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Nouvelle-Calédonie ffi Cartographie des formations superficielles et des aléas mouvements de terrain en NOUVELLE - CALEDONIE Zone de Yaté Rapport RP - 52 497 FR Octobre 2003 Etude réalisée dans le cadre des actions de service public du BRGM - Fiche 03 RIS H02 Géosciences pour une Terre durable brgm

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Nouvelle-Calédonie

ffi

Cartographie des formations superficielles etdes aléas mouvements de terrain en

N O U V E L L E - CALEDONIE

Zone de Yaté

Rapport RP - 52 497 FROctobre 2003

Etude réalisée dans le cadre des actions de service public du BRGM - Fiche 03 RIS H02

Géosciences pour une Terre durable

brgm

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

Mots clés : aléas naturels, risques naturels, Plan de Prévention des Risques, mouvements de terrain, érosion, Nouvelle-Calédonie, latérites, péridotites.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Maurizot P., Lafoy Y., Brière de l'Isle B., Marcangeli Y., (2004) - Cartographie des formations superficielles et des aléas mouvements de terrain en Nouvelle-Calédonie - Zone de Yaté, Rap. BRGM /RP - 52 497FR.

©BRGM, 2004, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

Mots clés : aléas naturels, risques naturels, Plan de Prévention des Risques, mouvements de terrain, érosion, Nouvelle-Calédonie, latérites, péridotites.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Maurizot P., Lafoy Y., Brière de l'Isle B., Marcangeli Y., (2004) - Cartographie des formations superficielles et des aléas mouvements de terrain en Nouvelle-Calédonie - Zone de Yaté, Rap. BRGM /RP - 52 497FR.

©BRGM, 2004, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Sommaire1 Inn-oduction 4

1.1 Objectifs de la convention 4

1.2 Contenu de l'étude 42 La problématique du risque en Nouvelle-Calédonie 5

2.1 Spécificité des risques en Nouvelle-Calédonie 5

2.2 La gestion du risque en Nouvelle-Calédonie 5

2.3 Limites de l'étude 5

3 Méthodologie des études de risque : La technique de l'aléa et la politique du risque 6

3.1 Introduction 63.2 Le PPR stricto sensu 63.3 La carte des aléas annexé au POS et le "porté à connaissance" : 7

3.4 Quelles solutions pour la Nouvelle-Calédonie ? 7

4 Terminologie des études de risque : Définitions et documents 8

4.1 La notion d'aléa et de risque 8

4.2 Les différents documents élaborés dans une étude de risque 8

4.2.1 La succession des différents stades et documents produits par une étude de risque sont présentés sur la figure 1 8

4.2.2 La carte géologique et des formations superficielles 8

4.2.3 La carte informative des phénomènes 8

4.2.4 La carte des aléas : 94.2.5 La carte des enjeux et d'appréciation des enjeux 10

4.2.6 Le plan de zonage ou carte réglementaire 10

5 Zone d'étude du programme 2003 - 2004 11

6 Carte géologique et des formations superficielles 12

6.1 Formations du substrat ophiolitique 12

6.1.1 Péridotites indifférenciées 12

6.1.2 Serpentinites 12

6.1.3 Roches filoniennes 12

6.2 Formations d'altérations 12

6.2.1 Cadre morphogénétique 12

6.2.2 Cuirasse continue "in situ" 14

6.2.3 Cuirasse démantelée 14

6.2.4 Blocs de cuirasse sur substrats variés 14

6.2.5 Blocs de cuirasse en fonds de dolines 14

6.2.6 Latérites épaisses 14

6.2.7 Latérites minces 14

6.3 Formations de versants 15

6.4 Formations fluviátiles et lacustres 15

6.4.1 Fluvio-lacustre de la Plaine-des-Lacs 15

6.4.2 Epandages fluviátiles 15

6.5 Formations alluviales et littorales 15

6.5.1 Cônes de déjection torrentiels 15

6.5.2 Alluvions récentes 15

6.5.3 Formations fluvio-littorales 15

6.6 Formations récifales anciennes soulevées 15

6.7 Indications structurales 15

6.8 Indications géomorphologiques 15

7 Modèle numérique de terrain - Images satellitales 16

7.1 Modèle numérique de terrain 16

7.2 Données satellitales 16

7.3 Autres sources de données 16

8 Carte informative des phénomènes recensés, typologie des phénomènes 19

8.1 Les coulées de débris 19

8.2 Débordements et charriages torrentiels 19

8.3 Les chutes de blocs et écroulements 19

8.4 Les effondrements liés aux cavités souterraines 19

8.5 Désordres périphériques aux anciens travaux miniers 19

9 Zone sensible littorale 21

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Sommaire1 Inn-oduction 4

1.1 Objectifs de la convention 4

1.2 Contenu de l'étude 42 La problématique du risque en Nouvelle-Calédonie 5

2.1 Spécificité des risques en Nouvelle-Calédonie 5

2.2 La gestion du risque en Nouvelle-Calédonie 5

2.3 Limites de l'étude 5

3 Méthodologie des études de risque : La technique de l'aléa et la politique du risque 6

3.1 Introduction 63.2 Le PPR stricto sensu 63.3 La carte des aléas annexé au POS et le "porté à connaissance" : 7

3.4 Quelles solutions pour la Nouvelle-Calédonie ? 7

4 Terminologie des études de risque : Définitions et documents 8

4.1 La notion d'aléa et de risque 8

4.2 Les différents documents élaborés dans une étude de risque 8

4.2.1 La succession des différents stades et documents produits par une étude de risque sont présentés sur la figure 1 8

4.2.2 La carte géologique et des formations superficielles 8

4.2.3 La carte informative des phénomènes 8

4.2.4 La carte des aléas : 94.2.5 La carte des enjeux et d'appréciation des enjeux 10

4.2.6 Le plan de zonage ou carte réglementaire 10

5 Zone d'étude du programme 2003 - 2004 11

6 Carte géologique et des formations superficielles 12

6.1 Formations du substrat ophiolitique 12

6.1.1 Péridotites indifférenciées 12

6.1.2 Serpentinites 12

6.1.3 Roches filoniennes 12

6.2 Formations d'altérations 12

6.2.1 Cadre morphogénétique 12

6.2.2 Cuirasse continue "in situ" 14

6.2.3 Cuirasse démantelée 14

6.2.4 Blocs de cuirasse sur substrats variés 14

6.2.5 Blocs de cuirasse en fonds de dolines 14

6.2.6 Latérites épaisses 14

6.2.7 Latérites minces 14

6.3 Formations de versants 15

6.4 Formations fluviátiles et lacustres 15

6.4.1 Fluvio-lacustre de la Plaine-des-Lacs 15

6.4.2 Epandages fluviátiles 15

6.5 Formations alluviales et littorales 15

6.5.1 Cônes de déjection torrentiels 15

6.5.2 Alluvions récentes 15

6.5.3 Formations fluvio-littorales 15

6.6 Formations récifales anciennes soulevées 15

6.7 Indications structurales 15

6.8 Indications géomorphologiques 15

7 Modèle numérique de terrain - Images satellitales 16

7.1 Modèle numérique de terrain 16

7.2 Données satellitales 16

7.3 Autres sources de données 16

8 Carte informative des phénomènes recensés, typologie des phénomènes 19

8.1 Les coulées de débris 19

8.2 Débordements et charriages torrentiels 19

8.3 Les chutes de blocs et écroulements 19

8.4 Les effondrements liés aux cavités souterraines 19

8.5 Désordres périphériques aux anciens travaux miniers 19

9 Zone sensible littorale 21

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

9. 1 La morphologie rectiligne des reliefs côtiers 9.2 Le récif côtier soulevé 9.3 Interprétation 9.4 Description des désordres 9.5 Conclusions recommandations

10 Zone sensible du barrage de Yaté 1 1 Conclusions, recommandations 12 Références bibliographiques 13 Annexe 1 : Carte géologique et des formations superficielles à l'échelle du 1 / 25 000.14 Annexe 2 : Carte des phénomènes recensés à l'échelle du 1 / 25 000

Table des illustrations

.21

.21

.21

.21

.22

.23

.25

.26

.28

.29

Fig. 1 - Principales étapes de réalisation d'une étude de risqueFig. 2 - Zone d'étude du programme 2003 - 2004Fig. 3 - Carte géologique et des formations superficielles de la région de Yaté 13Fig. 4 - Modèle Numérique de Terrain à la maille de 10 mètres (MNT réalisé grâce aux données numériques des cartes topographiques DI3T à l'échelle du 1 / 10 000)Fig. 5 - Image Spot fausse couleur de la zone d'étude (Source SMAI, K 415, J 394, du 10/08/90Fig. 6 - Le secteur du lac de Yaté avant sa mise en eauxFig. 7 - Eléments d'appréciation de l'aléa "coulée de débris" sur la zone littorale de YatéFig. 8 - Eléments d'appréciation de l'aléa "laves torrentielles" sur la retenue du lac de Yaté

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

9. 1 La morphologie rectiligne des reliefs côtiers 9.2 Le récif côtier soulevé 9.3 Interprétation 9.4 Description des désordres 9.5 Conclusions recommandations

10 Zone sensible du barrage de Yaté 1 1 Conclusions, recommandations 12 Références bibliographiques 13 Annexe 1 : Carte géologique et des formations superficielles à l'échelle du 1 / 25 000.14 Annexe 2 : Carte des phénomènes recensés à l'échelle du 1 / 25 000

Table des illustrations

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Fig. 1 - Principales étapes de réalisation d'une étude de risqueFig. 2 - Zone d'étude du programme 2003 - 2004Fig. 3 - Carte géologique et des formations superficielles de la région de Yaté 13Fig. 4 - Modèle Numérique de Terrain à la maille de 10 mètres (MNT réalisé grâce aux données numériques des cartes topographiques DI3T à l'échelle du 1 / 10 000)Fig. 5 - Image Spot fausse couleur de la zone d'étude (Source SMAI, K 415, J 394, du 10/08/90Fig. 6 - Le secteur du lac de Yaté avant sa mise en eauxFig. 7 - Eléments d'appréciation de l'aléa "coulée de débris" sur la zone littorale de YatéFig. 8 - Eléments d'appréciation de l'aléa "laves torrentielles" sur la retenue du lac de Yaté

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1 Introduction

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

1. 1 Objectifs de la conventionL'opération intitulée "Cartographie desformations superficielles et des aléasmouvements de terrain en Nouvelle-Calédonie"fait l'objet d'une convention pluriannuelle entrela Nouvelle-Calédonie et le Bureau deRecherches Géologiques et Minières.L'opération est réalisée par le ServiceGéologique National en collaboration étroiteavec le Service des Mines et de l'Energie deNouvelle-Calédonie. Elle consiste à compléterla cartographie géologique existante, enparticulier par un levé des formationssuperficielles et d'altération et à dresser uninventaire des zones d'aléas du point de vue del'instabilité et de l'érosion des sols. Cetteopération permet, entre autre, de fournir desdocuments cartographiques pouvant contribuerà l'élaboration du schéma d'aménagement et dedéveloppement de la Nouvelle-Calédonie(article 211 de la loi organique du 19 mars1999).

Cela consiste, pour les zones d'étudesélectionnées chaque année :

1 - à réaliser la cartographie des formationssuperficielles et faire le bilan de toutes lesinformations disponibles sur les phénomènesd'instabilité (mouvements de terrain et érosion)significatifs, observés ou historiques. Cesinformations (disponibles auprès d'organismestels qu'administrations, bureaux privés,universités, ...) sont synthétisées sous la formede cartes informatives des phénomènes àl'échelle 1/25 000 destinées à informer etsensibiliser les élus et la population,

2 - à réaliser l'analyse de l'aléa instabilité et àen dégager les paramètres. Cette carte desaléas permet, en tenant compte, de la naturedes phénomènes, de leur probabilitéd'occurrence et de leur intensité, de localiser etde hiérarchiser les zones exposées auxphénomènes concernés,

3 - à contribuer à la constitution d'une base dedonnées locale actualisable. Pour ce faire, cesdonnées sont restituées sous forme numériqueafin d'être intégrées dans les Systèmesd'Informations Géographiques (SIG)

développés par le Réseau d'Echanges et deTraitement d'Informations Géographiques(RéTIGéo) de la Nouvelle-Calédonie.

1.2 Contenu de l'étudeL'étude doit délimiter, dans les zones d'enjeuxsélectionnées et avec une précision compatibleà une échelle de 1/25 OOOème, les zonessusceptibles d'être affectées par lesphénomènes naturels suivants :

- les mouvements de terrain tels que lesglissements, éboulements, chutes de blocs,effondrements, affaissements, couléesboueuses, ...

- la dégradation naturelle ou anthropique dezones qui seront recensées en tant que facteuraggravant.

Le recensement des phénomènes naturelstraités se fait par :

- la synthèse des archives en possession dedivers organismes et administrations. Desenquêtes pourront être menées auprès de lapopulation et des élus afin de réactiver lamémoire collective,

- l'interprétation des données de télédétection(images satellitales et photographiesaériennes),

- la compilation des études existantes (cartesthématiques: topographiques,géomorphologiques, géologiques, de densité ducouvert végétal; cartes de localisation desphénomènes; cartes de risques).

- des levés de terrain.

Le contenu de l'étude, englobe également:

- la saisie numérique des données en vue deleur intégration sous SIG,- la constitution de la base de données desinformations,

- l'élaboration des cartes: informative desphénomènes, géologique (du substrat et desformations superficielles).

- les traitements informatiques d'analyse.

- la rédaction des notices explicatives(cartographie) et descriptives (base dedonnées).

Le rapport d'étude est remis aux autorités de laNouvelle-Calédonie, à savoir :

- le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie,

- le Délégué du Gouvernement, Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, service de la sécurité civile,

- les services des Mines et de l'Energie et desMéthodes Administratives et de l'Informatique,tous deux mandatés pour le valider d'après ladéfinition du cahier des charges de l'étude,

- les services des provinces où se déroulel'étude,

- les communes intéressées par l'étude.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

1 Introduction

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

1. 1 Objectifs de la conventionL'opération intitulée "Cartographie desformations superficielles et des aléasmouvements de terrain en Nouvelle-Calédonie"fait l'objet d'une convention pluriannuelle entrela Nouvelle-Calédonie et le Bureau deRecherches Géologiques et Minières.L'opération est réalisée par le ServiceGéologique National en collaboration étroiteavec le Service des Mines et de l'Energie deNouvelle-Calédonie. Elle consiste à compléterla cartographie géologique existante, enparticulier par un levé des formationssuperficielles et d'altération et à dresser uninventaire des zones d'aléas du point de vue del'instabilité et de l'érosion des sols. Cetteopération permet, entre autre, de fournir desdocuments cartographiques pouvant contribuerà l'élaboration du schéma d'aménagement et dedéveloppement de la Nouvelle-Calédonie(article 211 de la loi organique du 19 mars1999).

Cela consiste, pour les zones d'étudesélectionnées chaque année :

1 - à réaliser la cartographie des formationssuperficielles et faire le bilan de toutes lesinformations disponibles sur les phénomènesd'instabilité (mouvements de terrain et érosion)significatifs, observés ou historiques. Cesinformations (disponibles auprès d'organismestels qu'administrations, bureaux privés,universités, ...) sont synthétisées sous la formede cartes informatives des phénomènes àl'échelle 1/25 000 destinées à informer etsensibiliser les élus et la population,

2 - à réaliser l'analyse de l'aléa instabilité et àen dégager les paramètres. Cette carte desaléas permet, en tenant compte, de la naturedes phénomènes, de leur probabilitéd'occurrence et de leur intensité, de localiser etde hiérarchiser les zones exposées auxphénomènes concernés,

3 - à contribuer à la constitution d'une base dedonnées locale actualisable. Pour ce faire, cesdonnées sont restituées sous forme numériqueafin d'être intégrées dans les Systèmesd'Informations Géographiques (SIG)

développés par le Réseau d'Echanges et deTraitement d'Informations Géographiques(RéTIGéo) de la Nouvelle-Calédonie.

1.2 Contenu de l'étudeL'étude doit délimiter, dans les zones d'enjeuxsélectionnées et avec une précision compatibleà une échelle de 1/25 OOOème, les zonessusceptibles d'être affectées par lesphénomènes naturels suivants :

- les mouvements de terrain tels que lesglissements, éboulements, chutes de blocs,effondrements, affaissements, couléesboueuses, ...

- la dégradation naturelle ou anthropique dezones qui seront recensées en tant que facteuraggravant.

Le recensement des phénomènes naturelstraités se fait par :

- la synthèse des archives en possession dedivers organismes et administrations. Desenquêtes pourront être menées auprès de lapopulation et des élus afin de réactiver lamémoire collective,

- l'interprétation des données de télédétection(images satellitales et photographiesaériennes),

- la compilation des études existantes (cartesthématiques: topographiques,géomorphologiques, géologiques, de densité ducouvert végétal; cartes de localisation desphénomènes; cartes de risques).

- des levés de terrain.

Le contenu de l'étude, englobe également:

- la saisie numérique des données en vue deleur intégration sous SIG,- la constitution de la base de données desinformations,

- l'élaboration des cartes: informative desphénomènes, géologique (du substrat et desformations superficielles).

- les traitements informatiques d'analyse.

- la rédaction des notices explicatives(cartographie) et descriptives (base dedonnées).

Le rapport d'étude est remis aux autorités de laNouvelle-Calédonie, à savoir :

- le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie,

- le Délégué du Gouvernement, Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, service de la sécurité civile,

- les services des Mines et de l'Energie et desMéthodes Administratives et de l'Informatique,tous deux mandatés pour le valider d'après ladéfinition du cahier des charges de l'étude,

- les services des provinces où se déroulel'étude,

- les communes intéressées par l'étude.

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2 La problématique du risque en Nouvelle-Calédonie

Depuis 1998, un programme de cartographiedes risques naturels concernant lesmouvements de terrain, a été entrepris enNouvelle-Calédonie, à la demande de l'Etat,compétent dans le domaine de la sécurité civileet en réponse aux dégâts récurrentsoccasionnés par le passage des cyclones etdépressions tropicales. Ce programme estfinancé par la Nouvelle-Calédonie et la dotationd'Etat du Bureau de Recherches Géologiqueset Minières. Il est réalisé par le BRGM encollaboration avec le Service des Mines et del'Energie et le Service des MéthodesAdministratives et de l'Informatique. A ce jour,quatre programmes ont permis de couvrir huitrégions prioritaires réparties dans les ProvincesNord et Sud de la Grande Terre.

2.1 Spécificité des risques en Nouvelle-Calédonie

Le facteur dominant et permanent quidétermine les mouvements de terrain enNouvelle-Calédonie est d'ordre géologique(notion de risques géologiques ougeohazards en anglais). Dans la grandemajorité des cas, les désordres résultent de laconjonction des mêmes facteurs : intensealtération des roches en climat tropical, fortespentes du milieu montagneux, événementspluvieux cycloniques qui préparent etdéclenchent des phénomènes d'instabilitéparfois originaux.

La Grande Terre, présente sur les 500kilomètres de son grand axe un fort relief. Lessommets dépassent couramment 1000 mètresalors que la largeur de l'île n'est en moyenneque de 40 kilomètres. Les entailles sontprofondes, les vallées encaissées. Lespopulations se concentrent essentiellement surle littoral ou dans les embouchures desprincipales rivières.

L'un des traits géologiques fondamental de laGrande Terre est constitué par les grandesétendues des massifs de péridotites. La plupartdes risques naturels dangereux leur sont liés.Ces massifs sont en position topographiquedominante. L'altération propre au milieu tropical

fragilise à divers degrés ces formationsparticulières. La roche mère est profondémenttransformée en latérite, résidu terreux etmeuble, constitué en majorité d'hydroxydes defer, formant un manteau épais parfois deplusieurs dizaines de mètres. Ces ensemblesaltéritiques présentent une faible fertiliténaturelle en raison de nombreuses carences etde la toxicité due aux métaux. En conséquence,la couverture végétale qui a réussi à s'adapter àce milieu difficile, est très fragile et sensible.

Cette puissante altération est le corollaire d'unclimat chaud et humide. L'abondance et lachronicité des précipitations gouvernent leprocessus d'altération à long terme. Mais lescrises aiguës pluviométriques, cyclones etdépressions tropicales, jouent le rôle dedéclencheur des phénomènes d'instabilité. Desintensités pluviométriques supérieures à 100mm/h sont parfois enregistrées au passage decyclones ou de dépressions tropicales. Onrelève un record de 1392 mm tombés en 24 h.sur le Mont Humboldt lors du passage ducyclone Anne en 1988.

Les débits des rivières et des "creeks" (torrents)peuvent connaître des pointes de cruesexceptionnelles. Le débit liquide mesuré lors ducyclone Gyan (décembre 1981) sur la Ouaïèmeest un record mondial : 10 400 rn^ls pour 320km^. Des variations de hauteur du lit de l'ordrede la dizaine de mètres ont été rapportées.Quant aux débits solides ils ne sont pas moinsimportants pour tous les bassins versants.

Schématiquement, on a donc, une zone littoraleau relief modéré, lieu de prédilection pour lesimplantations humaines, dominée par desmassifs aux fortes pentes, puissammentaltérés, à la végétation fragile, et arrosés pard'abondantes précipitations en altitude. Cettesituation, on le comprend, présente des risques.

Les phénomènes résultants sont nombreux etchaque cyclone apporte son cortège de dégâts: toute la gamme des mouvements de terrainsest représentée, avec des glissements, desécroulements, des coulées de débris, descoulées boueuses, des zones de forte érosion

avec ravinement actif à l'amont et engravementdes cours d'eau à l'aval, des zones dedébordement torrentiel. Les cas les plus béninsconcernent des inondations ou des pollutionsde rivières par des boues latéritiques. Les casles plus graves consistent en coulées de "lavestorrentielles" destructrices.

Ce contexte naturel très spécifique au sein dela communauté française d'outre mer(spécificité géologique aussi forte que celle dela Polynésie française, des Antilles ou de laRéunion avec ses terrains volcaniques parexemple) demande en retour une étudeadaptée.

L'activité humaine n'est pas sans incidence surce milieu sensible. L'exploitation desressources, au premier chef minérales, avec lenickel, mais aussi forestières et dans unemoindre mesure agricoles, sont autant defacteurs additionnels qui peuvent aggraver cesconditions naturelles déjà sévères. Ladestruction du couvert végétal, l'abandond'anciennes exploitations, l'ouverture de pistes,l'exploitation du sol et du sous-sol, de la forêt oula mise en culture de certaines zones peuvent,s'ils ne sont pas maîtrisés, déclencher ouaggraver les mouvements de terrain et lesphénomènes torrentiels. L'activité minière duTerritoire, présente mais surtout passée, est aucentre de cette problématique. Son incidencevéritable par rapport aux désordresrecensés doit être établie.

2.2 La gestion du risque en Nouvelle-Calédonie

La culture du risque reste faible en Nouvelle-Calédonie, ce qui est paradoxal pour unterritoire soumis périodiquement aux cycloneset dont la constitution géologique etphysiographique est éminemment favorable àl'instabilité des terrains. Cette méconnaissancedu risque a plusieurs causes : urbanisation etinfrastructures encore réduites, faible prise encompte de l'environnement, absence de reculhistorique sur les événements, décalage dudispositif légal par rapport à la métropole,priorité donnée au développement économique

au détriment du milieu naturel, indifférence faceà la réglementation perçue comme un pouvoirrenforcé de l'Etat.

Bien des désordres infligent chaque année desdégâts aux infrastructures de la Nouvelle-Calédonie. Si ces phénomènes n'ont pasencore fait de victimes directes, les dégâts surles biens sont en revanche importants : réseauxlinéaires divers coupés (voirie, lignesélectriques, adductions d'eau), franchissementsemportés, propriétés dégradées, captagesdétruits, rivières engravées ou polluées,lotissements inondés, habitationsendommagées et évacuées, chantiersperturbés, installations minières détruites.

Ces dommages coûtent cher aux collectivités,qu'il s'agisse de simples déblaiementspériodiques, de travaux de réfections ou àl'extrême, de travaux lourds de génie civil pourla protection et le confortement des sitesdégradés. En comparaison, une stratégie deprévention du risque dont l'objectif premier estde délimiter les zones dangereuses et le butfinal d'améliorer la réglementation des futursaménagements, représente une économieévidente sur le moyen et le long terme.

2.3 Limites de l'étudeCette étude concerne strictement les aléas liésaux différents types de mouvements de terrain.Les autres types d'aléas naturels ne sont pasou peu pris en compte. L'aléa sismiquedemeure faible en Nouvelle-Calédonie. L'aléa"inondation des grandes vallées alluviales" esttraité par la DAVAR. L'aléa torrentiel, dans la

partie basse des vallées, n'est pas prispleinement en compte. Il n'y a pas à l'heureactuelle de spécialiste de ce type d'aléas enNouvelle-Calédonie, alors que les risques à

l'amont (mouvements de terrain) sont biencernés (programme BRGM - SME), ainsi queles risques d'inondation à l'aval, dans lesgrandes vallées côtières (programme DAVAR).

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2 La problématique du risque en Nouvelle-Calédonie

Depuis 1998, un programme de cartographiedes risques naturels concernant lesmouvements de terrain, a été entrepris enNouvelle-Calédonie, à la demande de l'Etat,compétent dans le domaine de la sécurité civileet en réponse aux dégâts récurrentsoccasionnés par le passage des cyclones etdépressions tropicales. Ce programme estfinancé par la Nouvelle-Calédonie et la dotationd'Etat du Bureau de Recherches Géologiqueset Minières. Il est réalisé par le BRGM encollaboration avec le Service des Mines et del'Energie et le Service des MéthodesAdministratives et de l'Informatique. A ce jour,quatre programmes ont permis de couvrir huitrégions prioritaires réparties dans les ProvincesNord et Sud de la Grande Terre.

2.1 Spécificité des risques en Nouvelle-Calédonie

Le facteur dominant et permanent quidétermine les mouvements de terrain enNouvelle-Calédonie est d'ordre géologique(notion de risques géologiques ougeohazards en anglais). Dans la grandemajorité des cas, les désordres résultent de laconjonction des mêmes facteurs : intensealtération des roches en climat tropical, fortespentes du milieu montagneux, événementspluvieux cycloniques qui préparent etdéclenchent des phénomènes d'instabilitéparfois originaux.

La Grande Terre, présente sur les 500kilomètres de son grand axe un fort relief. Lessommets dépassent couramment 1000 mètresalors que la largeur de l'île n'est en moyenneque de 40 kilomètres. Les entailles sontprofondes, les vallées encaissées. Lespopulations se concentrent essentiellement surle littoral ou dans les embouchures desprincipales rivières.

L'un des traits géologiques fondamental de laGrande Terre est constitué par les grandesétendues des massifs de péridotites. La plupartdes risques naturels dangereux leur sont liés.Ces massifs sont en position topographiquedominante. L'altération propre au milieu tropical

fragilise à divers degrés ces formationsparticulières. La roche mère est profondémenttransformée en latérite, résidu terreux etmeuble, constitué en majorité d'hydroxydes defer, formant un manteau épais parfois deplusieurs dizaines de mètres. Ces ensemblesaltéritiques présentent une faible fertiliténaturelle en raison de nombreuses carences etde la toxicité due aux métaux. En conséquence,la couverture végétale qui a réussi à s'adapter àce milieu difficile, est très fragile et sensible.

Cette puissante altération est le corollaire d'unclimat chaud et humide. L'abondance et lachronicité des précipitations gouvernent leprocessus d'altération à long terme. Mais lescrises aiguës pluviométriques, cyclones etdépressions tropicales, jouent le rôle dedéclencheur des phénomènes d'instabilité. Desintensités pluviométriques supérieures à 100mm/h sont parfois enregistrées au passage decyclones ou de dépressions tropicales. Onrelève un record de 1392 mm tombés en 24 h.sur le Mont Humboldt lors du passage ducyclone Anne en 1988.

Les débits des rivières et des "creeks" (torrents)peuvent connaître des pointes de cruesexceptionnelles. Le débit liquide mesuré lors ducyclone Gyan (décembre 1981) sur la Ouaïèmeest un record mondial : 10 400 rn^ls pour 320km^. Des variations de hauteur du lit de l'ordrede la dizaine de mètres ont été rapportées.Quant aux débits solides ils ne sont pas moinsimportants pour tous les bassins versants.

Schématiquement, on a donc, une zone littoraleau relief modéré, lieu de prédilection pour lesimplantations humaines, dominée par desmassifs aux fortes pentes, puissammentaltérés, à la végétation fragile, et arrosés pard'abondantes précipitations en altitude. Cettesituation, on le comprend, présente des risques.

Les phénomènes résultants sont nombreux etchaque cyclone apporte son cortège de dégâts: toute la gamme des mouvements de terrainsest représentée, avec des glissements, desécroulements, des coulées de débris, descoulées boueuses, des zones de forte érosion

avec ravinement actif à l'amont et engravementdes cours d'eau à l'aval, des zones dedébordement torrentiel. Les cas les plus béninsconcernent des inondations ou des pollutionsde rivières par des boues latéritiques. Les casles plus graves consistent en coulées de "lavestorrentielles" destructrices.

Ce contexte naturel très spécifique au sein dela communauté française d'outre mer(spécificité géologique aussi forte que celle dela Polynésie française, des Antilles ou de laRéunion avec ses terrains volcaniques parexemple) demande en retour une étudeadaptée.

L'activité humaine n'est pas sans incidence surce milieu sensible. L'exploitation desressources, au premier chef minérales, avec lenickel, mais aussi forestières et dans unemoindre mesure agricoles, sont autant defacteurs additionnels qui peuvent aggraver cesconditions naturelles déjà sévères. Ladestruction du couvert végétal, l'abandond'anciennes exploitations, l'ouverture de pistes,l'exploitation du sol et du sous-sol, de la forêt oula mise en culture de certaines zones peuvent,s'ils ne sont pas maîtrisés, déclencher ouaggraver les mouvements de terrain et lesphénomènes torrentiels. L'activité minière duTerritoire, présente mais surtout passée, est aucentre de cette problématique. Son incidencevéritable par rapport aux désordresrecensés doit être établie.

2.2 La gestion du risque en Nouvelle-Calédonie

La culture du risque reste faible en Nouvelle-Calédonie, ce qui est paradoxal pour unterritoire soumis périodiquement aux cycloneset dont la constitution géologique etphysiographique est éminemment favorable àl'instabilité des terrains. Cette méconnaissancedu risque a plusieurs causes : urbanisation etinfrastructures encore réduites, faible prise encompte de l'environnement, absence de reculhistorique sur les événements, décalage dudispositif légal par rapport à la métropole,priorité donnée au développement économique

au détriment du milieu naturel, indifférence faceà la réglementation perçue comme un pouvoirrenforcé de l'Etat.

Bien des désordres infligent chaque année desdégâts aux infrastructures de la Nouvelle-Calédonie. Si ces phénomènes n'ont pasencore fait de victimes directes, les dégâts surles biens sont en revanche importants : réseauxlinéaires divers coupés (voirie, lignesélectriques, adductions d'eau), franchissementsemportés, propriétés dégradées, captagesdétruits, rivières engravées ou polluées,lotissements inondés, habitationsendommagées et évacuées, chantiersperturbés, installations minières détruites.

Ces dommages coûtent cher aux collectivités,qu'il s'agisse de simples déblaiementspériodiques, de travaux de réfections ou àl'extrême, de travaux lourds de génie civil pourla protection et le confortement des sitesdégradés. En comparaison, une stratégie deprévention du risque dont l'objectif premier estde délimiter les zones dangereuses et le butfinal d'améliorer la réglementation des futursaménagements, représente une économieévidente sur le moyen et le long terme.

2.3 Limites de l'étudeCette étude concerne strictement les aléas liésaux différents types de mouvements de terrain.Les autres types d'aléas naturels ne sont pasou peu pris en compte. L'aléa sismiquedemeure faible en Nouvelle-Calédonie. L'aléa"inondation des grandes vallées alluviales" esttraité par la DAVAR. L'aléa torrentiel, dans la

partie basse des vallées, n'est pas prispleinement en compte. Il n'y a pas à l'heureactuelle de spécialiste de ce type d'aléas enNouvelle-Calédonie, alors que les risques à

l'amont (mouvements de terrain) sont biencernés (programme BRGM - SME), ainsi queles risques d'inondation à l'aval, dans lesgrandes vallées côtières (programme DAVAR).

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

3 Méthodologie des études de risque : La technique de l'aléa et la politique du risque

3.1 IntroductionParmi les risques naturels connus : inondations,séismes, mouvements de terrains, ces dernierssont les plus mal perçus par la société. Alorsque le caractère "naturel" est accepté quand il

s'agit des phénomènes d'inondations pourlesquels le risque, généralement précédé pardes phénomènes annonciateurs, est subi avecune certaine fatalité, il en va autrement pour lesmouvements de terrain aux caractères plussoudain, destructeur et ruineux. On cherchesouvent un coupable... Or, les mouvements deterrain sont par essence difficilementprévisibles. L'un des moyens les plus efficacepour s'en protéger reste donc la prévention.

Lorsque les biens où les populations sontatteints par un phénomène naturel, cetteintrusion est désormais perçue par le publiccomme quelque chose de plus en plusintolérable. La sécurité face aux élémentsnaturels devient alors un droit que certainsn'hésitent pas à placer au même rang que ledroit au travail, à l'assistance, à la santé.

Dans plusieurs pays, l'impulsion et lacoordination des recherches, la législation enmatière de catastrophes et de risques, sontmaintenant placés directement sous laresponsabilité du gouvernement. Commentprendre en compte les risques naturels dansles documents d'urbanisme ? Quelsaménagements pour garantir quelle sécurité? Quels conseils donner aux maires pourconcilier le développement de leurcommune et les risques naturels ? Autant dequestions auxquelles une véritable politique degestion des risques doit pouvoir répondre et surlesquelles nous nous proposons d'apporterquelques éléments de réponse.

L'Etat s'est préoccupé de longue date deprévenir les sinistres dus aux risques naturelsen métropole mais la forte spécificité des DOMTOM n'a pas permis la transposition pure etsimple des dispositifs légaux dans cescontextes éloignés. On ne peut pas en effetcomparer des milieux naturels aussi disparates

que celui de la métropole, des Antilles ou de laRéunion avec le volcanisme, ou de la Nouvelle-Calédonie avec ses "massifs miniers", pas plusqu'on ne peut comparer leurs développementssocio-économiques, leurs statuts administratifs,leurs compétences en matière d'aménagementet de sécurité civile.

Toutefois, comme partout, la fin du XXe siècle avu une accélération de l'occupation humainedans tous ces pays et la prise de conscience dela nécessité d'une réglementation vis à vis desrisques naturels.

En métropole, divers documents ont été crééspour avertir les populations exposées etréglementer la construction dans les zones àrisque. Cette réglementation a prissuccessivement la forme selon le départementconcerné et l'époque, de cartes de risquesnaturels en application de l'article R1 11-3 ducode de l'urbanisme, de PZEA, PZERN, Projetsd'Intérêt Général (PIG), de Plans d'Expositionaux Risques naturels prévisibles (PER), etc..La plupart de ces documents sont remplacésaujourd'hui par les Plans de Prévention desRisques naturels prévisibles (PPR) considérésde par leur poids réglementaire et leur niveaude réalisation technique comme la forme la plusaboutie en matière de plan de prévention.

Quelles règles définir pour la Nouvelle-Calédonie où un tel dispositif n'existe pas ?

Toute étude de risques naturels présente deuxphases :

- la première est technique et correspond àl'inventaire des phénomènes et à la réalisationde la cartographie des aléas (probabilité desurvenance du phénomène).

- la deuxième est administrative etréglementaire, et se pose plus en terme deréflexion d'aménagements. Elle est doncpolitique et considère les moyens de seprotéger des phénomènes.

Si la première phase présente parfois desdifficultés techniques de réalisation par manque

d'informations, difficulté d'évaluation de laprobabilité, faible recul historique, c'est à direen fait par manque de représentativitéstatistique, elle arrive à son terme la plupart dutemps quitte à présenter quelquesimperfections. Il n'en va pas de même pour laphase réglementaire qui entraîneobligatoirement une concertation et unenégociation au niveau des collectivités etconstitue une phase délicate avec sesdimensions socio-économiques et doncpolitiques. Cette dernière phase est cependantessentielle car, en théorie, il est toujourspossible de se protéger contre un phénomène.Mais à quel prix ? Seul le coût des protections,leur caractère "raisonnable", l'incidence sur lagestion de la collectivité, permettent detrancher. Il s'agit donc en fait de "négocier lerisque acceptable" vis à vis de tel ou telaménagement et, pour aboutir dans une tellenégociation, il importe que les limites"techniques" des secteurs soient bienexplicitées par les techniciens puis reconnueset acceptées par les décideurs.

Le retard constaté en métropole dans la miseen uvre des PER puis des PPR alors que lafréquence des catastrophes ne baissait pas,bien au contraire, a mis en évidence lanécessité de garder un éventail législatif le plusouvert possible, prenant en compte lesdifférentes situations locales et les enjeux pourgagner en efficacité et en réalisme en matièrede prévention.

A l'heure actuelle deux choix sont possibles :

3.2 Le PPR stricto sensuLes Plans de Prévention des Risques naturelsprévisibles, ou P.P.R., ont été mis en place parune loi récente (loi n°95-101 du 2 février 1995dite "loi Bamier", décret n°95-1089 du 5 octobre1995) pour simplifier l'affichage du risque, enremplaçant les différents documents mis enplace jusqu'alors. Les PPR peuvent "interdiretout type de construction, d'ouvrage,d'aménagement ou d'exploitation agricole,forestière, artisanale, commerciale ouindustrielle ou [...] prescrire les conditions danslesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou

exploités" (Art. 40-1 de la loi 87-565 modifiéepar la loi 95-101). Il s'agit donc d'un outilpuissant, capable de réglementer touteoccupation humaine si nécessaire.

A titre d'exemple, dans une zone ou desmouvements de terrains sont connus, on peutêtre soumis aux réglementations suivantes :

- Le risque est fort : toute construction ouaménagement sont interdits, sauf exceptionsdûment justifiées et sécurisées (bâtiments sansoccupation humaine, pylônes, routes...).

- Le risque est moyen ou modéré : une étudegéotechnique, est exigée avant touteconstruction, et diverses dispositions peuventêtre prescrites au constructeur.

- Le risque est faible, mais les terrains sontsensibles : quelques mesures d'urbanismes(absence d'infiltration d'eau dans les sols, etc..)sont prescrites, et l'administration recommandeune étude de sol à l'échelle d'une parcelle, quirelève alors de la responsabilité duconstructeur. Dans ce dernier cas lepétitionnaire peut passer outre à larecommandation, mais prend un grand risquevis à vis de ses assurances qui pourraient bienen cas de sinistre évoquer l'absence d'étude,alors que le risque (même faible) était notoire,pour en refuser la prise en charge.

Après élaboration dans les formes définies parla loi (prescription par le Préfet, élaboration parun service de l'Etat, consultations, enquêtepublique puis approbation par le Préfet), leP.P.R. vaut servitude d'utilité publique, et doitêtre annexé au Plan d'Occupation des Sols(POS). Les dispositions du PPR peuvent être,après consultation des maires concernés,immédiatement rendues opposables par lereprésentant de l'état dans le département.Cette décision est rendue publique. A défaut demise en conformité, la réalisation des mesurespeut être exécutée au frais du propriétaire.

A côté de cette procédure lourde maispuissante qui n'a jamais été transposée enNouvelle-Calédonie, subsiste la possibilité

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

3 Méthodologie des études de risque : La technique de l'aléa et la politique du risque

3.1 IntroductionParmi les risques naturels connus : inondations,séismes, mouvements de terrains, ces dernierssont les plus mal perçus par la société. Alorsque le caractère "naturel" est accepté quand il

s'agit des phénomènes d'inondations pourlesquels le risque, généralement précédé pardes phénomènes annonciateurs, est subi avecune certaine fatalité, il en va autrement pour lesmouvements de terrain aux caractères plussoudain, destructeur et ruineux. On cherchesouvent un coupable... Or, les mouvements deterrain sont par essence difficilementprévisibles. L'un des moyens les plus efficacepour s'en protéger reste donc la prévention.

Lorsque les biens où les populations sontatteints par un phénomène naturel, cetteintrusion est désormais perçue par le publiccomme quelque chose de plus en plusintolérable. La sécurité face aux élémentsnaturels devient alors un droit que certainsn'hésitent pas à placer au même rang que ledroit au travail, à l'assistance, à la santé.

Dans plusieurs pays, l'impulsion et lacoordination des recherches, la législation enmatière de catastrophes et de risques, sontmaintenant placés directement sous laresponsabilité du gouvernement. Commentprendre en compte les risques naturels dansles documents d'urbanisme ? Quelsaménagements pour garantir quelle sécurité? Quels conseils donner aux maires pourconcilier le développement de leurcommune et les risques naturels ? Autant dequestions auxquelles une véritable politique degestion des risques doit pouvoir répondre et surlesquelles nous nous proposons d'apporterquelques éléments de réponse.

L'Etat s'est préoccupé de longue date deprévenir les sinistres dus aux risques naturelsen métropole mais la forte spécificité des DOMTOM n'a pas permis la transposition pure etsimple des dispositifs légaux dans cescontextes éloignés. On ne peut pas en effetcomparer des milieux naturels aussi disparates

que celui de la métropole, des Antilles ou de laRéunion avec le volcanisme, ou de la Nouvelle-Calédonie avec ses "massifs miniers", pas plusqu'on ne peut comparer leurs développementssocio-économiques, leurs statuts administratifs,leurs compétences en matière d'aménagementet de sécurité civile.

Toutefois, comme partout, la fin du XXe siècle avu une accélération de l'occupation humainedans tous ces pays et la prise de conscience dela nécessité d'une réglementation vis à vis desrisques naturels.

En métropole, divers documents ont été crééspour avertir les populations exposées etréglementer la construction dans les zones àrisque. Cette réglementation a prissuccessivement la forme selon le départementconcerné et l'époque, de cartes de risquesnaturels en application de l'article R1 11-3 ducode de l'urbanisme, de PZEA, PZERN, Projetsd'Intérêt Général (PIG), de Plans d'Expositionaux Risques naturels prévisibles (PER), etc..La plupart de ces documents sont remplacésaujourd'hui par les Plans de Prévention desRisques naturels prévisibles (PPR) considérésde par leur poids réglementaire et leur niveaude réalisation technique comme la forme la plusaboutie en matière de plan de prévention.

Quelles règles définir pour la Nouvelle-Calédonie où un tel dispositif n'existe pas ?

Toute étude de risques naturels présente deuxphases :

- la première est technique et correspond àl'inventaire des phénomènes et à la réalisationde la cartographie des aléas (probabilité desurvenance du phénomène).

- la deuxième est administrative etréglementaire, et se pose plus en terme deréflexion d'aménagements. Elle est doncpolitique et considère les moyens de seprotéger des phénomènes.

Si la première phase présente parfois desdifficultés techniques de réalisation par manque

d'informations, difficulté d'évaluation de laprobabilité, faible recul historique, c'est à direen fait par manque de représentativitéstatistique, elle arrive à son terme la plupart dutemps quitte à présenter quelquesimperfections. Il n'en va pas de même pour laphase réglementaire qui entraîneobligatoirement une concertation et unenégociation au niveau des collectivités etconstitue une phase délicate avec sesdimensions socio-économiques et doncpolitiques. Cette dernière phase est cependantessentielle car, en théorie, il est toujourspossible de se protéger contre un phénomène.Mais à quel prix ? Seul le coût des protections,leur caractère "raisonnable", l'incidence sur lagestion de la collectivité, permettent detrancher. Il s'agit donc en fait de "négocier lerisque acceptable" vis à vis de tel ou telaménagement et, pour aboutir dans une tellenégociation, il importe que les limites"techniques" des secteurs soient bienexplicitées par les techniciens puis reconnueset acceptées par les décideurs.

Le retard constaté en métropole dans la miseen uvre des PER puis des PPR alors que lafréquence des catastrophes ne baissait pas,bien au contraire, a mis en évidence lanécessité de garder un éventail législatif le plusouvert possible, prenant en compte lesdifférentes situations locales et les enjeux pourgagner en efficacité et en réalisme en matièrede prévention.

A l'heure actuelle deux choix sont possibles :

3.2 Le PPR stricto sensuLes Plans de Prévention des Risques naturelsprévisibles, ou P.P.R., ont été mis en place parune loi récente (loi n°95-101 du 2 février 1995dite "loi Bamier", décret n°95-1089 du 5 octobre1995) pour simplifier l'affichage du risque, enremplaçant les différents documents mis enplace jusqu'alors. Les PPR peuvent "interdiretout type de construction, d'ouvrage,d'aménagement ou d'exploitation agricole,forestière, artisanale, commerciale ouindustrielle ou [...] prescrire les conditions danslesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou

exploités" (Art. 40-1 de la loi 87-565 modifiéepar la loi 95-101). Il s'agit donc d'un outilpuissant, capable de réglementer touteoccupation humaine si nécessaire.

A titre d'exemple, dans une zone ou desmouvements de terrains sont connus, on peutêtre soumis aux réglementations suivantes :

- Le risque est fort : toute construction ouaménagement sont interdits, sauf exceptionsdûment justifiées et sécurisées (bâtiments sansoccupation humaine, pylônes, routes...).

- Le risque est moyen ou modéré : une étudegéotechnique, est exigée avant touteconstruction, et diverses dispositions peuventêtre prescrites au constructeur.

- Le risque est faible, mais les terrains sontsensibles : quelques mesures d'urbanismes(absence d'infiltration d'eau dans les sols, etc..)sont prescrites, et l'administration recommandeune étude de sol à l'échelle d'une parcelle, quirelève alors de la responsabilité duconstructeur. Dans ce dernier cas lepétitionnaire peut passer outre à larecommandation, mais prend un grand risquevis à vis de ses assurances qui pourraient bienen cas de sinistre évoquer l'absence d'étude,alors que le risque (même faible) était notoire,pour en refuser la prise en charge.

Après élaboration dans les formes définies parla loi (prescription par le Préfet, élaboration parun service de l'Etat, consultations, enquêtepublique puis approbation par le Préfet), leP.P.R. vaut servitude d'utilité publique, et doitêtre annexé au Plan d'Occupation des Sols(POS). Les dispositions du PPR peuvent être,après consultation des maires concernés,immédiatement rendues opposables par lereprésentant de l'état dans le département.Cette décision est rendue publique. A défaut demise en conformité, la réalisation des mesurespeut être exécutée au frais du propriétaire.

A côté de cette procédure lourde maispuissante qui n'a jamais été transposée enNouvelle-Calédonie, subsiste la possibilité

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

d'intégrer directement des réglementationsconcernant les risques naturels dans les POS,généralement par le biais d'une carte des aléas.

3.3 La carte des aléas annexé au POSet le "porté à connaissance" :

Dans le cadre de l'élaboration ou de la révisiond'un POS ou d'un document d'urbanisme entenant lieu, l'Etat en métropole dispose desmoyens de droit commun du Code del'urbanisme que sont notamment le contrôle despermis de construire au regard de la sécuritépublique en application des articles R. 111-2 et3 du Code de l'urbanisme.

L'article R. 111-3 du code de l'urbanisme (enmétropole) stipule que "la construction sur desterrains exposés à un risque, tel que:inondation, érosion, affaissement, éboulement,avalanches, peut, si elle est autorisée, êtresubordonnée à des conditions spéciales. Cesterrains sont délimités par arrêté préfectoral prisaprès consultation des services dans les formesprévues par le décret n° 59-701 du 6 juin".

Pour ce faire, il est possible d'annexer au POSune carte des aléas qui permet de prendre encompte la notion de risque naturel. Il s'agit làd'un mode de fonctionnement plus facile àmettre en oeuvre qu'un PPR, mais un peu pluslimité dans ses possibilités réglementaires : UnPOS ne peut pas en effet imposer dedispositions constructives (par exemple étudede sol), qui restent de la responsabilité dumaître d'oeuvre.

Les cartes des aléas jointes au POS ne sontdonc pas en elles même des documentsréglementaires. Sur le plan juridique, il s'agitd'un simple "porté à connaissance" de l'Etat oud'une initiative de la commune, au moment del'élaboration ou de la révision du POS : il n'y apas de phase administrative pour ce document,contrairement au P.P.R. et l'Etat doit choisirentre une interdiction pure et simple deconstruire (par principe de précaution), et unesimple recommandation de ces dispositions,dont l'application reste sous la responsabilité dupétitionnaire.

Cependant, la réalisation de la carte des aléaset la procédure du porté à connaissanceprésentent l'avantage de mettre l'informationdisponible à disposition du public, de faciliter la

communication de documents qui, à défautd'apporter une réflexion et des solutionsdéfinitives aux problèmes d'instabilité,réunissent les éléments de connaissanceindiscutables disponibles.

Tout le problème est de savoir où s'arrêtent lesconnaissances indiscutables et comment ellespeuvent être rendues disponibles. Rappeler unévénement survenu dans le passé ou aider à lalecture d'une carte géologique sont chosesassez faciles, mais formuler, sur des basesinsuffisantes, un diagnostic lourd deconséquences et de responsabilités est unexercice beaucoup plus redoutable.

La procédure du porté à connaissance est doncgénéralement engagée dans un premier tempsà des échelles (1/25000) intéressantes surtoutpour mettre en lumière les zones ou des étudesplus complètes doivent être entreprises. C'estl'échelle des "unités ou bassins de risque",ensemble régional homogène présentant uneunité au plan géologique, géomorphologique ouéconomique (bassin versant, tronçon de vallée,région naturelle) soumis à un ou plusieursphénomènes naturels récurrents. Par la suitedes études à l'échelle communale (1/10 000)sont entreprises sur les zones jugées les plussensibles.

3.4 Quelles solutions pour la Nouvelle-Calédonie ?

En Nouvelle-Calédonie, trois procédurescontenant des éléments spécifiques en matièrede risque naturel régissent la construction etl'urbanisme (Dinger et Tachker, 1989) etpeuvent être utilisées dans la prévention desrisques naturels.

Au niveau des Plans d'Urbanisme Directeur(PUD), le plan comporte un "règlement qui fixeles règles et servitudes relatives à l'utilisation dusol, justifiées par les nécessités locales ougénérales. Ces servitudes peuvent, le caséchéant, comporter l'interdiction de construire"(Délibération n" 74 du 11 mars 1959) aprèsenquête publique. L'autorité compétente estactuellement la Province lors de l'instruction duPUD puis la municipalité concernée lorsque lePUD a été approuvé.

Au niveau des lotissements, l'exécutifcompétent "peut interdire le groupe

d'habitations ou le lotissement si le terrain estimpropre à l'habitation" (décret n° 51 - 1135 du21 septembre 1 951 , alinéas 3 et 4).

Au niveau des permis de construire(compétences municipales), la délibération n°19du 8 juin 1973 prévoit dans son article 16 que"le permis de construire peut être refusé oun'être accordé sous réserve de l'observation deprescriptions spéciales si les constructions, parleur situation ou leurs dimensions, sont denature à porter atteinte à la salubrité ou à lasécurité publique". L'article 17 stipule que "laconstruction sur des terrains exposés à unrisque naturel tel que : inondation, érosion,affaissement, éboulement, peut, si elle estautorisée, être subordonnées à des conditionsspéciales".

La procédure du lotissement précède toujoursla délivrance des permis de construire. Lesarticles 16 et 17 relatifs au permis de construiresont directement inspirés des articles R111-2 etR1 11-3 du code de l'urbanisme métropolitain.Le 2ème alinéa de l'article R1 11-3métropolitain, n'a cependant pas été repris dansla réglementation du Territoire. Il s'agit de laprocédure d'approbation des zonages derisques. Ces articles 16 et 17 permettraient deprendre en compte tant les effets induits (article16) que les effets subis (article 17) en matièrede risques naturels. Leur utilisation ne semblepas encore fréquente, notamment pour refuserles autorisations sollicitées.

Ajoutons enfin que la réglementation sur lespermis de construire ne s'applique qu'en zoneurbaine. Les constructions en zones rurales nonagglomérées ne sont donc pas soumises àautorisation.

En Nouvelle-Calédonie, ces éléments deprocédure doivent permettent de prendre encompte "a minima" les risques naturelsnotamment dans les PUD. Mieux vaut unrèglement imparfait mais utilisé, reconnu etadopté qu'une étude exhaustive mais inutilisée.Nombreux sont les exemples métropolitains decartographies thématiques ignorées descollectivités locales. A l'opposé, l'imperfectiondes observations ne doit jamais être prétexte àne pas transformer le document technique enun document d'aménagemenL Enfin,l'expérience montre qu'une cartographie desrisques naturels qui ne reposerait pas sur une

concertation, menée tout au long de la

procédure, a peu de chances d'aller à sonterme administratif ou tout au moins d'êtrerespectée dans les décisions quotidiennesd'aménagement.

En l'absence de législation du type PPR enNouvelle-Calédonie, il semble que la procédurede la "carte des aléas" jointe aux PUD ou auPOS, à défaut d'offrir une solution absolue, peutapporter des réponses satisfaisantes à la priseen compte des risques dans l'aménagement.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

d'intégrer directement des réglementationsconcernant les risques naturels dans les POS,généralement par le biais d'une carte des aléas.

3.3 La carte des aléas annexé au POSet le "porté à connaissance" :

Dans le cadre de l'élaboration ou de la révisiond'un POS ou d'un document d'urbanisme entenant lieu, l'Etat en métropole dispose desmoyens de droit commun du Code del'urbanisme que sont notamment le contrôle despermis de construire au regard de la sécuritépublique en application des articles R. 111-2 et3 du Code de l'urbanisme.

L'article R. 111-3 du code de l'urbanisme (enmétropole) stipule que "la construction sur desterrains exposés à un risque, tel que:inondation, érosion, affaissement, éboulement,avalanches, peut, si elle est autorisée, êtresubordonnée à des conditions spéciales. Cesterrains sont délimités par arrêté préfectoral prisaprès consultation des services dans les formesprévues par le décret n° 59-701 du 6 juin".

Pour ce faire, il est possible d'annexer au POSune carte des aléas qui permet de prendre encompte la notion de risque naturel. Il s'agit làd'un mode de fonctionnement plus facile àmettre en oeuvre qu'un PPR, mais un peu pluslimité dans ses possibilités réglementaires : UnPOS ne peut pas en effet imposer dedispositions constructives (par exemple étudede sol), qui restent de la responsabilité dumaître d'oeuvre.

Les cartes des aléas jointes au POS ne sontdonc pas en elles même des documentsréglementaires. Sur le plan juridique, il s'agitd'un simple "porté à connaissance" de l'Etat oud'une initiative de la commune, au moment del'élaboration ou de la révision du POS : il n'y apas de phase administrative pour ce document,contrairement au P.P.R. et l'Etat doit choisirentre une interdiction pure et simple deconstruire (par principe de précaution), et unesimple recommandation de ces dispositions,dont l'application reste sous la responsabilité dupétitionnaire.

Cependant, la réalisation de la carte des aléaset la procédure du porté à connaissanceprésentent l'avantage de mettre l'informationdisponible à disposition du public, de faciliter la

communication de documents qui, à défautd'apporter une réflexion et des solutionsdéfinitives aux problèmes d'instabilité,réunissent les éléments de connaissanceindiscutables disponibles.

Tout le problème est de savoir où s'arrêtent lesconnaissances indiscutables et comment ellespeuvent être rendues disponibles. Rappeler unévénement survenu dans le passé ou aider à lalecture d'une carte géologique sont chosesassez faciles, mais formuler, sur des basesinsuffisantes, un diagnostic lourd deconséquences et de responsabilités est unexercice beaucoup plus redoutable.

La procédure du porté à connaissance est doncgénéralement engagée dans un premier tempsà des échelles (1/25000) intéressantes surtoutpour mettre en lumière les zones ou des étudesplus complètes doivent être entreprises. C'estl'échelle des "unités ou bassins de risque",ensemble régional homogène présentant uneunité au plan géologique, géomorphologique ouéconomique (bassin versant, tronçon de vallée,région naturelle) soumis à un ou plusieursphénomènes naturels récurrents. Par la suitedes études à l'échelle communale (1/10 000)sont entreprises sur les zones jugées les plussensibles.

3.4 Quelles solutions pour la Nouvelle-Calédonie ?

En Nouvelle-Calédonie, trois procédurescontenant des éléments spécifiques en matièrede risque naturel régissent la construction etl'urbanisme (Dinger et Tachker, 1989) etpeuvent être utilisées dans la prévention desrisques naturels.

Au niveau des Plans d'Urbanisme Directeur(PUD), le plan comporte un "règlement qui fixeles règles et servitudes relatives à l'utilisation dusol, justifiées par les nécessités locales ougénérales. Ces servitudes peuvent, le caséchéant, comporter l'interdiction de construire"(Délibération n" 74 du 11 mars 1959) aprèsenquête publique. L'autorité compétente estactuellement la Province lors de l'instruction duPUD puis la municipalité concernée lorsque lePUD a été approuvé.

Au niveau des lotissements, l'exécutifcompétent "peut interdire le groupe

d'habitations ou le lotissement si le terrain estimpropre à l'habitation" (décret n° 51 - 1135 du21 septembre 1 951 , alinéas 3 et 4).

Au niveau des permis de construire(compétences municipales), la délibération n°19du 8 juin 1973 prévoit dans son article 16 que"le permis de construire peut être refusé oun'être accordé sous réserve de l'observation deprescriptions spéciales si les constructions, parleur situation ou leurs dimensions, sont denature à porter atteinte à la salubrité ou à lasécurité publique". L'article 17 stipule que "laconstruction sur des terrains exposés à unrisque naturel tel que : inondation, érosion,affaissement, éboulement, peut, si elle estautorisée, être subordonnées à des conditionsspéciales".

La procédure du lotissement précède toujoursla délivrance des permis de construire. Lesarticles 16 et 17 relatifs au permis de construiresont directement inspirés des articles R111-2 etR1 11-3 du code de l'urbanisme métropolitain.Le 2ème alinéa de l'article R1 11-3métropolitain, n'a cependant pas été repris dansla réglementation du Territoire. Il s'agit de laprocédure d'approbation des zonages derisques. Ces articles 16 et 17 permettraient deprendre en compte tant les effets induits (article16) que les effets subis (article 17) en matièrede risques naturels. Leur utilisation ne semblepas encore fréquente, notamment pour refuserles autorisations sollicitées.

Ajoutons enfin que la réglementation sur lespermis de construire ne s'applique qu'en zoneurbaine. Les constructions en zones rurales nonagglomérées ne sont donc pas soumises àautorisation.

En Nouvelle-Calédonie, ces éléments deprocédure doivent permettent de prendre encompte "a minima" les risques naturelsnotamment dans les PUD. Mieux vaut unrèglement imparfait mais utilisé, reconnu etadopté qu'une étude exhaustive mais inutilisée.Nombreux sont les exemples métropolitains decartographies thématiques ignorées descollectivités locales. A l'opposé, l'imperfectiondes observations ne doit jamais être prétexte àne pas transformer le document technique enun document d'aménagemenL Enfin,l'expérience montre qu'une cartographie desrisques naturels qui ne reposerait pas sur une

concertation, menée tout au long de la

procédure, a peu de chances d'aller à sonterme administratif ou tout au moins d'êtrerespectée dans les décisions quotidiennesd'aménagement.

En l'absence de législation du type PPR enNouvelle-Calédonie, il semble que la procédurede la "carte des aléas" jointe aux PUD ou auPOS, à défaut d'offrir une solution absolue, peutapporter des réponses satisfaisantes à la priseen compte des risques dans l'aménagement.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

4 Terminologie des études de risque : Définitions et documents

Une étude de risque obéit à une démarchedésormais bien établie, utilise des termes préciset produit différents documents de natures biendéterminées. Cette codification a été formaliséedans un certain nombre de dossiers édités parles Ministères concernés (Aménagement etEquipement) et le vocabulaire ainsi défini estdésormais employé couramment dans lesprocédures des Plans de Prévention desRisques métropolitains. Il n'est pas inutile d'enfaire un bref rappel. Il est égalementindispensable, de s'entendre sur la définitiondes termes les plus couramment utilisés. Eneffet, l'expérience révèle que les motsrecouvrent quelquefois des significations trèséloignées. Les recherches entreprises montrentmalheureusement qu'il n'existe pas, dans lalittérature, de terminologie claire et précise, quifasse l'unanimité des experts des différentsrisques. La terminologie de référence proposéeici est établie à partir des principales définitionsexistantes et de l'usage courant constaté.

4.1 La notion d'aléa et de risqueLe risque R est classiquement défini demanière théorique comme le produit de l'aléanature! A par les enjeux ou plus exactementleur vulnérabilité V.

Risque = Aléa x Vulnérabilité

Selon une telle équation, un aléa très importanten plein désert entraîne un risque nul, ou àl'opposé un aléa modeste peut entraîner unrisque énorme dans une zone à fort enjeu(barrage, installations classées, forte densitéurbaine). Le risque peut être également définide manière plus complexe comme une mesureprobabilisée de l'impact d'un phénomènesur le milieu anthropisé. En termesprobabilistes et pour un site ou une régiondonnée, il représente l'espérancemathématique des pertes au cours d'unepériode de référence. L'aléa naturel fait doncréférence aux phénomènes (par exemple teltype de glissement de terrain) et c'est laprésence d'enjeux (biens ou personnes) quicrée les conditions du risque.

L'aléa naturel A est défini à son tour comme laprobabilité d'occurrence d'un phénomène,ou plus précisément comme la probabilitépour qu'au cours de la période de référence,un événement atteigne ou dépasse unecertaine intensité sur le site étudié. On définitpar exemple, dans le cas des inondations, leslimites des crues quinquennale, décennale,etc., sachant bien que la crue décennale peutse produire deux années consécutives. Cetaspect probabiliste est encore plus pesant dansle cas des mouvements de terrain. Aucunphénomène n'y ressemble au précédent. Sidans le cas des inondations, la modélisation duphénomène est relativement plus facile, dans lecas des mouvements de terrain et selon le typeconcerné, une beaucoup plus grandeincertitude existe.

Evaluer l'aléa revient donc à calculer, en un sitedonné, la fonction de répartition des paramètrescaractéristiques de l'événement. Pourcaractériser l'aléa, des facteurs de plusieurstypes sont à prendre en compte. Il s'agit desfacteurs permanents indépendants des notionstemporelles, à l'échelle humaine (topographie,géologie, géomorphologie dynamique...) et desfacteurs temporels, présents ou passés,ponctuels dans le temps (instabilitéshistoriques, géomorphologie...). Plusprécisément pour les mouvements de terrain ondistingue :

- les facteurs permanents ou intrinsèques telsque la nature du sol et du sous sol, c'estpourquoi on parle souvent de facteurs ourisques géologiques,- les facteurs aggravants tels que lesinterventions humaines (feux de brousse,aménagements sans précautions), ou encore lapente,- les facteurs déclenchants tels que lescyclones et les précipitations qui lesaccompagnent, ou encore les séismes.

V est la vulnérabilité du site. Dans un désertparfait, la vulnérabilité est nulle, et parconséquent, le risque est nul, même si l'aléa nel'est pas. La vulnérabilité est un facteurcomplexe qui présente des termes qui sont de

deux natures différentes. Les uns sont denature physique (exprimables, par exemple, enfonction de l'intensité de l'événement), commela stabilité des constructions en réponse auxmouvements du sol, alors que les autres sontde nature socio-économique, tels que laperception du risque par la population oul'organisation de la gestion des crises.

L'aléa relève du domaine technique et del'expertise. S'agissant de glissements deterrain, un géologue pourra l'appréhender.S'agissant d'inondation un hydraulicien pourral'évaluer. La vulnérabilité relève du domainede l'aménageur, l'appréciation du risque enfin de compte revient au décideur et aupolitique.

4.2 Les différents documents élaborésdans une étude de risque

4.2.1 La succession des différents stadeset documents produits par une étudede risque sont présentés sur la figure1

4.2.2 La carte géologique et desformations superficielles

Le facteur intrinsèque et principal des aléasconcernés par cette étude est de naturegéologique. Une analyse géologique détailléedu site est donc un préalable nécessaire à touteétude de risque. Elle met l'accent sur lagéologie des formations superficielles etd'altération, siège de tous les phénomènesd'instabilité. Dans bien des cas, les documentsgéologiques existant ne prennent que peu encompte ces types de formations. Il est doncsouvent nécessaire de palier cette carence pardes levés actualisés à différentes échelles. Nepouvant matériellement pas disposer d'uneinformation en continu, le géologue est alorsamené à trouver une règle de répartition desformations superficielles et d'altération qui luipermet à partir de points clefs isolés degénéraliser â l'ensemble cartographie.

Dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, les cartes géologiques sont souventanciennes et peu précises. Quant à lacartographie des formations superficielles etd'altération elle est à chaque étude entièrementà réaliser. C'est l'un des acquis principaux decette étude

4.2.3 La carte Informative desphénomènes

La connaissance des phénomènes historiques,passés ou encore actifs constitue une étapeessentielle et incontournable pour la bonnecompréhension des phénomènes. Il est doncindispensable dans toute étude de nsque deréaliser une sorte d'état des lieux desphénomènes dans la zone considérée, et decollecter un maximum d'occurrences dephénomènes, de les classer, les hiérarchiser eten établir une typologie dans leur cadregéologique, géomorphologique etphysiographique. Cet étape se fait à la fois pardes observations de terrain, par une enquête,menée auprès des habitants, de la municipalité,des services administratifs, par la compilationd'archives, d'études et de cartes déjà réalisées,de photographies aériennes... Une bonnecompréhension des phénomènes concernés estun préalable nécessaire à l'élaboration d'unetelle carte.

Dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, le recul historique est faible, lesarchives rarissimes et les études presqueinexistantes. L'extension de l'urbanisation etl'accélération du développement économiquene datant que d'une vingtaine d'années, laconfrontation aux phénomènes de mouvementsde terrain est toute récente. Il est donc difficiled'apprécier l'évolution des phénomènes et deles quantifier en terme de fréquence oud'intensité. L'un des outils fondamentaux pourréaliser le suivit chronique des phénomènesd'instabilité dans ce contexte, reste laphotographie aérienne. Le pays est couvertentièrement par trois jeux de photographies"standards" (1942, 1954 et 1976). Descouvertures partielles près des zones urbainesou sur le massifs miniers permettent de fairedes observations complémentaires.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

4 Terminologie des études de risque : Définitions et documents

Une étude de risque obéit à une démarchedésormais bien établie, utilise des termes préciset produit différents documents de natures biendéterminées. Cette codification a été formaliséedans un certain nombre de dossiers édités parles Ministères concernés (Aménagement etEquipement) et le vocabulaire ainsi défini estdésormais employé couramment dans lesprocédures des Plans de Prévention desRisques métropolitains. Il n'est pas inutile d'enfaire un bref rappel. Il est égalementindispensable, de s'entendre sur la définitiondes termes les plus couramment utilisés. Eneffet, l'expérience révèle que les motsrecouvrent quelquefois des significations trèséloignées. Les recherches entreprises montrentmalheureusement qu'il n'existe pas, dans lalittérature, de terminologie claire et précise, quifasse l'unanimité des experts des différentsrisques. La terminologie de référence proposéeici est établie à partir des principales définitionsexistantes et de l'usage courant constaté.

4.1 La notion d'aléa et de risqueLe risque R est classiquement défini demanière théorique comme le produit de l'aléanature! A par les enjeux ou plus exactementleur vulnérabilité V.

Risque = Aléa x Vulnérabilité

Selon une telle équation, un aléa très importanten plein désert entraîne un risque nul, ou àl'opposé un aléa modeste peut entraîner unrisque énorme dans une zone à fort enjeu(barrage, installations classées, forte densitéurbaine). Le risque peut être également définide manière plus complexe comme une mesureprobabilisée de l'impact d'un phénomènesur le milieu anthropisé. En termesprobabilistes et pour un site ou une régiondonnée, il représente l'espérancemathématique des pertes au cours d'unepériode de référence. L'aléa naturel fait doncréférence aux phénomènes (par exemple teltype de glissement de terrain) et c'est laprésence d'enjeux (biens ou personnes) quicrée les conditions du risque.

L'aléa naturel A est défini à son tour comme laprobabilité d'occurrence d'un phénomène,ou plus précisément comme la probabilitépour qu'au cours de la période de référence,un événement atteigne ou dépasse unecertaine intensité sur le site étudié. On définitpar exemple, dans le cas des inondations, leslimites des crues quinquennale, décennale,etc., sachant bien que la crue décennale peutse produire deux années consécutives. Cetaspect probabiliste est encore plus pesant dansle cas des mouvements de terrain. Aucunphénomène n'y ressemble au précédent. Sidans le cas des inondations, la modélisation duphénomène est relativement plus facile, dans lecas des mouvements de terrain et selon le typeconcerné, une beaucoup plus grandeincertitude existe.

Evaluer l'aléa revient donc à calculer, en un sitedonné, la fonction de répartition des paramètrescaractéristiques de l'événement. Pourcaractériser l'aléa, des facteurs de plusieurstypes sont à prendre en compte. Il s'agit desfacteurs permanents indépendants des notionstemporelles, à l'échelle humaine (topographie,géologie, géomorphologie dynamique...) et desfacteurs temporels, présents ou passés,ponctuels dans le temps (instabilitéshistoriques, géomorphologie...). Plusprécisément pour les mouvements de terrain ondistingue :

- les facteurs permanents ou intrinsèques telsque la nature du sol et du sous sol, c'estpourquoi on parle souvent de facteurs ourisques géologiques,- les facteurs aggravants tels que lesinterventions humaines (feux de brousse,aménagements sans précautions), ou encore lapente,- les facteurs déclenchants tels que lescyclones et les précipitations qui lesaccompagnent, ou encore les séismes.

V est la vulnérabilité du site. Dans un désertparfait, la vulnérabilité est nulle, et parconséquent, le risque est nul, même si l'aléa nel'est pas. La vulnérabilité est un facteurcomplexe qui présente des termes qui sont de

deux natures différentes. Les uns sont denature physique (exprimables, par exemple, enfonction de l'intensité de l'événement), commela stabilité des constructions en réponse auxmouvements du sol, alors que les autres sontde nature socio-économique, tels que laperception du risque par la population oul'organisation de la gestion des crises.

L'aléa relève du domaine technique et del'expertise. S'agissant de glissements deterrain, un géologue pourra l'appréhender.S'agissant d'inondation un hydraulicien pourral'évaluer. La vulnérabilité relève du domainede l'aménageur, l'appréciation du risque enfin de compte revient au décideur et aupolitique.

4.2 Les différents documents élaborésdans une étude de risque

4.2.1 La succession des différents stadeset documents produits par une étudede risque sont présentés sur la figure1

4.2.2 La carte géologique et desformations superficielles

Le facteur intrinsèque et principal des aléasconcernés par cette étude est de naturegéologique. Une analyse géologique détailléedu site est donc un préalable nécessaire à touteétude de risque. Elle met l'accent sur lagéologie des formations superficielles etd'altération, siège de tous les phénomènesd'instabilité. Dans bien des cas, les documentsgéologiques existant ne prennent que peu encompte ces types de formations. Il est doncsouvent nécessaire de palier cette carence pardes levés actualisés à différentes échelles. Nepouvant matériellement pas disposer d'uneinformation en continu, le géologue est alorsamené à trouver une règle de répartition desformations superficielles et d'altération qui luipermet à partir de points clefs isolés degénéraliser â l'ensemble cartographie.

Dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, les cartes géologiques sont souventanciennes et peu précises. Quant à lacartographie des formations superficielles etd'altération elle est à chaque étude entièrementà réaliser. C'est l'un des acquis principaux decette étude

4.2.3 La carte Informative desphénomènes

La connaissance des phénomènes historiques,passés ou encore actifs constitue une étapeessentielle et incontournable pour la bonnecompréhension des phénomènes. Il est doncindispensable dans toute étude de nsque deréaliser une sorte d'état des lieux desphénomènes dans la zone considérée, et decollecter un maximum d'occurrences dephénomènes, de les classer, les hiérarchiser eten établir une typologie dans leur cadregéologique, géomorphologique etphysiographique. Cet étape se fait à la fois pardes observations de terrain, par une enquête,menée auprès des habitants, de la municipalité,des services administratifs, par la compilationd'archives, d'études et de cartes déjà réalisées,de photographies aériennes... Une bonnecompréhension des phénomènes concernés estun préalable nécessaire à l'élaboration d'unetelle carte.

Dans le cas spécifique de la Nouvelle-Calédonie, le recul historique est faible, lesarchives rarissimes et les études presqueinexistantes. L'extension de l'urbanisation etl'accélération du développement économiquene datant que d'une vingtaine d'années, laconfrontation aux phénomènes de mouvementsde terrain est toute récente. Il est donc difficiled'apprécier l'évolution des phénomènes et deles quantifier en terme de fréquence oud'intensité. L'un des outils fondamentaux pourréaliser le suivit chronique des phénomènesd'instabilité dans ce contexte, reste laphotographie aérienne. Le pays est couvertentièrement par trois jeux de photographies"standards" (1942, 1954 et 1976). Descouvertures partielles près des zones urbainesou sur le massifs miniers permettent de fairedes observations complémentaires.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Les images satellitales telles que SPOT ouLANDSAT sont de résolution trop faible pourêtre directement exploitées. Elles ne sontutilisées que pour éclaircir le contextegéologique à grande échelle, lorsque lesdonnées de base sont par trop fragmentaires.Les nouvelles images satellitales hauterésolution (Quick Bird ou Ikonos par exemplede résolution inférieure au mètre) pourraients'avérer très intéressantes.

Sur tous les documents photographiques, laméthode analytique est essentiellementvisuelle. Les désordres se manifestent par deszones claires correspondants à la destructionde la végétation, qu'il s'agisse de zones dedépart (arrachements), de transport (ravines)ou d'atterrissement (alluvions).

Le suivi temporel n'est pas toujours aisé. Leséchelles sont variables (1 / 20 000 à 1 / 40 000,1 / 8 000 dans le meilleur des cas). Il en est demême pour les angles de prises de vue etd'éclairage. Parfois des zones d'ombreempêchent toute observation. Les contrastessaisonniers sur la végétation et les contrasteshydriques sur les sols, fonctions de l'abondanceet de la proximité dans le temps desprécipitations pendant la période précédent laprise de vue, introduisent aussi une grandehétérogénéité dans la donnée. Enfin, le pas detemps entre deux observations procuré par cesdocuments est assez disparate. L'intervalle detemps le plus important (de 54 à 76) correspondd'ailleurs à une période critique pour le suivi del'érosion, puisqu'il recouvre la période du"boom" du nickel qui a duré de 68 à 71. Lespremières observations antérieures à cettepériode de référence remontent à 14 ans et lesprochaines observations disponibles sont decinq années postérieures.

La périodicité des documents disponibles estégalement à comparer avec la fréquence desévénements pluvieux anormaux déclencheursdes mouvements de terrains les plusremarquables. La région de Nouméa a étéaffectée par les cyclones Béatrice en 1954,Colleen en 1969, Alison en 1979, Anne en1988, Erica en 2003, soit des intervalles de 10 à15 ans.

Compte tenu de toutes ces précisions sur ladonnée on comprend que la méthode présente

DOCUMENTS METHODES, OUTILS

«L.ex)ouCSu

oa

uu

CS

l/l

ccou

-o»

uoc

''Otuou

a.

Carte géologique et desformations superficiellesJi

Carte informative des

phénomènes recensés

Carte des aléas |

u

Q.

Carte des enieux |i

Zonage réglementaire ]

Affinement des cartes géologiquesLevés des formations superficiellesObservations de terrain

ArchivesEnquêtes

Cartes géologiquesCartes topograpliiquesCartes de végétationCartes pédologiquesAnciens zonages

Observation des photographiesaériennes, images satellitales

StatistiquesModèle Numérique de TerrainGéomorphologieGéoloaie v

BDSIG

Fig. 1 - Principales étapes de réalisation d'une étude de risque

plusieurs limitations. L'échantillonnage dans letemps est très ponctuel. En outre, s'il estpossible de mettre en évidence leschangements les plus flagrants telsqu'apparitions, cicatrisations ou aggravationsspectaculaires et importantes, il n'est enrevanche guère réaliste de vouloir mesurer

précisément l'évolution des phénomènes. Pourdonner un exemple, le déplacement d'un frontd'érosion de 10 mètres (ce qui est considérableau regard des phénomènes étudiés) sur undocument à l'échelle moyenne du 1 / 20 000 setraduira par un écart de 0.5 millimètres sur lecliché. La comparaison avec un cliché similaire.

d'une autre époque, pris sous un angle et dansdes conditions d'éclairage différents ne peutpas être valide avec de tels paramètres. Toutau plus pourra-t-on mettre en évidence destendances et des modifications manifestes.

Les résultats obtenus par l'étude rétrospectivedes photographies aériennes pour suivrerévolution des désordres dans le milieu naturelet éventuellement l'influence desaménagements humains sur celui-ci sontmitigés. L'outil a ses limites mais faute d'être lemeilleur, c'est en tout cas le seul qui soitcapable d'offrir une vision sur l'état naturelpassé. La perception offerte par les anciennesphotographies aériennes tend cependant à

minimiser les désordres de petites et moyennestailles. Elle ne permet pas d'estimer lesphénomènes dynamiques tels quel'accroissement du transport des sédiments(fins ou grossiers). Elle offre par contre unebonne réponse pour ce qui a trait à lamorphologie et aux changements de formespour peu que ceux-ci soient d'une ampleurappréciable par rapport à l'échelle dudocument.

4.2.4 La carte des aléasLa carte informative des phénomènes naturelspermet d'évaluer la fréquence, la sensibilité dessecteurs géographiques ou des configurationsgéologiques concernées, et de déterminer lesfacteurs naturels ou anthropiques jouant unquelconque rôle dans ces phénomènes. Maisau-delà de l'inventaire des phénomènesexistants, il est nécessaire de délimiter deszones où les mouvements peuvent survenir, lessecteurs où ils sont potentiels. Il s'agit alorsd'une démarche prospective pour établir unecarte tenant compte des phénomènesprévisibles et pas seulement visibles. Une tellecarte est qualifiée de "carte des aléas". Chaquefamille de phénomène y est représentée parune couleur différente, chaque type dephénomène par un figuré et les niveauxd'aléas (fort, moyen, faible et nul) sontreprésentés par des tons de couleursdifférentes.

Dans l'étude présente, la carte d'aléas n'estproduite que lorsque les informationsdisponibles sur les phénomènes sontsuffisamment abondantes.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Les images satellitales telles que SPOT ouLANDSAT sont de résolution trop faible pourêtre directement exploitées. Elles ne sontutilisées que pour éclaircir le contextegéologique à grande échelle, lorsque lesdonnées de base sont par trop fragmentaires.Les nouvelles images satellitales hauterésolution (Quick Bird ou Ikonos par exemplede résolution inférieure au mètre) pourraients'avérer très intéressantes.

Sur tous les documents photographiques, laméthode analytique est essentiellementvisuelle. Les désordres se manifestent par deszones claires correspondants à la destructionde la végétation, qu'il s'agisse de zones dedépart (arrachements), de transport (ravines)ou d'atterrissement (alluvions).

Le suivi temporel n'est pas toujours aisé. Leséchelles sont variables (1 / 20 000 à 1 / 40 000,1 / 8 000 dans le meilleur des cas). Il en est demême pour les angles de prises de vue etd'éclairage. Parfois des zones d'ombreempêchent toute observation. Les contrastessaisonniers sur la végétation et les contrasteshydriques sur les sols, fonctions de l'abondanceet de la proximité dans le temps desprécipitations pendant la période précédent laprise de vue, introduisent aussi une grandehétérogénéité dans la donnée. Enfin, le pas detemps entre deux observations procuré par cesdocuments est assez disparate. L'intervalle detemps le plus important (de 54 à 76) correspondd'ailleurs à une période critique pour le suivi del'érosion, puisqu'il recouvre la période du"boom" du nickel qui a duré de 68 à 71. Lespremières observations antérieures à cettepériode de référence remontent à 14 ans et lesprochaines observations disponibles sont decinq années postérieures.

La périodicité des documents disponibles estégalement à comparer avec la fréquence desévénements pluvieux anormaux déclencheursdes mouvements de terrains les plusremarquables. La région de Nouméa a étéaffectée par les cyclones Béatrice en 1954,Colleen en 1969, Alison en 1979, Anne en1988, Erica en 2003, soit des intervalles de 10 à15 ans.

Compte tenu de toutes ces précisions sur ladonnée on comprend que la méthode présente

DOCUMENTS METHODES, OUTILS

«L.ex)ouCSu

oa

uu

CS

l/l

ccou

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uoc

''Otuou

a.

Carte géologique et desformations superficiellesJi

Carte informative des

phénomènes recensés

Carte des aléas |

u

Q.

Carte des enieux |i

Zonage réglementaire ]

Affinement des cartes géologiquesLevés des formations superficiellesObservations de terrain

ArchivesEnquêtes

Cartes géologiquesCartes topograpliiquesCartes de végétationCartes pédologiquesAnciens zonages

Observation des photographiesaériennes, images satellitales

StatistiquesModèle Numérique de TerrainGéomorphologieGéoloaie v

BDSIG

Fig. 1 - Principales étapes de réalisation d'une étude de risque

plusieurs limitations. L'échantillonnage dans letemps est très ponctuel. En outre, s'il estpossible de mettre en évidence leschangements les plus flagrants telsqu'apparitions, cicatrisations ou aggravationsspectaculaires et importantes, il n'est enrevanche guère réaliste de vouloir mesurer

précisément l'évolution des phénomènes. Pourdonner un exemple, le déplacement d'un frontd'érosion de 10 mètres (ce qui est considérableau regard des phénomènes étudiés) sur undocument à l'échelle moyenne du 1 / 20 000 setraduira par un écart de 0.5 millimètres sur lecliché. La comparaison avec un cliché similaire.

d'une autre époque, pris sous un angle et dansdes conditions d'éclairage différents ne peutpas être valide avec de tels paramètres. Toutau plus pourra-t-on mettre en évidence destendances et des modifications manifestes.

Les résultats obtenus par l'étude rétrospectivedes photographies aériennes pour suivrerévolution des désordres dans le milieu naturelet éventuellement l'influence desaménagements humains sur celui-ci sontmitigés. L'outil a ses limites mais faute d'être lemeilleur, c'est en tout cas le seul qui soitcapable d'offrir une vision sur l'état naturelpassé. La perception offerte par les anciennesphotographies aériennes tend cependant à

minimiser les désordres de petites et moyennestailles. Elle ne permet pas d'estimer lesphénomènes dynamiques tels quel'accroissement du transport des sédiments(fins ou grossiers). Elle offre par contre unebonne réponse pour ce qui a trait à lamorphologie et aux changements de formespour peu que ceux-ci soient d'une ampleurappréciable par rapport à l'échelle dudocument.

4.2.4 La carte des aléasLa carte informative des phénomènes naturelspermet d'évaluer la fréquence, la sensibilité dessecteurs géographiques ou des configurationsgéologiques concernées, et de déterminer lesfacteurs naturels ou anthropiques jouant unquelconque rôle dans ces phénomènes. Maisau-delà de l'inventaire des phénomènesexistants, il est nécessaire de délimiter deszones où les mouvements peuvent survenir, lessecteurs où ils sont potentiels. Il s'agit alorsd'une démarche prospective pour établir unecarte tenant compte des phénomènesprévisibles et pas seulement visibles. Une tellecarte est qualifiée de "carte des aléas". Chaquefamille de phénomène y est représentée parune couleur différente, chaque type dephénomène par un figuré et les niveauxd'aléas (fort, moyen, faible et nul) sontreprésentés par des tons de couleursdifférentes.

Dans l'étude présente, la carte d'aléas n'estproduite que lorsque les informationsdisponibles sur les phénomènes sontsuffisamment abondantes.

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

4.2.5 La carte des enjeux et d'appréciationdes enjeux

En métropole, ce document n'est élaboré quedans le cadre des Plans de Prévention desRisques (PPR). L'appréciation des enjeuxexistants et futurs permet d'orienter lesprescriptions réglementaires. Cette analyse estréalisée principalement à partir de lasuperposition de la carte des aléas et celle del'occupation des sols.

Un tel document n'est pas élaboré dans lecadre de cette étude.

4.2.6 Le plan de zonage ou carteréglementaire

Cette cartographie permettra "in fine" de classerles différents terrains dans le zonageréglementaire. La transformation de la cartedes aléas en carte de zonage réglementairen'est pas une pure et simple transposition. Ellerésulte d'une concertation entre les technicienset les décideurs, et fait l'objet d'une négociationau cours de la quelle les différents aléaspeuvent être appréciés diversement etpondérés, les limites déplacées en fonction desenjeux, des contraintes économiques, ou dubâti existant. Il est en effet théoriquementsouvent possible de se prémunir contre unrisque. Mais à quel prix ?

Il n'appartient pas au technicien de l'aléa dedécider de quelle manière doit être classée telleou telle zone, ou si celle ci est constructible oupas. Pas plus qu'il ne doit préconiser tel ou telrèglement. Ce travail relève de l'organismeinstructeur. Il est par contre du devoir dutechnicien de l'aléa de bien expliciter sonanalyse et ses limites afin d'aider au mieuxl'organisme instructeur dans sa décision.

C'est selon cette procédure que sont établiesles cartes de zonage des Plans de Préventiondes Risques assorties d'un règlement, enMétropole.

Ce document à l'échelle cadastrale faitapparaître un zonage détaillé des contraintesappliquées à l'urbanisation allant du non-constructible à la construction libre, en passantpar un ensemble de recommandations et deprescriptions décrites dans des fichesspécifiques rattachées à chaque zone.

L'ensemble de ces mesures constitue lerèglement.

Ce type de document n'est également pasproduit par la présente étude, des études à pluspetite échelle étant indispensables pour sonélaboration

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 10

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

4.2.5 La carte des enjeux et d'appréciationdes enjeux

En métropole, ce document n'est élaboré quedans le cadre des Plans de Prévention desRisques (PPR). L'appréciation des enjeuxexistants et futurs permet d'orienter lesprescriptions réglementaires. Cette analyse estréalisée principalement à partir de lasuperposition de la carte des aléas et celle del'occupation des sols.

Un tel document n'est pas élaboré dans lecadre de cette étude.

4.2.6 Le plan de zonage ou carteréglementaire

Cette cartographie permettra "in fine" de classerles différents terrains dans le zonageréglementaire. La transformation de la cartedes aléas en carte de zonage réglementairen'est pas une pure et simple transposition. Ellerésulte d'une concertation entre les technicienset les décideurs, et fait l'objet d'une négociationau cours de la quelle les différents aléaspeuvent être appréciés diversement etpondérés, les limites déplacées en fonction desenjeux, des contraintes économiques, ou dubâti existant. Il est en effet théoriquementsouvent possible de se prémunir contre unrisque. Mais à quel prix ?

Il n'appartient pas au technicien de l'aléa dedécider de quelle manière doit être classée telleou telle zone, ou si celle ci est constructible oupas. Pas plus qu'il ne doit préconiser tel ou telrèglement. Ce travail relève de l'organismeinstructeur. Il est par contre du devoir dutechnicien de l'aléa de bien expliciter sonanalyse et ses limites afin d'aider au mieuxl'organisme instructeur dans sa décision.

C'est selon cette procédure que sont établiesles cartes de zonage des Plans de Préventiondes Risques assorties d'un règlement, enMétropole.

Ce document à l'échelle cadastrale faitapparaître un zonage détaillé des contraintesappliquées à l'urbanisation allant du non-constructible à la construction libre, en passantpar un ensemble de recommandations et deprescriptions décrites dans des fichesspécifiques rattachées à chaque zone.

L'ensemble de ces mesures constitue lerèglement.

Ce type de document n'est également pasproduit par la présente étude, des études à pluspetite échelle étant indispensables pour sonélaboration

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 10

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

5 Zone d'étude du programme 2003 - 2004

La zone d'étude concernant la Province Sudpour le programme 2003 - 2004 couvre unerégion d'environ 20 x 25 k m , (figure 2). Elleconcerne l'extrémité Sud-Est de la Grande-Terre {commune de Yaté) et recouvre la partieaval du lac de Yaté et le chaînon de Mamié . Leszones habitées et aménagées concernées sontcelles du littoral depuis Unia jusqu'à Saint-Gabriel, en passant par les villages de Yaté etW a o . Outre ces zones d'habitations, le barragede Yaté est un aménagement d'importancemajeure dans la zone d'étude.

Géologiquement et géomorphologiquement, ledomaine étudié se situe à l'extrémité sud duMassif du Sud, dont l'ossature est constituéepar la nappe des péridotites. Les reliefs sontaccusés et toute la zone littorale est dominéepar un chaînon culminant à 650 mètresd'altitude. Les limites de ce chaînon vers la mersont soulignées par un abrupt important. Ceszones sont sujettes à des mouvements deterrain. Cet aspect particulier sera doncexaminé dans le chapitre "zones sensibles".

Les surfaces concernées par d'anciennesexploitations représentent une faible superficiedans cette région. A ce titre on ne relève quedeux anciens sites exploités autrefois pournickel, l'un au-dessus d'Unia et l'autre au-dessus de Saint-Gabriel (réhabilité par laProvince Sud). D e nombreuses pistes deprospections sillonnent cependant les zoneslatéritiques et cuirassées du secteur.

Il n'y a pas eu de travaux antérieurs concernantles aléas dans la zone littorale. En revanchedeux études récentes ont été réalisées dans lecadre du Plan Particulier d'Intervention (PPI) dubarrage de Yaté par la société Enercal, l'uneliée à l'ouvrage (Deveze G . , 2003) et l'autre à lazone du lac de retenue (Castanter G . , 2003).L'étude sur le barrage concerne le risquesismique, l'étude sur la retenue concerne lesrisques de glissements de terrain pouvantintervenir sur les berges indépendamment d'unséisme et provoquer un impact sur le barrage.

Fig. 2 - Zone d'étude du programme 2003 - 2004

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 11

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

6 Carte géologique et des formations superficielles

La zone d'étude est couverte par la feuille 1 / 50000 Yaté, levée par J.J. Trescases et J.HGuillon en 1970, puis éditée en 1977. Cettecoupure géologique est donc vielle de trente-trois ans. Cette carte, réalisée à une telleéchelle et avec les documents de l'époque(photographies aériennes antérieures à 1976)ne peut prétendre à une grande précision. Lesformations d'altération y sont peu détaillées. Ilest inutile cependant de trop critiquer cedocument désormais obsolète, qui représenteune étape de la connaissance géologique de larégion. Les travaux cartographiques de cesdeux auteurs avaient été réalisés enaccompagnement de leurs thèses de doctoratqui demeurent des ouvrages de référence, lepremier pour l'altération des péridotites(Trescases, 1975), le second pour le substratophiolitique (Guillon, 1975).

Pour les besoins de la présente étude, unenouvelle cartographie a été réalisée (annexe 1).Une vue synthétique en est présentée en figure3. Son échelle de validité est le 1 /25 000, bienque les levés aient été systématiquementréalisés sur des supports topographiques àl'échelle du 1 /10 000 (DI3T) et avec l'aide dedifférents jeux de photographies aériennes dontcertaines en couleurs (documents aimablementprêtés par la société Queensland Nickel).L'effort a bien entendu porté sur les formationssuperficielles et d'altération.

La zone d'étude est située à l'extrémité sud dela Nouvelle-Calédonie, dans la zoned'ennoiement des reliefs axiaux de la Grande-Terre vers le lagon sud. Elle est située au Norddes grands bassins latéritiques déprimés (Goro,Plaine-des-Lacs) qui contiennent les grandesréserves en minerai latéritique nickélifère duSud. Le trait morphologique marquant de cetterégion est constitué par un chaînonmontagneux (Mamié) qui occupe toute la partieNE du littoral. Il culmine à 646 mètres au-dessus d'Ounia (sommet Mamié).

La description des principales entitésaltéritiques qui suit essaye de fournir quelqueséléments de réflexion quant à la distribution et

la compartimentation des grandes masseslatéritiques.

6. 1 Formations du substrat ophiolitique

6.1.1 Péridotites indifférenciéesSeule la séquence mantellique harzburgitiqueprofonde affleure dans la zone d'étude. Cespéridotites sont composées par une alternancede niveaux plus ou moins riches enorthopyroxènes (dunite, harzburgite oupyroxénite) déterminant un rubanement. Ellescorrespondent à des péridotites appauvries à lasuite d'un fort taux de fusion partielle. Lespéridotites portent la signature typique de ladéformation asthénosphérique (foliation etlinéation d'étirement NS) remarquablementconstante à travers toute la zone étudiée(Prinzhoffer, 1981). Des poches ou lentilles dedunites sont composées essentiellement deperidot et de spinelle chromifère.

6.1.2 SerpentinitesAu Nord de Wao, une épaisse formation deserpentinite apparaît dans le lit de la Né Buré etsur le bord de la route. Elle est constituée pardes noyaux de péridotite finement mylonitséeencaissés dans une matrice serpentineusedécoupée par des plans deschistosité/cisaillement. Ce type de rochejalonne très probablement une zone dedislocation importante, en rapport avec lesaccidents rectilignes qui découpent la côte dansce secteur. Des dykes de rodingite (rochesbasiques hydrothermalisées) sont associés àces serpentinites.

6.1.3 Roches filoniennesFilons de gabbrosPlusieurs générations de filons ont étéreconnues sans pour autant constituer desentités cartographiables. Wehrlite, pyroxénite,et gabbros, parfois associés dans le mêmefilon, en sont les constituants lithologiquesprincipaux. Les roches filoniennes recoupantesles plus tardives sont représentées par desgabtjros pegmatoïdes qualifiés souventlocalement d'euphotide. Ces roches présententdes mega cristaux de tailles parfois

centimétriques à décimétriques de felspathblanc et amphibole noire. Ils sont fréquemmentdéformés, aplatis ou cisaillés, voire recristallisésdans le faciès amphibolite. Leur composition estsouvent rodingitique (hydrothermalisme avecnotamment hydrogrossulaire). Cette générationde filons accompagne la plupart des failles dedirection NW-SE et NE-SW.

Accumulation de blocs de siliceUne mention particulière doit être faite pour lesmatériaux constituant la "butte de silice" situéeau Nord de la Plaine-des-Lacs. Cette buttecirculaire isolée, sans allongement préférentielest constituée par un amoncellement defragments de quartz jointifs. Le quartz seprésente en gerbes, il n'y a pas d'autresminéraux associés. Ce faciès inhabituel pourraitcorrespondre à une roche hydrothermale liée àun intrusif non affleurant, similaire à celles quel'on trouve à proximité du même faisceaud'accidents NW-SE, au Nord du lac de Yaté(zone de l'ancien lac de Naoué). Toutefois onne note pas dans la "butte de silice" de facièsde type "listvénite" correspondant à unepéridotite finement silicifiée avec une matriceultrabasique altérée, mais bien du quartzlargement cristallisé. En l'absence de relationsvisibles avec les autres formations du substratpéridotitique, cette occurrence resteénigmatique.

6.2 Formations d'altérations

6.2.1 Cadre morphogénétiqueNous ne nous étendrons pas ici longuement surl'aspect géochimique et minéralogique del'altération des péridotites qui a été décrit parmaints auteurs (Trescases, 1975, Latham,1975, Pelletier, 1983, 1996). Rappelonssimplement que la dissolution chimiques'exerce au dépend des silicates ferro¬magnésiens et produit une grande quantité derésidus ferrugineux dont la plupart demeurent"in situ". Au plan chimique, il y a lixiviationpresque complète du magnésium et rétentionpartielle de la silice. Le fer à l'instar dumanganèse reste in situ, et avec lui un cortèged'éléments traces spécifiques aux péridotites

tels que nickel, cobalt, chrome. L'accumulationdes résidus conduit à la formation d'un manteaulatéritique couronné par une cuirasse.

Nous insisterons par contre sur lestransformations morphologiques qui affectentles péridotites. Whirthman (1965, 1970), a étéle premier à souligner le caractère karstique decette altération avec dissolution chimique etformation d'un résidu altéritique. Le vocabulairedu karst ("surfaces lapiazées", "dolines") a étécouramment employé par les différents auteurs(Whirthman, 1965, Trescases, 1975). Lesphénomènes de dissolution se traduisent parune progression vers le bas du front d'altérationsous sa couverture résiduelle. Ilss'accompagnent de l'entraînement et du départpar soutirage (suffosion) des latérites et dutassement de la couverture. Il en résulte touteune série de formes en dépressions àdifférentes échelles plus ou moins envahies parl'eau de surface et comblées par les sédiments: cuvettes, marécages, lacs, dolines, bassinsendoréiques. En surface il y a un déplacementgénéral des matériaux meubles des zoneshautes vers les zones basses sous forme decolluvions et d'alluvions qui viennent sédimenteret colmater ces dépressions. On a ainsi unenfoncement progressif du système et unaplanissement généralisé.

Cette évolution conduit au paysage actuel degrands bassins partiellement fermés oualvéoles séparés par des septa ou cloisons, àfonds plats marécageux, parcourus par unréseau de drainage mal individualisé, dontl'illustration la plus typique est la Plaine-des-Lacs.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 12

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

6 Carte géologique et des formations superficielles

La zone d'étude est couverte par la feuille 1 / 50000 Yaté, levée par J.J. Trescases et J.HGuillon en 1970, puis éditée en 1977. Cettecoupure géologique est donc vielle de trente-trois ans. Cette carte, réalisée à une telleéchelle et avec les documents de l'époque(photographies aériennes antérieures à 1976)ne peut prétendre à une grande précision. Lesformations d'altération y sont peu détaillées. Ilest inutile cependant de trop critiquer cedocument désormais obsolète, qui représenteune étape de la connaissance géologique de larégion. Les travaux cartographiques de cesdeux auteurs avaient été réalisés enaccompagnement de leurs thèses de doctoratqui demeurent des ouvrages de référence, lepremier pour l'altération des péridotites(Trescases, 1975), le second pour le substratophiolitique (Guillon, 1975).

Pour les besoins de la présente étude, unenouvelle cartographie a été réalisée (annexe 1).Une vue synthétique en est présentée en figure3. Son échelle de validité est le 1 /25 000, bienque les levés aient été systématiquementréalisés sur des supports topographiques àl'échelle du 1 /10 000 (DI3T) et avec l'aide dedifférents jeux de photographies aériennes dontcertaines en couleurs (documents aimablementprêtés par la société Queensland Nickel).L'effort a bien entendu porté sur les formationssuperficielles et d'altération.

La zone d'étude est située à l'extrémité sud dela Nouvelle-Calédonie, dans la zoned'ennoiement des reliefs axiaux de la Grande-Terre vers le lagon sud. Elle est située au Norddes grands bassins latéritiques déprimés (Goro,Plaine-des-Lacs) qui contiennent les grandesréserves en minerai latéritique nickélifère duSud. Le trait morphologique marquant de cetterégion est constitué par un chaînonmontagneux (Mamié) qui occupe toute la partieNE du littoral. Il culmine à 646 mètres au-dessus d'Ounia (sommet Mamié).

La description des principales entitésaltéritiques qui suit essaye de fournir quelqueséléments de réflexion quant à la distribution et

la compartimentation des grandes masseslatéritiques.

6. 1 Formations du substrat ophiolitique

6.1.1 Péridotites indifférenciéesSeule la séquence mantellique harzburgitiqueprofonde affleure dans la zone d'étude. Cespéridotites sont composées par une alternancede niveaux plus ou moins riches enorthopyroxènes (dunite, harzburgite oupyroxénite) déterminant un rubanement. Ellescorrespondent à des péridotites appauvries à lasuite d'un fort taux de fusion partielle. Lespéridotites portent la signature typique de ladéformation asthénosphérique (foliation etlinéation d'étirement NS) remarquablementconstante à travers toute la zone étudiée(Prinzhoffer, 1981). Des poches ou lentilles dedunites sont composées essentiellement deperidot et de spinelle chromifère.

6.1.2 SerpentinitesAu Nord de Wao, une épaisse formation deserpentinite apparaît dans le lit de la Né Buré etsur le bord de la route. Elle est constituée pardes noyaux de péridotite finement mylonitséeencaissés dans une matrice serpentineusedécoupée par des plans deschistosité/cisaillement. Ce type de rochejalonne très probablement une zone dedislocation importante, en rapport avec lesaccidents rectilignes qui découpent la côte dansce secteur. Des dykes de rodingite (rochesbasiques hydrothermalisées) sont associés àces serpentinites.

6.1.3 Roches filoniennesFilons de gabbrosPlusieurs générations de filons ont étéreconnues sans pour autant constituer desentités cartographiables. Wehrlite, pyroxénite,et gabbros, parfois associés dans le mêmefilon, en sont les constituants lithologiquesprincipaux. Les roches filoniennes recoupantesles plus tardives sont représentées par desgabtjros pegmatoïdes qualifiés souventlocalement d'euphotide. Ces roches présententdes mega cristaux de tailles parfois

centimétriques à décimétriques de felspathblanc et amphibole noire. Ils sont fréquemmentdéformés, aplatis ou cisaillés, voire recristallisésdans le faciès amphibolite. Leur composition estsouvent rodingitique (hydrothermalisme avecnotamment hydrogrossulaire). Cette générationde filons accompagne la plupart des failles dedirection NW-SE et NE-SW.

Accumulation de blocs de siliceUne mention particulière doit être faite pour lesmatériaux constituant la "butte de silice" situéeau Nord de la Plaine-des-Lacs. Cette buttecirculaire isolée, sans allongement préférentielest constituée par un amoncellement defragments de quartz jointifs. Le quartz seprésente en gerbes, il n'y a pas d'autresminéraux associés. Ce faciès inhabituel pourraitcorrespondre à une roche hydrothermale liée àun intrusif non affleurant, similaire à celles quel'on trouve à proximité du même faisceaud'accidents NW-SE, au Nord du lac de Yaté(zone de l'ancien lac de Naoué). Toutefois onne note pas dans la "butte de silice" de facièsde type "listvénite" correspondant à unepéridotite finement silicifiée avec une matriceultrabasique altérée, mais bien du quartzlargement cristallisé. En l'absence de relationsvisibles avec les autres formations du substratpéridotitique, cette occurrence resteénigmatique.

6.2 Formations d'altérations

6.2.1 Cadre morphogénétiqueNous ne nous étendrons pas ici longuement surl'aspect géochimique et minéralogique del'altération des péridotites qui a été décrit parmaints auteurs (Trescases, 1975, Latham,1975, Pelletier, 1983, 1996). Rappelonssimplement que la dissolution chimiques'exerce au dépend des silicates ferro¬magnésiens et produit une grande quantité derésidus ferrugineux dont la plupart demeurent"in situ". Au plan chimique, il y a lixiviationpresque complète du magnésium et rétentionpartielle de la silice. Le fer à l'instar dumanganèse reste in situ, et avec lui un cortèged'éléments traces spécifiques aux péridotites

tels que nickel, cobalt, chrome. L'accumulationdes résidus conduit à la formation d'un manteaulatéritique couronné par une cuirasse.

Nous insisterons par contre sur lestransformations morphologiques qui affectentles péridotites. Whirthman (1965, 1970), a étéle premier à souligner le caractère karstique decette altération avec dissolution chimique etformation d'un résidu altéritique. Le vocabulairedu karst ("surfaces lapiazées", "dolines") a étécouramment employé par les différents auteurs(Whirthman, 1965, Trescases, 1975). Lesphénomènes de dissolution se traduisent parune progression vers le bas du front d'altérationsous sa couverture résiduelle. Ilss'accompagnent de l'entraînement et du départpar soutirage (suffosion) des latérites et dutassement de la couverture. Il en résulte touteune série de formes en dépressions àdifférentes échelles plus ou moins envahies parl'eau de surface et comblées par les sédiments: cuvettes, marécages, lacs, dolines, bassinsendoréiques. En surface il y a un déplacementgénéral des matériaux meubles des zoneshautes vers les zones basses sous forme decolluvions et d'alluvions qui viennent sédimenteret colmater ces dépressions. On a ainsi unenfoncement progressif du système et unaplanissement généralisé.

Cette évolution conduit au paysage actuel degrands bassins partiellement fermés oualvéoles séparés par des septa ou cloisons, àfonds plats marécageux, parcourus par unréseau de drainage mal individualisé, dontl'illustration la plus typique est la Plaine-des-Lacs.

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Io

I•fc.

1

L e g e n d e

F o r m a t i o n s a l l u v i a l e s e t l i t t o r a l e s F o r m a t i o n s d u s u b s t r a t o p h i o l i t i q u e^ ^ H Pendentes indifférenciéesFormations anthropiques

Alluvions récentes

[T7 ; i ; ] Cones Oe déjections torrentiels

Mangrove

F o r m a t i o n s f l u v i á t i l e s e t l a c u s t r e s

Serpentinites

Filons de gabbros

Accutniiations de blocs de silice

F o r m a t i o n s d a l t é r a t i o n

Ruvioiacustres de la Piaine-des-Lacs Latentes minces

Latentes épaisses

Cuirasse continue in situ"

Cuirasse démantelée

Blocs de curasses en fonds de doltnes

BtGcs de cuirasse sur substrat varie

m sur latente épaisse

••vi.sur latente mince

sur pôndotites indifférenciées

F o r m a t i o n s d e v e r s a n t s

• Ü É ] Latériles à blocs de péridotiles

F o r m a t i o n s r è c i f a l e s

Récifs actuels

Récifs anciens soulevés

I n d i c a t i o n s s t r u c t u r a l e s

Discontinu tés supposées

n d i c a t i o n s g e o m o r p h o l o g i q u e s

Entailles circulaires

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Dans le manteau altéritique, les zones desoutirages se manifestent en surface parl'apparition de dolines, entonnoirs aux bordsabrupts qui constellent la plupart des surfacescuirassées. Ces effondrements ont despourtours arrondis ou ellipsoïdaux dont la formepeut trahir une anisotropie du substrat rocheux.La coalescence de plusieurs dolines forme ceque l'on appelle un "ouvala" en pays karstiquecalcaire, terme peu ou pas employé enNouvelle-Calédonie. L'alignement de plusieursdolines en surface peut traduire en profondeurla présence d'un accident important. Lesdolines et l'ensemble des dépressionsassociées se substituent au réseauhydrographique de surface dont ellesconstituent une ébauche avortée, reflet trèsdéformé d'une circulation complexe enprofondeur.

Dans un milieu sans anisotropies structurales,l'altération progresse dans le substratpéridotitique en créant, approfondissant etélargissant des formes de dissolution circulairesou alvéoles. On peut en reconnaître les formescaractéristiques, en partie préservées, dans leschaînons résiduels bordant les principauxbassins, où elles se retrouvent perchées. Ellesy composent toute une hiérarchie de formesemboîtées à différentes échelles et à différentsétats de déblaiemenL Les dimensions les plusfréquentes sont d'ordres hecto à kilométriques,mais des tailles pluri-kilométriques existentégalement.

La coalescence de plusieurs dépressionsaboutis à l'isolement de reliefs résiduels. C'estainsi que doivent être interprétés la plupart deschaînons entourant les bassins de cette zonedu Massif du Sud. Dans ces chaînons, lessommets de formes pyramidales à basetriangulaire sont très fréquents. Ils résultent del'intersection d'au moins trois structurescirculaires réparties de manière aléatoire.

Cependant le substrat péridotitique est souventaffecté par des anisotropies diverses reflétantune variation de la composition lithologique ouune structuration tectonique héritée. L'influencede cette dernière est primordiale. Les accidentspréexistants introduisent un contrôledirectionnel dans la progression de l'altérationqui utilise préférentiellement les discontinuités àtoutes échelles affectant la roche mère et luiconfère sa perméabilité "en grand". Fentes de

tension, diaclases, fractures, failles et zonesbroyées constituent autant de lignes defaiblesse qui sont exploitées par les circulationset deviennent par élargissement des drainsinternes, guidant la progression du phénomènede dissolution. La progression différentiellerévèle ainsi la structuration profonde et lesdiscontinuités du substrat.

Certaines structures filoniennes injectées degabbros peuvent jouer un rôle particulier. Lacirculation préférentielle entraîne uneargilisation de ces derniers qui devient alorsimperméable. Ces structures particulièresconstituent à la fois des cloisons étanches etdes drains privilégiés dont le rôle est importantau niveau du contrôle des circulations internes.

Ce schéma d'évolution géomorphologiqueserait relativement simple s'il n'y avait lesperturbations introduites par les déformationstectoniques et les instabilités eustatiques dontl'influence peut devenir importante sur unelongue période. Les zones où l'altération estfonctionnelle peuvent à la suite de mouvementstectoniques ou d'un abaissement relatif duniveau de base, devenir inactives ou entrer enphase d'érosion et être ainsi partiellementdéblayées. Leurs produits de démantèlementpeuvent venir participer au remplissage deszones plus basses. Faire la part de ce quirevient à la structuration tectonique héritée et àla tectonique active ou néotectonique est unexercice difficile dans ce milieu. Lesmouvements différentiels verticaux detassement induits par un enfoncement inégal dufront d'altération en profondeur sont difficiles àdistinguer d'éventuels mouvementsnéotectoniques. A l'échelle de tempsgéologique l'altération chimique qui prévaut surtous les autres phénomènes gommeprogressivement les ruptures morphologiquesqui pourraient apparaître instantanément.

Dans la pratique cartographique, à l'échelle du1 / 25 000, il n'est guère possible de prendre encompte tous ces aspects et toutes ces nuances.Aussi ne trouvera-t-on sur la carte géologiqueet des formations superficielles que les entitéssuivantes :

6.2.2 Cuirasse continue "¡n situ"Les cuirasses "in situ" constituent des étenduesayant une certaine continuité cartographique à

l'intérieur des grands bassins ou sur les zonesde plateaux. Elles sont épaisses en moyennede un à trois mètres et constituent le sommetinduré des profils d'altération, reposant sur lesaltérites meubles. Sous une apparentemonotonie, plusieurs textures et structures noncartographiables à l'échelle de l'étude sontnotables ponctuellement :

- faciès massif alvéolaire à cloisons,- faciès bréchique soudé,- faciès pisolithique soudé,- faciès à cloisons parallèles subverticales.

Sur leurs bordures on peut observer tous lesstades de destruction par l'érosion : blocs decuirasse basculés, amoncellement de blocs decuirasse démantelée sur talus, semis de blocsde cuirasses épars.

La base de la cuirasse plonge et s'insinuefréquemment dans les latérites sous-jacentes,formant des appendices de morphologie variée: cloisons planes, incurvées, anastomosées,piliers. Ces sortes de racines se pincent enprofondeur. La plupart du temps elles seprésentent sous la forme de cloisons planesdoubles avec un vide médian correspondant aupassage de l'eau. Elles sont constituées dedépôts ferrugineux concrétionnés de part etd'autre de fissures drainant l'eau perdescensum. Ces fissures peuvent localementse rassembler en faisceaux denses de cloisonsintriquées et anastomosées, s'organisantparallèlement sur une largeur d'ordre métriqueà décamétrique, trahissant la présence d'unezone de faille qui a été le siège de circulationsprivilégiées. Ces figures n'ont pu se former quesur des surfaces ruisselantes, lors d'épisodesde sortie de la zone saturée en eau etd'aération des dépôts. Des morphologies enpiliers visibles sur certains fronts déterminéespar le plongement de la base de la cuirasse ausein des latérites pourraient correspondre àd'anciennes racines de dolines.

6.2.3 Cuirasse démanteléeSur les bordures des plateaux constitués par lacuirasse "in situ", l'érosion, par sous cavage etsous tirage des terres sous-jacentes, sapel'horizon sommital induré qui bascule dans lapente naturelle en se démantelant. Lesprincipaux ensembles, suffisamment étendus.

de ces accumulations de blocs de cuirasse ontété cartographies.

6.2.4 Blocs de cuirasse sur substratsvariés

Pratiquement tous les talus latéritiques situéssous les plateaux cuirassés sont jonchés deblocs de cuirasse épars. Souvent des essaimsde blocs se rencontrent aux flancs des reliefsdominants les bassins, témoins d'anciensstades d'altération aujourd'hui réduits à l'état derelique.

6.2.5 Blocs de cuirasse en fonds dedolines

Ces accumulations résultent du piégeage deblocs résiduels dans les zones de soutirage queconstituent les dolines. Les blocs reposent surles murs péridotitiques rocheux de la doline ousur des manchons latéritiques qui enconstituent le fond.

6.2.6 Latérites épaissesElles englobent des ensembles de terres biendifférenciées dont l'épaisseur dépasse 5mètres. Sur les reliefs, elles correspondentgénéralement à des morphologies convexes àpente faible (replats). Dans les bassins encours de déblaiement, elles forment les talussous les plateaux cuirassés. L'érosion s'ymanifeste par l'ouverture d'incisions, oulavakas, sièges d'une érosion régressive.

6.2.7 Latérites mincesLes latérites minces, à squelette rocheuxsouvent apparent, se rencontrent en zones deversants. L'épaisseur des terres y est inférieureà 5 mètres, irrégulière à très irrégulière. Lesprofils sont souvent incomplets, réduits parfoisà une couche discontinue de terre rouge àgravillons. Des indices de remaniement, desédimentation, sont fréquents (blocs, niveauxde grenaille). Des sillons étroits, des pocheslatéritiques peuvent occasionnellementapparaître. La morphologie est égalementconvexe, mais la pente plus soutenue.

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Dans le manteau altéritique, les zones desoutirages se manifestent en surface parl'apparition de dolines, entonnoirs aux bordsabrupts qui constellent la plupart des surfacescuirassées. Ces effondrements ont despourtours arrondis ou ellipsoïdaux dont la formepeut trahir une anisotropie du substrat rocheux.La coalescence de plusieurs dolines forme ceque l'on appelle un "ouvala" en pays karstiquecalcaire, terme peu ou pas employé enNouvelle-Calédonie. L'alignement de plusieursdolines en surface peut traduire en profondeurla présence d'un accident important. Lesdolines et l'ensemble des dépressionsassociées se substituent au réseauhydrographique de surface dont ellesconstituent une ébauche avortée, reflet trèsdéformé d'une circulation complexe enprofondeur.

Dans un milieu sans anisotropies structurales,l'altération progresse dans le substratpéridotitique en créant, approfondissant etélargissant des formes de dissolution circulairesou alvéoles. On peut en reconnaître les formescaractéristiques, en partie préservées, dans leschaînons résiduels bordant les principauxbassins, où elles se retrouvent perchées. Ellesy composent toute une hiérarchie de formesemboîtées à différentes échelles et à différentsétats de déblaiemenL Les dimensions les plusfréquentes sont d'ordres hecto à kilométriques,mais des tailles pluri-kilométriques existentégalement.

La coalescence de plusieurs dépressionsaboutis à l'isolement de reliefs résiduels. C'estainsi que doivent être interprétés la plupart deschaînons entourant les bassins de cette zonedu Massif du Sud. Dans ces chaînons, lessommets de formes pyramidales à basetriangulaire sont très fréquents. Ils résultent del'intersection d'au moins trois structurescirculaires réparties de manière aléatoire.

Cependant le substrat péridotitique est souventaffecté par des anisotropies diverses reflétantune variation de la composition lithologique ouune structuration tectonique héritée. L'influencede cette dernière est primordiale. Les accidentspréexistants introduisent un contrôledirectionnel dans la progression de l'altérationqui utilise préférentiellement les discontinuités àtoutes échelles affectant la roche mère et luiconfère sa perméabilité "en grand". Fentes de

tension, diaclases, fractures, failles et zonesbroyées constituent autant de lignes defaiblesse qui sont exploitées par les circulationset deviennent par élargissement des drainsinternes, guidant la progression du phénomènede dissolution. La progression différentiellerévèle ainsi la structuration profonde et lesdiscontinuités du substrat.

Certaines structures filoniennes injectées degabbros peuvent jouer un rôle particulier. Lacirculation préférentielle entraîne uneargilisation de ces derniers qui devient alorsimperméable. Ces structures particulièresconstituent à la fois des cloisons étanches etdes drains privilégiés dont le rôle est importantau niveau du contrôle des circulations internes.

Ce schéma d'évolution géomorphologiqueserait relativement simple s'il n'y avait lesperturbations introduites par les déformationstectoniques et les instabilités eustatiques dontl'influence peut devenir importante sur unelongue période. Les zones où l'altération estfonctionnelle peuvent à la suite de mouvementstectoniques ou d'un abaissement relatif duniveau de base, devenir inactives ou entrer enphase d'érosion et être ainsi partiellementdéblayées. Leurs produits de démantèlementpeuvent venir participer au remplissage deszones plus basses. Faire la part de ce quirevient à la structuration tectonique héritée et àla tectonique active ou néotectonique est unexercice difficile dans ce milieu. Lesmouvements différentiels verticaux detassement induits par un enfoncement inégal dufront d'altération en profondeur sont difficiles àdistinguer d'éventuels mouvementsnéotectoniques. A l'échelle de tempsgéologique l'altération chimique qui prévaut surtous les autres phénomènes gommeprogressivement les ruptures morphologiquesqui pourraient apparaître instantanément.

Dans la pratique cartographique, à l'échelle du1 / 25 000, il n'est guère possible de prendre encompte tous ces aspects et toutes ces nuances.Aussi ne trouvera-t-on sur la carte géologiqueet des formations superficielles que les entitéssuivantes :

6.2.2 Cuirasse continue "¡n situ"Les cuirasses "in situ" constituent des étenduesayant une certaine continuité cartographique à

l'intérieur des grands bassins ou sur les zonesde plateaux. Elles sont épaisses en moyennede un à trois mètres et constituent le sommetinduré des profils d'altération, reposant sur lesaltérites meubles. Sous une apparentemonotonie, plusieurs textures et structures noncartographiables à l'échelle de l'étude sontnotables ponctuellement :

- faciès massif alvéolaire à cloisons,- faciès bréchique soudé,- faciès pisolithique soudé,- faciès à cloisons parallèles subverticales.

Sur leurs bordures on peut observer tous lesstades de destruction par l'érosion : blocs decuirasse basculés, amoncellement de blocs decuirasse démantelée sur talus, semis de blocsde cuirasses épars.

La base de la cuirasse plonge et s'insinuefréquemment dans les latérites sous-jacentes,formant des appendices de morphologie variée: cloisons planes, incurvées, anastomosées,piliers. Ces sortes de racines se pincent enprofondeur. La plupart du temps elles seprésentent sous la forme de cloisons planesdoubles avec un vide médian correspondant aupassage de l'eau. Elles sont constituées dedépôts ferrugineux concrétionnés de part etd'autre de fissures drainant l'eau perdescensum. Ces fissures peuvent localementse rassembler en faisceaux denses de cloisonsintriquées et anastomosées, s'organisantparallèlement sur une largeur d'ordre métriqueà décamétrique, trahissant la présence d'unezone de faille qui a été le siège de circulationsprivilégiées. Ces figures n'ont pu se former quesur des surfaces ruisselantes, lors d'épisodesde sortie de la zone saturée en eau etd'aération des dépôts. Des morphologies enpiliers visibles sur certains fronts déterminéespar le plongement de la base de la cuirasse ausein des latérites pourraient correspondre àd'anciennes racines de dolines.

6.2.3 Cuirasse démanteléeSur les bordures des plateaux constitués par lacuirasse "in situ", l'érosion, par sous cavage etsous tirage des terres sous-jacentes, sapel'horizon sommital induré qui bascule dans lapente naturelle en se démantelant. Lesprincipaux ensembles, suffisamment étendus.

de ces accumulations de blocs de cuirasse ontété cartographies.

6.2.4 Blocs de cuirasse sur substratsvariés

Pratiquement tous les talus latéritiques situéssous les plateaux cuirassés sont jonchés deblocs de cuirasse épars. Souvent des essaimsde blocs se rencontrent aux flancs des reliefsdominants les bassins, témoins d'anciensstades d'altération aujourd'hui réduits à l'état derelique.

6.2.5 Blocs de cuirasse en fonds dedolines

Ces accumulations résultent du piégeage deblocs résiduels dans les zones de soutirage queconstituent les dolines. Les blocs reposent surles murs péridotitiques rocheux de la doline ousur des manchons latéritiques qui enconstituent le fond.

6.2.6 Latérites épaissesElles englobent des ensembles de terres biendifférenciées dont l'épaisseur dépasse 5mètres. Sur les reliefs, elles correspondentgénéralement à des morphologies convexes àpente faible (replats). Dans les bassins encours de déblaiement, elles forment les talussous les plateaux cuirassés. L'érosion s'ymanifeste par l'ouverture d'incisions, oulavakas, sièges d'une érosion régressive.

6.2.7 Latérites mincesLes latérites minces, à squelette rocheuxsouvent apparent, se rencontrent en zones deversants. L'épaisseur des terres y est inférieureà 5 mètres, irrégulière à très irrégulière. Lesprofils sont souvent incomplets, réduits parfoisà une couche discontinue de terre rouge àgravillons. Des indices de remaniement, desédimentation, sont fréquents (blocs, niveauxde grenaille). Des sillons étroits, des pocheslatéritiques peuvent occasionnellementapparaître. La morphologie est égalementconvexe, mais la pente plus soutenue.

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Cartographie des aléas mouvements de ten-ain, Zone de Yaté

6.3 Formations de versantsDans les zones de relief important, les versantssont tapissés par un mélange de latérite et deblocs de péridotites. Cette formation serencontre surtout sur le flanc de l'escarpementlittoral et sur les bordures des vallées les plusprofondes. Les blocs de péridotites emballés,sont parfois eux même altérés en saprolite. Lematériau est peu cohésif et instable.

6.4 Formations fluviátiles et lacustres

6.4.1 Fluvio-lacustre de la Plaine-des-LacsDans la partie ouest de la Plaine-des-Lacs,peuvent s'observer jusqu'à une altitude de 260mètres environ, des dépôts stratifiés demanière frustre et localement cuirassés ensurface.

Vers l'amont, leur surface se raccordeprogressivement aux glacis qui descendent desreliefs environnants. Dans les ravines on peutvoir des couches de gravillons ferrugineuxremaniés et des cailloutis de cuirasses roulés,traversées par des cloisons ou des manchonsferrugineux correspondants à d'anciennesracines. Les zones cuirassées sont composéesessentiellement de nodules ferrugineuxstratifiés et soudés.

Au NW de la Plaine-des-Lacs, à proximité deson exutoire vers les Chutes de la Madeleine("ancienne laverie de la Rivière-des-Lacs" selonla carte DI3T), des excavations ont été ouvertesdans la formation (ancien essai minier pourNickel). Les déblais correspondants montrentles sédiments typiques fluvio-lacustres :

horizons à manchons racinaires, lits de noduleset fragments de cuirasse remaniés, racinesenchevêtrées en place et épigénisées, cloisonset concrétions ferrugineuses, niveaux de vasesorganiques, boues latéritiques à empreintes defeuilles.

La formation affleure également au niveau desChutes de la Madeleine. La cuirasse quiconstitue le ressaut des célèbres chutes estconstituée par des couches de nodulesferrugineux soudés à concrétions ferrugineuseset manchons racinaires.Au Nord de la Plaine-des-Lacs, la formation estrecouverte par de vastes zones de produitsd'épandage formant le glacis du chaînon deYaté.

Les données de sondages du secteur de laPlaine des Lacs montre que le bed rock peut setrouver à une profondeur maximum de soixantemètres. Toutefois les épaisseurs relatives dufluvio-lacustre et des latérites in situ ne sontque très mal définies, les sondages ayant étépratiqués en destructif.

6.4.2 Epandages fluviátilesSont regroupées sous ce terme des zonesd'épandages récents superficiels et de faiblesépaisseurs, qui viennent combler lesdépressions au sein des différents bassins. Lessédiments sont constitués en majorité par de lagrenaille (nodules ferrugineux), parfois en coursd'induration, alternant avec des boueslatéritiques. Les sédiments fins prédominent carla mise en place des sédiments résulte deruissellements diffus.

6.5 Formations alluviales et littorales

6.5.1 Cônes de déjection torrentielsDepuis Saint-Gabriel au Sud, jusqu'à Mamié auNord, le littoral est jalonné par une série depetits cônes de déjection torrentiels coalescentsqui se sont formés sur la marge littorale au piedde la falaise côtière.

6.5.2 Alluvions récentesLes alluvions actuelles ou récentes sontcantonnées aux lits des rivières principalesdans leur zones inondables : Mamié, Yaté etfausse Yaté. Elles sont constituéesessentiellement de galets, graviers et sables depéridotites, cuirasses et nodules ferrugineux.Les limons latéritiques sont généralementexportés jusqu'au lagon et ne sédimententpratiquement pas dans ces drains principaux.

6.5.3 Formations fluvio-littoralesIl s'agit de dépôts confinés à l'étroite bandelittorale de Goro ou de quelques embouchuresde creeks dans la Baie de Prony : mélanged'alluvions fluviátiles, de cordons de sablescoralliens, dont une partie au Nord de la Kué-Binyi est déposée sur d'anciennes formationsrécifales soulevées.

6.6 Formations récifales anciennessoulevées

On distingue le récif frangeant actuel et lerécif ancien soulevé. Ce dernier se rattache àla bande littorale de récif émergé qui peut sesuivre depuis Ounia, en passant par Yaté oùson altitude est maximale, jusqu'à Goro.

Le récif soulevé côtier a été étudié par Launayet Récy (1972), Lécolle & Cabioch (1988) etCabioch (1996). Il s'agit d'un ancien réciffrangeant qui peut se suivre sur une trentainede kilomètres de long. Son altitude maximaleest de 10 mètres au niveau de Yaté - Tara. Salargeur maximale est de 1,5 kilomètres dans lemême secteur au niveau de la Né Buré. Il

s'ennoie progressivement au Nord dans la zoned'Unia et disparaît au niveau de la Mamié. Il

s'abaisse progressivement vers le Sud endirection de Goro pour disparaître au niveau dela Kué Binyi. Selon Launay et al. (1972) sonépaisseur ne dépasse pas une quinzaine demètres au niveau du rivage et diminue versl'amont où il est recouvert par les alluvions,épandages et cônes de déjection coalescentsen provenance du massif minier. Au niveau dela plage de l'ancienne propriété Hermann, lerécif surélevé repose sur des lentilles de micro¬conglomérats à gravillons ferrugineux, chromiteet calcaire réunis dans un ciment calcaro-ferugineux, représentant les dépôts de plageantérieurs au dépôt du récif. Cabioch (1999) amontré que ce récif frangeant s'est formépendant la dernière période interglaciaire soit àenviron 125 000 ans.

Le bord externe du récif surélevé est entaillépar une encoche de 1,5 à 2 mètres de hauteursituée à une altitude supérieure à celle dubattement des marées actuelles. Elle sedédouble parfois. Selon Cabioch (1996), levertex ou point de retrait maximum de l'encocheest à une altitude moyenne de 3 mètres au-dessus des basses mers de vives eaux.Plusieurs échantillons de coraux récentsprélevés à Tara, établis postérieurement ausoulèvement du récif, à la base de l'encoche,pendant ou après son creusement, ont donnésun âge moyen par la méthode C^^ de 5000 ansBP (Coudray et al., 1972, Fontes ei al., 1977).Latéralement l'encoche s'abaisse régulièrementvers le Sud et le Nord où elle se confond avecl'encoche actuelle.

6.7 Indications structuralesIl s'agit essentiellement de discontinuitésprobables et supposées dans le substratpéridotitique. Ces indications peuvent aiderdans la reconstitution de la structure profondedu substrat péridotitique et de lacompartimentation des masses latéritiques.L'évolution du relief au cours de l'altération secalque sur le canevas structural pré-établi dusubstrat rocheux. Les diverses discontinuités dusubstrat jouent le rôle de guides pour l'altérationdont la progression différentielle révèle ainsi lastructuration profonde. Réciproquement, lesaccidents du substrat peuvent rejouer etdécaler le manteau altéritique que ce derniersupporte. Ces discontinuités (terme qu'il estpréférable de substituer à celui de "faille") sontdonc héritées. Elles peuvent correspondre à

des tassements différentiels, des contrasteslithologiques accentués par la dissolution ourésulter de véritables mouvements tectoniquesayant décalés les altérites.

6.8 Indications géomorphologiquesLes traits morphologiques circulaires liés aufonctionnement de l'altération sont représentéspar des "entailles circulaires". Ces entaillestraduisent la progression de la dissolution et del'altération en zone de substrat isotrope,aboutissant â la formation d'alvéoles. Sur leschaînons résiduels bordant les principauxbassins, ces formes caractéristiques sontsouvent déblayées et le cirque rocheuxpériphérique préservé en partie. Bien qu'il y aittoute une hiérarchie d'alvéoles emboîtées âdifférentes échelles, les diamètres de cesstructures s'échelonnent entre 100 et 1000mètres avec une fréquence maximale entre 200et 500 mètres.

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Cartographie des aléas mouvements de ten-ain, Zone de Yaté

6.3 Formations de versantsDans les zones de relief important, les versantssont tapissés par un mélange de latérite et deblocs de péridotites. Cette formation serencontre surtout sur le flanc de l'escarpementlittoral et sur les bordures des vallées les plusprofondes. Les blocs de péridotites emballés,sont parfois eux même altérés en saprolite. Lematériau est peu cohésif et instable.

6.4 Formations fluviátiles et lacustres

6.4.1 Fluvio-lacustre de la Plaine-des-LacsDans la partie ouest de la Plaine-des-Lacs,peuvent s'observer jusqu'à une altitude de 260mètres environ, des dépôts stratifiés demanière frustre et localement cuirassés ensurface.

Vers l'amont, leur surface se raccordeprogressivement aux glacis qui descendent desreliefs environnants. Dans les ravines on peutvoir des couches de gravillons ferrugineuxremaniés et des cailloutis de cuirasses roulés,traversées par des cloisons ou des manchonsferrugineux correspondants à d'anciennesracines. Les zones cuirassées sont composéesessentiellement de nodules ferrugineuxstratifiés et soudés.

Au NW de la Plaine-des-Lacs, à proximité deson exutoire vers les Chutes de la Madeleine("ancienne laverie de la Rivière-des-Lacs" selonla carte DI3T), des excavations ont été ouvertesdans la formation (ancien essai minier pourNickel). Les déblais correspondants montrentles sédiments typiques fluvio-lacustres :

horizons à manchons racinaires, lits de noduleset fragments de cuirasse remaniés, racinesenchevêtrées en place et épigénisées, cloisonset concrétions ferrugineuses, niveaux de vasesorganiques, boues latéritiques à empreintes defeuilles.

La formation affleure également au niveau desChutes de la Madeleine. La cuirasse quiconstitue le ressaut des célèbres chutes estconstituée par des couches de nodulesferrugineux soudés à concrétions ferrugineuseset manchons racinaires.Au Nord de la Plaine-des-Lacs, la formation estrecouverte par de vastes zones de produitsd'épandage formant le glacis du chaînon deYaté.

Les données de sondages du secteur de laPlaine des Lacs montre que le bed rock peut setrouver à une profondeur maximum de soixantemètres. Toutefois les épaisseurs relatives dufluvio-lacustre et des latérites in situ ne sontque très mal définies, les sondages ayant étépratiqués en destructif.

6.4.2 Epandages fluviátilesSont regroupées sous ce terme des zonesd'épandages récents superficiels et de faiblesépaisseurs, qui viennent combler lesdépressions au sein des différents bassins. Lessédiments sont constitués en majorité par de lagrenaille (nodules ferrugineux), parfois en coursd'induration, alternant avec des boueslatéritiques. Les sédiments fins prédominent carla mise en place des sédiments résulte deruissellements diffus.

6.5 Formations alluviales et littorales

6.5.1 Cônes de déjection torrentielsDepuis Saint-Gabriel au Sud, jusqu'à Mamié auNord, le littoral est jalonné par une série depetits cônes de déjection torrentiels coalescentsqui se sont formés sur la marge littorale au piedde la falaise côtière.

6.5.2 Alluvions récentesLes alluvions actuelles ou récentes sontcantonnées aux lits des rivières principalesdans leur zones inondables : Mamié, Yaté etfausse Yaté. Elles sont constituéesessentiellement de galets, graviers et sables depéridotites, cuirasses et nodules ferrugineux.Les limons latéritiques sont généralementexportés jusqu'au lagon et ne sédimententpratiquement pas dans ces drains principaux.

6.5.3 Formations fluvio-littoralesIl s'agit de dépôts confinés à l'étroite bandelittorale de Goro ou de quelques embouchuresde creeks dans la Baie de Prony : mélanged'alluvions fluviátiles, de cordons de sablescoralliens, dont une partie au Nord de la Kué-Binyi est déposée sur d'anciennes formationsrécifales soulevées.

6.6 Formations récifales anciennessoulevées

On distingue le récif frangeant actuel et lerécif ancien soulevé. Ce dernier se rattache àla bande littorale de récif émergé qui peut sesuivre depuis Ounia, en passant par Yaté oùson altitude est maximale, jusqu'à Goro.

Le récif soulevé côtier a été étudié par Launayet Récy (1972), Lécolle & Cabioch (1988) etCabioch (1996). Il s'agit d'un ancien réciffrangeant qui peut se suivre sur une trentainede kilomètres de long. Son altitude maximaleest de 10 mètres au niveau de Yaté - Tara. Salargeur maximale est de 1,5 kilomètres dans lemême secteur au niveau de la Né Buré. Il

s'ennoie progressivement au Nord dans la zoned'Unia et disparaît au niveau de la Mamié. Il

s'abaisse progressivement vers le Sud endirection de Goro pour disparaître au niveau dela Kué Binyi. Selon Launay et al. (1972) sonépaisseur ne dépasse pas une quinzaine demètres au niveau du rivage et diminue versl'amont où il est recouvert par les alluvions,épandages et cônes de déjection coalescentsen provenance du massif minier. Au niveau dela plage de l'ancienne propriété Hermann, lerécif surélevé repose sur des lentilles de micro¬conglomérats à gravillons ferrugineux, chromiteet calcaire réunis dans un ciment calcaro-ferugineux, représentant les dépôts de plageantérieurs au dépôt du récif. Cabioch (1999) amontré que ce récif frangeant s'est formépendant la dernière période interglaciaire soit àenviron 125 000 ans.

Le bord externe du récif surélevé est entaillépar une encoche de 1,5 à 2 mètres de hauteursituée à une altitude supérieure à celle dubattement des marées actuelles. Elle sedédouble parfois. Selon Cabioch (1996), levertex ou point de retrait maximum de l'encocheest à une altitude moyenne de 3 mètres au-dessus des basses mers de vives eaux.Plusieurs échantillons de coraux récentsprélevés à Tara, établis postérieurement ausoulèvement du récif, à la base de l'encoche,pendant ou après son creusement, ont donnésun âge moyen par la méthode C^^ de 5000 ansBP (Coudray et al., 1972, Fontes ei al., 1977).Latéralement l'encoche s'abaisse régulièrementvers le Sud et le Nord où elle se confond avecl'encoche actuelle.

6.7 Indications structuralesIl s'agit essentiellement de discontinuitésprobables et supposées dans le substratpéridotitique. Ces indications peuvent aiderdans la reconstitution de la structure profondedu substrat péridotitique et de lacompartimentation des masses latéritiques.L'évolution du relief au cours de l'altération secalque sur le canevas structural pré-établi dusubstrat rocheux. Les diverses discontinuités dusubstrat jouent le rôle de guides pour l'altérationdont la progression différentielle révèle ainsi lastructuration profonde. Réciproquement, lesaccidents du substrat peuvent rejouer etdécaler le manteau altéritique que ce derniersupporte. Ces discontinuités (terme qu'il estpréférable de substituer à celui de "faille") sontdonc héritées. Elles peuvent correspondre à

des tassements différentiels, des contrasteslithologiques accentués par la dissolution ourésulter de véritables mouvements tectoniquesayant décalés les altérites.

6.8 Indications géomorphologiquesLes traits morphologiques circulaires liés aufonctionnement de l'altération sont représentéspar des "entailles circulaires". Ces entaillestraduisent la progression de la dissolution et del'altération en zone de substrat isotrope,aboutissant â la formation d'alvéoles. Sur leschaînons résiduels bordant les principauxbassins, ces formes caractéristiques sontsouvent déblayées et le cirque rocheuxpériphérique préservé en partie. Bien qu'il y aittoute une hiérarchie d'alvéoles emboîtées âdifférentes échelles, les diamètres de cesstructures s'échelonnent entre 100 et 1000mètres avec une fréquence maximale entre 200et 500 mètres.

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

7 Modèle numérique de terrain - Images satellitales

7.1 Modèle numérique de terrainLe relief est une donnée fondamentale desétudes géomorphologiques et de risque. Coupléà la géologie des formations superficielles et àla télédétection, son étude permet de déceler,par exemple, les anomalies de formes et lesruptures morphologiques du paysage,trahissant souvent d'anciens désordres ouencore de reconstituer les diverses étapes del'érosion des reliefs. O n aboutit ainsi à unecompréhension des phénomènes, permettantde dépasser le stade du simple inventaire desdésordres.

Le Modèle Numérique de Terrain ( M N T oumodèle représentatif de l'altitude en tout pointde la zone d'étude) permet par divers calculsinformatiques de mieux visualiser et parfoisquantifier les critères morphologiques. A partirde cette donnée de base, il est possible dedériver toute une série de paramètres du relieftels que : pente, courbure (concavité/convexité),drainage, exposition, ombrage. Le M N Tapparaît ici c o m m e un moyen très puissant pourindividualiser des variables pertinentes dupaysage que l'œil humain n'appréhende queglobalement,

Dans le cadre de cette étude un M N Tspécifique à maille de 10 mètres a été généré ápartir des informations altimétriques (pointscotés et échantillonnage des courbes deniveau) des cartes topographiques DI3T àl'échelle du 1 / 10 000. Une représentation enest proposée en figure 4 .

7.2 Données satellitalesDes données traitées, dérivées des imagesS P O T , ont été fournies par le Service desMéthodes Administratives et de l'Informatique.Avec une résolution de 20 m , ces imagespermettent de dégager les grands ensembleslithologiques et d'occupation du sol (figures 5).

7.3 Autres sources de donnéesAfin de prolonger les structures géologiquessous le lac de retenue de Yaté nous avons tenu

Fig. 4 - Modèle Numérique de Terrain à la maille de 10 mètres (MNT réalisé grâce aux données numériques des cartes topographiques DI3T à l'échelle du 1 / 1 0

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 16

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

compte des données topographiques etaltimétriques existants sur les anciennes cartesIGN du secteur (figure 6).

Fig. 5 - Image Spot fausse couleur de la zone d'étude (Source SMAI, K415, J 394, du 10/08/90)

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 17

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR

Fig. 6 - Le secteur du lac de Yaté avant sa mise en eaux

18

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

8 Carte informative des phénomènes recensés, typologie des phénomènes

Les coulées de débris et les débordementstorrentiels sont les aléas naturels "mouvementsde terrain" recensés le plus fréquemment voireexclusivement dans la zone d'étude. Ils selocalisent principalement sur le fronton littoral etfont l'objet d'un chapitre spécifique ("Zonesensible littorale").

Les aléas potentiels mais non observés sont :

- Les chutes de blocs et écroulements rocheux.Les effondrements liés aux cavités

souterraines.

Les désordres périphériques aux ancienstravaux miniers sont passés en revue.

L'aléa sismique et l'aléa inondation ne sont pastraités par cette étude.

D'une manière générale, la variété et le nombredes phénomènes sont faibles. L'ensemble desphénomènes recensés est présenté sur la carteà l'échelle du 1 / 25 000 en annexe 2. Onexpose dans ce chapitre l'aspect théorique et latypologie de ces phénomènes.

8. 1 Les coulées de débrisCe phénomène a pour origine, le départ deportions de versant incluant couverturevégétale, latérite et blocs de péridotites, dequelque m^ à quelques centaines de m^,arrachées en zones de fortes pentes. A l'aval, lematériau, complètement désolidarisé de sonpoint d'origine s'étire linéairement (coulées) etest rapidement canalisé dans des ravines.

Selon la proportion de latérites par rapport auxmatériaux rocheux, et la granulométrie de cesderniers on relèvera divers types à l'aval :

coulées boueuses latéritiques, coulées delatérites à blocs, coulées de débris rocheux. Lemoteur du phénomène est l'eau.

La zone de départ laisse une cicatrice ou niched'arrachement ouverte dans le couvert végétalet éventuellement le manteau altéritique. Leterme "arrachement" est d'un emploi fréquentsur le Territoire, pour désigner ce type de

désordre qui est un des aléas naturels les plusfréquents des massifs de péridotites.

Lorsqu'il n'est pas volumineux, le matériaulibéré s'arrête en contrebas surtout si lavégétation est dense et forme barrage. Plusimportant, il va s'étaler sous forme d'une langueplus longue, souvent canalisée dans unegouttière, une ravine puis un torrent. Il n'est pasrare qu'il évolue en laves torrentielles.

La mise en pression dans les péridotitesfracturées lors des épisodes de fortesprécipitations est responsable dudéclanchement du phénomène. Le débourragede certaines fissures, facilite le glissement deblocs supportés par des fractures à pendageaval et fait céder le mince épiderme végétalprotecteur ou le manteau latéritique.

8.2 Débordements et charriagestorrentiels

Rappelons que l'aléa torrentiel, dans la partiebasse des vallées, n'est pas pris en comptedans cette étude. Cet aléa nécessite uneapproche spécifique reposant en particulier surdes mesures in situ, de l'instrumentation debassins versants et des modélisations. Nousdécrirons néanmoins les principaux désordreséventuellement encourus.

Charriages et débordements se caractérisentpar une mobilisation importante de sédimentspris dans l'environnement immédiat d'un torrent.Celui ci va chercher un surplus de charge solideaux limites de sa zone d'influence. Lamodification du profil longitudinal et transversal,le fauchage des berges, la divagation du lit vif,la mise à nu des sédiments, l'engravement detout ou partie du lit, sont les désordresclassiquement encourus. La charge solide estarrachée aux berges, remobilisée à partir dufond du lit et abondée par l'érosion hydriqueenvironnante.

A l'instar des autres phénomènes, le charnageet le débordement se produisent pendant lescrises aiguës pluviométriques.

En zones encaissées et étroites, l'action erosivedomine, en zone d'élargissement et de faiblepente, les dépôts s'étalent et la zone activedivague. A l'exutoire, dans la zone de jonctionavec le niveau de base (grandes plainesalluviales à la sortie des massifs) se forme uncône de déjection dont la génératrice n'est autreque le lit vif du torrent qui par balayageséculaire distribue sa charge solide devenuedésormais intransportable par manque depente. Le charriage et la divagation torrentiellesont des nuisances importantes qui ruinentfréquemment les aménagements humains tropproche de leur zone d'influence.

8.3 Les chutes de blocs etécroulements

Ces phénomènes mobilisent des blocs deroches homogènes situés au dessus d'unezone de pente (forte en général > 40°) où ilspartent en chute libre. Les chutes de blocsconcernent des éléments isolés, alorsqu'éboulements et écroulements concernentdes masses respectivement plus importantes, lemécanisme demeurant le même chutegravitaire dans l'air, l'eau n'étant pas impliquéedans le transport.

La cause principale de ce type d'aléa est àrechercher dans le découpage des massesrocheuses en éléments de formes diverses parles fractures affectant la formation concernée.Le degré de fracturation de la roche déterminela maille de libération des blocs. Le réseau defracturation peut comporter des famillesd'orientation plus ou moins parallèles(conformes) au versant ou déterminant descoins rocheux (dièdres) dont l'arête est inclinéevers la vallée. Le déclenchement résultesouvent de la mise en pression hydrostatiqueinterstitielle au sein des discontinuités lors desépisodes pluvieux, voire de la croissance deracines.

Les chutes de blocs sont un aléa omniprésentdes zones rocheuses dans les massifs depéridotites. L'état général de fracturation desroches est en effet tel qu'il n'y a pratiquementpas de zones où la roche n'est pas découpée

en un maillage dense, par des plans dontcertains sont conformes à la pente, libérant deséléments de diverses tailles.

Au Sud de la zone d'étude, des chutes de blocsont été enregistrées le long de l'escarpementlittoral dans la région de Goro (Maurizot &Lafoy, 2002)

La susceptibilité d'apparition de l'aléa chute debloc et écroulement est difficilement évaluable.On peut considérer qu'elle existe au droit detoutes les zones de "péridotites indifférenciées".La dangerosité du phénomène estproportionnelle à la dénivellation et à la pente.

8.4 Les effondrements liés aux cavitéssouterraines

Le phénomène d'effondrement lié aux cavitéssouterraines découle du fonctionnement dukarst péridotitique sous sa couverture latéritiqueet cuirassée. Dans la zone d'étude ces zonessont limitées au plateau cuirassé qui sedéveloppe au SE du sommet Mamié.* Cesecteur est constellé de dolines et dépressionsque nous avons recensé par l'observation desphotographies aériennes et l'intégration desinformations topographiques à l'échelle du 1 /10 000delaDI3T.

Cette zone étant dépourvues d'aménagements,le risque est nul.

8.5 Désordres périphériques auxanciens travaux miniers

Afin d'être complet nous avons fait dans la zoned'étude, l'inventaire et l'analyse parphotographie aérienne des anciens travauxminiers existants (Marcangeli, 2003). Cesanciens aménagements peuvent en effetinterférer dans le déclenchement desphénomènes naturels d'instabilité, en particulierpar le surcroît de ruissellement induit par leszones décapées.

Deux anciennes exploitations pour Nickel sontconnues situées au-dessus de Mamié-Ounia(PRA Omwa à Somirex, ancienne exploitationSans Nom) et de Saint-Gabriel (ancien titre

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 19

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

8 Carte informative des phénomènes recensés, typologie des phénomènes

Les coulées de débris et les débordementstorrentiels sont les aléas naturels "mouvementsde terrain" recensés le plus fréquemment voireexclusivement dans la zone d'étude. Ils selocalisent principalement sur le fronton littoral etfont l'objet d'un chapitre spécifique ("Zonesensible littorale").

Les aléas potentiels mais non observés sont :

- Les chutes de blocs et écroulements rocheux.Les effondrements liés aux cavités

souterraines.

Les désordres périphériques aux ancienstravaux miniers sont passés en revue.

L'aléa sismique et l'aléa inondation ne sont pastraités par cette étude.

D'une manière générale, la variété et le nombredes phénomènes sont faibles. L'ensemble desphénomènes recensés est présenté sur la carteà l'échelle du 1 / 25 000 en annexe 2. Onexpose dans ce chapitre l'aspect théorique et latypologie de ces phénomènes.

8. 1 Les coulées de débrisCe phénomène a pour origine, le départ deportions de versant incluant couverturevégétale, latérite et blocs de péridotites, dequelque m^ à quelques centaines de m^,arrachées en zones de fortes pentes. A l'aval, lematériau, complètement désolidarisé de sonpoint d'origine s'étire linéairement (coulées) etest rapidement canalisé dans des ravines.

Selon la proportion de latérites par rapport auxmatériaux rocheux, et la granulométrie de cesderniers on relèvera divers types à l'aval :

coulées boueuses latéritiques, coulées delatérites à blocs, coulées de débris rocheux. Lemoteur du phénomène est l'eau.

La zone de départ laisse une cicatrice ou niched'arrachement ouverte dans le couvert végétalet éventuellement le manteau altéritique. Leterme "arrachement" est d'un emploi fréquentsur le Territoire, pour désigner ce type de

désordre qui est un des aléas naturels les plusfréquents des massifs de péridotites.

Lorsqu'il n'est pas volumineux, le matériaulibéré s'arrête en contrebas surtout si lavégétation est dense et forme barrage. Plusimportant, il va s'étaler sous forme d'une langueplus longue, souvent canalisée dans unegouttière, une ravine puis un torrent. Il n'est pasrare qu'il évolue en laves torrentielles.

La mise en pression dans les péridotitesfracturées lors des épisodes de fortesprécipitations est responsable dudéclanchement du phénomène. Le débourragede certaines fissures, facilite le glissement deblocs supportés par des fractures à pendageaval et fait céder le mince épiderme végétalprotecteur ou le manteau latéritique.

8.2 Débordements et charriagestorrentiels

Rappelons que l'aléa torrentiel, dans la partiebasse des vallées, n'est pas pris en comptedans cette étude. Cet aléa nécessite uneapproche spécifique reposant en particulier surdes mesures in situ, de l'instrumentation debassins versants et des modélisations. Nousdécrirons néanmoins les principaux désordreséventuellement encourus.

Charriages et débordements se caractérisentpar une mobilisation importante de sédimentspris dans l'environnement immédiat d'un torrent.Celui ci va chercher un surplus de charge solideaux limites de sa zone d'influence. Lamodification du profil longitudinal et transversal,le fauchage des berges, la divagation du lit vif,la mise à nu des sédiments, l'engravement detout ou partie du lit, sont les désordresclassiquement encourus. La charge solide estarrachée aux berges, remobilisée à partir dufond du lit et abondée par l'érosion hydriqueenvironnante.

A l'instar des autres phénomènes, le charnageet le débordement se produisent pendant lescrises aiguës pluviométriques.

En zones encaissées et étroites, l'action erosivedomine, en zone d'élargissement et de faiblepente, les dépôts s'étalent et la zone activedivague. A l'exutoire, dans la zone de jonctionavec le niveau de base (grandes plainesalluviales à la sortie des massifs) se forme uncône de déjection dont la génératrice n'est autreque le lit vif du torrent qui par balayageséculaire distribue sa charge solide devenuedésormais intransportable par manque depente. Le charriage et la divagation torrentiellesont des nuisances importantes qui ruinentfréquemment les aménagements humains tropproche de leur zone d'influence.

8.3 Les chutes de blocs etécroulements

Ces phénomènes mobilisent des blocs deroches homogènes situés au dessus d'unezone de pente (forte en général > 40°) où ilspartent en chute libre. Les chutes de blocsconcernent des éléments isolés, alorsqu'éboulements et écroulements concernentdes masses respectivement plus importantes, lemécanisme demeurant le même chutegravitaire dans l'air, l'eau n'étant pas impliquéedans le transport.

La cause principale de ce type d'aléa est àrechercher dans le découpage des massesrocheuses en éléments de formes diverses parles fractures affectant la formation concernée.Le degré de fracturation de la roche déterminela maille de libération des blocs. Le réseau defracturation peut comporter des famillesd'orientation plus ou moins parallèles(conformes) au versant ou déterminant descoins rocheux (dièdres) dont l'arête est inclinéevers la vallée. Le déclenchement résultesouvent de la mise en pression hydrostatiqueinterstitielle au sein des discontinuités lors desépisodes pluvieux, voire de la croissance deracines.

Les chutes de blocs sont un aléa omniprésentdes zones rocheuses dans les massifs depéridotites. L'état général de fracturation desroches est en effet tel qu'il n'y a pratiquementpas de zones où la roche n'est pas découpée

en un maillage dense, par des plans dontcertains sont conformes à la pente, libérant deséléments de diverses tailles.

Au Sud de la zone d'étude, des chutes de blocsont été enregistrées le long de l'escarpementlittoral dans la région de Goro (Maurizot &Lafoy, 2002)

La susceptibilité d'apparition de l'aléa chute debloc et écroulement est difficilement évaluable.On peut considérer qu'elle existe au droit detoutes les zones de "péridotites indifférenciées".La dangerosité du phénomène estproportionnelle à la dénivellation et à la pente.

8.4 Les effondrements liés aux cavitéssouterraines

Le phénomène d'effondrement lié aux cavitéssouterraines découle du fonctionnement dukarst péridotitique sous sa couverture latéritiqueet cuirassée. Dans la zone d'étude ces zonessont limitées au plateau cuirassé qui sedéveloppe au SE du sommet Mamié.* Cesecteur est constellé de dolines et dépressionsque nous avons recensé par l'observation desphotographies aériennes et l'intégration desinformations topographiques à l'échelle du 1 /10 000delaDI3T.

Cette zone étant dépourvues d'aménagements,le risque est nul.

8.5 Désordres périphériques auxanciens travaux miniers

Afin d'être complet nous avons fait dans la zoned'étude, l'inventaire et l'analyse parphotographie aérienne des anciens travauxminiers existants (Marcangeli, 2003). Cesanciens aménagements peuvent en effetinterférer dans le déclenchement desphénomènes naturels d'instabilité, en particulierpar le surcroît de ruissellement induit par leszones décapées.

Deux anciennes exploitations pour Nickel sontconnues situées au-dessus de Mamié-Ounia(PRA Omwa à Somirex, ancienne exploitationSans Nom) et de Saint-Gabriel (ancien titre

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Crest 2, mine orpheline réhabilitée par laProvince Sud). Leur cartographie a été faite àpartir des photographies aériennes IGN de1976 (IGN PAC 76) et de photographies encouleur de 1995 (QNI).

Dans chacune de ces zones d'extractions ontété distingués :

Les zones liées à l'activité extractive :

- zones décapées par l'activité minière,- plateformes de stockage.

Les décharges de diverses natures :

- matériaux latéritiques,- matériaux rocheux péridotitiques,- déblais indifférenciés.

Les ouvrages de protection :

- décanteurs- barrages filtrants anti-pollution.

Les désordres éventuels :

- ravines actives.

Il est important de signaler que la mine situéeau-dessus de Saint-Gabriel a été réhabilitée parla Province sud postérieurement auxphotographies utilisées pour cette cartographie.

Une ancienne mine pour chrome (Anna-Madeleine) est également connue dans l'angleSW de la zone d'étude, au-dessus des chutesde la Madeleine. Le mode d'extractionsouterrain de la chromite a induit un impactlimité sur l'environnement.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 20

Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Crest 2, mine orpheline réhabilitée par laProvince Sud). Leur cartographie a été faite àpartir des photographies aériennes IGN de1976 (IGN PAC 76) et de photographies encouleur de 1995 (QNI).

Dans chacune de ces zones d'extractions ontété distingués :

Les zones liées à l'activité extractive :

- zones décapées par l'activité minière,- plateformes de stockage.

Les décharges de diverses natures :

- matériaux latéritiques,- matériaux rocheux péridotitiques,- déblais indifférenciés.

Les ouvrages de protection :

- décanteurs- barrages filtrants anti-pollution.

Les désordres éventuels :

- ravines actives.

Il est important de signaler que la mine situéeau-dessus de Saint-Gabriel a été réhabilitée parla Province sud postérieurement auxphotographies utilisées pour cette cartographie.

Une ancienne mine pour chrome (Anna-Madeleine) est également connue dans l'angleSW de la zone d'étude, au-dessus des chutesde la Madeleine. Le mode d'extractionsouterrain de la chromite a induit un impactlimité sur l'environnement.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 20

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9 Zone sensible littorale

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

Deux des traits morphologiques et géologiquesmarquant de la zone d'étude sont :

- l'attitude rectiligne de la plus grande partie desreliefs côtiers,- la présence d'un plateau littoral correspondantà un ancien récif soulevé à une altituded'environ 10 mètres.

Ces deux phénomènes semblent liés et d'unemanière générale toute cette zone littorale dumassif du Sud semble affectée par desmouvements tectoniques relativement récentsqui contrôlent le dessin des reliefs côtiers. Cesphénomènes pouvant avoir une influencedirecte sur les mouvements de terrain, il estimportant d'évaluer leur importance.

9.1 La morphologie rectiligne desreliefs côtiers

La simple observation de la carte topographiquede la zone d'étude montre que la limite entre laplaine côtière et les premiers reliefs versl'intérieur présente souvent un aspect rectiligne.Ce phénomène est particulièrement bienexprimé entre Mamié (Ounia) et Wé Ngéré ouentre Wao et Saint-Gabriel. Il se développe plusau Sud sur le littoral de Goro (Maurizot ei al.,2002), et tout au long du canal de la Havannah.Cette découpe linéaire résulte de l'influence deplusieurs plans de failles qui recoupent lasurface sous un angle assez fort (environ 45°)en sorte que le tracé de la faille n'est quefaiblement dévié par la topographie. Lesstructures linéaires les plus continues sont enmajorité de direction NW-SE et déterminent ledessin général du trait de cote. Elles deviennentNS dans la région de Goro puis NE-SW plus auSud, en bordure du canal de la Havannah.Dans le détail les segments rectilignes sontséparés par des zones de transfert à lagéométrie plus complexe.

La présence de ces accidents se traduit dans lepaysage par des éléments morphologiquescaractéristiques dénommés "facettes" qui sontdes formes planes triangulaires outrapézoïdales représentant les restes du miroirde faille découpés par les rivières descendantsdepuis les zones de relief. Ces facettes sont

réglées et alignées. Elles résultent de ladégradation de l'escarpement de faille quis'opère par incision linéaire au niveau desvallées qui les recoupent. Sur les facettes elles-mêmes les processus gravitaires tendent àadoucir la pente. Les facettes s'alignent pourformer un front. Les rivières qui descendent desreliefs présentent des bassins versants amontassez large s'étranglant vers l'aval au niveau dupassage de ce front en une gorge étroiteaffectée par des cascades qui permettent leraccord à la plaine. Les plus grandes valléesdescendant du massif telles que la Mamié ou laNé Buré ont entaillés le miroir jusqu'à sa base.En revanche les tributaires mineurs seprésentent souvent sous la forme de valléessuspendues leur partie aval se raccordant parune cascade à la plaine côtière.

Ce type de rupture morphologique linéairesépare d'ordinaire un domaine d'érosion en voiede soulèvement côté montagne, d'un domained'alluvionnement horizontal côté plaine. Il reflèteun jeu en faille normale et correspondent à uneextension.

9.2 Le récif côtier soulevéNous avons décrit plus avant, dans le chapitreconsacré à la carte géologique, l'ancien réciffrangeant (125 000 ans) s'étendant entre Uniaet Goro sur une trentaine de kilomètres de long,aujourd'hui soulevé à une altitude maximale de10 mètres au niveau de Yaté - Tara. Il s'ennoieprogressivement au Nord dans la zone d'Ouniaet disparaît au niveau de la Mamié. Il s'abaisseprogressivement vers le Sud en direction deGoro pour disparaître au niveau de la Kué Binyi.

Le bord externe du récif surélevé est entaillépar une encoche de 1,5 à 2 mètres de hauteursituée à une altitude supérieure à celle dubattement des marées actuelles. Selon Cabioch(1996), l'encoche est à une altitude moyenne de3 mètres au-dessus des basses mers de viveseaux. Elle correspondrait à un haut niveaumarin daté de 5000 ans BP. Latéralementl'encoche s'abaisse régulièrement vers le Sudet le Nord où elle se confond avec l'encocheactuelle.

9.3 InterprétationLes faits précédents montrent que desmouvements tectoniques différentiels nonnégligeables se sont produits dans le domaineétudié et que ces mouvements ont perduresdans des périodes récentes. A grande échelleces déformations s'intègrent dans l'ensemblede celles qui affectent le massif compris entreles zones de dépressions du lac de Yaté -Plaine des Lacs et la côte est. Ce massif pourlequel nous proposons le terme de "horst deYaté" a subi un soulèvement. Un faisceau defailles de direction NW-SE contrôle lesalignements morphologiques principaux. Il

traverse en particulier la partie aval du lac deYaté entre la Madeleine et le barrage. Desdirections de deuxième ordre NE-SW et NSparticipent au découpage. Plusieurs repèresmorphologiques sont ainsi décalés.

Le bassin du lac de Yaté lui-même a étéverrouillé à l'aval par le passage d'un importantfaisceau de faille NW-SE limitant le horst deYaté au SW. La Yaté rejoint la mer par unegorge de raccordement qui s'enfonce à traversce seuil. L'âge des surfaces d'altération de cesecteur est inconnu ce qui ne permet pasd'apprécier les vitesses de déformations.

Le décalage des repères plus récents tels quela plateforme récifale à - 125 000 ans et sonencoche à - 5 000 ans peuvent donner desindications plus pertinentes. L'ancienneplateforme récifale à - 125 000 ans a étéretrouvée en sondage au Nord de Mamié-Ouniaà -7 mètres sous le récif actuel (Cabioch et al.,1985) alors qu'elle a été soulevé à 10 mètres auniveau de l'embouchure de la Yaté. L'encoche,elle, a été soulevée à 3 mètres. Enfin, au largede Yaté, la barrière récifale actuelle se trouve àune profondeur anormale, submergée à 15 ou20 mètres de profondeur et est découpé enplusieurs panneaux laissant supposer desmouvements d'enfoncement et de bascule(Cabioch et al., 1996) postérieurs à la périodeholocène.

Les variations du niveau marin (mouvementseustatiques) interfèrent avec les déformations

d'origines tectoniques et compliquent le calculdes taux de déformation. On note cependant la

pérennité du phénomène responsable dusoulèvement du massif et à l'opposé unesubsidence vers le large pour la périodeactuelle. En se basant sur un exhaussementcontinu de 10 mètres depuis 125 000 ans, lesvitesses de déformation calculées pour le récifsoulevé sont de l'ordre de 0,08 mm/an. Il s'agitlà de vitesses faibles, caractéristiques desmilieux de déformations intraplaques. On nenote pas par ailleurs d'activité tectoniqueactuelle ou récente. Il n'y a pas de rupturerelevée au niveau de la plateforme récifalesoulevées ou de discontinuités dans lessédiments alluviaux ou de piémont au droit desfacettes. En particulier, les discontinuités dusubstrat péridotitique ne se prolongent pasdans le récif soulevé.

En conclusion si des mouvements de terrainssont déclenchés dans cette zone ils résultentplus des effets indirects (reliefs) de la tendanceau soulèvement du "horst de Yaté" que del'activité tectonique elle même.

9.4 Description des désordresLes principaux désordres recensés dans cettezone sont compris entre Yaté et Mamié et plusprécisément dans la partie nord proche deMamié. Les relevés ont été faits après lepassage du cyclone Erica (14 mars 2003) qui a

déclanché nombre des phénomènes observés.L'ensemble des phénomènes recensés estprésenté sur la carte à l'échelle du 1 / 30 000 enannexe 2. On relève principalement descoulées de débris et des débordements etcharriages torrentiels. Quelques zones detassements mineurs, source d'instabilitépotentielle ont également été relevées.

La coulée de débris la plus importante se situeau niveau de Muruto^ à 2,5 km au Sud deMamié, sur une facette inclinée à 45° environ (Fsur la carte en annexe 2). La zoned'arrachement affecte une forme triangulaire,pointe tournée vers le haut à environ 120

' Carte IGN n° 4835 Yaté, série orange 1 / 50 000

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 21

9 Zone sensible littorale

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

Deux des traits morphologiques et géologiquesmarquant de la zone d'étude sont :

- l'attitude rectiligne de la plus grande partie desreliefs côtiers,- la présence d'un plateau littoral correspondantà un ancien récif soulevé à une altituded'environ 10 mètres.

Ces deux phénomènes semblent liés et d'unemanière générale toute cette zone littorale dumassif du Sud semble affectée par desmouvements tectoniques relativement récentsqui contrôlent le dessin des reliefs côtiers. Cesphénomènes pouvant avoir une influencedirecte sur les mouvements de terrain, il estimportant d'évaluer leur importance.

9.1 La morphologie rectiligne desreliefs côtiers

La simple observation de la carte topographiquede la zone d'étude montre que la limite entre laplaine côtière et les premiers reliefs versl'intérieur présente souvent un aspect rectiligne.Ce phénomène est particulièrement bienexprimé entre Mamié (Ounia) et Wé Ngéré ouentre Wao et Saint-Gabriel. Il se développe plusau Sud sur le littoral de Goro (Maurizot ei al.,2002), et tout au long du canal de la Havannah.Cette découpe linéaire résulte de l'influence deplusieurs plans de failles qui recoupent lasurface sous un angle assez fort (environ 45°)en sorte que le tracé de la faille n'est quefaiblement dévié par la topographie. Lesstructures linéaires les plus continues sont enmajorité de direction NW-SE et déterminent ledessin général du trait de cote. Elles deviennentNS dans la région de Goro puis NE-SW plus auSud, en bordure du canal de la Havannah.Dans le détail les segments rectilignes sontséparés par des zones de transfert à lagéométrie plus complexe.

La présence de ces accidents se traduit dans lepaysage par des éléments morphologiquescaractéristiques dénommés "facettes" qui sontdes formes planes triangulaires outrapézoïdales représentant les restes du miroirde faille découpés par les rivières descendantsdepuis les zones de relief. Ces facettes sont

réglées et alignées. Elles résultent de ladégradation de l'escarpement de faille quis'opère par incision linéaire au niveau desvallées qui les recoupent. Sur les facettes elles-mêmes les processus gravitaires tendent àadoucir la pente. Les facettes s'alignent pourformer un front. Les rivières qui descendent desreliefs présentent des bassins versants amontassez large s'étranglant vers l'aval au niveau dupassage de ce front en une gorge étroiteaffectée par des cascades qui permettent leraccord à la plaine. Les plus grandes valléesdescendant du massif telles que la Mamié ou laNé Buré ont entaillés le miroir jusqu'à sa base.En revanche les tributaires mineurs seprésentent souvent sous la forme de valléessuspendues leur partie aval se raccordant parune cascade à la plaine côtière.

Ce type de rupture morphologique linéairesépare d'ordinaire un domaine d'érosion en voiede soulèvement côté montagne, d'un domained'alluvionnement horizontal côté plaine. Il reflèteun jeu en faille normale et correspondent à uneextension.

9.2 Le récif côtier soulevéNous avons décrit plus avant, dans le chapitreconsacré à la carte géologique, l'ancien réciffrangeant (125 000 ans) s'étendant entre Uniaet Goro sur une trentaine de kilomètres de long,aujourd'hui soulevé à une altitude maximale de10 mètres au niveau de Yaté - Tara. Il s'ennoieprogressivement au Nord dans la zone d'Ouniaet disparaît au niveau de la Mamié. Il s'abaisseprogressivement vers le Sud en direction deGoro pour disparaître au niveau de la Kué Binyi.

Le bord externe du récif surélevé est entaillépar une encoche de 1,5 à 2 mètres de hauteursituée à une altitude supérieure à celle dubattement des marées actuelles. Selon Cabioch(1996), l'encoche est à une altitude moyenne de3 mètres au-dessus des basses mers de viveseaux. Elle correspondrait à un haut niveaumarin daté de 5000 ans BP. Latéralementl'encoche s'abaisse régulièrement vers le Sudet le Nord où elle se confond avec l'encocheactuelle.

9.3 InterprétationLes faits précédents montrent que desmouvements tectoniques différentiels nonnégligeables se sont produits dans le domaineétudié et que ces mouvements ont perduresdans des périodes récentes. A grande échelleces déformations s'intègrent dans l'ensemblede celles qui affectent le massif compris entreles zones de dépressions du lac de Yaté -Plaine des Lacs et la côte est. Ce massif pourlequel nous proposons le terme de "horst deYaté" a subi un soulèvement. Un faisceau defailles de direction NW-SE contrôle lesalignements morphologiques principaux. Il

traverse en particulier la partie aval du lac deYaté entre la Madeleine et le barrage. Desdirections de deuxième ordre NE-SW et NSparticipent au découpage. Plusieurs repèresmorphologiques sont ainsi décalés.

Le bassin du lac de Yaté lui-même a étéverrouillé à l'aval par le passage d'un importantfaisceau de faille NW-SE limitant le horst deYaté au SW. La Yaté rejoint la mer par unegorge de raccordement qui s'enfonce à traversce seuil. L'âge des surfaces d'altération de cesecteur est inconnu ce qui ne permet pasd'apprécier les vitesses de déformations.

Le décalage des repères plus récents tels quela plateforme récifale à - 125 000 ans et sonencoche à - 5 000 ans peuvent donner desindications plus pertinentes. L'ancienneplateforme récifale à - 125 000 ans a étéretrouvée en sondage au Nord de Mamié-Ouniaà -7 mètres sous le récif actuel (Cabioch et al.,1985) alors qu'elle a été soulevé à 10 mètres auniveau de l'embouchure de la Yaté. L'encoche,elle, a été soulevée à 3 mètres. Enfin, au largede Yaté, la barrière récifale actuelle se trouve àune profondeur anormale, submergée à 15 ou20 mètres de profondeur et est découpé enplusieurs panneaux laissant supposer desmouvements d'enfoncement et de bascule(Cabioch et al., 1996) postérieurs à la périodeholocène.

Les variations du niveau marin (mouvementseustatiques) interfèrent avec les déformations

d'origines tectoniques et compliquent le calculdes taux de déformation. On note cependant la

pérennité du phénomène responsable dusoulèvement du massif et à l'opposé unesubsidence vers le large pour la périodeactuelle. En se basant sur un exhaussementcontinu de 10 mètres depuis 125 000 ans, lesvitesses de déformation calculées pour le récifsoulevé sont de l'ordre de 0,08 mm/an. Il s'agitlà de vitesses faibles, caractéristiques desmilieux de déformations intraplaques. On nenote pas par ailleurs d'activité tectoniqueactuelle ou récente. Il n'y a pas de rupturerelevée au niveau de la plateforme récifalesoulevées ou de discontinuités dans lessédiments alluviaux ou de piémont au droit desfacettes. En particulier, les discontinuités dusubstrat péridotitique ne se prolongent pasdans le récif soulevé.

En conclusion si des mouvements de terrainssont déclenchés dans cette zone ils résultentplus des effets indirects (reliefs) de la tendanceau soulèvement du "horst de Yaté" que del'activité tectonique elle même.

9.4 Description des désordresLes principaux désordres recensés dans cettezone sont compris entre Yaté et Mamié et plusprécisément dans la partie nord proche deMamié. Les relevés ont été faits après lepassage du cyclone Erica (14 mars 2003) qui a

déclanché nombre des phénomènes observés.L'ensemble des phénomènes recensés estprésenté sur la carte à l'échelle du 1 / 30 000 enannexe 2. On relève principalement descoulées de débris et des débordements etcharriages torrentiels. Quelques zones detassements mineurs, source d'instabilitépotentielle ont également été relevées.

La coulée de débris la plus importante se situeau niveau de Muruto^ à 2,5 km au Sud deMamié, sur une facette inclinée à 45° environ (Fsur la carte en annexe 2). La zoned'arrachement affecte une forme triangulaire,pointe tournée vers le haut à environ 120

' Carte IGN n° 4835 Yaté, série orange 1 / 50 000

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 21

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mètres d'altitude. Elle mesure 100 mètres delarge à sa base. La zone décollée correspond àune plaque peu épaisse (quelques mètres) decouverture végétale, latérite et blocs depéridotite. La coulée a traversé le creekKouatéa (3 k m de long et 381 ha de surface debassin versant) pour s'étaler en contrebas dansles arbres. Elle s'est arrêtée avant la routeproche. Le creek n'a pas été dévié mais acanalisé un bon nombre de blocs. La longueurtotale de la coulée est de 250 mètres.

Le phénomène observé est tout à faitreprésentatif de l'aléa "coulée de débris" dansce contexte local. Survenu en période decyclone, dans une zone de reliefs c o m m u n s etde constitution géologique courante pour cettezone littorale, il donne la mesure de ce que peutêtre un tel phénomène et des dégâts qu'ilpourrait entraîner. La probabilité d'occurrencede tels phénomènes est forte lors des épisodespluviométriques aigus dans toutes cette zonesfrontales.

La majorité des autres coulées visiblescorrespondent à de petits arrachements avecdes déplacements restreints de matériaux versl'aval, généralement stoppés par la végétation.

Un deuxième type de désordre est représentédans le m ê m e secteur par des débordements etcharriages torrentiels. Quatre torrents au moinssont entrés en crue à la suite du m ê m eévénement cyclonique. Leur partie aval audébouché du massif montagneux présenteactuellement un engravement important et onnécessité des travaux de curage. Dans le casdu village de Mamié, un pont a été emporté.

9.5 Conclusions recommandations

Les phénomènes de coulées de débris dans larégion d'Ounia sont peu nombreux et d'impactplus limité que ceux qui ont été étudié dans lesecteur littoral de Goro plus au Sud (Maurizot &Lafoy, 2002). La raison en est que la pente dece secteur littoral est en moyenne plus faibleque dans le secteur de Goro. Une seule couléed'ampleur hectométrique a été recensée.Cependant, si un tel phénomène se produisaitau niveau d'une zone habitée il entraînerait desdégâts importants.

Le phénomène s'est produit à la faveur desfacteurs suivants :

Cartographie des aléas mouveme ls de

Facteur géologique : "facette" pentée à45 ° tapissée de latérite et de péridotitesaltérées.Facteur déclanchant : précipitationscycloniques.

Le facteur géologique est permanent. Tous lesreliefs qui dominent le littoral présentent unemorphologie en "facettes". La cartographie dela pente en figure 7, montre que ce talus a unepente généralement supérieure à 40° sur laquasi-totalité du trait de côte. C e m o d e depurge du talus est naturel. Il est doncsusceptible de se reproduire avec une plus oumoins grande intensité à l'occasion denouvelles pluies exceptionnelles.

Il n'y a pas de solutions de confortementconcevable pour de tels phénomènes en regarddes enjeux exposés. La prévention seule estenvisageable. Des recommandations simplespeuvent être faite. La politique d'aménagementde tout ce secteur doit obéir à une logiqued'extension parallèle au littoral et non à uneprogression vers l'intérieur et les reliefs.

Les risques de débordements torrentiels nesont pas traités dans le cadre de cette étude,toutefois il paraît évident d'observer unecertaine distance de sécurité par rapport auxcours d'eau principaux.

Enfin, sur le long terme, il est toujoursnécessaire de rappeler que les feux de broussesont un facteur aggravant de tous cesphénomènes et qu'il convient donc de lesinterdire.

Fig. 7 - Eléments d'appréciation de l'aléa "coulée de débris" sur la zone littorale de Yaté

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Cartographie des aléas mouvements de ten-ain. Zone de Yaté

10 Zone sensible du barrage de Yaté

S'agissant de risque, le barrage de Yaté est unenjeu majeur dans la zone d'étude. Nous avonsdonc examinés les documents disponibles surce sujet. Cette compilation est présentée ici àtitre d'exhaustivité et d'information. Elle ne sesubstitue pas à une étude de synthèse ou à uneétude géologique détaillée de ce secteur qui vaau-delà des objectifs fixé au présentprogramme.

Dans le cadre du Plan Particulier d'Intervention(PPI) du barrage de Yaté, la société Enercal afait procéder en 2003 à deux études de risque,l'une sur la sismicité, liée à l'ouvrage lui mêmeet l'autre sur la stabilité des berges dans lazone du lac de retenue. Les PPI sont des plansd'urgence destinés à la préparation et àl'organisation des secours en cas decatastrophe. L'étude sur le barrage concerne lerisque sismique, l'étude sur la retenue concerneles glissements de terrain pouvant intervenir surles berges indépendamment d'un séisme etprovoquer un impact sur le barrage directementou indirectement par vague ou obstruction.

La détermination du niveau sismique du site dubarrage de Yaté a été effectuée par EDF(Deveze, 2003). Le principe utilisé repose sur ladétermination d'un séisme de référence. Lescaractéristiques de ce séisme de référence sontcalculées par des lois d'atténuation ou issuesdes catalogues de sismicité. Cette étude quisynthétise toutes les données structurales etséismiques disponibles, notamment celles del'IRD, conclut que l'activité sismique de fondconnue est typique d'une sismicité régionaleintraplaque et que "la partie méridionale de laNouvelle-Calédonie peut être considéréecomme une zone peu sismique", avec enparticulier une "très faible densité d'événementsdans la zone ... englobant le site de Yaté". Leséisme de référence retenu pour le site estd'une magnitude de Ms = 5,4, pour uneprofondeur focale de 2 km, déclanché le longde la faille de la Havannah, à une distance de20 km du site, pouvant générer des intensitéssur site de l'ordre de VI à VII MSK.

profondeur maximum du lac ne dépassant pasla plupart du temps 10 mètres, cette tranched'eau n'est pas suffisamment importante pourgénérer de grandes vagues. L'étude n'a pasrelevé de zones potentiellement instables et n'apas "détecté le moindre glissement de terrainsur les versants entourant la retenue". Seulsquelques ravinements ont été observés. Ledéclenchement de loupes de glissement detype rotationnels à évolution lente, doncinoffensifs pour la retenue et le barrage, estcependant envisagé en cas de précipitationsexceptionnelles.

Le cas des laves torrentielles n'est donc pasretenu par les auteurs du rapport alors que cephénomène représente l'aléa de plus grandegravité en Nouvelle-Calédonie et que saprobabilité de survenue n'est pas nulle. Detelles laves torrentielles se sont déclanchées enamont du lac, dans le parc provincial deOuénarou (figure 8), lors du passage ducyclone Anne (1988), sans conséquence auniveau de la retenue il est vrai (Rapport interneBRGM pour la DRN Province Sud).

Afin de compléter cet aspect nous présentonsla carte des pentes du pourtour du lac de Yatéen figure 8. Il ressort de ce document que leszones de reliefs les plus importantes, telles quecelles qui ont généré les laves torrentielles de1988 sont en général séparées du lac par unglacis important, le raccord à l'étendue d'eau sefaisant très progressivement dans une zone detrès faible pente et de faible profondeur d'eau.Nous complétons et confirmons donc ainsi lesconclusions de l'étude EDF.

L'étude de la stabilité des versants de laretenue (Castanier, 2003) mentionne que la

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Cartographie des aléas mouvements de ten-ain. Zone de Yaté

10 Zone sensible du barrage de Yaté

S'agissant de risque, le barrage de Yaté est unenjeu majeur dans la zone d'étude. Nous avonsdonc examinés les documents disponibles surce sujet. Cette compilation est présentée ici àtitre d'exhaustivité et d'information. Elle ne sesubstitue pas à une étude de synthèse ou à uneétude géologique détaillée de ce secteur qui vaau-delà des objectifs fixé au présentprogramme.

Dans le cadre du Plan Particulier d'Intervention(PPI) du barrage de Yaté, la société Enercal afait procéder en 2003 à deux études de risque,l'une sur la sismicité, liée à l'ouvrage lui mêmeet l'autre sur la stabilité des berges dans lazone du lac de retenue. Les PPI sont des plansd'urgence destinés à la préparation et àl'organisation des secours en cas decatastrophe. L'étude sur le barrage concerne lerisque sismique, l'étude sur la retenue concerneles glissements de terrain pouvant intervenir surles berges indépendamment d'un séisme etprovoquer un impact sur le barrage directementou indirectement par vague ou obstruction.

La détermination du niveau sismique du site dubarrage de Yaté a été effectuée par EDF(Deveze, 2003). Le principe utilisé repose sur ladétermination d'un séisme de référence. Lescaractéristiques de ce séisme de référence sontcalculées par des lois d'atténuation ou issuesdes catalogues de sismicité. Cette étude quisynthétise toutes les données structurales etséismiques disponibles, notamment celles del'IRD, conclut que l'activité sismique de fondconnue est typique d'une sismicité régionaleintraplaque et que "la partie méridionale de laNouvelle-Calédonie peut être considéréecomme une zone peu sismique", avec enparticulier une "très faible densité d'événementsdans la zone ... englobant le site de Yaté". Leséisme de référence retenu pour le site estd'une magnitude de Ms = 5,4, pour uneprofondeur focale de 2 km, déclanché le longde la faille de la Havannah, à une distance de20 km du site, pouvant générer des intensitéssur site de l'ordre de VI à VII MSK.

profondeur maximum du lac ne dépassant pasla plupart du temps 10 mètres, cette tranched'eau n'est pas suffisamment importante pourgénérer de grandes vagues. L'étude n'a pasrelevé de zones potentiellement instables et n'apas "détecté le moindre glissement de terrainsur les versants entourant la retenue". Seulsquelques ravinements ont été observés. Ledéclenchement de loupes de glissement detype rotationnels à évolution lente, doncinoffensifs pour la retenue et le barrage, estcependant envisagé en cas de précipitationsexceptionnelles.

Le cas des laves torrentielles n'est donc pasretenu par les auteurs du rapport alors que cephénomène représente l'aléa de plus grandegravité en Nouvelle-Calédonie et que saprobabilité de survenue n'est pas nulle. Detelles laves torrentielles se sont déclanchées enamont du lac, dans le parc provincial deOuénarou (figure 8), lors du passage ducyclone Anne (1988), sans conséquence auniveau de la retenue il est vrai (Rapport interneBRGM pour la DRN Province Sud).

Afin de compléter cet aspect nous présentonsla carte des pentes du pourtour du lac de Yatéen figure 8. Il ressort de ce document que leszones de reliefs les plus importantes, telles quecelles qui ont généré les laves torrentielles de1988 sont en général séparées du lac par unglacis important, le raccord à l'étendue d'eau sefaisant très progressivement dans une zone detrès faible pente et de faible profondeur d'eau.Nous complétons et confirmons donc ainsi lesconclusions de l'étude EDF.

L'étude de la stabilité des versants de laretenue (Castanier, 2003) mentionne que la

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

Fig. 8 - Eléments d'appréciation de l'aléa "laves torrentielles" sur la retenue du lac de Yaté

2 km Pente

70e

60e

50<

40e

30e

20e

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

11 Conclusions, recommandations

Cette opération de "Cartographie des aléasnaturels" représente une phase d'inventaire desdésordres et surtout de compréhension desphénomènes afin d'en dégager les paramètresimportants.

Cette opération s'appuie en premier lieu sur uneactualisation des précédents levés géologiques,qui sont complétés par les formationssuperficielles et d'altération et amenés del'échelle du 1 / 50 000 à celle du 1 / 25 000(carte géologique et des formationssuperficielles). Parallèlement un inventaire detous les aléas anciens ou actuels visibles esteffectué (carte informative des aléas recensés).Puis une typologie des aléas est proposée ainsiqu'une évaluation de chacun d'entre eux.

D'une manière générale, la variété et le nombredes phénomènes recensés dans la zoned'étude restent faibles. Les surfacesconcernées par d'anciennes exploitationsminières représentent une très faible superficie.La zone présentant le potentiel d'instabilité leplus grand, ayant été le siège de désordresrécemment, est celle de l'escarpement littoralau Nord-Est Le déclenchement de plusieursphénomènes répondant au type "coulées dedébris", à partir de ces reliefs littoraux résultede la conjonction de plusieurs facteurs,géologiques, morphologiques etpluviométriques. Ce dernier facteur estdéclanchant. De nouvelles coulées sontprobables dans ce secteur à l'occasion defortes précipitations. Les aménagements futursdoivent donc prendre en compte cesphénomènes. Des précautions simples(distance par rapport aux zones pentues)doivent permettre de s'en prémunir.

Rapport BRGM/RP 52 497 - FR 25

Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

11 Conclusions, recommandations

Cette opération de "Cartographie des aléasnaturels" représente une phase d'inventaire desdésordres et surtout de compréhension desphénomènes afin d'en dégager les paramètresimportants.

Cette opération s'appuie en premier lieu sur uneactualisation des précédents levés géologiques,qui sont complétés par les formationssuperficielles et d'altération et amenés del'échelle du 1 / 50 000 à celle du 1 / 25 000(carte géologique et des formationssuperficielles). Parallèlement un inventaire detous les aléas anciens ou actuels visibles esteffectué (carte informative des aléas recensés).Puis une typologie des aléas est proposée ainsiqu'une évaluation de chacun d'entre eux.

D'une manière générale, la variété et le nombredes phénomènes recensés dans la zoned'étude restent faibles. Les surfacesconcernées par d'anciennes exploitationsminières représentent une très faible superficie.La zone présentant le potentiel d'instabilité leplus grand, ayant été le siège de désordresrécemment, est celle de l'escarpement littoralau Nord-Est Le déclenchement de plusieursphénomènes répondant au type "coulées dedébris", à partir de ces reliefs littoraux résultede la conjonction de plusieurs facteurs,géologiques, morphologiques etpluviométriques. Ce dernier facteur estdéclanchant. De nouvelles coulées sontprobables dans ce secteur à l'occasion defortes précipitations. Les aménagements futursdoivent donc prendre en compte cesphénomènes. Des précautions simples(distance par rapport aux zones pentues)doivent permettre de s'en prémunir.

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

12 Références bibliographiques

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

13 Annexe 1 : Carte géologique et des formations superficielles à l'échelle du 1 / 25 000

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Cartographie des aléas mouvements de terrain. Zone de Yaté

13 Annexe 1 : Carte géologique et des formations superficielles à l'échelle du 1 / 25 000

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

14 Annexe 2 : Carte des phénomènes recensés à l'échelle du 1 / 25 000

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Cartographie des aléas mouvements de terrain, Zone de Yaté

14 Annexe 2 : Carte des phénomènes recensés à l'échelle du 1 / 25 000

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