dutilisation, et mettre disposition en permanence de leau et du savon pour le lavage des mains et la toilette anale.

    Elles doivent stimuler lapprentissage et le dveloppement des enfants et tre adaptes leur ge. Les enfants plus jeunes nont pas la mme capacit dapprentissage de concepts complexes que les enfants plus gs. il est important de tenir compte de ces diffrentes modalits dapprentissage non seulement dans llaboration des supports pdagogiques dducation lhygine, mais

    galement dans la conception des installations. Lapprentissage interactif et limplication par le jeu encouragent les enfants mettre en pratique leurs nouvelles habitudes.

    Les installations WASH peuvent constituer une extension de lenvironnement pdagogique: elles offrent en effet des possibilits dinteractions et peuvent constituer des outils performants dducation lhygine.

    Les enfants peuvent tre stimuls par leur environnement de diverses faons. Les catgories de dveloppement sont les suivantes:

    a. Environnemental: les enfants reoivent des informations par la vue, lodorat, loue et le toucher et traitent ces informations en fonction de leur degr de dveloppement. Les espaces quils rencontrent, parmi lesquelles les installations deau, dassainissement et de lavage des mains, leur offrent une gamme dexpriences positives et ngatives en termes de couleurs, dodeurs, de formes et de sons.

    b. Social: la faon dont les espaces sont organiss et utiliss peut permettre aux enfants de sisoler ou bien favoriser le contact avec les autres. Les toilettes, par exemple, ncessitent la fois de lintimit et un espace commun.

    c. cratif: la possibilit de sapproprier lespace et de ladapter pour correspondre leurs besoins peut stimuler la crativit des enfants. Les enfants peuvent dcorer les murs et rsoudre des problmes fonctionnels, ce qui favorise une rflexion crative.

    d. Physiologique: lutilisation des installations permet de dvelopper les capacits motrices des jeunes enfants, par exemple lamlioration de la prcision

    3emPlaCemeNT eT CONCePTiON

  • 13EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    de leurs mouvements corporels. Se servir de ces installations ncessite des capacits motrices globales (monter

    les escaliers, se servir dune pompe) et fines (ouvrir un robinet, se servir dune poigne de porte ou dun verrou).

    Recommandations en matire de conception dinstallations en fonction de lge6

    Les installations WASH doivent tre sans danger et favoriser le respect de lenvironnement. Lcole est le meilleur endroit pour sensibiliser les enfants aux questions environnementales, puisque cest l quils se forment aux problmatiques de la vie quotidienne. dans la mesure du possible, les coles doivent viter les

    rpercussions ngatives de lenvironnement ou sa dgradation, tout en rpondant aux problmatiques de sant publique. Lors de la conception et de lentretien, il faut tenir compte par exemple des toilettes qui risquent de contaminer le sol et les eaux souterraines, ou des pompes et robinets qui gnrent des flux deaux uses.

    cOLE PRimAiRE, PREmiERS niVEAuX: 57 AnS Les installations doivent tre propres, avoir des couleurs claires et disposer dune lumire et dune ventilation naturelles suffisantes. des supports de promotion de lhygine peuvent tre utiliss pour la dcoration afin de renforcer le lien entre apprentissage et mise en pratique. Les installations doivent tre conues afin quun enseignant ou un lve plus g puisse se tenir ct de lenfant pour lui expliquer comment bien se servir des toilettes ou se laver les mains. cela dit, la plupart des enfants sont capables deffectuer des actions ou des tches simples seuls ou avec une assistance limite. Lintimit lintrieur des blocs sanitaires nest pas vraiment ncessaire, car les enfants aiment observer les autres et imiter leurs comportements.

    cOLE LmEntAiRE, niVEAuX mOyEnS Et AVAncS: 811 AnSLes coles doivent proposer des installations organises de faon claire et pratique, qui permettent de faire aisment le lien entre les notions thoriques dhygine et leur mise en pratique. ces installations doivent proposer des solutions intgres pour lapprovisionnement en eau potable, le lavage des mains, la toilette anale et llimination des dchets. Elles doivent respecter lintimit, y compris pour les enfants de mme sexe.

    niVEAu AVAnc dcOLE LmEntAiRE Et EnSEignEmEnt SEcOndAiRE: 1218 AnS Les coles doivent veiller au respect dune intimit suffisante pour les garons et les filles, y compris lintrieur des installations. celles rserves aux filles doivent tenir compte des besoins relatifs lhygine menstruelle.

  • 14cOLES AmiES dES EnFAntS

    La viabilit de lenvironnement doit faire partie intgrante de la conception, de la mise en uvre, du fonctionnement et de lentretien des installations concernes et du programme dducation lhygine qui y est associ. Le dfi est double: sensibiliser aux problmatiques environnementales tout en proposant des outils et des mesures incitatives. Les discussions doivent porter sur les rpercussions en termes de changement climatique et de prservation des ressources naturelles.

    Les installations WASH doivent tre de dimensions adaptes et tre ajustes aux enfants. des adaptations dans la conception permettent de les rendre accessibles aux enfants et plus faciles dusage. Les enfants sont plus petits et ont une force physique moindre que celle des adultes: la conception des lieux doit tenir compte de ces diffrences. dans le cas des enfants les plus jeunes, les installations doivent permettre aux adultes de les surveiller et de leur apporter une aide lorsquils utilisent les toilettes, les points de lavage des mains ou les points deau.

    dans les coles de taille plus importante, des toilettes spares doivent tre construites pour les jeunes enfants et les enfants plus gs, pour les filles et les garons, notamment ladolescence et pour les enseignants hommes et femmes. dans les petites coles o les installations sont utilises par diffrents groupes dge, des dispositions spciales peuvent tre prises pour les enfants les plus petits: construction dune marche devant les pompes ou les cuvettes de toilettes ou encore utilisation dun rducteur de toilette. Les installations doivent galement permettre aux adolescentes de disposer de serviettes hyginiques labri du regard des enfants plus jeunes ou des garons. il est impossible de fixer des normes internationales concernant la dimension des installations, car la taille et le poids des enfants sont variables selon les rgions. un exercice de mathmatiques participatif, au cours duquel les enfants mesurent leur hauteur et leur taille en position assise, accroupie ou debout, peut donner de bonnes indications pour fixer les dimensions.

    La localisation des toilettes et des points deau dans lenceinte scolaire doit tre adapte. mme une installation bien conue risque de ne pas tre utilise si sa localisation ne tient pas compte daspects pratiques, environnementaux ou culturels particuliers. des difficults peuvent survenir en cas de solutions contradictoires ou de prfrences divergentes entre les groupes dutilisateurs. Le choix du lieu ncessite la mise en place dun processus permettant de fixer les priorits et de garantir une prise de dcision collaborative.

    Les critres suivants doivent tre pris en compte lors du choix de la localisation de toilettes scolaires ou de points dapprovisionnement en eau:

    Les enfants doivent se sentir en scurit lorsquils utilisent les installations WASH. ils ne doivent pas risquer dtre drangs par dautres personnes ou attaqus par des animaux (serpents, scorpions, araignes, etc.). Les chemins daccs doivent tre dgags et les installations doivent tre situes porte de voix et de vue de la communaut, au cas o il serait ncessaire dapporter une aide immdiate.

    Les toilettes et urinoirs doivent garantir lintimit, en particulier pour les enfants de plus de huit ans. dans certaines cultures, il est important de ne pas tre vu en train dentrer ou de sortir des toilettes. On pourra prfrer des chemins daccs lcart de lactivit de la communaut, mais pour des raisons de scurit, ils doivent tout de mme rester dgags.

    il doit tre possible daccder aux installations quelles que soient les conditions mtorologiques, y compris aprs de fortes pluies ou des inondations. un clairage suffisant doit permettre aux enfants dutiliser les installations la nuit (dans les internats).

    Les installations ne peuvent contribuer lamlioration de la sant et de lhygine que si elles sont utilises correctement. Pour les enfants les plus jeunes, la surveillance des pratiques et des comptences par un adulte est essentielle, et peut tre facilite par la

  • 15EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    Schma 2:19a. Plan Schma 2:19b. Coupe

    La conception durinoirs pour lles doit prvoir linstallation dun urinoir au sol sur un plancher impermabilis suffisamment inclin vers le siphon pour vacuer lurine, et quip de murs disposant dune surface impermable (carreaux de cramique, par exemple).

    Pour respecter lintimit, lurinoir doit disposer dune porte de faible hauteur (1500 mm, comme sur le schma) quipe de crochets permettant de suspendre les vtements amples si ncessaire, an dviter de les souiller sur le sol humide.

    La largeur de 700 mm indique sur le plan tient compte des vtements que les lles portent gnrale-ment dans le pays concern.

    La profondeur de 800 mm tient compte de la position assise et de lespace libre souhaitable, tout en conomisant au maximum lespace disponible. On suppose galement que les enseignantes adultes utiliseront ces toilettes.

    Le siphon ouvert doit tre large de 100 mm pour pouvoir tre rgulirement nettoy. Il faut veiller ce que le sol soit bien inclin en direction du siphon.

    Urinoirs Pour Filles : Installation De Portes Et Dlments De Quincaillerie

    Crochets diffrentes hauteurs sur la petite cloison

    Mur

    Verrou/loquet

    Poigne

    Siphon de sol encastr [ouvert]

    Crochets diffrentes hauteurs

    Cloison ajoure de faible hauteur

    Mur Siphon de sol encastr [ouvert]

    Urinoir

    Cloison

    Cloison ajoure de faible hauteur

    Cloison

    conception durinoirs pour filles en inde7

    uRinOiRS POuR FiLLES : inStALLAtiOn dE PORtES Et dLmEntS dE QuincAiLLERiE

  • 16cOLES AmiES dES EnFAntS

    localisation des installations. Par exemple, la prsence dun point de lavage des mains proximit de la classe des plus petits permet un meilleur suivi que si ce point de lavage est plac prs de la sortie des toilettes.

    La localisation des installations doit garantir la scurit, pour diminuer les risques de vandalisme, notamment en cas de construction dinstallations WASH communales. cette mission peut tre confie une personne ou un groupe de personnes charges de la surveillance.

    Les toilettes et urinoirs sont souvent placs proximit dautres sources dodeurs qui attirent les mouches, telles que les dcharges ou les enclos destins au btail ou dautres animaux. ce type de localisation nincite pas les personnes les utiliser. Les installations doivent tre places ailleurs ou bien des solutions doivent tre prvues pour minimiser les nuisances et les dgradations de lenvironnement.

    Les toilettes fosse dinfiltration doivent tre situes en aval dune source et au moins 20-30 mtres des puits et sources deau, afin dviter de les polluer. Plus la distance horizontale parcourir par le pathogne est longue partir du point dentre dans la nappe phratique, plus ce pathogne a de chances de mourir. La profondeur des fosses ne doit pas atteindre celle des nappes phratiques.

    Les installations WASH doivent avoir une capacit suffisante et rduire le temps dattente au minimum. En matire de consommation deau dans les coles, lOmS et lunicEF8 appliquent un ratio de 5 litres par lve et par jour pour la boisson et le lavage des mains. Lorsque les toilettes, robinets et poubelles ne sont pas en nombre suffisant par rapport au nombre dlves, ces derniers finissent toujours par uriner et dfquer dautres endroits, par oublier de se laver les mains, par jeter leurs dchets par terre et par boire de leau provenant de sources non sres. il ne suffit pas dappliquer un ratio pour permettre aux installations de disposer dune capacit suffisante. En fonction des sources et des

    normes utilises dans le pays, on compte gnralement 1 toilette pour 20 40 enfants. Au-del du nombre total dlves, les facteurs qui dterminent la capacit ncessaire peuvent inclure les priodes auxquelles les enfants sont autoriss aller aux toilettes, boire de leau ou se laver les mains, le nombre de classes, ainsi que laugmentation prvisionnelle de la population scolaire. il est possible de rpondre aux critiques selon lesquelles lapplication de ce ratio est trop onreuse en construisant des urinoirs, moins coteux, au lieu de prvoir des latrines pour les filles comme pour les garons.

    Les installations WASH doivent tenir compte des besoins spcifiques des filles et des femmes9. Lorsque les adolescentes se rendent lcole pendant leurs rgles, elles doivent pouvoir disposer de toilettes adaptes aux filles, dun point deau leur permettant de faire leur toilette en toute intimit, et de poubelles fermes lintrieur des toilettes pour pouvoir jeter leurs serviettes hyginiques10. dans le cas contraire, elles risquent de ne pas se sentir suffisamment laise pour rester en classe.

    Les besoins spcifiques des enfants handicaps doivent galement tre pris en compte lors de la conception des installations. Plus dun milliard de personnes dans le monde vivent avec une forme de handicap. Les estimations du nombre denfants handicaps sont trs variables, en fonction de la dfinition et de la mthode de mesure du handicap. ces variations importantes indiquent que les enfants handicaps ne sont souvent pas identifis et quils ne bnficient donc pas des prestations dont ils ont besoin11.

    ils sont souvent mis lcart des installations de base, ce qui a pour consquences lisolement, un mauvais tat de sant et une situation de pauvret. Labsence de toilettes accessibles peut dissuader les enfants handicaps daller lcole. Si elles sont prvues ds ltape de conception, les adaptations peuvent tre faites moindre cot, voire sans aucun surcot. dans les installations WASH, des adaptations doivent tre prvues au moins pour les catgories de handicap suivantes:

  • 17EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    Enfants malvoyants: des poignes spciales, des systmes de guidage et un clairage suffisant doivent tre prvus.

    Enfants en fauteuil roulant ou avec des bquilles: les installations doivent tre quipes de rampes, de portes plus larges, despace supplmentaire dans les cabinets

    pour le fauteuil ou pour un accompagnant et de poignes spciales ou de siges pliables.

    Personnes amputes ou paralyses: les couvercles, robinets et poignes doivent tre lgers et utilisables avec une seule main ou avec les pieds.

    inStALLAtiOnS WASH dAnS LES cOLES AdAPtES AuX EnFAntS Et PERSOnnES HAndicAPES Au SRi LAnKA

    ce projet est mis en uvre dans le cadre de la dmarche cole amie des enfants de lunicEF Sri Lanka. il va au-del de la simple construction dinstallations physiques deau et dassainissement et encourage les attitudes positives et lvolution des pratiques chez les enfants, par le dveloppement dun sentiment dappropriation et de responsabilit, grce aux lments suivants:

    a. La planification des installations pour chaque cole avec la participation des enfants, des enseignants et des parents;

    b. Limplication active des enfants dans les dcisions relatives au type, au nombre et la combinaison dinstallations, suivie par un exercice de cartographie permettant de choisir leur localisation dans lenceinte de lcole;

    c. La prise en compte des remarques des enfants dans la conception technique. certains lments existants ont ainsi t modifis, et dautres ajouts;

    d. Lajout dune latrine adapte aux personnes handicapes, ce qui a fait voluer sensiblement les attitudes et a encourag les enfants handicaps aller lcole;

    e. La conception dunits pour chaque installation (latrine, urinoir, etc.) et le dveloppement de blocs associant ces units, de la faon indique par les enfants lors de la phase de planification;

    f. La ractivation des clubs de sant scolaire et le renforcement de leurs responsabilits en matire dentretien des nouvelles installations;

    g. La dispensation de cours de promotion de lhygine et des bonnes habitudes auprs des enfants.

    malteser international, une organisation non gouvernementale (Ong), a assur lanimation de la dmarche collaborative de planification de promotion de lhygine, tandis que le Bureau des nations unies pour les services dappui aux projets (unOPS) a pris en charge la construction13. Lensemble du processus a t valid et suivi par le ministre de lducation et intgralement mis en uvre dans 24 coles de la province du Sud du Sri Lanka.

  • 18cOLES AmiES dES EnFAntS

    concevoir les installations grce la mobilisation de tous

    toutes les tapes du processus de conception ncessitent la participation active des utilisateurs. dans la plupart des pays, des conceptions standardises sont utilises dans les installations WASH dans les coles afin de diminuer les cots et de contrler la qualit12. cela peut tre une bonne solution; cependant, lapplication stricte dune conception standard peut avoir pour consquence de ngliger certaines conditions pralables ou certains besoins locaux spcifiques. de faon gnrale, avec un encadrement et une orientation adapts, les enseignants et les enfants sont tout fait capables dvaluer les pratiques existantes et de trouver des solutions pour rpondre leurs propres besoins. Leur implication dans la phase de conception des installations WASH permettra de trouver de meilleures solutions, qui seront galement mieux acceptes.

    Si un point deau salubre est mis disposition dune cole, il est important que lensemble de la communaut puisse galement bnficier de leau salubre. dans le cas contraire, il sera difficile dempcher le reste de la communaut daller chercher de leau pour sa consommation prive auprs du point deau situ lcole. Lorsquil est impossible de prvoir un approvisionnement simultan de la communaut, un systme intelligent de gestion du point deau peut tre mis en place, permettant la vente deau un prix raisonnable aux mnages qui en ont besoin. Les sommes ainsi recueillies peuvent financer le suivi et lvaluation, ainsi que les dpenses dhygine et dassainissement scolaire, telles que lachat de savon. dans ce cas, il est ncessaire de prvoir des dispositions officielles entre les communauts et les coles concernes. Les communauts qui souhaitent partager leau peuvent le faire, dans la mesure o cela na pas de rpercussions sur lapprovisionnement en eau de lcole.

    dfis relever

    La russite dune installation WASH repose sur un bon compromis entre cot et qualit. Les solutions bas cot ne doivent pas transiger sur la qualit. Les meilleures installations sont construites un cot abordable et sont durables, faciles utiliser, entretenir et nettoyer. Elles doivent, par exemple, tre conues pour permettre un bon coulement du surplus deau dans les puits. dans les toilettes, les surfaces qui sont en contact avec les matires fcales ou lurine doivent tre impermables et faciles nettoyer. malgr des cots dinvestissements initiaux plus levs, ces installations dureront plus longtemps, ncessiteront moins dentretien et contribueront lamlioration de ltat de sant, ce qui est source dconomies long terme.

    une bonne conception doit galement prvoir un plan de fonctionnement et dentretien, afin dviter une dtrioration rapide de linstallation. un bon plan de fonctionnement et dentretien doit identifier les personnes responsables du nettoyage et de lentretien de linstallation, ainsi que les cots associs. Le plan doit tre labor et valid avant la fin de la construction des installations.

    un plan de fonctionnement et dentretien doit:

    inciter les enfants, les enseignants, les parents et le comit local participer au processus permanent de suivi et damlioration des pratiques dhygine lcole.

    Protger tout moment lintrt suprieur de lenfant. La participation des enfants ne doit jamais tre synonyme de travail des enfants. Les filles et les garons doivent participer quitablement aux tches de nettoyage et dentretien. Le nettoyage ne doit pas tre utilis comme punition en cas de mauvais rsultats scolaires ou de mauvais comportement.

  • 19EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    nORmES POuR LES PROgRAmmES WASH dAnS LES cOLES14

    1. Qualit de leau : leau utilise pour la consommation, la cuisine, lhygine personnelle, le nettoyage et la lessive est suffisamment propre pour lusage auquel elle est destine.

    indicateurs

    a. Qualit microbiologique de leau potable: Escherichia coli ou bactries coliformes thermotolrantes non dtectables dans les chantillons de 100 ml.

    b. Traitement de leau potable: leau de boisson provenant de sources non protges est traite afin den garantir la scurit microbiologique.

    c. Qualit chimique et radiologique de leau potable: leau est conforme aux directives de qualit pour leau de boisson de lOmS ou aux normes nationales relatives aux paramtres chimiques et radiologiques de leau.

    d. acceptabilit de leau potable: pas de got, dodeur ou de couleur susceptible davoir un effet dissuasif sur la consommation deau.

    e. eau destine dautres usages: leau qui nest pas de qualit suffisante pour tre consomme est rserve au nettoyage, la lessive et lassainissement.

    2. Quantits deau: leau est disponible tout moment en quantit suffisante pour la boisson et lhygine personnelle, et, le cas chant, pour la prparation des repas, le nettoyage et la lessive.

    Faire le lien avec dautres travaux damlioration effectus dans lcole, comme la construction de salles de classe.

    Proposer une formation annuelle ou semestrielle au nettoyage et lentretien.

    Prvoir des dispositions de rpartition des cots entre les collectivits locales, lcole et ventuellement, les parents ou la communaut. Par exemple, les collectivits locales peuvent financer les pices dtaches, tandis que lcole et les parents mettent disposition leur nergie et les produits de nettoyage.

    Les partenaires doivent avoir des ressources financires suffisantes pour assurer le nettoyage, lhygine et lentretien des installations WASH. La planification et la gestion financires sont essentielles au dveloppement de programmes long

    terme, durables et grande chelle. ces dernires annes, de nombreux programmes WASH dans les coles, petite chelle et entirement subventionns ont volu pour entrer dans une phase o ils doivent devenir financirement viables. cette transition est parfois difficile effectuer en raison de capacits insuffisantes ou de labsence de planification et de gestion financires. La prise en compte de la prennit financire pendant la phase de planification et de dmarrage permet de contourner cette difficult. La mise en place de politiques financires claires permet dencourager une utilisation plus efficace, quitable et durable des ressources, par la promotion de dmarches de recouvrement des cots ou de financement par les institutions dans les coles prives et confessionnelles ou par les partenaires gouvernementaux dans les coles publiques.

  • 20cOLES AmiES dES EnFAntS

    indicateurs

    a. Quantits de base requises:

    Externats 5 litres par personne et par jour pour les lves et le personnel

    internats15 20 litres par personne et par jour pour les lves et le personnel rsidents

    b. Quantits deau supplmentaires requises (les quantits deau ci-dessous sajoutent, en fonction des besoins, aux quantits minimales requises. Les chiffres indiqus correspondent aux besoins dun externat et doivent tre multiplis par deux pour les internats).

    toilettes chasse deau 1020 litres par personne et par jour pour des toilettes chasse deau classique /1,53 litres par personne pour des toilettes chasse deau manuelle

    toilette anale16 12 litres par personne et par jour

    3. installations deau et accs leau: les points deau et les installations de distribution deau sont en nombre suffisant dans lcole pour que leau destine la boisson, lhygine personnelle, la prparation des repas, au nettoyage et la lessive soit facilement accessible.

    indicateurs

    a. des points deau srs, quips de savon ou de tout autre produit de lavage acceptable, sont mis disposition tous les endroits stratgiques de lcole, en particulier dans les toilettes et les cuisines.

    b. Le personnel et les lves peuvent accder un point deau potable sr tout moment.

    4. Promotion de lhygine: la promotion permanente de lhygine garantit une utilisation et un entretien corrects des installations de distribution deau et dassainissement. Les installations deau et dassainissement servent de ressources pour lducation lhygine.

    indicateurs

    a. Lducation lhygine est inscrite dans les programmes scolaires.

    b. Le personnel et les lves sont systmatiquement encourags observer les rgles dhygine, et notamment utiliser et entretenir correctement les installations.

    c. Les installations et les ressources disponibles permettent au personnel et aux lves dadopter des pratiques de nature enrayer facilement et rapidement la transmission de maladies.

    suite...

  • 21EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    5. Toilettes: des toilettes accessibles, prives, sres, propres et culturellement adaptes sont mises la disposition des lves et des membres du personnel en nombre suffisant.

    indicateurs

    a. Le nombre de toilettes est suffisant 1 pour 25 filles ou membres du personnel fminin, et 1 toilette + 1 urinoir (ou 50 centimtres de paroi durinoir) pour 50 garons ou membres du personnel masculin.

    b. Les toilettes sont faciles daccs et ne sont pas situes plus de 30 mtres des utilisateurs.

    c. Les toilettes offrent intimit et scurit.

    d. Les toilettes sont adaptes aux enfants et conditions culturelles, environnementales et sociales locales.

    e. Les toilettes sont hyginiques et faciles nettoyer.

    f. des points de lavage des mains sont situs proximit des toilettes.

    g. un programme de nettoyage et dentretien rguliers est en place, afin que les toilettes soient propres et en tat de marche tout moment.

    6. lutte contre les maladies transmission vectorielle: les lves, le personnel et les visiteurs sont protgs contre les vecteurs de maladies17.

    indicateurs

    a. La densit des vecteurs dans lcole est rduite au minimum.

    b. Les lves et le personnel sont protgs contre les vecteurs susceptibles de transmettre des maladies.

    c. des mesures sont prises pour viter que les lves et le personnel nentrent en contact avec des vecteurs de maladies ou des substances infectes par des germes de maladies transmission vectorielle.

    7. Nettoyage et limination des dchets: lenvironnement scolaire est propre, sr et rgulirement entretenu.

    indicateurs

    a. Les salles de classe et les autres lieux denseignement sont rgulirement nettoys pour rduire au minimum la poussire et les moisissures.

    b. Les locaux et les terrains alentours sont exempts dobjets coupants ou tranchants et dautres risques physiques.

    c. Les dchets solides sont collects quotidiennement dans les salles de classe, les cuisines et les bureaux et vacus dans de bonnes conditions de scurit.

    d. Les eaux uses sont vacues rapidement et dans de bonnes conditions de scurit.

    suite...

  • 22cOLES AmiES dES EnFAntS

    Plus dinformations sur les installations WASH dans les coles sont disponibles dans ces publications:

    Adams, J. et al, Normes relatives leau, lassainissement et lhygine en milieu scolaire dans les environnements pauvres en ressources, Organisation mondiale de la Sant, genve, Suisse, 2009.

    gouvernement de linde et Fonds des nations unies pour lenfance new delhi, An Inclusive Approach for School Sanitation & Hygiene Education: Strategy, norms & designs, gouvernement de linde et unicEF new delhi, new delhi, inde, 2008.

    Zomerplaag, Jaap and Annemarieke mooijman, child-friendly Hygiene and Sanitation Facilities in Schools: indispensable to effective hygiene education, iRc centre international de leau et de lassainissement et unicEF, Pays-Bas et new york, 2005.

    8. stockage et prparation des aliments, le cas chant: les aliments destins aux lves et au personnel sont stocks et prpars de faon rduire au minimum le risque de transmission de maladies.

    indicateurs

    a. Les aliments sont manipuls et prpars dans de parfaites conditions dhygine (lavage systmatique des mains avant la prparation des repas).

    b. des prcautions sont prises pour viter tout contact entre les aliments crus et les aliments cuits.

    c. Les aliments sont bien cuits.

    d. Les aliments sont conservs la bonne temprature.

    e. Les aliments sont prpars avec de leau salubre et des ingrdients crus.

    suite...

  • 23EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    4ParTiCiPaTiON des eNFaNTs eT dUCaTiON lHYGiNe Veiller ce que les enfants soient en bonne sant et en mesure dapprendre est un lment essentiel pour les coles amies des enfants. cette partie sera consacre lenseignement dispens aux enfants en matire de prvention des maladies diarrhiques et autres maladies lies leau et lassainissement. La gnralisation des bonnes pratiques dhygine grce une approche interactive, participative et centre sur lenfant permet lacquisition de comptences pratiques et rend les enfants mieux mme de faire les bons choix. Elle commence et se construit sur la base des connaissances, des souhaits et des actions des personnes lchelle locale.

    une bonne ducation lhygine est tout aussi importante que laccs des installations sanitaires de qualit. Lducation lhygine fonde sur les comptences pratiques permet aux enfants de dcouvrir les pratiques lies leau et lassainissement et de comprendre pourquoi elles peuvent tre bonnes ou mauvaises pour la sant. Le principe est le suivant: lorsque les enfants comprennent et rflchissent collectivement leur situation et

    leurs pratiques, ils peuvent dcider dagir pour viter les maladies, ds maintenant et lavenir.

    cette partie porte sur:

    a. Lducation lhygine reposant sur les comptences pratiques;

    b. Les pratiques dhygine qui sont les plus bnfiques pour la sant;

    c. Les deux mthodes les plus utilises pour duquer les enfants lhygine, appliques simultanment dans la plupart des cas pour une efficacit maximale:

    Lenseignement participatif dispens par les enseignants au sein de lcole;

    La participation des enfants aux clubs dhygine des jeunes au sein et lextrieur de lcole.

    ducation lhygine fonde sur les comptences pratiques

    Pour tre efficace, lducation des enfants lhygine ne consiste pas uniquement leur prsenter des faits relatifs aux risques sanitaires ou aux mauvaises pratiques dhygine. Lapproche fonde sur les comptences pratiques sintresse lvolution des pratiques dhygine des enfants, puis de leurs familles et ensuite de leur communaut, avec pour objectif damliorer leur qualit de vie18. Afin de veiller ce que tous les aspects des bonnes pratiques dhygine soient bien abords, lducation lhygine porte sur le dveloppement:

    a. des connaissances et de la comprhension des informations pratiques et thoriques en matire dhygine. Par exemple, tous

    unicEF/nyHQ2010-2955/Lopez

  • 24cOLES AmiES dES EnFAntS

    les enfants savent que les maladies telles que la diarrhe ou les infections parasitaires sont le rsultat de mauvaises pratiques dhygine (non-lavage des mains au savon aprs tre all aux toilettes).

    b. dattitudes et dopinions personnelles sur lhygine, qui ont une influence sur les actions et les ractions des individus aux situations non hyginiques. Par exemple, les enfants veulent tre propres et en bonne sant. Les enfants plus gs se sentent responsables et ont suffisamment confiance en eux pour aider les autres, notamment les plus jeunes, avoir de bonnes pratiques dhygine.

    c. de comptences pratiques pour effectuer des tches dhygine spcifiques. Par exemple, les enfants se lavent les mains pour prvenir les maladies et le infections.

    ils vitent la contamination par les dchets solides et aident les enterrer ou les brler.

    Pratiques dhygine essentielles

    Lenseignement des pratiques dhygine est dautant plus efficace quil porte sur un nombre limit de pratiques ayant les retombes sanitaires globales les plus leves. Faire voluer une seule pratique peut faire une trs grande diffrence.

    Prenons un exemple de promotion des pratiques dhygine centre sur une action spcifique et ses effets: le diagramme F relatif lassainissement et lhygine19. Le diagramme F montre la voie par laquelle les germes peuvent se transmettre dune personne une autre.

    diAgRAmmE F

  • 25EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    PRAtiQuES dHyginE ESSEntiELLES POuR LES LVES Objectifs pdagogiques pour le dveloppement de comptences pratiques

    Connaissances attitudes Pratiques

    Utilisation sre des toilettes et urinoirs: la diarrhe et les infections parasitaires sont les deux principaux problmes de sant qui touchent massivement les populations, et dont il est possible de se dbarrasser par un usage adapt des toilettes et des urinoirs.

    Les excrments laisss lair libre sont la principale cause de transmission et de dveloppement des maladies.

    Les pratiques peuvent gnrer des infections parasitaires

    Les enfants reconnaissent limportance dutiliser de faon sre les toilettes et les urinoirs, notamment dliminer les fces en toute scurit, de procder une toilette anale hyginique, puis de se laver les mains au savon.

    Les enfants utilisent les toilettes et les urinoirs de faon sre, et pratiquent notamment llimination sre des fces, la toilette anale hyginique, et le lavage des mains au savon.

    En fonction de leur ge, les enfants assurent lentretien et le bon fonctionnement des toilettes et urinoirs de lcole.

    Hygine personnelle: de nombreuses maladies peuvent tre associes une mauvaise hygine personnelle.

    Lhygine personnelle a une influence sur les maladies.

    Les enfants comprennent ce que recouvre une bonne hygine personnelle: se laver les mains au savon (voir point spcifique), porter des chaussures ou des chaussons, se couper les ongles, se brosser les dents, se brosser les cheveux et se laver rgulirement le corps et les cheveux.

    Les enfants se lavent les mains, portent des chaussures ou des chaussons, se coupent les ongles, se brossent les dents, se brossent les cheveux et se lavent rgulirement le corps et les cheveux, de faon systmatique.

    lavage des mains au savon: le lavage des mains aux moments critiques diminue le risque de maladies diarrhiques de 42 48% et rduit de faon significative lincidence des maladies respiratoires aigus.

    Le lavage des mains au savon rduit considrablement les maladies diarrhiques et les maladies respiratoires aigus.

    Les enfants comprennent limportance de se laver les mains au savon aprs tre all aux toilettes, avant et aprs les repas, avant de prparer ceux-ci et aprs avoir nettoy les bbs.

    Les mains sont laves au savon aprs tre all aux toilettes, avant et aprs les repas, avant de prparer ceux-ci et aprs avoir nettoy les bbs.

    Hygine fminine et masculine (des adolescents): lhygine gnitale et menstruelle est essentielle pour ltat de sant des femmes et pour la sant procrative en gnral.

    Le sang des rgles nest pas sale ou non hyginique. il est simplement constitu de sang et de tissus qui se sont dtachs de la paroi de lutrus. Les odeurs survenant pendant les rgles sont causes par une mauvaise hygine des parties gnitales.

    Les symptmes dinfections de la vessie et des reins doivent tre reconnus et traits.

    Les femmes et les hommes comprennent limportance de procder un nettoyage quotidien de leurs parties gnitales au savon doux et leau. Pendant les rgles, les femmes utilisent des serviettes striles et essuient leurs parties gnitales davant en arrire aprs la dfcation.

    Les femmes et les hommes procdent un nettoyage quotidien de leurs parties gnitales au savon doux et leau. Pendant les rgles, les femmes utilisent des serviettes striles et essuient leurs parties gnitales davant en arrire aprs la dfcation.

    ce diagramme, les recherches scientifiques et les tests sur le terrain ont permis didentifier les pratiques dhygine essentielles ayant les effets les plus importants sur les enfants dge scolaire. il sagit des pratiques les plus facilement modifiables moindre cot, qui peuvent cependant varier en fonction du contexte.

  • 26cOLES AmiES dES EnFAntS

    Connaissances attitudes Pratiques

    Gestion des dchets et vacuation des eaux: une bonne gestion des dchets solides et des eaux stagnantes permet de lutter contre les parasites et limite la prolifration des moustiques et des mouches.

    Labsence de collecte des dchets solides et leau stagnante prsentent des risques sanitaires.

    Les enfants font le lien entre la collecte et le traitement des dchets solides et les risques sanitaires densemble. ils comprennent la relation entre leau stagnante et la prolifration des moustiques et des mouches.

    Les dchets solides sont collects et traits; leau stagnante est vacue.

    Traitement, manipulation et stockage de leau: grce des analyses et des traitements, leau peut tre dbarrasse de toute contamination fcale ou chimique.

    Lorsque cela est possible, les communauts doivent aller chercher leau auprs dune source sre et la stocker en toute scurit.

    Si la source nest pas sre, leau doit tre traite en tant bouillie, filtre ou par dsinfection solaire ou chimique.

    Les communauts comprennent la ncessit de traiter leau non sre par bullition, filtrage ou dsinfection solaire ou chimique.

    Si la source nest pas sre, les enfants traitent leau, sans exception, en la faisant bouillir, en la filtrant, ou par dsinfection solaire ou chimique. Faire bouillir leau est trop dangereux pour les enfants les plus jeunes.

    Hygine alimentaire: la consommation de nourriture saine est essentielle au bien-tre et la survie de tout tre humain. consommer des aliments contamins (intoxication alimentaire) peut tre une source importante de maladies diarrhiques.

    il y a un lien entre lhygine alimentaire et les maladies.

    il faut conserver les aliments de faon adapte.

    certains signes permettent de reconnatre des aliments avaris.

    Les enfants savent comment conserver correctement les aliments et reconnatre les signes courants daliments avaris.

    Les fruits et lgumes crus, ainsi que la viande, la volaille et le poisson crus, sont manipuls et conservs de faon adapte.

    dans certains cas, lducation lhygine portant sur les problmatiques WASH sintgrera dans le contexte plus large de lducation la sant ou de lducation lenvironnement. dans ce cas, le paludisme, le ViH et le SidA, la nutrition, la sant procrative, la protection de lenvironnement, la rduction des risques lis aux catastrophes et le changement climatique seront galement abords.

    suite...

    Participation des enfants

    La participation des enfants est une condition pralable la russite de toute intervention WASH dans les coles. En gnral, les enseignants du primaire et du secondaire ont t forms aux approches pdagogiques traditionnelles, qui laissent peu de place une participation active des lves. Bien que lenseignement directif ait toute sa place, les enfants apprcient et tirent davantage profit de mthodes pdagogiques plus participatives. ces mthodes favorisent une participation active des enfants au processus dapprentissage et leur permettent de tirer des enseignements de leurs actions et de leurs camarades de classe.

    La mise en place de pratiques dhygine adaptes est largement facilite si les enfants sont autoriss participer activement. Ainsi, les enfants:

    Apprennent et adoptent plus rapidement de nouveaux concepts et de nouvelles comptences;

    Acquirent des connaissances utiles en participant des activits environnementales;

    Sont source de crativit, dnergie, dinitiative, de dynamisme et de renouveau social;

  • 27EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    Apportent une contribution importante la rhabilitation et la protection de lenvironnement au sein de leurs communauts;

    Sont dardents dfenseurs de la cause et font passer leur famille et leur communaut des messages en faveur dun mode de vie sain.

    dans ce cadre, la participation des enfants peut se faire de deux faons:

    grce lutilisation par les enseignants de mthodes pdagogiques participatives ou grce des formateurs spcialiss en hygine, pendant les heures de classe et dans le cadre du programme scolaire (ce qui constitue gnralement une dmarche plus durable);

    grce des clubs dhygine des jeunes au sein et lextrieur de lcole. ces clubs ne font pas partie du programme scolaire, dpendent davantage de la motivation et de lenthousiasme des individus et sont donc moins prennes.

    Les mthodes pdagogiques participatives peuvent tre utilises avec lensemble de la classe ou bien en petits groupes. Le travail avec lensemble de la classe est la meilleure solution lorsque lon utilise une mthode

    impliquant lchange de commentaires positifs entre les lves. Le travail en groupe nest possible que si les classes ne sont pas trop importantes ou lorsquun enseignant ou assistant denseignement peut se rendre disponible. Les activits en petits groupes sont conseilles lorsque chaque lve est amen participer plus dune fois ou si la mthode utilise ncessite plus de temps pour permettre chacun de sentraner. Les petits groupes permettent chaque lve davoir la possibilit de participer activement et encouragent les contributions et les changes de points de vue. Le travail de groupe permet galement aux enfants de dvelopper leurs comptences en matire de coopration et de travail dquipe.

    Les clubs dhygine des jeunes sont un moyen pour les lves de simpliquer activement pour plaider en faveur dune cole et dune communaut saine et hyginique. dans les clubs, les enfants apprennent les bonnes pratiques dhygine et peuvent se former pour devenir eux-mmes des ducateurs pour leurs pairs et des superviseurs des conditions dhygine au sein de lcole et dans la cour de rcration. Les clubs permettent galement aux enseignants de mener des expriences sans les contraintes dune classe. ils peuvent emmener les jeunes au sein de la communaut et les faire travailler en petits groupes.

    Quest-ce qui constitue une pdagogie participative et quest-ce qui ne lest pas ?20

    La pdagogie participative, cest:

    Encourager les enfants rflchir et tre cratifs. Aider les enfants prendre leurs propres dcisions et rendre les activits

    dhygine intressantes et amusantes.

    ce nest pas:

    dcider la place des enfants quelle action mener. dcider la place des enfants qui sera impliqu. Rbarbatif et ennuyeux.

  • 28cOLES AmiES dES EnFAntS

    certains lments contribuent une mise en place russie de clubs dhygine des jeunes, savoir:

    Les clubs de sant crs au sein de lcole en coopration avec dautres clubs scolaires et les groupes dirigs par des enseignants.

    Les clubs de sant fonctionnant aprs la classe au sein de lcole grce des interventions extrieures, par exemple dagents de sant communautaire ou de personnels dOng.

    Les clubs de sant communautaires crs et grs par des agents de proximit en coopration avec les enfants. ces clubs sont accessibles aux enfants scolariss ou non, mais constituent une structure distincte, comme cest le cas dautres organisations (scouts, par exemple). Les enfants tiennent lieu dducateurs pour leurs pairs.

    clubs de sant regroupant des pairs, mis en place et grs par des adultes, mais dont les programmes sont mens par des pairs ducateurs, en charge des activits de groupe.

    La pdagogie participative et les clubs dhygine des jeunes sont principalement mis en place dans le cadre de lducation lhygine; or les expriences de certains programmes ont permis didentifier dautres moyens dencourager la participation des enfants, parmi lesquelles:

    impliquer les enfants dans le processus de conception et de rnovation de ltablissement scolaire. Les enfants voient le monde diffremment des adultes et ont donc une perception diffrente de lutilisation des btiments. ils peuvent avoir peur dans des situations considres comme sres par les adultes. Solliciter le point de vue des enfants et leur demander dtudier ensemble des solutions adaptes et acceptables augmentera les chances de russite du programme.

    Autoriser les membres des clubs dhygine des jeunes ou les lves adolescents participer activement aux runions, aux ateliers et aux valuations afin de suivre et dvaluer le programme.

    Encourager les adolescents faire des dessins qui seront intgrs aux nouveaux supports pdagogiques adapts leur contexte local.

    Les publications suivantes proposent dautres exemples de dveloppement des comptences pratiques et de plans de cours adapts une pdagogie participative sur les thmatiques WASH:

    child-to-child trust, children for Health: children as partners in health promotion, macmillan caribbean, Oxford, Royaume-uni, 2005.

    Khamal, S., et al., the Joy of Learning: Participatory lessons plans on hygiene, sanitation, water, health and the environment, iRc centre international de leau et de lassainissement, delft, Pays-Bas, 2005.

    Postma, Leonie, Renate getkate, and christine van Wijk, Life Skills-Based Hygiene Education: A guidance document on concepts, developments and experiences with life skills-based hygiene education in school sanitation and hygiene, education programmes, iRc centre international de leau et de lassainissement, delft, Pays-Bas, en collaboration avec lunicEF, 2004.

    Organisation mondiale de la Sant, Skills for Health: Skills-based health education including Life skills An important component of a child-Friendly/ Health-Promoting School, Srie informations sur la sant lcole de lOmS, document 9, OmS, genve, 2003.

  • 29EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    5lieNs aVeC les COmmUNaUTs

    mobiliser les parents et la communaut

    Les parents et la communaut peuvent jouer un rle important pour aider garder lcole propre, sre et saine et pour encourager les enfants amliorer leurs pratiques dhygine. Les comits locaux, les parents et les communauts peuvent jouer les rles suivants:

    a. Partenaires cls lors de la planification de la mise en uvre. dans de nombreux cas, les parents et les membres de la communaut reprsentent une main-duvre non qualifie et fournissent des matriaux locaux pour la construction des tablissements scolaires. Le fait de les impliquer dans la planification permet de gnrer un sentiment dappropriation de la part des parents et des membres de la communaut. ils peuvent ensuite prendre des dcisions ou des dispositions pour que la communaut puisse utiliser la citerne ou les toilettes de lcole si les foyers nen sont pas quips. Pour favoriser lengagement de tous et le consensus, le comit local doit prsenter ses conclusions et ses dcisions lensemble de la communaut. Le comit doit veiller une reprsentation quitable des hommes et des femmes, des groupes ethniques et des classes sociales, afin que tous les points de vue soient pris en compte.

    b. Contrleurs financiers et dtenteurs de fonds. dans le cas o une contribution des parents est ncessaire pour couvrir les frais dentretien, de personnel de mnage, dachat de savon et de matriel de nettoyage, les parents peuvent assurer la gestion des fonds par le biais de lassociation de parents dlves, afin de surmonter leur mfiance ventuelle verser de largent lcole. Les contributions peuvent tre faites en nature, par exemple en donnant un pain de savon ou une bouteille de produit nettoyant par an lcole.

    c. Superviseurs du fonctionnement et de lentretien. dans la plupart des communauts, un conseil est responsable du fonctionnement et de la gestion des dispositifs deau et parfois des toilettes communales. impliquer celui-ci ds le dbut du projet lui permet dintgrer la prise en charge de ltablissement scolaire dans son plan de charge. Les lves ou du personnel spcifique peuvent se voir confier le nettoyage des toilettes.

    d. Responsables communautaires du suivi. La communaut et lcole ont tout intrt assurer un suivi des installations. Elles constatent et signalent rapidement toute rparation ncessaire et peuvent motiver les usagers de linstallation en leur prsentant les retombes positives des interventions, mesures au moyen de critres objectifs. Linformation peut tre diffuse tous les niveaux: auprs des communauts et des coles et de chaque groupe spcifique (par exemple, les filles et les femmes), auprs des autorits locales en matire dducation et de sant, auprs des personnels et de la direction des programmes et auprs des conseillers de programmes.

    e. Coordonnateurs de lutilisation des installations en cas durgence. dans de nombreuses rgions du monde, les btiments scolaires servent dabris temporaires pour accueillir les membres des communauts en cas durgence. des installations WASH adaptes et bien entretenues au sein des coles permettent tous de respecter les bonnes pratiques dhygine en situation durgence et de rduire considrablement le risque de survenue et de propagation des maladies infectieuses. cette dmarche doit tre coordonne avec lcole, la communaut ou la commission de leau dans la perspective plus globale de la prparation aux situations durgence. Lobjectif principal est dassurer louverture et le

  • 30cOLES AmiES dES EnFAntS

    fonctionnement des coles pendant les situations durgence.

    f. Groupes cibles pour les activits pdagogiques. La mobilisation des parents et de la communaut garantit que ce qui est appris lcole est appliqu la maison, en particulier pour les enfants les plus jeunes, qui ne sont pas en mesure de faire voluer les pratiques dhygine au sein du foyer sans limplication de leurs parents. il est donc impratif de former tous les membres de la famille lacquisition des bonnes comptences en matire dhygine et de mobiliser lensemble de la communaut participer des programmes en faveur de lhygine, de lassainissement et de leau dans les coles. Afin dviter toute confusion, la dmarche doit impliquer les parents dans le contenu de lducation lhygine dispense leurs jeunes enfants, et les inciter renforcer la maison les pratiques apprises lcole. cela est notamment trs important pour sassurer que le contenu correspond

    bien lthique de la communaut et quil vite les tabous culturels.

    Promotion de lhygine communautaire

    En fonction des caractristiques de la communaut concerne (urbaine/rurale, groupes ethniques, classes sociales, etc.) et du budget disponible, il existe plusieurs possibilits dactivits de promotion de lhygine. Les principales solutions pour les parents et les communauts sont les suivantes: ducation lhygine, campagnes mdiatiques de masse (comme la Journe mondiale du lavage des mains), ducation des familles et des pairs mene par les enfants, ou encore promotion participative de lhygine, par des actions de modification des comportements en matire dhygine et dassainissement (PHASt pour Participatory Hygiene and Sanitation Transformation), des dmarches dassainissement total pilotes par la communaut et du marketing social.

    JOuRnE mOndiALE du LAVAgE dES mAinS: LcOLE Et dAnS LES cOmmunAutS

    Lance en 2008 par le Partenariat public-priv pour le lavage des mains au savon (PPPLm), la Journe mondiale du lavage des mains du 15 octobre bnficie de lappui dun large ventail de gouvernements, dinstitutions internationales, dorganisations de la socit civile, dOng, dentreprises prives et dindividus.

    Les objectifs de cette Journe sont les suivants:

    a. Encourager et soutenir une culture tant mondiale que locale de lavage des mains au savon.

    b. mettre en lumire la situation du lavage des mains dans chaque pays.

    c. Faire prendre conscience aux populations des bienfaits lis au lavage des mains au savon.

    de nombreuses ressources, parmi lesquelles un guide de planification, des vidos relatives au lavage des mains, et un guide des vnements sont disponibles sur le site internet officiel de la Journe mondiale du lavage des mains: http://www.globalhandwashingday.org/.

  • 31EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    mise disposition deau et dinstallations dassainissement dans la communaut

    Si les coles bnficient de points deau salubre ou de toilettes, la communaut doit galement bnficier dinstallations similaires. Si la communaut est autorise utiliser la source deau mise la disposition des coles, des modalits officielles entre la communaut et les coles concernes doivent rgir son utilisation. un systme peut tre mis en place pour la gestion du point deau et pour la vente deau la communaut un prix raisonnable. Le revenu ainsi gnr peut couvrir les frais dentretien et de fonctionnement, ainsi que dautres dpenses scolaires en matire dhygine, comme lachat de savon et de matriels de nettoyage.

    comment les enfants peuvent-ils transmettre leurs connaissances en matire dhygine leurs pairs, leur famille et leur communaut ?

    a. En diffusant les connaissances acquises lcole, en discutant avec leurs amis et leurs parents de leurs cours dhygine.

    b. En montrant lexemple, en se lavant les mains au savon aux moments critiques.

    c. En travaillant ensemble la diffusion de ces ides et la mobilisation de la communaut, par exemple en organisant des journes de nettoyage.

    LA mtHOdE PHASt dAnS LES cOmmunAutS

    Faire voluer les pratiques est difficile. Le changement est plus efficace lorsque lon utilise des mthodes participatives, qui renforcent la dcouverte de soi et le sentiment dappropriation de la dmarche damlioration. ces mthodes se sont avres efficaces l o des stratgies pdagogiques classiques avaient chou. Elles sont fondes sur les sciences du comportement humain, les mthodes de pdagogie des adultes et la mise en pratique.

    Lexprience de terrain montre que les mthodes participatives peuvent tre bien plus gratifiantes pour le formateur lhygine ou le professionnel de sant. des tudes de cas ont permis de dmontrer quune fois essayes, ces mthodes sont considres comme intressantes et que les enseignants et les apprenants ne veulent pas revenir aux mthodes prcdentes.

    labore par lOmS au dbut des annes 1990, la mthode PHASt a pour objectif de promouvoir lhygine, lassainissement et la gestion communautaire de leau et des installations dassainissement. Elle est adapte de la mthode de pdagogie participative SARAR Self-esteem, Associative strength, Resourcefulness, Action planning and Responsibility (estime de soi, force dassociation, ingniosit, planification des actions et responsabilit), qui sappuie sur la capacit inne des individus sattaquer et rsoudre leurs propres problmes. cette mthode vise lautonomisation des communauts en matire de gestion de leau et de lutte contre les maladies lies lassainissement, en faisant appel la sensibilisation et la comprhension des problmatiques de sant, ce qui permet ensuite daboutir des amliorations sur le plan environnemental et comportemental.

    La mthode PHASt sappuie sur des pratiques et des supports qui favorisent la participation des femmes, des hommes et des enfants au processus de dveloppement. Elle repose largement sur la formation des agents de vulgarisation et sur le dveloppement de supports graphiques (regroups dans des botes outils), adapts pour correspondre aux caractristiques culturelles et physiques des communauts vivant dans une zone donne. La ralisation des supports PHASt ncessite de former les artistes et les agents de vulgarisation.

  • 32cOLES AmiES dES EnFAntS

    6eNseiGNaNTs, GesTiONNaires des COles eT FOrmaTiONmotiver les enseignants et les gestionnaires des coles

    Pour tre durables et mens bien, les programmes WASH dans les coles ncessitent la mobilisation et lappui des enseignants et des gestionnaires des coles. dans la plupart des coles, le programme scolaire prvoit une ducation la sant ou lhygine sous une forme ou une autre, laquelle les enseignants ont t forms. Les amliorations doivent sappuyer sur les connaissances existantes. La formation des enseignants doit notamment porter sur le changement dattitude envers les programmes WASH dans les coles. Les actions suivantes peuvent y contribuer:

    a. Expliquer que ce programme ne constitue pas une matire supplmentaire, mais plutt un ensemble de comptences pratiques mises en application par les enfants lcole, la maison et au sein de la communaut pour amliorer de faon globale leur tat de sant et les conditions dhygine dans lesquelles ils vivent.

    b. comprendre que les enfants ne sont pas uniquement destinataires dinformations, mais quils peuvent aussi promouvoir activement la sant et lhygine.

    Actuellement, la plupart des interventions WASH dans les coles sont ralises dans le cadre dune dmarche de programme: les enseignants sont forms par des Ong ou des agences, souvent en coordination avec le ministre de lducation. Les supports pdagogiques sont galement mis disposition par le programme. des initiatives plus grande chelle sappuient sur une dmarche de formation de formateurs, en formant un ou deux enseignants par cole, censs transmettre les informations leurs collgues. cette approche risque cependant de ne pas tre prenne, car les enseignants forms peuvent quitter lcole ou simplement ne pas

    avoir suffisamment de motivation ou de temps pour former les autres enseignants.

    Les thmatiques WASH doivent donc devenir une matire part entire dans les programmes de formation des enseignants et dans les programmes scolaires.

    Former les enseignants

    dans de nombreux pays, lengagement pris au niveau national dans les programmes WASH dans les coles a abouti lintgration de cours spcifiques sur lducation lhygine dans les programmes des tablissements de formation des enseignants. Au fur et mesure de lintgration des actions WASH dans les coles dans les programmes nationaux, il sera ncessaire de former les enseignants en cours demploi. La formation initiale et continue des enseignants doit porter la fois sur le contenu et sur la mthode de prsentation des actions WASH dans les coles.

    unicEF/nyHQ2008-1117/nesbitt

  • 33EAu, ASSAiniSSEmEnt Et HyginE (WASH) dAnS LES cOLES

    mthodes pdagogiques pouvant tre utilises dans le cadre de lducation lhygine21:

    La mthode pdagogique doit galement prendre en compte les lments cls suivants:

    a. intgrer lducation lhygine dans le programme scolaire;

    b. mettre en uvre une pdagogie axe sur la polyvalence en associant lducation lhygine avec dautres comptences de base, telles que la lecture, lcriture, larithmtique et la gographie;

    c. Adapter la