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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans
le département de la VendéeRapport final
BRGM/RP-57994-FRfévrier 2010
Mots clés : argiles, marnes, argiles gonflantes, smectites, retrait-gonflement, aléa, risque naturel, sinistre sécheresse, catastrophe naturelle, géotechnique, cartographie, Vendée. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : C. Le Guern., E. Prôno avec la collaboration de Y. Lotram, M. Montferrand, F. Béchennec, M. Imbault (2010) – Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée. Rapport BRGM/RP-57994-FR, 114 p., 38 ill., 6 ann., 3 cartes h.-t. © BRGM, 2010, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
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Synthèse
Les phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En France métropolitaine, ces phénomènes, mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97, puis plus récemment au cours de l’été 2003.
La Vendée fait partie des départements français touchés par le phénomène. 1040 sinistres imputés à la sécheresse y ont ainsi été recensés et localisés dans le cadre de la présente étude. A fin décembre 2009, 103 communes sur les 282 que compte le département ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ces phénomènes, survenus entre mai 1989 et septembre 2005, soit un taux de sinistralité de plus de 36 %. Le département de la Vendée se classe ainsi à la 28ème place en termes de nombre total d’occurrences (arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle en distinguant par commune et par période). En septembre 2008, le coût des sinistres dus à la sécheresse, indemnisés en France entre 1989 et 2003 au titre du régime des catastrophes naturelles, a été évalué par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) à 3,9 milliards d'euros, dont 10,5 millions d’euros pour le département de la Vendée, ce qui en fait le 47ème département touché en termes de coûts d’indemnisation versée dans ce cadre.
Afin d'établir un constat scientifique objectif et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) a demandé au BRGM de réaliser une cartographie de cet aléa à l'échelle de tout le département de la Vendée, dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement des argiles. Cette étude, réalisée par le BRGM dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, s’intègre dans un programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux qui concernera à terme l’ensemble du territoire métropolitain.
L’étude a été réalisée par le Service Géologique Régional des Pays de la Loire, en collaboration avec le service Risques naturels et sécurité du stockage du CO2 du BRGM (unité Risques de Mouvements de Terrain et Erosion). Le financement en a été assuré à hauteur de 25 % par la dotation de service public du BRGM, le complément ayant été financé par le Fonds national de prévention des risques naturels majeurs, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec la Préfecture de la Vendée.
La démarche de l'étude a d'abord consisté à établir une cartographie départementale synthétique des formations à dominante argileuse ou marneuse, affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000. Les vingt-et-une formations ainsi identifiées et cartographiées ont ensuite fait l’objet d’une
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hiérarchisation quant à leur susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois critères principaux : la caractérisation lithologique de la formation, la composition minéralogique de sa phase argileuse et son comportement géotechnique, ce qui a conduit à l’établissement d’une carte départementale de susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement.
La carte d’aléa a alors été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, après hiérarchisation de celles-ci, en tenant compte non seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres en calculant, pour chaque formation sélectionnée, une densité de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement bâtie, afin de permettre des comparaisons fiables entre les formations.
Sur cette carte, les zones d’affleurement des formations à dominante argileuse ou marneuse sont caractérisées par deux niveaux d’aléa (moyen et faible), aucune zone n’ayant été classée en aléa fort. Leur répartition est la suivante :
- 27 % de la superficie départementale est ainsi classée en aléa moyen ;
- 53,7 % de cette superficie est caractérisée par un aléa faible ;
- 19,3 % de la surface correspond à des zones a priori non concernées par le phénomène.
Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés comme a priori épargnés par le phénomène, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à l’altération localisée des roches ou à des lentilles argileuses non cartographiées, et susceptibles de provoquer des sinistres.
Cette carte d'aléa retrait-gonflement des sols argileux du département de la Vendée, dont l’échelle de validité est le 1/50 000, pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle constitue également le préalable à l’élaboration de Plans de Prévention des Risques naturels (PPRn), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement, en fonction du niveau de celui-ci. Cet outil réglementaire devra insister sur l'importance d’une étude géotechnique à la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans les secteurs concernés par les formations géologiques argileuses, notamment en raison de la forte hétérogénéité des formations du département. A défaut, il conviendra de mettre en œuvre des règles constructives type par zones d’aléa, visant à réduire le risque de survenance de sinistres.
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Sommaire
1. Introduction.............................................................................................................11
2. Méthodologie ..........................................................................................................13
2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES ...........................................................................................................13 2.1.1. Facteurs de prédisposition .......................................................................14 2.1.2. Facteurs de déclenchement .....................................................................17
2.2. MÉTHODOLOGIE..............................................................................................18 2.2.1. Cartographie des formations argileuses ou marneuses ...........................19 2.2.2. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des
formations.................................................................................................19 2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition et de déclenchement ......20 2.2.4. Carte de susceptibilité ..............................................................................20 2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres.........................20 2.2.6. Détermination des densités de sinistres...................................................21 2.2.7. Carte d’aléa ..............................................................................................21
3. Présentation du département de la Vendée .........................................................23
3.1. CADRE DÉPARTEMENTAL..............................................................................23 3.1.1. Contexte géographique ............................................................................23 3.1.2. Contexte géomorphologique ....................................................................24
3.2. CONTEXTE CLIMATIQUE ................................................................................25
3.3. CONTEXTE GÉOLOGIQUE..............................................................................27
3.4. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE.................................................................29 3.4.1. Aquifères de socle ....................................................................................29 3.4.2. Aquifères sédimentaires ...........................................................................31
4. Identification et cartographie des formations géologiques à composante argilo-marneuse......................................................................................................35
4.1. ORIGINE DES SOLS ARGILEUX DANS LE CONTEXTE GEOLOGIQUE REGIONAL ........................................................................................................35
4.2. DOCUMENTS ET MÉTHODOLOGIE UTILISÉS...............................................36
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4.2.1. Méthode utilisée ....................................................................................... 36 4.2.2. Établissement de la carte des formations à composante argileuse ......... 38
4.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS A COMPOSANTE ARGILEUSE42 4.3.1. Formations superficielles du Quaternaire ................................................ 42 4.3.2. Formations cénozoïques.......................................................................... 45 4.3.3. Formations mésozoïques......................................................................... 47 4.3.4. Formations du Paléozoïque ..................................................................... 49
4.4. REMARQUES SUR LES FORMATIONS NON ARGILEUSES......................... 52
5. Caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des formations retenues ..................................................................................................................53
5.1. CRITÈRES DE HIÉRARCHISATION ................................................................ 53 5.1.1. Critères retenus........................................................................................ 53 5.1.2. Méthode de classification.........................................................................53
5.2. CRITÈRE LITHOLOGIQUE............................................................................... 54 5.2.1. Définition du critère lithologique et barème.............................................. 54 5.2.2. Caractérisation lithologique...................................................................... 55
5.3. CRITÈRE MINÉRALOGIQUE ........................................................................... 55 5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème ......................................... 55 5.3.2. Caractérisation minéralogique ................................................................. 56
5.4. CRITÈRE GÉOTECHNIQUE ............................................................................ 68 5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème .......................................... 68 5.4.2. Teneur en eau (Wn) ................................................................................. 69 5.4.3. Indice de plasticité (Ip) .............................................................................69 5.4.4. Essais au bleu de méthylène (Vb) ........................................................... 70 5.4.5. Retrait linéaire (Rl) ...................................................................................70 5.4.6. Coefficient de gonflement (Cg) ................................................................ 71 5.4.7. Caractérisation géotechnique .................................................................. 72
6. Élaboration de la carte de susceptibilité.............................................................. 75
6.1. DÉTERMINATION DU DEGRÉ DE SUSCEPTIBILITÉ..................................... 75
6.2. SYNTHÈSE .......................................................................................................76
6.3. CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ .......................................................................... 77
7. Analyse de la sinistralité .......................................................................................79
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7.1. PROCÉDURE DE DEMANDE DE RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE CATASTROPHE NATURELLE..........................................................................79
7.2. IDENTIFICATION DES COMMUNES SINISTRÉES .........................................80 7.2.1. Localisation des communes sinistrées .....................................................80 7.2.2. Analyse des périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe
naturelle....................................................................................................82
7.3. COLLECTE DES DONNÉES DE SINISTRES...................................................88 7.3.1. Origine des données ................................................................................88 7.3.2. Communes sinistrées ...............................................................................89 7.3.3. Sinistres par formation argilo-marneuses.................................................90
7.4. FRÉQUENCE D’OCCURRENCE RAPPORTÉE A LA SURFACE BATIE.........92 7.4.1. Détermination de la densité d’urbanisation par formation ........................92 7.4.2. Détermination du critère densité de sinistres ...........................................93
8. Carte d’aléa .............................................................................................................97
8.1. DÉTERMINATION DU NIVEAU D’ALÉA...........................................................97
8.2. CARTE D’ALÉA ...............................................................................................100
8.3. COHERENCE AVEC LES DEPARTEMENTS LIMITROPHES .......................101
9. Conclusion ............................................................................................................103
10. Bibliographie..................................................................................................105
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Liste des illustrations
Illustration 1 – Schématisation de la dessiccation des sols argileux en période sèche .............. 13 Illustration 2 – Carte de présentation de la Vendée .................................................................... 24 Illustration 3 - Données météorologiques de la Vendée (source : Météo-France)...................... 25 Illustration 4 - Carte géologique schématique de la Vendée....................................................... 27 Illustration 5 - Schéma d’un profil d’altération des roches (Wyns, 2001) .................................... 30 Illustration 6 - Profil hydrogéologique à travers le Marais Poitevin (Bresson, 1978, extrait de la notice de la carte géologique au 1/50 000 de l’Aiguillon-sur-Mer)........................... 33 Illustration 7 – Assemblage des cartes géologiques au 1/50 000 du département de la Vendée ........................................................................................................................................ 37 Illustration 8 - Indices de présence d’argile sur le département de la Vendée............................ 39 Illustration 9 - Carte des formations argilo-marneuses de la Vendée ......................................... 41 Illustration 10 – Hiérarchisation de la susceptibilité en fonction de la nature argileuse de la formation .................................................................................................................................. 54 Illustration 11 – Note lithologique des formations argileuses retenues ....................................... 55 Illustration 12 – Hiérarchisation des formations en fonction du pourcentage de minéraux gonflants ...................................................................................................................................... 56 Illustration 13 - Localisation des prélèvements pour l'analyse minéralogique ............................ 57 Illustration 14 - Données et notes minéralogiques des formations argileuses retenues............. 67 Illustration 15 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de l’indice de plasticité de la formation .......................................................................... 70 Illustration 16 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de la valeur au bleu de méthylène de la formation........................................................ 70 Illustration 17 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction du retrait linéaire de la formation ................................................................................... 71 Illustration 18 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction du coefficient de gonflement de la formation ................................................................. 71 Illustration 19 – Synthèse des données géotechniques recueillies............................................. 73 Illustration 20 – Barême d’attribution d’un niveau de susceptibilité d’une formation argileuse ...................................................................................................................................... 75 Illustration 21 - Susceptibilité des formations argileuses retenues ............................................. 76 Illustration 22 – Superficie des formations par niveau de susceptibilité...................................... 77 Illustration 23 - Carte de susceptibilité au retrait-gonflement dans le département de Vendée ........................................................................................................................................ 78 Illustration 24 - Dates de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par arrêté interministériel et nombre de communes concernées................................................................. 81
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Illustration 25 - Communes concernées par des arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse et nombre de sinistres recensés et localisés.........................82 Illustration 26 - Nombre de communes concernées par 1 à 6 arrêtés de catastrophe naturelle........................................................................................................................................83 Illustration 27 - Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune concernée.......................................................................................................85 Illustration 28 - Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune concernée (suite)............................................................................................86 Illustration 29 - Evolution du nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle........................................................................................................................................87 Illustration 30 - Répartition des sinistres recensés par commune ...............................................90 Illustration 31 – Répartition géologique des sinistres recensés et localisés................................91 Illustration 32 – Carte des zones bâties sur le département de la Vendée (source des données BD Topo IGN)................................................................................................................93 Illustration 33 – Sinistralité et notes de densité de sinistres ........................................................94 Illustration 34 – Niveau d’aléa des formations .............................................................................98 Illustration 35 - Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa............................99 Illustration 36 – Répartition des superficies par niveau d’aléa...................................................100 Illustration 37 – Carte départementale de l’aléa retrait-gonflement de Vendée ........................100 Illustration 38 – Juxtaposition des cartes d’aléa limitrophes à la Vendée .................................102
Liste des annexes
Annexe 1 - Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles .................................115 Annexe 2 – Modalités d’interprétation minéralogique des données de sol (granulométrie, CEC, …) mises à disposition par l’INHP ..........................................................119 Annexe 3 - Résultats d’analyses des échantillons prélevés pour la caractérisation minéralogique et géotechnique..................................................................................................125 Annexe 4 - Liste et coordonnées des principaux organismes ayant fourni des données de caractérisation géotechnique ................................................................................................145 Annexe 5 : Sinistres localisés et communes reconnues en état de catastrophe naturelle........149 Annexe 6 : Regroupement des formations harmonisées retenues pour chaque formation argileuse.....................................................................................................................185
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1. Introduction
es phénomènes de retrait-gonflement de certains sols argileux provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant
principalement le bâti individuel. En France métropolitaine, ces phénomènes ont été mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976. Ils ont pris depuis une ampleur importante lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97 puis, plus récemment, au cours de l’été 2003.
Selon des critères mécaniques, les variations de volume du sol ou des formations lithologiques affleurantes à sub-affleurantes sont dues, d'une part, à l'interaction eau – solide, aux échelles microscopiques et macroscopiques, et, d'autre part, à la modification de l'état de contrainte en présence d'eau. Ces variations peuvent s'exprimer soit par un gonflement (augmentation de volume), soit par un retrait (réduction de volume). Elles sont spécifiques de certains matériaux argileux, en particulier ceux appartenant au groupe des smectites (dont fait partie la montmorillonite).
En climat tempéré, les argiles situées à faible profondeur sont souvent déconsolidées, humidifiées et ont partiellement épuisé leur potentiel de gonflement à l'état naturel. Mais elles sont dans un état éloigné de leur limite de retrait (teneur en eau en dessous de laquelle les déformations dues au phénomène de retrait-gonflement deviennent peu significatif) et peuvent se rétracter si leur teneur en eau diminue de façon notable. Dans ce contexte, les sinistres surviennent donc surtout lorsqu'une période de sécheresse intense ou prolongée provoque l'apparition de pressions interstitielles négatives dans la tranche superficielle du sol, soumise à évapotranspiration, d’autant que les bâtiments de type maisons individuelles sont particulièrement vulnérables à des tassements différentiels sous leurs fondations.
La prise en compte, par les compagnies d’assurance, des sinistres liés à la sécheresse a été rendue possible par l'application de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophe naturelle. Depuis l'année 1989 (début d'application de cette procédure aux sinistres résultant de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et la réhydratation des sols), près de 8 000 communes françaises, réparties dans 90 départements, ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle à ce titre. En septembre 2008, le coût des sinistres dus à la sécheresse, indemnisés en France entre 1989 et 2003 au titre du régime des catastrophes naturelles, a été évalué par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) à 3,9 milliards d'euros, ce qui en fait la deuxième cause d’indemnisation, juste derrière les inondations.
La région des Pays de la Loire est relativement concernée par ce phénomène, et a connu au cours des étés 2003 et 2005 une forte occurrence de sinistres, en particulier en ce qui concerne le Maine-et-Loire, la Sarthe et la Vendée (375, 284, 206 arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle respectivement depuis 1989), ainsi
L
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que, dans une moindre mesure, la Loire-Atlantique et la Mayenne (respectivement 48 et 8 arrêtés). A fin décembre 2009, 103 communes sur les 282 que compte le département de la Vendée ont ainsi été reconnues une fois en état de catastrophe naturelle sécheresse pour la période de mai 1989 à septembre 2005, soit un taux de sinistralité de plus de 36 %.
Afin d'établir un constat scientifique objectif à l'échelle de tout le département et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) a souhaité réaliser une carte de l'aléa retrait-gonflement permettant de délimiter les zones les plus exposées au phénomène. Cette étude a été confiée au BRGM qui, dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, a élaboré une méthodologie de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles à l'échelle départementale. L'intérêt d'une telle étude est multiple :
- compréhension de la corrélation entre la nature géologique des terrains et la répartition statistique des sinistres, à l'échelle départementale, puis régionale quand tous les départements limitrophes seront étudiés ;
- élaboration d’un document de prévention, en matière d'aménagement du territoire, destiné à la fois à l’État (pour l'établissement ultérieur de Plans de Prévention des Risques prenant en compte l’aléa retrait-gonflement), aux communes, aux particuliers et surtout aux maîtres d'ouvrages et maîtres d’œuvre désireux de construire en zone sensible, afin qu'ils prennent, en connaissance de cause, les dispositions constructives qui s'imposent pour que le bâtiment ne soit pas affecté par des désordres ;
- élaboration d’un outil à l'usage des experts pour le diagnostic des futures déclarations de sinistres.
La présente étude a été réalisée par le Service Géologique Régional des Pays de la Loire, en collaboration avec le service Risques naturels et sécurité du stockage de CO2 du BRGM (unité Risques de Mouvements de Terrain et Erosion). Le financement en a été assuré à hauteur de 25 % par la dotation de service public du BRGM, le complément ayant été financé par le Fonds national de prévention des risques naturels majeurs, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec le préfet de la Vendée le 8 novembre 2006.
Cette étude s’intègre dans un programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux qui doit concerner à terme l’ensemble du territoire métropolitain.
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2. Méthodologie
2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES
Les phénomènes de retrait-gonflement sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de formations argileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau, comme rappelé en annexe 1 et schématisé sur l’illustration 1. Ces variations de volume se traduisent par des mouvements différentiels de terrain, susceptibles de provoquer des désordres au niveau du bâti.
Illustration 1 – Schématisation de la dessiccation des sols argileux en période sèche
Par définition, l'aléa retrait-gonflement est la probabilité d'occurrence spatiale et temporelle des conditions nécessaires à la réalisation d’un tel phénomène. Parmi les facteurs de causalité, on distingue classiquement des facteurs de prédisposition et des facteurs de déclenchement.
Les facteurs de prédisposition sont ceux dont la présence induit le phénomène de retrait-gonflement, mais ne suffit pas à elle seule à le déclencher. Ces facteurs sont fixes ou évoluent très lentement avec le temps. On distingue les facteurs internes, qui sont liés à la nature du sol, et des facteurs d'environnement qui caractérisent plutôt le
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site. Les facteurs de prédisposition permanents conditionnent en fait la répartition spatiale du phénomène. Ils permettent de caractériser la susceptibilité du milieu vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement.
Les facteurs de déclenchement sont ceux dont la présence provoque le phénomène de retrait-gonflement, mais qui n'ont d'effet significatif que s'il existe des facteurs de prédisposition préalables. La connaissance des facteurs déclenchants permet de déterminer l'occurrence du phénomène (autrement dit l'aléa et non plus seulement la susceptibilité).
2.1.1. Facteurs de prédisposition
Nature du sol
La nature du sol constitue un facteur de prédisposition prédominant dans le mécanisme de retrait-gonflement : seules les formations géologiques présentant des minéraux argileux sont sujettes au phénomène et leur susceptibilité dépend de leur lithologie, de leur géométrie, de leur minéralogie et de leur comportement géotechnique.
La procédure d'étude de la nature du sol est basée sur l’exploitation des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 éditées par le BRGM, harmonisées à l’échelle du département. Elle comporte un inventaire et une cartographie des formations affleurantes à sub-affleurantes, à composante argilo-marneuse.
La majorité des dossiers consultés montre que les sinistres sont corrélés à la présence d’une formation argileuse ou marneuse bien définie, ce qui conforte le concept adopté. Cependant, il est important de signaler qu'une carte géologique en tant que telle ne suffit pas à déterminer la répartition des sols argileux sujets au retrait-gonflement. En effet, de telles cartes ne prennent pas toujours en compte les éventuelles transformations locales du sol (principalement sous l'effet de l'altération de la roche), et les différents faciès des formations les plus superficielles ne sont pas toujours cartographiés avec précision.
Concernant la nature des formations géologiques, les éléments qui influent sur la susceptibilité au retrait-gonflement sont en premier lieu la lithologie de la formation (c’est-à-dire principalement la proportion de matériau argileux, autrement dit d’éléments fins inférieurs à 2 µm).
La géométrie de la formation argileuse influe aussi sur la susceptibilité au retrait-gonflement : les effets du phénomène seront d’autant plus importants que la formation sera en position superficielle et que les niveaux argileux en son sein seront épais et continus. Une alternance de niveaux argileux et de lits plus perméables (sableux, par exemple), sièges de circulations d’eau temporaires, constitue également une configuration défavorable, car à l’origine de fréquentes variations de teneur en eau dans les parties argileuses.
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Un facteur prépondérant qui détermine le degré de susceptibilité d’une formation argileuse au phénomène de retrait-gonflement, est sa composition minéralogique. Une formation sera d’autant plus susceptible au phénomène que sa fraction argileuse (au sens granulométrique) contiendra une forte proportion de minéraux argileux dits "gonflants". En effet, certains minéraux argileux présentent, par rapport à d’autres, une aptitude nettement supérieure vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Il s'agit essentiellement des smectites (dont font partie les montmorillonites), de certains minéraux argileux interstratifiés, de la vermiculite et de certaines chlorites.
Cette composition minéralogique dépend étroitement des conditions de dépôt et d’évolution diagénétique (ensemble des processus qui affectent un dépôt sédimentaire initial pour le transformer en roche). On peut donc approcher cette connaissance par une reconstitution des conditions paléogéographiques ayant présidé à la mise en place des différentes formations (dépôt sédimentaire initial). De façon plus quantitative, mais dont la valeur n’est que ponctuelle, la connaissance de la composition minéralogique d'une formation argileuse se détermine directement par des analyses diffractométriques aux rayons X. On peut enfin caractériser, par des essais géotechniques en laboratoire, l’aptitude du matériau à absorber de l’eau, voire mesurer directement sa capacité de retrait ou de gonflement. Ces deux dernières approches (caractérisation minéralogique et évaluation du comportement géotechnique du matériau) présentent l'avantage majeur de fournir des résultats quantitatifs rigoureux, mais exigent un grand nombre de mesures pour caractériser de manière statistique le comportement de chacune des formations qui peuvent être par nature hétérogènes.
Contexte hydrogéologique
Parmi les facteurs de prédisposition, les conditions hydrogéologiques constituent un des facteurs environnementaux régissant les conditions hydrauliques in situ. Or la présence d'une nappe phréatique rend plus complexe le phénomène de retrait-gonflement. En effet, les conditions hydrauliques in situ (teneur en eau et degré de saturation) varient dans le temps non seulement en fonction de l’évapotranspiration (dont l’action est prépondérante sur une tranche très superficielle de l’ordre de 1 à 2 m d’épaisseur) mais aussi en fonction des fluctuations de la nappe éventuelle (dont l’action devient prépondérante en profondeur).
La présence d’une nappe permanente à faible profondeur permet généralement d’éviter la dessiccation de la tranche superficielle de sol. Inversement, un rabattement de cette nappe (sous l’effet de pompages ou d’un abaissement généralisé du niveau), ou le tarissement naturel des circulations d’eau superficielles en période de sécheresse, aggrave la dessiccation de la tranche de sol soumise à l’évaporation. Ainsi, dans le cas d'une formation argileuse surmontant une couche sablo-graveleuse, un éventuel dénoyage de cette dernière provoque l'arrêt des remontées capillaires dans le terrain argileux et contribue à sa dessiccation.
Géomorphologie
La topographie constitue un facteur permanent de prédisposition et d'environnement qui peut conditionner la répartition spatiale du phénomène de retrait-gonflement.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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La présence d'une pente favorise le ruissellement et le drainage par phénomène gravitaire, tandis qu'une morphologie plate sera d'avantage susceptible de recueillir des eaux stagnantes qui ralentiront la dessiccation du sol. Par ailleurs, un terrain en pente exposé au sud sera plus sensible à l'évaporation du fait de l'ensoleillement, qu'un terrain plat ou exposé différemment. En outre, les formations argileuses et marneuses qui affleurent sur le flanc des vallées peuvent occasionner, localement, un fluage lent du versant et la formation de loupes argileuses. Ce phénomène vient s'additionner aux désordres consécutifs à la seule dessiccation du sol.
D'autre part, il arrive souvent qu'une maison construite sur un terrain en pente soit plus sujette au problème de retrait-gonflement, en raison d'une dissymétrie des fondations lorsque celles-ci sont ancrées à une cote identique à l’amont et à l'aval. Le bâtiment se trouve alors enterré plus profondément du côté amont. De ce fait, les fondations situées à l'aval, étant en position plus superficielle, seront davantage sensibles aux variations de teneur en eau du sol. Cet effet est même parfois renforcé par une différence de nature du sol situé à la base des formations amont et aval, la couche d’altération superficielle suivant généralement plus ou moins la topographie.
Par ailleurs, les zones calcaires ont pu être soumises à des phénomènes de karstification qui se traduisent par l’existence de cavités karstiques formées aux dépens de formations calcaires et remplies d’argiles de décalcification sujettes au phénomène de retrait-gonflement.
Végétation
Il est avéré que la présence de végétation arborée à proximité d’une maison peut constituer un facteur déclenchant du phénomène de retrait-gonflement, même s’il n’est souvent qu’un facteur aggravant de prédisposition. En effet, les racines soutirent par succion (mécanisme d'osmose) l'eau du sol. Cette succion crée un gradient de la teneur en eau du sol, qui peut se traduire par un tassement localisé du sol autour de l'arbre. Si la distance au bâtiment n'est pas suffisante, cela entraînera des désordres dans les fondations. On considère en général que l'influence d'un arbre adulte se fait sentir jusqu'à une distance égale à une fois voire une fois et demie sa hauteur, mais ceci est variable selon les espèces arborées.
Il est à noter que les racines seront naturellement incitées à se développer en direction de la maison, puisque celle-ci s'oppose à l'évaporation et qu'elle maintient donc une zone de sol plus humide sous sa surface. Contrairement au processus d'évaporation, qui affecte surtout la tranche superficielle des deux premiers mètres, les racines d'arbres peuvent avoir une influence jusqu'à 4 voire 5 m de profondeur. Le phénomène sera d'autant plus important que l'arbre est en pleine croissance et qu'il a, de ce fait, davantage besoin d'eau.
Ainsi, on considère qu'un peuplier ou un saule adulte peut absorber jusqu’à 300 litres d'eau par jour en été (Habib, 1992). En France, les arbres considérés comme les plus dangereux du fait de leur influence sur les phénomènes de retrait seraient les chênes, les peupliers, les saules, les cyprès et les cèdres. Des massifs de buissons ou
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d'arbustes situés près des façades (et notamment la vigne vierge) peuvent cependant aussi causer des dégâts.
Défauts de construction
Ce facteur de prédisposition, dont l’existence peut être révélée à l’occasion d’une sécheresse exceptionnelle, se traduit par la survenance ou l’aggravation des désordres. L’importance de ce facteur avait déjà été mise en évidence par les études menées en 1990 par l’Agence Qualité Construction et en 1991 par le CEBTP, lesquelles montraient que la plupart des sinistres concernaient des maisons individuelles dépourvues de chaînage horizontal et fondées sur semelles continues peu ou non armées et peu profondes (de 40 à 80 cm).
L’examen de dossiers d’expertises réalisées en Franche Comté confirme que de nombreuses maisons déclarées sinistrées présentent des défauts de conception ou de réalisation des fondations (souvent trop superficielles, hétérogènes ou fondées dans des niveaux différents) et il est probable que des fondations réalisées dans les règles de l’art auraient pu, dans de tels cas, suffire à limiter fortement, voire à éviter l’apparition de ces désordres. Cependant, l’examen des dossiers de sinistres montre que des constructions fondées sur semelles ancrées à plus de 0,80 m d’épaisseur ont aussi été affectées par le phénomène, en particulier lorsque des arbres sont plantés trop près des bâtiments. Par ailleurs, il est à noter que les désordres ne se limitent pas aux maisons récentes, mais concernent aussi des bâtiments anciens qui semblaient avoir été épargnés jusque là.
2.1.2. Facteurs de déclenchement
Phénomènes climatiques
Les phénomènes météorologiques exceptionnels constituent le principal facteur de déclenchement du phénomène de retrait-gonflement. Les variations de teneur en eau du sol sont dues à des variations climatiques saisonnières. La profondeur de terrain affectée par les variations saisonnières de teneur en eau ne dépasse guère 1 à 2 m en climat tempéré, mais peut atteindre 3 à 5 m lors d'une sécheresse exceptionnelle, ou dans un environnement défavorable (végétation proche).
Les deux paramètres importants sont les précipitations et l'évapotranspiration. En l'absence de nappe phréatique, ces deux paramètres contrôlent en effet les variations de teneur en eau dans la tranche superficielle des sols. L'évapotranspiration est la somme de l'évaporation (liée aux conditions de température, de vent et d'ensoleillement) et de la transpiration (eau absorbée par la végétation). Ce paramètre est mesuré dans certaines stations météorologiques mais sa répartition spatiale est difficile à appréhender car sa valeur dépend étroitement des conditions locales de végétation. On raisonne en général sur les hauteurs de pluies efficaces qui correspondent aux précipitations diminuées de l'évapotranspiration.
Malheureusement, il est difficile de relier la répartition, dans le temps, des hauteurs de pluies efficaces avec l'évolution des teneurs en eau dans le sol (Vincent et al., 2007).
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On observe évidemment qu'après une période de sécheresse prolongée la teneur en eau dans la tranche superficielle de sol a tendance à diminuer, et ceci d'autant plus que cette période se prolonge. On peut établir des bilans hydriques en prenant en compte la quantité d'eau réellement infiltrée, ce qui suppose d'estimer, non seulement l'évapotranspiration, mais aussi le ruissellement. Mais toute la difficulté est de connaître la réserve utile des sols, c'est-à-dire leur capacité d'emmagasiner de l'eau et de la restituer ensuite (par évaporation ou en la transférant à la végétation par son système racinaire). Le volume de cette réserve utile n’est généralement connu que ponctuellement et l’état de son remplissage ne peut être estimé que moyennant certaines hypothèses (on considère généralement qu’elle est pleine en fin d’hiver), ce qui rend extrêmement délicate toute analyse de ce paramètre à une échelle départementale. Un autre paramètre difficile à estimer de façon systématique est le volume d’eau transféré de la zone non saturée à la nappe phréatique, ainsi que le rythme de ce transfert.
Facteurs anthropiques
Il s’agit de facteurs de déclenchement qui ne sont pas liés à un phénomène climatique, par nature imprévisible, mais à une action humaine. En effet, les travaux d'aménagement, en modifiant la répartition des écoulements superficiels et souterrains, ainsi que les possibilités d'évaporation naturelle, sont susceptibles d’entraîner des modifications dans l'évolution des teneurs en eau de la tranche superficielle de sol. En particulier, des travaux de drainage réalisés à proximité immédiate d’une maison peuvent provoquer des mouvements différentiels du terrain dans le voisinage.
Inversement, une fuite dans un réseau enterré ou une infiltration des eaux pluviales en pied de façade peut entraîner un mouvement consécutif à un gonflement des argiles. Ainsi, il convient de signaler que des fuites de canalisations enterrées, souvent consécutives à un défaut de conception et/ou de réalisation, notamment au niveau du raccordement avec le bâti, constituent une source fréquente de sinistres. Une étude statistique récente (Vincent et al., 2006), conduite par le CEBTP-Solen à partir d’un échantillon de 994 maisons sinistrées a ainsi montré que ce facteur pouvait être mis en cause dans près d’un tiers des cas étudiés.
Par ailleurs, la présence de sources de chaleur en sous-sol (four ou chaudière) près d’un mur mal isolé peut, dans certains cas, aggraver voire déclencher la dessiccation du sol à proximité et entraîner l'apparition de désordres localisés.
2.2. MÉTHODOLOGIE
La méthodologie de cartographie de l’aléa développée par le BRGM a été mise au point à partir d’études similaires menées d’abord dans le département des Alpes de Haute-Provence (Chassagneux et al., 1995 ; Chassagneux et al., 1996) et des Deux-Sèvres (Vincent et al., 1998), puis dans l’Essonne (Prian et al., 2000) et en Seine-Saint-Denis (Donsimoni et al., 2001). Elle a été validée par le Ministère en charge de l’environnement et est désormais appliquée dans le cadre d’un programme qui concernera a terme l’ensemble du territoire métropolitain (Vincent et al., 2008), ce qui permettra d’obtenir des résultats homogènes au niveau national. La cartographie de
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l’aléa des départements voisins à la Vendée (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Charente-Maritime) est d’ores-et-déjà terminée.
2.2.1. Cartographie des formations argileuses ou marneuses
La cartographie des formations argileuses et marneuses du département a été réalisée à partir des cartes géologiques éditées par le BRGM à l’échelle 1/50 000 et qui avaient fait l’objet d’un travail d’harmonisation préalable afin d’établir une carte géologique départementale harmonisée (Béchennec, 2009). Ont également été prises en compte des coupes de forage de la Banque des données du Sous-Sol (BSS) gérée par le BRGM, complétées et actualisées par quelques données ponctuelles issues des rapports d'expertise de sinistres ou d’études géotechniques locales.
Pour cela, toutes les formations argileuses ou marneuses du département, y compris les formations superficielles d’extension locale, ont été inventoriées puis cartographiées. Des regroupements ont été réalisés dans une seconde étape, en considérant que des natures lithologiques voisines laissaient supposer des comportements semblables vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cela a permis d’aboutir à la carte départementale synthétique des formations argileuses au sens large. Cette cartographie a été réalisée à l'échelle 1/50 000 (qui correspond donc à l’échelle de validité de la donnée brute), numérisée, puis synthétisée et présentée hors-texte à l’échelle 1/125 000.
2.2.2. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations
L’étude des formations argileuses retenues a amené à qualifier, pour chacune d’entre elles, la proportion de matériau argileux présent dans la formation, ce qui constitue sa caractérisation lithologique.
L’analyse des notices des cartes géologiques, complétée par une revue bibliographique et des analyses spécifiques, a permis de définir les caractéristiques minéralogiques des formations retenues, et en particulier de répertorier la présence et la proportion des minéraux gonflants (smectites, interstratifiés…) dans la fraction argileuse.
La caractérisation du comportement géotechnique des formations argileuses du département a été essentiellement établie sur la base du dépouillement et de la synthèse de résultats d’analyses réalisées dans différents cadres (expertises post-sinistres, projets de construction ou d’aménagement).
Pour des formations géologiques qui s’étendent au delà du département et pour lesquelles les données sont rares, nous avons repris les caractéristiques recueillies lors de l’établissement de la carte d’aléa des départements voisins.
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2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition et de déclenchement
Les facteurs ponctuels de prédisposition ou de déclenchement que sont notamment la végétation arborée, les actions anthropiques ou les défauts de construction, n’ont pas été pris en compte dans la mesure où leur impact est purement local et ne peut être cartographié à une échelle départementale.
L’analyse des conditions météorologiques et de la répartition spatiale des déficits pluviométriques n’est pas apparue non plus comme un élément discriminant à l’échelle du département. Ce critère n’a donc pas été pris en compte dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa.
Le contexte hydrogéologique a fait l’objet d’une analyse spécifique sur la base d’éléments issus des notices de cartes géologiques et de rapports du BRGM sur le sujet. L’influence des nappes est cependant difficile à mettre en évidence à une échelle départementale dans la mesure où elle dépend souvent de conditions très locales. C’est pourquoi, ce critère n’a pas non plus été retenu dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa.
Enfin, le facteur géomorphologique n’a pas été non plus pris en compte dans la cartographie, même s’il s’agit d’un élément pouvant conditionner la survenance d’un sinistre, dans la mesure où des défauts de réalisation et de conception de fondations sont plus fréquents sur des terrains en pente et s’ajoutent à de fortes variations de teneur en eau entre l’aval et l’amont de la construction. Ainsi, il a été jugé préférable d’établir la cartographie en partant des contours des formations lithologiques plutôt que de se baser sur un découpage en unités géomorphologiques homogènes.
2.2.4. Carte de susceptibilité
En définitive, la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département, après évaluation du degré de sensibilité de ces formations. Les critères utilisés pour établir cette hiérarchisation sont les caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique de ces formations.
2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres
Afin d’établir la cartographie de l’aléa retrait-gonflement (qui correspond, rappelons-le, à la probabilité d’occurrence du phénomène), la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été corrigée en prenant également en compte la sinistralité observée à ce jour pour chacune des formations identifiées comme potentiellement sujettes au phénomène.
Pour ce faire, un recensement des sinistres imputés à la sécheresse a été effectué auprès de l’ensemble des communes du département complété par la consultation des dossiers conservés par la Caisse Centrale de Réassurance, par la Préfecture et par
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certains bureaux d’études ou entreprises qui ont accepté que leurs archives soient exploitées à cet effet.
2.2.6. Détermination des densités de sinistres
Pour chacun des sinistres recensés, la nature de la formation géologique affectée a été déterminée par superposition avec la carte des formations argileuses et marneuses du département. Ceci a permis de déterminer le nombre de sinistres recensés pour chacune des formations géologiques susceptibles et, par suite, de calculer une densité de sinistres par formation (en pondérant par la surface d’affleurement de chacune des formations, afin d’obtenir des chiffres comparables entre eux).
Dans un souci de rigueur et étant donnée la grande diversité du taux d’urbanisation d'un point à un autre du département, il est apparu nécessaire, conformément à la méthodologie adoptée au niveau national, de pondérer ces densités de sinistres par la surface réellement bâtie de chacune des formations géologiques. Cette surface a été calculée à partir de la couche « bâti » de la BDTopo de l’IGN, mise à disposition par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de la Vendée dans le cadre de cette étude. Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux affectant essentiellement les structures légères correspondant aux habitations individuelles, il a été choisi d’exclure de ce calcul de surface les bâtiments industriels, agricoles et commerciaux, religieux, sportifs, administratifs ou de transport, ainsi que les châteaux et divers monuments. Au final, les seuls bâtiments pris en compte dans le calcul sont ceux correspondant à la catégorie « autre » et à la nature « autre » de la BDTopo.
Ainsi, une hiérarchisation des formations géologiques argileuses et marneuses a été réalisée en fonction du taux de sinistralité ramené à 100 km2 de formation géologique réellement bâtie.
2.2.7. Carte d’aléa
La carte départementale d’aléa a été établie à partir des contours de la carte de synthèse des formations argileuses ou marneuses : le niveau d’aléa vis à vis du phénomène de retrait-gonflement a été défini en croisant, pour chaque formation, la note de susceptibilité et la densité de sinistres ramenée à 100 km2 de formation urbanisée, en donnant toutefois un poids deux fois plus important à la susceptibilité. La carte obtenue est numérisée et son échelle de validité est le 1/50 000.
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3. Présentation du département de la Vendée
3.1. CADRE DÉPARTEMENTAL
3.1.1. Contexte géographique
Sources bibliographiques : Conseil Général de la Vendée (2009), http://www.vendee.fr/ Préfecture de la Vendée (2009), http://www.vendee.pref.gouv.fr/
Le département de la Vendée (Illustration 2) se situe au sud de la région des Pays-de-la-Loire. Cette région comprend également les départements de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe et totalise 3 222 000 habitants. D’une superficie de 6 772 km2, la Vendée représente 1,27 % du territoire français. Au recensement INSEE de 1999, elle comptait 539 664 habitants répartis en 31 cantons et 282 communes. La densité de population, de 80 hab/km2 se situe en-dessous de la moyenne nationale (94 hab/km2).
Les principales villes de ce département sont la Roche-sur-Yon (préfecture, qui regroupait 49 262 habitants en 1999) , les Sables-d’Olonne et Fontenay-le-Comte (sous-préfectures de 15 532 et 13 792 habitants respectivement), Challans, les Herbiers et Luçon. Les principaux flux de population se font selon 2 axes : l’autoroute A83 qui s’étend du nord au sud et relie Nantes à Niort ; l’autoroute A87 qui va d’est en ouest en reliant Angers à la Roche-sur-Yon. Une troisième autoroute (A831), en projet, reliera Fontenay-le-Comte à la Rochelle.
Le relief de la Vendée est peu accentué notamment sur sa façade ouest ouverte sur l’océan Atlantique et sur son flanc méridional ; son point culminant à 290 m se situe vers St-Michel-Mont-Mercure, dans le Haut-Bocage à l’est du département. Le département est parcouru de 4 rivières principales d’une longueur totale de 465 km : la Sèvre-Niortaise, la Sèvre-Nantaise, le Lay et la Vendée ; il comprend également de nombreux étangs et lacs artificiels.
77 % de la superficie du département sont utilisés pour l’agriculture (contre 55 % au niveau national) ; elle est orientée essentiellement vers l’élevage (bovin, ovin, porcin, lapin, volaille). La Vendée est aussi tournée vers la pêche (3e département français), ainsi que vers l’activité ostréicole et mytilicole. Par ailleurs, tous les secteurs industriels sont présents (à l’exception des industries lourdes et chimiques), et le commerce et l’artisanat sont bien développés. Enfin, le tourisme emploie 19 500 personnes, ce qui en fait la principale activité économique du département.
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Illustration 2 – Carte de présentation de la Vendée
3.1.2. Contexte géomorphologique
Sources bibliographiques : Conseil Général de la Vendée (2009), http://www.vendee.fr/ Préfecture de la Vendée (2009), http://www.vendee.pref.gouv.fr/
La Vendée est découpée en 4 régions naturelles : • le Bocage Vendéen qui s’étend au nord, à l’est et jusqu’au centre du
département ; il constitue les 2/3 de sa superficie et est couvert de haies boisées ; cette zone, dédiée à l’élevage agricole, fait partie du Massif Armoricain. Les roches qui affleurent dans le bocage sont des schistes, gneiss et micaschistes qui constituent aussi les îles d’Yeu et de Noirmoutier, ainsi que du socle cristallin granitique ;
• la plaine de Luçon, au sud du département, est également une zone dédiée à la culture céréalière intensive (maïs) ; elle repose sur des calcaires et marnes du Jurassique ;
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• les marais constituent 2 régions distinctes : au nord-ouest le Marais Breton d’une superficie de 45 000 Ha ; au sud le Marais Poitevin d’une superficie de 65 000 Ha ; ce sont des zones de vasières très plates et de polders ;
• le littoral inclut 255 km de côte dont 140 km de plage, et est couvert de dunes sableuses ou de falaises constituées de roches métamorphiques. Deux îles se trouvent au large du département, Yeu (2 300 Ha) et Noirmoutier (4 886 Ha).
3.2. CONTEXTE CLIMATIQUE
Sources bibliographiques : Météo France (2009), http://france.meteofrance.com/ Météo Ciel (2009), http://www.meteociel.fr/ Météo des Pays-de-la-Loire (2009), http://www.meteodouest.fr/ Présentation des départements de France (2009), http://pagesperso-orange.fr/france-departements/index.htm
La Vendée, comme toute la façade ouest de la France, bénéficie d’un climat tempéré avec des influences océaniques. C’est un climat de transition, ensoleillé et moyennement humide (Illustration 3). Les automnes et hivers sont en général doux, humides et venteux avec des précipitations marquées sur le versant océanique. Le climat devient plus rude à l’intérieur des terres avec des gelées fréquentes à la Roche-sur-Yon. Le taux d’enneigement est l’un des plus faibles de France (2 à 4 jours par an). Les étés sont relativement frais près de la côte même s’il est possible d’y observer des températures supérieures à 30°C. Au-delà de 5 km des côtes, les températures maximales sont plus élevées. En effet, dès que l'on s'éloigne de la proximité immédiate de la côte, l'influence continentale devient vite prédominante.
Normales de températures et de précipitationsà la Roche-sur-Yon
0
20
40
60
80
100
120
Janv Fév Mar Avril Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Déc
sur la période de 1971 - 2000
P m
m
0
5
10
15
20
25
30
T °C
Précipitations Températures min Températures max
Illustration 3 - Données météorologiques de la Vendée (source : Météo-France)
Cependant, la Vendée se situe entre le massif Armoricain et le bassin Aquitain. En conséquence, les perturbations circulant sur la Manche et la Bretagne ne touchent
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souvent que le nord du département, principalement l'été ; les grands systèmes orageux qui se développent sur le sud du golfe de Gascogne et les Landes touchent la Charente mais ne débordent que très légèrement sur le sud-est du département.
La bande littorale et les îles sont relativement bien protégées des excès de température. Cependant, lors de grandes vagues de froid, le mercure peut descendre jusqu'à -10°C, même à l'île d'Yeu ; de même l'été il peut faire largement 30°C sur l'île. Le nombre de jours de gel compris entre 12 et 15 sur les îles, atteint 25 sur la côte, et est de l’ordre de 40 à 50 jours en moyenne dans le bocage. Les îles et la côte comptent 2 à 5 jours de fortes chaleurs, contre 10 à 15 jours dans les terres.
L’ensoleillement moyen de la côte dépasse 2100 heures par an tandis que dans le bocage il atteint à peine 1850 heures. L'ensoleillement des Sables-d'Olonne pour l'année est équivalent à celui de la Rochelle toute proche, mais aussi à celui de Carcassonne ; il est supérieur à celui de Bordeaux et Biarritz.
Les précipitations sont relativement homogènes sur le département ; elles varient de 620 à 720 mm par an sur la bordure côtière, dans les marais littoraux et les îles, et atteignent 850 voire 900 mm par an dans les premiers contreforts du bocage à l'est des marais et dans les collines vendéennes s'étendant à l'est de la Vendée à cheval sur les Deux-Sèvres. La période la plus pluvieuse s'étend de fin septembre à fin janvier. Il tombe sur ces 4 mois entre 40 à 50 % des pluies annuelles ; le printemps connaît un régime pluviométrique très variable suivant les années ; les pluies d'été sont souvent orageuses.
Le vent est très présent à cause de la façade maritime du département. Les effets de brise de mer à la belle saison sont fréquents sur une bande littorale d'une dizaine de kilomètres. Les vents de secteur sud-ouest dominent à raison d'un tiers du temps sur l'année. Ils sont plutôt synonymes de mauvais temps et de vents forts à la mauvaise saison. Par contre les vents de nord-est peuvent souffler relativement fort mais correspondent à un temps plutôt sec, chaud l'été et froid l'hiver. Ils soufflent un quart du temps durant l'année ce qui est loin d'être négligeable. Les tempêtes se produisent souvent en automne et en hiver. A l'exception des îles, le vent atteint rarement 110, 120 km/h. Mais il se produit en moyenne 2 ou 3 épisodes de vent fort par an (tempêtes ou orages) où les pointes maximales peuvent atteindre ou dépasser 100 km/h, en particulier dans la moitié ouest de la Vendée.
L’année 2003 a été marquée par un nombre de jours pluvieux inférieurs aux autres années (soit 88 jours à la Roche-sur-Yon en 2003 contre 122 en moyenne depuis 1971). Même si la hauteur totale annuelle des pluies reste dans la moyenne, il n’a pratiquement pas plu durant tout le mois d’août. A l’inverse, la durée d’ensoleillement sur l’année 2003 à la Roche-sur-Yon a atteint 2136 heures, contre 1756 heures en moyenne depuis 1971. Des records de température ont ainsi pu être observés avec une moyenne annuelle de 17,7°C contre 16,2°C depuis 1971, et un pic de température à 38,7°C le 9 août 2003 à la Roche-sur-Yon.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
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3.3. CONTEXTE GÉOLOGIQUE
Une carte géologique très simplifiée de la Vendée, tirée de la carte géologique des Pays-de-la-Loire au 1/250 000 (Chantraine et al., 1997) illustre ce contexte (Illustration 4). L’histoire géologique de ce département correspond à celle du Massif Armoricain.
Le sous-sol de la Vendée est constitué de formations de socle du Massif Armoricain sur les deux tiers nord du département, et de formations sédimentaires du bassin Aquitain au sud.
Illustration 4 - Carte géologique schématique de la Vendée
Le Massif Armoricain est un tronçon affleurant de la chaîne varisque érigée au cours de l’ère primaire (Paléozoïque) et qui, érodée, forme l’ossature principale de l’Europe occidentale. Principalement constitué de terrains cristallins (roches magmatiques et/ou métamorphiques), ce substratum a été fortement structuré au cours de son
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histoire. Il comprend ainsi de grands ensembles régionaux litho-structuraux, les Domaines, séparés par des accidents majeurs composés de plusieurs unités juxtaposées et séparées par des contacts tectoniques. Ces unités sont elles-mêmes constituées de plusieurs groupes ou formations (Chantraine et al., 2005).
Le Département de la Vendée est principalement concerné par le Domaine varisque nantais au nord et le Domaine varisque sud-armoricain au sud, séparés par un grand accident transcurrent NW-SE : le Cisaillement sud-armoricain (CSA). Cette faille d’ampleur crustale passe au nord-est de la Vendée (n°1, Illustration 4) (Chantraine et al., 1997). De même, au sein de ces domaines, le décro-chevauchement des Essarts, la faille des Epesses au Nord des Herbiers et la faille du Sillon houiller vendéen-Chantonnay au centre du département (n°2, Illustration 4), individualisent des unités structurales.
Les principales formations affleurantes sont d’une part les massifs de granite du Complexe granitique du Bas-Bocage vendéen et celui de Mortagne, d’autre part des gneiss, micaschistes, schistes et amphibolites d'âge paléozoïque.
Suite de cette histoire varisque, le Massif Armoricain est resté à l'écart des grandes zones de tectonique active telle que la collision de la chaîne alpine dont il n'a subi que de discrètes incidences. Néanmoins il a été soumis rapidement à une puissante érosion qui a alimenté les grands bassins (ouest du Bassin de Paris et nord du Bassin aquitain) au gré des variations relatives du niveau de la mer. De ce fait, les formations sédimentaires mésozoïques et cénozoïques qui ont transgressé ses marges sont demeurées vierges de toutes perturbations importantes (Béchennec, 2009).
En Vendée, la couverture sédimentaire comprend d'une part des formations sédimentaires jurassiques qui occupent principalement la bordure méridionale du département, et d'autre part, des dépôts d'extension modérée du Crétacé supérieur et Tertiaire au nord-ouest de la Vendée. De plus, des formations superficielles plio-quaternaires sont uniformément réparties sur l'ensemble du département (Chantraine et al., 1997).
Les formations jurassiques, transgressives sur le socle paléozoïque, débutent par des faciès fluviatiles terrigènes, de l’Hettangien inférieur, auxquels succèdent rapidement des faciès marins carbonatés peu profonds et relativement confinés (Hettangien supérieur). Après une interruption majeure de la sédimentation au sommet du Lias inférieur, un régime marin franc s'installe au Lias moyen et des faciès carbonatés de plate-forme plus ou moins distale (calcaires et marnes), se succèdent jusqu'à l'Oxfordien supérieur (Chantraine et al., 2005).
Le Crétacé inférieur n'est pas connu en Vendée et cette période correspond, très probablement, à une continentalisation qui entraine l'érosion et l'altération des terrains antérieurs, notamment jurassiques.
Le Crétacé supérieur est identifié au nord-ouest du département, bassin de Challans-Commequiers, où une nouvelle transgression marine est identifiée dès le
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Cénomanien moyen et va se développer jusqu'au Sénonien, en plusieurs épisodes, séparés de discontinuités sédimentaires (Béchennec, 2009). Les dépôts résultant de ces transgressions débutent par des sables graveleux quartzeux (fluviatiles) surmontés par une série d'argiles noires ligniteuses (lagunes) ; puis se développent des faciès caractéristiques d'environnements de plate-forme proximale (marnes parfois glauconieuses, calcaires localement à rudistes, sables à spongiaires).
Les premiers dépôts tertiaires identifiés, après la continentalisation généralisée fin crétacée-paléocène, sont d'âge yprésien et correspondent à des argiles noires et à des sédiments terrigènes fluvio-deltaïques (dont l'âge est discuté). De plus, des dalles et blocs de grès isolés ("grès ladères") d'âge éocène probable, sont identifiés en plusieurs lieux au centre du Bas-Bocage. Par la suite, au Lutétien supérieur, de petits bassins tels ceux de Saint-Gervais et de Challans s'individualisent et comportent principalement les calcaires sableux à Nummulites. Enfin, les dépôts tertiaires s'achèvent par des placages de faluns d'âge Miocène moyen, d'extension modérée, et par des faciès sableux ou gravelo-sableux d'âge pliocène, bien conservés en de petits bassins d'effondrement, tel que dans la vallée du Ligneron et à la Boissière-des-Landes (Béchennec, 2009).
Les formations superficielles correspondent essentiellement à des dépôts complexes d'épaisseur réduite associant argiles, limons, sables, cailloutis. Dans les vallées, elles sont constituées aussi d'alluvions anciennes et récentes et de colluvions variées. Enfin, localement, sont conservées in situ des argiles plus ou moins sableuses, d'épaisseur variable, qui correspondent à des altérites d'âge indéterminé des formations du socle ou de la couverture sédimentaire sous-jacents (Chantraine et al., 1997).
3.4. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE
3.4.1. Aquifères de socle
a) Fonctionnement général
Le département de la Vendée repose en grande partie sur le socle du Massif Armoricain. Composé à l’origine de roches massives et peu perméables, ce socle a subi, postérieurement à sa formation, des altérations et une fracturation importantes d’origine tectonique. Un profil type d'altération (Illustration 5) comporte les éléments suivants (Wyns, 1999) :
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Illustration 5 - Schéma d’un profil d’altération des roches (Wyns, 2001)
• allotérites : dans les formations de type schistes, c'est une argile imperméable, dans les granites, c'est une arène argileuse de faible perméabilité et de faible teneur en eau mobile ;
• isaltérites : la porosité de cet horizon est importante et lui permet de jouer le rôle de réservoir pour les eaux d'infiltration. Dans les massifs schisteux, la dominante silto-argileuse de l'horizon limite la perméabilité, même si la porosité est importante. Dans les massifs granitiques, l'horizon est plus sableux, donc plus perméable ;
• zone fissurée : cet horizon est caractérisé par une forte fissuration, dont l'intensité décroît avec la profondeur. La partie supérieure de cet horizon fissuré constitue un aquifère de bonne perméabilité qui est alimenté par le réservoir altéritique. La genèse des aquifères de socle est donc liée aux phénomènes de fracturation et d'altération subis par les formations encaissantes, ce qui explique leur caractère discontinu et compartimenté.
b) Socle paléozoïque en Vendée
Les différentes formations géologiques du département de la Vendée renferment de nombreux aquifères d’extension très variable. Bien que les nappes les plus productives se trouvent dans les bassins sédimentaires, il en existe également dans les formations du socle ou à proximité.
Plusieurs systèmes définis comme aquifères de socle présentent des propriétés aquifères limitées ; il s’agit notamment des granites d’Aubigny et d’Avrillé (feuille des Sables-d’Olonne n°584), des massifs granitiques d’Orvault-Mortagne et de Pouzauges (feuilles de Bressuire n°538 et des Herbiers n°537) et, dans une moindre mesure, des terrains métamorphiques. Ces aquifères sont présents à 40 mètres de profondeur en moyenne et l’épaisseur de la zone altérée varie de quelques mètres à 20 mètres (feuille de Bressuire n°538). Ces formations sont productives surtout au
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contact de cornéennes ou à proximité de conditions tectoniques favorables (feuille de Chantonnay n°563).
La série métamorphique des schistes et micaschistes est quand à elle entrecoupée de niveaux gréseux et de phtanites qui peuvent localement constituer des horizons aquifères exploitables (feuilles de la-Roche-sur-Yon n°562 et de Chantonnay n°563).
3.4.2. Aquifères sédimentaires
a) Fonctionnement général
Des bassins sédimentaires reposent sur le socle du Massif Armoricain. Il s’agit d’une succession de roches calcaires, siliceuses (sables, grès) et argileuses. Certaines de ces formations renferment des aquifères directement alimentés par l’infiltration des eaux de ruissellement et de précipitation.
Les alluvions du Plio-quaternaire renferment également des nappes alluviales. Ces aquifères sont généralement alimentés par les rivières adjacentes telles que la Vendée, la Sèvre-Niortaise ou le Lay.
Les aquifères sédimentaires et alluviaux ont une forte capacité de production en eau potable ; cependant, ils sont souvent vulnérables aux pollutions.
b) Terrains sédimentaires mésozoïques de Vendée
Les calcaires de l’Hettangien (ou Infra-Toarcien) renferment une nappe profonde le plus souvent captive ou semi-captive sous les marnes toarciennes (feuille de Niort). Sous le Marais Poitevin, elle se trouve à plus de 150 mètres de profondeur et a une épaisseur de 15 à 25 mètres à Triaize (feuille de l’Aiguillon n°608, Illustration 6). Cette nappe est très exploitée en Vendée.
La nappe du Dogger, présente dans les calcaires du Bajocien-Bathonien, est le plus souvent captive soit directement sous le Bri (au sud de Luçon), soit sous le Callovien argileux. Elle a été traversée de 78 à 120 mètres à Triaize (feuille de l’Aiguillon n°608, Illustration 6). Elle constitue la principale nappe du secteur de Longeville (feuille des Sables-d’Olonne n°584) et s’avère être l’aquifère le plus exploité de la bordure méridionale du Massif Vendéen (feuille de Coulonges n°587).
La nappe du Dogger et celle de l’Hettangien constituent les deux aquifères majeurs du département de la Vendée.
Les calcaires de l’Oxfordien supérieur (Rauracien) constituent un horizon aquifère intéressant exploité notamment à Charron (feuille de l’Aiguillon, Illustration 6). Cette nappe est assise sur les marnes Callovo-Oxfordiennes imperméables (feuille de Niort n°610).
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Enfin, les calcaires et sables du Cénomanien, du Turonien et du Sénonien constituent un horizon aquifère dont l’épaisseur ne dépasse pas 30 mètres dans la région de Challans (feuille de Challans n°534).
c) Terrains sédimentaires cénozoïques de Vendée
Les sables rouges et graviers pliocènes peuvent contenir de petites nappes (St-Hilaire-de-Chaléons et Chauvé, feuille de Machecoul n°507). Ces nappes, de faible épaisseur (4 à 5 mètres au SE de Challans, feuille de Challans n°534) alimentent de nombreux plans d’eau.
Les eaux de pluie peuvent s’infiltrer latéralement entre le Bri Flandrien (imperméable), et le socle cristallin, dans les terrains éocènes. Une nappe phréatique existe donc fréquemment dans ces niveaux intermédiaires constitués de sables vaseux et calcaires du Lutétien (feuille de Machecoul n°507). Cette nappe captive s’étend sous l’ensemble du Marais Breton jusqu’à l’océan (feuilles de Challans n°534 et St-Gilles n°560).
d) Couverture quaternaire en Vendée
Les alluvions sous-flandriennes sont peu aquifères car leur forte teneur en argile leur confère une faible perméabilité. Des arrivées d’eau peuvent néanmoins être constatées à faible profondeur (5 à 9 mètres aux Ailiers, feuille de Challans n°534). Il existe souvent une continuité entre ces aquifères et les calcaires éocènes sous-jacents. Il s’agit en général d’une eau saumâtre ou salée, de médiocre qualité physico-chimique (feuille de St-Gilles n°560).
Les alluvions fluvio-marines Flandriennes, appelées Bri, sont composées d’argiles bleutées imperméables mais également de sables et galets en niveaux discontinus à la base. L’épaisseur de cette formation peut atteindre 10 mètres (Longeville, feuille des Sables-d’Olonne n°584).
Enfin, les sables dunaires du cordon littoral renferment en surface une nappe d’eau douce exploitée par des puits particuliers (feuilles de Challans n°534 et St-Gilles n°560). Cependant, ces formations sont souvent peu épaisses et ne constituent donc pas des réservoirs aquifères importants, d’où leur intérêt restreint (feuille des Sables-d’Olonne n°584).
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Illustration 6 - Profil hydrogéologique à travers le Marais Poitevin (Bresson, 1978, extrait de la notice de la carte géologique au 1/50 000 de l’Aiguillon-sur-Mer)
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4. Identification et cartographie des formations géologiques à composante argilo-marneuse
4.1. ORIGINE DES SOLS ARGILEUX DANS LE CONTEXTE GEOLOGIQUE REGIONAL
Avant de présenter en détail la répartition et la classification des sols argileux sur le département de la Vendée, il est nécessaire d’évoquer leur origine.
L’ensemble du socle constituant le Massif Armoricain a subi des phénomènes d’érosion importants avec des épisodes marqués au Crétacé inférieur et à l’Eocène (Lachassagne et al., 2001 ; Wyns et al., 2004 ; Lachassagne et Wyns, 2005). Selon les périodes, cette érosion est soit liée à l’agressivité des climats, engendrant des altérations à caractère chimique, soit liée à la tectonique, entraînant alors des altérations physiques des roches : arénisation, ameublissement (Esteoule-Choux, 1967). Ces phénomènes ont contribué à la formation d’altérites meubles d’épaisseur décamétrique.
Les cartes géologiques au 1/50 000 les plus récentes (Les Herbiers, n°537, 2000 ; Le Poiré-sur-Vie, n°561, 2008 ; Fontenay-le-Comte, n°586, 2007) mettent en évidence la présence d’une importante altération sur l’ensemble des roches affleurantes en Vendée et notamment celles constituant le socle (granites, schistes, micaschistes). Ces produits d’altération apparaissent souvent sous la dénomination de Formation Complexe des Plateaux ; il s’agit d’altérites mélangés à des dépôts éoliens (sables, limons).
Les produits d’altération peuvent présenter des quantités importantes d’argile. Une partie de ces argiles provient de la transformation de minéraux tels que les micas, feldspaths, pyroxènes et amphiboles (Caillere et al., 1989). La composition des argiles rencontrées dans les altérites dépend du climat, de la nature de la roche-mère, de la topographie et du temps (Waever, 1989 ; Velde, 1992 ; Thorez, 1989 ; Chamley, 1989). Les principaux minéraux rencontrés sont ainsi l’illite, la kaolinite, les vermiculites et les smectites (Caillere et al., 1982 ; Velde, 1992).
En fonction du processus d’altération et de l’érosion ultérieure qui a pu décaper une partie de ces altérites, la formation affleurante peut être constituée d’altérites argileuses, d’altérites sableuses, de roches altérées mais non décomposées ou de roche saine. Les produits d’altération décapés se retrouvent alors dans les bassins sédimentaires.
En Vendée, les principaux bassins sédimentaires sont le Bassin Aquitain dans la partie sud du département, constitué lors de la transgression marine du Jurassique (cartes au 1/50 000 de l’Aiguillon-sur-Mer n°608 et de Marans n°609), et le bassin de Challans constitué lors de la transgression marine du Cénomanien (carte au 1/50 000 de Challans n°534). Les argiles présentes dans ces bassins peuvent également provenir de phénomènes de précipitation (minéraux néoformés) à partir de solutions
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enrichies lors des processus de dissolution des roches et du transport, mais aussi de l’altération des craies et calcaires notamment.
Les marais Breton et Poitevin constituent des zones de sédimentation marine très active lors de la transgression Flandrienne. Ils viennent recouvrir en partie les dépôts sédimentaires du Secondaire et du Tertiaire. Certaines régions de ces marais sont aujourd’hui encore des zones de sédimentation active, notamment les slikkes, ou de transformation chimique des minéraux, dans les tourbières.
4.2. DOCUMENTS ET MÉTHODOLOGIE UTILISÉS
4.2.1. Méthode utilisée
L'objectif est de disposer d'une carte des formations géologiques à dominante argilo-marneuse du département de la Vendée, afin d’identifier les zones sensibles au retrait-gonflement.
La première étape a consisté à cartographier toutes les formations argilo-marneuses du département, y compris les formations superficielles d’extension locale, pour en dresser un inventaire et synthétiser les différentes cartes géologiques prises en compte. Des regroupements ont été réalisés dans une seconde étape, en considérant que des natures lithologiques voisines laissaient supposer des comportements semblables vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Cela a permis d’aboutir à la carte départementale synthétique des formations argileuses au sens large.
Cette cartographie a été réalisée à partir de la carte départementale géologique harmonisée du département de la Vendée (Béchennec, 2009) qui comprend 297 formations, et des cartes géologiques du BRGM à l’échelle 1/50 000, qui constituent la partie prépondérante des données de base prises en compte pour la réalisation de cette synthèse cartographique. 13 cartes géologiques, soit plus de la moitié des cartes couvrant le département de la Vendée, ont été réalisées entre 1975 et 1989 ; les 10 autres ont été réalisées après 2000, dont 4 sont encore en cours d’édition (Montaigu, L’Île-d’yeu, Moncoutant et Luçon).
L’assemblage des cartes géologiques inclut les 23 coupures suivantes en totalité ou en partie (Illustration 7) : Ile-de-Noirmoutier (n°506), Machecoul (n°507), Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (n°508), Clisson (n°509), Cholet (n°510), Challans (n°534), Palluau (n°535), Montaigu (n°536), Les Herbiers (n°537), Bressuire (n°538), Ile-d’Yeu (n°559), Saint-Gilles-Croix-de-Vie (n°560), Le Poiré-sur-Vie (n°561), La Roche-sur-Yon (n°562), Chantonnay (n°563), Montcoutant (n°564), Les Sables-d’Olonne/Longeville (n°584), Luçon (n°585), Fontenay-le-Comte (n°586), Coulonges-sur-l’Autize (n°587), L’Aiguillon-sur-Mer (n°608), Marans (n°609) et Niort (n°610).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
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Illustration 7 – Assemblage des cartes géologiques au 1/50 000 du département de la Vendée
Ces différentes cartes ne répondent pas aux mêmes objectifs cartographiques, qui ont varié dans le temps. Les formations superficielles, de grande importance pour cette étude, ont été davantage prises en compte dans les périodes très récentes, les travaux anciens étant en général plus axés sur la représentation du substratum et de la structure géologique.
La connaissance partielle et très variable des altérites d’une feuille à l’autre a représenté une difficulté majeure pour établir la carte des formations argileuses. La consultation de la Banque des données du Sous-Sol (BSS) du Service Géologique Régional a permis d’affiner la cartographie des altérites par endroits, mais pour une partie du département, une cartographie spécifique des altérites aurait été nécessaire afin de préciser l’extension des couvertures d’altérites argileuses, un tel travail dépassant largement le cadre de la présente étude.
En complément de la carte géologique harmonisée, des cartes géologiques au 1/50 000 et des données de la BSS, les publications scientifiques, les analyses de sol issues du levé de la carte pédologique au 1/100 000 (programme IGCS : Inventaire, Gestion et Conservation des Sols), les indices kaolin issus de la prospection de matériaux dans les années 1980, ainsi que les description lithologiques issues des dossiers d’étude géotechnique collectés pour la caractérisation des formations
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argileuses et marneuses ont été exploités. Toutes les données disponibles n’ont cependant pu être intégrées en raison de leur nombre très élevé.
La cartographie, réalisée à l'échelle 1/50 000 (qui correspond donc à l’échelle de validité de la donnée brute), numérisée, puis synthétisée, identifie les formations argileuses et marneuses ainsi que toute formation pouvant renfermer des intercalations ou des lentilles argileuses ou marneuses significatives.
4.2.2. Établissement de la carte des formations à composante argileuse
En complément de la carte géologique harmonisée de la Vendée et des cartes géologiques au 1/50 000, la détermination des formations argileuses est donc basée sur l’exploitation des diverses données recueillies pour cette étude : sondages géotechniques, données de la BSS, localisation de sinistres, indices d’argiles provenant de l’étude bibliographique, etc. La répartition géographique de ces données est indiquée sur l’illustration 8. Cette carte peut paraître peu lisible du fait du nombre important de données, mais donne une bon aperçu de la quantité et de la répartition des données disponibles.
Les points de la BSS représentés ici sont ceux concernant les formations a priori de socle, à savoir les roches datées du Précambrien, du Paléozoïque, ou d’âge indéterminé. Cela permet d’avoir un aperçu des zones sensées être non argileuses et qui révèlent néanmoins la présence d’argile. Les données concernant les formations sédimentaires du Mésozoïque, Cénozoïque et Quaternaire sont plus nombreuses mais moins discriminantes pour la sélection des formations argileuses. Elles ne sont pas représentées ici par soucis de lisibilité.
Une sélection a également été effectuée sur les données de la BSS et les sondages géotechniques pour ne prendre en considération que les échantillons se rapportant à des formations géologiques dont le toit est situé à moins de 10 mètres de profondeur. En effet, les formations situées en profondeur, même s’il s’agit d’argiles gonflantes, auront peu d’impact sur le bâti compte tenu de leur plus faible variation de teneur en eau.
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Illustration 8 - Indices de présence d’argile sur le département de la Vendée
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La diversité des données disponibles, présentée sur l’illustration 8, révèle l’importance de la présence d’argile en Vendée. Cependant, bien que ces données soient bien réparties sur le département, elles ne suffisent pas à caractériser toutes les formations géologiques présentes.
Dans les secteurs où la cartographie des altérites semble cohérente avec les données exploitées, les roches supposées non altérées ne sont pas prises en compte comme formation argileuse. Ces parties supposées non altérées peuvent cependant présenter localement des poches d’altérites non cartographiées. Les formations sans cartographie d’altérites, mais où la présence d’argile est avérée en quantité et en épaisseur importante, sont intégrées dans leur ensemble, comme cela avait été fait en Loire-Atlantique (Le Guern et al., 2008).
Pour les formations présentant peu ou pas de données exploitables, une analogie est faite avec les autres formations de même nature. Enfin, certaines formations sont considérées comme non argileuses, partant du principe que leurs altérites seraient plutôt sableuses (ou décapées) ; ces formations peuvent également présenter des poches d’argiles non cartographiées.
La carte ainsi établie apparaît comme une première proposition, mais est entachée de nombreuses incertitudes. Cette carte évoluera avec l’évolution des connaissances. Notamment, la cartographie des altérites et leur description minéralogique devrait être menée de manière systématique sur le département afin d’en avoir une vision homogène. 21 formations argilo-marneuses sont ainsi identifiées (Illustration 9). Ces ensembles sont tous caractérisés par la présence d’argiles, mais ils se différencient par des disparités notables et trois cas peuvent se présenter :
• les formations dans lesquelles les argiles sont clairement prédominantes ; c’est le cas ici pour les Argiles tourbeuses de l’Holocène ou les Alluvions marines argileuses de l’Holocène ;
• les formations intrinsèquement hétérogènes, telles que les alluvions, qui sont constituées d’un mélange de divers matériaux dont des argiles ou des marnes, mais aussi des éléments plus grossiers (limons, sables, galets, …). L’argile est soit mélangée aux autres matériaux, soit présente sous la forme de niveaux individualisés et séparés par des lits non argileux. Il s’agit alors d’une séquence complexe qui peut varier spatialement de manière importante. Dans ces cas-là, il n’est pas possible à l’échelle départementale de distinguer les zones contenant de l’argile de celles où l’argile est totalement absente. L’ensemble de ces formations, par nature hétérogène, a donc été considéré comme argileux ;
• les formations à la base peu ou pas argileuses, telles que les formations de socle (amphibolites, gneiss, micaschistes, schistes, granites, …), mais qui présentent de nombreux faciès argileux du fait de leur altération, notamment dans les premiers mètres du sol. Lorsque la formation présentait des zones d’altération argileuse et que la cartographie des altérites est apparue manifestement incomplète au vu des données ponctuelles disponibles, il a été décidé de considérer l’ensemble de ces formations comme argileuses.
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Illustration 9 - Carte des formations argilo-marneuses de la Vendée
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L’hétérogénéité des formations est bien sûr prise en considération lors de la caractérisation de leur susceptibilité vis-à-vis du retrait-gonflement, notamment dans la note lithologique.
La carte des formations argileuses de la Vendée présentée en illustration 9 constitue finalement une représentation interprétée des zones susceptibles au phénomène de retrait-gonflement, en fonction des données actuellement disponibles, notamment au travers de la représentation cartographique des formations superficielles du département et de l’analyse de l’altération des roches de socle.
4.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS A COMPOSANTE ARGILEUSE
Ce chapitre dresse l’inventaire des formations géologiques argileuses du département de la Vendée retenues dans le cadre de cette étude et dont l’extension géographique est représentée sur la carte départementale synthétique des formations argilo-marneuses (Illustration 9), également présentée en planche hors-texte à l’échelle 1/125 000.
Une brève description de ces formations en est présentée, dans l’ordre stratigraphique, depuis les plus récentes jusqu’aux plus anciennes. Cette description est basée principalement sur les notices des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000, qui sont référencées, dans le texte, de la manière suivante : (n° XXX).
4.3.1. Formations superficielles du Quaternaire
Ces formations du Quaternaire se présentent en général sous forme de lambeaux localisés ou au contraire de véritables couvertures dont l’épaisseur peut varier de quelques décimètres à plusieurs mètres. Ces formations peuvent, dans certains cas, ne pas être indiquées sur les cartes géologiques.
En effet, une carte géologique est une représentation interprétative correspondant à des critères de choix du ou des auteurs en fonction des attentes de la communauté scientifique à l’époque de la réalisation de la carte. De plus, l’échelle du 1/50 000 est souvent mal adaptée à la représentation des placages superficiels de faible extension (Le Guern et al., 2008).
1 - Argiles tourbeuses de l’Holocène
Les Argiles tourbeuses de l’Holocène incluent les alluvions des slikkes1 et schorres2 et les tourbes. Ces formations sont présentes dans les Marais Breton et Poitevin, ainsi que sur l’île de Noirmoutier.
1 Partie basse d’un marais littoral, vaseuse, non colonisée par la végétation, inondée à chaque marée
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
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Ces argiles tourbeuses sont datées du Flandrien (Bri) ; elles se présentent soit sous forme de vases, tourbes, argiles grises à bleus et limons bruns superposés, chaque couche pouvant atteindre plusieurs mètres d’épaisseur (n°508), soit en alternance de lits argileux et sableux d’épaisseur centimétrique (n°534), notamment pour les alluvions de slikkes et schorres. La puissance totale de la formation varie généralement de 1 à 7 mètres (n°507, n°560).
La proportion d’argile dans ces formations dépasse souvent 50 % du poids total du sédiment sec (n°560, n°608). Il s’agit principalement d’illite, de kaolinite et chlorite et de montmorillonite (n°560, n°534, n°608). Les dépôts argilo-tourbeux sont compressibles et peuvent induire des tassements différentiels, même s’il ne s’agit pas à proprement parler de phénomènes de retrait-gonflement (Le Guern et al., 2008).
Cet ensemble couvre 725 km2 sur le département de la Vendée.
2 - Alluvions marines argileuses de l’Holocène
Les Alluvions marines argileuses de l’Holocène regroupent les alluvions marines du Bri récent et ancien ainsi que le cordon littoral Flandrien. Cette formation couvre la partie sud du Marais Poitevin de Longeville à Chaillé-les-Marais (n°608).
Il s’agit principalement d’argiles à Scorbiculaires (mollusque lamellibranche marin). Elles peuvent prendre des teintes brunes, vertes ou bleues (n°609) et sont pratiquement dépourvues de sables grossiers et de graviers (n°608). Le cordon littoral est très peu épais et constitué de sables s’intercalant fréquemment dans l’argile (n°609). L’épaisseur des alluvions marines argileuses augmente d’est en ouest depuis 3-4 mètres à Coulon jusqu’à 25 mètres vers Marans (n°609).
Les particules argileuses, inférieures à 2 μm, représentent 50 à 65 % de la formation. Il s’agit de phyllites constituées d’illite, d’un peu de kaolinite et chlorite et parfois de traces de montmorillonite (n°608, n°610). Ces formations représentent une surface de 257 km2 en Vendée.
3 - Alluvions fluviatiles argileuses de l’Holocène
Les Alluvions fluviatiles argileuses de l’Holocène forment un remblaiement de fond de vallée présent sur tout le département, principalement dans les vallées larges à court d’eau permanent tel que le Lay ou la Sèvre-Nantaise (n°537, n°562).
La base de cette formation est composée de graviers, sables et limons argileux, accumulés sur 1 à 5 mètres d’épaisseur (n°561). Au-dessus se trouvent des argiles sableuses et limons éoliens remaniés au post-glaciaire (n°560). Ces alluvions s’adjoignent parfois de vases plus ou moins tourbeuses (n°562, n°584).
2 Partie haute d’un marais littoral, relativement sèche, formée de vase consolidée, recouverte d’herbe, et submergée uniquement aux grandes marées.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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L’épaisseur totale de cette formation peut être décamétrique dans les grandes vallées (n°538). Des échantillonnages effectués en Vendée par Clément (1984) indiquent que la fraction argileuse comprend de l’illite, de la kaolinite, de la montmorillonite et de la chlorite.
Les Alluvions fluviatiles argileuses couvrent 423 km2 en Vendée.
4 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène
Les Alluvions fluviatiles du Pléistocène sont présentes en fond de vallée et moyenne terrasse, principalement dans la moitié sud du département : vallées du Lay, de la Vendée et de l’Autize. Ces alluvions forment des placages de galets, de graviers et de cailloutis mal triés et d’origines diverses (quartzeux, gréseux, silex, n°537).
Elles se distinguent des alluvions holocènes par une grande quantité de sables, graviers et galets qui se retrouvent empâtés dans une matrice argilo-sableuse à limono-argileuse (n°609). Ces formations peuvent paraître résiduelles par endroits (n°563) mais elles peuvent aussi atteindre 25 mètres dans la vallée du Lay par exemple (n°608). L’argile matricielle est composée essentiellement de kaolinite (n°608).
Les Alluvions fluviatiles du Pléistocène représentent une surface de 90 km2 sur le département de la Vendée.
5 - Colluvions du Plio-Quaternaire
Cet ensemble regroupe les colluvions de fond de vallon et les colluvions indifférenciées du Pléistocène. Il est réparti sur tout le département de la Vendée. Ces colluvions tapissent les versants de cours d’eau depuis la tête des vallons jusqu’au fond des talwegs (n°535, n°537).
Les colluvions proviennent du remaniement gravitaire par ruissellement des formations meubles telles que les altérites de schistes et gneiss (n°563). Elles sont donc constituées de blocs de socle, de galets et graviers contenus dans une matrice sableuse ou limoneuse plus ou moins argileuse (n°510).
La puissance de cette formation est généralement métrique ; elle atteint 10 mètres à Chantonnay (n°563). La minéralogie des colluvions en Loire-Atlantique montre un mélange de kaolinite et illite auquel peuvent s’ajouter de la smectite et/ou de la vermiculite (Le Guern et al., 2008)
Ces dépôts occupent une superficie de 176 km2 en Vendée.
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire
La Formation complexe des plateaux présente une grande extension sur tout le département. Elle recouvre non seulement les parties hautes et plateaux, mais aussi les versants de vallées en s’étendant souvent jusqu’au fond des vallons (n°510).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 45
Cette formation très hétérogène regroupe des termes réellement limoneux et argileux, associés à diverses formations antérieures résiduelles ainsi qu’à des altérites peu épaisses du socle (n°535).
Le limon des plateaux, de teinte ocre à jaunâtre, est très argileux et compact à sa base. Cette argile peut prendre des teintes variées de blanc à saumon, ocre, verdâtre ou gris (n°510). Les altérites de socle concernent aussi bien les formations granitiques que les schistes, micaschistes, gneiss, … (n°537). Elles se présentent sous forme d’arènes sableuses à sablo-argileuses (n°537), ou sous forme de limons et argiles ocre à rouge pour les formes d’altération les plus développées (n°562).
Lorsque le profil d’altération a été protégé de l’érosion, il peut atteindre 5 à 10 mètres d’épaisseur (n°563). Dans les dépressions, notamment celle de la Sèvre-Nantaise et de l’Ouin, l’épaisseur des altérites peut dépasser 40 mètres (n°537). Les limons des plateaux sont moins épais : 1 à 2 mètres (n°535, n°608).
La minéralogie des argiles est assez variable ; les limons des plateaux sont enrichis en argile où l’illite domine, accompagnée d’un peu de kaolinite (n°506). Les altérites sont un peu plus kaolinitiques. Enfin, les isaltérites de schistes peuvent montrer une proportion croissante de smectite aux dépens de la kaolinite (n°537).
La formation complexe des plateaux et altérites représente une surface de 1 117 km2 sur le département de la Vendée.
4.3.2. Formations cénozoïques
7 - Faluns du Mio-Pliocène
Les faluns correspondent à des faciès calcaires, des marnes sableuses à débris coquillers et des argiles et sables à glauconie (n°508). Ils sont présents au nord du département.
Les faluns tapissent le fond des dépressions creusées généralement dans les micaschistes ou les calcaires sableux de l’Eocène (Lutétien, n°507, n°534). Ils ont donc une faible extension et l’épaisseur du dépôt coquiller strict varie de 50 cm à 2 mètres (n°534). Cependant, le faciès coquiller s’intercale dans des sables, marnes et argiles variés en lits successifs. La puissance totale des faluns peut alors varier de 1 à 15 mètres (n°534, n°535).
L’argile composant ce sédiment présente majoritairement de la smectite (70 %) associée à de la kaolinite et de l’illite (n°508). La superficie de cette formation est de 3,75 km2 sur le département de la Vendée.
8 - Sables graveleux de l’Eocène - Plio-Quaternaire
La formation des sables graveleux est présente essentiellement dans la partie ouest du département. Il s’agit d’un ensemble hétérogène de sables rouges, sables
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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argileux, cailloutis, graviers, galets de quartz et silex, marnes bleues sableuses, argiles blanches et argiles graveleuses brunes à gris-beige (n°508, n°535).
Ces dépôts peuvent être d’origine marine ou fluviatile. Ils reposent soit sur les sédiments éocènes (n°508) ou crétacés (n°560), soit directement sur le socle hercynien (n°535). Ils ont été très sensibles à l’érosion périglaciaire (n°508), si bien que l’épaisseur de cette formation varie de 1 mètre dans les placages résiduels (n°507) à plus de 8 mètres dans les dépressions où ces sédiments se sont accumulés (n°560).
Le faciès argileux de cette formation présente une forte teneur en kaolinite (argiles blanches, n°508) ; les sablières de la Cautuère présentent ainsi 90 % de kaolinite et 10 % d’illite (n°535). A Chantonnay, l’argile se révèle contenir 50 % de kaolinite, 30 % d’illite et 20 % d’interstratifiés illite/smectite (n°563).
Ces sables graveleux couvrent 106 km2 sur le département de la Vendée.
9 - Sables et calcaires de l’Eocène - Plio-Quaternaire
Cette formation des sables et calcaires, datée principalement du Lutétien, est située au nord-ouest de la Vendée, dans le bassin tertiaire de Challans. Ces sédiments sableux, sablo-quartzeux et calcaires (n°534) reposent soit sur les micaschistes du Massif Armoricain, soit sur les argiles du Crétacé (Cénomanien, n°534). Ils ont également été trouvés sous les argiles des marais (n°506).
L’épaisseur moyenne de cette formation est d’environ 4 mètres (n°506, n°508). Les niveaux argileux intercalés dans les sables et calcaires ont une épaisseur variable de 20 cm (n°506) à 2,5 mètres (n°507). Les niveaux équivalents rencontrés en Loire-Atlantique sont riches en attapulgite (Le Guern et al., 2008), une argile fibreuse aux propriétés semblables aux smectites (Le Berre, 1979).
Ces sables et calcaires ont une surface de 29 km2 en Vendée.
10 - Argiles et sables de l’Eocène - Plio-Quaternaire
Les argiles et sables sont présents au nord et au centre du département. Ces sédiments se sont déposés en milieu continental ou laguno-marin et ont été piégés dans des dépressions de faible extension.
Ces formations sont constituées de cailloutis, sables et galets de quartz à matrice sableuse admettant des intercalations d’argiles grises à bleues (n°535). Ce type de faciès atteint 5 à 6 mètres d’épaisseur au Rondais (n°535) mais les horizons d’argile pure varient de quelques centimètres à 1 mètres d’épaisseur (n°538). Les argiles de l’Ilerdien supérieur sont présentes à Noirmoutier et dans la baie de Bourgneuf (n°506). Ces argiles noires sableuses ont une épaisseur inférieure à 2 mètres et sont presque toujours recouvertes de sables pliocènes (n°506, n°508).
La composition de ces argiles en Loire-Atlantique présente une dominante à smectite ou montmorillonite associée à de la kaolinite et illite (Le Guern et al., 2008).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
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L’interprétation des données de CEC des sols profonds acquises dans le cadre du programme IGCS (source INHP) indiquent en revanche une prédominance d’illite. Ces dépôts argileux et sableux occupent une superficie de 58 km2 en Vendée.
4.3.3. Formations mésozoïques
11 - Sables et grès du Crétacé
Les sables et grès datés du Sénonien se sont déposés lors de la transgression marine du Santonien (n°560). Ils sont présents exclusivement à l’ouest du département.
Il s’agit de sables siliceux à concrétions gréseuses et à spongiaires. Des sables argileux peuvent être présents à la base de la formation ou en intercalation dans les sables et grès (n°534). Les sables siliceux et grès ont une puissance moyenne de quelques mètres, notamment au nord de Challans où ils atteignent 6,50 mètres (n°534).
Les prélèvements de terrain indiquent la présence d’illite et d’interstratifiés smectite/illite ou vermiculite/illite, et de kaolinite.
Les sables et grès du Crétacé couvrent 40 km2 sur le département de la Vendée.
12 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé
Cette formation se situe à proximité immédiate des sables et grès du Crétacé qui la recouvrent (n°534). Elle regroupe les argiles et calcaires du Sénonien et du Turonien (n°560), ainsi que les argiles et marnes, sables et calcaires associées du Cénomanien (n°534). Elle est constituée principalement d’argiles.
Les argiles du Sénonien sont rouges, associées à des calcaires blancs friables. Ils sont épais d’au moins 4 mètres (versant nord du Jaunay, n°560). La minéralogie de ces argiles indique de la montmorillonite presque pure à traces de kaolinite (n°560).
Les argiles du Turonien sont noires et à microflore, associées à des marnes glauconieuses et des calcaires marno-sableux (n°560). Cette formation repose souvent directement sur les micaschistes et sa puissance varie de 1 à 3 mètres (n°560).
Les argiles du Cénomanien sont également noires, plus ou moins sableuses, micacées, admettant des passées distinctes d’argiles compactes et de sables graveleux (n°535). Elles reposent parfois directement sur le socle cristallophyllien, mais sont le plus souvent sur un horizon de sables graveleux de 3 mètres d’épaisseur (n°560). L’épaisseur des argiles cénomaniennes varie quand à elle de 1 à 5 mètres (n°534). La fraction argileuse du Cénomanien est essentiellement constituée de montmorillonite, d’un peu de kaolinite et de traces d’illite (n°534).
La superficie de cette formation est de 12 km2 en Vendée.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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13 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique
Les allotérites3 du Jurassique se situent dans la moitié sud du département, sur la couverture sédimentaire mésozoïque. Ce résidu d’altération localement colluvionné correspond à des argiles à silex pouvant être enrichies en pisolites d’oxydes de fer (n°587). La matrice argileuse rougeâtre est plus ou moins silteuse à sableuse (n°587).
Ces altérites peuvent provenir des assises marneuses du Callovien, des calcaires du Bathonien et Bajocien (n°587) ou encore des calcaires et marnes du Pliensbachien (Domérien et Carixien, n°563). Leur base représente une paléo-surface d’altération recoupant des assises de plus en plus anciennes du sud vers le nord où elles peuvent finalement reposer directement sur le socle (n°587). L’épaisseur des allotérites atteint souvent 10 à 15 mètres au sommet des plateaux (n°587).
La minéralogie des échantillons prélevés sur le terrain montre la prédominance d’illite et de kaolinite. Ces formations représentent une surface de 132 km2 en Vendée.
14 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique
Ces faciès se sont déposés au sud de la Vendée tout au long du Jurassique.
Un premier dépôt de calcaires argileux et marnes a eu lieu à l’Hettangien-Sinémurien. Il s’agit de calcaires dolomitiques jaune-brun de 8 à 10 mètres d’épaisseur (n°562). Ces calcaires présentent des bancs altérés et des niveaux d’argiles gris-beige décimétriques (n°587).
Ces calcaires argileux et marnes s’observent également au Bajocien et Bathonien où ils constituent une alternance de calcaires argileux d’épaisseur décimétriques à oolithes ferrugineuses (n°610), de lits marneux et glauconieux d’épaisseur centimétrique (n°587), et de joints argileux centimétriques (n°610). Des calcaires graveleux et conglomératiques de 1 à 2 mètres d’épaisseur peuvent aussi être présents (n°609).
La puissance totale de cette formation peut atteindre 15 à 25 mètres (n°608, n°610). Les intercalations argileuses de ces calcaires et marnes en Vendée ont une composition kaolino-illitique (Clément, 1984). Ces faciès constituent la plus grande superficie des formations argileuses jurassiques en Vendée, à savoir 419 km2.
15 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique
La formation des calcaires argileux et marnes du Jurassique est contemporaine de la formation précédente. Elle s’en distingue par une teneur en argile plus importante.
Ces faciès se sont déposés tout au long du Jurassique.
3 Partie supérieure du profil d’altération (cf. contexte hydrogéologique §3.4.1)
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 49
Il s’agit tout d’abord d’agiles sableuses associées à des termes marneux et des calcaires dolomitiques à l’Hettangien basal (n°587).
Les dépôts successifs du Pliensbachien, Toarcien et Aalénien montrent des faciès marno-calcaires, argilo-calcaires et des calcaires gréseux en bancs centimétriques à décimétriques (n°587, n°608), ainsi que des calcaires argileux et marneux gris-bleu (n°584). Le Pliensbachien ne dépasse pas 15 mètres d’épaisseur (n°610) tandis que le Toarcien-Aalénien varie de 2 à 25 mètres d’épaisseur (n°584, n°608).
Enfin, les dépôts du Callovien et Oxfordien sont des calcaires argileux fins et tendres à joints marneux feuilletés (n°584, n°609, n°610). L’épaisseur de ces étages varie de quelques mètres à 40 mètres (n°609).
Des prélèvements effectués dans les départements voisins (Maine-et-Loire (Le Guern et al., 2005), et Charente-Maritime (Renault et al., 2003), relevant respectivement du Bassin Parisien et du Bassin Aquitain) indiquent que les termes argileux de cette formation sont majoritairement composés de kaolinite à laquelle s’ajoutent en proportions variables de l’illite et des interstratifiés smectite/chlorite ou smectite/vermiculite. De la montmorillonite accessoire est parfois présente (n°587). L’interprétation des données de CEC des sols profonds acquises dans le cadre du programme IGCS (source INHP) indique une prédominance d’interstratifiés.
La superficie totale de cette formation en Vendée est de 244 km2.
16 - Argiles et marnes du Jurassique
Au Toarcien, il s’agit essentiellement d’argiles feuilletées et marnes bleu-noire en bancs de 10 à 80 cm d’épaisseur alternant avec de petits bancs de calcaires argileux d’à peine 15 cm d’épaisseur, le tout pouvant atteindre 13 à 18 mètres de puissance (n°584).
A l’Hettangien, ce sont des argiles rouge brique de 10 à 15 mètres d’épaisseur (n°562) sur lesquelles reposent des argiles vertes et lie-de-vin dolomitiques de 4 à 5 mètres d’épaisseur (n°584). Ces argiles dolomitiques renferment de minces intercalations de sables feldspathiques et grès arkosiques de 10 à 15 cm d’épaisseur (n°584).
La minéralogie des échantillons prélevés sur le terrain se compose principalement de kaolinite et d’illite.
Les argiles et marnes ont une surface de 42 km2 sur le département de la Vendée.
4.3.4. Formations du Paléozoïque
Les formations du socle Paléozoïque sans indices d’altération n’ont par défaut pas été considérées comme argileuses. Cependant, les formations pour lesquelles les altérites ne sont pas cartographiées et où la présence d’argile est avérée en quantité
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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et en épaisseur importante, sont intégrées dans leur ensemble par similarité avec la Loire-Atlantique (Le Guern et al., 2008).
En l’absence de données suffisantes, les formations dont l’éventuelle altération serait argileuse ont également été intégrées lorsque le doute subsistait. C’est le cas notamment des schistes et micaschistes, par opposition aux granites dont l’altération serait plutôt sableuse.
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques de l’Ordo-Silurien
Cette formation est présente en Vendée le long des grands accidents tectoniques que sont le Cisaillement sud-armoricain et le Sillon houiller vendéen-Chantonnay (Illustration 4), ainsi que dans l’unité structurale qu’ils bordent.
Les amphibolites et prasinites n’ont généralement pas été considérées comme des formations argileuses, hormis la formation de St-Martin-des-Noyers (n°563) qui attestait la présence de sinistres et des indices d’argiles recensés dans la BSS et les sondages géotechniques ; la puissance de la formation altérée peut atteindre 15 mètres. L’altération des amphibolites produit une argile gonflante ayant les caractéristiques de la montmorillonite et présentant une analogie avec la vermiculite. A cette argile s’ajoutent des traces de kaolinite. Il est également possible d’avoir un mélange de vermiculite et de chlorite gonflante (Esteoule-Choux, 1967).
Les métavolcanites basiques sont des basaltes microlithiques à phénocristaux d’albite et des dolérite à plagioclases et minéraux ferro-magnésiens. Ces roches, fortement chloritisées (n°587), ont été intégrées dans leur ensemble.
Les serpentinites couvrent une faible surface dans le Complexe des Essarts ; elles ont néanmoins été prises en compte du fait de leur altération provoquée par le jeu de la faille du Sillon houiller vendéen (n°535). Cette roche très instable en surface renferme entre autres de la chlorite et du talc facilement altérables en argiles. En Loire-Atlantique, l’analyse de la fraction argileuse des serpentinites a montré une forte teneur en smectite (90 %) associée à une faible quantité de kaolinite (Le Guern et al., 2008).
Cet ensemble de faciès est présent à l’affleurement sur 161 km2 en Vendée.
18 - Gneiss et métavolcanites acides de l’Ordovicien
Cet ensemble regroupe les gneiss (orthogneiss et paragneiss) ainsi que les rhyolites, dacites et ignimbrites de l’Ordovicien.
Les gneiss sont présents principalement au nord et centre du département et font partie du Complexe des Essarts (n°535). Ces gneiss constituent l’encaissant des amphibolites et des éclogites (n°562). Très feuilletés, ils sont principalement constitués de biotites chloritisées, micas blancs et feldspaths (n°508). Leur facilité à se fracturer est renforcée par une importante altération superficielle (n°562).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 51
Les métavolcanites acides de la formation de la Châtaigneraie, au centre du département, montrent une altération des rhyolites en clastes dispersés dans une fine matrice argilo-gréseuse brune riche en quartz et feldspaths (n°587). La matrice des ignimbrites est formée de microcristaux de quartz, feldspaths altérés en kaolinite (n°587), chlorite, biotites et séricites (n°563).
L’examen des données de la BSS sur le département de la Loire-Atlantique indique que l’altération de ces faciès est discontinue sous forme de poches argileuses (Le Guern et al., 2008) dont l’épaisseur varie de 50 cm à 13 mètres.
Ces faciès couvrent 143 km2 sur le département de la Vendée.
19 - Micaschistes de l’Ordovicien
Cette formation regroupe une grande partie des micaschistes du département qui sont souvent associés à des métagrauwackes, grès, schistes et gneiss (n°508, n°535).
Les micaschistes, souvent feuilletés, lités, très altérés et friables (n°537), contiennent une forte proportion de minéraux micacés (n°561) : biotites rétromorphosées en chlorite et très altérées, muscovites (n°535). Ils sont particulièrement altérés et fracturés sur l’île de Noirmoutier (n°506). Ces formations ont été conservées parmi les formations argilo-marneuses du fait de leur important degré d’altération qui se traduit par des dépôts argileux épais en surface (Le Guern et al., 2008).
Les isaltérites du socle micaschisteux sont argileuses, blanches à grises, d’aspect satiné ; elles sont constituées d’une proportion variable de kaolinite, illite et interstratifiés smectite/illite ou smectite/chlorite (n°535). Les données de sondages de la BSS indiquent que l’altération de ces faciès est relativement continue sur 1 à 5 mètres d’épaisseur, parfois plus de 10 mètres. Les argiles d’altération des micaschistes sont essentiellement kaolinitiques et associées à de la chlorite (Clément, 1984, Esteoule-Choux, 1967).
La superficie de cette formation est de 654 km2 en Vendée.
20 - Schistes et grès du Cambrien-Carbonifère
Les schistes et grès sont répartis en diverses unités sur la Vendée. Ils constituent des formations hétérogènes mises en place tout au long du Paléozoïque (n°562, n°587).
Il s’agit de schistes fins micacés très altérés et friables (n°537), de lentilles gréseuses vertes pauvres en matrice argileuse, mélangées à des grauwackes, conglomérats et pélites laminées (n°587), de phtanites, grès, argilites et pélites altérés à minces inter-lits argileux ou argilo-quartzeux (n°587), de grès arkosiques et conglomérats à matrice argileuse micacée (n°508).
Cet ensemble est en général altéré sur plusieurs mètres ; d’après les sondages de la BSS, ces faciès varient de 1 à 8 mètres d’épaisseur, avec parfois cependant affleurement de la roche. Plusieurs prélèvements effectués en Loire-Atlantique ont
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
52 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
montré la présence de kaolinite, illite et/ou micas, vermiculite, smectite et interstratifiés en proportions variables (Le Guern et al., 2008).
Ces faciès occupent une surface de 266 km2 sur le département de la Vendée.
21 - Métagrauwackes et métapélites du Cambrien-Carbonifère
Ces faciès affleurent principalement dans la partie nord-est de la Vendée, entre le Cisaillement sud-armoricain et le Sillon houiller vendéen (Illustration 4).
Ce sont essentiellement des métapélites et métagrauwackes (roches sédimentaires à grain fin légèrement métamorphisées) présentant une alternance de silts ou grès fins et de niveaux argileux (n°587). S’y ajoutent des argilites noires ou bleues à beiges (n°587), des siltstones et des grauwackes verts (n°562).
L’examen des sondages de la BSS montre que la fraction altérée argileuse peut atteindre 20 mètres d’épaisseur, avec toutefois une moyenne entre 2 et 4 mètres. Les clastes ont une composition de quartz, feldspaths, muscovite et chlorite. Les feldspaths alcalins sont souvent kaolinisés (n°587). Les notices de cartes en Loire-Atlantique indiquent la présence de kaolinite et illite dans ce faciès (Le Guern et al., 2008).
Les métagrauwackes et métapélites couvrent 358 km2 sur la Vendée.
4.4. REMARQUES SUR LES FORMATIONS NON ARGILEUSES
Les principales formations considérées comme non argileuses sont les remblais, des formations sablo-graveuleuses du Pleistocène et de l’Holocène (cordons littoral…), quelques faciès silicifiés du Bajocien et des formations de socle granitiques et métamorphique, les plus représentées.
Parmi ces formations, certaines peuvent néanmoins contenir des lentilles ou des poches argileuses ou marneuses d’extension limitée. Elles n’ont pas été prises en compte à l’échelle de la cartographie départementale. Néanmoins, ces lentilles ou poches argileuses peuvent être localement à l’origine d’un certain nombre de sinistres, mais cela ne justifie pas qu’il faille considérer l’ensemble de la formation comme sujette au phénomène de retrait-gonflement.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 53
5. Caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des formations retenues
5.1. CRITÈRES DE HIÉRARCHISATION
5.1.1. Critères retenus
Les critères retenus pour l'élaboration de la carte de susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement concernent la nature lithologique des formations affleurantes à sub-affleurantes, la minéralogie de leur phase argileuse et le comportement géotechnique du matériau. La carte de susceptibilité ainsi élaborée correspond donc à une hiérarchisation des formations géologiques identifiées, en prenant en compte uniquement ces trois critères.
En effet, d’autres critères de susceptibilité, tels que le contexte hydrogéologique, la topographie, la végétation ou le type de fondation du bâti, n'ont pas été pris en compte, la plupart de ces facteurs n'intervenant que de manière très locale et ne pouvant pas par conséquent être cartographiés à l’échelle départementale.
5.1.2. Méthode de classification
Rappelons que le document de base utilisé pour élaborer la carte de susceptibilité est la carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département, laquelle a été établie en tenant compte essentiellement de la nature lithologique des formations.
La seconde étape de cette cartographie consiste à hiérarchiser les formations argileuses et marneuses ainsi identifiées, en fonction de leur plus ou moins grande susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette hiérarchisation est basée sur la prise en compte de caractéristiques quantifiables, estimées pour chacune des 21 formations sélectionnées :
- la nature lithologique des terrains constituant en majorité la formation ;
- la composition minéralogique de sa phase argileuse, évaluée à partir de la proportion de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) ;
- le comportement géotechnique du matériau, évalué à partir de la réactivité du sol vis à vis de l'eau, caractérisée par la valeur de bleu, et dans une moindre mesure par l'importance du retrait possible (mesures de retrait linéaire) en cas de dessèchement, ainsi que par l’étendue de son domaine plastique, évaluée par son indice de plasticité.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
54 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Dans le but d'obtenir un moyen pratique de hiérarchisation entre les différentes formations, la règle adoptée a consisté à utiliser des valeurs seuils, couramment admises dans la littérature, distinguant quatre degrés de susceptibilité (faible, moyenne, forte et très forte). Pour permettre la réalisation de calculs, les grandes classes lithologiques distinguées ont également été affectées d'une note. Pour les trois caractéristiques naturelles des terrains, cela permet d'attribuer une note de 1 à 4 à chacune des formations identifiées.
Les caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des 21 formations sont successivement présentées dans les paragraphes suivants.
5.2. CRITÈRE LITHOLOGIQUE
5.2.1. Définition du critère lithologique et barème
Ce premier critère, de nature essentiellement qualitative, est utilisé pour caractériser la lithologie des matériaux dominants dans la formation. Il permet de distinguer les terrains essentiellement argileux, de ceux où l’argile est minoritaire. Ce critère intègre donc l’hétérogénéité des formations. L’épaisseur de la formation entre également en ligne de compte, puisque les formations argileuses peu épaisses présentent un potentiel de retrait ou de gonflement moindre que les formations puissantes.
Par convention, la note maximale est attribuée à une argile ou une marne épaisse et continue et la note minimale à une formation hétérogène, présentant des termes argileux non prédominants et discontinus, par exemple sous forme de poches ou de lentilles. Cette caractérisation lithologique des formations est établie sur la base de l’expertise du géologue régional et ne peut être totalement dépourvue d’une certaine subjectivité dans son appréciation. Sa valeur relative en vue d’une hiérarchisation des formations argileuses est cependant difficilement contestable. Le barème d’attribution des notes lithologiques est le suivant (Illustration 10) :
Type de formation Susceptibilité Note lithologique
Formation non argileuse mais contenant localement des passées ou des poches argileuses (ex : alluvions avec
lentilles argileuses, calcaire avec poches karstiques, …) faible 1
Formation présentant un terme argileux non prédominant de type calcaire argileux ou sable argileux moyenne 2
Formation à dominante argileuse, présentant un terme ou une passée non argileuse (ex : alternance marno-calcaire
ou sablo-argileuse) ou très mince (moins de 3 m) forte 3
Formation essentiellement argileuse ou marneuse, d’épaisseur supérieure à 3 m et continue très forte 4
Illustration 10 – Hiérarchisation de la susceptibilité en fonction de la nature argileuse de la formation
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 55
5.2.2. Caractérisation lithologique
Sur la base de ces critères, le tableau de l’illustration 11 permet de synthétiser les différentes notes lithologiques attribuées aux 21 formations potentiellement sujettes au retrait-gonflement, à partir des descriptions issues des notices des cartes géologiques à 1/50 000.
Formations argilo-marneuses Surface (km2) % d'affleurement Note de lithologie
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 725,75 10,7 32 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 256,99 3,8 43 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 422,57 6,2 34 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 90,06 1,3 25 - Colluvions du Plio-Quaternaire 176,47 2,6 2
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 1 125,04 16,5 2
7 - Faluns du Mio-Pliocène 3,75 0,1 28 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 105,94 1,6 1
9 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 29,07 0,4 210 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 58,26 0,9 211 - Sables et grès du Crétacé 40,02 0,6 112 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 12,22 0,2 313 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 131,97 1,9 314 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 419,35 6,2 215 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 244,25 3,6 316 - Argiles et sables du Jurassique 42,66 0,6 4
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 161,39 2,4 1
18 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 142,75 2,1 119 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 654,29 9,7 220 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifere 265,94 3,9 1
21 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère 358,33 5,3 2
Illustration 11 – Note lithologique des formations argileuses retenues
5.3. CRITÈRE MINÉRALOGIQUE
5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème
Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement en présence des minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite), des vermiculites et, dans une moindre mesure, au groupe des interstratifiés, alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, par exemple smectites/illite ou illite/smectites. La caractérisation minéralogique des argiles se détermine par des analyses de diffractométrie aux rayons X.
Les bornes retenues pour la classification minéralogique, basée sur le pourcentage de minéraux gonflants (smectites, vermiculites et interstratifiés) contenus dans la phase argileuse du matériau, sont respectivement 25 %, 50 % et 80 %. Une note
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
56 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
minéralogique a été attribuée à chacune de ces formations en utilisant le barème suivant (Illustration 12).
% moyen de minéraux gonflants Susceptibilité Note minéralogique
< 25 % faible 1 25 à 50 % moyenne 2 50 à 80 % forte 3
> 80 % très forte 4
Illustration 12 – Hiérarchisation des formations en fonction du pourcentage de minéraux gonflants
5.3.2. Caractérisation minéralogique
D’une façon générale, les dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne présentent aucune caractérisation qualitative ou quantitative des minéraux argileux composant les formations géologiques identifiées comme sensibles. De rares rapports d’expertise de bâti sinistré, réalisés à la demande des compagnies d’assurance, peuvent parfois indiquer la nature minéralogique des argiles sans la quantifier.
Concernant les formations superficielles, les données sont plus rares, notamment au point de vue minéralogique. Ces formations sont par définition très hétérogènes et ont pour origine principale la formation sous-jacente, dont elles reprennent ainsi les caractéristiques. Il faudrait, pour les caractériser pleinement, multiplier les analyses, en de nombreux points et à différentes profondeurs, ce qui exigerait un budget dépassant largement le cadre de ce projet.
En Vendée, les données minéralogiques sont en nombre très variable selon les formations géologiques. Les dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne présentent aucune caractérisation des minéraux argileux, de même que les rapports issus des bureaux d’études. Les données disponibles proviennent de diverses sources :
• les notices de cartes géologiques au 1/50 000 ; • les rapports du BRGM présentant les recherches menées sur les
différentes argiles présentes dans le Massif Armoricain ; • la thèse de doctorat de J. Estéoule-Choux (1967) relative à l’altération du
Massif Armoricain ; • la bibliographie régionale ; • les données du programme d’aléa retrait-gonflement des argiles
disponibles pour les départements voisins, en particulier la Charente-Maritime (Renault et al., 2003), les Deux-Sèvres (Vincent et al., 1998), le Maine-et-Loire (Le Guern et al., 2005) et la Loire-Atlantique (Le Guern et al., 2008) ;
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 57
• l’exploitation des données de sols de Vendée mises à disposition par l’Institut National d’Horticulture et de Paysage (INHP) basé à Angers (lithologie, granulométrie, CEC, …). Des données similaires avaient été fournies pour la Loire-Atlantique ; elles proviennent de prélèvements effectués pour l’élaboration des cartes pédologiques au 1/100 000 (Programme IGCS) et sont fournies au format numérique et géoréférencées. L’annexe 2 précise les modalités d’interprétation de ces données ;
• les analyses de 25 échantillons prélevés lors d’une campagne de terrain menée en juillet 2009. L’illustration 13 montre les différentes zones de prélèvement.
Illustration 13 - Localisation des prélèvements pour l'analyse minéralogique
Les données exploitées sur ces différentes formations sont résumées ci-après (Illustration 14) :
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
58 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
1 - Argiles
tourbeuses de l’Holocène
Notice 506 : minéraux argileux : illite, kaolinite, montmorillonite, complexes gonflants ainsi que de la chlorite.
Notice 507 : par ordre d’importance décroissante : illite, kaolinite, montmorillonite et chlorite.
Notice 534 : cette phase fine comprend essentiellement de l’illite, de la kaolinite et de la montmorillonite par remaniement des argiles cénomaniennes.
Notice 608 : l’illite prédomine dans les argiles […] ; on y trouve aussi de la kaolinite et, en petite quantité, de la montmorillonite.
Terrain : Alluvions argileuses des slikkes et schorres - T11 (marais poitevin) • interstratifié smectite/chlorite + chlorite probable : ~ 64% • illite et/ou micas : ~ 20% • kaolinite : ~ 16% - T27 (marais breton) • chlorite : ~ 3% • illite et/ou micas : ~ 69% • kaolinite : ~ 28% argiles tourbeuses - T15 (marais poitevin) : • interstratifié smectite/chlorite + chlorite probable: ~ 36% • illite et/ou micas : ~ 39% • kaolinite : ~ 25%
Données CEC INHP (9 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 1Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 6Smectite 2
ARG 44 :
Notice 480 : argile (illite et kaolinite), chlorite et micas.
25-50 % 2
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 59
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
2 - Alluvions marines
argileuses de l’Holocène
Notice 608 : ces phyllites sont essentiellement constituées d’illite avec un peu de chlorite et de kaolinite et parfois des traces de montmorillonite.
Notice 609 : essentiellement de l’illite avec un peu de chlorite et de kaolinite et parfois des traces de montmorillonite.
Terrain : T12 • interstratifié smectite/chlorite + chlorite probable : ~ 9% • illite et/ou micas : ~ 55% • kaolinite : ~ 36% T13 • interstratifié smectite/chlorite + chlorite probable: ~ 56% • illite et/ou micas : ~ 26% • kaolinite : ~ 18%
Données CEC INHP (13 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 4Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 8
Vermiculite 1
25-50 % 2
3 - Alluvions fluviatiles
argileuses de l’Holocène
Clément (1984) : composition des argiles : illite, kaolinite, montmorillonite, chlorite par ordre d’importance décroissante. Terrain : T2 • interstratifié smectite/chlorite + chlorite possible : ~ 36% • illite et/ou micas : ~ 16% • kaolinite : ~ 48% T5 • interstratifié smectite/chlorite + chlorite probable : ~ 64% • illite et/ou micas : ~ 12% • kaolinite : ~ 24%
Données CEC INHP (8 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 1Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 4
Smectite 2Smectite ± Vermiculite 1
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri. : mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite.
Notice 388 : leur matrice argileuse se caractérise par une richesse en chlorite
Notice 534 : la phase argileuse comprend essentiellement de l’illite, de la kaolinite.
ARG 49 :
Notice 454 : flaque d’argile avec prédominance d’illite.
Notice 455 : prédominance d’illite.
ARG 79 : 16 % d’argiles gonflantes
25-50 % 2
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
60 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
4 - Alluvions
fluviatiles : sables,
cailloutis, galets du
Pléistocène
Notice 608 : argile rubéfiée, assez riche en kaolinite. Terrain : T3 • interstratifié smectite/ chlorite: ~ 6% • illite et/ou micas : ~ 27% • kaolinite : ~ 67% T4 • chlorite : ~ 40% • illite et/ou micas : ~ 32% • kaolinite : ~ 28%
Données CEC INHP (13 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 7Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 5Smectite ± Vermiculite 1
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : de la kaolinite et de l’illite.
Notice 388 : dans tous les faciès des alluvions anciennes, sur le fond illito-kaolinitique hérité des altérites tertiaires, la vermiculite et/ou la montmorillonite l’emportent sur la chlorite.
Notice 419 : les formations des terrasses Fy sont constituées de kaolinite 60 % et d’illite 40 %. Les formations des terrasses Fx sont constituées de kaolinite 60 à 70 %, d’illite 30 à 40 % et de vermiculite (traces).
< 25 % 1
5 - Colluvions du Plio-
Quaternaire
Données CEC INHP (5 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 3Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 2
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : soit de la kaolinite et de l’illite, soit un mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite.
< 25 % 1
6 -Formation complexe des
plateaux, altérites du Tertiaire-
Quaternaire
Notice 506 : limon enrichi en argile […] où l’illite domine, accompagnée d’un peu de kaolinite.
Notice 507 : altération lessivante, kaolinite. Isaltérites […] : 80 % d’argiles et de micas ; parmi les argiles, la proportion de kaolinite décroit vers le bas au profit de la proportion de smectite.
Notice 608 : limons des plateaux […] toujours argileux avec de l’illite majoritaire et un peu de kaolinite d’héritage.
Données CEC INHP (48 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 28Illite et/ou chlorite ± Kaolinite 6Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 12
Smectite 1Smectite ± Vermiculite 1
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : soit de la kaolinite et de l’illite, soit un mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite, soit de la smectite et/ou vermiculite.
Notice 451 : les argiles associées sont la kaolinite, l’illite, la montmorillonite et les interstratifiés.
Notice 480 : dominance de l’illite, accompagnée d’un peu de kaolinite. < 25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 61
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
7 - Faluns du
Mio-Pliocène
Notice 508 : l’argile […] est composée surtout de smectite (70 %) associée à la kaolinite et à l’illite. Terrain : T16 • interstratifié smectite/chlorite : ~3% • chlorite probable: ~ 3% • illite et/ou micas : ~ 30% • kaolinite : ~ 64% T23 • interstratifié smectite/chlorite : ~ 85% • illite et/ou micas : ~ 5% • kaolinite : ~ 10%
ARG 44 :
Esteoule-Choux (1967) : prépondérance de la montmorillonite dans les faluns.
ARG 49 :
Notice 456 : 10 à 25 % d’illite et 50 à 90 % de smectite.
Prélèvement SRG-PAL (T7) : 67 % interstratifiés smectite/illite à 48 % smectite, 20 % illite, 13 % kaolinite.
50-80 % 3
8 - Sables
graveleux de l’Eocène -
Plio-Quaternaire
Notice 508 : argile kaolinitique blanche.
Notice 509 : les argiles sont des kaolinites, secondairement des illites.
Notice 535 : la matrice […] renferme une faible proportion d’argile (dont 90 % de kaolinite et 10 % d’illite).
Notice 563 : échantillon provenant de la déviation de la RN137 à l’ouest de Chantonnay : 5/10 de kaolinite, 3/10 d’illite et 2/10 d’interstratifiés illite/smectite.
Données CEC INHP (3 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite ± Kaolinite 1Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 2
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : de la kaolinite et de l’illite.
Esteoule-Choux (1967) : les argiles de Savenay, en lentilles dans les sables, sont composées uniquement de kaolinite.
Notice 388 : argiles à dominante kaolinitique.
Notice 419 : kaolinite : 40 à 100 %, illite 10 à 60 % et interstratifiés 0 à 40 %.
Notice 450 : argiles riches en kaolinite.
Notice 507 : les lentilles d’argile grise, parfois intercalées dans les sables, sont essentiellement kaolinitiques.
< 25 % 1
9 - Sables et
calcaires de l’Eocène -
Plio-Quaternaire
Terrain : T26 • chlorite + vermiculite : ~ 10% • illite et/ou micas : ~ 55% • kaolinite : ~ 35%
ARG 44 :
Notice 450 : certains de ces niveaux argileux sont riches en attapulgite.
ARG 49 :
Notice 456 : prédominance de la kaolinite sur la smectite et très faible pourcentage d’illite. Quand l’échantillon devient plus sableux, la smectite devient prépondérante.
ARG 17 :
Notice 780 : la fraction argileuse est essentiellement constituée de kaolinite, et d’un peu de smectite et d’illite.
< 25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
62 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
10 - Argiles et sables de l’Eocène -
Plio-Quaternaire
Notice 506 : dans les argiles de base domine une smectite magnésienne (90 %) accompagnée d’illite, sans kaolinite. Au-dessus, la smectite diminue progressivement au profit de la kaolinite et de l’illite.
Données CEC INHP (3 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 2Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 1
ARG 44 :
Esteoule-Choux (1967) : montmorillonite dominante, kaolinite, micas.
Notice 388 : argiles riches en smectites.
Notice 419 : 80 % de montmorillonite, 10 % d’illite et 10 % de kaolinite.
Notice 420 : la composition minéralogique de l’argile est la suivante : smectite 80 %, illite 20 %, kaolinite en traces.
Notice 508 : argile composée surtout de smectites (70 %), associée à la kaolinite et à l’illite.
50-80 % 3
11 - Sables et grès du Crétacé
Terrain : T18 • interstratifié smectite/chlorite : ~ 87% • illite et/ou micas : ~ 8% • kaolinite : ~ 5% T21 • interstratifié vermiculite/ illite et/ou micas probable : ~ 23% • illite et/ou micas : ~ 48% • kaolinite : ~ 29% T24 • interstratifié smectite/chlorite probable: ~ 31% • illite et/ou micas : ~ 44% • kaolinite : ~ 25%
ARG 49 :
Notice 486 : kaolinite et montmorillonite, cristobalite parfois présente.
25-50 % 2
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 63
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
12 - Argiles, marnes, sables et
calcaires du Crétacé
Clément (1984) : argiles noires ou grises à smectites dominantes (montmorillonite) associées à de la kaolinite.
Notice 534 : la fraction argileuse des argiles noires […] constituée essentiellement par de la montmorillonite, un peu de kaolinite et des traces d’illite.
Notice 560 : argiles rouges […] montmorillonite presque pure (à traces de kaolinite). La fraction argileuse des argiles noires […] constituée essentiellement par de la montmorillonite, un peu de kaolinite et des traces d’illite.
Terrain : T19 • interstratifié smectite/chlorite : ~ 56% • illite et/ou micas : ~ 9% • kaolinite : ~ 35% T22 • interstratifié smectite/chlorite : ~ 62% • illite et/ou micas : ~ 5% • kaolinite : ~ 33%
ARG 49 :
Notice 423 : kaolinite, smectite et argiles micacées.
Notice 424 : montmorillonite, kaolinite et argile micacée. Présence de montmorillonite.
Notice 454 : kaolinite et montmorillonite. Glauconie associée montmorillonite.
Notice 455 : kaolinite et montmorillonite associées à une argile micacée.
Notice 484 : lits argileux à smectite dominante.
Notice 486 : fraction argileuse riche en montmorillonite et illite + traces de kaolinite.
Notice 512 : présence de smectites.
ARG 79 : 94 % d’argiles gonflantes.
ARG 17 :
Prélèvement 17A8 : 35 % kaolinite, 26 % smectite, 23 % vermiculite, 16 % illite.
50-80 % 3
13 - Allotérites
argilo-sableuses du Jurassique
Terrain : T6 • chlorite : ~ 17% • illite et/ou micas : ~ 49% • kaolinite : ~ 34% T9 • chlorite: ~ 10% • illite et/ou micas : ~ 46% • kaolinite : ~ 44%
Données CEC INHP (6 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 4Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 2
ARG 49 :
Prélèvement SRG-PAL (T20) : 89 % kaolinite, 8 % interstratifiés smectite/illite avec moins de 40 % de smectite, 3 % illite et/ou mica.
< 25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
64 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
14 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique
Clément (1984) : marne ou argile calcaire parfois finement sableuse avec des bancs calcaires. Composition kaolino-illitique. Terrain : T1 • chlorite : ~ 11% • illite et/ou micas : ~ 21% • kaolinite : ~ 68% T10 • chlorite : ~ 6% • illite et/ou micas : ~ 40% • kaolinite : ~ 54%
Données CEC INHP (15 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 7Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 6Smectite 2
< 25 % 1
15 - Argiles,
calcaires argileux et marnes du Jurassique
Notice 587 : l’illite est le minéral dominant dans la phase argileuse (90 %), la montmorillonite accessoire.
Données CEC INHP (13 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 2Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 11
ARG 49 :
Notice 455 : 30 % argile dans fraction terrigène des marnes et calcaires - essentiellement montmorillonite
Prélèvement SRG-PAL (T8) : 70 % kaolinite, 23 % illite et/ou mica, 7 % interstratifiés smectite/chlorite.
Prélèvements SGR-PAL (T10) : 55 % kaolinite, 35 % illite et/ou mica, 10 % sépiolite probable
ARG 17 :
Prélèvement 17A10 : 50 % kaolinite, 30 % illite, 10 % vermiculite, 10 % interstratifiés smectite/vermiculite.
ARG 79 : 25 % d’argiles gonflantes
25-50 % 2
16 - Argiles et marnes du Jurassique
Terrain : T7 • illite et/ou micas : ~ 53% • kaolinite : ~ 47% T8 • interstratifié smectite/mica et/ ou smectite/illite + vermiculite: ~ 12% • illite et/ou micas : ~ 30% • kaolinite : ~ 58%
<25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 65
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
17 – Amphibolites, métavolcanites basiques et serpentinites altérées de
l’Ordo-Silurien
Données CEC INHP (8 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 1Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 4
Smectite 1Vermiculite 2
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : soit de la vermiculite, soit un mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite.
Esteoule-Choux (1967) : amphibolites : argile constituée d’une argile gonflante à laquelle s’ajoutent des traces de kaolinite. Cette argile gonflante a les caractères de la montmorillonite et présente une analogie avec les vermiculites. Il est également possible d’avoir un mélange de vermiculite et de chlorite gonflante.
Prélèvement SRG-PAL (T16) : 97 % smectite, 3 % kaolinite.
Prélèvement SRG-PAL (T17) : 94 % smectite, ~5 % kaolinite + interstratifiés kaolinite/smectite, talc possible (<1 %).
50-80 % 3
18 - Gneiss et
métavolcanites acides
altérés de l’Ordovicien
Données CEC INHP (6 profils) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 3Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 1Smectite ± Vermiculite 1Vermiculite 1
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : soit un mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite, soit de la kaolinite et de l’illite, soit de la kaolinite. < 25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
66 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
19 - Micaschistes
altérés de l’Ordovicien
Clément (1984) : altération des schistes et micaschistes : argile essentiellement kaolinitique et hétérogène. A la base de la zone altérée, au contact de la roche, l’argile peut se charger en chlorite, montmorillonite et vermiculite.
Notice 535 : les altérites développées aux dépens de micaschistes […] sont constituées d’une proportion variable de kaolinite, illite (ou micas) et interstratifiés smectite/illite (ou smectite/chlorite). Terrain : T17 • chlorite : ~ 2% • sépiolite probable : ~ 4% • illite et/ou micas : ~ 20% • kaolinite : ~ 74% T25 • interstratifié smectite/chlorite : ~ 24% • chlorite probable + vermiculite possible : ~ 8%• illite et/ou micas : ~ 60% • kaolinite : ~ 8%
Données CEC INHP (1 profil) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Interstratifiés et/ou mélange d’argiles (dont illite et/ou chlorite + smectites et/ou vermiculite) 1
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : soit de la kaolinite, soit de la kaolinite et de l’illite.
Esteoule-Choux (1967) : micaschistes transformés en argile micacée constituée par de la kaolinite associée à un mélange de chlorite et de mica. / présence de kaolinite, de mica et de quartz. / au mica en voie d’altération s’ajoute soit une chlorite, soit une montmorillonite, soit enfin de la kaolinite. / mica associé à une petite quantité de montmorillonite. / chlorite associée à une petite quantité de kaolinite.
< 25 % 1
20 - Schistes et grès
altérés du Cambrien-
Carbonifère
Clément (1984) : altération des schistes et micaschistes : argile essentiellement kaolinitique et hétérogène.
BRGM (1996) : les argiles résultant de l’altération des schistes intermédiaires des grès armoricains sont essentiellement kaolinitiques.
Notice 535 : les isaltérites du socle micaschisteux sont argileuses, blanches à grises, d’aspect satiné ; elles sont constituées d’une proportion variable de kaolinite, illite et interstratifiés smectite/illite ou smectite/chlorite.
Données CEC INHP (1 profil) interprétées comme suit (minéral majoritaire) :
Illite et/ou chlorite 1
ARG 44
Données CEC Ch. Agri : soit de la kaolinite et de l’illite, soit un mélange de kaolinite, d’illite et de smectite et/ou vermiculite, soit de l smectite et/ou vermiculite.
Esteoule-Choux (1967) : mélange d’illite et de chlorite avec quelques traces de goethite.
Esteoule-Choux (1967) : l’altération des grès conduit directement à la kaolinite, soit pure, soit associée à du mica.
Prélèvement SRG-PAL (T7) : 39 % smectite, 15 % illite et/ou micas, 46 % kaolinite.
Prélèvement SRG-PAL (T8) : 4 % vermiculite, 13 % illite et/ou micas, 83 % kaolinite.
Prélèvement SRG-PAL (T10) : 16 % interstratifiés chlorite/smectite, 55 % illite et/ou micas, 29 % kaolinite.
Prélèvement SRG-PAL (T12) : 18 % vermiculite, 67 % illite et/ou micas, 15 % kaolinite.
< 25 % 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 67
Formation argileuse Données minéralogiques en Vendée Données minéralogiques hors
département
% de miné-raux gon-flants
Note miné-ralogi-
que
21 - Métagrauwac
kes et métapélites altérés du Cambrien-
Carbonifère
Notice 587 : les feldspaths alcalins sont souvent kaolinisés.
ARG 44 :
Données CEC Ch. Agri : de la kaolinite et de l’illite.
Notice 388 : pôles pélitiques à muscovite, chlorite, illite.
Notice 389 : pélite plus ou moins silteuses et micacées, à chlorite, illite, quartz.
Notice 420 : argilite silteuse faite d’un feutrage phylliteux très fin (chlorite, muscovite, vermiculite).
< 25 % 1
Illustration 14 - Données et notes minéralogiques des formations argileuses retenues
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
68 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
5.4. CRITÈRE GÉOTECHNIQUE
5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème
Ce critère permet d’intégrer dans l’analyse de la susceptibilité le comportement géotechnique du matériau vis à vis du retrait-gonflement.
Le choix et la description des différents essais géotechniques utilisés pour la définition de ce critère sont présentés dans les paragraphes suivants, ainsi que les valeurs seuils retenues pour la détermination de la note géotechnique.
Les expertises de sinistres qui ont pu être consultées indiquent que le type d'essais effectués sur le terrain dépend des bureaux d'études et varie en fonction de l'objectif assigné à l'étude. Généralement, la reconnaissance de sol se fait par sondage à la tarière (le plus souvent manuelle), parfois en fouille directe. Les essais géotechniques remplissent deux objectifs :
• déterminer les caractéristiques intrinsèques du sol : les essais utilisés sont généralement les limites d’Atterberg (qui permettent de déterminer l’indice de plasticité, IP), le retrait linéaire, l’essai au bleu de méthylène (qui traduit la capacité d’adsorption du sol) et le coefficient de gonflement, éventuellement complétés par une analyse granulométrique pour déterminer le passant à 80 µm. Les analyses sédimentométriques, qui permettraient de déterminer la fraction argileuse du matériau (inférieure à 2 µm), et les analyses aux rayons X, permettant de distinguer le pourcentage de minéraux gonflants sont plus rarement réalisées ;
• caractériser l’état du sol, et notamment son état de dessiccation en effectuant des mesures de teneur en eau, généralement à plusieurs profondeurs. En comparant ces valeurs avec les limites d’Atterberg du matériau, il est possible de savoir dans quel état de consistance se trouve le matériau in situ (état solide avec ou sans retrait, plastique ou liquide). D’autres essais peuvent également être mis en œuvre, comme la mesure du rapport de gonflement.
Seuls les résultats des essais correspondant aux caractéristiques intrinsèques du sol sont pris en compte dans le cadre de cette étude, puisqu’il s’agit de déterminer la susceptibilité au retrait-gonflement de chaque formation. En effet, les résultats des essais caractérisant l’état du matériau varient au cours du temps en fonction de l’humidité du sol : ils sont donc utiles aux experts, pour diagnostiquer les causes d’un sinistre et déterminer dans quel état se trouve le sol par rapport au niveau d’équilibre, mais ne sont pas pertinents pour caractériser la susceptibilité du matériau au retrait-gonflement.
Les études géotechniques après sinistres sont souvent complétées par un ou plusieurs essais pressiométriques (ou parfois au pénétromètre dynamique), dont l’objectif est la vérification de la capacité portante du sol et le dimensionnement ultérieur éventuel de micropieux, si les résultats de l’expertise indiquent qu’une reprise en sous-œuvre des
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 69
fondations est nécessaire. Ces données ne sont pas utilisées dans le cadre de la présente étude.
Les principaux essais dont les résultats ont été ici utilisés pour caractériser le comportement géotechnique du matériau vis à vis du phénomène de retrait-gonflement sont la valeur de bleu, le retrait linéaire, et l’indice de plasticité. Ces essais sont présentés dans les paragraphes suivants, sachant que les deux essais les plus représentatifs de l’aptitude d’un sol au retrait-gonflement sont la valeur de bleu et le retrait linéaire.
5.4.2. Teneur en eau (Wn)
Les profils de teneur en eau en fonction de la profondeur de prélèvement (constitués généralement d’une dizaine de mesures réalisées à différentes profondeurs, jusqu'à 4 à 5 m) donnent des indications intéressantes sur la teneur en eau des couches superficielles au moment de la mesure, et par conséquent de leur éventuel état déficitaire.
D'une manière générale, les courbes de profil hydrique sont assez hétérogènes, en « dents de scie », en raison de l'hétérogénéité des matériaux de surface. Les teneurs en eau sont généralement plus faibles en surface, jusqu'à 3 m de profondeur, ce qui traduit bien un assèchement (réversible) des couches superficielles. Pour de nombreux sinistres cependant, la teneur en eau est supérieure en surface (1 à 2 m de profondeur), ce qui indique qu'il y a eu ré-humidification des couches superficielles.
Les profils de teneur en eau exigent d'être interprétés avec précaution. En tout état de cause, la signification de ces profils hydriques ne peut être que locale, à la fois dans l'espace (des sondages effectués à quelques mètres de distance indiquent souvent des variations importantes) et dans le temps (ils indiquent seulement le degré d'humidification du sol au moment de la mesure et sont donc susceptibles d'évolution). Ce type de mesure présente un grand intérêt lors de l'expertise d'un sinistre, mais n'apporte en définitive que peu d'information dans le cadre d'une étude de la susceptibilité à l'échelle départementale.
5.4.3. Indice de plasticité (Ip)
Il est calculé à partir des limites d'Atterberg qui mettent en évidence l'influence de la teneur en eau sur la consistance du matériau fin. Cet indice correspond à la différence entre la limite de liquidité (Wl) et la limite de plasticité (Wp) du matériau. Il représente donc l'étendue du domaine plastique et donne une indication sur l'aptitude du matériau argileux à acquérir de l'eau.
On considère généralement que la susceptibilité d'une argile au retrait-gonflement varie en fonction de l'indice de plasticité Ip de la manière suivante (Illustration 15) :
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
70 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Indice de plasticité Susceptibilité Note IP < 12 faible 1
12 ≤ IP < 25 moyenne 2 25 ≤ IP < 40 forte 3
IP ≥ 40 très forte 4
Illustration 15 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de l’indice de plasticité de la formation
L’expérience acquise au travers des études déjà réalisées montre cependant que ces coupures sont mal corrélées avec les valeurs de bleu (paragraphe suivant) et que des adaptations sont nécessaires. En particulier, les seuils à 12 et 25 semblent plutôt devoir être décalés vers 15 et 30. Ces dernières valeurs ont donc été utilisées dans la présente étude.
5.4.4. Essais au bleu de méthylène (Vb)
Ils permettent d'évaluer la surface spécifique d'échange d'un matériau argileux, ce qui constitue un bon indicateur de sa susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement.
Cet essai a été développé par Tran Ngoc Lan (1977) et adopté comme procédure d'essai officielle des Laboratoires des Ponts et Chaussées, puis normalisé (norme AFNOR NF P 18-592). Il consiste à mesurer la capacité d'adsorption en bleu de méthylène, c’est-à-dire la quantité de ce colorant nécessaire pour recouvrir d'une couche mono-élémentaire les surfaces externes et internes de toutes les particules argileuses présentes dans 100 g de sol. On appelle cette quantité, la valeur de bleu, notée Vb et exprimée en grammes de bleu par 100 g de matériau. On considère généralement (Chassagneux et al., 1998) que la sensibilité d'un matériau argileux varie de la manière suivante en fonction de la valeur de bleu notée Vb (Illustration 16) :
Valeur de bleu Susceptibilité Note
< 2,5 faible 1 2,5 à 6 moyenne 2 6 à 8 forte 3 > 8 très forte 4
Illustration 16 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de la valeur au bleu de méthylène de la formation
5.4.5. Retrait linéaire (Rl)
La valeur du retrait linéaire est un indicateur de l’importance du retrait volumique possible d’un sol lors de son assèchement. Initialement, le sol est saturé en eau. Lorsque la teneur en eau diminue, son volume total diminue, puis se stabilise. Ce processus de diminution de la teneur en eau se traduit par deux phases successives. Lors de la première, les grains constituant le sol se rapprochent, mais le sol reste
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 71
toujours saturé : la variation de volume du sol est donc proportionnelle à la diminution de la teneur en eau. Lors de la seconde, les grains sont en contact et ne peuvent plus se rapprocher, l’élimination de l’eau ne fait plus varier le volume du sol, mais se traduit par sa désaturation. La teneur en eau correspondant à ce palier est appelée limite de retrait. Plus cette valeur est faible, plus la variation de volume peut être importante et plus le tassement induit en cas de dessiccation sera grand.
Les coupures suivantes ont été proposées (Mastchenko, 2001) pour caractériser le potentiel de retrait avec ce paramètre (Illustration 17) :
Retrait linéaire Susceptibilité Note Rl < 0,4 faible 1
0,4 ≤ Rl < 0,65 moyenne 2 0,65 ≤ Rl < 0,75 forte 3
Rl ≥ 0,75 très forte 4
Illustration 17 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction du retrait linéaire de la formation
Aucune valeur de retrait linéaire n’a toutefois pu être collectée dans le cadre de la présente étude.
5.4.6. Coefficient de gonflement (Cg)
L'essai de gonflement à l'œdomètre (ASTM 90) consiste à mesurer une amplitude de gonflement à la suite d'un apport d'eau. Il est par conséquent fortement conditionné par l'état initial de saturation en eau du sol considéré. En effet, pour un même sol, le gonflement relatif sera d'autant plus grand que le sol était initialement plus sec. Cette observation souligne l'intérêt d'associer ces essais avec la réalisation d’un profil hydrique. Ainsi la pression de gonflement ne constitue pas une caractéristique intrinsèque du sol, les valeurs dépendant fortement de l'état de saturation initial du sol considéré. Le potentiel de gonflement peut cependant être caractérisé par le coefficient de gonflement Cg (pente de la droite de déchargement observée dans un essai œdométrique) qui permet d’évaluer le potentiel de gonflement des formations argileuses identifiées (Illustration 18):
Coefficient de gonflement Susceptibilité Note Cg < 0,025 faible 1
0,025 ≤ Cg < 0,035 moyenne 2 0,035 ≤ Cg < 0,055 forte 3
Cg ≥ 0,055 très forte 4
Illustration 18 – Barême d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction du coefficient de gonflement de la formation
Une seule valeur de ce paramètre a pu être obtenue en Vendée.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
72 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
5.4.7. Caractérisation géotechnique
Les données géotechniques recueillies afin de caractériser les formations argileuses du département proviennent de différentes sources :
• une première partie concerne les données recueillies dans le cas de sinistres déclarés telles que les rapports de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et les études géotechniques effectuées lors des expertises post-sinistres. Ces dossiers ont été collectés auprès de la préfecture et des mairies, de la CCR (Caisse Centrale de Réassurance), des bureaux d’étude et des compagnies d’assurance ;
• la seconde partie des données provient de l’exploitation des archives du Conseil Général et de la DDE de Vendée. Le CETE d’Angers (Centre Technique de l’Equipement), ASF (Autoroutes du Sud de la France) et Fondasol ont aussi mis à disposition des études de sols réalisées principalement dans le cadre de la construction de routes ou autoroutes ;
• les mairies ont également fourni des données dans le cadre d’études géotechniques effectuées sur leur commune, notamment pour la construction ou la rénovation de bâtiments publics ou des réseaux d’assainissement.
Nous remercions les organismes qui ont transmis des données (Annexe 4) pour leur précieuse collaboration.
La BSS du BRGM a par ailleurs été consultée, de même que les données issues du programme d’aléa retrait-gonflement des argiles disponibles pour les départements voisins, en particulier la Charente-Maritime (Renault et al., 2003), les Deux-Sèvres (Vincent et al., 1998), le Maine-et-Loire (Le Guern et al., 2005) et la Loire-Atlantique (Le Guern et al., 2008).
Anfin, les analyses d’échantillons prélevés lors de la campagne de terrain en juillet 2009 permettent de préciser les caractéristiques des formations dont les données disponibles restent insuffisantes (11 échantillons analysés).
690 données de dossiers géotechniques (dont 677 localisées) et 42 données de dossiers de sinistres (dont 37 localisées) ont été exploitées. 19 données ont été retirées car situées hors du département, 13 données ont été retirées faute d’indications sur la profondeur de l’échantillon et 5 faute d’indication sur la valeur du paramètre géotechnique. 670 des 677 données restantes concernent effectivement des formations retenues comme argileuses, et permettent de donner une note géotechnique (Illustration 19) :
• pour l’indice de plasticité, 490 données ont permis la caractérisation des formations argileuses ;
• pour la valeur au bleu, 182 données ont été utilisées ; • aucune donnée de retrait linéaire et une seule de coefficient de
gonflement ont été recueillies. Ces critères n’ont par conséquent pas été pris en compte.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 73
Toutes les valeurs géotechniques recueillies pour les formations argileuses retenues ont été synthétisées dans le tableau de l’illustration 19.
En définitive, les données dont nous avons pu disposer permettent de caractériser la totalité des formations.
Illustration 19 – Synthèse des données géotechniques recueillies
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 75
6. Élaboration de la carte de susceptibilité
6.1. DÉTERMINATION DU DEGRÉ DE SUSCEPTIBILITÉ
Au total, chaque formation a donc été caractérisée par trois notes, une pour chacun des critères pris en compte selon les classifications présentées précédemment. La moyenne des trois notes obtenues permet de calculer, pour chaque formation, un degré de susceptibilité générale vis à vis du retrait-gonflement. La moyenne ainsi obtenue est potentiellement comprise entre 1 et 4. Les classes de susceptibilité déterminées à partir de la valeur moyenne ainsi calculée sont les suivantes (Illustration 20) :
Note moyenne Degré de susceptibilité valeur ≤ 2 faible
2 < valeur ≤ 3 moyen valeur > 3 fort
Illustration 20 – Barême d’attribution d’un niveau de susceptibilité d’une formation argileuse
Moyennant ce traitement, les notes de susceptibilité attribuées aux 21 formations retenues comme argileuses sont les suivantes (Illustration 21) :
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
76 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formations argilo-marneuses Note de lithologie
Note de minéralogie
Note de géotechnique Moyenne Note de
susceptibilité
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 3 2 3 2,67 22 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 4 2 3 3,00 23 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 3 2 2 2,33 24 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 2 1 2 1,67 15 - Colluvions du Plio-Quaternaire 2 1 1 1,33 1
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 2 1 2 1,67 17 - Faluns du Mio-Pliocène 2 3 1 2,50 28 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 1 1 2 1,33 19 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 2 1 1 1,50 110 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 2 3 2 2,33 211 - Sables et grès du Crétacé 1 2 2 1,67 112 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 3 3 3 3,00 213 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 3 1 3 2,33 214 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 2 1 2 1,67 115 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 3 2 3 2,67 216 - Argiles et sables du Jurassique 4 1 4 3,00 2
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 1 3 2 2,00 118 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 1 1 1 1,00 119 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 2 1 2 1,67 120 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifere 1 1 1 1,00 1
21 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère 2 1 1 1,33 1
Illustration 21 - Susceptibilité des formations argileuses retenues
6.2. SYNTHÈSE
Aucune formation argileuse n’apparaît comme fortement susceptible dans le département de la Vendée, alors que 9 formations sont jugées moyennement susceptibles, et 12 faiblement susceptibles. Au final, 28 % du département est classé en susceptibilité moyenne au phénomène de retrait-gonflement, et 52,7 % en susceptibilité faible. 19,3 % de la surface départementale sont donc considérés comme a priori non argileux, et donc non susceptibles (Illustration 22).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 77
Formations argilo-marneuses Superficie (km2) % du département
Niveau de susceptibilité
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 725,34 10,7 Moyen2 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 256,99 3,8 Moyen3 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 422,57 6,2 Moyen
7 - Faluns du Mio-Pliocène 3,75 0,1 Moyen10 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 58,26 0,9 Moyen12 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 12,22 0,2 Moyen
13 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 131,97 1,9 Moyen15 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 244,07 3,6 Moyen
16 - Argiles et sables du Jurassique 42,66 0,6 Moyen
Total formation en susceptibilité moyenne 1897,83 28,0
4 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 90,06 1,3 Faible5 - Colluvions du Plio-Quaternaire 176,47 2,6 Faible
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 1117,49 16,6 Faible8 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 105,67 1,6 Faible
9 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 29,07 0,4 Faible11 - Sables et grès du Crétacé 40,02 0,6 Faible
14 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 419,35 6,2 Faible
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 161,10 2,4 Faible18 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 142,75 2,1 Faible
19 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 654,29 9,7 Faible20 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifere 265,93 3,9 Faible
21 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère 358,33 5,3 Faible
Total formation en susceptibilité faible 3560,53 52,70
Total des formations argileuses 5458,36 80,73
Total des formations a priori non argileuses 1313,64 19,27
Total département 6772 100 Illustration 22 – Superficie des formations par niveau de susceptibilité
6.3. CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ L’illustration 23 représente la carte départementale de susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement, réalisée d’après les résultats présentés dans le tableau de l’illustration 21. La carte départementale de susceptibilité a été établie à partir de la carte interprétée des formations potentiellement sujettes au phénomène de retrait-gonflement en attribuant à chacune des formations géologiques la classe de susceptibilité définie ci-dessus. Cette carte est également présentée en carte hors-texte à l’échelle 1/125 000. Les formations sont représentées par deux couleurs (jaune et orange) selon leur degré de susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Les zones blanches de la carte correspondent aux formations a priori non argileuses. Cependant, on ne peut exclure qu’elles soient recouvertes localement de poches ou placages argileux non représentés sur la carte géologique.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
78 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Illustration 23 - Carte de susceptibilité au retrait-gonflement dans le département de Vendée
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 79
7. Analyse de la sinistralité
7.1. PROCÉDURE DE DEMANDE DE RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE CATASTROPHE NATURELLE
Dans le cadre de la loi n°82-600 du 13 juillet 1982 sur les catastrophes naturelles, et à l’initiative des sinistrés, un dossier technique est établi par un bureau d'études afin de demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune concernée au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Aux termes de cette loi, les propriétaires de bâtis peuvent se considérer comme victimes des effets des catastrophes naturelles pour les dommages matériels directs ayant pour cause déterminante “l'intensité anormale d'un agent naturel” – dans le cas présent, la sécheresse ou la réhydratation des sols – “lorsque les mesures habituelles pour prévenir ces dommages n'ont pu empêcher leur survenance”.
Les dossiers techniques des communes sont collectés par la Préfecture qui les transmet à la Commission Interministérielle statuant sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Pour que les dossiers qui lui sont soumis soient déclarés recevables, la Commission Interministérielle exige que les critères suivants soient satisfaits :
- les désordres ne doivent pas relever d'une cause autre que la sécheresse ou la réhydratation des sols ;
- le caractère exceptionnel du phénomène climatique doit être prouvé ;
- la nature du sol doit être essentiellement argileuse, de sorte qu'elle permette le retrait par dessiccation ou le gonflement par réhydratation ;
- le niveau de fondation doit se trouver dans la zone de sol subissant la dessiccation ;
- l'évolution des désordres doit être corrélée dans le temps avec celle du phénomène climatique exceptionnel.
Depuis décembre 2000, l’analyse du contexte climatique est confiée à Météo France et effectuée sur la base d’un suivi de l’état hydrique des sols. Celui-ci est calculé dans une centaine de stations de référence au moyen d’un modèle à double réservoir, sur la base d’une réserve utile de 200 mm, dont on suit le niveau de remplissage au pas de temps décadaire. La comparaison de l’état hydrique des sols (qui dépend essentiellement des précipitations et de l’évapotranspiration) par rapport aux moyennes trentenales, permet d’identifier les périodes de sécheresse exceptionnelles qui ont d’abord été définies comme étant des périodes de quatre trimestres consécutifs pour lesquels la réserve en eau du sol est inférieure à la normale, avec au moins une décade située au cours du premier trimestre (janvier à mars, période de recharge hivernale) où la réserve en eau est inférieure à 50 % de la normale. Ces critères ont été modifiés pour la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle concernant les sinistres survenus au cours de l’été 2003.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
80 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Initialement, la présence de sol argileux était déterminée à partir d’études de sol, qui n’étaient réalisées que sur quelques cas de désordres de bâtis par commune. En effet, l'ensemble des sinistres d'une commune est rarement pris en compte et il n'est pas rare qu'un seul sinistre permette de classer l'ensemble de la commune en état de catastrophe naturelle. Depuis la circulaire du Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités Territoriales (Direction de la défense et de la sécurité civile) en date du 23 janvier 2008, la présence de sols argileux doit être déduite directement des cartes d’aléa retrait-gonflement publiées sur le site www.argiles.fr lorsqu’elles sont disponibles. Seules les communes n’ayant jamais été reconnues en état de catastrophe naturelle sécheresse et qui ne sont pas encore couvertes par de telles cartes d’aléa restent soumises à l’obligation de transmettre une étude de sol en annexe de leur demande.
De surcroît, les études de sol réalisées en vue de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sont généralement très succinctes. Une visite de terrain permet de réaliser un bref audit des sinistres, de noter les dates d’apparition des premiers désordres (pour les comparer avec les chroniques pluviométriques), d’observer les pathologies et la nature des terrains, de noter la présence éventuelle de végétation arborée à proximité du bâti sinistré et de recueillir le témoignage des propriétaires. L’examen de la carte géologique du BRGM à l'échelle 1/50 000, complété éventuellement par des observations de terrain ou des sondages, permet de préciser la nature des formations géologiques environnant les sinistres et de déterminer celle qui a été à l’origine des désordres.
Ces dossiers techniques ne constituent donc qu'une première approche, souvent très sommaire, du problème. Après reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune, des études plus approfondies sont généralement réalisées à la demande des compagnies d'assurance afin de déterminer le niveau de remboursement des dégâts et proposer des solutions de confortement. Les experts en charge de ces diagnostics font alors souvent appel à des bureaux d’études spécialisés pour réaliser des études géotechniques qui permettent de préciser l’origine des désordres. Ces études de sols ne sont cependant pas systématiques.
7.2. IDENTIFICATION DES COMMUNES SINISTRÉES
7.2.1. Localisation des communes sinistrées
A fin décembre 2009, 103 communes de la Vendée ont été reconnues en état de catastrophe naturelle au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, pour des périodes comprises entre mai 1989 et octobre 2005. A ce jour, aucun arrêté n’a été pris pour des périodes postérieures (Base Gaspar – www.prim.net, 2008).
Ces communes représentent 36,4 % des 282 communes que compte le département et couvrent à elles seules 41,2 % de la superficie totale de la Vendée.
72 communes seulement avaient été reconnues en état de catastrophe naturelle au moins une fois entre 1989 et 1998 (soit 25,5 % du département). Ce taux de sinistralité
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 81
semble relativement faible par rapport à d’autres départements tels que le Gers (où il atteignait 94 % pour la même période) ou la région parisienne (plus de 70 % pour la Seine-St-Denis ou le Val-de-Marne). 31 communes supplémentaires ont été reconnues pour la première fois en état de catastrophe naturelle sécheresse après 2000.
Au total, 23 arrêtés ministériels successifs reconnaissant l’état de catastrophe naturelle sécheresse ont été pris dans le département de la Vendée.
Date de l'arrêté Nombre de communes concernées par cet arrêté
12/08/1991 49 06/12/1993 13 30/06/1994 2 08/01/1996 1 01/10/1996 1 19/09/1997 13 12/03/1998 9 09/04/1998 1 26/05/1998 1 12/06/1998 3 23/02/1999 3 19/05/1999 1 25/08/2004 31 11/01/2005 1 27/05/2005 2 06/02/2006 1 23/03/2007 1 18/10/2007 1 20/02/2008 45 18/04/2008 4 15/05/2008 20 07/08/2008 1 07/10/2008 2
Illustration 24 - Dates de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par arrêté interministériel et nombre de communes concernées
Le nombre total d’occurrences s’élève donc à 206 en distinguant par commune et par arrêté. D’après les données de la base Gaspar à fin décembre 2008, la Vendée se place en 28e position des départements français les plus touchés en termes de nombre d’occurrences, loin derrière la Haute-Garonne (1410), le Gers (1253) et la Dordogne (1072), et en position intermédiaire par rapport aux autres départements de la région Pays-de-la-Loire : Maine-et-Loire (375 occurrences, 16e), Sarthe (284, 21e), Loire-Atlantique (45, 54e), Mayenne (8, 73e).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
82 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
La liste des communes concernées est présentée en annexe 5, ainsi que les périodes de reconnaissance, les dates des arrêtés interministériels et leur date de parution au Journal Officiel.
La carte de l’illustration 25 permet de localiser les communes de Vendée qui ont fait l’objet d’au moins un arrêté de reconnaissance jusqu’en 2008.
Illustration 25 - Communes concernées par des arrêtés de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse et nombre de sinistres recensés et localisés.
7.2.2. Analyse des périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle
Sur les 103 communes reconnues en état de catastrophe naturelle sécheresse, 46 ont fait l’objet d’un seul arrêté et 30 de 2 arrêtés (Illustration 26). Cela représente les ¾ des communes. 27 communes ont fait l’objet d’au moins 3 arrêtés, avec un maximum de 6 arrêtés pour 2 communes (Poiré-sur-Velluire et Sainte-Radegonde-des-Noyers).
Ceci est important compte tenu du nouveau système de modulation de franchise qui a été mis en place en septembre 2000 : il prévoit une augmentation de la franchise pour
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 83
chaque nouvel arrêté (compté sur les 5 dernières années suite à l’arrêté du 4 août 2003, et non plus depuis 1995 comme initialement), s’il n’y a pas de documents de prévention tels que les PPR (Rapport interministériel “Boutin”, 2007). Précisons d’ailleurs qu’à ce jour il n’existe pas de PPR concernant les tassement différentiels consécutifs au retrait-gonflement des argiles en Vendée. La Préfecture du département a cependant recensé en 2003 les risques et les communes les plus concernées dans son Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM).
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Illustration 26 - Nombre de communes concernées par 1 à 6 arrêtés de catastrophe naturelle
Les données fournies dans l’annexe 5 indiquent que la durée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle varie fortement selon les communes et selon les arrêtés. Certains arrêtés couvrent des périodes de plusieurs années consécutives et d’autres ne concernent que quelques mois. C’est pourquoi nous avons choisi de raisonner en nombre de mois reconnus par commune plutôt qu’en nombre d’arrêtés. Ces éléments ont été synthétisés sur l’illustration 27.
L’analyse de ces données montre à première vue trois grandes périodes où les communes de Vendée ont été placées en état de catastrophe naturelle au titre de mouvement du sol relatifs au retrait-gonflement des argiles :
• du 1er mai 1989 au 31 décembre 1990 : cet intervalle coïncide avec une période de sécheresse qui a touché tout le pays (Météo-France). 55 communes de Vendée ont été concernées et pour 23 d’entre elles, l’état de catastrophe naturelle a été prolongé sur 2 à 8 ans. Cela montre que durant les années qui ont suivi, le sol a aussi été soumis à des mouvements ayant entraîné des désordres aux habitations. C’est le cas en 1992 et 1996 où l’on a observé là encore des étés très secs ;
• du 1er juillet au 30 septembre 2003, 38 communes ont été placées en état de catastrophe naturelle à cause de la sécheresse exceptionnelle qui a sévi durant l’été. Les arrêtés relatifs à cette période ont été pris
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
84 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
jusqu’en 2008, suite à l’adaptation des nouveaux critères de classification ; ils ont permis à 4 communes supplémentaires de bénéficier de cet état. De plus, une procédure d’indemnisation particulière a été mise en œuvre pour les autres communes dont la demande avait été rejetée ; 116 dossiers de particuliers ont été ainsi déposés en préfecture et 90 d’entre-eux ont été jugés éligibles par la commission interministérielle ;
• en 2005, deux périodes significatives se distinguent : du 1er janvier au 31 mars 2005, 9 communes ont fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle à cause de l’hiver très sec ; en effet, les précipitations mensuelles enregistrées entre novembre 2004 et février 2005 ont été nettement inférieures à la moyenne (entre 25 et 50 mm d’eau contre 100 mm en moyenne les années précédentes à la Roche-sur-Yon), alors qu’en octobre 2004 l’on avait au contraire enregistré 155 mm d’eau contre 102 mm en moyenne. Cette variation particulière du taux d’humidité a eu un impact sur le mouvement des sols argileux. D’autre part, du 1er juillet au 31 septembre 2005, ce sont 58 communes (dont les 9 déjà touchées durant l’hiver) qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, à nouveau à cause d’une sécheresse estivale.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 85
Illustration 27 - Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune concernée
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
86 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Illustration 28 - Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune concernée (suite)
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 87
Au total sur les 103 communes de Vendée reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle, 31 ne l’avaient jamais été avant les sécheresses de 2003 et/ou 2005.
Par ailleurs, dans de nombreuses communes, les périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe apparaissent continues : la fin d’une période correspondant à un arrêté est immédiatement suivie par le début de la période concernée par un autre arrêté. Il s’agit notamment de la période débutant le 1er mai 1989 ou le 1er juin 1991, pouvant aller selon les communes jusqu’au 31 octobre 1998 et avec une coupure entre les deux arrêtés fixée soit au 1er janvier 1991 soit au 1er octobre 1992. Cette continuité concerne 22 communes. Mais ce sont au total 72 communes qui ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle entre 1989 et 1998 dont 3 communes ont été concernées durant les 114 mois consécutifs de cette période. 42 communes ont été concernées pour une période inférieure à 2 ans, généralement celle comprise entre 1989 et 1991.
Cette analyse est confirmée par le graphe de l’Illustration 29 qui indique mois par mois le nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle sécheresse pour le département de la Vendée. Le pic de 1989-1991 puis ceux, moins important, de 1992, de 1996 et enfin ceux de 2003 et 2005 coïncident avec les sécheresses observées ces années-là. Le creux qui se dessine entre 1993 et 1996 correspond aux fluctuations climatiques (certaines années pluvieuses).
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Illustration 29 - Evolution du nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle
Notons toutefois que certaines déclarations de sinistres sont tardives, ce qui peut expliquer parfois que les périodes de déficit hydrique et les dates de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne soient pas toujours corrélées. En effet, lorsqu’un
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
88 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
sol a subi une importante dessiccation, le retour à l’état hydrique normal prend du temps ; il subsiste souvent en profondeur des zones de sol argileux anormalement desséchées qui sont sensibles à des variations saisonnières de faible amplitude. Autrement dit, bien qu’il soit nécessaire d’avoir un fort déficit hydrique pour amorcer le phénomène de retrait des sols argileux, une fois la structure du sol fragilisée de faibles amplitudes hydriques suffisent à provoquer ou à aggraver les désordres occasionnés. C’est pourquoi il arrive que les propriétaires déclarent des sinistres avec du retard.
Nous pouvons également prendre en compte les effets d’une pluviométrie importante qui peut ponctuellement engendrer le gonflement des sols argileux et donc provoquer des désordres ou les aggraver. Mais ces cas sont minoritaires et s’appliquent surtout pour des maisons individuelles qui auraient été construites en période de fort déficit hydrique puis affectées lors de la réhydratation du sol.
7.3. COLLECTE DES DONNÉES DE SINISTRES
7.3.1. Origine des données
Le recensement des sinistres a été réalisé à partir de sources d’informations complémentaires, à savoir la consultation de l’ensemble des communes du département, le recueil des données auprès de la Caisse centrale de réassurance (CCR), de bureaux d’études géotechniques, ainsi que de certaines mutuelles d’assurances (MAAF, MAIF, Matmut) ou d’entreprises spécialisées. Des données ont également été transmises par la Préfecture (procédure exceptionnelle 2005).
La consultation des dossiers de la Caisse Centrale de Réassurance a permis de recueillir 346 données de sinistres. 127 dossiers de sinistres ont en outre été transmis par la Préfecture.
Les données recueillies auprès des compagnies d’assurance (MAAF et MAIF) et de différents bureaux d’études géotechniques (AIS, ARCADIS, COULAIS, FONDASOL, SIC INFRA et SOLEN) représentent 50 nouveaux dossiers.
L’enquête effectuée auprès de l’ensemble des communes du département s’est faite par envoi d’un courrier, par l’intermédiaire de la Préfecture, en date du 23 octobre 2007, aux maires de toutes les communes. Des relances ont été effectuées par téléphone ou fax directement par le BRGM aux mairies qui n’avaient pas répondu avant le 15 décembre 2007 (date limite fixée pour répondre à l’enquête). Les dernières relances téléphoniques ont ciblé plus spécifiquement les communes reconnues en état de catastrophe naturelle. Le taux de réponse final atteint 67 %, dont 75 % des 103 communes classées en état de catastrophe naturelle. L’enquête a permis de recenser 700 sinistres (dont 125 communs avec la CCR, soit 575 nouveaux dossiers).
Les 195 réponses des communes sont revenues entre le 7 novembre 2007 et le 6 juin 2009 ; cependant 126 réponses ont eu lieu avant le 22 février 2008, date de parution de l’arrêté de catastrophe naturelle pour la sécheresse de 2005. Or il suffit d’un seul sinistre pour qu’une commune soit déclarée en état de catastrophe naturelle, et de nombreux propriétaires peuvent se déclarer ultérieurement une fois la commune
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 89
reconnue sinistrée. Il est donc probable que des particuliers concernés par l’apparition de nouveaux sinistres ne se soient pas encore manifestés auprès des mairies au moment de la réponse à l’enquête.
Au final, 1 040 sinistres ont été recensés sur le département de la Vendée. Cependant, 23 sinistres n’ont pas pu être localisés avec précision à cause d’un défaut d’informations (absence de description géographique précise, pas d’adresse ou adresse trop vague et donc non localisable sur les plans, …). 1 017 sinistres sont donc pris en compte pour la suite de cette étude.
La localisation des sinistres a été effectuée sur des fonds topographiques de l’IGN au 1/25 000. Ce travail a été réalisé notamment grâce aux cartes renvoyées par les communes, les cartes ou coordonnées spatiales présentes dans les dossiers de bureaux d’études et la recherche d’adresses sur des sites Internet tels que www.mappy.fr, maps.google.fr, www.viamichelin.fr, www.cadastre.gouv.fr.
Cet échantillon de 1017 sinistres peut être considéré comme représentatif de la sinistralité en Vendée de par la diversité des sources d’information. Notons que ce nombre est du même ordre de grandeur que dans les autres départements de la région Pays-de-la-Loire ; en effet, 1 101 sinistres ont été recensés en Sarthe en incluant les sécheresses de 2003 et 2005, 667 sinistres en Maine-et-Loire sans compter la sécheresse de 2005. Cependant certains départements français présentent un nombre plus élevé de sinistres : plus de 5 000 sinistres par exemple en Haute-Garonne, plus de 2 000 dans les départements de la Région Parisienne, d’autant plus que les études s’y rapportant ont été effectuées pour certaines avant 2003.
7.3.2. Communes sinistrées
Les 1017 sites de sinistres localisés se répartissent dans 117 communes du département, dont 92 ont été classées en état de catastrophe naturelle. Dans les 25 autres communes, il s’agit de sinistres qui ont fait l’objet d’une déclaration ou d’une étude géotechnique, mais pour lesquels la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a été rejetée pour diverses raisons (conditions météorologiques, nature du terrain, vétusté de l’habitation, position du sinistre dans l’habitation).
11 des communes qui avaient fait l’objet d’au moins un arrêté de catastrophe naturelle ne présentent aucun sinistre recensé. Il s’agit soit de communes n’ayant pas répondu à l’enquête, soit de communes concernées par des arrêtés anciens (1991 ou 1993) avec des archives de sinistralité incomplètes.
Le nombre de sinistres par commune est variable (Illustration 30) ; ¼ des 117 communes présente un seul sinistre, près de la moitié en présente de 2 à 10, et à nouveau ¼ des communes présente plus de 10 sinistres avec un maximum de 66 sinistres à Perrier et 2 autres communes au-dessus de 50 sinistres (le Mazeau et Grues). D’un point de vue géographique, ces sinistres sont concentrés principalement dans la partie ouest de la Vendée, à savoir le long du littoral ainsi que dans les marais Breton et Poitevin ; d’autres sinistres sont présents au centre-est du département, notamment près des rives du Lay.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
90 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Illustration 30 - Répartition des sinistres recensés par commune
La liste des communes sinistrées ainsi que le nombre de sinistres recensés sont présentés en annexe 5.
7.3.3. Sinistres par formation argilo-marneuses
Les formations retenues comme argilo-marneuses couvrent 80,7 % du département de la Vendée (Illustration 9) et regroupent 991 sinistres sur les 1 017 localisés, soit 97,4 % (Illustration 31).
26 sinistres ne se situent a priori pas sur des formations argileuses. Cependant, ils peuvent avoir été provoqués par des niveaux d’altération non cartographiés ou d’extension trop faible. En effet, certaines formations considérées comme non argileuses peuvent contenir localement des lentilles ou des placages d’argiles non cartographiés. Cela concerne notamment les colluvions et les altérites de socle. De plus, il peut arriver que des sinistres attribués au retrait-gonflement des argiles soient en fait dus à des phénomènes de tassement de remblais ou de sols compressibles, des fluages sur des colluvions instables, des défauts de construction, des chocs thermiques sur des enduits de façade, etc. Enfin, certains contours des formations
Conception et réalisation : PRÔNO Elodie, 2009 Source : BRGM
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 91
géologiques peuvent être localement inexacts ou la localisation des sinistres imprécise, ce qui peut avoir un impact sur les sinistres situés en limite de formation.
Illustration 31 – Répartition géologique des sinistres recensés et localisés
Parmi les formations retenues comme argileuses au sens large, 6 présentent chacune plus de 50 sinistres. Cependant, plusieurs de ces formations couvrent une surface étendue sur le département, ce qui implique alors une faible densité de sinistre (moins de 10 sinistres pour 100 km2 de formation affleurante). Il s’agit notamment des formations suivantes :
• 5 - Colluvions du Plio-Quaternaire • 6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire • 19 - Micaschistes de l'Ordovicien • 20 - Schistes et grès du Cambrien-Carbonifère.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
92 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
7.4. FRÉQUENCE D’OCCURRENCE RAPPORTÉE A LA SURFACE BATIE
Étant donné que les surfaces d’affleurement des différentes formations géologiques sont extrêmement variables, il est important de raisonner sur les densités de sinistres par formation géologique (ramenées à 100 km2 de surface d’affleurement).
Cependant, il faut garder à l’esprit que l’urbanisation n’est pas uniforme sur l’ensemble du département et cela pourrait donc biaiser l’analyse sur les densités de sinistres par formation. En effet, une formation géologique s’étendant principalement en milieu rural peu bâti sera nécessairement moins touchée qu’une formation aussi susceptible mais très urbanisée. C’est pourquoi les densités de sinistres par formation géologique ont été rapportées à 100 km2 de surface effectivement bâtie, conformément à la méthodologie retenue au niveau national.
7.4.1. Détermination de la densité d’urbanisation par formation
Les contours des zones bâties du département ont été obtenus à partir des données de la couche « bâti » de la BDTopo de l’IGN (Illustration 32), mise à disposition par la DDT de la Vendée dans le cadre de cette étude. Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux affectant essentiellement les structures légères correspondant aux habitations individuelles, il a été choisi d’exclure de ce calcul de surface les bâtiments industriels, agricoles et commerciaux, religieux, sportifs, administratifs ou de transport, ainsi que les châteaux et divers monuments. Au final, les seuls bâtiments pris en compte dans le calcul sont ceux correspondant à la catégorie « autre » et à la nature « autre » de la BDTopo.
La surface totale des zones bâties du département a été ainsi estimée à environ 81 km2, soit 1,2 % de la superficie départementale (Illustration 32).
La superposition de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses avec celle des zones urbanisées permet d’estimer la surface totale occupée par les zones bâties dans les formations retenues comme argileuses à près de 57 km2, soit plus de 1,04 % de leur surface totale d’affleurement. Les surfaces bâties et le nombre de sinistres recensés sont indiqués pour chaque formation dans le tableau de l’illustration 33.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 93
Illustration 32 – Carte des zones bâties sur le département de la Vendée (source des données BD Topo IGN)
7.4.2. Détermination du critère densité de sinistres
Les éléments décrits dans la méthodologie permettent de calculer des densités de sinistres par formation géologique, en prenant en compte la surface bâtie de la formation. Les résultats indiquent que la prise en compte du taux d’urbanisation modifie sensiblement la hiérarchisation des formations géologiques en termes de densité de sinistres, dans la mesure où ce taux varie d’une formation à l’autre. Les densités de sinistres rapportées à 100 km2 de formation argileuse réellement bâtie sont présentées dans le tableau de l’illustration 33.
La densité moyenne ainsi obtenue pour les formations argileuses est de l’ordre de 1750 sinistres pour 100 km2 d’affleurement réellement bâti.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
94 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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Surface bâtie (km2)
Taux de surface bâtie
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 725,75 10,7 315 31,0 3,10 3,8 10169,5 32 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 256,99 3,8 61 6,0 1,05 1,3 5832,9 33 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 422,57 6,2 45 4,4 1,69 2,1 2661,3 24 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 90,06 1,3 63 6,2 1,01 1,3 6222,8 35 - Colluvions du Plio-Quaternaire 176,47 2,6 10 1,0 1,29 1,6 774,5 16 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 1 125,04 16,6 28 2,8 9,33 11,6 300,2 17 - Faluns du Mio-Pliocène 3,75 0,1 5 0,5 0,15 0,2 3415,3 28 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 105,94 1,6 6 0,6 1,06 1,3 563,9 19 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 29,07 0,4 16 1,6 0,72 0,9 2221,6 110 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 58,26 0,9 7 0,7 0,69 0,9 1010,4 111 - Sables et grès du Crétacé 40,02 0,6 31 3,0 1,16 1,4 2673,1 212 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 12,22 0,2 11 1,1 0,77 0,9 1437,2 113 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 131,97 1,9 31 3,0 0,85 1,1 3654,4 214 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 419,35 6,2 62 6,1 6,16 7,6 1006,5 1
15 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 244,25 3,6 184 18,1 4,15 5,1 4433,7 216 - Argiles et sables du Jurassique 42,66 0,6 21 2,1 0,51 0,6 4149,9 217 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 161,39 2,4 12 1,2 1,78 2,2 674,4 118 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 142,75 2,1 1 0,1 2,07 2,6 48,3 119 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 654,29 9,7 52 5,1 12,18 15,1 427,0 1
20 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifère 265,94 3,9 25 2,5 2,61 3,2 958,3 121 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifere 358,33 5,3 5 0,5 4,58 5,7 109,2 1
Total des formations argileuses 5467 80,7 991 97,4 56,9 70,51741,9
<= moyenne de densité de sinistres
Formations non argileuses 1302,16 19,2 26 2,6 23,84 29,5 109,1Hydrologie de surface 2,78 0,0 0 0,0 0,02 0,0Total des formations non argileuses 1305 19,3 26 2,6 24 29,5Total du département 6772 100,0 1017 100,0 81 100,0
Densité de sinistres pour 100 km2 de
formation argileuse bâtie
Note de densité de sinistres
Formations argilo-marneusesAffleurement Sinistres Urbanisation
Illustration 33 – Sinistralité et notes de densité de sinistres
Les formations présentant une sinistralité particulièrement élevée (plus de 5000 sinistres pour 100 km² d’affleurement bâti, soit plus du double de la densité moyenne) se trouvent être les Argiles tourbeuses de l'Holocène (1), les Alluvions marines argileuses de l'Holocène (2), et les Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène (4).
Afin de hiérarchiser les formations argileuses selon leur degré de sinistralité, des valeurs seuil de la densité de sinistres pour 100 km2 de formation argileuse bâtie ont été choisies suivant la répartition des formations argileuses autour de la sinistralité moyenne. Les coupures utilisées pour l’attribution de notes caractérisant la sinistralité sont les suivantes :
note 1 : moins de 2500 sinistres pour 100 km2 de surface bâtie dans la formation ;
note 2 : entre 2500 et 5 000 sinistres pour 100 km2 de surface bâtie dans la formation ;
note 3 : plus de 5 000 sinistres pour 100 km2 de surface bâtie dans la formation.
Les notes de sinistralité ainsi attribuées sont précisées dans le tableau de l’illustration 33.
Il est à noter que ce niveau de sinistralité reste dans la moyenne par rapport à celui obtenu jusqu’à présent dans une cinquantaine de départements les plus sinistrés et déjà couverts par une carte d’aléa retrait-gonflement (mais les comparaisons avec la
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 95
plupart de ces départements est délicate car l’urbanisation y a été évaluée avec d’autres outils, moins précis).
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
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8. Carte d’aléa
8.1. DÉTERMINATION DU NIVEAU D’ALÉA
L’aléa retrait-gonflement des argiles est, par définition, la probabilité d’occurrence du phénomène. Le niveau d’aléa a été ici évalué, de manière purement qualitative, pour chaque formation argileuse, en combinant la susceptibilité et la densité de sinistres.
La susceptibilité des formations argileuses et marneuses identifiées a été caractérisée à partir de la moyenne des notes attribuées pour chacun des critères lithologique, minéralogique et géotechnique, comme indiqué au chapitre 6. L’indice de susceptibilité ainsi obtenu a été décliné en trois classes, qualifiées respectivement par une susceptibilité faible, moyenne et forte, et prend donc la valeur 1, 2 ou 3 (seules les deux premières classes apparaissent dans le département de la Vendée).
Concernant la sinistralité, le critère utilisé est la densité de sinistres rapportée à 100 km² d’affleurement réellement bâti. La note de sinistralité est établie en comparant ce résultat aux valeurs seuils et vaut selon les cas 1, 2 ou 3.
Étant donné que la susceptibilité des formations géologiques a été définie en se basant sur trois critères différents (lithologique, minéralogique et géotechnique) et qu’elle représente une caractéristique intrinsèque de la formation, il a été décidé d’accorder deux fois plus de poids à l’indice de susceptibilité qu’à la note de densité de sinistres, ceci conformément à la méthodologie retenue au niveau national.
Pour chaque formation argileuse ou marneuse, on calcule donc un indice d’aléa en additionnant la note de densité de sinistres et le double de la note de susceptibilité. La valeur ainsi obtenue est un entier potentiellement compris entre 3 et 9. Les formations sont ensuite hiérarchisées (Illustration 34) en prenant en compte les coupures suivantes, qui permettent de définir trois niveaux d’aléa (faible, moyen et fort) :
- aléa faible : note d’aléa égale à 3, 4 ou 5 - aléa moyen : note d’aléa égale à 6 ou 7 - aléa fort : note d’aléa égale à 8 ou 9
Aucune formation n’est ainsi classée en aléa fort vis à vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles. En revanche, 7 formations présentent un aléa moyen, résultant d’une susceptibilité moyenne combinée avec une sinistralité forte (les Argiles tourbeuses de l'Holocène et les Alluvions marines argileuses de l'Holocène) ou moyenne (les Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène, les Faluns du Mio-Pliocène, les Allotérites argilo-sableuses du Jurassique, les Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique et les Argiles et sables du Jurassique). Ces formations couvrent 27 % de la superficie départementale (Illustrations 35 et 36). 14 formations, couvrant 53,7 % de la superficie départementale, sont considérées comme présentant un aléa faible vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Elles résultent d’une susceptibilité faible assortie d’une sinistralité faible à forte.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
98 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Formations argilo-marneuses Surface (km2) Note de susceptibilité
Note densité de sinistres Niveau d'aléa
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 725,34 2 3 moyen2 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 256,99 2 3 moyen3 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 422,57 2 2 moyen4 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 90,06 1 3 faible5 - Colluvions du Plio-Quaternaire 176,47 1 1 faible
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 1117,49 1 1 faible7 - Faluns du Mio-Pliocène 3,75 2 2 moyen8 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 105,67 1 1 faible9 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 29,07 1 1 faible10 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 58,26 2 1 faible11 - Sables et grès du Crétacé 40,02 1 2 faible12 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 12,22 2 1 faible13 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 131,97 2 2 moyen14 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 419,35 1 1 faible15 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 244,07 2 2 moyen16 - Argiles et sables du Jurassique 42,66 2 2 moyen
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 161,10 1 1 faible18 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 142,75 1 1 faible19 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 654,29 1 1 faible20 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifere 265,93 1 1 faible
21 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère 358,33 1 1 faible
Illustration 34 – Niveau d’aléa des formations
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 99
Formations argilo-marneuses Superficie
(km2)% du
département Niveau d'aléa
1 - Argiles tourbeuses de l'Holocène 725,34 10,72 moyen2 - Alluvions marines argileuses de l'Holocène 256,99 3,79 moyen3 - Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène 422,57 6,24 moyen7 - Faluns du Mio-Pliocène 3,75 0,06 moyen13 - Allotérites argilo-sableuses du Jurassique 131,97 1,95 moyen15 - Argiles, calcaires argileux et marnes du Jurassique 244,07 3,61 moyen16 - Argiles et sables du Jurassique 42,66 0,63 moyen
Total formation en aléa moyen 1827,35 27,0
4 - Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène 90,06 1,33 faible5 - Colluvions du Plio-Quaternaire 176,47 2,61 faible
6 - Formation complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire 1117,49 16,61 faible8 - Sables graveleux de l'Eocène - Plio-Quaternaire 105,67 1,56 faible9 - Sables et calcaires de l'Eocène - Plio-Quaternaire 29,07 0,43 faible10 - Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire 58,26 0,86 faible11 - Sables et grès du Crétacé 40,02 0,59 faible12 - Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé 12,22 0,18 faible14 - Calcaires argileux et marnes du Jurassique 419,35 6,19 faible
17 - Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien 161,10 2,38 faible18 - Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien 142,75 2,11 faible19 - Micaschistes altérés de l'Ordovicien 654,29 9,66 faible20 - Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifere 265,93 3,93 faible
21 - Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère 358,33 5,29 faible
Total formation en aléa faible 3631,01 53,74
Total des formations argileuses 5458,36 80,73
Total des formations a priori non argileuses 1313,64 19,27
Total département 6772 100 Illustration 35 - Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
100 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
19%
54%
27%
Aléa nulAléa faible
Aléa moyen
Illustration 36 – Répartition des superficies par niveau d’aléa
8.2. CARTE D’ALÉA
La carte départementale d’aléa a été tracée à partir de la carte synthétique des formations à dominante argileuse ou marneuse, en attribuant à chacune des formations identifiées la classe d’aléa définie ci-dessus. Elle est présentée sur l’illustration 37 et en carte hors-texte à l’échelle 1/125 000 (où les sinistres, les zones urbanisées et les contours des communes sont également reportés). Son échelle de validité est le 1/50 000, puisque les contours sont issus des cartes géologiques à la même échelle.
Illustration 37 – Carte départementale de l’aléa retrait-gonflement de Vendée
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 101
Les formations retenues sont représentées par deux couleurs (jaune et orange) correspondant à leur niveau d'aléa retrait-gonflement (respectivement faible et moyen).
Les zones blanches de la carte correspondent aux formations a priori non argileuses, et donc théoriquement dépourvues de tout aléa. Elles couvrent près de 20 % de la superficie départementale.
Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à l’hétérogénéité de certaines formations essentiellement sableuses ou à l’altération localisée de formations carbonatées. Ces placages ou lentilles argileuses, non cartographiés sur les cartes géologiques (et pour la plupart non cartographiables à l’échelle départementale), sont susceptibles de provoquer localement des sinistres.
Il est à noter que cette carte départementale d’aléa ne diffère pas de la carte de susceptibilité établie précédemment.
8.3. COHERENCE AVEC LES DEPARTEMENTS LIMITROPHES
Parmi les départements limitrophes de la Vendée, tous disposent d’une carte d’aléa publiée. Il s’agit des départements de la Loire-Atlantique (44), du Maine-et-Loire (49), des Deux-Sèvres (79) et de la Charente-Maritime (17). L’illustration 38 juxtapose les 5 cartes d’aléa.
Dans l’ensemble, les résultats apparaissent comme relativement cohérents avec ceux des départements voisins. Toutefois, malgré le soin apporté à la cohérence des résultats des études de cartographie de l’aléa retrait-gonflement de ces départements, il subsiste quelques différences d’interprétations.
Les principales divergences, relativement mineures, concernent les formations de socle jugées comme altérées dans le département de la Vendée et donc conservées parmi les formations argileuses ou marneuses (cas des Micaschistes altérés, par exemple) alors qu’elles n’ont pas été retenues dans certains départements voisins.
Ensuite, certains secteurs restreints ont été interprétés de manière différente d’un point de vue géologique lors de la phase d’harmonisation, ce qui est par exemple le cas de certaines formations quaternaires (alluvions récentes…). Ce type de différence est trouvé principalement à la frontière avec le département des Deux-Sèvres qui est un des premiers départements à avoir été l’objet d’une cartographie de l’aléa retrait-gonflement (avril 1998). En effet, pour ce département, certaines feuilles géologique au 1/50 000 n’étaient pas encore levées et les anciennes feuilles au 1/80 000 avaient dû être utilisées.
D’autres divergences mineures sont dues à des différences de faciès pour une même formation entre les départements limitrophes ; ainsi, la formation des Calcaires argileux et marnes du Jurassique, correspond à des faciès plus argileux en Vendée que sur le territoire des Deux-Sèvres.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
102 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Illustration 38 – Juxtaposition des cartes d’aléa limitrophes à la Vendée
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 103
9. Conclusion
L’objectif de cette étude était d’établir une carte de l'aléa lié au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée. La démarche retenue est fondée essentiellement sur une interprétation de la carte géologique et sur la synthèse d'un grand nombre d’informations concernant la susceptibilité au phénomène des formations à dominante argileuse, ainsi que sur la localisation des sinistres liés aux mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une méthodologie générale développée par le BRGM à la demande du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer et de la profession des assureurs. Mise au point lors d’études similaires menées dans les Alpes de Haute-Provence et les Deux-Sèvres, elle a ensuite été appliquée à une cinquantaine d’autres départements. D’autres études départementales sont en cours de réalisation, le programme devant à terme couvrir l’ensemble du territoire métropolitain.
La démarche de l'étude a d'abord consisté en l'établissement d'une cartographie départementale synthétique des formations argilo-marneuses affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 et d’observations bibliographiques existantes. La carte synthétique recense en définitive 21 formations, dont l’une des caractéristiques est la forte hétérogénéité, liée à leurs conditions de dépôts ou leur altération superficielle.
Les formations ainsi identifiées ont été hiérarchisées vis-à-vis de leur susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois caractéristiques principales quantifiables : la nature lithologique dominante des formations, la composition minéralogique de leur phase argileuse (proportion de minéraux gonflants de type smectites et interstratifiés smectites/illite) et leur comportement géotechnique (évalué principalement à partir de la valeur de bleu et de l’indice de plasticité).
D’autres facteurs de prédisposition ou de déclenchement sont connus pour jouer un rôle dans la répartition de l’aléa. Mais la plupart, d’extension purement locale, tels que la végétation arborée, certaines actions anthropiques ou les défauts de fondation, ne peuvent être pris en compte dans le cadre d’une étude réalisée à l’échelle départementale, malgré leur importance souvent déterminante. D’autres, tels que le contexte hydrogéologique, la répartition géographique des déficits hydriques et la configuration topographique n’ont par ailleurs pas été jugés suffisamment discriminants pour être pris en considération dans l’élaboration de la carte d’aléa.
En définitive, la carte départementale d’aléa a été établie à partir de la carte synthétique des formations à dominante argilo-marneuse, en se basant sur leur hiérarchisation qui combine leur susceptibilité et la sinistralité associée. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres, en calculant pour chaque formation une densité de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
104 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
urbanisée, ceci afin de permettre des comparaisons fiables entre elles. Au total, 1 017 sinistres répartis dans 117 communes du département ont ainsi été recensés et localisés. Cet échantillon, bien qu’assurément non exhaustif, paraît représentatif du phénomène tel qu’il a été observé à ce jour dans le département.
En appliquant au département de la Vendée la méthodologie mise au point au niveau national, aucune formation ici identifiée comme argileuse n’a été classée en aléa fort. Seuls deux niveaux d’aléa (moyen et faible) ont donc été distingués afin de caractériser les formations argileuses ou marneuses vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Sur une superficie départementale totale de 6 772 km2 :
- 27 % a été classé en aléa moyen ;
- 53,7 % a été considéré en aléa faible ;
- 19,3 % correspondent à des zones a priori non concernées par le phénomène.
Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à l’altération localisée de formations de socle. Ces placages ou lentilles argileuses, non cartographiés sur les cartes géologiques (et pour certaines non cartographiables à l’échelle départementale), sont susceptibles de provoquer localement des sinistres.
Cette carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département de la Vendée, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous forme de planche hors-texte à l’échelle 1/125 000, pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle constitue également le préalable à l’élaboration de Plans de Prévention des Risques naturels (PPRN), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement, en fonction du niveau de celui-ci. Cet outil réglementaire devra insister sur l'importance d’une étude géotechnique à la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans les secteurs concernés par les formations géologiques à aléa moyen ou faible, notamment en raison de la forte hétérogénéité des formations du département. A défaut, il conviendra de mettre en œuvre des règles constructives type par zones d’aléa, visant à réduire le risque de survenance de sinistres.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 105
10. Bibliographie
Références principales citées dans le texte
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
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http://www.brgm.fr et http://www.infoterre.fr : sites internet du BRGM (BSS : banque de données du sous-sol)
http://www.prim.net : site internet du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, sur la prévention des risques majeurs, affichant les risques naturels et technologiques ainsi que les reconnaissances de l’état de catastrophe naturelle
http://www.cadastre.gouv.fr, http://www.pagesjaunes.fr, http://www.mappy.fr, http://www.maporama.fr, http://www.claritas.fr : sites internet utilisés pour la localisation des sinistres
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 115
Annexe 1 - Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 117
Le terme argile désigne à la fois une classe granulométrique (< 2 µm) et une nature minéralogique correspondant à la famille des phyllosilicates.
Dans le cadre de cette étude, on s'intéressera essentiellement à la composante argileuse qui constitue les formations géologiques argileuses et/ou marneuses, affleurantes à sub-affleurantes. Dans cette approche géologique, on considère que celles-ci constituent les sols argileux. Cette approche est différente de celle consistant à prendre en compte les sols argileux s.s. dérivant de processus pédogénétiques superficiels complexes.
À l'échelle microscopique, les minéraux argileux se caractérisent par une structure minéralogique en feuillets. Ceux-ci sont constitués d'un assemblage de silicates (SiO3) et d'aluminates (Al2O3) entre lesquels viennent s'interposer des molécules d'eau. La majorité des minéraux argileux appartient à la famille des phyllosilicates 2:1 (deux couches tétraédriques encadrant une couche octaédrique). La structure des assemblages cristallins est variable selon le type d'argile. Certains d'entre eux, telle que la montmorillonite, présentent des liaisons faibles entre feuillets, ce qui permet l'acquisition ou le départ de molécules d'eau.
L'hydratation des cations situés à la surface des feuillets provoque leur élargissement, ce qui se traduit par une augmentation du volume du minéral. C'est le phénomène de gonflement intracristallin ou interfoliaire. Le gonflement est lié au phénomène d'adsorption d'eau sur les sites hydrophiles de l'argile.
Ce processus est réversible. Un départ d'eau entraîne une diminution du volume du minéral. C’est le phénomène de retrait.
Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement dans les minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite) et dans une moindre mesure au groupe des interstratifiés (alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, par exemple illite – montmorillonite).
À l'échelle macroscopique, ces micro-agrégats de feuillets s'organisent en assemblages plus ou moins anisotropes et cohérents, en fonction de la forme des particules élémentaires qui les composent, et en fonction de la force des liaisons entre particules. Ces dernières sont assurées par des molécules d'eau intercalées. Ce mode d'assemblage, qui définit la texture du « sol argileux » dépend de la nature minéralogique des argiles, du mode de sédimentation et de l'état de consolidation du matériau. En particulier, une argile vasarde ne présentera pas la même texture – et donc pas la même cohésion – qu'une argile surconsolidée, par exemple à la suite d'un enfouissement à grande profondeur.
À cette échelle, la variation de teneur en eau dans le sol se traduit également par des variations de volume du matériau. On parle alors de gonflement interparticulaire. Ce phénomène affecte toutes les argiles, mais son amplitude est nettement plus faible que le gonflement interfoliaire (qui n'affecte que certaines argiles).
Les sols argileux se caractérisent donc par une grande influence de la teneur en eau sur leur comportement mécanique. En géotechnique, on identifie d'ailleurs les différents types de sols argileux sur la base de ce critère. Pour cela on détermine les teneurs en eau (dites limites d'Atterberg) à partir desquelles le comportement du matériau se modifie. Atterberg, puis par la suite Casagrande, ont défini de façon conventionnelle, à partir de la teneur en eau, les limites de divers états de consistance d'un sol donné :
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
118 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
- la limite de liquidité WL sépare l'état liquide de l'état solide ; elle correspond à la teneur en eau à partir de laquelle l'argile commence à s'écouler sous son poids propre ;
- la limite de plasticité WP sépare l'état plastique de l'état solide (avec retrait) ; elle correspond à la teneur en eau en deçà de laquelle l'argile ne peut plus se déformer sans microfissuration ;
- l'étendue du domaine plastique compris en ces deux valeurs est dénommée indice de plasticité : IP = WL – WP. Elle représente l'aptitude de l'argile à acquérir de l'eau ;
- la limite de retrait WR : lorsque la teneur en eau diminue en dessous de WP, le volume de sol argileux se réduit progressivement, mais le matériau reste saturé en eau jusqu'à une valeur dite limite de retrait qui sépare l'état solide avec retrait de l'état solide sans retrait. À partir de ce stade, si la dessiccation se poursuit, elle se traduit par une fissuration du matériau. En cas de réhydratation de l'argile, l'eau pourra circuler rapidement dans ces fissures. Au-delà de WR, l'arrivée d'eau s'accompagnera d'une augmentation de volume, proportionnelle au volume d'eau supplémentaire incorporé dans la structure.
Les limites d'Atterberg, qui sont des teneurs en eau particulières, s'expriment, comme la teneur en eau W, en %.
Les phénomènes de retrait (liés à une diminution de volume du matériau qui se traduit, verticalement par un tassement, et horizontalement par une fissuration), et de gonflement (liés à une augmentation de volume), sont donc essentiellement causés par des variations de teneur en eau. En réalité, cependant, le phénomène est aussi régi par des variations de l'état de contrainte, et plus précisément par l'apparition de pressions interstitielles négatives.
Dans le cas d'un sol saturé, la contrainte verticale totale, qui règne dans le sol à une profondeur donnée, est la somme de la pression interstitielle due à l'eau et d'une contrainte dite effective qui régit le comportement de la phase solide du sol (pression intergranulaire). La contrainte totale est constante puisque liée à la charge exercée par les terrains sus-jacents (augmentée éventuellement d'une surcharge due, par exemple, à la présence d'une construction en surface). L'apparition d'une pression interstitielle négative, appelée succion, se traduit donc par une augmentation de la contrainte effective (c'est-à-dire une consolidation du squelette granulaire) et une expulsion d'eau. Un sol argileux situé au-dessus du niveau de la nappe, et qui est saturé, est ainsi soumis à une pression de succion qui lui permet d'aspirer l'eau de la nappe, par capillarité, et de maintenir son état de saturation. Cette pression de succion peut atteindre des valeurs très élevées à la surface du sol, surtout si celle-ci est soumise à une évaporation intense.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 119
Annexe 2 – Modalités d’interprétation minéralogique des données de sol (granulométrie, CEC, …) mises à
disposition par l’INHP
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 121
Plus de 900 analyses de sols, correspondant à plus de 270 profils de sols, ont été mises à disposition par l’INHP (Programme IGCS : Inventaire, Gestion et Conservation des Sols, coordonné par l’INHP pour la région des Pays de la Loire). Dans un premier temps, les sols profonds, pauvres en matière organique et présentant un taux d’argile supérieur à 8 % ont été sélectionnés. Sur cette sélection (160 analyses), la CEC a été interprétée en termes de minéralogie en s’appuyant sur les données de la bibliographie. Ensuite, grâce à la localisation des points de prélèvement, l’interprétation minéralogique ainsi obtenue a pu être mise en relation avec la carte des formations argileuses et servir à la caractérisation minéralogique de plusieurs formations (cf. Illustration 13).
1- Bibliographie : CEC des minéraux argileux
Surface interne
Surface externe
Surface totale C.E.C.
Minéral (m2/g) (m2/g) (m2/g) (milliéquivalent/100g) kaolinite 0 10-30 10-30 5-15 illite 20-55 80-120 100-175 10-40 smectites 600-700 80 700-800 80-150 vermiculite 700 40-70 760 100-150 chlorite - 100-175 100-175 10-40 Surface spécifique et C.E.C. de quelques minéraux argileux (d'après MOREL) MOREL R. (1996) - Les sols cultivés. Lavoisier, Paris.
CEC des minéraux argileux (Eslinger & Peaver, 1988). In Fagel N. (2008), Cours sur la Géologie des Argiles, Université de Liège
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 123
2- Mise en relation entre la CEC et la proportion d’argile des échantillons sélectionnés et interprétation de la minéralogie sur la base des CEC des minéraux argileux.
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Vermiculite
Smectite +/- Vermiculité
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 125
Annexe 3 - Résultats d’analyses des échantillons prélevés pour la caractérisation minéralogique et
géotechnique
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 127
I- Description des échantillons et résultats de caractérisation
Composition minéralogique (en %) de la fraction argileuse inférieure à 2 µm, passant à 80 µm et valeur au bleu (VBS).
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
128 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994 -FR – Rapport final 129
II. Protocole analytique (DRX)
La détermination, qualitative et semi-quantitative, de la fraction argileuse < 2 μm est basée sur l’utilisation de la diffraction des rayons X.
1. Principe
Le principe est basé sur la diffraction d’un faisceau incident sur une structure cristalline selon la loi de Bragg : λ = 2d sinθ où λ correspond à la longueur d’onde du faisceau incident, d représente la distance inter-réticulaire du réseau cristallin analysé et θ l’angle d’incidence du faisceau. En faisant tourner selon un angle θ l’échantillon autour d’un axe perpendiculaire au faisceau incident, il est possible de déterminer les distances d (001) caractéristiques des différents minéraux argileux (Holtzappfel, 1985).
2. Appareillage
L’analyse a été réalisée à l’aide d’un diffractomètre Bruker D4 Endeavor, muni d’une anticathode de cuivre et d'un détecteur rapide Lynxeye. Les modalités expérimentales nécessitent une tension de 40 kV, une intensité de 25mA. Le balayage angulaire s’étend de 2,49 à 32,5 °2θ .
3. Préparation des échantillons
La technique de préparation est décrite en détail par Holtzappfel (1985). Les échantillons sont mis à déliter dans de l’eau distillée. Ils sont ensuite décarbonatés par un traitement à l’acide chlorhydrique dilué à N/5. L’excès d’acide est éliminé par rinçages successifs à l’eau distillée jusqu’à défloculation du matériel. Les suspensions obtenues sont placées en piluliers. Les micro-agrégats sont éliminés par utilisation d’un micro-homogénéisateur. La séparation de la fraction granulométrique inférieure à 2 μm s’effectue en prélevant, à l’aide d’une seringue, la partie supérieure de la suspension (1,5 cm) après décantation pendant 1 h 15 min. Ces paramètres sont calculés d’après la loi de Stokes : t = 190 x /d2 où t représente le temps de décantation, d le diamètre moyen des particules et X la profondeur de chute des particules de diamètre d. La fraction ainsi prélevée est centrifugée à 3500 tours/min. pendant 45 min, le culot obtenu est étalé à l’aide d’une lamelle sur une lame de verre rainurée afin d’orienter les minéraux argileux selon le plan (001).
L’analyse diffractométrique est réalisée sur trois préparations : (1) essai Naturel : échantillon séché à l’air libre, (2) essai Glycolé : échantillon saturé à l’éthylène-glycol pendant 12 heures sous vide afin de provoquer le gonflement de certains minéraux argileux, (3) essai Chauffé : échantillon chauffé à 490°C pendant 2 heures afin de provoquer la destruction de la kaolinite et la déshydratation des minéraux smectitiques (Holtzappfel, 1985).
4. Analyse semi-quantitative
L’identification des minéraux argileux est réalisée en confrontant la position des raies principales et des harmoniques sur les trois essais réalisés (Brindley & Brown, 1980). L’analyse semi-quantitative (Biscaye, 1965 ; Holtzappfel, 1985) est basée sur l’intégration du signal des pics principaux (I/Io = 100) caractéristiques de chacun des minéraux argileux en présence à l’aide du logiciel MacDiff (Petschick, 2000). Les minéraux smectitiques sont caractérisés par un pic à 14Å sur l’essai naturel, qui gonfle à 17Å lors de l’essai glycolé et se rétracte à 10Å pour l’essai chauffé. L’illite est caractérisée par un pic basal à 10Å pour les
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
130 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
trois essais (naturel, glycolé et chauffé). La chlorite est déterminée par la présence de 4 pics situés à 14Å, 7.1Å, 4.75Å et 3.54Å sur les trois essais. La kaolinite est caractérisée par deux pics à 7.2Å et 3.58Å sur les essais naturel et glycolé, qui disparaissent au chauffage. La reproductibilité de l’analyse, basée sur 3 mesures par diffraction des rayons X à partir de 5 aliquotes d’une même préparation, est de 5% (Bout-Roumazeilles, 1995).
Biscaye, P.E., 1965, Mineralogy and sedimentation of recent deep-sea clay in the Atlantic Ocean and adjacent seas and oceans: Geological Society of America Bulletin, v. 76, p. 803-832.
Brindley, G.W., and Brown, G., 1980, Crystal Structures of Clay Minerals and Their X-ray Identification: London, Mineralogical Society, p. 495.
Holtzapffel, T., 1985, Les minéraux argileux. préparation, analyse diffractométrique et détermination: Lille, Société Géologique du Nord, 136 p.
Petschick, 2000, MacDiff, Freeware.
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 131
III- Diffractogrammes obtenus à partir de la lame normale (indexé N), de la lame glycolée pendant 12 heures en tension de vapeur (indexé G), de la lame chauffée à 490°C pendant 4 heures (indexé C)
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
132 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 133
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3
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
134 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 135
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62
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
136 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 137
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
138 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 139
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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
140 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
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2552
9
d=3,
5736
3
d=3,
3394
6
d=3,
2441
9
d=16
,921
14
File: 21728C.raw - T21 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21728G.raw - T21 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21728N.raw - T21 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
0
100
200
300
400
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=10
,015
81
d=7,
1524
0
d=4,
9794
0
d=4,
2542
5
d=3,
3408
3
d=3,
2382
1
d=13
,251
77
d=3,
5783
1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 141
File: 21729C.raw - T22 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21729G.raw - T22 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21729N.raw - T22 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
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500
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700
800
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1100
1200
1300
1400
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=15
,063
40
d=10
,042
73
d=7,
1622
2
d=6,
2585
0
d=4,
9868
8
d=4,
1739
0
d=3,
5722
9
d=3,
3337
0d=
3,27
994
d=17
,154
86
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Lin
(Cps
)
0
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300
400
500
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=15
,196
20
d=10
,015
81
d=7,
1536
5
d=4,
9811
4
d=4,
1659
0
d=3,
5688
0
d=3,
3510
5
d=3,
0274
0
d=16
,619
27
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
142 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
File: 21731C.raw - T24 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21731G.raw - T24 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21731N.raw - T24 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
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200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=14
,211
37
d=9,
9890
3
d=7,
1800
7
d=6,
2686
3
d=4,
9824
3d=
4,86
951
d=4,
4631
3 d=4,
2557
6
d=3,
5766
8
d=3,
3440
7
d=3,
2375
1
d=3,
0742
5d=16
,693
72
File: 21745C.raw - T25 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21745G.raw - T25 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21745N.raw - T25 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
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300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2100
2200
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=14
,211
37
d=9,
9623
9
d=7,
1673
1
d=4,
9750
8
d=4,
7927
8
d=4,
2545
4d=
4,17
090
d=3,
5719
4
d=3,
3208
7
d=3,
2051
8
d=17
,395
13
d=11
,784
98
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 143
File: 21732C.raw - T26 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21732G.raw - T26 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21732N.raw - T26 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
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300
400
500
600
700
800
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=14
,163
18
d=9,
9623
9
d=7,
1316
1
d=4,
9853
1
d=4,
7204
9
d=4,
2509
7
d=3,
5694
6
d=3,
3356
5
d=3,
2414
8d=
3,19
075
File: 21733C.raw - T27 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21733G.raw - T27 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. sFile: 21733N.raw - T27 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Lin
(Cps
)
0
100
200
300
400
500
600
2-Theta - Scale2 10 20 30
d=9,
9623
9
d=7,
1556
9
d=4,
9947
9
d=3,
5729
7d=
3,53
342
d=3,
3365
8
d=14
,157
40
d=4,
7148
7
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 145
Annexe 4 - Liste et coordonnées des principaux
organismes ayant fourni des données de caractérisation géotechnique
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 147
BUREAUX D’ÉTUDES : ADMINISTRATIONS : AIS Centre Atlantique Préfecture de Vendée 5 rue Vallée 29 rue Delille 86280 Saint Benoît 85922 La Roche-sur-Yon cedex 9 ℡ 05 49 88 00 33 ℡ 02 51 36 70 85
05 49 52 70 68 02 51 05 51 38 Arcadis Conseil Général Vendée 17 pl Magellan 40 rue Maréchal Foch 44800 Saint Herblain 85923 La Roche-sur-Yon cedex 9 ℡ 02 40 92 19 36 ℡ 02 51 34 48 48
02 40 92 11 31 02 51 62 70 66 Coulais Consultants DDE Vendée Centre d'affaires “Les Loges” 19 rue Montesquieu ZAC des Couflans BP 827 49480 Saint Sylvain d'Anjou 85021 La Roche-sur-Yon cedex ℡ 02 41 42 56 10 ℡ 02 51 44 32 32
02 41 42 56 75 02 51 05 57 63 FONDASOL 12 rue Léon Gaumont COMPAGNIES D’ASSURANCE : ZAC de la Pentecôte 44700 Orvault ℡ 02 51 77 86 50 Caisse Centrale de Réassurance
02 51 78 65 15 31 Rue De Courcelles 75008 Paris SERMES ℡ 01 44 35 31 00 34 rue Paul Painlevé 44000 Nantes MAIF ℡ 02 40 40 24 00 ZAC des Oudairies
02 40 59 62 77 Impasse Newton BP 617 SIC INFRA 85015 La Roche-sur-Yon cedex 21 rue Paul Pousset ℡ 02 51 09 80 00 49130 Les Ponts de Cé 02 51 09 80 01 ℡ 02 41 21 03 80
02 41 21 03 81 MAAF 26 rue Maréchal Ney Solen 85015 La Roche-sur-Yon cedex 14 rue Vienne ℡ 02 51 06 93 88 72190 Coulaines 02 51 05 27 71 ℡ 02 43 76 86 86
02 43 76 86 87
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
148 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
AUTRES ENTITÉS : CETE de l’Ouest – LRPC d’Angers 23 av Amiral Chauvin BP 69 49136 Les Ponts de Cé cedex ℡ 02 41 79 13 00
02 41 44 32 76
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 149
Annexe 5 : Sinistres localisés et communes reconnues en état de catastrophe naturelle
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 151
Communes reconnues en état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols et sinistres recensés dans le cadre de l’étude (données actualisées à fin décembre 2009) :
- Communes reconnues en état de catastrophe naturelle « sécheresse », dates des arrêtés et de leurs parutions au Journal Officiel
- Nombre de sinistres localisés par commune
- Liste des sinistres localisés et formations géologiques concernées
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
152 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (données prim.net)
INSEE Commune Date début Date fin Date arrêté Date JO
85001 Aiguillon-sur-Mer 01/01/1996 30/09/1996 12/03/1998 28/03/1998 85001 Aiguillon-sur-Mer 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85002 Aiguillon-sur-Vie 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85004 Angles 01/01/1995 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85008 Aubigny 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/1993 85008 Aubigny 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85012 Barre-de-Monts 01/05/1989 30/09/1992 30/06/1994 09/07/1994 85012 Barre-de-Monts 01/10/1992 31/10/1998 23/02/1999 10/03/1999 85014 Bazoges-en-Pareds 01/01/1996 30/09/1996 12/03/1998 28/03/1998 85018 Beauvoir-sur-Mer 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85018 Beauvoir-sur-Mer 01/01/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/1993 85018 Beauvoir-sur-Mer 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85020 Benet 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85022 Bernard 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85022 Bernard 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85023 Bessay 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85024 Bois-de-Céné 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85026 Boissière-des-Landes 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85027 Boufféré 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85028 Bouillé-Courdault 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85029 Bouin 01/10/1992 30/06/1995 08/01/1996 28/01/1996 85029 Bouin 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85040 Caillère-Saint-Hilaire 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85040 Caillère-Saint-Hilaire 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85042 Chaillé-les-Marais 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85042 Chaillé-les-Marais 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85042 Chaillé-les-Marais 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85042 Chaillé-les-Marais 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85046 Chaize-le-Vicomte 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85047 Challans 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85047 Challans 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85049 Champagné-les-Marais 01/05/1989 31/12/1990 06/12/1993 28/12/1993 85049 Champagné-les-Marais 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85049 Champagné-les-Marais 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85051 Chantonnay 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85051 Chantonnay 01/01/1991 31/10/1998 23/02/1999 10/03/1999 85055 Chapelle-Palluau 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85055 Chapelle-Palluau 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85058 Chasnais 01/05/1989 31/12/1990 06/12/1993 28/12/1993 85058 Chasnais 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85060 Château-d'Olonne 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 153
INSEE Commune Date début Date fin Date arrêté Date JO
85060 Château-d'Olonne 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885076 Cugand 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885077 Curzon 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185078 Damvix 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385078 Damvix 01/10/1992 30/09/1996 12/03/1998 28/03/199885078 Damvix 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485078 Damvix 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885080 Doix 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885084 Essarts 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185086 Falleron 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185092 Fontenay-le-Comte 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185092 Fontenay-le-Comte 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485092 Fontenay-le-Comte 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885094 Foussais-Payré 01/01/1995 30/09/1996 19/09/1997 11/10/199785094 Foussais-Payré 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885096 Garnache 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885102 Grand'Landes 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385104 Grues 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185104 Grues 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/199785104 Grues 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485104 Grues 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885105 Gué-de-Velluire 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185105 Gué-de-Velluire 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485105 Gué-de-Velluire 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885106 Guérinière 01/05/1989 30/09/1992 30/06/1994 09/07/199485106 Guérinière 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885110 Hermenault 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385110 Hermenault 01/07/2003 30/09/2003 23/03/2007 01/04/200785110 Hermenault 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/200885110 Hermenault 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885110 Hermenault 01/07/2005 30/09/2005 18/04/2008 23/04/200885111 Île-d'Elle 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185111 Île-d'Elle 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/199785111 Île-d'Elle 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485115 Jaudonnière 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185117 Lairoux 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485121 Langon 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185123 Liez 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485128 Luçon 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185128 Luçon 01/01/1991 30/09/1996 12/03/1998 28/03/199885131 Magnils-Reigniers 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185131 Magnils-Reigniers 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/200885131 Magnils-Reigniers 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
154 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Date début Date fin Date arrêté Date JO
85132 Maillé 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85132 Maillé 01/01/1996 31/12/1997 26/05/1998 11/06/1998 85132 Maillé 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85135 Mareuil-sur-Lay-Dissais 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85137 Marsais-Sainte-Radégonde 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85137 Marsais-Sainte-Radégonde 01/01/1991 31/10/1998 23/02/1999 10/03/1999 85137 Marsais-Sainte-Radégonde 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85139 Mazeau 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85139 Mazeau 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85139 Mazeau 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85139 Mazeau 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85143 Mervent 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85148 Montreuil 01/07/2003 30/09/2003 27/05/2005 31/05/2005 85148 Montreuil 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/2008 85148 Montreuil 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85148 Montreuil 01/07/2005 30/09/2005 18/04/2008 23/04/2008 85149 Moreilles 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85149 Moreilles 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85149 Moreilles 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85156 Moutiers-les-Mauxfaits 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85158 Mouzeuil-Saint-Martin 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85158 Mouzeuil-Saint-Martin 01/01/1991 31/07/1996 19/09/1997 11/10/1997 85159 Nalliers 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85159 Nalliers 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85159 Nalliers 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85159 Nalliers 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85164 Notre-Dame-de-Monts 01/01/1996 30/09/1996 12/03/1998 28/03/1998 85164 Notre-Dame-de-Monts 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85165 Oie 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/1993 85166 Olonne-sur-Mer 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85166 Olonne-sur-Mer 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85167 Orbrie 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85169 Palluau 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85172 Perrier 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85172 Perrier 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85172 Perrier 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85176 Pissotte 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85176 Pissotte 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85177 Poiré-sur-Velluire 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85177 Poiré-sur-Velluire 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85177 Poiré-sur-Velluire 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85177 Poiré-sur-Velluire 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/2008 85177 Poiré-sur-Velluire 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 155
INSEE Commune Date début Date fin Date arrêté Date JO
85177 Poiré-sur-Velluire 01/07/2005 30/09/2005 18/04/2008 23/04/200885178 Poiré-sur-Vie 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385185 Puyravault 01/07/2003 30/09/2003 27/05/2005 31/05/200585188 Réorthe 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185191 Roche-sur-Yon 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885197 Saint-André-Treize-Voies 01/08/1995 31/10/1998 19/05/1999 05/06/199985201 Saint-Benoist-sur-Mer 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485201 Saint-Benoist-sur-Mer 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885206 Saint-Cyr-en-Talmondais 01/01/2005 31/03/2005 15/05/2008 22/05/200885206 Saint-Cyr-en-Talmondais 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885207 Saint-Denis-du-Payré 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185207 Saint-Denis-du-Payré 01/01/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385207 Saint-Denis-du-Payré 01/01/1991 30/09/1996 12/03/1998 28/03/199885207 Saint-Denis-du-Payré 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485207 Saint-Denis-du-Payré 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885216 Sainte-Gemme-la-Plaine 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185216 Sainte-Gemme-la-Plaine 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885221 Saint-Gervais 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885223 Sainte-Hermine 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185223 Sainte-Hermine 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485223 Sainte-Hermine 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885226 Saint-Hilaire-de-Riez 01/05/1989 31/12/1995 01/10/1996 17/10/199685226 Saint-Hilaire-de-Riez 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885227 Saint-Hilaire-des-Loges 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/199385227 Saint-Hilaire-des-Loges 01/10/1992 30/09/1996 12/03/1998 28/03/199885231 Saint-Hilaire-la-Forêt 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885234 Saint-Jean-de-Monts 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185234 Saint-Jean-de-Monts 01/01/1991 31/12/1997 12/06/1998 01/07/199885245 Saint-Martin-des-Fontaines 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185255 Saint-Michel-en-l'Herm 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185255 Saint-Michel-en-l'Herm 01/01/1991 30/09/1996 12/03/1998 28/03/199885255 Saint-Michel-en-l'Herm 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485256 Saint-Michel-le-Cloucq 01/07/2003 30/09/2003 11/01/2005 01/02/200585257 Saint-Michel-Mont-Mercure 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185261 Sainte-Pexine 01/07/2003 30/09/2003 18/10/2007 25/10/200785261 Sainte-Pexine 01/01/2005 31/03/2005 15/05/2008 22/05/200885261 Sainte-Pexine 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/200885266 Saint-Prouant 01/05/1989 31/12/1997 12/06/1998 01/07/199885266 Saint-Prouant 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/200885267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/199185267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/01/1991 30/09/1996 19/09/1997 11/10/199785267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/200485267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/01/2005 31/03/2005 20/02/2008 22/02/2008
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
156 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Date début Date fin Date arrêté Date JO
85267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85267 Sainte-Radégonde-des-Noyers 01/07/2005 30/09/2005 18/04/2008 23/04/2008 85269 Saint-Sigismond 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85274 Saint-Valérien 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85276 Saint-Vincent-Sterlanges 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85278 Saint-Vincent-sur-Jard 01/01/2005 31/03/2005 15/05/2008 22/05/2008 85278 Saint-Vincent-sur-Jard 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008 85280 Sallertaine 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85280 Sallertaine 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85281 Sérigné 01/07/2003 30/09/2003 07/08/2008 13/08/2008 85284 Soullans 01/01/1995 30/09/1996 09/04/1998 23/04/1998 85284 Soullans 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85286 Taillée 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85286 Taillée 01/01/1991 31/12/1997 12/06/1998 01/07/1998 85286 Taillée 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85286 Taillée 01/01/2005 31/03/2005 07/10/2008 10/10/2008 85286 Taillée 01/07/2005 30/09/2005 07/10/2008 10/10/2008 85288 Talmont-Saint-Hilaire 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85288 Talmont-Saint-Hilaire 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85288 Talmont-Saint-Hilaire 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85290 Thiré 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85291 Thorigny 01/01/1991 31/03/1993 06/12/1993 28/12/1993 85292 Thouarsais-Bouildroux 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85292 Thouarsais-Bouildroux 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85297 Triaize 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85297 Triaize 01/01/1991 30/09/1996 12/03/1998 28/03/1998 85297 Triaize 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85297 Triaize 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85298 Vairé 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85299 Velluire 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 85303 Vix 01/06/1991 30/09/1992 06/12/1993 28/12/1993 85303 Vix 01/10/1992 30/09/1996 19/09/1997 11/10/1997 85303 Vix 01/07/2003 30/09/2003 06/02/2006 14/02/2006 85304 Vouillé-les-Marais 01/05/1989 31/12/1990 12/08/1991 30/08/1991 85304 Vouillé-les-Marais 01/07/2005 30/09/2005 20/02/2008 22/02/2008 85306 Xanton-Chassenon 01/07/2005 30/09/2005 15/05/2008 22/05/2008
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 157
Nombre de sinistres localisés par commune
INSEE Commune Nombre de sinistres
85001 L'AIGUILLON-SUR-MER 5 85002 L'AIGUILLON-SUR-VIE 2 85004 ANGLES 8 85008 AUBIGNY 9 85012 LA BARRE-DE-MONTS 5 85014 BAZOGES-EN-PAREDS 2 85015 BEAUFOU 1 85018 BEAUVOIR-SUR-MER 9 85020 BENET 7 85022 LE BERNARD 4 85024 BOIS-DE-CENE 1 85026 LA BOISSIERE-DES-LANDES 1 85027 BOUFFERE 12 85029 BOUIN 21 85034 BOURNEZEAU 2 85035 BRETIGNOLLES-SUR-MER 1 85040 LA CAILLERE-SAINT-HILAIRE 4 85042 CHAILLE-LES-MARAIS 8 85046 LA CHAIZE-LE-VICOMTE 4 85047 CHALLANS 34 85049 CHAMPAGNE-LES-MARAIS 6 85051 CHANTONNAY 32 85055 LA CHAPELLE-PALLUAU 4 85058 CHASNAIS 3 85060 CHATEAU-D'OLONNE 6 85066 CHAVAGNES-LES-REDOUX 1 85067 CHEFFOIS 1 85069 LES CLOUZEAUX 1 85071 COMMEQUIERS 1 85076 CUGAND 3 85078 DAMVIX 23 85082 LES EPESSES 1 85092 FONTENAY-LE-COMTE 35 85094 FOUSSAIS-PAYRE 9 85096 LA GARNACHE 1 85101 LE GIVRE 2 85102 GRAND'LANDES 1 85103 GROSBREUIL 1 85104 GRUES 53 85105 LE GUE-DE-VELLUIRE 3
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
158 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Nombre de sinistres
85106 LA GUERINIERE 19 85110 L'HERMENAULT 5 85111 L'ILE-D'ELLE 33 85112 L'ILE-D'OLONNE 14 85115 LA JAUDONNIERE 3 85117 LAIROUX 9 85118 LANDERONDE 1 85120 LANDEVIEILLE 1 85123 LIEZ 6 85128 LUCON 8 85132 MAILLE 10 85135 MAREUIL-SUR-LAY-DISSAIS 3 85137 MARSAIS-SAINTE-RADEGONDE 2 85139 LE MAZEAU 54 85143 MERVENT 2 85146 MONTAIGU 2 85148 MONTREUIL 2 85149 MOREILLES 15 85158 MOUZEUIL-SAINT-MARTIN 6 85159 NALLIERS 26 85164 NOTRE-DAME-DE-MONTS 17 85166 OLONNE-SUR-MER 5 85167 L'ORBRIE 7 85169 PALLUAU 5 85171 PEAULT 1 85172 LE PERRIER 66 85176 PISSOTTE 10 85177 LE POIRE-SUR-VELLUIRE 2 85178 LE POIRE-SUR-VIE 1 85184 PUY-DE-SERRE 3 85185 PUYRAVAULT 3 85186 LA RABATELIERE 1 85188 LA REORTHE 8 85191 LA ROCHE-SUR-YON 5 85194 LES SABLES-D'OLONNE 1 85197 SAINT-ANDRE-TREIZE-VOIES 1 85201 SAINT-BENOIST-SUR-MER 1 85202 SAINTE-CECILE 6 85204 SAINT-CHRISTOPHE-DU-LIGNERON 1 85206 SAINT-CYR-EN-TALMONDAIS 3 85207 SAINT-DENIS-DU-PAYRE 25 85216 SAINTE-GEMME-LA-PLAINE 2 85220 SAINT-GERMAIN-DE-PRINCAY 1
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 159
INSEE Commune Nombre de sinistres
85221 SAINT-GERVAIS 4 85223 SAINTE-HERMINE 31 85224 SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY 4 85226 SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ 25 85227 SAINT-HILAIRE-DES-LOGES 7 85231 SAINT-HILAIRE-LA-FORET 3 85234 SAINT-JEAN-DE-MONTS 9 85245 SAINT-MARTIN-DES-FONTAINES 9 85248 SAINT-MARTIN-LARS-EN-SAINTE-HERMINE 1 85255 SAINT-MICHEL-EN-L'HERM 5 85256 SAINT-MICHEL-LE-CLOUCQ 10 85257 SAINT-MICHEL-MONT-MERCURE 1 85261 SAINTE-PEXINE 1 85266 SAINT-PROUANT 8 85267 SAINTE-RADEGONDE-DES-NOYERS 14 85268 SAINT-REVEREND 5 85269 SAINT-SIGISMOND 1 85273 SAINT-URBAIN 4 85274 SAINT-VALERIEN 3 85276 SAINT-VINCENT-STERLANGES 3 85278 SAINT-VINCENT-SUR-JARD 1 85280 SALLERTAINE 13 85284 SOULLANS 29 85286 LA TAILLEE 24 85288 TALMONT-SAINT-HILAIRE 35 85290 THIRE 13 85292 THOUARSAIS-BOUILDROUX 1 85297 TRIAIZE 16 85299 VELLUIRE 1 85303 VIX 2 85304 VOUILLE-LES-MARAIS 5 85306 XANTON-CHASSENON 6
Nombre total de sinistres 1017
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
160 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Liste des sinistres localisés :
INSEE Commune Identifiant
Sinistre X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
85001 L'AIGUILLON-SUR-MER 1 320679,85 2153614,63 1996 3 320630,12 2153117,41 1996 4 321494,39 2152176,96 1996 5 320566,77 2154361,96 2005 6 321591,78 2152135,14
85002 L'AIGUILLON-SUR-VIE 1 281700,68 2193649,54 1990 2 282980,00 2195726,00 2003
85004 ANGLES 1 310506,14 2160243,28 1996 2 314951,59 2158256,45 1996 3 312463,30 2163241,62 1996 4 312078,47 2161732,88 1996 5 311791,59 2162964,37 1996 6 314337,16 2164287,16 1996 7 314660,93 2161838,05 1996 8 314674,56 2161838,05 1996
85008 AUBIGNY 1 309704,74 2184548,19 2003 2 308778,69 2185246,36 2003 3 309902,72 2185127,56 2003 4 310036,19 2187047,25 2003 5 310332,69 2186813,42 2003 6 309348,90 2184731,27 2003 7 309567,72 2184341,85 2003 8 310261,77 2186914,12 2003 9 310004,34 2185197,21 2003
85012 LA BARRE-DE-MONTS 1 261680,59 2217986,30 1997 2 263093,20 2216745,31 1991 3 260984,02 2218709,11 2003 4 264002,87 2216318,89 2003 5 264450,83 2216462,21 2003
85014 BAZOGES-EN-PAREDS 1 347488,98 2191615,85 1996 2 350880,74 2189615,74 1996
85015 BEAUFOU 1 305619,27 2209819,02 2003 85018 BEAUVOIR-SUR-MER 1 264086,39 2219742,17 1990
2 264350,00 2220176,00 1990 3 263187,49 2220204,67 1990 4 263789,54 2219227,18 1990 5 263801,00 2222112,00 1990 7 267117,38 2221954,35 2003 8 262679,84 2222600,16 2003 9 262638,37 2221024,98 2003 10 263690,00 2222055,00 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 161
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
85020 BENET 2 370341,06 2153463,29 3 370317,69 2153419,75 4 370294,89 2153505,91 5 370565,50 2152758,93 6 370508,33 2153336,00 7 370383,79 2153329,24 9 370216,98 2153470,62
85022 LE BERNARD 2 307368,14 2166821,62 2003 3 310539,94 2168315,24 2003 4 307243,03 2166500,38 2003 5 307546,06 2167002,07 2003
85024 BOIS-DE-CENE 1 276201,55 2228040,40 2003 85026 LA BOISSIERE-DES-LANDES 1 309573,68 2178923,9685027 BOUFFERE 1 320580,22 2224825,35
2 320331,58 2224672,73 3 320255,90 2224825,70 4 318868,40 2223818,71 5 320389,49 2224863,14 6 320066,21 2224217,31 7 322450,69 2224895,13 8 321289,98 2223961,67 9 320751,70 2224544,67 10 321379,10 2225721,67 11 322299,27 2224887,18 12 319899,69 2224311,32
85029 BOUIN 1 271048,92 2227972,82 1990 2 273016,69 2230193,81 1990 3 270837,16 2228440,24 2003 4 271309,41 2228229,44 2003 5 265677,04 2224276,40 2003 6 269581,00 2229591,00 2003 7 265735,00 2224528,00 2003 8 270847,00 2228803,00 2003 9 272811,00 2230560,00 2003 10 269427,00 2227632,00 2003 11 272347,96 2230209,41 2003 12 270541,69 2228832,86 2003 13 268184,70 2231242,90 2003 14 265688,04 2224352,02 2003 15 270108,28 2228612,44 2003 16 269880,41 2228518,72 2003 17 270804,51 2227640,67 2003 18 269527,88 2227176,79 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
162 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
19 269151,53 2232731,94 2003 20 270250,12 2231067,96 2003 21 270522,05 2228305,03 2003
85034 BOURNEZEAU 1 330931,34 2190099,67 2003 2 333796,22 2186131,28 2003
85035 BRETIGNOLLES-SUR-MER 1 279453,21 2189488,57 85040 LA CAILLERE-SAINT-HILAIRE 1 351691,65 2185210,62 1991
2 351849,07 2185536,68 1991 3 352071,79 2186555,98 1991 4 351869,12 2185560,85 2005
85042 CHAILLE-LES-MARAIS 1 341282,51 2160743,02 1996 2 341305,00 2160749,58 1996 3 341171,00 2163328,97 1996 4 341163,71 2160689,56 1996 5 344176,97 2163327,34 1996 6 344664,97 2163060,32 1996 7 342286,60 2158808,94 1996 8 342107,12 2160064,87
85046 LA CHAIZE-LE-VICOMTE 1 323783,14 2193257,15 1991 2 322329,96 2191660,77 1991 3 319471,96 2193241,22 1991 4 322243,12 2192084,89 1991
85047 CHALLANS 1 278851,15 2213205,63 1989 2 278854,48 2213143,54 1989 3 278853,10 2213128,07 1989 4 278837,52 2213271,05 1989 5 279359,03 2213125,89 2003 6 278854,48 2213160,38 2003 7 278957,59 2213038,94 2003 8 278406,29 2214127,33 2003 9 280793,42 2212205,80 2003 10 280736,82 2212010,47 2003 11 279357,31 2213946,54 2003 12 279671,80 2214275,24 2003 13 279228,08 2213886,85 2003 14 276858,48 2212381,66 2003 15 280612,29 2212287,03 2003 16 281581,41 2209335,54 2003 17 278852,99 2213190,05 1989 18 278954,04 2213130,02 1989 19 281812,04 2212706,00 2003 20 277146,05 2214218,98 2003 21 281093,01 2212303,99 2005
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 163
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
22 278472,05 2214269,05 2005 23 279900,02 2210866,97 2005 24 279831,05 2210607,01 2005 25 279649,00 2214294,02 2005 26 278254,95 2214700,05 2005 27 282239,03 2212111,06 2005 28 280089,06 2212957,02 2005 29 280600,03 2212729,95 2005 30 278502,98 2215385,05 2006 31 278575,96 2215448,98 2006 32 278430,00 2214228,03 2006 33 278990,01 2211355,03 2006 34 280872,01 2212400,00 2006
85049 CHAMPAGNE-LES-MARAIS 1 333205,62 2154261,02 1990 2 333093,80 2161479,00 1990 3 331522,74 2156975,35 1990 4 333825,89 2159862,80 2003 5 332944,06 2154247,39 2003 6 332093,63 2155223,39 2003
85051 CHANTONNAY 1 340258,85 2192538,58 1990 2 340838,68 2193184,17 1990 3 340137,64 2192904,51 1990 4 340316,94 2194785,36 1990 5 340415,01 2192835,54 1990 6 340272,00 2192466,00 1990 7 340444,57 2192754,88 1990 8 340550,08 2192799,45 1990 9 340595,00 2192786,00 1990 10 340577,37 2192926,44 1990 11 340557,19 2192950,45 1990 12 340610,39 2192964,21 1990 13 340585,00 2192967,00 1990 14 340600,45 2192932,47 1990 15 340644,00 2192800,00 1990 16 340585,00 2192813,00 1990 18 340203,60 2192927,57 1998 20 340518,12 2192558,52 2003 21 342749,21 2195053,91 2003 22 341065,29 2192596,09 2003 23 340766,73 2193322,22 2003 24 344785,99 2192315,63 2003 25 340982,69 2192737,01 2003 26 341655,09 2193845,68 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
164 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
27 345313,45 2189547,80 2003 28 340886,45 2192907,49 2003 29 341089,46 2192890,33 2003 30 344581,83 2192267,06 2003 31 340194,00 2194990,30 2003 32 340863,88 2193127,92 2003 33 341067,13 2193124,36 2003 35 344702,00 2192344,00
85055 LA CHAPELLE-PALLUAU 1 295607,79 2205447,58 2003 2 295622,34 2205442,66 2003 3 297955,16 2206066,13 2006 4 297218,27 2205905,85 2004
85058 CHASNAIS 1 326628,99 2168562,13 1990 2 326261,69 2168374,24 2005 3 326598,63 2168543,23 2005
85060 CHATEAU-D'OLONNE 1 286016,66 2172835,38 2004 2 284924,72 2175217,13 2005 3 285837,59 2173540,89 2005 4 287005,49 2172481,49 2005 5 286400,58 2174849,02 2005 6 285809,41 2174115,91 2005
85066 CHAVAGNES-LES-REDOUX 1 351043,89 2196030,14 2003 85067 CHEFFOIS 1 361166,04 2189234,46 85069 LES CLOUZEAUX 1 310737,57 2189412,26 85071 COMMEQUIERS 1 281711,25 2202876,20 1990 85076 CUGAND 1 327146,72 2235331,70
2 328638,50 2234966,46 3 327409,54 2235296,19
85078 DAMVIX 1 364727,25 2149549,06 1989 2 363243,07 2150884,35 1996 3 363415,19 2150710,50 1996 4 363635,50 2150671,86 1996 5 362034,26 2151683,05 1996 6 363237,98 2150964,99 1996 7 362613,06 2151099,70 1996 8 363529,95 2150925,58 1996 9 362170,89 2150925,58 1996 10 362590,78 2151068,01 1996 11 363200,87 2150959,10 1996 12 360718,88 2151160,02 1998 362573,64 2151108,71 1996 13 363157,41 2150834,22 1996 14 363304,11 2150927,46 1996
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 165
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
15 364629,83 2149887,28 1996 16 363824,03 2151393,88 1996 17 362677,61 2150890,32 1996 18 363168,28 2150893,76 1996 19 363519,60 2150604,87 1996 20 363582,85 2150457,36 1996 21 361060,75 2150839,24 2002 22 360562,73 2151189,01 1996
85082 LES EPESSES 1 353769,20 2214561,2185092 FONTENAY-LE-COMTE 1 358049,34 2168808,45 1990
2 358342,64 2168175,93 1990 3 359242,45 2168788,17 1990 4 357696,48 2167469,16 1990 5 357020,76 2167962,14 1992 6 357594,97 2168278,92 2003 7 357366,87 2165574,90 2003 8 360069,05 2168047,84 2003 9 358318,81 2168634,20 2003 10 358327,63 2168613,46 2003 11 357223,43 2165508,91 2003 12 357455,31 2165237,96 2003 13 357594,40 2167389,88 2003 14 357127,08 2167295,59 2003 15 358756,80 2167905,55 2003 16 357600,93 2168304,81 2003 17 358480,69 2167998,81 2003 18 359972,82 2168015,88 2003 19 363007,02 2167499,63 2003 20 359465,51 2168126,66 2003 21 359533,80 2168178,56 2003 22 357565,53 2167473,05 2005 23 357618,92 2167350,01 2005 24 357624,30 2168290,95 2005 25 359047,46 2167784,22 2005 26 358905,16 2167076,31 2005 27 357556,82 2167195,69 2005 28 358795,64 2168546,44 2005 29 361101,77 2167788,57 2005 30 359020,65 2167803,47 2005 31 356697,91 2167134,39 2005 32 358879,73 2168673,61 2005 33 356851,54 2167253,43 2005 34 356738,12 2167069,43 2005
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
166 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
35 359164,89 2168385,93 2005 85094 FOUSSAIS-PAYRE 1 368869,32 2173709,88 1990
2 368343,92 2175085,95 1990 3 368300,73 2175196,39 1996 4 368925,58 2174791,39 1996 5 368352,28 2174994,41 2003 6 368719,70 2171276,81 2003 7 368531,92 2175619,83 2003 8 369362,42 2173261,12 2003 9 368670,66 2175685,14 2003
85096 LA GARNACHE 1 283054,61 2218157,84 2005 85101 LE GIVRE 1 312161,07 2167401,56 1999
2 313944,08 2168092,64 2006 85102 GRAND'LANDES 1 296763,09 2209196,92 1990 85103 GROSBREUIL 1 292997,03 2180072,84 85104 GRUES 1 320019,02 2162159,53
2 319941,00 2161852,95 1996 3 316310,82 2160914,76 1996 4 320541,91 2161805,40 1996 5 320000,58 2161615,34 1996 6 320599,99 2162040,72 1996 7 320612,14 2161800,25 1996 8 320031,05 2162078,65 1996 9 320528,62 2161848,71 1996 10 321296,33 2159032,76 1996 11 320548,67 2161736,43 1996 12 320108,27 2161500,88 1996 13 320416,91 2161651,42 1996 14 320211,27 2162175,23 1996 15 319397,61 2159903,12 1996 16 320629,09 2161989,74 1996 17 320475,11 2161691,41 1996 18 320241,74 2161543,50 1996 19 320652,12 2161935,90 1996 20 320384,61 2162137,30 1996 21 320685,58 2161873,57 1996 22 319046,57 2156536,33 1996 23 319062,15 2161973,47 1996 24 320536,29 2161870,13 1996 25 320603,09 2162012,43 1996 26 320165,55 2161606,86 1996 27 320065,08 2161586,92 2003 28 319756,89 2162274,21 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 167
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
29 320569,75 2161973,24 2003 30 319718,17 2162085,86 2003 31 320345,20 2162163,08 2003 32 320244,03 2162035,00 2003 33 315799,85 2159993,75 2003 34 320201,64 2161724,63 2003 35 316905,54 2159907,94 2003 36 320331,56 2161739,41 2003 37 320555,43 2162026,75 2003 38 320442,81 2161467,20 2003 39 320167,96 2162085,98 2003 40 319957,73 2162081,74 2003 41 318903,71 2156406,98 2003 42 320554,62 2161742,05 2003 43 320597,82 2161895,45 2003 44 320689,01 2162187,49 2003 45 319755,86 2162231,71 2003 46 320462,86 2161776,42 2003 47 319553,65 2161940,36 2003 48 319027,67 2161985,62 2003 49 320504,10 2161715,81 2003 50 318311,85 2159113,41 2003 51 320618,67 2161986,19 2003 52 320221,35 2162122,98 2003 53 321412,62 2161085,80 2003
85105 LE GUE-DE-VELLUIRE 1 349195,69 2157745,48 1989 2 351666,45 2155428,69 2005 3 351685,92 2155402,69 2003
85106 LA GUERINIERE 1 252922,36 2228794,14 1989 2 253201,79 2228764,24 1989 3 250966,70 2228511,73 1989 4 251277,06 2229003,80 1989 5 251271,22 2228878,46 1989 6 251265,49 2228957,86 1989 7 251324,72 2228894,62 1989 8 251275,80 2228991,54 1989 9 251264,80 2228946,97 1989 10 251305,13 2228900,80 1989 11 251228,83 2228622,06 12 252989,61 2228899,08 13 252510,26 2228811,55 14 252464,32 2228815,91 15 252481,16 2228814,99
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
168 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
16 250970,94 2229380,50 17 251636,57 2228784,29 18 250308,39 2229133,72 19 253194,00 2228763,00
85110 L'HERMENAULT 1 351052,63 2174068,88 1991/1993 2 350980,99 2174130,57 1991/1993 3 351051,56 2174074,20 2006 4 352983,52 2173778,05 1991 5 350923,25 2174104,33 2003
85111 L'ILE-D'ELLE 1 347289,35 2152925,92 1995 2 347808,78 2154275,20 1995 3 347401,62 2153029,45 1995 4 346902,11 2152783,94 1995 5 347283,09 2152521,70 1995 6 347868,83 2154429,96 1995 7 348103,64 2153972,43 1995 8 348292,16 2155880,92 1995 9 346365,54 2152505,71 1995 10 346760,23 2152897,80 1995 11 348968,59 2154548,46 1995 12 346344,89 2152500,04 1995 14 346723,16 2152445,00 1995 15 348187,80 2155636,81 1995 16 347174,50 2153371,50 1995 17 351782,00 2152704,00 1990 19 346792,00 2153035,00 1990 20 346701,00 2152424,00 1990 21 346753,01 2152445,16 1990 22 346966,96 2152457,99 1990 23 346864,00 2152778,00 1990 24 346688,00 2152424,00 1990 25 346627,89 2152854,19 1990 26 348100,00 2154063,00 1990 27 347254,05 2153456,52 1990 28 351780,00 2152710,00 1990 29 348120,00 2154070,00 1990 30 348140,00 2154060,00 1990 31 347836,00 2154338,00 1990 32 346796,54 2153057,30 1990 33 348110,00 2154050,00 1990 35 347507,42 2153482,08 1998 36 347321,80 2152930,20 1995/1996
85112 L'ILE-D'OLONNE 1 284467,00 2181325,00 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 169
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
2 283299,00 2183976,00 2003 3 282858,25 2184139,66 2003 4 284584,00 2181822,00 2003 5 282832,42 2184131,75 2003 6 285141,04 2182174,95 2003 7 284310,34 2182669,95 2003 8 282734,00 2184778,00 2003 9 284940,00 2181182,00 2003 10 284237,00 2181856,00 2003 11 284295,82 2181939,72 2003 12 282962,64 2184048,21 2003 13 283212,52 2183959,38 2003 14 283011,40 2184081,84 2003
85115 LA JAUDONNIERE 1 347098,00 2190697,00 2003 2 348003,77 2189429,79 2003 3 347580,00 2187700,00 2003
85117 LAIROUX 2 323704,00 2167884,13 3 323803,84 2169083,00 2003 4 324938,36 2169172,00 2003 5 322988,24 2167870,66 2003 6 323305,37 2167801,92 2003 7 323852,11 2169111,96 2003 8 322465,84 2169338,88 2003 9 323638,41 2167823,69 2003 10 323187,80 2166827,09 2003
85118 LANDERONDE 1 301511,57 2189908,80 1990 85120 LANDEVIEILLE 1 282587,89 2190435,81 2003 85123 LIEZ 1 366190,85 2158254,04
2 366170,34 2157802,07 3 366160,15 2157814,67 4 366253,06 2157592,53 5 367033,04 2156048,50 6 367035,10 2156003,36
85128 LUCON 1 330440,19 2166644,50 1995 2 330724,43 2166837,89 1995 3 330809,44 2167111,82 1995 4 330422,21 2166597,65 1995 5 330470,21 2166732,61 1995 6 330554,42 2166919,47 1996 7 330510,99 2166823,23 1995 8 330698,89 2166780,84 1996
85132 MAILLE 1 361217,14 2151621,85 1996 2 359381,71 2153769,87 1996
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
170 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
3 359560,26 2151501,89 1996 5 359383,71 2153769,87 1996 6 361626,14 2153157,28 1996 7 361380,85 2153186,38 2003 8 359549,95 2154578,60 2003 9 360190,27 2151271,73 2003 10 358151,08 2152420,27 2003 11 359395,05 2154711,39 2003
85135 MAREUIL-SUR-LAY-DISSAIS 1 328174,92 2176778,97 2 328104,99 2176508,22 3 327669,32 2176194,55
85137 MARSAIS-SAINTE-RADEGONDE 1 354870,00 2174593,00 1990 3 354804,08 2174426,04
85139 LE MAZEAU 1 368675,48 2150891,71 1989 2 368731,27 2150930,66 1989 3 368774,35 2150757,43 1989 4 368917,44 2150802,12 1989 5 369084,02 2150803,72 1989 6 369464,39 2150597,73 1989 7 369565,44 2150577,33 1989 8 368379,89 2150773,70 1989 9 368346,21 2152568,97 1989 10 368488,16 2152707,83 1989 11 368337,96 2152707,03 1989 12 367416,95 2152146,79 1989 13 368065,18 2152402,28 1989 14 368514,28 2150795,01 1996 15 368639,27 2150904,65 1996 16 368636,41 2150856,54 1996 17 367045,53 2152065,68 1996 18 369807,40 2150800,63 1996 19 369825,05 2150804,18 1996 20 368319,17 2152527,96 1996 21 368546,36 2152947,62 1996 22 367606,68 2152590,51 1996 23 368685,10 2150919,78 1996 24 368500,65 2152970,99 1996 25 368612,46 2150740,36 1996 26 369719,99 2150786,08 1996 27 368867,49 2153266,46 2003 28 368603,99 2153096,33 2003 29 367980,05 2152755,26 2003 30 367987,50 2152803,04 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 171
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
31 368552,89 2152987,95 2003 32 368602,84 2152985,89 2003 33 368451,96 2152912,56 2003 34 367636,69 2152531,97 2003 35 368306,34 2152787,91 2003 36 368314,36 2152729,94 2003 37 367336,98 2152166,16 2003 38 368571,79 2151119,24 2003 39 368254,67 2150756,40 2003 40 369117,36 2150800,05 2003 41 369180,72 2150770,38 2003 42 369598,09 2150631,41 2003 43 369627,76 2150682,74 2003 44 369272,83 2150712,29 2003 45 369219,90 2150765,22 2003 46 368421,25 2152651,01 2003 47 369589,61 2150613,42 2003 48 367906,96 2152288,86 2005 49 368366,72 2152795,59 2005 50 368651,99 2152951,74 2005 51 368889,26 2152834,89 2005 52 368865,77 2152839,35 2005 53 369582,51 2150603,80 2005 54 369505,40 2150539,64 2005
85143 MERVENT 1 365862,85 2174935,52 2 364234,50 2173516,72
85146 MONTAIGU 1 321602,91 2226187,27 2 321424,56 2226080,44
85148 MONTREUIL 1 354901,03 2159737,35 2003 2 357130,63 2162180,15 2005
85149 MOREILLES 3 335784,19 2164907,09 1991 4 335401,42 2164290,60 1991 5 335441,06 2164309,50 1991 6 336680,91 2164498,31 1991 7 336897,67 2163932,58 1991 9 337077,77 2163552,33 1991 10 337109,51 2163503,98 1991 11 337207,23 2163425,04 1991 12 336676,67 2162932,63 1991 14 338139,70 2162673,82 1991 15 338319,11 2164359,80 1991 16 338580,78 2164382,60 1991 17 338716,43 2164378,13 1991
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
172 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
19 338966,65 2164900,10 1991 20 339062,08 2165398,35 1991
85158 MOUZEUIL-SAINT-MARTIN 1 343912,52 2164596,95 1989 2 344062,84 2164528,10 1986 3 344612,76 2164360,14 1989 4 344428,53 2163317,46 1989 5 344421,55 2164459,13 1989 6 344658,82 2164215,56
85159 NALLIERS 1 341404,28 2164769,32 1995 2 341489,43 2164767,85 1995 3 341372,20 2165172,45 1995 4 341787,87 2165350,29 1995 5 341799,58 2165433,18 1995 6 341843,32 2165514,09 1996 7 341493,86 2165440,54 1995 8 342651,03 2165496,04 1995 9 341920,32 2166043,75 1995 10 341874,27 2165993,69 1995 11 341871,04 2166066,69 1995 12 341929,79 2166128,02 1995 13 341887,12 2166133,46 1995 14 341949,96 2166235,47 1995 15 341959,88 2166278,67 1995 16 341924,34 2166398,04 1995 17 341717,88 2166182,72 1995 18 341778,57 2166182,31 1996 19 342195,16 2166742,57 1995 20 342589,92 2167195,97 1995 21 342520,27 2167533,69 1995 22 341009,55 2167245,36 1995 23 341269,89 2167212,91 1995 24 340928,65 2166388,78 1995 25 339648,80 2165408,36 1995 26 340724,74 2167851,29 1995
85164 NOTRE-DAME-DE-MONTS 1 263144,76 2213618,99 1996 2 259998,05 2213036,42 2003 3 259982,01 2213411,74 2003 4 263005,90 2214389,46 2005 5 262822,02 2214500,36 2005 6 264547,29 2213427,78 2005 7 262202,21 2214742,33 2005 8 262212,29 2214282,45 2005 9 262006,30 2214605,30 2005
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 173
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
10 260920,66 2214222,53 2005 11 263209,83 2214618,36 2005 12 260141,03 2213385,73 2005 13 264039,53 2213265,90 2005 14 263589,74 2215375,08 2005 15 259984,99 2214508,38 2005 16 259463,25 2212919,90 2005 17 259451,22 2212931,93 2005
85166 OLONNE-SUR-MER 1 285158,78 2178743,40 2003 2 283802,53 2175984,16 2005 3 285151,79 2177186,31 2005 4 284490,62 2179133,50 2005 5 284989,68 2177522,80
85167 L'ORBRIE 1 360411,27 2170593,30 2003 2 360610,39 2170313,41 2003 3 359869,36 2170616,10 2003 4 360660,68 2170278,58 2003 5 360875,38 2169988,38 2003 6 361093,52 2169552,00 2003 7 359640,34 2170612,55 2003
85169 PALLUAU 1 298268,05 2208337,32 1992 2 297968,34 2208117,58 2005 3 297951,04 2208114,37 2005 4 298499,36 2208080,00 2005 5 298087,95 2208166,84 2005
85171 PEAULT 1 324370,98 2172830,92 2003 85172 LE PERRIER 1 270926,07 2214188,28 1995
2 269856,46 2209259,93 1990 3 269271,71 2209861,29 1990 4 273963,71 2212372,73 1990 5 270269,82 2212543,09 1990 6 270489,11 2212971,92 1990 7 269501,76 2208738,88 1990 8 271042,12 2213807,69 1990 9 268071,96 2209346,31 1990 10 270387,71 2209176,87 2003 11 269340,45 2212824,35 2003 13 274582,14 2212232,04 2003 14 270711,37 2209889,71 2003 15 270785,61 2208766,60 2003 16 275118,20 2212058,35 2003 17 268348,99 2211486,32 2003 18 268646,40 2209748,45 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
174 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
19 268688,56 2209283,65 2003 20 271585,97 2211499,61 2003 21 268676,19 2210792,84 2003 22 270124,44 2212123,89 2003 23 268451,87 2210735,10 2003 24 268332,03 2213002,85 1996 25 268151,01 2210052,39 1997 26 271242,96 2211762,77 1996 27 269305,17 2210871,21 1996 28 271889,00 2211710,41 1996 29 271961,98 2211671,35 1996 30 268308,54 2209329,01 1996 31 269231,15 2209837,35 1996 32 269747,40 2209845,71 1996 33 270411,77 2211351,70 1997 34 269859,79 2209887,30 1995 35 269856,01 2209838,84 1995 36 269598,69 2208704,16 1990 37 270454,28 2211498,01 1990 38 269584,48 2210798,46 2003 39 270362,16 2213821,09 2003 40 268506,63 2212500,36 2003 41 269753,81 2209999,35 2003 42 269811,67 2210043,69 2003 43 269792,76 2209975,98 2003 44 274400,32 2212742,67 2003 45 268167,74 2211746,27 2003 46 270866,95 2214284,40 2003 47 270724,88 2210129,38 2003 48 270571,94 2212856,55 2003 49 269825,07 2209461,91 2003 50 271000,88 2211424,68 2003 51 272795,35 2211179,74 2003 52 271312,85 2212320,94 2003 53 269093,10 2213059,10 2005 54 269192,32 2213676,85 2005 55 271022,76 2209775,48 2005 56 272895,48 2212844,75 2005 57 274959,53 2212183,00 2005 58 268602,41 2213559,19 2005 59 269266,67 2213118,56 2005 60 269891,64 2209359,95 2005 61 269775,58 2211534,78 2005
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 175
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
62 272239,81 2212462,55 2005 63 268909,68 2212406,18 2005 64 269188,54 2213381,61 2005 65 269364,63 2212653,19 2005 66 269535,90 2210508,37 67 270857,67 2214286,12
85176 PISSOTTE 1 358673,62 2172120,48 2005 2 358165,40 2171442,93 2005 3 358169,76 2171530,00 2005 4 358915,25 2171320,80 2003 5 358584,49 2171073,45 2003 6 359039,09 2170776,03 2003 7 359043,91 2170806,05 2003 8 358936,78 2170069,61 2003 9 358686,80 2168922,10 2003 10 358595,95 2168824,72 2006
85177 LE POIRE-SUR-VELLUIRE 1 348002,47 2162037,75 1996 2 349285,35 2161355,38 2003
85178 LE POIRE-SUR-VIE 1 312713,28 2198728,09 1990 85184 PUY-DE-SERRE 1 369998,62 2177804,63
2 370193,04 2177262,04 3 371495,10 2175523,48
85185 PUYRAVAULT 1 337777,21 2158888,74 1989 2 336520,52 2158621,23 2003 3 336788,03 2158386,37 2003
85186 LA RABATELIERE 1 325191,97 2212911,0885188 LA REORTHE 1 341587,15 2182493,08 1989
2 341351,83 2182702,28 1989 3 341182,50 2183681,03 1989 4 339243,10 2182294,53 1989 5 339386,65 2182375,19 1989 6 341281,02 2182232,44 2003 7 341362,60 2182965,90 2003 8 340732,02 2184168,97 2003
85191 LA ROCHE-SUR-YON 1 312955,02 2191525,46 2003 2 311828,14 2191166,29 2005 3 310726,91 2191906,05 2005 4 308268,98 2191439,65 2005 5 313707,00 2192058,00
85194 LES SABLES-D'OLONNE 1 283648,90 2174621,49 avant 1992
85197 SAINT-ANDRE-TREIZE-VOIES 1 314380,01 2221716,16 1995 85201 SAINT-BENOIST-SUR-MER 1 315802,02 2165206,11 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
176 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
85202 SAINTE-CECILE 1 336224,59 2199107,65 2 337562,85 2199015,54 3 336365,28 2199123,23 4 335839,07 2200013,99 5 336048,84 2197065,26 6 336021,00 2197071,21 2005
85204 SAINT-CHRISTOPHE-DU-LIGNERON
1 291018,33 2208898,13
85206 SAINT-CYR-EN-TALMONDAIS 1 317726,53 2168967,82 2 317674,28 2168838,81 3 317645,41 2168971,14
85207 SAINT-DENIS-DU-PAYRE 1 323489,38 2162764,22 1991 2 323542,09 2162785,53 1989 3 323644,17 2163133,47 1996 4 323462,46 2162924,50 1991 5 323520,32 2163253,31 1990 6 323217,17 2162920,37 1991 7 323020,46 2162740,96 1992 8 323361,07 2162936,41 2005 9 322974,63 2162814,40 2005 10 321720,81 2162399,32 2005 11 323488,93 2162841,44 2005 12 323201,02 2162879,01 2005 13 323227,14 2162843,38 14 323335,06 2162859,42 2005 15 323526,16 2162901,01 2005 16 322647,43 2162839,15 2005 17 322580,64 2162880,27 2005 18 323090,58 2162356,93 2005 19 323131,82 2162535,77 2005 20 324579,38 2164356,82 2005 21 323098,60 2162240,76 2005 22 322881,60 2164923,81 2005 23 322977,04 2162625,48 2005 24 323005,57 2162669,47 2005 25 323014,62 2162630,63 2005
85216 SAINTE-GEMME-LA-PLAINE 1 335680,62 2165639,52 1991 2 335983,19 2165662,55 1991
85220 SAINT-GERMAIN-DE-PRINCAY 19 342312,59 2195699,84 2003 85221 SAINT-GERVAIS 1 270417,39 2220365,41 2003
2 273147,76 2224976,98 2003 3 273047,05 2226984,09 2003 4 270765,56 2224067,20 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 177
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
85223 SAINTE-HERMINE 1 338392,32 2178985,59 2003 2 340186,10 2177663,14 2003 3 340424,52 2178323,05 2003 4 337206,78 2176134,70 2003 5 340587,32 2178087,27 2003 6 340030,98 2178586,67 2003 7 340058,02 2178450,91 2003 8 337739,74 2179291,26 2003 9 337495,14 2179350,84 2003 10 339230,72 2177602,99 2003 11 340098,57 2177928,25 2003 12 337548,64 2180029,08 2003 13 339087,06 2177655,70 2003 14 339213,88 2177562,44 2003 15 338335,95 2178998,88 2003 16 339164,96 2177586,84 2003 17 337992,14 2179533,57 2003 18 340126,87 2177681,24 2003 19 338382,35 2179026,27 2003 20 337698,50 2179417,40 2003 21 337927,86 2179562,67 2003 22 337703,08 2179718,71 2003 23 337738,25 2179645,27 2003 24 340156,89 2178857,39 2003 25 337327,99 2176326,94 2005 26 338986,12 2177856,07 2005 27 339080,98 2177900,41 2005 28 337536,39 2179302,72 2005 29 338028,80 2177311,65 2005 30 337707,66 2179322,54 2005 31 338424,86 2179735,44 2005
85224 SAINT-HILAIRE-DE-LOULAY 1 320712,87 2229406,28 ÚtÚ 2002 2 320731,02 2229405,58 ÚtÚ 2002 3 320944,19 2228890,08 4 320944,19 2228890,08
85226 SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ 1 272591,30 2200794,54 1990 2 272633,81 2199979,51 2003 3 272214,49 2198927,89 2003 4 274620,87 2201129,42 2003 5 272566,56 2198357,23 2003 6 272196,16 2198894,21 2003 7 265371,84 2206539,64 2003 8 273057,71 2200218,50 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
178 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
9 270844,49 2202459,89 2003 10 269249,37 2203588,73 2003 11 272778,39 2199914,89 2003 12 270610,20 2198470,31 2004 13 272854,92 2206020,54 2006 14 271395,68 2198835,78 2006 15 271939,76 2199408,73 2006 16 271888,32 2198953,56 2006 17 272165,34 2198936,94 2006 18 271113,04 2199834,58 2006 19 271303,45 2207049,24 2006 20 271183,50 2197152,90 2005 21 272383,82 2199673,38 2006 22 271267,36 2198608,36 2006 23 272262,72 2202064,52 2006 24 272223,20 2198254,92 2007 25 271269,42 2198274,97 2007
85227 SAINT-HILAIRE-DES-LOGES 1 369136,38 2168074,42 1996 2 369170,98 2168043,51 1996 3 369184,85 2168063,35 1996 4 369141,85 2168068,58 1996 5 369128,37 2168049,42 1996 7 369138,00 2168088,00 1993 8 369210,30 2167981,80 1993
85231 SAINT-HILAIRE-LA-FORET 1 303918,06 2168065,03 2 303371,57 2168135,71 3 303283,58 2168502,67
85234 SAINT-JEAN-DE-MONTS 1 266553,14 2212093,53 2003 2 268633,34 2207391,56 2003 3 267416,18 2214104,19 2003 4 267442,18 2207405,43 2003 5 264832,57 2208857,00 2003 6 265172,03 2208613,08 2003 7 268181,03 2208623,51 2003 8 266589,57 2212021,69 9 265471,74 2214459,23
85245 SAINT-MARTIN-DES-FONTAINES 4 351447,00 2175519,00 1990 5 351291,35 2175826,17 2003 6 351281,16 2176316,63 2003 7 351358,61 2176308,27 2003 8 351374,65 2176315,83 9 351118,47 2176322,25 2003 10 351378,88 2176289,02 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 179
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
11 351706,89 2176562,26 2003 12 351465,73 2176373,69 2003
85248 SAINT-MARTIN-LARS-EN-SAINTE-HERMINE
1 345217,79 2181920,70 2003
85255 SAINT-MICHEL-EN-L'HERM 1 324151,13 2157072,28 1996 2 324731,07 2156865,71 1996 3 324147,64 2157282,34 1996 4 323456,50 2156481,91 1996 5 324520,03 2156857,81 1996
85256 SAINT-MICHEL-LE-CLOUCQ 1 365185,06 2168395,21 2 364544,75 2168510,81 2003 3 364635,83 2168470,71 2003 4 364507,28 2168467,96 2003 5 364592,87 2168255,09 2003 6 364516,91 2168578,63 2003 7 364481,85 2168430,95 2003 8 364576,02 2168495,45 2003 9 364616,58 2168405,52 2003 10 364466,73 2168488,58 2003
85257 SAINT-MICHEL-MONT-MERCURE 1 350606,47 2207931,52 1990 85261 SAINTE-PEXINE 1 335130,13 2179138,7785266 SAINT-PROUANT 1 348675,66 2200948,06 1993
2 348293,70 2200628,53 3 348614,14 2200344,81 2005 4 348301,58 2200537,88 20051001 5 348190,31 2200510,69 20050901 6 348700,00 2200961,34 2005 7 348599,52 2200974,13 2005 8 348447,37 2200976,04 2006
85267 SAINTE-RADEGONDE-DES-NOYERS
1 336074,85 2154270,65 1995
2 338909,36 2164219,00 1995 3 338040,37 2158719,30 1995 4 341226,26 2163848,48 1995 5 340121,72 2162462,68 1995 6 338662,13 2162885,09 1995 7 338684,70 2163040,10 1995 8 338920,70 2164177,52 1995 9 339008,81 2164623,53 1995 10 339061,39 2164967,35 1995 11 339115,93 2165247,47 1995 12 340316,48 2162610,81 1995 13 340295,28 2165091,89 1995 14 338806,48 2158745,19 1995
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
180 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
85268 SAINT-REVEREND 1 280978,67 2197193,57 2004 2 279639,15 2197733,53 2004 3 280138,43 2198503,54 2005 4 281623,80 2197342,97 2006 5 281541,08 2197164,47 2006
85269 SAINT-SIGISMOND 1 367079,78 2154591,09 1989 85273 SAINT-URBAIN 1 265966,78 2217005,61 2005
2 268368,58 2217549,69 3 268596,57 2219258,92 4 270623,95 2218511,48
85274 SAINT-VALERIEN 1 347638,14 2175700,95 2 347455,87 2175536,54 3 348439,77 2176948,93
85276 SAINT-VINCENT-STERLANGES 1 338507,00 2199119,79 1990 2 338395,87 2199100,66 1990 3 338306,05 2199121,86 1990
85278 SAINT-VINCENT-SUR-JARD 1 301825,00 2167659,00 85280 SALLERTAINE 1 268675,62 2215049,60 1990
2 268694,98 2216591,10 1990 3 272854,92 2214276,27 1990 4 267717,72 2214316,59 1990 5 274101,30 2214625,01 1990 6 268069,33 2215714,09 1990 7 272131,20 2213528,94 8 272250,81 2213513,59 9 272596,69 2215513,82 10 269024,82 2215074,57 11 272095,34 2214957,03 12 268686,96 2214854,60 13 267954,53 2214339,85
85284 SOULLANS 1 271701,46 2209448,51 1995 2 271118,65 2209024,95 1995 3 271868,15 2210159,63 1995 4 277632,04 2209317,56 1995 5 277236,33 2208219,08 1995 6 276541,59 2210502,76 1995 7 277459,05 2208330,22 2003 8 271605,79 2209950,43 2003 9 272614,33 2208740,71 2003 10 271872,39 2210186,78 2003 11 270950,35 2209680,28 2003 12 271591,93 2210021,69 2003 13 274655,35 2205799,65 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 181
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
14 275534,43 2207028,27 2003 15 276816,89 2210094,55 2003 16 272301,79 2208633,59 2003 17 276636,68 2209143,87 2003 18 277207,68 2208977,98 2003 19 277478,75 2208038,64 2005 20 272606,66 2208723,30 2005 21 272836,48 2209390,65 2005 22 276903,62 2210153,90 2005 23 276891,02 2210092,49 2005 24 273588,50 2210394,72 2005 25 274644,35 2208244,98 2005 26 272682,50 2210339,16 2005 27 271324,76 2209574,42 1995 28 276621,79 2207171,14 1995 29 271182,01 2208657,19
85286 LA TAILLEE 1 349061,76 2158014,48 2 349019,37 2158014,94 3 349026,47 2158336,99 4 348594,09 2158630,85 5 349001,72 2157927,07 6 348991,99 2157602,15 7 349011,35 2157630,68 8 349029,56 2157642,59 9 348240,54 2158818,86 10 348041,19 2158994,26 11 348661,80 2160534,05 12 348344,11 2160632,69 13 348382,26 2160754,82 14 347027,38 2158079,33 15 349091,77 2157725,54 16 348974,23 2157707,55 17 348517,22 2160028,69 18 349089,94 2158150,01 19 347404,20 2158574,26 20 346709,46 2158528,89 21 348759,30 2160451,79 22 348731,23 2160510,10 23 349032,66 2158068,44 24 349024,87 2157903,46
85288 TALMONT-SAINT-HILAIRE 1 295837,61 2170807,77 2 299867,98 2174758,51 3 297548,79 2175830,75
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
182 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
4 293095,56 2167915,29 5 295120,65 2166999,20 6 292931,04 2169371,78 7 296936,20 2169995,83 8 293085,02 2167873,12 9 293035,75 2167917,12 10 293024,18 2167884,58 11 296271,02 2171307,86 12 293238,99 2170249,71 13 295933,96 2170628,59 14 292951,09 2167869,00 15 300222,11 2169850,44 16 300050,03 2175210,14 17 297356,78 2170960,95 18 292884,41 2169243,70 19 296037,53 2170837,44 20 300954,88 2169750,43 21 292881,77 2168297,25 22 295772,77 2167956,53 23 295924,00 2170774,77 24 295194,89 2167123,40 25 295408,21 2170922,91 26 292893,46 2168115,55 27 293785,02 2169552,57 28 292930,58 2168025,50 29 293515,90 2169693,49 30 289456,32 2169239,91 31 293091,32 2167894,78 32 292600,62 2169190,08 33 295848,61 2170764,69 34 294098,94 2170115,21 35 299465,96 2173252,00
85290 THIRE 1 340921,28 2177903,62 2003 2 343552,09 2177726,73 2003 3 343502,14 2177660,85 2003 4 343919,63 2177451,08 2003 5 343931,54 2177730,74 2003 6 343751,78 2177694,76 2003 7 340841,43 2178002,38 2003 8 340577,69 2178198,17 2003 9 343705,96 2177646,87 2003 10 343396,28 2177477,09 2003 11 343374,29 2177676,89 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 183
INSEE Commune Identifiant Sinistre
X (lambert II étendu, m.)
X (lambert II étendu, m.)
Année du désordre
12 340679,66 2178116,37 2003 13 343665,97 2177467,12 2003
85292 THOUARSAIS-BOUILDROUX 1 356846,45 2181628,56 1990 85297 TRIAIZE 1 329398,54 2159325,25 1990
2 327957,97 2160214,06 1990 3 328477,08 2160909,14 1990 4 329908,83 2160122,18 1996 5 329553,44 2160107,97 1996 6 327752,44 2160843,04 1996 7 327630,77 2158526,25 2003 8 327644,52 2158540,00 2003 9 327659,87 2158553,63 2003 10 328285,29 2160384,08 2003 11 328353,80 2160966,65 2003 12 327772,95 2155560,33 2003 13 327874,11 2160928,16 2003 14 327668,46 2158565,66 2003 15 328031,76 2161005,26 2003 16 327680,49 2158575,98 2006
85299 VELLUIRE 1 353274,98 2162327,83 2003 85303 VIX 1 354417,00 2152880,00 1990
3 354362,00 2152806,00 1996 85304 VOUILLE-LES-MARAIS 1 345427,22 2160500,12
2 346616,71 2159409,54 3 347173,27 2159612,69 4 345476,51 2158856,70 5 344921,72 2159382,48
85306 XANTON-CHASSENON 1 365594,18 2166979,61 2003 2 365575,97 2167012,49 2003 3 364868,29 2167805,99 2003 4 366013,73 2166677,73 2003 5 365446,51 2164165,03 2004 6 366761,63 2168590,32 2003
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 185
Annexe 6 : Regroupement des formations harmonisées retenues pour chaque formation
argileuse
186 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
4 MFz Alluvions argileuses des slikkes et des shorres 654,70
5 MFzT Argiles tourbeuses noirâtres 56,041 MFzT Argiles tourbeuses de l'Holocène
23 FzT Tourbe et argile grise, sables limoneux, Flandrien 14,60
6 Myb Alluvions marines holocènes, argileuses, brunes, à Scrobiculaires (bri récent)
218,25
7 Mya Alluvions marines holocènes, argileuses, bleues ou vertes, à Scrobiculaires (bri ancien)
34,002 My Alluvions marines argileuses de l'Holocène
8 My Cordon littoral flandrien, sables, graviers, galets 4,74
3 Fz
Alluvions fluviatiles argileuses de l'Holocène
16 Fz Alluvions fluviatiles, argiles limoneuses grisâtres et graviers polygéniques, Holocène à Actuel
422,57
18 Fyb
Alluvions fluviatiles, sables et graviers argileux à galets polygéniques roulés, Pléistocène supérieur (W³rm)
9,75
19 Fxb
Alluvions fluviatiles, sables et graviers à galets polygéniques roulés, Pléistocène moyen-récent (Riss)
9,50
20 Fwb
Alluvions fluviatiles, graviers et cailloutis polygéniques à matrice sablo-argileuse rubéfiée, Pléistocène moyen ancien (Mindel)
47,00
21 Fvb
Alluvions fluviatiles, graviers à matrice argilo-limoneuse rubéfiée, Pléistocène inférieur récent (G³nz)
14,66
4 Fy-v
Alluvions fluviatiles : sables, cailloutis, galets du Pléistocène
22 Fva
Alluvions fluviatiles, sables, graviers subanguleux et galets à matrice argilo-limoneuse rubéfiée, Pléistocène inférieur basal (Waalien)
9,15
12 C Colluvions indifférenciées, localement soliflués 82,72
5 C Colluvions du Plio-Quaternaire
15 CF
Colluvions et alluvions des fonds de vallons, limons, limons caillouteux, limons sableux et graveleux, altérites remaniées et blocs
93,74
6 B Formation 24 OE Limons éoliens 35,60
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 187
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
27 Bc Limons sableux à galets de quartz 0,63
28 RBq Concentration d'éléments résiduels de quartz dans une matrice argileuse
0,17
29 í-B
Formation complexe des plateaux, limons, cailloutis résiduels de quartz plus ou moins émoussés, altérites (argiles, arènes)
1 068,72
48 Rg Formation graveleuse résiduelle d'âge tertiaire 1,93
163 íkM Altérites de la Formation de Montournais 0,13
416 íÒ3MP Altérites du monzogranite de Pouzauges 9,96
complexe des plateaux, altérites du Tertiaire-Quaternaire
417 íar Altérites argileuses 2,2838 p2f Pliocène, Redonien, faluns 1,38
7 mp-F Faluns du Mio-Pliocène 47 m3 Miocène moyen, Langhien, unité
inférieure des Faluns d'Anjou 2,37
14 Cp Colluvions dérivant des sables et graviers pliocènes 0,63
36 ps Pliocène, faciès sableux et gravelo-sableux 94,09
39 ps-g Pliocène, faciès sablo-graveleux, localement indurés 0,47
42 ps(3)
3 - Plio-Quaternaire, faciès sableux et gravelo-sableux riches en concrétions crétacées ("pierres cornues")
0,26
43 ps/c1-2
Plio-Quaternaire probable, cailloutis et sables azoïques, reposant sur le Cénomanien-Turonien (argiles sableuses, sables noirs, marnes, Calcaires de Touvois)
6,63
44 ps/p1m
Plio-Quaternaire probable, cailloutis et sables azoïques reposant sur le Pliocène inférieur, Zancléen ("Redonien") (marnes sableuses fossilifères, sables coquillers)
2,94
46 m-p Mio-Pliocène, graviers et sables argileux 0,66
8 pSG Sables graveleux du Pliocène - Plio-Quaternaire
59 egl Eocène résiduel probable, "Grès ladères" en dalles ou en blocs épars
0,27
188 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
9 eSC Sables et calcaires de l'Eocène
50 e5b
Lutétien supérieur, calcaires sableux et dolomitiques à Nummulites, sables et calcaires sableux à Orbitolites complanatus, meulières du Moulin de la Nation
29,07
40 ps(1)
1- Plio-Quaternaire probable, formation du Rondais, série résiduelle d'argiles bleues à gros galets de quartz
0,46
52 e4-p
Yprésien-Pliocène indéterminé, sédiments fluvio-deltaiques, argiles, sables, cailloutis de quartz et de silex
41,05
53 e4-p/õ Yprésien-Pliocène indéterminé, sédiments fluviatiles résiduels sur amphibolites
0,06
54 e4-p/ÒOB
Yprésien-Pliocène indéterminé, sédiments fluviatiles résiduels sur le leucogranite de l'Ortay
0,37
57 e4b
Yprésien supérieur (Ilerdien supérieur), sapropel de l'Anse Rouge, argiles noires de la Sennetière et du Moulin-des-Penauds
0,01
439 p3E
Pliocène supérieur-Tiglien, formation des "Sables des Essarts", sables et argiles silteuses à graviers roulés et galets abondants
11,05
442 B1 Limon argilo-sableux rubéfiés, localement à galets infracentimétriques de quartz
4,81
10 e-pAS Argiles et sables de l'Eocène - Plio-Quaternaire
443 B2
Formation à matrice argilo-sableuse ocre-rouille et nombreux cailloutis sub-arrondis, essentiellement de quartz
0,44
11 cSG Sables et grès du Crétacé 64 c3-5 Sénonien, sables, grès et
meulières 40,02
65 c3-5(1) Sénonien, argiles et calcaires de Pont-Jaunay 0,07
67 c2 Turonien, argiles noires, marnes glauconieuses, calcaires 2,83
12 cAMSC Argiles, marnes, sables et calcaires du Crétacé
68 c1-2
Cénomanien-Turonien, argiles sableuses à végétaux, sables noirs, marnes, Calcaires de Touvois
1,02
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 189
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
70 c1b-c Cénomanien moyen-supérieur indifférencié, argiles noires et sables, marnes et calcaires
2,33
71 c1c Cénomanien supérieur, marnes et calcaires 0,80
72 c1b Cénomanien moyen, argiles noires et sables 5,17
32 íJ
Allotérites plus ou moins remaniées des dépôts jurassiques, argiles, argiles à silex et pisolites de fer
123,13
33 íjFe
Allotérites plus ou moins remaniées des dépôts jurassiques, faciès riche en pisolites de fer et pauvre en silex
2,2213 jAS-alt Allotérites argilo-sableuses du Jurassique
34 íjs
Allotérites plus ou moins remaniées des dépôts jurassiques, faciès riche en fraction sableuse grossière, sables argileux
6,62
82 j2-3 Bajocien-Bathonien indifférencié, calcaires 15,87
83 j3
Bathonien, marnes et calcaires argileux (Bathonien inférieur: 10 m), calcaires blanchâtres à spongiaires (Bathonien moyen: 3,50m), calcaires conglomératiques (Bathonien supérieur: 1,60m)
305,18
84 j2
Bajocien, calcaires argileux et marnes (Bajocien inférieur-moyen), calcaires graveleux à spongiaires, parfois à silex ( Bajocien supérieur)
61,59
94 l1-2
Hettangien-Sinémurien, Formation du Calcaire jaune nankin, calcaires dolomitiques et oolitiques
24,28
14 ljCaM
Calcaires argileux et marnes du Jurassique
96 I1b Hettangien supérieur, calcaires dolomitiques jaune-brun 12,43
9 Mx(1) Marnes marines de Maillezais, Eémien 4,2515 jACaM Argiles, calcaires
argileux et marnes du Jurassique
73 j5c
Oxfordien supérieur (Rauracien), calcaires argileux feuilletés et marnes avec intercalation de minces bancs de calcaires bioclastiques, micritiques au sommet
1,70
190 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
75 j4c(3)
Callovien supérieur, marnes grises à fossiles pyriteux et calcaires argileux tendres, bleutés
1,38
76 j4c(2) Callovien supérieur, calcaires durs noduleux et calcaires feuilletés
33,88
77 j4c(1) Callovien supérieur, marnes bleutées 0,16
78 j4a-b
Callovien inférieur à moyen, calcaires gris argileux, à filaments, Macrocephalites gracilis et Bullatimorphites bullatus, marnes grises
23,86
80 j4a Callovien inférieur, calcaires marneux à oolithes ferrugineuses 31,84
81 j4 Callovien indifférencié, marnes et calcaires marneux 1,41
86 I4-j1 Toarcien-Aalénien, marnes et calcaires argileux 37,09
87 j1
Aalénien, calcaires argileux gris bleuté, calcaires argileux et marnes bleu-noir à Catinula beaumonti
4,27
89 l3Pr
Pliensbachien, formation de la Pierre Rousse, calcaires gréseux roux, calcarénites à entroques, calcaires crayeux, marnes
87,28
90 l3(1) Pliensbachien silicifié 0,19
92 l3a Pliensbachien inférieur, calcaires argileux roux à oolithes ferrugineuses, niveau graveleux
6,55
98 I1a(s)
Hettangien basal, grès fins à grossiers et sables plus ou moins argileux, gris, rougeâtres à verdâtres
10,41
88 I4 Toarcien, marnes bleu-noir à ammonites et argiles feuilletées 19,00
95 I1a-b
Hettangien, argiles vertes et argiles rouges, calcaires dolomitiques jaune-brun, argiles et sables à empreintes de dinosaures
8,6316 IAS Argiles et sables du Jurassique
97 I1a Hettangien inférieur, argiles vertes et argiles rouges 15,03
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 191
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
208 õM Formation de Saint-Georges-de-Montaigu, amphibolites massives et métavolcanites basiques
21,76
210 ┘ Serpentinites, birbirites 0,29
223 âR Groupe de Réaumur, Basalte de La Meilleraie et de La Gobinière 61,53
267 õ³E Complexe des Essarts, amphibolites dérivant d'éclogites 29,32
277 ┘E Complexe des Essarts, birbirites (serpentinites silicifiées) 0,23
286 õµMN
Formation de Saint-Martin-des-Noyers, amphibolites mésocrates rubanées, gneiss rubanés à amphibole, schistes à amphibole
47,49
291 õglBC Formation de Bois-de-Céné, glaucophanite 0,01
292 ┘BC Formation de Bois-de-Céné, serpentinite 0,13
17 Amph
Amphibolites et métavolcanites basiques altérés de l'Ordo-Silurien
386 MâO Unité des Sables-d'Olonne, métatufs basiques d'Olonne 0,62
207 ÝF Leyptynites de la Faguelinière (métavolcanites acides) 9,18
209 µÒPM Formation du Pellerin-Montaigu, orthogneiss à biotite 12,98
226 i¾Ch
Formation de La Châtaigneraie, ignimbrites (Cambrien-Trémadoc présumé; âge U-Pb, 470+/-11Ma)
24,88
227 ¾Ch Formation de La Châtaigneraie, rhyolites, ignimbrites et tuffites indifférenciées et subordonnées
0,35
228 tf¾Ch Formation de La Châtaigneraie, "Pierre des Plochères", conglomérat tufacé à pyrophyllite
0,89
268 µ3E
Complexe des Essarts, orthogneiss et paragneiss d'aspect micaschisteux, à reliques de faciès éclogite
82,16
353 M¾ Groupe de Nieul-le-Dolent, métarhyolites, métatufs, méta-arkoses
0,33
18 Gn Gneiss et métavolcanites acides altérés de l'Ordovicien
368 M¾ßB Unité de Brétignolles, méta-arkoses, métarhyo-dacites du Marais-Girard
0,01
192 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
399 µ±sO Unité des Sables-d'Olonne, gneiss et micaschistes à sillimanite
0,01
419 µtf
Formation des Roches, gneiss micacés gris-vert, à nombreux petits clastes de quartz et de feldspath plagioclase, micaschistes subordonnés (métatuffites, métagrauwackes probables)
11,98
166 ±SA Formation de Saint-Amand-sur-Sèvre, micaschistes 8,80
206 ±SP
Formation de Saint-Paul-en-Pareds, micaschistes et métagrauwackes à biotite, muscovite et grenat
43,52
295 p±¾S
Formation des porphyroïdes de La Sauzaie, micaschistes gris-bleuté, lustrés, à porphyroclastes de quartz rhyolitique et de feldspath (âge U-Pb, 481 ▒ 14 Ma)
30,98
302 ±-µSG Formation de Saint-Gilles, micaschistes finement feuilletés, gneiss fins micacés subordonnés
254,63
304 ±-µSG(1)
Formation de Saint-Gilles, micaschistes à grenat 0,35
305 ±-µSG(2)
Formation de Saint-Gilles, micaschistes à staurotide et grenat
0,00
330 ±-µ
Groupe de Nieul-le-Dolent, micaschistes, micaschistes quartzeux, métaquartzites, paragneiss, localement anatectiques, à biotite, muscovite et parfois grenat, staurotide, sillimanite
222,03
365 ±-µ Groupe de Nieul-le-Dolent, micaschistes et paragneiss à biotite-grenat
4,61
382 ±grtO Unité des Sables-d'Olonne, micaschistes à grenat et blastes de biotite
23,56
19 Mic Micaschistes altérés de l'Ordovicien
384 ±graO Unité des Sables-d'Olonne, micaschistes graphiteux de La Pallotière et de La Dragoterie
0,16
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 193
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
389 ±chlO Unité des Sables-d'Olonne, micaschistes à chloritoïde de Sauveterre et du Noir
0,01
393 ±µO Unité des Sables-d'Olonne, micaschistes et gneiss albitiques à deux micas et grenat
1,35
395 ±µkstO Unité des Sables-d'Olonne, micaschistes et paragneiss à grenat, disthène et staurotide
14,00
420 ±s Groupe de Nieul-le-Dolent, micaschistes gris sombre à éclat métallique, schistes gris sombre
44,27
436 ±q
Groupe de Nieul-le-Dolent, micaschistes quartzeux et métaquartzites micacés subordonnés, gris-beige clair, finement lités
0,91
437 ±-±q
Groupe de Nieul-le-Dolent, micaschistes fins, gris-argenté plus ou moins sombre, métagrauwackes, micaschistes quartzeux
5,12
171 SBu Formation de La Burnière, schistes 4,43
211 kS
Formation de Sigournais, schistes, grès verts, grauwackes, conglomérats (Cambrien probable)
14,27
212 kS(1) Formation de Sigournais, poudingue polygénique de Sigournais et du Fougeroux
1,77
216 odR Groupe de Réaumur, pélites sombres, phtanites et grès (Ordovicien moyen à Dévonien)
106,46
220 osR(Ph) Groupe de Réaumur, phtanites (Caradoc à Silurien supérieur) 2,99
225 o2Ch
Formation de La Châtaigneraie, quartzarénites blanches à rares bancs de poudingues à dragées de quartz (Arénig supposé)
9,12
20 Sch-Gr Schistes et grès altérés du Cambrien-Carbonifère
251 ksPu
Formation de Puyhardy, siltites gréseuses vertes à brachiopodes, grès (Cambrien supérieur)
0,02
194 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
254 h5V(3)
Formation de La Verrerie, Grès et conglomérats d'Epagne, grès arkosiques, conglomérats, schistes, pélites charbonneuses, charbon (Westphalien supérieur-Stéphanien)
13,56
255 h5V(2)
Formation de La Verrerie, Conglomérat supérieur, conglomérats quartzeux à matrice arkosique, veines de charbon
5,07
256 h5V(1)
Formation de La Verrerie, Conglomérat inférieur, niveau lenticulaire à bancs conglomératiques massifs, polygéniques, à matrice argilo-gréseuse rouge, grès à galets
0,66
328 MphC
Groupe de Nieul-le-Dolent, Formation de Coëx, métaphtanites litées, métaquartzites gris, schistes quartzeux
4,03
329 ╠C
Groupe de Nieul-le-Dolent, Formation de Coëx, schistes quartzeux, quartzites micacés feuilletés, méta-argilites silteuses
6,79
358 S-± Groupe de Nieul-le-Dolent, schistes, micaschistes gris-beige argenté
51,09
359 S-±(1) Groupe de Nieul-le-Dolent, niveaux riches en pyrite 0,96
364 ±-µCh
Groupe de Nieul-le-Dolent, Schistes de Chassenon, schistes, micaschistes et paragneiss
18,34
369 SB Unité de Brétignolles, schistes rouges du Marais-Girard 0,00
370 Mgf-SB Unité de Brétignolles, méta-arkoses turbiditiques et schistes 0,01
380 S-±O Unité des Sables-d'Olonne, schistes et micaschistes à muscovite
26,33
390 MCmgO Unité des Sables-d'Olonne, marbres dolomitiques 0,03
Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de la Vendée
BRGM/RP-57994-FR – Rapport final 195
Code Formarg
Notation Formarg
Description FormArg
Code harmo
Notation harmo Description harmo Surface
(km²)
159 kM
Formation de Montournais, métagrauwackes et métapélites à muscovite et biotite, micaschistes à biotite, muscovite et grenat
8,05
214 kMa Formation de Marillet, métapélites et métagrauwackes vertes (Cambrien)
18,65
231 koBe
Complexe écaillé du Beugnon, cinérites, tuffites, épiclastites, argilites, grauwackes (Cambrien à Ordovicien indifférenciés)
0,24
232 kB
Formation du Bourgneuf, série gréso-schisteuse à grauwackes lithiques ou fines, pélites, argilites, conglomérats et microconglomérats (Cambrien supérieur présumé)
198,86
233 kB(1) Formation du Bourgneuf, conglomérat polygénique tufacé 3,20
236 kG
Formation des Gerbaudières, métapélites sombres, ampélites, siltites gréseuses (Cambrien présumé)
64,89
237 kG(1) Formation des Gerbaudières, conglomérat polygénique tufacé 0,69
245 MkP
Faciès du Pin, en bordure du sillon houiller, métagrauwackes et métapélites tufacées (Cambrien présumé).
7,06
250 kMe Faciès de La Ménardière, métagrauwackes et métapélites épimétamorphiques
6,27
257 h3
Formation de Saint-Laurs, conglomérats, arkoses, siltites, argilites, passées charbonneuses (Namurien)
1,76
272 kR-E
Complexe des Essarts, Formation de Roc-Cervelle, métagrauwackes tufacées et métapélites (Cambrien possible)
48,65
21 Graw-Pel
Métagrauwackes et métapélites altérés du Cambrien-Carbonifère
314 ╠tf
Formation des porphyroïdes et des métarhyolites de La Chapelle-Hermier, schistes et méta-argilites gréso-tufacées de Châteaulong
0,00
196 BRGM/RP-57994-FR – Rapport final
Centre scientifique et technique
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Service Risques Naturels et Sécurité du Stockage du CO2
Unité Risques de Mouvements de Terrain et érosion
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