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Cartografie van de Brusselse Nederlands Mic stalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck Faculté des sciences psychologiques e Départem Dunantla Cartographie des milieux d’accueil néerlandophones à Bruxelles - 2 Évolution 2005 - 2010 Mars 2011 chel Vandenbroeck et Naomi Geens 1 k en Naomi Geens et pédagogiques ment du travail social aan 2, 9000 Gent

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Cartografie van de Brusselse Nederlands

Michel

stalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck

Faculté des sciences psychologiques et péda

Département Dunantlaan 2, 9000 Gent

Cartographie des

milieux d’accueil

néerlandophones

à Bruxelles - 2 Évolution 2005 - 2010

Mars 2011 Michel Vandenbroeck et Naomi Geens

1

k en Naomi Geens

ques et pédagogiques

Département du travail social Dunantlaan 2, 9000 Gent

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Colophon Cette étude a été effectuée par le Département du travail social de l’Université de Gand, à la demande de la Commission communautaire flamande (Vlaams Gemeenschapscommissie -VGC) et du membre compétent du Collège, Brigitte Grouwels. Nous les remercions cordialement de la confiance qu’ils nous ont témoignée et de leur engagement dans la fonction sociale de l’accueil des enfants. L’étude a été effectuée par Naomi Geens, sous la direction de Michel Vandenbroeck. Elle a été soutenue par un comité directeur composé, par ordre alphabétique, de :

- Guy Bonsecour, responsable des milieux d’accueil communaux néerlandophones d’Anderlecht - Marijke Chielens, membre directeur du Katholieke Opvoeding en Cultuur Brussel - KOCB - Tom Cornelis, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission communautaire flamande (VGC) - Thomas Derveaux, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission communautaire flamande (VGC) - Luc De Smet, du Gezinsbond (nde. Ligue des Familles néerlandophone) - Laura De Soomer, de la cellule Mesure et Savoir de la direction Enseignement (et Formation) de la Commission communautaire flamande (VGC) - Ilse Haesendonck, de Kind & Gezin - Antoinette Huysmans, de l’entité Famille de la Commission communautaire flamande (VGC) - Anne Lambrechts, de l’association Elmer vzw - Viviane Lauwens, coordinatrice de la crèche néerlandophone Woluland - Catherine Legein, du cabinet de Chantal Noël - Anne Moisson, des milieux d’accueil du GO, réseau éducatif de la Communauté flamande - Stijn Van Keer, de Kind & Gezin - Ellen Van Wellen, de l’association PPJ (nde. organisation patronale du secteur de la jeunesse et de l’accueil de l’enfant) - Ilse Verbeke, de l’entité Famille de la Commission communautaire flamande (VGC)

- Jan Verbelen, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission communautaire flamande (VGC) - David Vits, conseiller au cabinet de Brigitte Grouwels, membre du Collège de la Commission communautaire flamande (VGC)

Nous tenons, en outre, à remercier expressément la cellule Mesure et Savoir de la VGC, Stijn Van Keer de Kind & Gezin et le service d’études de l’ONE pour les données qu’ils nous ont fournies. Merci aussi à Hans Berten (Département du travail social de l’Université de Gand) et Ruben Brondeel pour leurs nombreux conseils en matière de SPSS.

Le Réseau des Initiatives Enfants-Parents-Professionnels (RIEPP asbl) est à l’initiative de la traduction française de ce texte, avec le soutien de la Cocof et du Pacte territorial pour l’Emploi en Région de Bruxelles-Capitale.

©2011

Absolument tout dans ce rapport peut être cité à condition d’en mentionner correctement la source, à savoir: Vandenbroeck, M. & Geens, N. (2011). Cartografie van de Nederlandstalige Brusselse kinderopvang 2. Evoluties 2005-2010. Gent-Brussel: Vakgroep Sociale Agogiek UGent-VGC.

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Contenu

Figures ............................................................................................................................................ 4

Tableaux ......................................................................................................................................... 6

Abréviations .................................................................................................................................... 8

Résumé...................................................................................................................................... 9

Introduction .................................................................................................................................... 12

Le contexte bruxellois .................................................................................................................. 18

Accueil préscolaire….................................................................................................................... 25

Accueil agréé ou sous le contrôle de K&G à Bruxelles …...……................................................. 31

Politique d'inscription .................................................................................................................. 55

Politique d’admission ................................................................................................................... 60

Perception de la politique menée ................................................................................................ 64

Profil des utilisateurs ................................................................................................................. 69

Le parcours de recherche d’une place d’accueil par les parents............................................... 80

Conclusions .................................................................................................................................. 84

Lexique ……………………………………………………………………………………………….…. 88

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Figures Figure 1: Pyramide démographique de la RBC, de la RF et de la Belgique .............................. 18

Figure 2: Évolution démographique en RBC et en RF…………….............................................. 19

Figure 3: Part de familles monoparentales en Belgique, en RF et en RBC……………………….. 20

Figure 4: Part des non-Belges originaires de pays appartenant ou non à l’UE ........................... 21

Figure 5: Part des non-Belges (UE et hors de l’UE) dans le groupe des 0 à 4 ans …................ 21

Figure 6: Emploi intérieur et population active occupée en RBC (1989 – 2007) ...……………… 22

Figure 7: Nombre de places agréées ou contrôlées par l’ONE et K&G (2004 – 2010).............. 26

Figure 8: Nombre de structures par type d’accueil..................................................................... 27

Figure 9: Nombre de places par type (capacité) .......................................................................... 28

Figure 10: Offre de l’accueil agréé ou contrôlé par K&G en RF et en RBC (2004 – 2010) ….... 28

Figure 11: Croissance de l’offre d’accueil K&G (2004 – 2010) .................................................... 29

Figure 12: Taux de couverture par commune (offre K&G – norme de Bruxelles) ..................... 30

Figure 13: Langue usuelle dans l’accueil agréé ou sous contrôle de K&G, par commune.……….. 34

Figure 14: Taux de couverture de l’accueil néerlandophone (extrapolation des résultats de l’échantillon) ……………………………………..……………………………....................................... 37

Figure 15: Offre néerlandophone en fonction de la norme de Barcelone (33%) et du Pacte 2020 (50%) ………………………………………..…………………………………….................................. 38

Figure 16: Répartition des contributions parentales dans le secteur indépendant, pour un mois d’accueil à temps plein …………..………..…..……………………………………..............................41

Figure 17: Places d’accueil PFP, par commune (situation en 2005 et en 2010)........................... 44

Figure 18: Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP.................. 46

Figure 19: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2004) ….................................. 51

Figure 20: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2009) ....................................... 51

Figure 21: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2004) .................................... 52

Figure 22: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2009) .................................... 52

Figure 23: Taux d’occupation de l’accueil subventionné ……………......................................... 53

Figure 24: Inscription préalable pour une place d’accueil à horaire fixe ...................................... 55

Figure 25: Inscription préalable pour une place d’accueil flexible ou occasionnel.. ....................... 56

Figure 26: Évolution de la politique des priorités (2004 – 2010) .................................................. 62

Figure 27: Nombre d’enfants inscrits par réseau ......................................................................... 69

Figure 28: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile …….......................................... 70

Figure 29: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile, par commune ………………..... 71

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Figure 30: Part des enfants inscrits selon la langue familiale usuelle, par réseau ..................... 72 Figure 31: Part des parents ayant un emploi (2005 – 2010) ..................................................... 73

Figure 32: Revenu des utilisateurs ............................................................................................ 73

Figure 33: Répartition en fonction du revenu par réseau .......................................................... 74

Figure 34: Part des familles monoparentales par réseau .......................................................... 76

Figure 35: Part de l’accueil agréé selon la part des groupes prioritaires atteints ….................. 78

Figure 36: Part des milieux d’accueil atteignant ou non la règle des 20%, par réseau ........... 78

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Tableaux

Tableau 1: Composition de l’échantillonnage de l’enquête auprès des parents ……….............. 15

Tableau 2: Revenu moyen par commune ……............................................................................ 23

Tableau 3: Part dépensée pour l’accueil de l’enfant (en %).…….................................................. 24

Tableau 4: Offre subventionnée et non subventionnée en RF et en RBC (2010) ..................... 29

Tableau 5: Langue du responsable dans les milieux d’accueil disposant d’une attestation de contrôle au 31 décembre 2009...... ……....................................................................................... 32

Tableau 6: : Créations et arrêts dans le secteur indépendant en RBC (données K&G – 2009) . 33

Tableau 7: Langue usuelle dans le secteur indépendant …………………………………………. 33

Tableau 8: Motivation du choix de K&G par les responsables francophones…… ..................... 36

Tableau 9: Nombre de places d’accueil néerlandophones supplémentaires nécessaires pour atteindre la norme des 33% et des 50% ................................................................................... 38

Tableau 10: Raisons de non adhésion au système PFP ........................................................ 40

Tableau 11: Contributions parentales moyennes dans le secteur indépendant pour un mois d’accueil à temps plein ………………………............................................................................. 41

Tableau 12: Prix par jour dans l’accueil non PFP (pour un temps plein)……………………........ 42

Tableau 13: Capacité de l’accueil non PFP en fonction du prix par jour dans le système PFP.... 42

Tableau 14: Part néerlandophone dans l’accueil collectif indépendant dont le tarif par jour est inférieur à la PFP...………………………................................................................................... 43

Tableau 15: Taux de revenu et taux de PFP, par commune (2005 – 2010) ............................. 45

Tableau 16: Statut des extensions de capacité ........................................................................ 47

Tableau 17: Évolution du taux d’occupation de l’accueil subventionné (2004 – 2009) ............. 50

Tableau 18: Effectifs ETP dans l’accueil subventionné .............................................................. 54

Tableau 19: Inscription préalable pour une place fixe (SAE exclus)….................................... 55

Tableau 20: Utilisation d’une liste d’attente ou d’enregistrement .............................................. 57

Tableau 21: Nombre d’enfants sur la liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation .......... 57

Tableau 22: Nombre d’enfants refusés sur la liste d’attente ………………................................. 57

Tableau 23: Avances, frais d’inscription et garanties (en % de oui) ………………………….…..... 58

Tableau 24: Montants moyens en euro ….................................................................................. 58

Tableau 25: Autonomie du responsable en matière de politique d’admission …………………..... 60

Tableau 26: Règles de priorité dans l’accueil subventionné en 2010 ………........................... 61

Tableau 27: Perception du projet « Accueil à fonction sociale » ............................................... 65

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Tableau 28: Perception de la politique menée en fonction des possibilités d’extension............ 65

Tableau 29: Perception du CKO2 Brussel ................................................................................. 66

Tableau 30: Perception de la règle des 20% en faveur des groupes défavorisés..................... 66

Tableau 31: L’administration doit-elle fournir plus d’efforts en faveur de l’accessibilité (en % de oui) .......................................................................................................................................................................................................................... 67

Tableau 32: Nombre d’enfants appartenant aux catégories de revenus les plus faibles, par commune ...................................................................................................................................... 74

Tableau 33: Taux d’utilisation de l’accueil formel et informel...................................................... 80

Tableau 34: Durée du parcours de recherche d’une place d’accueil........................................ 81

Tableau 35: Contact avec les milieux d’accueil ........................................................................... 82

Tableau 36: Raisons de la recherche d’un accueil ................................................................... 83

Tableau 37: Adéquation de la place d’accueil …........................................................................ 83

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Abréviations RBC Région de Bruxelles-Capitale RF Région flamande RW Région wallonne

VGC Commission communautaire flamande (Vlaamse Gemeenschapscommissie)

K&G Kind & Gezin ONE Office de la Naissance et de l’Enfance

PFP Participation financière proportionnelle au revenu parental ETP Équivalent temps plein

Agréé Milieux d’accueil agréés (libres et communaux) Com Milieux d’accueil communaux Libre Milieux d’accueil libres GO Milieux d’accueil du réseau éducatif de la Communauté flamande SAE Service d’accueillant(e)s d’enfants

Indép Milieux d’accueil indépendants Ac Indép Accueillant(e)s indépendantes Indép UE Milieux d’accueil indépendants de l’Union Européenne

AdC Attestation de contrôle M Moyenne (mean) Stdv. Déviation standard (standard deviation) n Nombre de personnes ayant répondu N Nombre de personnes interrogées n/N Taux de réponse

Les termes en vert sont explicités dans un lexique destiné à clarifier certains termes spécifiques à la typologie de l’accueil de l’enfant en Flandre, pour le lecteur francophone.

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Résumé

Contexte Une étude consacrée en 2005 aux fluctuations de l’accueil de l’enfant à Bruxelles a révélé:

- une pénurie importante de milieux d’accueil néerlandophones accessibles ;

- une part de facto francophone importante des milieux d’accueil indépendants avec attestation de contrôle par K&G;

- les tarifs en outre très élevés pratiqués dans les milieux d’accueil indépendants;

- une répartition inégale des milieux d’accueil subventionnés: des familles aisées avaient plus de chances que des familles plus pauvres de trouver un milieu d’accueil subventionné dans leur quartier;

- des effets discriminatoires pour les familles monoparentales, les ménages vivant dans la pauvreté, les parents en situation professionnelle précaire et les familles d’origine étrangère, résultant des critères utilisés par les responsables de milieux d’accueil (ex. premier inscrit, premier servi).

- la sous-représentation conséquente de ces groupes défavorisés dans les milieux d’accueil subventionnés.

Différentes initiatives furent entre temps prises pour remédier à ces problèmes:

- une part accrue attribuée à la région bruxelloise lors des programmations de places par la Communauté flamande ;

- la règle des 20%, les autorités flamandes stipulant que les milieux d’accueil appliquant une PFP doivent réserver en priorité minimum 20% de leur capacité aux familles défavorisées;

- donner priorité en cas d’extension de milieux d’accueil à ceux qui valorisent la fonction sociale;

- un projet d’accompagnement, réalisé par le VBJK, des responsables regroupés par région dans la mise en œuvre de cette fonction sociale.

Le présent rapport donne un aperçu complet d’une étude qui, cinq ans plus tard, examine l’évolution entre 2005 et 2010 de ces points cruciaux mentionnés.

La situation bruxelloise Bruxelles accueille, en comparaison avec la Région Flamande et la Belgique, plus de jeunes enfants, plus d‘habitants en âge de procréer, plus de familles monoparentales, plus de personnes d’origine étrangère et plus de familles à faible revenu, bien que les femmes y travaillent plus souvent à temps plein. Les communes avec le plus grand nombre de jeunes enfants sont aussi celles qui ont les revenus moyens les plus faibles. La part du budget familial réservée à l’accueil de l’enfant est sensiblement plus élevée en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Région flamande. Selon les prévisions, la décennie à venir verra naître proportionnellement plus d’enfants à Bruxelles qu’en Flandre. Tous ces facteurs confrontent le secteur bruxellois de l’accueil de l’enfant à d’importants défis sociaux.

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L’offre d’accueil Les milieux d’accueil bruxellois pris en totalité (K&G + ONE) atteignent de justesse la norme de Barcelone. Un rattrapage relatif par rapport à la Région flamande a eu lieu depuis 2005, mais celui-ci est incapable de suivre la croissance démographique, qui exigera pour 2015 plus de 3.000 places d’accueil supplémentaires si l’on veut continuer à respecter la norme de Barcelone. Du côté néerlandophone, l’augmentation de l’offre jusqu’en 2009 concerne surtout les milieux d’accueil indépendants. Depuis lors, les choses stagnent. Ce secteur indépendant applique des tarifs très élevés en comparaison avec la Région flamande et par rapport aux revenus moyens bruxellois. Voilà pourquoi il est très peu probable que les milieux d’accueil indépendants bruxellois suivent, dans une même mesure, la tendance flamande à appliquer des contributions parentales liées aux revenus. En outre, 3 places d’accueil sur 4 du secteur indépendant disposant d’une attestation de contrôle de K&G sont de facto exclusivement francophones.

Pour répondre tant à la norme de Bruxelles que s’est fixée la Communauté flamande (une offre en milieux d’accueil néerlandophones pour 30% de la population bruxelloise) qu’à celle de Barcelone (un accueil pour 33% des enfants de moins de 3 ans), il manque donc actuellement 600 places d’accueil. Pour répondre également à ces normes en 2015, il faudra créer 1.500 places d’accueil néerlandophones supplémentaires. Et si l’on veut, en outre, répondre aussi aux normes du Pacte 2020 (assez de places d’accueil pour 50% des enfants) en 2020, il faudra ouvrir 4.550 places d’accueil supplémentaires, soit 455 par an.

Rapport entre les taux de couverture PFP et de revenu.

Le gouffre entre les communes riches et pauvres (accueil plus accessible financièrement dans les communes les plus riches) a augmenté depuis 2010. À politique inchangée, il se creusera encore plus d’ici 2015. Il faudra donc une politique plus volontaire qui ne compte pas uniquement sur des extensions spontanées, mais aide également les milieux d’accueil existants à créer de nouvelles places dans des zones qui en sont dépourvues (et en priorité à Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Forest, Saint-Gilles, Anderlecht et Molenbeek).

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La politique d’inscription La politique des priorités, par rapport à 2005, a fortement changé d’esprit. Les responsables prêtent à l’heure actuelle beaucoup plus d’attention aux critères d’admission sociaux tels que monoparentalité, revenus faibles et formation en cours. Ainsi dans le domaine de l’accueil, le nombre de familles monoparentales et de familles à revenu inférieur à la moyenne a plus que doublé par rapport à 2005. Les milieux d’accueil atteignant la règle des 20%, édictée par le Gouvernement Flamand, sont nettement plus nombreux ici qu’en Région flamande. Cela signifie que la politique qui combine une pression ‘top-down’ avec un soutien ‘bottom-up’ porte ses fruits.

La politique menée ces dernières années par la VGC peut donc servir de source d’inspiration pour d’autres villes de la Région flamande. Les efforts doivent cependant être poursuivis, car bien que les milieux d’accueil néerlandophones bruxellois réalisent un meilleur score sur le plan de la fonction sociale que leurs homologues en région flamande, les objectifs ne sont pas encore partout atteints.

Cette politique bénéficie en outre dans ce secteur d’un large soutien en vue de poursuivre. Tout le monde admet aujourd’hui que la VGC joue un rôle pionnier en matière d’implémentation d’une politique d’inscription socialement corrigée et qu’elle continue à poursuivre ses initiatives dans cette perspective.

Le parcours de recherche des parents Les parents souhaitent un accueil pour des raisons tant pratiques (travail, formation, ...) qu’éducatives: le développement social de leur enfant et l’acquisition du néerlandais sont des motifs importants et justifiés.

15% des parents ayant participé à notre enquête n’avaient pas trouvé de place en milieu d’accueil et 20 autres % n’avaient pas trouvé de place au moment souhaité. Ce qui est beaucoup plus qu’en Région flamande. Il reste toutefois vrai que les mères d’origine étrangère et les mères peu qualifiées entament leur recherche de place – d’autant qu’elles sont rares - plus tard que les mères autochtones et les mères hautement qualifiées, et qu’elles ont donc moins de chances de trouver un accueil approprié. Les conséquences de cette situation (réduction ou arrêt du travail, annulation d’une formation, ...) sont presque exclusivement portées par les mères. Le manque de places d’accueil augmente donc l’écart de genre, et cela surtout pour les femmes qui rencontrent déjà beaucoup de problèmes sur le marché du travail.

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Introduction

Objectifs de l’étude Nous avons effectué en 2005 à la demande de la Commission communautaire flamande (VGC) et du membre compétent du collège, la ministre Brigitte Grouwels1, une étude consacrée aux milieux d’accueil néerlandophones bruxellois, une étude à valeur scientifique comme politique au double sens du terme.

Elle révéla l’existence dans l’accueil subventionné régulier de mécanismes d’inclusion et d’exclusion qui réduisaient les chances des familles défavorisées et d’origine étrangère d’obtenir une place d’accueil dans une offre trop rare. Elle constitua ainsi une préfiguration d’une étude plus approfondie commandée ultérieurement par le Ministre flamand compétent, qui constata les mêmes tendances en Communauté flamande2.

L’étude bruxelloise démontra en 2005 que l’accueil indépendant bruxellois (même placé sous le contrôle de K&G) était en réalité essentiellement francophone et qu’à Bruxelles, l’accueil néerlandophone n’atteignait de facto pas la norme de Barcelone. Dans les mois qui suivirent l’étude, la part de places à programmer réservées à Bruxelles a augmenté.

L’étude a également indiqué que le décalage entre l’offre et la demande comportait des éléments discriminatoires spécifiques, qui engendraient l’effet Matthieu. Un premier facteur capital était que l’accueil subventionné (et donc lié au revenu) était insuffisamment représenté dans les communes défavorisées, alors que la moyenne des contributions parentales était dans l’accueil indépendant tellement élevée que celui-ci n’était pas accessible au Bruxellois moyen. Autrement dit, les habitants de communes “plus riches” avaient beaucoup plus de chances de trouver une place d’accueil abordable à proximité de leur domicile que les habitants de communes “plus pauvres”.

Un deuxième facteur important était que la politique des priorités, menée par les structures d’accueil et neutre dans ses objectifs, produisait des effets discriminatoires sur les groupes socio-économiquement plus faibles. En donnant surtout la priorité au premier inscrit et aux parents exerçant une activité professionnelle, on laisse plus systématiquement sur la touche les familles monoparentales, les personnes qui suivent une formation ou les personnes d’origine étrangère. En outre, les autres critères de priorité légalement fixés (priorité aux situations d’urgence, familles monoparentales et revenus les plus faibles) étaient rarement pris en compte. Dernière constatation relative à l’effet Matthieu: le taux d’occupation a donné lieu à des extensions alors que par ailleurs nombre de milieux d’accueil avaient un taux d’occupation inférieur à 70%.

Tout cela remonte à 5 ans, et pas mal de choses se sont passées entre temps. De nouvelles places d’accueil ont été créées, avec priorité donnée aux structures qui menaient une “politique

1 Vandenbroeck, M. & Van Nuffel, K. (2006). Cartografie van de Nederlandstalige Brusselse Kinderopvang. Gent –

Brussel: UGent – VGC. Les principales conclusions de cette étude ont également fait l’objet d’une publication scientifique: Vandenbroeck, M., De Visscher, S., Van Nuffel, K., & Ferla, J. (2008). Mothers’ search for infant child care: the dynamic relationship between availability and desirability in a continental European welfare state. Early Childhood Research Quarterly, 23(2), 245-258. 2 MAS. (2007). Analyse van het zoekproces van ouders naar een voorschoolse kinderopvangplaats. Leuven, Market

Analysis & Synthesis.

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sociale”; des formations et des accompagnements ont vu le jour dans le cadre de l’« accueil à fonction sociale », auquel plus des deux tiers du secteur subventionné participent. Il y a eu un projet CKO (Centre de l’accueil de l’enfant) dont un des objectifs prioritaires était également l’accessibilité à tous. L’autorité flamande a, elle aussi, fourni un effort: possibilité pour les milieux d’accueil indépendants d’appliquer un tarif en fonction du revenu et la règle qui veut que les

structures d’accueil liées au revenu donnent priorité pour minimum 20% de leur capacité aux groupes défavorisés.

La VGC et la ministre compétente, Brigitte Grouwels, ont dès lors souhaité commander une nouvelle étude de suivi, retraçant l’évolution entre 2005 à 2010. Les questions centrales abordées étant les suivantes:

- Comment l’offre d’accueil néerlandophone bruxellois a-t-elle évolué au cours des 5 dernières années ? Comment cette évolution se rapporte-t-elle à celle observée en Région flamande? Comment se répartit-elle dans les différentes communes?

- Comment la population de la Région de Bruxelles-Capitale a-t-elle évolué au cours des 5 dernières années ? Comment cette évolution se rapporte-t-elle à celle observée dans le reste de la Communauté néerlandophone ? Comment se répartit-elle dans les différentes communes?

- Que signifie cette évolution quant au besoin/manque de places d’accueil en Région de Bruxelles-Capitale et par commune?

- Quelles évolutions peut-on remarquer en matière d’accessibilité de l’accueil et de sa fonction sociale? Y a-t-il des évolutions au niveau de la politique des priorités? Y a-t-il des évolutions en termes de public accueilli dans les milieux d’accueil appliquant un tarif proportionnel au revenu?

- Quelles recommandations politiques peut-on formuler sur cette base afin d’offrir un accueil de l’enfant de qualité et à la portée de tous ?

Conception de la recherche Le contexte bruxellois

L’analyse démographique des ménages avec enfants en bas âge, effectuée par commune en 2005, a été actualisée à l’aide des chiffres disponibles les plus récents (2008). Ces données furent fournies par la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la VGC. Leur analyse s’est limitée au niveau communal, les données disponibles ne permettant pas de descendre jusqu’au niveau des secteurs statistiques.

Les données relatives à l’offre d’accueil agréée ou disposant d’une attestation de contrôle de K&G ont été fournies par K&G. Les données relatives à l’offre d’accueil du réseau éducatif GO de la Communauté flamande ont été fournies par leur administration. Les données relatives à l’offre d’accueil de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été fournies par le service études de l’ONE.

Enquête relative aux milieux d’accueil

Une enquête écrite a été envoyée à tous les milieux d’accueil d’enfants de 0 à 3 ans: aux milieux d’accueil agréés et subventionnés par K&G, aux milieux d’accueil ayant une attestation de contrôle (dont les milieux d’accueil du GO, les milieux d’accueil indépendants et les accueillant(e)s indépendant(e)s) et au service d’accueillant(e)s d’enfants.

Les réactions des milieux d’accueil agréés et subventionnés par K&G et des milieux d’accueil du

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GO furent suivies de près : un premier rappel téléphonique personnel après trois semaines, et ensuite des rappels téléphoniques hebdomadaires jusqu’à ce que nous obtenions le résultat suivant:

- Milieux d’accueil communaux (Gem KDV): 16/16 = 100% - Milieux d’accueil libres (vrije KDV): 42/42 = 100% - Milieux d’accueil du GO (KDV-GO): 30/31 = 96,77% - Service d’accueillant(e)s d’enfants (DVO): 1/1 = 100%.

Les milieux d’accueil indépendants reçurent également un rappel téléphonique après 3 semaines. Suite à l’expérience acquise au cours de l’étude de 2005, nous savions que les réactions au questionnaire écrit seraient peu nombreuses (notamment à cause du grand nombre de milieux d’accueil francophones disposant d’une attestation de contrôle de K&G).3

Voilà pourquoi nous avons décidé de faire suivre le rappel d’une enquête téléphonique

abrégée. L’ensemble des réactions4 fut le suivant:

- Milieux d’accueil indépendants (Z-KDV): 108/140 = 77,14% - Accueillant(e)s indépendantes (ZOO): 30/35 = 85,71%

Cela représente un pourcentage total de réactions de 85,66%. L’enquête écrite contenait :

- Des questions relatives à l’encadrement du personnel, à l’extension de capacité planifiée et à la procédure d’inscription.

- Des questions relatives à la politique de priorités: nous avons posé les mêmes questions que dans l’enquête de 2003 (dans le cadre du projet Open Armen5) afin de pouvoir comparer les résultats. Ces questions ont trait aux intentions plutôt qu’aux actions proprement dites. Nous avons présenté aux responsables une liste de 14 priorités possibles en leur demandant de placer celles-ci par ordre d’importance sur une échelle de 5.

- Des questions relatives au public visé: nous avons à ce niveau-là rassemblé les données se rapportant aux parents qui en ont réellement bénéficié et en avons donc contrôlé l’accessibilité effective. Cela nous a permis de vérifier si comparativement à 2005, l’usage avait évolué.

- Des questions relatives à la perception de la politique menée: compte tenu des nombreux efforts fournis à différents niveaux par l’administration, il nous a semblé utile d’ajouter quelques questions pour savoir de quelle façon les responsables des milieux d’accueil percevaient cette politique et comment ils l’appliquaient concrètement. Nous leur avons proposé un certain nombre d’affirmations en leur demandant d’évaluer celles-ci sur une échelle de 5.

Le questionnaire abrégé soumis aux milieux d’accueil indépendants était avant tout centré sur le prix, la langue usuelle, la motivation du choix d’une attestation de contrôle délivrée par K&G et leur attitude à l’égard d’une participation financière des parents proportionnelle à leur revenu (PFP) dans leur secteur.

Les données obtenues via les questionnaires écrits et le suivi téléphonique furent introduites pour analyse plus approfondie dans une base de données SPSS.

3 Les réactions au questionnaire écrit dans le secteur indépendant ont été les suivantes:

- Milieux d’accueil indépendants : 10/140 = 7,14%

- Accueillantes indépendantes : 9/35 = 25,71% 4 Enquête écrite et téléphonique abrégée. 5 Projet (action, étude et formation) relatif à la diversité et à la non discrimination dans les milieux d’accueil bruxellois réalisé à la demande de la VGC par le Vormings- en Begeleidingscentrum voor het Jonge Kind (VBJK).

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Les principaux résultats de cette analyse furent soumis fin janvier à deux focus groups de responsables de milieux d’accueil des trois réseaux (10 du libre, 2 du communal et 1 de du GO). Nous leur avons toujours posé des questions ouvertes pour savoir dans quelle mesure ils reconnaissaient ces résultats et pouvaient y souscrire et quelles explications ils donnaient aux évolutions constatées. Ces questions centrales furent les mêmes dans les deux focus groups.

Enquête auprès des parents

Pour nous faire une idée du parcours de recherche des parents, nous avons également rédigé un questionnaire écrit. Ce questionnaire fut testé par un groupe pilote de parents, grâce à la coopération du projet Brusselleer et du milieu d’accueil Elmer. Le questionnaire définitif fut traduit en français et en anglais.

Nous avons ensuite établi un échantillonnage pondéré auprès des écoles néerlandophones de la Région de Bruxelles-Capitale, sur base de leur implantation (commune), de la part occupée par des enfants GOK6, à savoir des enfants de milieux défavorisés et du nombre d’élèves non occidentaux, afin d’atteindre une diversité maximale de parents. Nous avons ainsi sélectionné 20 écoles de différents réseaux.

Grâce à la coopération des directions et des professeurs concernés, nous avons envoyé le questionnaire (en néerlandais, en français et/ou en anglais) à ces écoles, les enseignants se chargeant de le distribuer en première maternelle et/ou en classe d’accueil.

Nous avons distribué au total 433 questionnaires, dont 150 (soit 34,64%) nous furent retournés. Dans 3 écoles, le questionnaire ne fut pas distribué, et une école ne nous a pas renvoyé les réponses. Cela peut paraître décevant, mais c’est un meilleur résultat que celui obtenu (taux moyen de réponse de 21%7) par des enquêtes récentes menées avec une méthodologie analogue auprès de la jeunesse bruxelloise.

Les données de l’enquête auprès des parents furent elles aussi introduites pour analyse plus approfondie dans une base de données SPSS.

Le sondage contenait les éléments suivants:

6 GOK = Gelijke Onderwijskansen : décret pour l’égalité des chances dans l’enseignement: une série de critères identifient

les enfants à risque d’échec scolaire (niveau de formation des parents, origine, …) 7 Ex. « L’enquête sur les loisirs menée auprès des jeunes Bruxellois souffrant d’un handicap », HUB, (“Onderzoek naar behoeften op het gebied van vrijetijdsbesteding van de Brusselse jeugd met een handicap”, HUB), réalisée à la demande de la VGC, Bruxelles, mars 2010, p.49.

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Tableau 1: Composition de l’échantillonnage des parents sondés

mère père

Selon l’utilisation accueil formel/informel 65%

pas d’accueil, mais souhaitable 6%

pas besoin d’accueil 29%

Selon le type de milieu d’accueil accueil formel 72%

accueil informel 28%

Selon le domicile RBC 89% 92%

RF 10% 8%

RW 1% 0%

Selon la langue usuelle néerlandais 55% 37%

français 52% 59%

autres (ess. arabe et turc) 32% 28%

Selon le diplôme8 qualification faible 12% 13%

qualification moyenne 35% 27%

qualification élevée 53% 51%

pas applicable 0% 9%

Selon l’emploi actif 62% 82%

non actif 34% 7%

étudiant 4% 2%

pas applicable 0% 9%

Selon le type d’emploi ouvrier 7% 25%

employé 44% 43%

indépendant 8% 10%

en formation 4% 2%

au chômage 12% 6%

homme/femme au foyer 20% 0%

momentanément au foyer 3% 1%

Autres 4% 4%

pas applicable

0%

9%

Selon le type de ménage mariés/cohabitants 89% 98%

seul 11% 2%

Selon le nombre d’enfants 1 15%

2 45%

3 25%

4 9%

5 6%

6 0%

7 1%

Selon la nationalité Belge 86% 86%

autre 14% 14%

Selon le pays d’origine Belgique 51% 50%

autre 49% 50%

Selon le pays d’origine de la grand-mère maternelle

Belgique 45,0%

Maroc 25,5%

Turquie 10,7%

autres 18,8%

8 Qualification faible = au maximum un diplôme du cycle inférieur du secondaire; qualification moyenne = diplôme du cycle supérieur du secondaire; qualification élevée = diplôme d’enseignement supérieur

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Notre questionnaire a atteint non seulement les utilisateurs et les non utilisateurs de l’accueil tant formel qu’informel, mais aussi les parents qui indiquaient ne pas avoir besoin d’un accueil hors de leur domicile (29%). 65% des enfants ont été accueillis régulièrement en dehors de leur famille, 6% souhaitaient un accueil, mais n’y ont pas fait appel. Le groupe de parents pouvant se passer d’accueil est entièrement composé de parents d’origine étrangère, les mères possèdent essentiellement un diplôme d’études secondaires supérieures et dans un cas sur trois, le parent vit seul.

La moitié des mères et des pères possèdent au moins un diplôme d’enseignement supérieur. Sont reprises également les situations des familles monoparentales. Sur base de la nationalité, la part des non-Belges est inférieure à celle représentée en région bruxelloise, cependant la moitié des parents sont d’une origine autre (que belge). Si nous prenons le pays d’origine de la grand-mère maternelle pour distinguer entre les parents d’origine étrangère et les parents d’origine belge, il ressort que 45% d’entre eux sont belges.

8% des familles interrogées n’ont pas de revenu de travail, 35% d’entre elles (y compris les familles monoparentales) ont un seul revenu du travail, et 57% d’entre elles sont des familles à double revenu.

Cet échantillonnage n’est pas représentatif de la RBC en ce qui concerne la composition du ménage, le niveau de formation de la mère et du père, l’emploi de la mère et du père, et la nationalité des parents. Le nombre d’enfants grandissant dans une famille monoparentale9 y est moins important que dans la population bruxelloise. La part des mères actives10 y est sous-représentée, celles des pères11 actifs, des mères12 et des pères13 à qualification élevée surreprésentée.

Comparé à la population bruxelloise, il y a également plus de Belges (de nationalité)14 dans l’échantillonnage. Les résultats de cette enquête auprès des parents ne peuvent donc pas être généralisés à la population bruxelloise, vu que certains groupes sont sur- ou sous-représentés.

9 One sample t-test: t = 2,761 ; df = 146 ; p < 0,007 10 t = -3,089; df = 141; p < 0,002 11 t = 6,474; df = 114; p < 0,000 12 t = 4,868; df = 142; p < 0,000 13 t = 4,616; df = 114; p < 0,000 14 t = 6,628; df = 265; p < 0,000

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Le contexte bruxellois

Nombre d’enfants en bas âge et répartition selon l’âge La région de Bruxelles-Capitale compte environ 1 million d’habitants (exactement 1.048.491 habitants15) dont 47.440 sont des enfants de moins de 3 ans (4,52%)16. Cette proportion est nettement plus importante qu’en région flamande (3,12%) et qu’en Belgique (3,31%)17. La part des enfants appartenant à cette tranche d’âge-là est également plus réduite dans des villes telles qu’Anvers (4,17%), Gand (3,67%), Charleroi (3,73%) et Liège (3,54%).

Par rapport aux autres groupes d’âge, les 25 à 39 ans forment la tranche d’âge la plus fortement représentée en RBC. Les jeunes ménages y sont donc fortement représentés. En Flandre et en Belgique, la tranche d’âge la plus fortement représentée est celle des 40 à 45 ans.

Figure 1: Pyramide démographique de la RBC, de la RF et de la Belgique

Région de Bruxelles-Capitale Région Flamande Belgique

Les hommes se trouvent du côté gauche, les femmes du côté droit. Chaque bloc représente une tranche d’âge de cinq ans. La population la plus jeune se trouve en bas, la plus âgée en haut. En région de Bruxelles-Capitale, le nombre d’enfants de moins de 3 ans présente de grandes différences selon les communes. Cette tranche d’âge est, par rapport à l’ensemble de la région, la plus fortement représentée dans les communes de Bruxelles-Ville (15%), Schaerbeek (13,6%), Molenbeek-Saint-Jean (10,8%) et Anderlecht (10,5%). Les communes de Watermael-Boitsfort (1,5%), de Ganshoren (1,9%) et de Berchem-Sainte-Agathe (1,9%) hébergent à l’opposé le moins d’enfants de moins 3 ans.

Les communes présentent aussi de grandes différences de répartition des groupes d’âge. La majeure partie des enfants de moins de 14 ans vivent ainsi dans les communes de Molenbeek,

15 Chiffre datant de 2008. Le 1er janvier 2010, on comptait 1.089.538 habitants. 16 Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Bevolking per sector op 01/01/2008, Brussel, Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, 2008, CD-rom). Traitements Meet- en Weetcel de la VGC. 17 Service d’études du Gouvernement flamand, Bevolking naar leeftijd en geslacht per gewest, 01.10.2010, Bruxelles, SVR, (SVR,12.10.2010, http://www4.vlaanderen.be/dar/svr/cijfers/ExcelTableaulen/demografie/1_Bevolking/1_Gewesten/5_Bevolking

_naar_leeftijd_en_geslacht_per_gewest.xls). Traitements Meet- en Weetcel de la VGC.

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Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Koekelberg, alors que les 25 à 39 ans sont les plus nombreux à Ixelles, Saint-Gilles et Etterbeek, et que les +65 ans forment proportionnellement le groupe le plus grand à Ganshoren, Woluwe-Saint-Pierre, Watermael-Boitsfort et Uccle.18

Par rapport à 2005, le nombre d’enfants de moins de 3 ans a connu une croissance de 10,54% nettement supérieure à celle de la région flamande (7,66%). D’après les prévisions démographiques19, ce nombre continuera d’augmenter et atteindra les 19,5% en 2015. Cette tranche de la population augmentera donc presque 4 fois plus vite en région bruxelloise qu’en région flamande (croissance de 5,4%).

Figure 2: Évolution démographique en RBC et en RF

Selon les prévisions démographiques, cette situation sera encore identique en 2015. D’ici là, le nombre d’enfants en bas âge (de 0 à 2 ans compris) augmentera toutefois davantage à Anderlecht (30,2%), Evere (26,1%), Molenbeek-Saint-Jean (25,2%) et Berchem-Sainte-Agathe (24,7%), tandis que leur augmentation sera la moins forte à Woluwe-Saint-Pierre (1,1%) et Ixelles (4%).20

18 STUDIEDIENST VLAAMSE REGERING, Bevolking naar leeftijdgroepen per Comeente, 01.10.2010, Brussel, SVR, (SVR,12.10.2010,http://www4.vlaanderen.be/dar/svr/cijfers/ExcelTableaulen/demografie/1_Bevolking/4_Comeenten/2_Bevolking_naar_leeftij dgroepen_Comeente.xls). 19 BRUSSELS INSTITUUT VOOR STATISTIEK EN ANALYSE, “Bevolkingsprojecties 2010-2020 voor het Brussels. Hoofdstedelijk Gewest” in De Cahiers van het BISA, 2010, nr. 1, Brussel, Brussels Hoofdstedelijk Gewest, 2010. 20

BRUSSELS INSTITUUT VOOR STATISTIEK EN ANALYSE, “Bevolkingsprojecties 2010-2020 voor het Brussels Hoofdstedelijk Gewest” in De Cahiers van het BISA, 2010, nr. 1, Brussel, Brussels Hoofdstedelijk Gewest, 2010, p.36.

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Situation familiale La région de Bruxelles-Capitale compte 166.599 noyaux familiaux avec des enfants, soit 92.373 couples, 57.176 mères célibataires et 17.050 pères célibataires. Les familles monoparentales résidant à Bruxelles sont proportionnellement beaucoup plus nombreuses qu’en Flandre et en Belgique.

Figure 3: Part de familles monoparentales en Belgique, en RF et en RBC21

Les enfants de moins de 3 ans vivant dans une famille monoparentale sont également plus nombreux à Bruxelles qu’en Flandre. À Bruxelles, 18,4% de ces enfants habitent ainsi chez un de leurs parents (16,2% chez leur mère et 2,2% chez leur père) et 76,5% chez un couple. En région flamande, ces chiffres sont sensiblement inférieurs pour les enfants en bas âge qui vivent dans une famille monoparentale (7,3%, dont 6,4% chez leur mère et 0,9% chez leur père) et supérieurs pour les jeunes enfants habitant avec un couple de parents (87,5%). Par rapport à 2000, la part des jeunes enfants vivant dans une famille monoparentale augmente plus rapidement en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Flandre (32,5% vs. 13,3%).

Origine 28 % de la population bruxelloise n’est pas d’origine belge. Parmi eux figurent de nombreux ressortissants de pays n’appartenant pas à l’Union Européenne (37,71%). Comparé à la Flandre et à la Belgique, Bruxelles accueille de loin la majeure partie des ressortissants provenant de pays situés en dehors de l’UE (10,8% vs. 2,1% pour la Flandre et 2,9% pour la Belgique). Les ressortissants hors UE sont presque aussi nombreux à Bruxelles que dans l’ensemble de la Flandre (113.388 en Région de Bruxelles-Capitale contre 129.128 en Flandre)22. Ceci est une sous-estimation de la véritable diversité basée sur l’origine, puisqu’il s’agit là d’un classement s’appuyant sur la nationalité. Beaucoup de personnes d’origine étrangère

21 ADSEI, Familiekernen naar het aantal kinderen, 09.04.2009, Brussel, ADSEI (11.08.2010, ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/statistieken/cijfers/bevolking/structuur/huishoudens/jaar_gewest_kinderen/index.js). 22 ADSEI, Bevolking per nationaliteit, geslacht, leeftijdsgroepen op 01.01.2008, 14.10.2008, Brussel, ADSEI (12.10.2010, ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/bevolking/Bevolking_nat_geslacht_

leeftijdsgroepen.jsp).

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ont en effet la nationalité belge. Figure 4: Part des non-Belges originaires de pays appartenant ou non à l’UE

La part des non-Belges diffère énormément selon les communes. Les non-Belges sont les plus nombreux dans les communes de Saint-Gilles, d’Ixelles, d’Etterbeek et de Saint-Josse-Ten-Noode, et les moins nombreux à Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe, Jette et Watermael-Boitsfort.23

Les 0 à 4 ans24 non-Belges sont également plus nombreux en Région de Bruxelles-Capitale que dans le reste du pays.

Figure 5: Part des non-Belges (UE et hors de l’UE) dans le groupe des 0 à 4 ans

23

ADSEI, Bevolking per nationaliteit en geslacht, oppervlakte en bevolkingsdichtheid op 01.01.2008, Brussel, ADSEI, 18.05.2009 (11.08.2010, ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/bevolking/ Bevolking_nat_geslacht_opp_bevolkingsdichtheid.jsp2008). 24 Il est impossible de fournir des chiffres séparés pour le groupe des 0 à 2 ans puisque nous ne disposons que des données concernant le nombre de non-Belges par groupe d’âge et non pas par âge.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstali

Situation de travail Le pourcentage des gens qui travaillent (comparé au gBruxelles qu’en région flamande. femmes (58,5% vs. 63,6%). À Bruxelles, le nombre d’hommes qui travaillent à temps partiel est plus important qu’en Flandre et en Belgique. C’est surtout dque la différence est étonnamment grande par rapport à la région flamande et (23,3% contre 11,2% et 14,3%)comparaison avec la Belgique nombreuses à travailler à temps plein Capitale contre 59,4% en Belgique et 57,7% en Flandre

Concernant le rapport entre le domicile et le lieu de travail, on Bruxelles et le Brabant flamandtravaillent. Les Bruxellois qui n’y travaillent pas exercent leur profession essentiellementBrabant flamand (presque 60%importante, des Bruxellois travaille dans le Brabant wallon

Plus de la moitié des 680.000 emplois en les habitants des deux autres Bruxelles. La figure ci-dessous en donne un aperçu. Figure 6: emplois internes et population active dans la RBC

Note du traducteur : • Interne werkgelegenheid = emplois internes• Actieve Brusselse beroepsbevolking = population bruxelloise active• Arbeidsplaatsen in het BHG = emplois en RBC• Brusselaars tewerkgesteld in het BHG: employés bruxellois en RBC• Inkomende pendelaars: navetteu• Uitgaande pendelaars: navetteurs sortants• Bronnen: FOD Economie – ADSEI, betekeningen Brussels Observatorium voor de

25 AlComene Directie Statistiek en EconADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/statistiek26 ACTIRIS, ‘Evolutie van de werkgelegenheActiris, Brussels Observatorium voor de W

lige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en

gens qui travaillent (comparé au groupe démographique actif) est plus Bruxelles qu’en région flamande. Ceci vaut tant pour les hommes (72,6% vs. 74

À Bruxelles, le nombre d’hommes qui travaillent à temps partiel est dre et en Belgique. C’est surtout dans le groupe d’âge des 15 à 24 ans

ment grande par rapport à la région flamande et %). Chez les femmes, c’est néanmoins exactement l’inverse: en

et la région flamande, les femmes actives à Bruxelles sont plus nombreuses à travailler à temps plein (125.091 femmes ou 70,5% en Région de Bruxelles

contre 59,4% en Belgique et 57,7% en Flandre).25

tre le domicile et le lieu de travail, on note un lien très étroit entre Bruxelles et le Brabant flamand. La plupart des habitants de la région bruxelloise (86%) y

Les Bruxellois qui n’y travaillent pas exercent leur profession essentiellement0% de la population ne travaillant pas à Bruxelles). Et une autre part,

des Bruxellois travaille dans le Brabant wallon (21,7%).

680.000 emplois en Région de Bruxelles-Capitale sont à l’inverse occupésles habitants des deux autres régions et représentent 52,7%26 des navetteurs se rendant à

dessous en donne un aperçu.

emplois internes et population active dans la RBC (1989 – 2007)

Interne werkgelegenheid = emplois internes Actieve Brusselse beroepsbevolking = population bruxelloise active Arbeidsplaatsen in het BHG = emplois en RBC Brusselaars tewerkgesteld in het BHG: employés bruxellois en RBC Inkomende pendelaars: navetteurs entrants Uitgaande pendelaars: navetteurs sortants

ADSEI, betekeningen Brussels Observatorium voor de

onomische Informatie, De arbeidsmarkt in relatieve jaarcijfersken/cijfers/arbeid_leven/werk/relatief/index.jsp).

egenheid en de werkloosheid in het Brussels HoofdstedeWerkgelegenheid, Bruxelles, mars 2009, p.2.

22

en Naomi Geens

roupe démographique actif) est plus bas à 74,6%) que pour les

À Bruxelles, le nombre d’hommes qui travaillent à temps partiel est d’âge des 15 à 24 ans

ment grande par rapport à la région flamande et à la Belgique Chez les femmes, c’est néanmoins exactement l’inverse: en

et la région flamande, les femmes actives à Bruxelles sont plus Région de Bruxelles-

un lien très étroit entre La plupart des habitants de la région bruxelloise (86%) y

Les Bruxellois qui n’y travaillent pas exercent leur profession essentiellement dans le de la population ne travaillant pas à Bruxelles). Et une autre part,

inverse occupés par des navetteurs se rendant à

ADSEI, betekeningen Brussels Observatorium voor de

ers, 2009 (12.10.2010,

edelijk Gewest 1989-2009,

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Werkgelegenheid: Source: SPF Economie - ADSEI, Bruxelles Observatoire de l'emploi

Revenu

Le revenu moyen par déclaration en Région de Bruxelles-Capitale est inférieur à celui de la Flandre et de la Belgique. Comparé à celui enregistré à Gand et Anvers, le revenu moyen est inférieur en Région de Bruxelles-Capitale.

Les variations sont également importantes au sein même de la région bruxelloise. Le revenu moyen est ainsi le plus bas dans les communes de Saint-Josse-ten-Noode, Saint-Gilles, Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek et Bruxelles-Ville, et le plus élevé dans les communes de Woluwe-Saint-Pierre, Auderghem, Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et Watermael-Boitsfort.27 Pour un revenu moyen équivalent à 100 en région de Bruxelles-Capitale, les revenus moyens par commune varient de 70 pour les communes aux revenus moyens les plus bas à 149 pour les communes aux revenus moyens les plus élevés. Voici un aperçu global de la situation:

Tableau 2: Revenu moyen par commune

Commune Revenu moyen par déclaration Coefficient de revenu

Bruxelles Bruxelles-Ville Laeken Neder-Over-Heembeek

Haren

21.948

21.749

20.796

25.813

22.945

92

91

87

108

96 Evere 23.708 99

Schaerbeek 21.030 88

Saint-Josse-ten-Noode 16.739 70

Auderghem 29.920 125

Woluwe-Saint-Lambert 29.364 122

Woluwe-Saint-Pierre 35.711 149

Watermael-Boitsfort 30.184 126

Ixelles 25.444 106

Etterbeek 24.869 104

Saint-Gilles 20.052 84

Uccle 31.871 133

Forest 23.421 98

Anderlecht 20.168 84

Koekelberg 22.029 92

Molenbeek-Saint-Jean 19.391 81

Ganshoren 24.498 102

Jette 23.712 99

Berchem-Saint-Agathe 25.958 108

RBC 23.972 100

L’enquête sur le budget des ménages menée en 2008 révèle que les ménages de la Région de

27

Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Fiscale gegevens per Comeente 2008, Brussel, ADSEI, 24.01.2011 (01.02.2011, ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/arbeidsmarkt_levensom standigheden/Fiscale_inkomens_-_per_Comeente_-_2008.jsp).

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Bruxelles-Capitale dépensent nettement plus pour l’accueil que ceux du reste du pays, alors que le budget dont disposent ces ménages est en moyenne plus bas. Les ménages bruxellois dépensent donc une part considérablement plus importante de leur budget familial à l’accueil que les ménages flamands.

Tableau 3: Part dépensée pour l’accueil (en %)

2008 Consommation totale Budget annuel accueil Part en %

Belgique 32.986 113 0,34%

RF 34.075 120 0,35% RBC 30.696 204 0,66%

Conclusion Bruxelles compte un nombre plus important d’habitants en âge de procréer et un plus grand nombre d’enfants en bas âge que la Flandre et la Belgique. D’ici 2015, le groupe des moins de 3 ans augmentera en outre bien plus fort en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Flandre. La Région de Bruxelles-Capitale accueille aussi une part beaucoup plus grande de familles monoparentales que la Flandre et la Belgique. Les ménages bruxellois ont un revenu moyen inférieur à celui de la Flandre, bien que les femmes y travaillent plus souvent à temps plein. Il est à noter également que la diversité est grande au sein même de la Région de Bruxelles-Capitale et que les communes où la représentation des enfants en bas âge est la plus grande sont aussi celles où les revenus moyens sont les moins élevés. À cela, il faut ajouter que la part du budget familial dépensée pour l’accueil est nettement plus importante en Région de Bruxelles-Capitale. Nous enregistrons pour terminer une grande représentation de non-Belges tant au sein de l’ensemble de la population que parmi les enfants en bas âge. Ce groupe se caractérise par une énorme diversité de nationalités et par la présence d’un grand nombre de non-Belges originaires de pays n’appartenant pas à l’UE. S’il veut répondre à cette énorme diversité, le secteur de l’accueil en Région de Bruxelles-Capitale devra donc relever de grands défis.

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Accueil préscolaire Dans ce chapitre, nous présentons l’offre d’accueil préscolaire en région de Bruxelles-Capitale (nde. par préscolaire, s’entend ici l’accueil des enfants de 0 à 3 ans). Nous l’étudions d’une part en relation avec l’offre d’accueil proposée par l’ONE dans cette même région, et d’autre part nous confrontons l’offre de K&G en région bruxelloise et en région flamande.

L’accueil de l’enfant à Bruxelles (K&G et ONE) En 2010, la région de Bruxelles-Capitale compte 15.678 places d’accueil agréées ou contrôlées par K&G et l’ONE28, pour un total de 47.440 enfants de moins de 3 ans. Ceci équivaut à un taux de couverture de 33,05%, c’est-à-dire tout juste assez pour atteindre la norme européenne de Barcelone (capacité d’accueil de 33% pour les 0 à 3 ans). Chiffre avec lequel Bruxelles reste pourtant en retard sur la Flandre, qui a un taux de couverture de 38,75%.

Les projections démographiques évaluent à 56.690 les enfants de moins de 3 ans qui vivront en 2015 en Région de Bruxelles-Capitale.29 Pour conserver la norme européenne des 33% en 2015, 3.030 nouvelles places d’accueil devront donc être créées (conjointement par l’ONE et K&G) en Région de Bruxelles-Capitale.

Nous avons constaté en 2004 que la croissance de l’accueil agréé ou placé sous le contrôle de K&G se manifeste plus explicitement dans le secteur indépendant que dans le secteur agréé et subventionné. Du côté de l’ONE, nous avons constaté une tendance opposée: le secteur subventionné connaît une croissance plus forte que le secteur indépendant. En 2010, cette tendance semble s’être encore renforcée. Conséquence: l’ONE domine dans le secteur agréé et subventionné, K&G dans le secteur indépendant

Nous avons pu observer jusqu’en 2009 une forte croissance des milieux d’accueil indépendants contrôlés par K&G. Cette croissance s’est arrêtée en 2009, et l’on peut depuis lors même parler d’un léger recul. L’avenir nous dira s’il s’agit là d’une rupture de tendance. Ce point de rupture est peut-être lié aux conditions linguistiques plus sévères entrées en vigueur en 2009.30

Depuis 2004, les milieux d’accueil subventionnés connaissent une croissance tant chez K&G (+ 9,57%) qu’à l’ONE (+11,62%). Dans le cas de l’ONE, cela donne toutefois un nombre plus que doublé de nouvelles places subventionnées.

28 Les haltes-accueil (ONE - accueil essentiellement occasionnel) n’ont pas été reprises dans les chiffres de l’accueil indépendant. Il s’agit donc uniquement de maisons d’enfants et d’accueillantes autonomes. Quelques milieux d’accueil sont contrôlés tant par K&G que par l’ONE et ont donc pu être comptabilisés deux fois. 29 Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (2010), “Projections démographiques bruxelloises 2010-2020” dans les Cahiers de l’IBSA, 2010, n°1, Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, 2010, p.36. 30 L’article 9 de l’arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 fixant la réglementation de l’attestation de contrôle stipule que: “tous les responsables des milieux d’accueil connaissent le néerlandais. Cette connaissance est attestée par le certificat de qualification, ou peut être prouvée via un examen ou un test de langue déterminé par le ministre.” L’article 13 stipule que: “les milieux d’accueil qui possèdent le 31 décembre 2008 une attestation de contrôle, disposent d’un délai de cinq ans après l’entrée en vigueur de cet arrêté pour répondre à l’article 9”. Cette période de transition n’est toutefois pas valable si la structure d’accueil touche une aide financière ou une indemnisation d’accueil lié au revenu.

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Figure 7: Nombre de places agréées ou contrôlées par l’ONE et K&G (2004 – 2010)31

Conclusion

L’offre totale d’accueil à Bruxelles atteint tout juste la norme de Barcelone. Si l’on veut continuer à respecter cette norme malgré la croissance démographique prévue, il faudra d’ici 2015 créer plus de 3.000 nouvelles places d’accueil.

Du côté néerlandophone, la croissance concerne surtout les milieux d’accueil indépendants. Cette croissance stagne néanmoins depuis 2009.

31

Tout comme dans l’étude de 2005, nous avons comptabilisé les places d’accueil réservées à l’Union européenne mais pas celles des haltes-accueil. Pour l’évolution de l’accueil bruxellois de 2000 à 2004, nous renvoyons à Vandenbroeck, M. & Van Nuffel, K. (2006). Cartografie van de Nederlandstalige Brusselse Kinderopvang. Gent – Brussel: UGent – VGC. En cas de reconnaissance par les deux instances, il peut y avoir un chevauchement (très limité) entre K&G et l’ONE.

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Milieux d’accueil agréés ou contrôlés par K&G (RF et RBC) En 2010, la Communauté flamande comptait 84.112 places d’accueil préscolaire agréées ou disposant d’une attestation de contrôle de K&G. 8,67% d’entre elles se trouvent en région bruxelloise. Elles représentent 7.28932 places d’accueil, soit 46,49% de l’offre bruxelloise. 778 de ces places d’accueil sont toutefois réservées à l’Union européenne. Ces milieux d’accueil ne sont en fait pas accessibles au Bruxellois moyen. Ils souhaitent, en outre, ne pas être repris dans cette étude33. Nous ne tiendrons donc par la suite plus compte de ces places d’accueil-là.

Cela signifie donc que 6.511 places d’accueil agréées ou contrôlées par K&G sont accessibles aux habitants de la région bruxelloise (à titre de comparaison, il y en avait 4.805 en 2004).

De plus, les milieux d’accueil du GO en région bruxelloise sont comptés - à l’instar du rapport de 2005 – avec les milieux d’accueil agréés et subventionnés.34

Figure 8: Nombre de structures d’accueil par type

32 L’accueil est un secteur en mouvement. Cela engendre entre autres une fluctuation dans le nombre de milieux d’accueil. Lorsque l’étude a débuté (en septembre 2010), le nombre des places d’accueil était de 7.289. Nous avons utilisé ce nombre dans nos calculs et analyses ultérieurs. Il a depuis lors légèrement augmenté et est maintenant de 7.427 places d’accueil.

33 Le responsable de ces milieux d’accueil nous a fait comprendre que cela n’avait pas de sens de les reprendre dans les

statistiques de cette étude, et cela pour différentes raisons: (1) l’offre d’accueil est francophone, (2) ils ne peuvent – e.a. pour des raisons de respect de la vie privée – pas répondre à toutes les questions et (3) ils possèdent uniquement une attestation de contrôle mais ne sont pas subventionnées. Ces 4 garderies ne seront donc par la suite plus reprises dans le traitement des données. Cela n’affecte d’ailleurs que très peu le calcul de la pénurie des lieux d’accueil.

34 Le service local de l’accueil de l’enfant a également été pris en compte. Lorsque nous établissons un classement par réseau, celui-ci est repris dans notre étude dans la catégorie des milieux d’accueil libres agréés.

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Figure 9: Nombre de places d’accueil par type (capacité)

Comparée à 2004, la part de l’accueil indépendant augmente proportionnellement par rapport à l’offre agréée et subventionnée, et cela tant en région flamande qu’en région bruxelloise.

Figure 10: Offre d’accueil agréé ou contrôlé par K&G en RF et en RBC (2004 – 2010)

En 2010, l’offre non subventionnée occupe une part plus grande tant en Région flamande qu’en Région bruxelloise. L’augmentation du nombre de places d’accueil dans des milieux d’accueil non subventionnés est de trois (RF) à quatre (RBC) fois plus importante (RF: +12.020 places d’accueil; RBC: +1.402 places d’accueil) que celle dans l’accueil subventionné (RF: +3.628 places d’accueil; RBC: +304).

Dans le rapport de 2005, nous avions noté que Bruxelles présentait un retard par rapport à la Région flamande. Depuis lors, il y a eu un mouvement de rattrapage. Comparée au reste de la Flandre, la Région de Bruxelles-Capitale a connu une croissance relativement plus grande de places d’accueil subventionnées. Par rapport à 2004, la Région de Bruxelles Capitale connaît en 2010 une croissance de +10,59% contre +8,4% en RF.

La situation de Bruxelles reste malgré tout à la traîne (cf. supra), des efforts encore plus grands sont donc nécessaires dans le futur, surtout lorsqu’on tient compte des pronostics démographiques, qui prévoient que le nombre d’enfants en bas âge augmentera presque quatre fois plus vite en Région de Bruxelles Capitale qu’en Région flamande.

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Figure 11: Croissance de l’offre d’accueil K&G (2004 – 2010)

Les chiffres de 2004 font office de points de référence (100). Par rapport aux places non subventionnées, la part des places d’accueil subventionnées en RBC (6,35%) reste inférieure à celle de la RF (10,01%).

Cela constitue un défi social particulier. Primo, les revenus moyens des familles en région bruxelloise (€23.968) sont inférieurs à ceux de la RF (€28.020). Secundo, les participations financières moyennes parentales dans le secteur indépendant y sont nettement plus élevées qu’en Région flamande (voir plus loin). Et tertio, seuls trois milieux d’accueil indépendants K&G de la Région de Bruxelles Capitale ont opté pour le système de participations liées au revenu (PFP, voir plus loin). La Région de Bruxelles Capitale accueille, en outre, aussi un plus grand nombre de très jeunes enfants (de 0 à 2 ans) vivant dans une famille monoparentale (18,4% contre 7,3%).

Tableau 4: Offre subventionnée et non subventionnée en RF et en RBC (2010)

RBC

nombre %

RF

nombre %

Total

nombre %

Subventionné Non subventionné

3.175 6,35 3.336 10,01

46.825 93,65 29.998 89,99

50.000 100 33.334 100

Total 6.511 7,81 76.823 92,19 83.334 100

La Communauté flamande atteint en Région de Bruxelles-Capitale la norme de Barcelone avec 45,7%, et ceci pour 30% des enfants de 0 à 3 ans conformément à la norme de Bruxelles35. Ce n’est toutefois pas le cas dans toutes les communes: Saint-Josse-ten-Noode surtout reste ainsi bien en-deça de la norme de Barcelone des 33% avec un accueil par la Communauté flamande de seulement 9,6% des enfants de moins de 3 ans. La figure ci-dessous ne tient toutefois pas compte du fait qu’une part de l’accueil indépendant est

35 La norme de Bruxelles stipule que la Communauté flamande s’engage à prévoir un service d’accueil néerlandophone pour 30% de la population bruxelloise.

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purement francophone. Lorsqu’on tient compte de ce facteur, la norme de Barcelone n’est pas atteinte en Région de Bruxelles-Capitale (voir figure 14).

Le Pacte 2020 vise une qualité de vie élevée. Un des piliers en est l’accueil de l’enfant pour 50% des enfants en bas âge.36 A cet égard, la Communauté flamande prévoit encore trop peu de places en Région de Bruxelles-Capitale (45,7%).

Figure 12: Taux de couverture par commune (offre K&G – norme de Bruxelles)

Conclusion

Un certain mouvement de rattrapage par rapport à la Région flamande a eu lieu en faveur de l’accueil subventionné. Compte tenu entre autres des revenus relativement faibles à Bruxelles, la forte augmentation de milieux d’accueil indépendants coûteux constitue toutefois un défi social.

36 Vlaanderen in Actie – Pact 2020 (http://via.vlaanderen.be/nlapps/docs/default.asp?id=417): “En 2020, une offre d’accueil formel et de qualité permettra d’accueillir au moins la moitié des enfants de -3 ans.”

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Accueil agréé ou sous le contrôle de K&G à Bruxelles Le chapitre précédent révèle que, comparé à la région flamande ainsi qu’à l’offre de l’ONE en Région de Bruxelles-Capitale, l’offre d’accueil agréé ou contrôlé par K&G relève en grande partie du secteur indépendant.

Si nous prenons la peine de regarder l’offre néerlandophone à un tarif abordable en Région de Bruxelles-Capitale, l’ampleur du secteur indépendant s’avère, pour deux raisons, non négligeable.

Primo, K&G prévoit en principe une offre d’accueil néerlandophone. Dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés par K&G, le néerlandais est en effet la langue usuelle parlée par les enfants et les parents. L’étude Cartographie 2005 a néanmoins démontré qu’une large capacité du secteur indépendant était de facto francophone. Nous avons à nouveau vérifié cette donnée dans la présente étude. Pour faire la part, dans l’ensemble de l’offre de K&G, des milieux d’accueil néerlandophones proprement dits, nous nous sommes référés, dans ce qui suit, à la langue utilisée dans le secteur indépendant, en établissant dans notre analyse une distinction entre la langue utilisée par le responsable et la langue usuelle avec les enfants. Nous appuyant sur ces données, nous obtenons l’offre réellement néerlandophone en Région de Bruxelles-Capitale dont le secteur agréé et subventionné fait intégralement partie.

Un second aspect est l’accessibilité financière de l’accueil. Dans les milieux d’accueil agréés, dans ceux du GO et dans les milieux d’accueil indépendants appliquant le système proportionnel au revenu (PFP)37, les parents paient selon leur revenu.

Dans ce qui suit, nous approfondissons d’abord la question de la langue et du coût de l’accueil pour obtenir la part de l’offre à la fois néerlandophone et financièrement accessible. Nous vérifions comment cette offre se répartit sur l’ensemble des communes bruxelloises et la corrélation existante éventuelle avec les revenus déclarés dans ces communes. Ce chapitre se clôture par un aperçu dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, de l’augmentation de leur capacité, de leurs taux d’occupation et de leur encadrement.

Langue usuelle dans l’accueil Langue des responsables

Tous les responsables des milieux d’accueil agréés et subventionnés connaissent le néerlandais, ce qui n’est pas le cas des structures indépendantes, comme notre enquête téléphonique l’a révélé.

L’article 9 de l’Arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 fixant la réglementation de l’attestation de contrôle stipule que “tous les responsables des milieux d’accueil connaissent le néerlandais. Cette connaissance est attestée par le certificat de qualification, ou peut être prouvée via un examen ou un test de langue déterminé par le ministre.” L’article 13 stipule que

37 L’application de ce système permet au secteur indépendant de faire payer les parents selon leurs revenus. K&G garantit un prix fixe par jour (voir plus loin).

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“les milieux d’accueil qui possèdent au 31 décembre 2008 une attestation de contrôle, disposent d’un délai de cinq ans après l’entrée en vigueur de cet Arrêté pour répondre à l’article 9”. Cette période transitoire n’est pas valable si la structure d’accueil touche une aide financière ou une indemnisation d’accueil liée au revenu. Le décret cadre « Kinderopvang »38 veut rendre les exigences linguistiques plus sévères et univoques. Les accueillant(e)s devront ainsi également posséder une connaissance active du néerlandais et utiliser cette langue avec les enfants, précise la note d’orientation du décret « Kinderopvang » 37. Seul dans une structure disposant d’une attestation de contrôle et affiliée à K&G depuis le 1er janvier 2009, la responsable est purement francophone. Une des accueillantes d’enfants maîtrise les deux langues, a déclaré la responsable. La plupart des nouvelles structures (7) sont bilingues (français-néerlandais). Deux sont purement néerlandophones.

Ce qui précède a montré que le nombre de places d’accueil dans le secteur indépendant était en léger recul depuis 2009 (voir figure 7). Tous ceux qui possédaient au 31 décembre 2008 une attestation de contrôle avaient cinq ans pour se conformer à l’exigence linguistique néerlandophone. On s’attend à ce que cette nouvelle réglementation produise également de l’effet dans les années à venir, et certainement en 2014. Ce qu’on peut dire au sujet de la langue des responsables des milieux d’accueil interrogés, c’est que dans 14,8% des cas, la direction parle uniquement le français et que dans 52,3% elle parle entre autres le néerlandais. La situation dans les autres milieux d’accueil ne nous est pas connue.

Tableau 5: Langue du responsable dans les milieux d’accueil disposant d’une attestation de contrôle au 31 décembre 2009

Nombre de milieux d’accueil ayant une AdC le 31.12.2009

155

100%

Nombre de milieux d’accueil contactés 148 95,5%

néerlandais 33 21,3%

français 23 14,8%

bilingue 48 31,0%

Si les milieux d’accueil dont le responsable parle à l’heure actuelle uniquement le français ne parviennent pas à fournir pour 2014 les preuves nécessaires d’une connaissance du néerlandais, cela signifie que 450 places d’accueil contrôlées par K&G pourraient potentiellement disparaître. Toutefois, il se pourrait que dans les faits, ces places « disparaissent » uniquement des statistiques de K&G, pour peut-être réapparaître dans celles de l’ONE.

Le secteur indépendant est en réalité en mouvement permanent: chaque année, certains se lancent dans l’aventure, d’autres arrêtent. La croissance dans ce secteur est la différence nette entre ces deux groupes. La perte potentielle de places suite à une réglementation linguistique plus sévère peut donc être (en partie) compensée par la création de nouveaux milieux d’accueil dont les responsables connaissent le néerlandais.

38 Note d’orientation du décret « Kinderopvang » (2010). Note de concept du Gouvernement flamand. Vlaams Parlement. (2012). Ontwerp van decreet houdende de organisatie van kinderopvang van baby's en peuters. Tekst aangenomen door de plenaire vergadering op 28 maart 2012. Brussel: Vlaams Parlement.

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Tableau 6: Créations et arrêts dans le secteur indépendant en RBC (données K&G – 2009)

2009 Milieux d’accueil indépendants Accueillant(e)s indépendantes

Nombre de structures nombre de places Nombre de structures Nombre de places

créations

arrêts

22 433

4 81

2 13

2 10

différence nette 18 352 0 3

Langue usuelle parlée avec les enfants

La Région de Bruxelles-Capitale forme un contexte plurilingue dans lequel on parle non seulement le néerlandais et le français mais également bon nombre d’autres langues. Beaucoup d’enfants ne grandissent pas dans un milieu purement unilingue, mais souvent aussi bilingue, voire plurilingue. L’offre néerlandophone est en outre utilisée par bon nombre de francophones et d’allophones, et l’offre francophone est tout aussi recherchée par les néerlandophones et les allophones. Si nous voulons analyser la capacité d’accueil préscolaire de K&G par rapport à la norme de Bruxelles, il est important de vérifier quelle part de l’offre totale prévoit réellement un accueil en néerlandais.

Les réponses obtenues révèlent que le français est l’unique langue utilisée avec les enfants dans 81 milieux d’accueil indépendants (= 1.884 places), alors que le néerlandais n’est utilisé comme langue unique que dans 2 milieux d’accueil (soit 28 places). Dans 49 milieux d’accueil (685 places), le néerlandais est combiné avec le français. Parmi ces milieux d’accueil bilingues, 17 initiatives d’accueil utilisent également l’anglais, et 5 une autre langue. Nous ne disposons pas de données concernant les 38 autres milieux d’accueil (739 places).

Conclusion: on parle le français avec 72,55% des enfants appartenant à l’échantillon du secteur indépendant et entre autres le néerlandais avec les 27,45% d’enfants restants. En admettant que l’échantillon soit représentatif de tous les milieux d’accueil placés sous le contrôle de K&G39 (à l’exception des milieux d’accueil de l’UE), nous pouvons appliquer ces pourcentages à tous les milieux d’accueil indépendants et donc supposer que le secteur indépendant propose 2.420 places purement francophones, et que le néerlandais est une des langues utilisées pour les 916 autres places.

Tableau 7: Langue usuelle dans le secteur indépendant

Echantillon Places supposées Structures Places d’accueil % de places d’accueil

e.a. néerlandais français seulement

51 713 27,45%

81 1.884 72,55%

916

2.420

total réactions

manquants

132 2.597 100%

38 739

3.336

total 170 3.336

Si l’on ajoute à ces chiffres les places d’accueil agréées et subventionnées, on arrive donc à un total de 4.091 places d’accueil néerlandophones en Région de Bruxelles-Capitale. Celles-ci sont réparties de façon inégale dans les différentes communes.

39 Nous n’avons aucune raison sérieuse de croire que le groupe de personnes qui n’ont pas réagi diffère énormément ou soit purement francophone. Il se pourrait par contre que le nombre globalisé de milieux d’accueil francophones soit une sous-estimation de la réalité.

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Figure 13: Langue usuelle dans l’accueil agréé ou sous contrôle de K&G, par commune

À Ixelles, Etterbeek, Schaerbeek et Koekelberg, le néerlandais est parlé avec les enfants dans moins de la moitié des milieux d’accueil agréés ou contrôlés par K&G. Les milieux d’accueil à Neder-Over-Heembeek sont tous néerlandophones.

Digression: choix de l’attestation de contrôle de K&G

En Région de Bruxelles-Capitale, les milieux d’accueil ont le choix entre se déclarer à K&G ou à l’ONE. Bien que bon nombre de responsables soient francophones et qu’une grande partie de l’accueil indépendant s’organise en français, les responsables préfèrent se déclarer à K&G (offre néerlandophone). Nous avons demandé aux responsables des milieux d’accueil indépendants comment ils motivaient leur choix pour l’attestation de contrôle de K&G.

Une personne sur cinq, et surtout les accueillant(e)s (34%), l’a justifié par la possibilité de pouvoir accueillir plus d’enfants. Les accueillant(e)s indépendantes déclarées à K&G peuvent accueillir maximum 7 enfants (y compris leurs propres enfants de moins de 6 ans).40

40 Voir article 4 de l’Arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 (MB du 23 avril 2009) portant réglementation du certificat de contrôle pour les milieux d’accueil indépendants.

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A l’ONE, une accueillante indépendante ne peut accueillir simultanément que 5 enfants maximum (y compris ses propres enfants de moins de 3 ans). 8 enfants au maximum peuvent être inscrits.41 Les milieux d’accueil indépendants disposant d’une attestation de contrôle de K&G doivent prévoir au moins un membre du personnel pour 7 enfants (de moins de 18 mois) ou pour 10 enfants (de plus de 18 mois).42 L’ONE part du principe qu’une maison d’enfants doit employer au minimum 1,5 ETP pour un nombre d’enfants allant de 6 à 9 (si un de ces enfants sur trois a plus de 18 mois) et 2 ETP pour un nombre d’enfants allant de 6 à 9 (si plus de deux de ces enfants sur trois n’ont pas encore 18 mois).43

Le fait que l’accueil proposé est en néerlandais est une donnée qui a surtout été soulignée par les accueillant(e)s indépendantes (17% vs. 7% dans les milieux d’accueil indépendants). Le caractère simplifié de la procédure d’admission a également été davantage confirmé par les accueillant(e)s (14% vs. 9% dans les milieux d’accueil indépendants). 5% des personnes interrogées donnèrent comme motif de leur choix pour K&G, l’absence d’exigences en matière de formation.

D’autres raisons ont été ajoutées à celles énumérées ci-dessus.

- 22% ont indiqué que la réglementation de K&G correspondait mieux à leur façon de travailler (encadrement pédagogique: 16% ; meilleures normes et plus de contrôle: 5%).

- Une personne sur cinq (essentiellement des responsables de milieux d’accueil indépendants) signala que le choix était évident parce qu’elle avait repris une structure existante (11%), qu’elle avait déjà ouvert un autre milieu d’accueil en région flamande (4%) ou qu’elle n’avait pas eu le choix à cause de dispositions légales (5%).

- 16% soulignèrent qu’elles avaient fortement apprécié les services offerts par K&G (accueil chaleureux, motivant pour les débutants, informations et documentation professionnelle, formation de qualité).

- D’autres considérations étaient d’ordre plus pratique (12%). Le néerlandais y jouait un rôle indéniable (opérer dans un quartier néerlandophone, partenaire néerlandophone, études en néerlandais, préférer coopérer avec la région flamande, …). Furent également mentionnés : des conseils ou de l’aide fournis par une connaissance lors de la mise en place de l’accueil ou une expérience acquise chez un autre employeur, ainsi que le fait que l’affiliation à K&G était ressentie comme moins administrative.

Les responsables parlant uniquement le français motivent de façon quelque peu différente leur choix pour une attestation de contrôle de K&G : un sur quatre fait référence à la procédure d’admission simple. Et un sur cinq affirme à l’instar des autres milieux d’accueil indépendants qu’ils peuvent accueillir plus d’enfants.

41 Voir article 12 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant réglementation générale des milieux d’accueil, 09/12/2005. 42

Voir article 3 de l’Arrêté Ministériel du 24 avril 2009 (MB du 27 mai 2009) portant réglementation du certificat de contrôle des milieux d’accueil indépendants. 43 Voir article 38 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant réglementation générale des milieux d’accueil, 09/12/2005.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Tableau 8: Motivation du choix de K&G par les responsables francophones

Responsable purement francophone

Procédure d’admission plus simple 25%

Plus d’enfants admis 20%

Reprise/second milieu d’accueil 15%

Réglementation plus favorable 15%

Considérations d’ordre pratique 15%

Service de qualité 10%

Accueil néerlandophone 0%

Pas de formation exigée 0%

En menant notre enquête téléphonique, nous avons été frappés par le fait que le choix de K&G avait été, pour beaucoup, délibéré. Les facteurs d’ordre purement pratique ont, certes, joué un rôle, mais les personnes interrogées ont souligné aussi la grande importance de l’encadrement pédagogique et du service de qualité.

L’offre néerlandophone

Si nous ne tenons pas compte de la part des places de facto francophones contrôlées par K&G et regardons donc uniquement la part néerlandophone, nous constatons que le taux de couverture est plus bas dans les différentes communes et que la Région de Bruxelles-Capitale n’atteint plus la norme de Barcelone.44

La figure ci-dessous représente par commune la part réelle des places néerlandophones sur 30% des enfants de 0 à 2 ans (norme de Bruxelles), sur base de l’extrapolation des résultats de l’enquête réalisée dans les milieux d’accueil indépendants.45

44 En 2005, le taux en RBC était de 22,1%. Cela ressemble à une forte croissance, mais il faut préciser qu’en 2005, on a uniquement utilisé les places d’accueil néerlandophones de l’échantillon. Comme les milieux d’accueil ne sont plus tous les mêmes qu’en 2005 et que nous avons travaillé pour l’actuelle étude avec un autre échantillon (toute comparaison exacte étant de ce fait exclue), nous avons décidé d’étendre la part des places d’accueil néerlandophones dans l’échantillon à tous les milieux d’accueil indépendants, en supposant que l’échantillon était représentatif de tous les milieux d’accueil disposant d’une attestation de contrôle de K&G (les milieux d’accueil de l’EU n’étant pas pris en considération). 45

La part des places néerlandophones sur 30% (norme de Bruxelles) pour les enfants de 0 à 2 ans a été calculée comme suit:

� Données de l’échantillon: part des places néerlandophones: 27,45% ; part des places purement francophones: 72,55% � Le nombre exact des places purement francophones et néerlandophones de l’échantillon est classé par commune. 27,45% des places manquantes par commune ont été à chaque fois additionnés aux places néerlandophones de l’échantillon. � Le rapport entre ce nombre de places néerlandophones et les 30% réservés aux 0 à 2 ans a ensuite été calculé.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Figure 14: Taux de couverture de l’accueil néerlandophone (extrapolation résultats groupe pilote)

Il devrait y avoir 4.697 places néerlandophones pour 14.232 enfants de moins de 3 ans (norme de Bruxelles). On peut donc supposer qu’à l’heure actuelle, il y a 4.091 places néerlandophones, ce qui signifie un manque de 606 places néerlandophones. En outre, le taux de couverture entre les différentes communes bruxelloises varie fortement.

Si nous nous référons au Pacte 2020 qui pose comme principe un accueil pour 50% des jeunes enfants, la Région de Bruxelles-Capitale présente un manque de places encore plus important.

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Figure 15: Offre néerlandophone en fonction de la norme de Barcelone (33%) et du Pacte 2020 (50%)

Tableau 9: Nombre de places néerlandophones supplémentaires nécessaires pour atteindre la norme des 33% et des 50%, tenant compte de la norme de Bruxelles

Barcelone 33%

Pacte 2020 50%

2005

2010

2015

585

606

1.520

2.736

3.025

4.410

Sur base de l’actuel nombre de places néerlandophones (4.091) et du nombre de places nécessaires (4.697 pour la norme des 33%, et 7.116 pour la norme des 50%), nous constatons qu’il y avait en 2010 un manque de respectivement 606 e t 3.025 places néerlandophones en Région de Bruxelles-Capitale. Dans les calculs pour 2015 et 2020, l’augmentation du nombre d’enfants de moins de 3 ans en Région de Bruxelles-Capitale, a été prise en compte.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Conclusion

La majeure partie de l’accueil indépendant placé sous le contrôle de K&G reste pour diverses raisons, de facto francophone. Sans tenir compte de ces places-là, nous constatons un manque de 606 places pour atteindre la norme de Barcelone et de 3.025 places pour satisfaire à la norme du Pacte 2020 pour 30% des 0 à 2 ans (norme de Bruxelles). Pour un accueil de l’enfant en néerlandais en Région de Bruxelles-Capitale, c’est le secteur agréé et subventionné qui est surtout indiqué. Ces places sont toutefois inégalement réparties entre les communes.

Accessibilité financière des milieux d’accueil La Région de Bruxelles-Capitale compte quatre types de structures où les parents peuvent payer selon leurs revenus et qui sont donc en principe accessibles à toutes les familles: les milieux d’accueil agréés, les milieux d’accueil du GO, le service d’accueillant(e)s d’enfants et les milieux d’accueil indépendants qui ont opté pour le système des PFP.

En Région de Bruxelles-Capitale, l’offre d’accueil K&G a connu, en comparaison avec 2004, une augmentation de 401 places pour lesquelles les parents paient en fonction de leurs revenus (y compris les milieux d’accueil indépendants qui ont opté pour le système des PFP). Cette croissance est toutefois très mal répartie sur les différentes communes bruxelloises et va souvent de pair avec une croissance plus importante des milieux d’accueil n’appliquant pas la PFP. Voici quelques exemples:

- Anderlecht enregistre une augmentation des PFP (+40 places) par rapport à l’offre non liée aux revenus (-32 places). C’est la seule commune où le nombre de places d’accueil à tarification non liée aux revenus est en recul.

- Ganshoren connaît tout comme Jette, Auderghem, Uccle et Schaerbeek une augmentation tant des places PFP (respectivement +24, + 29, +30, +20, +42) que des places non PFP (respectivement +54, +32, +77, +136, +240).

- Molenbeek-Saint-Jean et Bruxelles-Ville connaissent également une augmentation dans les deux types de milieux d’accueil, mais la croissance du nombre de places PFP est supérieure (respectivement +83, +106) aux autres (respectivement +11, +36).

- Dans un certain nombre de communes, le total des places PFP est resté (quasiment) inchangé, mais l’on enregistre des croissances légères, voire spectaculaires, dans l’offre d’accueil à tarification non liée aux revenus : Watermael-Boitsfort (+30), Koekelberg (+33), Evere (+39), Saint-Gilles (+60), Woluwe-Saint-Lambert (+71), Etterbeek (+128), Forest (+149) et Ixelles (+238).

- À Berchem-Sainte-Agathe et Woluwe-Saint-Pierre, la situation est pour ainsi dire restée inchangée.

Alors que l’étude Cartographie 2005 indiquait que, par exemple à Saint-Josse-ten-Noode et à Saint-Gilles, l’offre accessible aux parents à revenus modestes était réduite, nous constatons, cinq ans plus tard, que cette même offre est restée identique dans ces communes-là. Dans une commune comme Ganshoren, par contre de nouvelles places accessibles (PFP) sont venues s’ajouter à une offre similaire pourtant déjà relativement importante à l’époque.

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Le système PFP en Région de Bruxelles-Capitale

En RBC, seuls 3 milieux d’accueil indépendants (représentant 80 places) ont jusqu’à présent adopté le système PFP. L’enquête menée auprès de ces milieux indépendants46 révèle que cette faible adhésion au système PFP a plusieurs causes.

Primo, il apparaît que dans l’échantillon presque 1 structure indépendante sur 2 ne connaît pas le système. Lors de notre enquête téléphonique, fréquente fut la réponse suivante : l’initiative n’avait pas adhéré au système lié au revenu parce qu’elle appartenait au secteur privé (nde. sous-entendu non subventionné). Les responsables concernés ne semblaient donc pas être au courant que ce système avait été mis spécialement en place pour eux. Secundo, 1 structure sur 4 signale que ce système n’est pas avantageux (ce que confirment d’ailleurs les chiffres du coût de l’accueil dans le secteur privé). Les responsables ont également invoqué d’autres raisons: pas de nécessité financière d’un tel système vu leur public (n=4), la barrière linguistique (n=2), le manque de temps (n=2), il est plus facile d’appliquer un seul tarif (n=1), cela ne vaut pas la peine parce qu’il n’y a quand même que peu de places (n=1), mieux vaut rester son propre maître (n=1), n’a plus été informé par la suite (n=1) et sans raison particulière (n=2).

Tableau 10: Raisons de non adhésion au système PFP

Indép % Ac Indép % Total %

système inconnu

autres

pas avantageux

18 55%

7 21%

6 18%

7 35%

7 35%

6 30%

25 47%

14 26%

12 23% procédure trop complexe 2 6% 0 0% 2 4%

Total 33 100% 20 100% 53 100%

(In)accessibilité financière dans le secteur indépendant

Nous avons vérifié quel était le coût de l’accueil dans les milieux d’accueil indépendants (de l’ensemble de l’échantillon) qui n’avaient pas adhéré au système PFP.

Le coût moyen pour un accueil à temps plein dans le secteur indépendant est de €531,- dans les milieux d’accueil indépendants et de €472,- par enfant et par mois d’accueil à temps plein chez un(e) accueillant(e) indépendante (prix moyen par journée complète, respectivement: €26,55 et €23,60). Il s’agit dans la plupart des cas d’un montant forfaitaire pour tous les parents qui y font appel. Dans le secteur subventionné, ceci correspondrait à la contribution de parents touchant un revenu annuel imposable net de plus de €92.79747. Si l’on compare ce montant au revenu annuel moyen net par déclaration faite en Région de Bruxelles-Capitale (€16.95948), on comprendra immédiatement que le secteur indépendant est financièrement trop peu accessible au Bruxellois moyen.

46 La demande d’adhésion au système PFP et les raisons de non adhésion furent adressées uniquement aux milieux d’accueil ne proposant pas un accueil purement francophone. 47 Source: Communication du 14/09/2010 relative à la contribution financière du ménage: montants et coefficient du 01/10/2010 jusqu’au 30/09/2011 (http://www.kindengezin.be/Images/IV5_FB_MB_bijdragegezin_FINMEDE _tcm149-72730.pdf). Ce montant est valable comme prix moyen par jour en milieu d’accueil indépendant. Chez les accueillant(e)s indépendantes, le prix moyen par jour correspond à un revenu imposable net de €81.697,-. 48

Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Fiscale inkomens per sector: aanslagjaar 2009 (inkomens 2008).

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Cartografie van de Brusselse Nederlandsta

Tableau 11: Contributions parentalesd’accueil à temps plein49

Indép Ac Indép

n/N 67,86% 73

minimum €250 €3

maximum €820 €

M €531 €4

Figure 16: Répartition des contributions parentales d’accueil à temps

La bande transversale noire indique la médiane.personnes qui ont réagi. Les bâtonnets font de même pour l’ensemble des personnes qui ont réagi, à l’exception des ceux qui s’en écartent netteme

Vu le prix moyen élevé par jourpart identique à celle de la région flamanderevenu de K&G.

Une étude a été effectuée en 20indépendant de l’accueil en région flamande

49 Nous n’avons pas tenu compte de ce qui était ou moment-là de nombreuses variations 50 MAS (2009). Onderzoek naar de zelfstandige kinderopvangsector. Leuven

talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck

Contributions parentales moyennes dans le secteur indépendant, p

Ac Indép

73,33%

€320

€600

€472

Répartition des contributions parentales dans le secteur indépendant,

La bande transversale noire indique la médiane. La bande grise indique où se trouvent la moitié des personnes qui ont réagi. Les bâtonnets font de même pour l’ensemble des personnes qui ont réagi, à

des ceux qui s’en écartent nettement, représentés séparément à l’aide de petits cercles.

Vu le prix moyen élevé par jour dans le secteur indépendant bruxellois, il est improbable qu’une part identique à celle de la région flamande de ce secteur adhère à l’avenir au système lié au

Une étude a été effectuée en 2009 pour connaître la contribution des familles dans le secteur indépendant de l’accueil en région flamande et en Région de Bruxelles-Capitale

Nous n’avons pas tenu compte de ce qui était ou non inclus dans le prix (langes,...), parce qu’il y aurait eu à ce (idem Cartographie 2005).

gehanteerde systemen van financiële bijdrageregeling vaLeuven, Market Analysis & Synthesis.

41

en Naomi Geens

moyennes dans le secteur indépendant, pour un mois

dans le secteur indépendant, pour un mois

La bande grise indique où se trouvent la moitié des personnes qui ont réagi. Les bâtonnets font de même pour l’ensemble des personnes qui ont réagi, à

de petits cercles.

il est improbable qu’une de ce secteur adhère à l’avenir au système lié au

pour connaître la contribution des familles dans le secteur Capitale.50 Les prix

, parce qu’il y aurait eu à ce

an de gezinnen in de

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moyens par jour d’accueil dans l’étude consacrée en 2010 à l’accueil des enfants en Région de Bruxelles-Capitale sont nettement plus élevés. En comparaison avec le prix fixe garanti par jour pour les milieux d’accueil adhérents, les milieux d’accueil indépendants en Région de Bruxelles-Capitale demandent en moyenne davantage. C’est surtout le cas chez les accueillant(e)s indépendant(e)s.

Tableau 12: Prix par jour dans l’accueil non PFP (temps plein)

Indép* Ac Indép

Prix moyen/jour en RF et en RBC (MAS, 2009)

Prix moyen/jour en RBC (Cartographie 2, 2010) Prix fixe/jour système PFP K&G (2010)51

€ 21,20

€ 26,55

€ 25,75

€ 17,30

€ 23,60

€ 17,39

* Dans l’étude MAS, il s’agit de milieux d’accueil indépendants y compris les mini-crèches (nde. appellation désormais abandonnée par K&G)

Il est à remarquer qu’en Région de Bruxelles-Capitale, 51% du groupe pilote des milieux d’accueil indépendants et 98% de celui des accueillant(e)s indépendantes appliquent des tarifs plus élevés par journée complète que les prix garantis par jour du système PFP (dans l’étude MAS, les parts étaient respectivement de 13% et de 45%). Les prix fixés par jour selon le système PFP ne sont pas adaptés à la situation de la Région de Bruxelles-Capitale.

Tableau 13: Capacité dans l’accueil non PFP, en fonction du prix garanti par jour dans le système PFP

Partie de la capacité où l’on demande plus… Indép * Ac Indép

RF et RBC (MAS, 2009)

RBC (PFP K&G, 2010)

… de €25 13%

… de €25,75 51%

… de €17 45%

… de €17,39 98%Dans l’étude MAS, il s’agit de milieux d’accueil indépendants y compris les mini-crèches

Comme une grande partie des milieux d’accueil indépendants est de facto francophone, nous avons vérifié le nombre de places d’accueil néerlandophones pour lesquelles les montants demandés étaient identiques ou inférieurs aux montants PFP garantis (l’adhésion de ces milieux d’accueil devenant alors financièrement intéressante). On a en relevé 325 qui sont donc des places d’accueil néerlandophones auxquelles s’applique un tarif/jour inférieur ou égal à €25,75.52

Chez les accueillant(e)s indépendant(e)s de l’échantillon, ceux ou celles qui sont néerlandophones ne demandent pas plus de €17,39.

51 Montants pour un accueil d’un jour (5 à 12h d’accueil) en vigueur depuis le 01/07/2010. Source: Brochure voor de opvang over IKG (http://www.kindengezin.be/Images/PPRP_infobrochure_milieux_2010%20_tcm149-73933.pdf) 52 325 des 923 places d’accueil qui demandent un montant inférieur ou égal à €25,75 par jour, sont donc entre autres néerlandophones. Cela correspond à 21 milieux d’accueil.

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Tableau 14: Capacité d’accueil néerlandophone dans l’accueil collectif indépendant dont le prix par jour est inférieur au tarif PFP

Coefficient de couverture PPRP Coefficient de revenu

Nombre de places % Nombre de places %

Nombre de places dans les communes à coefficient <100

201 61,85%

206 63,38%

Places dans les communes à coefficient de 100 à 200

30 9,23% 119 36,62%

Nombre de places dans les communes à coefficient >200

94 28,92%

Si nous regardons la répartition par commune de la capacité d’accueil néerlandophone indépendant qui demande max. €25,75 par jour, nous constatons que 61,85% de celle-ci se situe dans une commune dont le coefficient de couverture en places PFP est inférieur à 100, et 63,38% dans une commune à coefficient de revenus inférieur à 100. Il y a donc moyen là de rendre plus accessible une partie de l’accueil néerlandophone. Cela n’empêche toutefois pas que les autres 90% de capacité d’accueil dans le secteur indépendant sont à considérer comme difficilement accessibles au Bruxellois moyen.53

Conclusion

Vu le prix journalier élevé dans le secteur indépendant par rapport au prix journalier garanti par K&G, il est peu probable que le système des PFP ait à Bruxelles le même impact qu’en Région flamande. Une grande partie de ce secteur est en outre purement francophone. A l’opposé, moins de 10% est néerlandophone ET applique un tarif journalier inférieur à la PFP. Pour eux, l’adhésion au système PFP est de fait intéressante.

53 Si la proposition relative à la réduction du précompte professionnel est concrétisée et que l’indemnisation fixe pour les milieux d’accueil indépendants passe de €25,75 à €27, alors la situation devient financièrement intéressante pour les 359 places néerlandophones du secteur indépendant (cela donnerait 34 places en plus que sous le montant actuel, soit 22 milieux d’accueil). (Source: K&G (2011). Jobkorting : alternatief IKG, voir : http://www.kindengezin.be/Professioneel/Kinderopvang/Nieuws_KO/20110225uitbreidingPPRP.jsp).

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Accueil néerlandophone financièrement accessible

La figure ci-dessous indique par commune le nombre de places d’accueil PFP (accessibles financièrement donc).

Figure 17: Places d’accueil PFP, par commune (situation en 2005 et en 2010)54

C’est Bruxelles qui a enregistré le plus grand nombre de nouvelles places d’accueil PFP (+101 places dans les milieux d’accueil libres et communaux, + 14 places dans une structure indépendante ayant adhere à la PFP, - 9 places pour le service des accueillantes). Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek, Anderlecht et Auderghem enregistrent également une croissance d’au moins 30 places PFP mais comptent également, à l’exception d’Auderghem, une plus grande part d’enfants de moins de 3 ans.

En 2005, nous constations que l’accueil PFP prévalait essentiellement dans les communes les plus riches. Nous avons vérifié si la situation s’était améliorée en 2010.

54 Milieux d’accueil libres et communaux, du GO et indépendants appliquant la PFP. Comme, en 2005, Bruxelles n’avait pas été subdivisée en arrondissements (Bruxelles-Ville, Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek), il était impossible d’en tenir compte dans cette comparaison. La diminution de 4 places à Berchem-Sainte-Agathe concerne un accueillant affilié au Service d’accueillant(e)s d’enfants. La capacité de ce service est néanmoins restée constante. Cela signifie que ces places ne sont plus situées à Berchem-Sainte-Agathe, mais dans une autre commune.

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Tableau 15: Taux de revenu et taux de couverture de l’accueil PFP, par commune (2005 – 201055)

Commune

Capacité d’accueil PFP

0-2 ans

Taux de couverture

PFP

Taux* de revenu

2005 2010

2005 2010

2005* 2010*

2005* 2010*

Saint-Josse-ten-Noode 28 28 1.249 1.358 33 30 84 70

Koekelberg 26 28 901 1.133 42 36 93 92

Forest 61 65 2.103 2.310 42 41 94 98

Saint-Gilles 65 64 2.011 2.105 47 45 82 84

Anderlecht 182 222 4.157 4.980 64 65 89 84

Schaerbeek 248 290 5.618 6.466 64 65 84 88

Ixelles 140 153 2.632 2.884 78 77 104 106

Etterbeek 95 95 1.547 1.650 90 84 103 104

Molenbeek-Saint-Jean 299 365 4.385 5.119 100 104 83 81

Woluwe-Saint-Pierre 95 102 1.254 1.271 111 117 141 149

Evere 114 118 1.290 1.446 129 119 95 99

Bruxelles

Bruxelles-Ville

Laeken

Neder-Over-Heembeek

Haren

521 627

249

159

126

93

6.199 7.115

3.529

2.786

609

191

123 129

103

83

302

710

95 92

91

87

108

96

Woluwe-Saint-Lambert 154 155 1.543 1.687 146 134 120 122

Uccle 223 243 2.356 2.372 138 149 127 133

Jette 186 215 1.669 2.037 163 154 101 99

Berchem-Sainte-Agathe 103 99 763 899 197 160 112 108

Watermael-Boitsfort 87 87 737 693 172 183 127 126

Auderghem 121 151 991 1.030 178 214 113 125

Ganshoren 123 147 759 885 237 242 102 102

RBC 2.871 3.255 42.164 47.440 100 100 100 100

*Le revenu moyen et le nombre moyen d’enfants de 0 à 2 ans par place subventionnée en RBC servent de points de référence (100).

Comparé à 200556, l’écart qui sépare les communes les plus pauvres des plus riches s’est creusé. Tout comme s’est accentué l’écart entre les communes ayant le plus d’accueil subventionné et celles en ayant le moins :

- différence entre le taux de couverture de l’accueil subventionné le plus élevé et le plus bas: 204 e n 2005, contre 212 en 2010 ; - différence entre le coefficient de revenu le plus élevé et le plus bas: 59 en 2005, contre 79 en 2010. Exemple concret: à Saint-Josse-ten-Noode, le nombre absolu de places subventionnées est

55 Les chiffres de 2005 proviennent de la Cartographie 2005. Ceux de 2010 s’appuient sur les données les plus récentes. Pour la capacité d’accueil des PFP en particulier, ils datent de septembre 2010. Le nombre d’enfants de 0 à 2 ans reprend les chiffres de la population de 2008 (voir plus haut “Le contexte bruxel lois”). Le taux de couverture des PFP ainsi obtenu met en rapport une situation en 2008 (nombre d’enfants en bas âge) et en 2010 (capacité). Mais comme le nombre d’enfants en bas âge ne cesse de croître, le coefficient de couverture réel est en fait inférieur à celui qui a été calculé avec les données disponibles. Le coefficient des revenus est calculé à partir des revenus de 2008 (exercice 2009). 56 Pour permettre la comparaison avec les données 2005, on n’a pas tenu compte en 2010 des sous-entités communales de Bruxelles.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandsta

resté stable alors que le nombre d’enfants en bas âge a légèrement augmentérevenu annuel imposable moyen a diminué, passant de période de 5 ans. Koekelberg,des revenus faibles avec peu de100). Nous constatons que l’certaines communes, pas proportionnelle à l’évolution deà l’augmentation du nombre d’enfants de 0 à 2 ans.recul malgré les efforts fournis.

Saint-Josse-ten-Noode et Koekde revenus inférieurs à ce qu’ils étaient 5 ans auparavant. Etterbeek ont également vu baisser le taux de cpoint de référence 100. À Molenbeekque le taux de couverture de l’accueil

Il s’avère que, comparativement à 2005, ce sont toucombinent un revenu bas avec une offre d’accueil subventionnépopulation d’enfants de 0 à 2 ans, et que le sur les deux plans. Il est à noter qu’un le nombre de places subventionnées dans une commune.

Figure 18: Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP La commune de Bruxelles présente unde l’accueil PFP que de celui du coefficient de revenu. Bien qu’elle ait

57 Direction générale Statistique et Information économique. Revenus fiscaux p(revenus 2002) et année d’imposition 2009 (revenus 2008).58

La corrélation linéaire (ou à 2 variables)

talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck

s que le nombre d’enfants en bas âge a légèrement augmentérevenu annuel imposable moyen a diminué, passant de €16.916,- à €16.739

g, Forest, Saint-Gilles, Anderlecht et Schaerbeekavec peu de places subventionnées (les deux coefficients sont inférieurs à

Nous constatons que l’augmentation de la capacité de l’accueil communes, pas proportionnelle à l’évolution de la population bruxelloise

à l’augmentation du nombre d’enfants de 0 à 2 ans. Certaines communes connaissent ainsi un s efforts fournis.

kelberg ont un taux de couverture en accueil PFP et un coefficient de revenus inférieurs à ce qu’ils étaient 5 ans auparavant. Forest, Saint

beek ont également vu baisser le taux de couverture en accueil PFP, désormais inférieur au Molenbeek-Saint-Jean, c’est le coefficient de revenu qui a baissé, alors

taux de couverture de l’accueil PFP a augmenté.

Il s’avère que, comparativement à 2005, ce sont toujours les mêmes communes qui combinent un revenu bas avec une offre d’accueil subventionné réduite par rapportpopulation d’enfants de 0 à 2 ans, et que le gouffre avec les autres communes

Il est à noter qu’un lien58 significatif persiste entre l’importance du revenu et le nombre de places subventionnées dans une commune.

Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP

présente une grande différence tant au niveau du taux de couverture que de celui du coefficient de revenu. Bien qu’elle ait globalement un coefficient

Direction générale Statistique et Information économique. Revenus fiscaux par secteur, année d’imposition 2003 (revenus 2002) et année d’imposition 2009 (revenus 2008).

(ou à 2 variables) de Pearson est 0.552 avec sig = 0.014< 0.05.

46

en Naomi Geens

s que le nombre d’enfants en bas âge a légèrement augmenté et que le 739,57 au cours d’une

Schaerbeek combinent aussi subventionnées (les deux coefficients sont inférieurs à

de l’accueil PFP n’est, dans la population bruxelloise, et notamment

Certaines communes connaissent ainsi un

g ont un taux de couverture en accueil PFP et un coefficient Saint-Gilles, Ixelles et

, désormais inférieur au Jean, c’est le coefficient de revenu qui a baissé, alors

jours les mêmes communes qui par rapport à leur

uffre avec les autres communes s’est creusé entre l’importance du revenu et

Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP

e grande différence tant au niveau du taux de couverture globalement un coefficient

ar secteur, année d’imposition 2003

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

de revenu plus bas (sauf à Neder-Over-Heembeek), nous voyons que le taux de couverture de l’accueil PFP n’est à Laeken que de 83 et qu’à Bruxelles-Ville, il dépasse à peine les 100. Ceci, contrairement à Neder-Over-Heembeek et Haren qui bénéficient d’une couverture très élevée en offre d’accueil PFP, le nombre d’enfants en bas âge étant également ici significativement plus bas.

Comme nous l’avons déjà signalé, seuls 3 milieux d’accueil indépendants K&G en Région de Bruxelles-Capitale ont adopté le système PFP grâce auquel les parents peuvent payer en fonction de leur revenu.

Conclusion

En 2005, nous avons constaté qu’il existait une relation entre le revenu moyen d’une commune et le taux de couverture de l’accueil PFP (ou accueil financièrement accessible). En bref, celui qui gagnait relativement plus avait donc également plus de chances de trouver un accueil à un prix abordable dans son quartier. Nous avions alors signalé que c’était là une des principales causes de l’effet Matthieu59. En 2010, cette injustice sociale s’est encore aggravée.

Extension de capacité Nous avons demandé aux responsables des initiatives d’accueil s’ils envisageaient une extension de capacité pour 2015, le nombre de places prévues et dans quelle mesure le financement (ou son approbation) avait déjà été accordé.

Dans les milieux d’accueil agréés et ceux du GO, il s’agit d’extensions variant de 1 à 50 places, pour un total escompté de 351 places:

- 260 dans les milieux d’accueil libres - 80 dans les milieux d’accueil communaux - 11 dans les milieux d’accueil du GO

Sur base des réponses ouvertes, nous avons établi un certain nombre de catégories permettant de préciser le statut de l’extension.

Tableau 16: Statut des extensions de capacité

Nombre de places %

accordée, encore à réaliser 81 23,1

non accordée, mais réétudiée 59 16,8

non accordée 50 14,3

demande en cours 60 17,1

demande encore à introduire 18 5,1

financement partiel 36 10,3

total dont le statut est connu 312 86,6

total des extensions de capacité signalées

351

59 L’effet Matthieu désigne le fait que les avantages de la politique sociale profitent proportionnellement plus aux groupes déjà favorisés, alors que les groupes qui en ont le plus besoin restent à nouveau sur la touche.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Pour ce qui concerne les milieux d’accueil indépendants, nous savons qu’il en est un qui veut créer 30 nouvelles places, mais nous ignorons dans quelle mesure des démarches ont déjà été effectuées dans ce sens. Les chiffres ci-dessus donnent une idée du nombre de nouvelles places qui pourraient être créées d’ici 2015, à l’initiative des divers milieux d’accueil. Il s’agit là toutefois d’extensions de capacité telles qu’indiquées par les responsables de milieux d’accueil. Cette question parce que complexe et délicate, induit une marge d’erreur plus grande des réponses.

Selon les pronostics communiqués par les responsables des milieux d’accueil concernés, de nouvelles places seraient créées à Neder-Over-Heembeek, Auderghem, Ganshoren et Haren, où l’offre subventionnée est déjà surreprésentée (taux de couverture de l’accueil subventionné > 200). De nouvelles places sont également attendues à Anderlecht et à Molenbeek-Saint-Jean – des communes dont le taux de couverture de l’accueil subventionné est inférieur à 100. Ces deux communes comptent également un grand nombre d’enfants de 0 à 2 ans, nombre qui va encore sensiblement augmenter d’ici 2015.

Pour les communes dont le taux de couverture de l’accueil subventionné est inférieur à 50, telles que Saint-Josse-ten-Noode, Koekelberg, Forest et Saint-Gilles, aucun projet d’extension n’est signalé.

Nous constatons sur base des prévisions démographiques pour 2015 (qui indiquent une forte augmentation du nombre de jeunes enfants en Région de Bruxelles-Capitale, et plus spécifiquement dans certaines de ses communes) et du nombre d’extensions de capacité planifiées, que à politique inchangée, ce gouffre va continuer à se creuser d’ici 2015.

Des propos des responsables lors des focus groups, il ressort qu’une extension dans un milieu d’accueil existant est souvent impossible (faute de place), mais aussi souvent non souhaitée. Lorsqu’un milieu d’accueil dépasse une échelle donnée, nous dit-on, il n’est pas toujours possible de continuer à garantir la même qualité. En effet, les contacts personnels et le suivi devenant plus difficiles, la tâche du responsable évolue alors plutôt vers celle d’un “manager” distant. Un des responsables a même formulé sa pensée de la façon suivante:

Nous n’allons quand même pas créer des parkings ou des usines.

Ces mêmes responsables sont néanmoins d’avis que les extensions doivent s’appuyer sur le savoir-faire déjà acquis. C’est pourquoi, presqu’unanimement, il est plaidé pour la création de nouvelles implantations de milieux d’accueil existants, citant le modèle d’Elmer comme un exemple à suivre.

Un(e) responsable suggère qu’il pourrait même être utile à cette fin que la VGC regarde au-delà des frontières de son département Gezin en Welzijn et collabore pour la création de nouvelles implantations, avec le département Culture par exemple.

Les responsables se disent conscients de la dérive socialement injuste en matière de taux de couverture d’un accueil financièrement accessible. Pour remédier à cette situation, ils pensent qu’une initiative des pouvoirs politiques est nécessaire. Ils demandent surtout un soutien pour la planification et le traitement administratif, ainsi que pour les achats et transformations nécessaires, afin de pouvoir continuer à se concentrer sur leurs tâches principales. Les pouvoirs organisateurs ne sont en effet pas toujours motivés ou en mesure de pouvoir considérer une telle programmation à l’échelle de la Région de Bruxelles-Capitale.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

Conclusion

Compte tenu des projections démographiques et des extensions signalées, le gouffre en matière de taux de couverture entre communes riches et communes pauvres peut – à politique inchangée – encore augmenter d’ici 2015. La croissance spontanée (nde. laissée à l’initiative seule des structures) est insuffisante. Les autorités pourraient toutefois prendre elles-mêmes des initiatives pour identifier des lieux d’implantation dans des zones qui en sont dénuées, où l’on pourrait créer de nouvelles structures ou, de préférence, de nouvelles implantations de structures existantes.

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Taux d’occupation dans les milieux d’accueil subventionnés

Les chiffres concernant le taux d’occupation du secteur agréé proviennent de K&G, ceux des milieux d’accueil du GO proviennent de leur instance subsidiante, à savoir le GO - réseau éducatif de la Communauté flamande.60

En 2005, nous avons constaté que les places disponibles n’étaient pas occupées partout de façon optimale. Notamment dans les milieux d’accueil du GO.

Le taux moyen d’occupation de la capacité subventionnée61 dans les milieux d’accueil agréés est de 84,2% (n=40) pour les l ibres et de 83,4% (n=16) pour les communaux. Ceci représente pour les deux réseaux, une augmentation depuis 2004, malgré le recul en 2009 par rapport à 2008. Cette baisse en 2009 ne s’est pas uniquement produite en Région de Bruxelles-Capitale, mais également dans les autres provinces. Ce phénomène serait dû, selon K&G, à un éventuel impact de la crise économique. En 2010, la courbe du taux d’occupation est à nouveau ascendante.62

Tableau 17: Evolution du taux d’occupation de l’accueil subventionné (2004 – 2009) 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Libre 82,5 83,3 85,0 87,6 87,2 84,2

Com 81,9 82,8 82,3 83,3 84,9 83,4

Il s’agit ici de moyennes arithmétiques.

Dans les milieux d’accueil du GO, le taux moyen d’occupation est de 76,2% (n=31).63 Comme le calcul est effectué différemment, ce chiffre ne peut pas être comparé exactement avec celui des milieux d’accueil agréés. En 2005, ce pourcentage était plus bas, mais les données étaient alors fournies séparément par les milieux d’accueil et en moins grand nombre (22/31). Il est donc, ici aussi, difficile d’effectuer une comparaison.

Le taux d’occupation subventionné fourni par K&G est toujours légèrement supérieur au taux d’occupation réel, qui tient compte du nombre de jours ouvrables effectifs et des demi-jours ou jours complets d’accueil.

60 Le calcul du taux d’occupation s’effectue de la façon suivante:

- Dans les milieux d’accueil (libres et communaux) agréés, nous utilisons le taux d’occupation de la capacité subventionnée (chiffre officiel) = nombre non converti de jours d’accueil/(capacité x 220 jours ouvrables). Ce chiffre compte une demi-journée d’accueil comme une journée d’accueil complète et ne tient pas compte du nombre réel de jours ouvrables. C’est ce qui explique que ce pourcentage est légèrement supérieur au chiffre réel d’occupation.

- Pour les milieux d’accueil du GO, ce taux est calculé différemment, ce qui rend la comparaison avec le taux d’occupation du secteur agréé de K&G difficile. Taux d’occupation des milieux d’accueil du GO = (nombre de jours de présence x 100) / (capacité agréée x nombre de jours ouvrables).

61 Il ne s’agit ici pas de moyennes proportionnelles mais de moyennes arithmétiques. 62 Les taux d’occupation de 2010 n’étaient pas encore entièrement disponibles et n’ont donc pas encore été repris ici. 63 Certains taux d’occupation bas dans un certain nombre de milieux d’accueil du GO sont dus à des travaux d’infrastructure pendant lesquels les enfants sont restés chez eux ou ont été accueillis dans un autre milieu d’accueil.

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51

Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens

aan

dee

l kin

de

rdag

verb

lijve

n

aan

dee

l kin

de

rdag

verb

lijve

n

Figure 19: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2004)

50%

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0% 60-69% 70-74% 75-79% 80-84% 85-89% 90-94% >95%

Taux d’occupation du subventionné en 2004 Libre Com GO

Figure 20: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2009)

50%

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0% 60-69% 70-74% 75-79% 80-84% 85-89% 90-94% >95%

Taux d’occupation du subventionné en 2009

Libre Com GO

Nous constatons qu’en 2009 :

- 70% des milieux d’accueil libres avaient une occupation minimale de 80% (contre 63% en 2004)

- 69% des milieux d’accueil communaux avaient une occupation de 80% (tout comme en 2004) 13% des milieux d’accueil tant libres que communaux n’atteignent pas un taux d’occupation de 75%. Il y a donc encore là une petite marge pour optimiser l’occupation des places (en 2004, les chiffres étaient respectivement de 14% et de 19%). 35% seulement des milieux d’accueil du GO atteignent un taux d’occupation de 80% (contre 18% en 2004), 35% ayant un taux d’occupation inférieur à 75% (contre 64% en 2004).

Les milieux d’accueil agréés en Région de Bruxelles-Capitale atteignent, plus souvent qu’en 2004, un taux d’occupation de 80% (de 65%, on est passé à 70% d’entre eux).

Figure 21: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2004)

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Cartografie van de Brusselse Nederlandsta

aan

dee

l kin

de

rdag

verb

lijve

n

aan

dee

l kin

de

rdag

verb

lijve

n

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

<75% 75-79%

RF

Figure 22: Taux d’occupation en région flamande

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

<75% 75-79%

RF

talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck

79% 80-84% 85-89% 90-94% >95%

Taux d’occupation du subventionné e n 2004

RF RBC (à l’exclusion des milieux d’accueil du GO)

ccupation en région flamande (données K&G 2009)

79% 80-84% 85-89% 90-94% >95%

Taux d’occupation du subventionné en 2009

RF RBC (à l’exclusion des milieux d’accueil du GO)

52

en Naomi Geens

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Cartografie van de Brusselse Nederlandsta

Figure 23: Taux d’occupation de l’accueil subventionné

Nous voyons en outre que la variation du taux d’occupation est, tout comme en importante dans les milieux d’accueil agréés libres

Conclusion

En 2009, 70% des milieux d’accueil agréés librecommunaux et 35% des milieux d’accueil du GOd’occupation de 80% ou plus.d’accueil agréés communauxd’occupation inférieur à 70%.capacité actuelle.

Comparée à la Flandre, la Région de Bruxellesdavantage de milieux d’accueil dont l’occupation se situe entre 80 à 84%.

64 Pour l’ensemble des milieux d’accueil agrééssubdivisés.

talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en

Taux d’occupation de l’accueil subventionné

Nous voyons en outre que la variation du taux d’occupation est, tout comme en importante dans les milieux d’accueil agréés libres.

milieux d’accueil agréés libres, 69% des milieux d’accueil agréés milieux d’accueil du GO en région bruxelloise avaient un taux

ou plus. 13% des des milieux d’accueil agréés libresd’accueil agréés communaux ainsi que 35% des milieux d’accueil du GOd’occupation inférieur à 70%. Il y a donc encore moyen d’optimiser l’exploitation de la

Région de Bruxelles-Capitale présente une autre répartition avec cueil dont l’occupation se situe entre 80 à 84%.

Pour l’ensemble des milieux d’accueil agréés (tant libres que communaux), les chiffres d

53

en Naomi Geens

Nous voyons en outre que la variation du taux d’occupation est, tout comme en 200564, plus

milieux d’accueil agréés en région bruxelloise avaient un taux

milieux d’accueil agréés libres et des milieux eux d’accueil du GO ont un taux

Il y a donc encore moyen d’optimiser l’exploitation de la

présente une autre répartition avec

de 2005 n’ont pas été

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Encadrement Le secteur subventionné emploie 848,23 ETP (= nombre d’ETP signalés par les responsables dans l’enquête) dont 817,3 sont subventionnés par K&G. Dans le secteur indépendant, nous évaluons le volume du personnel à minimum 480,6 ETP actifs (situation au 01/01/2010, données K&G65).

Tableau 18: Effectifs ETP dans l’accueil subventionné Libre Com GO SAE Total

Nombre d’accueillant(e)s ETP Nombre de responsables ETP (fonction de direction, personnel infirmier) Nombre de collaborateurs logistiques ETP Nombre de « collaborateurs accompagnés» ETP

Total des ETP signalés dans l’enquête Total des ETP subventionnés par K&G

328,1 116,3 164,0 8

67,3 19,2 29,77 1 56,13 34,8 8,22 0 13,5 1 1 0 465,0 171,2 202,99 9 434,7 191 190,6

616,4

117,399,1

15,5848,2817,3

Différence 30,3 -19,8 12,39 9 31,9

Capacité 1714 539 888 34 3175

Nombre d’enfants par accueillant(e) ETP* Nombre d’enfants par responsable ETP* Nombre d’enfants par collaborateur logistique ETP*

5,2 4,6 5,4 4,3 25,47 28,07 29,83 34,00 30,54 15,51 108,03

*Il s’agit des nombres d’ETP signalés, qui ne correspondent pas nécessairement aux nombres d’ETP subventionnés.

Par rapport à leur capacité, les milieux d’accueil du GO indiquent nettement moins de personnel logistique. Les résultats de l’enquête sous-évaluent la réalité: en fait, dans ces milieux d’accueil bon nombre de tâches sont prises en charge par le personnel logistique des écoles adjacentes. Le réseau d’éducation communautaire est actuellement dans une phase de transition au cours de laquelle du personnel logistique ETP est engagé spécifiquement pour les milieux d’accueil .

65 Nous ne disposons pas des données pour 32 milieux d’accueil indépendants.

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Politique d’inscription

Temps d’attente Dans la plupart des structures d’accueil, il y a intérêt à s’inscrire dès que possible sur une liste. Parmi les milieux d’accueil libres, 65,8% indiquent que si l’on veut une place fixe, il faut s’inscrire au moins 9 mois à l’avance. Les milieux d’accueil communaux sont 86,7% à formuler une telle exigence, et pour les milieux d’accueil du GO, ils sont même 96,6%. Vu un taux de réponse faible du secteur indépendant à notre questionnaire écrit, nous ne pouvons faire que peu de commentaires généralisables à cet ensemble. Tableau 19: Inscription préalable pour une place fixe (SAE exclus) Libre Com GO Indép Ac Indép

n/N 97,61% 93,75% 93,55% 7,14% 25,71%

M* 3,71 4,07 4,17 3,20 3,89

Stdv. 1,270 0,799 0,468 1,135 1,269* (1) < 3 mois, (2) 3-6 mois, (3) 6-9 mois, (4) 9-12 mois, (5) > 1 an

Figure 24: Inscription préalable pour une place d’accueil à horaire fixe

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

< 3 mois 9,8% 0,0% 0,0%

3-6 mois 7,3% 6,7% 0,0%

6-9 mois 17,1% 6,7% 3,4%

9-12 mois 34,1% 60,0% 75,9%

> 1 an 31,7% 26,7% 20,7%

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Dans de nombreux de milieux d’accueil, l’accueil flexible et/ou occasionnel n’est pas possible. Le temps écoulé entre le moment de l’inscription et celui de l’admission varie fortement selon les réseaux.

Figure 25: Inscription préalable pour une place d’accueil flexible ou occasionnel66

66 Ce vocable ici ne réfère pas à l’accueil flexible et occasionnel stricto sensu (nde. au sens de la réglementation). Il s’agit en fait de la signification que le responsable d’une structure donne à un accueil de ce type et de la mesure dans laquelle il signale lui-même qu’un tel accueil est possible.

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Liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation Sept à huit milieux d’accueil agréés ou subventionnés sur dix fonctionnent avec une liste d’attente ou d’enregistrement (dans le sens que K&G leur donne: « inscription sur une liste sans garantie de place »). De telles listes d’attente (ou d’enregistrement) ne sont pas uniquement tenues à jour dans le lieu d’accueil concerné, mais aussi simultanément en association avec d’autres milieux d’accueil. Tableau 20: Utilisation d’une liste d’attente ou d’enregistrement Libre Com GO Indép Ac Indép

n/N 100,00% 93,8% 96,8% 7,1% 22,9%

Pas de liste d’attente Liste d’attente par milac

Liste d’attente groupée

Pas de liste de réservation Liste de réservation

19,0% 26,7% 10,0% 52,4% 40,0% 73,3%

28,6% 33,3% 16,7% 35,7% 43,8% 30,0% 64,3% 56,3% 70,0%

80,0% 87,5% 20,0% 12,5%

0,0% 0,0% 50,0% 44,4% 50,0% 55,6%

Tableau 21: Nombre d’enfants sur la liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation

Libre (Tx de réponse = 81%)

Com (Tx de réponse = 69%)

GO (Tx de réponse = 76%)

Total (Tx de réponse = 75%)

nombre M Stdv. nombre M Stdv. nombre M Stdv. nombre M Stdv.

861 25 20,85 412 37 47,67 390 18 13,41 1663 25 25,74

1.663 enfants se trouvent sur une liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation. Il y a en moyenne plus d’enfants sur ces listes dans les milieux d’accueil communaux. Le groupe d’enfants qui y figure présente de façon saisissante les mêmes caractéristiques que la population des utilisateurs en général : part des familles monoparentales, des parents travaillant tous les deux, lieu de domicile, langue des parents. Il est toutefois possible qu’il y ait des différences concernant d’autres variables non examinées. L’enquête ne nous permet pas non plus de déduire quoi que ce soit au niveau d’un changement de composition de ce groupe de personnes en attente sur une période déterminée.

Au total, 926 enfants figurant sur une liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation n’ont pas obtenu de place et 2.173 enfants ont été refusés (c’est-à-dire qu’on a refusé d’inscrire sur les listes d’attente faute de places). Le nombre de refus signalés est nettement plus faible qu’en 2005, ceci entre autres à cause de l’absence de données concernant les milieux d’accueil indépendants. Notons que ces chiffres, faute d’enregistrement unique des demandes, sont des évaluations, les doubles inscriptions ne pouvant être corrigées. Tableau 22: Nombre d’enfants refusés sur la liste d’attente

Libre

(Tx réponse = 69-81%)

Com

(Tx réponse = 31-56%)

GO

(Tx réponse = 60-80%)

SAE Total

(Tx réponse = 60-76%)

N M Stdv. N M Stdv. N M Stdv.

N M N M Stdv.

Pas de place 520 18 20,96 111 22 11,76 199 11 10,10

96 96 926 17 20,39

Refusé 1157 34 33,41 152 17 9,43 780 32 37,09

90 90 2173 32 33,4

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Avances, frais d’inscription et garanties Le montant des avances varie fortement de €20,- à €610- et est généralement (pour les ¾ d’entre elles) repris dans la facturation. Les milieux d’accueil qui exigent le plus souvent une avance sont les milieux d’accueil libres. Le montant moyen de l’avance dans les milieux d’accueil indépendants est particulièrement élevé et comptabilisé dans la facturation. Dans le cas des deux accueillants, l’avance de €3 50 est comptabilisée dans la facturation, celle de €125,- ne l’est pas.

Les frais d’inscription sont rares (dans 2 des 4 structures d’accueil, ils sont en outre comptabilisés lors de la facturation). Le principe de la garantie est appliqué fréquemment mais nettement moins souvent dans les milieux d’accueil (libres et communaux) agréés, dans lesquelles la garantie moyenne est en outre très basse (€73,-), comparée à celle du secteur indépendant (milieux d’accueil indépendants :€384,- ; services accueillantes d’enfants: €503,-). 96% des milieux d’accueil du secteur indépendant comptabilisent toutefois la garantie dans la facturation (au moment du départ de l’enfant), contrairement au secteur subventionné demandant une garantie, où seul 58% des milieux d’accueil le font.

Tableau 23: Avances, frais d’inscription et garanties (en % de oui) Libre Com GO Indép Ac Indép

n/N 100,00% 100,00% 96,77% 25,00% 57,14%

Avance Frais d’inscription Garantie

38,1% 18,8% 20,0% 0,0% 0,0% 10,0% 35,7% 12,5% 70,0%

5,7% 10,0% 2,9% 0,0% 94,3% 85,0%

Tableau 24: Montants moyens en euro

Libre Com GO Indép Ac Indép

M Stdv. M Stdv. M Stdv. M Stdv. M Stdv.

Avance Frais d’inscription Garantie

66 53,95

73 27,49

50 17,32 50 0 50 0 50 0

405 289,91 40 384 162,94

188 88,39

503 249,68

Tous les milieux d’accueil du GO demandent une somme de €50,-. 1 lieu sur 2 signale que ce montant est comptabilisé dans la facturation (indépendamment du fait qu’il s’agisse d’une avance, de frais d’inscription ou d’une garantie). L’autre moitié indique que ce montant n’est pas mentionné dans la facturation. Cette différence vient probablement du passage au système des PFP. Les parents qui faisaient déjà auparavant appel au milieu d’accueil ont eu le choix entre utiliser ce système ou non. Les parents qui ont opté pour ce système paient une garantie de €50,- (qui leur est remboursée au moment du départ de l’enfant). Pour les autres, on parle d’une avance (qui est également comptabilisée au moment du départ de l’enfant). Le fait que la moitié des milieux d’accueil indique que ce montant n’est pas comptabilisé est peut-être dû à des parents qui ne respectent pas le plan d’accueil et qui perdent du même fait (une partie de) leur garantie ou avance.

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Conclusion

S’inscrire suffisamment tôt sur une liste reste très important. Bon nombre de parents le font, mais nombreux sont aussi ceux qui sont refusés. Manquent toutefois une interprétation univoque des différents types de listes ainsi qu’un enregistrement systématique. Un projet comme « CKO2

Brussel » a tenté de résoudre ce problème.

Les avances dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, comptabilisées ou non dans la facturation, et l’usage fréquent d’une garantie dans le secteur indépendant mettent en question l’accessibilité (financière) de l’accueil.

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Politique d’admission

Dans une étude effectuée en 2003 à l’occasion du projet « Open Armen » et dans la Cartographie de 2005, nous avons constaté qu’un des facteurs importants de l’effet Matthieu dans les milieux d’accueil bruxellois relevait de la politique d’admission du responsable.67 Dans la présente étude, nous avons vérifié en détail si la situation avait changé.

Nous avons posé aux responsables des milieux d’accueil agréés et subventionnés une série de questions68 concernant l’autonomie avec laquelle ils menaient leur politique d’admission. Cette autonomie peut varier de 1 (autonomie minimale: la politique d’admission est entièrement du ressort du pouvoir organisateur) à 10 (autonomie maximale: le responsable détermine seul la politique d’admission à suivre).

Tableau 25: Autonomie du responsable en matière de politique d’admission Libre Com GO

n/N 100% 100% 74%

M 8,31 5,56 6,39

Stdv. 0,897 1,861 1,828

Les responsables des milieux d’accueil libres sont les plus indépendants en matière de politique d’admission. Le pouvoir organisateur a plus d’impact dans les milieux d’accueil communaux.

Politique des priorités

Ces cinq dernières années, la politique des priorités menée dans les milieux d’accueil a considérablement changé. Nous voyons des glissements importants dans le classement des critères d’admission. Être le petit frère ou la petite sœur d’un enfant qui fréquente déjà le milieu d’accueil reste une règle de priorité très importante.

En comparaison avec 2004, les principaux critères sociaux - type de famille (priorité aux familles monoparentales), accueil d’urgence, accueil souhaitable pour des raisons sociales et/ou pédagogiques, formation et revenus des parents - ont beaucoup gagné en importance. De même que le moment de l’inscription (premier inscrit, premier reçu) et le fait que les deux parents travaillent jouent un rôle moins déterminant qu’en 2004.

67 Voir Vandenbroeck, M., De Visscher, S., Van Nuffel, K., & Ferla, J. (2008). Mothers’ search for infant child care: the dynamic relationship between availability and desirability in a continental European welfare state. Early Childhood Research Quarterly, 23(2), 245-258 pour une argumentation plus scientifique du problème. 68 Les possibilités de réponses ont à chaque fois été placées sur une échelle de Likert à 5 points. L’alfa de Crohnbach (0.817) indique qu’on peut considérer celle-ci comme une variable unique dont nous utilisons donc les scores totaux.

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Tableau 26: Règles de priorité dans l’accueil subventionné (201069)

Libre Com GO Total

M Stdv. M Stdv. M Stdv. M Stdv.

Frère et sœur(3) 4,38 0,76 3,93 1,16 3,75 1,11 4,11 0,99

Famille monoparentale 3,93 1,09 4,07 1,10 3,38 1,17 3,79 1,14

Accueil d’urgence(3) 3,98 0,87 3,79 1,12 3,13 1,01 3,70 1,02

Socio-pédagogiquement souhaité 3,76 0,98 3,67 1,29 3,42 1,32 3,64 1,14

Parent aux études 3,55 0,83 3,00 1,13 3,13 1,19 3,32 1,02

Revenus bas(1) (3) 3,39 1,20 3,73 1,44 2,14 1,28 3,10 1,40

Les deux parents travaillent 3,00 1,17 3,07 1,16 2,87 1,29 2,98 1,19

Date d’inscription 2,83 1,38 3,25 1,22 2,88 1,23 2,91 1,30

(Futur) choix scolaire 2,69 1,20 2,53 1,73 3,04 1,23 2,77 1,32

Habitant de la commune(1) (2) (3) 2,48 1,25 4,73 0,59 1,42 0,88 2,58 1,54

Régularité de l’accueil 2,45 1,21 2,53 1,25 2,79 1,02 2,57 1,16

Accueil à temps plein(3) 1,90 1,08 2,27 1,22 2,50 1,06 2,15 1,12

Employé(3) 1,69 1,37 2,40 1,81 2,46 1,59 2,05 1,55

Nationalité (prior. aux non belges.)(2) 1,93 0,92 1,27 0,59 1,63 0,77 1,72 0,86

Une ANOVA a été effectuée pour comparer entre eux les différents réseaux: (1) Différence significative entre le communal et le GO (p<0.05) (2) Différence significative entre le communal et le libre (p<0.05) (3) Différence significative entre le GO et la-e libre (p<0.05)

Quelques critères revêtent une importance plus grande dans certains réseaux: - Les parents à revenus bas sont choisis plus prioritairement dans milieux d’accueil libres

et communaux que dans ceux du GO. - La nationalité est davantage un facteur de priorité dans les milieux d’accueil libres que dans

les communaux, alors qu’habité la commune du milieu d’accueil joue un rôle plus déterminant dans les milieux d’accueil communaux que dans les libres et ceux du GO.

- Les milieux d’accueil libres favorisent davantage la fratrie et l’accueil d’urgence, mais donnent moins priorité à l’accueil à temps plein et au fait d’être employé par un employeur déterminé que ceux du GO.

69 Le lien avec le néerlandais n’a pas été retenu comme critère dans le questionnaire, mais comme il a quand même été signalé par 12 milieux d’accueil, il ne manque pas non plus d’importance.

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Voici, à titre de comparaison, les chiffres de 2004:

Figure 26: Évolution de la politique des priorités (2004 – 2010)

Nationalité (priorité aux allocht.)

Employé

Accueil à temps plein

Régularité de l’accueil

Habitant de la commune

(Futur) choix scolaire

Date d’inscription

Les deux parents travaillent

Revenus bas

Parent aux études

Socio-pédagogiquement souhaité Accueil d’urgence

Famille monoparentale

Frère et sœur

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 2010 2004

Quelques chiffres marquants: - La priorité des familles monoparentales augmente de 1,84 en 2004 à 3,79 en 2010. - La priorité des familles à revenus modestes passe de 1,58 en 2004 à 3,10 en 2010. - La priorité de l’accueil d’urgence augmente de 3,02 en 2004 à 3,70 en 2010. - La priorité aux parents en formation passe de 2,58 en 2004 à 3,32 en 2010. - La priorité des parents d’une autre nationalité augmente de 1,27 en 2004 à 1,72 en 2010 (reste toutefois moins importante). - La priorité de parents travaillant tous les deux diminue de 3,75 en 2004 à 2,98 en 2010. - La priorité du premier à s’inscrire baisse de 3,58 en 2004 à 2,91 à 2010. Nous avons également vérifié à l’aide d’un paired samples t-test si la réponse par milieu d’accueil de 2004 et de 2010 présentait des baisses ou des augmentations significatives. Par rapport à 2004, les familles monoparentales70, les revenus modestes71, la nationalité (priorité aux familles d’origine étrangère)72, un parent qui étudie73, l’accueil d’urgence74 et être habitant

70 t = 12,459; df = 72; p < 0,000 71 t = 9,231; df = 69; p < 0,000 72 t = 4,459; df = 71; p < 0,000 73

t = 3,779; df = 72; p < 0,000

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de la commune75 sont devenus nettement plus importants en 2010. Le critère des deux parents travaillant76 connaît par contre un recul significatif.77

Nous assistons donc à un changement de mentalité. Les responsables de tous les réseaux adoptent à l’heure actuelle une politique d’accueil plus sociale qu’il y a quelques années. Nous avons débattu de ce phénomène avec les responsables des focus groups pour découvrir à quoi ils attribuaient ces changements. Ces responsables mentionnent une combinaison de mesures topdown et bottom-up. Les mesures topdown qu’ils considèrent comme importantes sont la règle des 20% instaurée par les

autorités flamandes77 et la pression exercée sur les milieux d’accueil par la VGC pour que ceux qui souhaitent obtenir une extension participent au projet “fonction sociale”.

Les responsables ont signalé que ces mesures de gestion topdown étaient importantes, mais généraient aussi des effets secondaires. Au niveau de la règle des 20%, ils disent constater une augmentation des familles biparentales qui se font enregistrer comme monoparentales. Concernant la pression exercée par la VGC pour participer au sein de groupes régionaux au projet “fonction sociale”, ils signalent que ces derniers exerçaient au départ une pression beaucoup trop forte qui a provoqué une résistance significative. Après quelques corrections de trajectoire et plus de temps, ces groupes ont généré nettement plus de satisfaction.

Cela nous mène à la stratégie du bottom-up dont les principaux facteurs sont les groupes régionaux portant sur la fonction sociale, encadrés par Veerle Vervaet (VBJK Expertisecentrum voor Opvoeding en Kinderopvang), et la formation. Les formations perçues comme particulièrement utiles étaient surtout celles auxquelles simultanément un responsable et un accueillant participaient.

Des entretiens avec les responsables, nous concluons que ce fut surtout le soutien dans les groupes régionaux qui généra ces effets (soit les changements observés), même si pour certains il fut nécessaire que l’autorité exerce une pression pour les faire adhérer à ce projet. C’est donc la combinaison topdown et bottom-up qui semble la plus efficace, à condition qu’on évalue régulièrement l’équilibre entre les deux.

Un des “facteurs actifs” importants dans les groupes régionaux sur la “fonction sociale” a été l’intervision entre collègues. Plusieurs responsables de milieux d’accueil « blancs »78 témoignèrent de la façon dont ils furent coup sur coup interpellés par leurs collègues, ainsi que

74 t = 3,265; df = 70; p < 0,002

75 t = 2,429; df = 72; p < 0,018 76 t = -3,313; df = 71; p < 0,001 77 Le critère « date de l’inscription » n’est pas significatif dans le paired samples t-test (qui ne tient pas compte des milieux d’accueil qui nont pas répondu à la question en 2004 ou en 2010), mais bien dans le one sample t-test (qui compare la moyenne de 2010 à celle de 2004 sous la forme dite de proportion de la population: t = -4,457; df = 76; p < 0,000). 78 Communication du 12 février 2009 relative aux changements dans l’arrêté du Gouvernement flamand du 23 février 2001 portant sur les conditions en matière de reconnaissance et de subventionnement des milieux d’accueil et des services pour accueillant(e)s:

Nouvelles règles de priorité dans l’accueil préscolaire agréé: […] les m i lieux d’accueil mettent leurs services à la disposition de tous les enfants, mais donnent la priorité aux enfants:

a. de familles monoparentales dont le parent ne peut pas s’occuper lui-même de son enfant pendant la journée à cause de ses conditions de travail ou de la formation qu’il suit; b. dont les deux parents ont un revenu qui est inférieur au revenu minimal [ …] et qui ne peuvent pas s’occuper eux-mêmes de leur enfant pendant la journée à cause de leurs conditions de travail ou de la formation qu’ils suivent; c. dont les parents ont un revenu qui est inférieur au revenu minimal [ …] et pour lesquels le milieu d’accueil est un facteur important en vue de leur intégration économique et sociale; d. pour qui l’accueil et l’accompagnement de jour hors de la famille sont souhaitables pour des motifs sociaux et/ou pédagogiques;

e. dont un petit frère et/ou une petite sœur sont déjà accueillis dans le milieu d’accueil. (p.1-2).

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l’a rapporté l’un d’entre eux:

À chaque reprise, on me dit: “Pour toi avec ta crèche blanche, les choses sont faciles”.

Un autre effet important fut le contact direct par leur participation à ces groupes régionaux avec des intermédiaires qui leur ont expliqué la nécessité d’une politique sociale de priorités.

Parlant de sa propre expérience, une responsable d’origine étrangère a témoigné ainsi du changement de mentalité observé:

Jadis, en arrivant à une formation, j’étais accueillie avec de grands yeux qui me regardaient comme une extra-terrestre [faisant ainsi allusion à son look “coloré” et à son foulard]. Maintenant, en arrivant à une formation, ces regards, ils ont disparu.

Il s’agit donc d’un changement de mentalité, qui n’implique bien sûr pas nécessairement un réel changement dans l’accessibilité et le public qui fréquente les milieux d’accueil. Et pourtant, comme nous le verrons dans un chapitre suivant, c’est bel et bien le cas. Conclusion

Un important changement de mentalité s’est produit. Les responsables mènent à l’heure actuelle une politique de priorité plus sociale qu’il y a cinq ans. La combinaison de pressions exercées par les dirigeants et par les groupes régionaux sur la “fonction sociale” en est le principal facteur. Cela signifie que des efforts soutenus peuvent bel et bien aboutir à des résultats, même dans une région qui compte une grande diversité de pouvoirs organisateurs comme Bruxelles. La façon dont les stratégies topdown et bottom-up ont été conjuguées peut ainsi aussi servir d’inspiration pour d’autres villes.

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Perception de la politique menée

La politique de la VGC

Le projet « Kinderopvang met een sociale functie » (« Accueil à fonction sociale ») est bien connu de tous les milieux d’accueil (Libre: 93%, Com: 85%, GO: 100%).

Tableau 27: Perception du projet « Accueil à fonction sociale » Libre

(Tx réponse = 90-93%)

Com

(Tx réponse = 75-81%)

GO

(Tx réponse = 77%)

/ - 0 + / - 0 + / - 0 +

Une coopération dépassant les limites du réseau est un enrichissement

0%

3% 20% 77%

23%

0% 0% 77%

0%

0% 42% 58%

La VGC doit jouer un rôle actif dans la formulation d’une politique socio-pédagogique commune

0%

18% 24% 58%

8%

17% 17% 58%

17%

4% 21% 58%

La VGC doit développer en concertation avec le secteur un cadre général pour la politique d’admission

0%

21% 10% 69%

7%

8% 23% 62%

0%

4% 38% 58%

Il vaut mieux que la VGC coordonne toutes les questions relatives à l’accueil

5%

46% 26% 23%

8%

54% 15% 23%

8%

8% 34% 50%

Pour toutes ces questions relatives à l’accueil, la VGC doit gérer un système d’enregistrement central

5%

26% 20% 49%

7%

31% 31% 31%

0%

8% 25% 67%

/ = pas d’opinion / je ne sais pas - = (absolument) pas d’accord 0 = neutre + = (absolument) d’accord

Tableau 28: Perception de la politique menée en fonction des possibilités d’extension

Libre

(Tx réponse = 95%)

Com

(Tx réponse = 81%)

GO

(Tx réponse = 77%)

/ - 0 + / - 0 + / - 0 +

J’ai l’impression que les initiatives qui mènent une politique sociale ont la priorité lors de l’attribution par la VGC de possibilités d’extension

17%

5% 33% 45%

61%

8% 0% 31%

21%

33% 38% 8%

Il est bien que les initiatives qui

mènent une politique sociale aient la

priorité lors de l’attribution par la VGC

de possibilités d’extension

10%

20% 20% 50%

16%

0% 15% 79%

12%

13% 50% 25%

/ = pas d’opinion / je ne sais pas - = (absolument) pas d’accord

0 = neutre + = (absolument) d’accord

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La politique flamande CKO2 Brussel est un projet bien connu des milieux d’accueil libres (90%), mais il l’est moins des milieux d’accueil communaux (60%) et des milieux d’accueil du GO (50%). Tableau 29: Perception du CKO2 Brussel*

Libre

(Tx réponse = 100%*)

Com

(Tx réponse = 89%*)

GO

(Tx réponse = 87-100%*)

/ - 0 + / - 0 + / - 0 +

CKO2 Brussel contribue à l’amélioration de l’offre

8%

11% 19% 62%

37%

0% 0% 63%

7%

0% 7% 86%

CKO2 Brussel contribue à une meilleure harmonisation de l’offre et de la demande

13%

16% 30% 41%

37%

0% 0% 63%

7%

0% 20% 73%

Grâce à CKO2 Brussel, le taux d’occupation a augmenté dans mon milieu d’accueil

8%

84% 5% 3%

12%

88% 0% 0%

29%

35% 29% 7%

Grâce à CKO2 Brussel, nous parvenons à mieux réorienter les parents vers d’autres milieux d’accueil dans le quartier

11%

32% 14% 43%

25%

63% 0% 12%

7%

8% 31% 54%

/ = pas d’opinion / je ne sais pas - = (absolument) pas d’accord 0 = neutre + = (absolument) d’accord * Les questions ont seulement été posées aux responsables qui connaissaient le CKO2 .

Tableau 30: Perception de la règle des 20% en faveur des groupes défavorisés Libre

(Tx réponse = 95-98%)

Com

(Tx réponse = 81%)

GO

(Tx réponse = 77%)

/ - 0 + / - 0 + / - 0 +

La règle des 20% pour les groupes défavorisés est une bonne chose

0%

5% 25% 70%

8%

15% 8% 69%

4%

25% 8% 63%

La règle des 20% pour les groupes défavorisés est réalisable

0%

20% 19% 61%

8%

8% 15% 69%

0%

30% 12% 58%

La règle des 20% pour les groupes défavorisés n’est pas assez exigeante dans mon contexte professionnel

2%

55% 25% 18%

16%

23% 46% 15%

4%

75% 17% 4%

/ = pas d’opinion / je ne sais pas

- = (absolument) pas d’accord 0 = neutre + = (absolument) d’accord

L’enquête et les débats en focus groups nous apprennent qu’en ce qui concerne la règle des 20% réservés aux groupes défavorisés, une base d’acceptation sociale existe, l’objectif est considéré comme réalisable mais on ne doit pas en augmenter le pourcentage.

Des focus groups, il ressort également que cette règle donne plus de capacité d’action à la direction pour justifier auprès de son personnel l’admission de certains enfants. Cela demande aussi des efforts supplémentaires aux accueillant(e)s sur le plan relationnel tant avec les enfants qu’avec les parents. La charge de travail liée à la gestion des dossiers en est accrue, du fait de l’accès de ces groupes défavorisés au milieu d’accueil. Ce qui se révèle crucial, c’est l’apport d’un soutien de qualité au personnel qui doit faire preuve de flexibilité pour répondre aux nouveaux besoins, affronter de nouvelles situations et créer une ouverture à la diversité.

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L’application de la règle des 20% révèle une grande liberté d’interprétation. D’aucuns souhaitent un peu plus de clarté (par exemple, le critère « socialement et/ou pédagogiquement souhaitable » est un dénominateur très large), alors que d’autres soulignent la grande importance de pouvoir disposer du champ de manœuvre nécessaire pour répondre aux défis lancés dans un contexte spécifique.

L’enquête montre clairement que l’attitude envers le projet de CKO2 est positive et que pour les milieux d’accueil n’ayant pas adhéré au CKO2, les groupes régionaux à “fonction sociale” sont perçus comme une initiative à part entière. Elle révèle en outre qu’une base d’acceptation sociale existe pour une gestion volontaire de la part de la VGC dont on attend, d’une certaine façon, qu’elle joue un rôle actif dans le développement d’une politique socio-pédagogique et dans l’élaboration d’une politique d’admission pour les milieux d’accueil néerlandophones bruxellois. Les avis divergent néanmoins quand il s’agit de définir cette politique d’admission: s’agit-il d’assurer un rôle de coordination ou de créer un système d’inscription centralisée pour l’ensemble de l’accueil néerlandophone à Bruxelles ? Ce débat se retrouve également au sein des focus groups. Une majorité d’entre eux est favorable à ce que la VGC joue le rôle de ce qui, dans le nouveau décret, sera le “guichet local”. Quelques autres milieux d’accueil trouvent par contre que ce serait aller juste un peu trop loin que d’exiger de la VGC qu’elle assure également le dispatching des places disponibles. La résistance à cette disposition repose essentiellement sur les principes suivants:

- Les parents doivent pouvoir (continuer à) choisir le milieu d’accueil auquel ils veulent confier leurs enfants.

- Un guichet doit avoir plusieurs portes d’entrée (le milieu d’accueil doit pouvoir rester un point de contact).

- Il faut tenir compte tant des différences locales (une commune n’est pas l’autre) que de la mobilité (ex. les transports publics).

- Il faut continuer à accorder suffisamment d’attention aux ménages à double revenu, sans quoi la base sociale de l’accueil subventionné risque de s’effondrer.

Lorsqu’on tient compte des points sensibles et qu’on consacre suffisamment de temps et d’énergie à la concertation avec le secteur, il y a moyen d’obtenir une base suffisamment large pour élaborer une politique d’admission unifiée.

Plus d’efforts attendus? Les milieux d’accueil communaux sont les premiers à nourrir de très grands attentes à l’égard des dirigeants quand il s’agit d’efforts à fournir pour augmenter l’accessibilité. Sur base des résultats de l’enquête, il n’est hélas pas possible de déterminer quel est le niveau de gestion visé (est-ce la VGC ou la commune ?).

Tableau 31: L’administration doit-elle fournir plus d’efforts en faveur de l’accessibilité (en % de oui) ?

Libre Com GO

n/N 88,10% 87,50% 67,74%

Les responsables doivent encore fournir plus d’efforts

45,90% 85,70% 33,30%

Quand on leur demande ce que les responsables devraient/pourraient faire (en plus) pour augmenter l’accessibilité, les personnes interrogées sont plusieurs à demander plus des places

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d’accueil, mais aussi un système de coordination et/ou une structure de soutien (toutes deux avec une attention pour la fonction sociale). L’enquête et les focus groups indiquent que les nombreuses demandes d’accueil sont ressenties comme une charge et que refuser des gens n’est pas du tout une mission agréable.

Conclusion

Il existe une base d’acceptation sociale solide pour soutenir une politique socio-pédagogique volontaire telle que menée par la VGC, ainsi que pour lui attribuer un rôle plus important dans l’harmonisation de l’offre et de la demande. Si l’on veut en arriver à une politique d’admission unifiée, il faudra prendre suffisamment de temps pour se concerter avec le secteur afin de tenir compte des différences locales et de sensibilités importantes.

La règle des 20% de l’autorité flamande peut elle aussi s’appuyer sur une large base d’acceptation sociale.

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Profil des utilisateurs

Réactions Au moment de l’enquête, on comptait 3.830 enfants inscrits ayant passé en octobre au moins une journée dans un des 89 milieux d’accueil agréés et subventionnés.79 Un peu plus de la moitié de ces enfants sont accueillis dans un milieu d’accueil libre, un sur quatre dans un milieu d’accueil du GO, 16% dans un milieu d’accueil communal et moins de 1% chez un(e) accueillant(e) du service d’accueillant(e)s.

Figure 27: Nombre d’enfants inscrits par réseau

2500

2000

1500

1000

500

0

Libre Com GO SAE

Comme le secteur indépendant n’a que peu réagi au questionnaire écrit, nous n’avons pas tenu compte de ces résultats-là.

Domicile Tout comme en 2005, plus de trois quarts (78%) des enfants inscrits sont domiciliés en Région de Bruxelles-Capitale. Des 20% venant de la région flamande et des 2% venant de la région wallonne, la majorité (environ 7 enfants sur 10) est accueillie dans le secteur libre. Le communal a la part la plus petite des enfants venant des régions flamande et wallonne. Ceci est une conséquence logique des règles de priorités appliquées, étant donné que, dans ces milieux d’accueil là, le critère d’admission « habiter dans la commune » est le plus important.

79 Comme le questionnaire de 1 milieu d’accueil du GO est manquant, il y a en réalité un peu plus d’enfants inscrits.

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Figure 28: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile

Région flamande

Région wallonne

RBC

Les enfants de la région flamande (en nombres absolus) utilisent surtout les milieux d’accueil d’Uccle, Jette, Molenbeek-Saint-Jean et Schaerbeek.

Les enfants de la région Wallonne (en nombres absolus) sont surtout représentés à Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et Watermael-Boitsfort.

A Saint-Josse-ten-Noode et Etterbeek, dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, n’y sont inscrit que des enfants de la région bruxelloise.

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Figure 29: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile, par commune80

Uccle

Haren

Jette

Watermael-Boitsfort

Berchem-Sainte-Agathe

Koekelberg

Forest

Laeken

Woluwe-Saint-Lambert

Molenbeek-Saint-Jean

Schaerbeek

Neder-Over-Heembeek

Ganshoren

Anderlecht

Auderghem

Woluwe-Saint-Pierre

Ixelles

Evere

Bruxelles ville

Saint-Gilles

Saint-Josse-ten-Noode

Etterbeek

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

RBC RW RF

Langue familiale usuelle Trois utilisateurs sur dix de l’accueil subventionné sont originaires d’une famille néerlandophone homogène et trois autres sur dix d’une famille à 1 parent néerlandophone et 1 parent allophone.

Un sur quatre vient d’une famille francophone homogène et 13% d’une famille allophone. Cela signifie que six enfants sur dix vivent dans une famille où au moins un des parents est néerlandophone.

Il est à noter que les milieux d’accueil du GO et le service d’accueillant(e)s d’enfants accueillent

80 Les 41 enfants inscrits dans un SAE n’ont pas été pris en charge parce que lors du signalement de ces enfants, nulle distinction n’a été faite en fonction de l’accueillant(e) (et donc de la commune) qui les accueillait. Tous ces enfants habitaient la RBC.

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proportionnellement plus d’enfants appartenant à une famille francophone homogène alors que ceux-ci sont moins nombreux dans les milieux d’accueil libres où l’on retrouve par contre plus d’enfants de parents allophones. Nous parlons ici des nombres qui nous ont été communiqués par les responsables. La langue familiale usuelle n’est pas une donnée absolument univoque. La réalité peut donc être légèrement différente de celle suggérée par les tableaux.

Lorsque nous regardons la répartition dans les divers réseaux des enfants selon leur langue familiale usuelle, nous voyons que les enfants de parents allophones sont partout minoritaires et que dans tous les réseaux confondus le nombre d’enfants dont un parent au moins est néerlandophone est de plus de 50%, excepté dans le service d’accueillantes. Figure 30: Part des enfants inscrits selon la langue familiale usuelle, par réseau

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Libre Com GO SAE total

deux parents néerlandophones deux parents francophones 1 parent néerlandophone, 1 parent allophone deux parents allophones

À Auderghem (36%), Watermael-Boitsfort (42%), Woluwe-Saint-Pierre (45%) et Saint-Gilles (49%), moins de la moitié des enfants sont issus d’une famille avec certainement un parent néerlandophone.

À Watermael-Boitsfort (54%) et Woluwe-Saint-Pierre (48%), environ la moitié des enfants sont issus d’une famille francophone homogène.

Les enfants allophones sont surtout représentés à Saint-Josse-ten-Noode (30%), Evere (33%) et Auderghem (33%)81.

81 Les enfants du SAE n’ont ici pas été pris en compte, étant que les données réfèrent au service et non aux accueillant(e) répartis sur l’ensemble de la RBC.

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Contexte socio-économique La part des parents qui travaillent et font appel à un milieu d’accueil a changé par rapport à 200582. En 2010, 71% des enfants sont issus d’une famille dans laquelle les deux parents travaillent (ou un seul dans le cas d’une famille monoparentale). Dans les milieux d’accueil libres, ceux du GO et au sein du service d’accueillant(e)s, la part des parents qui travaillent a diminué, ceci contrairement à la situation dans le communal. Figure 31: Part des parents ayant un emploi (2005 – 2010)

Figure 32: Revenu des utilisateurs

82 En 2005, le pourcentage des parents qui travaillaient était de 82,58% dans les milieux d’accueil libres, de 80,75%

dans les communaux et de 94,23% dans ceux du GO.

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34% des utilisateurs dispose d’un revenu familial de plus de € 50.001. Mais 27% des utilisateurs ont un revenu inférieur à € 20.000. Or, en r é g i o n b r u x e l l o i s e , le revenu moyen par déclaration est de € 23.968. Par conséquent, 27% au moins des utilisateurs ont un revenu inférieur au revenu moyen. En 2005, ils ne représentaient que 8,6% dans les milieux d’accueil du GO et 16% dans les autres.

Figure 33: Répartition en fonction du revenu, par réseau

45%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

0%

Libre Com SAE Total

< €10.000 €10.001 - €20.000 €20.001 - €30.000

€30.001 - €40.000 €40.001 - €50.000 > €50.001

Il n’a pas été tenu compte des données signalées par les milieux d’accueil du GO, vu le faible taux de réponse à cette question (13,33%).

Les milieux d’accueil libres accueillent presque 80% de tous les enfants qui appartiennent à la catégorie des revenus les plus faibles, alors qu’ils n’assurent que 60% de l’offre subventionnée (y compris ceux du GO). Nous constatons en même temps que la catégorie de revenus les plus élevés s’approprie au moins 1 place sur 3 dans le libre et le communal. Le service d’accueillant(e)s d’enfants présente lui une répartition tout autre de ses utilisateurs, avec essentiellement une part importante relevant de la catégorie des revenus les plus faibles.

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Tableau 32: Nombre d’enfants par commune appartenant aux catégories de revenus les plus faibles < €10.000 €10.001 - €20.000 Total

nombre % nombre % nombre %

Auderghem 26 31% 16 19% 42 51%

Bruxelles-Ville 31 10% 87 29% 118 39%

Schaerbeek 38 16% 42 19% 80 37%

Saint-Josse-ten-Noode 6 16% 6 16% 12 32%

Molenbeek-Saint-Jean 19 6% 84 25% 103 31%

Saint-Gilles 5 17% 4 13% 9 30%

Jette 7 3% 54 22% 61 25%

Anderlecht 9 5% 37 19% 46 24%

Laeken 9 12% 8 11% 17 23%

Ixelles 12 9% 16 12% 28 22%

Woluwe-Saint-Lambert 8 10% 10 12% 18 22%

Haren 2 3% 13 18% 15 21%

Neder-Over-Heembeek 5 4% 18 14% 23 18%

Etterbeek 3 6% 5 10% 8 17%

Forest 3 9% 2 6% 5 16%

Uccle 1 1% 17 12% 18 12%

Berchem-Sainte-Agathe 1 3% 2 6% 3 9%

Woluwe-Saint-Pierre 1 2% 2 3% 3 5%

Ganshoren 4 5% 0 0% 4 5%

Watermael-Boitsfort 1 2% 1 2% 2 4%

Evere 0 0% 0 0% 0 0%

Koekelberg 0 0% 0 0% 0 0%

Réactions: Libre = 83,33%, Com: 81,25%. Il n’a pas été tenu compte des données signalées par les GO, parce que les réactions à cette question étaient trop peu nombreuses (13,33%).

51% des enfants inscrits dans les milieux d’accueil libres et communaux d’Auderghem dont la catégorie de revenu des parents a été communiquée, sont issus de familles dont le revenu est inférieur à €20.000,-.

Bruxelles Ville, Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Gilles se situent au-dessus de la moyenne bruxelloise (26% des utilisateurs doivent se contenter de moins de €20.000). Cela signifie qu’une grande partie des enfants accueillis par leur commune appartiennent à des familles financièrement plutôt démunies. Ce qui n’est d’ailleurs pas surprenant puisque ces communes ont un coefficient de revenus de moins de 100 et que les catégories de revenus les plus faibles y sont donc plus fortement représentées. Constatation étonnante: Auderghem accueille beaucoup d’enfants appartenant à des catégories de revenus faibles, alors qu’elle a un coefficient de revenus relativement élevé (125).

Nous n’avons pas reçu de données concernant les catégories de revenus des parents dont les enfants sont accueillis à Evere et à Koekelberg, deux communes dont le coefficient des revenus est inférieur à 100. Nous ne pouvons donc pas nous prononcer ici quant à leur répartition dans l’accueil subventionné.

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Familles monoparentales Le nombre total de familles monoparentales dans l’accueil subventionné est de 500, soit 13% de l’ensemble des utilisateurs (en 2005, elles étaient 320 familles monoparentales, soit 7,6%). Ce pourcentage de familles monoparentales n’est pas surprenant vu qu’en région bruxelloise, 18,4% des enfants de moins de 3 ans vivent chez un parent seul. Les pères seuls sont par contre nettement moins bien représentés dans les milieux d’accueil: 2% seulement des familles monoparentales signalées par les milieux d’accueil subventionnés sont constituées d’un père seul, alors que pour l’ensemble de la région bruxelloise, on compte 12% d’enfants de moins de 3 ans, issus de familles monoparentales formées d’un père et de son (ses) enfant(s).

La part des familles monoparentales est, tout comme en 2005, la plus grande dans le service d’accueillantes. On enregistre une augmentation d’environ 56% du nombre de familles monoparentales, une croissance perceptible tous les réseaux confondus.

Figure 34: Part des familles monoparentales par réseau

50%

40%

30%

20%

10%

0%

Libre Com GO SAE Total

Dans les focus groups, on fait remarquer que ce nombre peut être surestimé. Presque tout le monde connaît maintenant la règle de priorité (celle des 20%) imposée par les autorités flamandes et permettant aux familles monoparentales d’accéder plus facilement aux milieux d’accueil. Ainsi des responsables supposent que certains parents se font enregistrer comme famille monoparentale, même quand ce n’est pas le cas. Cette tendance généralisée des familles à faire un tel « choix » n’est pas nouvelle et ce pour diverses raisons. Obtenir une place dans un milieu d’accueil n’en est qu’une des raisons. En outre, déterminer la composition d’une famille n’est qu’un instantané et le terme de « famille monoparentale » recouvre de nombreuses réalités.

Familles d'origine étrangère Pour nous faire une idée de la population d’origine étrangère dans l’accueil, nous nous sommes renseignés sur le nombre d’enfants inscrits dont la mère n’avait au moment de sa naissance pas la nationalité belge et avons demandé si elle était née dans ou hors de l’Union européenne. Cette définition de la personne d’origine étrangère diffère quelque peu de celle utilisée dans l’enquête auprès des parents, dans laquelle la distinction était basée sur le pays d’origine de la grand-mère maternelle de l’enfant. Les milieux d’accueil ne disposent toutefois pas de cette information.

28% des enfants inscrits ont une mère qui n’avait pas la nationalité belge au moment de sa naissance. En 2005, ils étaient 22%.

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Comme 57% de ces enfants d’origine étrangère ont une mère originaire d’un pays n’appartenant pas à l’Union européenne83, 16% de la population de l’accueil subventionné a de ce fait une mère née hors de l’Union européenne. Ce pourcentage était de 12% en 2005.

On ne constate pas de différences notoires entre les réseaux, au niveau de leur population d’origine étrangère.

Les enfants d’origine étrangère sont encore sous-représentés dans l’accueil, mais cela peut être partiellement dû au faible taux de réponse à cette question. On constate de toutes façons par rapport à 2005, un plus grand nombre d’enfants d’origine étrangère fréquentant les milieux d’accueil.

Groupes prioritaires La description du contexte bruxellois a révélé que sa population diffère quelque peu de celle de la région flamande, entre autres au niveau de la proportion des familles monoparentales et des familles à faible revenu.

La figure ci-dessous illustre qu’en comparaison avec la Flandre84, les milieux d’accueil en région bruxelloise ont atteint des pourcentages de groupes prioritaires plus élevés au cours du premier trimestre de 2010. L’axe vertical indique le pourcentage de milieux d’accueil, l’axe horizontal le pourcentage atteint par les groupes prioritaires. En Région de Bruxelles-Capitale, un milieu d’accueil agréé sur quatre réalise un score de 25-30% d’enfants appartenant à des groupes prioritaires.

83 Pays membres de l’UE: Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, France, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, Grande-Bretagne, Irlande, Danemark, Grèce, Suède, Finlande, Autriche, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovénie, Tchéquie, Slovaquie. 84 Source: K&G, communication du 16 décembre 2010 relative à ‘l’enregistrement des groupes prioritaires’ (http://www.kindengezin.be/Images/III1_ESBVR_voorrangsgroepenreGAutstratie_mede_15122010_tcm149-75070.pdf). Les chiffres ne sont disponibles ni pour le secteur du GO ni pour le secteur indépendant.

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Cartografie van de Brusselse Nederlandsta

Figure 35: Part de l’accueil subventionné en fonction de la part des groupes prioritaires atteints

30,0%

25,0%

20,0%

14,9%

20,8%

15,0%

10,0%

5,0%

0,0%

6,8%

1,8%

7,0%

12

K&G (RF 68,8% du communal accueillent qui est de 56,1%85 dans le libre. Ceci est déjà plus qu’en région flamande, mais reste insuffisant.21 milieux d’accueil en Région de Bruxelles(37,5%). Figure 36: Part des milieux d’accueil atte

85 Nous ne disposons pas de chiffresde K&G mais sont soumis à une autre réglementation que les milieux d’a

talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck

de l’accueil subventionné en fonction de la part des groupes prioritaires atteints

8%

19,3% 17,5%

14,4%

24,6%

12,3% 10,5%

8,5%

7,0% 5,4%

5,3% 4,8%

2,8% 1,8%

(RF + RBC) K&G (RBC uniquement)

68,8% du communal accueillent plus de 20% d’enfants issus de groupes prioritaidans le libre. Ceci est déjà plus qu’en région flamande, mais reste insuffisant.

Région de Bruxelles-Capitale n’atteignent pas la règle des 20%

des milieux d’accueil atteignant ou non la règle des 20%, par réseau

Nous ne disposons pas de chiffres pour les milieux d’accueil du GO qui disposent d’une attestation de contrôle soumis à une autre réglementation que les milieux d’accueil agréés par K&G.

78

en Naomi Geens

de l’accueil subventionné en fonction de la part des groupes prioritaires atteints

8%

5,3% 5,3%

2,8% 1,4%

plus de 20% d’enfants issus de groupes prioritaires, pourcentage dans le libre. Ceci est déjà plus qu’en région flamande, mais reste insuffisant.

n’atteignent pas la règle des 20%

ignant ou non la règle des 20%, par réseau

qui disposent d’une attestation de contrôle

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Conclusion

Le changement de mentalité concernant les critères de priorité produit des effets sensibles dans la pratique de la politique d’admission. Les pourcentages des familles à revenus faibles et des familles monoparentales ont pratiquement doublé. Bien que moins spectaculairement, la part des familles d’origine étrangère augmente elle aussi. La région bruxelloise atteint plus fréquemment la règle des 20% pour les groupes prioritaires que la région flamande, mais tous les milieux d’accueil n’atteignent pas encore ces 20%. Des efforts permanents sont donc indispensables.

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80

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Le parcours de recherche d’une place d’accueil par les parents Utilisation de l’accueil Le tableau ci-dessous donne un aperçu des types d’accueil tant formel qu’informel auxquels les parents font appel. Il était possible d’indiquer plusieurs formes d’accueil par enfant. La deuxième colonne résume toutes les premières réponses, la troisième colonne toutes les deuxièmes réponses, et ainsi de suite. La dernière colonne nous indique ici que dans 71,9% des accueils signalés, l’enfant a été accueilli de façon formelle et dans 28,1% des cas de façon informelle. L’accueil informel régulier a été essentiellement assuré par les grands-parents. La majeure partie de l’accueil formel a quant à lui été pris en charge par un milieu d’accueil agréé ou placé sous le contrôle de K&G (les parents sondés venantde l’enseignement néerlandophone) et en collectivité (ce qui est logique vu la part infime des accueillant(e)s en Région de Bruxelles-Capitale).

Tableau 33: Taux d’utilisation de l’accueil formel et informel

N n=95 n=26 n=6 n=4 Total (n=131)

n/N formel informel

96,8% 70,7% 29,3%

100,0% 69,2% 30,8%

100,0% 83,3% 16,7%

100,0% 100,0%

0,0%

97,7% 71,9% 28,1%

Accueil informel

n n=27 n=8 n=1 n=0 Total (n=36)

n/n grands-parents amis

96,3% 88,9%

7,4%

100,0% 100,0%

0,0%

100,0% 100,0%

0,0%

97,2% 94,3%

5,7%

Accueil formel

N n=65 n=18 n=5 n=4 Total (n=92)

n/N K&G ONE

90,8% 88,1% 11,9%

83,3% 86,7% 13,3%

100,0% 100,0%

0,0%

100,0% 100,0%

0,0%

90,2% 89,2% 10,8%

n/N en collectivité de type familial

100,0% 95,4%

4,6%

100,0% 83,3% 16,7%

100,0% 80,0% 20,0%

100,0% 100,0%

0,0%

100,0% 92,4%

7,6%

Planning du parcours de recherche 80% des parents cherchent un accueil avant la naissance de l’enfant. 34% d’entre eux le font plus de 6 mois à l’avance. À titre de comparaison, dans l’étude MAS (2007)86 plus de 50% des parents entament déjà leurs recherches 9 à 7 mois à l’avance.

86 MAS (2007). Analyse van het zoekproces van ouders naar een voorschoolse kinderopvangplaats. Leuven, Market Analysis & Synthesis. (nde. Étude réalisée en 2007, analysant le parcours de recherche d’une place d’accueil préscolaire par les parents).

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Il y a un lien significatif entre le planning de la recherche et l’origine: les familles d’origine étrangère (M = 3,63) débutent leurs recherches beaucoup plus tard (après la naissance) que les autres (M = -4,23).87 Il y a également un lien significatif avec le niveau de formation de la mère: les mères peu qualifiées (M = 12,33) entament leurs recherches plus tard que les mères ayant une qualification moyenne (M = 4,95) ou supérieure (M = -4,88).88 Il n’y a pas d’effet d’interaction. Il n’y a pas de lien significatif entre le planning de la recherche et le niveau de formation du père ou l’état civil de la personne demandeuse (famille monoparentale).

Tous les parents n’ont pas non plus besoin au même moment (par exemple, quand leur enfant a 3 mois) d’un accueil. Ceci peut affecter la date à laquelle l’on entame les recherches en vue d’un accueil. Nous constatons que 66% des parents commencent à chercher 9 mois ou plus avant la date de début souhaitée (MAS: 6/10), et cela peu importe la date de naissance de leur enfant. Ici aussi, nous constatons que les parents d’origine étrangère commencent à chercher moins longtemps à l’avance que les autres (M = 6,52 vs. M = 1 0 , 2 6 ).89 Ceci ne vaut toutefois pas pour les parents peu qualifiés (M = 4,00), qui ne se mettent à chercher un accueil qu’en moyenne 4 mois avant d’en avoir besoin. Les mères hautement qualifiées commencent leurs recherches nettement plus tôt (M = 10,13) que les mères qui n’ont qu’une qualification moyenne ou faible (resp. M = 6,73 et M = 5,33).90

Tableau 34: Durée du parcours de recherche d’une place d’accueil

Temps écoulé entre le début de la recherche d’une place et l’annonce d’une pour vous

< de 1 mois 32 42,1%

1 mois 12 15,8%

2 mois 7 9,2%

de 3 à 6 mois 10 13,2%

de 6 à 9 mois 9 11,8%

de 9 à 12 mois 4 5,3%

> de 12 mois 2 2,6%

Total 76 100,0%

Temps écoulé entre la date de début désirée et la date réelle de l’accueil

À temps 66 80,5%

1 mois plus tard 5 6,1%

2 mois plus tard 3 3,7%

3 mois plus tard 2 2,4%

> 3 mois plus tard (resp. 4, 5, 6, 8, 9, 14 mois) 6 7,3%

Total 82 100,0%

Temps écoulé entre le début du parcours de recherche et la date de début souhaitée

< de 3 mois 9 10,2%

de 3 à 6 mois 9 10,2%

de 6 à 9 mois 12 13,6%

de 9 à 12 mois 32 36,4%

de 12 à 15 mois 22 25,0%

> de 15 mois 4 4,5%

Total 88 100,0%

Beaucoup de parents ont reçu très rapidement la confirmation qu’une place leur avait été réservée dans un milieu d’accueil. Tout comme dans l’étude MAS, presque 1 famille sur 2 obtient une place dans un délai de deux mois. Et en même temps, l’autre moitié des parents doit patienter pendant des mois avant de recevoir une réponse positive. Les gens prennent

87 F(1, 86) = 9,968; p = 0,002 88

F(2,82) = 10,042; p = 0,000 89 Pearson’s r = 0,407; sign = 0,000 < 0,05 90 F(2, 82) = 7,115; p = 0,001

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généralement contact avec 2 milieux d’accueil et figurent en moyenne sur une liste d’attente d’une structure d’accueil.

Dans 80% des situations, l’accueil a débuté en temps voulu, mais cela ne nous apprend pas pour autant si ce moment était approprié à la famille concernée. 20% des parents ont dû combler un vide. Ils l’ont fait soit en prenant un congé parental (n=3) ou un congé supplémentaire (n=4), soit en faisant appel aux grands-parents, à d’autres membres de la famille, à des voisins (n=5). Dans deux situations, il y a eu recours à un autre milieu d’accueil pour raison sociale ou accueil provisoire. Une mère indépendante de profession signale qu’elle a emmené son enfant à son travail.

Tableau 35: Contact avec les milieux d’accueil

Nombre de structures contactées

< 3 49

de 3 à 4 19

de 5 à 10 18

> de 10 4

Nombre de listes d’attente sur lesquelles la demande est enregistrée

0 28

1 26

2 11

3 10

> de 4 9

Contact avec CKO2 Brussel

n/N 96,2%

Oui 2%

non, connais pas 15%

non, mais je connais 83%

Résultat du parcours de recherche 85% des parents qui ont cherché une place dans l’accueil formel en ont également trouvé (MAS: 90%). Pour les autres 15%, ne pas avoir trouvé de place a eu pour conséquence qu’ils n’ont pu chercher du travail (n=3) ou qu’ils n’ont pu suivre/achever une formation (n=3). Deux parents ont arrêté de travailler et un parent a dû changer son rythme de travail. Dans 80% des cas, ces conséquences sont assumées par la mère de l’enfant, dans 13,3% par le père et dans 6,7% par les deux parents.

Le groupe des parents n’ayant pas trouvé de place dans l’accueil formel est constitué à 88,9% de parents d’origine étrangère et à 22,2% d’un parent seul. Comparé à l’ensemble du sondage, ces groupes de parents sont ici nettement plus nombreux.

Raisons de la demande d’accueil L’emploi reste, tout comme en 2005 (idem MAS), la principale raison pour laquelle les parents cherchent un accueil ou y font appel. Il n’y a pas de différences significatives entre les divers groupes de parents. La motivation pédagogique est elle aussi très importante. Le contact social, la préparation à

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l’école et l’apprentissage du néerlandais sont cités par de nombreux parents. Les familles monoparentales (M = 4,27) accordent une importance plus grande à la préparation à l’école.91

Les parents d’origine étrangère (M = 3,28) font prévaloir la recherche d’un emploi.92

Tableau 36: Raison de la recherche d’un accueil

n/N* M Stdv.

Je travaillais 100,0% 4,5 1,11

Mon enfant pouvait multiplier ses contacts sociaux 100,0% 4,0 1,15

Mon enfant était mieux préparé à l’école 100,0% 3,9 1,15

Mon enfant pouvait y apprendre le néerlandais 100,0% 3,4 1,55

Il me fallait du temps pour moi-même 100,0% 2,1 1,21

J’étais à la recherche d’un emploi 100,0% 1,9 1,48

Je suivais une formation 100,0% 1,7 1,25

* Nous n’avons pas tenu compte des parents auxquels cette question n’était pas applicable. 1 signifie « sans importance », 5 équivaut à « très important »

Degré d’adéquation de l’accueil Il est à noter que l’accueil répond dans une très large mesure aux exigences énoncées ci-dessous.

Tableau 37: Adéquation de la place d’accueil n/N M Stdv.

Mon enfant fut accueilli le nombre de fois/semaine qui avait été convenu 100,0% 4,7 0,80

Le milieu d’accueil était facilement accessible 100,0% 4,5 0,85

Mon enfant a bénéficié d’un accueil au moment où j’en avais besoin 100,0% 4,5 1,02

Le type d’accueil répondait à mon choix 100,0% 4,4 0,82

Le milieu d’accueil était à proximité de chez moi 100,0% 4,4 1,09

L’accueil a débuté à la date convenue 100,0% 4,4 1,13

L’accueil était financièrement abordable 96,7% 4,3 1,01

Le matin, l’accueil était ouvert suffisamment tôt 100,0% 4,3 1,04

Le soir, l’accueil restait ouvert suffisamment tard 100,0% 4,1 1,21

1 signifie « pas du tout d’accord », 5 équivaut à « entièrement d’accord »

Conclusion

Le manque de places ressort également des expériences vécues par les parents. 15% souhaitait un accueil mais n’en ont pas trouvé et 20% n’ont pas trouvé d’accueil au moment souhaité. Le chiffre réel est probablement plus élevé, puisque le groupe de parents interrogés dans l’enquête, comparé à la population bruxelloise, comporte davantage de parents hautement qualifiés, moins de familles monoparentales et moins de familles non Belges. Malgré le changement de la politique des priorités dans les milieux d’accueil, les familles d’origine étrangère et les gens peu qualifiés trouvent toujours moins facilement un milieu d’accueil pour leurs enfants. Cette situation reste liée à la planification de la recherche d’un accueil, à son tour

91 F(1,95) = 3,574; p = 0,032 92 F(1,71) = 9,502; p = 0,003

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liée au niveau de formation et à l’origine de la mère, mais pas (ou plus) à la composition du ménage. Les conséquences du manque de places sont lourdement teintées de sexisme: ce sont presque toujours les mères qui réduisent leur temps de travail, changent de travail/l’abandonnent ou arrêtent une formation. L’emploi reste ainsi le principal motif de la recherche d’un accueil.

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Conclusions

Bruxelles La Région de Bruxelles-Capitale reste caractérisée par sa grande diversité. La part des jeunes enfants y est fort représentée et y augmente beaucoup plus vite qu’en région flamande. Ces enfants font plus fréquemment partie d’une famille monoparentale et/ou d’un ménage à revenu moyen faible, leur mère travaillant plus souvent à temps plein. On y trouve, en outre, nettement plus de familles d’origine étrangère avec enfants en bas âge. Ces caractéristiques devraient, selon les prévisions, encore s’amplifier. Ainsi, la politique sociale en général et celle de l’accueil en particulier doivent faire face à de sérieux défis.

Places d’accueil Malgré les efforts accrus de ces dernières années, la région bruxelloise est toujours confrontée à un important manque de places. En 2010, l’ensemble des places d’accueil proposées à Bruxelles (ONE et K&G) atteignait tout juste la norme de Barcelone. Les places K&G actuellement disponibles ne sont ni toutes accessibles à tous (cf. les milieux d’accueil indépendants de l’UE) ni toutes abordables financièrement (cf. l’ampleur du secteur indépendant K&G) ni toutes néerlandophones (72,55% des milieux d’accueil indépendants sous contrôle de K&G étant de facto francophones).

Le nombre d’enfants en bas âge connaîtra une forte croissance d’ici 2015 et 2020. Malgré la dynamique de création de places, il manque à l’heure actuelle encore plus de 600 places d’accueil néerlandophones pour atteindre la norme de Barcelone et celle de Bruxelles. Si l’on veut atteindre pour 2020 l’objectif d’un taux d’occupation de 50% (Pacte 2020) et garder la norme de Bruxelles (des services néerlandophones pour un tiers de la population), il faudra créer 4.550 places néerlandophones supplémentaires. Et rien que pour continuer à répondre à la norme de Barcelone, on devra ouvrir plus de 1.600 places supplémentaires K&G (= 160 par an).

Une première réponse au gouffre séparant l’offre de la demande est d’optimaliser l’utilisation de la capacité actuelle. Le taux d’occupation indique qu’il y a là encore une petite marge.

La possibilité d’organiser un accueil lié au revenu (PFP) dans le cadre des milieux d’accueil indépendants est une deuxième façon de faire face au problème. Mais, comme le tarif par jour dans ce secteur est, comparé au prix fixe par jour garanti par K&G, très élevé, il est fort peu probable que le système PFP ait à Bruxelles un même impact qu’en région flamande. À l’heure actuelle, il serait peu intéressant, financièrement parlant, pour les 325 places néerlandophones du secteur indépendant d’adhérer au système PFP. Toutefois 3 places sur 4 dans ce secteur de facto francophones. L’application plus stricte de la réglementation relative à la langue usuelle pourrait aboutir à un recul dans ce secteur.

Pour suppléer au manque de places, l’essentiel est d’accroître la capacité de l’accueil subventionné. Nous ne disposons hélas pas d’une vision précise des extensions planifiées. Selon les prévisions rapportées, il semble que l’extension de l’offre ne parviendra pas à suivre la croissance de la demande et que des efforts supplémentaires seront donc à fournir.

En 2005, nous avions constaté que les milieux d’accueil subventionnés étaient moins nombreux dans les communes à faible revenu. En 2010, cet écart s’est encore creusé, et cela malgré les

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nombreux efforts fournis tant par le secteur que par les responsables politiques. On doit s’attendre à ce qu’au cours des années à venir, à politique inchangée, cet écart continue de se creuser. Les efforts en vue d’augmenter l’offre d’accueil subventionné ne peuvent dès lors se limiter à l’extension de milieux d’accueil existants. Il sera nécessaire d’implanter de nouvelles structures d’accueil dans les communes où se conjuguent des besoins sociaux importants et un manque cruel de places financièrement accessibles. Il serait souhaitable dans cette perspective de créer de nouvelles implantations de structures existantes afin de pouvoir bénéficier du savoir-faire déjà acquis (cf. Elmer). On pourrait, en outre, songer à une collaboration avec d’autres secteurs (Enseignement, Culture) afin de prévoir lors du réaménagement d’ensembles plus grands de bâtiments, de l’espace pour l’accueil de l’enfant.

La fonction sociale de l’accueil En 2005, nous avions constaté que certains groupes sociaux (familles d’origine étrangère, familles monoparentales, revenus faibles) avaient moins de chances d’obtenir une place dans un milieu d’accueil. Etait en cause une interaction entre l’offre (répartition de l’accueil en nombre et en accessibilité financière), la politique d’admission (effets sélectifs des règles de priorité appliquées) et les modalités de recherche d’une place par les parents (moment et motifs de la recherche).

Cinq ans plus tard, nous voyons que la politique des priorités en matière d’admission a sérieusement changé dans les milieux d’accueil. Le classement modifié des critères d’admission dénote d’un changement de mentalité. Les critères de « premier inscrit, premier servi » et « les deux parents travaillent » sont en nette perte de vitesse par rapport à des critères plus sociaux tels que la composition de la famille (priorité aux familles monoparentales), l’urgence de l’accueil, son caractère souhaitable pour des raisons sociales et/ou pédagogiques, étudier, avoir un revenu modeste.

Ce changement dans la politique d’admission s’en ressent sur la population des utilisateurs des milieux d’accueil : le nombre d’enfants issus de familles monoparentales et à faible revenu a doublé, et les enfants d’origine étrangère sont plus nombreux (même si ces chiffres ne sont pas encore représentatifs de la population bruxelloise). Bien que les milieux d’accueil atteignant la norme des 20% soient plus nombreux à Bruxelles qu’en région flamande, la situation peut encore être améliorée.

Les principaux facteurs de ce changement de mentalité résultent d’une combinaison de pressions exercées par le monde politique et par les groupes régionaux réunis autour de la “fonction sociale”. Cela signifie que les efforts soutenus peuvent bel et bien donner des résultats, même dans une région qui compte une grande diversité de pouvoirs organisateurs comme Bruxelles. La façon dont les mouvements venus du pouvoir dirigeant (topdown) se combinent avec celles émanant des professionnels du secteur (bottom-up) peut ainsi être source d’inspiration pour d’autres villes.

Il serait bon de poursuivre la politique actuelle (pression d’en haut et soutien de la base) afin que tous les milieux d’accueil appliquent à court terme la règle des 20%. Et à cette fin, le secteur dispose d’une bonne base d’acceptation sociale. Les responsables des structures d’accueil sont en outre favorables à une implication plus étendue de la VGC, entre autres en matière d’harmonisation de l’offre et de la demande, et de création d’un cadre général pour la politique d’admission.

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L’offre et la demande Le manque de places ressort aussi de l’expérience des parents. Parmi les parents souhaitant un accueil, 15% n’en ont pas trouvé et 20% n’en ont pas trouvé pas au moment voulu. C’est bien plus qu’en région flamande (voir l’étude MAS). Malgré le changement de politique de priorités dans les milieux d’accueil, ce sont toujours les parents à qualification faible et ceux d’origine étrangère qui ont le plus de difficultés à trouver un milieu d’accueil. Cette difficulté reste liée à la planification de leur recherche d’une place, à son tour liée au niveau de formation et aux origines de la mère, mais pas (ou plus) à la composition du ménage. Les conséquences du manque de places sont nettement teintées de sexisme: ce sont presque toujours les mères qui réduisent leur temps de travail, changent de travail, l’abandonnent ou arrêtent une formation en cours. Les raisons principales de la recherche d’un accueil restent ainsi l’emploi.

Inscription Une politique d’inscription unique pour le secteur de l’accueil K&G à Bruxelles dispose à Bruxelles d’un large soutien, à condition toutefois de tenir compte de certains points sensibles. L’actuel projet CKO2 peut à ce niveau-là certainement constituer une source d’inspiration.

Il reste important d’ajouter aux données d’inscription déjà enregistrées lors de l’inscription à l’école maternelle, celle de la fréquentation de milieu d’accueil. Ceci fournirait, chaque année, des informations utiles pour un grand groupe de parents et d’enfants.

Les données statistiques devraient être systématiquement complètes et disponibles, jusqu’au niveau du secteur statistique. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible d’analyser la situation à l’échelle du quartier et de formuler des recommandations plus ciblées. Une analyse limitée niveau de la commune donne, à l’heure actuelle, une vue encore insuffisante sur la différenciation entre communes.

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Lexique Ce lexique vise à expliciter les termes spécifiques au secteur néerlandophone de l’accueil de l’enfant et à établir une correspondance avec la terminologie utilisée dans le secteur francophone afin d’en clarifier la lecture pour le lecteur francophone.

Accueil Tout comme à l’ONE, il existe deux grandes subdivisions dans les types d’accueil formel proposés par Kind en Gezin :

• l’accueil agréé (souvent subventionné) versus l’accueil indépendant (recevant une subvention limitée dans le cas où le milieu d’accueil pratique le système de PFP selon les revenus des parents) ;

• l’accueil collectif versus l’accueil de type familial

L’accueil agréé/subventionné K&G se décline comme suit :

• en accueil collectif, on trouve les Erkende kinderdagverblijven, traduits par Milieux d’accueil agréés (Agréé) qui sont l’équivalent des crèches du côté ONE.

Ces milieux d’accueil sont agréés et souvent également subventionnés par K&G. Ces milieux d’accueil doivent se conformer à une série d’exigences pour être reconnus (erkende) ou agréés, selon la terminologie ONE. Et tout comme c’est le cas pour les crèches ONE, leur pouvoir organisateur relève :

• soit du secteur public (communal, par exemple), il s’agit alors de Gemeentelijke

kinderdagverblijven, traduits par Milieux d’accueil communaux (Com) ;

• soit du secteur privé (réseau libre), il s’agit des Vrije kinderdagverblijven, traduits par Milieux d’accueil libres (Libre).

• en accueil de type familial, il s’agit du Dienst voor onthaalouders, traduit par Service d’accueillant(e)s d’enfants (SAE). C’est l’équivalent des services d’accueillantes conventionnées de l’ONE.

Ces services regroupent un certain nombre d’accueillant(e)s d’enfants travaillant chacun(e) à domicile. Leur pouvoir organisateur relève soit du secteur public (organisme public, commune), soit du secteur privé (réseau libre). En région bruxelloise, il en existe un service pour l’ensemble du territoire. Celui-ci est organisé par la Commission communautaire flamande (VGC)

L’accueil indépendant/non subventionné K&G se décline comme suit :

• en accueil collectif, on trouve les Zelfstandige kinderdagverblijven, traduits par Milieux d’accueil indépendants (Indép) dont font partie les KDV-GO et les Z-KDV UE (voir remarques 1 et 3). Globalement, on peut faire un parallèle entre ces milieux d’accueil et les maisons d’enfants et haltes-accueil du secteur francophone.

Ces milieux d’accueil sont soumis à des exigences et à un contrôle de K&G, dont le respect et la conformité sont validés par une attestation de contrôle – AdC- de K&G (attest van toezicht – ATV).

Trois remarques importantes :

1. Parmi ces Zelfstandige kinderdagverblijven, il existe une catégorie particulière, celle des

milieux d’accueil dénommés Gemeenschaps-kinderdagverblijven ou Kinderdagverblijven van het GO (KDV-GO), traduits par Milieux d’accueil du GO. Il s’agit de milieux d’accueil contrôlés par K&G mais relevant d’un autre organisme public

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de la Communauté flamande, représentant l’un des trois réseaux éducatifs de Flandre, en l’occurrence le réseau éducatif de la Communauté flamande (à côté du provincial et du libre). Ils sont donc subventionnés par cet organisme de la Communauté flamande. Ce réseau a été créé en région bruxelloise principalement dans les années 70, sur des lieux d’implantations scolaires. Ces milieux d’accueil sont comparables aux crèches ONE. En communauté néerlandophone, bien qu’elles soient stricto sensu des crèches indépendantes, elles suivent pratiquement les mêmes logiques que les crèches agréées.

2. Le système dit IKG : ce système s’applique aux milieux d’accueil indépendants qui en font

la demande. Dans le cadre du système IKG, traduit par système PFP (car tout comme dans les milieux d’accueil agréés K&G ou ONE, les parents paient une contribution calculée en fonction de leurs revenus). Ce système a été lancé, début 2009, par la Communauté flamande pour favoriser l’accessibilité du secteur indépendant (bien plus important en termes d’offre, à Bruxelles, que le secteur agréé) aux familles à revenus plus modestes.

3. les crèches européennes : elles sont reprises sous l’appellation Zelfstandige

kinderdagverblijven van de Europese Unie, traduits par Milieux d’accueil indépendants de l’Union européenne (Indép UE), il s’agit de milieux d’accueil K&G dont le pouvoir organisateur est l’Union Européenne.

• en accueil de type familial, il existe les Zelfstandige onthaalouders, traduits par les

Accueillant(e)s indépendantes (Ac Indép). Equivalent ONE : les accueillant(e)s ou co-accueillantes autonomes.

Attestation de contrôle (Attest van toezicht) Cette attestation est délivrée par K&G et autorise le fonctionnement d’un milieu d’accueil, moyennant le respect des dispositions légales requises. Son champ d’application est le secteur indépendant. Pour relever ce qui différencie le milieu d’accueil indépendant du milieu agréé, notons entre autres, l’application d’un tarif libre ou proportionnel au revenu; celle de la règle de priorités à l’accueil de certains publics cibles de parents pour autant qu’ils payent en fonction de leur revenu; la mise en œuvre d’une politique d’accueil de qualité sur base volontaire; pas de diplômes requis pour le personnel. CKO - CKO2

Centre pour l’accueil de l’enfant (Centrum voor KinderOpvang) – projet pilote mis en place en Communauté flamande, entre 2007 et 2009, visant notamment à coordonner sur le plan local ou régional différents milieux d’accueil pour mieux adapter leur offre aux besoins locaux ou régionaux. CKO2 désigne l’entité qui était active en région bruxelloise, ayant impliqué des milieux d’accueil dans les communes de Bruxelles-Ville, Molenbeek et Koekelberg. Collaborateur accompagné Le terme « doelgroepmedewerker », désigne un travailleur membre de l’équipe, qui est originaire du groupe-cible (ici, issu soit de la pauvreté, soit de l’immigration). L’idée étant que cette personne puisse faire plus facilement le lien avec les populations ciblées.. Ce type d’emploi relève de l’économie sociale et s’inscrit dans le cadre de la loi-cadre du 23 décembre 2005 relative au pacte entre les générations. Liste d’attente, d’enregistrement, de réservation Ces listes n’ont pas de définition « officielle ». Leur signification peut varier sensiblement d’un établissement à l’autre, ce qui empêche d’établir une distinction claire entre ces trois termes.

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GOK Ce terme désigne le décret pour l’égalité des chances dans l’enseignement – Gelijke onderwijskansen Norme de Bruxelles Norme établie par les autorités flamandes signifiant que la portée de la politique menée par les autorités flamandes pour Bruxelles « vise » 30% de la population bruxelloise. Il s’agit donc d’un engagement de la Communauté flamande envers la population bruxelloise. L’avant-projet de décret flamand pour l’accueil préscolaire des enfants stipule, lui, que pour 2016 l’offre devrait permettre à la moitié des enfants de moins de trois ans de disposer d’une place d’accueil. Et, à partir de 2020, toute famille qui aurait besoin d’un accueil pour son enfant devrait pouvoir en bénéficier, pour autant que l’offre le permette. Ceci deviendrait dès lors un droit. Pacte 2020 Ce Pacte a été signé le 20 janvier 2009 par les partenaires sociaux et s’est donné vingt objectifs à réaliser d’ici 2020 pour la Flandre. L’un d’entre deux concerne notamment l’accueil de l’enfant qui doit pouvoir permettre qu’à l’avenir un enfant sur deux bénéficie d’une place d’accueil.