Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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1 Les Cahiers de la Surveillance 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

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SOMMAIRE ÉDITO

1• Les rapaces diurnes• Élanion blanc ....................................................... 4• Milan royal ........................................................... 4

• Gypaète barbu .................................................... 8• Vautour percnoptère ........................................... 9• Vautour fauve ...................................................... 10

• Vautour moine ..................................................... 11• Circaète Jean-le-Blanc ......................................... 11• Busards cendré, Saint-Martin, des roseaux .......... 16

• Aigle pomarin ...................................................... 26• Aigle royal ........................................................... 27• Aigle botté ........................................................... 29

• Aigle de Bonelli .................................................... 32• Balbuzard pêcheur............................................... 32• Faucon crécerellette ............................................ 33

• Faucon pèlerin ..................................................... 34

2• Les rapaces nocturnes• Effraie des clochers ............................................. 40

• Grand-Duc d’Europe............................................ 42• Chevêche d’Athéna............................................. 45• Chevêchette d’Europe ......................................... 50

• Chouette de Tengmalm ....................................... 50

3• L’observatoire rapaces

Parmi les nouvelles naturalistes de cette année 2009,notons la belle progression du suivi du milan royal.Alors qu’en 2004, seulement 1 % de la population(49 couples) était suivi, cinq ans plus tard, ce sont302 couples (9% de la population) qui sontsurveillés. 13 surveillants étaient mobilisés en 2004,ils sont 203 en 2009. Même s’il est toujours possiblede faire plus, force est de constater la réactivité desassociations, des naturalistes et des administrationspour cette espèce au devenir bien incertain. Et lemilan royal n’est qu’un exemple parmi d’autres.Sur la forme, les cahiers de la surveillance sontdésormais édités en couleurs et bénéficient ainsid’une maquette moins austère. L’objectif étant demobiliser le plus d’énergies, espérons que ceteffort de présentation permettra d’intéresser denouveaux observateurs et de valoriser l’immensetravail de terrain réalisé par des centaines debénévoles et salariés.Cette synthèse 2009 centralise les données de 3 000naturalistes qui notent et communiquent leursobservations. Un tel rassemblement, on le devineaisément, cache une grande diversité, à la fois forceet faiblesse de cette mobilisation. Force, parce quel’activité reste à la portée de tous indépendammentdu temps disponible, des techniques utilisées et desmoyens concédés. Faiblesse, parce que les synthèsesannuelles, trop hétérogènes, ne peuvent faire l’objetd’analyses fiables concernant l’évolution desdifférentes espèces en France.Outre les motivations, le temps investi et la manièrede procéder varient selon les observateurs. Certainsse consacrent au suivi d’une seule espèce dont ilssuivent les paramètres de la reproduction etétudient les comportements. D’autres s’attachentà un territoire dont ils inventorient la diversité etestiment les effectifs. Certains réalisent desobservations ponctuelles au gré de sorties nonspécifiques. Les groupes de suivis sont souventorganisés autour d’un coordinateur qui centraliseles données, mais parfois ces données sontcollectées et transmises par un observateur unique.Les réseaux locaux peuvent être coordonnées parun salarié associatif ou être entièrement pris encharge par des bénévoles. Les données sontgénéralement transmises via des fiches word,parfois sur papier libre et manuscrites. Dans certainsdépartements, les nouveaux sites interactifs desaisie en ligne permettent d‘assurer une largecentralisation locale. Ailleurs, des bases de donnéesinformatisées sont le moyen de regrouper lesinformations. Rarement, cette centralisation se faitencore sur simple papier manuscrit.En dépit de cette diversité, ou peut-être grâce à elle,des programmes de suivi scientifiques reconnuspeuvent être mis en oeuvre. La diversité des acteurset des organisations s’accompagne d’un seul et mêmeobjectif : mieux connaître et préserver les rapaces.

RENAUD NADAL

Diversité et unicité

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

Bilan global de la surveillance en 2009

* estimation basée sur les résultats de l’Enquête "Rapaces nicheurs de France" - J-M. Thiollay & V. Bretagnolle (2002) Ed. Delachaux et Niestlé.

ESPÈCESNombre

Jeunesà l’envol Surveillants Journées

de surveillance

Couples contrôlés

Elanion blanc 20 100 % 7 48 15 49

Milan royal 302 9 % 3 400 327 203 1 068

Gypaète barbu 48 100 % 37 17 350 1 500

Vautour percnoptère 82 100 % 72 50 274 738

Vautour fauve 725 100 % 570 413 / /

Vautour moine 21 100 % 9 11 / /

Circaète Jean-le-Blanc 331 13 % 2 600 182 154 841

Busard cendré 983 22 % 4 500 1 479 450 5 428

Busard Saint-Martin 571 6 % 9 300 496

Busard des roseaux 127 7 % 1 900 69

Aigle pomarin 1 100 % / 1 2 30

Aigle royal 252 60 % 420 108 220 618

Aigle botté 133 27 % 500 124 67 245

Aigle de Bonelli 27 100 % 23 25 / /

Balbuzard pêcheur 63 100 % 42 93 / 140

Faucon crécerellette 259 100 % 72 642 11 345

Faucon pèlerin 733 59 % 1 250 896 564 1 702

Effraie des clochers 108 / / 239 100 175

Grand-duc d'Europe 221 / / 247 261 408

Chevêche d'Athéna 563 / / 531 382 634

Chouette de Tengmalm 119 / / / / /

Chevêchette d'Europe 89 / / / / /

TOTAL 2009 5 778 5 998 3 053 13 921

Estimationde la populationnationale (2002)*

Pourcentagede la population

nationale*

Classement des espèces par ordre croissant de menace : à surveiller, en déclin, rare, vulnérable, en danger.

ATTENTION !

Les cartes présentées ici ne sont pas des cartes derépartition des espèces. Il s’agit de la localisation desdépartements dans lesquels une surveillance s'effec-tue. De même, les tableaux sont représentatifs des

suivis effectués durant la saison dont nous avons reçules résultats, et non des effectifs de l'espèce, même si

les deux coïncident parfois.

Départementsdans lesquelsdes opérationsde surveillancese sont dérouléesen 2009

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Élanion blanc

AQUITAINE• Landes (40) et Pyrénées-Atlanti-ques (64)Estimation de la population nicheuse ennombre de couples : 31 plus 6 couplescantonnés possibles.En 2009, 17 couples sont présents dansles Landes auxquels s'ajoutent 3 couplescantonnés possibles. Les 8 couples contrô-lés en nidification ont permis l'envol de22 jeunes. Dans les Pyrénées-Atlanti-ques, 14 couples sont présents auxquelss'ajoutent 3 couples cantonnés possibles.

Espèce vulnérable

Elanus caeruleus

La population du bassin de l'Adourpoursuit sa progression, avec 6 couplescantonnés de plus par rapport à 2008 et6 couples cantonnés probables sup-plémentaires. La population d'élanionblanc 2009 du bassin de l'Adour est donccomprise entre 34 et 40 couples. Le suivi dela reproduction n'a pu être réalisé surl'ensemble des couples cantonnés recensés.Cependant, sur les 20 couples suivis, lesparamètres de reproduction (2,4 jeunes parreproduction réussie) sont très proches deceux de 2008 (2,3 jeunes par reproductionréussie).Un dortoir hivernal comportant jusqu'à unevingtaine d'individus a été localisé dès lemois de septembre 2009. Il est proba-blement composé essentiellement dejeunes de l'année. En effet, de nombreuxcouples connus sont, à la même période,toujours observés sur leur site denidification.

FRANÇOIS DELAGE

AQUITAINE Pyrénées-Atlantiques 10 21 12 45 Landes 8 22 MIDI-PYRÉNÉES Gers 1 3 2 2 Hautes-Pyrénées 1 2 1 2 TOTAL 2009 20 48 15 47 Rappel 2008 20 36 12 50 Rappel 2007 22 76 16 110 Rappel 2006 15 43 7 103

RÉGIONSCouplescontrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance de l’élanion blanc - 2009

Les 10 couples contrôlés en nidificationont donné 21 jeunes à l'envol.

COORDINATION : FRANÇOIS DELAGE (LPO AQUITAINE)

MIDI-PYRENEES• Gers (32), Hautes-Pyrénées (65)Estimation de la population nicheuse ennombre de couple : 3.

En 2009, 2 couples nichent dans le Gers.Le couple contrôlé en nidification a per-mis l'envol de 3 jeunes.1 couple niche dans les Hautes-Pyré-nées. Le couple contrôlé en nidificationa permis l'envol de 2 jeunes.

COORDINATION : FRANÇOIS DELAGE (LPO AQUITAINE)

Milan royal Espèce vulnérable

Milvus milvus

La situation du milan royal en France estextrêmement préoccupante et son avenirbien sombre. L'enquête nationale menéeen 2008 avait révélé un déclin de plus de20 % des effectifs nicheurs en 6 ans. Et lesrésultats obtenus en 2009 ne sont guèreplus encourageants : les conditions météo-rologiques défavorables et la pénurie derongeurs font de 2009 une nouvelle annéemédiocre, marquée par un succès repro-ducteur faible (1,30). A cela s'ajoutent leséchecs de reproduction liés, pour certains,à la disparition d'oiseaux reproducteurs oubien encore les cadavres de jeunes au nid.Pas moins de 24 cadavres de milans royauxont été découverts pour cette seule année !S'il n'y a qu'une seule bonne nouvelle, c'est

la mobilisation du réseau, qui a consacré,cette année, plus de 1 000 journées de suivi(contre 520 en 2008). Bravo, merci et surtout

ne baissez pas les bras, le milan royal abesoin de vous !

FABIENNE DAVID ET AYMERIC MIONNET

Les diurnes

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RÉGIONSCouples

producteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées

de surveillance

Bilan de la surveillance du milan royal - 2009ALSACE• Haut-Rhin (68) et Bas-Rhin (67)Le travail de recensement des couplesnicheurs s'est poursuivi en 2009 en Al-sace avec un gros travail mené dans leSundgau - Jura alsacien qui a permis decomptabiliser entre 17 et 30 couples ni-cheurs. Le suivi se poursuit en Alsacebossue et sur les franges mosellanes li-mitrophes (5 à 13 couples). Hormis ces2 bastions, quelques couples ont étérecensés en plaine d'Alsace et sur lescollines sous-vosgiennes. L'estimationde la population alsacienne se situe doncentre 22 et 53 couples.A noter une bonne collaboration avecl'ONF pour le recensement et la priseen compte des sites de reproduction del'espèce. Le travail mené en 2009 serapoursuivi en 2010.

COORDINATION : THIERRY DELEMONTEET SÉBASTIEN DIDIER (LPO ALSACE)

AUVERGNE• Cantal (15)Planèze de Saint-Flour2009 constitue la pire année depuis lamise en place d'un suivi sur ce secteuren 2005. 38 à 49 couples ont été locali-sés sur les 270 km² de la zone d'étude.Un n'a pas pondu (1er cas d'un tel constat,qui nécessite toutefois un suivi trop ré-gulier pour être estimé chaque année).37 couples ayant pondu et suivis pro-duisent seulement 29 jeunes à l'envoldont 25 ont pu être marqués. On compte16 échecs dont 1 est dû à la mort de lafemelle sur le nid (empoisonnementprobable), 3 familles à 1 jeune et 8 fa-milles à 2 jeunes. Pour la première fois,aucune famille à 3 jeunes ne prend sonenvol ! Le succès de reproduction estdonc en 2009 de 0,78 jeune/couple et lataille des familles à l'envol de 1,38 jeune.Ce triste bilan est à mettre en relationavec les faibles densités de rongeurs etles conditions météorologiques défavo-rables (pluies et froid), notamment à lapériode où les poussins sont les plus vul-nérables.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

• Cantal (15)Secteur d'Ayrens13 à 18 couples ont été localisés sur les65 km² de la zone d'étude. Un n'a à prioripas pondu. 12 couples ayant pondu etsuivis produisent 17 jeunes à l'envol. Oncompte 3 échecs (2 en cours d'incuba-tion et 1 en cours d'élevage des jeunesà mettre sur le compte des mauvaisesconditions météorologiques), 3 famillesà 1, 4 familles à 2 et 2 familles à 3 jeu-nes. Le succès de reproduction est doncen 2009 de 1,42 jeune/couple et la tailledes familles à l'envol de 1,89 jeune.

Sur la zone d'étude, à noter aussi : aumoins 42 couples de buse variable, laplupart ayant pondu, au moins 10 cou-ples de milan noir dont un couple produit3 jeunes à l'envol et 72 aires repéréesmais vides.

COORDINATION : PIERRE PHILIPPE (LPO AUVERGNE)

• Haute-Loire (43)13 à 16 couples ont été localisés sur les167 km² de la zone d'étude. 13 couplesayant pondu et suivis produisent 21jeunes à l'envol dont 20 ont pu êtremarqués. On compte 1 échec, 6 famillesà 1, 3 familles à 2 et 3 familles à 3 jeu-nes. Le succès de reproduction est doncen 2009 de 1,62 jeune/couple et la tailledes familles à l'envol de 1,75 jeune. Onnote une grande instabilité des couplesdans le choix de leur site de nidifica-tion, ce qui n'est pas fait pour simpli-fier la tâche !

COORDINATION : RÉMY DESECURES (LPO AUVERGNE)

• Puy-de-Dôme (63)14 à 20 couples ont été localisés sur les180 km² de la zone d'étude. 13 couplesayant pondu et suivis produisent 22 jeu-nes à l'envol qui ont tous pu être mar-qués. On compte 2 échecs, 5 familles à 1,3 familles à 2 et 2 familles à 3 jeunes. Lesuccès de reproduction est donc en 2009de 1,69 jeune/couple et la taille des fa-milles à l'envol de 2,00 jeunes.Parmi les causes d'échec : un nouveau nid(ébauché en 2008) est tombé au stadeoeuf, 1 nid avec poussin(s) disparu(s). Anoter aussi 1 échec partiel (1 nid tombéaprès marquage des jeunes, 1 des 2 jeunesnon retrouvé, l'autre placé dans un nidartificiel puis seul volant).Le mâle d'un vieux couple stable et pro-ductif a pu être capturé (Thérèse Nore etPascal Cavallin) et équipé de marques alai-res. Il s'agit d'une première dans le cadredu programme national de marquage.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

Couplescontrôlés

ALSACE Haut et Bas-Rhin 14 14 20 44 230 AUVERGNE Cantal - Planèze de St-Flour 47 37 29 2 10 Cantal - Secteur d’Ayrens 15 12 17 1 10 Haute-Loire 14 13 21 2 270 Puy-de-Dôme 18 13 22 2 12 BOURGOGNE Côte-d’Or 28 56 Nièvre 11 6 13 4 3 Saône-et-Loire 2 1 Yonne 2 2 CHAMPAGNE- ARDENNE Haute-Marne 13 11 22 22 50 CORSE Haute-Corse et Corse Sud 97 97 89 23 213 FRANCHE-COMTÉ Doubs 22 14 31 - Haute-Saône 1 1 2 25 5 Territoire de Belfort 3 3 5 23 LANGUEDOC- ROUSSILLON Aude 0 0 0 - - Lozère 9 5 12 2 10 LIMOUSIN Corrèze - Gorges Dordogne 5 1 2 3 13 Creuse 1 1 2 2 4 Haute-Vienne 0 0 0 2 12 MIDI-PYRÉNÉES Ariège et Haute-Garonne 5 4 5 2 5 Aveyron 8 5 7 15 69 RHÔNE-ALPES Ardèche 7 6 13 12 40 Loire 12 9 15 8 30 TOTAL 2009 302 252 327 203 1 068 Rappel 2008 172 227 126 520 Rappel 2007 192 237 67 230

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BOURGOGNE• Côte-d'Or (21), Saône-et-Loire (71)Yonne (89) et Nièvre (58)11 à 21 couples ont été localisés cetteannée en Bourgogne. Parmi les 10 cou-ples non certains, 4 sont probables et6 possibles. Tous les couples nicheurs cer-tains ainsi que la majorité des couplessuspectés ont été localisés dansl'Auxois (21) et le Haut-Auxois (21). S'ilest vrai que quasiment tous les effortsde prospection se sont limités à ce vasteterritoire et que certains territoires ou cou-ples isolés auraient peut-être mérité da-vantage de recherches, le territoire repré-senté par l'association de ces deux entitéspaysagères n'en reste pas moins unenouvelle fois indiscutablement commele bastion de l'espèce pour sa reproduc-tion en Bourgogne. A notre connais-sance, parmi ces 11 couples certains,seuls deux couples auraient échoué. Surces 11 couples, au moins 13 jeunes sesont envolés, parmi lesquels 10 ont étémarqués.La faible population de micromam-mifères cette année en Bourgogne, quia beaucoup affecté les rapaces au ré-gime alimentaire spécialisé sur ces res-sources, a semble-t-il dans un premiertemps retardé la nidification des cou-ples localisés de milans royaux. Notonstoutefois que la plupart des coupleshabituels sont normalement arrivésentre fin février et début mars vers lessites de nidification. Les couples localisésont finalement tous entamé la couvaisoncourant avril, avec toutefois certains dé-calages entre couples. Les résultats desjeunes à l'envol ont finalement été trèscorrects. Il semble donc que le régime ali-mentaire éclectique de l'espèce ait finale-ment permis à l'espèce de s'affranchir dupeu de rongeurs présents cette année.

Anecdotes

1 - Une veste d'enfant toute dépouillée aété retrouvée sur une aire de milan royallors d'un contrôle... De là à dire que lesmilans royaux sont devenus des mangeursd'enfants, il n'y a qu'un pas... Qu'il nefaut pas franchir !

2 - Cette année, un couple nicheur a étélocalisé à moins de 2 km des premièreséoliennes d'un parc de 25 mâts. Il a donné2 jeunes à l'envol. Si des oiseaux adultesont été parfois aperçus en chasse au seindu parc éolien durant la période denidification, les oiseaux marqués n'y ontpas été aperçus (il est vrai que lesprospections ont alors été faibles etponctuelles).

COORDINATION : THOMAS MAURICE (EPOB)

CHAMPAGNE-ARDENNE• Haute-Marne (52)En 2009, pour le département de laHaute-Marne, 17 couples cantonnés ontété repérés en début de saison. Quatren'ont semble-t-il pas déposé de ponte. Les13 autres ont élevé 22 jeunes à l'envol.Seuls 2 échecs ont été notés. Le succès dereproduction est dans la moyenne de cesdernières années. Un bilan plutôt positifgâché par une découverte macabre :une famille trouvée morte, les 2 adul-tes sous le nid et les 2 jeunes, encorenon volants, dans le nid. L'empoisonne-ment est la cause la plus probable bienque nous n'ayons pas pu faire d'analy-ses toxicologiques en raison de l'état deputréfaction des cadavres. Cette décou-verte est d'autant plus dramatique quece couple, suivi depuis 2002, était le cou-ple le plus fidèle à son site de nidificationet le plus productif de Haute-Marne !

COORDINATION : AYMERIC MIONNETET BERNARD THEVENY (LPO CHAMPAGNE-ARDENNE)

CORSE• Haute-Corse (2B) et Corse du Sud(2A)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse de la région : 260 couples.Avec 97 couples pour 89 jeunes à l'en-vol, l'année 2009 semble être très bonnepour le milan royal en Corse. Ces chif-fres sont sans doute à associer à celuide la pression d'observation avec 213journées de surveillance.

COORDINATION : GILLES FAGGIO(ASSOCIATION DES AMIS DU PNR DE CORSE, CEN DE CORSE)

FRANCHE-COMTÉ• Zones échantillons plan d'action(25, 70, 90)Cinq zones échantillons ont été suiviesen 2009 dont trois depuis 2007 : la ré-gion de Vesoul (70), le secteur Pontar-lier/Drugeon (25) et le premier plateaude Besançon (25). Dans le cadre du ré-seau avifaune de l'ONF, un agent del'ONF a contribué au suivi d'une zoneéchantillon dans le Territoire-de-Belfortavec des bénévoles de la LPO Franche-Comté. Enfin, la Réserve naturelle deRemoray a participé en 2009 au pland'action régional en suivant les couplessitués autour de la réserve.

COORDINATION : PHILIPPE LEGAY (LPO FRANCHE-COMTÉ)

• Sud-est Haute-Saône, communede Châlonvillars (70)Soupçon de nidification sur ce canton deforêt depuis 2008 : oiseaux observésrentrant en forêt, nombreuses obser-vations d'oiseaux sur cette zone de marsà août. Une recherche d'aires a été faiteen 2008 et 2009 hors feuilles. La nidifi-cation a été confirmée en 2009 (par

Francine Praud) avec 2 jeunes à l'envoldans une aire trouvée en 2008.

COORDINATION : FRANÇOIS REY-DEMANEUF (ONF)

• Territoire-de-Belfort (90)Au mois de mars, nous avons fait de larecherche d'oiseaux depuis un pointhaut et de la prospection d'aires. Nousétions 10 personnes sur une journée en-tière. 3 autres bénévoles ont fait 2 joursde suivi sur 2 aires.

COORDINATION : FRANÇOIS REY-DEMANEUF (ONF)

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Aucun couple installé, présence d'un àdeux individus isolés non nicheurs etquelques immatures.

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

• Lozère (48)Dans le cadre du programme d'étudedu milan royal dans le Massif central,porté par la LPO Auvergne et bénéfi-ciant de fonds européens FEDER, la po-pulation lozérienne a fait l'objet d'unepremière estimation sur la base detransects en voiture dans 18 carréséchantillons de 100 km² répartis danstoute l'aire favorable à l'espèce et dudénombrement exhaustif des couplesdans deux carrés témoins de 100 km²localisés en Margeride. Une estimation"basse", qui sera affinée en 2010, faitétat d'un effectif lozérien compris auminimum entre 60 et 120 couples(ALEPE, 2010).En marge de cette étude, 2009 a égale-ment été la première année de sur-veillance de la nidification de l'espèce,avec 9 couples suivis dont 6 dans unezone échantillon de 100 km² dans la val-lée du Lot. Le taux d'échec est impor-tant (44 %) (un affaissement de l'aire,un abandon suite à une course motori-sée...). Les nichées à l'envol sont de tailleimportante : 3 nichées de 3 jeunes avecun total de 12 jeunes pour 5 nichéesvolantes. Le nombre moyen de jeunes àl'envol par couple nicheur est de 1,3 etde 2,4 pour les couples ayant réussi.

COORDINATION : JEAN-LUC BIGORNE (ALEPE, LPO)

LIMOUSIN• Corrèze (19)Les 13 nids connus ont été contrôléscette année, mais seulement 4 étaientutilisés en 2009, le cinquième nid estune nouvelle aire. 2 nids ont été aban-donnés en début de saison, dont 1 étaitproche d'une route en travaux pendantl'ensemble de la période de reproduction.Sur 2 nids, il n'a été observé que 2 jeunesà l'envol, puis pour cause inconnue 2 ju-véniles, encore en duvet, d'une mêmeaire ne sont plus observés. Un couple a

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

été contrôlé comme reproducteur, maisle nombre de jeunes n'a pas pu êtredéterminé. Il s'agit d'un couple ayant dé-serté le nid de 2008, et dont la preuve denidification avait été démontrée asseztard en saison. Il a été observé des trans-ports de proies. La zone du nid a étéaffinée, mais l'accès y est très difficile.

• Creuse (23)Un couple a été observé en nidification,avec 2 jeunes à l'envol. D'autre part, 3 in-dividus ont été observés en avril et juin.

• Haute-Vienne (87)En 2008, il avait pu être recensé 5 can-tons et 2 nids. Cette année 2009, les 2 si-tes connus ont été occupés par des mi-lans noirs, et aucun milan royal n'a étéobservé régulièrement sur l'ensemblede la zone échantillon. Il n'y a eu que 4observations de milan royal sur la zone,sans comportements d'individus nicheurs.

COORDINATION : MATHIEU ANDRE (SEPOL)

MIDI-PYRENEES• Ariège (09) et Haute-Garonne (31)Les années avec peu de bénévoles segénéralisent pour la nidification. Le cons-tat de ce peu d'engouement nous aobligé à diminuer notre carré d'étudesur la population nicheuse du milanroyal. D'un carré de 10 x 10 km, noussommes passés à un carré de 5 x 5 km.De ce suivi, nous ressortons quelquesinformations intéressantes, notam-ment concernant des couples nichantnon loin l'un de l'autre. En effet, nousavons pu observer des aires à environ400 mètres l'une de l'autre.Cela nous donne 5 aires suivies avec unecouvaison à deux jeunes qui sont à l'envol.3 aires à un jeune et comme d'habitude,un échec sur une aire dû à la mortalitéd'un parent. En 2007, nous avons eu unecoupe de bois privé à proximité d'une aire.En 2008, nous avons eu une coupe de bois(privé) de l'arbre portant le nid. Cetteannée, nous avons un milan royal mortdans le nid lors de la couvaison.

AnecdoteNous nous sommes réunis après unematinée de prospection pour dégusternotre repas dans une prairie bucolique enface d'une aire (autant allier l'utile àl'agréable) et nous avons constaté que lemilan couveur se faisait grignoter par desgrands corbeaux avec un milan essayantde les faire fuir. A partir de ce moment-là,la valse des coups de téléphone acommencé. Avoir l'autorisation de monterdans l'arbre par l'ONCFS, trouver ungrimpeur et un vétérinaire. Dans l'aprèsmidi tout a été réglé. Lydia Vilagines,vétérinaire et porteuse d'une carte verteest venue sur place pour l'opération. Ungrimpeur, nous en avions un dans l'équipe

d'observateurs (Yves Gayrard), nous aenlevé une bonne épine du pied parcequ'on ne voyait pas qui aurait pu grimper(merci à lui). Il a donc descendu l'oiseauqui était dans un état pitoyable. Cet oiseauva subir des prélèvements pour analysestoxicologiques (réseau vigilance poison).D'après les premières constatationsvétérinaires, l'oiseau serait mort depuis 2jours, suite à l'ingestion d'un appât ou d'unrongeur empoisonné par un anti-coagulant.Après enquête de ma part, ce pourrait êtreun agriculteur qui mettrait des appâts pourles corneilles et les pies. A proximité,l'observation de deux vautours percno-ptères mangeant dans un tas de fumier aété faite.Le 19 novembre 2009, nous avons reçu lesrésultats d'analyses qui montrent que lemilan royal a été intoxiqué par uninsecticide agricole, mais qui est utilisé surdes appâts pour se débarrasser de la"vermine". Du fait de sa toxicité, il a étéinterdit d'utilisation depuis le 13 décembre2008. La LP0 et Nature Midi-Pyrénées ontporté plainte contre X.

COORDINATION : ALINE SEGONDSET GWÉNAËL PEDRON (NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Aveyron (12)13 couples territoriaux sont recenséssur 167 km². Sur 8 nids trouvés : 1 n'apas pondu, 2 ont échoué après la mortd'un adulte et 5 ont réussi leur repro-duction (7 jeunes à l'envol). Les 7 jeu-nes ont été bagués et marqués.Un cadavre d'adulte a été découvertdans un nid (cadavre non accessible),probablement après la naissance desjeunes (couvaison notée depuis quel-ques semaines). Un autre cadavre defemelle adulte a été découvert sous unnid pendant la couvaison (1 oeuf au nid),peut-être prédatée par le grand-duc(on a juste retrouvé la plumée et la têtesous le nid).

COORDINATION : SAMUEL TALHOET (LPO AVEYRON)

RHÔNE-ALPES• Ardèche (07)Troisième année de suivi de la populationnicheuse dans le département. Estima-tion de l'effectif de la population nicheusedu département (en couples) : 7 à 13.Cette année, 13 jeunes ont été bagués/marqués.

COORDINATION : FLORIAN VEAU (CORA ARDÈCHE)

• Loire (42)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 13-20.Une année plus homogène que la pré-cédente avec 9 couples qui produisentchacun entre 1 et 3 jeunes (contre 5 cou-ples produisant 15 jeunes en 2008) et 3échecs (contre 7 en 2008).

COORDINATION : SÉBASTIEN TEYSSIER (LPO LOIRE)

Pour la 3e année consécutive, le réseaumilan royal a organisé un comptage si-multané des milans royaux hivernant enFrance, lors du week-end des 10 et 11janvier 2009. Si les effectifs pyrénéens ap-paraissent stables par rapport à l'hiverprécédent, on peut toutefois constaterdifférentes évolutions par rapport à jan-vier 2008. Les effectifs des 3 départementsdu centre de la chaîne (Midi-Pyrénées)perdent 300 oiseaux alors que le bastionnational de l'espèce en période hivernale,les Pyrénées-Atlantiques, accueille 400oiseaux de plus. Cette hausse reflète pro-bablement à la fois les progrès de la pros-pection dans ce département mais aussil'arrivée d'oiseaux du nord du Massif cen-tral ayant fui un enneigement impor-tant... En effet, l'Auvergne et plus parti-culièrement le Cantal perdent plus de200 oiseaux. Les effectifs du nord-est dela France restent marginaux et identiquesà 2008 avec moins de 50 oiseaux. Pour lapremière année, la Loire accueille un ef-fectif relativement important autour dela placette d'alimentation avec une qua-rantaine d'individus. Une petite variationà la baisse des effectifs corses, de toutefaçon largement inférieurs à l'estimationde la population nicheuse, montre qu'ilexiste probablement encore d'autres dor-toirs à découvrir... L'hivernage étonnantde l'espèce en Vendée, en 2008, ne serenouvelle pas vraiment en 2009 mais 2oiseaux sont toutefois encore notés. Enrevanche, on remarque une très grandestabilité des effectifs de certains dortoirsisolés, situés en dehors des zones de re-production de l'espèce et liés à des dé-

Suivi hivernal du milan royalen janvier 2009

0-10 100-500

10-50 500-1 000

50-100 1 000-2 100

Milans royaux hivernants en janv. 2009

1

5

1

1 22

1

2413

16

41132

349 218

45387

8465

25580

789

3246211 532

Page 8: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

8

ALPES• Alpes de Haute-Provence (04), Hau-tes-Alpes (05), Alpes-Maritimes (06),Drome (26), Isère (38), Savoie (73),Haute-Savoie (74)La population de toutes les Alpes est esti-mée à environ 140 individus. 17 couplesterritoriaux dont 15 reproducteurs sontprésents sur tout l'arc alpin, répartis endeux noyaux principaux : l'un dans les Al-pes nord occidentales avec 7 couples re-producteurs (Savoie, Haute-Savoie, Valaisen Suisse) et 6 couples dans les Alpes cen-trales avec 6 couples reproducteurs (parcsnationaux du Stelvio en Italie et Suisse).Le dernier lâcher a eu lieu dans le parcnational du Mercantour.

COORDINATION : MARIE ZIMMERMANN (ASTERS)ET LES PARCS NATIONAUX DE LA VANOISE, DES ECRINS

ET DU MERCANTOUR

Gypaète barbu Espèce en danger

Gypaetus barbatus

Avec 32 couples dans les Pyrénées, 9 en Corseet 7 dans les Alpes, la France abrite plus d'untiers des couples de gypaète barbu européenset est le second pays d'importance en Europepour la conservation de cette espèce, aprèsl'Espagne, ce qui lui confère une importanteresponsabilité.Malgré l’augmentation numérique etspatiale dans les Alpes, où il fut réintroduit àpartir de 1986 (il niche dans 3 départementsalpins et la première reproduction dans lesAlpes du sud a eu lieu en 2008), et sarestauration dans les Pyrénées où lapopulation autochtone a doublé entre 1994et 2009, grâce aux nombreuses actions deconservation réalisées (il a reconquis 4 départe-ments et un couple s'est cantonné dansl'Aude pour la première fois en 2009), lasituation du gypaète barbu s'aggrave enCorse où ses ressources alimentaires issues dupastoralisme traditionnel extensif et ducheptel de mouflons se raréfient depuis plusde 20 ans (le nombre de couples de gypaètebarbu a diminué en 2009 et aucun jeune n'aété élevé).Un nouveau plan d'action ministériel enfaveur de l'espèce a été validé récemmentet devrait permettre à de nombreuxorganismes associatifs et gouvernementaux,de poursuivre et de développer pendantles 10 années à venir, les actions engagéessur les 3 massifs montagneux.

MARTINE RAZIN

Bilan : une année dans la moyenne pourla reproduction et des effectifs enaugmentation de 3 couples dont 1 oc-cupe un ancien territoire abandonnéen 2002 dans les Pyrénées-Atlantiqueset un autre qui s'installe pour la pre-mière fois dans le département del'Aude. Par contre la mortalité adulteest assez préoccupante avec la perted'un adulte reproducteur dans les Hau-tes-Pyrénées (trouvé blessé et très af-faibli au printemps, mort fin juillet), unnouveau cas qui s'ajoute à celui d'unadulte fin 2008, au Pays Basque. Nousdéplorons aussi la mort, suite à une col-lision avec une ligne électrique, d'unjeune gypaète des Hautes-Pyrénées, unmois après son envol !

COORDINATION : MARTINE RAZIN (LPO MISSION RAPACES)

CORSE• Haute-Corse (2B) et Corse du Sud(2A)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse : 9 couples.Les 10 territoires connus ont été contrôléset suivis. Ces 10 territoires sont occupéspar 8 couples d'adultes et un coupleadulte-immature. Ces 9 couples ont pro-duit 3 pontes, ne donnant aucun jeune àl'envol. Le taux de ponte est donc de 33 %,et la productivité est 0 jeune/couple (n=9). COORDINATION : JEAN-FRANÇOIS SEGUIN ET JOSÉ TORRE

(PARC NATUREL RÉGIONAL DE CORSE)

PYRÉNÉES• Pyrénées-Orientales (66), Ariège(09), Aude (11), Haute-Garonne (31),Hautes-Pyrénées (65), Pyrénées-At-lantiques (64)

ALPES FRANÇAISES 7 6 5 350 1 500 CORSE 9 3 0 - - PYRÉNÉES 32 21-25 12 - - TOTAL 2009 47 30 17 350 1 500 Rappel 2008 45 35 15 350 1 500 Rappel 2007 44 31 13 750 1 700

RÉGIONSCouples

ayant ponduJeunes

à l’envolSurveillants Journées

de surveillance

Bilan de la surveillance du gypaète barbu - 2009

Couplescontrôlés

charges comme ceux de Crau, d'Ardècheou encore du Tarn... Globalement, laFrance accueille en janvier 2009 au moins5 093 milans royaux dans 108 dortoirs.Cet effectif est inférieur de 200 individuspar rapport à 2008 et 2007 dont l'effec-tif national était de 5 300 oiseaux (si onajoute l'effectif corse en 2007). Parallèle-ment, la Suisse accueille au moins 1 140

individus dans 20 dortoirs, situation trèsproche de celle de 2008 et un peu infé-rieure à celle de 2007. Le colloque inter-national milan royal, à Besançon, àl'automne prochain sera l'occasion d'es-sayer d'étendre ce comptage simultanéà l'ensemble de l'Europe à la manière ducomptage des oiseaux d'eau (W.I.). Quetous les bénévoles qui, chaque hiver, re-

pèrent les dortoirs pour être fin prêts lejour J souvent dans des conditions mé-téorologiques peu agréables, soient icivivement remerciés ! C'est grâce à voustous que le réseau milan royal disposed'un outil supplémentaire de suivi à longterme de l'état de santé de la populationde ce magnifique et vulnérable rapace.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

Page 9: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

9

Les Cahiers de la Surveillance 2009

Vautour percnoptère Espèce en danger

Neophron percnopterus

Lors de la décennie qui s'achève, la popu-lation française de vautours percnoptèresa progressé jusqu'en 2004 et voit désormaisses effectifs se stabiliser autour de 81-86couples territoriaux dans les dernièresannées.La distribution des 2 noyaux de population(massif pyrénéen et région méditer-ranéenne) n'évolue pas cette année.En 2009, 83 couples territoriaux ont étédénombrés, dont 17 pour le noyau sud-est.Les paramètres de reproduction sont lesplus faibles des 10 dernières annéespuisque seulement 50 jeunes prirent leurenvol. Les Pyrénées contribuent pourl'essentiel à cette baisse conséquente desparamètres de reproduction.Il importe donc de poursuivre sans relâchele travail engagé pour la conservation del'espèce et de son habitat (protection deszones rupestres, soutien alimentaire où celas'avère nécessaire, etc.). En ce sens, unsecond plan national d'actions est en coursde rédaction.

ERICK KOBIERZYCKI ET PASCAL ORABI

POPULATION DES PYRÉNÉES• Ariège (09), Aude (11), Haute-Ga-ronne (31), Hautes-Pyrénées (65),Pyrénées-Atlantiques (64), Pyrénées-Orientales (66)Un réseau de plus de 150 observateursparticipe à la reconnaissance du noyaude population pyrénéenne du vautourpercnoptère. Il a procédé, cette annéeencore, au suivi de l'espèce et a participéaux différentes opérations de conserva-tion et de sensibilisation de divers publics.En outre, le programme de baguage per-sonnel supporté par un nombre crois-sant d'opérateurs se poursuit dans unobjectif d'optimisation. En 2009, 80 sec-teurs à minima ont été contrôlés surl'ensemble du versant nord de la chaînepyrénéenne. 65 couples sont recensés.51 couples reproducteurs ont donné 34jeunes à l'envol.

COORDINATION : ERICK KOBIERZYCKI(LPO MISSION RAPACES)

POP. DES PYRÉNÉES Ariège 8 6 6 Aude 3 3 1 Haute-Garonne 4 3 1

174 488 Pyrénées-Atlantiques 36 27 15 Hautes-Pyrénées 13 11 10 Pyrénées-Orientales 1 1 1 POPULATION SUD-EST Alpes de Haute-Provence 0 0 0 Ardèche 1 1 0 Aveyron 2 1 0 Bouches-du-Rhône 1 1 1 Drôme 3 3 3 100 250 Gard 2 2 2 Hérault 1 1 2 Lozère 1 0 0 Vaucluse 7 7 8 TOTAL 2009 82 67 50 274 738 Rappel 2008 86 71 67 144 472 Rappel 2007 87 72 50 148 272

RÉGIONSCouples

reproducteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées

de surveillance

Bilan de la surveillance du vautour percnoptère - 2009

Couplesterritoriaux

POPULATION DU SUD-EST• Alpes de Haute-Provence (04), Ar-dèche (07), Aveyron (12), Bouches-du-Rhône (13), Drôme (26), Gard(30), Hérault (34), Lozère (48), Vau-cluse (84)Sur une échelle de 10 années, la popula-tion française de vautours percnoptèresdes régions méditerranéennes au mas-

sif Pyrénéen a connu, globalement, uneprogression de ses effectifs jusqu'en2004/2005 avant de se stabiliser voirede décroître sensiblement au terme decette décennie. L'année 2009 apparaîtexceptionnelle dans la production de jeu-nes à l'envol du sud-est de la France.

COORDINATION : MAX GALLARDO (PNR DU LUBERON)ET PASCAL ORABI (LPO MISSION RAPACES)

Page 10: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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MIDI-PYRÉNÉESET LANGUEDOC-ROUSSILLON• Grands Causses (12 et 48)La colonie caussenarde maintient sonévolution avec 242 pontes constatées et186 jeunes produits. Le nombre de cou-ples de vautours fauves pour les Causses(Aveyron, Lozère) est estimé à 230 / 235couples. L'augmentation en nombre depontes par rapport à l'année précédenteest de plus de 12,5 % et celle en nombrede jeunes produits est de 14 %. Le suc-cès de reproduction de 0,76 reste trèsbon pour cette espèce. Dans les Gorgesde la Dourbie, les effectifs de couplesreproducteurs augmentent normale-ment et la Vallée du Tarn, entre Le Ro-zier et Millau, voit également ses cou-ples nicheurs augmenter.

COORDINATION : PHILIPPE LECUYER(LPO MISSION RAPACES)

RHONE-ALPES• Baronnies (Drôme, 26)L'année 2009 est une nouvelle année re-cord pour la colonie de vautour fauve avec106 couples reproducteurs et 66 jeunes àl'envol soit 285 jeunes en 11 ans (environ500 pontes depuis 1998). 1 600 observa-tions de vautour fauve ont été réalisées,essentiellement grâce à l'installation dupiège photo sur le charnier principal, 196individus ont été identifiés, en majoritédes individus originaires des Baronnies.

COORDINATION : CHRISTIAN TESSIER(VAUTOURS EN BARONNIES)

• Diois (Drôme, 26)Après 5 premières tentatives échouéesaux confins Vercors-Diois, 2 couples s'ins-

tallent à Archiane en 2007, trois en 2008,tous élevant avec succès leur jeune. Les 2premiers couples sont formés chacun d'unoiseau bagué et d'un sans bague. Les 2bagués ont été lâchés l'un à Chamaloc(Diois), l'autre au Verdon mais, entre-temps, s'étaient installés quelques annéesdans les Baronnies (nidification prouvéepour le premier, probable pour le second).Les jeunes de 2007 et 2008 ont été ba-gués au nid, ainsi que 6 nés en 2009. Uneaction d'information pour prévenir des dé-rangements en 2010 a été mise en place,pouvant aller jusqu'à la participation decertains grimpeurs au suivi. C'est d’ailleursune cordée qui nous a signalé une aire oc-cupée inconnue.

AnecdoteLa seule colonie nicheuse avec aires enfalaise est aussi un site de mise bas dubouquetin des Alpes (et sans doute lebouquetin ibérique). En 2008, lors dubaguage des vautours à l'aire, dans lamême paroi, la mère d'un bouquetinnouveau-né évacuait le jeune.COORDINATION : JEAN-PIERRE CHOISY (PNR DU VERCORS)

AQUITAINEET MIDI-PYRENEES

• Pyrénées-Atlantiques (64)et Hautes-Pyrénées (65)Au total, sur la zone du Parc nationaldes Pyrénées, 336 couples de vautoursfauves sont présents en 2009. La baisseenregistrée en 2007 et 2008 est finieet il semble que les populations repar-tent à la hausse. En revanche, le succèsreproducteur se maintient à sa très fai-ble valeur enregistrée depuis 2007 :entre 0,36 et 0,43 jeune/couple nicheur.

COORDINATION : CHRISTIAN ARTHUR (PN DES PYRÉNÉES)

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

• Alpes de Hte Provence (04) et Var (83)En 2009, le succès de reproduction est0,67. Il est nettement supérieur à 2008(0,53), à la moyenne 2002-2009 (0,57)et à la valeur moyenne connue pour l'es-pèce (0,60) alors que le nombre de cou-ples nicheurs a peu augmenté (+2).

COORDINATION : SYLVAIN HENRIQUET (LPO PACA)

PYRÉNÉES Grands Causses 233 186 - - Pyrénées 336 126 - - ALPES Baronnies 106 66 - - Diois 14 11 4 - Verdon 36 24 7 39 TOTAL 2009 725 413 - - Rappel 2008 560 229 - - Rappel 2007 796 469 - -

RÉGIONSCouplescontrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Vautour fauve Espèce rare

Gyps fulvus

Dans les Grands Causses et les Préalpes duSud, les populations réintroduites de vautoursfauves maintiennent leur évolution. Dans lesPyrénées, après deux mauvaises années (2007et 2008) la tendance semble se redresser en2009. Faut-il voir dans ce bilan un résultatdes mesures adoptées par la CommunautéEuropéenne envers l'Espagne pour favoriserl'équarrissage naturel par les vautours ?Certainement. Il faut espérer que ces mesures,couplées à des actions d'information et desensibilisation, permettront d'améliorer laperception de ces rapaces par le milieuagricole, partenaire indispensable à laconservation de ces espèces. Dans les Causses,le développement des placettes continue etles nombreuses demandes d'éleveurs témoi-gnent de la volonté d'utilisation de cesoiseaux comme moyen d'équarrissagenaturel.

PHILLIPE LECUYERBilan de la surveillance du vautour fauve - 2009

Page 11: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

11

Les Cahiers de la Surveillance 2009

Vautour moine Espèce vulnérable

Aegypius monachus

L'année 2009 voit les premières tentativesde reproduction pour cette espèce dans larégion des Baronnies. Bien qu'aucun jeunene se soit envolé, nul doute que 2010 verrales premiers poussins naître dans cetterégion magnifique !Dans les Grands Causses, avec "seulement"17 couples reproducteurs, cette coloniecontinue son assez lente progression mais lesuccès de reproduction y est encore assez bon.Les nombreux immatures en erratismeentre la Catalogne, les Causses et lesPréalpes du sud sont de bon augure pourle brassage génétique de ces populations.

PHILIPPE LECUYER

RÉGIONSCouplescontrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance du vautour moine - 2009

MIDI-PYRÉNÉES Grands Causses 17 11 - - PACA Baronnies 4 0 - - TOTAL 2009 21 11 - - Rappel 2008 16 13 - - Rappel 2007 18 15 - -

MIDI-PYRENEESET LANGUEDOC-ROUSSILLON• Grands Causses (12 et 48)Le suivi de la reproduction a permis deconstater une très légère augmentationdu nombre de couples reproducteursavec 17 couples ayant tenté une repro-duction en 2009 dans la région.Avec 0,64 le succès de reproduction en2009 reste bon. Ceci dit, les difficultésque rencontrent les couples de vautoursmoines des Causses à se reproduire cor-rectement sont peut-être liées à la com-pétition alimentaire et à la concurrencepour l'accès à la nourriture avec la colo-nie de vautours fauves. Certains vau-tours moines ne sont observés que sur

les placettes et dédaignent le charnierde Cassagnes par exemple.

COORDINATION : PHILIPPE LECUYER

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

• BaronniesDepuis 2004, 31 vautours moines ont étérelâchés dans les Baronnies. Aux oiseaux

relâchés, se rajoutent des vautours moi-nes exogènes venant du sud du Massifcentral, des gorges du Verdon mais éga-lement de Catalogne espagnole. L'an-née 2009 aura surtout été marquée parles premières tentatives de reproductionqui n'ont malheureusement donnéaucun jeune à l'envol.

COORDINATION : CHRISTIAN TESSIER(VAUTOURS EN BARONNIES)

Circaète Jean-le-Blanc Espèce rare

Circaetus gallicus

L'engouement pour le circaète ne mollitpas. En effet, depuis le début du suivi en2002, le nombre d'observateurs augmenteconstamment. De 144 en 2008, il est passéà 152 en 2009, soit une progression de 5 %.Celui des journées de surveillance connaîtquant à lui une progression encore plusforte, avec + 11 % entre 2008 et 2009.Les 327 couples contrôlés en 2009 (330l'année précédente) représentent 13 % del'effectif national. Répétons que le suivimené en France n'a pas d'équivalentailleurs en Europe. Continuons donc surcette voie, d'autant que notre pays hébergele tiers de l'effectif ouest européen.Le taux de réussite 2009 est quasi identiqueà celui de 2008 (0,55). Il coïncide avec celui

calculé depuis 2002, toutes donnéesconfondues : en 8 ans, 1 961 couplescontrôlés ont donné 1 053 jeunes à l'envol,soit une réussite globale de 0,54.

A nouveau, on constate cette saison unegrande disparité de réussite d'une régionà l'autre. Ainsi, elle s'avère particulièrementfaible en Limousin, Pays-de-Loire et

Page 12: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

12

Bourgogne (inférieur à 0,40), et médiocreen région Centre et Languedoc-Roussillon(0,40 à 0,50). En revanche, elle a étéexcellente en Aquitaine où 9 couples sur10 donnent un jeune. Les oiseaux de lafaçade atlantique ont connu un succès peubanal (Gironde, Charente-Maritime). EnPACA, Poitou-Charentes et, dans unemesure moindre, Auvergne, la repro-duction aura été bonne (taux de 0,64 à0,78). Ailleurs, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, elle tourne autour de la moyenneannuelle globale. Les rares couplessurveillés en limite d'aire de répartition (Ile-de-France et Franche-Comté) n'ont pasconnu de succès cette année.

BERNARD JOUBERT

AQUITAINE• Dordogne (24)Les 4 couples suivis ont réussi leur re-production. Un couple, repéré en débutde saison, n'a pas été revu par la suite,mais les sites de nidification potentielssont nombreux dans le secteur. L'espèceest observée ça et là dans le départe-ment, mais il est difficile de quantifierla population.

COORDINATION : DANIEL RAT

• Gironde (33)Une excellente année, avec un tempstrès favorable, surtout lors des éclosionset jusqu'au départ en migration. Deplus, 4 nouveaux couples ont été décou-verts. A noter, les restes d'un hérissonont été découverts dans les restes d'unnid, au pied d'un arbre.COORDINATION : FRANÇOISE GERARDIN (LPO AQUITAINE)

• Lot-et-Garonne (47)Un site contrôlé était occupé par 1 cou-ple qui a mené un jeune à l'envol. Deuxautres couples ont été observés maispas localisés avec précision.

COORDINATION : MELCHIOR VIALLET

AUVERGNE• Haute-Loire (43)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département : 75/80 couples.23 sont suivis : 6 dans la haute vallée de laLoire (A. Bonnet et C. Tomati), 17 dans cellede l'Allier et tributaires (B. Joubert), soitun quart à un tiers de la population dépar-tementale. Météorologiquement parlant,la saison 2009 aura été parfaite : très peude précipitations, excellent ensoleillement,températures chaudes mais sans excès. Lepremier contact dans le haut Allier est réa-lisé le 11 mars, mais il faudra attendre le19 avant de voir les sites régulièrementoccupés. Parmi les 23 sites suivis, 17 don-nent un jeune à l'envol, soit un taux de réus-site de 0,74, le meilleur depuis 2005. Lesdates de ponte ont pu être estimées dans7 cas. Comprises entre le 4 et le 14 avril,elles s'avèrent très groupées autour du 8.

Deux couples nichent avec succès à 500mètres de distance. Plus de 30 heures d'ob-servation sont consacrées à un nid où lejeune prend spontanément son envol le30 juillet, à l'âge de 67 jours. Des apportsde proies inhabituelles - 3 mammifèressur 9 apports et 3 lézards verts sur 6 rep-tiles - donnent à penser à une carencelocale en grosses couleuvres, peut-êtresuite aux 2 saisons précédentes calami-teuses au niveau météorologique. Dansla région de Langeac, un dernier individu

(immature) est encore noté sur site le 27septembre.

Anecdote25 juillet 2009 : une femelle apporte à sonjeune une proie très volumineuse parfaite-ment pelée. Il s'agit d'un mammifère nonidentifié sur le coup (absence de tête et dequeue). L'examen de photos révèlera unécureuil, proie encore non répertoriée. Agrand peine, le jeune l'avalera sans ladépecer, comme s'il s'était agi d'un serpent.

COORDINATION : BERNARD JOUBERT

RÉGIONSCouplescontrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance du circaète Jean-le-Blanc - 2009

AQUITAINE Dordogne 4 4 4 10 Gironde 23 20 2 - Lot-et-Garonne 1 1 1 1 AUVERGNE Haute-Loire 23 17 3 30 Puy-de-Dôme 10 4 7 18 BOURGOGNE Côte-d’Or 7 1 7 20 Saône-et-Loire 6 4 4 50 CENTRE Loire-et-Cher 14 7 4 15 Loiret 9 3 1 15 FRANCHE-COMTÉ Jura 1 0 3 12 ILE-DE-FRANCE 1 0 - - LANGUEDOC-ROUSSILLON Aude 16 6 9 48 Gard - Gorges du Gardon 12 5 - - Hérault 29 15 3 52 Parc national des Cévennes 49 20 22 110 LIMOUSIN Corrèze 9 2 10 28 Creuse MIDI-PYRÉNÉES Ariège 2 1 3 5 Haute-Garonne 4 2 4 5 Lot 31 16 6 35 Hautes-Pyrénées 4 2 2 8 Tarn 7 4 7 20 Tarn-et-Garonne 3 1 2 3 PAYS-DE-LA-LOIRE Maine-et-Loire 4 1 4 18 POITOU-CHARENTES Charente-Maritime 10 9 2 17 Vienne 4 1 7 30 PACA Bouches-du-Rhône et Var 9 8 2 32 Hautes-Alpes 15 12 26 134 Alpes-Maritimes 3 1 - - RHÔNE-ALPES Isère 28 18 6 115 Loire 2 2 3 10 Haute-Savoie 3 0 - - TOTAL 2009 331 182 154 841 Rappel 2008 330 185 144 708 Rappel 2007 257 151 101 642

Page 13: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

• Puy-de-Dôme (63)Deux secteurs toujours suivis dans le dé-partement, la Vallée de la Sioule dansl'ouest et le Pays des Couzes dans le sud.Pour la première fois, des informationssont également parvenues du bassinversant de la Dordogne avec un couplelocalisé donnant un jeune à l'envol enlimite avec le département de la Cor-rèze.

• Vallée de la Sioule. Sur cette vallée,les 2 couples connus sont cantonnés etentament normalement leur nidifica-tion. Pour une raison inconnue, la nidifi-cation échoue sur un site pour la troi-sième année consécutive (après une sé-rie de 4 années productives), ledeuxième couple emmenant un jeune àl'envol.

• Pays des Couzes. Le suivi a été moinsprécis cette année, faute de temps.Seuls 7 couples sur les 13 habituelle-ment contrôlés ont été observés sur leurterritoire respectif. Un minimum de 3jeunes à l'envol est observé. A noter quesur un quatrième secteur, des ravitaille-ments ont été observés sans qu'il soittoutefois possible de préciser le résul-tat de la nidification.

AnecdoteSur le site de comptage des oiseauxmigrateurs de Creste (voir les résultats surmigraction.net) situé en plein coeur duPays des Couzes à la limite des territoiresde plusieurs couples, les observations decircaète ont été journalières, en particuliersur les mois d'août et de septembre. Lerecord a été de 14 individus visiblessimultanément dans le champ de visiondu site !

COORDINATION : MATTHIEU BERNARD (LPO AUVERGNE)

BOURGOGNE• Côte-d'Or (21)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département : 9 -12 cou-ples.Tous les sites connus furent contrôlés en2009. Au moins 8 étaient occupés : 4 cou-ples certains, 3 probables et 1 à 2 possi-ble. L'Arrière-Côte de Dijon et deBeaune, bastion de l'espèce en Côte-d'Or,a abrité 5 couples. Trois aires occupéesfurent localisées en début de saison dereproduction : une est rapidement aban-donnée, une découverte tardivementdans la saison est abandonnée durant lapériode de couvaison (probablement enraison de dérangements humains) etpour la dernière, suivie depuis 9 ans, lecadavre du grand jeune est découvertpeu de temps avant l'envol (taux deréussite de 0,66 pour cette aire). Laseule donnée de reproduction réussieconcerne un site situé en plaine (jeune

volant observé). Les efforts de prospec-tion menés depuis 2 ans furent récom-pensés cette année en terme de nombrede nids trouvés mais que de déceptionface à ces échecs successifs.

COORDINATION : JOSEPH ABEL (LPO CÔTE-D'OR)FRANCIS CHIONO (ONF ET LPO CÔTE-D'OR)

• Saône-et-Loire (71)La connaissance de notre populations'étoffe un peu plus chaque année, maisencore en 2009 nous ne faisons qu'affi-ner toutes nos observations des années80 et 90. Cette année, 2 nouvelles aires,de couples connus, découvertes et confir-mation de la reproduction d'un couplevivant en bocage boisé sur sol acide. Cecouple est à priori isolé du restant de lapopulation, qui fréquente plus nette-ment des secteurs sur sol calcaire plusvariés, avec notamment de grandes sur-faces en friches, qui n'existent pas sur solgranitique. Il est à noter que les forêtsdans lesquelles les aires ont été construi-tes sont toutes sur sol acide.

COORDINATION : LOÏC GASSER(AOMSL)

CENTRE• Loir-et-Cher (41)Le premier oiseau est signalé le 13 mars.Le dernier est noté le 23 septembre.Sur 22 sites de reproduction connus, 15ont été contrôlés. Au moins 14 ont ré-vélé la présence de l'espèce, 9 nids ontété trouvés (dont 3 en forêt domaniale) :2 seulement étaient déjà occupés en2008, 1 dans une aire fréquentée avant2008, 5 dans de nouvelles aires cons-truites sur les zones habituelles et unnouveau site découvert cette année. Lesnids ont été contrôlés juste avant l'en-vol et 7 jeunes ont pris ou dû prendreleur essor et 2 sont en échec pour cau-ses non identifiées.

COORDINATION : ALAIN PERTHUIS (ONF)

• Loiret (45)En 2009, 14 secteurs, pouvant corres-pondre à 14 couples, ont été fréquen-tés en forêt d'Orléans (forêt domaniale+ forêt privée). 5 sites de reproductionont été localisés et suivis en forêt do-maniale (aucun site trouvé cette an-née en forêt privée) donnant 3 jeunesà l'envol, 1 volant entre le 5 et 10 août,1 avant le 14 août, et 1 après le 26août.Sur les 9 aires occupées en 2007, uneseule a été réoccupée en 2008 et 2009.Ainsi, sur les 5 aires connues en 2008,une seule a été réoccupée en 2009. Les4 nouveaux nids trouvés en 2009 cor-respondent à des couples qui étaientconnus et qui se sont délocalisés.

COORDINATION : JULIEN THUREL (ONF)

FRANCHE-COMTÉ• Jura (39)Estimation de la population : 5 à 6 cou-ples (dont deux transrégionaux avecRhône-Alpes).Cette population en mutation, encoreméconnue et en limite d'aire se carac-térise par une densité très faible, et desdéplacements importants dans la jour-née (plus de 10 km de son nid parfoispour un adulte cantonné !).

COORDINATION : JEAN-PHILIPPE PAUL(LPO FRANCHE-COMTÉ)

ILE-DE-FRANCEToujours un seul site connu depuis 2005.Un couple a repris le nid d'origine, maisa abandonné en cours de nidification.Un suivi plus régulier s'impose pour lesprochaines années. Les observations deplusieurs oiseaux en chasse pendanttoute la saison laissent de nouveau pen-ser qu'il existe au moins un deuxièmecouple dans le secteur mais celui-ci n'atoujours pas pu être localisé avec préci-sion.

COORDINATION : OLIVIER CLAESSENS

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Estimation de l'effectif de la popula-tion nicheuse du département : 200-210 couples.Pour 2009, les 101 sites contrôlés étaientoccupés. La nidification de 16 couplesest observée, mais seuls 5 parviennentà élever 5 jeunes, les 11 échecs (dont aumoins 3 pendant l'incubation) sont pro-bablement dus aux intempéries.

COORDINATION : PATRICK MASSE (LPO AUDE)

• Gard - Gorges du Gardon (30)En 2009, 9 sites de nidification ont étéidentifiés. Pour 5 d'entre eux la nidifi-cation a été suivie, donnant 3 jeunes àl'envol. 1 echec a été constaté en coursd'incubation et un autre en cours d'éle-vage (jeune mort à l'aire vers 30/35jours). L'effort de prospection est cer-tainement à l'origine d'une augmenta-tion significative des effectifs sur leMassif du Gardon.Des prospections ont également été ef-fectuées sur le massif boisé situé entreUzès, à l'ouest et la RN86 entre Remoulinset Valliguières à l'est. 3 sites de nidifica-tion ont été identifiés et 2 supposés. Surles 3 sites suivis, 2 ont produits chacun1 jeune à l'envol. A noter, pour un site,la présence d'une aire à 300 mètres demaisons d'habitation.COORDINATION : SYNDICAT MIXTE DES GORGES DU GARDON.

• Hérault (34)26 couples et 3 trios (29) donnent 15jeunes à l'envol avec 14 jeunes sur 28

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sites pour le secteur suivi depuis 14 anspar l'observateur. Une année extraor-dinairement belle avec le seul moisd'avril mauvais (mois de ponte), ce quientraîne, comme en 2004, la plus fai-ble productivité (50 %) jamais consta-tée, un nombre record d'abstentions(10), dont 7 à cause de la météo et 3pour cause de trio. De plus, 2 jeunespérissent peu avant l'envol (probablemustélidé pour un, autour pour l'autre)alors qu'à ce stade, il n'y avait euqu'une disparition en 13 ans ! Parailleurs, il faut signaler la destructiond'un site suite à l'implantation d'éolien-nes et à la construction d'une piste poury accéder. Et enfin, des incendies ont ra-vagé 2 sites non suivis par l'observateur.

COORDINATION : JEAN-PIERRE CERET(LPO HÉRAULT)

• Parc national des Cévennes :Lozère (48) et Gard nord (30)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département : 146-213 cou-ples.Cette année, 74 sites ont été contrôléspour 49 couples suivis.Comme 2008, cette année a été affec-tée par des conditions météorologiquestrès défavorables. La deuxième décaded'avril a été particulièrement humideet contrariée par des perturbations ve-nant du sud. Ceci a eu pour conséquenceune chute du taux de reproduction àcette période (83 % des couples avaientpondu, seulement 46 % ont eu un jeuneà l'éclosion ; par la suite l'élevage s'est àpeu près bien passé. Avec 0,41 jeune àl'envol, 2009 est une très mauvaise an-née de reproduction pour les circaètescévenols. Espérons que cette baisse dutaux de reproduction va cesser l'annéeprochaine (0,79 en 2006, 0,56 en 2007,0,5 en 2008) et que nous retrouveronsdes conditions météo printanières plusclémentes.

COORDINATION : ISABELLE & JEAN-PIERRE MALAFOSSE(PNC)

LIMOUSIN• Corrèze (19)Le mauvais temps au printemps 2009semble avoir provoqué l'échec de repro-duction de beaucoup de couples. Eneffet, pour 10 territoires (contre 12 en2008) et 9 couples nicheurs, seuls 2 cou-ples reproducteurs ont donné 2 jeunesà l'envol (pour 4 en 2008).

COORDINATION : THÉRÈSE NORE, PASCAL CAVALLIN(SEPOL)

MIDI-PYRENEES• Ariège (09)La prospection a été timide cette an-née sur la partie orientale de l'Ariège.

En tout, avec les sites périphériques etun nouveau site localisé cette saison, cesont 19 territoires qui sont répertoriésceci sur plusieurs années. Sur ce nouveausite, l'aire n'a pas été localisée mais unjeune à l'envol a été observé. En 2010,la prospection et une recherche de nidsur plusieurs sites bien identifiés s'ef-fectuera prioritairement sur la partieorientale de l'Ariège.

COORDINATION : SYLVAIN FREMAUX(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Haute-Garonne (31)Sur les 6 sites connus, les 4 qui ont étécontrôlés étaient occupés par un cou-ple. Ces 4 couples ont été suivis, 2 ontdonné un jeune à l'envol. Pour un échan-tillon très faible, non significatif, le suc-cès reproducteur est de 50 % en 2009pour la Haute-Garonne.

COORDINATION : NICOLAS SAVINE

• Lot (46)L'année 2009 aura été assez médiocrepour la reproduction du circaète dans leLot. Sur les 36 sites connus qui ont étécontrôlés, 31 étaient occupés par un cou-ple. Les 5 couples manquants n'ont pasété retrouvés à proximité.Sur les 31 couples suivis, 3 se sont vrai-semblablement abstenus et 11 autres ontéchoué dont au moins 7 avaient entaméune couvaison (14 échecs au total). 1 jeuneest tombé du nid juste avant l'envol et aété récupéré en centre de soins. 16 cou-ples ont mené un jeune à l'envol. La pro-ductivité (jeunes envolés : 16 / couplessuivis : 31) est de 52 % ; ce qui n'est déjàpas très élevé. Mais, en plus, comme cechiffre intègre des jeunes observés trèstardivement, cette valeur de productivitéest sans doute biaisée en faveur de laréussite. La réalité doit donc être encoreplus négative. A cette mauvaise repro-duction, il faut rajouter les 5 sites connusqui étaient vacants ou fréquentés par unseul oiseau. Cette année, il n'y a pas eudans le Lot de périodes de très mauvaistemps suffisamment longues et continuespour expliquer ces mauvais résultats. Il n'ya pas eu non plus de dérangement suffi-sant pour être à l'origine de tous ceséchecs. En revanche, l'année 2009 a étécaractérisée par une très forte sèche-resse et par des périodes de grosses cha-leurs continues pendant plusieurs jours.Il convient de se demander si de tellesconditions n'auraient pas des incidencesnégatives sur les populations de serpentset leur accessibilité pour le circaète.

AnecdoteUn couple particulièrement dérangédans son site depuis 2001, notamment, àcause de la réalisation de l'autoroute A20

et de ses effets induits (développementurbain et de sentiers de loisirs) ne s'étaitplus reproduit avec succès avant cetteannée (6 années consécutives d'échec)où il a élevé un jeune jusqu'à l'envoldans des conditions de dérangementpourtant importantes (habitation en co-visibilité à environ 300 mètres, occupée,il est vrai par des amoureux de cetoiseau).

COORDINATION : NICOLAS SAVINE

• Hautes-Pyrénées (65)Le suivi des 4 couples de la haute valléed'Aure n'a pu être assuré convenable-ment par manque de disponibilité. Onnote toujours une grande fidélité auxsites voire même aux arbres suppor-tant les aires.

COORDINATION : PATRICK HARLE (ONF),AMAURY CALVET (LPO)

• Tarn (81)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département : 35 à 40.Sur les 32 sites connus, 21 ont été contrô-lés en 2009 dont 19 occupés par un cou-ple. 7 d'entre eux ont fait l'objet d'unsuivi de la reproduction et ont mené aumoins 4 jeunes à l'envol. Un cinquièmejeune a été contrôlé au nid peu avantl'envol mais celui-ci n'a pu être confirmé.Cette année a également été marquéepar la localisation d'un nouveau couplecantonné.

COORDINATION : AMAURY CALVET& CHRISTIAN AUSSAGUEL (LPO TARN)

• Tarn-et-Garonne (82)Sur 4 sites connus, 3 ont été contrôlés. Ilsétaient occupés par un couple mais un seula été suivi. Il a donné un jeune à l'envol.

COORDINATION : MELCHIOR VIALLET(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

PAYS-DE-LA-LOIRE• Maine-et-Loire (49)Un bilan assez décevant en 2009 pourla reproduction du circaète : sur 4 sitessuivis régulièrement, 1 seul jeune a prisson envol. Un accouplement a été ob-servé sur l'un des territoires dès le15 mars, record pour le Maine-et-Loire.L'envol de l'unique jeune s'est effectuévers le 10 août.Les causes d'échec pour les 3 autres cou-ples ne sont pas connues avec certitude.Pour l'un d'eux, un des oiseaux était en-core immature. Pour un autre, une rave-party courant juin à 300 m du nid estpeut-être à l'origine de l'abandon du nid.Enfin, pour le troisième, l'aire se trou-vant sur un terrain de l'armée, ce sontpeut-être des activités militaires qui ontempêché le bon déroulement de la re-production. Pour 2 des 4 couples suivis,l'aire occupée était la même que l'an

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

dernier. Pour celui qui a élevé avec suc-cès un jeune, il s'agit même de ladeuxième année consécutive sur un pinmaritime de taille modeste et de la qua-trième année sur le même secteur. En-fin, point positif, un couple a été contactéà plusieurs reprises au-dessus d'un grandmassif forestier du nord-est du départe-ment. D'autres observations ont été ef-fectuées ailleurs dans le départementdont celle de deux oiseaux sur un massifforestier au sud d'Angers.

COORDINATION : PATRICK RABOIN (LPO ANJOU)

POITOU-CHARENTES• Charente-Maritime (17)10 couples suivis sur 12 couples canton-nés ont produit 9 jeunes. Le seul échecconcerne le couple de la forêt de la Cou-bre dont le jeune a été trouvé mort le11 juillet à côté de l'aire tombée à terre(vent). Les envols des jeunes s'échelon-nent entre le 3 et le 14 août, sauf celuide la région de Tonnay-Boutonne qui aquitté l'aire le 5 septembre.

COORDINATION : MICHEL CAUPENNE (LPO)

• Vienne (86)Dans le département de la Vienne,aucune estimation de la population n'aété réalisée et seul un suivi des sitesconnus est effectué de manière plus oumoins régulière selon les disponibilités desobservateurs. Un nouveau site potentielde nidification a été repéré en 2009.

• Sur le terrain militaire de Montmo-rillon, l’échec de nidification est cons-taté par deux fois en 2009. Suite à laperturbation de la coupe de lande 2008(échec enregistré au stade de l'oeuf) lecouple s'est réinstallé au nord-ouest àprès de 700 m de l'îlot initial. L'arbreporteur est un pin maritime "parasol"de 13 m de haut, le nid est très faible-ment protégé et sa situation est appré-ciée comme peu stable. Le contrôled'avril indique une femelle couvant surle site. En juin, un 3e individu non réper-torié est repéré. La visite de contrôlede la nidification met en évidence la pré-sence de ce nouvel individu sur l'aireavec un oeuf présent. Un individu mortet déchiqueté est trouvé à l'aplomb del'aire. Une nouvelle visite de contrôle àla fin juillet, à la suite de violents ora-ges, met en évidence la chute d'une par-tie du nid et de l'oeuf qu'il contenait.Les adultes ne sont plus constatés pré-sent sur le site à partir du 25 août.

• A Monthoiron, le couple occupe unenouvelle aire, située à 7 mètres de hau-teur, dans un pin sylvestre rabougri ettortueux. Le jeune sera noté en vol avecles adultes.

COORDINATION : THOMAS WILLIAMSON (LPO VIENNE)& PASCAL CAVALLIN (CREN POITOU-CHARENTES)

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

• Est des Bouches-du-Rhône (13) etouest du Var (83)Grâce à une recherche de données an-térieures et de nouvelles prospections,20 sites potentiels sont actuellementconnus dont certains sont anciens et loinde notre zone d'étude. Sur notre zone,14/15 sites sont actuellement localiséset 11 sont suivis régulièrement. Huit cou-ples se sont reproduits avec succès don-nant 8 jeunes à l'envol, 1 couple ne s'estpas reproduit à cause de dérangementsdus à des activités humaines. Sur 2 sitesun seul individu adulte était présent.

COORDINATION : RICHARD FREZE, JEAN-CLAUDE

TEMPIER, (CEEP-SAINTE-BAUME)ET LES AGENTS ONF DU VAR ET DES BOUCHES-DU-RHÔNE

• Hautes-Alpes (05)On estime le nombre de couples ni-cheurs à un minimum de 90 pour lesHautes-Alpes. Notons une densité plusfaible dans le nord-est du départementoù les couples nicheurs sont cantonnésdans les vallées.31 couples différents ayant au moinsfait une tentative de reproduction sontobservés depuis 7 ans dans le départe-ment. Cette saison 2009 nous a permisde suivre 15 couples dont 5 nouveauxqui on mené 12 jeunes à l'envol.

COORDINATION : RÉMI BRUGOT & BERNARD FRIN.

• Alpes-Maritimes (06)Pour 2009, 3 sites occupés l'ont été par3 couples nicheurs. Malheureusement,2 échecs sont enregistrés, seul le der-nier couple mène un jeune à l'envol.

COORDINATION : DANIEL BEAUTHEAC

RHÔNE-ALPES• Isère (38)Cette dixième année de suivi et de pros-pection iséroise est un succès. La colla-boration avec le Parc national des Ecrinssecteur Valbonnais a permis de locali-ser 2 nouveaux couples ce qui porte à46 le nombre de sites connus. Les cou-ples contrôlés, en augmentation grâceà la forte mobilisation des surveillants,s'élèvent à 37 avec 28 sites occupés don-nant 18 jeunes à l'envol et un jeune dis-paru. Cas surprenant cette année : leschangements d'aires ont été nombreux,11 cas avec des distances de déplace-ment par rapport à l'aire connue de l'andernier allant de 100 m jusqu'à 750 m(difficile de comprendre le pourquoi deces comportements).

COORDINATION : FRANÇOISE CHEVALIER (LPO ISÈRE)

• Loire (42)Un groupe circaète est en phase de cons-titution dans le département de la Loireet une synthèse des observations surles dernières années a été effectuéeafin de définir des priorités de prospec-tion pour les années à venir. Nous limi-terons notre suivi aux sites les plus faci-les à observer à grande distance et enfonction du nombre de bénévoles dis-ponibles.

COORDINATION : EMMANUEL VERICEL (LPO LOIRE)

• Haute-Savoie (74)Aucune reproduction n'est mentionnéepour le circaète en 2009, cependant surles 11 territoires occupés seulement 2sont fréquentés chacun par un coupled'avril à fin août.COORDINATION : DOMINIQUE SECONDI (LPO HAUTE-SAVOIE)

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Busards Espèces à surveiller

Quand le campagnol s'en va, plus rien neva. Sur le total des nids trouvés les busardscendrés représentent 71 %.Entre 2008 et 2009, en régressant de 1 137 à856, le nombre de nids trouvés de busardcendré chute de 25 % pendant que lenombre de jeunes à l'envol régresse de29 %. Les comptes-rendus, à quelquesexceptions près, dressent un constat sévère,répété, alarmant pour 2009 : "annéecatastrophe", "la pire des années"...Cependant, entre ces deux dernières années,on peut le dire : "les années se suivent et seressemblent".Ainsi, pendant que la population nicheuserégresse de 25 %, le nombre de jeunes àl'envol ne régresse que de 4 % sup-plémentaires. Les productivités 2008 et 2009sont ainsi très semblables. 1,77 pour 2008 et1,67 pour 2009. En revanche, le pourcentaged'envols dus aux interventions passe de43 % à 57 %. Différence importante quijustifie pleinement l'action.Reste à expliquer la chute de 25 % dunombre de nicheurs trouvés en 2009.La pression de prospection, en chutant, tanten terme de journées-hommes que denombre de surveillants, de 22 %, régressedans les mêmes proportions que le nombrede nids découverts ! La régression de l'effortde prospection rend compte à elle seule, oupresque, du déficit de nids trouvés parrapport à 2008. Il est plus que probable queles populations de ces deux années furenttrès comparables.Dans le fond, nous venons de vivre deuxannées particulièrement précaires non enterme de variation de population mais dedéficit de production, ce dont témoigne unindice majeur : la productivité par coupletrouvé. Il faut remonter à 2001 pour trouverune productivité aussi faible de 1,65 alorsqu'en 2008 la productivité fut de 2,58 etcelle de 2005 de 2,72.

CHRISTIAN PACTEAU

ALSACE• Bas-Rhin (67) et Haut-Rhin (68)8 couples de busard des roseaux ontété recensés en 2009 en Alsace, maisseuls 2 jeunes volants ont été observés.Sur les 8 couples, 2 se sont reproduitsdans des sites protégés (Arrêté Préfec-toral de Protection de Biotope et Ré-serve naturelle régionale). Un couple debusard cendré a aussi été repéré enAlsace bossue, mais il peut s'agir d'uncouple nichant en Moselle.

COORDINATION : SÉBASTIEN DIDIER (LPO ALSACE)

AQUITAINE• Dordogne (24)Busard cendré : un échec dû à la fau-che d'une parcelle de luzerne au stade

du premier oeuf. Une autre aire avec 3oeufs découverte dans une parcelled'orge par l'agriculteur qui nous a aver-tis de l'envol de 2 jeunes.

COORDINATION: CLAUDE SOUBIRAN (LPO AQUITAINE)

• Gironde (33)-Landes (40)Mauvaise année pour le busard cen-dré (44 couples) mais surtout pour lebusard des roseaux (25 couples).Beaucoup d'échecs de pontes qui n'ontpas donné de jeunes pour le busard desroseaux ou des jeunes qui n'ont pas prisleur envol faute de nourriture pour lebusard cendré mais aussi moins de cou-ples reproducteurs pour les deux espè-ces. Peu de temps a pu être consacré ausuivi du busard Saint-Martin.Les bénévoles attendaient avec impa-tience les busards cendrés marqués lesannées précédentes (à noter un secondarrivage de migration net début maiaprès le déblocage météo des Pyré-nées). Ils ont donc contrôlé les secteursd'étude annuels mais ont aussi pros-pecté de nouvelles zones. Ils ont pro-tégé trois nids en milieu forestier (deuxnids de busard cendré et un nid de bu-sard des roseaux avec un échec pour cedernier) et sauvé nombre de nids en ge-lant les travaux de nettoyage des semisde pins (via l'ONF).Deux nids de busard cendré ont aussiété trouvés dans les Landes dont un

avec une femelle mélanique, ce dépar-tement doit posséder un certain nom-bre de couples nicheurs.Les bénévoles ont réalisé un effort co-lossal et pourtant certains nids n'ont paspu être trouvés faute de main d'oeuvre.Pour 39 nids de busard cendré suivis, laréussite est d'au moins 1,73 jeune vo-lant par couple avec des pontes de3 oeufs en moyenne alors qu'elle est deseulement 0,73 j par couple pour 15 nidsde busard des roseaux avec 3,4 oeufspondus en moyenne.66 jeunes busards cendrés ont été mar-qués dans la région Aquitaine (les 4 dé-partements et le sud Charente-Maritime).En milieu forestier, les coupeurs debruyère mènent des nids à l'échec enempêchant, sans le savoir, les adultes denourrir les jeunes qui meurent de faim(2 cas constatés cette année).

COORDINATION : MARIE-FRANÇOISE CANEVET(GROUPE BUSARDS AQUITAINE)

• Lot-et-Garonne (47)Pour la deuxième année consécutive, lanouvelle équipe du Lot-et-Garonne a,d'une part, sensibilisé la population agri-cole aux problèmes rencontrés par lesbusards et, d'autre part, recherché descouples nicheurs.Un couple de busard cendré s'est re-produit dans le même petit roncierqu'en 2008, produisant aussi 2 jeunes.

Circus pygargus, Circus cyaneus, Circus aeruginosus

Busard cendré

Busard Saint-Martin

Busard des roseaux

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

Une protection sur un nid de busardSaint-Martin a été tentée sans succès,décourageant un peu l'équipe très vo-lontaire.

COORDINATION : DIDIER CAZABONNE ET RÉMI HAMEL

AUVERGNE• Haute-Loire (43)74 couples cantonnés de busard cen-dré sont observés cette saison, chiffreun peu supérieur à l'an dernier. 76 jeu-nes s'envolent, 44 grâce à une interven-tion de protection et 7 d'un centre desauvegarde hors département. Le nom-bre de jeunes à l'envol est en baisse parrapport à l'an dernier, aucun jeune nes'envole d'un milieu exploité sans inter-vention. Les nichées comptent peu dejeunes, les couples s'installent tardive-ment, certains n'effectuent pas deponte. L'ensemble de ces éléments ca-ractérise une saison avec une faible dis-ponibilité alimentaire, à l'exception d'unsecteur d'altitude. Productivité de 2,2jeunes par couple ayant réussit leur re-production et 3,3 jeunes par couple pourle secteur d'altitude. La fraîcheur en dé-but de printemps se traduit par un re-tard de la pousse des céréales à paille,puis le réchauffement et l'arrivée depluies en mai font pousser rapidementla luzerne et le trèfle qui atteignent lamême hauteur que les céréales au mo-ment de l'installation des nids ce qui fa-vorise de nombreuses installations dansces prairies artificielles au détriment descéréales. Un été sec et chaud conduit lesmoissons à s'effectuer à des dates nor-males et sans période d'interruption. Demoins en moins de prairies humides res-tent inexploitées, elles font presque tou-tes l'objet de pâturage avant l'envol desjeunes et les interventions dans ce typede milieu avec des bovins sont délica-tes. On assiste également à une aug-mentation des cas de prédation par lescarnivores cette saison. Une seule ins-tallation de busard Saint-Martin enmilieu exploité et beaucoup moins d'ob-servations de l'espèce en milieu naturelreflètent également une faible dispo-nibilité alimentaire. 45 jeunes ont faitl'objet d'un marquage alaire.

COORDINATION : OLIVIER TEISSIER (LPO AUVERGNE)

• Puy-de-Dôme (63)Une année catastrophique pour le bu-sard cendré de la plaine de Limagne !L'absence de campagnols et le retardde croissance des céréales n'ont pas in-cité les busards à nicher. Ainsi, sur43 couples cantonnés en début de sai-son, 20 n'ont pas niché ! Habituellementinstallés dans des champs de blé à uneécrasante majorité, les nids ont été

construits dans des cultures plus pro-blématiques : 2 en orge d'hiver, 1 en poismais surtout 8 en luzerne ! et seulement12 en blé. Si les mesures de protectionen orge et en blé ont été fructueuses, cen'est pas le cas pour les nids en luzerneoù leur protection au stade oeuf a sys-tématiquement échoué (prédation etsurtout abandon). Le dialogue avec lesagriculteurs a été particulièrement dif-ficile, notamment avec ceux exploitantles luzernes, d'autres n'ont acceptéaucun contact et 2 nids en blé sont ainsipassés dans la moissonneuse.Parmi les 23 nids localisés, 5 ont été ra-pidement abandonnés et 9 ont fait l'ob-jet de mesures de protection. 12 nidsproduisent 33 jeunes à l'envol (3 x 2,9 x 3) dont 12 grâce à intervention (dont2 élevés en centre de soins). 21 jeunesont été bagués et marqués dans le ca-dre du programme national. La touterécente résurrection du réseau de bé-névoles est mise en péril par 2 annéessuccessives où les efforts consentis, sou-vent pour rien, sont très rapidement dé-courageants...

Anecdote2 couples étaient composés de femellesde 2e année mais elles n'ont pas pondu.L'une d'entre elles était marquée, maisavec une marque perdue, son origine n'apas pu être déterminée. Aucun autreindividu marqué les années antérieuresn'a été observé.

COORDINATION : CHRISTIAN FARGEIX ET ROMAIN RIOLS(LPO AUVERGNE)

BASSE-NORMANDIE• PNR des Marais du Cotentinet du Bessin (14-50)Busard des roseaux : avec 16 couplesrecensés, la progression de la populationse confirme, 2009 constituant un nou-veau record d'effectif sur le territoiredu PNR. Si la productivité de 2009 peutêtre qualifiée de médiocre (50 % descouples en échec), elle est tout de mêmeproche la moyenne établie depuis 1991.Après une année 2008 catastrophique,2009 a permis à 8 couples de donner pra-tiquement 3 fois plus de jeunes à l'envol(19 en 2009, contre 7 en 2008). En 2009,sur 16 couples recensés, 7 étaient can-tonnés dans une roselière (dont 4 dansdes roselières ceinturant des gabions enactivité ou abandonnés) et 8 en prairiesde fauche (dont 50 % dans les réservesdu GONm). Les 3 nids situés en prairiesde fauche hors réserves et ayant connudes éclosions ont fait l'objet d'une pro-tection (visite sur site avec les agricul-teurs concernés et un représentant duPNR, balisage des nids si nécessaire) :au final, 9 jeunes se sont envolés de ces

3 nids. La saison 2009 aura été marquéepar la destruction volontaire de deux jeu-nes d'une nichée de quatre, proches del'envol.Busard cendré : un seul couple a nichéde manière certaine sur le territoire duPNR, sur une réserve du GONm, donnant2 jeunes à l'envol. La persistance de 3 an-nées consécutives de présence d'un seulcouple sur le territoire du PNR est parti-culièrement inquiétante pour l'avenir decette espèce sur la zone. Notons que cecouple constitue à lui seul 50 % de l'ef-fectif du département de la Manche,l'autre couple étant cantonné dans leslandes de la Hague.

COORDINATION : ALAIN.CHARTIER & RÉGIS.PURENNE(GROUPE ORNITHOLOGIQUE NORMAND)

• Plaine de Caen (14)Busard Saint-Martin : un très faibletaux de reproduction du fait d'une an-née sans campagnol et la destructionde nids, suite à des pluies abondantesen début de ponte. La question se posesur l'intérêt d'un suivi lors des cyclescreux à campagnols, beaucoup de tempsde présence pour un résultat à l'envoltrès faible du fait du cannibalisme. Lesjeunes à l’envol connaissent aussi uneplus forte mortalité s’ils ne trouvent pasde proies.On pense s'orienter sur une très fortemobilisation lors des pullulations de cam-pagnols afin de sauver un maximum dejeunes de la moisson.

COORDINATION : JAMES JEAN-BAPTISTEET CHRISTOPHE PERELLE (GONM)

BOURGOGNE• Côte-d'Or (21)Encore une année de disette en campa-gnols. La quasi-totalité des proies ob-servées concernait des lézards ou despetits oiseaux. Cette campagne 2009avait plutôt mal commencé pour le bu-sard cendré, avec de nombreux cou-ples stoppant leur nidification en coursde route, ou accumulant des retards in-quiétants. Mais finalement, les 14 cou-ples nicheurs suivis s'en sont plutôt biensortis, et 23 jeunes se sont envolés aprèsavoir été bagués et marqués. Un cou-ple de busard Saint-Martin, très enretard (éclosion mi-juillet), a égalementdû être suivi et la nichée protégée, pourmener 3 jeunes à l'envol.COORDINATION : ANTOINE ROUGERON (LPO CÔTE-D'OR)

• Nièvre (58)Pour la 3e année consécutive, le Donziaisa fait l'objet d'un suivi de la populationde busards. Le bilan est extrêmementmodeste cette année avec :- 14 couples de busard cendré observéset seulement 3 nids trouvés (pose degrillage) pour 8 jeunes marqués à l'envol.

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A ces chiffres, il faut ajouter 1 nid pro-duisant au moins 2 jeunes (observésaprès l'envol).- seulement 8 couples de St-Martin- 1 couple de busard des roseauxOn peut qualifier cette année 2009 decatastrophique en termes de reproduc-tion. Même si l'investissement en tempsa été bien moindre de la part des bénévo-les, c'est surtout l'absence de ressourcesalimentaires suffisantes (campagnols) quiexplique ces résultats décevants.COORDINATION : JOHANN PITOIS (SOBA NATURE NIÈVRE).

• Yonne (89)Busard cendré : deux zones ont été sui-vies ces 3 dernières années. La dizainede prospecteurs est restée soudée etréactive. Nous avons choisi de grillagerles nids, après contact avec les agricul-teurs. Nous avons ainsi sauvé un grandnombre de nichées, sans aucun doute,même si la prédation s'est invitée cer-taines années. L'année test 2007 nousavait permis de marquer 15 poussins.L'année 2008 a été favorable (météo etproies) à la nidification, ce sont 33 pous-sins qui ont été marqués. La campagne2009, malgré un nombre réduit de cam-pagnols, s'est soldée finalement par unmarquage de 37 jeunes. Les contactsavec les agriculteurs ont été plutôt po-sitifs. Une conférence "Busards" a étéorganisée. Quant aux bagueurs, ils ontété satisfaits de recevoir les premierscontrôles 2008.

COORDINATION : RICHARD FRIEDRICH, ALAIN ROLLAND(LPO YONNE)

• Saône-et-Loire (71)Busard cendré : en milieu céréalier, 14couples observés dont 10 tentent une ni-dification, mais seulement 5 nids sont lo-calisés. Le manque flagrant de micro-mam-mifères est à l'origine de la majorité deséchecs : abandon précoce, prédation parrenard chassant loin des lisières forestiè-res. La population en milieu naturel restefaible avec 2 couples à la nidification, quiplus est, fortement perturbée par des tra-vaux de débrous-saillage provoquantl'échec d'une nichée et l'écrasement d'unoeuf sur l'autre nid, qui a quand mêmedonné 1 jeune à l'envol. Au total, les 18poussins éclos (moyenne 3/nid) ont donnéseulement 10 jeunes à l'envol, soit 1jeune volant/couple reproducteur. Sansprotection, aucun de ces jeunes ne se se-rait envolé. Il faut remonter aux saisons1997-98 pour retrouver des résultatsaussi faibles (moyenne/an depuis 1997 :11 nids trouvés, 26 jeunes volant pour35 éclos). Les 10 jeunes ont été marqués,et 12 busards marqués en 2007 et 2008ont été contrôlés (dont 1 hivernant auSénégal et 4 dans l'ouest de la France).Busard Saint-Martin : sur 12 couples

observés (2 fois moins qu'en 2008), seu-lement 2 nids trouvés, les autres cou-ples ne sont visiblement pas allés plusloin que les parades. La population fo-restière bressane semble très mal réa-gir aux années crash de campagnols(phénomène déjà observé en 2006).5 jeunes et 1 femelle adulte ont étémarqués (programme personnel).Busard des roseaux : 5 couples obser-vés, dont 1 en prairie de laîches, donnentun minimum de 6 jeunes volants. L'espèceniche dans les phragmitaies de quelquesétangs privés, et occasionnellement dansles prairies humides à baldingère (1 cas).

AnecdoteFaute de campagnol on mange... de labelette et de l'oeuf de caille : ce sont entout cas ce qu'ont ramené au nid uncouple de busards Saint-Martin. Sur lesdeux nids trouvés, nous avons noté, enfin d'élevage des jeunes, des absences dela femelle de plus de quatre heures.

COORDINATION : SYLVAIN COEUR, BRIGITTE GRANDET HUGUES BILLAY (AOMSL)

BRETAGNE• Morbihan (56)Contrairement à ce qui se passaitailleurs, la pénurie alimentaire n'a paseu d'impact conséquent sur la reproduc-tion. Mais il est vrai que contrairementaux autres années, il ne restait rien surles aires (tarses, têtes). Bonne nouvelle,de nouveaux couples s'installent sur dessite abandonnés depuis plusieurs an-nées. Mais le manque d'aide ne me per-met pas pour le moment de les suivre.Un gros retard de plus de 15 jours, tousles oiseaux étant habituellement ba-gués au 21 juin, à cette date, ils n'avaientque 5 à 10 jours.

COORDINATION : PASCAL LE ROC'H(MNHN, LPO MISSION RAPACES)

CENTRE• Cher (18) -Champagne BerrichonnenordSur la zone témoin de 13 000 ha, suiviedepuis plus de 20 ans, 10 nids ont ététrouvés et un couple nicheur a été ob-servé en début de saison. Les nichéessont petites, avec une moyenne de 2,5jeunes et 0,8 oeuf par nid. Il est vrai quenous avons remarqué une baisse des ra-vitaillements au nid la dernière semainede juin. Mais cette période a été parti-culièrement perturbée par de violentsorages de grêle. Le phénomène "man-que de proies" ne peut donc pas êtremis en avant avec certitude. Dans l'en-semble, les nichées n'étaient pas enavance, et nous avons dû intervenir sur8 nids. 14 jeunes, sur les 24 volants, ontbénéficié de ces interventions.

En outre, 3 autres zones (d'environ1 000 ha chacune) situées, l'une à 11 kmà l'ouest, une à 4 km au sud et l'autre à14 km au sud de la zone-témoin ont étésuivies. Ces secteurs sont également si-tués en "Champagne nord". Les 2 pre-mières zones ont accueilli 3 nids chacune,et produit 17 jeunes. Sur la troisièmezone, un nid a été trouvé avec 3 jeunes.Tous ces jeunes se sont envolés grâceaux actions de protection.Enfin, 40 jeunes au total ont pu êtremarqués (Nature 18 + LPO 18) grâce autravail de terrain des bénévoles.

COORDINATION : CHRISTIAN DARON (NATURE 18)

• Cher (18)- Champagne Berrichonnesud-ouestBusard cendré : une extension signifi-cative des espaces prospectés, 2 obser-vateurs de plus et une expérience ac-crue sont à l'origine de l'augmentationdes données restituées. Nous notonsune majorité de nichées à 2 jeunes, quipourrait s'expliquer par une diminutiondes ressources trophiques cette année.13 jeunes ont été bagués et munis demarques alaires par Thomas Mathieu,5 nids ont été protégés par des cagesgrillagées jusqu'à l'envol des jeunes.L'agriculteur de la région commençantà nous connaître, nos relations sont plusfaciles.

COORDINATION : BERNARD MICHEL (LPO 18)

• Loir-et-Cher (41)Busard Saint-Martin : la population estrestée stable voire en légère augmen-tation. Les pluies orageuses de juin ex-pliquent de nombreux échecs.Nous avons la certitude de 44 échecssans rapport avec la moisson ou la mal-veillance. Un petit retard des envols estconstaté par rapport à d'habitude, avecun resserrement de la période d'envol.Les busards cendrés n'ont jamais étéaussi présents en Loir-et-Cher depuis1983. Beaucoup sont restés fidèles auxsites connus. Certains s'installèrent dansles grandes luzernes, les escourgeons. Lefauchage des luzernes a stoppé les pre-mières reproductions et les pluies de juinont empêché les secondes pontes.Nous sommes intervenus sur 4 nids.2 jeunes s'envolèrent grâce à nous.Busard des roseaux : une seule nichéede busards des roseaux connut la réus-site avec 3 jeunes volants. Ailleurs, 5 cou-ples ont été suspectés avec un échec enculture probable.D'une façon générale, la reproduction desrapaces fut difficile et celle des perdrixcatastrophique. Jachères rares, humiditéambiante chronique, eau stagnante, fraî-cheur, traitements préventifs fongicidesexcessifs, absence de micromammifères

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

et d'insectes en sont, à l'évidence commeen 2008, l'explication.

COORDINATION : FRANÇOIS BOURDIN(LOIR-ET-CHER NATURE)

• Loiret (45)En forêt d'Orléans, 27 couples de bu-sard Saint-Martin ont été recensés,mais seuls 5 d'entre eux ont réussi leurreproduction ; 13 jeunes ont pris leur en-vol. En Beauce, 68 couples de busards et 7jeunes à l'envol (toutes espèces confon-dues) ont été recensés. Le manque denourriture semble être la principalecause de non-reproduction. Huit nids dela forêt d'Orléans ont été visités aprèsla reproduction mais peu de pelotes deréjection ont été collectées.En 2009, en forêt d'Orléans, 3 couvées debusards Saint-Martin ont été détruitespar des prédateurs naturels. En Beauce,n'ayant effectué qu'un recensement descouples de busards, nous n'avons pasconstaté de cas de destruction.

AnecdoteLe 12 juin, lors d'une tournée de suivi,nous avons observé une femelle de busardSaint-Martin qui recouvrait sa couvée demolinie avant chaque départ en chasse.Les poussins, ainsi cachés, étaient plusdifficilement repérables par d'éventuelsprédateurs.

COORDINATION : CHRISTOPHE LARTIGAU(LOIRET NATURE ENVIRONNEMENT)

CHAMPAGNE-ARDENNE• Aube (10)Les couples de busard cendré et Saint-Martin étaient au rendez-vous, maisl'absence quasi-totale de campagnols aeu pour conséquences des abandons desites, d'oeufs, des pontes réduites et desdisparitions de jeunes dans les nichées ;Absence dont le Saint-Martin a davan-tage souffert. La situation s'est révéléecatastrophique pour le Nogentais, unebonne partie du Barrois et de la Cham-pagne crayeuse, mais curieusement, elleétait nettement meilleure dans le norddu département. Si le bilan final est fortmédiocre, la météo de juillet a tout demême permis de nombreux envols sansintervention. Près de 80 agriculteurs ontété contactés pour presque autant degrillages posés et le centre de soins aapporté son soutien efficace pour 27jeunes à l'envol.

COORDINATION : PASCAL ALBERTET SERGE PARIS (LPO CHAMPAGNE ARDENNE)

• Marne (51)Une pénurie de campagnols des champsa eu comme conséquence une très mau-vaise année pour la reproduction desoiseaux en milieu céréalier. Les busardscendrés, arrivés de migration en nom-

bre habituel au début de saison, se sontraréfiés à mesure que l'été approchait.Le nombre de couples installés, et, à plusforte raison, producteurs, est très infé-rieur aux 3 dernières années, le nom-bre de jeunes volants également. Le bu-sard Saint-Martin, bien que moins suivi,ne paraît pas avoir un meilleur bilan.

COORDINATION : DOMINIQUE ZABINSKI(LPO CHAMPAGNE ARDENNE)

• Haute-Marne (52)Busard cendré : année crash prévue etvérifiée. Pourtant les couples habituelsétaient présents, mais le manque deproies a certainement entraîné la pertede trop nombreuses nichées. Au totalce sont seulement 4 couples qui produi-sent 14 jeunes à l'envol. Nous sommesà la limite de l'extinction dans ce dépar-tement. Les difficultés que rencontrentles protecteurs ne sont heureusementpas dues aux agriculteurs avec lesquelsles relations sont bonnes, mais des an-nées de disette comme celle-ci montrentbien les limites de l'agriculture inten-sive. Les milieux refuges ont disparu etla plaine devient trop vite désertique.

COORDINATION : JEAN-LUC BOURRIOUX(ASSOCIATION NATURE 52)

FRANCHE - COMTE• Jura (39) et Haute-Saône (70)11 couples de busard cendré sem-blaient en passe de réussir leur repro-duction, au lieu des 15 habituels. La tailledes nichées, avec une moyenne de 3,11jeunes (calculée a posteriori) laissait pré-voir près de 30 jeunes à l'envol, soit unebouffée d'oxygène après seulement 16jeunes à l'envol en 2008 (plus mauvaiseannée depuis 2002). Mais une préda-tion des oeufs par des corvidés, suite àun dérangement prolongé de la fe-melle, a provoqué l'abandon du nid sansponte de remplacement. Sur les 10 cou-ples restant en reproduction, 4 étaientlocalisés dans de l'orge et ont nécessitéun déplacement. En définitive, sur unpotentiel de 30 jeunes en début de sai-son, seulement 14 se sont envolés de-puis le milieu naturel, et 4 ont été éman-cipés depuis le Centre.Malgré cela, l'espèce risque de dispa-raître de Franche-Comté. En 5 ans, 21jeunes busards de 7 nichées différentesont été détruits volontairement. Cetteannée a connu une escalade, avec 3 ni-chées tuées, alors que l'ONCFS assuraitune surveillance discrète. Ces délits ré-pétés font du Finage une zone de nondroit où quelques-uns détruisent entoute impunité le patrimoine commun,par haine et ignorance. De quelsmoyens se dotera l'État en 2010 pourempêcher ces actes scandaleux ?

AnecdoteL'un des nids a pu être déplacé sur plusde 150 m (avec une traversée de chemind'exploitation), à l'issue de deux jours detranslations successives pour passer d'uneparcelle d'orge à un champ de blé barbuet ainsi gagner un sursis de 20 joursUn couple en Haute-Saône a donné3 jeunes à l'envol, mais signalé tardive-ment, n'a pas pu donner lieu à marquagedes jeunes.

COORDINATION : GILLES MOYNE(CENTRE DE SAUVEGARDE ATHENAS)

HAUTE-NORMANDIE• Eure (27)Busard Saint-Martin : la saison est ju-gée catastrophique au final, avec ce-pendant une installation de 13 à 15couples sur la zone référence de100 km² (11 en 2006, 13 en 2007 et 17en 2008). Les pluies diluviennes, unmanque évident de campagnols et desprédations naturelles ont causé un ef-fondrement du nombre de nids. 6 nidsont survécu (3 de 2 et 3 de 3 jeunes) lesenvols dans les céréales ont eu lieuavant les moissons, sauf un nid grillagédans l'escourgeon donnant 2 jeunes àl'envol. Ces chiffres laissent néanmoinsprésager un bon maintien du nombrede couples de busards Saint-Martin ni-cheurs dans l'Eure sur les 3 principauxplateaux.

COORDINATION : FRANÇOISE POUILLOT (LPO HAUTE NORMANDIE)

• Seine-Maritime (76)Busard cendré : il semble que le sec-teur de Clais, à environ 12 km du sec-teur traditionnel, devienne un site denidification intéressant : un couple s'yinstalle depuis 3 ans, et plusieurs oiseauxerratiques sont souvent observés lorsde la période de nidification. Le nom-bre de bénévoles actifs au sein del'équipe de surveillance est stable, (5personnes depuis quelques années), ilsera difficile de trouver de nouveauxcandidats pour la campagne 2010, voirede conserver la structure existante, auvu des résultats de cette année.Busard Saint-Martin : les pontes trou-vées sont assez tardives pour l'espèce,et peuvent être des pontes de rempla-cement. La progression du nombre denids en culture est peut être due à unmanque de place dans les bois ou à undérangement sur les sites traditionnelsvoire à la disparition des ronciers fores-tiers. Il semble que le busard Saint-Martin, lorsqu'il niche en culture, rentreen compétition avec le busard cendrépour les territoires de nidification.

COORDINATION : NICOLAS DRANGUET (LPO HAUTE-NORMANDIE)

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ILE-DE-FRANCE• Seine-et-Marne (77)Année difficile pour les busards en Seine-et-Marne à cause d'un manque criantde nourriture en mai et juin. Il sembleque de nombreux busards n'ont fait quepasser chez nous, s'attardant parfoisquelques semaines, mais n'arrivant pasà se mettre en couple et à nicher.

COORDINATION : JOËL SAVRY (PIE VERTE BIO - 77)

• Essonne (91)Pour la troisième année consécutive desuivi, 28 couples nicheurs de busardsSaint-Martin ont été recensés, dont 21mènent 37 jeunes à l'envol (7 nichées à1 jeune à l'envol, 12 nichées à 2 jeunes àl'envol et 2 nichées à 3 jeunes à l'envol)et 7 échouent leur reproduction. C'estdonc une deuxième mauvaise annéepour la reproduction. Le manque decampagnols et les conditions météo sontsans aucun doute à l'origine de ce bilanmédiocre. En revanche, 2 couples debusards des roseaux ont niché sur lazone, dans des parcelles céréalières. L'unmène au moins un jeune (peut-êtredeux) à l'envol. La nidification du secondn'a pas pu être attestée avec certitude.Enfin, toujours aucune nidification debusard cendré, mais 13 contacts ont étéfaits durant la période de nidification(dont plusieurs observations répétées,courant mai, d'un mâle adulte et d'unefemelle immature).Deux couples de busards Saint-Martinont niché dans une même parcelled'orge d'hiver à 700 mètres de distance.La première nichée a été protégée parune cage de protection mais l'un desjeunes volants est retrouvé mort, trèsmaigre, en dehors de la cage (mort defaim). La seconde nichée a été signaléepar l'agriculteur lors de la moisson de laparcelle. Deux jeunes ont été retrouvéset installés dans une cage de protec-tion. Seul l'un a été vu volant. Il est vrai-semblable que le second, plus jeune,n'ait pas survécu.

AnecdoteUn mâle adulte de busard cendré estobservé sur une parcelle moissonnée,s'alimentant d'escargots avec unedélicatesse déconcertante.

COORDINATION : FABIENNE DAVID(LPO MISSION RAPACES)

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)En 2008, 40 sites sont occupés par lebusard cendré et 30 par le busardSaint-Martin, mais ils n'ont pas fait l'ob-jet de suivis.

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

• Hérault (34)Saison très moyenne pour le busardcendré, avec un taux de prédation élevé(27,58 %) imputable en grande partieau sanglier. 29 nids ont été suivis, toussitués dans du chêne kermès. Une pontemoyenne de 3,59 oeufs par nid pour 52jeunes à l'envol (soit une productivitéde 2 jeunes par couple ayant tenté unereproduction). Le marquage des pous-sins a donné de nombreuses observationsen Crau, confirmant un déplacementpost-émancipation vers l'Est avant d'en-tamer la migration.

COORDINATION : PIERRE MAIGRE (LPO HÉRAULT)

• Lozère (48)Busard cendré : estimation d'au moins50 couples. 25 couples ont été observés(Margeride, Aubrac, Causses, Mont Lo-zère) dont 20 couples cantonnés. Lesdeux tiers des couples sont cantonnésen milieu naturel, certains couples n'ontpas niché, 9 nids ont été localisés (Mar-geride, Causse de Sauveterre) et ontdonné 10 jeunes à l'envol. Le taux d'échecest important (prédation, travaux agri-coles, dérangement). Sur les Causses,tous les couples se cantonnent dans descultures fourragères et le taux d'échec yest de 100 %. La Margeride accueille aumoins 20 couples nicheurs, dont plus de80 % en milieu naturel, mais avec beau-coup de dérangement (pâturage, sportde plein air...) et de prédation.Busard Saint-Martin : estimation de30 à 40 couples. 15 couples ont été ob-servés dont 5 cantonnés, tous en milieunaturel. Les 2 nids localisés donnent 8jeunes à l'envol. Le busard niche à lafois dans les milieux ouverts et fermés(pinède).

COORDINATION : JEAN-LUC BIGORNE (ALEPE)

LORRAINE• Meurthe-et-Moselle (54),Meuse (55), Moselle (57)Encore une année marquée par l'absencede campagnols avec comme conséquencel'abandon de nichées, un fort erratismed'oiseaux et un fort taux de prédationsur certains secteurs. Il a fallu passerbeaucoup d'heures sur le terrain pourlocaliser les nids, dont plus de 61 % setrouvaient dans les orges d'hiver. Heu-reusement, la météo médiocre de juilletretarda les moissons et permit de pro-téger plus de nids. Un grand merci aux66 bénévoles dont 13 de l'associationbelge De Torenvalk.

COORDINATION : FRÉDÉRIC BURDA (LPO LORRAINE)

MIDI-PYRÉNÉES• Haute-Garonne (31)Busard cendré : un seul couple a pro-duit 2 jeunes a l'envol. Ce petit noyau

comptait, il y a quelques années, plu-sieurs couples nichant dans une friche.Ce site est probablement le dernier dela Haute-Garonne où le busard cendrése reproduisait en effectif satisfaisantsur cette surface donnée. Afin d'éviterla fermeture du milieu, des placettesont été réalisées sur la friche viticoleabritant les 2 couples restants.A noter, les 3 années précédentes, lorsde prospections pour l'Atlas des oiseauxnicheurs de Midi-Pyrénées, très peu dedonnées de cette espèce on été four-nies. Ce constat est alarmant, et la politi-que agricole actuelle a une large respon-sabilité en ce qui concerne cette espècedans le département. Notre associationtravaille à y maintenir des friches et desjachères.COORDINATION : PHILIPPE TIREFORT, SYLVAIN FREMAUX

(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Tarn (81) - Montagne NoireEn 2009, la colonie de busards cendrésétablie dans des landes à ajoncs de laMontagne Noire occidentale a connuune saison de reproduction satisfai-sante. Malgré la faible abondance decampagnols, les oiseaux ont pu éleverleurs nichées en profitant des nombreuxlézards verts présents dans les landeset les lisières des pâtures.Ainsi en début de saison, 11 couples debusard cendré étaient présents sur6 km2 (10 en 2008) et 10 ont élevé desjeunes. 21 poussins appartenant à 8 nidsont été marqués. Le nombre de jeunesà l'envol n'a pu être vérifié que sur unepartie du site. Sur 14 jeunes marquésdans 5 nids, au moins 11 ont été obser-vés bien volants avant l'abandon du sitepar la plupart des oiseaux (intervenuentre le 10 et le 15 août).2 couples de busards Saint-Martin ontégalement niché sur le secteur dont una connu un échec précoce.

COORDINATION : AMAURY CALVETET CHRISTIAN AUSSAGUEL (LPO TARN)

• Aveyron (12)Année caractérisée par un nombre decouples localisés supérieur à 2008 (les 2espèces confondues), des retards et deséchecs d'installation dus à un printempspluvieux et chaud conduisant à une avan-cée des fauches de 10 jours et une ab-sence de rongeurs. Pour le busardSaint-Martin : échec de la quasi tota-lité des interventions par abandon sys-tématique des nids suite à la pose decarrés grillagés obligeant à amener lesoeufs au centre de soins, taux de cou-ples en fauche toujours plus important(70 % contre 60% pour le cendré). Letaux de reproduction du Saint-Martin esttrès faible (0,5 contre 1,15 pour le cen-dré pour un même nombre de couples

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

soit 12). Notons la disparition d'oeufs sur2 nids d'une parcelle (carrés de10 x 10 m) et absence de busards cen-drés nicheurs sur des sites historiques.L'accueil des agriculteurs est très favo-rable et une nouvelle dynamique est ap-portée avec la création de l'association"SOS BUSARDS" (meilleure couverturede terrain que les autres années carnouveaux bénévoles).

AnecdoteUn agriculteur du Lévezou, rencontré surle terrain, raconte que la montagne, justeà notre droite, était appelée "Lamontagne aux oiseaux blancs" ! En effet,sur la lande (genêts, fougères, ronces)présente autrefois sur cette montagne,une trentaine d'oiseaux blancs étaientobservés d'avril à août. Il y a de cela 10 à15 ans... Lors de la mise en place de laprime à l'herbe dans le cadre de la PAC,la lande a été détruite !

COORDINATION : VIVIANE LALANNE-BERNARD(SOS BUSARDS)

NORD-PAS-DE-CALAISNord (59) - Pas-de-Calais (62)La découverte de 4 nids de busards cen-drés dans l’escourgeon a permis de sau-ver 11 jeunes. A noter, 2 poussins méla-niques sur une couvée de 5 mais un des2 ne survivra pas (envol de 4 jeunes).Reproduction très probable de 2 cou-ples de busard Saint-Martin, mais il aété très difficile cette année de repé-rer les nids (passages de proies trop es-pacés dans le temps), remarque vala-ble aussi pour le busard cendré.Trois jeunes busard cendrés ont étéretrouvés morts à Arleux (59) fin juilletdans le nid que les protecteurs avaientsécurisé avant le passage de la mois-sonneuse. La cause humaine de cettedestruction ne fait aucun doute (ailesbrisées avec fractures ouvertes). Uneplainte a été déposée auprès del'ONCFS.

COORDINATION : CHRISTIAN BOUTROUILLE(GON DU NORD-PAS DE CALAIS)

PAYS-DE-LA-LOIRE• Vendée (85)-Ile de NoirmoutierLes effectifs de busard cendré et dubusard des roseaux sont très prochesde ceux de l'année précédente. Pour lebusard cendré qui a été le plus suivi, 13couples ont été localisés parmi lesquels2 ont effectué une ponte de remplace-ment (dont une a échoué) après des-truction de la première. Les 9 couplesreproducteurs ont produit 28 juvéni-les. Une intervention a été menée sur2 couples dont les jeunes se sont envo-lés. Pour le busard des roseaux, 8 cou-ples nicheurs ont été suivis (dont un nidlocalisé). Parmi ces 8 cas, 4 nids ont été

détruits, pour au final observer 9 jeu-nes à l'envol.

COORDINATION : JEAN-PAUL CORMIER (LPO VENDÉE)

• Marais poitevin-Vendée (85)Alors qu'aucun nid de busards des ro-seaux n'avait été découvert depuis nom-bre d'années, 7 ont été trouvés cetteannée dont 6 dans les blés.Alors qu'en France, en raison de l'ef-fondrement des campagnols, l'annéeest en général considérée comme cala-miteuse, dans le secteur considéré, avec23 nids de busard cendré trouvés, lenombre de nids demeure moyen, cer-tes, mais la productivité avec 2,4 pous-sins à l'envol par couple, est tout à faitrespectable. Sur les 55 jeunes à l'envol,13 le sont grâce à une intervention insitu et 28 ex situ (en centre de soin) soit41 jeunes à l'envol grâce à la protection.Néanmoins, avec 3 nids de 5 oeufs et 10de 4, pour une moyenne de ponte de3,6 oeufs/nid, ainsi qu'une recrudescencedes nids de busards des roseaux, desressources de nourriture devaient êtreprésentes dès le printemps. Cette an-née effectivement, les stagiaires ont puconstater la présence extrêmement im-portante de grandes sauterelles, desbusards cendrés leur donnant la chasse,et les pelotes trouvées contenaient,chose rare, systématiquement des res-tes d'insectes. Il semble bien que lespluies de mai ont contribué à faire ger-mer de nombreuses graines d'adventi-ces et de plantes messicoles alors queles traitements herbicides étaient de-venus impossibles.En définitive, l'année 2009 n'a pas étéaussi catastrophique que dans le restede la France. En revanche, avec 3 jeunessur 4 à l’envol grâce à la protection, nousconstatons l'extrême fragilité des po-pulations de busards en milieux cultivéset donc l'absolue nécessité de pérenni-ser cette action conjointe agriculteurs /naturalistes soutenue par la MissionRapaces LPO et le Parc Interrégional duMarais Poitevin.

COORDINATION : CHRISTIAN PACTEAU(LPO MISSION RAPACES)

• Marais Breton vendéenBusard cendré : la plupart des nids ontété retrouvés dans des prairies de fau-che et des friches. En général, la repro-duction a été bonne avec environ 4 oeufspar nid par mais peu de jeunes volantspar couple. Sur les nids protégés par descages en grillage, la réussite est de 100%, et on constate une bonne participa-tion des agriculteurs sur la zone, de plusen plus sensibilisés.

COORDINATION : MATTHIEU COSSONET NELLY GUEUDET (LPO MARAIS BRETON)

• Plaine sud VendéePour le busard cendré, l'année 2009apparaît relativement mitigée pour laplaine du sud Vendée. L'investissementdes prospecteurs a permis de localiser23 nids pour 25 couples observés. Mal-gré la faiblesse de la ressource alimen-taire, la productivité reste correcte avec2,3 jeunes à l'envol par nid. Cela fait untotal de 53 jeunes à l'envol, dont seule-ment 10 se sont envolés avant les mois-sons. La protection réalisée sur les sitesde nidification a donc permis à 36 jeu-nes de prendre leur envol, ce qui repré-sente 68 % des immatures. Cette forteproportion d'envol après moisson peuts'expliquer en partie par le fait que cer-taines nichées étaient tardives. Lesmoissons ayant été réalisées entre le4 et le 15 juillet pour les blés, ce qui cor-respond aux dates habituelles. La com-paraison de ces chiffres avec ceux de2008 confirme le manque de nourriturecar le nombre de nids est moitié moinsélevé que l'an passé. En effet, en 2008,43 nichées ont été découvertes pour 83jeunes à l'envols, cependant la produc-tivité était plus faible avec 1,9 jeunes àl'envol par nid. Enfin, le taux de produc-tivité est à relativiser par des cas de pré-dation sur 3 jeunes volants.

AnecdoteLors du prélèvement d'un nid nonprotégé au cours de la moisson (refus del'agriculteur), nous avons constaté laprésence de 3 poussins en très mauvaisétat. En effet, ceux-ci n'avaient pas étéalimentés depuis plusieurs jours. Ils ontpu être sauvés en centre de soin.

COORDINATION : AURÉLIE GUEGNARD (LPO VENDÉE)

• Maine-et-Loire (49)Le nombre de couples reproducteurs estconforme à une année moyenne, lemanque crucial de nourriture a très ra-pidement fait chuter le nombre de jeu-nes par nid.Le caïnisme a été très présent, un pous-sin a même été dévoré par une nichéevoisine qui était à l'envol, après le"klepto-parasitisme" systématique ducouple qui a affaibli le dernier poussin.Le nombre de jeunes à l'envol par nidstrouvés n'est que de 1,6 alors qu'il étaitde 2,6 en 2007 lors de la bonne année àcampagnol. Pourtant l'utilisation pres-que systématique de la cage traîneau afortement contribué à la limitation desprédations. Busard cendré : 58 pous-sins marqués ce qui porte le total pourles trois années à 219 pour le Maine-et-Loire c'est presque autant que d'adul-tes en 15 ans de capture.

COORDINATION : THIERRY PRINTEMPS (LPO ANJOU)

Page 22: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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• Sarthe (72)L'enquête Rapaces Nicheurs de 2000-2002 avait révélé la présence de 8 à 10couples de busard cendré dans le dé-partement de la Sarthe. 6 nids furentlocalisés durant cette première annéede prospection 2009. Une faible abon-dance de micromammifères s'est res-sentie sur le temps de nourrissage desjuvéniles et sur les effectifs des jeunesà l'envol. Les périodes des moissons tar-dives en Sarthe ont permis aux oiseauxde prendre leur envol sans grande in-tervention de notre part.

AnecdotePour la première année de mise en placedu Réseau busard Sarthe, nous avonsparticipé au programme de marquagealaire. En tout ce sont 8 juvéniles quifurent marqués pour le plus grandbonheur des bénévoles. Un premiercontrôle d'un oiseau marqué le 12 juillet2009, et contrôlé le mois d'août suivanten Allemagne, à plus de 660 km de sonlieu de naissance, constitue une trèsbonne nouvelle pour notre jeune groupe.

COORDINATION : ROMAIN LEDUNOISET JÉRÔME LACAMPAGNE.

PICARDIE• Aisne(02), Oise(60), Somme(80)Cette année, 23 couples de busard cen-dré, 46 couples de busard Saint-Martinet 16 couples de busard des roseauxont été repérés. 6 nids ont nécessité uneinterventions. Nous espérons fairemieux en 2010 ; Picardie Nature recrute2 stagiaires pour la mission busards.

COORDINATION : PIERRE ROYER (PICARDIE NATURE)

POITOU-CHARENTES• Marais de Rochefort (17)Une année faible pour l'abondance descampagnols et en conséquence pour lesenvols de jeunes busards cendrés : 17pour 200 km² issus de 6 nids avec suc-cès pour 15 couples cantonnés. Troiscouples n'ont pas pondu, montrant seu-lement une période de quelques semai-nes de cantonnement (dont 2 nids bâ-tis sans ponte).Un échec est dû à un broyage inattendude chardons sur une pâture, et 2 dispa-ritions à 100 mètres l'une de l'autrelaissent un doute : une femelle baguéede 5 ans morte sur son nid et 3 jeunesd'environ 15 jours morts sans traces deblessure, ni de famine.Trois sites de nidification font l'objetd'une gestion "ornithologique" : 2 si-tes en réserve associative et une ja-chère agricole favorisent l'installationdu busard cendré (une végétation deronces, chardons, hautes herbes et/ou

cariçaies), et permettent à 11 (sur 17)jeunes de s'envoler cette année.

COORDINATION : ALAIN LEROUX (LPO VIENNE)ET LÉOPOLD DENONFOUX (CNRS CHIZÉ).

• Marais Poitevin Charentaiset plaine d'Aunis nord (17)Avec 1,5 jeunes à l'envol par couple, c'estune des plus mauvaises années de re-production depuis 1999. Ce qui est pro-bablement à mettre en lien avec les po-pulations de campagnol des champs.Notons des nidifications en milieu natu-rel avec 2 nids sur les près salés de labaie de l'Aiguillon, un nid dans une fri-che colonisant un bassin de décantationde boue et un nid dans une jachère enprairie de marais.Un fort taux de prédation, de dispari-tion, de mort au nid, tant sur les oeufsque sur les jeunes est à noter. Ce sontau total 67 oeufs et poussins confondusqui ont disparu suite à une prédationou à une mort observée des jeunes.

AnecdoteObservation d'un mâle de busard pâlependant 2 jours sur la colonie de Sainte-Soulle, qui paradait auprès des femellesde busard cendré. 4 femelles adultes ontété trouvée mortes dont 2 sur leur nidlors de la première visite au nid. Pour lemoment nous ne pouvons avanceraucune explication. Deux dortoirs ont ététrouvés pour la première fois sur cesecteur début août.

COORDINATION : FABIEN MERCIER(LPO CHARENTE-MARITIME)

• Val de Trézence (17)Pour cette troisième année de protec-tion dans ce secteur, une reproductiontrès tardive a été constatée (météo ?),les protections ont été maintenues long-temps après les moissons. 12 couples (10de busard cendré et 2 de busardSaint-Martin) mais par rapport à l'an-née précédente, cette population estregroupée en une seule colonie.

COORDINATION : CYRIL GOULEVANTET AURÉLIE DE SEYNES (LPO CHARENTE-MARITIME)

• Pays Royannais (17)Une année difficile, pour les busards etleurs protecteurs, année émaillée d'unesuccession de déconvenues et aboutis-sant à un très faible taux de réussite dela reproduction.Busard cendré : 13 couples repérés endébut de saison, 9 cantonnés, 5 nidstrouvés avec ponte. Mais un nid a étéprédaté, un autre abandonné par la fe-melle après pose de protection, les oeufsd'un troisième ont été détruits acciden-tellement. Sur un quatrième nid, 4 jeu-nes dont 2 mélaniques ont été élevésdans de bonnes conditions, ont été ba-gués, ils ont pris leur envol, mais 3 ont

été tués par un chien. La bonne surpriseest venue du cinquième nid, installédans un milieu improbable, inaccessible,entre les chenaux d'un secteur ostréicole :une portée tardive qui a été menée àbien, avec 3 jeunes volants fin juillet. Uncertain nombre de couples de busardsSt-Martin et de busards des roseauxse reproduisent également dans le sec-teur.

COORDINATION : DOMINIQUE CEYLO(LPO CHARENTE-MARITIME)

• Sud Charente-Maritime (17)Dans la partie ouest, les 3 espèces ontniché dans les friches humides : une ap-partient au Conseil Général (parcellelouée à un agriculteur qui y élève desvaches), les autres sont le plus souventdes enclos de chasse.L'année fut difficile pour les 3 espèces ;des couples vagabonds pour le busardcendré, mais aucun n'a eu de jeune àl'envol. Quant au busard des roseaux,pour 3 nids trouvés, 4 jeunes se sont en-volés.Dans la partie sud-est du département,au moins 2 couples ont donné seulement2 jeunes à l'envol dans des semis de pin.

COORDINATION : MARIE-FRANÇOISE CANEVET(GROUPE BUSARDS AQUITAINE)

• Deux-Sèvres (79)Le nombre de couples cantonnés estmoyen mais pas catastrophique. Mais,le bilan de la saison de reproduction estcatastrophique, en raison des niveauxtrophiques en campagnols très bas. Laproductivité est extrêmement faible,due à des fortes mortalités par préda-tion et abandon sur oeufs et par la mortde faim de certains poussins. Un indi-vidu pesé à 170 g à 30 jours, qui est fi-nalement retrouvé mort quelques joursplus tard.

COORDINATION : XAVIER FICHET & SIEGFRIED GERBAUD(GODS)

• Plaine du Haut-Poitou, Vienne (86)La population de campagnols a été cetteannée faible entraînant l'installationd'un très faible nombre de couples debusards. C'est la dernière année de mar-quage des jeunes busards cendrésdans le cadre d'un programme euro-péen d'étude de leur dispersion. La zonede prospection a été réduite cette an-née à environ 10 000 hectares par man-que de temps et de forces vives. Notreaction s'est concentrée sur les busardscendrés qui sont les plus en danger.Nous avons visité une dizaine de nids debusard cendré. Le nombre de jeunes àl'envol est de 26 et la totalité a été mar-quée. La totalité des nichées a néces-sité une protection lors des travaux agri-coles en juin-juillet. Bon contact avec les

Page 23: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

quelques agriculteurs contactés déjàbien au courant de notre action.

COORDINATION : BENOÎT VAN HECKE (LPO VIENNE)

• Pinail/Moulière (86)Sur le territoire Moulière-Pinail en 2009,la nidification s'est révélée moyennepour le busard cendré et particulière-ment catastrophique pour le busardSaint-Martin, que ce soit pour le nom-bre de nids ou pour la production desjeunes. Ainsi, seulement 19 couples decendrés et 3 couples de Saint-Martin ontniché sur les deux sites Pinail et forêt deMoulière (en 2008 respectivement 18et 9). Le nombre de jeunes volants, trèsfaible, a été de 27 jeunes cendrés etzéro jeunes Saint-Martin (en 2008 res-pectivement 42 et 23). Le manque denourriture et une prédation plus impor-tante que les années précédentes sontà l'origine de ces résultats. C'est une si-tuation nouvelle pour le Pinail et Mou-lière qui semblaient jusqu'alors moinsaffectés que les sites de plaine par lesfluctuations de populations de micro-mammifères, leur nourriture privilégiée.De plus, on peut noter un fort glissementde la population de busards cendrés ni-cheurs du Pinail vers la forêt de Mou-lière. Cela s'explique par l'apparition deterritoires favorable (zones ouvertes)en raison de coupes de peuplements depins.

COORDINATION : PATRICE CHOISY (LPO VIENNE)

• Secteur Vouillé (86)Au total, les 8 couples de busard cen-dré ont permis l'envol de 4 jeunes seu-lement, dont 3 marqués. Sur un site, lapose d'un grillage a permis l'envol de3 jeunes sur 4 (un jeune retrouvé mortaprès envol). Sur l'autre, une moissonnocturne a détruit la nichée proche del'envol.Trois couples de busard Saint-Martinn'ont rien donné à l'envol.Ces résultats montrent la difficultéqu'ont eu les busards cette année. Lacause est la faible quantité de campa-gnols, proie apparemment irremplaça-ble dans la région.

COORDINATION : ALAIN LEROUX (LPO VIENNE)

RHÔNE-ALPES• Isère (38)2009 est marquée par le peu de cou-ples de busard cendré présents sur lessites de nidification. Seulement 28 nidssoit un recul de 33 % des couples ni-cheurs. Plusieurs oiseaux non nicheurssont présents sur zone dont 2 couples.Le suivi des populations de micromam-mifères montre un taux d'abondance leplus faible depuis 2004. Ce manque denourriture sera très influant sur l'éle-

vage des jeunes. Dès le 10 juin quelquesparcelles d'orge sont des réservoirs àsauterelles et permettent probable-ment la survie de nombreux jeunes.32 % des couples (n = 9) s'installent dansles friches. La moyenne de jeunes à l'en-vol est de 1,89 / nid. Les nids en milieucéréalier sont plus productifs que lesnids en friche ; 2,05 / nid contre 1,55 enfriche.A noter cette année encore la mort de2 adultes par collision sur axe routier.54 juvéniles sont marqués dans le cadredu programme de marquage alaire.1 mâle marqué en 2007 se reproduit enBièvre. Plusieurs immatures marqués se-ront observés lors du suivi des dortoirs.Malgré un nombre de couples nicheursen fort recul, une année crash en micro-mammifères, le nombre de jeunes estlui légèrement supérieur à 2008.

COORDINATION : DANIEL DE SOUSA (LPO ISÈRE)

• Loire (42)En 2009, grâce à des efforts de pros-pection plus fournis et mieux ciblés nousavons réussi à localiser un plus grandnombre de couples de busard cendréque l'année précédente, et nous avonspu mettre en place des mesures de pro-tection pour les nids situés dans les présde fauche. Ainsi, ce sont 6 jeunes bu-sards cendrés sur 3 nids qui ont été sau-vés par différentes méthodes. Au to-tal, 27 nids de busard cendré ont ététrouvés, produisant 32 jeunes à l'envol.4 couples de busard Saint-Martin ontproduit au moins 3 jeunes. La rareté descampagnols a été la cause d'une faibleproductivité des couples nicheurs, etd'une pression de prédation accrue pourles deux espèces.

COORDINATION : PAUL ADLAM (LPO LOIRE)

• Rhône (69)Il s'agit sûrement d’une des pires an-nées enregistrées dans notre départe-ment. Le manque certain de campa-gnols a pesé lourdement sur la produc-tivité mais surtout sur les destructionsde nids par les prédateurs terrestres quise sont reportés sur les nichées de bu-sards comme proies de substitutions.Nous avons 44 jeunes de busard cen-dré à l'envol (contre 72 en 2008) dont28 grâce à protection. Le point positif,s'il faut en trouver un, est que sur laproportion des nids protégés (19 nidssoit 61 %), 11 nids sont protégés pardiverses conventions et reports de tra-vaux, 4 nids par déplacement, 4 nids partransfert des nichées en centre de soins.La forte proportion protégée par conven-tion démontre le dynamisme des pro-tecteurs à aller plus loin et à collaborerefficacement avec les différentes institu-

tions (CREN, PNR, département et acteurslocaux) afin d'éviter l'interventionnismedirect.

AnecdoteUne femelle marquée dans l'Isère en 2007est venue nicher une première fois en2008 dans un pré de fauche (jeunes élevésen Centre de soins). En août 2008, alorsque sa nichée était élevée en Centre desoins, elle était en dortoir à quelquescentaines de mètres d'une friche gérée ettrès riche en couples nicheurs et jeunes àl'envol (4 couples). En 2009, elle étaitnicheuse (avec succès à l'envol) dans lafriche près du dortoir 2008 (soit 5 couplessur 0,5 ha).

COORDINATION : PATRICE FRANCO(LPO MISSION RAPACES, GPBR)

• Ardèche (07)Contrairement à beaucoup de sites enFrance, il semble que les sites ardéchoisaient bénéficié d'une nourriture suffi-sante pour la reproduction, et ont pro-bablement attiré des couples extérieursqui avaient quitté leurs sites peu attrac-tifs cette année.Pour cette deuxième année de partici-pation du CORA 07 au suivi de la repro-duction du busard cendré, la plus forteimplication en terme d'observateurs etde temps consacré à cette action a per-mis la découverte et le suivi de 16 cou-ples reproducteurs (8 couples en 2008)pour des zones sensiblement les mêmesque l'année précédente (sauf Basse-Ar-dèche, vu l'absence d'observation en2008). Les secteurs les plus favorables dudépartement restent les landes et prai-ries du plateau ardéchois qui concentrentla majorité de la population connue.A noter également la reproduction de2 couples dans une friche à l'extrêmeNord du département (1 couple en2008), en limite avec la Loire.

COORDINATION : NICOLAS DUROURE (CORA ARDÈCHE)

Page 24: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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RÉGIONS Observés Trouvés Avecinterventions

Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance des busards cendré (BC), Saint-Martin (BSM) et des roseaux (BR) - 2009

ALSACE Bas-Rhin 1 BC 0 BC 0 BC - BC - BC 0 BC 5 2Haut-Rhin 8 BR 2 BR 0 BR - BR 2 BR 0 BR 11 5

AQUITAINE Dordogne 2 BC 2 BC 2 BC 1 BC 2 BC 2 BC 2 12

Gironde 44 BC 37 BC 3 BC 1 BC 68 BC - BCLandes 8 BSM 2 BSM 0 BSM 1 BSM 11 BSM 0 BSM 6 200

25 BR 15 BR 0 BR 1 BR 11 BR 0 BR

Lot-et-Garonne 1 BC 1 BC 0 BC 0 BC 2 BC 0 BC4 3

1 BSM 1 BSM 1 BSM 1 BSM 0 BSM 0 BSM AUVERGNE Haute-Loire 74 BC 57 BC 38 BC 26 BC 76 BC 51 BC

19 250 1 BSM 1 BSM 0 BSM - BSM - BSM 0 BSM

Puy-de-Dôme 43 BC 23 BC 9 BC 2 BC 33 BC 12 BC 9 90 B. NORMANDIE Marais du Cotentin 1 BC 1 BC 0 BC - BC 2 BC 0 BC 1 5

et du Bessin 16 BR 16 BR 3 BR 1 BR 5 BR - BR 1 15Plaine de Caen 10 BSM 4 BSM 1 BSM 7 BSM 7 BSM 4 BSM 3 10

BOURGOGNE Côte-d’Or 22 BC 14 BC 0 BC 5 BC 23 BC 0 BC 5 4614 BC 3 BC 3 BC - BC 4 BC 4 BC

Nièvre 8 BSM 0 BSM 0 BSM - BSM - BSM 0 BSM 4 111 BR 0 BR 0 BR - BR - BR 0 BR16 BC 6 BC 3 BC 3 BC 11 BC 10 BC 5 80

Saône-et-Loire 12 BSM 2 BSM 0 BSM - BSM 6 BSM 0 BSM 5 805 BR 0 BR 0 BR - BR 6 BR 0 BR 5 10

Yonne 20 BC 15 BC 12 BC - BC 37 BC 37 BC 8 125 BRETAGNE Morbihan 2 BC 2 BC 0 BC 0 BC 4 BC 0 BC

14 BSM 8 BSM 2 BSM 1 BSM 40 BSM 41 BSM 2 752 BR 0 BR 0 BR 0 BR 3 BR 0 BR

CENTRE Cher 18 BC 17 BC 15 BC - BC 29 BC 26 BC 8110

Champ-Berrich.nord 4 BSM 3 BSM 3 BSM 1 BSM 9 BSM 9 BSM 6Cher

11 BC 7 BC 0 BC 0 BC 17 BC 0 BC 6 20Champ-Berrich.sud

25 BC 16 BC 6 BC 9 BC 8 BC 2 BCLoir-et-Cher 119 BSM 95 BSM 1 BSM 44 BSM 79 BSM 2 BSM 4 71,5

6 BR 2 BR 0 BR 1 BR 3 BR 0 BR7 BC 0 BC 0 BC - BC 4 BC 0 BC 2 7

Loiret 87 BSM 8 BSM 0 BSM 3 BSM 16 BSM 0 BSM 14 48,51 BR 0 BR 0 BR - BR 0 BR 0 BR 1 2

CHAMPAGNE Aude 119 BC 96 BC 76 BC 16 BC 176 BC 123 BC -ARDENNE 105 BSM 88 BSM 52 BSM 10 BSM 154 BSM 72 BSM 16 401

3 BR 2 BR 0 BR 0 BR 8 BR 0 BR

Marne 15 BC 13 BC 12 BC 0 BC 20 BC 19 BC 6 507 BSM 4 BSM 1 BSM 0 BSM 13 BSM 4 BSM 6 10

Haute-Marne 20 BC 14 BC 13 BC 10 BC 14 BC 11 BC 7 80 FRANCHE-COMTÉ Jura - Haute-Saône 11 BC 11 BC 9 BC 7 BC 21 BC 18 BC 5 180 ILE-DE-FRANCE 4 BC 4 BC 4 BC 1BC 13 BC 13 BC

Seine-et-Marne 22 BSM 6 BSM 6 BSM 2 BSM 37 BSM 7 BSM 11 1102 BR 0 BR 0 BR 0 BR 1 BR - BR

Essonne 29 BSM 25 BSM 2 BSM 0 BSM 37 BSM 3 BSM16 174

2 BC 0 BC 0 BC 1 BC 1 BC 0 BC LANGUEDOC Aude 40 BC 0 BC 0 BC - BC - BC 0 BC

14 830 BSM 0 BSM - BSM - BSM - BSM 0 BSM

Hérault - BC 29 BC 0 BC 8 BC 52 BC 0 BC 5 20

Lozère 19 BC 9 BC 1 BC 5 BC 10 BC 0 BC2 35

5 BSM 2 BSM 1 BSM 0 BSM 8 BSM 1 BSM LORRAINE Meuse - Moselle - 54 - BC 91 BC - BC - BC 198 BC 164 BC 67 555 MIDI-PYRÉNÉES Ariège 2 BC 0 BC 0 BC - BC - BC 0 BC - -

Aveyron 12 BC 9 BC 2 BC 3 BC 18 BC 6 BC7 120

12 BSM 10 BSM 7 BSM 2 BSM 16 BSM 14 BSMHaute-Garonnre 2 BC 1 BC 0 BC - BC 2 BC 0 BC 2 4Tarn 11 BC 8 BC 0 BC - BC - BC 0 BC

3 10Montagne Noire 2 BSM 0 BSM 0 BSM - BSM - BSM 0 BSM

Départements

Localisation de la surveillance Couples Nids Échecs Jeunes Travail bénévole

Total Totalà l’envol

Grâce àintervention

Surveillants

Page 25: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

RÉGIONS Observés Trouvés Avecinterventions

Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance des busards cendré (BC), Saint-Martin (BSM) et des roseaux (BR) - 2009

H. NORMANDIE Eure 14 BSM 14 BSM 1 BSM 7 BSM 17 BSM 2 BSM 2 23

Seine-Maritime 4 BC 3 BC 1 BC 4 BC 0 BC 0 BC5 -

4 BSM 2 BSM - BSM 2 BSM 6 BSM 4 BSM NORD P.CALAIS P.Calais et Nord 7 BC 5 BC 5 BC 1 BC 17 BC 11 BC

2 BSM 0 BSM 0 BSM 0 BSM 0 BSM 0 BSM 8 508 BR 0 BR 0 BR - BR 8 BR 0 BR

PAYS DE LA LOIRE Ile de Noirmoutier 13 BC 12 BC 2 BC 5 BC 28 BC - BC2 30

8 BR 1 BR 0 BR 4 BR 9 BR 0 BRMarais breton Vend 33 BC 27 BC 10 BC 13 BC 36 BC 9 BC 12 120Marais Poitevin 23 BC 23 BC 10 BC 10 BC 55 BC 41 BC

6 310Vallée du Lay 7 BR 7 BR 2 BR 1 BR 8 BR 3 BRPlaine Sud Vendée 25 BC 23 BC 19 BC 2 BC 60 BC 43 BC 4 173

41 BC 37 BC 24 BC 10 BC 60 BC 38 BCMaine-et-Loire 2 BSM 1 BSM 1 BSM 0 BSM 4 BSM 3 BSM 8 128

1 BR 0 BR 0 BR 0 BR 0 BR 0 BRSarthe 6 BC 6 BC 1 BC 2 BC 11 BC - BC 7 4

PICARDIE Aisne 23 BC 7 BC 6 BC - BC 8 BC - BCOise 46 BSM 26 BSM 6 BSM - BSM 19 BSM - BSM - -Somme 16 BR 6 BR 6 BR - BR - BR - BR

POITOU- Marais poitevin 54 BC 51 BC 34 BC 1 BC 76 BC 59 BC 6 174 CHARENTES Val de Trézence 10 BC 6 BC 6 BC 3 BC 12 BC 12 BC

2 302 BSM 0 BSM 0 BSM 1 BSM 4 BSM 4 BSM13 BC 9 BC 2 BC 4 BC 4 BC - BC

Pays Royannais 7 BSM - BSM - BSM - BSM - BSM - BSM 2 427 BR - BR - BR - BR - BR - BR

Marais de Rochefort 15 BC 14 BC - BC 8 BC 17 BC - BC 2 255 BC 2 BC 0 BC 2 BC 2 BC 0 BC

Sud1 BSM 0 BSM 0 BSM 1 BSM 0 BSM 0 BSM 4 3Charente-Maritime6 BR 3 BR 0 BR 0 BR 4 BR 0 BR

Deux-Sèvres et 37 BC 37 BC 37 BC 23 BC 26 BC 25 BCMarais poitevin 3 BSM 3 BSM 3 BSM 1 BSM 5 BSM 5 BSM 7 300

1 BR 0 BR 0 BR 0 BR 0 BR 0 BRVienne - Plaine du Haut Poitou - BC 10 BC 10 BC - BC 26 BC 26 BC - 63

Vienne - Pinail/Moulière - BC 19 BC 19 BC 4 BC 27 BC 0 BC2 20

- BSM 3 BSM - BSM 3 BSM 0 BSM 0 BSM

Vienne - Vouillé - BC 8 BC 1 BC 2 BC 4 BC 3 BC7 35

- BSM 3 BSM - BSM - BSM 0 BSM 0 BSM RHÔNE-ALPES Isère 32 BC 28 BC 16 BC 9 BC 55 BC 40 BC

4 BSM 2 BSM 0 BSM 1 BSM 0 BSM 0 BSM 18 3931 BR 1 BR 0 BR 0 BR 0 BR 0 BR38 BC 29 BC 20 BC 11 BC 44 BC 28 BC

Rhône 6 BSM 5 BSM 0 BSM 2 BSM 5 BSM 0 BSM 7 1851 BR - BR - BR - BR - BR - BR

Loire 27 BC 27 BC 3 BC 11 BC 32 BC 6 BC12 93

4 BSM 0 BSM 0 BSM - BSM 3 BSM 0 BSMArdèche 21 BC 16 BC 3 BC 4 BC 35 BC - BC 10 192

TOTAL 2009 983 BC 885 BC 437 BC 226 BC 1 479 BC 839 BC571 BSM 318 BSM 82 BSM 90 BSM 496 BSM 175 BSM127 BR 55 BR 5 BR 9 BR 69 BR 3 BR1 681 1 258 524 325 2 044 1 017 450 5 428

Rappel 2008

1 350 BC 1 137 BC 569 BC 242 BC 2 018 BC 875 BC687 BSM 328 BSM 83 BSM 75 BSM 747 BSM 152 BSM122 BR 40 BR 1 BR 12 BR 54 BR 2 BR2 159 1 505 659 329 2 819 1 029 526 6 657

Rappel 2007

1 252 BC 1 026 BC 591 BC 164 BC 2 646 BC 1 310 BC622 BSM 366 BSM 85 BSM 66 BSM 1 150 BSM 252 BSM105 BR 48 BR 1 BR 19 BR 78 BR 3 BR1 979 1 440 677 249 3 874 1 565 429 5 310

Départements

Localisation de la surveillance Couples Nids Échecs Jeunes Travail bénévole

Total Totalà l’envol

Grâce àintervention

Surveillants

Page 26: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

26

FRANCHE-COMTÉ 1 1 2 30 TOTAL 2009 1 1 2 30 Rappel 2008 1 1 2 30 Rappel 2007 1 1 2 100

RÉGIONSCouplesContrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance de l’aigle pomarin - 2009

Aigle pomarin Espèce rare

Aquila pomarina

FRANCHE-COMTÉDepuis l’installation de l’aigle pomarinen Franche-Comté en 2003, seule la ni-dification de 2004 s'est soldée par unéchec. Le gestionnaire du site Natura2000 et les agents ONF locaux sont in-

Le couple d'aigle pomarin franc-comtoiss'est reproduit avec succès pour la sixièmefois depuis 2003, produisant comme à sonhabitude un seul jeune. Une mauvaisenouvelle nous vient de Bourgogne où lemâle qui était observé chaque été depuis1999 (à l’exception de 2007, probablementen raison d’un manque de protection) n’apas été revu cette année, malgré plusieursséances d’observation.

AnecdoteSur une initiative des salariés de laCommunauté de communes, gestionnairedu site Natura 2000, une demi-journéed'information aux élus locaux a étéorganisée, car ceux-ci avaient remarquéle grand nombre d'ornithologues quifréquentaient le site.

COORDINATION : DOMINIQUE MICHELAT(LPO FRANCHE-COMTÉ)

formés de la présence des adultes dèsleur retour de migration afin qu'aucuntravail (forestier ou autre) qui pourraitêtre dérangeant soit réalisé dans les zo-nes occupées par le couple nicheur. Lesobservateurs sont chaque année plus

nombreux et les prairies utilisées commezones de chasse par les adultes sont deplus en plus fréquentées par les natura-listes et les promeneurs. Cependantaucun comportement irresponsable n'aété constaté à proximité de l'aire.

Page 27: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

27

Les Cahiers de la Surveillance 2009

Aigle royal Espèce rare

Aquila chrysaetos

Ils étaient là quelques dizaines, cent peut-être, jeunes et moins jeunes, ornithos,randonneurs et même chasseurs, rassembléset impatients, sur un petit sommet desAlpes. Ils répondaient à une invitationinhabituelle : assister à la remise en libertéd'un aigle royal !L'oiseau venait de passer quelquessemaines de convalescence dans un centrede soins après avoir été récupéré épuisé.L'heure de son retour à la nature étaitvenue. A peine extirpé de sa caisse detransport, l'oiseau tout juste visible, uneclameur feutrée, empreinte d'admirationet de respect je crois s'est exprimée, venuede toute l'assistance.L'émotion suscitée par l'observation de"l'Aigle" a donc bien traversé les siècles etles sociétés ! Elle est restée intacteaujourd'hui encore comme cette réactioncollective en témoigne.Les quelques orbes aussitôt décrites par lajeune femelle libre ont achevé de séduireles plus réticents...Cet intérêt quasiment universel etspontané pour un oiseau aussi peuordinaire que l'aigle royal vaut bien queles biologistes et les naturalistes de terrainse penchent de près sur l'état de santé deses populations.Et, pour une fois, dans un monde où milleraisons d'inquiétude sont apportéeschaque jour, l'aigle royal vient introduireune note d'espoir. C'est grâce à la persé-vérance, aux heures consacrées par denombreux passionnés à arpenter les vallonsou les crêtes (souvent vainement !), à larecherche de l'aigle que se fondent lesraisons de cet optimisme, année aprèsannée. La participation d'observateurstoujours plus nombreux, la mise en réseaudes informations recueillies, permettentd'établir de manière de plus en plus fine larépartition géographique des aiglesroyaux, de préciser leurs effectifs et apporteen même temps de nombreuses donnéesoriginales sur leur biologie.Après les Alpes, les Pyrénées, le Massifcentral et la Corse, on peut désormaisobserver des aigles nicher dans le Jura,l'Ardèche et les massifs provençaux...Pourtant, en dépit de ces motifs desatisfaction et d'espoir, l'aigle royal resteraune espèce rare et fragile. En effet, soncomportement territorial fortementmarqué limite son expansion ; les risquesliés à sa vie de prédateur l'exposentnaturellement à des accidents ; enfin, lespièges tendus involontairement parcertaines activités humaines (câbles aériensnotamment) ou plus directement condam-nables (poison, tir, dérangement) justifientune vigilance soutenue, que les réseauxcomme celui-ci assurent.

CHRISTIAN COULOUMY (PARC NATIONAL DES ECRINS)

RÉGIONSCouples

producteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées

de surveillance

Bilan de la surveillance de l’aigle royal - 2009

Couplesnicheurs

CORSE 18 5 5 - - LANGUEDOC-ROUSSILLON

Aude 12 5 5 7 - Pyrénées-Orientales 12 9 6 6 31 MIDI-PYRÉNÉES Ariège et Haute-Garonne 3 2 2 5 17 PACA Alpes de Haute-Provence 44 16 17 29 - Hautes-Alpes 35 18 22 - - RHÔNE-ALPES Ain 3 ? 0 6 21 Ardèche 2 1 1 10 24 Drôme 21 8 8 19 - Isère 45 16 18 20 200 Haute-Savoie 26 11 12 83 175 Massif des Bauges 3 2 4 12 - SUD MASSIF CENTRAL Ardèche, Aude, Aveyron, 28 7 8 23 150 Lozère, Gard, Hérault TOTAL 2009 252 100 108 220 618 Rappel 2008 201 - 108 157 629 Rappel 2007 274 - 131 233 650

CORSEEstimation effectif de la population ni-cheuse en nombre de couples : 39/40.Suite aux contrôles de sites connus etaux prospections, l'effectif de la popu-lation est actuellement estimé à 39-48couples. 74 % des sites connus ont étécontrôlés. Ces 29 territoires sont occu-pés par 27 couples d'adultes et deux cou-ples adulte-subadulte. Les 18 couples

suivis (parmi les 29) ont produit un totalde cinq jeunes à l'envol. La productivitéest donc 0,28 jeune/couple (n=18).COORDINATION : JEAN-FRANÇOIS SEGUIN (PNR DE CORSE)

SUD DU MASSIF CENTRAL• Ardèche (07), Aude (11), Aveyron (12),Gard (30), Hérault (34), Lozère (48)Estimation effectif de la population ni-cheuse du département en nombre de

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• Pyrénées-Orientales (66)Sur les 15 couples contrôlés, 12 ontpondu, donnant des éclosions sur seule-ment 9 sites.Avec un nombre de 6 jeunes à l'envol(6x1), on enregistre un résultat de 0,80 %de couples pondeurs ; 0,75 % de couplesproducteurs et une réussite de la nichéeou taux d'envol de 0,66 %. La producti-vité pour 2009, 0,40 jeune/couple/an, de-meure dans la fourchette basse des30 dernières années.

AnecdoteNotes de terrain ; 7 mai 2009 : la femelleest perchée sur une falaise à proximité del'aire où aucun poussin n'est visible. Lemâle survole le site de nidification et sefait rejoindre par la femelle qui s'envolede son perchoir. Les 2 oiseaux entamentune prospection de chasse à flanc demontagne et s'éloignent progressivementpour disparaître de notre champ de visionau bout de 10 minutes.La conclusion hâtive de cette observationpourrait être qu'il y a échec de repro-duction, puisque les oiseaux n'effectuentplus de contrôle de l'aire qu'ils laissentsans surveillance à une période théoriqued'éclosion.Hors il y a eu une reproduction de cecouple et l'absence des adultes à l'aires'est produite à une date où le poussinavait entre 7 et 10 jours.Résultat, il faut garder une grandeprudence avant de conclure sur uneobservation qui peut s'avérer inexacte.

COORDINATION : JEAN-PIERRE POMPIDOR

PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

• Hautes-Alpes (05)Pour la saison 2009, sur 65 sites connus,35 étaient occupés par chacun un cou-ple nicheur. Sur ces 35 couples, 18 ontproduit 22 jeunes à l'envol (14 nichéesde un jeune et 4 de deux).

COORDINATION : CHRISTIAN COULOMY (PN DES ECRINS)

• Alpes-de-Haute-Provence (04)La reproduction est donc moyenne en2009 pour le département des Alpes-de-Haute-Provence avec un taux de 0,37soit 17 jeunes pour 46 sites contrôlés.Le taux d'envol de 0,89 est cependantmeilleur avec seulement 3 échecs pour19 couples pondeurs.

COORDINATION : DIDIER FREYCHET (LPO PACA)

RHÔNE-ALPES• Ain (01)3 couples territoriaux occupent le mas-sif du Jura, mais aucun jeune ne s'estenvolé cette année.

COORDINATION : JEAN-PIERRE MATERAC(LPO HAUTE-SAVOIE)

• Ardèche (07)Estimation effectif de la populationnicheuse en nombre de couples : 3 à 4.Les deux couples contrôlés sont pré-sents, mais un seul se reproduit et donneun jeune à l'envol. Ces résultats font de2009 une année moyenne.

COORDINATION : ALAIN LADET

• Drôme (26)La Drôme compte entre 39 et 45 cou-ples soit 10 % de la population fran-çaise d'aigles royaux. La Drôme abritela plus importante population connuede Rhône-Alpes (120 couples estiméspour Rhône-Alpes et 250 couples esti-més pour l'ensemble des Alpes fran-çaises).La population drômoise est suivie parle Groupe aigle royal 26, de l'Observa-toire drômois de la faune sauvage(LPO/FRAPNA) depuis 1974. Près de450 reproductions ont été suivies parune cinquantaine d'ornithologues de-puis 30 ans.La proportion de couples ayant réussileur reproduction en 2009 est une desplus basse depuis 15 ans : 38 % (pour21 couples contrôlés). En 2009, aucuncouple n'a produit deux aiglons à l'en-vol. Au moins 5 échecs après la ponte.

COORDINATION : ROGER MATHIEU(FRAPNA ET CORA DRÔME)

• Isère (38)Estimation effectif de la population ni-cheuse en nombre de couples : 45-47.Encore 2 nouveaux couples découvertscette année. Au total, les 45 couplessuivis (43 en Isère et 2 en Savoie) pro-duisent 18 aiglons à l'envol (17 en Isèreet 1 en Savoie). Il s'agit de la 4èmemeilleure année obtenue depuis 1977(après 2004, 2008 et 2005).A noter la reproduction réussie avec unjuvénile à l'envol, qui plus est dans unarbre à mi-versant, pour un nouveaucouple constitué d'un mâle subadulte etd'une femelle immature.Toujours autant de perturbations cons-tatées par les activités de loisirs aériens,surtout parapente (6 couples concernés)et d'escalade (3 couples).4 cas de mortalité ont été recenséscette année. Un mâle adulte en chargede famille a perdu la moitié d'une aileen percutant un câble de téléski, lais-sant orphelins 2 juvéniles prêts à l'en-vol qui ont dû être nourris jusqu'à leurémancipation avec des lapins d'élevage.2 autres juvéniles (2 soeurs) ont été re-trouvés ensemble électrocutés au piedd'un poteau LMT pourtant neutralisépar des bougies anti-pose.

COORDINATION : BERNARD DRILLAT(GROUPE AIGLE ROYAL ISÈRE)

couples : 30. 2009 se caractérise parl'installation de nouveaux couples, maisaussi par une très mauvaise reproduc-tion, égale à celle de 1999 avec seule-ment 7 jeunes à l'envol. Cette annéeest même encore plus mauvaise si onconsidère qu'il y a actuellement 7 cou-ples supplémentaires sur le Massif cen-tral. Pour la première fois depuis plus de20 ans, de nombreux couples n'ont pasentamé de reproduction (12 couples)sans que nous puissions actuellement enexpliquer précisément les causes et celad'autant plus que cette tendance nesemble pas se poursuivre en 2010. Lesmauvaises conditions météo de fin d'hi-ver et de début de printemps qui sem-blent avoir affectées la reproductiond'autres espèces comme le circaète sontpeut être à l'origine de ce résultat.A signaler, de très nombreux projets éo-liens sur les domaines vitaux des aigleset quelques réalisations actuelles.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE AUSTRUY(GROUPE RAPACES MASSIF CENTRAL)

MIDI-PYRENEES• Ariège (09) et Haute-Garonne (31)Estimation effectif de la population ni-cheuse en nombre de couples : 20.Nous avons relancé cette année un suiviplus précis de cette espèce. Les premiersrésultats ne sont donc pas nécessaire-ment représentatifs de la populationsur l'Ariège et la Haute-Garonne. Dansun sens ou dans l'autre d'ailleurs.Nous continuons de structurer le réseaud'observateurs et engagerons la saisonprochaine des suivis et prospectionségalement sur les Hautes-Pyrénéesavec l'appui de notre Comité local.Il est important sinon capital de rappe-ler que ces suivis ne pourraient se fairesans l'implication des bénévoles et latransmission des observations.

COORDINATION : JEAN RAMIERE(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Sur 17 sites connus, 16 ont été contrô-lés (par 7 surveillants) pour 13 sites oc-cupés. 12 couples ont été contrôlés ennidification, ce qui donne 4 couples nonnicheurs (dont un à cause de travauxprolongés avec hélicoptère sur le site :réfection d'une ligne haute-tensionabattue par la tempête de début d'an-née) pour 8 couples reproducteurs.Parmi ces 8 couples, 3 échecs ont étéconstatés (dont au moins à l'incubation)pour finalement 5 couples producteursqui donnent 5 jeunes à l'envol. La re-production pour l'année 2009 a doncété calamiteuse.

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

Page 29: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

• Haute-Savoie (74)La population du département est esti-mée à 37 couples. Sur les 42 territoiresconnus, 5 sont inoccupés. 36 territoiressont contrôlés et occupés. 32 le sont parun couple adulte et 4 par au moins unadulte. Le territoire non contrôlé esthabituellement occupé. La reproductionest contrôlée pour 26 couples. Seule-ment 10 d'entre eux produisent un jeuneà l'envol et 1 couple produit 2 jeunes. Ladistance la plus proche entre 2 aires oc-cupées est de 4,5 km. De nombreux ter-ritoires subissent des dérangementsd'origine humaine, principalement dusaux parapentes et planeurs.

COORDINATION : JEAN-PIERRE MATERAC(LPO HAUTE-SAVOIE)

• Massif des Bauges (73, 74)Un échec de reproduction durant la cou-vaison de l'un des couples sur un spot deparapente. Néanmoins, c'est le 1er échecpour ce couple depuis 2004 malgré unepratique constante du parapente sur cesecteur.

AnecdoteL'aire avec les deux aiglons a étédécouverte par hasard par un promeneurqui s'était perdu. Il s'était trompé desentier et avait suivi une sente de chamoisqui l'avait amené sur une vire au milieude la falaise, à quelques dizaines demètres de l'aire ! Fort heureusement, touts'est bien terminé pour le promeneur (quia eu la frayeur de sa vie quand il s'est fait

Aigle botté Espèce rare

Aquila pennata

Le bilan du suivi de l'aigle botté en 2009est positif puisque, à nouveau, on constateque le réseau s'étoffe : observateurs etjournées de surveillances sont enaugmentation, 170 sites occupés ont éténotés, 131 couples nicheurs ont été suivisparmi lesquels 111 produisent 124 jeunes àl'envol. Si le succès reproducteur est bondans l'Aude et en Corrèze, il apparaîtpassable sur l'ensemble des autres départe-ments suivis et avec 0,95 jeune par couplenicheur au niveau national, ce succès estinférieur à 2008 mais toutefois supérieur à2007. En revanche la taille des nichées àl'envol (1,12), autrement dit le nombre dejeunes par couple ayant réussi, estnettement plus faible que les dernièresannées. Localement, les conditions météo-rologiques sont mises en cause.On notera dans les actions phares de cetteannée 2009, le développement duprogramme de baguage et de suivisatellitaire mené en Limousin par PascalCavallin et Thérèse Nore (SEPOL) et quis'étend désormais sur l'Auvergne. Mettonsaussi l'accent sur le travail remarquableeffectué par Julien Thurel (ONF) dans lecadre du programme "Oiseaux des bois"en Forêt Domaniale d'Orléans et qui sansnul doute nous apportera des argumentsindispensables à la préservation de l'espèce.Notons aussi pour rester dans ce thème,que notre vigilance et notre engagementsont indispensables face au capitalismesylvicole, la préservation des sites denidification de cette espèce casanière

AUVERGNE• Allier (03)Tous les aigles bottés connus dans le dé-partement de l'Allier, à l'exception d'uncouple, sont en forêts domaniales.Les modifications administratives ausein de l'ONF, avec le changement dechef de service et le déplacement del'agence, n'ont pas permis de faire avan-cer la convention LPO/ONF Allier sur laprotection des oiseaux forestiers en2009. La protection reste toujours pas-

n'étant en effet jamais assurée malgré lesbeaux discours ambiants...Un grand merci à vous tous qui faitesévoluer les connaissances sur cette espèce,assurez par vos démarches le succèsreproducteur de couples menacés et faitesvivre ce réseau !

ROMAIN RIOLS

sive, pas de projet de formation mis enplace pour les agents, pas de dynami-que, pas de volonté de protéger.

AnecdoteUne histoire qui finit mal…Un jeune botté de l'Allier, tombé de l'airele 18/07/2009, a été récupéré puistransporté au centre de soins de Clermont-Ferrand. Equipé d'une balise Argos etréinjecté le 21/07/09 dans le départementdu Puy-de-Dôme, dans une aire avec unjeune, il sera dévoré par un autour despalombes dans les jours suivants.

COORDINATION : JEAN FOMBONNAT(LPO AUVERGNE)

• Cantal (15)Dans la zone d'étude, 7 sites apportentdes données, avec seulement 3 couplescertains dont le nid a pu être localisé etsuivi. Ils produisent chacun un jeune dont2 ont été bagués. Dans le reste du dépar-

survoler de près par les parents) maiségalement pour les aiglons qui ont tousdeux pris leur envol début août ! Pourpréserver aiglons et... promeneurs, lasente à l'origine de la découverte a étécamouflée par les agents de l'ONFgestionnaires du site.

COORDINATION : JULIE FRACHON, BRUNO GRAVELAT(PNR MASSIF DES BAUGES)

Page 30: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

30

tement du Cantal, 8 autres sites sont no-tés probables dans des secteurs connuspour abriter plusieurs couples (vallées dela Rhue, de la Cère, de la Truyère et duLot : dans cette dernière, une famille àdeux jeunes est observée en août maisle site de reproduction se trouve proba-blement du côté Aveyronnais) mais aussisur un secteur suspecté en 2005 et ja-mais confirmé dans la ZPS de la Planèzede Saint-Flour. Les autres vallées qui ap-portent des indices possibles sont cellesde la Tarentaine, du Mars, du Goul etcelle de la Maronne dans sa partie im-mergée par le barrage d'Enchanet.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE),PASCAL CAVALLIN ET THÉRÈSE NORE (SEPOL)

• Haute-Loire (43)Pas ou peu de suivi malheureusementcette année, un des nids connus s'esteffondré durant l'hiver, et faute detemps on ne sait pas où le couple s'estréinstallé, l'autre nid connu a accueilliun jeune à l'envol.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

• Puy-de-Dôme (63)• ZPS Gorges de la Sioule. Un couple

(sombre) a été vu par un observateurde passage à proximité d'un des cou-ples suivis et des données antérieuresfont état de la présence de l'espèce surce secteur mais mes prospections nem'ont jamais permis d'y découvrir unautre couple... Un site n'a pas été réoc-cupé par une femelle sombre, céliba-taire depuis 2007. Un couple n'a pas ni-ché. Un couple a élevé 2 jeunes jusqu'àl'envol, qui ont été bagués ; 1 couple aélevé un jeune jusqu'à l'envol, qui n'apas été bagué ; 1 couple a élevé 1 jeunefemelle, qui a été baguée mais a dis-paru une grosse semaine après, à priorià cause d'orages violents. 1 nid est dansun hêtre, 2 autres dans des sapinsblancs, tous sont à moins de 50 mètressous la rupture de pente, orientés E, ENEet NO. La plupart des sapins (dont celuidu nid) du domaine vital d'un couple ontété martelés : l'ONF, après contacts, s'estengagé à geler la vente et la coupe dela parcelle en attendant de trouver unesolution "satisfaisante" dans le cadredu docob de la ZPS.

• ZPS Gorges de la Dordogne. Cou-ples possibles : 1 individu cantonné en-tre 2 sites de nidification. Couples pro-bables : 2 sites avec couples de 2008 sontà priori fréquentés par un seul oiseau.Couples certains : un couple clair dont lenid n'est pas connu avec certitude a detoute évidence échoué un peu aprèsl'éclosion. Un couple mixte a élevé 2 jeu-nes, vraisemblablement prédatés par unautour adulte (comme l'a été de façoncertaine un jeune réinjecté entre temps

dans ce nid). Un couple clair élève unejeune femelle claire, baguée (1 poussinest mort au pied du nid). Un couple som-bre élève une jeune femelle sombre,baguée. 1 couple mixte élève 2 jeunes :mâle clair et femelle intermédiaire,cette dernière a été baguée et balisée.L'ensemble des nids se trouve dans letiers supérieur des pentes, générale-ment juste sous la rupture de pente saufun qui se trouve à mi-pente. Les 7 sitesoccupés sont en sapinière (ou sapinière-hêtraie), orientés à l'E (1), au NE (3), auN (2), au NO (1), 7 nids connus sont tousdans des sapins blancs à une vingtainede mètres de haut, sur de petites bran-ches latérales, contre le tronc ou légè-rement éloignés.

COORDINATION : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

BOURGOGNE• Saône-et-Loire (71)Une nouvelle fois, un départ en migra-tion a été observé en direct. En effet, sur

un site du sud Morvan (altitude 651 mè-tres), un juvénile est observé l'après-mididu 23 septembre, évoluant haut sur lemassif, aucun adulte n'est vu durant les3h30 de surveillance. Ils sont probable-ment déjà partis ! Les 24 et 25, le suivi dusite (et du jeune) durant les après-midiconfirme l'absence des adultes.Le 26, le juvénile est toujours en évolu-tion à diverses altitudes sur son secteurde reproduction puis, subitement, aprèsune ascension rapide en orbes serrées quil'amène fort haut, il part en plané directplein sud-ouest sans aucune hésitation.Après quelques minutes, je le perds à l'ho-rizon, alors qu'il n'a pas dévié "d'un poil"de sa trajectoire : il "s'évapore" au loin. Ilne sera pas revu le lendemain !

COORDINATION : CHRISTIAN GENTILIN

CENTRE• Loir-et-Cher (41)Deux sites avec reproduction, 2 autresprobables, des observations laissant

RÉGIONSCouplesreprod.suivis

Jeunesà l’envol

SurveillantsJours de

surveillance

Bilan de la surveillance de l’aigle botté - 2009Sites

contrôlésoccupés

Couplesproducteurs

Succèsreprod.

Tauxd’envol

AUVERGNE Allier 16 16 11 13 0,76 1,18 4 22 Cantal 7 3 3 3 1,00 1,00 11 10 Puy-de-Dôme : Gorges de la Sioule 5 4 3 3 0,75 1,00 2 12 Puy-de-Dôme : Gorges de la Dordogne 8 5 4 4 0,80 1,00 4 15 Haute-Loire 1 1 1 1 1,00 1,00 2 2 BOURGOGNE Saône-et-Loire 14 14 12 14 1,00 1,17 1 - CENTRE Loiret 45 45 41 42 0,93 1,02 3 35 Loir-et-Cher 3 2 2 2 1,00 1,00 3 6 LANGUEDOC- ROUSSILLON Aude 44 18 18 23 1,28 1,28 12 46 LIMOUSIN Corrèze 9 7 6 8 1,14 1,33 10 84 MIDI-PYRÉNÉES Aveyron 2 2 1 1 0,50 1,00 3 2 Lot 0 0 0 0 1 1 Tarn 5 2 1 1 0,50 1,00 7 10 Hautes-Pyrénées 11 11 8 9 0,82 1,13 4 - TOTAL 2009 170 131 111 124 0,95 1,12 66 245 Rappel 2008 157 120 90 120 1,00 1,33 51 224 Rappel 2007 133 93 65 80 0,86 1,23 24 192

Page 31: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

31

Les Cahiers de la Surveillance 2009

Cette année, les 44 sites contrôlésétaient occupés, 18 par des couples, 26par au moins un adulte (probablementdes couples mais sans certitude, fautede temps). Les 18 couples ont été suivis(à minima). Ces 18 couples suivis étaientproducteurs (5 fois 2 juv, 13 fois aumoins 1). Il est possible que certains sitesà 1 jeune en aient eu 2 mais sans assu-rance par manque de temps passé.Sur la population adulte, 15 individussombres et 47 clairs ont été observés (9couples clairs, 6 mixtes et 1 sombre). Dansles couples mixtes, on note 1 mâle som-bre et 5 clairs et 5 femelles sombres et1 claire. Sur les jeunes élevés, 6 étaientsombres pour 17 clairs.

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

LIMOUSIN• Corrèze (19)Deux femelles adultes sont désormaisporteuses d'une balise GPS. On peut sui-vre leurs itinéraires sur notre site(www.hiepen.org). Le mauvais temps nesemble pas avoir affecté la reproductiondes aigles bottés cette année, ni pourson déroulement dans le temps, ni poursa fécondité.Signalons qu'une aire presque résiduellea été rafistolée à l'aide de grillage et debranches... et réoccupée l'année suivantepar les aigles.

COORDINATION : THÉRÈSE NORE& PASCAL CAVALLIN (SEPOL)

MIDI-PYRENEES• Ariège (09) et Haute-Garonne (31)Après plusieurs années sans coordinationsur ces 2 départements, une nouvelledynamique est lancée pour la prochainesaison de nidification. Nous prévoyons lecontrôle de certains sites connus, celui desindividus observés ces dernières annéesainsi que le suivi de plusieurs sites. Lesdonnées recueillies par le biais de l'atlasdes oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées encours d'élaboration permettent d'estimerla population à plus d'une trentaine decouples sur les deux départements. Ceschiffres seront bien sûr à affiner lors desprospections futures.

COORDINATION : FLORENCE COUTON(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Aveyron (12)Pas de suivi spécifique pour cette espèceen 2009, 1 couple avec 1 jeune (mini-mum) et un couple avec constructiond'un nid qui n'a pas été suivi par la suite.

COORDINATION : SAMUEL TALHOET (LPO AVEYRON)

• Lot (46)Sur le site suivi depuis 2007, un seul indi-vidu a été observé ponctuellement durantle printemps et l'été (dernière observa-

tion le 16 août). Cet individu, de morpheparticulièrement clair, fréquente leslieux mais aucune tentative de nidifica-tion n'est constatée sur l'aire occupéedepuis 2 ans. L'aire est bien en place,même si elle semble avoir un peu souf-fert de l'hiver... Exemplaire célibataire ?Nicheur sur une nouvelle aire ? Déran-gement par les activités de tourisme etde circulation de véhicules sur la pisteproche de l'aire ? Une prospection surle terrain (février 2010) a permis de re-pérer 2 aires (proches de la première)qui pourraient appartenir à un aiglebotté (T. Nore et P. Cavallin).

COORDINATION : JEAN-MARIE HERTAY

• Tarn (81)En 2009, la présence de couples canton-nés a été contrôlée sur 5 sites dont 4déjà connus.3 couples ont fait l'objet d'un suivi par-tiel de leur reproduction : 1 couple aélevé 2 jeunes dont 1 semble avoir dis-paru peu de temps avant l'envol ou justeaprès celui-ci.En Montagne Noire, un autre couple abénéficié d'une intervention auprès del'ONF pour suspendre des travaux fo-restiers de mai à septembre (coupes etcréation d'une piste d'exploitation).Cette action, préservant la quiétude dusite, a permis la nidification des oiseaux.Une incertitude demeure cependantquant au succès de la reproduction : l'en-vol du ou des jeunes n'a pu être confirmé.A noter cette année la découverte d'unnouveau couple dans l'ouest du dépar-tement (F. Couton), sur un site assez aty-pique comparé aux autres sites connusdans le Tarn (forestiers). L'aire se trouve,en effet, sur un peuplier en bordure dela rivière Tarn, dans un environnementagricole (proximité de cultures). La nidi-fication a malheureusement échoué dé-but juin, apparemment peu après l'éclo-sion.

COORDINATION : AMAURY CALVET (LPO TARN)

• Hautes-Pyrénées (65)Sur 11 couples suivis cette année, 8 ontproduit des jeunes dont l'envol est in-tervenu entre la mi-juillet au plus tôt etla mi-août pour les derniers. Les mor-phologies des adultes se répartissentainsi : 12 clairs, 9 sombres, 1 non déter-miné. Les jeunes de la façon suivante :7 clairs et 2 sombres. L'origine de 2échecs n'a pas pu être déterminée, untroisième a eu lieu peu de temps aprèsla ponte (corvidés ou mustélidés ?).Comme chaque année, les jeunes sontobservés autour de leur lieu de nais-sance jusqu'à mi-septembre.

COORDINATION : FRANÇOIS BALLEREAU(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

supposer 3 autres sites possibles, toutceci sur environ 20 000 hectares aunord-ouest de la région, laissent suppo-ser une population plus conséquente enSologne.

COORDINATION : ALAIN PERTHUIS (ONF)

• Loiret (45)En 2009, 45 sites ont été localisés etsuivis, 39 en forêt domaniale d'Orléanset 6 en forêt privée. Sur 4 de ces sites,tous situés en forêt domaniale, aucunereproduction n'a pu être prouvée. Surles 41 aires suivies avec tentative de re-production, il y a eu 45 naissances et 42jeunes sont parvenus à l'envol. Parmiles 3 jeunes qui n'ont pas survécu, 1 estmort au stade poussin (pulli trop jeunepour être vu du sol), 1 second a étéprédaté au nid par une martre environ10 jours avant l'envol et un 3e n'a plusété contacté après la mi-juin sansqu'aucune preuve de caïnisme ou deprédation ne puisse être établie. 78 %des couples ont réussi leur nidification(75 % en 2008) et seulement 1 couple sur4 a donné deux jeunes à l'envol, contre 1sur 2 en 2008. En 2009, 84 % des juvéni-les (envol déterminé pour 37 individus)se sont envolés entre le 18 juillet et le4 août, contre 87 % en 2008. Si nousconsidérons seulement le mois de juillet,trois quarts des juvéniles sont volants au31 pour 2009 comme 2008. Tout commeen 2007 et 2008 où l'oiseau le plus pré-coce s'est envolé autour du 18/07/07, en2009 il s'est envolé au 20/07/09. Contrai-rement à 2008 où 3 jeunes se sont en-volés après le 20/08/07, le juvénile le plustardif en 2009 s'est envolé le 12 août.En 2009, malgré une répartition des en-vols sur un créneau temporel plus res-treint qu'en 2008, nous observons unedate d'envol médiane proche qui se si-tue au 28 juillet contre le 29 l'an passé.

AnecdoteEn juin 2009, un couple d'aigle botté atardivement construit son aire en cimed'un grand pin sylvestre, échouant parla suite sa reproduction. Or, en 2007 et2008, à l'emplacement même où cettenouvelle aire a été placée, un couple decircaète Jean-le-Blanc a mené 1 jeune àl'envol. Leur aire est tombée durantl'hiver 2008/2009 (également durantl'hiver 2007/2008) et aucun circaèten'avait fréquenté le site ni même lesenvirons au printemps 2009.

COORDINATION : JULIEN THUREL (ONF)

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Estimation de la population du départe-ment : 60-70 couples.

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Aigle de Bonelli Espèce en danger

Aquila fasciata

En 2009, la population française de l'aigle deBonelli compte 29 couples cantonnés, dontun nouveau couple découvert en débutd'année dans les Bouches-du-Rhône. Ceteffectif, même s'il demeure faible, est le plusimportant observé depuis 2005, année dedébut du second Plan national d'action. Pourmémoire, entre 1999 et aujourd'hui, le seuildes 29 couples n'avait jusqu'alors été atteintqu'en 2004. Depuis 10 ans, l'effectif de couplesnicheurs connaît donc une très lenteaugmentation, encore trop peu significativepour tirer des conclusions sur le devenir de lapopulation.La reproduction en 2009 a été plutôt satis-faisante puisque 28 aiglons se sont envoléscette année, dont 25 ont pu être bagués dansle cadre de la campagne nationale.La découverte d'un nouveau couple dans unsite jusqu'alors inconnu en PACA montrecombien il est important d'étendre l'aire deprospection et de contrôler de manièrerigoureuse les sites "vacants" (connus pouravoir été occupés par l'espèce dans le passé).Plusieurs observations en 2009 confirmentcette nécessité et laissent planer le doute surd'éventuels couples cantonnés ou en coursde cantonnement, notamment dans lesdépartements de l'Aude, de l'Hérault et duVaucluse. En 2009, un important travailcartographique a permis de recenser 83 sitesoccupés ou vacants localisés sous SIG. Unprotocole de suivi minimal pour les sitesvacants sera mis en place pour 2010.Le nombre important de recrutements cetteannée démontre une fois de plus la capacitéde la population à produire des individus deremplacement mais traduit surtout une fortemortalité d'oiseaux adultes, puisque sur les10 recrutements constatés cette année, seulsdeux concernent un couple ayant coloniséun site auparavant inoccupé. Les autres

RÉGIONSSitessuivis

Couplespondeurs

Surveillants Jours desurveillance

Bilan de la surveillance de l’aigle de Bonelli - 2009Sites

connusSites

occupésCouples

avecéclosion

Couplesavecenvol

Jeunesà

l’envol

LANGUEDOC- ROUSSILLON Aude 4 4 1 1 1 1 1 - - Gard 11 9 4 4 4 3 4 - - Hérault 16 12 5 4 3 3 5 - - Pyrénées- Orientales 5 3 1 0 0 0 0 - - PACA Var 5 1 1 1 0 0 0 - - Vaucluse 12 1 1 0 0 0 0 - - Bouches-du-Rhône 20 16 14 12 10 10 15 - - RHÔNE-ALPES Ardèche 10 6 2 2 2 2 3 - - TOTAL 2009 73 46 27 22 18 17 25 - - Rappel 2008 58 30 28 25 21 21 20 - - Rappel 2007 30 26 21 16 16 16 - -

concernent majoritairement des recrutementsde jeunes adultes sur des sites où des adultescantonnés ont récemment disparu.Merci aux membres du réseau des Observateursoeuvrant en Languedoc-Roussillon, PACA et

Rhône-Alpes pour leur important travail deterrain. Il est à la base des actions deconservation engagées dans le cadre du Plannational d'action de l'aigle de Bonelli.COORDINATION : MARC LECACHEUR, CEN LANGUEDOC-ROUSSILLON)

Balbuzard pêcheur Espèce vulnérable

Pandion haliaetus

En 2009, pour la première année, le nombrede couples reproducteurs sur le continentest supérieur au nombre de couplesreproducteurs en Corse. 31 couplesreproducteurs mènent 49 jeunes à l'envol.Le balbuzard est reproducteur dans3 régions continentales et dans 6 départe-ments. Comme le prévoit le plan nationald'action, ces nouveaux territoires colonisésdoivent faire l'objet de toutes les attentions.L'installation d'un noyau de populationdépend du succès reproducteur despremiers couples et de l'attractivité du sitepour d'autres oiseaux. Merci aux personnes

CONTINENT

et organismes qui ont favorisé ces tentativeset assuré l'envol de jeunes.L'investissement des naturalistes dansd'autres régions fréquentées par le

balbuzard en halte migratoire laisseégalement espérer la colonisation de cesterritoires.

ROLF WAHL ET RENAUD NADAL

Page 33: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

CENTRE• Loiret (45)En forêt domaniale d'Orléans, 17 couplessont reproducteurs. 11 sont producteurset mènent 26 jeunes à l'envol. Les6 échecs observés semblent dus à des dé-rangements causés notamment par desphotographes.Dans les propriétés privées proches de laforêt domaniale d'Orléans, deux couplessont producteurs. L'un installé sur pylônemène 2 jeunes à l'envol ; l'autre sur unnid naturel mène 3 jeunes à l'envol.

COORDINATION : G.PERRODIN(LOIRET NATURE ENVIRONNEMENT)

J.THUREL (ONF,) R.WAHL (LPO MISSION RAPACES)

• Loir-et-Cher (41)En forêt de Chambord, 7 couples sont re-producteurs. 5 couples producteurs mè-nent 9 jeunes à l'envol.

COORDINATION : CHRISTIAN GAMBIER (EPIC CHAMBORD)

• Indre-et-Loire (37)En Touraine, un couple reproducteurmène 3 jeunes à l'envol sur un nid natureldans une propriété privée.

COORDINATION : ANTOINE BAZIN (GROUPE PANDION)

• Cher (18)En Sologne, 2 couples reproducteurs ontconnus : l'un installé sur une ligne élec-trique hors tension, l'autre sur une aireartificielle en propriété privée. Chaquecouple mène 2 jeunes à l'envol. Un coupleconstruit une ébauche sur un pylône élec-trique, non loin du couple reproducteur.D'autres observations laissent penser à

des reproductions non connues ou à desinstallations futures.COORDINATION : ALAIN CALLET ET ALAIN PERTHUIS (ONF)

LORRAINE• Moselle (57)Pour la première année, un couple mèneun jeune à l'envol. Les deux oiseaux sontd'origine allemande : la femelle a été ba-guée sur pylône en juillet 2003 dans l'est del'Allemagne ; le mâle en juillet 2005 égale-ment sur un pylône en Allemagne de l'Est.

COORDINATION : MICHEL HIRTZ (DOMAINE DE LINDRE)

ILE DE FRANCE• Essonne (91)Un couple mène 1 jeune à l'envol. Lafemelle est originaire de Chambord oùelle a été baguée poussin en juin 2006.

Le mâle, non bagué, est d'origine in-connue.

COORDINATION : J-M USTRAT (RN MISERY)

CORSE

En Corse, 31 couples territoriauxétaient présents dont 29 couples avecune ponte, parmi lesquels 21 ont élevédes jeunes à l'envol. Sur les 82 oeufspondus, 51 oeufs ont éclos et 44 pous-sins ont été élevés dont 6 jeunes ontété confiés au parc de la Maremma. Ildemeure un problème dû à l’activitéhumaine de tourisme qui est en pleinessor sur la côte occidentale de laCorse.

COORDINATION : JEAN-MARIE DOMINICI (PNR DE CORSE)

Faucon crécerellette Espèce en danger

Falco naumanni

La population française du fauconcrécerellette poursuit sa croissance etatteint en 2009 l'effectif de 259 couplesnicheurs répartis en 3 noyaux de popu-lation (Crau, Hérault et Aude). Cetteexcellente croissance des effectifs de lapopulation semble principalement liée àdes taux de survie particulièrement élevésfavorisés par la forte pluviométrie observéeen Afrique de l'Ouest (Sahara et zonesahélienne) au cours de l'été 2008.Les 2 faits remarquables de l'année 2009sont la croissance de la populationréintroduite audoise qui atteint 12 couplesainsi que celle de la population héraultaisequi s'étend à 2 villages voisins.

PHILIPPE PILARD

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Le développement de la populationréintroduite audoise se poursuit et at-teint 12 couples. La productivité de cettepopulation demeure encore faible du fait

de plusieurs échecs de la reproduction.En revanche, le succès reproducteur estexcellent (3,75) et traduit la qualité deshabitats d'alimentation sur le site deréintroduction.Six couples se sont cantonnés sur le bâti-ment de libération et six dans les nichoirsde la Basse Plaine de l'Aude. Quatre d'en-tre eux ont mené à bien leur reproduc-

tion dans les nichoirs installés sur le bâti-ment de libération et ont produit 15 jeu-nes à l'envol.Les 6 couples installés dans la BassePlaine de l'Aude ont tous échoué en rai-son d'une compétition avec le rollierd'Europe pour l'occupation des nichoirsposés sur des poteaux électriques.

COORDINATION : VINCENT LELONG (LPO AUDE)

Bilan de la surveillance du balbuzard pêcheur - 2009

RÉGIONSCouples

producteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées

de surveillanceCouples

reproducteurs CORSE 29 21 44 - - CENTRE Loiret 19 13 31 - 140 Loir-et-Cher 7 5 9 - Indre-et-Loire 1 1 3 - - Cher (Sologne) 2 2 4 - - LORRAINE Moselle 1 1 1 - - ILE-DE-FRANCE Essonne 1 1 1 TOTAL 2009 60 44 93 - 140 Rappel 2008 59 54 107 - 140 Rappel 2007 55 49 68 40 135

Page 34: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

• Bouches-du-Rhône - Plaine de laCrau (13)150 couples se sont reproduits en plainede Crau, soit une augmentation de 20 %par rapport à l'année dernière (125 cou-ples). La population se distribue sur 17sites dont 3 sont aménagés. On constateune forte augmentation de l'effectif surles sites aménagés avec 52 couples en2009 (35 % de l'effectif reproducteur)au lieu de 36 couples en 2008, 32 en 2007et 25 en 2006. Pour la quatrième annéeconsécutive, on note une productivité lar-gement plus élevée sur les sites aména-gés (3,15) que sur les sites en tas de pier-res (2,08), conséquence d'une prédationmoins importante. Il y a eu 368 jeunes àl'envol, chiffre remarquable, nouveaurecord. La productivité, soit le nombremoyen de jeunes par couple nicheur(2,45), est très supérieure à la moyenne1994-2009 (1,92). Cela est dû, d'une part,

Faucon pèlerin Espèce rare

Falco peregrinus

C'est la première année depuis que le fauconpèlerin bénéficie d'une surveillance de cesaires, initiée dès 1965 sur l'Arc jurassien,qu'un tel effectif de couples est suivi : 733couples ont en effet été contrôlés en 2009,soit près de 60 % de la population nicheuse !Grâce à cette exceptionnelle mobilisationdes pèlerinologues et l'extension (ou lareprise) du suivi à de nouveaux secteurs,1 163 sites sur les 1 441 sites connus ont étécontrôlés. 873 d'entre eux étaient occupésdont 746 par un couple adulte, 466 par uncouple producteur et 385 par un coupleayant produit des jeunes à l'envol.Globalement, la tendance nationale esttoujours contrastée et semblable à celles desannées précédentes (et cela pour les mêmesraisons). Les paramètres de reproductionsont toutefois en baisse par rapport à 2008 :

• Hérault (34)L'effectif nicheur total a évolué de fa-çon notable par rapport à l'an passé (64en 2008, 97 en 2009). Nous avons puconstater encore une fois une augmen-tation du nombre moyen de jeunes parcouple nicheur (2,54 en 2008, 2,67 en2009), ainsi que par couple nicheur avecsuccès (2,91 en 2008, 3,01 en 2009).C’est le résultat d'une pression d'obser-vation similaire à l'année 2008, nouspermettant de l'attribuer principale-ment à la dynamique de la colonie.Néanmoins, il est probable que ce chif-fre soit encore sous-estimé, car il résulted'observations à distance, sans contrôleau nid.Onze échecs de la reproduction ont étéconstatés, imputables à l’immaturitédes partenaires, aux interactions avecd’autres espèces cavernicoles (choucas,rollier, crécerelle) ou à des dérange-ments d’origine anthropiques.

AnecdoteSur les 86 couples nicheurs avec succès, 9(dont deux constitués d'un mâle immature)ont niché dans un village voisin avec 27jeunes à l'envol, soulignant ainsi unenouvelle fois le dynamisme de cettecolonie et le succès local du processus"d'essaimage". Bien que ce village soitapproximativement 4 fois plus peuplé, lecontexte urbain de ce nouveau noyau dereproduction, très similaire à celui de lacolonie "mère" notamment en termed'architecture des toitures, sembleexpliquer en grande partie cette réussite.

COORDINATION : NICOLAS SAULNIER (LPO HÉRAULT)

LANGUEDOC-ROUSSILLON Aude 12 15 6 125 Hérault 97 259 4 130 PACA Bouches-du-Rhône 150 368 1 90 TOTAL 2009 259 642 11 345 Rappel 2008 194 316 8 343 Rappel 2007 187 441 10 234

RÉGIONSCouplescontrôlés

Jeunesà l’envol

Surveillants Journéesde surveillance

Bilan de la surveillance du faucon crécerellette - 2009

à un taux de réussite (69 %) sensiblementsupérieur à la moyenne observée entre1994 à 2009 (63 %), du fait d'un taux deprédation moins élevé et, d'autre part, àun succès reproducteur très élevé (3,57)(moyenne (1994-2009) = 3,04 ) lié à desdisponibilités alimentaires importantesen 2009 et plus particulièrement à l'abon-dance de Decticus albifrons, sauterelle degrande taille qui représentait 47,50 %du régime alimentaire des poussins aucours de cette année.Nous n'avons pas constaté de dénichagesou de problèmes particuliers en 2009. Laprédation a été réalisée essentiellementpar la couleuvre à échelons et la couleu-vre de Montpellier.

AnecdoteA noter la reproduction d'une femelle issuede la population réintroduite audoise :poussin libéré en juin 2008 et observée enmai 2009 sur 4 oeufs en plaine de Crau.

COORDINATION : PHILIPPE PILARD (LPO MISSION RAPACES)

la productivité passe de 1,33 à 1,22 ; lenombre de jeunes à l'envol par coupleproducteur atteint 1,92 contre 2,03 en 2008.La taille des nichées est en revanche plus

élevée en 2009 (2,31) qu'en 2008 (2,26), etpour cause un taux d'échec élevé (18 %) etsupérieur à celui de 2008 (11 %).

FABIENNE DAVID

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

ALSACE-LORRAINE• Massif vosgien et plaines d'AlsaceMeurthe-et-Moselle (54), Moselle(57), Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68)et Territoire de Belfort (90)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du massif (en nombre de cou-ples) : 69.135 sites ont fait l'objet de prospectionpar plusieurs associations, sous la coor-dination de la LPO Alsace. 87 étaientoccupés dans le massif vosgien et dansla plaine alsacienne. Malheureusement,les résultats concernant le départementdes Vosges ne nous ont pas été commu-niqués.69 couples ont tenté de se reproduiremais seuls 31 ont pu mener un ou plu-sieurs jeunes à l'envol. 23 échecs sont àsignaler en 2009 : le nombre d'échecsest en accroissement ces dernières an-nées. Au final, 72 jeunes ont été comp-tabilisés à l'envol, soit une réussite de2,3 jeunes par couple producteur.L'espèce continue son expansion enplaine et sur les sites anthropiques. 10nouveaux territoires ont été occupéspar l'espèce cette année, principale-ment en plaine, et 4 couples occupentdes pylônes électriques, et un autre surune tour de télécommunication. Lesbâtiments sont eux aussi de plus en plusprisés : 6 couples nichent dans Stras-bourg et sa banlieue.La recolonisation par le grand-duc dumassif vosgien se poursuit, et l'espèceoccupe maintenant des sites ancienne-ment utilisés par le faucon pèlerin poursa reproduction.Des mesures de protection (surveillancede l'aire, décalage des travaux...) ontété mises en oeuvre sur des carrières enexploitation dans le cadre de partena-riat avec les entreprises.

COORDINATION : JEAN-MICHEL BIRLINGET SÉBASTIEN DIDIER (LPO ALSACE)

AQUITAINE• Dordogne (24)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 34.2009 est une saison quasiment identi-que à celle de 2008 : 34 sites occupéschacun par un couple adulte. Trois d'en-tre eux ont connu un échec de reproduc-tion et pour 2 autres nous n'avons paseu de preuves de nidification. Les 29 cou-ples qui ont niché avec succès ont permisl'envol de 75 jeunes. L'arrivée de 3 nou-veaux surveillants et l'échange régulierd'informations avec Frédéric Ferrandon(ONCFS) ont permis d'obtenir un bilanprécis de la totalité des sites connus.

COORDINATION : DANIEL RATET FRÉDÉRIC FERRANDON (ONCFS)

AUVERGNE• Allier (03)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 1.Pas de reproduction chez le seul coupleadulte du département.

COORDINATION : OLIVIER GIMEL (LPO AUVERGNE)

• Cantal (15)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 38-46.C'est la véritable première année où unsuivi du pèlerin est mené et coordonnédans le Cantal, notamment grâce aupartenariat LPO/ONCFS. De nombreuxsites n'ont toutefois pas été suffisam-ment suivis pour avoir des données fia-bles pour l'ensemble des couples. Ainsisur 38 sites où un couple était présent,29 ont été +/- suivis mais seuls 16 ontfait l'objet d'un bon suivi (13 couples élè-vent 32 jeunes et 3 échouent). Pour les13 autres, la reproduction n'a pas étéconstatée mais le suivi est encore insuf-fisant.

COORDINATION : STÉPHANE DURAND, THIERRY ROQUES(LPO AUVERGNE) ET CÉDRIC DEROBINSON (ONCFS)

• Haute-Loire (43)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 17.Pour 2009, nous retiendrons la stabilitédu nombre de couples cantonnés (17 aulieu de 18 en 2008) ainsi qu'une légèreaugmentation du nombre de jeunes àl'envol (26 contre 24 en 2008). Troiséchecs en fin de couvaison ainsi qu'uncas de prédation sur les jeunes très pe-tits restent inexpliqués bien que l'on sus-pecte toujours le grand-duc d'Europe,très présent dans les secteurs de nidifi-cation du faucon pèlerin.

AnecdoteSur un site occupé pour la première foisen 2008, le couple était formé cette annéed'un mâle adulte et d'une femelleimmature qui a pondu et élevé 2 jeunes,ce qui est très rare chez cette espèce.

COORDINATION : ARLETTE BONNET (LPO AUVERGNE)& OLIVIER TESSIER (ONCFS)

• Puy-de-Dôme (63)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 13.Avec un effectif qui passe enfin la barredes 10 couples pour atteindre 12 à 13couples en 2009, nous nous réjouissonsd'une remarquable progression. En re-vanche, seulement 6 jeunes sont comp-tabilisés à l'envol, soit un taux de réus-site pour le moins médiocre de 0,5 jeune

par couple cantonné. Gageons que pour2010, notre toute nouvelle collabora-tion avec l'ONCFS, nous permettra demieux connaître nos couples de faucons,donc de mieux les protéger…

COORDINATION : OLIVIER GIMEL (LPO AUVERGNE)& LUCIE MOLINS (ONCFS)

BOURGOGNE• Côte-d'Or (21), Nièvre (58),Saône-et-Loire (71) et Yonne (89)Le nombre de jeunes à l'envol (44) estéquivalent à ce qui avait pu être cons-taté en 2006 (45) et inférieur aux résul-tats des années 2007 (55) et 2008 (51) ;l'année 2009 n'a donc pas été une bonneannée en Bourgogne, avec une producti-vité de 1,13 poussin par couple présentsur le site de reproduction, alors que laproductivité par couple producteur estbien meilleure : 2,2. Beaucoup de couplesne se sont donc pas reproduits ou ontéchoué dans leur reproduction. La pres-sion de surveillance semble avoir baissé.Une reproduction sur un pylône TrèsHaute Tension a échoué ; un couple afréquenté un silo, déjà occupé en 2006,tout au long de la saison mais ne s'estpas reproduit, un nichoir va y être ins-tallé.Un couple a produit un jeune à l'envoldans une carrière en activité et en ex-tension pour la première fois en Bour-gogne, ce qui confirme l'adaptabilité bienconnue de certains individus, adaptabi-lité qu'il faut toutefois bien se garder degénéraliser. Un seul nouveau couple, enfalaise, a échoué dans sa reproduction. Lesobservations d'oiseaux urbains continuent ;un couple pourrait se constituer.Quelques prédations terrestres ont eulieu mais, surtout, les interférences avecle grand-duc d'Europe se multiplient, despèlerins présents en début de périodede reproduction disparaissant.

COORDINATION : LUC STRENNA (BOURGOGNE), JOSEPH

ABEL (21), LOÏC GASSER (71)ET ALAIN ROLLAND (89 & 58) (EPOB)

BRETAGNE• Ille-et-Vilaine (35), Côtes d'Armor(22), Finistère (29), Morbihan (56)et Loire-Atlantique (44)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse de la région (en nombre decouples) : 11 à 14.La croissance de la population bretonnene faiblit pas : alors que 2 sites tradi-tionnels n'ont pu être contrôlés, pasmoins de 17 couples sont cantonnés du-rant l'ensemble de la saison (ils étaient20 jusqu'en avril). Sur les 3 sites urbainsoù leur présence régulière est établie,2 d'entre eux sont occupés en début desaison. L'occupation de 3 nouveaux si-tes, la présence de 2 couples cantonnés

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sur un même site costarmoricain et la re-production de l'espèce sur un site jugé trèslimite en raison de sa proximité avec unchemin de randonnée, illustrent le dyna-misme de l'espèce sur la région. Les échecssont néanmoins plus nombreux qu'à l'ac-coutumée et au final seules 10 nichées ontpris leur envol, soit 24 ou 25 jeunes.

Anecdote :Comme en 2005 et toujours dans le mêmesecteur (Perros-Guirrec), une femelleadulte est récupérée "huilée". L'oiseauva alors transiter par 3 centres UFCS (LPOl'île Grande, l'ENV de Nantes, l'espaceRambouillet) afin d'être lavé, déparasité,son plumage complété (entures surrémiges dégradées), "testé" en vol parun fauconnier avant d'être relâché à l'îleGrande le 20 mai. L'origine de l'huiledemeure mystérieuse (le laboratoire quidevait l'analyser a brûlé...).

COORDINATION : ERWAN COZIC (BRETAGNE VIVANTE

SEPNB, LPO MISSION RAPACES, LPO SEPT-ÎLES, FCBE,GEOCA, GOB, GO35, MAIRIE DE CROZON, ONCFS ET

SYNDICAT DES CAPS).

CENTRE• Indre (36)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 7.En 2009, 7 couples adultes ont été contrô-lés sur les 8 sites connus. La totalité descouples a réussi avec succès sa reproduc-tion malgré un nombre de jeunes à l'envolassez faible (12 jeunes au total).

COORDINATION : YVES-MICHEL BUTIN (INDRE NATURE)

CHAMPAGNE-ARDENNE• Aube (10)La planification de travaux sur un desaérofrigérants du CNPE de Nogent-sur-Seine a nécessité le déplacement du ni-choir fréquenté depuis 2006. Malheureu-sement, si un couple est resté cantonnétout au long de l'année, aucun jeune n'aété observé. Le deuxième couple sur py-lône n'a rien donné.

COORDINATION : PASCAL ALBERT& ASSOCIATION NATURE DU NOGENTAIS

FRANCHE-COMTÉARC JURASSIEN

• Doubs (25), Jura (39), Haute-Saône (70),Territoire-de-Belfort (90) + Ain (01)Sur les 328 sites contrôlés en 2009 surl'arc jurassien, 224 étaient occupés dont197 par un couple d'adultes (chiffresquasiment équivalents à ceux de 2008).Ainsi, ce sont 133 couples qui ont réussileur reproduction, produisant au total229 jeunes à l'envol.COORD : RENÉ-JEAN MONNERET & RENÉ RUFFINIORI (JURA),

JACQUES MICHEL, CHRISTIAN BULLE& GEORGES CONTEJEAN (DOUBS),

YVONNE ET RAYMOND ENAY & P. TISSOT (AIN),

HAUTE-NORMANDIE• Seine-Maritime (falaises du Paysde Caux) (76)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 35 à 40 sur les falaises lit-torales cauchoises.Le bilan de la saison 2009 pour le suividu faucon pèlerin sur le littoral Cauchoisn'est pas très satisfaisant. Tout d'abord,je tiens à remercier Jean-Luc Bigornequi m'a passé le relais après son départ.Ses relevés m'ont permis de suivre 8 sitessur environ 30 kilomètres de littoralde Saint-Martin-en-Campagne etVeulette-sur-mer. Sur ces 8 sites suivis,6 étaient occupés. 3 couples ont eu desjeunes (un couple avec 3 jeunes, un cou-ple avec 2 jeunes et le troisième, impossi-ble de dénombrer les jeunes), 2 couplesne se sont pas reproduits et un nouveaucouple fut découvert avec une femelleimmature. Pour finir, deux sites ont étéabandonnés (l'un par éboulement de lafalaise, l'autre sans explication).

COORDINATION : GUY BUQUET & FRANÇOIS TROUPIN

• Seine-Maritime / Eure(vallée de Seine) (76, 27)En Normandie, la vallée de la Seine aaccueilli 14 couples, dont 11 ont réussileur reproduction, menant 27 jeunes àl'envol. 2009 est un très bon cru ! Laproductivité de cette population s'amé-liore nettement cette année (1,9 jeunepar couple et 2,45 jeunes par couplereproducteur).Sur certains sites, les couples ont réussipour la première fois leur reproductioncette année. Dans le même temps, lescouples anciennement connus ont aussibien réussi. La plupart des falaises fa-vorables sont occupées par des couplesnicheurs. Sur les autres, le plus souventdes couples sont tout de même obser-vés. Plusieurs sites artificiels (pont, py-lône, cathédrale) sont occupés avec plusou moins de réussite. Des sites à fortesfréquentations sont aussi utilisés pardes couples qui de surcroît réussissentleur reproduction. Le cas le plus ex-trême provient d'un couple qui nichequasiment dans le champ d'un standde tir...

COORDINATION : GÉRAUD RANVIER(PNR DES BOUCLES DE LA SEINE NORMANDE)

ET FABIENNE DAVID (LPO MISSION RAPACES)

• Pays de Caux (hors littoral)L'originale nidification sur un châteaud'eau, dont la toiture est végétalisée,se confirme. Le couple élève 4 jeunes àl'envol cette année.

COORDINATION : ALAIN DESCHANDOL

ILE-DE-FRANCE• Région OuestL'année 2009 marque une nouvelleétape de la progression du faucon pèle-rin dans la recolonisation de la vallée deSeine : un deuxième couple, repéré àl'automne 2008, s'est installé dans lequartier d'affaires de la Défense, auxportes de Paris, utilisant plusieurs tourscomme perchoir et lardoir. Il n'a vrai-semblablement pas niché (nichoir ins-tallé tardivement), à moins qu'il aitéchoué. D'autres observations de pèle-rins venant de l'Est parisien nous ontaussi été rapportées. Souhaitons que2010 voit la nidification de 2 couples etpeut-être davantage en Ile-de-France !COORDINATION : FABIENNE DAVID (LPO MISSION RAPACES)

ET GEORGES JARDIN

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Gard (30), Hérault (34)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse des 2 départements (en nom-bre de couples) : 25 à 30.Deuxième année consécutive de résul-tats catastrophiques. En 2009, 22 sitesont pu être partiellement contrôlésdans le Gard et l'Hérault. Parmi les 18sites occupés, 10 l'étaient par des cou-ples adultes. Mais nous n'avons pas plusde nidifications réussies et vu seulement4 jeunes à l'envol. Les 13 sites connus duGard ont été contrôlés, aucun n'a réussisoit par absence de reproduction liéepeut-être à la forte pluviométrie audébut du printemps, soit par échec àl'élevage pour un cas et un site a étédéserté. Dans l'Hérault, nous avons unnouveau couple certain sans reproduc-tion. La présence d'individus cantonnésest prometteuse pour les années à ve-nir que seul un suivi plus assidu pourraconfirmer.

AnecdoteDans le Gard, près d'une route régulière-ment empruntée, je constate, en février2007, la présence d'un faucon pèlerinmâle adulte sur un rocher très ancien-nement occupé par l'aigle de Bonelli puispar les grands corbeaux. Quelques joursplus tard, une femelle immature était aveclui et le couple défendait son territoirecontre ses voisins à becs droits ou crochus.En avril cependant, un seul oiseau a étéaperçu. En 2008, seul le mâle était présenten début de printemps. Les espoirs d'unenidification se ternissent en janvier 2009lorsqu'un mâle de pèlerin est récupéréaffaibli dans la ville voisine et meurtquelques jours après en centre de soins.Cet oiseau avait été vu survolant la villepuis tomber subitement. Aucune fractureou trace de plomb n'a été diagnostiquée,peut-être aurait-il fallu rechercher laprésence de toxines ? Le rocher déserté

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

par les faucons en début 2009 semblebien confirmer qu'il s'agissait du mêmeindividu. Combien d'années encore lesgrands corbeaux pourront nichertranquilles ?

COORDINATION : ROLAND DALLARD POUR LE GROUPE RAPACES SUD MASSIF CENTRAL

• Aude (11)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 40-46.Cette année, sur les 20 sites contrôlés,tous étaient occupés, dont 13 par uncouple adulte. Par la suite, 10 couplesont été suivis dont 7 couples reproduc-teurs. Cependant, seules 3 nichées sontallées jusqu'à l'envol. Ainsi le bilan 2009n'est pas terrible. Mais il n'y a pas grandmonde sur le terrain et l'effort en 2009a été mis sur une espèce jugée "plusprioritaire" notamment en termes deconnaissance de la taille de population.Nous essaierons de faire mieux cetteannée... mais ce sera au détriment d'uneou plusieurs espèces.

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

• Lozère (48)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 20 à 30.Sur les 7 couples surveillés, seul un cou-ple composé d'un mâle adulte et d'unefemelle immature n'a pas niché. Les 6autres couples (tous adultes) ont pondumais un seul couple a réussi à avoir desjeunes à l'envol (2 jeunes). Une météodéfavorable lors du nourrissage des jeu-nes et une disponibilité en proies réduiteexpliquent globalement cette très fai-ble productivité (0,33 jeunes à l'envolpar couple nicheur). Localement, des dé-rangements liés aux activités humaineset la présence du grand-duc peuventêtre responsables de certains échecs.

COORDINATION : JEAN-LUC BIGORNE (ALEPE)

LIMOUSIN• Corrèze (19)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 28.En 2009, le département de la Corrèzecompte 46 sites connus, 3 nouveaux si-tes de plus qu'en 2008. Mais il n'y a que30 sites occupés par le faucon pèlerin.19 surveillants ont contrôlé 35 sites. Surces sites, 27 couples ont été dénombréset 14 couples ont mené à bien leur pro-géniture (13 en 2008). Les surveillantsont donc vu s'envoler 30 jeunes de fau-con pèlerin (28 en 2008). 2009 est en lé-gère hausse par rapport à 2008. L'hiverrigoureux et une possible raréfaction desproies au printemps peuvent être un

élément d'explication de l'échec de plu-sieurs couples. Mais il ne faut pas oublierle super prédateur, le grand-duc qui asans doute joué un rôle important surdes sites où il était présent, surtoutdans la vallée de la Dordogne. Le tauxde production est de 2,14 jeunes/coupleproducteur (2,15 en 2008) et le taux dereproduction est de 1,11 jeune/couplenicheur. Merci aux 19 surveillants pourles données.

COORDINATION : ARNAUD REYNIER (LPO CORRÈZE), OLIVIER VILLA (SEPOL)

ET LE SERVICE DÉPARTEMENTAL DE L'ONFCS

LORRAINE• Meurthe-et-Moselle (plaine) (54)En 2009, 4 couples cantonnés sur dessites sur pylône ont été observés (3 cou-ples d'adultes et 1 couple d'immatures).Seul un couple a réussi sa nidificationdonnant 2 jeunes à l'envol.

COORDINATION : FRANK HIPP(LPO MEURTHE-ET-MOSELLE SUD)

• Meuse (55)Nous avons découvert la nidification tar-divement et par hasard lors de prospec-tions pour l'atlas des oiseaux nicheurs.Ainsi, un adulte et deux jeunes ont étédécouverts le 14 juin 2009 et revus ré-gulièrement jusqu'au 26 juillet 2009,toujours sur les pylônes de la ligne à trèshaute tension mais à une douzaine dekilomètres de la première observation.

COORDINATION : MICHEL COLLET

MIDI-PYRENEES• Ariège (09)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : > 20.Reprise du suivi de 3 sites qui avaientété suivis jusqu'au début des années2000. Le suivi a recommencé cette an-née avec comme perspective le suivi desites supplémentaires les années suivan-tes. Le but dans un premier temps serade contrôler la présence des couples surles anciens sites, voire d'autres sites fa-vorables et de suivre la nidification surplusieurs sites à problème.Un couple produit 3 jeunes à l'aire. Maisla nichée disparaît sans que la cause aitpu être déterminée. Sur un second site,quelques oiseaux sont observés sansaucun indice de nidification (une voiede grimpe passe quasiment devant l'an-cien nid). Un 3e couple s'installe dans unefalaise servant de support à une viaferrata, au-dessus du village. La nidifi-cation est observée jusqu'au 13 mai. Les2 jeunes ont alors leur plumage com-plet depuis plusieurs jours et sont prêtsà l'envol. La via ferrata a été peu fré-quentée pendant la période de nidifi-cation. La voie passe près de l'aire (une

quinzaine de mètres ?) et les usagersexpriment parfois leurs émotions pardes cris. La femelle s'est montrée "pré-occupée" par ces passages mais nousn'avons pas observé d'envol du postede veille à cause du dérangement.A noter que le site est également uti-lisé par des parapentes, eux aussi peunombreux pendant la période de nidifi-cation.

COORDINATION : ERIC DARENES, SYLVAIN FREMAUX& JEAN RAMIERE (NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Aveyron (12)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : environ 40.Le nombre de sites occupés doit être sta-ble. Exceptionnellement, un certain nom-bre de sites habituellement producteursn'ont pas été vérifiés : 7 n'ont reçu aucunevisite et 2 étaient occupés par un couplecomposé de 2 adultes en début de saison.Ils n'ont pas été revisités par la suite. Avecles productions de ces couples, nousaurions certainement été proches dunombre habituel de jeunes produits (unesoixantaine). D'autre part, pour 3 sites,nous savons qu'il y a eu des jeunes à l'en-vol et n'en avons comptabilisé qu'un seulcar il n'y a pas eu de vérification précise.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE ISSALY (LPO AVEYRON),AVEC L'APPUI DE JEAN-MARC CUGNASSE

ET GILLES PRIVAT (ONCFS)

• Haute-Garonne (31)De même que l'action menée par NatureMidi-Pyrénées, en Ariège, l'objectif sur ledépartement est de faire une mise à jourdes sites déjà connus. Certains secteurs(nouveaux sites et/ou sites à problémati-ques particulières) feront l'objet d'uneattention plus particulière afin de suivrela reproduction. Comme pour l'ensembledes autres suivis, il faut souligner l'indis-pensable implication des bénévoles sanslesquels une bonne partie des actions nepourrait être menée.

COORDINATION : ERIC DARENES, SYLVAIN FREMAUX& JEAN RAMIERE (NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Lot (46)Suivi de l'espèce effectué en application duprotocole établi depuis 2006 par la déléga-tion régionale : 39 sites pour les annéesimpaires et 34 sites pour les années paires.Aucune prospection n'est prévue surd'autres sites. Cette année, la météo trèsdéfavorable s'est traduite par la perte dejeunes et des dérangements importantscausés par le grand-duc ont été notés.

COORDINATION : PIERRE BOUDET (ONCFS)

• Tarn (81)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nbre de cou-ples) : Au moins 26 couples dont 3 urbains.

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Avec 32 jeunes à l'envol, la reproductiona été correcte en 2009 par rapport auxdernières années. Le nombre de sites oc-cupés se maintient avec des déplace-ments de couples, des disparitions de cou-ples et la découverte d'un nouveau siteoccupé donnant 2 jeunes à l'envol. 7 cou-ples pondeurs ont échoué et pour 5 autresil n'y a peut-être pas eu de ponte... Lenombre de couples adultes qui n'ont pasmené de jeunes à l'envol est donc impor-tant. Le grand-duc d'Europe est toujourstrès présent sur l'ensemble des sites..Coordination intéressante avec l'ONCFS.

COORDINATION: JEAN-CLAUDE ISSALY (LPO AVEYRON),AMAURY CALVET (LPO TARN)

ET JEAN-MARC CUGNASSE

• Tarn-et-Garonne (82)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 11.Petit tassement dans le nombre de sitesoccupés et de couples présents, mais pro-ductivité un peu meilleure et donc nom-bre de jeunes à l'envol correct par rap-port aux résultats de ces dernières an-nées. Bonne implication de l'ONCFS dansle suivi.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE ISSALY (LPO AVEYRON) ET JEAN-CLAUDE CAPEL

PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR

• Alpes-Maritimes (06)En 2009, sur les 9 couples suivis, 5 cou-ples se sont reproduits avec succès, pro-duisant au total 10 jeunes à l'envol. Enrevanche, les 4 autres couples ont pondumais n'ont rien donné. Aucune explica-tion ne peut être donnée.

COORDINATION : DANIEL BEAUTHEAC

• Hautes-Alpes (05)En 2009, pour la 6e année consécutive,une journée de prospection départe-mentale, réunissant 59 personnes, a étéorganisée le 27 février. Elle a permisd'apporter de nombreux renseigne-ments sur la fréquentation des sites etde trouver de nouveaux sites occupéspar l'espèce. Cette année, cette jour-née a été étendue à la vallée del'Ubbaye (04). Au total, 28 sites de re-production ont été contrôlés dont 18étaient occupés par au moins un adulte.Nous avons noté 14 couples cantonnéset 3 couples observés en période de re-production sans autre manifestation. 8couples reproducteurs ont mené aumoins 13 jeunes à l'aire ou à l'envol (nom-bre certainement sous évalué à causede la difficulté d'observation de certai-nes aires). Grâce à une collaborationavec la FFME des Hautes-Alpes, un ar-rêté municipal d'interdiction de l'esca-lade en période de reproduction a été

obtenu pour une falaise occupée par uncouple nicheur de faucon pèlerin.

LES OBSERVATEURS APPARTIENNENT AUX STRUCTURES

SUIVANTES : CRAVE, PARCS NATIONAUX DES ECRINS ET DU

MERCANTOUR, ONCFS,ASSOCIATION ARNICA MONTANA, AQUILA CENTRE DE

SOINS FAUNE SAUVAGE 05/04

AnecdoteLe centre de soins de la faune sauvage(M. Phisel, com. Pers) nous a informés de2 cas de mortalité de pèlerin, l'un dans lesHautes-Alpes, l'autre dans les Alpes deHaute-Provence (les analyses sont en cours).

COORDINATION : CLAUDE REMY (CRAVE)

• Var (83)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 12 à 16 couples (pour lestrois îles d'Hyères).Sur l'île de Port-Cros, il y a eu seulement4 jeunes à l'envol cette année contre 8en 2008 et seulement 4 couples repro-ducteurs contre 5 en 2008. Sur Porque-rolles, il y a eu 6 couples pour un totalde 10 jeunes à l'envol. Un septième cou-ple est probable sur un îlot voisin.

COORDINATION : AUDREY CAMPILLO (PN PORT-CROS)

POITOU-CHARENTES• Vienne (86)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 3.Si je mentionne 3 couples dans le dépar-tement et seulement 2 couples contrô-lés, c'est à cause du couple nicheur de laCNPE de Civaux. Je coordonne seulementla surveillance des sites en milieu natu-rel. La nidification du couple sur la cen-trale fait l'objet d'une surveillance par-ticulière. Ainsi, l'année 2009 est ladeuxième meilleure année de reproduc-tion près 2007, avec 5 jeunes à l'envol.

COORDINATION : ERIC JEAMET (LPO VIENNE)

RHÔNES-ALPES• Ardèche (07)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 20 à 28.Encore une année remarquable, dans lalignée des précédentes, avec la décou-verte de nouveaux sites occupés par uncouple (1 en Boutières, 1 en Cévennes et1 en Vallée du Rhône). Sur les 19 sitesprécédemment connus (8 en Cévennes,4 en Boutières, 6 en Basse-Ardèche et 1en Vallée du Rhône), 16 ont été contrô-lés : 12 étaient occupés par un couple, 1par un individu adulte alors que les 3derniers étaient inoccupés (d'où un to-tal de 15 sites occupés par un coupleadulte en 2009). L'enneigement tardifen altitude et le manque de disponibi-lité de certains observateurs n'ont pas per-

mis de visiter 3 des 8 sites des Cévennes.Sur les sites occupés, la nidification aréussi sur au moins 8 sites avec un mini-mum de 20 jeunes à l'envol, deux échecsont été constatés et un site fut insuffi-samment suivi. Donc globalement debons résultats ont été obtenus comptetenu de l'absence de contrôle sur 3 sitesconnus car l'année 2009 est record pourle nombre de sites occupés par un cou-ple adulte (15 contre 12 en 2008) et esttrès bonne pour le nombre de jeunes àl'envol (record de 21 jeunes en 2007).Les 6 sites de Basse-Ardèche cumulent17 jeunes à l'envol et viennent compen-ser les mauvais résultats des Cévenneset des Boutières (2 jeunes seulementpour 11 sites contrôlés). Sur 2 sites desCévennes, les jeunes ont disparu à unâge d'environ 3 à 4 semaines (cause in-connue). Comme en 2008, un couples'est reproduit dans une falaise soumiseà forte pression humaine (présenced'une via-cordata très utilisée par les pro-fessionnels du tourisme). L'action effi-cace du Conseil Général de l'Ardèche apermis à ce couple de se reproduite avecsuccès pour la 2e année consécutive(4 jeunes à l'envol !). Un couple desBoutières est installé depuis 2006 surun site d'escalade. Depuis cette instal-lation, les mesures d'interdiction tem-poraire de l'escalade sur le site (jusqu'au30 juin) prises par la FFME 07 à la de-mande du CORA 07, se sont révélées inef-ficaces car chaque année, des grimpeurssont passés outre les préconisations. Suiteà ces problèmes, la municipalité a pris en2009 un arrêté d'interdiction temporairede l'escalade sur le site. Malgré cet ar-rêté, la reproduction a échoué en 2009et il semble bien que des grimpeursaient fréquenté la falaise en avril.

COORDINATION : ALAIN LADET

• Haute-Savoie (74)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 83 à 93.L'estimation de la population haut-sa-voyarde est comprise entre 83 et 93couples. Sur les 115 sites connus, 65 sontcontrôlés et 55 occupés, dont 40 par uncouple adulte et 15 par au moins un indi-vidu. 30 couples sont bien suivis : 22 pro-duisent 50 jeunes à l'envol, 2 échouentdont un à cause de la chute de l'aire et6 ne produisent rien sans que les raisonssoient connues. Le taux d'envol est de2,08 jeunes/couple. Plusieurs sites subis-sent des dérangements dus aux para-pentes, varappe, via ferrata et grand-duc d'Europe. Un site est abandonné àcause de la varappe.

COORDINATION : JEAN-PIERRE MATERAC(LPO HAUTE-SAVOIE)

Page 39: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

• Isère (38)Sur 60 sites connus et contrôlés en 2009,49 étaient occupés : 36 par un coupleadulte, 13 par un individu seul ou un cou-ple d'immatures. L'ensemble des couplesadultes a produit au total 81 jeunes àl'envol, soit en moyenne 2,25 jeunes parcouple. 40 personnes ont participé à cetravail.

COORDINATION : JEAN-LUC FREMILLON(GROUPE FAUCON PÈLERIN ISÈRE)

• Loire (42)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 0.Malgré un nombre d'observations im-portant (94 données en 2009), le pèlerinn'est pas encore de retour en tant quenicheur dans notre département. Les3 nichoirs installés sont souvent fréquen-tés par des individus immatures ou deshivernants. La Mairie de Pélussin, villagesitué dans le Pilat, nous a contactés pourinstaller un nichoir sur une église dans lebut de limiter le nombre de pigeons.C'est le quatrième nichoir installé dansla Loire.

COORDINATION : JEAN-PASCAL FAVERJON

• Savoie (73)Estimation de l'effectif de la populationnicheuse du département (en nombrede couples) : 45.En 2009, le suivi a privilégié le Massif desBauges, avec l'aide du PNR, dans le butd'étudier les incidences des activités spor-tives (escalade, parapente, planeurs).Cela a donné lieu à une concertation avecles clubs et l'élaboration d'un protocolepour le respect des falaises sensibles.Début 2010, la sensibilisation se poursuitsur la base des enseignements recueillis.Nous pensons élargir la prospection et lesuivi à d'autres massifs

COORDINATION : YVES JORAND

RÉGIONSCouples

producteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées de

surveillance

Bilan de la surveillance du faucon pèlerin - 2009

Couplescontrôlés

ALSACE-LORRAINE 69 31 72 21 65 Massif vosgien 69 31 72 21 65 et plaines d’Alsace AQUITAINE 34 32 75 10 30 Dordogne 34 32 75 10 30 AUVERGNE 59 34 64 47 113 Allier 1 0 0 2 2 Cantal 29 16 32 24 56 Haute-Loire 17 13 26 7 8 Puy-de-Dôme 12 5 6 14 47 BASSE-NORMANDIE 10 6 11 - - Calvados 8 6 11 - - Manche 2 - - - - BOURGOGNE 39 20 44 50 129 Côte-d’Or, Nièvre 39 20 44 50 129 Saône-et-Loire, Yonne BRETAGNE 12 11 24 50 0 Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor 12 11 24 50 - Finistère, Morbihan CENTRE Indre 7 7 12 6 35 CHAMPAGNE-ARDENNE 2 0 0 3 0 Aube 2 0 0 3 - FRANCHE-COMTÉ + AIN 199 128 223 32 500 Ain 62 44 79 9 - Doubs 79 41 67 15 - Jura 58 43 77 8 - HAUTE-NORMANDIE 18 14 36 24 46 Pays de Caux (Seine-Maritime) 3 2 > 5 2 8 Vallée de Seine 14 11 27 21 38 Pays de Caux (hors littoral) 1 1 4 1 - ILE-DE-FRANCE 2 1 4 12 35 Région Ouest 2 1 4 12 35 LANGUEDOC-ROUSSILLON 29 11 8 19 57 Aude 10 7 > 2 5 12 Gard, Hérault 12 2 > 4 12 30 Lozère 7 2 2 2 15 LIMOUSIN Corrèze 27 14 30 19 35 LORRAINE 5 3 4 5 47 Meurthe-et-Moselle (plaine) 4 2 2 3 45 Meuse 1 1 2 2 2 MIDI-PYRÉNÉES 95 58 101 55 343 Ariège 3 2 2 2 24 Aveyron 47 23 42 23 185 Haute-Garonne 2 - - 2 10 Lot 18 13 15 6 30 Tarn 17 13 24 12 60 Tarn-et-Garonne 8 7 18 10 34 PACA 29 23 29 62 78 Alpes-Maritimes 9 5 10 - - Hautes-Alpes 9 9 > 5 59 > 65 Var 11 9 14 3 13 POITOU-CHARENTES Vienne 2 2 5 1 2 RHÔNE-ALPES 105 77 165 148 188 Ardèche 15 10 20 15 55 Haute-Savoie 30 24 50 50 77 Isère 50 36 81 40 - Loire 0 0 0 30 22 Savoie 10 7 14 13 34 TOTAL 2009 733 466 896 564 1 702 Rappel 2008 651 428 869 438 1 577 Rappel 2007 698 413 864 373 1 271

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Effraie des clochers Espèce en déclin

Tyto alba

Un hiver rigoureux concordant avec uneffondrement des populations de rongeursa sévèrement mis à mal la populationd'effraie. Dans toutes les régions bénéficiantd'un suivi important, on constate unereproduction quasi nulle. L'effraie est sujetteà de grandes fluctuations, tout comme sonespèce proie favorite le campagnol deschamps.Il est toutefois intéressant de constaterqu'avec un échantillon encore faible, onperçoit une tendance générale égale surtout le territoire (ce qui n'a pas toujours étéle cas dans le passé).Les correspondants parlent "d'annéenoire", de résultats catastrophiques, depénurie, etc. Pour beaucoup d'entre eux,l'année 2009 fera date.Même s'il est difficile de démontrer la baissedes effectifs d'effraies dans notre pays,celle-ci est perceptible et une aussi mauvaiseannée que 2009 risque d'accentuer ledéclin.On note plusieurs cas de reproductions trèstardives, ce qui n'a rien d'exceptionnel chezl'effraie qui peut pondre de janvier à...décembre. Mais cela laisse à penser que lespopulations proies se sont reconstituées enfin de saison ; espérons que cette remontéeperdurera jusqu'à la saison prochaine.

JULIEN SOUFFLOT

RÉGIONSCouples

producteursJeunes

à l’envolSurveillants Journées de

surveillanceCouplesnicheurs

Bilan de la surveillance de l’effraie des clochers - 2009

ALSACE Haut-Rhin 49 27 86 30 50 AQUITAINE Dordogne 2 0 0 - - Gironde 3 3 3 2 2 Landes 4 4 9 2 4 Lot et Garonne 1 1 1 2 1 AUVERGNE Allier, Puy-de-Dôme 13 0 0 14 20 Cantal et Haute-Loire BOURGOGNE Côte-d’Or, Nièvre Saône-et-Loire, Yonne 86 49 103 21 80 CENTRE Eure-et-Loire 3 2 8 - - CHAMPAGNE-ARDENNE Haute-Marne, Marne, Aube 31 21 51 29 17 HAUTE-NORMANDIE Eure 9 1 1 - - ILE-DE-FRANCE Yvelines 19 - 51 - - TOTAL 2009 228 117 239 109 192 Rappel 2008 536 529 1 739 91 197 Rappel 2007 432 / 1 955 30 118

Les nocturnes

La colonisation des villes et des sites ar-tificiels (hors pylônes THT) marque unenouvelle étape en 2009. Pas moins de74 faucons pèlerins fixés en période denidification et 29 couples nicheurs (contre18 en 2008) ont été recensés cette année.La progression est spectaculaire. Si elleest une preuve manifeste de l'expan-sion de l'espèce sur les sites urbains, elletémoigne aussi d'un effort de prospec-tion accru de la part des observateurs.Le bilan de la reproduction est en re-vanche très médiocre et contrasté : 10échecs de reproduction sont avérés, 7couples ne se reproduisent pas ouéchouent possiblement leur reproduc-tion, si bien que seuls 12 couples se repro-duisent avec succès, menant 29 jeunes àl'envol. La taille des nichées à l'envols'élève à 2,42 (contre 2,31 en milieu na-turel). En voici le détail : 4 jeunes à l'en-

Bilan de la surveillance 2009 du faucon pèlerin en milieu urbain

vol à Albi (cathédrale), 4 à Albi (verre-rie), 4 à Autretot (château d'eau), 3 àCivaux (centrale nucléaire), 1 à Dunker-que (site industriel), 1 à Erstain (bâti-ment), 2 à Feyzin (site industriel), 1 auHavre (pont), 1 à Oricourt (château), 2à Lunéville (église), 2 à Metz (cathé-drale) et 4 à Strasbourg (site non pré-cisé). Les échecs avérés concernent lessites de Golfech, de Nancy (3 couples),de Nogent-sur-Seine et de Strasbourg(5 couples). L'espèce est également ob-

servée en ville et sur des sites artificielsen hivernage. Au moins une trentained'oiseaux fixés y a été recensée, valeurvraisemblablement sous-estimée. Pourun bilan plus complet du suivi 2009, re-portez-vous aux Notes du pèlerin. Merciaux nombreux observateurs qui ontcontribué au suivi et à ce bilan. Conti-nuez de rechercher le pèlerin et trans-mettez-nous vos données pour enrichirla synthèse nationale !COORDINATION : FABIENNE DAVID (LPO MISSION RAPACES)

Nombre de villesfréquentéespar l'espèce

Périoded'hivernage

Période de nidificationSurveillants Journées de

surveillanceNombred'oiseaux

isolés fixés

Nombred'oiseaux

fixés

Nombre decouplesnicheurs

Nombre dejeunes àl'envol

48 > 31-33 74 29 29 > 53 107

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

AUVERGNE• Allier (03), Puy-de-Dôme (63), Can-tal (15) et Haute-Loire (43)Cette année 2009 sera marquée paraucune reproduction sur les 4 départe-ments, malgré 5 nouveaux sites suivis.Certains ne sont que fréquentés, deuxont vu la mort d'un adulte, un nichoir aété occupé par le crécerelle (3 jeunes)et 1 site sans réponses au 1er décem-bre. En espérant une année 2010 moins"noire" pour la "Dame Blanche".COORDINATION : CHRISTOPHE EYMARD (LPO AUVERGNE)

BOURGOGNE321 sites (70 clochers ou autres sites ré-gulièrement utilisés par l'effraie et 251nichoirs) ont été suivis en 2009, 86 d'en-tre eux ont été occupés par l'effraie(27%). 49 reproductions ont été rele-vées, aucune "de remplacement" nisecondes pontes ; 8 reproductions ontéchoué et 1 a été détruite par une fouine.Sur l'ensemble, on obtient un succès dereproduction de l'ordre de 79,6 % pour40 reproductions réussies totalisant 103jeunes à l'envol. Le succès de reproduc-tion est très faible et le déclenchementdes pontes tardif. Le nombre moyend'oeufs par pontes est de 4,8 (n = 17) ; lenombre moyen de jeunes par nichéesentreprises est de 1,88 (n = 50) ; le nom-bre moyen de jeunes par nichées réus-sies est de 3,24 (n = 29) ; la date de pontemoyenne est le 25 mai (n = 34) ; le tauxd'occupation des sites est très bas en2009 (27 %). Le suivi a demandé 30 jour-nées de terrains (80 journées hommes)pour une équipe de 21 bénévoles.

JULIEN ET PHILIBERT SOUFFLOT (LA CHOUE)

CENTRE• Eure-et-Loir (28)Pour le nord du département, le suivi aété fait sur 9 sites pour 10 nichoirs po-sés cette année. Cependant, 2 nichoirsont abrité une reproduction (pour 3 seu-lement fréquentés), donnant 8 oeufspour autant de jeunes à l'envol.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE BERTRAND

CHAMPAGNE-ARDENNE• Ardennes (08), Aube (10), Haute-Marne (52) et Marne (51)Au total, 130 sites (dont 107 nichoirs)ont été suivis en Champagne-Ardenne ;31 sur 130 ont été occupés en 2009 parl'effraie (29 %). 21 tentatives de repro-duction ont été constatées dont 3 ontéchoué et une n'a pas pu être suivie jus-qu'à l'envol des jeunes ; 51 jeunes ontété bagués. Sur l'ensemble on obtientun succès de reproduction de l'ordre de77 %. Le succès de reproduction est très

ALSACE• Haut-Rhin (68)Même si on peut imputer une prospec-tion de nouveau incomplète, nous assis-tons indéniablement à un effondrementtrès spectaculaire du nombre de couplesnicheurs d'effraies : 27 couples certainsseulement (soit le quart du total de 2008,et de loin le plus mauvais résultat depuis1987) ; aucune double ponte connue ; desdébuts de pontes échelonnés entre dé-but avril et... début novembre (!), la plu-part se situant entre mi-avril et fin-mai ;des nichées décevantes : moyennes de 4,6 oeufs pour 12 pontes bien suivies, et de3,2 jeunes à l'envol (pour 13 nichées biensuivies) ; présence de l'effraie attestée dansseulement 72 communes du Haut-Rhin.

AnecdoteUne ponte de fin d'automne atypique : lenichoir concerné est contrôlé et trouvé videles 31 mai, 6 juillet et 10 septembre ; unpassage (pour nettoyage) le 28 novembremet en évidence le retour d'un couple :nichoir occupé, 3 oeufs, confirmé le 15décembre (adultes + 3 oeufs couvés) ; hélas,le dernier contrôle du 23 janvier 2010 justifienos craintes : toujours 2 adultes, 2 oeufsabandonnés, pelotes fraîches - Mon collègueme signale le rôle probablement dévasta-teur des rigueurs hivernales (températurede -18°C le 19 décembre ; enneigement, avecnotamment 15 à 20 cm de neige pendantde longues journées...).

COORDINATION : BERNARD REGISSER (LPO 68)

AQUITAINE• Dordogne (24)Sur les 2 couples suivis, un a abandonné lenichoir. L'autre, pourtant présent, n'a paspondu. Peut-être à cause de la pénurieen micromammifères de cette année.

COORDINATION : SERGE FRAGETTE (SEPANSO 24)

• Gironde (33)Un site est occupé, mais son contenu estinaccessible. On pense qu'il y a eu plu-sieurs jeunes mais nous ne pouvons paspréciser le nombre total.

• Landes (40)Un site occupé avec poussins mais le pro-priétaire de la maison n'a pas pu véri-fier le nombre des poussins.

AnecdoteUne probable deuxième nichée avec2 poussins non volants encore au nid au20 novembre. Ils ont quitté le nid débutdécembre !

• Lot-et-Garonne (47)Nous n'avons pas pu connaître le nombretotal des jeunes à l'envol car nous n'avonspas eu accès au nid, situé dans un pigeon-nier dans une propriété privée.

COORDINATION : JAIME RETANA (LPO AQUITAINE)

faible et le déclenchement des pontestrès tardif ; aucune seconde ponte n'aété enregistrée. La moyenne est de 4,3oeufs par pontes (n = 8) et 3,0 jeunes àl'envol (n = 17). La date de pontemoyenne est le 19 mai (n = 14). Le suivia demandé 7 à 8 journées de terrains(29 journées hommes) pour une équipede 17 bénévoles.

COORDINATION : JULIEN SOUFFLOT(LPO CHAMPAGNE-ARDENNE)

HAUTE - NORMANDIE• Eure (27)Sur la partie sud, 16 sites sont suivis pour19 nichoirs posés en 2009. 9 nichoirsétaient occupés pour seulement un ni-cheur, plus 6 nichoirs fréquentés sansreproduction. Cette unique reproduc-tion a donné 3 oeufs pour un seul jeuneà l'envol. Donc l'année 2009 a été aussicatastrophique pour l'effraie que pourla hulotte, caractérisée par des pontesplus petites.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE BERTRAND

ILE-DE-FRANCE• Yvelines (78)La reproduction de l'effraie a été catas-trophique ! Habituellement, d'une annéeà l'autre, le nombre de nichoirs occupésaugmente : 40 en 2007, 41 en 2008, avecune assez grande régularité, et catastro-phe en 2009 : 19 sites occupés seulement,moins de la moitié ! En 2009, plus de lamoitié des couples ne se sont pas repro-duits du tout et seulement 51 jeunes sesont envolés de nos nichoirs. La tendancedéjà amorcée l'année passée se vérifiede manière explosive. Le nombre d'oeufspondus a été plus faible et surtout lespontes ont été décalées, très tardives, enjuin et surtout juillet. Tous les paramè-tres concordent. Les femelles n'étaientpas en condition de pondre aux dateshabituelles (avril-mai), ni même de pro-duire (plus tard) autant d'oeufs qu'enannée normale. Nous y voyons la confir-mation d'une pénurie de rongeurs etparticulièrement de Microtus arvalis àla sortie de l'hiver. L'effraie est donc unvéritable indicateur. Elle réagit de façonaccentuée aux modifications des res-sources alimentaires, surtout quand unecatégorie de proies (rongeurs) vient àmanquer.

COORDINATION : DOMINIQUE ROBERT (CORIF)

J. SOUFFLOT

Page 42: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Grand-Duc d’Europe Espèce rare

Bubo bubo

Le Grand-duc poursuit sa lente recolonisationde notre pays, en commençant par les régionscollinéennes ou montagneuses, par exempleen Côte-d'Or, dans l'Aube ou la Haute-Marne.On voit aussi se renforcer les populationsd'Alsace, de Franche-Comté ou celles descontreforts occidentaux du Massif central.Toutefois, les régions de plaine peuventd'ores et déjà accueillir l'espèce, le plussouvent dans des carrières (abandonnées ouen activité), comme en témoigne la récenteinstallation dans le département du Nord.La carte de France du grand-duc se remplitlentement, avec de nouveaux départementspresque chaque année. Cependant, lesrésultats du suivi de la reproduction dugrand-duc apparaîtront disparates suivantles régions. Les résultats sont bons à très bonssur le front de la recolonisation avec desproductivités souvent excellentes, dans desrégions à faible densité. En toute logique,dans des secteurs plus anciennement occupés,où la densité de l'espèce est plus forte, lesrésultats sont moins bons. C'est le cas sur labordure nord-est du Massif central,notamment. Les couples menant une nichéeà l'envol sont moins nombreux et la tailledes nichées est en moyenne plus faible.Plusieurs explications sont avancées, larigueur de l'hiver, le manque de disponibilitéde certaines espèces-proies ou encore unetendance "cyclique" marquée de la repro-duction de cette espèce. La question estencore loin d'être tranchée.

PATRICK BALLUET

Bilan de la surveillance du grand-duc d’Europe - 2009

ALSACEL'espèce continue son expansion en Al-sace, tant sur le massif vosgien qu'enplaine. 16 territoires étaient occupés et9 couples se sont reproduits avec succès.Au total, ce sont au moins 10 jeunes quiont été comptabilisés à l'envol pour 5couples (pour 4 couples, le nombre dejeunes à l'envol n'a pas pu être estimé).Certains secteurs sont favorables à l'es-pèce et n'ont pas bénéficié d'une pros-pection suffisante : un recensement estdonc programmé pour l'année 2010.

COORDINATION : JEAN-LUC WILHELM -SÉBASTIEN DIDIER (LPO ALSACE)

AQUITAINE• Dordogne (24)2009 a été une bonne année avec aumoins 9 jeunes à l'envol pour 5 couplesconnus et suivis. Un site, occupé en 2008par un seul oiseau, était désert cette an-née. Sur un autre (une très grande car-rière) un jeune, à peine volant, n'a étérepéré que début juillet. Nous n'avons

RÉGIONSCouplescontrôlés

(printemps)

Jeunesà l’envol

SurveillantsJournées

desurveillance

Nbre desites occupés

(hiver)

ALSACE Haut et Bas-Rhin 16 16 10 11 22 AQUITAINE Dordogne 5 5 9 3 15 AUVERGNE Puy-de-Dôme 39 24 11 45 40 Haute-Loire 38 13 13 5 20 BOURGOGNE Côte-d’Or 12 5 4 24 > 20 CHAMPAGNE-ARDENNE Haute-Marne, Aube - 1 0 4 5 CENTRE Indre 1 - - - - FRANCHE-COMTÉ Jura 17 - - - - Doubs 9 - - - - LANGUEDOC-ROUSSILLON Aude 25 20 25 5 - Hérault 18 9 16 7 - Gard 28 12 7 24 - LIMOUSIN Corrèze 9 5 3 3 20 MIDI-PYRÉNÉES Aveyron 44 14 22 10 50 Ariège, Haute-Garonne, Tarn 46 33 46 2 18 Tarn-et-Garonne 5 5 3 7 15 (vallée de l’Aveyron) NORD-PAS-DE-CALAIS Nord - 6 13 4 22 PACA Hautes-Alpes - 3 3 - 45 Var 2 2 2 13 -

RHÔNE-ALPES Ain 9 - - - - Haute-Savoie - 3 5 23 - Loire 57 20 25 37 40 Rhône 49 23 26 28 3 TOTAL 2009 429 219 243 255 385 Rappel 2008 401 207 289 198 311 Rappel 2007 432 236 325 187 427

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

pas découvert de nouveau site mais il estpossible que des couples ou individus nouséchappent. Cependant, le suivi du fauconpèlerin (34 sites) limite cette éventualité.3 sites sur les 5 connus sont des carrièresen activités. Un agent de l'ONCFS parti-cipe très activement à ce suivi.

COORDINATION : DANIEL RATET FRÉDÉRIC FERRANDON (ONCFS)

AUVERGNE• Puy-de-Dôme (63)Pour cette année 2009, le suivi hivernala permis de contrôler 76 sites rocheuxavec une participation de 45 bénévoles.C'est la première année depuis le dé-but du suivi, commencé sur cette espèceen 2001, que la mobilisation est aussiimportante ! Le taux d'occupation dessites contrôlés est de 80 %, ce qui estconforme aux résultats des années an-térieures (36 couples, 17 sites avec aumoins un mâle et 1 avec une femelle).Concernant la reproduction, 11 person-nes ont communiqué des informationssur ce sujet. Les résultats ne se sont pasbons car sur 24 couples suivis, 6 ont éténotés reproducteurs (soit 25 %) et ils ontélevés 11 jeunes. Cette très mauvaiseannée succède à 2 années où la repro-duction avait été correcte (2007 = 65 %de reproducteur et 2008 = 76 % de re-producteurs).

COORDINATION: YVAN MARTIN (LPO AUVERGNE)

• Haute-Loire (43)Peu de sites ont été suivis pour évaluer lareproduction, seulement 13 sites contrô-lés sur 38 occupés soit seulement 34 %.Cet échantillon est faible pour permet-tre de qualifier le résultat de la repro-duction. Elle semble toutefois avoir étéfaible, nous avons seulement contactédes nichées de 1 ou 2 jeunes. 47 sitesont été contrôlés, 9 négatifs, 9 avec aumoins un mâle chanteur et 29 sites avecun couple cantonné. Seulement 13 si-tes contrôlés pendant l'élevage desjeunes : 5 sites sans contact de jeunes,3 sites avec 1 seul jeune et 5 sites avec2 jeunes. Nombre de jeunes par coupleproductif : 1,6. Trois nouveaux sites ontété découverts cette année (2 sitesavec un mâle chanteur et 1 site avecun couple) Pour le secteur suivi par J-C.Pialoux, 50 km2 : 7 couples cantonnéssoit une densité de 14 couples/100 km2,ce qui correspond à des valeurs élevées.Nous avons des difficultés pour étof-fer un groupe de suivi, peu de person-nes participent. Nous réactualisons laliste des sites connus sur le départe-ment afin de lister ces sites, établir unenumérotation et les cartographier, ladernière mise à jour datant de 1997.

Nous prévoyons dans l'avenir de suivrepériodiquement des secteurs afin decontrôler chaque site au moins tous les3 ans.

COORDINATION : OLIVIER TESSIER (LPO AUVERGNE)

BOURGOGNE• Côte-d'Or (21)13 sites étaient occupés par au moinsun individu. Au moins 6 sites en abri-taient 2. Ces valeurs sont équivalentesà ce qui avait pu être constaté en 2008.Sur 3 couples suivis, 4 jeunes ont prisleur envol. Ce chiffre est très faible parrapport aux années précédentes (10jeunes à l'envol en 2008, 16 en 2007).Cette différence s'explique par l'ab-sence (ou le déplacement ?) de couplereproducteur dans des sites où la nidi-fication était suivie depuis plusieurs an-nées. La découverte de 4 nouveaux si-tes occupés par au moins un individusans que nous ne menions de recher-ches approfondies laisse envisager quela forte expansion de l'espèce se pour-suit. Le suivi des couples est réalisé enpartenariat avec le service départe-mental de l'ONCFS.

COORDINATION :JOSEPH ABEL (LPO CÔTE-D'OR)

• Yonne (89)Dans l'Yonne, la reproduction 2009 a étésimilaire à 2008 : Les deux sites occupéssont les mêmes, l'aire du site en falaiseest restée la même ; l'autre, probable-ment au sol, n'a toujours pas été claire-ment repérée . Les dates de ponte et d'en-vol des jeunes sont à quelques jours prèsidentiques. Un jeune de plus à l'envol.2009 semble être dans la continuité dela progression du grand- duc avec la dé-couverte d'oiseaux cantonnés sur denouveaux sites.

COORDINATION : ERIC MICHEL (LPO 89)

CENTRE• Indre (36)Les recherches menées en 2009 n'ontpas permis de localiser de couple repro-ducteur certain mais un probable indi-vidu est présent sur un site favorable.

COORDINATION : PIERRE BOYER (INDRE NATURE)

CHAMPAGNE-ARDENNE• Aube (10)-Haute-Marne (52)Un couple est cantonné dans une car-rière de roche massive en zone fores-tière dans la moitié est du départementde la Haute-Marne. Ce site était oc-cupé par un mâle chanteur a priori cé-libataire en 2008. Aucun jeune n'a étécontacté. Cet échec est probablementlié à des dérangements (carrière en ex-ploitation) ainsi qu'à l'inexpérience ducouple.

AnecdoteLa localisation du couple haut-marnais(est du département à proximité de lalimite administrative des Vosges) laissesupposer une expansion de l'espèce àpartir de la Lorraine. Plusieurs couplesnichent en effet dans le département desVosges dans un rayon compris entre 10et 25 km du site haut-marnais. Ce constatest intéressant car le sud du départementde la Haute-Marne se colonise lentementvia une expansion de l'espèce depuis laBourgogne (département de la Côted'Or). La rencontre des 2 populations estdonc à prévoir dans les années à venir sil 'espèce poursuit son expansion enHaute-Marne (et éventuellement dansl'Aube).

COORDINATION :YOHANN BROUILLARD (LPO, NHM)

FRANCHE-COMTE• Doubs (25) et Jura (39)En 2009 on a compté 17 couples canton-nés dans le Jura et 9 dans le Doubs.

COORDINATION : JACQUES-GEORGES MICHEL

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Aude (11)Estimation des effectifs : > 100 couples.138 sites sont connus dans le départe-ment de l'Aude. Sur les 30 contrôlés en2009, 25 sont occupés. Sur les 20 cou-ples contrôlés en nidification, 14 sontproducteurs et ont menés 25 jeunes àl'envol, plus une ponte abandonnée.

COORDINATION :YVON BLAIZE (LPO AUDE)

• Gard (30)67 sites de reproduction étaient connusdu COGard dans le département duGard. Durant l'hiver 2008 / 2009 et auprintemps 2009, 39 sites connus ont étécontrôlés et 22 nouveaux prospectés.Ces recherches ont permis d'en trouver28 occupés, 11 par un mâle chanteur et17 par un couple. La reproduction estprouvée sur 7. 11 nouveaux sites occu-pés ont été découverts portant le totaldes sites connus pour le départementdu Gard à 78. Un couple a été décou-vert dans une pinède de Camarguegardoise. 24 observateurs ont participéà ces recherches.

COORDINATION :PHILIPPE BESSEDE (COGARD)

• Hérault (34) Centre et Centre estEstimation des effectifs : > 100 couples.30 sites sont contrôlés sur les 46 connus.22 sites sont occupés dont 18 avec uncouple observé. 4 nichées s'envolentavant contrôle parmi les 13 couples ennidification. Les 9 autres couples pro-duisent 16 jeunes.

COORDINATION : JEAN-PIERRE CERET

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LIMOUSIN• Corrèze (19)2009, une année "ordinaire" pour lesuivi des grands-ducs "corréziens" : man-que d'observateurs, manque de temps,donc des imprécisions. Sur les 13 sitesconnus ayant fait l'objet d'au moins uneprospection, 9 étaient occupés : 5 parun couple et 4 par au moins un adulte.Deux couples ont produit au minimum3 jeunes à l'envol. Le manque de suivi nenous permet pas de savoir s'il existe unepopulation non-reproductrice (pourtantcantonnée) importante ou si nous pas-sons à côté de nombreux couples.

COORDINATION :MATTHIAS LAPRUN (SEPOL)

MIDI-PYRENEES• Aveyron (12)La population semble très bien se por-ter avec toujours quelques nouveaux si-tes habités détectés. Pas de suivi exhaus-tif sauf pour le secteur de PierreDefontaines qui suit 5 sites sur un sec-teur assez limité.

COORDINATION : PIERRE DEFONTAINE,JEAN-CLAUDE ISSALY (LPO AVEYRON)

• Ariège (09) - Haute-Garonne (31) -Tarn (81)Sur 72 sites, 68 ont été contrôlés soit94 %. Sur 46 sites sur 72 au moins unindividu mâle ou femelle (ou les 2) aété contacté soit 64 %. Malgré un hi-ver froid et un printemps pluvieux, lareproduction 2009 est correcte. Cepen-dant, (sans dérangement cette fois) 4sites dont la reproduction semblait sedérouler sans problème ont connusl'échec. A chaque fois plusieurs contrô-les ont été effectués et quelques se-maines plus tard, les femelles n'étaientplus sur les nids. La météo particulière-ment mauvaise a sans doute contribuéà ce manque de réussite.

COORDINATION :THOMAS BUZZI ET GILLES TAVERNIER

(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Tarn-et-Garonne (82)Estimation des effectifs : 10 couples.Sur les 10 sites connus, 1 n'a pas étécontrôlé et 2 ne sont pas occupés. Cescouples reproducteurs restent stablesen termes de poussins à l'envol malgréune forte pression liée à un dérange-ment de chasse (essentiellement desbattues) et ponctuellement une acti-vité d'escalade. Sur les 2 sites inoccu-pés, 1 correspond au déplacement d'uncouple dont le nouveau site n'a pas étédécouvert. Le problème principal vientde la disponibilité que l'on peut appor-ter au suivi qui reste faible.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE CAPEL

NORD-PAS-DE-CALAIS• Nord (59)La population nicheuse se maintient dansles sites habituels avec un site en moinsoù nous n'avons pas pu prouver la nidifi-cation. En revanche, une nouvelle car-rière est occupée par un mâle chanteuren période nuptiale. Les accès aux car-rières restent difficiles et dangereux cequi explique les informations incomplè-tes. 2 ornithologues, dont un travaillantpour le PNR de l'Avesnois, découvrentun site occupé par un couple nicheur pro-duisant 2 jeunes à l'envol dans une pe-tite carrière non exploitée que nousn'avons pas contrôlée cette année ! Deuxcarrières sans exploitation sont donc oc-cupées en période de nidification.

AnecdoteDimanche 23 août 2009, 21h17 : le plusvieux des juvéniles de cette fratrie de troiss'envole de son perchoir et va se poser aupied d'un tas de "poussier" de carrière(fines particules de cailloux). A la lueurdes lampadaires, il grimpe ce petit mont,puis au bout de 3 m enfonce la tête dansla poussière et se laisse glisser sur le ventreen remuant des ailes comme on fait de laluge. Arrivé au pied du tas, il recommenceplusieurs fois ce manège qui vafinalement durer 15 min. Il s'envoleraensuite, pour se poster sur un mont decailloux où il restera immobile.Visiblement, ce jeune grand-duc était entrain de s'épouiller, c'est la première foisque nous assistons à cette scène. (AlainLeduc)

COORDINATION : PASCAL DEMARQUE (AUBÉPINE)

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

• Hautes-Alpes (05)Sur le département des Hautes-Alpes,35 sites ont été recensés (non exhaus-tif). Sur ces 35 sites, 20 font l'objet d'unesurveillance régulière. 3 couples ont euchacun un jeune. Avec le fort enneige-ment et le mauvais temps permanentpendant la période de parade, certainssites n'ont pas pu être surveillés. Un siteou le couple était reproducteur a étéabandonné suite à l'équipement sauvagede la paroi à proximité du nid en pleinepériode de reproduction. Un individu aété retrouvé mort sur un autre site ; lescauses ne sont pas connues.

COORDINATION : ERIC BOULET (CRAVE)

• Var (83)9 sites contrôlés en hiver ont révélé 2 oc-cupations. Au printemps, malgré la pré-sence d'au moins un mâle chanteur sur 8sites, seules 2 nidifications sont confir-mées. Un couple a produit 2 juvénilesmalgré la mort de la femelle sur l'aire.

La mort s'est produite alors que les juvé-niles savaient déjà se nourrir sans dépe-çage des proies par la femelle.

COORDINATION : FRANÇOISE BIRCHER (LPO PACA)

RHONE-ALPES• Haute-Savoie (74)23 bénévoles ont permis le recueil de don-nées sur 19 sites dont 13 sont connus pourêtre des sites de reproduction. Sur l'en-semble de ces 13 sites, 5 jeunes s'envo-leront dont un site avec 3 jeunes et deuxsites avec 1 jeune chacun. Il n'y a eu re-production que sur 3 sites sur 13, mais laprésence de grand-duc est suspectée sur2 nouveaux sites, et retrouvée sur unancien secteur.

COORDINATION : DOMINIQUE SECONDI(LPO HAUTE SAVOIE)

• Loire (42)Estimation des effectifs : 120 couples.Alors que le contrôle hivernal des sites s'étaitavéré fructueux avec 57 sites contrôlés surles 106 connus, la reproduction s'est révé-lée faible au printemps 2009. Un quartdes couples connus semble avoir échouéleur reproduction ce printemps. Comptetenu de ces échecs, le nombre de jeunespar couple cantonné ne s'élève qu'à1,25 contre 1,80 l'an passé. Aucune ni-chée à 4 jeunes cette année. L'hiver trèsrude est peut-être à l'origine de cettefaible reproduction par son impact, tantsur les oiseaux eux-mêmes que sur leursproies. Date moyenne de ponte au22 février, ce qui est bien dans les dateshabituelles.

AnecdoteUn grand-duc, occupant un site péri-urbain de la vallée du Gier, présente unesingularité étonnante : il est borgne del'oeil droit. Cette particularité a été notéepour la première fois au cours de l'hiver2007/2008. Depuis lors, ce mâle atypiquea quand même contribué à l'élevage d'unjeune en 2008 et d'un autre en 2009 !

COORDINATION : PATRICK BALLUET (LPO LOIRE)

• Rhône (69)Même si 4 sites "historiques" n'ont pasproduit de jeunes cette année, la rela-tive plasticité alimentaire de l'espèce apermis d'assurer un minimum. L'effortde prospection hivernal s'est concentrésur le contrôle de sites n'ayant pas faitl'objet de visites depuis plusieurs annéeset surtout par la prospection de nou-veaux sites. Ainsi, 7 nouveaux sites ontété découverts dans des vallons et com-bes boisés du sud et du sud-ouest dudépartement. Motivées par la décou-verte de ces nouveaux sites, ces pros-pections continuent dans les zones en-

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

core vides (d'observateurs plus que degrand-duc) du département.

AnecdoteLors d'une prospection pour chercher lagenette (crottiers), des naturalistes ontété amenés à faire envoler une femelle

Chevêche d’Athéna Espèce en déclin

Athene noctua

La chevêche d’Athéna, ambassadrice denotre nature ordinaire ! En tous les cas, nospères chevêchologues, Michel Julliard etJean-Claude Génot, ont généré un formi-dable élan national d'étude, de protectionet d'animation autour notre petite chouetteaux yeux d'or, ils peuvent en être fiers ! En2008, Jean-Claude passait la main, nousavions des craintes, depuis ça continue etde plus belle ! Le constat et là, peu de régionsvoire même de départements n'ont pas degroupe d'étude et de protection deschevêches. Chevêche info tout comme lesCahiers de la surveillance en témoignentpar la multitude d'informations publiées.Nous sentons bien aujourd'hui être à unnouveau tournant. Le ministère de l'Ecologienous a réunis en ce début d'année pournous aider à organiser l'avenir de nos actions.La surveillance des populations ressortclairement comme un chantier prioritaire.Au travers de la diversité de nos organismeset aspirations individuelles, l'harmonisationdes protocoles semble être une action quenous devons mener ensemble. Cet outildevrait nous permettre de verser à la sciencedes tendances indiscutables, nécessairespour une réévaluation de son statut deconservation. Pour ceux qui ne le saventpas, il n'a pu être évalué dans la dernièreliste rouge nationale publiée en 2009 parl'UICN et le Muséum faute de donnéesaccessibles. A nous d'y remédier.

COORDINATION : SÉBASTIEN BLACHE

ALSACE• Bas-Rhin (67)Dans le cadre de l'atlas régional desoiseaux nicheurs, 2009 marque l'annéed'enquête intensive chevêche sur le dé-partement. 20 personnes ont participéà cette enquête. Avec 760 points de re-passe et une moyenne de 1,5 passagepar point, le nombre total de séances derepasse est estimé à 1 200.

AQUITAINE• Dordogne (24)Un couple a produit 2 à 3 jeunes. On re-voit et on entend à nouveau cet oiseaudans les zones ouvertes. Il semblerait qu'ily ait une légère expansion de l'espèce.

COORDINATION : SERGE FRAGETTE (SEPANSO 24)

AUVERGNE• Puy-de-Dôme (63)Plaine d'Ambert : Avec 0,7 mâle chan-teur/km² sur une zone de suivi de100 km², la densité est assez moyenne.Une légère sous-estimation des effec-tifs sera comblée par une prospectionprévue en mars 2010. La présence de 5chanteurs au dessus de 750 m dont un à800 m d'altitude est à noter. Enfin, unpartenariat a été établi avec le Lycéetechnique d'Ambert qui doit nous cons-truire 20 nichoirs, ce qui permettra deremédier à toute modification impor-tante des sites de nidification.

COORDINATION : GILLES GUILLEMENOT

BASSE-NORMANDIE• Calvados (14), Orne (61)Un suivi chevêche se met en place enBasse-Normandie. Pour le moment,5 secteurs (4 dans le Calvados, 1 dansl'Orne) ont été suivis par trois observa-teurs. Toutefois, la chevêche a déjà bé-

couvant un oeuf le 8 mars, sur un siteinconnu, dont l'aire est distante deseulement 550 mètres d'une autre aireconnue. Ceci pose le problème desbonnes périodes pour prospecter laGenette et de la nécessité ou non derechercher les crottiers sur les zones

182 communes ont fait l'objet d'un re-censement en 2009. 53 abritaient aumoins un territoire et 4 un individu isolé,soit un total de 99 territoires dont 4 in-dividus isolés localisés.En tenant compte des donnéesexistantes sur la période "Atlas" ainsique du suivi réalisé par le PNR des Vos-ges du Nord, et en éliminant autant quepossible les doublons, nous pouvons esti-mer que 154 territoires (mâle chanteurou couple nicheur) et individus isolés ontété contactés sur les 270 communes bas-rhinoises recensées entre 2006 et 2009.

• Haut-Rhin (68)Le département fait toujours l'objet d'unsuivi important depuis 2000, qui s'est in-tensifié à partir de 2005 avec l'intégra-tion du "groupe chevêche" au sein de laLPO Alsace. Grâce à une équipe de bé-névoles très actifs et à un important ré-seau de près de 500 nichoirs et cavitésnaturelles répertoriés et suivis, nousavons une image assez réaliste de la si-tuation dans les principaux noyaux depopulation du département : 87 terri-toires nous sont connus sur la période"Atlas" 2006-2009. En 2009, 33 couplesnicheurs ont été suivis, donnant 56 jeu-nes à l'envol.

COORDINATION : JEAN-MARC BRONNERET BRUCE RONCHI (LPO ALSACE).

rocheuses, même sur des secteurs bienconnus pour le grand-duc.En tout état de cause, la communauténaturaliste du département a été alertéeet le problème est posé.

COORDINATION : EDOUARD RIBATTO (CORA RHÔNE)

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RÉGIONSSites

avec uncouple

Jeunesà l’envol

SurveillantsJournées

desurveillance

Mâleschanteursrecensés

Bilan de la surveillance de la chevêche d’Athéna - 2009

ALSACE Bas-Rhin 154 - - 20 - Haut-Rhin - 33 56 - - AUVERGNE Plaine d’Ambert 70 - - 12 6 Région Thiernoise 11 - - 5 5 BASSE-NORMANDIE Calvados, Orne 33 - - - - Calvados 53 - - - - BOURGOGNE Yonne 2 2 5 3 14 Nièvre 28 9 - 1 6 BRETAGNE Sud Finistère 7 12 3 6 12 Finistère - 34 - 1 15 CHAMPAGNE-ARDENNE Ardennes 114 29 1 24 40 Aube et Haute-Marne 30 15 - 9 - CENTRE Loiret 32 53 30 5 6 ILE-DE-FRANCE Essonne - 13 14 7 27 Vallée du Loing et massif de Fontainebleau 4 2 4 5 - PNR du Gâtinais français 0 3 5 1 - PNR de la hte vallée de Chevreuse 1 4 5 10 - Rambouillet - 2 1 8 7 Yvelines 112 33 59 8 46 Val d’Oise - Val de Basse Seine 39 8 1 6 - Val d’Oise - Vallée du Sausseron 29 10 - 7 12 LANGUEDOC-ROUSSILLON Hérault 11 59 7 min 21 58 Lozère, Causses Méjean et Sauveterre 9 5 5 6 18 LIMOUSIN Corrèze 36 - - 7 9 Creuse 18 - - 7 8 Haute-Vienne 177 - - 15 38 LORRAINE Meurthe-et-Moselle/Moselle/Vosges 51 11 8 26 31 MIDI-PYRÉNÉES Haute-Garonne 7 5 10 4 20 Tarn 67 8 18 7 35 HAUTE-NORMANDIE Eure, Seine-Maritime 152 - - 18 - Eure - 7 17 - - PAYS-DE-LA-LOIRE Sarthe - 14 31 2 5 PACA Plaine de Trets 37 - - 20 31 Plaine de la Roquebrussanne 0 - - 10 15 Vaucluse 116 23 57 2 22 RHÔNE-ALPES Haute-Savoie - 83 110 17 42 Isère 46 - - - - Loire - 47 84 22 17,5 Rhône - Coteaux du lyonnais 95 12 5 30 29 Rhône - plateau mornantais 63 5 - 2 5

TOTAL 2009 1 650 541 529 354 579,5

Rappel 2008 1 180 665 499 266 609

Rappel 2007 1 175 457 557 296 565

néficié de plusieurs études et sa réparti-tion est assez bien connue dans la ré-gion. 33 chevêches ont été localisées sur76 km². Pour ce faire, 87 points d'écouteont été réalisés.

COORDINATION : GÉRAUD RANVIERET CHARLES LEGELEUX (GON)

• Calvados (14)Seuls les mâles chanteurs ont été recen-sés et des nichoirs ont été posés en dé-cembre 2009.

COORDINATION : DOMINIQUE LOIR(LPO BASSE-NORMANDIE)

BOURGOGNE• Yonne (89)Cette année, la reproduction est restéefaible et n'a donné aucun fait marquant.Deux couples se sont reproduits sur lazone d'étude de 144 km² suivie et ontdonné 5 jeunes à l'envol, qui n'ont pasété bagués. La reproduction a eu lieu ennichoir.

COORDINATION : PATRICK DAGNAS (LPO YONNE)

• Nièvre (58)Pour cette 9e année de suivi sur la zoned'étude d'environ 10 000 ha, 28 mâleschanteurs ont été contactés pour un mi-nimum de 9 couples formés certains, cequi est le meilleur résultat enregistrédepuis le début du suivi. Les points derepasse sont restés les mêmes d'une an-née sur l'autre. L'ancien record avait étéenregistré en 2005 avec 26 mâles chan-teurs. J'ai recontacté pour la cinquièmeannée consécutive un mâle chanteurporteur d'une anomalie vocale et recon-naissable parmi tous les chanteurs de lazone. Il s'est encore déplacé un peu etest cette année apparié, longue vie à cemâle qui renseigne beaucoup sur les dé-placements des chevêches sans à avoir àfaire de captures ! Une autre bonnenouvelle concernant cette espèce est ànoter, une zone considérée comme dé-sertée à jamais par l'espèce a de nou-veau été occupée cette saison avec 3mâles et 1 femelle. D'autres sites trèsfavorables pour l'espèce et qui n'avaientjamais été occupés, l'ont été cette an-née. Ce qui montre bien qu'avec cetoiseau, il faut s'attendre à des rebondis-sements et ne pas tirer des conclusionshâtives.

COORDINATION : STÉPHANE COQUERY(SOBA NATURE NIÈVRE)

BRETAGNE• Ille-et-Vilaine (35)C'est la première année que nous sui-vons aussi bien la chevêche. Il est doncdifficile d'émettre un avis sur l'évolutionde la population. Néanmoins, nous avonsété agréablement surpris de découvrirautant de couples. La chouette est telle-

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ment discrète et son habitat tellementmalmené que nous pensions qu'elle n'ha-bitait pratiquement plus dans notre dé-partement.

AnecdoteCette année, les bénévoles de la LPO 35 etdu Groupe Ornithologique de BretagneVivante se sont unis pour suivre lespopulations de chevêche d’Athéna dansle département d'Ille-et-Vilaine (35).Les efforts communs se poursuivrontl'année prochaine.

COORDINATION : AURÉLIE PÉROUX(LPO 35-BRETAGNE VIVANTE)

• Finistère (29)Nord du département (secteur du Haut-Léon). 40 sites occupés ont été recen-sés. La diminution est importante parrapport à l'année 2008 (48 sites occu-pés) qui était la meilleure année depuis15 ans. Cependant, le nombre de repro-ductions prouvées est, en pourcentage,supérieur à celui de l'année passée.

COORDINATION : DIDIER CLEC'H

• Basse Cornouaille (Sud Finistère)Les résultats en Basse Cornouaille se ré-sument pour ainsi dire aux chiffres duPorzay. Dans le Porzay, nous avonstrouvé 3 nouveaux sites. Cela porte doncà 12 le nombre de sites occupés en 2009.Trois indices certains de reproduction ontété trouvés cette année (3 juvéniles). Lapose de nichoirs est à l'ordre du jour dansce secteur. Sur le cap Sizun, malgré laprésence continue d'un individu adulteau moins de juin à octobre, aucune don-née en période de reproduction n’estrenseignée.

COORDINATION : RONAN DEBEL(GROUPE ORNITHOLOGIQUE BRETON)

CENTRE• Loiret (45)Estimation de la population nicheuse(nombre de couples) : 70.Contrairement aux années précédentes,la saison de reproduction a été très faible.L’hiver prolongé a probablement ag-gravé les déficiences sur les oiseaux etl’effondrement brutal des micromam-mifères sur l'année 2009.

COORDINATION : PATRICK DUHAMEL (LPO LOIRET) ET

GUILLAUME CHEVRIER (LOIRET NATURE ENVIRONNEMENT).

CHAMPAGNE-ARDENNE• Aube (10) et Haute-Marne (52)Estimation de la population nicheuse :155 à 210 couples.En matière de prospection des chanteurs,des efforts ont été produits cette annéeen comparaison des années précéden-tes, notamment grâce à la dynamiqueinsufflée par le nouvel Atlas des oiseauxnicheurs de France. L'espèce montre de

manière indéniable une expansion deson aire de distribution depuis quelquesannées (au moins depuis 2003). Cette ex-pansion se traduit par l'apparition de nou-veaux couples dans des villages connuspour abriter l'espèce ; par la colonisationde nouveaux villages situés en marge desnoyaux de population ; par la réappari-tion de l'espèce dans des villages déser-tés depuis 20 ou 30 ans. Ce phénomèneinattendu mais non moins réjouissant estégalement signalé dans des départe-ments voisins comme la Marne et laCôte-d'Or. A titre d'exemple, la popula-tion auboise est aujourd'hui estimée à55-60 couples, contre seulement 30-35couples en 2000-2002.

COORDINATION : YOHANN BROUILLARD(LPO, NHM, NCA)

• Ardennes (08)Très nette progression du nombre de vil-lages visités, grâce à la participation denouveaux prospecteurs et à l'assiduitédes anciens toujours fidèles. De ce fait,on peut constater l'augmentation dunombre de couples et de mâles chan-teurs de chevêche. Un autre atout qui ajoué cette année est le passage dans denouveaux villages voire villes, notam-ment dans le nord où les boisements n'of-frent pas, à priori, des sites idéals. En2009, un seul nichoir a été occupé, oùseul un jeune a été bagué.

COORDINATION : DANIEL GAYET (RENARD)

HAUTE - NORMANDIE• Eure (27) et Seine-Maritime (76)La LPO, le PNR des Boucles de la Seine etmaintenant le Groupe OrnithologiqueNormand réalisent des suivis chevêche.Cette année, 18 observateurs ont parti-cipés ainsi que l'atelier scientifique d'uncollège !262 points d'écoute ont été réalisés sur367 km². 152 couples ou chanteurs dechevêche ont été contactés. Parmi les17 secteurs suivis en 2009, 9 avaient déjàété suivis en 2008, ce qui est un débutpour suivre l'évolution de cette espècedans notre région. Des populations dechevêches sont localisées à peu près danstoute la région. Il n'a pas été remarquéde différence importante entre les ré-sultats de 2008 et ceux de 2009.

COORDINATION : GÉRAUD RANVIER (PNR DES BOUCLES DE

LA SEINE) & MARC LOISEL (LPO HN)

• Eure (27)Pour 2009, 19 sites ont été suivis, pour24 nichoirs posés cette année.7 nichoirs occupés, tous avec reproduc-tion, qui donnent 23 oeufs et 17 jeunes àl'envol. A signaler 4 nichoirs fréquentéssans reproduction.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE BERNARD( LPO HAUTE-NORMANDIE)

ILE-DE-FRANCE• Essonne (91)Ayant perdu quelques femelles l'année pré-cédente en cours d'élevage, nous avionsquelques craintes à l'entame de cettenouvelle saison avec raison puisqu'ellesn'ont pas été remplacées. Nous perdons4 couples, 13 pour 17 en 2008 et forcé-ment le bilan final s'en ressent. Les che-vêches ont rencontré des difficultés à éle-ver tous leurs jeunes contrairement àl'année dernière où des drames étaientimputables à certains échecs. Le nourris-sage n'a pas été facile et certains jeunesont été élevés aux détriments d'autresplus chétifs. Nous n'avons pas recontrôlénos 4 plus vieilles femelles (+10A, +8A,7A, 7A) et en 2009 la femelle la plusancienne était âgée de 6 ans.C'est un fait habituel maintenant, nousavons beaucoup de pontes sans éclosion,encore 4/13 pour cette édition. Les rai-sons invoquées sont toujours les mêmes,à savoir la stérilité de quelques individuset sans certitude, nous pouvons penserque la consanguinité et la présence deschevaux (antibiotiques) sur les sites ensont responsables. Nous aimerions enêtre sûrs et cherchons quelqu'un quipourrait nous éclairer à ce sujet.

COORDINATION : JEAN-PIERRE DUCOS (NATURESSONNE)& PATRICK MULOT

• Parc naturel régional du GâtinaisfrançaisPour 2009, 3 nichoirs étaient occupés parchacun un couple, malheureusement,l'un d'eux n'a rien donné, pour cause dedégradation du nichoir. Les 2 autres don-nent 5 oeufs pour 4 poussins et autantde jeunes à l'envol pour l'un, et 3 œufspour 2 poussins et un seul jeune à l'envolpour l'autre.

COORDINATION : NICOLAS FLAMENT (PNR DU GÂTINAIS)

• Val-d'Oise - Vallée du Sausseron(95)En plus du suivi de population via la re-passe et le contrôle des nichoirs après lapériode de reproduction, nous oeuvronspour la conservation et la restaurationd'un des principaux milieux de vie de lachouette des pommiers : le verger hau-tes-tiges. Notre action pour l'année2009 peut se résumer en quelques chif-fres : plantation : 50, taille de formationsur de jeunes arbres : 297, taille de res-tauration sur de vieux arbres : 234. No-tre action met du temps à porter sesfruits car les tailles de restauration per-mettent de maintenir les sites existantset les plantations d'aujourd'hui ne se-ront intéressantes pour la chevêche quedans quelques dizaines d'années.

COORDINATION : GWÉNAËL TORRES(CPN DE LA VALLÉE DU SAUSSERON)

• Val-d'Oise - Val de Basse Seine

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83 sites sont occupés en 2008, dont 8couples nicheurs, ne donnant qu'un jeuneà l'envol, 7 couples, 39 mâles chanteurset 37 individus. 57 sites étaient recensésen 2008. Cette année, 6 observateursont participé aux prospections.

COORDINATION : GEORGES JARDIN (CORIF)

• Yvelines (78)L'inventaire 2009 a recensé 177 sites oc-cupés par l'espèce, sur un territoire de452 km2. Les villages et les fermes iso-lées formant la ceinture verte sont de-venus les lieux principaux où l'espèce semaintient.32 couples se sont reproduits cette an-née en nichoirs, donnant 1,84 jeune àl'envol. C'est le plus mauvais résultat en-registré depuis que nous étudions la re-production. En 2009, le nombre d'oeufspondus et le nombre de poussins à l'éclo-sion se situe dans la moyenne. En revan-che, c'est la mortalité des jeunes au nid,en cours de croissance, qui est catastro-phique. Les adultes ont rencontré degrandes difficultés pour élever leurs pous-sins, par manque de nourriture et plusparticulièrement de campagnols deschamps. L'hypothèse est que la rigueurde l'hiver 2008 / 2009 a eu un impact surles populations de rongeurs.

COORDINATION : DOMINIQUE ROBERT (GEC 78-CORIF)

• Rambouillet (78)Cette année se caractérise par la pre-mière nidification certifiée dans notreparc de nichoirs (5 au total). Les pros-pections ont permis de trouver de nou-veaux sites mais certains couples sontrestés muets alors que la nidification aété confirmée pas la suite.COORDINATION : CHRISTIAN LETOURNEAU (GROUPE LOCAL

RAMBOUILLET CERF/CORIF)

LANGUEDOC-ROUSSILLON• Hérault (34)Estimation de la population nicheuse :100 à 200 couples.Population clairsemée, mais qui tire pro-fit d'une légère déprise viticole et de laméfiance grandissante des agriculteursenvers les insecticides, et de la montéedes prix des produits.

COORDINATION : ALAIN-JEAN LOISEAU (LPO HÉRAULT)

• Lozère (48)Les suivis réalisés sur le Causse Méjeanet le Causse de Sauveterre n'ont per-mis de recenser que 9 mâles chanteursen 2009. Seuls 3 couples reproducteursont donné 5 jeunes à l'envol sur leSauveterre. Aucune reproduction n'a étéobservée sur le Causse Méjean cetteannée. Les fortes chutes de neige de l'hi-ver 2008-2009 ont peut-être encore ac-centué la faiblesse des quelques indivi-dus encore présents sur les causses.

Quoiqu'il en soit, la baisse des popula-tions de chevêche des causses se pour-suit...

COORDINATION : ISABELLE MALAFOSSE(PARC NATIONAL DES CÉVENNES)

LIMOUSIN• Commune de Flavignac - Haute-Vienne (87)Le recensement des mâles chanteurs aété effectué sur une surface de3 080 ha. Depuis 2007, les mêmes50 mâles chanteurs ont été recensés (45en 2006) sur la commune de Flavignac.

COORDINATION : PATRICK PRECIGOUT

• Corrèze (19), Creuse (23), Haute-Vienne (87)En Limousin, 759 points ont été prospec-tés, ce qui représente une surface de387,22 km². La chevêche a été contac-tée sur 181 points (23,8%). Ces prospec-tions ont rassemblé 27 observateurs surles trois départements, la plupart enHaute-Vienne.

COORDINATION : MATHIEU ANDRE (SEPOL)

LORRAINE• Meurthe-et-Moselle sud (54),Moselle (57) et nord des Vosges (88)Pour la Meurthe-et Moselle et le norddes Vosges, vingt personnes ont parti-cipé aux prospections printanières quiont permis de visiter 130 communes dont54 nouvelles. Plusieurs secteurs n'ont pasfait l'objet de prospections cette année.La recherche s'est limitée aux abords desvillages.Par rapport aux années précédentes, onconstate une stabilité des effectifs surles secteurs régulièrement visités. Autotal, 43 chanteurs ont été contactés.Sur les 67 nichoirs posés, 53 ont été visi-tés en juin, juillet voire août. Ces contrô-les tardifs ont permis néanmoins de cons-tater l'occupation par la chevêche de6 nichoirs (4 cas d'occupation par unoiseau lors de la visite). La reproductionsemble avérée dans un cas. Un cas dereproduction est signalé en site naturelà l'ouest de Charmes (B Kernel).En Moselle, sur le secteur Forbach-StAvold, la prospection concerne 10 com-munes et 8 chanteurs ont été entendus.Trois cas de reproduction ont été décou-verts. Dans un cas, la nidification a eulieu en nichoir avec 2 jeunes à l'envol.Dans les 2 autres cas, les nichées ont ététrouvées dans des cavités d'arbres grâceà une parabole amplifiant les cris desjeunes (A et JP Wermet). Un couple estsignalé avec des jeunes sur le secteur deGrostenquin (P Degaffet). Pour le secteurMetz Nord, 3 couples sont notés repro-ducteurs en nichoirs dont 2 avec 2 jeunes.(F Nowicki). Enfin, sur le secteur Moselle

Sud-Est, le nombre de couples, répartisen 2 noyaux, est évalué à 10. Sur les 25nichoirs posés, trois cas de reproductionsont signalés dont 1 avec 4 jeunes (Da-vid Meyer).

COORDINATION : JEAN-YVES MOITROT(LPO MEURTHE ET MOSELLE)

MIDI-PYRENEES• Haute-Garonne (31)La construction d'un lotissement et destravaux importants sur une ferme ontprobablement dérangé 2 couples obser-vés les années précédentes et nichant àproximité des sites dérangés. Cette an-née, nous supposons que ces 2 couplesont retrouvé chacun un site de nidifica-tion puisque nous avons observé 2 cou-ples sur 2 sites différents de l'annéedernière mais pas très loin des zonesen travaux.

COORDINATION : LUDOVIC STROBANTS(NATURE MIDI-PYRÉNÉES)

• Tarn (81)En 2009, le suivi et les prospections sesont poursuivis dans l'ouest du départe-ment sur une superficie d'environ105 km2. 63 sites occupés par un coupleou par un mâle chanteur ont été recen-sés, dont 19 nouveaux sites découvertspar rapport à 2008. Ces résultats per-mettent de combler progressivement les"vides" existant entre les 3 noyaux ini-tialement identifiés au sein de la zoneétudiée. Par ailleurs, dans le nord du dé-partement, 4 couples de chevêches ontégalement été suivis et ont produit 10jeunes à l'envol (2x2 et 3x2).

COORDINATION : PHILIPPE TIREFORT& AMAURY CALVET (LPO TARN)

PAYS-DE-LOIRE• Sarthe (72)Estimation de la population nicheuse :450 couples. A peu près le même nom-bre de jeunes que l'année dernière mal-gré l'absence de mulots ou campagnolstrouvés dans les nichoirs. Pour la pre-mière fois, 16 jeunes bagués dans les ni-choirs. Dans 50 % des nichoirs, le nom-bre de jeunes à l'envol est inférieur auxannées précédentes. Peu de temps cetteannée pour la prospection en raison del'organisation du colloque chevêche (80personnes sur 2 journées), d’une nuit dela chouette (50 personnes) et d’uneautre soirée nocturne (40 personnes).

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

• Bouches-du-Rhône (13) et Var (83)Les populations de chevêche sont esti-mées à plus de 400 couples dans les Bou-ches-du-Rhône, et à 100 couples dans leVar. En 2009, deux recensements ont été

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entrepris dans la plaine de Trets (EricBarthélemy, la Chevêche) et dans laplaine de la Roquebrussanne (GillesViricel, LPO PACA-Sainte-Baume). Dansle secteur de la plaine de Trets (13 et83), sur une superficie prospectée de66 km², 37 mâles chanteurs on été contac-tés. 20 surveillants ont consacré 31 soirées(= 4h) à ces prospections.Dans le secteur de la plaine de laRoquebrussanne (83), sur une superficieprospectée de 37 km², aucun mâle chan-teur n'a pu être contacté. 10 surveillantsont consacré 15 soirées (=4h) à ces pros-pections.

COORDINATION : ERIC BARTHELEMY (LA CHEVÊCHE)

• Vaucluse (84)Cette année, un des 4 principaux noyauxde population du parc naturel régionaldu Luberon a été recensé avec la réali-sation de 90 points d'écoute pour116 mâles chanteurs contactés (+ 19,5%par rapport au recensement de 2005)et une densité moyenne de 1,3 mâleschanteur/km2.Le suivi de 23 couples installés en nichoirs(sur un total de 110 nichoirs) affiche unsuccès de reproduction sensiblementplus faible par rapport à la moyenne des3 années précédentes avec 3,2 jeunes àl'envol par couple reproducteur avec suc-cès (contre 3,8 en moyenne entre 2006et 2008). Une météo défavorable aumoment du nourrissage des jeunes (juin)pourrait être à l'origine de ces résultats.Cette année également, 10 jeunes che-vêches récupérées durant l'été 2008 etélevées au centre de sauvegarde deBuoux (Vaucluse) ont été suivies parradiopistage durant les 3 mois sur leursite de lâcher (début mars 2009) enmarge d'une population existante.

COORDINATION : OLIVIER HAMEAU (LPO PACA)

RHONE-ALPES• Haute-Savoie (74)Estimation de la population nicheuse(nombre de couples) : 80-100.L'année 2009 est mitigée pour la chevê-che en Haute-Savoie. En effet, bien quela reproduction soit meilleure que les 2dernières années, elle reste tout demême très moyenne. Ensuite, la dispari-tion de l'espèce dans différentes locali-tés du département est toujours d'ac-tualité, en raison de la pression foncière.Le noyau de population de la basse val-lée de l'Arve poursuit son accroissementet un nouveau territoire a été décelé. Ladécouverte de l'espèce sur un site assezéloigné du noyau de population, démon-tre que la présence de couples entre ces2 localités est probable. Le genevois nepossède aujourd'hui plus aucun nichoiroccupé, seuls 2 couples en cavités natu-

relles subsistent. L'urbanisation et l'agri-culture intensive semblent avoir eu rai-son de la chevêche ici...Pour la zone-échantillon étudiée, ce sontau total 43 nichoirs occupés cette année(contre 44 en 2008 et 51 en 2007) pro-duisant 110 jeunes à l'envol (contre 73l'année passée). Le taux de productivités'élève donc à 2,6 jeunes/couples. Ce ré-sultat est meilleur que celui des 2 der-nières années (1,65 en 2008 et 2,3 en2007). La vue de ces résultats renforcebien la notion de reproduction mitigéecette année... La présence de neige du-rant un temps prolongé en plaine l'hiverdernier pourrait expliquer en partie lesterritoires abandonnés.

COORDINATION : DAVID REY & SYLVIANE LAMBLIN(LPO HAUTE-SAVOIE)

• Isère (38)Sur la zone prospectée d'environ 55 km²,46 mâles chanteurs ont été recenséscette année. Sur les 24 nichoirs occupés,nous relevons 12 reproductions certai-nes et 12 utilisations (garde manger oubien indices de présence de chevêche).COORDINATION : LAURENT MAJOREL & NICOLAS ZIMERLI

(LPO ISÈRE)

• Loire, Est Roannais (42)En 2009, des choses étonnantes se sontproduites : plusieurs abandons de cou-vaison, des oeufs, dont les coquilles sontretrouvées en miettes, sans trace dejaune et disparition de poussins âgés dequinze jours. Ces problèmes touchent es-sentiellement les couples en nichoirs.Nous nous interrogeons sur les causes.Le climat ne semblait pourtant pas dé-favorable et les nichoirs étaient touséquipés d'un bon tube anti-prédateurs.Pendant la nidification, il y a souvent eudu vent. Le bruit, causé par ce dernier auniveau des tubes, perturberait-il leschouettes ? L'épaisseur des nichoirs(15 mm) est-elle suffisante ? Les varia-tions thermiques ont-elles une influence? Je dis cela, car, dans le même secteur,les couples nichant dans des cavités na-turelles (au fond des troncs de vieux ce-risiers/noyers ; sous toiture dans laine deverre) - à 200 m des nichoirs - ont tousconduit leur nichée jusqu'à l'envol. Peut-être que ces problèmes ont été perçusdans d'autres régions ?

AnecdoteDeux nidifications réussies (3 + 2 = 5 petits)espacées de 4 semaines ont été observéesau même endroit. C'est la première foisque nous sommes confrontés à une tellesituation. A la première visite, les 3 petitsavaient 6 jours environ. Trois semaines plustard (âgés de 4 semaines), ils circulaientsous les tuiles et se tenaient à l'autre bout.Fortuitement, le propriétaire a relevé lestuiles à l'endroit de la nidification et,

surprise, une femelle couvait 2 oeufs !Depuis quand ? Mystère ! Avec le propri-étaire, nous avons estimé qu'il y avaitenviron 4 semaines entre la naissance despetits de la première nichée et cettedeuxième ponte. S'agit-il de la mêmefemelle ? Un mâle peut-il avoir 2 femelles ?Un deuxième couple peut-il s'installer dansle même endroit que le premier alors queles petits commencent à prendre leurenvol ? N'ayant pu assurer une observationsuffisante, nous n'avions pas de réponse.Jean-Claude Genot, un des spécialistes del'espèce, a été contacté. Pour lui, il estpossible que ce soit la même femelle quiait engagé une deuxième ponte trèsrapidement.

COORDINATION : VÉRONIQUE GUILLAUME,BERNARD CHEVALLEY

• Rhône (69)• Sur le Plateau mornantais, après

une année creuse en 2008, les effectifssemblent remonter sur l'ensemble ducarré avec des densités revenues à plusde 2 mâles chanteurs à l'hectare (seule-ment 1,1 en 2008). Le secteur le plus den-sément peuplé est revenu à ses effec-tifs d'antan, expliquant en partie cetteremontée. En revanche, les landes hu-mides de Montagny, déjà relativementpeu peuplées par le passé, ne vont bien-tôt plus accueillir de couples, et ce pourdes raisons inexplicables. Les 3 nichoirsposés en 2005 ont été contrôlés et re-mis en état, déplacés et/ou remplacés.

• Dans les coteaux du Lyonnais, le suivides mâles chanteurs sur le secteur prin-cipal d’étude (sur 4 communes, depuis2007) révèle 44 contacts seulement (53en 2008), en grande partie à cause desconditions météo (vent du nord). pourcomparaison, 51 chanteurs sont trouvéssur surface analogue (cf. Chevêche Infon°49). La fabrication et la pose de ni-choirs se poursuivent car le facteur limi-tant sur ce secteur est semble-t-il lemanque de sites de nidification. Il y en adonc maintenant 27 pour 35 km², placésprès des noyaux de population les plusprometteurs.Enfin, à noter, un couple s'accouplantplusieurs fois sur un site en bâtiment finavril l'a déserté suite à coupe de ceri-siers à proximité le 15 mai ! Pas depreuve de ponte avant désertion et 2jeunes trouvés morts écrasés à proximitéde 2 sites connus (100 m).

COORDINATION : CHRISTIAN MALIVERNEY (LNR) ET

EDOUARD RIBATTO (CORA RHÔNE)

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Glaucidium passerinum & Aegolius funereus

Cette troisième synthèse concerne 21 sec-teurs géographiques de présence de l'uneou des deux petites chouettes forestières.168 personnes ont participé au suivi en 2009et ont totalisé l'équivalent de près de 500journées de prospection sur le terrain.Malgré une couverture de plus en plusimportante des massifs de l'hexagone, 2009a été une petite année... Nos deux chouettesde montagne ont sans doute été contrariéespar un hiver long avec une couvertureneigeuse importante dans certains massifset par une pénurie de rongeurs…Malgré cela, 89 chanteurs (ou couples) dechevêchette d'Europe ont été repérés en2009. Leur nombre est du même ordre degrandeur que l'année précédente (81chanteurs). Par ailleurs, les difficultés dedécouverte des nids persistent... seuls 7 nidsont été trouvés et 4 familles ont étéobservées peu après l'envol de la nichée...Quelques nouveautés : la première preuvede nidification dans les Vosges moyenneset un beau suivi dans le Vercors (4 nidsdécouverts !). En revanche, l'espèce n'a pasété contactée au cours de ce printemps enAuvergne et la donnée des Corbières, nonloin des Pyrénées, est toujours énigmatique.Il en est de même des récentes observations(à confirmer !) en bordure du Parc nationaldes Cévennes. Il reste sans aucun doute debelles découvertes à faire sur cette espèce…Plus encore que pour la chevêchette, 2009 aété une année difficile pour la chouette deTengmalm... 119-123 chanteurs (ou couples)ont été entendus (contre 115 l'an passé et129 en 2007) mais seulement 23 nidscontrôlés.

YVES MULLER

ARDENNESLa chouette de Tengmalm s'est repro-duite avec certitude dans les Ardennesfrançaises en 2005 (6 poussins et 5 jeu-nes à l'envol). En 2008, 2 chanteurs ontété entendus et un oiseau a été observésur le site de nidification occupé en 2005.En 2009, malgré des recherches assezpoussées, l'espèce n'a pas été contactéedans les Ardennes françaises.

COORDINATION : NICOLAS HARTER (ASSOCIATION RENARD)

MASSIF VOSGIEN• Vosges du Nord (57 - 67)Aucun chanteur de chouette deTengmalm n'a été entendu dans les Vos-ges du Nord en 2009. Seuls des cris ontpermis d'attester la présence de l'espècesur un site au cours du printemps et del'automne. Près de 200 cavités de pic noiront été contrôlées en vain par grattage.Aucune nidification n'a été observée.

Chevêchette d’Europe et Chouette de Tengmalm

Sept territoires de chevêchette d'Eu-rope sont occupés au printemps par deschanteurs ou des couples dans le Pays deBitche et la proche Alsace et 2 dans lesecteur de La Petite-Pierre.Un nid de chevêchette d'Europe esttrouvé aux confins de l'Alsace et de laLorraine, près de l'Allemagne (5e preuvede nidification depuis 2002). La nidifica-tion dans un chêne, à 250 mètres d'alti-tude, réussit : les jeunes quittent le nidle 17 ou le 18 juin.En automne, 5 chanteurs ont été enten-dus sur l'ensemble des sites contrôlésdans les Vosges du Nord, 4 dans des siteshabituels et 1 dans un nouveau site.

• Vosges moyennes (57 - 67)Cinq chanteurs de chouette deTengmalm ont été entendus cette an-née et un oiseau a été contrôlé dans unecavité. Par ailleurs, des cris de jeunes ontété notés tardivement.La présence de la chevêchette d'Eu-rope a été confirmée sur 3 sites et lapremière preuve de nidification a étéobtenue cette année par J.M. Berger etJ.P. Saint-Andrieux : un couple s'est repro-duit dans une cavité de pic creusée dansune chandelle d'épicéa vers 700 mètres

d'altitude. La nidification réussit : 4 jeu-nes au moins quittent le nid entre le 25et le 29 juin.Deux chanteurs sont réentendus enautomne, l'un sur le site de nidificationet un autre sur un nouveau site.

• Hautes-Vosges (68 - 88)Seuls 2 chanteurs de chouette deTengmalm ont été entendus ce prin-temps en cumulant les données alsacien-nes et lorraines ! La nidification a étéprouvée sur l'un des deux sites et unautre nid est découvert dans une logede pic noir.Au printemps, la chevêchette est enten-due sur 6 sites, de début janvier à débutavril. Malgré des recherches assidues,aucune nidification n'a été découverte...

COORDINATION : YVES MULLER (LPO ALSACE)

MASSIF JURASSIEN• Franche-Comté (25 - 39)Trente-quatre observations de chouettede Tengmalm ont été communiquées.Au printemps 2009, seulement 17 (ou 18)chanteurs, répartis dans six communesdu Doubs et sept du Jura, ont été enten-dus entre le 27 février et le 19 mai, avecun pic durant la première décade de mai...

Chevêchette d’Europe : espèce rare Tengmalm : espèce à surveiller

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

et aucune nidification n'a été décou-verte en 2009 !

COORDINATION : HERVÉ JACOB

MASSIF CENTRAL• Massifs forestiers de la Loire (42)Mauvaise année pour la chouette deTengmalm dans la Loire...Des prospections ont eu lieu sur 2 des3 massifs abritant la chouette deTengmalm, et seuls 3 mâles chanteurs ontété contactés dans les monts du Forez.La visite des nichoirs et des loges laissaitquelques espoirs, malheureusement ra-pidement évanouis.

Année "blanche" donc, concernant la re-production pour notre petite chouette.

COORDINATION : RODOLPHE GENOUILHAC (LPO LOIRE)

• Chaîne des Puys (63)Aucun chanteur de chouette deTengmalm sur 2 des 3 principaux noyaux,aucune écoute sur 3 sites isolés. 1 seulmâle chanteur le 25 janvier sur un desnoyaux, mais il n'a pas été réentendulors de 4 visites fin janvier, mi février, mimars et mi-avril. Environ 15 loges favo-rables ont été vérifiées sans succès...2009 est une mauvaise année pour leschouettes de Tengmalm.

Les oiseaux sont presque tous localisésdans l'aire de répartition classique de l'es-pèce, c'est-à-dire dans les forêts mixtesou de résineux, à plus de 900 mètres d'al-titude. Deux observations proviennentde plus basse altitude dans la vallée duDessoubre, entre 600 et 700 mètres.La reproduction a été très faible puis-que aucun nid n'a été découvert sur unequinzaine de cavités "grattées" dans lesud du département du Doubs...Les 51 observations transmises dechevêchette d'Europe proviennent deseize communes du Doubs et onze com-munes du Jura. La connaissance a pro-gressé puisque la chevêchette a été dé-couverte à un peu plus de 600 mètresd'altitude, d'une part dans la vallée duDessoubre et d'autre part sur les contre-forts du deuxième plateau du Doubs, aug-mentant son aire de répartition de 10km vers le Nord et de 18 km vers l'Ouest.Dans le même temps, la présence a étéconfirmée sur le deuxième plateau dumassif du Jura, tant dans le départe-ment du Doubs que dans celui du Jura.En 2009, 28 chanteurs ont été entendusentre le 21 janvier et le 9 mai et entre le18 septembre et le 31 décembre. Qua-tre familles ont été observées (un re-cord pour la Franche-Comté), la premièrele 30 juin dans le massif du Risoux (Jura),la seconde le 8 juillet dans le Risol (Doubs)et les deux suivantes, le 3 août, ce quiest particulièrement tardif, dans les en-virons du Mont d'Or (Doubs). Les famillesétaient déjà volantes lors de leurs dé-couvertes et comptaient deux fois deuxjeunes et deux fois trois jeunes.

COORDINATION : DOMINIQUE MICHELAT(LPO FRANCHE-COMTÉ)

• Ain (01)Aucune nidification ni présence dechouette de Tengmalm n'a été rele-vée cette année. Les loges de pic noirsituées au-dessus de 1 000 m d'altitudeont toutes été contrôlées en vain au coursdu mois de mai 2009. Les seuls contactsavec cette espèce sont un chanteur le 19mars au-dessus de la falaise Mijoux-nordet un individu observé le 17 juillet en fo-rêt de Lélex (secteur des Brûlats).Deux sites de présence de la chevêchetted'Europe sont signalés : la forêt commu-nale de Gex, secteur Vieille-Maison, (unchanteur le 1er août 2009) et la forêtcommunale de Divonne (chant durant lesuivi du cerf au brame fin septembre).

COORDINATION : GÉRARD PONTHUS (ONF)

BOURGOGNELes secteurs favorables de Côte-d'Or etdu Morvan ont été prospectés assidû-ment à partir de janvier à raison d'unesortie par semaine. Aucun chanteur dechouette de Tengmalm n’a été contacté

ARDENNES 0 0 VOSGES DU NORD (Moselle et Bas-Rhin) 1 0 VOGES MOYENNES (Moselle et Bas-Rhin) 5 1 HAUTES-VOSGES (Haut-Rhin et Vosges) 3 2 JURA (Franche-Comté) 17-18 0 JURA (Ain) 2 0 BOURGOGNE (Côte-d’Or et Morvan) 0 0 MASSIFS FORESTIERS DE LOIRE 3 0 MONTAGNE LIMOUSINE (Haute-Vienne) 3-4 2 CHAÎNE DES PUYS 1 0 LIVRADOIS (Haute-Loire et Puy-de-Dôme) 8-9 7 LOZÈRE 4 0 AIGOUAL (Gard et Lozère) 7 0 HAUTE-SAVOIE 12 (2 en automne) 0 SAVOIE 9-10 1 VERCORS (Drôme) 21 10 HAUTES-ALPES 13 0 VALLÉE D’OSSAU (Pyrénées-Atlantiques) 1 0 AUDE 9 0 TOTAL 119-123 23

chanteurs ou couples nids suivis (2 en automne)

RÉGIONSNbre de chanteurs

ou de couplesNbre de

nids contrôlés

Bilan de la surveillance de la chouette de Tengmalm - 2009

VOSGES DU NORD (Moselle et Bas-Rhin) 9 (5 en automne) 1 nid VOGES MOYENNES (Moselle et Bas-Rhin) 3 (2 en automne) 1 nid HAUTES-VOSGES (Haut-Rhin et Vosges) 6 (en automne) 0 JURA (Franche-Comté) 28 (2 en automne) 4 familles JURA (Ain) 0 (2 en automne) 0 CHAÎNE DES PUYS (Puy-de-Dôme) (1 en automne) 0 HAUTE-SAVOIE 9 (21 en automne) 0 SAVOIE 5 (4 en automne) 1 nid CHARTREUSE (Isère) 5 (5 en automne) 0 BELLEDONE 2 (3 en automne) 0 TAILLEFER (1 en automne) 0 VERCORS (Drôme) 10 (2 en automne) 4 nids HAUTES-ALPES 6 (15 en automne) 0 ALPES-MARITIMES 6 0 AUDE (1 en hiver) 0 TOTAL 89 chanteurs ou couples 7 nids

64 en automne-hiver 4 familles

RÉGIONS Nbre de chanteursou de couples

Nbre denids contrôlés ou

de familles observées

Bilan de la surveillance de la chevêchette d’Europe - 2009

Page 52: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Le site de nidification du couple de lachevêchette d'Europe de 2008 n'a pasété réutilisé (arbre tombé au sol !) nifréquenté. Quelques prospections auxalentours n'ont rien donné. En revanche,une prospection plus lointaine le 10 oc-tobre 2009 avec repasse a permis de re-trouver "le" mâle à 800 mètres de l'an-cien site. Il a de nouveau réagi à la re-passe le 11 octobre et a alterné quel-ques chants d'automne avec son chantterritorial classique. Aucune loge n'a étérepérée et surtout pas de contact le 31octobre. A suivre...

COORDINATEUR : ROMAIN RIOLS (LPO AUVERGNE)

• Monts du Livradois (Haute-Loireet Puy-de-Dôme) 43 - 63Mauvaise année pour les chouettes deTengmalm dans le Livradois. Premierchanteur tardif (le 31/01 à Cistrières),très peu de chanteurs contactés : 1 seulen février, entendu plus ou moins régu-lièrement jusqu'au 7 mai, 2 autres enmars, 2 autres en avril, 1 autre (le der-nier) le 22/05. Cinq de ces six ou septchanteurs étaient sur des sites de chantconnus mais où les éventuelles loges denidification sont toujours à découvrir.Les tentatives de nidifications ont aussidébuté tard, avec une première femelleau nid le 25/03 à Sembadel (43), nid viteabandonné puisque dès le contrôle sui-vant elle n'y était plus.En résumé : les installations sont tardi-ves (toutes dans des loges de pic noir, 4dans des hêtres, 3 dans des sapins). Uneseule nichée est réussie, produisant troisjeunes, les autres abandonnées très ra-pidement pour deux d'entre elles, plu-tôt en fin d'incubation ou avec de trèsjeunes poussins pour les autres. Deuxchanteurs ont également été contactésdans le Nord Devès (région de Fix-St-Geneys) en Haute-Loire en mars et avril

COORDINATION : DOMINIQUE VIGIER

• Montagne Limousine (87)Trois à quatre mâles de chouette deTengmalm ont chanté sur trois sites dif-férents (pour deux sites proches il estpossible que ce soit le même mâle quiait chanté) mais c'est surtout la repro-duction qui a échoué : deux femelles à laloge mais aucun jeune à l'envol. C'est,avec l'année dernière, la saison la plusdécevante.

COORDINATEUR : ROMAIN ROUAUD (PIC NOIR)

• Lozère (48)Cette année encore nous obtenons peud'indices: 4 chanteurs de chouette deTengmalm seulement sont détectés(hors massif de l'Aigoual). Cependant ilsle sont dans 4 secteurs géographiquesbien différents et connus pour abriterl'espèce : le Mont Lozère, le causse de

Sauveterre, le massif de Mercoire et lemassif du Bougès. Cela indique que noussous-évaluons complètement la popula-tion nicheuse du département. Lachouette de Tengmalm semble donc bieninstallée et largement répandue en Lo-zère qui présente presque partout deshabitats potentiels. Quelques prospec-tions menées sur l'ouest du causse deSauveterre et sur le sud de l'Aubrac n'ontpour l'instant rien donné.

COORDINATEUR : FRANÇOIS LEGENDRE (ALEPE)

• Aigoual (30 - 48)Les 7 mâles chanteurs de chouette deTengmalm, mais toujours avec deschants très sporadiques, confirment laprésence de l'espèce sur les sites. Commel'an dernier, l'augmentation de la pres-sion d'écoute a permis des contacts as-sez nombreux au vu des résultats desprospections ultérieures.Le grattage et l'observation estivale desloges n'ont permis de localiser aucun cou-ple nicheur.Il est à noter qu'en 10 ans de suivis decette espèce, 5 ont donné des résultatstrès faibles (0 ou 1 nicheur certain), 2années ont dépassé les 5 couples nicheurs(7 en 2003, 11 en 2005), les deux autresétant intermédiaires (entre 2 et 5)

COORDINATION : JEAN SEON(PARC NATIONAL DES CÉVENNES)

MASSIF ALPIN• Haute-Savoie (74)Le réseau "chevêchette d'Europe" dela LPO 74 a recherché l'espèce sur 55sites et 30 contacts ont été établis dont9 au printemps. Parmi eux se trouvent20 nouvelles localités dont 3 découver-tes au printemps et 9 sur le massif duChablais qui présentait les plus fortes la-cunes.21 sites prospectés ne donnent pas derésultats positifs cette année. Le nom-bre de localités connues avec présencede la chevêchette s'élève actuellementà 68 sur le département. Les contactssont répartis entre 1 153 et 1 611 mè-tres d'altitude. Aucune reproduction n'aété suivie. Les recherches sur la réparti-tion de l'espèce dans le département sepoursuivent.Il n'existe pas de prospections spécifiquespour la chouette de Tengmalm, maisdes observations sont récoltées durantles recherches pour cette dernière et/oude manière spontanée. 14 contacts sontrelatés cette année dont 12 au printempsavec 3 nouveaux territoires portant lenombre de localités connues en Haute-Savoie à 50. Les contacts sont répartisentre 800 et 1 760 mètres d'altitude.Notons qu'un individu a été découvertdans la cour de la mairie de Jonzier-Epagny à 620 m d'altitude, l'oiseau ayant

probablement percuté une vitre. Cettecommune est située entre le massif desBornes (25 km) et celui du Jura (17 km),sites les plus proches où l'espèce est pré-sente. Aucune reproduction n'a été suivie.

COORDINATION : DAVID REY (LPO HAUTE-SAVOIE)

• Savoie (73)Dans le massif des Bauges, l'année 2009s'est révélée être une bonne année pourla Tengmalm sur le Plateau du Revardpuisqu'au moins 7 à 8 mâles chanteurs ontpu être identifiés au printemps. Un nid aégalement été trouvé et 2 jeunes ont étéobservés en juin à proximité de la loge.Par ailleurs, 2 couples cantonnés dechevêchette ont été trouvés cette année.Dans la forêt du Margériaz, aucun chan-teur de Tengmalm n'a été entendu ou vuen 2009, mais un chanteur de chevêchettea été observé ou entendu à plusieurs re-prises jusqu'au 14 mars sans preuve denidification.En dehors des Bauges, les deux seules don-nées nouvelles de chouette deTengmalm sont un chanteur sous le colde l'Epine (commune de la MotteServolex) fin juin et un autre chanteurlocalisé sous le Char de la Turche fin mai(commune de Montsapey). Plusieurs chan-teurs de chevêchette ont été contactésdans des secteurs où ils n'étaient pas en-core connus jusque-là : un chanteur enjuin sur le massif de la Lauzière, un autrevu en juin en Tarentaise (commune deBonneval). Il s'agit là des deux seules don-nées (tardives !) pour la période prin-temps/été 2009. Deux chanteurs ont étécontactés durant la période automnale,l'un sur le versant nord du massif de Bel-ledonne (commune d'Arvillard), l'autredans le massif des Hurtières, sous le GrandChat (commune de Saint-Alban desHurtières).Les autres contacts ont eu lieu sur dessecteurs connus pour abriter l'espècecomme dans le Beaufortin fin septem-bre. Il en va de même pour un individuentendu sous le sommet du Grand Arc(commune de Notre-Dame des Millières).

COORDINATION : JÉRÉMIE HAHN

• Chartreuse (38)La chevêchette a été contactée dans 5localités au cours du printemps, maissans preuve de nidification, bien qu'unmâle chanteur ait été observé dans unecavité... En automne, des chevêchettesont été repérées dans 5 sites supplé-mentaires.Par ailleurs, 4 chanteurs de chouettede Tengmalm ont été entendus au prin-temps.Dans le massif voisin de Belledonne, deuxmâles chanteurs de chevêchette ont étérepérés au printemps, tandis que troisoiseaux ont été contactés en automne.

Page 53: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

Enfin, le massif du Taillefer a livré sapremière observation de chevêchette(un chanteur en hiver).

COORDINATION : YVAN ORRECHIONI (ONF)

• Vercors (26)Une prospection complète de la Réservebiologique intégrale de Saint-Agnan enVercors (26) sur 1 500 ha environ, à unealtitude de 1 000 à 1 500 m, a été réali-sée du 20 mars à fin mai 2009. La pé-riode de juin et début juillet a été consa-crée aux suivis des reproductions.21 territoires de chouette de Tengmalmont été découverts, dont 10 nids suivis(6 dans la Réserve biologique intégraleet 4 hors Réserve).8 territoires de chevêchette d'Europe,1 femelle et un adulte au sexe non iden-tifié ont été découverts. Sur ces 10 sites,la nidification de 4 couples a pu être éta-blie, ce qui constitue une première pourle Vercors. Les 4 nids étaient dans desépicéas dont 3 étaient des arbres secs.Les dates de début de ponte, déduitesde l'envol des jeunes, se situaient toutesdans la seconde quinzaine d'avril. Les 4nichées ont totalisé 19 jeunes, soit prèsde 5 jeunes par nichée !Par ailleurs, 2 territoires de chevêchetteont été découverts en automne.

COORDINATION : GILLES TROCHART

• Hautes-Alpes (05)La chevêchette a été contactée dansune cinquantaine de sites depuis les an-nées 1980, dont une vingtaine de sitesprospectés en 2009. Cette année, 3 sitesont donné des résultats au printempsuniquement, 12 à l'automne unique-ment et 3 au printemps et à l'automne.Au total, l'espèce a été contactée sur 18sites. Plusieurs sites "traditionnels" n'ontpas donné de résultats, en particulierdans le Briançonnais (Cervières, Villard-Saint-Pancrace) et le Guillestrois (Risoul).Les contacts sont soit visuels, soit sono-res (chants ou cris), et correspondentuniquement à des oiseaux volants (adul-tes ou jeunes émancipés à l'automne).Aucune reproduction n'a pu être miseen évidence en 2009.La chouette de Tengmalm a été contac-tée dans un peu moins d'une centainede sites depuis les années 1980, dont 13sites prospectés en 2009. Pour ladeuxième année consécutive, les résul-tats des inventaires sont médiocres(peut-être en relation avec l'enneige-ment abondant et tardif des printemps2008 et 2009 qui a pu limiter la disponi-bilité en nourriture). Ainsi, dans la valléede la Clarée, sur les cinq sites forestierslocalisés en 2007 sur la commune deNévache avec au moins un chanteur, deuxsites seulement ont été occupés en 2008

et un seul en 2009. Tous les contacts ontété effectués au printemps (ou en pre-mière partie d'été), et correspondentuniquement à des oiseaux chanteurs.Aucune reproduction n'a pu être miseen évidence durant cette année.

COORDINATION : PHILIPPE GILLOT (CRAVE)

• Alpes-Maritimes (06)Dans la vallée de la Roya à l'extrémitésud-est du massif alpin, la chevêchette aété découverte suite à un inventaireornithologique dans une future réservetransfrontalière avec l'Italie. La densitésemble forte au moins localement. Ainsi,au printemps 2009, sur le massif de têted'Alpe entre 1 000 et 1 600 m d'altitude,6 chanteurs ont été contactés sur unesurface de moins de 10 km2. Ce secteurse caractérise par un relief peu escarpé(pour les Alpes !) couvert d'une forêtétendue et continue constituée sur têted'Alpe de sapinière presque pure entre-coupée ou en mélange de pinède à pinsylvestre. La chevêchette se trouve doncen limite d'aire dans un massif forestiersitué à une quinzaine de kilomètres de lamer Méditerranée ! La position biogéo-graphique de ces observations va dans lesens d'une continuité des populations surl'arc alpin. Dans le même temps, aucuncontact avec la chouette de Tengmalmn'a été établi bien que des données an-térieures existent côté italien.

COORDINATION : BORIS GUÉRIN (ONF)

PYRÉNÉES• Pyrénées-Atlantiques (64)Encore une mauvaise année pour lachouette de Tengmalm : aucun chantn'est entendu en 2009 et aucun nid n'aété trouvé dans le secteur habituel.Une seule donnée : un chant spontanéa été entendu en plein jour dans le Parcnational des Pyrénées dans une zonenouvelle pour l'espèce.

COORDINATION : JEAN-CLAUDE AURIA (ONF)

• Aude (11)La prospection (non exhaustive) a concerné10 massifs couvrant 8 000 ha à des alti-tudes comprises entre 1 000 et 1 900 m.20 sorties ont été effectuées entre le9 février et le 29 mai, à raison d'une àtrois par massif. Neuf chanteurs dechouette de Tengmalm très disper-sés ont été contactés sur 4 massifs(hêtraies sapinières dans les Pyrénées).Aucune nidification n'a été découverte.Le chanteur de chevêchette d'Europedes Hautes Corbières a de nouveau étécontacté en janvier 2009 sur son site ha-bituel. Le milieu est atypique : lande àbruyère arborescente et à genévriersparsemée de quelques rares pins noirs,à proximité d'une chênaie pubescente,le tout en versant sud-ouest (observa-tions : M. Höllgartner et P. Metzner).

COORDINATION : CHRISTIAN RIOLS (LPO AUDE)

Page 54: Cahiers Surveillance Rapaces 2009

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Résultats 2009

L'Observatoire rapaces s'est mis enplace en 2004 et monte depuis enpuissance, en augmentant sa couver-ture régionale et le nombre de carréssuivis. Cette année 2009 voit cependantun léger ralentissement dans laprogression, puisque 99 carrés ont étéinventoriés contre 104 en 2008 (voirl'évolution présentée en figure 1).Cette année 2010 devrait voir ànouveau une couverture en augmen-tation grâce au déploiement del'enquête "busards". A noter que 31carrés supplémentaires ont aussi étéeffectués, mais ils n'ont pas été inclusà ce stade dans la présente analyse carils visaient des espèces particulières(milan royal). Ils l'ont été par contrepour l'analyse spécifique milan royalprésentée ci-après.La répartition des 99 carrés échantil-lonnés est assez homogène sur leterritoire national (figure 2), aveccependant certaines zones toujoursnon couvertes (centre de la France,Bretagne, etc.). Ces larges trous dansla couverture ajoutent de l'imprécisiondans les estimations des effectifs.Au total, sur les 99 carrés en 2009,1 779 couples (possibles, probableset certains) ont été contactés. Deuxtiers des couples comptabilisésconcernent trois espèces : la busevariable (33,5 %) suivie du fauconcrécerelle (24 %) et de l'épervier

Observatoire rapaces

d'Europe (10 %). Des espèces rares ontété aussi contactées sur des carrés :élanion blanc en Aquitaine, vautoursfauve et percnoptère dans lesPyrénées et en Provence, gypaètebarbu dans les Pyrénées et en Corse.A partir de ces données, nous pouvons,par exemple, inspecter la richessespécifique (nombre d'espèces par carré)à l'échelle de la France. Chaqueobservateur renseignant le temps passéà prospecter sur le carré, nous pouvonsinclure cette donnée dans les calculs,le nombre d'espèces détectées sur uncarré augmentant généralement avecl'effort de prospection. En interpolant

ces données à l'ensemble du territoire(figure 3), des zones moins riches sedessinent : le Nord, la Bretagne, lesLandes, la Provence... certaines de cesrégions étant connues par leur faiblerichesse en rapaces.

Un exemple : répartitionet effectifs de la buse variableLes données 2009 peuvent êtreanalysées au niveau spécifique, parexemple avec la buse variable. Cetteespèce est la plus courante en France,pour 2009, elle a été contactée sur95 % des carrés, au total 596 couplespossibles et certains. Le maximum

Figure 1 : Évolution du nombre de carrés suivisdepuis le lancement de l’Observatoire rapaces en 2004

Figure 2 :Localisation des carrés suivis en 2009

et effort de prospection par département(cumul du nombre de carrés suivis)

sur la période de 2004-2009

Figure 3 : Richesse spécifique pondérée parle temps passé à prospecter pour l’année

2009. Les points verts présentent les carrés(les plus riches en foncé), les donnés

interpolées spatialement sont présentées enfond, les zones les plus riches en rouge.

11109876543210

Nombre decarrés cumulés

Figure 4 : Répartition et abondance de labuse variable en 2009 : nombre de

couples sur les carrés (en vert)et interpolation spatiale des densités (en

orange / rouge).

504540353025201510

Nombrede couples

pour 100 km

Années

2004 2005 2006 2007 2008 20090

20

40

60

80

100

7

21

43

74

10499

Nom

bre

de c

arré

s su

ivis

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Les Cahiers de la Surveillance 2009

rencontré sur un carré est de 23couples (en Haute-Loire). Uneinterpolation spatiale à l'aide dukrigeage permet de déterminer lesdensités sur le territoire national(figure 4). Cette interpolation permetd'estimer l'effectif national pour 2009à 113 000 couples (min 99 000 -max 129 000). En replaçant cetteestimation par rapport aux suivisprécédents, une diminution deseffectifs est observée (- 20 % parrapport à 2000/02, figure 5).Lorsque l'on compare carré à carrépour les carrés effectués à ces deuxpériodes, on constate une diminutionde 10 %. Ces chiffres peuvent paraîtreinquiétants, ils sont cependant àmanier avec prudence car de largeszones ne sont pas, ou mal échantil-lonnées (cela limite fortement lapuissance de l'analyse) et lespopulations de rapaces sont connuespour montrer de fortes variationsinterannuelles sans pour autantmontrer un déclin des populations àlong terme. Ces résultats demandentà être confirmés par la suite et desanalyses plus poussées sont d'ores etdéjà en cours. Il faut noter toutefoisque ce déclin apparent est assezconstant depuis 2004-2007.

Le cas du milan royalL'enquête spécifique de 2008 montraitune diminution inquiétante de lapopulation française (voir le précédentnuméro), de l'ordre de 20 % entre2000 et 2008. Les données de 2009 nenous permettent pas d'estimerprécisément la taille de la populationnationale (figure 6). Nous pouvonscependant comparer les relevés sur lescarrés ayant été suivis plusieurs annéesde suite (figure 7). Cette figure 7 nousindique que la chute des effectifs sepoursuit, puisqu'entre 2008 et 2009,les carrés suivis perdent en moyenneprès d'un couple (- 0,97).Cette baisse n'est pas homogène selonles densités observées. La figure 8 nousindique que ce sont encore une foisles carrés abritant un nombreimportant de couples qui accusent laplus forte baisse.COORDINATION : DAVID PINAUD, FABIENNE DAVID

& VINCENT BRETAGNOLLE

CNRS DE CHIZÉ & LPO MISSION RAPACES

Figure 7 : Comparaison carré à carré pour le milan royal pour les périodes2000/2002, 2008 et 2009. Seuls les carrés ayant été échantillonnés au moins deux années

et ayant abrité au moins un couple de milan royal sont comptabilisés.

Figure 8 : Différence de couples demilan royal relevés sur les carrés suivisà la fois en 2008 et 2009, en fonctiondu nombre de couples relevé en 2008

sur le même carré. La droite enpointillés correspond à une disparitionsur le carré en 2009 (la différence étantégale au nombre de couples présents

en 2008).

Années

2000-2002 2004-2007 2008 2009N

ombr

e de

cou

ples

est

imés

150 000

100 000

50 000

0

Moyenne = - 0,62

2000/2008 (71 carrés)

0

0

0

- 5

- 5

- 5

5

5

5

2000/2009 (14 carrés)

2008/2009 (38 carrés)

0

0

0

0,10

0,10

0,10

0,20

0,20

0,20

0,30

Prop

ortio

nPr

opor

tion

Prop

ortio

n

Moyenne = - 0,50

Moyenne = - 0,97

Nombre de couples en 2008

Diff

éren

ce s

ur l

e ca

rré

entr

e20

08 e

t 20

09

0 2 4 6 8 10 12

Figure 5 : Évolution des estimationstotales pour la buse variable.

Les barres renvoient au minimumet au maximum des estimations.

Figure 6 : Répartition des carrés ayanthébergé au minimum un couple de milanroyal en 2009 (en vert, la taille du cercle

est proportionnelle au nombre decouples). Les croix indiquent une absence

de milan royal.

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Surveillance des airesde rapaces menacés en 2010

Les rapaces de France font l’objet d’unengagement naturaliste exceptionnel.Dans tous les départements, des asso-ciations et des naturalistes bénévolesconsacrent de leur temps pour surveiller lareproduction de ces espèces emblé-matiques. Pour les protéger et mieux lesconnaître, nous avons besoin de vous !Rejoignez les surveillants au chevet del’aigle botté, de l’aigle royal, desvautours, du faucon pèlerin, du milanroyal, de l’effraie, du grand-duc, etc.Pour sauvegarder les nichées de busardsen milieu agricole, la mobilisation denombreux bénévoles est essentielle.A partir de 16 ans avec une autorisationparentale, la surveillance nécessite auminimum une semaine de disponibilitéentre février et août. Jumelles et longue-vue sont de précieux auxiliaires. Pourfaciliter l’organisation des coordinateurs,pensez à vous inscrire dès cet hiver.

POURQUOI SURVEILLER LES AIRES DE RAPACES MENACÉS ?

Les débuts de la surveillance sont étroitement liés aux besoins et dérives de la fauconnerie, des zoos et des collectionneursd'oeufs. Dans les années 1970, les nids de faucon pèlerin, espèce alors en voie de disparition mais encore classée "nuisible",étaient systématiquement pillés dans l'est de la France. Les trafiquants venaient voler les poussins pour les revendre àcertains fauconniers, qui à l'époque n'élevaient pas leurs oiseaux. La lutte a duré plusieurs années, jusqu'au jour où desfauconniers sérieux ont compris qu'il fallait arrêter les captures et ont commencé à élever les faucons pèlerins en captivité,pour ne plus avoir à les prélever dans la nature.

• ASSURER LA TRANQUILLITÉ DES OISEAUXDésormais, ce sont les dérangements involontaires qui causent le plus de tort aux rapaces.Difficile d'imaginer qu'un vol en deltaplane ou qu'une cordée de grimpeurs puissemettre en péril la reproduction d'une espèce en voie de disparition. C'est pourtantrégulièrement le cas. Si la surveillance a été créée pour lutter contre les trafics de poussinset d'oeufs, elle s'exerce surtout aujourd'hui pour éviter les dérangements, bien souventinvolontaires, causés entre autres par les loisirs de plein air. Ce qui ne veut pas dire queles risques de trafic soient écartés ! La destruction directe (tir, empoisonnement) restequant à elle un facteur élevé de mortalité.

• SENSIBILISER LE GRAND PUBLICEn 1972, les rapaces sont enfin protégés par la loi. Le trafic devenant illégal, les associationspeuvent déployer des actions juridiques. Ce qui a permis aux surveillants d'agirpubliquement. C'est ainsi que la surveillance est aussi devenue une importante action desensibilisation. Plus qu'une simple veille, elle constitue aujourd'hui un moyen efficace desensibiliser, sur le terrain, les usagers du site. Ces derniers (des simples promeneurs auxadeptes des loisirs motorisés) sont de plus en plus nombreux. Il est important de leurexpliquer les menaces qui pèsent sur ces oiseaux et de leur faire accepter la nécessité depréserver la tranquillité du site. Quand le lieu s'y prête, les surveillants montrent auxpromeneurs l'oiseau au télescope, saisissant l'occasion d'initier le public à la protection età la fragilité des rapaces.

• CONNAÎTRE LES RAPACESLa surveillance est l'occasion d'observer les oiseaux durant de longues heures. Elle permet de collecter énormément de données sur labiologie et l'éthologie des rapaces. Elle contribue par exemple (ce qui est primordial pour une espèce très menacée comme l'aigle deBonelli) à connaître les causes d'échec de reproduction. Il sera ainsi possible d'intervenir dans les années à venir.

• PERMETTRE LE RETOUR D'ESPÈCES RÉINTRODUITESEn France, certaines espèces font l'objet de programmes de réintroduction comme le vautour moine ou le faucon crécerellette. Lesoiseaux libérés sont des jeunes installés dans des nids artificiels qui nécessitent également une surveillance pour assurer leur tranquillitéet le bon déroulement de l'envol.

Comment devenir surveillant ?Contactez la Mission Rapaces au 01 53 58 58 38, sur [email protected], 62 rue Bargue - 75015 Paris.Nous vous enverrons une fiche d’inscription puis la liste des coordinateurs à la recherche de bénévoles.Vous pourrez ainsi choisir une espèce et une zone géographique, puis prendre contact avec le coordinateur.

La LPO Mission Rapaces remercie le ministère chargé de l'Environnement pour son aide financière sur certaines espèces, ainsi que tousles bénévoles et tous les organismes qui, sur le terrain ou dans les bureaux, ont contribué d’une façon ou d’une autre à la surveillancedes aires de rapaces menacés. Un remerciement particulier à Aurélien Salesse pour la compilation des données.

Réalisé grâce au soutien financier du ministère en charge de l’Environnement.

Contact : Renaud Nadal - [email protected] - Internet : http://www.lpo.fr/rapaces/index.shtml

Illustrations : François Desbordes & Alexis Nouailhat -Photos de couverture : Busard Saint-Martin / Fabrice Cahez, Milan royal / Louis-Marie Préau,Chevêche d’Athéna / Fabrice Chanson, Balbuzard pêcheur / Fabrice Cahez.