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CENTAC le centre d’entraînement au combat - 20 ans de préparation à l’engagement -

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CENTACle centre d’entraînement au combat

- 20 ans de préparation à l’engagement -

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SommairePréface ............................................................................................................................................................................................................................................................... 5

Avant-propos .................................................................................................................................................................................................................................................... 7

01. LES ORIGINES1. Le Centac est né d’une nécessité opérationnelle .................................................................................................................................................................................. 10

2. L’organisation du Centac, fruit d’une longue évolution .................................................................................................................................................................... 13

3. Un ennemi redoutable ............................................................................................................................................................................................................................... 24

4. Des moyens et des méthodes d’entraînement adaptés ........................................................................................................................................................................ 38

02. ZOOM SuR uNE ROTATION Au CENTAC ........................................................................................................ 47

03. TOuRNÉS vERS L’ANALYSE ET LE CONSEIL1. Une structure bataillonnaire réactive ..................................................................................................................................................................................................... 56

2. Un système performant d’analyse ........................................................................................................................................................................................................... 60

3. Un objectif : accroître la capacité opérationnelle ................................................................................................................................................................................. 82

04. APPuYÉS PAR uNE TECHNIquE SuR MESuRE1. La simulation au service du soldat ........................................................................................................................................................................................................... 106

2. Les outils de simulation utilisés par les unités ...................................................................................................................................................................................... 108

3. Le centre des opérations, point névralgique du Centac ...................................................................................................................................................................... 110

05. vERS L’AvENIR : « PIGER ET GALOPER ! » 1. L’héritage « Chasseurs » .......................................................................................................................................................................................................................... 114

2. Vers un entraînement augmenté .............................................................................................................................................................................................................. 118

3. Intégrer Cerbère .......................................................................................................................................................................................................................................... 122

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Symbolique de l’insigne :

Ì le heaume représente l’arme blindée ; Ì les fusils croisés l’infanterie ; Ì le rouge l’artillerie ; Ì le noir le génie ; Ì le bleu interarmes, symbole de l’esprit

interarmes qui anime le centre, représente les armes de soutien ; Ì la forme carrée traduit la volonté

d’unité dans la réalisation d’une mission commune.

L’insigne

L’insigne représente le caractère inte-rarmes de l’entraînement au Centac, chaque arme a besoin des autres afin de remplir tout ou partie de sa mission. Dans le même état d’esprit, le Centac rassemble des repré-sentants de toutes les armes qui travaillent au profit exclusif des unités qui viennent s’y entraîner.

Sa devise Vae soli est inspirée de l’Ecclésiaste, chapitre 4, verset 10 : « ... malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir un second pour le relever. »

Rhombe de gueules parti de sable à la bordure d’azur chargée d’un heaume et ses lambre-quins d’argent taré de fasce surmontant un sautoir de fusils d’or accompagné de la devise en capitales d’argent Vae soli.

les enseignements possibles. «  L’ennemi  », appelé force adverse (Forad), est constitué par les troupes de passage venant s’entraîner sur le camp de Mailly.

En 1996, la phase expérimentale est terminée et le centre devient pleinement opérationnel sous une nouvelle dénomination au 1er juin 1996 : centre d’entraînement au combat (Centac). Il est intégré dès l’année suivante au sein du centre de préparation des forces (CPF), lequel vient d’être créé à Mailly le Camp.

Grâce à de nombreuses évolutions, de 1996 à aujourd’hui, le Centac a désormais la capacité d’entraîner et de contrôler simultanément trois sous-groupements tactiques interarmes (SGTIA), renforcés d’artillerie, de génie et de logistique face à deux SGTIA ennemis sur un terrain de manœuvre de 12 kilomètres sur 10. Ses moyens de simula-tion permettent, à partir du centre opérationnel Centaure entièrement informatisé et instrumenté, la localisation des engins et des combattants, la simulation des tirs de toutes les armes utilisées, du Famas au tir d’artillerie, en passant par les mines et engins explosifs improvisés (EEI), ainsi que de leurs effets. De plus, toutes les données nécessaires à la conduite de séances d’analyse après action peuvent être recueillies. Enfin, fort d’hommes et de femmes au service de l’entraînement opérationnel, le Centac permet aux SGTIA dans leur ensemble de progresser en étant accompagnés par des soldats disposant d’une riche expérience opérationnelle et d’un sens pédago-gique avéré.

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| les origines |

Le Centac a pour but premier de participer à l’entraînement des sous-groupements tactiques inte-rarmes (SGTIA). Aux ordres d’un chef unique, le commandant d’unité, le SGTIA est formé d’une unité organique d’infanterie ou de cavalerie blindée et intègre selon les missions des éléments d’appui et de soutien.

Le SGTIA est le cœur de cible du Centac : il est l’unité de base de mise en œuvre du combat inte-rarmes, destiné à manœuvrer de façon autonome pour une durée déterminée.

Sur une période de deux semaines, appelée «  rotation  », le Centac entraîne et évalue jusqu’à trois SGTIA. La première semaine permet, d’une part, d’entraîner le commandant d’unité et les chefs de section et de peloton à la réflexion tactique et au processus d’élaboration des ordres, en s’appuyant sur la simulation virtuelle avec le système Oposia. D’autre part, les véhicules sont équipés en systèmes de simulation et d’armement, la plupart des moyens étant embarqués. La seconde semaine voit le SGTIA déployé sur le camp de Mailly dans un environnement réaliste afin de mettre le commandant d’unité et ses soldats dans des conditions de combat proches de ce qu’ils pourront connaître en opération.

Il existe deux grands types d’entraînement lors d’une rotation au Centac :

Ì les exercices généralistes au cours desquels les SGTIA se préparent à la guerre et mettent en pratique des savoir-faire qu’il importe de ne pas perdre ;

Ì les exercices de mise en condition finale

(MCF) au cours desquels les SGTIA apprennent des savoir-faire spécifiques aux théâtres sur lesquels ils seront prochainement déployés.

Rendez-vous incontournable des unités de combat des forces terrestres qui se préparent aux engagements les plus probables, un entraînement au Centac vise à faire progresser de manière sensible les unités. Ainsi, la pédagogie utilisée s’appuie sur l’analyse des processus d’élabo-ration des ordres des équipes de commandement et les moda-lités d’exécution des missions. L’accompagnement est individua-lisé afin de permettre à chacun de faire de réels progrès. 

Ces entra înements permettent également aux SGTIA d’être confrontés à une force adverse (Forad) crédible dont les modes d’action sont calqués sur ceux des adversaires rencontrés sur les théâtres d’opé-rations extérieures. Cette Forad agit en totale double-action (autonomie de décision) : ainsi les SGTIA sont confrontés à un ennemi réel et motivé, particu-lièrement réactif. à ce titre, le Centac est doté d’outils de simu-lation participant au réalisme de l’entraînement.

Outre sa mission principale, le Centac offre une possibilité de maintien en qualification des acteurs de la 3e dimension que sont les éléments de guidage aérien de l’avant, ou Forward Air Controller (FAC). Il instruit, de surcroît, les officiers et sous-officiers des unités entraînées lors de stages Proterre au cours des semaines précédant les rotations.

2. l’organisation du centac, fruit d’une longue évolution

Un fantassin de la Forad fait face à un char Leclerc.

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| CENTAC, 20 ANs dE prépArATioN à l’ENgAgEmENT |

\ L’infanterie de la Forad

Le fantassin de la Forad se distingue par sa rusticité…

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… et sa capacité à agir en autonomie complète.

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| CENTAC, 20 ANs dE prépArATioN à l’ENgAgEmENT |

4. des moyens et des méthodes d’entraînement adaptés

La guerre est en perpétuelle évolution, et les conflits modernes sont particulièrement changeants.

Le Centac, en mettant les unités dans un environnement de combat réaliste, leur a permis tout au long des vingt dernières années de se préparer le mieux possible à tous les engagements opérationnels.

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| les origines |

Un soldat, vétu d'un ensemble de protection chimique, en phase de combat.

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Zoomsurune rotation au Centac

Lorsqu’un sous-groupement interarmes vient au Centac pour s’entraîner, il suit toujours le même processus, qui lui permet sur seulement deux semaines de s’équiper en outils de simulation, de recevoir une instruction tactique adaptée et enfin de combattre un ennemi réaliste et réactif sur le camp de Mailly.

02.

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Arrivant par voie routière ou par train, les unités prennent possession de leur lieu de bivouac et peuvent très rapidement rencontrer les cadres du Centac qui les suivront tout au long des deux semaines.

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La séquence de combat débute dès le dimanche soir, une fois que les comman-dants d’unité ont reçu leurs ordres et les ont transmis à leurs subordonnés. Ils se mettent donc en place sur le camp d’entraînement et sont d’emblée confrontés à un en-nemi qui cherche à entraver leur liberté de mouvement et donc à les empêcher d’ac-complir leur mission.

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| Zoom sur une rotation au CentaC |

Progression d’un groupe d’infanterie lors d’une mission « ratisser ». Progression d’un groupe d’infanterie sous la protection

d’un véhicule blindé de combat dans un village fictif du camp.

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Appuyés par une technique sur mesure04.

Le Centac dispose de matériels de simulation permettant de mettre les unités dans la situation opérationnelle la plus réaliste possible. Au cœur du système d’analyse, les moyens de simulation ont pour unique but de faire évoluer les unités dans un contexte opéra-tionnel exigeant, afin d’éprouver notamment leur capacité à se dépla-cer, se poster et utiliser leurs armes.

Le système de simulation Centaure permet donc de prendre en compte les simulateurs de tir de combat (STC). Le principe général régissant les STC de l’armée française consiste à ajouter (sans les modifier) aux systèmes d’armes réels, servis par des servants réels, des simulateurs restituant leurs effets avec une totale innocuité. Ils utilisent l’émission de rayons laser vers des balises conférant à l’objec-tif (généralement équipé lui aussi d’un STC) la fonction cible.

Ces STC ont la particularité de reproduire fidèlement la trajec-toire et les particularités des munitions, et exigent des servants de respecter scrupuleusement les règles du service de l’arme et d’avoir la même application qu’au tir réel pour faire but. Cela permet ainsi aux unités de se rendre compte de la nécessité d’utiliser le plus scru-puleusement possible ces armes et également aux OAC de donner des conseils précieux quant à leur utilisation optimale.

1. la simulationau service du soldat

Le soldat porte un gilet composé de capteurs permettant la simulation des tirs. Chaque gilet dispose d’une interface détaillant le « niveau de vie » du soldat.