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Ce guide vous invite à ladécouverte d’une ville, l’une des plus jeunes communes dudépartement des Hauts-de-Seine, dont la naissanceremonte à 1883. L’intérêtqu’elle suscite ne trouve passon origine dans les héritagescaractéristiques de la villetraditionnelle : elle ne vousoffre ni château ni village. Son charme lui vientd’une histoire récente,toute inscrite au fil de sesrues et de ses paysages…,par conséquent trèsproche de ses habitants.

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Découvrir une ville, sa ville, peut se faire dediverses façons. Avec le guide “Malakoff-balades”,nous vous invitons à partir à la découverte denotre cité, par une remontée dans le temps etl’histoire.Ainsi, c’est en flânant que vous découvrirez larichesse et la diversité du patrimoine architecturalmarqué par un passé industriel et artisanal qui faittoute la particularité de Malakoff. Patrimoinearchitectural qui a su être préservé et mis envaleur au fil du temps, par une maîtrise affirmée dudéveloppement urbain.Au cours de vos déambulations, c’est avec surpriseque vous rencontrerez, au détour d’une rue, à l’abridu tumulte urbain, les multiples villas, sentiers,impasses et autres passages que recèle notre ville etqui lui donnent ce petit côté provincial tantapprécié par tous.Vous pourrez admirer également le fleurissement etles espaces verts qui jalonnent Malakoff etcontribuent à son aspect coloré, et vous reposer, àl’ombre de grands arbres, dont certainsremarquables, comme ceux du Parc LéonSalagnac.Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans vosbalades-découvertes à travers notre ville.

É D I T O R I A L

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L’ORGANISATION DE L’ESPACE

À MALAKOFF, LE PIÉTON EST ROI

Il ne faut qu’un quart d’heure pour traverser à pied le territoire d’est en ouest et une petite demi-heure du nord au sud. Le réseau de voies est essentiellement composé de petites rues. Malakoff, ayant su éviter de subir le saccage devoiries démesurées, a gardé une trame urbaine àl’échelle du piéton. L’étroitesse des voies, en ren-dant la circulation automobile difficile, limite letrafic extérieur et les voies de desserte des quar-tiers sont donc calmes.Cette petite échelle de la rue est, par ailleurs, enharmonie avec les constructions qui la bordent,en général de petit ou moyen gabarit.

R E P È R E S

Chaque grande étape de la formation de la commune alaissé sa marque particulière. Ce qui caractériseMalakoff, c’est la mixité des fonctions sur tout leterritoire. Habitat individuel et collectif, locauxd’activités et équipements se côtoient dans tous lesquartiers, à l’instar des fragments d’une mosaïque. Le développement récent et très rapide de laville, en quelque 150 ans, sans souci de réserverune quelconque partie du territoire à telle outelle fonction, a évité les ruptures dans letissu urbain. Bien que les typologiessoient très variées, c’est le caractèred’unité qui s’impose aupromeneur, tout au long de ses 207 hectares.

La variété du tissu urbain, vue de haut et sur le plan

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LES DATES QUI ONT FAÇONNÉ MALAKOFF

1837 • L’énorme chantier duchemin de fer Paris-Versailles-Rive-Gauche se traduit par laconstruction d’un remblaiimposant du côté de Vanves. La voie est inaugurée le 9septembre 1840, par la reineMarie-Amélie de Bourbon, épousedu duc d’Orléans.1846 • Fin des travaux deconstruction de l’enceinte deThiers, ceinturant Paris. Le nordde la commune de Vanves estenglobé dans l’enceinte. A partirde cette date, des Parisiens, chassésde leurs taudis par les grandstravaux au centre de Paris, seréfugient sur le glacis, en avant du mur. Tolérés dans cette zone des“fortifs”, déclarée inconstructible,ils y édifient des constructions plusou moins précaires. A la mêmeépoque, est édifié le fort avancé deVanves, avec son glacis et sa routestratégique.1860 • Napoléon III porte lalimite de Paris jusqu’au pied del’enceinte fortifiée de Thiers.Vanves perd une nouvelle parcellede son territoire.1884 • La commune de Malakoffest créée par scission d’une partiede la commune de Vanves. Leslimites, déjà toutes tracées, par lavoie ferrée à l’ouest, par lesfortifications au nord et au sud,sont naturellement retenues. 1925 • L’enceinte de Thiers estdémantelée et la zone “nonaedificandi”, de 250 mètres delarge, est récupérée par Paris.L’opération va provoquer l’exodedes “zoniers” vers le sud deMalakoff. 1957 • Le projet d’une ceintureverte, initialement prévu, estdéfinitivement abandonné au profit de la construction dupériphérique.

Le chemin de fer arrive

L’emprise du fort de Vanves,et les fortifications

Le périphérique arrive

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PLAN 1

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Sur ce plan figurent les arrêts de 1 à 38(page 6 à 24) de la balade.

PLAN 1Faculté René-Descartes (anciennement SUPELEC)Corps de bâtiment inscrità l’inventaire des monu-ments historiques.

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à Chauvelot. Cettestructure de petitsterrainsrectangulaires (100,200 m2), alignés lelong de voies étroi-tes et de passages,est directementissue des ancienslotissements. Mêmesi toutes lesconstructions del’époque ontaujourd’hui disparu,les caractéristiquesprincipales du bâtide l’habitatindividuel en sont issues.

22, rue Voltaire

Sentier du Tir

LES PASSAGES

Témoin de l’urbanisation originellede la ville, elle constitue l’un despoints remarquables de la découvertede Malakoff. L’implantation desmaisons de ville est variée : elles sontsoit isolées au milieu d’immeublescollectifs, soit regroupées et alignées,dessinant ainsi un espace urbainparticulier, comme dans la rue Gerberpar exemple. La rue elle-mêmedevient un patrimoine, non

Rue du Lavoir

LA MAISON DE VILLE

plus architectu-ral, mais urbain.Très courantdans les années20-30, ce tissu demaisons de villeconstitue aujour-d’hui uneparticularité despaysages deMalakoff. Larestauration des

maisons de ville s’accompagne par foisd’innovations architecturales tout àfait intéressantes qui contribuent à dynamiser et rajeunir le paysage par une architecture contemporaineet créative.

Passage Larousse

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Au d�but �taitChauvelot ...En 1845, sous l’impulsion d’un lotisseur,Alexandre Chauvelot, une agglomération émerge. Prévoyant l’extension de Paris, Chauvelot achète à bas prix des terrains en friche. Les lopins,découpés le long de voies grossièrement tracées, sont vendus aux ouvriers des chantiers parisiens d’Haussmann. Ils construisent eux-mêmes leur petite maison, à l’aide des matériaux disponibles : lesplus mauvais moellons des carrières.

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Rue Savier

ÒLa Cour�eÓ de la VillaLoret : une forme urbainerarissime en petitecouronne de la r�gionparisienne

Appuyés sur lesfortifications deParis, les lotisse-ments s’étendentrapidement jusqu’àl’actuelle avenue Pierre-Larousse,englobant le secteurdu “Petit-Vanves”.Le plan d’ensemble,affirme une certaine“compositionurbaine”, faite devoies étroitesperpendiculaires àl’axe préexistant(actuelle avenuePierre-Larousse). Le découpage enpetites parcellesdomine, avec,comme seule règle,le pragmatismed’affaires desspéculateurs quivont emboîter le pas

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“Tour de Malakoff”reproduction d’unetour, dont la prisefut détermi nantepour la fin de laguerre de Crimée.Edifiée avec toutesorte de matériauxde récupération, elleest reliée, par unpont, à une tourelleélevée en l’honneurde la Bastille. Entre

le restaurant et lefameux bal de laButte-aux-Belles, sepresse, le dimanche,une foule de Pari-siens. Le villageprospère et, en1868, on l’appelleMalakoff. Après lamort de Chauvelot,en 1861, la Tour etses installations sontmises en adjudi-

cations publiques etdélaissées par leurnouveau proprié-taire. Lors du siègede Paris, en 1871, le maire de Vanves,sur ordre, fait raserla tour pour qu’elle ne serve pas depoint de mire auxPrussiens.

Le quartier du PetitVanves fut rebaptisé“la NouvelleCalifornieparisienne” parChauvelot, enréférence à la ruéevers l’or. Pour attirerle chaland, il y créeun parc à thème, àla gloire de l’arméed’Orient en Crimée.Le clou en est la

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DE LA TOUR À LA RUE DE LA TOUR

LE PÉRIPHÉRIQUEDans les années 1950, sontélaborés ou réalisés de grandsprojets concernant les infra-structures nationales detransport et l’urbanisme.Malakoff est pleinementconcerné. La réalisation, à partirde 1959, du boulevard

périphérique va établir unevéritable rupture avec le 14e

arrondissement de Paris.Les expropriations de lapartie Nord de Malakoff,concernées par le projet,ont été prononcées dès1943. Un trait estdéfinitivement tiré sur le

lotissement originel deMalakoff qui disparaît alors sous les pelleteuses, pourlaisser une plaie qui ne serefermera qu’avec lacouverture du périphérique.

Les Fortifications, l’avenue de Paris, au début du XXè siècle.

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D. Levis, 1860. archives communales

Le Périphérique, Porte deVanves, en 1972.

Malakoff, “Portes de Vanves, avant-après”. Sergio Birgo

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LA MOSAÏQUE DE L’ÉCOLE FERNAND-LÉGERCette mosaïque a été réalisée par Melano Hoegger,d’après un carton de Fernand Léger offert à la Villepar sa veuve, Nadia Léger. Ce très grand peintre(1881-1955), dont on peut voir les œuvres au CentrePompidou et au musée national de Biot, fut l’ami deModigliani, Delaunay, Max Jacob, etc. A partir de1910, il participe aux expositions des cubistes. Ilaborde la non-figuration en 1913. Vers 1924, il créede grandes compositions pouvant s'intégrer dansl'architecture. Il s'exile aux Etats-Unis pendant la 2è guerre mondiale. Il s'oriente ensuite vers desallégories du travail et de la vie populaire (LesCyclistes. Les Constructeurs). Il a également réalisé un film, des décors de théâtre, des vitraux, desmosaïques, des cartons de tapisserie.

Cette fontaine àvasque circulaire, enfonte, d’où s’élance une tigesurmontée d’un lampadaire, aété mise en place en 1875. Elleest rénovée, une première fois,par le sculpteur Garreau, en1983, à l’occasion du centièmeanniversaire de la ville, puisune seconde fois, par prised’empreinte sur l’original, en2003.

En 1925, le Conseil municipal vasystématiser le pavage des rues,l’assainis sement de plusieurs voies,et l’installation des premierslampa daires. Au milieu du passagedu Tir, réservé unique ment auxpiétons, le bec de gaz, surnomméLéon par son association desauvegarde, témoigne. Il est le seulde toute l’Ile-de-France à avoirtoujours fonctionné au gaz.

LÉON LE BEC DE GAZ

Sentier du tir

LA FONTAINE

19, rue Ernest-Renan

Place de laRépublique

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L’abandon dans lequel estlaissé, par la commune deVanves, le quartier excentré du“petit Vanves” génère chez seshabitants un sentimentd’injustice. Ils souhaitentobtenir plus d’autonomie etmême une indépendancetotale. Le décret du 8 novembre 1883 entérineadministrativement la séparation des communes de Vanves et de Malakoff. Le parc du Centenaire est inauguré en1983, à l’occasion du centième anniversaire de lacréation de la commune. Créé de toutes pièces, il luifaudra près de 30 années pour conquérir, sur le bâtienvironnant, ses dimensions définitives.

Angle des rues Chauvelot/Gambetta

LE JARDIN DU CENTENAIRE

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Camilo Henriquez Van-den-Borght réalisa en 1976 la fresque de l’écoleélémentaire Fernand-Léger. Cet artiste chilien (1935-2005) – auquel notre villedoit aussi la fresque de la MJQ Barbusse (1970) et celle du dépôt de bus RATP(1982) – fut l’élève de Margot Guerra Vial et des “muralistes” Pedro Lobis etMarco Bonta. Dessinateur de presse, sculpteur, peintre, auteur de nombreusesfresques expressionnistes, son talent lui a valu de nombreux prix, au Chili, auxEtats-Unis, en Italie, ainsi qu’en France où il a résidé de 1962 jusqu’à sa mort.Tout au long de sa carrière, il a enseigné la peinture.

LA FRESQUE DE L’ÉCOLE FERNAND-LÉGER

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Photo40,­rueChauvelot

L’ANCIENNE MAIRIE

L’immeuble connaîtde profondestransformationsjusqu’en 1935. Leprovisoire dure prèsd’un siècle, jusqu’àla construction dunouvel hôtel deville, en 1976.Abritant, depuiscette date, laMaison de la vieassociative et laBourse du travail,l’ancienne mairie setransforme, en 2006,en une nouvelleconstruction vaste,fonctionnelle etlumineuse.

Le premier conseilmunicipal, élu en1884, se réunit dansles bâtiments del’école située sur lafuture place du 11-Novembre, seuléquipement collectifde l’époque. Il loue peu après, au28, rue du Camp-Français (quidevient la rueVictor-Hugo à lamort du poète) en1885, un immeubledestiné à accueillirles services de lamairie provisoire.

Première mairie,à la fin du 19è siècle

Rue Victor-Hugo.Pour mieuxs’affirmercomme lieu demémoire, laMaison de lavie associativeintègre unepartie conser-vée de “l’an-ciennemairie”,uneextension,datant de 1923 .

LE 1ER MAIRE DEMALAKOFFEugène Féburier, 1er

maire de Malakoff, a vécu dans unemaison qu’il fitconstruire, au 40,rue Chauvelot,jusqu’à son décès,le 3 juillet 1893.

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la juxtaposition debâtiments dedifférentes époques,offre parfois unpaysage urbaindéstructuré, avec deshauteurs deconstructionsmitoyennes trèsvariées, des rupturesd’échelles, desmatériaux divers.Elle rompt lamonotonie du

paysage et fait quechaque rue estdifférente et offre auvisiteur unemultitude de pointsde vue auxcontrastes parfoissaisissants.

La diversité desformes et desarchitectures est unélément marquantdu paysagecommunal.Diversité des formes,car, dans tous lesquartiers, lesimmeubles collectifscôtoient les petitspavillons, les atelierset les immeubles debureaux. La diversité desarchitectures, due à

Place Dépinoy

Rue Vincent-MorrisPaysage urbaincomposé de strates

Passage Larousse

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LE JARDIN DE VILLECertains quartiersde Malakoff offrentdes paysages plusverdoyants qued’autres. Les petitsjardins privés endevanture desmaisons ou petitsimmeubles collectifs

contribuentégalement à cetteambiance végétale.De petite taille(entre 50 et200 m2), ils forment,dans leur globalité,une partieimportante des“espaces verts” de lacommune,participant àl’embellissement et à la respiration dela ville. Ils sontsouvent visibles de la rue oudébordants desclôtures.

DES PAYSAGES URBAINS

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porte de Vanves, il aune fille placée ennourrice à Malakoff.L'octroi de la portede Vanves, ainsi queles rues et les carriè-

res de Malakoff luiont inspiré plusieurstableaux. Sonœuvre, inclassable,objet de nombreusesmoqueries, a contri-

bué à ouvrir de nou-velles voies plas-tiques et expressives.

SQUARE DUDOUANIERROUSSEAUCe square fut bap-tisé en hommageau peintre françaisRousseau Henri,dit le Douanier(1844-1910).Totalement autodi-dacte, le DouanierRousseau obtienten 1884 une cartede copiste auLouvre. Il exposerégulièrement ausalon des Indépen-dants à partir de1886. Pendant lapériode où il tra-vaille à l'octroi (etnon à la douane),

L’histoire de lafaculté René-Descartes resteétroitement liée àcelle de l’EcoleSupérieured’Electricité. Fondéeen 1894, et déjà tropà l’étroit dans seslocaux parisiens dela rue de Staël, cetteécole d’ingénieurschoisit comme siteune anciennebriqueterie, toutprès des limites deParis, pour faireconstruire deslocaux plusspacieux. Le 10novembre 1927,Gaston Doumergue,alors Président de laRépublique, assiste àla cérémonied’inauguration deSupélec. Le 24 avril1931, elle connaîtun événement auretentissementmondial. Pendantprès de deux heures,une expérience de“vision-phonie”,entre Montrouge etMalakoff, seraréalisée sous la

1976, le bâtimentabrite la faculté dedroit de Paris-V.Le traitementarchitectural estcaractéristique dustyle Art Déco.“L’entrée principaleest décorée à sonsommet de bas-reliefs représentantZeus, Athéna et laFée Electricité. Sonrez-de-chaussée esten bossage rustique.Sa construction enbrique intègre de lacéramique dorée quisouligne les volumesstylisés. Le portail enfer et verretranslucide est insérédans un arc en pleincintre. Deuxpilastres supportentune architecturedécorée de motifsabstraits. Lesbattants de la porteet son tympan sontrythmés par unmodule carré.” ** Catalogue du patrimoinedes Hauts-de-Seine

L’UNIVERSITÉ RENÉ-DESCARTES : DE SUPÉLEC À LA FAC

Porte Brancion,avec la chapellede l’école Notre-Dame-de-France

10 avenue Pierre-Larousse

direction de RenéBarthélemy,considéré depuiscomme le fondateurde la télévision enFrance. En raison dunombre croissantd’élèves, le bâtiment

sera, dès les années60, surélevé etagrandi, sans pourautant satisfaire à lademande. En juin1975, Supélec quitteMalakoff pour Gif-sur-Yvette. Depuis

Visite de labibliothèquede l’université

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Malakoff, Henri Rousseau - Galerie Nationale de Prague

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Le lexicographe et éditeur du GrandDictionnaire universel du XIXe siècle en 15volumes, Pierre Larousse (1817-1875),acquiert la villa Chantemerle en plusieursparcelles, entre 1871 et 1884. Vendue à laVille en 1922, la propriété va abritersuccessivement la recette municipale, lesservices techniques, les ambulanciersmunicipaux, la Maison de l’enfance (crééeen 1955), le poste de police. En 1976, uneparcelle est cédée à l'Office municipal deHLM pour y construire la tour Larousse.

Le reste est aménagé en parc.

SQUARE LAROUSSE

A la fin du XIXe

siècle, les ruesdevenuescommunales,mais nonviabilisées, nesont que voiesbourbeuses nepossédant niéclairage ni eau.Le seul confortdont profitentles habitants estfourni par quelques puitset bouches à eau.

­­­­LES PREMIÈRESVOIESA la fin du XIXe

siècle, les premièresvoies de l’actuelcentre-ville sontcréées de façonrelativementorthogonale. Lelong de ces voies, lespremiers immeublesde rapport (c’est-à-dire, mis enlocation) sontédifiés. Un retoursur les lieux permetde constatercombien le bâti aété transformé en un siècle.

Rue Henri-Martin

(Rue Béranger, avenues Pierre-Larousse etJean-Jaurès …)

LES PUITS LES MODÉNATURES

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Les matériaux utilisés dans la construction desimmeubles sont modestes. La brique vernissée ou la céramique sont utilisées pour décorer,animer et souligner les façades. Particulière-ment réussie : celle de “l’immeuble auxlibellules”, avenue Jean-Jaurès.

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L’ÉGLISEEntre 1866 et 1882la population de laNouvelle Californiea presque triplé. Elledépasse désormaiscelle de la communede Vanves. L’égliseest quasiment le seuléquipement àdisposition deshabitants. Edifiée en 1861 grâce à dessubventions de laPréfecture de laSeine et quelquesdons privés, elle estconstruite commesimple chapelle du”Petit Vanves” sur

un terrain offert pardes lotisseurs, MM.Turgie et Danicourt.En 1872, elle esttransformée enparoisse indépen-dante, dotée de sonpropre curé etbaptisée ”EgliseNotre-Dame de laMédailleMiraculeuse”. Lafaçade est un simplemur pignon coifféd’un campanilerebaptisée Notre-Dame, l’église a étéentièrementrestaurée en 2011.

LA FUITE EN ÉGYPTE Longtemps attribuéà Philippe deChampaigne, cetableau, situé sur le bas-côté droit de l’église,représente la fuiteen Égypte. Les experts l’attri-buent désormais àPieter Van Mol(1599/1650), unpeintre du nord,très actif en

France, dont onpeut voir uneœuvre (Saint-Jacques), réaliséepour l’une deschapelles, del’église Saint-Joseph desCarmes, à Paris.

L’ORGUEL’orgue de Malakoff est signé AristideCavaillé-Coll, illustre facteur d’orgues,auquel on doit, entre autres, les grandesorgues de Notre-Dame et de Saint-Sulpiceà Paris. Il est cité au catalogue de 1876 dela maison. L’instrument a été classé aupatrimoine, en mai 1985. Une associationdes “Amis de l’orgue” organise régulière-ment des concerts pour le valoriser.

80, avenue Pierre-Larousse

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VITRAIL Peintre-verrier : L. Huet, rue Chauvelot

“Les collatéraux sont éclairés par onzevitraux et une rosace (réalisés entre 1890et 1895) représentant le cycle iconogra-phique de la Vierge. Le vitrail, ici présenté,raconte une présentation au Temple. La donatrice, en robe pourpre, est age-nouillée aux pieds de la Vierge.” ** Catalogue du patrimoine des Hauts-de-Seine

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LA MAISON DES ARTS

Au 18e siècle, sur la cartedes chasses établie entre1764 et 1774, on trouve lapremière trace de cettepropriété, sous le nom de"Remise de l'Orme", auhameau du Petit-Vanvessitué dans la plaine deMontrouge. A proximité duchâteau de Montrouge, ellefait partie des chassesroyales. Ces terres sontjalonnées de bosquets, quiservent de remise au gibier.On sait que Louis XV,rendant visite au seigneurdu château, y vint chasser.Un acte notarié de 1825indique que M. FrançoisPelletier, jardinier-maraîcher demeurant àVaugirard, achète un terrain"de marais avec habitationde maraîcher situé sur leterroir de Vanves au lieuditl'Epinette". En 1840, à sa mort, lapropriété est vendue auxenchères et achetée par M.Bertault, négociant. Ilacquiert ensuite toutes lesparcelles voisines. Sur cette propriété de 6 385m2,le Sieur Bertault faitconstruire en 1845 “unbâtiment à deux égoutscouverts en toiture placéentre cour et jardin (…).Cette construction sert, aurez-de-chaussée de magasinet d’orangerie et au premierétage de logement et sallede billard.” La maison aurait étéconstruite d'après un recueil

devient propriétédu Départementde la Seine. En 1923, elledevient propriétéde la Préfecturede Police et estutilisée par lesservicesdépartementauxd'hygiène. En 1935, leterrain estencore amputéde 391 m2 pourl'élargissementde la RN 306.

Dans les années 60, AndréMalraux, alors ministre dela culture, remarque cettemaison alors qu'il se rendchez Louise de Vilmorindans la vallée de Chevreuse.A sa demande, en 1980, lesfaçades et la toiture sontinscrites à l'inventairesupplémentaire desmonuments historiques. Acquise en 1992 par laVille, elle est réhabilitée,ainsi que son jardin, en1999, et devient la Maisondes Arts.

98, avenue Pierre-Brossolette

d'architecture paru au débutdu 19ème siècle, et qui donnela grammaire formelle de cetype de construction et desschémas types de façade.Seules les sculptures,représentant les quatresaisons ou deux saisons etdeux continents, necorrespondent pas auxrecommandations de cetraité. En 1877, les héritiersBertault vendent lapropriété à la Compagniedes tramways de Paris, quien fera un dépôt pour letramway reliant St-Germain-des-Prés. En 1913,le prolongement de la ruePierre-Larousse jusqu’à à laroute de Châtillon (actuelleav. Pierre-Brossolette) rendinutilisable laparcelletriangulaire de2466 m2 surlaquelle se trouvela maison. En 1920, elle

Les terrains entourant lapropriété accueillent le

dépôt des tramways, crééà la fin du 19è siècle

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Sculpture de Bernard Mettais

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A la fin du XIXè siècle, et dans les premières annéesdu XXè siècle, l’urbanisation va s’accélérer, allant depair avec une première industrialisation du territoirecommunal. Entre le boulevard Gabriel-Péri et l’avenue Augustin-Dumont, le quartier de “la Fourche” se développe.Il accueille la première grande entreprise deMalakoff, la Compagnie des tramways, et, rapide-ment, de nombreux petites industries et ateliers. Ce quartier estencore aujour-d’hui fortementmarqué par sonpassé industriel.

Passage du Petit Vanves

LA PETITE ENTREPRISEMalakoff garde de nombreux bâtiments datant d’uneépoque où les petites entreprises familiales ouartisanales étaient mêlées autissu d’habitation. Certainsd’entre eux témoignent del’architecture industrielle dudébut du siècle : murs enbrique surmontés d’unecharpente métallique. Ces bâtiments peuvent aussiévoquer l’avenir. Artistes etentreprises exerçant dans lesecteur de l’audiovisuel oude l’édition se sont installésdans ces locaux d’activitémodulables et ayant ducaractère.

Rue Perrot

� UNE CITÉ INDUSTRIEUSE­­­­­­

Fonderie d’art, rue Perrot, à l’heure de la coulée

USINECLACQUESINLa société Claquesindate de 1775. PaulClacquesin, en 1860,décide de commercia-liser, comme apéritif,une vieille recette defamille réputée déga-ger les bronches.L’entreprise quitteParis pour Malakoff en 1903. L'usineClacquesin est unedistillerie de plus de4000 m2. Gardés enl'état, les bâtimentsracontent l'histoired’un nom qui résonnedans les mémoires.L’intérieur conserveencore les alambics decuivre et les énormescuves de grès. Le lieuest accessible aupublic à l’occasion dediverses manifesta-tions, dont les jour-nées du patrimoine.

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Le pionnier de l’aviation,

Jules Védrines,y habite lorsqu’ilréalise, en 1913,

la premièreliaison

Paris-Madrid.

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Avenue du Maréchal-Leclerc. Site en partieinscrit à l’inventaire des monuments historiques

Le ClacquesinPas moins de 32plantes, provenantde France,d’Europe de l’Est,d’Inde, etc.,entrent dans lacomposition decette boisson.Principal ingrédient : les bourgeons de

sapin, auxquels s’ajoutentbourgeons de peuplier, cannelle,clous de girofle, citron, orange,baies de genévrier, etc. Lescomposants, soigneusementdosés et broyés, sont distillésgénéralement en hiver. Lavapeur se condense en“esprit”. Le produit reposeensuite pendant six mois.Un caramel pur sucre vient colorer et adoucir ce breuvage quelque peu amer.

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Briques vernissées et céramiques, àdécouvrir au hasard de la promenade

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DÉTOUR PAR LE MANÈGE ENCHANTÉC’est à Malakoff, dans sa maison de l’an-cien Passage des Mariniers, que SergeDanot va créer la célèbre série pourenfants : le Manège enchanté.Mais, dès le qua-trième épisode,Pollux, Zébulonet Cie verrontle jour en deslocaux plus appropriésacquis par Serge Danot, en 1965, au 11,rue Danicourt. Une plaque commémora-tive y a été apposée en 2002. 22

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PLACE DU 14-JUILLET En 1925, au moment de l’accession à lamairie d’une municipalité comprenant descommunistes et des socialistes, lemécontentement de la population atteintson point culminant. Elle réclamed’urgence le pavage des rues,l’aménagement de l’éclairage public et deségouts et la maîtrise du développementurbain. Malgré la grande crise économiquequi frappe le pays, le nouveau Conseilmunicipal décide la modernisation de laville. En 1930, il adopte le premier pland’aménagement, d’embellissement etd’extension de la commune. Puis ilconcrétise l’aménagement du centre-villeautour de la place du 14-Juillet.

Pour mener à bienson premier plan demodernisation et dedéveloppement, lamunicipalité, élueen 1925, confie à Armand Guérard,dessinateur puisarchitecte à la villedepuis 1913, laconstruction debâtiments commu-naux. Il va signer unensemble de bâti

ments qui reflètentles préoccupationsnouvelles en matièred’hygiène (le centrede santé), d’éduca-tion (écoleBarbusse), de loge-ment (Place du 14Juillet), de servicesadministratifs(ancienne poste,Justice de paix etancienne mairie).

� LE 1er CENTRE VILLE ­­­­­­

•žLa sculpture du square de Verdun aété réalisée par Gemignani (Grand prixde Rome en 1933) en 1944

ARMAND GUÉRARD, Un architecte communal

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Le 1er bâtiment réalisé pour la place du 14-Juillet : la poste

Le bâtiment réalisé pour la Justice de paix

et la bibliothèque

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En 1929, l’inaugura-tion de l’Hôtel despostes pose le premier jalon d’unensemble compre-nant un immeublede logements, unnouveau bâtimentpour héberger laJustice de paix, labibliothèque muni-cipale (actuelle tré-sorerie), et uneécole maternelle(Jean-Jaurès). Cet ensemble, parédes signes distinctifsde l’architecture desannées 30, est trèshomogène. «En1931, l’école reçoitun premier prix dela part du Congrèsde l’enfance, orga-nisme qui réunittous les talents auservice de “l’éduca-tion nouvelle”. A cetitre elle accueille,jusqu’en 1937, denombreux visi-teurs». * L’école afait, depuis, l’objetde plusieurs agran-dissements et rénovations. * Extrait de l’expositionBâtir la banlieu, construireMalakoff, 2005.

L’HOMOGÉNÉITÉ DES NOUVEAUX BÂTIMENTS

BALCONVers 1930Une console floralesoutient un balconsemi-circulaire de styleArt déco agrémentantla façade de la SociétéForclum, 8-10 place du 14-Juillet.

École Jean-Jaurès : l’entrée

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Monument aux Morts(1926), œuvre deJoachim Frères

sé ix ue

Immeuble de logementssociaux. Voûte d’entrée.

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Le charme au gré

des balades

très “nature”

Villa Labrousse

Serre municipale

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Rond-point Gagarine

Coulée verte

Sentier desBas-Garmants

Villa Labrousse

Parc Salagnac

Parc Larousse

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Balades à

la découverte

d’une ville

fleurie

Rond-point Henri-Barbusse

Place du 11-Novembre

Rue CarnotRue J.-J. Rousseau

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A la belle

saison, la ville

vous livre ses

débordements

et ses secrets

Rue Etienne-Dolet

Rue du Lavoir

Villa des Iris Passage d’Arcole

Place du Colonel-Fabien

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TypoLitho, rueDanicourt. Réputéeforte tête et cœurd’or, elle s’occupaitdes personnes endifficulté. Elle estmembre de lacommission desfemmes socialistes,du groupe socialistede Malakoff et duComité d’actionféminine pour lapaix et contre ladiscrimination. Elledevient adhérenteau Parti Commu-niste après lecongrès de Tour, en1920.

Lors des élections de1925, le PCFprésente et fait éliredix femmes enFrance. Augustinefigure sur la liste dubloc ouvrier paysanprésentée àMalakoff. Au secondtour, elle est élue surla liste d’union quiemporte la majorité,avec 2 321 voix. Ellesiège au Conseilmunicipal jusqu’au29 mars 1926, datede sa révocation parle Conseil dePréfecture de laSeine, car ni éligible

LA MATERNELLEFAIT LE MUREn 2003, lamaternelle Jean-Jaurès se voitadjoindre, commemur d’enceinte, uneœuvre sérigraphiéesur verre, réalisée parles photographesGobeli et Despatin, àpartir de portraitsd’enfants de l’école.

RUE AUGUSTINE-VARIOT

ni électrice. Il fautl’intervention de lapolice pour l’empê-cher de siéger. Ilfaudra attendre 1944pour que le droit devote soit accordéaux femmes, 1945pour qu’elles lepratiquent lorsd’électionsmunicipales. Lamunicipalité deMalakoff décide, en 2001, d’attribuerson nom à unenouvelle rue crééedans la ZacBéranger/Louis-Blanc.

Née le 14 mars1866, en Côte-d’Or.Habitait rue Jean-Jacques-Rousseau.Veuve, sans enfant,elle décède en 1959,

dans une maison deretraite deMontrouge. Sonmari dirigeait unepetite imprimeriecoopérative :

Rue Louis-Blanc31

Toponymie des rues et équipements publics, cartes postales anciennes, sur le site internet www.ville-malakoff.fr, rubrique histoire.

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est étroitement liéeà celle de la com-mune et de ses habi-tants. Il poursuit samodernisation, serestructure, se doted’équipements de

pointe et de trèsbons spécialistes,autour de l’affirma-tion“une médecinede qualité pourtous”.

Terminé en 1942-43le “dispensaire” estalors une innovationavec ses dispositionsarchitecturales

répondant au prin-cipe d’hygiène alorsen plein développe-ment : aérationspour une atmo-sphère plus saine,larges ouvertures,terrasse pour profiterdes rayons solaires,céramique et maté-riaux faciles à entre-tenir. Pendant laSeconde Guerre , ilregroupe le servicedes cartes de ravi-taillement, leSecours du“Maréchal”. LeCentre MédicoSocial voit réelle-

ment le jour dans lecontexte de laLibération, lorsquele Conseil Nationalde la Résistance

donne à la Franceun système de pro-tection sociale,garantissant à tousl’accès aux soins. La ProtectionMater nelle etInfantile y ouvreconjointement desconsultations pourles nourrissons.Ouvert en 1944,avec un médecin,deux infirmières etdeux caissières. LeCMS se développetrès rapidement. L’histoire du dispen-saire, devenu CentreMunicipal de Santé,

LE CENTRE MUNICIPAL DE SANTÉ

74, avenue Pierre-Larousse

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MAURICE TÉNINE Fils d’immigrés juifsde Russie, MauriceTénine naît en 1907.Après de brillantesétudes secondaires ilentreprend desétudes de médecineet obtient le titre de docteur en 1935.Durant ses études, il adhère au parti com-muniste et milite. Installé comme médecinà Fresnes, Maurice Ténine y est éluconseiller municipal communiste le 4 juil-let 1937. Il vient exercer en 1938 àAntony, puis est mobilisé, de septembre1939 à juillet 1940, comme infirmier.Déchu de son mandat, il est victime d’uneloi excluant les naturalisés de la professionmédicale. En janvier 1941, il est l’un desdeux fondateurs du journal clandestin Lemédecin français ; il est arrêté le 17 février,interné à Clairvaux, puis à Châteaubriant.Il évoque dans ses lettres les difficultés dela période et sa douleur (il venait de perdreson fils âgé de quatre ans), qu’il situe «dansla douleur universelle qui n’a jamais étéaussi grande». Il est fusillé le 22 octobre1941 à Châteaubriant. Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerreavec palme pour son rôle de pionnier de laRésistance médicale.

� LE CENTRE VILLE

En 1873, les élus de Vanvesdécident la construction d’uneécole publique pour la desserte dusecteur Malakoff déjà très peuplé.Le bâtiment aux airs pompeuxfinira par accueillir dans desconditions précaires près de 2 000enfants du nord de Malakoff. En1900, après avoir envisagé unefontaine décorative au centre dela place, la Ville acquiert unkiosque à musique récupéré d’unparc d’attractions. Avec laconstruction de la nouvelle école primaire avenue Jules-Ferry, les écoles de la place sontdésaffectées. Une grande page de mémoire collective est tournée.

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DE LA PLACE DES ÉCOLES ...

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(1884) au sud, lacréation d’un mar-ché. Un terrainmunicipal, perpen-diculaire au groupescolaire, est cédé àun concessionnaire,

délimitant ainsi uneplace centrale, laplace des Ecoles(actuelle place duOnze-Novembre).Le marché a étéreconstruit en 1982.

Il rappelle l’esprit de l’ancienne halle,construction métal-lique typique de lafin du XIXe.

La place entame samétamorphose parla construction duThéâtre 71, inau-guré pour le cen-tième anniversairede la Commune deParis. L’hôtel deville ouvre sesportes en 1976.Erigée autour d’unvaste puits delumière et d’unpatio arboré, cetteaccueillante maisoncommune s’offre auvisiteur, lumineuse

et transparente. Lenouvel ensemble,comprenant égale-ment la biblio-

thèque, est l’œu-vre d’une équiped’architectes-urbanistes quimène de concertla rénovation dunord de

Malakoff et la créa-tion d’un nouveaucentre ville. Latouche finale, au

début des années 80,avec la disparitiondu kiosque au profitd’un bassin, consis-tera en un aménage-ment de type“minéral” qui offre àla ville un espace derencontre àdimensionsmultiples.

� LE CENTRE VILLE •Place du 11-Novembre... À LA PLACE DE LA MAIRIE

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LE MARCHÉLes premières déci-sions du nouveauConseil municipalde Malakoff seront,outre l’établissementd’un cimetière

La place, le Théâtre 71, l’hôtel de villeet la bibliothèque

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Depuis 1884, le marché est un lieu convivial

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L'œuvre cinémato-graphique deMarcel-Pagnol n'estpas la seule raisondu nom donné aucinéma de la ville.Le 6 octobre 1945,l'écrivain-cinéasteépousait, à la mairiede Malakoff,Jacqueline Bouvier(qui joua les rôles deNaïs et de Manondes sources). Lafamille Bouvierhabitait rue de LaTour, à deux pas du “Bijou”

qu'elle fréquentaitassidûment. C'est làqu'est née la passionde Jacqueline pourle 7è Art et sa voca-tion de comédienne.

C'est en sa présencequ'a été inauguré le1er cinéma “Marcel-Pagnol” le 11 janvier 1992.

CINÉMA MARCEL-PAGNOL

ÉCOLE JEAN-JAURÈSL’ouverture, en 1953, de l’école Jean-Jaurès va permettre la fermeture desécoles de la place du 11-Novembre.Sur la façade, une série de quatre bas-reliefs, signés Jean Joachim, égalementauteur de la statue de l’école Notre-Dame-de-France.

Dans les années 60, L’Etat prévoit encorela réalisation d’une bretelle de l’autorouteA10, le long de la ligne de chemin de ferde Paris/Chartres. Ce projet envisageait laréalisation d’un viaduc avec 12 voies decirculation. En 1966, l’opération estdéclarée d’utilité publique et les premièresexpropriations sont réalisées. Vivementcontesté par les communes riveraines, ceprojet sera finalement abandonné. La Villedécide de réaliser sur son tracé des espacesverts : square du Douanier-Rousseau,square Romain-Rolland, square Eugène-Christophe, square Féburier.

L’ENFER DEVIENT VERDURE

18, avenue Jules-Ferry

Le FamilyPalace, place du11-Novembre,était le plusimportant des 4 cinémas deMalakoff

Un arbre de la Paix(un cèdre bleu del'Atlas) y fut planté le 13 décembre 1988pour célébrer lasignature de l'accordde désarmement àWashington entre les USA et l'URSS.

SQUARE DE LA PAIX

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Le “nouveau” Pagnol

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LE POLISSOIRCe polissoir,aujourd’hui insérédans le mur de clôturede l’école Notre-Dame, est le plusancien vestige d’uneprésence humaine surle territoire de lacommune. Onl’utilisait aunéolithique pour polir les outils en silex à l’aide de sableet d’eau.

Employé municipalet coureur cycliste(1885-1970).Eugène Christopheparticipa onze foisau Tour de France,termina celui-ci à la2è place en 1912, àla 3è en 1919, annéeoù il fut le premierporteur du MaillotJaune à l'étapeGrenoble-Genève.Il fut égalementvainqueur dans denombreuses autrescourses. Cri-cri, ditle Vieux Gaulois,était coursier de lamairie et sillonnaitla ville en tous sens

sur son vélo. Dansles annéescinquante, il fut leprésident de lasection cyclisme duclub omnisport. La plaquecommémorative,apposée en 2003, aété exécutée par unferronnier d'art,Bernard Collin. Ellerend aussi hommageaux talents deforgeron de notrecycliste qui, en1913, avait réparélui-même sa fourcheà la forge de Sainte-Marie-de-Campan,en quatre heures !

SQUARE EUGÈNE CHRISTOPHEStation de métro Malakoff/Plateau de Vanves

La plaqueréalisée àpartir d’une photod’époque

5, bd Camélinat

Un groupe de sœursde la Providence(congrégation fondée en 1806 àRuilé-sur-Loir),

s’établit en janvier1875, rue du Camp-Français (devenuerue Victor-Hugo),pour s'occuper d'uninternat libre auquels'ajoute bientôt unexternat et unouvroir pour lesenfants de laparoisse. Ellesacquièrent en 1883

une propriété plusvaste qui devientl'Institution Notre-Dame de France,située rue duChemin-de-Fer(actuelle rueArblade). Le parcs'étendait jusqu'àla rue Raymond-David et auboulevardCamélinat. En1896, la prospéritéde la maisonpermet l'agrandis -sement dubâtiment et laconstruction d'unechapelle. Lors de la fermeture des

écoles congré -ganistes, en 1903, lacommunauté quitteles lieux. Mais à larentrée suivante,quelques sœurssécularisées assurentde nouveau laclasse. En 14-18,l'Institution,transformée enhôpital militaire,

accueille des blessés.Pendant la 2e guerre,le souterrain quidébouche dans leparc (et qui seprolongeaitautrefois, dit-on,jusqu'à Meudon),sert d'abri auxhabitants voisinslors des alertes. La statue de Notre-Dame, présente dès1883, endommagéepar les bombar -dements en 1946,est remplacée parune nouvelle,commandée à unsculpteur deMalakoff, JeanJoachim.L'Institutions'agrandit à plusieursreprises (1961,1970, 1982). Parailleurs, une partiedu parc est cédéepour l'élargissementde la rue Raymond-David et la créationde la coulée verte.

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NOTRE-DAME DE FRANCE

SUITE DES BALADES SUR PLAN 2, p.36/37

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•BéatriceCasadesus a créé degrands reliefs deforme géométriqueservant de supports àdes “citations”d’œuvres picturalesrecomposées, tellesdes imagesinformatisées, pardes trames de petitscarrés de céramique :«Promenade dans unmusée imaginaire».

•“Les bâtisseurs”, de YvetteVincent-Alleaume, sont gravés,plus ou moins profondément, dansle mur de chaque côté du pontGuy-Môquet et sur les culées(supports verticaux du pont). Descéramiques rouges et bleues,couleurs du blason de la ville,rehaussent cet ensemble.

• À la hauteur de la rue Nicomèdes-Pascual, se déroule une longue frisesportive, signéeOlivierDescamps.Une dizaine desilhouettes enaluminiumanodisé de 4mètres de hautreproduisenttoutes les étapesdu lancer depoids et dudisque. Elles sont incrustées dans desniches épousant leurs formes.

LA COULÉE VERTELa voie ferrée, réalisée en 1927, scinde leterritoire communal en deux et constitue untalus infranchissable entre trois points depassage. Depuis 1980, à son pied, chemine la Coulée verte, voie piétonne et cyclablejoignant la porte de Vanves à la gare deMassy-Verrières. Le Département, aprèsrénovation complète, en assure l’entretien.Lors de sa construction, la Ville a demandé à trois artistes d’animer le béton d’œuvresmonumentales (de la rue Guy-Môquet àl’avenue Pierre-Brossolette).

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Jusqu’à la fin de laDeuxième Guerremondiale, le tissuurbain de Malakoffétait essentiel lementcomposé d’habitatindividuel et depetits immeublescollectifs privés. Dès le début desannées cinquante,période de gravecrise du logement,plusieurs “cités” sontréalisées. Entre 1950 et 1970,

3 400 logementssociaux sontainsi édifiés,soit plus de50 % du parcactuel. C’estdans le sud de lacommune, oùde grandes emprisesétaient encore dis-ponibles, que les 2/3de ces nouveauxlogements serontconstruits. Bien qu’en rupturecomplète avec l’ur-

ils sont en généralaccompagnés d’es-paces végétalisés dequalité, de placettes,de commerces.

1950/1970, LA VILLE GRANDIT

Cité Maurice-Thorez

banisme d’avant-guerre, ces ensem-bles d’habitationpeuvent faire preuved’une granderichesse urbaine.Peu denses au sol,

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En vue d’équiper lesquartiers de laPlaine et du Clos,alors en pleindéveloppement, leConseil municipaldécide, en 1900, laconstruction d’unnouveau groupescolaire. Après avoiracheté un vaste

terrain libre en1902, unconcoursd’architecture estlancé pour laconstruction, quine fut achevéequ’en 1912. Lebâtiment futsurélevé et agrandien 1931. En 1970,

l'ancienne écoleélémentaire devientle collège Paul-Bert

et un nouveaubâtiment accueille lesclasses élémentaires.

LE COLLÈGE PAUL-BERT

LES TRANSPORTS ARRIVENT

108, rue Paul-Vaillant-Couturier

Rue Paul-Vaillant-Couturier

LA PETITE USINEBatis dans la première moitiédu XXè siècle, les locauxd’activité prennent souventcette forme. De petits ateliersoccupent le rez-de-chausséed'un immeuble édifié en frontde rue dont les étages sontaffectés à l'habitat. Un porche dessert la cour etles bâtiments de productionsont situés en fond de parcelle.

A la fin du XIXe siècle, lestransports collectifs arrivent àMalakoff. En 1883, la gare deVanves Malakoff est inaugurée.En 1901, un tramway à tractionélectrique relie Malakoff auquartier des Halles.

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46LA GARE-PONT La gare de Malakoff-Vanves estun bâtiment digne d’intérêt.Vers 1934, l’ancienne gare estdémolie pour laisser la place à cepont-gare, bien caractéristiquedans ses fonctionnalités et sonstyle, des œuvres architecturalesde l’époque.

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Au début du XXè siècle, Malakoff est agri-cole. 60 ha sont consacrés aux maraîchers,aux fleurs ou aux prairies. La structure par-cellaire de la moitié sud de la commune estencore marquée par cette activité qui s’estpoursuivie jusqu’aux années 70 (rue P.-V-Couturier, rue Hoche, les Nouzeaux).

LES MARAÎCHERS DU SUD

� ENTRE PROVINCE ET CAMPAGNEMalakoff est une ville attachante grâce à sa géographieurbaine. Aux portes de la capitale, elle affirme une identitéet des valeurs paysagères qui lui permettent de se différencierdes autres communes sans pour autant s’en couper. Ellerecense, en particulier, un nombre important de villas,sentiers, cités et voies au charme tout à la fois provincial etchampêtre. Une bonne moitié de ces voies, aux attraitssaisonniers, se trouve à mi-distance du nord et du sud, àhauteur de cet ancien quartier de la plaine, terre demaraîchage par excellence. Invitation à la découverte.

Impasse Ponscarme

Impasse Marceau

Villa Sabot

Le sentier des Fosses-Rouges

Ce sentier a été ainsi rebaptisé en référence aux carrièresd'argile rouge (contenue dans le sous-sol), exploitées pourla fabrication de briques, matériau de base entrant dans laconstruction des immeubles de la ville. Une briqueteriefonctionnait encore en 1900, avenue Pierre-Larousse, à laplace de Supélec (actuelle fac de Droit).

Impasse Carnot

Impasse Vauban

Villa Labrousse

Du nom de l’entrepreneur qui fitconstruire les sept maisons jumellesqui occupent cette allée auxmagnifiques débordements végétaux.

Impasse Ressort

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PARCOURS ET PLAN DE SITUATION p. 36/37

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Villa Adnot

Cité Jean-JaurèsVilla BourgeoisY remarquer quelques immeubles trèsinfluencés par l’architecture des années 30.

Impasse Pierre-Curie (fermée aux passants)

Impasse des Négriers

Pas de méprise, le nom faitsimplement référence auxarbres ou arbustes à fruits noirs(transposition du latin et duvieux français) : pruniers,cerisiers ou encore vignes.Vignes qui occupaient unepartie du territoire jusqu'auXIXè siècle. Le vin de la région,encore très réputé au XVIIIèsiècle et comparé aux crus deBourgogne, pouvait servir à laconfection de vinaigre à partird'une "mère". Il existait encore,dans les années 50, un passagedes Vinaigriers dans le secteurde la gare SNCF.

Villa duBel-Air

Villa Marie-Antoinette

La première H.B.M.

Au sortir de la villa Bourgeois, n’oubliezpas de faire un petit crochet pourtraverser le 14 de la rue Hoche, première cité HBM (Habitations à Bon Marché) de la ville, construite en 1932 et réhabilitée à neuf en 2006.

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solutions pour aména-ger ces terrains, entre1906 et 1928. Mais leproblème des “lotisse-ments défectueux” (onen comptabilise alors53 sur toute la ville)ne sera totalementrésolu que dans lesannées 1950-1960.

La plupart despetites voies privéesbordées de maisonssi prisées, que l’onretrouve aujourd’huidisséminées sur unebonne partie cen-trale de la ville, ontété réalisées entre1880 et 1915.Les lotissementsprivés de “LaPlaine” ont cepen-dant été souventréalisés à la va-vite,sans viabilité niassainissement.Pour la plupart, ils’agit de ce que l’onappellera des “lotis-

sements défec-tueux”. Au débutdes années 20, lacrise du logement,conséquence de lasurindustrialisationde la région pari-sienne, ne faitqu’accroître le phé-nomène. Des caba-

nons en boisfleurissent pourhéberger les

Allée Tissot

Sentier de la Sablonnière

Au milieu du XIXè siècle, on comptabilisede nombreuses exploitations de glaisièreset de carrières à moellons (pierres àbâtir). Dans la partie nord de la ville, lesous-sol est composé d'un dépôtquaternaire de sables argileux et caillouxatteignant 3 m d'épaisseur. Au sud-ouest,

ces alluvions sont remplacés par du limon fin et argileux. Au-dessus, les terrainstertiaires sont composés de marnes, cailloux et calcaire siliceux. Au-dessous, on trouvedes formations importantes de calcaire grossier. Les couches supérieures et moyennessont exploitées, soit à ciel ouvert, soit le plus souvent en galeries souterraines. Plusprofondément, on trouve une argile plastique avec de nombreuses couches de glaisebleue, grise, rouge et brune et qui renferme des nappes d'eau alimentant autrefois lespuits. Cette argile est exploitée par des galeries souterraines pour la fabrication debriques. Ces exploitations se trouvaient à la limite ouest de la commune. En 1931, unegrande partie des carrières servait encore à la culture des champignons.

Villa Cacheux

A partir de 1885, l’ingénieurEmile Cacheux, théoricien duvillage-jardin, réalise lelotissement de la VillaCacheux. Les établissementsindustriels, la gare demarchandises de Clamart en1904, et le terminus de laligne du tramway Malakoff/LesHalles, attirent une populationouvrière. Les lotissementsproposés dans le secteur, vont

permettre auxacquéreurs deréaliser, à peu de frais,des maisonnettes, leplus souvent de leurspropres mains. Desmodèles d’habitatindividuel,hygiénique et bonmarché, faciles à

construire, sont diffusésdans des publicationsmilitantes. Ellesfournissent à l’appui lesinformations techniques,sanitaires etfinancières. Autantde promesses d’unevie radieuse à lacampagne. Comme leproclame si bien lavilla du Bel Air !

Allée Marie-Louise

familles toujoursplus nombreuses.Les “mal lotis” cam-pent dans la boue.Cette question étantdevenue l’objet d’undébat national,l'Etat, les élus, lesmal lotis finissentpar “bricoler” des

RÊVE OU CAUCHEMAR

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SCULPTURE DE LÉON-SALAGNACOuvrier-charpentier originaire de Corrèze et venus’installer à Malakoff, Léon Salagnac devient premieradjoint au maire en 1936. Il est élu maire et conseillergénéral en 1945. Sous son impulsion, l’équipe municipales’investit totalement dans les domaines de la constructionet des équipements. Ecoles, logements, stade, voirie pavée,éclairage généralisé vont voir le jour. Malakoff prend unautre visage. Léon Salagnac dirigera les destinées de laville de 1944 à 1964. Il sera, durant la même période, éluconseiller général, puis député en 1962.

LE PARC LÉON- SALAGNAC

Créé en 1951, le parc prend sonnom à la mort de Léon-Salagnac etune statue en buste, dédiée à samémoire, est érigée à côté du bassinet du théâtre de verdure. Lasculpture de la fontaine est uneœuvre de Gilbert Privat (1892-1969). Elle a fait l’objet d’unconcours remporté par ce sculpteur.Spécialisé dans les fontaines, il en aréalisé plusieurs à Paris, dont unepour le jardin de la mairie du 14e.

Entrées bd de Stalingrad et rue Hoche

Cet espace vertmunicipal comprenddes arbres remarqua-bles. Dont : Erable sycomoreRemarquable parson aspect généralCirconférence : 2,35 m. Hauteur 20 m.Beau sujet isolé, àproximité de la zonede jeux de sable. Au contact d’unnoisetier deByzance.CornouillermâleRemarquablepar ses dimen-sions

Circonférence : 1,90 m.

Hauteur 8 m.A l’extrémité norddu parc, en limite dustade. Sujet fortpour son espèce(0,95 au collet).Branches entrecroi-sées.Noisetier deByzanceRemarquablepour sa raretéCirconférence :1,60 m. Hauteur 15 m.Près de l’aire dejeux de sable.Sujet large, auport caractéris-tique, se divi-sant en deuxtroncs à cinqmètres de hau-

teur.Peuplier blanc fastigiéRemarquable pourses dimensionsCirconférence :4,40 m. Hauteur 22 m.Près de l’entrée rueHoche. Elégant

sujet possédant unhouppier de trèsgrande ampleur.Prunier de PissardRemarquable pourson âgeCirconférence :2,90 m. Hauteur 10 m.Près de la pointe sud

du parc. Cépéede quatre brinsde belle enver-gure.Circonférence aucollet : 1,75 m.Probablement undes tous premiersplantés enFrance, comptetenu de sesdimensions. Denouveaux sujets

Les arbres remarquables

Le bassin, le théâtre de verdure

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Le fort de Vanves,construit en 1841sur le territoire deVanves, est un desseize ouvrages avancés de l’en-ceinte de Thiers.

Il est octroyé àMalakoff lors de laséparation des deuxcommunes en 1883.Il sert de pénitenciermilitaire. En 1848,

Le 11 Novembre 1918 sonne la finde la Grande Guerre. En décembre,le Conseil municipal vote l’édifica-tion d’un monument aux morts : “Le devoir est impérieux de rendreun hommage public aux soldats tom-bés pour la défense de la patrie et deperpétuer pour les générations futuresle souvenir de leur abnégation et leursacrifice héroïque”. Ce monument,sur lequel sont gravés les 931 nomsdes Malakoffiots tombés, fut inauguréen 1926. Il a ensuite été étendu pourrendre hommage aux soldats tombéslors des guerres successives.

combats de laCommune de Paris.Le Clos Montholonsera le théâtre d’unelutte sanglante, entreVersaillais et Fédérés,pour la possession dupont de chemin defer. Alors que le fortarrête encore lestroupes de Mac-Mahon, les batteriesversaillaises bombar-dent violemmentMalakoff. Le fort,dont il ne reste plusrien, cède dans lanuit du 14 au 15 mai. Les hommess'échappent parles carrières etlivrent, contrel'armée ver-saillaise, uncombat ultimeet désespéré.

pendant les jour-nées insurrection-nelles de juin,consécutives à lafermeture des ate-liers nationaux,des centainesd’ouvriers récla-mant “du travailet du pain” y sontemprisonnés.Durant la guerrede 1870, le fort,encerclé par lesPrussiens, résistejusqu’à la capitu-lation de janvier1871. Dès le départ des

Prussiens, le fort estréinvesti par lesgardes nationaux quin’ont pas admiscette trahison etdevient une positionstratégique dans les

27, boulevard de Stalingrad

LE MONUMENT AUX MORTS

FORT DE VANVES

� LE CIMETIÈRE • 33, boulevard de Stalingrad

Lors des combats de la Commune, le 5 mai1871, le Clos Montholon est le théâtre d’unelutte sanglante, entre Versaillais et Fédérés,pour la possession du pont de chemin de fer,commandant la route de Versailles, où s’estréfugié le gouvernement de Thiers.

LE PONT DU CLOS

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SUITE DES BALADES SUR PLAN, 3 p.38/39

Lix, d’après P. Sellier. DR.

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A la recherche detranquillité, il avaitélu domicile dans unjoli pavillon de larue Vincent-Morris.A la fois psychiatre,ethnologue,photographe, il estresté des annéesmédecin chef desurgences psychiatri-ques de la Préfecturede Paris et, commetel, se voyait amenerdes personnes"manifestant destroubles mentaux etportant atteinte àl'ordre public". Sathéorie sur les

Maroc, dontcertaines ont rejointles collections dumusée de l'Homme.Ses descriptions dudrapé l'amènent aubord de ce quideviendra plus tard,avec Lacan, latopologie del'inconscient.Gaétan deClérambault meurten 1934 de manièredramatique : devenuaveugle, il se suicidechez lui, par arme àfeu devant sonmiroir. La vie etl'œuvre deClérambault ont étéadaptées. Pour lecinéma, entreautres, dans Le Cride la soie (1996) deYvon Marciano.Pour le théâtre, parJeanne Champagne,en 1995, à laConciergerie, dansles locaux où ilofficiait.

GAËTAN GATIAN DE CLÉRAMBAULT,médecin français (Bourges, 1872 - Malakoff, 1934)

psychoses délirantespassionnelles estissue de son travailauprès de cesmalades de passage.Jacques Lacan,éminent psychana-lyste, fera plus tardde Clérambault sonseul maître.Egalement esthète,Clérambault sepassionne pourl'étude du drapé,qu'il enseigne àl'Ecole nationale desbeaux-arts. Entre1917 et 1920, ilprendra plus de 40 000 photos au

EUGÈNE CHRISTOPHE

Dans l’allée E, 2è division, quartier desanciens combattants de la guerre 14-18, se trouve la tombe d’EugèneChristophe, alias Cri-Cri ou le VieuxGaulois, habitué très populaire du Tour de France…. Une photo du VieuxGaulois avec son vélo est incrustéedans le marbre gris foncé de la stèle.Elle est un témoignage des exploits deCri-Cri et de la période inoubliable desdébuts du Tour de France. CF square Eugène Christophe.

GUÉRINO Dans l’allée E, nonloin de la tombed’Eugène Christophe,face à la 13è division,se trouve la stèle deGuérino. PierreGuérino Vettese, né le1er août 1895 àGallarate, en Italie, etdécédé le 24 février1952 à Malakoff.Accordéoniste virtuose, gitan dans l’âme,il connaît son heure de gloire entre lesdeux Guerres avec son orchestre musettedont fera partie son ami Django Reinhart.L’accordéoniste est l’auteur de quelquescompositions, dont la plus connue est Brisenapolitaine, reprise par Yvette Horner.

Chaque 1er

novembre, jour de laToussaint, “la crim”,qui a fait rêver desgéné rationsd’écrivains et decinéastes, honore sesmorts en service.Une quinzaine defonctionnaires, à laretraite ou enservice, font le tourdes cimetières deParis et de sabanlieue. Lapremière tombe setrouve au cimetièrede Malakoff : c'est làque repose la plusancienne victime dudevoir de la brigadecriminelle, EugèneMugat, assassiné parun malfaiteur le 17juillet 1909. Tandisqu'un jeune déposesur la tombe unegerbe de fleursportant l'inscrip tion“Amicale de lacriminelle”, le plusancien lit lescirconstances de lamort de son collègue.

EUGÈNE MUGATLe premier mortde ”la crim”

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46, rue Vincent-Morris

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Prévu au début desannées 30, le groupescolaire est achevéen 1939. Les planss'inspirent de lapédagogie nouvelle.Aux locaux scolairesouverts sur l'exté-rieur, s'ajoutent deséquipements encorerares à l'époque :infirmerie, piècepour le médecin,salle de gymnas-tique, douches, cui-sine et réfectoires.

L'école ouvre en1939 au moment dela déclaration deguerre. L'établis -sement sera occupépar les troupes fran-çaises, puis par l’armée allemande.En 1941, l'école élé-mentaire accueilleune partie du lycéeMichelet (occupépar un état-majornazi) et la mater-

En 1925, les limitescommunales sontmodifiées et vontprovoquer un exodevers le sud deMalakoff.

L’ancienne zone deservitudes militairesdes fortifications estdéfinitivementannexée à Paris.Malakoff perd sa

partie la plusanciennementurbanisée et la plusdense. Une partie dela population dusecteur va devoirmigrer, notamment

au Clos où seconstitue unvéritable quartier,très populaire, ditdes “chiffonniers”.A l’emplacement du square Malleret-Joinville, unedécharge recevaitles chutes decoupons de tissusdes grands magasinsparisiens. L’afflux decette populationnouvelle motivera la constructiond’une église dans lesecteur.

DE LA ZONE ... AU CLOS

ÉCOLES HENRI-BARBUSSE

nelle un centre dejeunesse vichyssois.Les écoliers deMalakoff réinvestis-sent les lieux aprèsla guerre.L'établissementhéberge également(jusqu'en 1951)

un centre d'appren-tissage (puériculturepour les filles,menuiserie, méca-nique et cordonne-rie pour lesgarçons).

LA CABANE POPULAIREImpasse Sabatier, un cabanon nous rappelait,encore récemment, qu’après 1925, nombre de Malakoffiots ont vécu dans des cabanes en bois.

La chapelle Sacré-cœur

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LYCÉE PROFESSIONNEL

C’EST LE SUD

Un centre d'ap -prentis sage estconstruit en 1954. Il deviendra ensuitecollège d'enseigne-ment technique,puis lycée profes-sionnel. En 1984,

est posée la plaque enl’honneur de Louis-Girard, mort endéportation. La sta-tue devant le lycée,œuvre du sculpteurUlysse Gemignagni,daterait de 1954.

Au sud de la commune, aux confins deClamart et d’Issy, le quartier du Clos est leplus dépaysant de Malakoff. Le pavillonde banlieue, agrémenté d’un char-mant jardin, y règne en maître,sous toutes ses formes.Quelques maisons de bois,toutes récentes, témoi-gnent de la vitalité et del’évolution du quartier.Les petits sentiersd’herbes folles, les déborde-ments végétaux nous entraînent à mille

lieues de la capitale, si l’onn’apercevait, derrière unehaie … la tour Eiffel. Pourdécouvrir ce coin de cam-pagne, prendre la rue des Garmants, puis se laisserguider par le fil rouge.

85, rue Louis-Girard

CENTRALE ÉLECTRIQUE

3-14, boulevard du Colonel-Fabien

Construite en 1934, par la société Ouest-Lumière, la centrale électrique éclairaitle quartier du Clos pendant la guerre.Aujourd’hui c’est une sous-station d’EDF.Son architecture s’inscrit dans latradition des industries productricesd’électricité du début du siècle. Accoléau bâtiment, un immeuble présente lemême style.

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DF.

MALAKOFF AU TRAVERS DE SES CARTES POSTALES ANCIENNESSUR LE SITE www.malakoff.fr - rubrique Histoire

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Jardinet de la rue Etienne-Dolet

Nombre de voies que vous êtes invités à découvrir sont privées. Il vous estexpressément demandé de respecter latranquillité des riverains lors de votre balade.36

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PLAN 2Sur ce plan figurent les arrêts de 39 à 48(page 24 à 30) de la balade.

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Mur d’enceinte du fort, àproximité de l’angle des ruesAndré-Rivoire et Jean-Mermoz/sentier Sabatier

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54PLAN 3

Sur ce plan figurent les arrêts de 49 à 56 (page 31 à 34) de la balade.

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Bibliographie, ouvrages de référence :• Inventaire du patrimoine culturel. Ministère de la culture• Délibérations du Conseil municipal• Malakoff, cent ans d’histoire. Ouvrage édité pour le centenaire de la création de Malakoff, sous ladirection de Léo Figuères• Malakoff-infos• Christian Topalov. Les réformateurs et leurs réseaux(internet)• Annie Fourcaut. La banlieue en morceaux.(Grâne, Créaphis) • Irène Braun. L’église de Malakoff, l’église àMalakoff. Monographie• Bâtir la banlieue, construire Malakoff 1918-1939.Apprentissage et maîtrise. Exposition sous ladirection de Catherine Bruant (nov.2005)

La Ville de Malakoff remercie particulièrementMmes Catherine Bruant et Dominique Cordessepour leur implication et leurs conseils dans lafinalisation de cet ouvrage.

Guide édité par la Ville de MalakoffSupplément n°209, avril 2007, à Malakoff-InfosConception : Pierre Veillé Maquette, montage : Jacques Colon, Sylvie LefaureIconographie : Service communication Impression : LNI

V i l l e d e M a l a k o f f

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NOTES

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