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Ce que nous avons entendu :Le bien-être dans nos écoles fait la force de notre société

Engagement provincial

Septembre 2017

La Fonction publique de l’Ontario s’efforce de faire preuve de leadership quant à l’accessibilité. Notre objectif est de nous assurer que tous les employés du gouvernement de l’Ontario et tous les membres du public que nous servons ont accès à tous les services, produits et installations du gouvernement. Ce document, ou l’information qu’il contient, est offert en formats substituts sur demande. Veuillez nous faire part de toute demande de format substitut en appelant Service Ontario au 1 800 668-9938 (ATS : 1 800 268-7095).

Table des matières

Le bien-être dans nos écoles fait la force de notre société 3

À l’écoute des Ontariennes et Ontariens 4

Dialogue : comment nous vous avons écouté 5

Ce que vous nous avez dit : la voix des participantes

et participants 9

Comprendre le bien-être 9

Promouvoir et favoriser le bien-être 12

Connaître les effets de nos actions 17

Conclusion : vous nous l’avez dit; nous vous avons écouté 20

Pour plus d’information 21

An equivalent publication is available in English under the title What We Heard: Well-being in our schools, strength in our society, 2017.

Ce document est disponible sur le site Web du ministère de l’Éducation de l’Ontario au www.ontario.ca/education.

http://www.edu.gov.on.ca/

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Ce que nous avons entendu : Le bien-être dans nos écoles fait la force de notre société

BLEEDBLEED

Avril 2014

Atteindre l’excellence Une vision renouvelée de

l ’éducation en Ontar io

Pour en savoir plus, consultez : ontario.ca/visionedu

ISBN 978-1-4606-3785-2 (Imprimé) ISBN 978-1-4606-3787-6 (PDF)

© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2014

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Ce que nous avons entendu

Le bien-être dans nos écoles fait la force de notre société

Kasserian Ingera? Cette formule de salutation traditionnelle en langue Maasai signifie « Comment vont les enfants? ». Ceci nous rappelle de faire en sorte que l’enfant soit au centre de nos préoccupations alors que nous évaluons nos rôles dans l’expérience quotidienne des élèves au sein du système d’éducation de l’Ontario.

Plus de deux millions d’élèves sont inscrits dans les écoles de l’Ontario. Lorsque nous parlons de « tous les élèves », nous savons que cela représente une grande et complexe variété d’enfants répartis dans 72 conseils scolaires et quatre systèmes d’éducation publics : système public de langue française, système catholique de langue française, système public de langue anglaise, système catholique de langue anglaise. Nos élèves représentent une variété de collectivités, de structures familiales, de circonstances économiques, d’expériences de vie, de croyances, de coutumes, de langues, d’aptitudes, de champs d’intérêt, de talents et de compétences. Ils vivent dans des collectivités rurales, urbaines et éloignées, de petite comme de grande taille. On compte parmi eux des élèves autochtones, des nouveaux arrivants et des élèves nés en Ontario. Les élèves de l’Ontario parlent de nombreuses langues et possèdent des compétences et des talents uniques. Ils ont tous des espoirs et des rêves.

Promouvoir le bien-être, atteindre l’excellence, assurer l’équité et rehausser la confiance du public sont les objectifs de notre vision renouvelée de l’éducation en Ontario. Afin d’élaborer les manières les plus efficaces de favoriser le bien-être des élèves, nous vous avons lancé une invitation à l’échelle de la province pour que vous vous joigniez à la conversation. Nous voulions

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obtenir votre avis sur ce que nous pouvons faire pour bâtir sur nos solides bases et concrétiser une vision pour le bien-être des élèves en Ontario.

Pour développer des collectivités dynamiques et une société prospère, il faut compter sur un système d’éducation robuste. Nous avons entendu de nombreux exemples d’écoles et de conseils scolaires au sein desquels les élèves ont la chance de côtoyer tous les jours des éducateurs qui prennent leur travail à cœur. Nous avons aussi entendu parler du travail qui reste à faire. Vous nous avez fait part de ce que vous pensez; nous vous avons écouté.

À l’écoute des Ontariennes et Ontariens

En novembre 2016, le ministère de l’Éducation a lancé des consultations à l’échelle de la province pour en savoir plus à propos du bien-être des élèves et de ce qui est fait pour le favoriser dans les écoles. Nous avons entendu ce qu’avaient à nous dire plus de 4 500 parents1, éducateurs, élèves, partenaires et membres de la communauté.

Ce processus de collecte des commentaires était de grande portée. Nous nous sommes assurés de récolter les avis d’une grande variété de personnes qui ne sont pas toujours entendues. Nous avons entendu des jeunes qui ont vécu dans la rue. Nous avons entendu des jeunes transgenres qui séjournent dans des refuges et des nouveaux arrivants au Canada. Nous avons entendu des fournisseurs de services communautaires. Nous avons entendu des élèves, des personnes âgées, des éducateurs, des directeurs d’école, des présidents de conseil scolaire, des fournisseurs de services de santé publique, des parents et bien d’autres – tous ces gens qui se soucient des élèves et de ce qu’ils vivent dans les écoles de l’Ontario. Ce rapport met en évidence ce que nous faisons pour être à l’écoute de ce qu’on nous dit afin de gagner une meilleure compréhension du bien-être dans nos écoles et favoriser celui-ci.

La recherche et le vécu nous indiquent que les enfants et les jeunes qui cultivent un sentiment de bien-être jouissent de meilleures bases pour vivre et apprendre. Ils sont plus susceptibles de participer à des activités sociales saines et enrichissantes et de contribuer à l’économie dans le futur. Ils sont plus enclins à favoriser le bien-être des autres et la durabilité de leur collectivité et du monde dans son ensemble. Les avantages du bien-être suivent nos enfants et nos jeunes tout au long de leur vie à mesure qu’ils développent leurs rôles sociaux, professionnels et de leadership à l’âge adulte. Cela compte.

1. Dans le présent document, le terme parents désigne le père, la mère, le tuteur ou la tutrice et peut inclure un fournisseur de soins ou un gardien ou une gardienne ayant la responsabilité parentale de l’enfant.

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Dialogue : comment nous vous avons écouté

L’objectif du processus d’engagement collectif était de tendre un vaste filet qui nous permettrait de récolter une grande variété de commentaires à propos du bien-être des élèves, venant d’éducateurs, de parents, d’élèves, de partenaires communautaires et d’intervenants concernés, tout en déployant des efforts pour donner une voix aux personnes que l’on n’entend parfois simplement pas. En nous basant sur l’excellent travail déjà réalisé à l’échelle de la province, nous avons découvert le point de vue des personnes quant au bien-être des élèves et les conditions qui permettent de le promouvoir et de le favoriser. Nous voulions aussi comprendre comment, ensemble, nous pourrions connaître les effets de nos actions dans la promotion et le soutien du bien-être des élèves.

Un document d’engagement collectif (Le bien-être dans nos écoles fait la force de notre société), publié en novembre 2016, met en évidence l’importance et les avantages du bien-être tout au long de la vie et a servi de guide aux discussions.

Ce document d’engagement collectif sur le bien-être comportait des questions centrées sur trois thèmes :

• Comprendre le bien-être : la signification du bien-être et les facteurs qui y contribuent.

• Promouvoir et favoriser le bien-être des élèves : les conditions qui favorisent le bien-être et qui encouragent le bon développement de tous les élèves dans nos écoles.

• Connaître les effets de nos actions : ce que nous examinerons pour déterminer si nous avons réussi à promouvoir et à favoriser le bien-être des élèves.

Les gens pouvaient se joindre à la conversation de bien des façons, notamment lors des séances provinciales et régionales d’engagement collectif en personne, au moyen de la trousse d’organisation de séances d’engagement collectif à télécharger qui aidait les partenaires et les groupes communautaires à organiser leurs propres séances, et par l’intermédiaire d’un sondage en ligne sur le site Web du Ministère qui invitait les éducateurs, élèves, parents et membres de la communauté à donner leur point de vue.

Nous recherchions plus particulièrement les commentaires d’une grande variété de personnes au point de vue unique en assurant une représentation diversifiée lors des séances en personne et au moyen de rencontres et d’invitations ciblées.

http://www.edu.gov.on.ca/fre/about/wellbeingpdfs_nov2016f/wellbeing_engagement_f.pdf

http://www.edu.gov.on.ca/fre/about/wellbeingpdfs_nov2016f/wellbeing_engagement_f.pdf

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Nous avons pris des dispositions pour obtenir les commentaires des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits, des représentants des écoles catholiques et publiques, des Franco-Ontariens, des partenaires communautaires, des personnes vivant dans les collectivités du Nord, rurales et urbaines et des personnes vivant en situation de vulnérabilité.

1. Événement provincial

Nous avons lancé notre processus de collecte des commentaires lors d’un événement provincial de deux jours, Concertation entre partenaires, qui a eu lieu les 9 et 10 novembre 2016. Cet événement provincial a attiré 960 participants sur deux jours. Au cours des mois suivants, nous avons écouté les commentaires de gens de partout en Ontario, comme nous l’illustrons ci-dessous.

RainyRiver Fort Frances

Sioux Lookout Moosonee

Timmins

Sault Ste. Marie

Région de SudburyRégion d’Ottawa

Région de TorontoSéances en français et en anglais

Séances satellites

Région de London

Région de Barrie

Région de Thunder Bay

Dryden

Kenora

Graphique adapté, avec permission, de A Rich Tapestry: Weaving Well-Being for Ontario Students, rapport pour le ministère de l’Éducation sur les séances régionales de consultation sur le bien-être des élèves par le personnel de l’initiative I-Think de la Rotman School of Management de l’Université de Toronto.

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2. Séances régionales d’engagement collectif sur le bien-être

Neuf séances régionales animées par le personnel de l’initiative I-Think de la Rotman School of Management ont été organisées dans l’ensemble de la province. Ces séances ont été présentées en français et en anglais, ainsi que dans des emplacements satellites grâce à la participation en ligne. Plus de 1 200 personnes (élèves, parents, éducateurs, personnel et membres de la communauté) de partout en Ontario ont pris part à ces séances. Les conseils scolaires ont demandé la participation des organismes communautaires et des personnes qui soutiennent le bien-être des élèves tant à l’école qu’en dehors. Les élèves étaient très nombreux lors de chaque séance, et les groupes de discussion étaient mixtes afin que les élèves, les membres de la communauté et les éducateurs puissent participer ensemble à la conversation.

Nous avons eu recours à la méthode de la pensée design pour élaborer des approches créatives et novatrices en matière de soutien du bien-être, le tout axé sur les points forts et les besoins des élèves.

La pensée design est une méthode de résolution de problèmes utilisée partout dans le monde par des chercheurs, des ingénieurs et des personnes qui élaborent des systèmes. Elle sert à générer des idées mises à l’essai au moyen de prototypes afin d’élaborer des approches novatrices, créatives et réalisables pour résoudre des problèmes complexes.

La méthode de la pensée design est :

• axée sur les solutions et l’action;

• orientée vers le « meilleur avenir »;

• centrée sur les personnes pour lesquelles on élabore les solutions.

3. Portail d’engagement en ligne avec sondage

Un sondage en ligne comprenant des questions présentées dans le document d’engagement collectif a été personnalisé en fonction de chaque groupe de répondants : élèves, parents, éducateurs, partenaires communautaires et intervenants concernés. Environ 38 % des répondants étaient des élèves. (environ 2 000 réponses)

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4. Trousse d’organisation de séances d’engagement collectif

Les organismes et les partenaires communautaires étaient invités à utiliser la trousse d’organisation de séances d’engagement collectif afin d’organiser leurs propres séances dans leur collectivité et d’envoyer ensuite leurs commentaires au Ministère. (55 rapports reçus)

5. Séances d’engagement ciblées

Le personnel du ministère de l’Éducation a rencontré une grande variété d’organismes communautaires (p. ex., des organismes de services sociaux et d’établissement; le Conseil de la première ministre pour de meilleures perspectives pour la jeunesse; Jeunesse, J’écoute). (278 participants)

6. Discussions continues

Nous poursuivons nos discussions avec nos partenaires des communautés autochtones afin d’élaborer ensemble des façons de soutenir le bien-être des élèves autochtones. Nous collaborons avec nos partenaires en éducation afin de déterminer les meilleures façons de soutenir le bien-être du personnel de nos écoles. Nous reconnaissons que leur bien-être est important en soi, tout en étant interrelié à celui des élèves. De plus, nous continuons les discussions avec nos partenaires de la petite enfance à propos d’une série d’initiatives qui soutiennent le bien-être des enfants et des familles. Nous allons de l’avant avec le Cadre stratégique renouvelé pour la petite enfance et les services de garde d’enfants (2017). Il établit la vision d’un système de la petite enfance dans lequel tous les enfants et toutes les familles ont accès à une gamme de services de haute qualité, inclusifs et abordables axés sur l’enfant et sur la famille et qui contribuent à l’apprentissage, au développement et au bien-être des enfants. Et, afin d’appuyer les besoins uniques des enfants et des familles autochtones, le Ministère travaille à élargir l’accès à des mécanismes de soutien de la petite enfance culturellement adaptés, dans les réserves et en dehors des réserves.

http://www.edu.gov.on.ca/fre/about/wellbeing2.html

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Ce que vous nous avez dit : la voix des participantes et participants

Cette section résume les principales constatations faites durant le processus d’engagement collectif. Tous les commentaires ont été revus selon des techniques d’analyse de données qualitatives rigoureuses. Les résultats sont présentés ici en fonction des thèmes établis dans le document d’engagement collectif.

Comprendre le bien-être

« Être “bienveillant” comprend le fait de donner le sentiment d’être compris, qu’on nous fait confiance, d’être aimé, d’être accepté, d’être en sécurité, d’être soutenu, d’être remarqué. »

– Participant, région de Sudbury [Traduction]

On a demandé aux participants :

1. Que signifie pour vous (ou votre organisation) le bien-être des élèves, sous toutes ses formes?

Comprendre le bien-être des enfants et des jeunes demande qu’on étudie attentivement la question. Le bien-être des élèves dépend de nombreux facteurs, comme les interactions sociales et familiales, les soutiens communautaires et familiaux, et la santé émotionnelle, spirituelle, physique et mentale. Le bien-être

est façonné par les expériences positives, en personne et en ligne, la sécurité physique et émotionnelle et le soutien des adultes.

Tout d’abord, les Ontariennes et Ontariens nous ont expliqué que le bien-être prend racine dans une image de soi positive et un bon état d’esprit. Il se reflète par un sentiment positif d’identité personnelle et d’estime de soi de la part de l’élève et par un point de vue globalement

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optimiste et plein d’espoir sur la vie. Les élèves nous ont dit que le fait de se sentir connecté, d’avoir un sentiment d’appartenance à l’école et de se sentir comme un membre respecté et valorisé de la communauté scolaire est essentiel à leur bien-être.

Nous avons aussi entendu que les élèves doivent se sentir en sécurité, sur le plan physique comme sur le plan émotionnel, dans un environnement inclusif et tolérant. Dans la communauté scolaire, les élèves doivent être en mesure de prendre part à des activités d’apprentissage significatives, d’entretenir des relations positives et de développer un esprit sain et un corps sain.

« Le bien-être, c’est se sentir suffisamment à l’aise pour être qui on est, sans avoir peur d’être comme on est. »

– Élève, séance régionale [Traduction]

Une image de soi positive et un bon état d’esprit signifient un sentiment positif d’identité personnelle (c.-à-d. l’identité culturelle, linguistique, religieuse, raciale, sexuelle et spirituelle) et d’estime de soi, et un point de vue globalement optimiste et plein d’espoir sur la vie. Au moment de décrire l’image de soi, les participants ont souvent parlé de l’importance d’avoir une image de soi positive. Il s’agit de la composante du bien-être des élèves la plus fréquemment mentionnée, selon les données du sondage en ligne.

Le concept de sécurité a été souvent mentionné comme composante essentielle à la promotion et au soutien du bien-être. C’était le second aspect du bien-être des élèves le plus signalé, selon les données du sondage en ligne. Le sentiment de sécurité psychologique était exprimé comme étant la « sécurité d’être soi-même » sans crainte ni anxiété, se sentir en sécurité et accepté à l’école, et se sentir en sécurité d’apprendre à sa manière.

Nous avons entendu que le sentiment d’appartenance (le sentiment de faire partie d’un groupe ou d’une communauté) des élèves favorise le développement d’une image de soi positive. Nous avons également entendu que le fait de fournir aux élèves des occasions de s’exprimer et d’agir en fonction de leurs opinions contribue à développer un sentiment d’appartenance.

Au moment de parler de leur propre bien-être, les élèves ont beaucoup insisté sur les amitiés. Les parents estimaient que leur participation à l’apprentissage de leur enfant et l’intérêt qu’ils y portent contribuaient positivement à la vie de leur enfant.

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« Comment peut-on être accepté et remarqué sans être étiqueté? »

– Participant, région de Thunder Bay [Traduction]

Les participants nous ont dit que les définitions du bien-être dépendent du contexte et de la culture. Le bien-être individuel est une responsabilité partagée, ancrée dans le bien-être collectif de l’école et de la collectivité.

La majorité des participants était d’accord sur ce qui suit :

• Les expériences d’apprentissage significatives, la façon dont les gens apprennent, ce qu’ils ressentent, leur santé physique et mentale, leurs interactions sociales, leur sentiment d’identité et leur bon état d’esprit et leur interaction font tous partie du bien-être.

• Les écoles, les familles et les collectivités sont interreliées et influencent le bien-être des élèves et du personnel scolaire.

• L’engagement et la voix des élèves comptent.

« Il faut reconnaître la culture à l’école, afin qu’ils [les élèves autochtones] se sentent en sécurité d’être qui ils sont. La culture et l’histoire sont une grande partie de l’identité des élèves autochtones, et ils doivent se sentir reconnus et acceptés. »

– Représentant des Premières Nations, région d’Ottawa [Traduction]

Les occasions de répondre aux besoins uniques des élèves sur le plan individuel et le rôle essentiel des relations de soutien avec leurs pairs et des adultes bienveillants à l’école et dans la collectivité et auprès de leurs parents ont également été mis en évidence comme des éléments clés du bien-être.

Nous avons entendu que les élèves doivent pouvoir profiter d’occasions de développer un esprit sain et un corps sain, en plus de développer les compétences dont ils ont besoin pour relever les défis auxquels ils doivent faire face. Ils doivent être en mesure de faire des choix sains, de participer activement à la vie scolaire et d’être entendus.

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Promouvoir et favoriser le bien-être


2. Que faites-vous pour promouvoir et favoriser le bien-être des élèves dans le cadre de vos fonctions?

3. À quelles fins les ressources pourraient-elles être utilisées pour promouvoir et favoriser adéquatement le bien-être des élèves dans notre système scolaire?

Quand on leur a demandé ce qui est actuellement fait pour favoriser le bien-être et ce que nous pourrions faire de plus, les participants nous ont parlé de bon nombre de pratiques exemplaires utilisées dans l’ensemble de l’Ontario. On nous a fait clairement part du besoin d’évaluer le bien-être au sein de l’expérience globale de l’élève à l’école, et non comme une composante isolée. Les participants nous ont mis au défi d’évaluer l’expérience de l’élève dans son ensemble et de voir ce qu’il était possible de faire pour mener tous les élèves vers la réussite au sens le plus large du terme. On nous a aussi fait part du besoin de soutenir le bien-être des personnes qui travaillent quotidiennement avec nos élèves, un besoin distinct de celui des élèves mais interrelié à ce dernier.

Lors des séances régionales, les participants nous ont fait part de leurs expériences et ont fait appel à leurs connaissances pour proposer des idées permettant de favoriser et de promouvoir le bien-être des élèves. Nous avons utilisé une approche de pensée design dans le cadre des étapes suivantes afin de générer des idées créatives :

Étape 1 : Empathie et profonde compréhension – les participants ont été invités à tout d’abord réfléchir aux besoins en matière de bien-être du point de vue des élèves.

Étape 2 : Idéation et prototypage – les participants ont fait une séance de remue-méninges, puis élaboré et décrit des idées concrètes permettant de favoriser et de promouvoir le bien-être des élèves.

Étape 3 : Stratégie et mise à l’essai – les participants ont examiné « ce qui devrait être vrai » pour que leurs idées puissent se concrétiser.

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Dans l’ensemble des séances, plus de 140 prototypes d’approches pour favoriser et promouvoir le bien-être ont été créés. Le personnel d’animation de l’initiative I-Think de l’école Rotman a regroupé ces prototypes dans les cinq catégories suivantes en fonction de la similarité de leurs caractéristiques :

• Les pratiques d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation pertinentes et significatives qui tiennent compte des points forts et des besoins de l’élève dans tous ses aspects (développement cognitif, social, émotionnel et physique, et développement de l’image de soi et d’un bon état d’esprit).

• Les espaces de soutien, incluant des espaces réservés aux élèves, aux parents et aux membres de la communauté – des espaces sécuritaires, du point de vue physique et émotionnel, et inclusifs qui favorisent un sentiment d’appartenance.

• Les méthodes de développement des compétences pour le bien-être qui adoptent une approche de développement fondée sur les points forts et qui ont pour but d’aider les élèves à acquérir des compétences leur permettant de gérer et d’améliorer leur propre bien-être.

• Les pairs mentors et les adultes bienveillants, qui permettent la mise en place d’une relation de soutien et de confiance avec les pairs et des adultes bienveillants dans la communauté scolaire.

• Les programmes ciblés qui répondent à des besoins ou à des obstacles précis qui pourraient empêcher certains élèves d’atteindre leur plein potentiel.

« Prends ce que tu veux de la boîte à outils, quand tu en as besoin. Remplis de stratégies, ses tiroirs savent répondre à tes besoins. Alors que ta boîte à outils s’agrandit, elle permet de renforcer tes capacités. » [Traduction]

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Dans ces prototypes, l’importance de la collaboration avec les partenaires communautaires et les parents a été soulignée. L’étendue des idées présentées dans ces prototypes met en évidence les diverses occasions pour les personnes actives au sein du système d’éducation d’influencer le bien-être des élèves. Il est apparu évident qu’une seule approche ne pourrait pas répondre à tous les besoins des élèves. Nous avons entendu qu’un effort concerté, dans lequel chacun réfléchit à la manière dont il peut aider les enfants et les jeunes à atteindre leur plein potentiel, peut réellement faire une différence.

« Le bien-être des élèves est très important. La collaboration dans l’ensemble des paliers […] entre les conseils scolaires, les fédérations, les organismes communautaires, les parents, les écoles et les enseignants est nécessaire pour qu’aucune école ni aucun enseignant ne se sentent abandonnés dans leurs efforts pour soutenir le bien-être des élèves. »

– Participant, région de Barrie [Traduction]

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Trois approches clés en matière de soutien

L’ensemble des commentaires des participants présente trois secteurs clés de grande importance pour favoriser et promouvoir le bien-être des élèves. Ces approches mettent en évidence le besoin urgent d’évaluer le bien-être des élèves au sein de l’expérience globale des élèves, au même titre que la réussite scolaire et l’équité pour tous. Ils sont :

1. Accès à des services sociaux et de santé

Les participants ont parlé des divers professionnels (p. ex., travailleurs auprès des enfants et des jeunes, travailleurs sociaux, aides-enseignants) qui fournissent des services directs dans les écoles. Beaucoup ont souligné le rôle important des écoles et des conseils scolaires pour donner accès, à l’élève et à sa famille, aux services professionnels à l’école et en dehors, par des aiguillages et l’établissement de liens avec les partenaires de la collectivité. Il a été mentionné que pour améliorer l’accès à ces importants services, il faut un effort collaboratif et coordonné entre le personnel enseignant et les professionnels qui soutiennent les élèves.

2. Relations de soutien et sentiment d’appartenance

Les participants nous ont parlé des divers types de relations de soutien qui favorisent une vie saine. Les élèves ont insisté sur leurs amitiés et sur l’importance de s’entourer de personnes positives. Les parents ont parlé des façons dont ils prennent soin de leur enfant, notamment en participant à son apprentissage, à sa vie scolaire et à ses activités parascolaires.

Nous avons entendu parler des relations avec les pairs, les parents, le personnel enseignant et les autres adultes à l’école et dans la collectivité. Ces liens contribuent au sentiment de sécurité des élèves et favorisent un sentiment d’appartenance à l’école. Les élèves nous ont dit que les activités parascolaires les aident à satisfaire leurs besoins sociaux et favorisent l’acceptation, l’inclusion et le sentiment d’appartenance à un groupe et à une collectivité.

Les participants nous ont dit que le fait de fournir aux élèves des occasions de s’exprimer développe le sentiment d’appartenance à l’école. Les éducateurs et autres intervenants ont parlé de plusieurs manières de permettre aux élèves de s’exprimer. Parmi celles-ci, les « classes flexibles » dans lesquelles les élèves ont une voix et un choix, les sondages axés sur les perceptions des élèves et les possibilités de leadership, comme les conseils d’école et les élèves conseillers.

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On nous a clairement fait comprendre que le sentiment d’appartenance est favorisé dans un milieu d’apprentissage au sein duquel les élèves ont l’impression de faire partie du curriculum et du système d’éducation. Les élèves ont mentionné qu’ils se sentent à leur place quand la diversité de la collectivité est reflétée dans leur environnement d’apprentissage et quand on encourage, respecte et comprend les diverses opinions et les diverses voix. Ils nous ont dit se sentir à leur place quand ils constatent que la diversité des compétences et des talents est valorisée, qu’il existe une sensibilisation aux préjugés, qu’on règle les cas de discrimination et que tout le monde y met du sien pour qu’ils atteignent leur plein potentiel.

Grâce à notre engagement continu avec les collectivités autochtones, nous savons qu’au cœur du bien-être de bon nombre d’élèves autochtones se situe la reconnaissance de la légitimité et de la valeur des connaissances, des cultures, des langues, des expériences, des points de vue et des méthodes pédagogiques des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Le bien-être est atteint au moyen de relations positives avec les familles et les collectivités autochtones ainsi qu’avec les membres de l’école et de la salle de classe. L’accès à la culture autochtone, en relation avec les membres des collectivités autochtones, doit être possible pour les élèves à l’école, en amenant la collectivité dans l’école, et en dehors de l’école, en participant à des occasions d’apprentissage dans la collectivité reconnues comme légitimes et valorisées par le système scolaire.

3. Un système d’éducation qui donne priorité au bien-être des élèves et se concentre sur la santé mentale

Les participants nous ont fait part des effets des importantes mesures locales et provinciales prises pour promouvoir la santé mentale des élèves. Ils nous ont donné des exemples d’initiatives en cours en matière de planification et de coordination du système d’éducation, de développement des capacités et de programmes et services. Ils ont également mentionné les secteurs qui profiteraient d’une attention particulière.

Les participants ont mis en évidence des exemples de pratiques actuelles, comme l’apprentissage professionnel dans les secteurs tels que la pleine conscience, la conscience de soi et la gestion du stress, qui contribuent au bien-être. Ils ont également parlé du soutien à la santé mentale par l’intermédiaire de l’intégration des questions de santé mentale aux plans d’amélioration des conseils scolaires et des écoles. Les participants ont dit apprécier le lancement de programmes visant à aider les élèves et le personnel à gérer l’anxiété et à réduire le stress.

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Les participants nous ont parlé des efforts déployés dans les écoles et les conseils scolaires afin de soutenir une vie saine en se concentrant tout particulièrement sur le bien-être global et sur la santé mentale. Les participants ont décrit des efforts visant à assurer que l’attention soit portée sur la santé mentale durant les journées de développement professionnel et les réunions du personnel, ainsi qu’aux cours des activités des comités des conseils scolaires en soutien au bien-être.

Nous avons reçu des recommandations sur la façon de mieux diriger les ressources dans le cadre d’une approche systémique en matière de bien-être des élèves, et par l’intermédiaire de possibilités d’apprentissage professionnel et de formations. Les participants nous ont recommandé que le système d’éducation soit intégré et axé sur l’expérience de l’élève dans son ensemble, y compris dans le cadre des interactions quotidiennes en matière d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation à l’école.

Connaître les effets de nos actions

« Nous ne pouvons sous-estimer le rôle des divers adultes bienveillants, ces adultes qui saluent les élèves dans le corridor tous les jours. Par exemple, les préposés à l’entretien dans l’immeuble qui interagissent avec les élèves, les adultes qui développent des relations avec les élèves et qui communiquent avec eux lorsqu’ils sont absents. »

– Participant, région de Barrie [Traduction]


4. Comment peut-on savoir que l’on continue à améliorer et à promouvoir le bien-être des élèves?

5. Comment peut-on utiliser les données recueillies par les écoles en vue de favoriser et de promouvoir le bien-être?

6. Selon vous, devrait-on recueillir d’autres données à cet effet?

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Les participants nous ont conseillé de tenir compte d’une variété de données pour bien mesurer les résultats de nos efforts dans le soutien et la promotion du bien-être des élèves. Pour eux, tant les données qualitatives que quantitatives sont importantes, et ils ont mentionné une variété de sources de données disponibles auprès des écoles et des conseils scolaires (p. ex., les sondages sur le climat scolaire, le suivi des cas d’intimidation), ainsi qu’auprès d’autres organismes et agences gouvernementales (p. ex., le Centre de toxicomanie et de santé mentale).

Les participants ont indiqué les secteurs clés que nous devrions surveiller pour connaître les effets de nos actions, soit :

• la disponibilité des ressources et des soutiens et l’accès à ceux-ci;

• les initiatives, politiques et programmes de l’école;

• les statistiques portant sur la santé mentale ou physique;

• les niveaux de réussite scolaire;

• le niveau de participation aux programmes parascolaires ou de bénévolat;

• l’aiguillage des élèves en raison de problèmes cognitifs, sociaux, émotionnels ou physiques.

« Avec les élèves, on ne doit rien tenir pour acquis. Les élèves qui réussissent bien dans leurs études ne vont pas obligatoirement bien dans tous les autres domaines de leur vie, particulièrement dans leur vie personnelle. »

– Élève, séance régionale [Traduction]

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Ils ont également fourni des exemples de collecte de données, notamment :

• les outils d’autoévaluation des élèves portant sur l’engagement en salle de classe et à l’école, le sentiment d’appartenance et le sentiment de sécurité;

• les rapports des parents et des familles concernant l’expérience de leur enfant à l’école;

• les rapports des éducateurs portant sur l’environnement en salle de classe et à l’école.

Les élèves ont mentionné percevoir l’environnement ou le climat scolaire comme un élément central de leur bien-être. Ils ont insisté sur la valeur des relations positives avec les autres élèves et avec les adultes présents à l’école.

Les participants ont indiqué d’autres résultats positifs découlant du bien-être des élèves, dont l’utilisation des compétences essentielles et des aptitudes sociales dans la maîtrise de soi, la résolution de problèmes, la résilience, la gestion du stress, la souplesse et l’indépendance – toutes des aptitudes permettant de relever les défis de la vie.

On nous a dit qu’il n’existe pas d’indicateur unique du bien-être et qu’un seul facteur ne saurait être considéré à titre d’indicateur du bien-être.

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Conclusion : vous nous l’avez dit; nous vous avons écouté

Grâce à son approche à grande portée, ce processus d’engagement collectif nous a permis de récolter une grande quantité de renseignements qui nous permettent de comprendre le bien-être des élèves en Ontario, de le favoriser et de le promouvoir. Nous avons découvert ce qui importe pour les Ontariennes et Ontariens, en :

• bâtissant sur les solides bases fournies par le travail accompli actuellement dans les écoles de l’Ontario;

• utilisant la pensée design afin de générer de nouvelles possibilités;

• sollicitant les commentaires des participants lors de grandes séances de groupe et lors d’entretiens en personne;

• approchant directement les personnes pour obtenir des opinions diverses.

Nous avons bien reçu le message que le développement de la personne dans son ensemble – soit son développement cognitif, social, émotionnel et physique, ainsi que le développement de son image de soi et de son bon état d’esprit – est un élément central de l’expérience scolaire de chaque élève, en salle de classe comme en dehors, incluant le temps passé en ligne.

Vous nous avez bien fait comprendre que le rendement, l’équité et le bien-être doivent être étroitement liés dans le développement de l’élève dans son ensemble par l’intermédiaire de ses interactions quotidiennes.

Nous avons entendu que le bien-être prend racine dans une image de soi positive et un bon état d’esprit. Il se reflète dans le sentiment d’identité personnelle et d’estime de soi de l’élève et dans un point de vue optimiste et plein d’espoir sur la vie.

• Les élèves nous ont dit que le fait de se sentir connecté, d’avoir un sentiment d’appartenance à l’école et de se sentir comme un membre respecté et valorisé de la communauté scolaire est essentiel à leur bien-être.

Nous avons aussi entendu que les élèves doivent se sentir en sécurité, sur le plan physique comme sur le plan émotionnel, dans un environnement inclusif et tolérant.

• Dans la communauté scolaire, les élèves doivent être en mesure de prendre part à des activités d’apprentissage significatives et d’entretenir des relations positives avec leurs pairs et des adultes bienveillants.

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Nous avons entendu que les élèves doivent pouvoir profiter d’occasions de développer un esprit sain et un corps sain, en plus d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour relever les défis qui se présentent à eux.

• Ils doivent être en mesure de faire des choix sains, de participer activement à la vie scolaire et d’être entendus.

Vous nous l’avez dit; nous vous avons écouté.

Le futur de l’Ontario dépend des élèves d’aujourd’hui, la prochaine génération de citoyens et de leaders. Chaque élève doit être soutenu dans l’apprentissage de soi, dans la collaboration avec les autres et dans l’acquisition des compétences nécessaires pour contribuer à sa collectivité et s’épanouir dans le monde. Nous reconnaissons aussi le besoin de soutenir le bien-être du personnel de nos écoles. Nous collaborons avec nos partenaires en éducation afin de déterminer les meilleures façons de le soutenir. En appuyant nos élèves aujourd’hui, nous leur assurons un brillant avenir, qui leur profitera à eux comme à l’ensemble des Ontariennes et Ontariens.

Pour plus d’information

Pour de plus amples renseignements à propos de ce que l’Ontario fait pour promouvoir et soutenir le bien-être des élèves, veuillez consulter le site ontario.ca/bienetredeseleves.

http://www.ontario.ca/bienetredeseleves

Imprimé sur du papier recyclé

17-179ISBN 978-1-4868-0548-8 (imprimé) ISBN 978-1-4868-0550-1 (PDF)

© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2017

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