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CCNA Exploration - Notions de base sur les réseaux 8 Couche physique OSI 8.0 Présentation du chapitre 8.0.1 Présentation du chapitre Page 1: Les protocoles de couche OSI supérieure préparent les données provenant du réseau humain pour la transmission vers sa destination. La couche physique contrôle la manière dont les données sont transmises sur le support de communication. Le rôle de la couche physique OSI est de coder les chiffres binaires qui représentent des trames de couche liaison de données en signaux, puis de transmettre et recevoir ces signaux sur le support physique (fils de cuivre, fibre optique et sans fil) reliant des périphériques réseau. Ce chapitre présente les fonctions générales de la couche physique ainsi que les normes et protocoles gérant la transmission de données sur le support local. Dans ce chapitre, vous allez apprendre à effectuer les tâches suivantes : expliquer le rôle des protocoles et services de couche physique dans la prise en charge des communications sur les réseaux de données ; décrire l’objectif de la signalisation et du codage de la couche physique tels qu’ils sont utilisés dans les réseaux ;

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CCNA Exploration - Notions de base sur les réseaux

8 Couche physique OSI

8.0 Présentation du chapitre

8.0.1 Présentation du chapitre

Page 1:

Les protocoles de couche OSI supérieure préparent les données provenant du réseau humain pour la transmission vers sa destination. La couche physique contrôle la manière dont les données sont transmises sur le support de communication.

Le rôle de la couche physique OSI est de coder les chiffres binaires qui représentent des trames de couche liaison de données en signaux, puis de transmettre et recevoir ces signaux sur le support physique (fils de cuivre, fibre optique et sans fil) reliant des périphériques réseau.

Ce chapitre présente les fonctions générales de la couche physique ainsi que les normes et protocoles gérant la transmission de données sur le support local.

Dans ce chapitre, vous allez apprendre à effectuer les tâches suivantes :

expliquer le rôle des protocoles et services de couche physique dans la prise en charge des communications sur les réseaux de données ;

décrire l’objectif de la signalisation et du codage de la couche physique tels qu’ils sont utilisés dans les réseaux ;

décrire le rôle des signaux utilisés pour représenter des bits lors du transport d’une trame sur le support local ;

identifier les caractéristiques de base des supports réseau en cuivre, en fibre optique et sans fil ;

décrire les usages courants des supports réseau en cuivre, en fibre optique et sans fil.

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8.1 Couche physique : signaux de communication

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8.1.1 Couche physique : objectif

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La couche physique OSI fournit le moyen de transporter sur le support réseau les bits constituant une trame de couche liaison de données. Cette couche accepte une trame complète de la couche liaison de données et la code sous la forme d’une série de signaux transmis sur le support local. Les bits codés composant une trame sont reçus par un périphérique final ou intermédiaire.

La transmission de trames sur le support local exige les éléments de couche physique suivants :

Le support physique et les connecteurs associés Une représentation des bits sur le support Le codage de données et des informations de contrôle L’ensemble de circuits émetteur et récepteur sur les périphériques réseau

À ce stade du processus de communication, les données utilisateur ont été segmentées par la couche transport, placées dans des paquets par la couche réseau, puis encapsulées comme trames par la couche liaison de données. L’objectif de la couche physique est de créer le signal électrique, optique ou micro-ondes qui représente les bits dans chaque trame. Ces signaux sont alors envoyés sur le support individuellement.

Il incombe également à la couche physique de récupérer ces signaux individuels à partir du support, de restaurer leurs représentations binaires et de transmettre les bits à la couche liaison de données sous forme de trame complète.

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8.1.2 Couche physique : fonctionnement

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Le support ne transporte pas la trame comme entité unique. Il transporte les signaux, individuellement, pour représenter les bits constituant la trame.

Il existe trois formes élémentaires de support réseau sous lesquelles les données sont représentées :

Câble de cuivre Fibre

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Sans fil

La représentation des bits (c’est-à-dire le type de signal) dépend du type de support. Pour un support à câble de cuivre, les signaux sont des variations d’impulsions électriques. Pour la fibre optique, les signaux sont des variations lumineuses. Pour les supports sans fil, les signaux sont des variations de transmissions radio.

Identification d’une trame

Lorsque la couche physique code les bits dans les signaux pour un support donné, elle doit également distinguer la fin d’une trame et le début de la suivante. Sinon, les périphériques sur le support ne peuvent pas savoir quand une trame a été entièrement reçue. Dans ce cas, le périphérique de destination recevrait uniquement une chaîne de signaux et ne serait pas en mesure de reconstruire correctement la trame. Comme décrit dans le chapitre précédent, l’indication du début de trame est souvent une fonction de la couche liaison de données. Cependant, dans de nombreuses technologies, la couche physique peut ajouter ses propres signaux pour indiquer le début et la fin de la trame.

Pour permettre à un périphérique récepteur de reconnaître clairement les limites d’une trame, le périphérique transmetteur ajoute des signaux pour désigner le début et la fin de la trame. Ces signaux représentent des configurations binaires particulières utilisées uniquement pour marquer le début ou la fin d’une trame.

Le processus de codage d’une trame de données de bits logiques en signaux physiques sur le support, et les caractéristiques de supports physiques particuliers, sont traités en détail dans les sections suivantes de ce chapitre.

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8.1.3 Couche physique : normes

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La couche physique se compose de matériels, mis au point par des ingénieurs, sous la forme de circuits électroniques, supports et connecteurs. Il est par conséquent approprié que les normes régissant ces matériels soient définies par les organisations d’ingénierie électrique et de communications correspondantes.

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En comparaison, les protocoles et les opérations des couches OSI supérieures sont exécutés par des logiciels et conçus par des ingénieurs en logiciel et informaticiens. Comme nous l’avons vu dans un chapitre précédent, les services et protocoles de la suite TCP/IP sont définis par le groupe de travail IETF (Internet Engineering Task Force) dans des documents RFC.

De manière similaire aux technologies associées à la couche liaison de données, les technologies de couche physique sont définies par des organisations telles que :

ISO (International Organization for Standardization) IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) ANSI (American National Standards Institute) ITU (International Telecommunication Union) EIA/TIA (Electronics Industry Alliance/Telecommunications Industry Association) Autorités nationales des télécommunications comme la Federal Communication

Commission (FCC) aux États-Unis.

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Technologies et matériel de couche physique

Les technologies définies par ces organisations concernent quatre domaines de normes de couche physique :

Propriétés physiques et électriques du support Propriétés mécaniques (matériaux, dimensions, brochage) des connecteurs Représentation binaire par les signaux (codage) Définition de signaux d’informations de contrôle

Cliquez sur Signaux, Connecteurs et Câbles dans la figure ci-contre pour voir le matériel correspondant.

Les composants matériels, tels que les cartes réseau, les interfaces et connecteurs, les matériaux et conceptions de câble, sont tous spécifiés dans des normes associées à la couche physique.

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8.1.4 Principes fondamentaux de la couche physique

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Les trois fonctions élémentaires de la couche physique sont :

Composants physiques Codage de données Signalisation

Les éléments physiques sont les périphériques électroniques, les supports et les connecteurs qui transportent et transmettent les signaux pour représenter les bits.

Codage

Le codage est une méthode permettant de convertir un flux de bits de données en code prédéfini. Les codes sont des groupements de bits utilisés pour fournir un modèle prévisible pouvant être reconnu à la fois par l’expéditeur et le récepteur. L’utilisation de modèles prévisibles aide à distinguer les bits de données des bits de contrôle et à offrir une meilleure détection des erreurs de support.

Outre la création de codes pour les données, les méthodes de codage au niveau de la couche physique peuvent également fournir des codes à des fins de contrôle comme l’identification du début et de la fin d’une trame. L’hôte transmetteur transmet la configuration binaire spécifique ou un code pour identifier le début ou la fin de la trame.

Signalisation

La couche physique doit générer les signaux électriques, optiques ou sans fil qui représentent le 1 et le 0 sur le support. La méthode de représentation des bits est appelée méthode de signalisation. Les normes de couche physique doivent définir le type de signal représentant un 1 et un 0. Il peut s’agir simplement d’un changement de niveau du signal électrique ou de l’impulsion optique, ou encore d’une méthode de signalisation plus complexe.

Les sections suivantes examinent différentes méthodes de signalisation et de codage.

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8.2 Signalisation et codage physiques : représentation de bits

8.2.1 Signalisation de bits pour le support

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Toutes les communications provenant du réseau humain finissent sous la forme de chiffres binaires, qui sont transportés individuellement sur le support physique.

Bien que tous les bits constituant une trame soient présentés à la couche physique sous la forme d’une unité, la transmission de la trame sur le support s’effectue par un flux de bits envoyés individuellement. La couche physique représente chacun des bits de la trame sous la forme d’un signal. Chaque signal placé sur le support dispose d’un temps spécifique d’occupation du support. On parle de durée du bit. Les signaux sont traités par le périphérique de réception, qui rétablit leur représentation binaire.

Les signaux sont reconvertis en bits au niveau de la couche physique du noeud récepteur. Les bits sont alors examinés pour rechercher les variations binaires de début et de fin de trame afin de vérifier qu’une trame complète a été reçue. La couche physique transmet alors tous les bits d’une trame à la couche liaison de données.

La bonne transmission des bits exige une certaine méthode de synchronisation entre l’émetteur et le récepteur. Les signaux représentant les bits doivent être examinés à des moments spécifiques durant la durée du bit afin de déterminer correctement si le signal représente un 1 ou un 0. La synchronisation s’effectue au moyen d’une horloge. Dans les réseaux locaux, chaque extrémité de la transmission conserve sa propre horloge. De nombreuses méthodes de signalisation utilisent des transitions prévisibles dans le signal pour fournir une synchronisation entre les horloges des périphériques d’émission et de réception.

Méthodes de signalisation

Les bits sont représentés sur le support en changeant une ou plusieurs des caractéristiques suivantes d’un signal :

Amplitude Fréquence Phase

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La nature des signaux réels représentant les bits sur le support dépend de la méthode de signalisation utilisée. Certaines méthodes peuvent utiliser un attribut de signal pour représenter un seul 0 et un autre pour représenter un seul 1.

Par exemple, avec le non-retour à zéro (NRZ), un 0 peut être représenté par un niveau de tension sur le support pendant la durée du bit, et un 1 par une autre tension.

Il existe également des méthodes de signalisation utilisant des transitions, ou l’absence de transitions, pour indiquer un niveau logique. Ainsi, le codage Manchester indique un 0 par une transition de tension faible à élevée au milieu de la durée du bit. Pour un 1, il existe une transition de tension élevée à faible au milieu de la durée du bit.

La méthode de signalisation utilisée doit être compatible avec une norme pour que le récepteur puisse détecter les signaux et les décoder. La norme contient un accord entre l’émetteur et le récepteur sur la manière de représenter des 1 et des 0. En l’absence d’accord de signalisation (c’est-à-dire si différentes normes sont utilisées à chaque extrémité de la transmission), la communication sur le support physique échoue.

Les méthodes de signalisation permettant de représenter des bits sur les supports peuvent être complexes. Nous examinerons deux des techniques les plus simples pour illustrer le concept.

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Signalisation NRZ

Pour commencer, nous examinerons comme exemple une méthode de signalisation simple, le non-retour à zéro (NRZ). Dans le codage NRZ, le flux de bits est transmis en tant que série de valeurs de tension, comme l’illustre la figure.

Une valeur de tension faible représente un 0 logique et une valeur de tension élevée un 1 logique. La plage de tensions dépend de la norme de couche physique utilisée.

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Cette méthode simple de signalisation convient uniquement aux liaisons de données à bas débit. La signalisation NRZ n’utilise pas la bande passante de manière efficace et est sensible aux interférences électromagnétiques. De plus, les limites entre les bits individuels peuvent être perdues lors de la transmission de longues chaînes de 1 ou de 0 de manière consécutive. Dans ce cas, aucune transition de tension n’est détectable sur le support. Par conséquent, les noeuds récepteurs ne disposent d’aucune transition à utiliser pour resynchroniser les durées du bit avec le noeud émetteur.

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Codage Manchester

Au lieu de représenter les bits comme impulsions de valeurs de tension simples, le système de codage Manchester représente les valeurs binaires comme transitions de tension.

Par exemple, une transition d’une tension faible à une tension élevée représente la valeur binaire 1. Une transition d’une tension élevée à une tension faible représente la valeur binaire 0.

Comme l’illustre la figure, une transition de tension doit se produire au milieu de chaque durée de bit. Cette transition peut être utilisée pour s’assurer que les durées du bit dans les noeuds récepteurs sont synchronisées avec le noeud émetteur.

La transition au milieu de la durée du bit est la direction haut ou bas pour chaque unité de temps dans laquelle un bit est transmis. Pour les valeurs de bit consécutives, une transition sur la périphérie du bit configure la transition appropriée à la moitié de la durée du bit représentant la valeur binaire.

Bien que le codage Manchester ne soit pas assez efficace pour être utilisé à des vitesses de transmission supérieures, il s’agit de la méthode de signalisation employée par Ethernet 10BaseT (Ethernet s’exécutant à 10 mégabits par seconde).

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8.2.2 Codage : groupement de bits

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Dans la section précédente, nous avons décrit le processus de signalisation par la manière dont les bits sont représentés sur le support physique. Dans cette section, nous utilisons le terme codage pour représenter le groupement symbolique de bits avant leur présentation au support. L’utilisation d’une étape de codage avant de placer les signaux sur le support améliore l’efficacité lors de transmissions de données à plus haut débit.

À mesure que des vitesses plus élevées sont utilisées sur le support, apparaît le risque que les données soient endommagées. En utilisant les groupes de codage, nous pouvons détecter plus efficacement les erreurs. De plus, la vitesse de transmission des données augmentant, nous recherchons des moyens de représenter davantage de données sur le support en transmettant moins de bits. Les groupes de codage fournissent une méthode permettant de créer cette représentation de données.

La couche physique d’un périphérique réseau doit pouvoir détecter les signaux de données légitimes et ignorer les signaux aléatoires hors données pouvant également se trouver sur le support physique. Le flux de signaux transmis doit commencer de telle manière que le récepteur reconnaisse le début et la fin de la trame.

Variations de signal

Un moyen de fournir la détection de trame est de commencer chaque trame avec une variation des signaux représentant des bits que la couche physique reconnaît comme indiquant le début d’une trame. Une autre variation de bits signale la fin de la trame. Les bits du signal non tramés de cette manière sont ignorés par la norme de couche physique utilisée.

Les bits de données valides doivent être groupés dans une trame ; sinon, ils sont reçus sans contexte de signification pour les couches supérieures du modèle de réseau. Cette méthode de tramage peut être fournie par la couche liaison de données, la couche physique, ou les deux.

La figure illustre certains objectifs des modèles de signalisation. Les variations de signal peuvent indiquer : le début, la fin et le contenu de la trame. Ces variations de signal peuvent être décodées en bits. Les bits sont interprétés comme des codes. Ces codes indiquent où les trames commencent et s’arrêtent.

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Groupes de codes

Les techniques de codage utilisent des configurations binaires appelées symboles. La couche physique peut utiliser un ensemble de symboles codés, appelés groupes de codes, pour représenter des données codées ou des informations de contrôle. Un groupe de codes est une séquence consécutive de bits de code qui sont interprétés et mappés comme configurations binaires de données. Par exemple, les bits de code 10101 peuvent représenter les bits de données 0011.

Comme l’illustre la figure, les groupes de codes sont souvent utilisés comme technique de codage intermédiaire pour les technologies LAN à haut débit. Cette étape se produit au niveau de la couche physique avant la génération de signaux de tensions, d’impulsions lumineuses ou de fréquences radio. La transmission de symboles permet d’améliorer les capacités de détection d’erreurs et la synchronisation entre les périphériques émetteur et récepteur. Ces considérations sont importantes pour la prise en charge de transmission à haut débit sur le support.

Bien que l’utilisation de groupes de codes introduise une surcharge sous la forme de bits supplémentaires à transmettre, ils améliorent la robustesse d’une liaison de communication. Ceci est particulièrement vrai pour les transmissions de données à haut débit.

Les avantages de l’utilisation de groupes de codes comprennent :

Réduction des erreurs au niveau du bit Limitation de l’énergie effective transmise dans le support Meilleure distinction entre les bits de données et les bits de contrôle Meilleure détection des erreurs de support

Réduction des erreurs au niveau du bit

Pour détecter correctement un bit individuel comme 0 ou 1, le récepteur doit savoir comment et quand échantillonner le signal sur le support. Ceci exige une synchronisation entre le récepteur et l’émetteur. Dans de nombreuses technologies de couche physique, cette synchronisation s’effectue via des transitions sur le support. Si les configurations binaires

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transmises sur le support ne créent pas de transitions fréquentes, la synchronisation peut être perdue et une erreur de bit individuel peut se produire. Les groupes de codes sont conçus pour que les symboles forcent un grand nombre de transitions de bit à se produire sur le support pour la synchronisation. Pour ce faire, ils utilisent des symboles pour s’assurer qu’il n’y a pas trop de 1 ou de 0 utilisés à la suite.

Limitation de l’énergie transmise

Dans de nombreux groupes de codes, les symboles garantissent que le nombre de 1 et de 0 dans une chaîne est équilibré. Le processus d’équilibrage du nombre de 1 et de 0 transmis est appelé équilibrage DC. Ceci évite l’injection de quantités excessives d’énergie dans le support durant la transmission, réduisant ainsi les interférences rayonnées à partir du support. Dans de nombreuses méthodes de signalisation de support, un niveau logique, par exemple un 1, est représenté par la présence d’énergie envoyée dans le support, tandis que le niveau logique opposé, un 0, est représenté par l’absence de cette énergie. La transmission d’une longue série de 1 pourrait surchauffer le laser de transmission et les diodes photo dans le récepteur, risquant de provoquer des taux d’erreurs plus élevés.

Distinction entre les bits de données et les bits de contrôle

Les groupes de codes comportent trois types de symboles :

Symboles de données : symboles qui représentent les données de la trame telle qu’elle est transmise à la couche physique.

Symboles de contrôle : codes spéciaux injectés par la couche physique utilisés pour contrôler la transmission. Ceci comprend les symboles de fin de trame et de support inactif.

Symboles non valides : symboles ayant des variations non autorisées sur le support. La réception d’un symbole non valide indique une erreur de trame.

Les symboles codés sur le support sont tous uniques. Les symboles représentant les données envoyées via le réseau possèdent des configurations binaires différentes des symboles utilisés pour le contrôle. Ces différences permettent à la couche physique du noeud récepteur de distinguer immédiatement les données des informations de contrôle.

Meilleure détection des erreurs de support

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En plus des symboles de données et des symboles de contrôle, les groupes de codes contiennent des symboles non valides. Il s’agit des symboles qui pourraient créer de longues séries de 1 ou de 0 sur le support ; par conséquent, ils ne sont pas utilisés par le noeud émetteur. Si un noeud récepteur reçoit une de ces variations, la couche physique peut déterminer la présence d’une erreur dans la réception de données.

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4B/5B

Nous allons étudier comme exemple un groupe de codes simple appelé 4B/5B. Les groupes de codes actuellement utilisés dans les réseaux modernes sont en général plus complexes.

Dans cette technique, 4 bits de données sont transformés en symboles de code à 5 bits pour transmission sur le système de support. Dans le codage 4B/5B, chaque octet à transmettre est décomposé en éléments de 4 bits ou quartets et codé sous forme de valeurs à 5 bits appelées symboles. Ces symboles représentent les données à transmettre ainsi qu’une série de codes facilitant le contrôle de la transmission sur le support. Ces codes comprennent les symboles indiquant le début et la fin de la transmission de trame. Bien que ce processus ajoute une surcharge aux transmissions de bits, il intègre également des fonctions facilitant la transmission de données à haut débit.

Le codage 4B/5B garantit au moins un changement de niveau par code pour permettre la synchronisation. La plupart des codes utilisés dans le système 4B/5B équilibrent le nombre de 1 et de 0 utilisés dans chaque symbole.

Comme l’illustre la figure, 16 des 32 combinaisons possibles de groupes de codes sont allouées aux bits de données, et les groupes de codes restants sont utilisés pour les symboles de contrôle et symboles non valides. Six des symboles sont utilisés pour des fonctions spéciales identifiant la transition de l’inactivité aux données de trame et le délimiteur de fin de flux. Les 10 symboles restants indiquent des codes non valides.

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8.2.3 Capacité de transport de données

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Différents supports physiques prennent en charge le transfert de bits à différentes vitesses. Le transfert de données peut être mesuré de trois manières :

Bande passante Débit Débit applicatif

Bande passante

La capacité d’un support à transporter des données est décrite comme la bande passante de données brutes du support. La bande passante numérique mesure la quantité d’informations pouvant circuler d’un emplacement à un autre pendant une période donnée. La bande passante est généralement mesurée en kilobits par seconde (Kbits/s) ou mégabits par seconde (Mbits/s).

La bande passante pratique d’un réseau est déterminée par une combinaison de facteurs : les propriétés du support physique et les technologies choisies pour la signalisation et la détection des signaux réseau.

Les propriétés du support physique, les technologies courantes et les lois de la physique jouent toutes un rôle dans la détermination de la bande passante disponible.

La figure montre les unités de bande passante couramment utilisées.

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Débit

Le débit est la mesure du transfert de bits sur le support pendant une période donnée. Suite à un certain nombre de facteurs, le débit ne correspond généralement pas à la bande passante spécifiée dans les mises en oeuvre de couche physique comme Ethernet.

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De nombreux facteurs influencent le débit. Ces facteurs comprennent la quantité de trafic, son type, ainsi que le nombre de périphériques rencontrés sur le réseau mesuré. Dans une topologie à accès multiples comme Ethernet, les noeuds entrent en concurrence pour accéder au support et l’utiliser. Par conséquent, le débit de chaque noeud se dégrade à mesure que l’usage du support augmente.

Dans un interréseau ou un réseau avec des segments multiples, le débit ne peut pas être plus rapide que la liaison la plus lente du chemin de la source à la destination. Même si la totalité ou la plupart des segments ont une bande passante élevée, il suffit d’un segment dans le chemin avec un faible débit pour créer un goulot d’étranglement dans le débit de l’ensemble du réseau.

Débit applicatif

Une troisième mesure a été créée pour calculer le transfert de données utilisables. Cette mesure est appelée débit applicatif. Elle correspond aux données utilisables transférées pendant une période donnée, et représente par conséquent la mesure la plus intéressante pour les utilisateurs du réseau.

Comme l’illustre la figure, le débit applicatif mesure le transfert effectif de données utilisateur entre des entités de couche application, comme entre un processus de serveur Web source et un périphérique de navigateur Web de destination.

Contrairement au débit, qui mesure le transfert de bits et non le transfert de données utilisables, le débit applicatif tient compte des bits dédiés à la surcharge liée au protocole. Le débit applicatif correspond donc au débit moins la surcharge de trafic pour l’établissement de sessions, les accusés de réception et l’encapsulation.

Prenons par exemple deux hôtes en réseau local transférant un fichier. La bande passante du LAN est de 100 Mbits/s. Suite au partage et à la surcharge du support, le débit entre les ordinateurs n’est que de 60 Mbits/s. Avec la surcharge du processus d’encapsulation de la pile TCP/IP, le débit réel des données reçues par l’ordinateur de destination (débit applicatif) n’est que de 40 Mbits/s.

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8.3 Support physique : connexion de communication

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8.3.1 Types de supports physiques

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La couche physique est concernée par le support réseau et la signalisation. Cette couche produit la représentation et les groupements de bits comme tensions, fréquences radio ou impulsions lumineuses. Divers organismes de normalisation ont contribué à la définition des propriétés physiques, électriques et mécaniques des supports disponibles pour différentes communications de données. Ces spécifications garantissent que les câbles et connecteurs fonctionnent comme prévu avec différentes mises en oeuvre de couche liaison de données.

Par exemple, des normes pour les supports en cuivre sont définies pour :

Le type de câblage en cuivre utilisé La bande passante de la communication Le type de connecteurs utilisés Le brochage et les codes couleur des connexions avec le support La distance maximale du support

La figure illustre certaines caractéristiques de support réseau.

Cette section décrit également certaines caractéristiques importantes des supports en cuivre, optiques et sans fil couramment utilisés.

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8.3.2 Supports en cuivre

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Le support le plus souvent utilisé pour les communications de données est un câblage qui utilise des fils de cuivre pour la transmission de bits de données et de contrôle entre les périphériques réseau. Le câblage employé pour les communications de données se compose généralement d’une série de fils de cuivre individuels formant des circuits dédiés à des fins de signalisation spécifiques.

D’autres types de câblage en cuivre, appelés câble coaxial, possèdent un seul conducteur passant au centre du câble recouvert par l’autre blindage, mais isolé. Le type de support en cuivre choisi est spécifié par la norme de couche physique requise pour relier les couches liaison de données de deux ou plusieurs périphériques réseau.

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Ces câbles peuvent être utilisés pour connecter des noeuds d’un réseau local à des périphériques intermédiaires, tels que des routeurs et des commutateurs. Des câbles sont également utilisés pour connecter des périphériques de réseau étendu à un fournisseur de services de données tel qu’un opérateur téléphonique. Chaque type de connexion et les périphériques associés possèdent des exigences de câblage stipulées par les normes de couche physique.

Les supports réseau emploient généralement des fiches et prises modulaires, facilitant la connexion et la déconnexion. De plus, un même type de connecteur physique peut servir à plusieurs types de connexions. Par exemple, le connecteur RJ-45 est largement employé dans les réseaux locaux avec un type de support et dans certains réseaux étendus avec un autre type de support.

La figure montre certains supports en cuivre et connecteurs couramment utilisés.

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Signaux parasites externes

Les données sont transmises sur les câbles en cuivre sous forme d’impulsions électriques. Un détecteur dans l’interface réseau d’un périphérique de destination doit recevoir un signal pouvant être décodé correctement pour correspondre au signal envoyé.

La durée et les valeurs de tension de ces signaux sont soumises aux interférences ou au parasitage provenant de l’extérieur du système de communications. Ces signaux indésirables peuvent déformer et endommager les signaux de données transportés par les supports en cuivre. Les ondes radio et les appareils électromagnétiques tels que les lampes fluorescentes, moteurs électriques et autres appareils constituent des sources potentielles de parasites.

Les types de câbles avec blindage ou torsion des paires de fils sont conçus pour minimiser la dégradation des signaux liée au bruit électronique.

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La sensibilité des câbles en cuivre aux parasites électroniques peut également être limitée :

en sélectionnant le type ou la catégorie de câbles les mieux adaptés pour protéger les signaux de données dans un environnement réseau spécifique ;

en concevant une infrastructure de câblage afin d’éviter les sources connues et potentielles d’interférences dans la structure de construction ;

en utilisant des techniques de câblage comprenant la manipulation et la terminaison correctes des câbles.

La figure illustre certaines sources d’interférences.

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8.3.3 Câble à paires torsadées non blindées (UTP)

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Le câblage à paires torsadées non blindées (UTP), tel qu’il est utilisé dans les réseaux locaux Ethernet, se compose de quatre paires de fils à code de couleur qui ont été torsadées puis logées dans une gaine en plastique souple. Comme l’illustre la figure, les codes de couleur identifient les paires individuelles et les fils des paires afin de faciliter le raccordement des câbles.

La torsion a pour effet d’annuler les signaux indésirables. Lorsque deux fils d’un circuit électrique sont rapprochés, les champs électromagnétiques externes créent la même interférence dans chaque fil. Les paires sont torsadées pour garder les fils aussi proches que possible physiquement. Lorsque cette interférence commune est présente sur les fils d’une paire torsadée, le récepteur la traite de manière égale bien qu’opposée. En conséquence, les signaux causés par des interférences électromagnétiques provenant de sources externes sont annulés dans les faits.

Cet effet d’annulation aide également à éviter les interférences de sources internes appelées diaphonie. La diaphonie est l’interférence causée par le champ magnétique entourant les paires adjacentes de fils dans le câble. Lorsque du courant électrique circule dans un fil, il crée un champ magnétique circulaire autour de celui-ci. Le courant circulant dans des directions opposées dans les deux fils d’une paire, les champs magnétiques, en tant que forces opposées égales, ont un effet d’annulation réciproque. De plus, les différentes paires de fils torsadées dans le câble utilisent un nombre différent de torsades par mètre pour mieux protéger le câble contre la diaphonie entre les paires.

Normes de câblage UTP

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Le câblage UTP largement utilisé sur les lieux de travail, dans les établissements scolaires et dans les habitations est conforme aux normes établies conjointement par la TIA (Telecommunications Industry Association) et l’EIA (Electronics Industries Alliance). La norme TIA/EIA-568A, le plus souvent utilisée dans les environnements de câblage LAN, définit le câblage commercial pour les installations de réseau local. Elle définit des éléments tels que :

Les types de câbles Les longueurs de câbles Les connecteurs Le raccordement des câbles Les méthodes de test des câbles

Les caractéristiques électriques du câblage en cuivre sont définies par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers). L’IEEE classe le câblage UTP suivant ses performances. Les câbles sont placés dans des catégories selon leur capacité à prendre en charge des débits supérieurs de bande passante. Par exemple, un câble de catégorie 5 (Cat5) est généralement utilisé dans les installations FastEthernet 100BASE-TX. Les autres catégories comprennent le câble de catégorie 5 renforcée (Cat5e) et la catégorie 6 (Cat6).

Les câbles des catégories supérieures sont conçus pour prendre en charge des débits de données plus élevés. À mesure que de nouvelles technologies Ethernet avec des débits exprimés en gigabits sont mises au point et adoptées, Cat5e constitue désormais le type de câble minimum acceptable, Cat6 étant recommandé pour les installations de nouveaux bâtiments.

Certaines personnes se connectent au réseau de données en utilisant des systèmes téléphoniques existants. Le câblage de ces systèmes correspond souvent à une version UTP de classe inférieure aux normes Cat5+ actuelles.

L’installation d’un câblage moins coûteux mais de catégorie inférieure peut se traduire par un gaspillage au-delà du court terme. Si la décision est prise par la suite d’adopter une technologie LAN plus rapide, il peut s’avérer nécessaire de remplacer totalement l’infrastructure de câblage installée.

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Types de câbles UTP

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Le câblage UTP, terminé par des connecteurs RJ-45, est un support en cuivre courant pour l’interconnexion de périphériques réseau, tels que des ordinateurs, avec des périphériques intermédiaires, tels que des routeurs et commutateurs réseau.

D’autres scénarios peuvent exiger des câbles UTP répondant à différentes conventions de câblage. Ceci signifie que les fils individuels du câble doivent être connectés dans des ordres différents à diverses séries de broches des connecteurs RJ-45. Les principaux types de câbles obtenus en utilisant des conventions de câblage spécifiques sont les suivants :

Ethernet droit Ethernet croisé Renversement

La figure illustre l’application type, ainsi qu’une comparaison de ces trois types de câbles.

L’utilisation incorrecte d’un câble croisé ou droit entre des périphériques ne peut pas les endommager, mais la connectivité et la communication entre les périphériques deviennent alors impossibles. Il s’agit d’une erreur courante en pratique et la vérification des connexions de périphériques doit constituer la première action de dépannage en cas de problème de connectivité.

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8.3.4 Autre câble en cuivre

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Deux autres types de câbles en cuivre sont utilisés :

1. Coaxial

2. Paires torsadées blindées (STP)

Câble coaxial

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Un câble coaxial se compose d’un conducteur de cuivre entouré d’une couche de matériau isolant flexible, comme l’illustre la figure.

Sur ce matériau isolant, une torsade de cuivre ou un film métallique constitue le second fil du circuit et fait office de protection pour le conducteur intérieur. Cette seconde couche, ou blindage, réduit également les interférences électromagnétiques externes. La gaine du câble enveloppe le blindage.

Tous les éléments du câble coaxial entourent le conducteur central. Comme ils partagent tous le même axe, cette construction est dite coaxiale.

Utilisations du câble coaxial

La conception du câble coaxial a été adaptée à différentes fins. Le câble coaxial est un type couramment utilisé dans les technologies sans fil et d’accès par câble. Il permet par exemple de relier des antennes à des périphériques sans fil. Le câble coaxial transporte de l’énergie en radiofréquence (RF) entre les antennes et le matériel radio.

Le câble coaxial est également le support le plus largement employé pour le transport par fil de signaux de radiofréquence élevée, en particulier les signaux de télévision par câble. La télévision par câble classique, qui émet exclusivement dans une direction, était composée entièrement de câbles coaxiaux.

Les fournisseurs d’accès câblé convertissent actuellement leurs systèmes unilatéraux en systèmes bilatéraux afin de fournir la connectivité Internet à leurs clients. Afin de fournir ces services, des portions du câble coaxial et des éléments d’amplification associés sont remplacés par du câble multifibre optique. Cependant, la connexion finale avec le site du client et le câblage à l’intérieur de ses locaux restent coaxiaux. Cette utilisation mixte de fibre et de coaxial est appelée réseau hybride fibre et coaxial (HFC).

Avant, le câble coaxial était utilisé dans les installations Ethernet. Aujourd’hui, la norme UTP, qui offre une bande passante supérieure à des coûts inférieurs par rapport au coaxial, l’a donc remplacé comme standard pour toutes les installations Ethernet.

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Différents types de connecteurs sont utilisés avec un câble coaxial. La figure en illustre certains.

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Câble à paires torsadées blindées (STP)

Le câble à paires torsadées blindées (STP) est un autre type de câblage utilisé dans les réseaux. Comme l’illustre la figure, la norme STP utilise quatre paires de fils enveloppées dans un revêtement tressé ou un film métallique.

Le câble STP protège le faisceau entier de fils à l’intérieur du câble ainsi que les paires de fils individuelles. Le câblage STP offre une meilleure protection parasitaire que le câblage UTP, mais à un prix relativement plus élevé.

Pendant de nombreuses années, le câblage STP a constitué la structure de câblage spécifiée pour les installations réseau Token Ring. Ce type de réseau étant de moins en moins employé, la demande de câblage à paires torsadées blindées a également décliné. La nouvelle norme 10 Go pour Ethernet prévoit l’utilisation de câblage STP. Ceci pourrait faire renaître un intérêt pour le câblage à paires torsadées blindées.

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8.3.5 Sécurité des supports en cuivre

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Risques électriques

Problème potentiel avec les supports en cuivre : les fils de cuivre peuvent conduire l’électricité de manière indésirable. Personnel et matériel peuvent alors être exposés à une série de risques électriques.

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Un périphérique réseau défectueux peut conduire le courant dans le châssis d’autres périphériques du réseau. De plus, le câblage réseau peut présenter des niveaux de tension indésirables lorsqu’il sert à connecter des périphériques dont les sources d’alimentation ont des mises à la terre différentes. De telles situations sont possibles lorsque le câblage en cuivre est utilisé pour connecter des réseaux dans des bâtiments ou à des étages de bâtiments différents, qui utilisent des installations d’alimentation différentes. Pour finir, le câblage en cuivre peut conduire des tensions causées par la foudre vers des périphériques réseau.

Les tensions et courants indésirables peuvent endommager les périphériques réseau et les ordinateurs connectés, ou encore blesser le personnel. Il est essentiel que le câblage en cuivre soit installé de manière appropriée, conformément aux spécifications et normes de construction, pour éviter des situations potentiellement dangereuses et dommageables.

Risques d’incendie

L’isolation et les gaines du câble peuvent être inflammables ou dégager des émanations toxiques lorsqu’elles sont chauffées ou brûlées. Les organismes de construction peuvent stipuler des normes de sécurité pour le câblage et les installations matérielles.

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8.3.6 Supports en fibre optique

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Le câblage en fibre optique utilise des fibres de verre ou de plastique pour guider des impulsions lumineuses de la source à la destination. Les bits sont codés sur la fibre comme impulsions lumineuses. Le câblage en fibre optique prend en charge des débits de bande passante de données brutes très élevés. La plupart des normes de transmission actuelles n’approchent cependant pas encore la bande passante potentielle de ce support.

Comparaison entre le câble en fibre optique et le câblage en cuivre

Les fibres utilisées dans les supports en fibre optique n’étant pas des conducteurs électriques, le support est à l’abri des interférences électromagnétiques et ne peut pas conduire de courant électrique indésirable suite à des problèmes de mise à la terre. Les fibres optiques étant fines et subissant une perte de signal relativement faible, elles peuvent fonctionner à des longueurs bien supérieures aux supports en cuivre, sans nécessiter de régénération des signaux.

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Certaines spécifications de couche physique en fibre optique autorisent des distances pouvant atteindre plusieurs kilomètres.

Les problèmes de mise en oeuvre de support en fibre optique comprennent :

Un coût plus élevé (généralement) que les supports en cuivre pour la même distance (mais pour une capacité supérieure)

Des compétences et matériel différents pour raccorder et épisser l’infrastructure de câble

Une manipulation plus délicate que les supports en cuivre

Actuellement, dans la plupart des environnements d’entreprise, la fibre optique est utilisée principalement comme câblage du réseau fédérateur pour les connexions point à point de trafic élevé entre des points de distribution de données et pour l’interconnexion de bâtiments dans les campus qui en comportent plusieurs. La fibre optique ne conduisant pas l’électricité et subissant une perte de signal inférieure, elle est bien adaptée à ces usages.

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Fabrication d’un câble

Les câbles en fibre optique se composent d’une gaine en PVC et d’une série de matériaux de renforcement entourant la fibre optique et son enveloppe. L’enveloppe qui entoure la fibre de verre ou de plastique vise à empêcher la perte de lumière. La lumière pouvant uniquement voyager dans une direction par la fibre optique, deux fibres sont requises pour prendre en charge le fonctionnement bidirectionnel simultané. Les câbles de brassage en fibre optique regroupent deux câbles en fibre optique raccordés par une paire de connecteurs monovoies standard. Certains connecteurs de fibre optique acceptent à la fois les fibres de transmission et de réception dans le même connecteur.

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Génération et détection du signal optique

Des lasers ou des diodes électroluminescentes (DEL) génèrent les impulsions lumineuses utilisées pour représenter les données transmises sous forme de bits sur le support. Des

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dispositifs à semi-conducteur électronique appelés photodiodes détectent les impulsions lumineuses et les convertissent en tensions qui peuvent ensuite être reconstituées en trames de données.

Remarque : la lumière laser transmise via le câblage en fibre optique peut endommager l’oeil humain. Veillez à ne pas regarder dans l’extrémité d’une fibre optique active.

Fibre monomode et fibre multimode

Les câbles à fibre optique peuvent être classés en deux grands types : monomode et multimode.

La fibre optique monomode transporte un seul rayon lumineux, généralement émis par un laser. La lumière laser étant unidirectionnelle et voyageant au centre de la fibre, ce type de fibre peut transmettre des impulsions optiques sur de très longues distances.

La fibre multimode utilise en principe des émetteurs à DEL qui ne créent pas une seule onde lumineuse cohérente. La lumière d’une DEL entre au contraire dans la fibre multimode selon différents angles. La traversée de la fibre prenant ainsi plus ou moins de temps, des longueurs de fibre importantes peuvent générer des impulsions troubles à l’arrivée à l’extrémité réceptrice. Cet effet, appelé distorsion modale, limite la longueur des segments de fibre multimode.

La fibre multimode, ainsi que la source lumineuse à DEL utilisée en association, sont plus économiques que la fibre monomode et sa technologie d’émetteur à laser.

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8.3.7 Supports sans fil

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Les supports sans fil transportent des signaux électromagnétiques à des fréquences radio et micro-ondes qui représentent les chiffres binaires des communications de données. En tant que support réseau, la transmission sans fil n’est pas limitée aux conducteurs ou voies d’accès, comme les supports en cuivre et à fibre optique.

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Les technologies de communication de données sans fil fonctionnent bien dans les environnements ouverts. Cependant, certains matériaux de construction utilisés dans les bâtiments et structures, ainsi que le terrain local, limitent la couverture effective. De plus, la transmission sans fil est sensible aux interférences et peut être perturbée par des appareils aussi courants que les téléphones fixes sans fil, certains types d’éclairages fluorescents, les fours à micro-ondes et d’autres communications sans fil.

En outre, la couverture de communication sans fil n’exigeant aucun accès à un fil physique de support, des périphériques et utilisateurs non autorisés à accéder au réseau peuvent accéder à la transmission. La sécurité du réseau constitue par conséquent un composant essentiel de l’administration de réseau sans fil.

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Types de réseaux sans fil

L’IEEE et les normes de l’industrie des télécommunications pour les communications de données sans fil couvrent à la fois les couches liaison de données et physique. Quatre normes de communications de données courantes s’appliquent aux supports sans fil :

Norme IEEE 802.11 : la technologie de réseau local sans fil (WLAN), couramment appelée Wi-Fi, utilise un système de contention ou système non déterministe basé sur un processus d’accès au support par accès multiple avec écoute de porteuse/évitement de collision (CSMA/CA).

Norme IEEE 802.15 : la norme de réseau personnel sans fil (PAN), couramment appelée Bluetooth, utilise un processus de jumelage de périphériques pour communiquer sur des distances de 1 à 100 mètres.

Norme IEEE 802.16 : la technologie d’accès couramment appelée WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) utilise une topologie point-à-multipoint pour fournir un accès à large bande sans fil.

Système mondial de communication avec les mobiles (GSM) : comprend des spécifications de couche physique permettant la mise en oeuvre du protocole de service général de radiocommunication par paquets (GPRS) de couche 2 pour le transfert de données via les réseaux téléphoniques cellulaires mobiles.

D’autres technologies sans fil comme les communications par satellite fournissent la connectivité de réseau de données pour les emplacements sans autre moyen de connexion. Des protocoles dont GPRS permettent le transfert de données entre des stations terrestres et des liaisons par satellite.

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Dans chacun des exemples ci-dessus, des spécifications de couche physique sont appliquées à des domaines comprenant : codage des données en signal radio, fréquence et puissance de transmission, réception du signal et exigences de décodage, et conception et construction d’antennes.

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Réseau local sans fil

Une mise en oeuvre courante de réseau de données sans fil est la possibilité pour des périphériques de se connecter sans fil via un réseau local. Un réseau local sans fil exige généralement les périphériques réseau suivants :

Point d’accès sans fil : concentre les signaux sans fil des utilisateurs et se connecte, en général via un câble en cuivre, à l’infrastructure réseau en cuivre existante telle qu’Ethernet.

Adaptateurs de carte réseau sans fil : fournissent à chaque hôte du réseau la possibilité de communiquer sans fil.

Au fur et à mesure de la mise au point de cette technologie, un certain nombre de normes Ethernet WLAN ont émergé. L’acquisition de périphériques sans fil doit s’effectuer avec soin pour garantir la compatibilité et l’interopérabilité.

Exemples de normes :

IEEE 802.11a : fonctionne dans la bande de fréquences de 5 GHz et permet des débits allant jusqu’à 54 Mbits/s. Cette norme s’appliquant à des fréquences élevées, elle possède une zone de couverture plus petite et est moins efficace pour pénétrer des structures de bâtiments. Il n’y a pas d’interopérabilité entre les périphériques fonctionnant sous cette norme et les normes 802.11b et 802.11g décrites ci-dessous.

IEEE 802.11b : fonctionne dans la bande de fréquences de 2,4 GHz et permet des débits allant jusqu’à 11 Mbits/s. Les périphériques mettant en oeuvre cette norme ont une portée plus longue et sont davantage capables de pénétrer les structures de bâtiments que les périphériques basés sur la norme 802.11a.

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IEEE 802,11g : fonctionne dans la bande de fréquences de 2,4 GHz et permet des débits allant jusqu’à 54 Mbits/s. Les périphériques mettant en oeuvre cette norme fonctionnent par conséquent aux mêmes portée et radiofréquence que la norme 802.11b mais avec la bande passante de la norme 802.11a.

IEEE 802.11n : la norme IEEE 802.11n est actuellement à l’étude. La norme proposée définit la fréquence de 2,4 GHz ou 5 GHz. Les débits de données types attendus vont de 100 Mbits/s à 210 Mbits/s avec une plage de distance allant jusqu’à 70 mètres.

Les avantages des technologies de communication de données sans fil sont évidents, en particulier les économies sur le câblage coûteux des locaux et le côté pratique lié à la mobilité des hôtes. Cependant, les administrateurs réseau doivent mettre au point et appliquer des processus et politiques de sécurité stricts pour protéger les réseaux locaux sans fil contre tout accès non autorisé et endommagement.

Ces normes de communication sans fil et les mises en oeuvre de réseau local sans fil sont traitées plus en détail dans le cours sur la commutation LAN et les réseaux sans fil.

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Page 4:

Cet exercice vous permet d’explorer un routeur sans fil connecté à un FAI dans une configuration type d’un domicile ou d’une petite entreprise. Vous êtes encouragé à créer vos propres modèles également, en intégrant éventuellement de tels périphériques sans fil.

Cliquez sur l’icône Packet Tracer pour plus de détails.

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8.3.8 Connecteurs de supports

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Connecteurs courants de supports en cuivre

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Diverses normes de couche physique spécifient l’utilisation de différents connecteurs. Ces normes définissent les dimensions mécaniques des connecteurs et les propriétés électriques acceptables de chaque type pour les différentes mises en oeuvre dans lesquelles ils sont employés.

Bien que certains connecteurs puissent sembler identiques, ils peuvent être câblés différemment suivant la spécification de couche physique pour laquelle ils ont été conçus. La norme ISO 8877 spécifie que le connecteur RJ-45 est utilisé pour une plage de spécifications de couche physique, dont Ethernet. Une autre spécification, EIA-TIA 568, décrit les codes couleur des fils d’affectation des broches (brochage) pour les câbles Ethernet droit et croisé.

Bien que de nombreux types de câbles en cuivre puissent être achetés préfabriqués, dans certains cas, en particulier dans les installations LAN, le raccordement de supports en cuivre peut être réalisé sur site. Ces raccordements comprennent des connexions serties pour raccorder des supports Cat5 avec des fiches RJ-45 afin de créer des câbles de raccordement, et l’utilisation de connexions raccordées sur des panneaux de brassage 110 et des prises RJ-45. La figure illustre certains composants de câblage Ethernet.

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Raccordement correct des connecteurs

Chaque fois qu’un câblage en cuivre est raccordé, cela implique le risque de perte de signal et l’introduction de parasites dans le circuit de communication. Les spécifications de câblage de lieu de travail Ethernet stipulent le câblage nécessaire pour connecter un ordinateur à un périphérique intermédiaire de réseau actif. S’il est mal raccordé, chaque câble constitue une source potentielle de dégradation des performances de la couche physique. Il est essentiel que tous les raccordements de supports en cuivre soient de qualité supérieure pour garantir des performances optimales avec les technologies réseau actuelles et futures.

Dans certains cas, par exemple avec certaines technologies de réseau étendu, si un câble raccordé par RJ-45 aux branchements incorrects est utilisé, des niveaux de tension nuisibles peuvent être appliqués entre les périphériques interconnectés. Ce type d’endommagement se produit généralement quand un câble est conçu pour une technologie de couche physique et est utilisé avec une autre technologie.

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Connecteurs courants de fibre optique

Les connecteurs de fibre optique sont de divers types. La figure illustre certains des plus courants :

ST (Straight-Tip) (marque d’AT&T) : connecteur à baïonnette très courant largement utilisé avec la fibre optique multimode.

SC (Subscriber Connector) : connecteur utilisant un mécanisme pousser-tirer pour garantir une insertion dans le bon sens. Ce type de connecteur est largement utilisé avec la fibre optique monomode.

LC (Lucent Connector) : petit connecteur de plus en plus utilisé avec la fibre optique monomode et prenant également en charge la fibre multimode.

Le raccordement et l’épissage de câblage en fibre optique exigent une formation et un matériel adapté. Le raccordement incorrect de supports en fibre optique diminue les distances de signalisation ou entraîne l’échec complet de la transmission.

Trois types courants d’erreurs de raccordement de fibre optique et d’épissage sont :

Mauvais alignement : les supports en fibre optique ne sont pas alignés précisément lors de la jonction.

Écart à l’extrémité : les supports ne se touchent pas complètement à l’épissure ou la connexion.

Finition de l’extrémité : les extrémités des supports ne sont pas bien polies ou de la poussière est présente au niveau du raccordement.

Il est conseillé de tester chaque segment de câble en fibre optique à l’aide d’un réflectomètre optique (OTDR). Ce dispositif injecte une impulsion test de lumière dans le câble et mesure la rétrodiffusion et la réflexion de lumière détectées en fonction du temps. Le réflectomètre optique calcule la distance approximative à laquelle ces défauts sont détectés le long du câble.

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Un test sur site peut être effectué en allumant une lampe de poche puissante à une extrémité de la fibre optique tout en observant l’autre extrémité. Si la lumière est visible, la fibre est capable de la transporter. Même si ceci ne garantit pas les performances de la fibre, il s’agit d’un moyen rapide et économique de repérer une fibre cassée.

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8.4 Travaux pratiques : connecteurs de supports

8.4.1 Travaux pratiques sur les connecteurs de supports

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Un dépannage efficace du réseau exige la possibilité de distinguer visuellement les câbles UTP droits et croisés, et de vérifier les raccordements de câbles corrects et défectueux.

Ces travaux pratiques permettent de procéder à l’examen physique et au test des câbles UTP.

Cliquez sur l’icône des travaux pratiques pour plus de détails.

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8.5 Résumés du chapitre

8.5.1 Résumé et révision

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La couche 1 du modèle OSI est chargée de l’interconnexion physique des périphériques. Des normes au niveau de cette couche définissent les caractéristiques de la représentation électrique, optique et en radiofréquence des bits comprenant des trames de la couche liaison de données à transmettre. Les valeurs des bits peuvent être représentées comme impulsions électroniques, impulsions lumineuses ou changements d’ondes radio. Les protocoles de couche physique codent les bits pour transmission et les décodent à destination.

Des normes au niveau de cette couche sont également chargées de décrire les caractéristiques physiques, électriques et mécaniques des supports physiques et connecteurs reliant entre eux les périphériques réseau.

Page 31: CCNA Exploration

Les capacités de transport de données varient selon les supports et protocoles de couche physique. La bande passante de données brutes est la limite supérieure théorique d’une transmission de bits. Le débit et le débit applicatif constituent différentes mesures du transfert de données observé sur une période spécifique.

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Page 3:

Dans cet exercice, vous allez examiner comment Packet Tracer fournit une représentation de l’emplacement physique et de l’apparence des périphériques de réseau virtuel créés en mode de topologie logique.

Instructions du Projet d’intégration des compétences Packet Tracer (PDF)

Pour démarrer, cliquez sur l’icône de Packet Tracer.

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Page 4:

Pour approfondir vos connaissances

Questions de réflexion

Expliquez comment des supports en cuivre, en fibre optique et sans fil pourraient être utilisés pour fournir l’accès au réseau dans votre établissement. Passez en revue les supports réseau utilisés actuellement et ce qui pourrait être utilisé dans le futur.

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Décrivez les facteurs pouvant limiter l’adoption globale de réseaux sans fil malgré les avantages évidents de cette technologie. Comment ces limitations pourraient-elles être surmontées ?

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8.6 Questionnaire du chapitre

8.6.1 Questionnaire du chapitre

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