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CADRE DE RÉFÉRENCE LE TRAVAIL DE RUE ET LE TRAVAIL DE MILIEU EN CHAUDIÈRE-APPALACHES Avril 2013

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CADRE DE RÉFÉRENCE

LE TRAVAIL DE RUE ET LE TRAVAIL DE

MILIEU EN

CHAUDIÈRE-APPALACHES

Avril 2013

PRÉSENTÉ PAR LES ORGANISMES SUIVANTS :

Travail de rue de la MRC de Bellechasse

Maison des Jeunes de Beauce-Sartigan

Maison des Jeunes l’Utopie

APPUYÉ OU ADOPTÉ PAR LES ORGANISMES SUIVANTS :

Maison des Jeunes Patriotes

Maison des Jeunes des Frontières du Sud

Regroupement des jeunes de Lotbinière

Maison des Jeunes L’Olivier des Etchemins

Maison des Jeunes Amalgame MDJ Ouest

Équipe des Pastos de rue

Alliance-jeunesse Chutes-de-la-Chaudière

Centre aide et prévention jeunesse

La chaîne d'ancre ne vaut que par le plus faible de ses maillons. Proverbe marin

Les données recueillies pour faire le portrait sont basées sur l’année 2010-2011 Dans ce document, le générique masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte et désigne tant les femmes que les hommes.

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Table des matières

AVANT-PROPOS ................................................................................................................................ 2

1. LA PRATIQUE ................................................................................................................................. 4 1.1 Portrait régional historique en Chaudière-Appalaches ...................................................... 5 1.2 Portrait régional actuel (2010-2011) en Chaudière-Appalaches ....................................... 6

2. TRAVAIL DE RUE ET TRAVAIL DE MILIEU ............................................................................................... 8 2.1 Définition du travail de rue ................................................................................................ 8 2.2 Définition du travail de milieu ............................................................................................ 8 2.3 Tableau extrait du document ''Balises et enjeux de définition du travail de rue'' ............. 9

3. CADRE DE LA PRATIQUE DU TRAVAIL DE RUE ...................................................................................... 10

3.1 Cadre de gestion .............................................................................................................. 10 3.1.1 Les ressources humaines........................................................................................... 10 3.1.2 Les conditions de travail ........................................................................................... 12 3.2 Portrait actuel Chaudière-Appalaches (conditions de travail et ressources humaines)………………………………………………………………….. ........................................................ 14 3.2.1 Portrait actuel des ressources humaines en Chaudière-Appalaches ........................ 14 3.2.2 Portrait actuel des conditions de travail en Chaudière-Appalaches ......................... 14

4. PORTRAIT DU FINANCEMENT DES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES EN TRAVAIL DE RUE EN CHAUDIÈRE- APPALACHES POUR 2010-2011 .............................................................................. 16

5. ÉVALUATION DES PRATIQUES EN TRAVAIL DE RUE ET DE MILIEU EN CHAUDIÈRE-APPALACHES 2010-2011 .... 17

6. RECOMMANDATIONS SPÉCIFIQUES EN CHAUDIÈRE-APPALACHES ........................................................... 18

LEXIQUE ........................................................................................................................................ 19 RÉFÉRENCES ................................................................................................................................... 20

ANNEXE 1 (CODE D'ETHIQUE DE L'ATTRUEQ) ............................................................................................. 21

ANNEXE 2 (RÉSOLUTIONS DES CONSEILS D'ADMINISTRATION EN APPUI AU CADRE DE RÉFÉRENCE) ................... 34

ANNEXE 3 (COORDONNÉES DES ORGANISMES AYANT COSIGNÉ LE PRÉSENT CADRE DE RÉFÉRENCE) ................... 45

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AVANT-PROPOS Le présent cadre de référence établit les paramètres encadrant la pratique du travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches. Plusieurs modèles ont déjà été adoptés dans certaines régions du Québec. La région 12 s’est largement inspirée du « Cadre de gestion, de consolidation et de développement du travail de rue …pour une pratique de qualité de la Mauricie/Centre-du-Québec » ainsi que du « Cadre de référence pour le travail de proximité au Saguenay Lac St-Jean ». Afin d’établir le cadre de référence « Le travail de rue et le travail de milieu en Chaudière-Appalaches », des organismes communautaires de Chaudière-Appalaches se concertent depuis 2009. Ces organismes ont développé, chacun dans leur milieu, une expertise au niveau du travail de rue et du travail de milieu. Les organismes impliqués dans cette démarche sont :

La Maison des Jeunes Beauce-Sartigan

La Maison des Jeunes L’Utopie (Nouvelle-Beauce)

Travail de rue de la MRC de Bellechasse

Réseaux d’entraide des Appalaches.

Leur démarche avait pour objectifs : 1. D’échanger et de mieux connaître les pratiques de travail de rue en Chaudière-

Appalaches. 2. De créer des liens entre les organismes. 3. De se faire reconnaître auprès des différents bailleurs de fonds, dont l’Agence de santé

et services sociaux de Chaudière-Appalaches (ASSS)

Ces rencontres nous ont permis d’en arriver à certains constats tels : - Le regroupement des organismes en travail de rue et travail de milieu est nécessaire. - Ces organismes manquent de ressources financières pour réaliser leur mission. Il faut considérer que pour rejoindre les clientèles dans leurs espaces de vie, l’implantation du travail de rue et de milieu comporte des exigences particulières : intégration progressive, enracinement dans le milieu, approche globale, engagement dans des liens volontaires, confidentialité, etc. L’accès à un financement de base récurrent est indispensable pour remplir de telles conditions, ce qui fait défaut pour le moment. En effet, des projets ponctuels non récurrents financent actuellement cette pratique. Ce mode de financement précaire ne permet pas la réalisation d’actions à long terme convenables sur notre territoire.

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Voilà pourquoi les organismes signataires présentent ce document qui témoigne du besoin de nos organisations d’être soutenues adéquatement pour maintenir et développer nos services auprès des clients et d’assurer une pratique de qualité. C’est avec confiance que nous déposons le présent cadre de référence, puisse sa lecture inspirer les réflexions et baliser les actions de nos décideurs. Bonne lecture! Objectifs du Cadre de référence

- Assurer une uniformité dans les conditions d’exercice du travail de rue et du travail de milieu, sans cependant réduire la diversité et la richesse des autres pratiques.

- Baliser le cadre de pratique du travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches.

- Identifier les aspects du travail qui devraient être pris en considération par les partenaires et favoriser la connaissance et la reconnaissance du travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches.

- Préciser les responsabilités des organismes employeurs dans le soutien à apporter aux travailleurs de rue et de milieu, notamment en ce qui concerne les ressources humaines et les conditions de travail.

- Émettre les recommandations spécifiques afin d’assurer la consolidation et le

développement du travail de rue et de milieu dans les organismes communautaires de Chaudière-Appalaches.

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1. La Pratique1 Le travail de rue est une pratique sociale humaine et généraliste qui porte en elle plus de 40 ans d’histoire au Québec. Il s’agit d’une pratique en mouvance qui s’adapte constamment aux nouvelles réalités du milieu. Son histoire relate celle des services qui sont offerts aux personnes en situation de rupture sociale au Québec. On entend par rupture sociale une personne qui se sent exclue ou qui s’exclue elle-même des structures sociales ou de la culture dominante du milieu. Depuis ses débuts, la pratique du travail de rue s’est inscrite dans des espaces inoccupés par les praticiens des services sociaux et une majorité de groupes communautaires. Cette pratique de travail se caractérise par son approche globale, souple et adaptée aux différentes réalités et aux besoins changeants des personnes exclues et marginales de notre société. Depuis les années 90, plusieurs organismes de travail de rue et de milieu ont été fondés, considérant que l’approche novatrice du travail de proximité permet de répondre aux problématiques sociales en émergence. En 1993, la création de l’Association des travailleurs et travailleuses de rue du Québec (ATTrueQ) fut une étape importante pour la pratique. En effet, elle établit un espace privilégié de formation continue et de rassemblement pour les praticiens de tous les milieux et de toutes les régions. La reconnaissance de cette pratique atypique se traduit aujourd’hui par une sollicitation accrue de nos ressources. Que ce soit en matière de dépendances de toutes sortes, de difficultés santé mentale, d’insertion à l’emploi, de pauvreté et de toute autre problématique, les travailleurs de rue contribuent par leur expertise unique et leur esprit novateur en matière d’intervention psychosociale. La mondialisation, l’avènement d’internet, le vieillissement de la population, l’hyper sexualisation chez les jeunes sont autant de phénomènes qui caractérisent notre société actuelle. Ces changements s’opèrent à un rythme accéléré et le réseau traditionnel d’intervention éprouve de la difficulté à s’y adapter. C’est encore plus vrai dans une logique de gestion publique qui incite les gouvernements à réduire leurs dépenses en matière de services à la population. Le travail de rue demeure donc une pratique actuelle, peu couteuse et à l’avant-garde des phénomènes émergents. C’est une pratique de proximité* qui redonne tout son sens aux relations humaines dans un contexte d’individualisme grandissant. * Le travail de proximité réfère à plusieurs concepts et diffère selon qu’il agit dans une logique instrumentale (en réponse à une commande) ou de propension (centré sur la demande des personnes rejointes). Exemple : travail de rue, travail de milieu, travail de parc, etc.

1 Mise en contexte de la pratique extraite et adaptée du Cadre de gestion, de consolidation et de développement du travail de

rue…[ROCQTR M-CQ, 2010]

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1.1 Portrait régional historique en Chaudière-Appalaches 2 Nous savons que les premières expériences "officielles" de travail de proximité en Chaudière-Appalaches ont eu lieu au début des années 1980 dans certains secteurs de la ville de Lévis (arrondissement Desjardins). C’est aussi là qu’est né, en 1987, le premier organisme communautaire (Centre d’Aide et Prévention Jeunesse) offrant du travail de rue dans la région. Au début des années 1990, différents projets de pratiques de proximité ont vu le jour dans l’Amiante, Beauce-Sartigan, Chutes-de-la-Chaudière et dans le nord de la MRC de L’Islet. De ces nombreux projets, ceux de Chutes-de-la-Chaudière et de L'Islet ont traversé les années avec succès. C’est aussi dans l’arrondissement de Chutes-de-la-Chaudière qu’est né le deuxième organisme (Alliance Jeunesse) à offrir de façon plus régulière du travail de rue. Un nouvel essor, entre 1995 et 2000, a permis de consolider les pratiques et a aussi donné naissance à de nouveaux projets dans Bellechasse, Les Etchemins, le secteur sud de L’Islet, Lotbinière, le secteur nord de Montmagny, la Nouvelle-Beauce et Robert-Cliche. Il s’agissait pour la majorité de projets soutenus par les Tables de concertation jeunesse ou des maisons des jeunes (MDJ). La durée de ces projets fut variable, mais pour Bellechasse (Travail de rue de Bellechasse) et pour la Nouvelle-Beauce, ces projets ont perduré dans le temps. À cette même période, dans Chutes-de-la-Chaudière est apparue une nouvelle pratique de proximité qui a bien traversé les années. Il s’agit du service de Pastorale de rue, initiée par les conseils de fabrique locaux. Un organisme du même arrondissement (Alliance jeunesse) a mis sur pied ensuite différents services offrant d’autres formes de travail de proximité et certaines MDJ ont actualisé le travail de milieu. Dans Beauce-Sartigan, les budgets des premiers projets ont été transférés à la MDJ et ont permis la consolidation du travail de rue. Depuis 2005, avec l’avènement de l’approche Écoles en santé, la pratique du travail de rue en Nouvelle-Beauce est gérée par la MDJ de Ste-Marie. De nouvelles enveloppes budgétaires provenant de l’ASSS de Chaudière-Appalaches ont permis aux milieux de Robert-Cliche et des Etchemins d’employer des travailleurs de proximité à temps partiel. À cette même période, dans la région de l’Amiante, un organisme (Réseaux d’entraide de l’Amiante) a décidé de prendre en charge le travail de rue pour le nord de cette municipalité régionale de comté (MRC) et des MDJ ont tenté l’implantation du travail de milieu pour les périodes estivales. Dans Montmagny, le travail de milieu a été implanté pour l’ensemble du territoire et a été supporté par un organisme de justice alternative (Action Jeunesse Côte-Sud).

2 Extrait et adapté du Portrait de la pratique du travail de proximité dans la région Chaudière-Appalaches [Lamothe et

Baillargeon, 2008].

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1.2 Portrait régional actuel (2010-2011) en Chaudière-Appalaches Basée sur le Sondage « Portrait des organismes de travail de rue, menée en Chaudière-Appalaches en 2011»

Divers organismes présents sur le territoire offrent toujours des services de travail de rue et de milieu. Suite à un sondage effectué auprès de ces organismes, voici un portrait régional de 2010-2011. Dans le territoire de L’Islet-Nord, la Maison des Jeunes Patriotes effectue du travail de rue dans ce territoire depuis bientôt 15 ans. En ce moment une travailleuse de rue couvre ce territoire à raison de 28h/semaine. Pour ce qui est de L’Islet-Sud et Montmagny Sud, le territoire est couvert par la Maison des Jeunes des Frontières du sud depuis 1997 par deux travailleurs de milieu à 20h/semaine. Du travail de rue s’effectue sur le territoire de Beauce-Sartigan depuis le milieu des années 1990. La Maison des Jeunes de Beauce-Sartigan est porteuse de cette pratique depuis 1997 et couvre également le secteur de Robert-Cliche à temps partiel (21h/semaine) depuis 2006. En ce moment une seule praticienne en travail de rue couvre l’ensemble du territoire de Beauce-Sartigan 40h/semaine. Beauce-Sartigan comprend également une travailleuse de milieu au cégep de Beauce-Appalaches depuis 2004 à 28h/semaine. Dans le territoire de Bellechasse, le programme de ressources alternatives des jeunes de Bellechasse existe depuis maintenant 15 ans, à temps partiel. Ce n’est que deux ans plus tard qu’ils ont eu la possibilité d’offrir ce service à temps plein. On compte maintenant dans la MRC de Bellechasse, deux travailleurs de rue à plus ou moins 35h/semaine et un travailleur de milieu à 32h/semaine depuis 2008. En Nouvelle-Beauce, la pratique du travail de rue est en vigueur depuis maintenant 11 ans. Elle est toujours portée par la Maison des Jeunes L’Utopie de Sainte-Marie. Une travailleuse de rue couvre le territoire 30h/semaine. Lévis étant un grand territoire, il est couvert par quatre organismes. Le Centre d’aide et de prévention jeunesse de Lévis compte aujourd’hui deux travailleurs de rue et un travailleur de proximité famille qui couvre l’arrondissement Desjardins de la ville de Lévis. De plus, pendant la période estivale, le CAPJ emploie deux travailleurs de milieu pour une période de trois mois. En ce qui concerne Alliance Jeunesse, quatre travailleurs de rue couvrent l’arrondissement est et ouest de la ville de Lévis et de Saint-Lambert-de-Lauzon à raison de 35h par semaine. De plus, ils ont aussi un travailleur de proximité famille à 35h par semaine. Encore aujourd’hui, le service de Pastorale de rue finance deux pastos de rue, 15 heures par semaine de septembre à avril et 35h par semaine de mai à août, pour couvrir le secteur est (Breakeyville, Charny, St-Jean-Chrysostome et St-Romuald) et le secteur ouest (St-Etienne, St-Lambert, St-Nicolas et St-Rédempteur). Depuis 2003, la Maison des Jeunes L’Amalgame MDJ Ouest emploie un travailleur de milieu à temps partiel, toute l’année, dans le secteur Saint-Nicolas, Saint-Rédempteur et Saint-Étienne de Lauzon et deux travailleurs de parc en période estivale dans le secteur Saint-Nicolas, Saint-Rédempteur. Sur le territoire des Appalaches, le Réseaux d’entraide des Appalaches offre une ressource en travail de rue qui couvre l’ensemble de ce territoire, et ce, depuis maintenant six ans à raison de 35h/semaine.

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Dans les Etchemins, la Maison des Jeunes L’Olivier des Etchemins offre du travail de rue à temps partiel depuis 2006. Pendant la période scolaire, le travailleur de rue offre entre 5 et 10h/semaine et en période estivale le nombre d’heures augmente à 18h/semaine. Sur le territoire de Lotbinière, le regroupement des jeunes de Lotbinière offre le service de travail de milieu à raison de deux travailleurs de milieu à temps partiel. Le nombre d’heures varie selon les évènements qui se déroulent sur le territoire. En conclusion, le territoire de Chaudière-Appalaches s’étend sur 15 216 km2 et comprend une population de 396 171 habitants. Pour couvrir ce vaste territoire, comprenant 9 MRC et 2 arrondissements, on comptabilise en 2010-2011, pour répondre aux besoins de la population 11 travailleurs de rue à temps plein, 1 travailleur de rue à temps partiel, 4 travailleurs de milieu à temps plein et 12 travailleurs de milieu à temps partiel.

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2. Travail de rue et travail de milieu

2.1 Définition du travail de rue 3

Le travail de rue s’inscrit dans une logique de propension enracinée dans la relation avec les personnes accompagnées en tenant compte de leur globalité, de leurs désirs et de leurs possibles. Il se pratique principalement dans les espaces marginaux difficilement accessibles de notre société.

Dix balises ou essentiels nous apparaissent importants pour décrire la pratique du travail de rue.

1. Le travailleur de rue (TR) rejoint les personnes en rupture avec les institutions

sociales traditionnelles. (Ex. : famille, école, centre jeunesse, etc.) 2. Dans une logique de propension, le TR s’inscrit dans un processus

d’émancipation personnel et collectif visant le mieux-être. 3. Le TR intègre les milieux en respectant le rythme particulier de ces différents

milieux. Processus d’intégration progressif et constamment renouvelé. 4. Le TR est disponible et accessible en socialisant à travers la proximité du

quotidien et en participant à la dynamique des interactions sociales. 5. Le TR crée et développe des liens significatifs. Relation d’être : Pour, Par et

Avec. 6. Le TR fonde son action sur l’écoute, l’accompagnement personnalisé, la

confrontation respectueuse et la polyvalence des actions. 7. Le TR nourrit le questionnement et le cheminement personnel et collectif des

personnes accompagnées à travers la socialisation et l’éducation informelle. 8. Le TR se positionne comme témoin-acteur et agit comme médiateur pour

réduire le clivage social envers les personnes marginalisées. 9. Le TR contribue à l’amélioration des conditions de vie des personnes par la

promotion et la défense des droits. 10. Le TR favorise la réduction des méfaits en promouvant des comportements à

risques réduits.

2.2 Définition du travail de milieu Le travail de milieu se définit en rapport à la demande en lien avec les groupes et les milieux visés. Il poursuit l’objectif de promotion et de prévention de la santé et du mieux-être d’une collectivité. Il se pratique principalement dans les espaces occupés par ses groupes et permet de proposer des actions et des projets collectifs. Il se pratique principalement à partir de mandats spécifiques.

En Chaudière-Appalaches, nous considérons que les dix balises du travail de rue mentionnées ci-haut correspondent en partie à la réalité du travail de milieu.

3 Balises inspirées du document Balises et enjeux de définition du travail de rue [Fontaine, 2004]

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2.3 Tableau extrait du document Balises et enjeux de définition du travail de rue 4

Afin de bien situer le travail de rue et le travail de milieu, voici un tableau qui décrit et situe ces pratiques de façon précise sous le grand chapeau du travail de proximité.

Espaces sociaux marginaux (repère de jeunes, appartement, arcade, brasserie, piquerie, etc.)

* Travail de rue Infiltration - présence informelle et continue dans les espaces marginaux suivant leur mouvance; création et développement de liens personnalisés; accompagnement global des personnes en rupture dans leur trajectoire; intervention polyvalente selon les demandes

Out reach Observation, repérage des lieux fréquentés par les personnes ciblées; prise de contact, offre et distribution de services spécifiques; prévention; rabattage, recrutement et référence vers les ressources spécifiques; suivi dans leur milieu de vie des personnes rejointes par une ressource

Logique de Propension pôles (rapport à la demande)

Logique idéologiques Instrumentale

(rapport à la commande)

Travail de milieu présence dans les espaces occupés par une population visée; socialisation, animation et éducation informelle en milieu de vie, projet collectif favorisant la participation sociale, l’amélioration des conditions de vie et la médiation dans la communauté

« intervention ciblée » présence dans des espaces spécifiques où sont présents les groupes visés; organisation d’activités; intervention ciblée vers des personnes ayant des difficultés d’intégration dans ces espaces; sensibilisation au respect des règles de ces espaces

Espaces sociaux institués (école, parc municipal, environs d’un centre de loisirs, d’une maison de jeunes, parcelle de quartier, etc.)

N.B En rapport à la vision globale de la personne et à son actualisation selon une logique de propension (rapport à la demande versus rapport à la commande), nous sommes d’avis que la pratique du travail de rue est plus englobante et permet aux travailleurs de s’approprier les autres types de pratiques lorsque la situation le demande. Le travailleur de rue a donc une plus grande liberté d’action dans un plus grand nombre de milieux formels et informels.

4 Tableau extrait du document Balises et enjeux de définition du travail de rue [Fontaine, 2004]

rapport

à l’e

space

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3. Cadre de la pratique du travail de rue Ce cadre de pratique est largement inspiré du document du «Cadre de gestion, de consolidation et de développement du travail de rue …pour une pratique de qualité de la Mauricie/Centre-du-Québec » ainsi que du « Portrait des organismes spécialisées en travail de rue, Regroupement des Organismes Communautaires Québécois pour le Travail de rue du Québec (ROCQTR) » Par son approche et sa position dans le milieu dans lequel il s’inscrit, le travail de rue requiert des conditions particulières et témoigne de certains enjeux. Cette section expose des notions et des thèmes utiles pour implanter, encadrer et supporter une équipe oeuvrant en travail de rue.

3.1 Cadre de gestion

Des conditions de base doivent être présentes à l’intérieur d’un organisme de travail de rue. À l’évidence, l’organisation interne et son contexte de travail influencent directement le travailleur de rue ainsi que son lien avec le milieu.

3.1.1 Les ressources humaines

Le conseil d’administration : Gérer des travailleurs de rue ne peut se faire dans une logique de gestion traditionnelle (pas d’horaire fixe, pas de contrôle réel sur le travail accompli, etc.). Il est donc de première nécessité pour un conseil d’administration (CA) de comprendre la pratique, ses possibilités, ses limites, ainsi que la définition de la pratique décrite dans le présent document. Un nouveau membre de CA doit minimalement prendre connaissance du rapport financier, du rapport annuel d’activité, du présent document « Cadre de référence le travail de rue et le travail de milieu en Chaudière-Appalaches » et de tout autre document jugé pertinent par la coordination ou la direction (ex. code d’éthique de L’ATTrueQ).

La coordination/direction : La personne qui assume le poste à la coordination/direction se voit généralement attribuer les principales fonctions de support à la pratique et aux travailleurs de rue (outils, analyse, discussions), de représentation, de lobbying et de recherche de financement.

La supervision : La supervision vise à protéger le travailleur de rue et la pratique en apportant un regard extérieur sur les différents aspects du travail de rue. Dans ce sens, la supervision est tantôt un espace d’orientation, de validation, tantôt un espace de ventilation.

La supervision/coordination : Il est de la responsabilité de la coordination/direction de l’organisme d’actualiser la supervision des travailleurs de rue. Différents outils permettent d’encadrer, d’accompagner, de superviser et d’évaluer la pratique de travail de rue. La production de rapports d’activités journaliers et mensuels, la production de feuilles de temps, la tenue de rencontre d’équipe sont autant de mécanismes d’encadrement et de support qui permettent la supervision de cette pratique informelle.

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La supervision/clinique : Le superviseur clinique est une personne extérieure à l’organisme qui possède l’habileté et la compétence pour accompagner des travailleurs de rue dans leurs questionnements personnels et professionnels. Cet accompagnement permet aux travailleurs de rue de préserver leur équilibre psychologique dans un contexte de travail atypique et sollicitant. Il peut s’agir d’ex-travailleurs de rue, de psychologues, de travailleurs sociaux, etc. Le superviseur doit avoir une bonne compréhension de la pratique et de l’organisme dans lequel œuvre le praticien. Il n’a pas de rôle d’autorité ni d’encadrement en tant qu’employeur. Le choix du superviseur clinique appartient au travailleur de rue. Nous recommandons un nombre minimal de 3 supervisions par année.

La formation/ressourcement : Qu’elles soient données à la Direction de la santé publique, au Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la région ou par une autre ressource spécialisée, les formations ponctuelles restent modulées par les grands thèmes calqués sur nos problématiques terrain : relation amoureuse, homosexualité, prostitution, toxicomanie, ITSS, santé mentale, prévention du suicide, violence, immigration, protection de la jeunesse, secourisme et autres. La formation continue doit être valorisée en servant de rappel pour les plus expérimentés ou de mise à niveau pour ceux sortant des bancs d’école.

La participation aux rencontres régionales de l’ATTRueQ s’inscrit dans une logique de formation continue, mais sert également de balise éthique. Les praticiens ont tout avantage à s’assurer que la pratique exercée par leurs pairs est conforme au code d’éthique. Les travailleurs de rue ont besoin de ce réseau de soutien puisqu’ il n’existe encore aucun programme de formation spécifique impératif à l’exercice du travail de rue au Québec. Toutefois, le PECic (partage d’expériences et de connaissances en intervention communautaire) offre des formations d’introduction et des séminaires adaptés aux besoins des praticiens. L’Université du Québec à Trois-Rivières a récemment développé avec de nombreux partenaires, le microprogramme de premier cycle en travail de rue et de proximité. Les différents organismes doivent assumer une responsabilité importante à cet égard. Ils doivent fournir un soutien complémentaire à leurs travailleurs, et ce, parallèlement aux supervisions coordination et clinique. L’ATTRueQ est actuellement la seule structure spécifiquement préoccupée par la formation et l’éthique des travailleurs de rue. Elle offre d’excellentes possibilités de rencontre formelle et informelle entre praticiens.

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3.1.2 Les conditions de travail

Les conditions de travail visent d’une part à assurer la rétention des intervenants et, d’autre part, à assurer la stabilité et la continuité en maintenant leurs expertises.

Le temps de travail : Dans un contexte de travail de rue, le temps de travail est une notion complètement éclatée. D’une part, l’horaire de travail est souvent fragmenté en différents secteurs : Les interventions, les représentations, les formations et supervisions ainsi que les différents rapports administratifs. D’autre part, l’horaire de travail est aussi en mouvance et difficilement prévisible. Ainsi, la pratique du travail de rue oblige des interventions qui se répartissent très irrégulièrement sur la journée et sur la semaine en raison des différents lieux à fréquenter et des besoins à répondre. Gérer un tel horaire de travail exige une grande flexibilité et disponibilité de la part du travailleur de rue. Cela implique également souplesse et compréhension de la coordination supportée par le conseil d’administration.

Vacances/congés maladie/ heures supplémentaires : On estime qu’un travailleur de rue ou de milieu à temps plein devrait avoir un minimum de 6% de vacances annuelles et que ce pourcentage devrait être bonifié selon les années d’ancienneté. Selon le portrait des organismes spécialisés en travail de rue, mené par le ROCQTR, la majorité des organismes en travail de rue offre jusqu’à cinq semaines de vacances par année, en plus des congés fériés habituels.

En ce qui concerne les congés de maladie, nous estimons que les travailleurs devraient avoir un minimum de sept jours de congé payé. Toujours selon le portrait des organismes spécialisés en travail de rue, mené par le ROCQTR quelques directions d’organismes en travail de rue offrent même de payer les congés de maladie à la fin d’une année.

Pour la plupart des organismes offrant du travail de rue et du travail de milieu en Chaudière-Appalaches, il est difficile de monnayer les heures supplémentaires des employés en raison des budgets annuels déjà précaires. Plusieurs organismes ont donc à gérer le surtemps de leurs employés afin d’éviter des dépassements budgétaires.

Le salaire : Les employés de l’organisme doivent être rémunérés de façon juste, adéquate et en tenant compte de leur temps d’intégration, de leurs compétences et de leur expertise. Plusieurs éléments doivent être pris en considération, notamment : le travail de nuit, les horaires flexibles, le travail sur appel et le niveau de dangerosité.

On estime qu’un praticien en travail de rue en Chaudière-Appalaches devrait être rémunéré selon un principe de parité avec le taux en vigueur dans le réseau de la santé et services sociaux. Le minimum pouvant être fixé au taux horaire de 16$/heure, 35 heures/semaine incluant une augmentation selon le coût de la vie (Environ 2% par année).

Frais de gestion : On estime qu’un responsable de la coordination/supervision d’un (des) travailleur(s) de rue devrait recevoir un minimum de 10% de la subvention reçue pour le travail de rue selon une approche par programme, par projet spécifique ou par entente spécifique.

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Les frais d’intervention, de représentation et d’accompagnement : Les frais d’intervention permettent au travailleur de rue de défrayer les dépenses inhérentes à la pratique du travail de rue et l’obligation de fréquenter des milieux de vie. Les frais d’intervention sont nécessaires et peuvent varier selon l’horaire, les mandats, ainsi que le territoire.

Quand l’expertise et la présence du coordonnateur ou du travailleur de rue sont requises lors d’une activité, des frais nécessaires à l’accomplissement de cette activité sont remboursés sur présentation de pièces justificatives. Ces frais couvrent notamment les repas, le transport, le stationnement et les coûts d’inscription. Au départ, ces frais auront fait l’objet d’une entente claire avec chacun des organismes.

On estime qu’un praticien en travail de rue (35heures/semaine) en Chaudière-Appalaches devrait être remboursé aux dépenses réellement encourues et à la discrétion de la gestion de l’organisation afin de couvrir les frais d’intervention, de représentation et d’accompagnement. Dans le cas contraire, une indemnité hebdomadaire minimum de 75$/ semaine pourrait être envisagée.

Les frais de communications (cellulaire ou téléavertisseur) : Les moyens de communication sont essentiels pour la pratique afin de faciliter l’accès au réseau ainsi que pour la sécurité du travailleur de rue et des gens accompagnés par celui-ci.

On estime que les frais de communication devraient correspondre au prix d’un abonnement cellulaire au taux du marché.

Les frais de transport : Quand la pratique d’un travailleur de rue l’amène à couvrir un territoire étendu en région, l’organisme doit établir une politique de remboursement de ses frais de transport nécessaires à l’intervention terrain. Ces frais sont complémentaires aux autres frais d’intervention.

Le praticien en travail de rue (35heures/semaine) en Chaudière-Appalaches devrait recevoir une indemnité correspondant au taux en vigueur dans le réseau de la santé et des services sociaux afin de couvrir ses déplacements.

Les frais de formation/ressourcement : On estime qu’un budget d’un minimum de 500.00$ /Travailleur de rue/année devrait être alloué pour couvrir les frais de formation et de ressourcement.

La formation/ressourcement varie ou diffère d’une MRC à une autre selon les problématiques rencontrées et les praticiens qui y œuvrent. C’est un investissement que chaque organisme de travail de rue doit planifier dans ses prévisions budgétaires.

Frais de supervision clinique : Selon le portrait des organismes spécialisés en travail de rue, fait par le ROCQTR, la supervision clinique externe représente des montants moyens variant de 400.00$ à 600.00$ par année par employé. Nous estimons qu’avec ces frais, les travailleurs auraient accès à un soutien professionnel adéquat.

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3.2. Portrait actuel Chaudière-Appalaches (conditions de travail et ressources humaines)

Basé sur le Sondage « Portrait des organismes de travail de rue, mené en Chaudière-Appalaches en 2011»

3.2.1 Portrait actuel des ressources humaines en Chaudière-Appalaches

La majorité des organismes communautaires offrant du travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches n’a pas une mission spécifique en travail de rue. De par cette réalité, les coordonnateurs/directeurs se voient attribuer diverses fonctions à l’intérieur même de leur organisme. Ils doivent donc faire le pont entre les travailleurs et le CA, assurer la coordination/direction, assurer la supervision des travailleurs de rue ou travailleurs de milieu, faire la recherche de financement, en plus des tâches reliées à la mission de base de l’organisme. Cette réalité exige donc une grande polyvalence et une multiplication des rencontres de concertation avec des organismes externes.

Pour ce qui est des supervisions cliniques externes, aucun de nos organismes en Chaudière-Appalaches n’offre ce service à ses travailleurs de rue et travailleurs de milieu. C’est à l’interne que nos organisations travaillent à développer les habiletés et les compétences des travailleurs, autant dans leurs questionnements personnels que professionnels. Certains des organismes encouragent fortement leurs travailleurs à participer aux rencontres de L’ATTrueQ qui répondra en partie à ce besoin de supervision clinique par le biais du parrainage (partage entre praticiens).

En ce qui concerne la formation et le ressourcement des praticiens, la grande majorité des travailleurs de rue ou travailleurs de milieu reçoivent de la formation continue qui varie selon les intérêts individuels de chacun, la mission spécifique de l’organisme, le type de population rencontrée et bien entendu, la disponibilité des formations. Il est à noter que 6 des 11 travailleurs de rue à temps plein de Chaudière-Appalaches sont membres de L’ATTrueQ et participent aux rencontres régionales 03-12.

3.2.2 Portrait actuel des conditions de travail en Chaudière-Appalaches

Sur le territoire de Chaudière-Appalaches, le nombre d’heures alloué par semaine au travail de rue ou travail de milieu varie selon les organismes et les budgets qui y sont attribués. On passe d’un minimum de 5 heures par semaine à un maximum de 40 heures par semaine. On dénote donc un grand écart en termes de présence significative sur le terrain.

Dans la majorité des organismes, les vacances sont établies selon les normes du travail.

Certains organismes reconnaissent l’ancienneté de leurs praticiens et leur offrent des semaines de vacances supplémentaires.

En ce qui concerne les congés de maladie, ceux-ci varient d’un organisme à l’autre, soit de 0 à 7 jours par année.

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Concernant les heures supplémentaires, il est essentiel de prendre en considération la flexibilité de l’horaire de travail d’un travailleur de rue et d’un travailleur de milieu. Il est difficile de prévoir un horaire stable, l’unité « heure » ne représente pas le concept central d’évaluation de travail. La charge de travail est ici évaluée en volume et il est possible que ce volume soit inégal d’une semaine à l’autre. Dans la majorité des organismes, les heures excédentaires doivent être reprises en temps et demeurent non monnayables.

En Chaudière-Appalaches, le salaire des praticiens diffère d’un organisme à l’autre. Le taux horaire minimal varie entre 10.50$ et 14.00$.

En ce qui a trait aux frais de gestion, la majorité des organismes communautaires offrant du travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches n’ont pas une mission spécifique en travail de rue ou travail de milieu. De par cette réalité, les coordonnateurs/directeurs se voient attribuer diverses fonctions à l’intérieur même de leur organisme. Il est donc difficile d’évaluer le pourcentage de temps consacré à la gestion du travail de rue.

La majorité des travailleurs ont des frais d’intervention, de représentation et d’accompagnement leur permettant de défrayer les dépenses inhérentes à leur pratique. Les frais d’intervention varient d’un organisme à l’autre. Les travailleurs doivent fournir des pièces justificatives. Il est important de mentionner que certains organismes n’ont pas de budget alloué aux frais d’intervention, de représentation et d’accompagnement.

Pour faciliter l’accès aux réseaux ainsi que la sécurité du travailleur, plus de la majorité des travailleurs ont accès soit à un cellulaire ou un téléavertisseur dont les frais sont assumés par l’employeur.

Les praticiens reçoivent en moyenne 0.40$ du km pour couvrir les frais de transport reliés aux services aux usagers ainsi que tout autre déplacement nécessaire dans le cadre du travail.

La majorité des organismes ont des budgets alloués aux frais de formation/ressourcement. Cependant, nous ne possédons pas les données nécessaires afin de déterminer les montants alloués à ces frais.

La plupart des organismes offrent à leurs praticiens, une supervision clinique à l’interne, c’est-à-dire qu’ils sont supervisés par leur coordonnateur/directeur et/ou par des collègues. Il est intéressant de mentionner que plus de 75% des praticiens ne reçoivent pas de supervision clinique externe.

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4. Portrait du financement des organismes communautaires en Travail de rue en Chaudière-Appalaches pour 2010-2011.

Basée sur le Sondage « Portrait des organismes de travail de rue, menée en Chaudière-Appalaches en 2011»

MRC Territoire/ Population

(2011)

Organisme Financement Agence

Autres financement

Nouvelle-Beauce 904.7 km2 33 748 hab.

Maison des Jeunes L’Utopie (1TR)

4 082.00$

33 652.30$ (Table PP)

Beauce-Sartigan ______________ Robert-Cliche

1952.8 km2 51 200 hab. ____________ 838.8 km2 18 822 hab.

Maison des Jeunes de Beauce-Sartigan (2TR+1TM)

65 180.00$ (entente spécifique)

20 102.00$ (Cégep Beauce-Appalaches)

Bellechasse 1753.7 km2 34 429 hab.

Travail de rue de la MRC de Bellechasse (2TR+1TM)

44 538.00$ 24 000.00$ (Centraide) 2 000.00$ (Ville) 2 080.00$ (Autres) 25 000.00$ (IPLI) 9 500.00$ (Table PP) 10 000.00$ (Œuvre Léger)

Appalaches 1911 km2 42 904 hab.

Réseaux d’entraide des Appalaches (1TR)

10 384.00$ 19 616.00$ (Financer par Réseaux d’entraide des Appalaches par le biais de PSOC Centraide Soutien communautaire)

Arrondissement Desjardins (Lévis)

133 km2 53 541 hab.

Centre d’aide et prévention jeunesse de Lévis (2TR+1TM+ 2TM estivaux)

45 523.00$ 58 750$ (Ville de Lévis) 30 750$ (Centraide)

Arrondissement Chutes-de-la-Chaudière (Lévis)

311 km2 83 853 hab.

Alliance-jeunesse Chûtes-de-la-Chaudière (4TR+1TM)

74 337.00$ 10 000.00$

45 460.00$ (Centraide) 5 417.00$ (MELS) 8 815.00$ (autres)

Arrondissement Chutes-de-la-Chaudière (Lévis)

311 km2 83 853 hab.

Maison des Jeunes Amalgame (1TM)

0.00$ 10 400.00$ (Ville Lévis)

Arrondissement Chutes-de-la-Chaudière (Lévis)

311 km2 83 853 hab.

Service de Pastorale de rue (2 Pastos de rue)

0.00$ Les Fabriques (8) Plus ou moins 45 000.00$

Etchemins 1806 km2 17 051 hab.

Maison des Jeunes L’Olivier des Etchemins (1TR)

20 338.00$ 0.00$

L’Islet Nord 2097.6 km2 18 505 hab.

Maison des Jeunes Patriotes de L’Islet-Nord (1TR)

21 935.00$ 6 172.00$ (Table PP)

L’Islet Sud 2097.6 km2 18 505 hab.

Maison des Jeunes des Frontières du Sud (2TM)

0.00$ 1000.00$ (Ville) 1875.00$ (Autres) 10 000.00$(TAPJ) 12 923.62$ (MRC)

Lotbinière 1664 km2 29 287 hab.

Regroupement des Jeunes de Lotbinière (2TM)

3 298.00$ Selon le besoin (Ville/Arrondissement)

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5. Évaluation des pratiques en Travail de rue et de milieu en Chaudière-Appalaches 2010-2011

Si vous souhaitez consulter les rapports d’activités des différentes organisations ayant cosigné le présent cadre de référence, vous pouvez communiquer avec celles-ci. Ces documents peuvent illustrer et démontrer dans une certaine mesure, l’efficacité et les impacts du rayonnement des pratiques dans leur milieu respectif. Il existe des risques inhérents à l’analyse des tableaux statistiques traitants des résultats du travail de rue dans un milieu donné. Les particularités géographiques et démographiques des différents territoires desservis, les outils de cueillette de données propres à chaque organisation et la fréquente instabilité du personnel en emploi qui fragilise l’intégration des praticiens dans les milieux naturels. La stricte interprétation mathématique des données quantitatives réduit l’importance de la dimension qualitative liée à ce type d’approche reposant sur le concept d’empowerment. Les différents mandats par problématiques (toxicomanie, violence, prévention des ITSS, etc.) ou par groupes cibles selon l’âge des personnes à rejoindre peuvent également nuancer l’analyse uniforme des statistiques. L’approche globale dont s’inspire la pratique du travail de rue ne doit pas être soumise à des évaluations par mandats ou problématiques identifiés sans considérer qu’une réponse à une commande puisse modifier les résultats statistiques d’un organisme. Les organismes soutenant la présente démarche régionale, témoignent de leur volonté à développer ensemble des outils communs de cueillette statistiques qui permettraient une lecture plus globale des résultats. L’établissement de bases communes permettant une évaluation respectant les spécificités du travail de rue et du travail de milieu, figure aux objectifs des rencontres de mobilisation des organismes offrant du travail de rue et du travail de milieu en Chaudière-Appalaches. Voir annexe 3 (coordonnées des organismes cosignataires)

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6. Recommandations spécifiques en Chaudière-Appalaches La consolidation et le développement du travail de rue dans les organismes communautaires représentent un investissement pour la communauté. Il nous apparaît essentiel d’avoir une enveloppe protégée qui sert à cette consolidation et à ce développement.

1. Nous recommandons l’implantation minimale d’une équipe de 2 praticiens en travail de rue par MRC et arrondissements dont la pratique s’inspire essentiellement d’une logique de propension (cadran I de la typologie de proximité, voir page 11).

2. Nous recommandons que les praticiens en travail de rue, en Chaudière-Appalaches, bénéficient d’emploi à temps plein à raison de 35 heures/semaine.

3. Nous recommandons que le document, Cadre de référence « Le Travail de rue et le travail de milieu en Chaudière-Appalaches », oriente les décisions des conseils d’administration des organismes offrant du travail de rue ainsi que du travail de milieu en Chaudière-Appalaches.

4. Nous recommandons que le document, Cadre de référence « Le Travail de rue et le travail de milieu en Chaudière-Appalaches », oriente les décisions du conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, pour l’implantation, la consolidation et le développement des organismes offrant des services de travail de rue et du travail de milieu.

5. Nous recommandons que l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches s’engage à consolider financièrement les organismes offrant du travail de rue et du travail de milieu en Chaudière-Appalaches.

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Lexique et Acronymes ATTRueQ L’Association des Travailleurs et Travailleuses de Rue du

Québec est un espace privilégié de formation continue, de transfert des compétences et de développement de la pratique du Travail de rue.

Pratique de proximité Le Travail de Proximité réfère à plusieurs concepts et diffère

selon qu’il agit dans une logique instrumentale (en réponse à une commande) ou de propension (centré sur la demande des personnes rejointes). Exemple : Travail de rue, travail de milieu, travail de parc, etc.

Travail de rue Intervention permettant de se rapprocher des personnes

pouvant vivre en marge des normes sociales, parce qu’elles les rejettent ou en sont exclues, et contribuer à leur mieux-être en les accompagnants dans leur trajectoire et espace de vie.

Travail de milieu Intervention qui cible des individus dans un milieu donné

favorisant la vie associative, vers une prise en charge individuelle et collective.

Travail de parc Intervention qui se fait dans les parcs sur une période restreinte

et estivale. Le travail de parc permet d’agir en tant qu’intermédiaire entre les individus et les travailleurs de rue

Milieu de vie Endroit accessible permettant l’accueil des personnes et

favorisant les contacts en fonction des codes, rites et règles qui sont propres à un groupe social donné.

Rencontre régionale De l’ATTrueQ Les rencontres régionales de l’ATTRueQ sont des espaces

privilégiés de formation continue, de transfert des compétences et de développement de la pratique du travail de rue. Ses rencontres s’adressent aux travailleurs de rue d’une même région.

ROCQTR Regroupement des organismes communautaires Québécois

pour le travail de rue.

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Références ATTRueQ. (1993). Code d’éthique. 25 pages. Fontaine, A. (2004). Balises et enjeux de définition du travail de rue. 23 pages. Fontaine, A. et Duval, M. (2003) trousse à l’intention des travailleurs de rue sur les rapports avec les autres intervenants : le travail de rue… dans un entre-deux. 101 pages. Collectif d’écriture de l’ATTRueQ. (1997).Le travail de rue : de l’oral à l’écrit, document en progression à propos d’une pratique douce dans une réalité heurtante. Baillargeon, J. et Lamothe, I. (2008). Portrait de la pratique du travail de proximité dans la région Chaudière-Appalaches. 196 pages. ROCQTR M-CQ, (2010). Cadre de gestion, de consolidation et de développement du travail de rue… pour une pratique de qualité. 18 pages.

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Annexe 1

Code d’éthique de L’ATTRueQ (Association des travailleurs et travailleuses de rue du Québec)

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Annexe 2

Résolutions des conseils d’administration

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41

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43

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45

Annexe 3

Coordonnées des organismes ayant cosigné le présent cadre de référence.

Maison des Jeunes de Beauce-Sartigan 11725, 3ième avenue, Saint-Georges, QC G5Y 1V5 418-227-6272 [email protected] www.mdjbeaucesartigan.com Maison des Jeunes L’Utopie 385, avenue Saint-Charles Sainte-Marie, QC G6E 4C3 418-386-3364 [email protected] www.mdjutopie.com Travail de rue, MRC de Bellechasse 229, rue Principale, Saint-Gervais, QC G0R 3C0 418-887-7117 1-800-932-4562 (sans frais) [email protected] www.cjebellechasse.qc.ca