Carnets Varois - Le Costume

28
Les Carnets du patrimoine - N° 5 CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR 2005 Le costume varois

description

Carnets Varois - Le Costume

Transcript of Carnets Varois - Le Costume

Page 1: Carnets Varois - Le Costume

LesC

arne

tsdu

patrimoine

-N°5

C O N S E I L G É N É R A L D U V A R

2005

L e co s tume

v a r o i s

Page 2: Carnets Varois - Le Costume

ommaireIntroduction page 1

Vous avez dit Provençal ? page 2

Tout est écrit… page 4Le coûtLe nombre et la qualité page 5Les couleurs des étoffes et les motifsLes façonnages

Matières premières de l’habillement:grandeur et décadence page6Petite histoire

Descriptifs des vêtements traditionnels page 7Petite histoire

La femme page 9La tête page 10Les épaules page 11Les hanches page 14Les jambes et les pieds page 15Les mains page 16

L’homme page 17La tête page 18Les épaules page 19La taille page 20Les jambes et les pieds page 21Les mains

L’enfant page 22Le bébéLe petit enfantL’âge de raison page 23Le grand enfant

Industries varoises de l’habillement page 24

Orientation bibliographique

s

Illustration de couverture : Le port de Toulon (détail)Antoine MOREL FATIO (1810-1871) - Musée National de la Marine - Toulon

Page 3: Carnets Varois - Le Costume

ntroductionNous allons partir à la découverte des vêtements varoisdu XIXe siècle.Cette période voit dans toute la France une certainestabilisation des différentes pièces vestimentaires toutau moins dans sa première moitié. Une spécificités’installe également selon les provinces.

Si le costume des hommes est pratiquement uniforme,celui des femmes présente un signe distinctif propre àchacun des lieux grâce à la coiffe.On peut également trouver quelques différenciationspar l’usage de certaines coupes et de certaines étoffesainsi que quelques éléments de décors proprementtraditionnels.

Le costume varoisi

Vue de la ville et de la rade, 1756 (détail) Huile sur toile d’après Joseph VERNETMusée National de la Marine, Toulon

Page 4: Carnets Varois - Le Costume

Le costume varois qui faitnaturellement partie du costumeprovençal, n’a pas grand-chose à voiravec le célèbre costume arlésien.« Notre » costume varois est celui décritpar des inventaires, celui conservé dans

des familles et des musées varois. Il estsensible, malgré une certainepermanence, aux modes, aux moyens età l’origine de son détenteur et peut avoirété modifié au cours de sa vie. Pour lesillustrations nous avons eu recours auxœuvres de l’époque et aux documentsconservés dans les musées varois et auxArchives départementales du Var.

Dès 1830 arrivent les premiers touristes,mais les chemins de fer vont permettrede développer encore plus la venue desriches hivernants qui résideront delongues années à Hyères bien avant des’aventurer jusqu’à Nice. Ces premiersvisiteurs vont d’une part développer lavision d’un costume autochtonestéréotypé et d’autre part contribuer chezles natifs à la modification du vêtementprovençal du lieu.Les journaux de l’époque tiennent uncarnet mondain qui donne le nom desriches hivernants qui occupent la côte(Hyères, La Seyne, Sanary, Tamaris,Toulon…).

Vous avez dit Provençal ?

2

Affiche-Dessin:A.Trachel-2R19-ADV

Plantsetrécoltedel’immortelle-Ollioules-9Fi87-ADV

Page 5: Carnets Varois - Le Costume

3

AuxDamesdeFrance,Hyères-Cartepostaleanciennec.1904

2FiHyères289-ADV

Le nombre de pièces de vêtementspermet de définir la classed’aisance de son possesseur. Ladifférence est flagrante entre lapossession d’un agriculteur deFréjus en 1815 de « 6 chemisesdemi-usées de misère »vraisemblablement en chanvre et lasuccession dix ans plus tard d’unpropriétaire de Toulon comptant« 25 chemises en percale ».

Souvent la toilette des grands de cemonde est décrite, des fêtes sontdonnées en leur honneur auxquellesparticipe la population.Le commerce local se développe ense modifiant. La mode arrive dans leVar, de nombreux « magasins denouveautés » ainsi que des boutiquesde « modes et confections »s’ouvrent.« Les grands magasins de Paris inondentde leurs marchandises à prix réduits,lingeries, draperies, articles de mode,nouveautés, chaussures et non seulementnos villes mais les villages mêmes, tandisque chacun prend plus ou moins l’habitudede s’approvisionner du nécessairedirectement aux grands magasins de Parisce qui ruine peu à peu nos nombreux petitscommerçants obligés de liquider ou defaillir » (Le Président de la Chambre deCommerce du Var au Préfet de Draguignan,1886 Archives départementales du Var).Ainsi au XIXe siècle se rencontrent,ponctuellement, chez les classes les plusfavorisées d’abord, divers éléments duvêtement de mode avec parallèlement deséléments typiquement provençaux.

Galeries Modernes, Toulon - Carte postale ancienne c.19042Fi Toulon 26 - ADV

Page 6: Carnets Varois - Le Costume

Des Livres de Raison, les registres denotaires de chacune des communes

varoises du XIXe siècle, consultés auxArchives départementales du Var, donnentvie aux costumes des musées ou desgreniers de familles.On se prend à estimer les diverses pièces devêtements traditionnels en soulevant lecouvercle des malles, en ouvrant les portesdes armoires ou les garde-robes en noyeraux ferrures en laiton doré, en tirant lestiroirs des chiffonniers peints en rouge, des

commodes en cerisieraux dessus de marbreou encore ceux desbonheurs du jour(meuble du XVIIIe).

Le coûtLes contrats demariage décriventla valeur précise dutrousseau neuf« consistant en linges,hardes, robes, châles,dentelles et bijoux de lafuture épousée ». Il estsouligné que cette valeurmarchande originelle connaîtraune certaine dépréciation avec le tempsmais que le futur époux n’en sera pas tenuresponsable au cas où ce trousseau devraitêtre, pour une raison ou une autre, restituéà la famille.Les inventaires après décès listent les biens;les vêtements du défunt en font partieintégrante. Leur état figure soigneusementdétaillé : usé, demi-usé, très usé…et de luidépend leur valeur testamentaire. Bienavant le XIXe siècle divers « brocanteurs »d’habits ou « fripiers » achètent et vendentd’anciens vêtements ce qui permettra auxdescendants d’assurer l’éducation des jeunesorphelins, de transformer l’héritage en biensfinanciers, de payer les dettes du défunt…

4

LeJuifPipa-Vieuxhabits,vieuxgalons

P.LETUAIRE(1798-1885)-MuséeduVieuxToulon

Leteinturier-P.LETUAIRE

-MuséeduVieuxToulon

Marquedefabrique1883-6U414-ADV

Tout est écrit…Lesmariages-P.LETUAIRE-MuséeduVieuxToulon

Page 7: Carnets Varois - Le Costume

5

Le nombreet la qualitéDepuis longtemps lesindiennes sont signed’opulence. Richesen couleurs, faciles

d’entretien, ces étoffes sont diffuséesentre autres villes par Marseille.L’évocation de la mode est signaléepar le nouveau nom des tissus et desdécors ainsi que par l’apparition denouvelles appellations vestimentaires.

Les couleurs et lesmotifs des étoffesDans le Var quelques plantes propresà la teinture ont été cultivées : garancepour le rouge, pastel et indigotierpour le bleu, safran pour le jaune…bleu pour les culottes, habits, corsets,chemises, casaques, jupons… rougepour les demi-bas, les jupons, les« schal », les fonds d’indienne desrobes… jaune pour les gilets…Quelques couleurs sont plusoriginales : il est parlé de « manteau

en étoffe grossière ou drapcouleur de la bête », d’une« pelisse en mérinos couleurpuce » (brun comme lapuce), d’une « veste en tissuramoneur » ou d’un gilet decouleur « morne » (sombre),« d’une jupe indienne couleurcafé ». Les motifs cités sont lesrayures, les carreaux, les fleurs.

Les façonnagesLes tisserands au début dusiècle étaient des itinérants,ils filaient artisanalement àdomicile, une productiondomestique.Les tissus « industrialisés » étaientégalement achetés dans les foiresou les marchés. Les couturièrescoupaient sur mesures lesvêtements de femmes, lestailleurs ceux des hommes.Suffren Grué, marchandquincaillier à Toulon, venddans le premier quart du siècletoutes sortes de tissus, fournitureset accessoires pour l’habillement, chezlequel s’achalandaient lesprofessionnels et les particuliers avantla spécialisation marchande.

Mercerie-bonneterieen gros - H. Buron -

1926

2Fi Brignoles 51 - ADV

Jupon de dessus piqué (détail) , XIXe s.Indienne, fond jaune, rayures et fleurs

Jupon de dessus piqué (détail), XIXe s.Soie, motifs de carreaux

Jupon de dessus piqué (détail), XIXe s.Indienne, fond jaune, bouquets de fleurs.

Musée des ATP, DraguignanMarque de fabrique - 6PH227 - ADV

Page 8: Carnets Varois - Le Costume

6

Un rapport destatistiques du

département du Varpar Noyon (1848), ainsi

que les Annuaires renseignent sur ladéchéance de l’industrie de l’habillement,comparativement à ce qu’elle était avantla Révolution.On y apprend que depuis le début duXIXe siècle, quelques étoffes y sont encorefaçonnées mais suffisent de moins enmoins à la consommation locale. D’autrepart la main-d’œuvre et le tissu coûtentde plus en plus cher.

Petite histoireLes Varois pratiquentencore un peul’élevage des vers à

soie à partir del’achat desgraines et la

fabrication de fils desoie au moyen detours mus par lavapeur. Mais lesfilatures de soies sont enbaisse depuis la coupedes mûriers ce qui fait

décliner énormément laproduction des cocons.

Il faut importer la soie de Marseille et deLyon pour alimenter les rares métiersrestants. La culture du lin dans le Vardonne une petite quantité de fil utilisésurtout au tricotage des bas.

Le chanvre, servant à la réalisation dulinge et des pièces de vêtements, ne suffitplus, il doit être importé d’Italie etd’autres régions intérieures de France.

L’élevage du mouton aété très importantdans l’ensemble duVar. Avant la

Révolution, il ravitaillaiten laine cent quinze draperies dans ledépartement. En 1848, on n’en comptaitplus que quatorze d’où l’obligationd’importer des laines des départementslimitrophes.

Matières premières de l’habillement :grandeur et décadence

Boîtes à graines de vers à soiephoto : J. Levillain - 6U98 - ADV

SemainesainteàToulon:l’eaubénitepuiséeauxfontaineslesamedisaint

P.LETUAIRE-9Fi93-ADV

Marquedefabriquedechapellerie

Camps-les-Brignoles,1928-6U22-ADV

LesGavots,marchandsdefromage

P.LETUAIRE-MuséeduVieuxToulon

Peigne à chanvre - Musée des ATP - Draguignan

Page 9: Carnets Varois - Le Costume

7

Petite histoireLe vêtement obéissait à une codification socialeforte concernant l’âge, le rang, la richesse.Il transmettait à l’extérieur des signes dereconnaissance : appartenances et différences qu’iln’était pas question de transgresser. Ainsi les gensdu petit peuple qui se fournissaient en vêtementsauprès des nombreux fripiers ne manquaient pas deles réadapter à leur condition (en retirant certainsdécors par exemple). La façon de s’habiller selonl’état était décrite dans les traités de bienséance.

Un rapport de 1828 sur l’industrietextile (Archives départementales duVar) souligne que « l’olivier et la vigneoccupent de trop vastes étendues desol dans le département du Var pourlaisser la place nécessaire aux bêtes àlaine ».Les laines varoises, façonnées par lescardeurs locaux, fournissent des étoffesmédiocres, rudes et résistantes « àl’usage des gens de la campagne ».Ce drap grossier est dit « gavot »(de montagne). Le surplus est utilisépour l’habillement des troupes (arméeet marine) et même exporté ; les

draperies plus fines et mœlleuses sontimportées des régions intérieures deFrance réputées par leur élevage ovin.Les achats de draps grossiers et finsprovenant de l’intérieur de la France sont

d’ailleurs les principales importationslocales.

Des bijoux en corail(croix, colliers…)semblent typiques d’unsavoir-faire toulonnais.

La plus importanteindustrie du départementreste la fabrication du cuir bien qu’ellesoit en perte de vitesse. Les cordonniersqui confectionnent les souliers, les bottessont des artisans assez aisés mais ilsdoivent importer leur matière premièrede Russie et d’Espagne.Les chapeaux de feutre sont réalisésencore pour un certain temps à Campsmais les chapeaux de paille doivent êtreimportés de Nice.

Des toiles dites dans lesInventaires notariaux « toilesmaison » sont exécutées sur place,les tisserands travaillent pour lecompte des particuliers quifournissent le fil. Les étoffescomme les indiennes aux motifsluxuriants sont importées (Nîmesou Marseille) ou achetées lors desmarchés et des foires comme cellede Beaucaire.

Descriptifs des vêtements traditionnelsMarquedefabriqueXIX

es.-6PH225-ADV

Collier Toulon, 1910 - CorailMusée de Solliès-Ville

Page 10: Carnets Varois - Le Costume

8

Le descriptif des vêtements ne se fait pas dans l’ordre de l’habillement comme on peut letrouver dans les nombreux ouvrages rédigés par les groupes folkloriques, mais selon unprotocole descriptif muséographique présentant les vêtements selon leur position d’appui :tête, cou, épaules, hanches, jambes, pieds, mains.

« Le costume des paysans présente dans sonuniformité quelque chose de succinct et deleste, qui n’est pas sans agrément: unchapeau de paille noire bordée de ruban demême couleur, posé de côté sur une coiffeattachée sous le menton, un canezou, decouleur de la robe, dégageant bien la taille,des manches retroussées et recouvertes parcelles de la chemise, garnies demousseline,un fichu placé tout exprès pour orner et nonpour cacher une gorge ordinairement belle;des yeux noirs et vifs et des mines friponnes,telles sont les paysannes des environs deToulon. Elles abondent à la Valette et celaexplique la prédiction des Toulonnais pource village »Voyage dans les départements duMidi de laFrance,Millin.

Si l’on met à part une classe proche del’ancienne noblesse, la société se divisehiérarchiquement entre:� les bourgeois aisés, propriétaires souvent de« bastides d’habitation » qui se trouvent ausommet,� les petits propriétaires (ménagers) quiexercent un métier artisanal de bon rapport etoccupent une classe intermédiaire,

� les paysans qui travaillent la terre arriventensuite .Dans chacune de ces classes existent différentesstrates hiérarchiques. Les différences entre ellessont caractérisées par le nombre de vêtements,par la richesse, la qualité (ou ses contraires) desétoffes, par le recours aux professionnels del’habillement ou aux « brocanteursd’habits »…

� 2 à 28 coiffes

différentes selon

les circonstances,

� 8 à 41 chemises,

� 4 à 10 corsets,

� 2 à 7 caracos,

� 1 à 13 robes,

� 2 à 6 fichus,

� 2 à 7 châles,

� 1 à 3 capes,

manteaux,

� 1 à 2 déshabillés,

� 1 à 16 jupons de

dessous,

� 3 à 15 jupons de

dessus,

� 2 à 3 jupons de

dessus piqués,

� 2 à 10 poches,

� 1 à 6 tabliers,

� 2 à 46 paires de

bas,

� 1 à 4 paires de

chaussures chez

les classes aisées.

Le trousseau selon la classe soci

ale

se compose de :

Page 11: Carnets Varois - Le Costume

9

La femme

Paysanne

Bourgeoise aisée

Page 12: Carnets Varois - Le Costume

La têteLa coiffeLa femme ne se montre jamais « encheveux ». Selon sa condition, selon lescirconstances (jours de travail ou dimancheset fêtes… séjours à l’intérieur ou àl’extérieur… périodes diurnes ounocturnes…) la femme porte une coiffurede coton: la coiffe est constituée d’une passe(bandeau) à laquelle est cousu un fond.Elle est d’un tissu plus ou moins fin(calicot, mousseline). Quelquefois elle estbrodée, agrémentée de dentelle plus oumoins riche qui peut être tuyautée (àcanons) ou non. D’aspect plus simple, entissu plus robuste et sans grand décor, la

coiffe est souvent qualifiée d’« ordinaire »dans les listes d’inventaire après décès.La coiffe est parfois doublée. Elle porte lamarque du deuil.La « couquetto » est la coiffe la plusancienne et sophistiquée par ses rangs dedentelles entourant le visage.Deux attaches (« barbes ») encadrent levisage pour s’épingler sur le dessus de la tête.Elle est signe extérieur d’aisance et se portechez les gens de condition.La coiffe à « gauto» s’avance sur les joues,comme son nom provençal l’indique.La coiffe à couture (courduro en provençal)n’a pas de passe. Elle est réalisée en cousantdeux côtés identiques sur toute leurlongueur ou simplement sur leur moitié(elle est dite alors à demi « courdure »)

10

FemmedeBras-Huilesurtoile,Anonyme,1870-MuséedeBrignoles

Le simple mouchoir blanc oucoloré remplace parfois la coiffepour les travaux extérieurs. Lebandeau qui s’attache sur lescheveux comme « serre-tête »les maintenant bien en place,joue à la fois un rôle hygiéniqueet pratique car il permet d’yfixer la coiffe par des épingles.

À« gaute » (joue, en provençal)PlateÀ couture

Coiffe,XIX

es.MuséedesATP-Draguignan

Page 13: Carnets Varois - Le Costume

11

Deux liens froncent l’arrière ets’attachent sur la tête. Deuxrubans permettent de la nouersous le menton.La coiffe « plate» est un disquede tissu taillé en plein biais quis’ajuste à la tête par un lien deserrage arrière. C’est la coiffedes paysannes. Un chapeau depaille blanche d’Italie, souventdoublée de tissu, complète la coiffureen été. En hiver, c’est un chapeau de feutre à large bord qui protège du froid etdes intempéries. Porté sur la coiffe, attaché par un ruban sous le menton,légèrement incliné, il est dit à la « barigoule » (champignon en provençal).

Portraitdesamèreà81ans,1829(coiffecouquetto)

HuilesurtoiledeJean-BaptisteGUERINditPAULINGUERIN

Muséed’Art-Toulon

LeportdeToulon,1757(détail)Huilesurtoile

d’aprèsJosephVERNET(1714-1789)

MuséeNationaldelaMarine-Toulon

Les épaulesLa chemiseEn guise de sous-vêtement, la femme enfile une chemisecoupée à angles droits en « T » ce qui évite les chutes detissu et tout éventuel gaspillage. Elle descend jusqu’auxmollets et est à manches longues. Le tissu d’originedomestique est rustre et raide ou moelleux, blanc ouécru, selon les classes (chanvre, coton ou lin).Des empiècements carrés, rectangulaires sous lesbras et sur les côtés donnent l’aisancenécessaire aux mouvements.

ChemisesXIX

es.Chanvre-Musée

desATP-Draguignan

Les plus simples servent également de vêtement denuit avant la réalisation de ce type de vêtement parles magasins de confection dans la seconde partiedu siècle.À l’origine, l’encolure est carrée avec une bandede tissu fin, visible au décolleté, qui a donné lenom de chemise à « listo » (à bordure enprovençal). Puis, l’encolure s’arrondit et sefronce par un ruban coulissé. Elle peut êtredécorée de festons brodés ou de fines dentelles.

« La couquettodonnait à la têtel’aspect d’une grosseboule blanche quen’égaillait aucunruban de couleur ».(Les cahiers deLetuaire, Amisdu Vieux Toulon)

Page 14: Carnets Varois - Le Costume

La robe demariage(en deux ou unepartie) est de soie verteoumarron.Les Inventaires n’y fontpas référence. Lescollections demusée enconservent peud’exemplaires.

La robeLa robe d’une seule pièce semble plusfréquente à en juger par lesInventaires chez les classes aisées(épouses de capitaine de frégate,chirurgien, ménager, propriétaire, fillede tanneur…).Les différents tissus utilisés pour leurconfection confirment l’aisancepécuniaire de sa propriétaire :indienne, mousseline, soie…

12

Le caracodit encore « casaque », « casaquin », « camisole ».Par-dessus le corset se met le « caraco ». Sorte decorsage à manches plus ou moins longues, fermé pardes épingles. Le caraco est très souvent entièrementdoublé d’un seul tissu ou d’une multitude de chutesd’étoffes assemblées en un savant patchwork parmesure d’économie domestique. Un lien « labricole » placé à la taille, au milieu dos, sert àmaintenir en place les jupons, pièces de vêtementassez lourdes.Le caraco peut être selon la mouvance de la mode assezcourt ou plus ou moins long. À basques ou à« cacaraca » (garniture en forme de crête-de-coq).Réalisé en coton, en soie ou en indienne.

Le corsetUn corset au dos ajusté se met par-dessus lachemise pour bien tenir le corps selon unetradition ancienne. Il est doublé de toile pouraugmenter la force de son maintien, peut être àbaleines, les devants, assez lâches (ils peuvents’adapter ainsi aux modifications du corpsféminin), se ferment avec des épingles ou par unlacet passé dans des œillets métalliques. Il est enpiqué de coton blanc, en toile colorée ou rayée,en basin …

CorsetXIX

es.Piquédecoton

Dosetavant

Robe de mariée, 1895Soie verte

Musée de Solliès-Ville

Caraco,débutXIX

es.

CotonImprimé

Caracolong,rapiécéXIX

es.

MuséedesATP-Draguignan

MuséedesATP

Draguignan

Page 15: Carnets Varois - Le Costume

L’iconographie a stéréotypé lesfemmes du peuple portant autravail, en été, uniquement lecorset sur la chemise et le juponà rayures.

13

Le fichu(dit encore dans les Inventaires « foulard »).Il se présente sous la forme d’un carré de tissuplié en deux, une grande pointe épingléemilieu dos, les deux pointes croisées sur lapoitrine et glissées sous la ceinture du tablier. Ilest en laine, coton (indienne) ou soie selon lessaisons et les circonstances, blanc ou decouleur, à motifs ou uni. D’autre part il y a des« fichus de jour » et des « fichus de nuit ».Souvent le fichu est protégé dessous grâce àune pointe de coton blanc ou peut même êtreremplacé selon les travaux par un simple« mouchoir de cou ». Des châles de laine noirsou de couleur, plus ou moins riches selon lacondition (« châle tapis » ou Cachemire)portés sur le vêtement assurent une protectionsupplémentaire.

Fichus - Cuers et Solliès-Pont,1880 - Indienne

Musée de Solliès-Ville

Les bords de l’Argens, 1868 (détail)Huile sur toile de Vincent CORDOUAN - Musée d’Art - Toulon

Les capes et manteauxContre le froid, les femmes s’enveloppent dans descapes doublées, amples, à capuchons ou encoredes manteaux en soie, indienne ou mérinos.

La visite aux grands parents après la première communionP. LETUAIRE - Musée du Vieux Toulon

Page 16: Carnets Varois - Le Costume

14

Les hanchesLe pantalonLa culotte fendue est peu citée par lesinventaires après décès. Les piècesconservées par les musées sontrelativement tardives dans le XIXe siècle.

Le jupon de dessousLe jupon ample comporte unempiècement sur le devant du ventre d’oùpart une coulisse qui permet de le fronceret de l’ajuster à la taille. On en ajouteplusieurs selon les saisons. Il peut être encoton, toile, lainage, tricoté, décoré dedentelles, de broderies, de petits plis, blancou de couleur, uni ou rayé… selon lacondition.

Les pochesUn lien attaché à la tailleporte cousue une paire depoches en coton blanc. L’iconographiemontre quelquefois une poche portée surle jupon de dessus et jouant en quelquesorte le rôle d’un sac. Les petites bourses

perlées conservées par lesmusées ne sont pasparticulièrement typiquesde la Provence.

Le jupon de dessusLe jupon de dessus « coutihoun » appeléégalement « jupe » est réalisé dans unebande de tissu d’environ 2 m 15 sur 85 cmcousue sur sa hauteur. Le gonflant sur leshanches et le dos est donné par un grandnombre de plis « canon », un rubancoulissé permet l’ajustement et lemaintien à la taille.

Jupes ou jupons de dessus, XIXe s.Musée des ATP - Draguignan

juponsdedessous,XIX

es.Coton,broderieanglaise

MuséedesATP-Draguignan

Siamoise

Siamoise

Soie

Poches,XIX

es.Cotonblanc

MuséedesATP-Draguignan

Culotte fendue,fin XIXe s. / début XXe s.Coton, broderie anglaise

Page 17: Carnets Varois - Le Costume

Le plus festif et le plus riche, le pluschaud aussi, est le jupon piqué ditquelquefois « capitonné ». Deuxétoffes sont assemblées envers contreenvers, une couche de coton cardéentre elles, un travail sur métierpermet de fixer les trois épaisseurs,à petits points, dessinant diversmotifs décoratifs (losanges, perles avecparfois au bas de la jupe une frise derinceaux).

Le bas du jupon est souvent protégé par uncontrefort. Réalisé dans de la toile colorée unieou rayée verticalement blanc, rouge ou bleu(siamoise), en indienne ou en soie, il est trèsrésistant. Il va à 25 cm du sol. Une ouvertureest ménagée sur le devant ou les côtés pouratteindre les poches.

15

Le tablierSur la jupe ou la robe se met toujours le tablier qui peut, selon la circonstance, être desoie, de coton ou d’indienne et de diverses couleurs.

Les jambes et les piedsLes basDes bas blancs, de couleurs (coton, fil, filoselle, laine, soie…) sont portés, unis ou encorerayés. La fabrication des bas de soie semble avoir longtemps été la spécialité de Toulon.

9Fi90-ADV

Indienne,ouatedecotonpiquées

Page 18: Carnets Varois - Le Costume

16

Lessouliers

Très usés, peu sont parvenus jusqu’à nousdans les collections de vêtements de musée,à part quelques chaussures de soie, trèsétroites, plus d’apparat et de modebourgeoise que d’usage régional. Piècecoûteuse du costume, les chaussures de cuir,sont réalisées sur mesure par les nombreuxcordonniers locaux. Les paysannes portentde préférence des souliers montants etfermés. Alors que les classes plus aisées etmoins laborieuses portent des formes plusféminines.

Les mains : les gantsLes gants et particulièrement les « mitaines »ne sont pas mentionnés dans les Inventairesaprès décès. Les gants sont vendus dans detrès nombreux magasins de nouveautés de ladeuxième moitié du siècle ou sur lesmarchés.

Les bijoux ou « dorures »Chez les classes privilégiées figurent les« bracelets en cheveux et fermoir en or », lescolliers de « perles purpurines garnies enor », les « perles cornaline ».Une vente aux enchères publiques, en 1860,des articles du magasin de monsieurAngelier Adolphe, orfèvre à Draguignan,nous donne une idée des bijoux que l’onpouvait trouver à l’époque pour les dames :des boucles d’oreilles en or, des colliers decorail (spécialité de Toulon), des sautoirs enor, des croix, des jeannettes ou des saintsesprits en or (selon que l’on était catholiqueou protestant), des breloques, des broches àportrait, des bracelets…Le musée de Solliès-Ville présente un braceletréalisé avec une étoile noire de saint Vincenttrouvée à Dignes (fossile). On peut y voirégalement des « ronds pour oreilles », desépingles, des bagues, ainsi que de nombreusesagrafes de vêtement en argent.

SOULIERSXIX

es.

Dessussoiedoublée,semelledecuir

MuséedesATP-Draguignan

Sautoir, 1895 - Perles de JaisMusée des ATP - Draguignan

Bracelet, fin XIXe s.Argent, fossile, rubanMusée Solliès-Ville

Les bijoux particuliers :En cadeau de mariage la femmerecevait des épingles, des chaînes,des « ronds pour oreilles » en or.Le clavier d’argent – crochet portéà la ceinture avec chaînesauxquelles s’accrochaient clefs,ciseaux…- est traditionnellementle bijou de mariage. (aucunemention à son sujet dans lesinventaires consultés ).

ClavierouChâtelaineXIX

es.-Argent

MuséedeSolliès-Ville

Page 19: Carnets Varois - Le Costume

17

L’homme

Bourgeois aisé

Paysan

Page 20: Carnets Varois - Le Costume

18

La têteLe bonnetSur la tête, au début du siècle, lebonnet rond ou le tricorne ainsi que lacasquette de drap sont mentionnés.Selon la saison le chapeau de paille oude feutre blanc ou noir se portait par-dessus le bonnet.

Le coule mouchoirde couAu cou se noue lemouchoir pour lecol, différent du

« mouchoir pour le nez » ou de« poche » souvent blanc. Ce mouchoirpeut être porté différemment selon laclasse sociale : pointe dans le dos, les

deux autres pointes nouées sur ledevant ou de façon plus bourgeoise àla manière d’une cravate : plié enbande dont le milieu s’applique sur lagorge, les deux pointes faisant le tourdu cou et revenant sur le devant poury être nouées artistiquement.

Entréedeport,1754(détail)-HuilesurtoileJ.HENRY

Muséed’Art-Toulon

Fête de la Seyne - La procession des joies - Pierre LETUAIRE (1798 -1885)- 9Fi93 - ADV

Page 21: Carnets Varois - Le Costume

19

Les épaulesLa chemiseSur la peau l’homme revêt une amplechemise, à manches longues avec un colet une ouverture sur la poitrine ferméed’abord par des attaches puis plus tardpar des boutons. Des soufflets, desfronces garantissent une certaineaisance. Elle est de « toile commune »(chanvre, lin), de « toile fine » ou encoreselon la classe sociale, le métier et lacirconstance du moment de percale oud’indienne. Elle est blanche ou colorée.

Le giletPar-dessus la chemise s’enfile le gilet. Il

est coupé dans du basin,du drap, de laflanelle, de la soieou de l’indienne.Le gilet peut êtretrès riche(surtout lesdevants).Le col change deforme avec lamode.

La vestePar-dessus vient la veste assez large en« drap de montagne », toile ou veloursde coton. Les couleurs vont de la« couleur morne » au noir, gris, jaune,bleu. Elle peut être au rythme de lamode courte ou à basques.On cite dans les inventaires des« complets » c’est-à-dire pantalon, corset,et veste de même étoffe et de mêmecouleur.

Le caban, lévite,manteau, paletotou « surtout »Ces pièces de vêtement d’hiver en « drapde montagne », de couleur bleue, violetteou blanche, protègent du froid. Lemanteau peut également être appelé« limousine ».

LeportdeToulon(détail)Aquarelled’AntoineROUX-1765-1835

Muséemunicipal-Draguignan

Quatre hommes au café de la Victoire de Toulon, XIXe s. - 9Fi84 - ADV

Gilet-XIX

es.Soiedoublée,

boutonsdeverre

MuséedesATP-Draguignan

Page 22: Carnets Varois - Le Costume

20

La tailleLa culotte et le pantalonD’abord, une culotte courte arrivant auxgenoux. Elle est à pont et se ferme sur lescôtés par des liens.Puis se développe le pantalon (toujours àpont) qui à l’origine est le vêtementfonctionnel des marins. Il est assez largepour l’aisance, il peut être blanc, noir oude couleur (bleu, vert…).La taille est assez haute. Le tissu employéest fonction de la saison : velours decoton, « drap de montagne », nankin, toileblanche ou grise.

Les caleçonsDes caleçons en coton, en tricot(protection contre le froid) sont portéssous le pantalon.

La « taiole »La taille s’enroule d’une bande assezlongue de drap ou de flanelle, souventrouge ou beige, la « taiole ».Elle maintient en quelque sorte la chemiseet le pantalon et protège les reins.

La taiole a été stéréotypée etfolklorisée par la figuration decertains métiers provençaux (lespêcheurs), elle n’est pasmentionnée dans les inventairesconsultés, par contre les bretellessont souvent citées.

Culotte à pont, fin XVIIIe s.Peau chamoisée - Devant et dosMusée de Solliès-Ville

Le port de Toulon, 1757(détail) Huile sur toile d’après Joseph VERNET (1714-1789)Musée National de la Marine - Toulon

Page 23: Carnets Varois - Le Costume

Le bijou masculin est lamontre, avec sa clef et sachaîne en or. Plus tard dans lesiècle selon la « qualité » de lachemise apparaissent les« boutons de manchettes ».

Les jambes et les piedsDes bas ou des guêtresLes bas ou demi-bas sont tricotés en cotonou en laine, blancs ou de couleur rouge.Selon les travaux des guêtres de peaugraissée ou encore de grosse toile peuventaussi couvrir les jambes.

Les souliersDes chaussures, des bottes ou des sabots,sont portés selon les circonstances.Les paysans, les pêcheurs… vont souventnu-pieds.

Les mainsLes gantsLes gants sont rarementmentionnés dans lesInventaires après décès, sauf pourquelques professions : receveur àl’enregistrement, marin…).

� 1 à 2 bonnets,� 2 à 14 mouchoirs de cou,� 2 à 45 chemises,� 1 à 8 gilets (nommés quelquefois corsets),� 2 vestes : une en « étoffe d’été », une endrap,

� 1 caban, manteau,� 2 à 10 caleçons,� 3 à 20 culottes ou pantalons,� 2 à 55 paires de bas ou guêtres,� 1 à 3 paires de souliers.

Les inventaires listent selon les conditionsde la personne :

21

LeportdeToulon,1757(détail)Huilesurtoiled’après

JosephVERNET(1714-1789)-MuséeNationaldelaMarine-Toulon

Montre,XIX

es.Argent

MuséedeSolliès-Ville

Page 24: Carnets Varois - Le Costume

22

Le bébéIl a des vêtements spécifiques à son âge,la « layette » qui n’a rien devéritablement provençal, si ce n’estl’usage de certaines étoffes derécupération ou des restes de coupes :bonnet, pointe de cou croisée sur lapoitrine, brassière, petit corset, sangle deventre en piqué de coton, langes.Les plus beaux vêtements transmis dansles familles sont les robes et les capes debaptême présentant une profusion debroderies et de dentelles.À noter l’usage de la technique duboutis pour la réalisation de bavoirsd’apparat ou de fête.

Le petit enfantLa tête est couverted’un bonnet oubéguin trois piècesen piqué de coton(plumetis oumousseline pour lesfêtes), légèrement froncé sur la nuque etattaché sous le menton. Les petitsgarçons et les petites filles portent larobe comme c’est l’usage depuis fortlongtemps.« La lisière » pour maintenir l’enfantlorsqu’il commence à marcher estmentionnée. Elle s’accompagne souventdu bourrelet de paille « frontau » quiprotège la tête.

L’enfant

Trousseaudebébé,Solliès-Pont,Toulon,Marseille(1880-1886)

Coton,molletondecoton,dentelles.Pailleetrubans-Muséed’Art-Toulon

Petitenfant(détail)Huilesurtoile.ÉcoleProvençale.Anonyme

(XIX

es.)-Muséed’Art-Toulon

Page 25: Carnets Varois - Le Costume

Le grand enfantAprès un rite de passage se situant àl’époque de la communion les enfantss’habillent comme les adultes. Le garçonporte le pantalon. La fille prend la coiffebrodée. Un Inventaire liste pour une fille desrobes et un manteau d’indienne, un petit« spencer » de soie (1820).

L’« âge de raison »À sept ans le garçon portait la culotte; lapetite fille pouvait porter une coiffesimple et le tablier.Un Inventaire après décès de 1820 àChâteaudouble mentionne « bonnet,pélerine, poches et autrespetits articles à l’usagedes petits enfants ».

23

PortraitdeCécileGUERIN,enfant.PAULIN-GUERIN(1783-1855)

Muséed’Art-Toulon

LeportdeToulon(détail)Aquarelled’AntoineROUX

(Marseille1765-Marseille1835)-Muséemunicipal-Draguignan

Caraco de fillette, XIXe s. - IndienneMusée de Solliès-Ville

LesRameauxDessindePierreLETUAIRE(1798-1885)

MuséeduVieuxToulon

Capelinedepaille,finXIX

es.

MuséedeSolliès-Ville

Page 26: Carnets Varois - Le Costume

24

Collectif, Costume coutume, Editions de laRéunion des Musées Nationaux, 1987Collectif, Les Costumes régionaux d’autrefois,Archives et culture, 2003Fontan Pierre, Le Costume provençal, bulletinde la Société des amis du vieux Toulon n°12, 1926Nougier Simone et Estelle, Lou Vestiprouvençau, éditeur Nougier, 1980Rode de Basso Provenço, Le Costume populaireprovençal, Edisud, 1990Rode de Basso Provenço, Couleurs etimpressions d’hier et d’aujourd’hui, 2002

Roux Annie, Le Textile en Provence, Edisud,1994Archives Départementales du Var, Archivesnotariales, judiciaires et iconographiques duVar, XIXe siècle

Où voir des vêtements anciens dans lesmusées du Var ?À Brignoles, Draguignan, Fréjus, Grimaud,Mons, Roquebrune-sur-Argens, Sainte-Maximeet particulièrement dans celui de Solliès-Villeentièrement consacré au vêtement provençal.

Aups, Claviers, Grimaud,Montauroux,Salernes : fabriques de chaussures et dechaussons.Bargemon : cardeurs de laines, cordonnerie,fabriques d’étoffes de pays dites cadis et rayés,tanneries, fabriques de chaussures et dechaussons.Barjols, Belgentier, Saint Maximin, le Val,Solliès Pont, Tourves : tanneries.Brignoles : soie, chapellerie, fabriques dechaussures et de chaussons, tanneries.Brue-Auriac : manufactures de toiles.Camps la source : chapellerie de feutre.Cotignac : chapellerie, filature de soie,tanneries.

Draguignan : tanneries, chemiserie, culturede safran (colorant textile), fabriques dechaussures et de chaussons.Fayence : chapellerie.Flayosc : culture de garance (coloranttextile), fabriques de chaussures et dechaussons, filature de soie.Les Arcs, Gonfaron, Trans : filature desoie.Le Muy : métiers à tisser coton / laine /chanvre / jute / lin / soie / tanneries.Signes : drapier.Toulon : chemiserie, chapellerie, teintureries,fabriques de chaussures et de chaussons,maroquineries, tanneries.

Quelques industries varoises de l’habillement (au XIXe siècle)

Orientation bibliographique

Bassins de Tannage, vers 1810,Belgentier - Société Arnaud Fils

Ancienne magnanerieLes Arcs, fin du XIXe s.

Page 27: Carnets Varois - Le Costume

Directeur de publicationJean-Yves Estrade

RédactionChantal Fromont

Conservatrice Départementale du Patrimoine

Coordination et suivi de fabricationdirection de la Communication

PhotographiesJean-Michel Fidanza

ADV : Archives départementales du Varphoto page 6 : Joël Levillain

Conception/réalisation graphiqueillustrations pages : 8 - 9 - 17

Studio Arfi

PhotogravureGraphic Azur

Impressionsur papier recycléImprimerie Riccobono

Site webwww.var.fr

Remerciements pour l’iconographieBrignoles, Musée du Pays brignolais ; Belgentier, Société Arnauld Fils ; Draguignan, Archives Départementales du Var, Musée des ATPet Musée municipal ; Solliès-Ville, Musée du Costume ; Toulon, Musée d’Art, Musée National de la Marine et Musée du Vieux Toulon.

Page 28: Carnets Varois - Le Costume