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  • LES CAHIERSDE

    LADEPTE N 3

  • Samedi 29 Octobre 1966

    Comme son habitude, D. a lu entirement mon cahier. n n'a fait aucun commentaire. Aussi suis-jepass directement aux questions que j'avais prpares.

    "Nous irons de la question la moins importante la question la plus importante -selon moi tout aumoins.Comme vous avez pu le lire, je ne sais trop que penser de la crmonie d'exorcisme et je ne suis sOr derien. Par contre, vous tes de confession isralite, et magicien -ou appelez votre pratique d'un autremot si vous prfrez. P. est catholique et cur. Et vous vous retrouvez ensemble pour chasser unfantme d'une maison hante, et ce malgr votre diatribe de l'autre jour contre l'glise catholique. Je nevois que diffrences entre le pre P. et vous. Sur quelle base pouvez-vous vous retrouver, changer desides, et vous entraider ?-Sur la base de la sincrit, me rpondit o. Ma diatribe, comme tu le dis si bien, tait dirige contrel'institution temporelle de l'Eglise, et non pas contre les hommes qui la servent loyalement et quis'efforcent de mettre en pratique les Evangiles.L'une des recommandations fondamentales de l'enseignement christique -et en cela, il ne diffrenullement des autres enseignements traditionnels, c'est l'absolue sincrit. Cette absolue sincrit nousoblige reconnatre que le Monde n'est pas tel Qu'il devrait tre selon un plan mathmatiquementprtabli, un projet dogmatiquement affirm, une morale consolatrice ou une vision optimiste oupessimiste. Le Monde est. Il n'y a rien ajouter cela. La Science, la Religion ou l'Ethique n'ont pas fabriquer le Monde selon leur bon vouloir. Elles doivent au contraire se mettre l'coute du Monde,qui nous parle travers les mythes et les enseignements traditionnels, tout en sachant qu'ellesn'entendent qu'une parcelle du chant de la Ralit. Car ce Monde Qui est. c'est la Ralit.Le discours du Monde, voil qui ferait un beau titre pour un livre qui reste crire. Bien entendu, lemythe, ou l'enseignement traditionnel, ne sont qu'une traduction plus ou moins maladroite de cediscours, qu'ils ne peuvent jamais rendre dans son intgralit. Car le chant originel du Monde n'est pasperceptible par les sens que nous employons couramment. Seule la pratique initiatique permet dedvelopper les moyens de se rendre accessible la musique des sphres.Le problme actuel -celui de la modernit -c'est que la Science, la Religion, ou l'thique prtendentchacune qu'il y a une identit absolue entre leurs conclusions et la Ralit. Que bien souvent cesconclusions s'excluent mutuellement ne les trouble pas le moins du monde. Elles se contentent de jeterl'anathme sur tout ce qui sort de leur cadre, elles se renferment dans la ngativit et l'hostilit nes deleurs diffrences au lieu de s'en enrichir. Et ce qui est terrible, c'est qu'elles ont totalement accapar lediscours, et cela ne va que s'aggravant avec la diffusion du savoir. Le mot "nergie", par exemple, quipour les anciens signifiait tout aussi bien une nature volontaire et courageuse que les influencessubtiles dans lesquelles baigne le vivant, est aujourd'hui devenu l'apanage des physiciens, qui l'ont misen quations. Etant moi-mme un scientifique, je ne conteste pas cette tentative d'explication de laRalit. Je conteste sa prtention monopolistique. Je rclame qu'on ait encore le droit, ct des sacrosaintes formules mathmatiques, de penser l'nergie en termes potiques ou initiatiques.La mode des dogmes de toute nature -scientifiques, philosophiques, politiques, religieux ou moraux -qui marque et marquera la fin de notre re, ne fait pas que se dresser contre la Tradition -auquel cas,nous aurions affaire un combat loyal, et tout combat loyal contribue faire avancer la cause humaine; elle tente de la supprimer, de l'annuler, en lui niant toute validit, et en confisquant jusqu'aux mots.Comment, dit le scientifique, vous avez employ le mot nergie pour dcrire une force que vous n'tesmme pas en mesure de mettre en vidence par des procds de mesure ? Vous n'avez pas le droit.Energie est un mot que nous avons dpos; vous n'tes qu'un contrefacteur ou un charlatan. Comment,dit le politique, vous prtendez rendre l'homme sa dignit et pour commencer vous enseignez desexercices respiratoires ? Cher monsieur, vous tes un rigolo. La dignit de l'homme ne sera retrouveque grce la dictature du proltariat -c'est le credo marxiste, le dveloppement du march -c'estl'espoir capitaliste, la dictature des forts et de la race lue -c'est l'aberration fasciste. Comment, dit lephilosophe, vous parlez de l'Etre, de la Mtaphysique, de ce qui est au del de l'apparence ? Monsieur, moins que vous n'ayez t reu docteur en philosophie dans une universit prestigieuse, nous ne vouspermettons pas d'empiter ainsi sur nos plates-bandes. Nous avons dj suffisamment de mal commecela nous y retrouver nous-mme, entre toutes nos querelles d'coles; n'allez pas jeter le

  • trouble avec vos ides simplificatrices et rtrogrades et votre navet. Nous, quand le public nouscomprend, nous craignons d'avoir laiss chapper une erreur quelque part. Vous n'allez tout de mmepas me dire que la ralit est simple. Vous tes un niais, mon ami. Comment, dit le religieux, vousosez parler de Dieu, en n'appartenant nulle glise, en n'y ayant t autoris par personne ? Vous tesun blasphmateur. Comment, dit le moraliste, vous fondez une thique sur la libert individuelle ?Vous tes un anarchiste, un fauteur de trouble.J'allais oublier l'ordre des mdecins, toujours prompt traner devant les tribunaux le gurisseur quirussit l o ils ont chou.Cette annulation de la Tradition qui est lobjectif principal des dogmes de la modernit dvoile l'ariditdes concepts de la pense moderne, qui ne prtendent plus voluer dans une confrontation dynamique,mais asservir la Ralit une partie de la pense humaine. Pour faire une mtaphore biologique, ledogme est un lieu o n'existe plus ni action, ni raction, et partant aucun dpassement ousurpassement. Le dogme est l'antichambre de la mort des socits.Les rebelles de la Tradition sont poliment, mais fermement, invits se convertir l'une des modes ou disparatre. A dfaut, on les autorise ddaigneusement rejoindre quelque ashram en Inde. Dansl'univers de la science qui explique tout, de la philosophie qui pense tout, de la politique qui veut toutprix faire le bonheur des hommes, de la religion qui autorise l'imprimatur ou met l'index, de lamorale qui rgente l'inconscient, dans cet univers l, l'quilibre de la terreur atomique domine lemonde, la philosophie fait des complexes et se rduit d'elle-mme l'pistmologie, les miradors et lesbarbels des camps de concentration, des camps de rducation, des camps de transit, des camps depersonnes dplaces -dplaces par la guerre ou la famine -sont la ralit quotidienne de tous ceux quin'adhrent pas aux injonctions du pouvoir, la religion couche avec l'intolrance et la morale seprostitue avec les lois du march.Dans cet univers l, l'enchanteur Merlin a dsert la fort de Brocliande livre quelque ministrenational du territoire, et le site mgalithique de Stonehenge est profan par les touristes qui viennent ypique-niquer.L'initi est devenu en occident le type d'homme le plus rare. Les compagnons du devoir quiperptuaient la voie de l'lvation personnelle travers la matrise de son art ne font plus recette; lafonctionnalit des objets en a supplant la beaut, et le formica envahit tout. Le monde de la modernitest clinquant et intolrant. Il manque de profondeur.Pourtant ne soyons pas pessimistes: il reste encore des hommes et des femmes qui savent reconnatrele dsir de Vrit, qui veulent encore sortir de la caverne o ils sont enferms plutt que penser amnager les cellules de leurs prisons et qui font de cette qute de la Vrit leur valeur suprme. Ilexiste encore des personnes qui osent rflchir en termes de valeurs, et non de pouvoir, de rentabilit,d'interdits, de compromissions, ou d'interprtations mathmatiques; qui ne se laissent pas fasciner parla scientificit. Mais la science n'est nullement responsable de cette dviation. Car la passion de lascience. c'est la passion de l'esprit critique, dont semblent tre dmunis nos modernes rationalistes. Demme que la passion de la philosophie, c'est la passion de la transcendance, qui fait autant dfaut auxexistentialistes qu'aux humanistes. Le savant moderne est le fond de pouvoir du nihilisme, lephilosophe moderne celui du positivisme, le religieux moderne celui du dogme, le politique modernecelui de la domination d'une minorit sur le peuple, le moraliste moderne celui d'un thique qui aperdu sa source, et qui emprunte ses valeurs aux diffrents courants de pense qui traversent l'poque.Et pourtant, ce qui fonde le dsir de connaissance, l'interrogation sur la finalit de l'existence, lemessage religieux, l'organisation de la cit ou la ncessit de la morale, c'est bien l'aspiration unetranscendance. Mais cette aspiration est aujourd'hui taxe de ridicule. Il ne saurait y avoir rien d'autre,dit le moderne, que nos sens et la dictature du quantifiable en ce qui concerne la connaissance, la loi del'efficacit et du profit en ce qui concerne l'existence. Priv de toute aspiration, l'homme modernes'englue dans la satisfaction que lui procurent les produits standardiss du march de la pense ou de laconsommation.On peut se demander comment il se fait que l'Initi, qui trnait autrefois au sommet de la hirarchiesociale, ait ainsi t progressivement rduit la portion congrue- Cela provient sans doute .d:.unchan2ement fondamental dans le rapport au temps de notre socit. Dans la socit moderne, qu'ellesoit capitaliste ou marxiste, l'conomie et sa planification sont devenues la proccupation dominante etla vertu cardinale. L'activit essentielle est alors de contrler le futur, de tenter de le programmer

  • pour assurer la prennit du systme. Que viendrait faire l dedans un enseignement qui prconised'abord la prise de conscience de l'instant prsent par la mditation, puis le dpassement du temps parl'vasion dans d'autres plans ? Il ne pourrait qu'inciter cesser de projeter constamment soninsatisfaction dans le futur mais au contraire la rsoudre ici et maintenant, et la surpasser ensuite.Ce serait la fin de tout programme, de toute promesse, qui sont l'essence la fois du mondeconomique, du monde religieux et du monde mtaphysique. Ce serait dire : assez de rver demaintant Que vous n'aurez pas construit aujourd'hui. Ce serait une rvolution qui saperait le fondement desdogmes. Et c'est l que se trouve la raison pour laquelle tous oublient un temps leurs dissensions pourmieux se liguer contre la Tradition Initiatique, en la congdiant Ou en la faisant passer pour unechimre prhistorique. Et il semble bien difficile d'inverser le processus. Car alors que la pensetraditionnelle, comme Churchill, a le courage de promettre une voie longue difficile semed'embches. du sang et de larmes pour prix de la Qute, la modernit offre immdiatement bien desattraits -l'attrait de la performance, l'illusion de l'galit dmocratique, la scurit des lois, l'expriencevcue d'un bonheur standard, la jouissance rpte de consommer des objets de plus en plusphmres, et donc d'en changer, le refoulement des aspects difficiles supporter de l'existence quesont la solitude, la maladie ou bien la mort. Le monde moderne fabrique des dcervels, mais desdcervels repus, nantiss par la satisfaction des besoins. Un loup n'est beau que lorsqu'il est libre etqu'il chasse, pouss par la faim qui fait briller ses yeux. Enchan et gav heure fixe, il deviendral'esclave de son matre comme le chien, et la fivre de son regard se transformera bientt en idoltrie.Le monde moderne fabrique des esclaves bien nourris. L'initiation propose les Quarante jours de jenede la tentation du dsert. Mais la diffrence des glises, elle na que faire du clientlisme, ce relaispass malgr tout de gnrations en gnrations. Les victimes de la modernit en sont aussi lescomplices, comme le chien par sa passivit et ce qu'on appelle sa fidlit est complice de sonasservissement. La Tradition n'est pas une conjuration de la faiblesse. C'est une exaltation del'indpendance et de la grandeur de l'homme. Le bonheur de la modernit est un bonheur de masse. Lebut de l'initiation est une fusion de l'individu avec le Grand Tout. Mais la fusion n'est pas la dissolutiondans les normes standardises. La fusion, c'est trouver sa place dans un ensemble, pas s'y perdre ou s'ynoyer. L'initiation est l'oeuvre d'un moi mditant Qui jusqu'au bout Questionne. doute. critique.surpasse ses expriences antrieures. Il n'y a pas une collectivit des initis qui s'engluerait dansl'uniformit mais une reconnaissance mutuelle et une vritable solidarit,bien diffrente, en vrit, dela fausse charit des organismes sociaux.Mais le rgne de la Quantit -j'emprunte cette expression au titre d'un livre d'un authentique penseur,Ren Gunon n'est Qu'une priptie. Elle est historiQue. elle n'est pas le propre de la nature humaine.

    l'origine. Le propre de la nature humaine. c'est d'tre assoiffe de Connaissance, et non repue desatisfactions phmres. La quantit est un signe du temps prvu par la loi des cycles ; l'initi nesaurait donc jauger la valeur de sa pense et de sa pratique -un terme cher aux marxistes - l'aune deet non pas contre nous, puisque nous l' accompagnons. puisque nous sommes capables de vivrel'instant ~. Au demeurant, si la flamme de l'initiation et de la spiritualit venait s'teindre sur cetteterre, ce ne serait pas une catastrophe. Certes, la terre n'y survivrait pas longtemps. Dchire de part enpart par les charrues des laboureurs, les forets des puits de ptrole, dnature par la notion exclusive deprofit, livre des taupes techniciennes, elle ne tarderait pas mourir. Mais il est d'autres espaces.d'autres temps et d'autres mondes o la vie existe -o la flamme se rallumerait. La terre n'est mme pasune poussire dans le cosmos.Qu'au bout du compte, on nous oppose la clart apparente du discours scientifique face aux paradoxesde l'enseignement traditionnel ne saurait en aucune manire nous troubler. L'existence est paradoxale,la relation de l'homme au Monde est paradoxale, et nous revendiquons l'ambigut voulue de notredmarche. On peut toujours affirmer, juste titre d'ailleurs, que deux et deux font quatre, cela ne nousfait pas avancer d'un pouce sur la nature essentielle de la vie, de la mort et de l'amour. N'importequelle chansonnette en dit plus sur la nature humaine que l'avis des experts qui envahissent maintenantla culture moderne.

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  • -Je ne sais pas si j'ai tout compris, lui dis-je en riant, mais vous couter, je n'arrive pas savoir sivous tes un dangereux rvolutionnaire ou un fieff ractionnaire, pour parler comme mon pre.-Ni l'un ni l'autre, fiston, ni l'un ni l'autre. Ton pays a bien voulu me donner la nationalit et je suis uncitoyen comme les autres. Je travaille, j'ai des opinions politiques -fluctuantes, il est vrai, et je vote.Mais je ne rve ni de changer la socit -que la rvolution soit douce ou brutale importe peu -pour unavenir meilleur, ni de la conserver en l'tat pour prserver les privil2es. La socit. c'est toi. c'est moi.c'est nous. On ne peut dcrter un changement qui ne serait qu'artificiel. La socit volue en fonctiondu niveau de conscience de ses composantes. C'est cette volution que, modestement, je travaillepour ma part. On ne dcide pas du bonheur ou du malheur d'un peuple. Un peuple fait lui-mme sonbonheur ou son malheur -ce faisant il volue. En voluant, ses conceptions du bonheur ou du malheurchangent. Mais tu as bien fait de m'interrompre. Je m'aperois que j'ai fort digress partir du"discours du Monde". Je vais donc en revenir la question initiale. Tu me permettras juste unedernire prcision.Ne crois pas que je rclame le pouvoir pour la pense traditionnelle, que je sois un nostalgique de lapuissance des prtres du temple, ou que je considre la science comme une dangereuse concurrente.J'ai la passion de la science -tu le sais d'ailleurs puisque tu es d'abord venu chez moi pour des cours demathmatiques, et chaque fois que tu pourrais divaguer, non au del mais en de a de la science,plonger dans la superstition, tu me trouverais face toi.Mais j'ai bien le droit d'tre scientifique et pote; pote et scientifique. C'est tellement vrai que je suisprt discuter avec les scientifiques de l'initiation sur leurs bases, et non pas sur les miennes. Pour peuque j'ai faire des scientifiques, pas des techniciens ou des fonctionnaires de la science. Pour peuqu'ils aient la passion de l'esprit critique. Ce qui prsupposerait qu'ils savent couter l'autre. Sinon, jene m'puise pas dans des discussions striles. Je prfre le football et les stades -deux quipes quicourent aprs un ballon rond communiquent au moins leur passion un public. Et je m'arrte l car jepourrais parler jusqu' demain.Le pre P. est cur. Mais c'est un cur sur le tard, si tu me permets cette expression. Avant de rentrerdans les ordres, il a t mari, il a travaill comme enseignant, et milit paralllement dans desorganisations de jeunesse catholique, ce que je respecte; bref, il a vcu, et notamment, il s'estdcouvert lui-mme travers une relation amoureuse.Comprends-moi bien. Je ne suis pas contre le voeu de chastet. Mais ce voeu ne peut trequ'individuel. Un individu peut choisir -pour un temps donn -de s'abstenir de faire l'amour, pourtranscender l'nergie sexuelle. Outre que ce voeu est forcment n de lui-mme -et non pas impos - ilpeut tre limit dans le temps. On peut lire et relire les Evangiles, on n'y trouvera jamais d'injonction l'abstinence sexuelle.A la mort de son pouse, P. a choisi de se faire cur. Et malgr les multiples appels du pied de sonvque qui dsirait s'attacher ses fonctions et le faire monter dans la hirarchie, il est rest cur decampagne. Cur ou pas, P. est confront chaque jour la ralit telle qu'elle se vit dans ce coin deNormandie o on appelle un chat un chat. Ce n'est pas un propagandiste du dogme, c'est quelqu'un quivit sa foi, et qui s'efforce de faire partager aux autres ce qu'il en retire; mais sans les y contraindre.C'est quelqu'un qui garde les yeux bien ouverts, sans fausse pudeur, sur le monde qui l'environne. C'estsur cette base l que nous nous retrouvons : le monde est tel qu'il est et non pas tel que nous voudrionsqu'il soit. Et quand certains phnomnes heurtent notre raison, avant de dcrter qu'ils n'existent pas, ilfaut vrifier si nous sommes abuss par nos sens. Si, aprs cette vrification, la ralit du phnomnepersiste, c'est notre conception de la logique qu'il faut faire voluer.Ce que je dcris est une dmarche rigoureusement scientifique. Deux savants, Michelson et Moreley,avaient construit un appareillage compliqu, mais le rayon lumineux ne tombait jamais l o il ledevait suivant leurs calculs. Ils remirent en cause leur exprience... jusqu' ce que la thorie de larelativit la confirme. Ce n'tait pas l'exprience qui tait fausse. C'tait leur ancienne conception del'espace-temps.-Vous qui tes contre les mesures prises par le dernier concile, a ne vous choque pas que P. soithabill en civil ?

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  • -Pas du tout. C'est mme une bonne mesure. Un prtre n'est vritablement un "homme de Dieu" quelorsqu'il dispense les sacrements ou procde au sacrifice de la messe. En dehors de ces momentsprcis, c'est un homme comme les autres qui exerce une fonction sociale, laquelle ne requiert aucununiforme.As-tu une autre question ?

    -Vous m'aviez dit l'autre jour que les prmices du renouveau spirituel se feront sentir la fin de cesicle. Comment pouvez-vous en tre aussi sr ? C'est une prophtie ? -Ce n'est pas une prophtie;c'est une application de la loi des cycles.Je vais te lire ce qu'en dit monsieur de Campigny dans un livre paru la fin de la seconde guerremondiale: "Bouddhi- Yoga et La voie de L'initiation"."La loi des Cycles est la cl de la Doctrine sotrique, que l'on envisage un homme, une race, uneplante ou un univers: quel que soit l'ordre de grandeur et de dure du fragment de la Vie Une, il estternel en essence. Mais quant la forme dont s'enveloppe ce fragment de la Vie une pour semanifester, elle a eu un commencement, et elle aura une fin.Toutefois, cette fin n'est qu'une tape, car, aprs la mort d'une forme transitoire, une autre formereprend le fragment de la Vie, pour le conduire dans le processus d'volution, des phases de plus enplus parfaites.Comme nous n'envisageons ici que l'volution de la Vie, le Cycle dont il s'agit n'est jamais ferm,mais progressif; et il peut tre reprsent, non pas comme un anneau, mais comme une spirale. Qu'ils'agisse d'un minral, d'une plante, d'un animal, d'un homme, d'un ange ou d'un Dieu, la loi du Cycleest identique. La forme elle-mme la plus inanime en apparence a son cycle, et elle volue, dans desconditions mystrieuses, vers la perfection. La coquille d'un escargot, par exemple, est le rsultat d'ungrand nombre de cycles antrieurs, et nous ne pouvons imaginer quelle sera la splendeur de la formecoquille qui sera le vhicule de la vie escargot dans les prochaines rondes de notre chane terrestre.Nous n'tudierons pas ici la complexe loi des Cycles. D'ailleurs, nous en ignorons les dtails, car lesMai~es de Sagesse ne l'ont pas dvoile dans sa totalit. Nous nous contenterons d'indiquer ce qui estncessaire pour faire comprendre comment et pourquoi nous entrons dans un nouveau Cycle.La Tradition de l'Inde, tant dans sa branche brahmanique que dans sa branche bouddhique, fait tat depriodes cycliques gigantesques, dont le nombre d'annes ncessite pour s'inscrire, un grand nombrede chiffres :C'est ainsi que Manvantara, ou priode de manifestation appele aussi: Jour de Brahma, comprend4 320 000 000 annes solaires.La Pralaya ou priode de repos, appele Nuit de Brahma, comprend autant d'annes.Le total d'un jour et d'une nuit, multipli par 360 donne une anne de Brahma ou Maha Manvantara,galant 3 110 400 000 000 000 d'annes solaires.H.-P. Blavatsky crit dans la Doctrine Secrte que ces chiffres sotriques, universellement acceptsaux Indes, s'accordent detrs prs, avec ceux des ouvrages sotriques, tenus secrets.Ils englobent donc les diffrentes priodes d'volution reconnues par la Thosophie, et que nous allonssommairement numrer :Un systme solaire o volue la vie de sept systmes plantaires: Vulcain, Vnus, la Terre, Jupiter,Saturne, Uranus et Neptune. Chacune de ces plantes est le corps le plus dense, ou point tournant deson systme. Chaque systme plantaire comprend sept chanes ou incarnations d'un globe dansdiffrents plans. La vague de vie autour des sept incarnations d'un globe dans une chane, forme unanneau nomm ronde; et sept de ces rondes font une priode chane.Une ronde est galement appele une priode mondiale, au cours de laquelle voluent sept Races-Racines. Enfin, chaque Race Racine est divise en sept sous races.Envisageant le systme en entier, nous constatons que la quatrime Race Mre du globe de laquatrime ronde de la quatrime priode chane, doit tre le point mdian du plan d'volution. " (ici, D.dessina le diagramme suivant) :

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  • A notre poque actuelle, nous avons lgrement dpass ce point mdium, puisque nous en sommes la cinquime sous race de la cinquime Race Mre du quatrime globe. Nous avons donc parcouru untout petit peu plus de la moiti de notre volution cyclique. Mais nous verrons plus loin que des mesd'lite, ayant atteint l'Adeptat, sont en avance sur la voie.

    Les sept Races Racines de notre priode mondiale sont:I. La Race Polaire ;2. La Race Hyperborenne ;3. La Race Lmurienne ;4. La Race Atlante ;5. La Race Aryenne. Les sixime et septime Races sont natre.La succession des Races Mres "se droule conformment la loi gnrale de l'Evolution cyclique,c'est dire de la premire au milieu de la quatrime, en "descendant" du divin passif l'homme, et, dela quatrime la septime, en remontant de l'homme au divin actif'. Comme la fait remarquer H.-P.Blavatsky : "L'involution spirituelle et psychique marche de pair avec l'volution physique" ; les troispremires races sont donc suprieures psychiquement, mais d'un organisme infrieur l'humanitnormale actuelle. C'est partir de la quatrime race, que l'homme achev physiquement, remonte laconqute de ses principes psychiques et spirituels. Cette quatrime race dveloppe le mental infrieur,la ntre la pense abstraite. La pense intuitive et toutes les caractristiques de Bouddhi (La Sagesse)seront l'apanage de la sixime race. Et dans la septime, nous serons conscients sur le plan Atmique ;"dgag du joug de la chair, capable de crer des corps par l'esprit (par la volont et par le yoga),l'Homme sera, proprement, un demi-dieu, redevenu le divin Promthe, semblable aux anciens Rois delAge d'Or, ayant rang d'Initi et d'Adepte".Revenons notre Race Mre : actuellement vers la fin de sa cinquime sous race, marque par desconflits raciaux, nationaux, politiques et sociaux: guerres, rvolutions, crises diverses, auxquelles onpeut joindre un bouleversement d'ordre religieux, prodrome d'un renouvellement des valeursspirituelles, une renaissance de l'sotrisme, et une pntration plus profonde de l'Hindouisme et duBouddhisme en Occident, nous constatons bien qu'une grande transformation est en cours. Noussommes dans une priode inter cyclique, pendant laquelle un ge meurt cependant qu'un autre prendnaissance.Or, la Doctrine sotrique enseigne une loi trs importante: "En plus du Principe prdominant dans laRace dont elle fait partie, chaque sous-race est, un degr moindre, caractrise par un certaindveloppement du Principe correspondant la Race Mre du mme ordre numrique: soit qu'elle enreproduise la nature, soit qu'elle en prpare l'avnement, selon qu'il s'agisse d'une Race passe ou d'uneRace future. Par exemple la quatrime sous-race de notre Race-Mre actuelle, la cinquime, areproduit en les mentalisant davantage, les caractres de la quatrime Race-Mre ; tandis que, dans lasixime sous-race qui succdera la sous-race actuelle, s'annonceront -ou s'annoncent dj -lescaractres de la sixime Race-Mre, mais encore domins par l'lment manasique de la Race-Mre".Ces caractres de la sixime Race-Mre, nous pouvons dj les pressentir dans la sous-race nouvelleactuellement l'tat embryonnaire, par la naissance depuis quelques annes, d'enfants privilgis,dous de facults extraordinaires, et de ce fait particulirement en avance sur leur temps. "Ces enfantsse multiplieront peu peu, sur les diffrents points du globe, et formeront la sixime sous-race, de quile continent, nous dit-on, sera l'Amrique du Nord, de nos jours peu prs chaotique, mais qui formeun creuset trs actif; o, du vaste mlange de races, un type humain neuf s'labore, physique aussibien que mental". Il est facile d'esquisser le type de la sixime sous-race, si l'on se reporte auxcaractristiques du principe bouddhique dans l'homme: sagesse transcendante, intuition, amourdsintress, compassion, fraternit, dvouement. Ce ne sont l que des caractristiques thiques; il enest d'autres: psychiques et physiques. C'est ainsi que dans un corps plus sensible aux vibrations

  • subtiles, l'homme de la sixime sous-race sera plus conscient de ses principes suprieurs: astral, mentalet spirituel; il pourra plus facilement en recevoir l'influence et trouver le chemin du Soi Suprieur.

    Comme la clairvoyance sera devenue un tat de vision normale, l'homme de la sixime sous- race ferade grands progrs dans les investigations scientifiques de toute nature. La mdecine notamment ensera transforme et entirement renouvele : on abandonnera les inoculations de srum animal, lesabsorptions d'ingrdients chimiques et autres drogues allopathiques, pour gurir plus srement etmoins dangereusement par le traitement mental et le magntisme curatif merveilleusementperfectionns. Les ondes solaires et extrasolaires habilement canalises seront une source de sant etrenouvelleront entirement les principes de l'hygine. Quant la chirurgie, elle bnficiera desmultiples avantages de la vue normale travers les corps opaques, rsultat de la clairvoyancedveloppe.Au point de vue social, la Fraternit impliquant l'esprit de sacrifice, l'oubli de soi-mme, la tolrance etla compassion, auront fait natre une ambiance pleine de douceur et d'harmonie. La suppression de laguerre et l'instauration d'un communisme spiritualiste auront alors cess d'tre des utopies.Enfin, au point de vue religieux et mystique, "l'extension de conscience conscutif l'affinement de laforme fera grandir l'ide de Dieu dans la conscience humaine. On passera du Dieu spirituel extra-cosmique au Dieu immanent en l'homme mme, comme on a antrieurement quitt l'ide du Dieuanthropomorphique. On vivra pleinement l'ide mise dans la Baagavad-Gt : "Dieu remplit l'Universentier avec un simple fragment de lui-mme et il demeure jamais! "

    La conscience largie ouvrant l'homme de nouveaux horizons spirituels, il comprendra la notion del'Unit."Le passage d'un cycle l'autre se fait donc progressivement. Un cycle nouveau s'labore sur les ruinesde l'ancien. Actuellement, nos oreilles sont pleines du bruit de l'ancien monde qui agonise. Et ce bruitva aller s'amplifiant durant quelques annes encore, jusqu' ce que les dogmes et les idologies aientclairement dmontr leur chec patent la face du monde. Mais dj, pour qui sait tendre l'oreille, onperoit le faible souffle des signes avant-coureurs du nouveau cycle. Et ce souffle va aller s'amplifiant,devenir de plus en plus perceptible des personnes de plus en plus nombreuses. Finalement, l'anciencycle s'teindra, vers le XXIIIe millnaire dans un dernier soubresaut, et le nouveau cycle vivifiant lesupplantera alors totalement. Lui aussi, son tour, se dveloppera, dclinera, et finalement laissera saplace un autre etc.Cette thorie des cycles est conforme tout ce que nous en ont dit les grands voyants. Selon eux, ilexiste un fluide subtil qu'ils nomment du terme sanscrit akasha, dans lequel baigne la matire. Or cefluide, comme un micros sillon ou mieux, une pellicule de cinma, enregistre l'volution de la matire,ainsi que tous les vnements qui se sont drouls sur terre depuis qu'elle existe.Le voyant authentique se projette dans lakasha. Il y lit lhistoire du monde comme en feuilletant unlivre. Il constate la vracit de la loi des cycles dans le pass. Il en dduit donc sa prennit pourl'avenir. Un peu comme nous le faisons lorsque, forts d'un savoir n de l'exprience quotidienne, nousdisons que ce soir il fera nuit, demain il fera jour, aprs l 'automne vient l 'hi ver, puis le printemps,puis l't, puis de nouveau l'automne.L'akaha est en Quelque sorte l'esprit et la mmoire de la matire et de ses Quatre lments: la terre,l'air, l'eau et le feu. Les grecs l'appelaient aither, ou ther, et les occultistes occidentaux quinte-essence, autrement dit le cinquime lment d'o manent les quatre autres. -Si la vie du monde estcyclique, alors, nous sommes prdestins ?-Non. Nous sommes libres dans un contexte donn. Tu es parfaitement libre, tout de suite, decontinuer m'couter ou au contraire de te lever, de passer autre chose. Quoique tu choisisses, celane changera rien ce que ton action s'inscrira dans le contexte de l'alternance des jours et des nuits, etdu retour priodique des saisons. Mais la conscience de l'Eternel Retour, comme le dit le philosopheallemand Nietzsche -ne condamne pas l'tre la passivit -bien au contraire. Cette prise de conscienceest au contraire libratrice, nergtique. Bachelard le dit fort bien dans un livre admirable : "L 'Air etles Songes". (Il alla chercher ce livre dans sa bibliothque).

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  • "Le lever du soleil nietzschen est l'acte d'une dcision irrvocable. Ce n'est pas autre chose quel'ternel retour de la force, c'est le mythe de l'ternel retour qui est traduit du passif l'actif. Et l'oncomprendra mieux la doctrine de l'ternel retour si on l'inscrit au compte des rveils de la volont depuissance. Qui sait se lever comme un soleil, d'une seule flche, sait lancer son tre dans un destinchaque jour rassum, chaque jour reconquis par un jeune amor fati. Dans son accord avec les forcesde retour cosmiques, il semble que le rveur nietzschen puisse dire la nuit: je vais faire lever lesoleil. Je suis le veilleur de nuit qui va proclamer l'heure du rveil, la nuit n'est qu'un long besoind'veil. Ds lors, la conscience de l'ternel retour est une conscience de la volont projete. C'est notretre qui se retrouve, qui revient la mme conscience, la mme certitude d'tre une volont, c'estnotre tre qui projette nouveau le monde. On comprend mal l'univers nietzschen si l'on ne met pasau premier rang l'imagination dynamique, si l'on conoit l'univers comme un immense moulin quitourne sans fin en crasant le mme bl. Un tel univers est mort, il est ananti par le destin. Un cosmosnitzschen vit dans des instants retrouvs par des impulsions toujours jeunes. C'est une histoire desoleils levants".

    Ce que je viens de te lire n'est pas contradictoire avec ce que j'ai lu prcdemment. Certes, tu nechangeras pas le cycle des jours et des nuits, ni celui des saisons. Mais si tu poursuis sur la voie del'initiation, alors, oui tu tveilleras dun long sommeil qui ntais quune attente du moment ou tupourras volont faire lever le soleil de lillumination. Pour cela, il faudra bien sr que tu te projettesen imagination -par la mditation notamment, vers les plans suprieurs o cette lumire est de plus enplus perceptible, de moins en moins altre par la matire. Au sens propre du terme, la mditation estUne imagination dynamique qui se revivifie constamment grce lapport cyclique des mmelments de plus en plus purs.Le Surhomme nietzschen n'est pas, comme ont voulu le faire croire les nazis, le produit d'une stricteslection biologique n des multiples croisements des lments les plus 'purs Il d'une raceprtendument lue. Cette monstruosit dogmatique ne tient d'ailleurs pas la route au regard de labiologie. C'est le mtissage qui, par l'apport de sang neuf, par la combinaison de sangs diffrents, faitprogresser la race humaine. Chez les animaux comme chez les hommes, la consanguinit aboutit, lalongue, produire des individus fragiles ou mme carrment tars. Le surhomme n'est pas unenouvelle espce qui supplanterait l'ancienne. Le surhomme. c'est l'initi qui exprime son besoin deTranscendance tout en ayant une claire conscience de la loi des cycles. Celui qui ne connat pas la loine peut que subir la loi. Celui qui connat la loi, bien au contraire, sy abreuve chaque jour pourmaintenir constamment son me en veil. Si, de tous les philosophes de la fin du sicle dernier et de cesicle dont j'ai pu avoir connaissance, Nietzsche est sans doute le plus proche de la pensetraditionnelle, c'est que ce n'est pas un philosophe, mais un philologue. C'est son travail sur lesphilosophes grecs antrieurs la pens mtaphysique qui l'a mis en contact avec l'intuition de latranscendance et de la loi des cycles. Et l'Universit, en l'excluant, lui a fait chrement payer sa libertde penser par rapport aux modes de son poque.Pour en revenir l'individu, et sa libert dans la contingence, on peut dire qu'il est pouss par lepass celui de l'humanit et le sien propre, son histoire et son inconscient, et tir par l'avenir et sesaspirations. Il lui faut doser savamment ces deux forces antagonistes. S'il s'enferme dans le pass, ildevient un jouet de la destine. S'il s'en tient uniquement ses aspirations, il manque de sens duconcret. S'il les quilibre parfaitement tous deux, il meurt. A moins que cet quilibre ne soit ralis enmme temps qu'il mdite sur la nature du prsent, de l'ici et maintenant, que son moi mditantn'intgre parfaitement ce dont ce prsent est le produit : une histoire en devenir.Une autre question ?-Oui, la dernire. Vous avez dit qu' chacun de nos corps correspondait une vibration spcifique. Jecrains de n'avoir pas trs bien compris ce que vous entendez par l.-La dfinition que les physiciens donnent de la vibration est la suivante: c'est un mouvement rapide deva et vient excut par l'ensemble des molcules d'un corps qu'une action a cartes de leur positiond'quilibre. Le son est une vibration de l'air. Ainsi, par exemple, lorsque tu tires une corde de guitare,puis que tu la lches, ses rapides mouvements pour revenir sa position d'quilibre brassent de l'air,dont les molcules vibrent.

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  • Suivant que la corde est plus ou moins tendue. ces vibrations seront diffrentes. Suivant aussi la naturemme du solide dplac. les vibrations changeront. Un kilo de plumes et un kilo de plomb psent lemme poids. Mais si on les laisse tomber par terre. ils ne dplacent pas l'air de la mme manire. etleur chute ne produit donc pas le mme son.Le dplacement des cordes vocales produit galement des vibrations de l'air. et nous obtenons ainsides grognements ou une parole articule.Cela est l'explication scientifique du mot. Elle prsuppose notamment la prsence de l'air. Pas d'air.pas de vibration. Mais il y a un sens plus courant, et plus potique de ce mme terme. Ne dit-on pasque l'on vibre lorsque l'on entend une belle musique, par exemple ? Que veut-on signifier par l ?Plusieurs choses, en fait.Vibrer n'est plus ici employ dans le sens du rsultat -le son -mais de la cause: un dplacement deconscience, gnralement dans le sens d'une lvation.Vibrer signifie aussi que l'individu va tre en phase avec le concert musical qui lui est propos.Dans la nature, il y a des vibrations. des sons, que nous n'entendons pas : les infrasons et les ultrasons.Mais les chiens, eux, peroivent les ultrasons. qui les font vibrer. Nous avons donc un champ deconscience auditive moins tendu que celui des chiens.Suivant son niveau d'ducation et d'ouverture l'art musical. l'individu aura un champ de conscienceesthtique plus ou moins tendu.

    au long du processus initiatique.Pour entendre virer les autres mondes. il faut en fait lever notre "me" (tu mettras le mot "me" entreguillemets) jusqu'au niveau de vibration de ces mondes. Ce peut tre douloureux. Les chiens hurlentquand ils entendent certaines musiques, dont ils peroivent des nuances qui nous chappent. Oui. notreme et nos penses vibrent. Cela. la science ne le reconnat pas encore. Elle a dcouvert que la matiretait nergie. Il lui reste encore un pas faire : admettre Que la pense est aussi une nergie. Ce sera ladcouverte fondamentale du prochain cycle, celle qui rvolutionnera aussi bien la mdecine Que lacommunication.Mais il y a un livre qui a parl bien mieux que je ne saurais le faire de la vibration, c'est le "Kybalion ".que je t'ai dj cit. qui y consacre tout un chapitre. Il est dans ma chambre, car je le relisais hier soir.Veux-tu aller me le chercher -deuxime porte gauche l'tage. pendant que je recherche un passagede la Bible que ta question m'a remis en mmoire ?"

    C'est la premire fois que je pntre dans la chambre de D. (en fait, je ne connais de son habitation quele bureau, la cuisine, la salle manger, la salle de bain et les toilettes). Cette chambre ne ressemble aucune de celles qu'il m'ait t donn de voir jusqu'alors. Les murs et les plafonds sont blancs, le solentirement recouvert de tapis sans motif. Aucune dcoration aux murs, et aucun meuble : pasd'armoire, pas de table de nuit et mme... pas de lit! Il y a par terre une natte, et une couverture decoton.A ct, le kybalion, que je lui ramenai, et qu'il entreprit de lire. "La Vibration

    "Rien ne repose, tout remue , tout vibre". Le Kybalion. Le Troisime grand Principe Hermtique, lePrincipe de Vibration, implique la vrit que le Mouvement se manifeste partout dans l'Univers, querien n'est l'tat de repos, que tout remue, vibre et tourne en rond. Ce Principe hermtique taitreconnu par quelques uns des premiers philosophes grecs qui l'introduisirent dans leurs systmes.Mais, pendant de nombreux sicles tous les penseurs, sauf les penseurs hermtistes le perdirent de vue.Au dix-neuvime sicle, la science physique dcouvrit nouveau la vrit et les dcouvertesscientifiques du vingtime sicle ont apport de nouvelles preuves de l'exactitude de cette doctrinehermtique, vieille de plusieurs sicles.Les enseignements hermtiques disent que non seulement tout est en tat de mouvement perptuel etde vibration constante, mais encore que les "diffrences" qui existent entre les diverses manifestationsdu pouvoir universel sont dues entirement la diversit du mode et de la priode des vibrations.Mieux encore, Le Tout, en lui-mme, manifeste une vibration constante d'un degr si intense et d'unmouvement si rapide qu'il peut tre pratiquement considr comme l'tat de repos; les professeursl'expliquent en attirant l'attention des lves sur le fait que mme sur le plan physique, un objet qui se

  • meut avec rapidit, une roue qui tourne par exemple, parat tre l'tat de repos. Les enseignementsprconisent l'ide que l'Esprit se trouve une extrmit d'un Ple de la Vibration, des formes deMatire extrmement grossires se trouvant l'autre Ple. Entre ces deux Ples il y a des millions etdes millions de modes et de priodes diffrents de vibration.La Science Moderne a prouv que tout ce que nous appelons Matire et Energie n'est qu'un "mode demouvement vibratoire", et quelques-uns des savants les plus avancs se rallient rapidement l'opiniondes occultistes qui affirment que les phnomnes de l'Ame ne sont de mme que des modes devibration ou de mouvement. Voyons ce que nous dit la science sur la question des vibrations dans lamatire et dans l'nergie.D'abord, la science enseigne que toute matire manifeste, un degr quelconque, les vibrationsrsultant de la temprature. Qu'un objet soit froid ou chaud, ces deux conditions n'tant que des degrsdiffrents de la mme chose, il manifeste certaines vibrations calorifiques et, ce point de vue, il setrouve en mouvement l'tat de vibration. Toutes les particules de Matire sont doues demouvements circulaires, depuis les corpuscules jusqu'aux soleils. Les plantes excutent leurrvolution autour des soleils, et beaucoup d'entre elles tournent sur leurs axes. Les soleils se meuventautour de points centraux plus grands; ceux-ci sont considrs comme se mouvant autour de pointsencore plus grands, et ainsi de suite, l'infini. Les molcules dont sont composes les sortesparticulires de Matire sont dans un tat constant de vibration et de mouvement les unes autour desautres et les unes contre les autres. Les molcules sont composes d'Atomes qui, de mme, se trouventdans un tat constant de vibration et de mouvement. Les atomes sont composs de corpuscules,quelquefois appels "lectrons", "ions", etc., qui sont galement dans un tat de mouvement acclr,tournant les uns autour des autres, et manifestant un tat et un mode de vibration excessivementrapide. Nous voyons donc que, conformment au Principe hermtique de la Vibration, toutes lesformes de Matire manifestent de la Vibration.Il en est ainsi pour les diverses formes d'Energie. La science nous enseigne que la Lumire, la Chaleur,le Magntisme et l'Electricit ne sont que des formes de mouvement vibratoire manant trsprobablement de l'Ether. La science n'essaye pas encore d'expliquer la nature du phnomne connusous le nom de Cohsion, qui est le principe de l'Attraction Molculaire, ni l'Affinit Chimique qui estle principe de l'Attraction Atomique, ni la Gravitation, le plus grand de ces trois mystres, qui est leprincipe de l'attraction, par lequel toute particule ou toute masse de Matire est intimement lie touteautre masse ou toute autre particule. Ces trois formes d'Energie ne sont pas encore comprises par lascience; cependant les crivains penchent fortement vers l'opinion qu'elles sont galement desmanifestations d'une forme quelconque d'nergie vibratoire, fait que les hermtistes connaissaient etqu'ils ont enseign il y a un nombre considrable d'annes.L'Ether Universel, dont la science affirme l'existence sans que sa nature soit bien clairement comprise,est considr par les hermtistes comme une manifestation suprieure de ce que l'on appelle tortmatire; mais ils entendent une Matire ayant atteint un degr suprieur de vibration; ils l'appellent"La Substance Ethre". I1s enseignent que cette Substance Ethre est d'une tnuit et d'une lasticitextrmes et qu'elle remplit tout l'espace universel, servant de milieu de transmission aux ondesd'nergie vibratoire, telles que la chaleur, la lumire, l'lectricit, le magntisme, etc. La Doctrine nousdit que la Substance Ethre n'est qu'un maillon qui sert relier entre elles les formes d'nergievibratoire connues d'une part sous le nom de "Matire" et d'autre part sous le nom de "Energie ouForce" ; elle nous enseigne aussi qu'elle manifeste un certain degr de vibration, d'amplitude et depriode qui lui sont tout fait propres.Les savants, pour montrer ce qui se produit quand on augmente la priode des vibrations, mettentl'hypothse d'une roue, d'une toupie ou d'un cylindre fonctionnant avec une grand rapidit. Cetteexprience suppose que la roue, la toupie ou le cylindre tourne d'abord une faible vitesse; dans ce quiva suivre pour faciliter l'expos, nous appellerons cette chose qui tourne "l'objet". Supposons donc quecet objet tourne lentement. Il est possible de le distinguer facilement, mais aucun son musical rsultantde sa rotation ne vient frapper notre oreille. Augmentons progressivement la vitesse. En quelquesinstants, sa rotation devient si rapide qu'un bruit lger, une note basse peut tre entendu. Puis, au fur et mesure que l'objet tourne plus rapidement, la note s'lve dans l'chelle musicale. En augmentantencore la rapidit du mouvement, on peut distinguer la note immdiatement suprieure. Ainsi, les unesaprs les autres, toutes les notes de la gamme apparaissent de plus en plus aigus au

  • fur et mesure que la rapidit du mouvement s'accrot. Finalement, quand la rotation a atteint unecertaine vitesse, la dernire note perceptible aux oreilles humaines est atteinte et le cri aigu, perants'teint et le silence suit. L'objet ne laisse plus entendre aucun son ni aucun bruit, la rapidit dumouvement tant si grande, les vibrations tant si rapides que l'oreille humaine ne peut plus lesenregistrer. A ce moment, on commence percevoir un accroissement de chaleur. Puis au bout d'uncertain temps, l'oeil voit l'objet devenir d'une couleur rouge sombre. Si la rapidit devient encore plusgrande, le rouge devient plus brillant. Puis la vitesse augmentant, le rouge devient orange. L'orangedevient jaune. Puis apparaissent successivement les teintes verte, bleu indigo et enfin violette.Finalement, le violet s'vanouit et toute couleur disparat, l'oeil humain n'tant plus capable de lesenregistrer. Mais il existe des radiations invisibles qui manent de l'objet, parmi lesquelles certainessont employes en photographie. C'est alors que commencent se manifester les radiationsparticulires connues sous le nom de "Rayons X", etc., quand la constitution physique de l'objetcommence se modifier. L'lectricit et le magntisme se manifestent quand l'amplitude suffisante devibration est atteinte.Quand l'objet acquiert un certain degr de vibration, ses molcules se dsagrgent et se dcomposenten ses propres lments originaux et en ses propres atomes. Les atomes, obissant au Principe de laVibration, se sparent alors et redonnent les innombrables corpuscules dont ils taient composs.Finalement, les corpuscules eux-mmes disparaissent et on peut dire que l'objet est form deSubstance Ethre. La science n'ose pas pousser l'hypothse plus loin, mais les hermtistes enseignentque si la rapidit des vibrations tait encore augmente, l'objet atteindrait les degrs divers de lamanifestation, puis il manifesterait les diffrents stades mentaux; ensuite, il poursuivrait sa route versl'Esprit jusqu' ce qu'il finisse par rintgrer Le Tout qui est l'Esprit Absolu. Mais "l'objet" aurait cessd'tre "objet" longtemps avant d'atteindre le stade de la Substance Ethre; cependant l'hypothse estcorrecte en ce sens qu'elle montre quel serait l'effet obtenu si on augmentait constamment le taux et lemode de la vibration. De l'hypothse que nous venons d'noncer, il faut se rappeler ceci: au momento "l'objet" met des vibrations lumineuses, calorifiques, etc., il n'est pas dcompos en ces formesd'nergie, qui sont places bien plus haut sur l'chelle; il a simplement atteint un degr de vibration telque ces formes d'nergie sont libres en quelque sorte de l'influence des molcules, des atomes ou descorpuscules, qui suivant le cas cherchaient les retenir. Ces formes d'nergie, bien qu'infinimentsuprieures la matire dans l'chelle, sont emprisonnes et confines dans les combinaisonsmatrielles; elles prennent des formes matrielles; ainsi, elles s'emprisonnent, s'enferment dans leurscrations matrielles; cela est vrai pour toutes sortes de crations; la force crative s'enferme toujoursdans ce qu'elle a cr.Les Enseignements hermtiques vont plus loin que ceux de la science moderne. Ils affirment quetoutes les manifestations de pense, d'motions, de raison, de volont, de dsir, ou de tout autre tat decondition mentale, sont accompagnes de vibrations dont une partie est extriorise au dehors et tend influencer par "induction" l'esprit des autres individus. C'est le principe qui produit les phnomnes de"tlpsychie", d'influence mentale et toutes les autres formes de l'action et du pouvoir d'un esprit surun autre esprit, que le grand public commence connatre parfaitement cause de l'immensedissmination de connaissance occulte que font notre poque les diffrentes coles et les nombreuxmatres.Toute pense, toute motion et tout tat mental son taux correspondant et son mode de vibration.Grce un effort de volont de l'individu ou de plusieurs individus, ces tats mentaux peuvent trereproduits, de mme qu'il est possible de reproduire un son musical en faisant vibrer un instrument demusique d'une certaine manire, de mme qu'on peut reproduire une couleur en faisant vibrer "l'objet"de tout l'heure. Par la connaissance du principe de vibration appliqu aux Phnomnes Mentaux, onpeut polariser son esprit et lui faire possder le degr de vibration dsir; on obtient ainsi un contrleparfait de ses tats mentaux, de son caractre, etc. Par le mme procd on peut influencer l'esprit desautres et produire en eux les tats mentaux voulus. En un mot, on devient capable de produire sur lePlan Mental ce que la science produit sur le Plan Physique, c'est dire des "Vibrations Volont".Naturellement ce pouvoir ne peut s'acqurir que par une instruction, des exercices et une pratiqueconvenable de la science de la Transmutation Mentale qui est une des branches de l'Art hermtique.Que l'lve rflchisse ce que nous avons dit et il verra que le Principe de Vibration existe sous tousles merveilleux phnomnes manifests par les Matres et les adeptes, qui sont capables apparemment

  • de laisser de ct les Lois de la Nature mais qui, en ralit, ne font qu'utiliser une loi pour se dfendrecontre une autre, un principe pour dtruire l'effet des autres, et qui obtiennent leurs rsultats tonnantsen changeant les vibrations des objets matriels et des formes d'nergie et accomplissent ainsi ce quel'on appelle communment des "miracles".Comme un des anciens crivains hermtistes l'a dit avec raison: "Celui qui comprend le Principe deVibration a saisi le sceptre du Pouvoir". "Ce qui est intressant dans ce texte, poursuivit D., c'est qu'il unifie les diffrents modes vibratoires: lemouvement, mais aissi les sons, les couleurs et les rayonnements. De plus, l'augmentation dumouvement vibratoire dcompose l'objet, le nantise matriellement pour n'en conserver que lasubstance. Souvenons-nous de la triplicit au-dessus de l'arbre des sephiroth : An Soph Aur : le Riendans la Lumire Eternelle; An Soph ; Ain.

    Le Kybalion insiste juste titre sur le fait que l'objet n'est pas dcompos en diverses formesd'nergies au fur et mesure que ses vibrations augmentent, mais qu'au contraire il s'affranchit de lacontingence des molcules, des atomes ou des corpuscules en librant les diffrentes nergies. Et lekybalion ajoute que ces molcules, ces atomes ou ces corpuscules tentent de l'en empcher. Lors desCrmonie de passage des divers degr initiatiques,on peroit clairement dfrents sons. On les peroitnon pas avec loreille mais dans la tte et dans tous le corps. On vibre littralement lunisson avec leplan de conscience Que l'on vient d'atteindre. C'est une sensation que je ne puis te dcrire avec lesmots. Il te faudra l'prouver pour le comprendre. Si le but ultime de linitiation est bien la fusion aveclunit, cette fusion aboutit bien une dissolution de lEgo, cette contingence qui fait de nous des tresspar mais pas du soi, pas de la somme de nos diffrentes identits karmiques. Liniti nest pas undcervel riant batement aux anges dans un tat ftal qui sabme dans la fusion. Bien au contraire,cette libration des nergies renforce le soi, et lui permet dapprhender son identit vritable.Mais chaque degr de l'initiation, la matire, l'incarnation tentent de bloquer le processus. Ellesjouent l leur rle dynamique, prvu par une autre grande loi hermtique, la loi de polarit, car il nepeut y avoir une action effective de libration volutive si elle s'oppose une tentative d'alinationinvolutive de la conscience.Les orientaux disent que jusqu'au bout, Mara, le roi des pchs et de la luxure, Maya, l'illusion,Mritynen, le gnie de la destruction, se ligueront et dclancheront contre toi les forces de la naturepour te freiner ou te stopper sur le sentier. L'initiation est un combat; une "guerre sainte", comme ledit Daumal.La mutation philosophale -dont on dit qu'elle change le vil plomb en or, est peut-tre obtenue -c'estune hypothse, car je ne suis pas alchimiste -par un changement de vibration des atomes de plomb.De mme, si on meut de vieillesse, cest sans doute parce que le corps physique perd de sa vibrationQui n'est alors plus en phase avec celle de l'esprit animique.La pierre philosophale pourrait ainsi effectivement prolonger la jeunesse de qui l'ingre, en rehaussantles vibrations du corps. On sait en tout cas qu' l'inverse, certaines substances, comme le tabac parexemple, contribuent les abaisser.J'avais introduit la notion de vibration par un exemple: celui de la corde de guitare. Il est curieux deconstater Que la tradition rapporte Que le double thrique est reli au corps par un fil et que si ce filvient se rompre -lors d'une exploration de l'astral par exemple -il s'en suit la mort physique.On retrouve d'ailleurs cette notion dans la Bible, dans l'Ecclsiaste II-12, versets 6 et 7 pour tre prcis(il ouvrit sa bible) :"Avant que lche le fil d'argent, que la coupe d'or se brise,que la jarre casse la fontaine, que la poulie se rompe au puits,et que la poussire retourne la terre comme elle en est venue et le souffle Dieu qui l'a donn "Tu en as suffisamment appris aujourd'hui, je pense, sur les vibrations. Mais avant de passer auxexercices, puisque c'tait ta dernire question, t'entendre tout l'heure, je pense que je dois memontrer un peu plus prcis sur un point. Chaque fois que tu prononces le mot de magie, ou de mage, tuhsites, ou tu rajoutes des commentaires comme -ou appelez votre pratique d'un autre mot si vousprfrez. En fait, ce mot te gne -et s'il te gne, c'est d'une part que tu en as lu de nombreusesinterprtations qui ne te

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  • conviennent pas, d'autre part que tu ne sais pas trop toi-mme comment le dfinir. Je vais tenter decombler cette lacune.On peut trouver la thorie dans les livres -la thorie est une interprtation du rel auquel le sujet adhreou n'adhre pas, mais qui de toutes manires institue une diffrence entre lesujet qui connat et l'objet de la connaissance. La Vie. la Vie vritable. et non pas l'existence. est unidal atteindre par linitiation notamment. Cest non seulement,comme tu le sais dj une fusion aveclUnit,mais galement laccs un niveau dapprhension de la ralit ou lont devient une partieconsciente de la Loi Universelle. au lieu de la subir. Entre les deux, comme un canal qui les relie, setrouve la pratique, et cette mise en pratique et l'preuve de la thorie pour s'lever jusqu' la Vie.voil ce Que pour ma part. j'appelle la Magie.Dans son livre consacr l'initiation, Terestchenko lui redonne son vritable statut. Je vais prendremes notes (il n'alla pas cette fois ci chercher un livre, mais plusieurs fiches cartonnes qui se trouventclasses dans des botiers en fer, et il les lut)."La magie est trs dcrie. Pourtant, elle n'est que l'application des lois naturelles de l'univers -lafoule appelle sorcier celui qui utilise ces forces naturelles, mais caches, car elle ne connat pas ceslois et ces arcanes et elle croit au surnaturel.Sache que l'emploi des Outils de l'Art, les Incantations, la Prononciation des Noms divins oubarbares, les rites, parfums, pantacles ont pour premier but de permettre au mage de mieux fixer sapense, de mieux s'exalter et de ponctuer les tapes de son oeuvre.Ils ont pour deuxime but de rendre vivants les symboles, chaque pense, parole ou acte, en lesgravant dans la matire plastique o ils deviennent ralit. Ils voquent alors dans l'Astral les forcesfortes qui se mettent en mouvement sous le commandement du mage, ils attirent les courantscosmiques voulus. Les tres de l'Astral, que le mage doit commander, lui obissent. Les tres delumire ne lui refusent pas leur aide s'il oeuvre dans la reCtitude.La magie peut avoir pour but la transformation du mage lui-mme, ce qui touche la transformation,qui est le Grand Oeuvre et o l'me du magiste devient une vraie pierre philosophale.Heureux celui qui cherche accomplir le Grand Oeuvre. Mme si tu crois avoir tout compris, toutralis, acquis toutes les facults, rappelle-toi que tu n'as parcouru encore que les premires spires dela tour d'initiation et qu'il yen a bien d'autres parcourir.Mais console-toi ! S'il y a la gravitation qui attire vers la matire toute chose qui tombe avec unevitesse accrue, il y a aussi l'lvation dont le mouvement s'acclre toujours vers le Divin ".L'exprience magique, poursuivit D., est un lieu o la sincrit rgne en matre. On ne peut secontenter du seul secours de la raison, car les forces employes vibrent sur le mme mode que tonintention. C'est pourquoi, avant que de se livrer cet art, il faut apprendre contrler son corps et sespenses. C'est pourquoi aussi la tradition hermtique a toujours insist sur la ncessit de purificationpralable, de peur qu'une ide ngative ne reste enfouie dans le trfonds de notre inconscient, et nevienne s'insinuer au moment o nous nous servons des correspondances qui existent entre le mondevisible et le monde invisible, pour dtourner la crmonie de son but initial. Le maie est responsablede tout ce Qui arrive. Il ne peut jamais dire: ce n'est pas ce Que j'avais voulu. Dans la pratiquemagique,il ny as pas de circonstances attnuantes. Lascse pralable est donc une condition absolueIl serait vain de tenter d'expliquer la magie par analogie avec un mode de pense scientifique, commeil serait vain de vouloir expliquer l'amour que deux tres prouvent l'un pour l'autre par la thorie desensembles. La magie possde ses propres systmes de rfrence. Qui s'origines sans doute dansl'inconscient archtypal, le troisime cerveau dont je t'ai parl lors de notre premier entretien. C'estpourquoi elle exige de celui qui sadonne un effort : oublier ce quil sait pour faire remonter laconscience les archtypes venus de la nuit des ges que sa culture refoula.Bien entendu, cette dculturation ne doit pas tre permanente. Il ne faut l'appliquer que dans lesmoments prcis o s'effectuent les crmonies - volont. L'astronome sait aujourd'hui que lesparallles se coupent dans l'espace. Mais s'il se double d'un bricoleur, lorsqu'il veut fabriquer une tablerectangu1aire, il raisonne toujours en tablissant son plan suivant les bons vieux principes de laGomtrie dEuclide.La dculturation volontaire, limite dans le temps est une attitude mentale trs difficile acqurir,aussi difficile que la mditation vritable. Dailleurs, cest une forme de mditation.

  • Aussi, faut-il commencer par matriser l'inversion L'inversion est un procd qui dconnecte lecerveau de la ralit quotidienne; qui restitue de l'identique mais l'enversTu sais, par exemple, que les images que nous voyons se forment l'envers sur notre rtine C'est notrecerveau qui nous les restitue l'endroit C'est un automatisme Nous allons tenter de traquer lesautomatismes et de les inverser par le petit exercice que je te propose,IL s'agit de s'efforcer de devenir ambidextre Plusieurs fois par jour, tu cris une ligne ou deux -maistoujours le mme texte avec ta main gauche, n vaut mieux pour cet exercice, utiliser un crayon papier qu'un stylo plume ou pointe Bic Au dbut ton criture ressemblera celle d'un enfant de l'colematernelle Ne t'en inquite pas Progressivement -et mme si cela te prend du temps -tu apprendras crire avec tes deux mains

    L'exercice respiratoire que je vais maintenant t'enseigner n'est dj plus tout fait un exercicerespiratoire au sens physique du terme C'est ce que les orientaux appellent un pranayama, et il a pourbut d'emmagasiner du prana, et de le matriser.Le Prana est le souffle du corps thrique, dont je t'ai dit la fois prcdente qu'il insufflait la vie aucorps physique, en lui redistribuant ce qui vient des autres corps Le prana est le souffle vital, celui lmme auquel il est fait allusion dans la Gense, lorsqu'il est dit"Alors Yahv Dieu modela l'homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine devie et l'homme devint un tre vivant"Le prana est cette haleine qui vivifie la statuette d'argile Le pranayama !lui le contrle est crateur devie.C'est cela que veut traduire la lgende du Golem, qui aurait eu pour crateur, si on l'en croit, le rabbinkabbaliste Loew qui vivait dans le ghetto de Prague au XVIe sicle Gustave Le Rouge, dans un livreintitul "La mandragore magique" raconte comment les choses se passrent (il alla chercher un vieuxlivre dans sa bibliothque,

    "Le magicien qui voulait crer un golem ptrissait avec de l'argile rouge l'imitation du Dieu de laGense quand il fit Adam -une statue humaine peu prs de la taille d'un enfant de dix ans, puis ilcrivait sur son front le mot hbreu signifiant vie Aussitt le golem devenait dou de respiration, demouvement et de parole, semblable en tout un tre humain ctait un esclave docile pour le magicienqui pouvait lui commander les travaux les plus durs, sans crainte de le fatigue"r.Pourquoi l'argile est-elle rouge ?, poursuivit D Parce que dans la ralit, c'est la couleur du feu et dusang, et dans toutes les traditions celle du principe fondamental de la vie et de sa fin inluctable, lamort -le bourreau, au moyen ge, tait recouvert d'un habit et d'une cagoule rouge Dans un livre trsintressant sur les couleurs symboliques dans l'antiquit, le moyen ge et les temps modernes, FrdricPortal crit que "le rouge et le blanc sont les deux couleurs consacres Iehovah comme Dieud'amour et de sagesse"

    Il n'y a qu'un seul problme le mot que le kabbaliste trace sur le front de ces esclaves est meth - vritMais ils grandissent vite, et ils deviennent si forts qu'ils risquent de tout craser sur leur passage, ycompris leur crateurPour empcher ce drame, et renvoyer la crature au nant, il suffit d'effacer la premire lettre du mot -meth devient meth -la mortIl suffit si le dmiurge n'oublie pas, car alors la crature devient si grande qu'il ne peut plus accder son frontLe mythe du Golem pose bien sr le problme de l'identit juive -peuple lu qui entretient des rapportsparadoxaux avec son Dieu, et s'efforce 'ans cesse de l'galer par orgueil Mais derrire cet aspectspcifique de la judacit se cache une vrit universe1e -le prana Qui est le principe toute crationdoit tre consomm avec modration Comme Kundalini, comme toutes les nergies manes del'absolu, c'est aussi un feu qui br11le si on ne sait pas le canaliser La lumire du soleil, l'origine detoute vie sur terre, rend aveugle qui la contemple en face C'est pourquoi tout adepte doit s'en remettreen toute libert et en toute confiance un instructeur Qui puisse la fois doser son volution etintervenir en cas de dangerLa matrise du prana est la technique par excellence qui te permettra d'augmenter tes vibrations -etdonc de vibrer l'unisson avec des plans de plus en plus levs, jusqu' ce que tes corps subtilsrespirent au mme rythme que l'Unit Si tu me permets cette comparaison, aucun sportif, qu'il soit

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  • coureur pied, footballeur, ou qu'il pratique la boxe, ne peut accomplir quelque performance que cesoit s'il ne matrise sa respiration physique. Aucun adepte ne peut progresser sur la voie de l'initiations'il n'apprend matriser le prana.D'aprs les orientaux, le prana rside dans le corps thrique, et c'est dans le coeur qu'il le distribue l'homme; la corde d'argent dont je parlais prcdemment -et dont la rupture provoque la mort -s'origine dans le ventricule gauche. Ensuite, le coeur, par l'intermdiaire du sang, le rpartit dans tout1e corps. Mais ce n'est pas une notion purement orientale. Paracelse, le mdecin alchimiste, l'appelaitliquor vitae -liqueur de vie. Le prana est non seulement prsent dans chaque cellule de notre corps.Mais cest lui qui vritablement contient le projet qui les unit qui leur donne une cohrence quis'appelle la vie. Si la corde se rompt, le double thrique ne peut plus transmettre le prana, et chaquecellule retourne sa vie propre, mais l'ensemble se dsagrge. L'me, comme disent les catholiques,n'est plus lie au corps. Elle reprend sa libert en s'levant progressivement, comme un ballon gonflavec un gaz plus lger que l'air, dont on lche les amarres, ou elle se rincarne pour parfaire sonvolution.Le mythe des vampires qui sucent le sang pour vivre ternellement, et les sacrifices sanglants, bienrels ceux l, tmoignent d'une mme volont: s'approprier l'nergie vitale des autres. Il s'agit l d'unedgnrescence de la matrise du prana, d'une involution puisqu'au lieu de s'lever par soi-mme, ontente de voler aux autres leur souffle de vie. C'est pourquoi les vampires sont condamnes prgrinerla nuit. Les voleurs d'mes ne peuvent tre confronts au soleil -symbole de l'unit. Les chevaliers duGraal cherchaient la coupe qui avait contenu le sang du Christ -non pas le sang qu'il versa sur la croix,comme pourrait le faire croire cette lgende, mais le souffle vital du christianisme. Cette coupe,poursuit le conte, a t taille dans une meraude verte que Lucifer perdit de sa couronne lors de soncombat avec l'ange. L'meraude est verte comme est vert le corps de la desse indienne de la pierrephilosophale. Lucifer, lui, est tymologiquement luci-fero, le porteur de lumire, celui qui apporte lefeu aux hommes. Et l'meraude qui tombe de sa couronne -donc de sa tte -est lie au chakra coronal.Une fois de plus, tout se tient. D'une race une autre. d'une poque une autre. les mythes serpondent, se croisent, dialogue entre eux et fondent la cohrence symbolique du discours initiatique.Il n'est pas question que je t'enseigne la science orientale du pranayama, tu ne le supporterais pas. Toncorps physique n'est pas suffisamment endurci par des gnrations d'asctisme. Et si tu es n enoccident, il ne faut ni en tirer orgueil, ni en faire un complexe. C'est tout simplement l, cette poqueprcise, que la loi du karma a dtermin que librement, tu pourrais le mieux voluer. Les exercices queje te proposerai seront donc adapts cette ralit.Respirer le prana suivra le mme rythme trinitaire que respirer l'air qui t'entoure. Tu l'inspireras et lavie entrera en toi. Tu le retiendras et elle t'envahira. Tu l'expireras, et elle retournera sa source.L'exercice que je vais t'enseigner est peu de chose prs semblable au prcdent exercice respiratoireque tu as pratiqu durant un mois, et qui t'y prparait, puisqu'en inspirant, tu visualisais l'image de lavie et de la force universelle qui est en toi.Mais lorsque tu retiens l'air, tu visualises non seulement qu'il s'arrte, mais aussi qu'il s'accumule en unpoint situ entre tes deux yeux, l o se trouve le sixime chakra, et qu'il t'imprgne mentalement.Lorsque tu chasses l'air, par l'autre narine, tu visualises comme prcdemment que tu restitues la vie

    maintenant, ce n'est plus seulement de l'air que tu inspires et expires. C'est le souffle de l'Unique dansson amour infini, te donne le prana, et que tu lui restitues, aprs t'en tre imprgn.qui est important, ici, c'est la rtention. Tu dois t'efforcer de la maintenir, ds la premire fois, environquinze secondes, et augmenter d'une seconde chaque fois. Cet exercice est effectuer deux jour.

    J'aimerais savoir maintenant, poursuivit D., comment se sont drouls tes exercices de voyance ?

    -Comme vous le savez, lui rpondis-je, je rencontrais d'normes difficults, car je n'arrivais pas laquestion. Vos explications sur la raison d'tre de cet oubli m'ayant satisfait, j'ai pu sans le faire circulerla lumire entre les deux localisations de Hochrnah et Binah, et runir les deux flux entre les sourcils.J'ai galement obtenu des images de plus en plus prcises. Mais j'ai beau les

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  • retourner dans tous les sens, je me heurte au mme problme que celui que j'ai rencontr lors de mesmditations sur les sephiroth ; mes yeux, elles n'ont aucun rapport avec la question pose, et jen'arrive pas les interprter.-Il n'y a l rien que de trs normal, me dit D. Il te manque en effet, pour ce faire, une connaissancetendue du symbolisme.J'avais d'ailleurs un peu bn1l les tapes en te proposant cet exercice, dans le but uniquement defavoriser chez toi la pratique de la question binaire, de l'oubli de cette question, et de l'mergenced'images. Mais nous allons revenir notre plan de travail initial, et nous intresser prsent auxmancies.Les mancies prsentent un avantage pour le dbutant: elles sont codifies, aussi bien dans la manirede les pratiquer que dans celle de les interprter. Toute mancie a son systme propre sur lequel peuts'appuyer celui qui s'y livre.C'est galement l leur plus grand danger, car il ne faut pas se laisser enfermer dans le systme. Si audbut, on peut se contenter d'une traduction littrale de la figure obtenue, il faut bien vite accompagnerla mancie d'une visualisation, car le but n'est pas de devenir un tireur de cartes, un astrologue ou ungomancien, mais bien un voyant.Nous n'aborderons pas l'tude des mancies par le tarot, puisque nous n'en sommes pas encore enkabbale aux lettres de l'alphabet hbraique, mais par la gomancie. Je m'appuierai sur le systmegomantique de Robert Fludd tel qu'il a t traduit et annot par Piobb, parce qu'il me semble de loinle meilleur. Fludd est un philosophe anglais, cheval sur la fin du XVIe sicle et le dbut du XVIle ;c'est aussi un docteur en mdecine et un kabbaliste mrite, un thologien, un naturaliste, unalchimiste, un astrologue, un thosophe, un grand voyageur, bref, un esprit universel, disciple de lapense rosicrucienne.Les figures de base de la gomancie sont au nombre de seize, comme nous allons le voir tout l'heure.Seize est un nombre qui prsente un particularit arithmtique intressante; en effet, 16 = 24 ou encore16 = 42.Le chiffre 2, dans cette double galit, symbolise le mode binaire. celui que comprend le mieuxl'inconscient, l'antinomie oui non; le chiffre quatre reprsente, entre autres, les quatre tats de lamatire: solide, liquide, gazeux, ign, ou bien encore les quatre lments: eau, terre, air, feu.16 = 24 = 42. Les 16 figures gomantiques lvent la pense binaire dans les interactionsquentranement entre eux les 4 lments et rciproquement refltent chacun de ces quatres lmentsdans le mode de pense binaire.Reste savoir comment chacune de ces seize figures sont obtenues.Si nous prenons un cercle, symbole de l'unit, et que nous le partageons en quatre quadrants au moyende deux diamtres perpendiculaires, nous pouvons engendrer un carr en reliant les quatreintersections de ces diamtres avec le cercle, ou un triangle quilatral partir de n'importe lequel deces quatre points.Le cercles, la ligne, le triangle et le carr sont les quatre figures de base de toute gomtrie symboliqueinitiatique. Le cercle reprsente lunit, la ligne le binaire,le triangle le ternaire et le carr quaternaire.Une ligne peut tre horizontale ou verticale. Si elle est horizontale, elle reprsente le principe passif, sielle est verticale, elle reprsente le principe actif.Le triangle peut tre point en haut ou point en bas. S'il est point en haut, il reprsente le ternairevolutif. S'il est point en bas, il reprsente le ternaire involutif.Le carr lorsqu'il est plac de telle sorte que ses bords soient parallles ceux de la feuille sur lequelon le trace symbolise le quaternaire passif. Si au contraire, il est reprsent comme un losange, ilrenvoie au quaternaire actif.La gomancie, pour sa part, emploie la ligne droite verticale, le principe actif, qui correspond au Iodde l'alphabet hbraque, le triangle la pointe en haut -le ternaire volutif, le premier h du mot Iod, h,vaw, He -Jehovah, le carr au quaternaire passif, correspondant au vaw de ce mme ttragramme, etenfin le triangle point en bas -le ternaire involutif, qui correspond au h final du mot sacr. Cesfigures tant mal aises manier, les gomanciens ont simplifi leur reprsentation.Le binaire actif, au lieu d'une ligne droite, sera reprsent par deux points l'un en dessous de l'autre :

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  • roi peut faire lever sur son peuple des impts par d'autres, alors que la raison de ces impts estseulement connue du roi lui mme. Ce n'est pas autrement la vrit que le corps peut aussi faire ce el'me lui ordonne secrtement tandis que cependant le corps ne peroit en aucune manire les motifs sice n'est par ses seuls sens.LAme d'un corps en est la lumire principale et elle y domine prfrablement toutes les autrespuissances. Elle se conduit comme le soleil au milieu de notre systme. Elle est donc prcisment lesoleil du microcosme qui dirige au moyen de ses rayons vivifiants le corps tout entier. Il est doncindubitable qu'elle agisse sur tout le corps et jusque sur ses parties les plus infimes en transmettant sesrayons par le crible des quatre lments.Les mes sont des invisibles foyers de lumire et mettent des rayons qui tablissent descommunications entre elles. Voil comment l'oprateur, ou plutt son me, peut prvoir un danger quile menace lui-mme ou menace un de ses amis; et si ce danger est venir, l'me se conduira vis visdu corps la faon d'un gardien: elle se rendra compte de ce qui doit arriver et cela lui sera facile, carelle est divine et immortelle et consquemment apte connatre le prsent et l'avenir tandis que lecorps cause de sa densit ne peut rien prvoir. Dans ces conditions, une me calme et tranquille,exerce comprendre les mouvements de son corps, celui-ci tant bien soumis et obissant, peut sans,difficult prophtiser

    Olas Magnus, dans son Histoire de la Finlande, rapporte plusieurs choses surprenantes au sujet desson pays, et notamment ceci. Une certaine magicienne procdait de la faon suivante, recevait la visitede quelqu'un qui voulait connatre les faits et gestes de ses amis: elle entrais avec une autre femmedans une chambre, marmottait d'abord mi-voix plusieurs paroles, prenait ensuite un serpent d'airainet, le tenant par la queue, le frappait deux ou trois fois avec un petit marteau, aussitt, elle tombaitinanime et sa compagne se mettait en devoir d'empcher les mouches et autres bestioles del'incommoder. Cet tat hypnotique durait une demi-heure. Aprs quoi, la revenait elle et donnait desnouvelles des amis de son visiteur.Comment aurait-elle pu procder si son me n'avait pas pu entrer en communication avec celles de ces, Le demi- diamtre de l'orbe des rayons de son me, tait sans doute trop faible pour atteindre lorbedes rayons des mes des personnes en question, et il fallait ncessairement rapprocher la distance,alors elle s'extriorisait de son corps et se rendait aux endroits occups par les dites arrive l, son mepouvait prendre contact et entrer en communication avec les rayons des autres mes

    Il est hors de doute que les rayons mis par les corps organiss s'tendent sensiblement au-del desrayons visuel, cela tient donc leur fluidit et la puret de leur essence et de leur nature; ils peuventpntrer sans encombre dans le plan lmentaire, la faon des influx, et cela tient encore de lasupriorit de leur forme et l'excellence de leur origine.La conclusion de cette entre en matire s'impose donc que la gomancie doit tre considre commeune science qui dpend immdiatement du psychisme parce que l'me en est le fondement, et en outrecomme une science plus dlicate que toutes celles accessibles l'homme dans ce monde prissable".Tu auras remarqu, commenta D., les rfrences un tat o le corps est disponible la moindresollicitation de lesprit que Fludd appelle l'me, laquelle pense fortement la question pose sans tretroubl par des penses trangres. Autant dire que le corps est parfaitement dcontract et l'me -Lesprit concentr sur une question unique.Lhistoire de la sorcire finlandaise extraite d'un texte d'Olas Magnus est elle aussi intressante. Ilsagit ni plus ni moins de la description d'un voyage astral. La sorcire provoque en elle un tatcataleptique la rcitation de mantram, et dclanche sa sortie par un son -le serpent d'airain frappdeux trois fois avec un petit marteau -qui correspond sans doute une suggestion hypnotiquepralable. La servante empche alors mouches et bestioles d'incommoder ce corps dont lme voyage,conformment une crainte largement rpandue qui veut que la mort peut survenir si lon touche uncorps plong dans un tel tat.

    Concrtement cela veut dire qu'avant d'effectuer un tirage gomantique quelque quil soit, tureprendra peu prs le dernier exercice de voyance. Cette fois-ci, la marche suivre sera la suivante(et D. fit un schma ) :

  • Poser une question importante(ne jamais poser deux fois la mme question).

    Rduire cette question une alternative claire.

    Ecrire la question (facultatif).

    Oublier la question.

    Mditer sur Hochrnah et sur Binah.

    Placer Hochmah dans le cerveau droit, Binah dans le cerveau gauche.

    Inspirer tout en illuminant Hochmah -4 battements de coeur.

    Transporter en passant derrire la tte cette lumire en Binah qui s'claire son tour tout en retenant sarespiration- 16 battements de coeur.

    Rejoindre devant la tte Hochmah et Binah entre les sourcils tout en expirant -8 battements de coeur.

    Tirer les figures gomantiques -Se livrer aux diffrents calculs

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  • rle des souverains et de l'glise tait trs important, o l'emprisonnement pour dettes, pour hrsie, oupar lettre de cachet tait frquent, o les voyages comportaient de grands dangers, o la socit taitrurale quatre vingt dix pour cent, et o donc les animaux d'une part, les serviteurs d'autre part,avaient une grande part dans la fortune ou la ruine des propritaires de domaines. Je n'ai pas effectucette ractualisation. Ce sera toi de le faire, en fonction de la manire dont tu le ressens. Car noubliepas que les diffrentes figures sont produites par ton corps qui obit, quand le tirage est bien effectu, ce que lui dicte ton inconscient. Cest ton inconscient qui donne la rponse-Les maisons, demandai-je, ce sont les seize positions possibles, quatre mres, quatre filles, etc ? -Effectivement, ce terme est employ par l'auteur en analogie avec un terme astrologique. Plus d'autrequestion ? (Je fis signe que non de la tte).Alors voil les autres tableaux. Examine les. Mais n'oublie pas ce que je t'ai dit propos de lancessit de ractualiser les textes.

    TABLEAU D4INTERPRETATION DE CHACUNE DES SEIZES FIGURES GEOMANTIQUESLORSQUELLES SE REPETENT DANS LES DOUZES PREMIERES MAISONS DUN THEME(Il est bien entendu que lorsqu'il s'agit d'une questionnante, tout ce qui a trait l'pouse s'applique aumari, partout o le cas se prsente).Lorsque la figure qui se trouve en premire mre se rpte en :* 2e mre: un lieu fixe si la figure est bnfique; mobile si elle est le contraire. * 3e mre: bonneaffaire entre collatraux, frres, soeurs, parents ou voisins.* 4e mre: mauvais changement, mais non pas outre mesure, moins que la figure ne soit "queue dudragon"* 1e fille: joie; camarades buveurs et mangeurs; vtements neufs; musique; mlodie; affaire ancienne;bonheur pour ce que l'on pense de telle faon que l'on est au comble de ses voeux, moins que lafigure ne soit queue du dragon.* 2e fille: maladie; crainte, ennui.* 3e fille: crainte par l'effet de l'arme ou d'une mauvaise femme; toute sorte de bonheurs, moins quela figure ne soit "queue du dragon Il ou "rouge", lesquelles prsagent alors toutessortes de malheurs et de dangers, sauf dans le cas o la question pose concerne le mariage oul'inimiti.* 4e fille: malheur; grande colre ou mort ou contusion; dommage; injures; grands ennuis; mais si lafigure est bnfique, acquisition d'hritage.* le nice: quelque bonheur; changement durable et stable pour acqurir quelque chose au nom dequelqu'un ou pour traiter une affaire religieuse ou ecclsiastique, soit avec des gens ou des hommesd'glise, soit avec des nonces, soit avec des personnes de retour d'un plerinage ; moins que, dansune question pose au sujet de voyage, la figure ne soit "queue du dragon Il ou "rouge".* 2e nice: toutes sortes de bonheur, de telle faon que la chose se prsente au mieux, surtout s'il s'agitd'horreurs et de dignits acqurir, moins que la figure ne soit "queue du dragon" ou "rouge".* 3e nice: bonheur, de sorte qu'on ne peut pas dsirer mieux; particulire signification d'espoir et debonne amiti si la figure est "grande fortune ", "route"ou "acquisition ,'.* 4e nice : commencement pour le questionnant de quelque ennui ou de maladie grave, ou dedommage en quelque chose, ou de prjudice caus par ses ennemis; et si la figure est "queue dudragon", refus gnral.

    Lorsque la figure Qui se trouve en deuxime mre se rpte en :* 3e mre: gain par parents, frres, soeurs ou proches si la figure est bnfique; le contraire si elle estmalfique.* 4e mre: penses du questionnant au sujet de gain tir de son pre ou de quelque homme puissant sila figure est bnfique, malheur si elle est malfique-* le fille: penses du questionnant au sujet de gain tir d'alimentation ou de vtements, ou penses ausujet de nouvelles qui lui arrivent par lettres, ou encore au sujet de dommage caus par le feu.* 2e fille: maladie survenant dans la famille ou quelque dommage, ou crainte, ou grand en enfin ouenfin grand malheur quelconque.

  • *3e fille: mariage; dommage par l'effet d'une femme; grande inimiti pour le consultant, ou vol, oupenses lubriques au sujet des femmes, ou dpravation, ou disputes, ou menaces; changement dersidence

    *4e fille: retour de l'absent ou de quelqu'un de la famille.*1e nice: gain pour le questionnant; religieux, ecclsiastique ou prtre, ou quelque personne analogue*2e nice: sciences occultes; dmarche du consultant pour se concilier l'amour de quelque femme ouflchir quelque patron; grande dignit ou sagesse.*3e nice: chance dans la maison ou dans la famille ou par l'entremise de la famille ou par l'effet d'ungain ; ou encore amis ou commerce, car ce redoublement de figure donne de la force et de la puissance

    *4eme mre: emprisonnement de quelqu'un de la famille ou grave maladie ou grave embarras, ouruine de quelquun cause par sa propre famille et au profit du consultant. Graves accidents ou ennuiset doutes qui surviennent.

    Lorsque la figure Qui se trouve en troisime mre se rpte en :* 4e mre: frres, soeurs, camarades, voisins; nouvelle pour le consultant, gain pour celui qui lerecherche ou dommage selon la nature de la figure.* le fille: plaisir, joie; nouvelles htives des amis; lettre et nouvelle.* 2e fille: ennuis; maladies; crainte de quelque chose; dommage par ses serviteurs; machination ;ennemis mchants.* 3e fille: querelles; changement de rsidence; haine et discorde entre frre et soeur; colre pour leconsultant ; mariage.* 4e fille : mort ou danger pass; penses au sujet de femmes ou au sujet de ses ennemis; crainte ougain venir par suite de ses penses.* 1e nice : moment favorable pour les ecclsiastiques; grands voyages entrepris; faveurs de l'glise ;prlat puissant; honneurs.* 2e nices : frres et soeurs russissant dans un mtier; grand mariage; grande puissance; grandeur etexaltation honorifique pour les prlats.* 3e nice : chance; faveur utile de quelqu'un.* 4e nice : long emprisonnement; maladie; embarras ou commencement d'ennuis dont il ne sera pasfacile de se tirer.

    Lorsque la figure Qui se trouve en quatrime mre se rpte en:* 1e fille : pre se rjouissant avec ses enfants; oncle ou collatral ou ami ou pre ralisant un profitpar le moyen des enfants,* 2e filles : maladies prochaine du pre, ou bien grande peine pour ce dernier, soit dans la maison, soitdans la ville o il habite.* 3c fille: mariage; ennemis; luxure; changement de situation; changement de possessions territoriales.* 4e fille: mortalit syissant bientt sur les terres et les biens hrditaires du questionnant; ennuispour ce dernier; s'il se trouve l'tranger: retour.* l e nice: mort de prtres ou dommage pour les ecclsiastiques.* 2e nice: honneurs pour le consultant; gain; richesses-* 3e nice: bonheur pour le questionnant; profit survenant inopinment par l'effet d'un de ses amis ;lettre crite par un ami du questionnant quelqu'un de la demeure de ce dernier et procurant celui-ciun grand profit.* 4e nice: anxit et tristesse de longue dure; maladie; jalousie; ruine du patron ou de quelqu'un desa famille (mais si la figure est bnfique, la ruine ne sera pas si terrible).

    Lorsque la figure Qui se trouve en premire fille se rpte en :* 2e fille: maladie occasionne par contusion ou plaie chancreuse ; nouvelles au sujet de ses enfantscapture de petits animaux.

  • * 3e fille: runion l'occasion de mariage ou de commerce ; joie des amis; chance pour les femmes etles petits enfants.* 4e fille: mort ou imminence de malheur quelconque; retour de l'absent et lettre causant de la joie ;gain ou lettre.* le nice: prsage pour le fils du questionnant d'entrer soit dans les ordres religieux, soit de se faireprtre; long chemin pour le questionnant; grande joie pour lui de la part d'un ecclsiastique.* 2e nice : commandement pour le fils, la mre ou la soeur, et joie de ce fait; gain par le patron ;prlature; rencontre d'un juge ou d'un haut fonctionnaire.* 3e nice: rencontre d'un patron pour le fils; chance contre ses ennemis ou dans son commerce ou parsuite de nouvelles; rjouissances de ses amis avec ses enfants-* 4e nice: maladie; emprisonnement; grands ennuis pour les petits enfants; dommage quelconquepour le consultant; joie pour les voyageurs.

    Lorsque la figure qui se trouve en deuxime fille se rpte en :* 3e fille: maladie; colre subite du serviteur du questionnant ou de sa femme ou de son camarade, etinimiti entre le questionnant et ces personnes; danger pour le questionnant et sa femme de tomberentre les mains des voleurs ou dans le dshonneur, lequel dshonneur ils viteront nanmoins.* 4e fille: danger ou ennui ou douleur ou chagrin pour les serviteurs du questionnant ou pour sesbestiaux; danger de coups ou perte de quelque chose; adultre de la femme du questionnant.* le nice: chemin propice pour les serviteurs et les bestiaux du questionnant; maladies pour lesecclsiastiques; empchement de parvenir; compagnie des ecclsiastiques pour les serviteurs-* 2e nice: maladie ou oppression de la part d'un patron quelconque pour ceux qui se trouvent dans lelieu concernant la question.* 3e nice: chance; ennemis haineux-* 4e nice: maladie des bestiaux; danger pour le questionnant de tomber malade ou d'tre emprisonn;dommage par les animaux inutiles ou par un long voyage.

    Lorsque la figure qui se trouve en troisime fille se rpte en :* 4e fille: mort des femmes ou des ennemis et fin de tout ce dont il est question en troisime fille.* le nice: retour dans sa patrie d'un camarade du questionnant; inimitis clricales pour lequestionnant; entre en religion ou commencement d'un long voyage pour la femme du questionnant.* 2e nice : honneur pour toutes les personnes dont il est question en troisime fille; trahison duserviteur du questionnant soit avec la femme de ce dernier, soit avec ses ennemis.* 3e nice: ami devenant bientt un ennemi; connaissance bref dlai d'un ami pour le questionnant ;gain dans une affaire et cependant dommage caus par un ami-* 4e nice: capture de grands animaux; prsage de longue et grave maladie, d'emprisonnement, delong voyage ou de pauvret; dommage bref dlai caus par une lettre qui, aprs vrification, pourraservir bien et secrtement.

    Lorsque la figure Qui se trouve en Quatrime fille se rpte en :* le nice: grande dignit ecclsiastique pour le juge des ennemis ou de la femme ou des amis duquestionnant; absence du mme en voyage; menace d'assassinat pour lui.* 2e nice: dommage pour le questionnant, mort du patron; dfection de gens considrs jusqu'alorscomme tant de bonne volont; empchement de quelque affaire; absence de quelque patron.* 3e nice: mort du questionnant, achat par lui de quelque chose; hritage pour lui; rencontre denouveaux amis pour labsent ; fomentation de haine par les amis du questionnant.* 4e nice: ennemis secrets pour le questionnant qui travaillent fortement afin de l'accabler ;emprisonnement ou maladie pour l'absent, mort de l'incarcr.

    Lorsque la figure Qui se trouve en premire nice se rpte en :* 2e nice: amiti des prtres et des gens d'glise; chance inopine de mariage pour le questionnant ;nouvelles qui arrivent; nouvelles de la mre pour le questionnant.

  • * 3e nice: voyage pour les femmes; amiti de quelque homme d'glise ou chance par ces mmeshommes ou encore possession de biens ecclsiastiques.* 4e nice: ennui en chemin pour le questionnant; malheur par l'effet de son cheval ; emprisonnementpar l'effet de gens d'glise; ce redoublement est gnral