Café Genre Bulletin 5

6
CAFÉ GENRE AU CAMEROUN UN WOMEN: GENDER EQUALITY MUST BECOME A LIVED REALITY A UN WOMEN CAMEROON PUBLICATION OCTOBER 2014 1 BULLETIN 5 Par Mme Rachelle Djangone Mian EDITORIAL Cher lecteurs, La cinquième édion du Genre Café s’est tenu le 09 Octobre sur le thème « La Parcipaon des femmes dans la prévenon des conflits et la geson des crises: Leçons apprises du Mali, Nigeria et Cameroun,» suivi d’un atelier de deux jours sur la même thémaque, avec plus de 200 parcipants prove- nant des deux chambres de l’Assemblée Naonale, des collec- vités locales, de la société civile, des partenaires au dévelop- pement, du secteur privé et du Système des Naons Unies. J’ai noté avec sasfacon une maturité de cet espace de dis- cussion avec des présentaons de qualités, des débats de haut niveau et l’innovaon de le coupler avec un atelier de deux jours. Les parcipants ont pris la parfaite mesure de la situaon humanitaire aux deux fronères du Cameroun et leur impact sur les communautés camerounaises de l’est et de l’extrême Nord. Il a surtout été mis en évidence que les femmes et les filles, sont les premières vicmes de ces conflits et qu’il faille prendre des mesures assez vigoureuses pour juguler l’effet négaf de ces crises. L’expérience du Mali a édifié l’auditoire sur les mesures urgentes à prendre pour freiner l’expansion du terrorisme dans les communautés de l’extrême Nord et le rôle déterminant que les femmes peuvent y jouer. Tout en félicitant le Gouvernement du Cameroun et la commu- nauté internaonale pour les acons en cours en vue de sou- tenir les réfugiés, les parcipants ont indiqué la nécessité de la mise en place de mécanisme de prévenon des conflits et de renforcement de la cohésion sociale. Un plan d’acon sur la par- cipaon des femmes à la geson et la résoluon des conflits pour les régions de l’Est et de l’extrême Nord a été draſté et sera finalisé d’ici mi-novembre. Je voudrais adresser mes vives remerciements à l’honorable député du Logone Chari, Mme le Maire de Garoua Boulai, Mr Directeur de la Protecon Civile, MINATD, Mr le Conseill- er Régional du PNUD, Mme la Présidente de l’ONG GREFFA/ Mali, Lauréate du Prix Michelle Obama, Mmes les Présidentes de WILFP RDC et Cameroun, Mme la Chargée de la Protec- on UNHCR, Mr le Directeur de la Recherche de l’IFORD et les collègues de ONU Femmes pour leurs brillantes intervenons. Mes remerciements s’adressent également aux différents modérateurs Mr Abessolo du MINPROFF, Mme Chantal Kam- biwa de SERVITAS. Pour clôre cet éditorial, je fais mienne les points de conclu- sions menonné par Mr Atounga Paul, Conseiller Technique du MINPROFF et je cite « le rôle de la femme dans la préven- on et la geson des conflits est fondamental ». Alors, mobili- sons-nous tous et toutes pour une paix durable au Cameroun. A bientôt pour le Genre Café 6 sur le thème « L’ulisaon des technologies de l’informaon et de la communicaon dans la prévenon et la geson des Violences Basées sur le Genre (VBG) au Cameroun » qui se endra à Douala (27 Novembre 2014). Vive le Café Genre ! Mme Rachelle Djangone Mian Représentante ONU Femmes Cameroun et Directrice du Pays PARTICIPATION DES FEMMES DANS LA PREVENTION DES CONFLITS ET LA GESTION DES CRISES : LEÇONS APPRISES DU MALI, NIGERIA ET CAMEROUN Bulletin d’Information N o 5

description

Cliquez ici pour voir le bulletin complet...

Transcript of Café Genre Bulletin 5

CAFÉ GENRE AU CAMEROUN

UN WOMEN: GENDER EQUALITY MUST BECOME A LIVED REALITY

A UN WOMEN CAMEROON PUBLICATION

OCTOBER 2014

1 Bulletin 5

Par Mme Rachelle Djangone Mian

EDITORIALCher lecteurs,

La cinquième édition du Genre Café s’est tenu le 09 Octobre sur le thème « La Participation des femmes dans la prévention des conflits et la gestion des crises: Leçons apprises du Mali, Nigeria et Cameroun,» suivi d’un atelier de deux jours sur la même thématique, avec plus de 200 participants prove-nant des deux chambres de l’Assemblée Nationale, des collec-tivités locales, de la société civile, des partenaires au dévelop-pement, du secteur privé et du Système des Nations Unies.

J’ai noté avec satisfaction une maturité de cet espace de dis-cussion avec des présentations de qualités, des débats de haut niveau et l’innovation de le coupler avec un atelier de deux jours. Les participants ont pris la parfaite mesure de la situation humanitaire aux deux frontières du Cameroun et leur impact sur les communautés camerounaises de l’est et de l’extrême Nord. Il a surtout été mis en évidence que les femmes et les filles, sont les premières victimes de ces conflits et qu’il faille prendre des mesures assez vigoureuses pour juguler l’effet négatif de ces crises. L’expérience du Mali a édifié l’auditoire sur les mesures urgentes à prendre pour freiner l’expansion du terrorisme dans les communautés de l’extrême Nord et le rôle déterminant que les femmes peuvent y jouer.

Tout en félicitant le Gouvernement du Cameroun et la commu-nauté internationale pour les actions en cours en vue de sou-tenir les réfugiés, les participants ont indiqué la nécessité de la mise en place de mécanisme de prévention des conflits et de renforcement de la cohésion sociale. Un plan d’action sur la par-ticipation des femmes à la gestion et la résolution des conflits pour les régions de l’Est et de l’extrême Nord a été drafté et sera finalisé d’ici mi-novembre.

Je voudrais adresser mes vives remerciements à l’honorable député du Logone Chari, Mme le Maire de Garoua Boulai, Mr Directeur de la Protection Civile, MINATD, Mr le Conseill-er Régional du PNUD, Mme la Présidente de l’ONG GREFFA/Mali, Lauréate du Prix Michelle Obama, Mmes les Présidentes de WILFP RDC et Cameroun, Mme la Chargée de la Protec-tion UNHCR, Mr le Directeur de la Recherche de l’IFORD et les collègues de ONU Femmes pour leurs brillantes interventions. Mes remerciements s’adressent également aux différents modérateurs Mr Abessolo du MINPROFF, Mme Chantal Kam-biwa de SERVITAS.

Pour clôre cet éditorial, je fais mienne les points de conclu-sions mentionné par Mr Atounga Paul, Conseiller Technique du MINPROFF et je cite « le rôle de la femme dans la préven-tion et la gestion des conflits est fondamental ». Alors, mobili-sons-nous tous et toutes pour une paix durable au Cameroun.

A bientôt pour le Genre Café 6 sur le thème « L’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans la prévention et la gestion des Violences Basées sur le Genre (VBG) au Cameroun » qui se tiendra à Douala (27 Novembre 2014).

Vive le Café Genre !

Mme Rachelle Djangone MianReprésentante ONU Femmes Cameroun et Directrice du Pays

PARTICIPATION DES FEMMES DANS LA PREVENTION DES CONFLITS ET LA GESTION DES CRISES : LEÇONS APPRISES DU MALI, NIGERIA ET CAMEROUN

Madame Rachelle Djangone Mian,Représentante ONU Femmes Cameroun et Directrice du Pays.

Bulletin d’Information No 5

2 Bulletin 5

ONU FEMMES CAMEROUN / octobre 2014

FIFTH GENDER CAFÉ IN CAMEROON BEAMS ON UNSC RESOLUTION 1325

The UNDP Regional Technical Advisor on Peace and Security in Central Africa Dr. Soro Karna says it is impera-tive for women to participate in conflict prevention and crisis management, describing Cameroon as a relatively stable country that literally sleeps in the arms of coun-tries with spiraling unrests.

“This could endanger the entire country if adequate attention is not paid,” Dr Soro told nearly 200 partici-pants attending the fifth edition of Gender Café in the capital Yaounde.

According to Dr. Soro, the manipulation of ethnic and religious differences, economic weaknesses, rejection of modernity, interpretation and manipulation customs and traditions, lack of mechanisms for managing stress and conflict prevention, are conflict pointers. “The Northern Mali crisis affects West African regional security and the Central African Republic crisis affects its entire region - also weakened by the crisis in Darfur, Sudan.” These are centers of gravity, he warned.

Some 226,000 people have fled Central African Republic (CAR) into neighboring Cameroon, Chad, the Democrat-ic Republic of the Congo and Congo-Brazzaville since December 2012. Among the four host countries, Cameroon has the largest refugee population, most of whom are women and children.

UNHCR Cameroon estimates that nearly 120,000 Central Africans have fled the violence in their country into Cam-eroon since March 2013. Tens of thousands are being settled in the Gado, Lolo, Mbile and Timangolo refugee sites.

Similarly, in Northern Cameroon, thousands of Northern Nigerian residents have fled into Cameroonian villages following growing threats from the Islamist sect Boko Haram. The terrorist group has paralyzed progress on the advancement of gender equality and women’s economic empowerment as one of its primary targets is women and girls.

Gender Café 5 sets new precedence

The fifth edition of the monthly event organized by UN Women Cameroon addressed the theme “Women’s Par-ticipation in Conflict Prevention and Crisis Management: Lessons learnt from Nigeria, Mali and Cameroon.”

By seeking solutions to women’s participation in conflict prevention and crisis management, Dr. Soro dismissed the idea that conflicts do occur spontaneously. Rather, they follow progressive stages. “The media is one of the tools used in measuring or predicting conflicts within a state,” said Dr. Soro.

“We can prevent them before they occur.”

“This is where women have a role to play,” said Mrs. Fatoumata Aliou Toure, who was awarded the Mrs Michelle Obama’s prize for distinguished ladies in conflict prevention and crisis management. “Wom-en ran several national and international media campaigns against terrorists in Northern Mali. We staged protests against their actions of women. We held the government accountable for signing international laws and treaties to promote women’s participation in conflict prevention.”

For state and non-state actors, Dr. Soro said, a par-ticipatory role to women especially within commu-nities must be prior. “They are the most vulner-able, but are the most important.” Emphasis must be laid on eradicating unemployment, bad governance and lack of dialogue that force citizens to take up arms, he concluded.

CAFÉ GENRE

Bulle

tin 5

Dr. Soro Karna presenting the dynamics of conflicts to participants

By Tapang Ivo Tanku, Communications Expert

3 Bulletin 5

ONU FEMMES CAMEROUN / octobre 2014 CAFÉ GENRE

Bulle

tin 5

LES FEMMES PORTENT LE POIDS DE LA CRISE HUMANITAIRE A L’EST ET AU NORD CAMEROUN

Par Tapang Ivo Tanku, Expert en Communications

Fadimatou Ardo Djibo, 63 ans, est assise près de l’en-trée d’un espace ouvert des femmes à Gaado-Badzere, camp des réfugiés à l’Est Cameroun. Elle a l’air d’être en bonne santé même si son visage est triste et porte un foulard qui couvre partiellement une quantité de ses rares cheveux gris.

Comme Fadimatou, seules quelques-unes de son âge parmi des milliers ont survécues à la longue marche de la République Centrafricaine (RCA) au Cameroun. Des dizaines de milliers de femmes de la RCA sont arrivées dans la partie orientale du pays. Des cas de violence sexiste et de viol ont été signalés.

« Deux de mes enfants ont été tués devant mes yeux et mon mari a été contraint de rejoindre les com-battants», dit-elle.

Elle raconte comment elle a été témoin de viol des filles par un gang et leurs propriétés détruites alors qu’elles tentaient de fuir le conflit qui a éclaté en Mars 2013.« C’est mauvais ici. C’est vraiment mauvais. Les femmes et les filles souffrent à grande échelle », a déclaré Fadimatou dans sa langue maternelle.

Plusieurs organismes d’aide y compris le UNHCR et ONU Femmes ciblent les femmes réfugiées pour l’aide psycho-sociale et leur autonomisation économique dans les sites de réfugiés de Gado, Mbile, Timangolo et Lolo. Chaque site se trouve à des centaines de kilomètres de l’autre et accueil au moins 6000 réfugiés.

Aider les femmes réfugiées est un énorme défi au Cameroun, dit Jean Paul Dargal Expert en VBG à ONU Femmes Cameroun. « En luttant pour gérer la crise humanitaire, nous avons besoin de l’assistance d’inter-prètes qui comprennent les langues maternelles des réfugiés ».

La situation dans l’Est est le reflet de la région de l’Ex-trême Nord du Cameroun. Des milliers de résidents nigérians ont fui les troubles dans le Nord du Nigeria causés par Boko Haram - une secte islamiste qui interdit l’éducation occidentale. Les femmes et les filles à travers deux frontières ont été recueillies par les communautés d’accueil, mais restent vulnérables aux attaques récur-rentes.

Impact sur les communautés d’accueil

Selon la Représentante et Directrice pays d’ONU Femmes Cameroun Rachelle Djangone Mian, la crise humanitaire dans l’Est et au Nord du Cameroun a jusqu’ici fortement perturbée les pro-grès existants dans l’amélioration de l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes. La faiblesse de l’autonomisation économique des femmes dans le commerce transfrontalier et une mauvaise budgétisation et planification sensible au genre.

Selon l’honorable Mariam Goni, femme députée Camerounaise pour la division du Logone et Chari dans la région de l’Extrême Nord, les femmes craignent d’envoyer leurs filles à l’école. L’honor-able Goni insiste sur le fait que les femmes cachent même leurs petites filles à la maison de peur d’être enlevées par Boko Haram.

“Les femmes soutenaient leur famille, mais la crise humanitaire les dissuade de s’engager dans le com-merce transfrontalier.” Ce commerce fonctionne en cachette, elle ajoute qu’il n’est jamais trop tard pour prendre des mesures pour protéger les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables.

Cette pensée est partagée par Madame Yaffo Ndoe maire de Garoua Boulai-, un village du Cameroun qui partage une frontière commune avec la Répub-lique centrafricaine.

ONU Femmes intensifie son action dans les communautés d’accueil

Dans les communautés d’accueil dans l’Est et au Nord Cameroun, ONU Femmes Cameroun a recruté des experts en genre sur le terrain pour traiter les cas de traumatisme psychologique, de VBG et d’in-tégration sociale.

Une action conjointe d’ONU Femmes, UNHCR et du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Fa-mille a contribuée à construire l’espace des femmes pour les aider à travers les conseils, ainsi qu’un soutien financier et matériel.

4 Bulletin 5

Implication des femmes dans la prevention et la gestion des conflits : Plan d’action

Durant les deux jours du Genre café 5, suivi de l’atelier, les participants ont fait le point sur la situa-tion des réfugiés, des communautés hôtes et décidé de l’élaboration d’un plan d’action. On a noté que le Cam-eroun compte environ 200 000 réfugiés centrafricains et Nigérians localisés respectivement dans les Régions de l’Est, Adamaoua, Centre et Littoral et de l’Extrême-Nord.

Les communautés camerounaises vivant aussi bien à l’Est que dans l’extrême Nord sont affectées par ces crises, notamment le ralentissement des ac-tivités économique, l’augmentation de l’insécurité, les questions de cohésion sociale. Que ce soit par-mi les réfugiés venant du Nigeria que ceux de la Centrafrique, on note que les femmes/filles et les en-fants sont les plus nombreux et affectés. La situation des femmes réfugiées est d’autant plus préoccupante qu’elles viennent avec des disparités importantes, mais s’installent dans les zones d’accueils déjà fragilisé.

Face à cette situation et en application des différentes résolutions des Nations Unies sur la participation des femmes à la résolution des conflits (R1325, R1820, R1888, R1960, R2106, etc), les femmes du cameroun ont décidé de jouer un rôle décisif dans la gestion des cri-ses auxquelles le pays fait face. Des travaux de groupe, un plan d’action avec trois axes clés a été defini. Il est en lien avec les orientations en 7 points du Secretaire Général des Nations Unies visant l’opérationalisation des différentes résolutions sur Femme, paix et sécurité :

Prévention des conflits/cohésion sociale et gestion de la paix : il s’agit du rôle stratégique que les femmes vont jouer pour l’acceptation des réfugiés dans les communautés, mais également pour la sensibilisation à l’arrêt et à la non adhesion au message des terrorismes qui sevissent à l’extrème Nord. Des dispositions sont en cours par les élites de la région qui méritent d’être porter à l’échelle tout en y faisant ressortir le rôle des femmes ;

Etat de droit/VBG et protection des filles : les cas de violences faites aux femmes et aux filles, notam-ment les viols, la violence psychologique ainsi que les autres types de violation des droits des femmes, notamment le droit à la santé ont été mentionnés pour lesquelles des initiatives rapide s’imposent ;

Relèvement précoce: Réhabilitation économique des communautés hôtes et des re-fugiés : l’est et l’extrème Nord sont dejà fragilisé du fait de la pauperisation de la population. Il s’agit ici de mettre en place des initiatives à im-pact rapide pour les femmes en vue de les aider à se prendre en charge et soutenir leur famille.

Le plan d’action a été amorcé au cours des deux jours de l’atelier et sera finalisé d’ici la fin du mois de Novembre en vue de sa mise en œuvre urgente.

Par Jean Paul DargalExpert VBG & Humanitaire

ONU FEMMES CAMEROUN / octobre 2014 CAFÉ GENRE

Bulle

tin 5

Participants attending the Gender Café 5 workshop in Yaounde, Cameroon

5

By Chantal Ekambi,Program Officer in charge of Governance,

Peace & Security

The importance of women’s participation in conflict prevention and crisis management is clearly stated in the UN Resolution 1325 of 30 October 2000. And with the growing tensions in the West and Central Africa region, the participation of women should be a preoc-cupation of state and non-state actors engaged in peace and devel-opment processes. By bringing together Nigeria, Mali and Camer-oon that share commonalities in conflicts affecting their northern regions, several lessons stand out clearly:

Peace is an imperative for development. There cannot be any development without positive and durable peace;

Conflicts are never spontaneous. It is important to implement mechanisms for conflict prevention and the strengthening social cohesion;

Women and girls are the main victims of conflicts and are most affected by terrorism. There is need for the development of an action plan for greater inclusion of women in the prevention and management of conflicts in east and far north Cameroon;

Continue the development initiatives and programmes in terror-ism-stricken areas in a bid to avoid making “nests” of recruitment based on the impoverishment of the population;

Support communities hosting refugees. This is a guarantee of social cohesion and justice. The host communities are among the poorest in the country (East and Far North regions).

Bulletin 5

Lessons learnt1. En Octobre 2014, le quatorzième Anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité sera célébré au siège de l’ONU à New York. L’adoption de cette Résolution en l’an 2000 a été considérée comme un événement his-torique dans la mesure où elle a été la première résolution de l’ONU qui a tenté de s’attaquer à l’impact des conflits armés sur les femmes et au déséquilibre entre les sexes dans les processus de paix tant au niveau na-tional qu’international.

2. La Résolution en appelle à une meilleure représentation des femmes à tous les niveaux de prise de déci-sions , des institutions chargées de promouvoir la sécurité. Elle prie in-stamment toutes les parties impli-quées dans les conflits et dans la con-struction de la paix de répondre aux besoins des femmes en matière de justice et de gouvernance après les conflits, notamment leurs besoins en matière de désarmement, de démo-bilisation et de réinsertion, ainsi que de protection des femmes et des filles contre la violence sexuelle, de ces-sation de l’impunité pour les crimes contre l’humanité commis contre des femmes.

3. La Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les au-tres résolutions 1820, 1888, 1889, 1960, 2021,2122 qui la renforcent demandent aux Etats des Nations Unies à adopter des politiques et programmes sur l’égalité des sexes et l’intégration des Femmes dans les processus de Paix, de sécurité et du développement.

UNSC RESOLUTION 132530 October 2000

Honorable Mariam Goni, Député Logone et Chari.Mme Touré Fatoumata Aliou, Directrice ONG Greffa (GAO, Mali), Lauréate du Prix Michelle Obama 2014

«Nous sommes fatiguées de la guerre. Nous sommes fatiguées de cour-rir. Nous sommes fatiguées de mendier pour une poignet de farine.

Nous sommes fatiguées des viols de nos enfants. Nous prenons maintenant cette position, pour assurer l’avenir de nos enfants. Parce que nous croy-ons, en tant que mères et gardiennes de la société, demain nos enfants pose-

ront la question: ‘Maman, quel était ton rôle pendant la crise?»

Leymah Gbowee, Liberia, Durant une rencontre publique avec Charles Taylor, Avril 2003.

ONU FEMMES CAMEROUN / octobre 2014 CAFÉ GENRE

Bulle

tin 5

ONU FEMMES CAMEROUN / octobre 2014 CAFÉ GENRE

Bulle

tin 5

G-D: Honorable Mariam Goni, Député Logone et Chari, Cameroon, Mme Touré Fatoumata Aliou, Directrice ONG Greffa (GAO, Mali), Mme Rachelle DJANGONE-MIAN Representante et Directrice ONU Femmes Cameroun, MINPROFF, Monsieur Soro Karna, Conseiller Technique Paix et Sécurité en Afrique Centrale PNUD, Mme Annie MATUNDU de la RDC

CE QU’ILS ONT DIT...

“Cameroon has included women’s participation in conflict prevention and the government is completely aware of the UNSC Resolution 1325. We need a joint collaboration with UN agencies and other state and non-state actors to fully implement recommendations.”

Mr. Atounga Paul, Minister of Women’s Epowerment & the Family

UNDP Regional Technical Advisor on Peace and Security in Central Africa Dr Soro Karna

“Les femmes soutenaient leur famille, mais la crise humanitaire les dissuade de s’engager dans le commerce transfrontalier. Il n’est jamais trop tard pour prendre des mesures pour protéger les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables.”

Mme Touré Fatoumata Aliou, Directrice de l’ONG du Groupe de recherche, d’étude et de formation femme – action (Greffa) au Mali

A plusieurs reprises, les journalistes de la télévision nationale ont fait échos de la forte mobilisation des femmes. La campagne a été soutenue

par la diffusion régulière de spot à la télévision nationale et dans les radios communautaires, invitant les femmes à exercer leur droit.”

Honorable Mariam Goni, division du Logone et Chari dans la région de l’Extrême Nord, Cameroun.

“Nous sommes en train de préparer la femme réfugiée sur la prévention des conflits et la gestion des crises. “Nous les considérons comme nos

propres sœurs et avec les ressources limitées de notre communauté, nous les aidons.”

Madame Yaffo Ndoe, maire de Garoua Boulai, Cameroun

“The manipulation of ethnic and religious differences, economic weaknesses, rejection of modernity, interpretation and manipulation customs and traditions, lack of mechanisms for managing stress and conflict prevention, are conflict pointers. “

Par Tapang Ivo Tanku, Communications Expert

Director of publication:Rachelle Mian Djangone, Représentante, ONU Femmes

Cameroun

Editor & Inforgraphic designer:Tapang Ivo Tanku, Expert en Communication, ONU

Femmes Cameroun

Contributions:Sylvie Ndongmo, WILFP Cameroun

Tapang Ivo Tanku, ONU Femmes CamerounJean Paul Dargal, ONU Femmes Cameroon