CEFEDEM de · PDF filepour leur dévouement, leur ... des associations musicales pour...

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  • Magali CHAVANNE Anne 1999Discipline Clarinette

    CEFEDEM de LYON

    Tuteur de mmoire: Monsieur Jean-Charles FRANOIS

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    Messieurs Lucien BASTAIRE, Jean-Louis BERGERARD Eric PERRIER Richard VIEILLE,

    qui mont persuade quon na jamais dfinitivement appriset quon peut continuer apprendre ce que l'on pensait avoir acquis .

    Devise que jai faite mienne, et qui est de Michel DEVELAY

    Aux enseignants du C.E.F.E.D.E.M,pour leur dvouement, leur patience, et leurs enseignements,

    Monsieur Jean-Charles FRANOIS, directeur du C.E.F.E.D.E.Mqui ma aide pour ce mmoire.

    Mes conseillers pdagogiques, Messieurs Philippe LAVERGNE Pascal PARIAUDpour mavoir accueillie dans leurs classes et fait partager leur enseignement.

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    Lide qui a motiv llaboration ce mmoire, est issue de lexprience vcue depuis mesbalbutiements musicaux jusqu mon admission au Centre de Formation des Enseignants de laMusique (C.E.F.E.D.E.M ) Lyon et des questions que je me suis poses par rapport l'enseignement musical.

    Bien sr, il ne sagit pas pour moi de retracer tout mon parcours musical, maisdvoquer, travers celui-ci, quelques remarques sur lenseignement pratiqu au sein de cesinstitutions.

    Jai commenc lapprentissage de la musique dans une cole municipale, devenu colenationale en 1983, qui se trouvait dans la ville o je rsidais, et dans laquelle ma sur faisait dusaxophone. Je souhaitais alors faire de la percussion, mais cet enseignement nexistait pas lpoque. Aprs avoir assist plusieurs cours dinstruments diffrents, jai donc choisi laclarinette (ma mre navait pas lide fixe de me faire jouer dun instrument particulier, jenavais pas chez moi de piano ou de violon ayant appartenu un aeul), malgr mon jeunege, jai pu choisir avec une certaine libert.

    Jai appris la musique, enfin une musique, la musique classique, que lon appelle aussimusique srieuse, qui me plaisait fort bien car chez nous nous coutions toutes sortes demusiques et mon oreille ntait pas restrictive.

    Quelques annes aprs, jai pu minscrire dans la classe de percussion nouvellementouverte. Le travail instrumental tait double, voir triple ou quadruple mesure que japprenaisde nouveaux instruments. Je dcouvrais avec intrt de nouvelles esthtiques, et apprenais connatre et aimer le jazz. Au fur et mesure de mes annes passes lintrieur de cetteinstitution musicale, mes horizons sonores slargissaient, et me donnaient lenvie den savoirtoujours un peu plus. Ma mre contribuait mon ducation musicale et memmenait souvent auxconcerts, ce qui renforait ensuite, aprs ces coutes, mes motivations. Javais la chancedhabiter dans une cit musicale disposant dun thtre-opra, dun centre culturel, dunkiosque musique, enfin beaucoup de lieux vocations artistiques.

    Jai rencontr quelques professeurs qui par leur charisme mont donn lenvie de mediriger vers lenseignement. Dans ce but je me prsentais donc au concours dentre duConservatoire National de Rgion (C.N.R) de Clermont-Ferrand afin dy obtenir les diplmesncessaires. Dans les couloirs de linstitution, je voyais beaucoup de candidats attendant avecune certaine anxit de monter sur scne faire leurs preuves: 15 minutes pour convaincre lesmembres du jury sur vos capacits, il sagit de garder son sang froid! Enfin, jai eu le bonheurdtre admise dans les classes de clarinette et de percussion.

    Que sont devenus les autres? Dans le meilleur des cas, ils ont pu intgrer ou rintgrerune des diffrentes coles qui gravitent autour de linstitution, et ils ressaieront les concourslanne suivante, si la limite dge le leur permet; mais dans lautre cas?

    Le travail au C.N.R est exigeant, et il est difficile de concilier le lyce avec leconservatoire, jai vu beaucoup de parents annuler linscription de leur enfant sous prtexte queles tudes taient plus importantes que la musique, et que selon eux, leur enfant ne pourraitmener bien les deux enseignements.

    Par la suite, je fus tmoin dun autre fait, plusieurs de mes camarades se sont vus refuserla permission de passer les examens de concours dentre en classe de Diplme dEtudesMusicales ( D.E.M ), car ils suivaient des tudes suprieures de droit ou de mathmatiques, voirde mdecine, incompatibles avec la mission du D.E.M, selon la direction! Ils avaienttermins leurs tudes amateurs (IIIme cycle), ils souhaitaient pourtant continuer progresser, mais non! Impossible! Ils nont de choix que de quitter linstitution. Que sont-ilsdevenus, pratiquent-ils toujours leur instrument, seul, ou dans quel cadre ?

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    Durant mon sjour au C.N.R, jai t sollicit par des associations musicales pourenseigner soit la clarinette, soit la percussion. La demande tait pressante et forte, le manquedenseignant disponible en tait la cause. Il y a donc un potentiel denfants dsirant ardemmentpratiquer un instrument et faire de la musique densemble, qui nont pas forcment accs unestructure contrle par lEtat.

    Pourquoi se dirige-t-on vers une association, une cole de musique, une ENM, un CNR?Est-ce un critre gographique, social, financier? Lenseignement est-il diffrent dans chaquestructure o y trouvet-on les mmes professeurs? Le parcours dun enfant sera-t-il diffrentsuivant la structure et lenseignement reu, et suivant son milieu familial ?

    A travers ces rflexions, je propose donc dvoquer le fonctionnement pdagogique desstructures denseignement musical, les musiques et les personnes exclues des tablissementstraditionnels1 ainsi que les politiques culturelles en matire daccs la culture, et plusparticulirement musicale,

    Magali Chavanne

    1 E.M.M, E.N.M, C.N.R, tablissements contrls par lEtat.

  • Remerciements 2Prlude 3

    CHAPITRE I : LENSEIGNEMENT DE LA DISCIPLINE DE 1795 A NOS JOURS. 6

    BREF RAPPEL DE LENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE SOUS LANCIEN REGIME 6

    A -VERS LA CREATION DU CONSERVATOIRE 71) VERS UNE RECHERCHE DE LEGALITE DACCES A

    LENSEIGNEMENT MUSICAL 72) REMARQUES 10

    B - LENSEIGNEMENT AUJOURDHUI 111) LENSEIGNEMENT SPECIALISE 112) LENSEIGNEMENT GENERAL 133) REMARQUES 14

    C - A LA RECHERCHE DAUTRES STRATEGIES EDUCATIVES 151) PIAGET ET LE CONSTRUCTIVISME 152) LES METHODES ACTIVES 163) LE PROJET PEDAGOGIQUE 174) LA METHODE GLOBALE 185) LERREUR AU SERVICE DES APPRENTISSAGES 18

    CHAPITRE II : MUSIQUES ET PERSONNES EXCLUES 19CAPACITE DINTEGRATION SOCIALEDES ETABLISSEMENTS DENSEIGNEMENT MUSICAL 19

    A - LES MUSIQUES EXCLUES 20MUSIQUES ACTUELLES 20TRADITIONNELLES ET JAZZ 21

    B - LES ECOLES DE MUSIQUE PRIVEES 21

    C - LES ADULTES, LES AMATEURS ET LES ASSOCIATIONS 22

    1) ADULTES 222) LES AMATEURS 223) LES ASSOCIATIONS CULTURELLES 23

    CHAPITRE III : LES POLITIQUES CULTURELLES 26

    A - LETAT ET LA CULTURE 26

    1) ECLAIRAGE HISTORIQUE DE LA POLITIQUE CULTURELLE EN FRANCE 262) LA PLACE A PART DE LA MUSIQUE DANS LA POLITIQUE CULTURELLE 283) LA DIRECTION DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE DU THEATRE ET

    DES SPECTACLES 29

    B - NOUVELLES ORIENTATIONS 29

    QUELQUES EXTRAITS DE LA CHARTE DU MINISTERE DE LA CULTURE, 1999 29

    CONCLUSION 30

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    I - LENSEIGNEMENT DE LA DISCIPLINE DE 1795 A NOS JOURS.

    BREF RAPPEL DE LENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE SOUS LANCIEN REGIME :

    Sous lAncien Rgime2, lEcole Royale de Chant et de Dclamation fut fonde par le Roide France. Elle constituait lunique tablissement que Sa Majest a cr en faveur des arts etdont lobjet principal tait de former des compositeurs et des musiciens tant pour le service deSa Chapelle3 que de Sa Chambre4 . 5 Cette cole tait donc au service du Roi et formait desartistes professionnels.

    Les matrises6 de lAncien Rgime -issues dune tradition historique qui remonte en effet Charlemagne (768-814) et lenseignement du chant grgorien dans les monastres- proposaientlenseignement musical des enfants dorigine sociale trs modeste7. En effet, chaquecathdrale, chaque collgiale tait rattache une cole de musique. Sous la direction du matrede chapelle, les lves y tudiaient le solfge, le chant, et quelques instruments. Ces matrises,moyennant un processus interne de slection et de promotion, taient des lieux de formationprofessionnelle.

    La Rvolution supprimera les matrises et lEcole Royale de Chant et deDclamation (lune ayant un caractre religieux et lautre un caractre royal).

    A. VERS LA CREATION DU CONSERVATOIRE :

    Le Conservatoire aura sa vritable origine dans le corps de musique de La GardeNationale organis par B. Sarrette en 1789. Le message que Sarrette envoya La Convention le8 septembre 1792, montre bien quil ne sparait pas les aspirations artistiques des devoirspatriotiques :

    Les musiciens de la Garde Nationale parisienne ont, depuis lpoque de laRvolution, chant la libert dans les ftes publiques. Maintenant, ils vont prouver quils saventaussi la dfendre. [] Lennemi sera terrass, les musiciens se runiront et chanteront lesvictoires des Franais 8.

    Ces musiciens deviennent professeurs dinstruments pour les jeunes recrues militaires.Le corps de musique de La Garde fut successivement transform, linitiative de

    Sarrette, en Ecole de Musique Municipale (1792), puis en Institut National de Musique (1793), etenfin en Conservatoire de Musique (1795).

    On y enseignait alors les disciplines ncessaires la bonne sant des musiques militaireset des runions patriotiques : les instruments cordes, les vents, les timbales, les claviers, lechant, le solfge et laccompagnement.

    2 Terme utilis pour dsigner la priode de lHistoire de France prcdant la Rvolution de 1789.3 Chapelle : ensemble de chanteurs masculins (garons et hommes), soutenus ou non par des instrumentistes, auservice dun prince ou dune glise. La voix, Ed. J.M.G. 1989.4 Musique de la Chambre : appellation sous laquelle on n