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Caté28 Connaître et aimer le monde pour évangéliser Chers catéchistes, voilà en tre un des thèmes du congrès mission dont vous lirez un écho dans ce Caté28. En effet pour nous annonceurs de la foi à tous les âges de la vie, il s'agit d'un enjeu crucial. C'est aussi ce qui anime l'équipe du SDC pour la réalisaon de votre journal : vous informer, vous former, vous accompagner dans notre monde en mouvement perpétuel. Que ce soit pour le thème grave et nécessaire du dossier ou pour nos joyeuses proposions pour l'Avent et Noël, rien ici ne saurait être étranger à ce (ceux) qui nous entoure(nt). En cee fin d'année, de nombreux rendez-vous sont proposés dans notre diocèse, ils seront pour nous tous source de rencontres, de découvertes et d'approfondissement de notre foi. De la Bible au Salut, de nos amis orthodoxes à la découverte de nouveaux moyens pédagogiques, ici aussi ouvrons notre regard et notre cœur. Voilà un Caté28 riche d’événements et d'infos ! De quoi nous réjouir jusqu'à... la venue du Sauveur en cee belle fête de Noël ! ÉDITO d’Armelle Lucas FOCUS Sommaire Échos : pages 2 & 3 Dossier : pages 4 à 8 Ressourcement : page 9 Familles : pages 10 à 12 Module : pages 13 à 16 Infos : page 17 Media Caté : page 18 Retrouvez-nous sur : www.diocesechartres.com et sur N o 117 - novembre 2018 «Restez éveillés Le MOOC des Catéchistes #2 Prier et agir d’un même cœur Cours en ligne pour tous ceux qui transmeent la foi de l’Église aux jeunes de 7 à 18 ans. Ouvert à tous et gratuit. Toutes les vidéos du MOOC intègrent un sous-trage sourds et malentendants. Cours accessible 24h sur 24 pendant plusieurs mois. Seul ou en équipe Les ressources sont consultables à tout moment. Interacf : un forum permet de poser des quesons aux intervenants, échanger et partager ses expé- riences avec la communauté des catéchistes. Une évaluaon : en fin de semaine, vous testez vos connaissances avec un quizz et un TD. Les contenus restent en ligne jusque fin février 2019. Le forum et les quizz seront clos le 21 décembre à minuit. et priez en tout temps... » Lc 21, 36 Service diocésain de catéchèse 22 avenue d’Aligre CS 40184 - 28008 Chartres Cedex [email protected] - 02 37 88 00 05 Les pets carrés bleus en bas des pages vous renvoient au sommaire.

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Caté28

Connaître et aimer le monde pour évangéliser Chers catéchistes, voilà en titre un des thèmes du congrès mission dont vous lirez un écho dans ce Caté28. En effet pour nous annonceurs de la foi à tous les âges de la vie, il s'agit d'un enjeu crucial. C'est aussi ce qui anime l'équipe du SDC pour la réalisation de votre journal : vous informer, vous former, vous accompagner dans notre monde en mouvement perpétuel. Que ce soit pour le thème grave et nécessaire du dossier ou pour nos joyeuses propositions pour l'Avent et Noël, rien ici ne saurait être étranger à ce (ceux) qui nous entoure(nt). En cette fin d'année, de nombreux rendez-vous sont proposés dans notre diocèse, ils seront pour nous tous source de rencontres, de découvertes et d'approfondissement de notre foi. De la Bible au Salut, de nos amis orthodoxes à la découverte de nouveaux moyens pédagogiques, ici aussi ouvrons notre regard et notre cœur. Voilà un Caté28 riche d’événements et d'infos ! De quoi nous réjouir jusqu'à... la venue du Sauveur en cette belle fête de Noël !

ÉDITO d’Armelle Lucas

FOCUS

Sommaire

Échos : pages 2 & 3

Dossier : pages 4 à 8

Ressourcement : page 9

Familles : pages 10 à 12

Module : pages 13 à 16

Infos : page 17

Media Caté : page 18

Retrouvez-nous sur : www.diocesechartres.com

et sur No 117 - novembre 2018

«Restez éveillés

Le MOOC des Catéchistes #2

Prier et agir d’un même cœur Cours en ligne pour tous ceux qui transmettent la foi de l’Église aux jeunes de 7 à 18 ans. Ouvert à tous et gratuit. Toutes les vidéos du MOOC intègrent un sous-titrage sourds et malentendants. Cours accessible 24h sur 24 pendant plusieurs mois. Seul ou en équipe Les ressources sont consultables à tout moment. Interactif : un forum permet de poser des questions aux intervenants, échanger et partager ses expé-riences avec la communauté des catéchistes. Une évaluation : en fin de semaine, vous testez vos connaissances avec un quizz et un TD. Les contenus restent en ligne jusque fin février 2019. Le forum et les quizz seront clos le 21 décembre à minuit.

et priez

en tout temps... »

Lc 21, 36 Service diocésain de catéchèse

22 avenue d’Aligre CS 40184 - 28008 Chartres Cedex

[email protected] - 02 37 88 00 05

Les petits carrés bleus en bas des pages vous renvoient au sommaire.

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Écho

2 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

En cette belle matinée du dimanche 30 septembre, nous sommes ravis de nous retrouver pour la première messe des familles. C’est aussi la réouverture de l’église Notre-Dame de Boissy en Drouais après plusieurs années de travaux.

L’église est belle et sent la cire. Les paroissiens de Boissy ont tout nettoyé pour sa réouverture. On voit bien qu’ils sont heureux et fiers de leur église. Et le soleil qui brille l’illumine ! On dirait qu’il est content comme nous. Beaucoup de gens s’affairent encore, de jolis bouquets de fleurs ornent les autels. Ce n’est pas un dimanche ordinaire. C’est un dimanche de fête !

Père Sébastien, notre vicaire général, est venu célébrer la messe. Père Vital, notre curé, est rentré de son congé au Congo et Claude, notre nouveau diacre, est là. La célébration commence par la bénédiction des portes. Les enfants du caté ouvrent la procession d’entrée une fleur à la main. En guise d’homélie, oubliant les textes du jour, père Sébastien a invité les enfants à découvrir l’église. Ils se sont donc déplacés pour voir les vitraux du baptême de Jésus au-dessus du baptistère et du fils prodigue au-dessus du confessionnal, les deux autels de Marie face à face, le banc d’œuvre et surtout le tableau qui trône dans le chœur représentant sainte Anne et saint Joachim enseignant les Écritures à la petite Marie.

RÉOUVERTURE DE L’ÉGLISE

NOTRE-DAME DE BOISSY-EN-DROUAIS

Quelques détails Notre-Dame de Boissy-en-Drouais fait partie des églises de la paroisse Sainte-Thérèse-en-Vallée-d’Avre, et aussi de notre patrimoine eurélien : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_de_Boissy-en-Drouais

Quand père Sébastien a demandé aux catéchistes de s’avancer pour être bénis et envoyés en mission, tous les enfants se sont levés d’un même cœur. C’est donc au milieu d’eux que les catéchistes ont dit leur prière et ont reçu cette bénédiction ; c’est ensemble qu’ils ont été envoyés et ensemble qu’ils ont fait la procession de sortie.

Rondro Tsizaza

Un dimanche de fête !

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Une délégation d’une douzaine de prêtres et laïcs du diocèse de Chartres a répondu à l’invitation de Mgr Philippe Christory au Congrès Mission à Paris. Ce congrès a lieu tous les derniers week-ends de septembre depuis 2015 et offre aux catholiques l’occasion de se retrouver pour réfléchir ensemble à l’évangélisation de notre pays et échanger des moyens concrets de proposer la foi aujourd’hui.

Nous y étions samedi 29 septembre. En plusieurs lieux dans Paris, des conférences ont commencé la journée. Comme thèmes, il y a eu, par exemple, « Évangélise tes addictions et sois libre », « Connaître et aimer le monde pour évangéliser ». J’ai choisi « Le monde rural : désert de la foi ? ». En fin de matinée, la messe était célébrée par Mgr Michel Aupetit à l’église Saint-Sulpice. Belle liturgie et des chants nouveaux (en tout cas pour moi). L’après-midi, 150 ateliers et un village d’initiatives étaient proposés aux visiteurs qui pouvaient ainsi rencontrer des associations, groupes et congrégations, découvrir, discuter, faire de nouvelles expériences d’évangélisation, se laisser surprendre et émerveiller.

CONGRÈS MISSION À PARIS

Echo

Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 3

« J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une « simple administration » dont nous avons besoin. Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un « état permanent de mission ». Evangelii Gaudium §25

En fin d’après-midi, nous avons eu l’occasion de partager nos expériences de la journée et de rendre grâce autour de Mgr Philippe qui souhaite que l’an prochain, on soit au moins deux fois plus nombreux. Alors notez dans votre agenda dès maintenant : rendez-vous le dernier week-end de septembre 2019 en espérant qu’il fera aussi beau que cette année.

Rondro Tsizaza

En savoir plus

https://www.congresmission.com/2018-2/

http://www.ktotv.com/congres-mission

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4 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Introduction

Parler de la mort aux enfants comme parler de la naissance est toujours difficile et troublant. Car ces questions sur l’origine et la fin sont des questions fondamentales pour l’être parlant que nous sommes, seul vivant à se demander d’où il vient, qui il est, et à savoir qu’il est mortel. Et pourtant tout ce qui naît meurt un jour… Parler de la mort est un sujet relativement récent, et paradoxalement, c’est à partir de l’épidémie du SIDA dans les années 90 (mort de tout jeunes adultes) qu’une réflexion a été menée. La mort ne se passe plus à la maison, à l’intérieur de la vie familiale. Pendant des millénaires naissance et mort ont rythmé la vie au sein des maisons. Les enfants voyaient les préparatifs de l’accouchement entendaient les bruits… Ils allaient autour du lit des mourants, regardaient le corps inanimé, assistaient aux veillées mortuaires, écoutaient voisins et famille resituer le mort dans sa généalogie. Enfants et adultes côtoyaient la mort, étaient familiarisés avec elle. Avec les enfants, il s’agit moins de parler de la mort que d’entendre nous en parler, même et surtout de manière détournée. Le problème devient alors : comment recevoir leurs questionnements ? Comment accueillir leurs découvertes ? Comment accompagner leurs angoisses ? Aujourd’hui 75% des gens meurent à l’hôpital et en maison de retraite (EHPAD) et 99% des enfants naissent à l’hôpital. Les bébés reviennent à la maison tandis que les morts sont directement transportés au cimetière ou au crématorium (en passant parfois par des lieux religieux dans un cercueil fermé). Voir un corps sans vie ne peut plus se faire qu’à un moment précis et court dans le cadre anonyme et glacial d’une morgue. La mort tend à disparaître à s’effacer. Elle est sortie du milieu familial et n’est plus l’objet d’autant de rites qu’autrefois. Paradoxalement, dans le même temps, la mort, les morts envahissent notre vie quotidienne. À la télévision, les actualités nous montrent des corps blessés, mourants ou morts. Les films et les jeux nous rendent spectateurs d’un nombre impressionnant de morts plutôt violentes. Y voit-on la mort ? Non. On n’y voit très souvent que des images et on attend que le mort se relève ! Or, la rencontre avec la mort c’est la rencontre avec le réel.

La notion de mort suivant les âges

Les enfants ne conçoivent pas tous la mort de la même manière, la conception de la mort dépend de l’âge, de la culture familiale et sociale, des capacités intellectuelles et du développement. L’enfant avant 3 ans L’enfant ne comprend pas la mort car il n’a pas accès sur le plan cognitif (processus mental relatif à la connaissance) à des représentations de la mort. Pour se la représenter, l’enfant doit avoir acquis la permanence de l’objet (connaissance par l’enfant que les objets qui l’entourent existent à l’extérieur de lui mais aussi qu’ils continuent à exister même si il ne les perçoit pas par l’un de ses 5 sens) et atteint le stade de la représentation de la réalité. La mort est l’équivalent de la séparation, de l’absence. L’enfant endeuillé jusqu'à 3 ans Le bébé n’a pas de compréhension intellectuelle de la mort, ce qui ne veut pas dire qu’il ne ressent rien. Il est touché sur le plan émotionnel et sensoriel. Directement parce qu’il ressent l’absence prolongée, puis il la vit comme un abandon. Indirectement parce qu’il ressent les bouleversements de ses proches car ceux-ci ne s’occupent plus de lui, étant trop affectés. On peut retrouver une phase dépressive ensuite. Notion de la mort chez l’enfant de 3 à 6 ans Le concept de la mort est en cours de maturation. Vers 3-4 ans, il commence à jouer à la mort : « Pan je te tue ! » et l’instant d’après « tu es vivant et tu dois jouer ». La mort, par exemple celle de l’animal, éveille sa curiosité et peut le fasciner. Leur représentation de la mort n’est pas terrifiante. La mort est provisoire, un peu comme le sommeil. Elle s’exprime par l’immobilité. L’enfant endeuillé de 3 à 6 ans L’enfant perçoit le bouleversement quotidien de la famille lors du décès d’un proche (père, mère ou fratrie) : le climat d’anxiété et d’étrangeté lui occasionne un stress. L’enfant perd ses repères s’il est exclu des rituels de décès. S’il s’agit du décès de l’un de ses parents, le parent restant est dévasté, peu disponible, et l’enfant peut être envoyé au loin, écarté de la cellule familiale sans explication sur l’évènement qui vient de se passer. Pour lui, la mort n’est pas naturelle, il ne pense pas qu’il va mourir un jour : au contraire il se sent tout puissant et invincible. Mais la mort est contagieuse puisque la mort n’est pas normale, ni naturelle et qu’elle survient : alors elle peut aussi se propager telle une maladie. L’enfant craint la

APPROCHE DE LA MORT CHEZ L’ENFANT

Élisabeth Ferrière - Pastorale de la santé

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mort d’autres membres de sa famille. Il se demande qui sera le prochain. À cet âge, l’enfant est très égocentrique et interprète tout ce qu’il se passe venant de lui. Il a une imagination galopante en particulier lorsqu’il y a des non-dits. Quand rien n’est expliqué, il va essayer d’imaginer, et ses scénarios sont terribles et angoissants. Ses réactions peuvent varier : il peut continuer à jouer comme si de rien n’était (déni de protection) ou montrer de la tristesse. Il peut aussi adopter des comportements régressifs avec demandes de soin et d’attention. Devant une absence qui se prolonge, il peut manifester du désarroi par une agressivité envers les adultes qui l’entourent. L’enfant a peur d’être séparé de son parent restant, peur d’être abandonné. L’absence de réactions émotives fortes peut s’expliquer par le fait que l’enfant s’attend à revoir un jour celui qui est mort. Mort et sommeil sont toujours associés dans l’esprit de l’enfant et certaines angoisses peuvent survenir au moment de l’endormissement. Elles peuvent être atténuées par les rituels du coucher (câlin, bisous, veilleuses, histoires). La notion de la mort se consolide. L’enfant prend progressivement conscience que la mort est une séparation définitive. Sa perception oscille entre réversible et irréversible. Il prend aussi conscience qu’il y a un début avec la naissance et une fin avec la mort. Dans l’esprit de l’enfant, la mort est reliée à la vieillesse ou à la maladie grave mais cela ne lui arrivera jamais ni à ceux qu’il connaît. Il s’intéresse beaucoup au devenir du corps, à sa décomposition, au squelette. La mort chez l’enfant de 6 à 8 ans À cet âge, le sens aigu de la normalité accroît le sentiment de différence. L’enfant peut se sentir honteux, voire coupable d’être différent et a peur d’être marginalisé, entre autre à l’école, car un de ses proches est mort. L’adulte s’en rend compte rarement. L’enfant endeuillé de 6 à 8 ans L’enfant peut cacher ses émotions : il est plus réservé et silencieux que jusqu’à 6 ans. Il pose moins de questions et commence à cacher ses larmes et ses émotions (pour garder le contrôle de soi et faire comme les adultes) - début d’un réflexe de s’enfermer en silence comme l’adulte. Son mal-être s’exprime davantage par des troubles du comportement que par une plainte verbale ou des larmes. Il peut aussi prendre le rôle et les devoirs du proche décédé, se substituant à lui. Il est fort probable qu’il réponde-là inconsciemment à la pression familiale. D’autre part, il peut aussi répondre en partie à un besoin d’identification au proche décédé. À cause de ces comportements, l’enfant met à distance, ignore ou réprime ses propres besoins d’être lui-même pris en charge. On retrouve des manifestations du déni : insouciance, jeu, rire, d’intensité exagérée due au trouble intérieur.

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La mort chez l’enfant de 8 à 12 ans (pré adolescent) La manière dont se déroule son deuil est très dépendante de la façon dont le vit son entourage direct. L’enfant de cet âge accède progressivement à la pensée abstraite. Il commence à réfléchir sur le sens de la vie, se pose des questions sur la vie après la mort, sur l’existence d’un dieu. Il reste à l’enfant un dernier stade à franchir : le caractère inexorable et universel de la mort, c’est-à-dire le fait que la mort n’épargne personne, pas même un enfant, pas même lui et qu’elle peut survenir à tout moment, qu’elle fait partie de la vie. S’y associent alors la peur de mourir, celle d’être enterré vivant et la peur de la décomposition de son corps (thanatomorphose). L’enfant endeuillé de 8 à 12 ans (pré-ado) Comme l’adulte, l’enfant hésite à s’ouvrir : il a des attitudes de déni dans la phase initiale qui suit l’annonce du décès. Mais lorsque la détresse devient manifeste, il peut ne pas montrer son émotion pour tenter de paraître « grand » ou pour choisir inconsciemment de remettre à plus tard ce deuil qu’il perçoit comme trop menaçant (mécanisme protecteur pour lui et pour l’adulte restant). Il remet à plus tard l’expression de sa peine. Ce peu de réaction de l’enfant est souvent accepté avec soulagement par l’adulte ; de plus, comme aux autres âges, l’enfant est animé par le désir de protéger ses proches (ne pas perdre de vue que l’enfant reste avant tout un enfant et veiller à ne pas intervertir les rôles). L’enfant n’est plus aussi dépendant de l’adulte mais son autonomie par rapport à ses parents reste très fragile. Il redoute de basculer dans des comportements infantiles qu’il commence à peine à dépasser. Il est conscient de ses peurs. Il peut développer une phobie scolaire. Dans ce contexte, lors d’un accompagnement du deuil, ce n’est pas nécessairement au sein du cercle familial que l’enfant trouvera les meilleurs « alliés » dont il a besoin pour confier sa peine. Un adulte de référence (professeur, un ami proche, les parents d’un camarade, etc.) peut lui fournir un cadre rassurant pour qu’il ose parler à cœur ouvert, d’autant que sa famille, trop choquée, ne peut l’entendre. De plus, au-delà du besoin d’échange, c’est bien un modèle que l’enfant recherche (mouvement qui sera présent dans le deuil de l’adolescent). La mort chez l’enfant de 13 à 18 ans (l’adolescent) L’adolescent est pleinement conscient du sens de la mort : il sait que la mort est définitive, irréversible, inexorable, universelle. Dans sa quête de sens à sa vie, il recherche les limites, et pour les trouver, il prend des risques. Il y a de plus, un retour de la mégalomanie infantile. La mort est « la limite des limites » et peut, pour certains, représenter un défi (jeux excitants avec la mort, addictions…). L’adolescence est marquée par une succession de pertes. Si la mort du proche survient à cette période, elle est vécue comme une perte de trop. Si elle a eu lieu plus tôt dans l’enfance, l’adolescence en tant que processus de deuil va venir réactiver les deuils du passé.

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L’adolescent endeuillé C’est donc une période tout à fait cruciale qui nécessite de rester très vigilant. L’adolescent, avant même de connaître la douleur de la mort d’un proche, est presque par définition en deuil (il vit le deuil de rêves d’enfant, d’idéaux ; il remet en question sa famille, le monde, ses valeurs). Il apprend à renoncer à l’univers de l’enfance, aux formes de son corps d’enfant, et aux relations de proximité avec ses parents pour construire l’adulte qu’il va devenir (besoin d’identification au parent du même sexe et redéfinition de sa relation avec le parent du sexe opposé). Cette entreprise occupe tout le champ de sa conscience et mobilise toute son énergie et sa force de vie (il est autocentré). Quand un décès survient, le travail de deuil trouvera difficilement sa place. Comment se comporter en adulte et devenir indépendant alors qu’on se sent encore si enfant (besoin de consolation) et qu’on sait en plus que les adultes n’ont pas toutes les réponses ? Un deuil à cet âge peut, soit renforcer la régression vers l’enfance, soit accélérer le passage vers un comportement adulte (tendance à se responsabiliser pour aider et protéger l’entourage). De plus, il a le souci très aigu d’être comme tout le monde. Or le deuil le rend différent. Soucieux de s’identifier à ses pairs, il ne veut pas être stigmatisé « endeuillé ». Ses réactions sont contradictoires. La douleur, plus consciente, est donc plus ressentie. On retrouve, de manière exacerbée, les émotions et sentiments : tristesse, colère, ressentiment, sentiments d’injustice, d’abandon, voire de trahison. L’adolescent peut, soit ressentir fortement ces émotions, soit s’en défendre car il les vit comme dangereuses. Il s’empêche d’exprimer sa souffrance : les mots ne viennent pas, ou il se les interdit. Il cherche la manière la plus immédiate pour évacuer une douleur qui lui fait trop mal et il met en acte sa souffrance : il ne dit plus son malaise, il le montre (explosion de colère, refus d’aller au lycée, conflits familiaux). Agir peut être moins dangereux que de paraître vulnérable en ouvrant son cœur. Il manifeste ainsi son besoin de communication alors qu’il ne donne que peu de moyens de l’établir. Le sentiment de culpabilité est souvent présent à l’adolescence, en raison d’une part, des conflits (fréquents à cet âge) qui ont pu exister avec la personne décédée, et d’autre part, de l’ambivalence des sentiments (sentiments mêlés d’amour et de haine souvent intensifiés à cette période de la vie). La douleur du deuil fait écho à son attirance ambigüe pour la mort et la souffrance, et à ses interrogations existentielles (quêtes d’authenticité, d’absolu et besoin de donner du sens à son existence). Il se révolte contre cette douleur mais peut aussi s’y abandonner avec un plaisir étrange (pensées suicidaires). Il est difficile pour lui de parler de cet attrait paradoxal. Tout ceci peut contribuer à augmenter le risque de « passage à l’acte » chez l’adolescent en deuil. Il importe d’être attentif aux idées noires, aux conduites à risques et à la contagion suicidaire (par exemple, le suicide d’un élève du collège).

Cas particulier de la mort d’un parent À l’adolescence, la mort réelle d’un parent rentre en collision avec le meurtre symbolique de ce parent. Comment concilier l’idéalisation et le renforcement du lien intériorisé au défunt (processus de deuil) avec le détachement, voire le rejet du parent (processus de l’adolescence) ? L’adolescent est renvoyé à un paradoxe, une impasse qui rend la traversée de ce deuil particulièrement difficile. Très schématiquement, on voit deux types de stratégie se déployer aux extrêmes : soit l’adolescent privilégie le processus adolescent et

« zappe » ce deuil en trop qui « le saoule ». Il fuit les autres endeuillés, refuse les rituels, fait comme s’il ne ressentait rien (anesthésie affective doublée d’indifférence affichée).

soit il privilégie le processus de deuil, développe une attitude protectrice vis-à-vis des survivants, se « parentifie », parfois au risque de se muer en un adolescent trop sage, angoissé, qui ne s’éloigne pas de ses proches de peur de les perdre.

Dans sa quête d’absolu, la tolérance et la capacité à accepter les compromis n’ont pas toujours leur place. L’authenticité, la transparence et la loyauté sont des valeurs maîtresses ; d’où l’indignation que l’adolescent peut manifester à l’égard du parent veuf s’il s’engage dans une nouvelle relation amoureuse.

Les réactions affectives de l’enfant face à la mort La dimension affective et émotionnelle est importante dans le rapport de l’être humain à la mort. Voici ci-dessous les réactions de plus souvent manifestées par les enfants qui s’apparentent aux réactions des adultes (notion développée par Elisabeth Kubler Ross, psychologue américaine).

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La peur : d’être abandonné, peur de l’inconnu, peur de n’être plus rien, peur de souffrir, peur de tout ce qui pourrait provoquer la mort (accident, maladie, noir, vide).

La tristesse : l’enfant peut la ressentir quand il s’imagine que des personnes de son entourage ou lui-même pourraient mourir.

La colère : soit contre les personnes ou les situations qui ont provoqué la mort de l’être aimé, parce que la mort est vécue comme une injustice, soit contre le défunt qui l’a « abandonné lâchement ». Il ne comprend pas. Ce n’est pas dans l’ordre des choses.

La culpabilité : l’enfant peut penser que c’est lui qui a tué la personne par ses pensées, par son envie de voir mourir la personne qui lui a fait du tort ou l’a grondé. Ces émotions sont naturelles et il faut que l’enfant puisse les extérioriser dans une écoute et un dialogue sincère et compréhensif. Mémo

Processus de deuil chez l’adulte Le deuil n’est pas une maladie mais il peut entraîner les symptômes de la maladie, voire en créer une. Maux d’estomac, insomnies, stress et des maux de tête graves sont quelques-uns des effets secondaires ressentis par une personne qui vit un deuil. Certaines personnes peuvent pleurer, se murer dans le mutisme ou, au contraire, la logorrhée ou la perte d’appétit. En raison de ce stress, le rythme du sommeil est perturbé et cela conduit à un affaiblissement du système immunitaire. La psychiatre Elizabeth Kübler-Ross a modélisé les 7 étapes du deuil et nous les a présentées dans son livre On Death and Dying.

Choc et déni La personne souffre d’un choc à l’annonce de la perte. Le choc est une étape légitime de défense de l’esprit pour une situation qu’elle pense ne pas pouvoir gérer. La réaction est souvent la négation des faits qui se sont réellement produits. La personne en deuil pense qu’elle rêve et refuse d’accepter la situation causant cette insupportable douleur. La durée de temps de cette étape ne peut pas être déterminée. Même des tâches simples et les décisions de bases ne peuvent plus être effectuées par une personne en état de choc.

Douleur et culpabilité La personne endeuillée se rend compte que la perte est bien réelle. C’est l’étape la plus chaotique et effrayante de douleur. Beaucoup de gens compensent avec de l’alcool et des médications. D’intenses sentiments de culpabilité et de remords sont expérimentés en raison des mauvaises choses qui ont pu être faites qui semblent avoir conduit à cette perte irréversible. La douleur pousse parfois la personne endeuillée à se sentir coupable, responsable de la perte.

Colère La personne peut désormais se mettre en colère à cause de l’injustice ressentie de ce qui lui est arrivé. Elle peut aussi choisir inconsciemment de dévier cette colère sur une

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personne désignée comme responsable de la perte.

Marchandage (ou négociation) La personne en deuil se sent frustrée et peut même commencer à blâmer les autres pour la perte subie. Bien que cette responsabilité ne soit pas juste, la personne en souffrance n’est pas en état de le comprendre et d’accepter cette réalité. Commence alors une sorte de négociation de la perte et une tentative pour trouver les moyens par lesquels inverser cette situation et la compenser.

Dépression et douleur Ici, la personne accepte la perte, mais n’est pas en mesure d’y faire face. Dépression, perte de moral, la personne en deuil est au désespoir et se comporte passivement. Elle ne voit pas comment atténuer cette immense souffrance et n’arrive plus à vivre normalement le quotidien. Malheureusement, certaines personnes s’arrêtent à ce stade.

Reconstruction Il s’agit de la phase de test dans laquelle la personne déprimée commence à s’ouvrir à nouveau aux autres et accueille des activités afin d’échapper à la douleur. En fait, c’est l’amorce de la prochaine étape et la dernière, à savoir l’acceptation du deuil et de se réconcilier avec la réalité. C’est aussi une phase dans laquelle commence le processus de reconstruction et la personne en deuil cherche des solutions et des moyens pour sortir de sa peine.

Acceptation Stade où la personne endeuillée accepte la réalité. Dans l’acceptation de ce qui ne peut être changé, la personne projette une lueur d’espoir et commence à croire en elle-même. La réalité et les faits de la vie sont enfin acceptés et la personne reprend le cours de sa vie. Cette étape n’est visible que lorsque la personne commence à se comporter normalement et que son travail professionnel est amélioré. La personne qui sort de ce deuil commence à nouveau à se mêler aux autres.

Des pistes pour vivre le deuil Apprendre à écouter en vérité. Laisser l’enfant exprimer ses questions. Respecter le chagrin, les silences. Pour mieux saisir ce que la mort signifie pour lui, écoutons ce que l’enfant nous dit, observons ce qu’il fait. Ne pas les endormir, minimiser ou relativiser. Ne jamais mentir, quel que soit l’âge.

Éviter de dire : il est parti, il s’est endormi (on s’étonne que l’enfant ne veuille plus se coucher !) ; c’est merveilleux, ton papy est au ciel avec Jésus ! (c’est nier la douleur de la mort, la souffrance de l’enfant) ou encore Il s’est envolé, il est maintenant au ciel ! (et s'étonner quand l’enfant le cherche dans l’avion qui passe) ; c’est la volonté de Dieu ! (Dieu ne veut pas la mort).

Être prudent : difficile de faire prier l’enfant pour la guérison d’un grand malade ! (le jour où la personne meurt il se sent coupable).

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Dossier

8 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Éviter aussi : « sois brave, sois fort, tu es l’homme de la famille maintenant ! » On peut peut-être dire… Il est mort, il s’est arrêté de vivre. Il n’est plus là, il a une autre manière d’être avec nous. Il vit dans nos souvenirs, dans notre cœur. Il est avec Jésus, près de Dieu. Attendre les questions de l’enfant à des moments et en des termes qui peuvent nous dépasser. Ne pas répondre trop vite : reformuler la question, par exemple « où est mamie ? » lui répondre « et toi qu’en penses-tu ? » Saisir les occasions qui interrogent l’enfant sur ce qu’est la mort : le décès d‘un animal, la visite au cimetière, la fête de la Toussaint. Permettre à l’enfant de vérifier la réalité de la mort Assister aux obsèques, ou même à la levée du corps. Il faudra seulement veiller à ce qu’une personne attentive soit présente auprès de lui et soit prête à répondre à ses questions (comment on arrête de respirer, est-ce qu’il voit encore…) on peut suggérer à l’enfant d’apporter une lettre, un dessin, une fleur. Ne pas cacher son propre chagrin Ce n’est pas grave si l’enfant voit son entourage pleurer. L’enfant comprendra qu’il est normal de pleurer, de se sentir triste lorsqu’un proche meurt. Ne pas dire à l’enfant de cacher sa peine Laisser l’enfant expérimenter et exprimer sa douleur. Offrir un amour en continu Au début de la période de deuil un enfant a besoin d’être rassuré, d’être aimé. Il a besoin d’un sentiment de sécurité. Laisser faire le temps L’intensité des émotions diminue au cours du temps. On continue de l’aimer, de penser à lui, il vit en nous.

Quelques idées de réponses religieuses La mort fait partie de la vie, la Bible présente Dieu comme le créateur. Tout ce qui vit naît de Dieu et a besoin de lui pour grandir et s’épanouir. Les chrétiens croient en la vie éternelle avec Dieu et la mort est un passage vers cette vie éternelle. Ainsi, Jésus-Christ est mort et Dieu l’a ressuscité. Sa résurrection manifeste à tous que la mort n’est pas une fin et qu’à la suite de Jésus, Dieu ressuscitera ses enfants. Par la résurrection la mort n’est pas supprimée mais elle est dépassée, transformée, en une vie sans fin. Les croix des cimetières rappellent cette foi en la résurrection et disent l’espérance chrétienne de la vie après la mort. Ces paroles sont bien sûr à adapter selon l’âge de l’enfant et son avancée dans son processus de deuil !

Les funérailles Elles permettent aux vivants de se rassembler autour du mort et les aident à se séparer de lui en lui rendant hommage, en rappelant ce que fut sa vie. C’est aussi l’occasion de représenter par des gestes (fleur, dessin, lumière…) ou des paroles ce que l’on ressent.

Ne jamais oublier d’accompagner l’enfant, d’être auprès de lui et de tout expliquer. Ne jamais obliger un enfant qui refuse.

Le cimetière ou le colombarium Important lieu de mémoire où l’on peut se recueillir, prier, et déposer ce que l’on souhaite en souvenir. Être toujours auprès de l’enfant, lui donner la main, mettre sa main sur son épaule, être là, en présence, seulement en silence. Pas plus que les autres, les croyants ne sont armés pour accompagner ceux qui sont en deuil. Nous pouvons seulement nous inspirer de l’attitude de Jésus quand il rencontre des gens dans la tristesse : il ne leur dit pas des consolations faciles, il se met à côté et les touche. On peut peut-être aussi s‘inspirer de Marie au pied de la croix qui ne dit rien mais est présence silencieuse.

Conclusion Faire pleurer les enfants Anny Duperey, qui a perdu ses parents à 9 ans dans une explosion de leur appartement, donne un conseil : « Si vous voyez devant vous un enfant frappé par le deuil se refermer violemment sur lui-même refuser la mort, nier son chagrin, faites le pleurer. En lui parlant, en lui montrant ce qu’il a perdu, même si cela parait cruel… Pourtant, percez sa résistance, videz-le de son chagrin pour que ne se forme pas tout au fond de lui un abcès de douleur qui lui remonte à la gorge plus tard. Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer qu’il souffrent, c’est le plus charitable service à leur rendre. »

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Ressourcement

Gloire à toi, Seigneur des anges,

pour leur beauté où se déploient

la splendeur de ta présence

et l'écho de ta voix.

Dans l'éclosion de leur louange,

ils s'élancent près de toi.

Ils jouaient dans ton aurore

avant que lève notre jour,

l'univers n'était encore

qu'un projet de l'amour.

Ils adoraient le Fils de l'homme

au sommet de leur parcours.

Frémissant devant ta face,

à pleine joie ils crient ton nom.

Que l'un d'eux descende et passe

nous toucher d'un tison :

alors nos lèvres rendront grâce,

purifiées par le pardon.

Quelle paix, sinon la tienne,

tes messagers annoncent-ils

dans leurs chants qui nous reprennent

à la nuit de l'exil ?

La porte s'ouvre, ils nous entraînent

jusqu'à l'arbre de la vie.

https://www.youtube.com/watch?v=BK8u0NTf4WY

Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 9

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MÉDITATION DEVANT UN TABLEAU

Familles

10 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Arrêtons-nous devant ce tableau !

Je le regarde, il me regarde. Je suis invité à y entrer pour un moment de méditation. J’entre par un des che-

mins que l’artiste a aménagés.

Mes yeux se promènent et je vais à la rencontre du message représenté.

Je fais connaissance avec :

des figures que je reconnais,

les regards, les gestes, les attitudes,

les lignes horizontales, verticales, les courbes,

les couleurs, la lumière, la nature,

les objets,

les tissus, leurs dispositions, les drapés.

En cette période de l’Avent, relisons saint Matthieu du chapitre 1 verset 1 jusqu’au chapitre 2 verset 23.

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Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 11

Familles

G énéalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac en-gendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,

Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram en-gendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naas-sone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Ra-hab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engen-dra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engen-dra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engen-dra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josa-phat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engen-dra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézé-kias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone. Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sa-dok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engen-dra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de la-quelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abra-ham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations. Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses pé-chés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous » Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus. Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hé-rode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant

lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Ju-dée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Be-thléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annon-cer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retour-ner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur ap-paraît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’en-fant. » Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël. Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.

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UN ANGE POUR LA CRÈCHE

Familles

12 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Prière à la crèche pour le jour de Noël

Faire le signe de croix « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit »

Chant : Il est né le divin enfant

Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musette. Il est né le divin enfant, chantons tous son avènement !

Parole de Dieu : Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 10-11

« Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David (Bethléem),

vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »

Prière Seigneur, Nous avons préparé la crèche et nous avons mis le santon de l’enfant Jésus. Nous sommes réunis pour toi, Jésus. Nous te disons merci pour ta venue et toute notre joie.

Nous prions en communion avec tous ceux que nous aimons et qui ne sont pas là. Nous te confions tous ceux qui ne te connaissent pas. Donne-nous de demeurer dans ton amour et dans ta paix, Toi le Prince de la Paix. Avec les anges et avec toute l’Église, réjouissons-nous en chantant !

Chant : Les anges dans nos campagnes

Les anges dans nos campagnes ont entonné l’hymne des cieux. Et l’écho de nos montagnes redit ce chant mélodieux. Gloria, in excelsis Deo ! Gloria, in excelsis Deo !

Finir la prière par le signe de croix

À retrouver sur le site https://www.paris.catholique.fr/benir-la-table-et-prier-devant-la.html

Chacun décore un ange, le place dans la crèche ou l’accroche dans le sapin.

Par exemple, cet ange tout simple (attention à l’auréole ! )

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Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 13

LES ANGES, DES MESSAGERS DE DIEU

À vivre pendant le temps de Noël

Déroulement

Lieu : dans une église – lumière éteinte – seuls les lumignons sont allumés.

À l’entrée de l’église : au fur et à mesure des arrivées, distribuer les lumignons que

les enfants vont déposer autour de la crèche. Puis ils s’assoient.

Autour de la crèche : quand l’assemblée est constituée, allumer la lumière de

l’église et introduire le temps de prière.

Chanter « Que vive mon âme à te louer » (apprendre le chant)

Se lever pour prier « Je vous salue Marie ».

Pour vous aider, voici un article du site croire.la-croix.com :

« Les anges sont des êtres spirituels, des messagers et... une invitation, celle

de découvrir la tendresse de Dieu. Les anges : une donnée de foi pleine de ri-

chesse et sérieuse.

Étymologiquement l'ange est un « envoyé de Dieu », mais le mot signifie aussi

la manifestation perceptible de Dieu à un homme. Le sens le plus courant est

celui d'un être spirituel, libre et puissant qui intervient dans le cours de l'his-

toire et la vie des hommes et des femmes.

Les anges portent des nouvelles, ils sont aussi des consolateurs et des gar-

diens, ils accompagnent et guident. Ils sont le reflet de l'attention que Dieu a

pour chacun de ses enfants, personnellement.

On en connaît certains par leur nom : Raphaël, Michel et Gabriel, dont les in-

terventions sont présentées dans la Bible.

Saint Paul classe les anges : les trônes, les souverainetés, les autorités et les

puissances (Col 1, 16) auxquels il ajoute les pouvoirs (Ep 1, 21). Cette classifica-

tion préexiste à l'ère chrétienne, c'est la manière de Paul d'inculturer le

« monde invisible » créé par Dieu et soumis à Dieu. »

Présenter le programme

Faire des groupes de 6 personnes maximum (si possible faire aussi au moins un groupe de parents) : chaque groupe tra-vaille un texte biblique faisant référence à un ange. Les groupes de parents travaillent « l’Annonciation » et prévoient une remontée à partager pour le temps de prière.

Dans différents lieux de l’église, :

Proclamer lentement le texte

Distribuer le texte aux participants

À prévoir

Des lumignons

Du matériel pour fabriquer un ange (des feuilles de papier, une boule, une ficelle)

Quelques corbeilles pour re-cueillir les anges.

Des Bibles

La copie des textes suivants :

Gn 22. 6-14 : l’ange arrête Abraham.

Ex 3, 1-6 : l’ange apparaît dans la flamme du feu de buisson.

Lc 1, 26-38 : l’ange annonce à Marie qu’elle enfantera Jé-sus.

Lc 2, 8-15 : l’ange annonce aux bergers la bonne nou-velle de la naissance de Jé-sus.

Mt 2, 13-15 : l’ange apparaît à Joseph pour lui dire de s’enfuir en Égypte avec sa famille.

Lc 22, 39-44 : l’ange fortifie Jésus au Mont des oliviers.

Jn 20, 11-16 : les deux anges dans le tombeau au matin de Pâques.

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14 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Suite du programme

Laisser un temps pour que chacun relise le texte, puis partager et échanger :

Quels sont les personnages ? Que font-ils ? Que raconte le texte ? Que se passe-t-il au début du récit ? Quel est le message de l’ange ? Que se passe-t-il à la fin du récit ? Qu’est-ce que je veux partager de ce récit ?

C’est le temps du bricolage !

Fabriquer un ange selon ce tuto : https://www.nafeusemagazine.com/Faire-des-anges-de-Noel-en-pliage-papier_a1481.html

Puis chacun apporte l’ange qu’il a fabriqué à la crèche et le dépose dans une des corbeilles.

Rester autour de la crèche pour introduire la prière finale.

Temps de prière

Signe de croix

Proclamer l’évangile de l’Annonciation puis un ou deux parents font la remontée de leurs groupes.

Dire le « Notre Père ».

Se déplacer vers la statue de la Vierge en chantant « Les anges dans nos campagnes »... Une petite écoute ?

Devant la statue, dire ou chanter un « Je vous salue Marie ».

Signe de croix.

Goûter

Apporter les corbeilles contenant les anges près de l’endroit du goûter. En partant, chaque enfant emporte un ange.

Textes choisis

Gn 22. 6-14

A braham prit les bûches pour l’holocauste et en chargea son fils Isaac ; il prit en main la pierre à feu et le couteau, et

tous deux s’en allèrent ensemble. 7 Isaac parla à son père Abraham : « Mon père », dit-il, et Abraham répondit : « Me voici, mon fils. » Il reprit : « Voici le feu

et les bûches ; où est l’agneau pour l’holocauste ? » 8Abraham répondit : « Dieu saura voir l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Tous deux continuèrent à aller ensemble. 9 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait indiqué, Abraham y éleva un autel et disposa les bûches. Il lia son fils

Isaac et le mit sur l’autel au-dessus des bûches. 10 Abraham tendit la main pour prendre le couteau et immoler son fils. 11 Alors l’ange du Seigneur l’appela du ciel et cria : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » 12 Il reprit : « N’étends pas la main sur le jeune homme. Ne lui fais rien, car maintenant je sais que tu crains Dieu, toi qui

n’as pas épargné ton fils unique pour moi. » 13 Abraham leva les yeux, il regarda, et voici qu’un bélier était pris par les cornes dans un fourré. Il alla le prendre pour

l’offrir en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham nomma ce lieu « le Seigneur voit » ; aussi dit-on aujourd’hui : « C’est sur la montagne que le Seigneur est vu. »

Inviter au partage en veillant à ce que chacun puisse s’exprimer. Sans entrer dans une discussion, à la fin de l’atelier, faire

une courte synthèse de ce qui a pu être dit. Rappel : pour les groupes de parents, ne pas oublier de préparer une remontée.

Donner les feuilles de papier aux enfants pour qu’ils écrivent dessus un mot ou une phrase qu’ils ont retenu du partage.

Gloire à Dieu

au plus haut des cieux

et sur la terre

paix pour ses bien-aimés !

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Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 15

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Lc 1, 26-38

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, 27 à une jeune fille

accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s’appelait Marie. 28 L’ange entra auprès d’elle et lui dit : « Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. » 29 A ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 30 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 33 il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 34 Marie dit à l’ange : « Comment cela se fera-t-il puisque je n’ai pas de relations conjugales ? » 35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi

celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu. 36 Et voici que Élisabeth, ta parente, est elle aussi enceinte d’un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, elle

qu’on appelait la stérile, 37 car rien n’est impossible à Dieu. » 38 Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit ! » Et l’ange la quitta.

Lc 2, 8-15

Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur

troupeau. 9 Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d’une grande

crainte. 10 L’ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour

tout le peuple : 11 Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; 12 et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » 13 Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait : 14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. » 15 Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons donc jusqu’à Bethléem et

voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »

Ex 3, 1-6

M oïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de

Madiân. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la mon-

tagne de Dieu, à l’Horeb. 2 L’ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du

buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré. 3 Moïse dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision : pour-

quoi le buisson ne brûle-t-il pas ? » 4 Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du mi-

lieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » 5 Il dit : « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu

où tu te tiens est une terre sainte. »

6 Il dit : « Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de

Jacob. » Moïse se voila la face, car il craignait de regarder Dieu.

Textes choisis (suite)

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16 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

7. Jn 20, 11-16

M arie était restée dehors, près du tombeau, et elle pleurait. Tout en pleurant elle se

penche vers le tombeau 12 et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis à l’endroit

même où le corps de Jésus avait été déposé, l’un à la tête et l’autre aux pieds. 13 « Femme, lui dirent-ils, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit : « On a enlevé mon

Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. » 14 Tout en parlant, elle se retourne et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas

que c’était lui. 15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? qui cherches-tu ? » Mais elle, croyant

qu’elle avait affaire au gardien du jardin, lui dit : « Seigneur, si c’est toi qui l’as enlevé, dis-

moi où tu l’as mis, et j’irai le prendre. » 16 Jésus lui dit : « Marie. » Elle se retourna et lui dit en hébreu : « Rabbouni » – ce qui signi-

fie maître.

Mt 2, 13-15

A près leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph

et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en

Égypte ; restes-y jusqu’à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l’enfant pour

le faire périr. » 14 Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en

Égypte.

15 Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que s’accomplisse ce qu’avait dit le

Seigneur par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. A

nge

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.

41 Et lui s’éloigna d’eux à peu

près à la distance d’un jet de

pierre ; s’étant mis à genoux, il

priait, disant : 42 « Père, si tu veux écarter de

moi cette coupe… Pourtant, que

ce ne soit pas ma volonté mais la

tienne qui se réalise ! » 43 Alors lui apparut du ciel un

ange qui le fortifiait. 44 Pris d’angoisse, il priait plus

instamment, et sa sueur devint

comme des caillots de sang qui

tombaient à terre.

L’agonie au jardin, Frans Schwartz, XIXe S.

Lc 22, 39-44

Il sortit et se rendit comme d’habitude au mont des Oliviers, et les dis-

ciples le suivirent. 40 Arrivé sur place, il leur dit : « Priez pour ne pas tomber au pouvoir de la ten-

tation. »

Christ au tombeau, gardé par des anges

William Blake XIX

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Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres - 17

Infos

AGENDA

Dim 18 novembre Dans les paroisses

Journée mondiale des pauvres « Un pauvre crie, le Seigneur entend » Ps 33, 7

Jeudi 22 novembre 14h à 17h à la Visitation

Mieux comprendre l’ortho-doxie - conférence Avec le père Jean-Paul Pennetier, recteur de la Paroisse de la Protection de la Mère de Dieu – Chartres (Métropole Orthodoxe Roumaine pour l’Europe occidentale et méridionale)

Retrouvez toutes les dates de l’agenda diocésain

Prochaines CD :

Jeudi 10 janvier et Jeudi 25 avril

Cinéma et spiritualité

Samedi 17 novembre 2018 de 9h30 à 16h00 au Prieuré d’Épernon

..Extraits du film« BABEL»

Film français, américain et mexicain d’A.González Iñárritu.

Analyse et échanges

Journée animée par Danielle Thomasset et Bertrand Wittmann

Tout mon être en prière

Accueillir l’Avent de tout son être avec Michelle Bozzio

Mardi 27 Novembre 2018 (9h30 - 16h) Accueil dès 9h - Session pour tous

Conférence d’Agnès Charlemagne

Mardi 22 janvier 2019 à 20h30 À la Visitation, ouvert à tous

La spiritualité des adolescents est pour vous une chance, un défi et aussi une vraie ques-tion ? Parent, enseignant, catéchiste, anima-teur, prêtre...

Venez rencontrer Agnès Charlemagne !

Jou

rné

e d

e Ressourcement

Mardi 18 juin 2019

Catéchèse, catéchuménat, Enseignement catholique

Pensez-y !

Présentation du parcours

Dieu avec nous

Samedi 26 janvier à la Visitation—bientôt un tract d’information avec les détails.

https://fr.calameo.com/read/0029272440d483741570d

Nous vous encourageons à vous inscrire ! Pour chaque lieu, deux possibilités : 14h - 16h ou 20h - 22h

Dreux Jeudi 29 novembre église St Michel 33 rue de Moronval

Illiers-Combray Vendredi 1er février 12 rue du Chêne doré

Auneau Vendredi 8 mars 8 rue de Châteaudun

Formation Salut et mystère pascal en catéchèse

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Media caté

18 - Caté28 no117 - novembre 2018 - Service de catéchèse du diocèse de Chartres

Ce parcours A s’insère dans un ensemble de trois années (A, B et C). Chaque parcours con-tient 25 rencontres à répartir sur une année. Une même logique pour chaque année : abor-der les grands thèmes de la foi sous des éclairages différents et complémentaires, ce qui permet de commencer le cycle de catéchisme par le parcours A, le B ou le C (il est toutefois recommandé de commencer par le parcours A).

Voir page 17 Une présentation de ce document est prévue le 26 janvier

Éditions de l’Emmanuel

25 rencontres (en lien avec l'année liturgique) :

un enseignement simple et profond (CEC et Bible adaptés aux enfants) de belles illustrations et un fioretti de saints un texte à trous, des questions, jeux, coloriages, activités un temps de prière avec la parole de Dieu et un chant des « petits pas » à mettre en œuvre dans sa vie.

Un catéchisme complet, vivant, concret, facile d'accès et spirituel !

Le SDC a de nouveaux DVD à vous prêter !

N’hésitez pas à nous rendre visite...

Sainte Thérèse au Carmel Mère teresa Bernadette, l’enfant qui a vu Vivre la messe Apparition à Fatima Marcelino, pan y vino

Et les tomes 1 et 2 de Superbook

Voir la

de présentation

Célébrations pour Noël et Pâques année C

Comment vivre les Célébrations ?

En petits ou en grands groupes ; En équipes d’éveil à la foi ou en famille (2 ou 3 familles peuvent facilement s’approprier

la démarche pour la vivre ensemble) ; Les ouvrages offrent des propositions clés en main avec tous les éléments nécessaires

(invitations, plateaux de jeu, récits bibliques illustrés, etc.).

https://catechese.catholique.fr/references/documents-catechetiques/291107-celebrations-noel-paques-annee-c/

Conçu par un couple de catéchistes du diocèse de Tarbes et Lourdes, ce parcours a pour but d’éveiller et faire grandir la soif de connaître Dieu et de l’aimer, d’abord chez les catéchistes, puis chez les enfants qui leur sont confiés.

Fondé sur la parole de Dieu, Je veux te connaître propose aux enfants un itinéraire en 4 ans (du CE1 au CM2 ou du CE2 à la 6e) pour découvrir les fondamentaux de la foi catholique. Structuré par l’année liturgique, il se prête aussi bien à un usage en paroisse qu’à un cadre scolaire.

Retrouvez

de la campagne 2018/2019

Migrations et vivre ensemble