Canada : la demande intérieure reste très - … · contribution négative à la variation du PIB...

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NOUVELLES ÉCONOMIQUES François Dupuis, vice-président et économiste en chef Hélène Bégin, économiste principale Benoit P. Durocher, économiste principal Francis Généreux, économiste principal Desjardins, Études économiques : 514-281-2336 ou 1 866-866-7000, poste 5552336 [email protected] desjardins.com/economie NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2018, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés. Canada : la demande intérieure reste très vigoureuse FAITS SAILLANTS f Le PIB réel a augmenté de 1,7 % (à rythme trimestriel annualisé) au quatrième trimestre de 2017, soit une progression légèrement inférieure aux attentes. f La demande intérieure reste vigoureuse avec une progression de 3,9 %. En outre, les investissements résidentiels ont bondi de 13,4 % tandis que les investissements non résidentiels des entreprises ont augmenté de 8,2 %. Les investissements des administrations publiques affichent aussi un gain de 10,3 %. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 2,1 %. f Les exportations ont augmenté de 3,0 %. La croissance des importations (6,3 %) a toutefois été plus prononcée, ce qui a entraîné une détérioration du solde commercial et une contribution négative à la variation du PIB réel de -1,1 %. f La variation des stocks a ralenti durant le trimestre, ce qui a amené une contribution négative à la variation du PIB réel de -0,7 %. COMMENTAIRES La croissance trimestrielle de la demande intérieure s’est maintenue entre 3,6 % et 4,5 % tout au long de 2017, ce qui est exceptionnel. Certains éléments laissent toutefois croire que sa progression pourrait ralentir en 2018. D’une part, l’importante croissance des investissements résidentiels observée au quatrième trimestre s’explique en partie par une recrudescence des achats dans la région de Toronto après les difficultés survenues à l’été. Plusieurs acheteurs semblent également avoir devancé leur transaction à l’automne afin d’éviter les nouvelles mesures restrictives qui sont entrées en vigueur en janvier 2018. Or, ce devancement, combiné aux effets restrictifs des nouvelles mesures, devrait entraîner un ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 2 MARS 2018 ralentissement significatif du marché de l’habitation au début de 2018. D’autre part, la progression des dépenses de consommation pourrait être un peu moins élevée. Il est vrai que la vitalité du marché de travail, la hausse des salaires et la confiance élevée des ménages demeureront des facteurs positifs. Par contre, la remontée graduelle des taux d’intérêt devrait se faire sentir et certaines dépenses liées à l’évolution du marché de l’habitation pourraient souffrir du ralentissement de ce dernier. IMPLICATIONS La progression de l’économie canadienne reste légèrement au-dessus de son potentiel, évalué à environ 1,4 % pour 2018 par la Banque du Canada. Dans ces conditions, d’autres hausses des taux directeurs seront éventuellement nécessaires, mais le moment précis de leur annonce dépendra grandement de l’évolution des risques. Benoit P. Durocher, économiste principal 4,0 4,4 1,5 1,7 -4 -2 0 2 4 6 8 T1 2017 T2 T3 T4 Exportations nettes Variation des stocks et erreur résiduelle Formation brute de capital fixe Consommation Total GRAPHIQUE Le commerce extérieur et les stocks ont freiné la progression du PIB réel au 4 e trimestre de 2017 Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques Contributions à la variation trimestrielle annualisée du PIB réel En % GAGNANT DU TITRE DU MEILLEUR PRÉVISIONNISTE - CANADA #1 BEST OVERALL FORECASTER - CANADA

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NOUVELLES ÉCONOMIQUES

François Dupuis, vice-président et économiste en chef Hélène Bégin, économiste principale • Benoit P. Durocher, économiste principal • Francis Généreux, économiste principal

Desjardins, Études économiques : 514-281-2336 ou 1 866-866-7000, poste 5552336 • [email protected] • desjardins.com/economie

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2018, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.

Canada : la demande intérieure reste très vigoureuseFAITS SAILLANTS

f Le PIB réel a augmenté de 1,7 % (à rythme trimestriel annualisé) au quatrième trimestre de 2017, soit une progression légèrement inférieure aux attentes.

f La demande intérieure reste vigoureuse avec une progression de 3,9 %. En outre, les investissements résidentiels ont bondi de 13,4 % tandis que les investissements non résidentiels des entreprises ont augmenté de 8,2 %. Les investissements des administrations publiques affichent aussi un gain de 10,3 %. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 2,1 %.

f Les exportations ont augmenté de 3,0 %. La croissance des importations (6,3 %) a toutefois été plus prononcée, ce qui a entraîné une détérioration du solde commercial et une contribution négative à la variation du PIB réel de -1,1 %.

f La variation des stocks a ralenti durant le trimestre, ce qui a amené une contribution négative à la variation du PIB réel de -0,7 %.

COMMENTAIRES

La croissance trimestrielle de la demande intérieure s’est maintenue entre 3,6 % et 4,5 % tout au long de 2017, ce qui est exceptionnel. Certains éléments laissent toutefois croire que sa progression pourrait ralentir en 2018.

D’une part, l’importante croissance des investissements résidentiels observée au quatrième trimestre s’explique en partie par une recrudescence des achats dans la région de Toronto après les difficultés survenues à l’été. Plusieurs acheteurs semblent également avoir devancé leur transaction à l’automne afin d’éviter les nouvelles mesures restrictives qui sont entrées en vigueur en janvier 2018. Or, ce devancement, combiné aux effets restrictifs des nouvelles mesures, devrait entraîner un

ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 2 MARS 2018

ralentissement significatif du marché de l’habitation au début de 2018.

D’autre part, la progression des dépenses de consommation pourrait être un peu moins élevée. Il est vrai que la vitalité du marché de travail, la hausse des salaires et la confiance élevée des ménages demeureront des facteurs positifs. Par contre, la remontée graduelle des taux d’intérêt devrait se faire sentir et certaines dépenses liées à l’évolution du marché de l’habitation pourraient souffrir du ralentissement de ce dernier.

IMPLICATIONS

La progression de l’économie canadienne reste légèrement au-dessus de son potentiel, évalué à environ 1,4 % pour 2018 par la Banque du Canada. Dans ces conditions, d’autres hausses des taux directeurs seront éventuellement nécessaires, mais le moment précis de leur annonce dépendra grandement de l’évolution des risques.

Benoit P. Durocher, économiste principal

4,0

4,4

1,5 1,7

-4

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0

2

4

6

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T12017

T2 T3 T4

Exportations nettes

Variation des stocks et erreur résiduelle

Formation brute de capital fixe

Consommation

Total

GRAPHIQUE Le commerce extérieur et les stocks ont freiné la progression du PIB réel au 4e trimestre de 2017

Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques

Contributions à la variation trimestrielle annualisée du PIB réel

En %

GAGNANT DU TITRE DU MEILLEURPRÉVISIONNISTE - CANADA

#1 BEST OVERALLFORECASTER - CANADA