CAMEROUN
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CAMEROUN
1. Initiative PPTE
2. Projet SARIMA
Principe PPTEPays Pauvres Très Endettés
• Initiative lancée en 1996 par le G7 sous l’égide de la Banque Mondiale et du FMI
• Objectif : réduire la dette des pays en appuyant des politiques de développement
Analysepréliminairesoutenabilité
de la dette
Point de décisionPoint
d’achèvement
Éligibilité àPPTE
1. Éligibilité définitive2. Conditions d’accès au point d’achèvement3. Traitements intérimaires
1. Mise en œuvre définitive des allègements2. Négociation des volets additionnels
Périodeintérimaire
Le mécanisme PPTE
(D’après Ambassade de France au Cameroun)
Dette du CamerounLa prévision
Endettement extérieur
total
Au 30/06/99 :
7800 millions $(dont 5400 $ : Club de Paris)
Montants traités dans le cadre PPTE
1660 millions $ =
1260 annulés +
400 rééchelonnés
(D’après Ambassade de France au Cameroun)
Calendrier
• 2000 : point de décision– 350 millions annulés dans le service de la dette
• Au point d’achèvement (non atteint): reste de l’annulation sur le stock
• Après cette annulation, la France annulera un montant de même niveau
• Les sommes récupérées doivent être affectées à des programmes de lutte contre la pauvreté (aménagement du territoire, développement urbain, santé de base, éducation primaire)
(D’après l’Ambassade de France au Cameroun)
Mais aujourd’hui…
• Le Cameroun n’a affecté que 10% de l’allègement intérimaire dans des projets de développement
• Cela est dû à la défaillance administrative• Point d’achèvement en 2006 ?• Août 2005 : visite du FMI (huis clos) ;
apparemment, non satisfaction des critères de bonne gouvernance
Le rôle du FMI
« la visite [de la déléguée du FMI] avait pour but d’examiner la mise en œuvre des politiques et l’évolution de la situation économique au Cameroun de janvier à juin 2005, dans le cadre du programme économique du Cameroun suivi par les services du FMI, et de discuter des politiques et réformes structurelles qui sous-tendraient un programme économique à moyen terme. »
(D’après Cameroon-info.net)
Les réformes structurelles
• Lutter contre la corruption (mobiliser les recettes fiscalo-douanières)
• Réduire les dépenses de l’état• Privatiser un certain nombre de services :
– CAMAIR (Compagnie aérienne)– SNEC (Compagnie des eaux)– CDC (Agriculture d’exportation)– CAMTEL (Téléphonie)
Un avis très critique
« Le vrai visage de l’initiative PPTE : la continuation du pillage des ressources des pays
du Tiers Monde. »– Poursuite de l’ajustement structurel– Rapport 2004 CNUCED :
Afrique sub-saharienne : entre 1970 et 2002 : prêts reçus : 294 milliards $ ; service dette remboursé : 268 milliards $ ; reste à payer stock+service : 210 milliards $.
(D’après Hugo Ruiz Diaz, CADTM, 2004)
Un cas : projet de la coopération universitaire
Les risques d’une coopération universitaire
Reproduction de rapports de colonisation Création d’une élite universitaire déconnectée
du reste de la population Pillage des ressources (ici ressources en
chercheurs) Création d’un « pré carré », partenariat exclusif
qui empêche des relations avec d’autres pays ; Financements qui aboutissent à la création
d’activités non choisies par les besoins du pays mais par ceux du Nord
Qu’est-ce qu’une saine coopération ?
• Intérêt à trouver pour les deux parties :– Sud : briser l’isolement, se mesurer aux standards internationaux, suppléer aux
manques de financement de l’état, structurer l’équipe de recherche, améliorer la vie des chercheurs, permettre un retour possible pour les exilés, améliorer le niveau de l’université.
– Nord : élargir les coopérations internationales, les applications étudiées, le réservoir des étudiants ; renforcer une communauté de recherche francophone et européenne
• Définition des thèmes à partir des besoins des pays et des compétences déjà acquises.
• L’équipe du Nord n’agit pas en tuteur mais en partenaire. Les thèses seront le plus souvent co-encadrées avec temps de séjours partagés entre les deux équipes.
Le projet SARIMA
Recherche en Informatique et Mathématiques en Afrique (projet FSP, 4 ans, 1,5 Meuros)
créer ou renforcer des pôles d’excellence coopérant dans une structure de réseau.
Sept équipes de la ZSP sont retenues comme nœuds du réseau (cinq équipes sub-sahariennes francophones, une équipe tunisienne et une équipe libanaise).
Soutien aux équipes : thèses (cotutelle), stages DEA, invitations de chercheurs
Action structurante : à partir du projet de l’équipe, soutien aux cours de 3ème cycle, animation du réseau, organisation d’écoles et de séminaires.
Alors, faut-il coopérer ?
Les coopérations Nord/Sud sont moralement justifiées(pour lutter contre la division du monde)
Bien comprises, elles sont utiles à tous les partenaires de la coopération.
Il faut être vigilant pour ne pas retomber dans les travers de la colonisation.
L’exemple de la recherche et de l’enseignement supérieurest valable pour beaucoup d’autres sujets.