Cataloguekedge

2013

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P R E S E N T A T I O N D E S 2 1

M E I L L E U R S

P R O J E T S D E SD I P L O M É S 2 0 1 3

E N D E S I G NG R A P H I Q U EP R O D U I TE S P A C E

VILLA NOAILLES, HYÈRESCOMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATIONTOULON PROVENCEMÉDITERRANNÉE

LA SÉLECTIONOFFICIELLE 17 DIPLÔMÉS

12 / 13 Octobre13h -18h

HIER & AUJOURD'HUI

Le partenariat avec l’Ecole est historique. Dés l’origine du festival “Design Parade” qui fête sa 8e édition, que nous accueillons les étudiants de 1re année pour leur réunion de rentrée. Ils sont ainsi immédiatement confrontés à des projets de designers internationaux émergents, exposés dans un bâtiment d’avant-garde dans la culture du Design.

Le cadre de la nouvelle politique du ministère de la Culture et celui de l’Industrie autour du Design en France vient plus encore consolider ces liens, puisqu’il impose le rapprochement des écoles aux centres d’art. Nous nous impliquons ainsi auprès des deux écoles de l’Agglomération, les Beaux-Arts de Toulon et la nouvellement nommée Kedge Design School. Aussi avons-nous suivi et accompagné les évolutions de parcours de l’ancienne Ecole Internationale de Design de la CCI, passée par Euromed Design et devenue cette année Kedge Design School.

Notre mission en tant que centre d’art international tourné entre autres vers le monde du design est de faire émerger et valoriser les talents de demain.

Dans ce contexte, nous sommes heureux de pouvoir accueillir l’exposition des meilleurs projets des diplômés de cette promotion 2013.

Jean-Pierre BlancDirecteur de la Villa Noailles

Le Design en partage

21 PROJETS DE DIPLÔMES SONT EXPOSÉSEN DESIGN GRAPHIQUE, PRODUIT, ESPACE

Projets professionnels des designersKévin CorreiaLaure BordetFrançois Kiefer-AydatJérémy RosierSamir NouacerManon ZorziMickaël Chambon dit FournDamien ReynaudLauriane ArnaudThaïs Globot

Projets personnels des designersKévin CorreiaLaure BordetFrançois Kiefer-AydatAudrey BeaulieuMatthieu CourseauxStéphane DebaillencourtDamien ReynaudLauriane ArnaudAmandine FabreAnne-Sophie BoulchBenjamin Toubrende /Jérémy Thomas

Nocturne le vendredi 11 octobre jusqu’à 21h.A partir du 12 au 13 octobre : La Villa Noailles est ouverte de 13h à 18h - Entrée libre

LE VENDREDI 11 OCTOBRE 2013Vernissage: les 21 meilleurs projets de nos designers diplômés 2013 en design graphique, produit, espace, ont été présentés sous forme de maquettes, prototypes ou visuels.

PROGRAMME18h30 Discours d’accueil et inauguration en présence de M. Jacques Politi, Maire de Hyères

18h45 Présentation du concours « VINE » avec le lycée Beaussier ( la Seyne/Mer)Mise à l’honneur des gagnants

A partir de 19h visite commentée de l’exposition.

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Le Design pour inventer les futurs possibles

Je suis particulièrement fier que les travaux de dix-sept des diplômés 2013 de Kedge Design School puissent être exposés à la Villa Noailles.Lorsqu’il s’agit de mettre à l´honneur la capacité de concevoir, sens premier du mot design, peut-on en effet rêver de meilleur écrin que cette villa, dessinée en 1923 par Robert Mallet-Stevens : 1923, une autre époque, et pourtant cette villa, presque centenaire, reste actuelle, tout simplement parce qu’elle est intemporellement belle et que lón s’y sent bien.

Comme toujours avec le génie, tout semble facile.

Comme s’il était facile d’arriver à une maîtrise technique, telle, qu’elle nous fait oublier les milliers d’heures d’études et de travail (du latin tripalium, objet de torture). Comme síl était facile de créer, de trouver ce qui n’a pas déjà été pensé. Beaucoup cherchent, peu trouvent. La Villa Noailles, c’est tout cela, c’est simple et génial.

Au-delà de la fierté, je veux exprimer ma reconnaissance à Jean-Pierre Blanc, pour ce coup de pouce à nos jeunes diplômés, rares sont ceux qui savent se souvenir combien il est important de donner leur chance aux jeunes ...C’est déjà pour eux une consécration, sachant la place prise par la Villa Noailles dans la création européenne en général, et dans le design en particulier.

Kedge Design School est une Ecole de Design particulière, parce qu’elle fait partie d’une Grande Ecole de Management. Imaginez HEC considérer comme indispensable de former les futurs managers du “CAC 40” au design… Pour Bernard Belletante, le Directeur Général du Groupe et pour nous, c’est stratégique !

Dans la bataille internationale, produire n’est plus le seul enjeu. Ce que les entreprises nous demandent, c’est de former les futurs leaders capables d ínventer les futurs possibles, les nouveaux usages d’une vie en devenir. Pour cela, Kedge Design School à Toulon va accueillir de Marseille à Bordeaux les étudiants en management soucieux de comprendre les enjeux du Design. En parallèle, les étudiants designers seront sensibilisés aux réalités stratégiques des grandes entreprises. Elle est ainsi la seule école en France à offrir cette double formation. Suivant l’adage de Saint-Exupéry “Quant à l’avenir il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le créer”, il est pour nous primordial d’envisager le Design comme une capacité à inventer une nouvelle donne pour entrer dans la compétition internationale. Mais c’est aussi pour nous le garant de la réussite professionnelle de nos jeunes diplômés.

Lors de votre visite, vous verrez que nos étudiants ont su convaincre des entreprises de premier plan qu’ils pouvaient intégrer leurs équipes, et ce à des postes stratégiques en synergie avec des ingénieurs et des managers. En accord avec leurs sensibilités respectives, ces projets exposés démontrent leur capacité créative, ce qui est pour nous l’essence même d’une stratégie Design.

Préface par Hervé Gasiglia, directeur de Kedge Business School Toulon

« Le design est un axe autour duquel la société s’articule, au premier abord, il reste imperceptible, mais il nous touche à chaque utilisation d’un produit, d’un service, d’une solution ou à chaque expérience créés pour répondre à un besoin humain. »

« Design is an Axis around which society revolves, with an initial glance it is remains unseen, but it touches us with every single use of a product, service, solution or experience created to address a human need. »

Grant Linscott, Designer, professeur de Kedge BS Toulon

Projets « Entreprise » ou projets professionnels

Les projets se présentent au travers d’épreuves écrites et d’épreuves orales (en français et en anglais) dans le but de prouver que les futurs dipômés maîtrisent l’ensemble des compétences requises pour l’obtention du titre de Designer.

Les projets sont une demande spécifique d’entreprises,

ils s’appuient sur une réalité économique et technologique.

L’objectif est d’accroître la capacité d’innovation de l’entreprise,

au travers d’une démarche pédagogique,

les travaux effectués sur le projet s’appuient sur un cahier

des charges validé.

La réalisation de ce cahier des charges est demandé à l’étudiant

par l’entreprise, le contenu doit s’articuler autour des phases suivantes :

• Les analyses

• Les planches de l’existant

• Les références

• Les recherches

• L’avant projet sommaire

• L’avant projet déterminé

• Travaux

Laure BORDET

Maestria

Projet Professionnel

Intégrant une société de conseil en marques, Laure Bordet s’est vue confier un projet de design aux enjeux stratégiques. En effet, FutureBrand, appartenant au Groupe Interpublic of Companies Inc. est une société qui jouit d’une présence mon-diale dans près de 18 pays. Travaillant à mesurer et accroître la valeur de ses clients et à définir des stratégies d’avant-garde, elle crée des expériences de marque puissante, parmi lesquelles figure le leader mondial du café, Nespresso.

Le Café est la deuxième matière première commercialisée dans le monde, après le pétrole et devant le blé, il représente 4% du commerce mondial des produits alimen-taires et occupe le quotidien de quelques 25 millions de personnes. Bien plus qu’un simple produit de consommation, il est aussi devenu un phénomène social qui se dé-guste avec savoir et finesse. La culture du café, à l’instar de celle du vin, possède ses grands crus, ses rites et ses initiés. Parmi son offre Nespresso a conçu une machine haut de gamme Maestria, afin de maîtriser parfaitement l’élaboration de ces grands cafés. Il a été alors question de l’accompagner d’un service haut de gamme pour en sublimer l’expérience jusqu’au bout de la petite cuillère.

Tout l’enjeu a été de concevoir des accessoires Premium pour ritualiser la dégustation. Plateaux, tasses, pot à lait, porte capsule ou chocolat, tout se devait d’évoquer le caractère exclusif et précieux, comme authentique et gourmand. Dans un esprit d’édition limitée et de révélation maîtrisée, c’est tout un univers de luxe à l’image sélective et raffinée de formes archétypales composées de céramiques thermochro-matiques qui se déclinent pour offrir un instant privilégié. Du noir au mortdoré, l’effet magique du café opère à la chaleur. Laissant son empreinte, le breuvage possède son calice! ... Et vient ainsi compléter parfaitement l’éventail de l’offre Nespresso pour toucher les consommateurs avertis, ces CSP+ tant convoités!

1 Presse-agrume2 Passoire3 Planche à découper4 Econome en Y

Kévin CORREIA

Objets du quotidien


Plonger dans l’histoire d’une entreprise pour lui conférer une dynamique contemporaine, voilà tout le défi qu’a du relever Kevin Coreia. “C’est ici que la plus grande responsabilité du designer réside, à savoir, dans sa capacité à être innovant et ingénieux dans la création de ses produits, tout en assurant la qualité et la cohérence de ceux-ci une fois sur le marché. C’est en quelque sorte le but premier de mon projet professionnel, à travers les concepts que j’ai développé” avoue Kevin a son entrée de stage. Avec la volonté d’accompagner les nouvelles tendances dans la cuisine, il a donc été chargé de développer toute une gamme d’ustensiles.

Dans un secteur concurrentiel très fort, l’entreprise a préféré conserver son anonymat comme la confidentialité de ses recherches en cours. Aussi ces planches sont-elles l’aboutissement d’une analyse stratégique à laquelle le designer junior a pris part, arrivant avec des propositions innovantes sur un champ où l’on ne l’attendait pas. Imaginant des ustensiles comme des outils multi-fonctionnels, il a mêlé la philosophie du couteau suisse à un univers gourmand et proche du design culinaire.

Ainsi le presse agrume à double face permet de couper le citron d’un côté et de le presser de l’autre. La planche à découper se range comme un livre sur la tranche et laisse découvrir 3 tailles de planches avec couteaux intégrés. Il en va de même de la passoire qui dans un trois en un offre de multiple combinaisons. Enfin l’économe en Y aux lames interchangeables permet toutes les découpes. Sans compter les petites astuces qui se laissent découvrir à l’usage les rendant rigoureusement indispensables ! Dans une sobriété formelle, jouant sur des couleurs fraîches, gourmandes et naturelles, Kevin a insufflé un esprit contemporain dans ces objets du quotidien.

François KIEFER-AYDAT

Full Connection


Jeanne Arthes fait partie des maisons qui ont fait la réputation de Grasse, convoquant immédiatement un univers de tradition et de savoir-faire, leur démarche « d’artisanat de France » dans la capitale même du parfum est garant de son sérieux apprécié dans le monde entier. Cependant, loin de rester sur ses acquis et face à la concurrence internationale, le Groupe Jeanne Arthes tend à développer une image plus contemporaine en développant des produits toujours innovants.

La mission était donc globale, pour François Kiefer-Aydat. S’il l’acceptait, il lui faud-rait concevoir toute une nouvelle gamme de parfums pour Homme accompagnée tant d’un flaconnage, d’une identité visuelle, que de nouveaux packagings, de PLV (Publicité sur le Lieu de Vente) ou encore de mobiliers d’exposition. Le tout dans un esprit à la fois technologique, ergonomique, dynamique et écologique ! Il n’en fallait pas moins au jeune designer pour relever le défi ! Dénichant plusieurs pistes, c’est celle de la symbolique du Smartphone qui récolta tous les suffrages des salariés de Jeanne Arthès pour développer le projet jusqu’à sa réalisation.

Jouant d’une épure aux formes douces dont l’ergonomie rappelle la dynamique de nos vies numériques, ses contours aciers ou sa variation bleue claire ne sont pas sans rappeler ici la coque, là un écran… L’identité visuelle de ce Full Connexion, en alternance de plusieurs gris/noirs élégants révèlent les autres couleurs par luminescence. “Il apparaît ainsi comme le parfum nomade, branché en accord avec l’image dynamique de l’homme moderne” conclue François.

Et pour une ancienne maison, quoi de plus pertinent pour se connecter à toute une génération mondialisée que d’en révéler ses talentueux représentants ?

Jérémy ROSIER

Comptoir des Vins de Flassans


Voilà plus de 100 ans que la Cave de Flassans sur Issole sélectionne les vins issus de son territoire. Deuxième plus grande coopérative du Var, cette entreprise familiale allie tradition et culture viticole. “100 ans d’évolution de palais, de soin gourmand, d’approche du goût. 100 ans de succès gustatifs qui réjouissent les sens” explique son actuel président Laurent Rougon, “aussi la cave reste-elle en quête permanente de qualité et de modernité”. Voulant toujours apporter aux consommateurs de nouvelles découvertes autour de son terroir, il est alors question de mettre en avant une identité graphique révélant ces valeurs.

Jérémy Rosier a donc travaillé au plus près des hommes et de leur savoir-faire. Le designer a pris le temps de bonifier sa démarche en écoutant et découvrant leurs univers d’expertises. Réactualiser une identité visuelle d’un produit n’a de sens qu’au plus près de l’identité des créateurs de ce produit. Et quand celui-ci convoque la culture de tout un pays, il s’agit de faire ressortir toute sa force d’évocations et d’imaginaires.

En créant une charte graphique issue d’un travail sur la ligne fluide et équilibrée d’un vin coulant dans un verre, ces initiales CF opèrent comme un blason de grande famille. L’emblème prend alors des allures de monogramme haut de gamme avec la Cuvée du Centenaire. Poumon économique de leurs villages, la Cave Coopérative de Flassans sur Issole a su insuffler à son vin une vision contemporaine à la fois jeune et légère qui donne en bouche une sensation de fraîcheur, mais qui saura dans le temps exprimer toutes ses qualités annoncées.

Samir NOUACER

Vélo à assistance électrique en libre-service


La société Hilltechs Bike fondée par Bader Shakir en 2005, s’occupe de l’assemblage et de la distribution dans toute l’Europe de Vélos à Assistance Electrique, appelés V.A.E. En 2007, Richard Virenque parraine l’entreprise, avec une marque dédiée, se position-nant sur un segment professionnel. Depuis 2011, Hilltecks s’est associé à une grande manufacture chinoise Xill-tech, qui fabrique pour le monde entier des VAE avec une production de 800 000 unités par an. Cependant l’image des VAE souffre encore du peu d’engouement du public en France.

Dans la volonté d’accompagner le renouveau des transports dans une dimension à la fois écologique et urbaine, Samir Nouacer a travaillé à la création d’un VAE en libre-service. A l’instar du Vélib’ Parisien, Vélove Lyonnais ou Vélo Marseillais, sa proposition l’a mené à une réflexion sur les besoins des différents usagers afin d’en moderniser l’image. “Ma tâche principale au sein de cette entreprise est de concevoir des V.A.E, par les étapes d’analyse, de recherches stylistiques par le dessin et d’une prise en charge CAO pour l’industrialisation. J’ai dû entre autres m’occuper d’événements, comme la réalisation d’un stand pour l’Eurobike. Mais aussi ponctuellement la réalisation de shooting photo pour la communication de la marque.” explique le jeune designer.

Au sein de cette mission très large, il a en particulier travaillé à un VAE modulable et adaptable aux besoins des citadins. Que ce soit par des apports techniques de recherches en matériaux à la fois légers et robustes, il a surtout développé des propositions d’usages. Ainsi l’intégration de bornes à accessoires permet de multiples options : emmener un passager, clipper un siège enfant, envisager des rangements pour un sac et quelques courses ou encore de pouvoir utiliser son Smartphone en mode GPS. Autant d’attentions qui correspondent aux nouveaux modes de vie urbains des 17 aux 77 ans.

Manon ZORZI

Electric Motion 5.7


Electric Motion est née en 2009 de la passion d’un ancien champion de moto, Monsieur Philippe Aresten pour qui à l’image de l’industrie automobile, la propul-sion électrique est le nouveau cheval de bataille des constructeurs de 2 roues, voire l’unique alternative aux problèmes de pollution, chimique comme sonore. Il a rassemblé autour de lui une équipe jeune et tout aussi passionnée par le Trial. Cette discipline en moto consiste à franchir un certain nombre de zones naturelles ou artificielles dans un temps imparti, le tout en évitant de toucher le sol. Ce sport est en pleine ascension médiatique sur la scène internationale.

Issue d’un parcours « mécanique » (DUT GMP & Licence ICP), en plus de sa formation Kedge Design School, Manon Zorzi intègre l’entreprise dès son stage de 3e année. Elle y découvre une “seconde famille, une équipe unie autour de projets porteurs et pleins d’avenir, avec des prises de risques, des surprises... et tout ce qui caractérise les avancées technologiques”. Ainsi pour son projet professionnel, allait-il de soi de poursuivre plus loin avec cette PME et de se familiariser plus encore avec la motorisation électrique.

“Immergée dans l’atmosphère sportive et passionnée, j’ai pu rencontrer de nom-breuses personnes influentes dans le domaine du Trial, et me faire connaître en tant que Designer de l’entreprise Electric Motion !” s’enthousiasme-t-elle, responsable de l’image de la marque et de la communication, elle a en particulier créé l’identité visuelle et le site Internet, comme travaillé à de nouveaux prototypes. Manon a aussi pu défendre son entreprise aux championnats français mais également ceux d’Australie et du Japon ! Autour d’un engagement sportif en prise avec les enjeux écologiques de notre temps, Electric Motor Motion se pose comme l’un des acteurs principaux dans le domaine de la propulsion électrique en réponse aux restrictions environnementales sans en perdre la notion de challenge international.

Mickaël CHAMBON DIT FOURN

Three candels


La Maison Derbez à Saint-Tropez a construit sa réputation sur une impressionnante collection d’arbres remarquables et se positionne en particulier comme leader en France de l’olivier en sujets d’exception. Arbre riche en symboles, il est devenu l’image de marque de l’entreprise. Aussi au Salon «Rencontres de jardins» 2013 Mon jardin s’envoie en l’air avec pour thème : «L’arbre, noyau de vie.», il n’en fallait pas plus pour faire concevoir à Mickaël Chambon Dit Fourn un écrin au roi des arbres de Provence.

“Fasciné par le travail épuré des mobiles de Calder comme par le travail cinétique de Tinguely créant tout un éco-système, l’envie de voir s’animer un objet est pour moi littéralement magique” explique le jeune designer. Autour d’un univers végétal dans un positionnement exclusif et haut de gamme, il cherche un emblème comme une ode à la nature. Et c’est une citation celte qui en sera l’étincelle «Trois bougies repous-sent les ténèbres, la vérité, la connaissance et les lois de la nature ». Trois sculp-tures de lumières vont dès lors sublimer l’olivier doyen du parc.

Travaillant sur les principes de l’énergie éolienne, solaire et cinétique, il limite l’encombrement aux dimensions de l’arbre en adéquation avec les valeurs de l’entreprise. “Sculpturale et contemporaine la journée et féerique la nuit, l’éolienne lumineuse est autonome. Elle se veut une incarnation des valeurs traditionnelles et modernes du Golfe de Saint-Tropez” conclue le jeune designer qui accompagne ainsi le développement des nouvelles tendances du mobilier Outdoor.

Damien REYNAUD

Transabelt


Spécialisée dès 1930 dans le matériel de randonnée des alpinistes, Lafuma s’est diversifiée au fil des ans dans les vêtements et chaussures, les sacs et accessoires pour randonneurs, mais aussi mobilier d’extérieur pour le camping ou simplement la détente. Proche de la nature, le mobilier Lafuma est fabriqué en France, avec une usine directement rattachée à la maison mère du groupe. C’est en tant que Designer de produit Junior que Damien Reynaud a intégré la société. Rattaché au secteur du mobiliers/ architecture commerciale, il a eu la charge de mobilier de stand, de packaging, de graphisme et de produits. Mais le projet dont il est le plus fier est la création d’un transat inédit!

Inscrit dans une volonté de la part de Lafuma de faire preuve d’innovation sur un produit largement repris par de nombreuses marques et fabricants, il s’agit de créer un lit «bain de soleil» original. “Purement prospectif, les enjeux sont malgré tout importants, se démarquer de ce qui existe dans ce secteur pour proposer un produit singulier. De plus, les aspects ergonomiques, fonctionnels, esthétiques et de mises en œuvre doivent impérativement être traités pour proposer un produit concret.” explique Damien Reynaud qui met alors au point tout un process d’analyse et de création.

Se basant sur la culture même de l’entreprise, au bout de plusieurs pistes de recherches, il finit par détourner les sangles des sacs à dos d’alpinistes comme solution de réglages et de confort de position au millimètre près. “Plus personnellement, cette étude a été le moyen pour moi de me lancer un défi : Développer un produit en résolvant toutes les contraintes techniques par la création de pièces adéquates. Ces pièces, en plus de leur caractère technique, devront participer à l’esthétique du lit afin de lui offrir un aspect singulier.” Aujourd’hui, ce lit s’inscrit véritablement dans la gamme de la marque. La recherche du nom est faite pour entrer dans la collection, le Transabelt rejoint ainsi le Transalounge, le Transaluxe et le Transabed déjà existants.

Laurianne ARNAUD

Focus Outfocus


Avec Focus, spécialisée dans la fabrication de cheminées, c’est d’abord l’aventure humaine d’une petite entreprise héraultaise qui depuis les années 60, autour de son créateur Dominique Imbert a su nourrir la reconnaissance de ses pairs et du public dans le monde entier. Aujourd’hui, c’est un chiffre d’affaire de 17 millions, près de 80 salariés et des prix prestigieux dont “le plus bel objet du monde” au concours international Pulchra 2009 en Italie pour le “gyrofocus” crée en 1968 ! L’entreprise a su se faire une place auprès des grands classiques de la culture Design.

Par choix éthique, tous les modèles de la gamme Focus sont fabriqués en France et bon nombre d’entre eux sont à haut rendement, tout en étant l’expression d’un design original, authentique et caractéristique de la marque. Dans ce cadre, Laurianne Arnaud a été chargée de créer un produit outdoor pour élargir la gamme Focus et lui permettre de s’introduire sur un marché en pleine expansion. A l’instar des chauffages à gaz pour les terrasses des restaurants ou électriques pour les jardins, elle puise dans la notion de foyer sa source d’inspiration première pour renouer avec les joies de l’hiver en plein air.

Avec la volonté de créer une bulle de chaleur, point de rendez-vous convivial, c’est un totem de feu qui prend place et vient chauffer doucement une feuille d’acier. Celle-ci se fait à la fois assise chauffante et structure protectrice des buches en at-tente d’être consumées. Toujours dans une dimension écologique, ce projet se plie aux contraintes du label “Flamme verte” pour pouvoir recevoir familles et amis sur terrasses, jardins ou encore stations de ski. Sculpture d’acier conservant l’esprit naturel du foyer, une fois éteinte, elle laisse place au retour de la nature, accueillant des jardinières conçues spécialement. Et conserve ainsi l’élégance de recevoir son monde en toute saison.

Thaïs GOBLOT

La Pertuade


Le domaine viticole de la Pertuade est un domaine en création. Issu des vins de Provence, il désire insuffler un élan de modernité et de vision internationale dans la région. En parallèle, souhaitant produire des vins de qualité, respecter le terroir et tendre vers une agriculture raisonnée, il se tourne essentiellement vers l’agro-tourisme. Ainsi, au cours d’un séjour dans le domaine, tout un chacun pourra échanger avec le viticulteur, goûter les différents cépages et cuvées. La rencontre se fera alors autour d’un parcours initiatique et ludique, ouvert à tous.

Cette volonté de démystifier l’approche du vin tout en gardant les notions de qualité et de terroir forme l’identité du Domaine. Cette accessibilité de l’univers viticole se traduit dans l’aménagement de la cave, par la transparence et la transversalité des espaces, qui invite les clients à découvrir chaque étape de la fabrication du vin. Aussi quand il s’est agi de lui conférer une identité visuelle, comme une architecture d’intérieur en adéquation avec ces objectifs, Thaïs Goblot s’est tout d’abord penchée sur les matériaux, couleurs et les éléments graphiques qui définissent la culture du vin. “Le domaine ne bénéficie pas d’une réputation liée à son ancienneté ou à son ancrage dans une histoire territoriale et familiale, mais la volonté était de renvoyer une image moderne et traditionnelle à la fois.” explique-t-elle.

En s’inspirant du répertoire formel des vignes, en faisant ressortir leurs gammes chromatiques au fil des saisons, comme les différents matériaux en présence, Thaïs s’est ancrée sur la culture même du vin pour son habillage graphique. Quant au lieu, elle a investi complètement les murs afin qu’ils deviennent le point attractif d’exposition de la vente des bouteilles. Tel un réseau de vignes géométriques, ce module de bois habille l’espace et crée un visuel fort qui sied tant à l’architecture de la pièce qu’à ses flux de bouteilles comme de passants. La tradition se loge dans le goût et le savoir-faire viticole quand la modernité se vit au quotidien dans un lieu ouvert sur le monde.

Projets personnels

Les projets se présentent au travers de la problématique posée dans le mémoire culturel et sont évalués suivant les compétences mises en œuvre suite au parcours de formation à l’Ecole et expériences-clé.

Les projets design développés sont à l’initiative de l’étudiant designer,

Ils articulent méthodologie et pratiques appliquées au projet personnel dans une démarche plus prospective et ouverte sur le champ du design.

L’objectif est de démontrer l’employabilité de l’étudiant designer autour d’un projet design tout en révélant sa personnalité, sa créativité et ses compétences acquises.

La présentation de ce projet doit s’appuyer sur les phases suivantes :

• Qui suis-je ?

• « Mon projet personnel et professionnel » inscrit comme un projet de vie idéal à la sortie de l’Ecole, à la fois cohérent et réaliste.

• Mise en œuvre de ce projet et plan d’action détaillé (ciblage des entreprises, secteur

d’activité, zone géographique, taille d’entreprise).

• « Ma candidature » : Curriculum Vitae, Book.

« Comme le Design s’intéresse à la compréhension et la réponse aux besoins de l’homme, il peut être appliqué à tous les domaines de notre vie, que ce soit de simples questions qui peuvent être résolues sans trop de maux de tête jusqu’à des problèmes épineux tels que la pénurie d’eau, le vieillissement de la population ou les changements climatiques. Notre futur arrivera que nous soyons prêts ou non, la vision du design peut nous aider à nous y préparer. »

« As Design is something that is concerned with understanding and addressing human need, it can be applied to all areas of our lives, be it simple issues that can be solved without too many headaches all the way through to ‘wicked problems’ such as water shortages, population ageing or climate change. Our future will arrive whether we are ready or not, the vision of design can help us prepare. »

Grant Linscott, Designer Produit, professeur de Kedge BS Toulon

Kévin CORREIA

Sense

Projet Personnel

Fermez les yeux… Allons, personne ne vous regarde. Osez donc ! Fermez les yeux.

Que ressentez-vous? Votre propre respiration, les bruits alentours, quelques parfums, peut-être le contact de l’air sur votre peau. Ne restez pas immobiles, faites un pas au devant de ces sensations à la fois familières et exacerbées. Aussitôt votre main prend le relais, allant au contact de nouvelles textures, de volumes inconnus, d’obstacles… Kevin Correia est entré dans la vie d’un non-voyant pour en magnifier l’existant. De cette expérience nourrie de témoignages et de recherches pluridisciplinaires, “Sense” est née.

Intuitive, les yeux fermés, elle vous guide vers ses fonctionnalités. Les touches glissent sous les doigts. Elle se met en marche et diffuse de la musique, car “Sense” est une radio. Mais elle est évidemment bien plus que cela. De par ses formes ondoyantes, elle fait vibrer le son qui vous accompagne dès lors partout où vous le souhaitez. Ne faire qu’un avec la musique, “Sense” offre cette expérience sensible et émotionnelle basée sur la maîtrise des nouvelles technologies comme la sensualité de ses courbes et matériaux.

Dans un monde où tout est fait pour être vu, “Sense” est conçue pour être touchée et entendue ! Dans tous les sens du terme... Kevin Correia détourne le but premier du design qui serait de créer une esthétique industrielle. Au delà de la beauté de la forme, il va puiser dans le design sensoriel, pour lui conférer à la fois intelligence et fonction. Et dans sa volonté de sublimer la musique, il dépasse les oppositions voyants/non voyants et en vient à créer un objet universel… qui n’attend plus qu’à être édité !

Damien REYNAUD

Tanddem

Projet Personnel

Oh temps suspend ton vol… La volonté d’arrêter le temps pour prolonger un in-stant à l’infini est un sentiment que chacun a pu ressentir lors d’un moment con-vivial. Visant à optimiser cette convivialité à l’heure des repas que ce soit entre connaissance, collègues, amis ou en couple, Damien Reynaud a travaillé spécifiquement à un vocabulaire de formes favorisant ce sentiment dans l’espace d’un restaurant. Jouant sur la polysémie du mot, la suspension du temps et la suspension physique, celle de se sentir au dessus de ce qui nous entoure, comme en apesanteur, c’est tout un travail d’analyse de la gestuelle afin de définir les codes de la convivialité, de la proximité et de l’intimité.

Tout le monde a vécu la situation de retrouver un proche au restaurant et de finir coincer entre des tablées bruyantes, le peu de temps que vous avez pour déjeuner, vous le passez au plus près de l’autre pour mieux entendre sa conversation et ne pas la laisser échapper aux autres. Détournant le meuble de “Conversation”, cette assise développée en vis à vis, et le vocabulaire du comptoir avec des tabourets de bar Damien Reynaud opère un exercice de style sur la table de 2 qui se transforme en pas de deux…

Du Bar, Tanddem prend la hauteur et de la Conversation pour mieux la meubler, elle garde le tête à tête. Autoportant et solidaire, articulé autour d’un plateau central flottant auquel viennent se greffer les assises, c’est un monobloc aux proportions aériennes qui vous reçoit. Il vous faut vous glisser à l’intérieur, les pieds reposant sur une barre centrale à mi-piètement. Tanddem permet alors toutes les variations possibles de la proximité à l’intimité mais sans passer par la promiscuité de la salle aux alentours. Le temps peut s’arrêter.

François KIEFER-AYDAT

Athome

Projet Personnel

Face à l’encombrement des modes de vie urbains, François Kiefer a voulu questionner la répartition de l’espace. Comment partager une chambre d’enfant pour que chacun y trouve sa place? Comment aménager une pièce commune quand on a besoin de recevoir un ami de passage? Comment donner l’opportunité à chacun de nous, de pouvoir personnaliser son espace intime par la forme, la couleur, la taille, la matière ?… Toutes ces questions du vivre ensemble impliquent de facto la question de la séparation et de la préservation de l’identité.

Pour offrir une grande liberté de personnalisation, il a voulu concevoir un objet à la fois intuitif, facile à monter et démonter, accessible à tous selon ses besoins, ses envies et ses possibilités. Il permet ainsi de transformer les espaces de vie de façon astucieuse, ergonomique, écologique et économique. “« Athome » est pour moi la concrétisation d’un concept identitaire où il a fallu prendre en compte le transport facile, l’installation immédiate et une durabilité raisonnable, voire longue selon les capacités manu-elles ou financières de chacun. Il répond aux grandes tendances sociétales d’un monde de plus en plus mobile et en recherche de personnalisation.” explique-t-il, avec de la réalisation de cet objet évolutif qui tourne autour d’un module central en bois, auquel viennent se greffer des armatures de cartons et de papiers pliés.

Sous l’influence japonaise de l’Origami, l’art du papier plié “Athome” fonctionne comme une membrane matricielle : en son cœur, les rangements essentiels, dans ses prolongements la possibilité de cloisonnements. “Ce projet qui émane d’un constat personnel suite à des emménagements successifs, répond à la conserva-tion de repères intimes dans un univers changeant mais standardisé. C’est pourquoi l’idée d’une touche personnelle mobile et décorative venant compléter utilement un mobilier souvent succinct, semble être plus qu’un besoin : un impératif psychologique.” conclue-t-il. Un impératif qui pourrait tout aussi bien intéresser les bureaux en open-space, les stands des salons ou encore les enseignes d’ameublements économiques.

Audrey BEAULIEU

La parenthèse essentielle

Projet Personnel

L’expérience d’un premier semestre en séjour Erasmus en Italie à l’école polytechnique de Milan et la lecture du livre « Déconnectez-vous » de Rémy Oudghiri aux éditions Arléa, furent les éléments détonateurs pour Audrey Beaulieu pour développer cette volonté de recherche sur le retour aux liens en dehors de toute connexion numérique. “ Ce projet que j’ai décidé de réaliser est une vraie expérience personnelle vécue. Etant sensible aux rapports humains et à l’écoute de ceux qui m’entourent, cette idée m’a convaincue dans le sens où j’aime avoir la sensation d’être utile pour eux. En lisant ce livre, je me suis moi-même reconnue à la place de celui qui « perd » ses amis, en connexion permanente avec leur mobile. Ces indivi-dus, on les appelle les mobinautes. Et je souhaite remettre en cause leurs habitudes intempestives de mobinautes et les faire réagir.” explique-t-elle

En se basant sur une enquête sur l’addiction au mobile et à l’Internet et sur de nombreux témoignages, c’est d’abord une situation paradoxale qu’elle analyse. Les outils de communications vous connectent au monde entier mais vous détachent de votre environnement proche. « Certains d’entre eux ont perdu toute notion de civisme. Ils pensent qu’ils t’écoutent mais ils textent devant toi, pendant que tu leur parles. Ils font « huh huh, oui ». Je regrette, mais la qualité de la conversation et du contact humain n’est plus là! Ils croient gagner en diversité, ils perdent en qualité. » Hélène, extrait de Actualités Sympatico. Forte de ce constat croisé, Audrey Beaulieu se propose de créer un événement qui facilitera la prise de conscience.

“Parenthèses Essentielles” se positionnent alors comme un événement de de-sign prospectif. A l’instar des pavillons éphémères comme celui de l’architecte Zaha Hadid pour Chanel, la jeune designer propose une déambulation sensori-elle et pédagogique pour améliorer les comportements détachés des mobinautes face à la réalité sociale et renouer avec le sens d’une vie sociale normale, riche et profonde avec nos proches. Au sein de cette structure mobile, le visiteur va passer de l’état d’inconscience à l’état de curiosité, puis d’angoisse et enfin de soulagement et d’apaisement. Son parcours émotif l’amène à faire le rapprochement entre ce qu’il vient de vivre et son mobile auquel il est rattaché. Les questionnements vont l’amener à les partager avec ceux qui viennent de vivre l’expérience avant lui et ainsi renouer avec l’échange social en direct.

Laurianne ARNAUD

Sililum

Projet Personnel

Imaginez un cocon qui s’éclaire dans l’obscurité. Objet nomade, “Sililum” opère comme un doudou lumineux qui réconforte les petits et apporte une touche onirique aux grands. Avec ce foyer portatif, Laurianne Arnaud transforme la lumière, en matière douce, fluide et harmonieuse. Ou comment toucher l’énergie sans s’y brûler les doigts!

Jouant des propriétés plastiques et esthétiques du silicone pour sa transparence, sa douceur tactile et sa non conductivité de la chaleur, “Sililum” prend la forme d’une goutte de lumière. Asymétrique, son ergonomie favorise une prise en main toute en délicatesse. “Il suffit d’effleurer son enveloppe pour la cueillir et ainsi saisir la lumière” explique la jeune designer. Développant nos perceptions à la fois visuelles et tactiles, “Sililum” participe à un sentiment de bien-être par ses effets en luminothérapie dou-blés de confort sensoriel.

Modulable, elle s’adapte aux humeurs de chacun. Avec son variateur d’intensité lumineuse, “Sililum” nous accompagne partout, de la chambre, au fond du jardin en passant par le bain ! Etanche, autonome et rechargeable depuis une base, sa technicité s’efface au profit de sa poésie. Caresser la matière pour créer de la lumière, est finalement sa promesse tenue à la nuit.

Benjamin TOUBRENDE & Jérémy THOMAS

Link’US

Projet Personnel

Nous avons voulu réaliser ce projet tourné vers le design global, pour montrer les avantages qu’apporte le processus du design thinking. L’acquisition d’expérience et la concrétisation de ce projet en binôme comporte des avantages importants comme un détachement progressif du domaine scolaire, et une réelle prise de conscience du marché du travail. Les échanges, avis et conseils alternés entre nous, nous ont permis de s’orienter dans la bonne direction. Basé sur la complémentarité de nos mémoires de Master l’un portant sur le traitement de la douleur chez l’enfant, l’autre sur la présence à distance par la réalité augmentée.

De ce travail de recherche, nous avons poussé plus loin ensemble la prospective et élaborer un cahier des charges autour des besoins réels d’enfants hospitalisés, analysant leur environnement tant matériel qu’humain. Autour d’une étude de cas précise d’une petite Manon atteinte d’une aplasie médullaire et du lien qu’elle noue avec ses parents et son frère jumeau restés à la maison, son voisin de chambre en chimiothérapie, le médecin, le personnel soignant ou une bénévole des blouses roses, nous avons voulu savoir comment favoriser l’échange entre l’enfant hospitalisé et son entourage direct par le biais de la réalité augmentée afin de contribuer à l’apaisement de la douleur. Le projet Link Us, “liez-nous” en anglais, est né. Issu des nouvelles technologies, un émetteur personnalisable grâce à la technologie Oled, le rend unique pour l’enfant.

Le service imaginé donne à l’émetteur plusieurs fonctions pour favoriser le lien en-tre l’enfant hospitalisé, les parents, les médecins et les autres enfants hospitalisés. Dans un premier temps, l’émetteur se place au niveau du récepteur (écran mobile posé sur la tablette à manger de la chambre), ainsi peut-il communiquer avec sa famille à distance. La deuxième fonction est celle du jeu en groupe. En effet, chaque enfant possédant cet objet placera son émetteur dans un plateau de jeu prévu à cette effet, favorisant l’enfant à partager et se distraire tout simplement avec les autres. Ce principe contribue à ce que l’enfant s’isole le moins possible. La troisième fonction est de remplacer à l’avenir les étiquettes de séjour à l’hôpital, où un numéro de matri-cule et le nom de l’enfant est inscrit. Son identité sera directement inscrit sur l’écran de l’émetteur. De plus, en plaçant cet objet sur le récepteur, une fonction éducative apparaitra, pouvant aider les médecins à expliquer à l’enfant où il a mal et où il va se faire opérer par exemple. Ce principe prospectif peut donc servir d’échelle d’évaluation de la douleur pour le médecin. La dernière fonction concerne l’ajout de l’émetteur dans un objet physique à effet doudou qui ainsi pourra servir de veilleuse lumineuse pour aider l’enfant à s’endormir la nuit.

Laure BORDET

Jouet pour chien

Projet Personnel

Comment cette adorable boule de poils a pu vous retourner vos affaires, déchirer les coussins ou encore refaire une décoration digne d’un Tex Avery ? Vous lui aviez pourtant tout prévu avant de partir, l’écuelle d’eau, un bol de croquettes, un espace où dormir en attendant votre retour. Oui mais voilà, la bestiole s’ennuie et ce faisant trouve quelques distractions dans votre appartement. Au delà d’un simple dressage du chiot pour son passage au monde du chien, Laure Bordet s’intéresse à la relation homme/animal dans le quotidien.

“Pour beaucoup de comportementalistes, le maître est le centre d’attachement du chien, bien plus qu’un objet en particulier, mais certains voient un avantage à un jouet hybride qui soit présent tout au long de la journée : il est le jeu, la récompense mais aussi l’objet fétiche. Selon Stéphane Duperrey, un chien peut rester très longtemps attaché à un jouet fétiche : de plus c’est un vrai pont, un lien entre l’humain et le chien.” explique-t-elle pour développer un objet proche du doudou. Au même titre que l’objet transitionnel cher au pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott, Laure prône pour un objet de remplacement pour le chien en l’absence du maître. Basé sur le principe que chez le chien l’odorat est 35 fois plus développé que chez l’Homme, le jouet devra être le réceptacle de l’odeur réconfortante de son maître.

Par la combinaison de deux matériaux aux propriétés distinctes, Laure a voulu développer un jouet pouvant répondre à la fois aux besoins de mordillements comme à la diffusion de l’odeur du maître. D’un côté, le TACTEL®, un tissu double face unique conçu pour les sports intensifs qui transfère l’humidité vers les filaments fins et absorbants de la couche externe TACTEL où elle s’évapore efficacement. Et de l’autre le ZOGOFLEX®, un matériau non toxique et agréable pour les gencives et dents du chien. Il s’agit d’un matériau naturel très résistant utilisant le caoutchouc qui peut être nettoyé facilement. De plus leur matière et leur aspect leur permettent à ce jouet de rebondir et flotter dans l’eau. Elle a souhaité se diriger vers un dispositif qui répondrait à la fois au problème d’éducation ainsi qu’au problème de destruction qui représentent les deux principaux facteurs d’abandon pour les familles. Allier les deux réponses en un dispositif permettrait au maître de traiter les deux problèmes, mais aussi de pouvoir améliorer le comportement du chien.

Matthieu COURSEAUX

My (own) content station

Projet Personnel

Face à la surconsommation du numérique, Mathieu Courseaux posent deux impasses, celle d’un désastre écologique où une génération de smartphones, tablettes et autres ordinateurs chassent la suivante sans plus de recyclage; et la protection d’un accès à nos données, nos photos de famille, nos archives et travaux sans dépendre d’un brumeux nuage virtuel.

A contrario des tendances hi-tech qui poussent toujours plus loin la prospective, Mathieu Courseaux s’est attelé à vouloir créer un objet immuable, comme une protection du temps qui s’écoule. Privilégiant des matériaux pérennes et/ou recyclables, tels l’aluminium anodiser ou mat et le Polyméthacrylate de méthyle + LED, il est allé au devant d’usages au long cours de cette borne personnelle. Opérant comme un relais d’archivages, elle reste accessible à tous. Ainsi, composé en deux parties, le produit est conçu pour être facilement démontable, offrant un accès facilité à l’hardware (Disque dur, carte wifi) comme un démontage rapide pour une réintroduction dans le cycle de production, mais également une réparation facile des pièces extérieures.

Formellement, ce “magma” de données est encastré entre deux zones, le tout formant un parallélépipède qui n’est pas sans rappeler une coupe géographique ou encore le mystique monobloc du film de Kubrick, “l’Odyssée de l’Espace”. Basé sur le nombre d’Or, les deux zones ont chacune leurs spécificités, la première sert à la technologie NFC quand la seconde, plus large permet de recharger son téléphone par induction. Tout en maîtrisant les usages et ses modes propres d’archivages, le designer offre une vision poétique et pérenne dans un monde numérique en constantes mutations.

MY (OWN) CONTENT STATION

Stéphane de BAILLIENCOURT

Watch out.

Projet Personnel

Un peu stressé en ce moment ? … C’est peu de le dire ! Vous voilà tout crispé rien qu’à le lire! Cela fait un moment que vos nuits sont agitées, que vos trajets vous excèdent ou que cette fameuse réunion vous tarabuste! C’est en observant le stress se manifester autour de lui ou dans sa propre vie d’étudiant que Stéphane de Bailliencourt a commencé à sérieusement se pencher sur la question! Analysant toutes ses manifestations et thérapies cliniques comme alternatives, il en est venu à vouloir le prévenir par une méthodologie basée sur des faits scientifiques.

Jouant sur le jeu de mot “Watch Out”, de l’anglais “Faire Attention” en collusion avec le mot “Montre”, Stéphane propose un nouvel objet non seulement intelligent mais également ami! A votre poignet, cette montre aussi élégante que discrète vous prend le pouls en permanence. Dès que votre cœur s’emballe, autrement dit que vous manifestez du stress, elle propose toute une batterie de solutions : de simples exercices de respiration, à un bulle sonore relaxante par l’entremise d’écouteurs ou encore une vraie pause de luminothérapie intégrée…

Partant du principe qu’un stress repéré et évalué, permet de mieux le gérer, voire de le dépasser, “Watch Out” opère à la fois comme un signal non pas d’alarme, mais au contraire de retour au calme. Fonctionnant pour tous, elle permet d’anticiper les moments de stress et d’évaluer sa courbe de progression en ligne puisqu’un service disponible sur mobile permettra de visualiser le stress sur une journée en fonction par exemple d’un emploi du temps donné. Ecran LCD, prise Jack et micro intégré, répondant au moindre clic, “Watch Out” alliant la discrétion du noir, aux bienfaits du vert permet de : Détecter - Maîtriser - Anticiper - Évaluer son stress à n’importe quel moment et endroit de la journée. Ah… vous voilà déjà plus détendu !

Anne-Sophie BOULCH

Culture en boîte

Projet Personnel

Autour d’un véritable projet de vie en autosuffisance alimentaire, Anne-Sophie Boulch propose d’en décliner le mode d’emploi ! L’utopie devient réalité et de par sa volonté de valoriser la culture « bio », elle convoque tous les outils de sa génération ! Depuis la mise en réseau des connaissances et du partage d’informations open sources en création de communauté où chacun s’entraide, se conseille et partage des idées.

Tout commence par un “Kit de culture : mon potager bio chez moi”, acheté en boutique. Ce kit permet, grâce à quelques systèmes ingénieux autosuffisants, de cultiver un mini-jardin dans son intérieur pour les personnes ne disposant pas d’extérieur et pour les personnes possédant un jardin. A cela vient s’ajouter des spécificités pour le public enfant ou adulte ainsi que la possibilité de s’équiper également en jardinières adaptées à votre espace. Mais seul face à votre rangée de radis, un site Internet et une application Smartphone viennent à votre rescousse ! A tout moment, vous êtes informés et en lien avec la communauté en ligne. Plus rien ne vous échappera ! Les trucs et astuces de chaque saison, le calendrier lunaire ou le miracle du savon noir, les recettes comme les bon plan(t)s. Enfin, un système de géolocalisation permet aussi à tout ce petit monde de se rencontrer en vrai pour déguster les récoltes entre amis.

Plus qu’un projet de design global impliquant la création de produits avec une identité visuelle, charte graphique et autres applications Internet, Anne-Sophie Boulch développe ici la notion de Design de Service pour une vision prospective mettant à la portée de tous, cette alimentation saine et un réseau social fondé sur des valeurs viables dans nos milieux urbains anonymes.

Amandine FABRE

Mon jardin BIO

Projet Personnel

Les jardins collectifs dissociés de l’habitation et cultivés en potager existent depuis long-temps dans les agglomérations urbaines. Sous le nom de “jardins - ouvriers”, ils ont été créés à la fin du XIXe siècle. Après la guerre, on a préféré l’appellation de “jardins familiaux” : la prospérité revenue, leur rôle alimentaire perdait de son importance, et ils apparais-saient surtout comme des espaces de loisirs très appréciés du public. Aussi à la fin des années 70, disparaissent-ils peu à peu du fait de l’urbanisation massive, et peu ont été préservés. Aujourd’hui, l’association Natur’Ambra a réussi à développer, dans le quartier Saint-Jean, un petit havre de tranquillité où cohabitent légumes juteux et amoureux de la nature afin d’introduire du vert dans la ville, créer du lien entre les générations et promouvoir une culture biologique de proximité. Une application mobile ainsi qu’un site Internet, permettent à l’association de promouvoir son activité, d’inviter les intéressés à divers événements mais aussi de publier des annonces pour la location des parcelles.

Le jardin devient alors un laboratoire d’utopies, où l’expérimentation environnementale va de pair avec la convivialité et la créativité. Prenant l’abeille pour emblème, le lieu s’articule autour de structure hexagonale, dite en nid d’abeille. L’hexagone est la figure géométrique dans laquelle peut s’inscrire une étoile à six branches, symbole du macrocosme, du divin et du spirituel. Pour mieux identifier les espaces et rendre l’aménagement paysager plus ludique, Amandine Favre a décidé de créer un hub où les espaces privés s’articulent autour de l’espace public. Pour répondre aux différents besoins des jardiniers, elle crée une cabane que l’on peut adapter à ses envies. C’est une cabane multifonctions adaptable à tous. Il y est possible de se détendre sur les bains de soleil ou de se restaurer sur la table à pique-nique. Complètement autonome car elle récupère, stocke les eaux de pluies, et transforme l’énergie solaire en électricité. Il en va de même sur les principes de modularité et d’adaptation à chacun avec les jardinières, comme de l’ensemble du mobilier de jardin.

La pédagogie est un des piliers de ce complexe ainsi toutes les zones collectives sont dédiées à l’échange et à l’apprentissage. Pour que chacun puisse faire découvrir ses produits, un espace a été aménagé avec un grand îlot central. Une zone avec de grandes tables permet aux cuisiniers de partager leurs repas, de faire des ateliers dégustations… En outre, un espace a été laissé vierge pour être totalement aménageable par les usagers. La serre permet aux adhérents de Natur’Ambra de créer un lieu qui leur ressemble, sorte de place du marché, il offre un espace convivial modifiable à l’infini.

Villa Noailles, bâtiment initial

Etage -1 / 3 salles voûtées

P R E S E N T A T I O N D E S 2 1

M E I L L E U R S

P R O J E T S D E SD I P L O M É S 2 0 1 3

E N D E S I G NG R A P H I Q U EP R O D U I TE S P A C E

Avec nos remerciements

Jean-Pierre Blanc, Directeur de la Villa Noailles

Hervé Gasiglia, directeur de Kedge Business School Toulon

Agnès Gaudart, Responsable Promotion Communication de Kedge BS Toulon

Agnès Gaulmin, Responsable Trajectoire de Kedge BS Toulon

Fabrice Lointier, Designer graphique de Kedge BS

Philippe Di Somma, Directeur des Programmes Design de Kedge BS Toulon

Bertrand Rone, Designer Espace, professeur de Kedge BS Toulon

Christine Gendron, Designer graphique, professeur de Kedge BS Toulon

Gilles Bertrand, Designer Produit, professeur de Kedge BS Toulon

Grant Linscott, Designer Produit, professeur de Kedge BS Toulon

James Toleman, Designer Produit, professeur de Kedge BS Toulon

Yann Tiebold, Designer Produit, professeur du lycée de la Tourrache

Sarah Carrière-Chardon, Conceptrice-rédactrice, professeur de Kedge BS Toulon

Maxime Lubrano, directeur artistique de Studio 832

Prestige Evénements

17 DIPLÔMÉS designersKévin Correia

Laure Bordet

François Kiefer-Aydat

Jérémy Rosier

Samir Nouacer

Manon Zorzi

Mickaël Chambon dit Fourn

Damien Reynaud

Lauriane Arnaud

Thaïs Globot

Audrey Beaulieu

Matthieu Courseaux

Stéphane Debaillencourt

Amandine Fabre

Anne-Sophie Boulch

Benjamin Toubrende

Jérémy Thomas

kedgeds.com/kedgeds /kedgeds

VILLA NOAILLES, HYÈRESCOMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATIONTOULON PROVENCEMÉDITERRANNÉE

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