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XXIII-17

MALESHERBES

CARTEGÉOLOGIQUEDE LA FRANCEA 1/50000

BUREAU DERECHERCHESGEOLOGIQUESET MINIÈRES

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MALESHERBES

La carte géologique à 1/50 000MALESH ERBES est recouverte par la coupure

FONTAINEBLEAU (N° 80)de la carte géologique d la France à 1/80 000

NOTICE EXPLICATIVE

SOMMAIRE

INTRODUCTIONCONDITIONS D'~TABLISSEMENTDE LA CARTE .PR~SENTATION DE LA CARTE .HISTOIRE G~OLOGIQUE .

DESCRIPTION DES TERRAINSTERRAINS NON AFFLEURANTS .TERRAINS AFFLEURANTS .

Oligocène .

Mioœne .

Quaternaire .

PHËNOMËNES GËOLOGIQUESREMARQUES TECTONIQUES ET STRUCTURALES

Pages

2

24

61010

1922

25

OCCUPATION DU SOLSOLS. V~G~TA TlON ET CUL TURES 26

PR~HISTOIREET ARCH~OLOGIE 26DONN~ES G~OTECHNIQUES 27

RESSOURCES DU SOUS-SOL ET EXPLOITATIONSHYDROG~OLOGIE 28RESSOURCES MIN~RALES ET CARRllRES 29

DOCUMENTATION COMPLËMENTAIRESITES CLASSIQUES ET ITIN~RAIRES 31CHOIX BIBLIOGRAPHIQUE 32DOCUMENTS CONSULT~S :.................................... 33DOCUMENTS CONSULTABLES 33D~TERMINATlONS EN LABORA TOIRE 34

AUTEURS DE LA NOTICE 34ANNEXE: TABLEAU 2 - Analyses minéralogiques des formations

rencontrées et dosage des carbonates

TABLEAU 3 - Coupes résumées des sondages

-2-

INTRODUCTION

CONDITIONS D'tTABLISSEMENT DE LA CARTE

Les levers de la feuille Malesherbes ont été réalisés en 1977, soit à partird'observations directes, facilitées par les nombreux affleurements naturels (vallées del'Essonne, de l'Ëcole et leurs vallées sèches affluentes), soit à partir d'observations surles sondages exécutés à la tarière hélicoïdale Mobil-Drill B.30, dans les zones couvertes(165 m forés en 40 sondages).

L'interprétation à plus grande profondeur, en particulier les esquisses structurales dutoit des principales formations présentes dans le sous-sol, a été établie grâce auxarchives conservées par le Service géologique national, en application des dispositionsdu Code minier, soit 141 forages totalisant 240 échantillons déposés dans la lithothèquerégionale Centre, en cequi concerne les forages réalisés dans le département du Loiret.

Au total, un millier de points d'observation ont permis de tracer les contours, avec210 échantillons conservés, référencés, parmi lesquels ont été effectués, avec lacollaboration des laboratoires spécialisés du B.R.G.M. :

1 analyse paléontologique,- 9 analyses granulométriques,- 2 analyses palynologiques,- 35 analyses minéralogiques par diffractométrie,- 47 analyses calcimétriques,- 3 analyses semi-quantitatives des minéraux lourds,- 10 analyses pétrographiques sédimentaires.L'ensemble de ces résultats a permis de préciser les interprétations anciennes.La représentation des formations superficielles a été réalisée à partir des

observations ponctuelles (sondages tarière, implantations de poteaux de ligne EDF,fondations de maisons, exploitations de matériaux, anciennes ou récentes) oucontinues (tranchées ouvertes pour la pose de câbles coaxiaux des PTT, câbles EDF,adduction d'eau, travaux de labour).

Ces formations ont été représentées sur la carte à partir d'une épaisseur de 0,50 men ce qui concerne les limons de plateaux. Les colluvions de pente, d'origine calcaire,sableuse ou gréseuse, souvent très importantes, ont été fidèlement représentées, dansla mesuce où la carte restait lisible.

Les variations de faciès au sein d'une série stratigraphiqueontété soulignées, dans lamesure où leur représentation restait possible.

PRtSENTA TlON DE LA CARTE

Le territoire couvert par la feuille Malesherbes, entièrement situé sur le bassin versantde la Seine, est à la limite de trois départements l'Essonne au Nord-Ouest, laSeine-et-Marne à l'Est et le Loiret au Sud-Ouest. Il se trouve au carrefour de troisrégions bien caractérisées dans le Bassin parisien .• L. heute Beauce dans le Loiret et le Sud du département de l'Essonne: domaine del'Aquitanien.

Le plateau assez vallonné, approximativement limité au Nord-Est par une ligneEtampes-Malesherbes, est largement entaillé par les vallées sèches de Coudray,Mainvilliers, Roinvilliers, Marolles-en-Beauce et Sermaises-du-Loiret, cette dernièredevenant pérenne au Nord de Fontenette. Les affleurements, nombreux le long desthalwegs, et les petites exploitations généralement anciennes permettent de distinguerplusieurs types de formation.

- Dans sa majeure partie, le plateau est constitué de calcaire plus ou moins induré,parfois meuliérisé, souvent recouvert d'une épaisseur importante de limon. L'amorcedes thalwegs multiplie les affleurements, particulièrement sur le territoire descommunes de Sermaises, Rouvres-Saint-Jean, Marolles-en-Beauce, Mespuits,

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Champmotteux, Nangeville, Orveau-Bellesauve et Coudray. Ce sont les calcaires dePithiviers, à la base de l'Aquitanien supérieur, siège de culture intensive de céréales,maïs et betterave sucrière. Les forêts qui recouvraient ces calcaires, à l'origine, ontprogressivement disparu par défrichage. 1/ ne subsiste plus que de petits bosquets,dans la région de Mainvilliers, à l'Ouest de Malesherbes (bois de Châteaugay) et auflanc des thalwegs où la pente est trop forte pour la culture.

- Le périmètre Thignonville, Sermaises, Audeville, Danonville, est le domaine d'unezone essentiellement marneuse, limite nord-est de la formation dite "de Blamont",localité située sur la feuille voisine Neuville-aux-Bois, au Sud-Ouest.

- Au Sud de Morville-en-Beauce, des calcaires en plaquettes dominent quand ils nesont pas masqués par une épaisseur de limon souvent supérieure à 1 mètre. Cescalcaires représentent le terme ultime de la série lacustre aquitanienne.

- L'examen détaillé des limons fait apparaître certaines zones plus argileuses ouargilo-sableuses, notamment entre Sermaises et Morville-en-Beauce, et au Nord entrela Montagne et Dhuilet. 1/ s'agit de lambeaux résiduels, témoins du dépôt des argiles etsables du Burdigalien qui ont raviné les formations plus anciennes de l'Aquitanien.

Avec l'approfondissement des thalwegs, les termes inférieurs à cette série affleurentégalement, mais sur des espaces restreints: ils caractérisent les autres régions .• Le Glflne/. beeuceron en Seine-et-Marne: domaine du Stampien supérieur calcaire.

Il recouvre la partie est et sud-est du domaine de la feuille. Sa limite ouest peutthéoriquement être jalonnée par la cuesta molassique depuis Labrosse au Sud jusqu'àMaisse et Valpuiseaux au Nord. Son extension au Nord-Est s'arrête au rebord duplateau qui domine la vallée de l'Ecole et son affluent fossile la val/ée de Boissy.

- L'ossature du plateau est constituée d'une alternance de calcaire siliceux très duret de calcaire tendre, où certains témoins boisés subsistent, notamment entreBoulancourt et Rumont, entre Nanteau et Boissy-aux-Cailles, au Nord-Ouest deTousson et entre Maisse et Valpuiseaux c'est le calcaire lacustre du Stampiensupérieur.

- Les marnes parfois argileuses de la Molasse du GAtinais, constituant la cuesta àl'Ouest, dominent cette plaine entaillée par la vallée de l'Essonne du Sud au Nord'. Lapartie basale de la molasse est souvent masquée par une masse parfois importante demarne et de calcaire colluvionnés. L'épaisseur de cette série tendre, supérieure à 15 mau Sud de la feuille, tend progressivement à diminuer pour disparaître et ne laissersubsister que quelques lambeaux au Nord où souvent le calcaire aquitanien reposedirectement sur le calcaire stampien dont il ne peut lithologiquement se distinguer. Al'Est de la vallée de l'Essonne, la molasse apparaît en buttes-témoins, principalement àMézières au Nord-Ouest de Tousson, et à Rumont et Fromont; el/es ont résisté àl'érosion grAce à un recouvrement de calcaires aquitaniens plus durs.

- Le Nord de cette région, à l'intérieur du périmètre Nanteau-Boissy-Maisse, estrecouvert d'une série marneuse et limoneuse pouvant atteindre 3 à 4 m près de la fermedu Paly entre Maisse et Milly. La partie sud et ouest du plateau est par contre dépourvuede grosses accumulations de limon le substratum est la plupart du tempssubaffleurant .• Le fo'" de Fon'e/nebleeu. en Seine-et-Marne et dans le département de l'Essonne:domaine du Stampien sableux.

Bien que rattachée au GAtinais, la zone de la forêt de Fontainebleau, au Nord-Est de lafeuille, doit son aspect caractéristique aux formations gréso-sableuses du Stampienmarin. La vallée de l'Essonne, au Nord de Malesher~ 's, et le Nord des vallées sèchesde Valpuiseaux et de Puiselet-le-Marais, présentent également sur leurs flancs unesimilitude de paysage avec celui de la forêt de Fontainebleau.

C'est à l'Est de Milly-la-Forêt que l'on peut observer les alignements caractéristiquesdes affleurements de grés, orientés E.SE-W.NW Ces bancs tabulaires, de 3 à 6 m depuissance, couronnent les reliefs' c'est le platier, recouvert parfois de lambeaux decalcaire lacustre.

Les sables sous-jacents, d'une épaisseur importante, affleurent sur les pentes desreliefs ou disparaissent sous les amas chaotiques des blocs de grès éboulés du sommet,qui ont souvent un volume de plusieurs mètres-cubes et se distinguent facilement dans

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le paysage, au milieu des forêts de pins, de bouleaux ou de châtaigniers qui recouvrenttoute celle zone.

Les alignements de grès existent encore dans la règion de Boissy-aux-Cailles et dansles vallées de l'Essonne et de Valpuiseaux, où ils apparaissent à la faveur du creusementde petites vallées adjacentes généralement est-ouest.

Les bas de pente et les fonds de vallée sont masqués par un colluvionnementimportant d'une épaisseur souvent supérieure au mètre. Les colluvionnements decalcaire sont signalés par la présence de champs de maïs, alors que les sols sableuxsont le domaine de cultures de fraisiers et, beaucoup plus rarement, d'asperges.

Enfin, il convient de noter l'entité constituée par le fond de la vallée de l'Essonne'c'est une zone très humide qui est le siège d'une exploitation sporadique de tourbe etsurtout le domaine des cressonnières que l'on rencontre sur tout le parcours de larivière, ainsi que dans la vallée pérenne de l'Eclimont, en limite ouest de la feuille, entreFontenelle et Boissy-la-Rivière.

En résumé, le territoire de cette feuille est riche en affleurements. Les sables et grèsde Fontainebleau constituent toute son ossature; ils s'enfoncent progressivement sousla série lacustre du plateau beauceron vers le Sud-Ouest. Les vallées qui entaillent ceplateau permettent de suivre la surface structurale de celle formation marine et desdifférents faciès lacustres qui la recouvrent.

HISTOIRE GÉOLOGIQUE

Les niveaux stratigraphiques présents dans le périmètre de la feuille Malesherbess'échelonnent depuis le Stampien inférieur jusqu'au Miocène.

a) A la base, une phase lacustre représentée par les calcaires indurés du Sannoisienou Calcaire de Brie.

b} Une phase marine lui succède au Stampien inférieur et moyen. Elle débute pardesmarnes graveleuses recouvertes d'une épaisse série de sables parfois entrecoupés deniveaux calcareux fossilifères et de plusieurs niveaux à galets. Un ou plusieurs bancs degrès quartzifiés terminent cet épisode.

c) Au-dessus, une phase lacustre, au Stampien supérieur et pendant toutl'Aquitanien, correspond au dépôt de calcaire dur ou tendre, parfois silicifié.

d} Une phase détritique au Burdigalien a raviné les calcaires lacustres. " ne subsisteque d"s lambeaux épars d'argile ou de sable.

L'histoire géologique de la région est dominée par l'existence d'ondulations mises enévidence, par étude sismique, au toit du Kimméridgien.Crétacé

Au toit de l'Albien, l'amorce de la fosse de Pontault-Combault au Nord-Est estdessinée.

A la fin du Crétacé, celle tendance est renversée et la carte paléogéographique du toitde la craie esquisse l'amorce d'une fosse vers le Sud, connue sous le nom de "fossede Pithiviers" ; sa structure ne peut être qu'ébauchée en raison du nombre restreint desondages ayant alleint la craie. Vers le Nord-Ouest, le dôme de la Rémarde imprime àtous les terrains tertiaires un pendage général vers le Sud-Ouest.Eocéne

Les sédiments détritiques qui ont recouvert le Crétacé sont très peu épais. Quelquesmètres d'argile à silex sableuse supportent une passée de grès grossiers qui représentele Sparnacien. C'est l'équivalent des Grès de Breuillet.

L'Eocène, moyen et supérieur, est représenté par une puissante série lacustreéquivalent du Calcaire de Champigny (du Lutétien au Bartonien). Au Nord-Ouest de larégion étudiée, certains forages signalent la présence possible des marnes blanches dePantin et des marnes bleues d'Argenteuil, ludiennes. Leuréquivalentlatéral, les marnessupragypseuses ont été signalées dans les forages de la région de Maisse et deMilly-la-Forêt au Nord-Est de la feuille.

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Oligocène- A la base, les argiles vertes de Romainville reposent sur les marnes

supragypseuses au Nord, et sur le Calcaire de Champigny au Sud. Leur épaisseur de10 m se réduit vers le Sud où leur limite d'extension se confond sensiblement avec lalimite de la feuille.

- Le Calcaire de Brie (phase lacustre). souvent meuliérisé, a une épaisseurmoyenne voisine de 10 mètres. La structure de son toit montre un pendage régulier versle Sud-Ouest, avec la présence de paléoreliefs orientés NE-SW.

- Au-dessus, repose /a série marine du Stampien inférieur et supérieur:-à la base, la Molasse d'Etrechy fossilifère a été reconnue dans la moitié ouest de

la feuille par sondages. Cette molasse fossilifère passe latéralement à une série demarnes argilo-sableuses ou graveleuses dans la partie est de la région étudiée;

-au-dessus, la série classique des Sables de Fontainebleau est représentée par:• le falun de Vauroux qui affleure à l'extrémité nord-ouest de la feuille et a été

reconnu en sondage;• le falun de Pierrefitte qui n'a pas été individualisé avec certitude;• les sables fins dans lesquels plusieurs niveaux à galets jalonnent d'anciennes

lignes de rivage;• le falun d'Ormoy dont le stratotype est en limite de feuille à proximité du

cimetière d'Ormoy. Des témoins ont été retrouvés en sondage jusqu'à Malesherbes;• les grès quartzifiés à la partie supérieure des sables, en un ou plusieurs bancs.La carte structurale montre, comme pour les séries précédentes, un abaissement

général du Nord-Est où la cote est à + 130 au Nord de Milly, vers le Sud-Ouest où lessables ont été retrouvés à + 70 à Sermaises-du-Loiret.

- Cette série marine fait place à une sédimentation lacustre, au Stampien supérieur,qui a nivelé les paléoreliefs du Slampien marin par une alternance de calcaire tendre etde ca/caire dur, parfois silicifiés.Miocène

L 'Aquitanien est également caractérisé par une sédimentation lacustre, en continuitéavec celle du Stampien supérieur

A la base, la Molasse du Gâtinais est un faciès argilo-calcaire légèrement sableux.Son épaisseur voisine de 20 m au Sud-Est, dans la région de Fromont, diminue vers leNord où cette formation ne subsiste qu'à l'état lenticulaire.

Au-dessus, s'est déposé le Calcaire de Beauce de l'Aquitanien supérieur avec sestrois niveaux:

-;- le Calcaire de Pithiviers, à la base, est représenté par des calcaires assez indurésalternant avec des calcaires plus tendres; l'épaisseur décroît du Sud-Ouest vers leNord-Est où il disparaît Au Nord-Ouest, il repose sur le Stampien supérieur quand laMolasse du Gâtinais a disparu,

- une série argilo-calcaire, tendre, plus homogène, connue sous le nom de Mamesde Blamont, au Sud-Ouest,

- des calcaires en plaquettes: ce sont les Calcaires de l'Orléanais qui n'affleurentque dans la région de Morville-en-Beauce

A la fin de l'Aquitanien, la région a été exondée et a subi une phase d'érosion, plus oumoins prononcée.

Burdigalien. Quelques lambeaux d'argile rouge elde sable "gros-sel" subsistent dansla région de Thignonville, au Nord-Ouest sur le plateau dominant Ormoy et Etampes, etsur la rive droite de l'Essonne au-dessus de Buno-Bonnevaux. Ce sont les témoinsrésiduels de dépôts d'origine fluviatile assimilés aux Argiles et sables de Lozére, qui ontraviné le paléorelief aquilanien.

Aalénien

DomérienToarcien

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DESCRIPTION DES TERRAINS

TERRAINS NON AFFLEURANTS

Aucun forage n'a atteint le socle sur le territoire étudié. Parmi les trois sondagespétroliers de reconnaissance exécutés dans cette région, celui entrepris en 1963 par laSociété languedocienne de forages pétroliers pour le compte de la C.E.P. à Césarville(désignation Césarville 1 bis, n' d'archivage S.G.N. : 293-6-1013) a atteint le Trias. Lessondages de reconnaissance exécutés en 1960 par la C.E.P. à Puiselet-le-Marais(désignation Valpuiseaux 1, 293-2-1) et en 1961 à Tousson (désignation Tousson 1,293-4-5) ont été arrêtés dans l'Aalénien.

Le premier ouvrage permet de décrire les terrains anté-tertiaires.Trie.

Il a été traversé sur 65,5 mètres. On est en présence d'une alternance d'argile bariolée,parfois dolomitique, micacée et de grès fins avec une passée conglomératiqueà - 2236 mètres.Lie.

Epaisseur: 398 mètres. Les différents étages ont pu être définis de bas en haut:Hettangien (56 m) alternance de marne pyriteuse et de calcaire argileux.Sinémurien (21 m) calcaire gris-blanc, micritique, légèrement dolomitique.Lotharingien (83 m) marnes indurées, feuilletées, pyriteuses et calcaire argileux.Carixien (68 m) argile feuilletée, silteuse, marne noire et calcaire argileux,

pyriteux.(73 m) calcaire compact sableux ou argileux et marne noire feuilletée.(76 m) argile noire silteuse et micacée, parfois pyriteuse et fossilifère,

et marne grise pyriteuse.(21 m) marne grise silteuse et pyriteuse avec intercalation de

calcaire gris.Dogger

Epaisseur: 243 mètres. Le forage a successivement traversé:- à la base: des calcaires bioclastiques, à oolithes et gravelles (33,5 ml :- des calcaires argileux et parfois dolomitiques alternant avec des marnes (60 ml ;- des calcaires graveleux à oolithes, bioclastiques, à petits niveaux marneux (150 ml.

La partie basale calcaire du Callovien a été bloquée avec cette série.Cellovlen

Epaisseur: 64 mètres. L'étage est représenté par des marnes compactes, finementgréseuses, à intercalations de calcaire argileux. Le repère à oolithes ferrugineuses ausommet ne dépasse pas 1 mètre.Oxfordlen (Argovien, Rauracien, Séquanienl

Epaisseur: 383 mètres. Les terrains de cet ensemble montrent la superpositionsuivante:

- marnes grises, silteuses et pyriteuses à intercalations de calcaire argileux (96 ml ;- calcaire argileux et calcaire micritique pyriteux (25 ml ;

calcaire beige micritique légèrement dolomitique et crayeux (144 ml ;- calcaire sublithographique à intercalations de calcaire crayeux et argileux (68 m) ;- calcaire gréseux beige, calcaire oolithique et calcaire détritique (50 ml.

KlmmérldglenEpaisseur: 198 mètres. Le forage a traversé une série de marne plastique grise,

micacée, à débris coquilliers et de marne noire, silteuse et pyriteuse.Portlendlen

Epaisseur: 146 mètres. L'étage est représenté à la base par des marnes griseslumachelliques, finement gréseuses, surmontées de calcaires sublithographiques àpassées argilo-calcaires.Purbecklen

Epaisseur: 30 mètres. Il est constitué de calcaires argileux, dolomitiques, avecpassées graveleuses.

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CrétacéNéocomien (55 m) : le forage a traversé une série de sables grossiers et d'argile

sableuse avec des débris coquilliers et des passées de lignite.Barrémien (100 m) : ce sont des argiles finement sableuses, bariolées, et des sables

pyriteux et ligniteux avec un niveau à oolithes ferrugineuses à - 634 mètres.Aptien et A/bien inférieur (23 m) : c'est une alternance d'argile finement sableuse,

glauconieuse, avec bancs de lignite, et de sables fins.A/bien moyen et supérieur (80 m) : on est en présence d'un sable glauconieux à

passées d'argile grise sableuse et glauconieuse.le Gault serait représenté par 15 m d'argile plastique grise, glauconieuse.Cénomanien (76 m) : la base de cet étage est représentée par une argile plastique

grise, sableuse et glauconieuse, sur laquelle repose un faciès de craie argileuse etglauconieuse.

Turonien (229 m) : on rencontre, à la base, une craie grise très argileuse, surmontéed'une puissante série de craie à silex blanche, à passées dolomitiques.

Sénonien (84 m) : c'est une craie blanche à silex blonds ou bruns.les renseignements fournis par les dossiers de sondages pétroliers, au titre du

Code minier ont été regroupés dans le tableau 1.

~ocène

Seule, la coupe du sondage Césarville 1 bis, étudiée précédemment, fournit desindications sur la série éocène et le passage Crétacé-Tertiaire. la plupart des foragespour eau n'ont pas dépassé les termes supérieurs du Calcaire de Champigny.

A Césarville, une épaisseur de 3 m d'argile à silex sableuse recouvre la craie franche.L'~ocène inférieur est représenté par 3 m de grès blancs grossiers.L '~ocène moyen a été traversé sur une épaisseur de 22 mètres. C'est une argile

finement sableuse verte, à intercalations de calcaire farineux.~ocène supérieur. le forage a traversé, sur 39 m, une série de calcaire beige à gris, à

pâte fine, parfois vacuolaire, à passées d'argile verte, connu sous le nom de Calcaire deChampigny s./. , et le terme supérieur traversé sur 14 m est une argile verte à passées decalcaire beige, c'est l'équivalent des marnes supragypseuses, qui sont à la limite sud deleur extension.

Plusieurs forages pour eau, au Nord de la feuille, ont traversé des marnes blanches etdes marnes verdâtres, notamment à Marolles-en-Beauce, Roinvilliers, Bois-Herpin,Maisse et Milly-la-Forêt où ces formations ont été attribuées aux Marnes blanches dePantin et Marnes bleues d'Argenteuil équivalent latéral des marnes supragypseuses.

Il convient de rappeler qu'aucun repère paléontologique n'apparait dans cettesuccession dont les attributions stratigraphiques sont essentiellement basées sur lalithologie des séries rencontrées.Oligocène

Sannoisien. A la base, les Marnes de Romainville ont été rencontrées en forage. leurépaisseur est généralement comprise entre 4 et 8 m, mais souvent elles ne sedifférencient guère des marnes supragypseuses sous-jacentes. Ce sont des argilescalcaires de couleur verdâtre renfermant parfois quelques intercalations de bancscalcaires plus indurés.

Au-dessus, repose la série des Calcaires de Brie largement sollicitée par les captagesd'eau publics et privés. leur épaisseur moyenne est de 10 à 12 mètres. Ces calcaires,d'origine lacustre, sont très souvent indurés, blancs à gris, caverneux, fissurés.meuliérisés. comportant parfois de petites passées de calcaire tendre farineux.

la surface structurale du toit de ces deux formations a été établie d'après les foragesqui les ont traversé (cf. fig. 1).

les marnes vertes plongent assez régulièrement depuis le Nord-Est (+ 60) vers leSud-Ouest (+ 18.5 à Sermaises et + 22 à Césarville) le Calcaire de Brie suit le mêmependage, entre les cotes + 70 au Nord de Milly et + 25 à Sermaises et Mainvilliers. lenombre plus important de forages utilisès permet de dessiner une structure plusdètaillée du toit de ce dernier niveau.

-8-

TABLEAU 1. STRATIGRAPHIE ANTÉ-TERTIAIRE RELEVÉE DANS LES COUPES DESSONDAGES DE RECONNAISSANCE pHROLlÉRE.

293-6-1013 293-4-5 293-2-1Sondages Césarvllie 1 bis Tousson 1 Valpuiseaux 1

(CSL 1 B) (2-TN 1) (2-VW1)Z sol +136,0 +127,6 +127,8

Argile. silex -62 3 ? ?

Crétacé -Sénonien -65 84( 313

- 57,2 295supérleur -Turonien -149 229 - 231,9 196,5

Cénomanlen -378 76 - 428,4 78,5 - 352,2 115

Gault -454 151

- 506,9 11 1 138- 467.2 130

Alblen moyen et sup. -469 80 !118 - 517,9 127 !Albo-Aptlen -549 23

8arrémlen -572 100 - 644,9 85,5 - 597,2 55

Néocomien -672 55 - 730,4 96 - 652,2 95

Purbecklen -727 30 - 826,4 16,5 - 747,2 25

Portlandien -757 146 - 842,9 129,5 - 772,2 125

Klmmérldglen -903 198 -972,4 180 - 897,2 156

Séquanlen -1101 118

j-1152,4 107 -1053,2 397,5

Rauraclen -1219 233 -1259,4 144,5Argovlen 447 -1403,9 86,5 404,5Oxford'en -1452 32Callovlen supérieur -1484 64 -1490,4 66,5

Dogger +Callovlen Inf. -1548 243 -1556,9 224 -1450,7 211,4

Aalénlen -1791 21 -1780,9 -1662,2Toare'en -1812 76Domér'en -1888 73Carlxlen -1961 68 398Lotharlnglen -2029 83Slnémurlen -2112 21Hettanglen -2133 56

Trias -2189

Fln de sondage -2254,5 -1788,4 -1675,6

Légende-903 : cote du toit de la formation

198 : épaisseur de la formation

Fig. 1 - Carte structurale du toit

des formations sannoisiennes

1

co1

Courbes isohypses du toitdu Calcaire de Brie

Courbes isohypses du toitdes Marnes vertes

_~__--L4 6=-,kmo

Boissy

o Boulancourt

~ / h:::-..... / b----_/ ~

a Sermaises

Menil-Girault 0

-10-

TERRAINS AFFLEURANTS

Oligocène

91. Stamplen Inlèrleur. Calcaire de Brie: faclèssannolslen. Au Nord-Est du péri métrede la feuille Malesherbes, entre Milly et la limite nord de la feuille, la rivière Ecole coulesur les formations calcaires du Sannoisien aux alentours de la cote +62. Immédiatementà l'Est, ce calcaire se trouve à la cote +68 à la ferme Maison Blanche sous 1 m de limonou colluvions sableuses et à +70 au pied de la butte du Coquibus, sous 3,60 m decolluvions sableuses.

g2ô. Stamplen Inlèrleur et bISe du Stamplen supérieur: Hrle marine. Sables et grèsde Fontainebleau (épaisseur moyenne 47 m), Les sables et grès de Fontainebleauaffleurent largement sur la feuille particulièrement le long des vallées de l'Ecole, del'Essonne, de l'Eclimont, et dans les vallées sèches de Puiselet-le-Marais et deValpuiseaux.

A la fin des dépôts lacustres sannoisiens, la mer envahit une bonne partie de laBeauce pour recouvrir, en particulier, toute la superficie de la feuille Malesherbes.

• Sfamplen Inférieur- Molasse d'Etrechy. Les premiers dépôts de cette mer stampienne varient d'Ouest

en Est. Ils ne sont subaffleurants que dans la vallée de l'Essonne au Nord de Maisseet dans la région de Milly-la-Forêt où ils supportent partout une épaisseur variablede colluvions sableuses ou calcaires .

• A l'Ouest d'une ligne Puiselet, Champmotteux, Gollainville, ces dépôts, reconnusuniquement en sondage, représentent l'extension sud-est du Calcaire grossierd'Etrechy qui affleure sur le territoire de la feuille Etampes, En sondage, il apparaîttantôt sous la forme d'un conglomérat fossilifère mêlé à une argile sableuse (1-2),tantôt sous la forme de marnes ou calcaires friables gris à lumachelles (1-18), Cettelimite d'extension de la molasse prolonge la limite reconnue sur la feuille Etampesà 1/50000 (cf. fig. 2). L'épaisseur de cette formation est de l'ordre de 1 à 2 mètres.

• A l'Est, la transgression marine débute par quelques mètres d'argile verte marneuseet sableuse, retrouvée aussi bien dans les coupes géologiques des forages pour eauque des sondages de reconnaissance. Ces marnes sont subaffleurantes au Nord etNord-Est de la feuille, dans les bas de pente de la vallée de l'Essonne, au Nord de lacom",;;ne de Maisse, et aux alentours de Milly-la-Forêt, particulièrement au Nordet Nord-Est du bourg. Cette formation est toujours recouverte de colluvions diversesmasquant la limite avec les sables supérieurs

Les sables sont parfois grossiers ou graveleux et contiennent de petits galets decalcaire beige ou d'éléments de silex roulé.

L'argile verte est souvent entrecoupée de niveaux décimétriques sableux, jaune-vert.Aucun débris coquillier n'a été retrouvé dans ce niveau de base qui est le prolongementdes marnes vertes et blanches affleurant dans le périmètre de la feuille Fontainebleauà l'Est, équivalent des Marnes à Huîtres de la Brie occidentale.

L'épaisseur moyenne de cette série est de 2 m, mais peut atteindre 4 et 5 m dans lavallée de l'Ecole, entre Milly-la-Forêt et Noisy-sur-Ecole où elle est recouverte par uneépaisseur souvent importante de colluvions sableuses.

La composition minéralogique de la fraction argileuse, a été observée sur leséchantillons provenant des sondages tarière de reconnaissance, effectués dans lavallée de l'Essonne et de l'Ecole. smectite (50 %), illite (30 %) et kaolinite (20 %).

Le pourcentage de calcite est également constant 2 % avec parfois des tracesde dolomite.

Les analyses granulométriques effectuées sur deux échantillons montrent laprépondérance des arénites (70 à 75 %), sur les rudites (20 %) et les lutites (5 à 11 %)Le grain moyen varie de 0,33 à 0,76, l'écart type de l,55 à 2,13, l'indice d'asymétriede 0,11 à 0,87, et l'angulosité est voisine de 2,76.

- Les faluns de Jeurre et de Morigny qui reposent sur la Molasse d'Etrechy, dansle périmètre de la feuille Etampes à 1/50 OOO,n'ont pas été définis dans les coupesde forages

-11 -

• 518mp/en supérieur marin- Falun de Vauroux. La position stratigraphique de cette assise, considérée par

H. Alimen comme appartenant au groupe du Calcaire grossier d'Etrechy, des falunsde Jeurre et de Morigny, à tendance actuellement à être modifiée. Ces faluns,équivalents des Sables à Corbulomies d'Etampes, représenten1 l'extrême base duStampien supérieur. Ils correspondent à la couche fossilifère décrite par H. Alimen(cote +78 à +80) dans une sablière a l'entrée du ravin de Vauroux dont le front detaille est aujourd'hui complètement masqué par les colluvionnements sableux. Seulapparaît un cordon de galets roulés, de silex noirs, dans la partie haute de la sablièrequi est située sur le territoire de la feuille voisine Méréville.

Par contre, le talus de la route d'Ormoy à Etampes qui suit la rive droite de la Juinea permis de reconnaître, à la limite nord-ouest de la feuille, la présence d'un falun

constitué de sable calcareux, avec des débris de tests de Lamellibranches assez gros.Le forage de Nangeville (293-6-31) a exploré sur 37 m la série marine du Stampien.

Les niveaux traversés sont les suivants:58,0 - 64,0 m - Sable fin avec débris de meulière64,0 - 68,0 m - Marne blanche sableuse68,0 - 75,0 m Marne blanche et grise sableuse et débris de lignite75,0 - 83,0 m Falun très fossilifère83,0 - 84,0 m - Falun et lignite84,0 - 89,5 m - Molasse blanche avec fragments de coquilles89,5 - 95,0 m - Grès blanc à grisLe falun rencontré entre 75 et 83 m renferme les espèces suivantes:Lentidium nitidum, L. nysti, Parvicardium scobinula f. tongricum ?, Euspira di/atata,

Hydrobia dubuissoni, H. sandbergeri, Bayania semidecussata, Tympanotonos (?)trochleare, Pirenel/a moni/ilera, Gibberula stampinensis, Actaeocina exerta.

Entre 83 et 84 m, la même faune a été retrouvée, avec en plus la présence deNystia duchasteli.

Ces espèces ne sont pas caractéristiques du Stampien inférieur ou supérieur, au sensoù l'entendait H. Alimen.

Cependant, Gibberula stampinensis, Actaeocina exerta et Hydrobia dubuissonine sont connus que dans le Stampien supérieur et Nystia duchasteli ne remonte pasau-dessus du niveau des faluns de Vauroux. On peut considérer que ce niveauappartient à la base du Stampien supérieur, dont le milieu de dépôt est une vasière defaible profondeur. Ce gisement représente vers le Sud-Ouest, un jalon du falun deVauroux.

Les marnes sableuses et ligniteuses grises ont livré, entre 75 et 84 m, une florecaractéristique du Stampien supérieur marin.

Cordosphaeridium floripes : 1,2 %Cordosphaeridium divergens : 2 %Engelhardtia : 6 %Pinus diploxylon : 39 %Inaperturopol/enites hiatus (Cupressaceae) : 3 %Homotryblium pal/idum : 3 %Phthanoperidinium cf. tritonium : 1 %Lingulodinium macherophorum : 1 %Spiniferites ramosus ramosus : 2,5 %Cyclonephelium compactum : 1 %Tricolporopol/enites Wacoides : 3 %Triatriopol/enites rurensis : 3 % .Tricolporopol/enites oviformis : 3 %Débris de Chiropteridium asperumWetzeliel/a gochtiiLa figure 2 précise la répartition des forages dans lesquels la présence de faluns

fossilifères a été mentionnée.La limite d'extension semble è l'Est atteindre Malesherbes. Au Sud-Ouest, seul le

forage de Sermaises mentionne la présence d'un falun fossilifère è la cote +54.

~ Ormoyo Puiselet

o Valpuiseaux o Maisse

o Milly

Fig. 2 - limites d'extension vers

l'Est des principaux niveaux

fossilifères du Stampien marin

o Marolles1-5

.1-1

.1-10

.1-8Mespuits

o.2-10

QGironville

o Prunay

OTousson

Limite est d'extensionde la molasse d'Etrechy

A l'Est le faciès falunien passeà des argiles vertes sableuses

Limite est d'extension desfaluns du Stampien inférieurtype Vauroux et Pierrefitte!

·1-18

.5-1004o Rouvres

Sermaises o· 5-1 007

oBlandy

\\

Nangeville @6-1031 \ 7-·12

\Gollainville 01

1/

o Boigneville

7 1005.

7-1004.o Malesherbes

• 1-8

Falun type Ormoy

Sondage avec son numérod'archivage au S.G.N.

1~

N1

o Coudray

°Audeville

1Cf forage de

la Patte d'Oie" à Pithiviers

/./

/'/'

1{\~ Cf forages de Puiseaux

o Boulancourt

o 4 6km

-13-

- Assise de Pierrefitte. La répartition des cotes auxquelles apparaissent ces falunslaisse présumer l'existence de deux niveaux fossilifères.

L'épaisseur du banc fossilifère à Vauroux n'atteint pas 2 m. L'assise de Pierrefitte,définie dans la vallée de la Chalouette, entre Pierrefitte et Saint-Hilaire (feuille Dourdanà 1/50 OOO), à une épaisseur voisine de 1 mètre.

Le falun, traversé dans le forage de Nangeville entre 75 et 84 m, peut représenterdeux niveaux distincts: il n'est pas impossible que le niveau supérieur appartienne àl'assise de Pierrefitte.

Aucune corrélation n'est possible entre les cotes d'apparition des assises de falunrencontrées en sondage entre les cotes +47 et + 70. La présence de l'assise dePierrefitte ne peut être démontrée avec certitude.

- Une série sableuse dont la puissance est voisine de 20 m recouvre ce falun. Lapartie supérieure des sables est grésifiée sur une épaisseur variable de quelquesdécimètres à plusieurs mètres. Cette grésification s'est parfois développée surplusieurs niveaux.

La structure du toit de cette série, figurée à 1/200000 en marge de la carte montreun relèvement régulier des sables du Sud-Ouest vers le Nord-Est depuis la cote +65jusqu'à + 130.

Les sables affleurent tout au long des vallées de l'Essonne et de l'Ecole ainsi quedes vallées sèches de Puiselet et de Valpuiseaux. Ils sont cependant recouverts d'uneépaisseur de colluvions parfois très importante et ne sont visibles qu'à la faveurd'exploitations, souvent anciennes dans lesquelles le sable éboulé ne laisse apparaîtreque la partie supérieure de l'exploitation.

La présence du banc de grès supérieur contribue, par sa grande dureté,à conserverdes pentes abruptes le long des flancs de thalweg. La figure 3 illustre d'une manièreschématique la position respective des colluvions telle qu'on l'observe généralementle long des vallées.

La masse sableuse a été recouverte au fur et à mesure du creusement des vallées,par des apports sableux, dont l'épaisseur va en décroissant quand on s'élève. Des blocsde grès se sont détachés du banc de grès supérieur et ont roulé sur ces sables. Puis, lescalcaires lacustres sus-jacents ont été entraînés à leur tour et ont participé à lamodification du profil d'équilibre de la vallée. L'érosion continuant, le sable supportantle banc de grès a continué à être entraîné et de nouveaux blocs de grès se sont détachéset sont venus, en chaos, recouvrir ces sédiments calcaires pourtant plus récents,expliquant en de nombreux points, l'existence de colluvions du Stampien supérieursous Jes blocs de grès du Stampien marin.

Les sables sont généralement blancs, fins à très fins, bien classés. Ils sont azolques etleur teneur en argile est très faible.

Les analyses granulométriques effectuées sur des échantillons prélevés en sondagetarière, concernent plusieurs niveaux dans la masse sableuse. On note uneprépondérance d'arénite (98,4 %) sur les lutites (1,6 %). L'écart-type varie de0,531 à 0,551. Le grain moyen est compris entre 0,099 et 0, 196. La médiane est compriseentre 0,096 et 1,92, et le mode est de 0,101 ou 0,157

Le cortège minéralogique de ces sables est caractérisé par un pourcentage detourmaline pouvant dépasser 30 %. Le leucoxène et le disthène sont compris entre 10 et30 %. La teneur en zircon plus rutile est parfois élevée et représenterait un pourcentagede l'ordre de 1 kg/tonne. La staurotide, l'hématite, la muscovite ainsi que l'épidote sontplus rares. Le grenat abondant dans les niveaux inférieurs type Jeurre ou Morigny atotalement disparu.

Ces niveaux, assez monotones lithologiquement, ont parfois une stratificationoblique soulignée par une abondance plus importante de minéraux lourds, enparticulier de tourmaline, et une granulométrie plus grossière

Les sables à galets de Saclas. Vers le toit des sables décrits ci-dessus, apparaîtsouvent un niveau de galets bien roulés, de 1 à 20 cm de diamètre, constitués de grèsquartzifiés blanc-gris, et de silex blonds ou bruns, guillochés, bien arrondis, de formeparfois allongée. Ces galets doivent avoir été roulés sur une grande distance pour êtrefaçonnés de cette manière et leur origine doit être recherchée dans les séries du

Série lacustre"'­

Sable marin

Sable fin

Niveau de galets

Blocs de grès en chaos --_........... j

reposant sur les colluvions

du Stampien lacustre

Fig. 3 - Coupe schématique des flancs de thalweg dans le Stampien marin (Essonne, Valpuiseaux, etc ... )

1

-"~1

-15 -

Crétacé supérieur émergées sur le pourtour du Bassin de Paris (bassin de la Voise ethaut bassin de l'Orge par exemple).

Ces lits de galets ont en moyenne 10 à 30 cm d'épaisseur: la gangue est un sable grisgénéralement grossier ou même graveleux.

Ce niveau semble être constant à proximité du toit de la série marine: en effet, il peutêtre observé aussi bien tout au long des exploitations de sables, le long de la vallée de laJuine (feuille Méréville), que dans le périmètre qui nous intéresse, le long de la vallée del'Essonne, entre Nanteau et Boutigny, et dans la vallée de l'Ecole.

Des galets ont été rencontrés dans les sondages de reconnaissance implantés dansles anciennes sablières de Puiselet et de Valpuiseaux, ainsi que dans la masse sableusecolluvionnée au bas de plusieurs exploitations anciennes. Ces niveaux à galets ont enoutre été reconnus dans plusieurs forages pour eau; dans le sondage 1-17 à Ezerville,ils apparaissent sous le toit du Stampien marin à +89.

A Ormoy, ce niveau de galets n'est pas visible, mais, au Sud, en particulier dans lasablière de l'ancien moulin des Clercs, les niveaux à galets apparaissent dans la partiehaute des sables (+95), immédiatement sous le banc de grès.

Ces lits de galets sont parfois piégés par la grésification du sommet des sables; ilsconstituent un poudingue de dragées de grès blancs, visibles en bancs de 20 à 40 cmd'épaisseur au sein des grès. Ces poudingues ont été observés en particulier à la basedu banc de grès supérieur dans la Grande Vallée entre l'Essonne et l'aérodrome deBuno-Bonnevaux, au Nord de Nanteau à +95 et + 104 m, et dans la vallée sèche enamont du cimetière de Boissy-aux-Cailles, comme l'avait signalé H. Alimen.

Ces niveaux attribués à une alternance de sédimentation marine et éolienne enbordure de rivage semblent jalonner un large chenal limité au Sud par une ligne:Abbeville-Ia-Rivière, Ezerville, Nanteau-sur-Essonne, Marlanval, au Nord-Est par uneligne: ferme de Coignampuits, Milly-la-Forêt, Noisy-sur-Ecole (voir carte du toit duStampien marin à 1/200 000, en marge de la feuille).

D'après H. Alimen, leur formation serait contemporaine du dèpôt des sables,hypothèse basèe sur la présence des petits galets de grès très fins dans les niveaux degalets roulés. Il faut remarquer que ces fragments de grès roulés peuvent être plusanciens et proveni r soit du Bartonien, soit de l'Eocène exondés au Nord.

Les grés ont un ciment siliceux qui leur confère une extrême dureté. Les grains dequartz sont fins à très fins, généralement anguleux, et la silicification souvent totale leurconfère une porosité très faible. Ils sont gris-blanc à la cassure mais leur surface devientgrise à gris-noir à l'altération, parfois gris-rouille quand le pourcentage de fer est plusimportant. Les zones moins silicifiées se désagrègent en sable par l'altération.

Le grès affleure en bancs massifs, d'une puissance de 3 à 5 m et parfois à 6 mètres.Cette épaisseur est variable et l'observation de ces bancs de grès, notamment le longdes vallées orientées nord-sud, met en relief l'existence de zones où ces grès ont uneépaisseur réduite, de l'ordre de 1 ou 2 m, parfois moins, ou manquent totalement. Ainsi,le long de la vallée de l'Essonne, par exemple, la sablière de Pinson qui dominel'ancienne voie ferrée désaffectée montre 12 à 15 m de sables surmontés par un banc decalcaire lacustre en place: les grès ont complètement disparu, mais réapparaissent auSud dans la tranchée de la voie ferrée actuelle. Au Nord de Nanteau, à la latitude deTouvaux, on rencontre quelques petits bancs décimétriques seulement. Plus au Nord,la vallée sèche orientée est-ouest, entre Bois-Minard et la ferme de Nainveau, estdépourvue de grès dans sa partie médiane. Au Sud de Chantambre, les grès sontabsents alors que la partie nord du ravin de Chantambre montre 4 à 6 m de grès trèsinduré.

L'épaisseur du grès est très réduite au Sud de la vallée de Moignanville, dans la valléede la Barbottière (entre Bonnevaux et Maisse), ainsi que dans la vallée sèche dite Fondde Malabri, près de la limite nord de la feuille.

La figure 4 précise par un trait continu les affleurements où les bancs de grès sontimportants et par des pointillés les zones où aucun grès n'a été rencontré dans la massesableuse. Les mêmes figurés ont été utilisés pour les coupes de forages ayant signaléou non des bancs de grès dans la partie supérieure du Stampien sableux.

La répartition géographique des grès semble schématiquement s'orienter le long

1~

en1

"Platier"

Alignement des zones sableusesou faiblement gréseuses

Grès rencontré en forage

Principaux alignementsdes bancs de grès massifs

Stampien sableux

Banc de grès massif (épaisseursupérieure à 2 ou 3 m)

•

Fig. 4 - Essai de reconstitution

des alignements gréseux

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-- ...--~~- ....

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~g.: Mespuits

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Marolles.q·..

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-17-

d'axes est-ouest à E.SE-W.NW, complétant le schéma dressé par H. Alimen. Leszones uniquement sableuses ou très faiblement gréseuses s'alignent suivant la mêmedirection.

Cette direction est également soulignée par les courbes isohypses du toit duStampien marin qui, malgré certaines sinuosités, ont une orientation généraleW.NW-E.SE.

La surface supérieure du banc de grés, observée en de nombreux points, notammentdans la carriére de Puiselet-le-Marais, à Prunay-sur-Essonne, dans la vallée Poirette àl'Est de Malesherbes et au Nord-Est de Milly-la-Forêt, est irréguliére. Elle n'est pas planeet son aspect mamelonné, les traces d'érosion en cuvette et les empreintesd'organismes taraudeurs confirment la proximité du rivage au moment de leur dépôt etde la grésification.

La surface inférieure des bancs, souvent visible en raison de l'érosion des sablessous-jacents, est également tourmentée et sinueuse. Les bancs de grés sontgénéralement massifs, sans litage horizontal visible. Ils apparaissent feuilletéshorizontalement dans certains affleurements au Nord-Est de Milly, en particulier ausommet de l'ancienne carriére située entre la ferme de Coquibus n et le plateau de laGuichére, au lieu-dit la Roche feuilletée.

Le banc de grès est généralement situé au sommet du Stampien marin, mais onrencontre parfois un lit sableux, atteignant 1 m, entre sa surface et les premiers niveauxlacustres, comme à Nanteau-sur-Essonne, de part et d'autre de la route de Bois-Minard,ou au Sud de Noisy-sur-Ecole. A Orville, dans les anciennes sablières de la rive droite,cette épaisseur de sable peut atteindre près de 3 mètres.

Les grès se rencontrent parfois sur plusieurs niveaux séparés par des interlits sableuxde 3 à 10 mètres.

Ainsi, à l'Est de Malesherbes, en remontant la vallée sèche de Poirette, on observe unbanc de 5 m environ, entre les cotes + 80 et +85, puis un replat correspondant à sasurface structurale, mamelonnée, recouverte de sable et un banc terminal moinsimportant à + 98 environ. Le même schéma se retrouve au Nord-Ouest de Chantambreau lieu-dit le Frête avec un banc à + 95 et le banc terminal à + 105, ainsi que dans les.anciennes carrières de la vallée de Valpuiseaux, au Nord du chemin de Mespuits àGandevilliers où les bancs de grès sont séparés par 3 à 4 m de sable.

Rappelons enfin que les galets roulés de quartz et de grès, blancs à gris, cimentés parle grès quartzeux forment des niveaux de poudingue de 30 à 40 cm d'épaisseur,retrouvés en place dans les affleurements de la Grande Vallée entre Chantambre etNainveau, à l'Est de Boissy-aux-Cailles, et dans le chaos gréseux à proximité de la routede Nainveau à Nanteau.

- L'assise d'Ormoy, ou Fa/un d'Ormoy, est le niveau fossilifère le plus élevé dans lasérie marine stampienne. La localité-type est Ormoy-la-Rivière où ce niveau peutactuellement être observé dans une ancienne sablière, le long de la route d'Ormoy àDhuilet. Ce gisement, situé sur le territoire de la feuille voisine Méréville (à 30 m de lalimite), se poursuit sous le cimetière d'Ormoy immédiatement à l'Est.

Dans la sablière, il est encore possible de récolter, dans un sable très fin, blancjaunâtre, une faune assez riche. D'après H. Alimen, ce sable fossilifère repose sur70 cmde sables violets non fossilifères, actuellement cachés sous une certaine épaisseur decolluvions sableuses et de remblais.

Le falun fossilifère est recouvert d'un paléosol sableux et de colluvions de calcairestendres et durs. Ce falun est situé aux alentours de la cote + 108.

En direction de l'Est. une ancienne exploitation a mis à jour des calcaires lacustres à+ 112, fixant aux alentours de + 110 la cote du toit du Stampien marin.

Parmi la faune récoltée dans la sablière, Ostrea cyathu/a et Cerithium plicatumdominent. On a en outre retrouvé Cerithium /amarcki, Murex berti, Cardita bazini,Cytherea incrassata. Dans le cimetière, la même faune a été retrouvée, toujours bienconservée. L'extension de cette faune vers l'Est a été recherchée dans les affleurementsnaturels tout au long des vallées de Puiselet-le-Marais, Valpuiseaux et les vallées del'Essonne et de l'Ecole, sans succès.

n Cuqulbus sur /a carte

-18 -

Le Falun d'Ormoy a été retrouvé par H. Alimen dans la sabliére de Gironville.92h.Stamplen supérieur lacustre. Calcaire d'Etampes (épaisseur moyenne 25 m)

calcaire Induré, meulière, marne. Après le retrait de la mer stampienne, un régimelacustre a succédé à l'exondation marquée sur les bancs de grès supérieurs. Le dépôtde sable marin plus ou moins grésifié fait place très rapidement à des calcaireslacustres, tantôt farineux, tantôt siliceux et meuliérisé.

Le contact des calcaires sur les sables est souvent masqué par une masse importantede colluvions du calcaire sus-jacent. Il est cependant bien visible en plusieurs points.

- L'ancienne carrière de Puiselet-le-Marais a entaillé le calcaire lacustre sur unedizaine de mètres au-dessus des bancs de grès et de sables:

-la partie basale, masquée par des éboulis sur 1,20 m, est constituée de calcairetendre, beige, farineux, parfois humide:

• au-dessus, repose 0,30 m de calcaire induré fossilifère, dans lequel on peutreconnaître des Limnées et des Planorbes;

• puis, sur 1,60 m, on observe une alternance de bancs de meulière compacte,beige à brune en passées de 9 à 10 cm, séparés par de fins niveaux de calcairegrumeleux d'aspect oolithique contenant quelques tests de Gastéropodes;

•une série plus tendre succède à la meulière: c'est une alternance, sur 1,10 m, decalcaire farineux ou grumeleux, de calcaire induré fossilifère et de calcaire tendre avecfaciès rubané à encroûtement lamellaire plus induré;

·la série se poursuit par 3 m d'alternance de calcaire beige, micritique, à trace decirculation et de meulière compacte.

Le front de taille que l'on peut suivre sur plusieurs dizaines de mètres montre, en fait,une variation continue dans l'épaisseur comme dans l'agencement de ces différentsniveaux, confirmant la valeur uniquement ponctuelle de cette coupe.

- L'ancienne carrière au Sud-Est du Petit-Frenneville a exploité le banc de grèssupérieur sur lequel s'est directement déposé un banc de meulière compacte, sansaucune intercalation de calcaire tendre ou de sable.

- Dans la Grande Vallée, au Nord de Nanteau, c'est un sablon calcaire qui recouvrele Stampien.

- Enfin, dans la sablière de Pinson, au Sud de Malesherbes, le sable stampiensupporte directement un banc de calcaire peu fossilifère, assez tendre, gris-blanc oubeige.

On retrouve, dans l'ensemble du Stampien supérieur, les différents faciès énumérésprécérl"mment. Les affleurements sont nombreux, particulièrement à proximité desvallées sèches et pérennes.

Les différences lithologiques ont permis de représenter sur la carte les faciès decalcaire tendre, farineux qui ont un aspect caractéristique à l'affleurement.

Ces calcaires se situent vers la base de la série: on peut les suivre sur les flancs dethalwegs à l'Est de Puiselet, dans la vallée de Valpuiseaux, depuis le bourg jusqu'auChemin des Bois au Sud, sur la rive gauche de l'Essonne au-dessus de Maisse, deGironville, Prunay, Rouville, et entre la ferme Mailleton et Orville au Sud de la feuille.Aucune coupe ne permet de préciser leur épaisseur que l'on peut estimer à 5 mètres.

La composition minéralogique de la fraction argileuse des calcaires indurés montreune teneur en smectite voisine de 70%, accompagnée de 20% d'illite et 10% dekaolinite. Dans plusieurs échantillons, la fraction argileuse est absente. Certainscalcaires sont dépourvus de fraction argileuse.

Le pourcentage de carbonate est important, la moyenne étant de 83 % de C03Ca avecles valeurs extrêmes de 63 et 93 %. La présence de quartz est parfois assez importantedans ces calcaires, particulièrement dans les échantillons dépourvus de fractionargileuse.

Les analyses de pétrographie sédimentaire effectuées sur plusieurs échantillons decalcaires indurés précisent une structure micritique plus ou moins hétérogène, souventriche en quartz détritique (5 à 50 %) dans les niveaux de base. Les vides de dissolutionsont fréquents. Certaines structures rappellent des structures végétales en cellules;d'autres sont rubanées, filamenteuses ou à gravelles. Les débris de tests sont fréquents:Mollusques ou Ostracodes. On observe parfois de petites veinules de microsparite.

-19-

Miocène

m ",.Aqultanlen Inlérleur. Mola..e du GAlInal. (épaisseur de 0 à 20 m) : marne blanche• blanc-vert, faiblement .ableuse, Ce sous-étage de l'Aquitanien est un excellentmarqueur lithologique entre les calcaires du Stampien supérieuret ceux de l'Aquitaniensupérieur. Le terme de mo/asse consacré par j'usage est inexact: il englobe descalcaires tendres, des marnes et des argiles calcaires. Ce dépôt est constant, sauf dansle Nord-Ouest, à proximité d'Etampes, où il n'existe que sous forme de lentilles. Iljalonne le pourtour de la haute Beauce et affleure largement à l'Ouest de l'Essonne. Ilconstitue l'ossature de la cuesta qui domine la plaine du Gâtinais depuis Beaune-Ia­Rolande (feuille Pithiviers) jusqu'à Maisse au Nord de la feuille Malesherbes. Il estentaillé par les vallées sèches de Coudray, Mainvilliers, Roinvilliers et Rouvres-Saint­Jean.

A l'Est de l'Essonne, /a molasse est bien représentée dans la butte-témoin deRumont-Fromont et affleure plus au Nord et dans des buttes de moindre importance.Les affleurements sont nombreux /e long des pentes où celle masse gris blanchâtretapisse les champs après les labours.

Plusieurs sondages de reconnaissance à la mototarière et quelques affleurementsont permis de mellre en évidence une variation de la composition de ce dépôt duSud-Est au Nord-Ouest.

Au Sud-Ouest de la bulle de Fromont, l'épaisseur totale de la molasse est voisine de20 mètres. La série comprend de bas en haut:

.3 m de calcaire marneux blanc jaunâtre avec des passées de marne verte et rousse,• 9 m d'argile marneuse blanche et verte,·3 m de marne jaune,• 3 m de calcaire tendre farineux blanc à jaune,• 1 m de marne jaune-vert.

Les analyses minéralogiques par diffractométrie de la fraction argileuse montrent dela base vers le sommet une légère augmentation de la smectite (50 à 70%), en mêmetemps qu'une disparition de l'illite (20 à 0%) ; la kaolinite est voisine de30 %. Le pourcentage de C03Ca varie de 27 à 82 % en fonction de l'importance despassées argileuses.

Les échantillons de molasse aquitanienne prélevés dans les affleurements etsondages de reconnaissance suivants ont été analysés:

- au Nord de l'agglomération de Malesherbes,- dans le ravin du Fond des Grandes Vignes entre Gollainville et Nangeville,- dans le bois des Quatorze, à l'Ouest de Rouvres-Saint-Jean,- au pied du château d'eau de Gironville, près de la ferme Danjouan,- au lieu-dit le Poivre-Chaud à l'Est de Mespuits,- au lieu-dit l'Epine Ronde près d'Ormoy-Ia-Rivière.La kaolinite et l'illite disparaissent complètement au Nord-Ouest d'une ligne

Rouvres-Gironville, au bénéfice de la smectite (100 %), dans la partie supérieure de laMolasse. On note, dans les dépôts de la base, 80% desmectite, 10%de kaoliniteet10%d'illite. Le tableau 2 précise les variations des analyses minéralogiques de ces dépôts.Celle disparition de la kaolinite confirme les observations effectuées dans le cadre de /afeuille Pithiviers où l'on notait une variation du même ordre dans la directionnord-ouest.

Le pourcentage moyen de C03Ca tend à croître vers le Nord, indiquant unediminution des apports argileux venant du Sud. La proportion de quartz contenu dansles calcaires tendres est faible et tend à disparaître vers le Nord.

L'analyse micropaléontologique de plusieurs sédiments prélevés à la mototarièredans la bulle de Fromont a montré l'existence de Microcodium et de débris deMollusques dans le calcaire tendre, finement saccharoïde; le lignite existe égalementdans certains échantillons.

La Molasse du GAtinais a été représentée sur la carte à l'Ouest de la feuille, dans lapartie haute du flanc de thalweg de l'Eclimont et de la Juine, depuis Sermaises jusqu'auNord-Est d'Ormoy-Ia-Rivière où son existence n'avait pas été signalée jusqu'à présent

-\,,\0,0--- Fig. 5 - Carte structurale du

toit de la molasse du Gâtinais

-\-\\0---

,..-----

o

Courbes isohypses du toitde la molasse en place

Courbes isohypses supposées:molasse partiellementou totalement érodée

1

'"o1

- 21 -

Il faut remarquer cependant que les dépôts de l'Aquitanien inférieur sont très réduitsà l'Ouest et au Nord-Ouest: 2 à 3 m à Sermaises, 6 m à Rouvres-Saint-Jean, 1 à 2 mau-dessus de Boissy-la-Rivière, 5 m à l'Epine-Ronde près d'Ormoy. Cette épaisseur,très variable, et la disparition de la molasse au Nord de la Montagne et en plusieurs sitescomme ceux de la vallée sèche de Marolles-en-Beauce à Puiselet et du Nord deFontenette confirment une sédimentation résiduelle et la proximité d'une limited'extension. Quand ces dépôts ont disparu, le Calcaire de Beauce repose directementsur le Calcaire d'Etampes dont il ne peut se distinguer. La limite de ces deux formationsa été alors figurée en tirets. La figure 5 schématise la structure du toit de la Molasse duGâtinais dont la pente vers le Sud-Ouest est parfois importante.Aqultanlen supérieur. Calcaire de Beauce. Ce calcaire recouvre tout le plateau de lahaute Beauce.m 1a2.Ca/ca/re de PithIvIers (épaisseur 25 à 30 m au Sud-Ouest). Il est largementaffleurant au-dessus de la cuesta molassique et des thalwegs de Champmotteux,Roinvilliers, la Montagne et Sermaises.

De sédimentation lacustre, le calcaire est souvent induré et parfois meuliérisé à labase. C'est un calcaire micritique, beige à gris, souvent fossilifère avec parfois deszones bréchoïdes ou recristallisées. Il s'observe le plus souvent en plaquettes ou enblocs dans les champs à l'amorce de thalweg. Comme sur le territoire de la feuillePithiviers, il apparaît sous différents faciès: calcaire tendre gris foncé, fossilifère,calcaire beige micritique avec niveau silicifié, calcaire tendre grumeleux blanchâtre,calcaire pseudo-oolithique blanc, calcaire avec encroûtements d'origine algaire,calcaire bréchique ou graveleux.

Les carrières ouvertes dans ces calcaires sont anciennes, peu étendues et nepermettent pas de suivre l'évolution latérale ou verticale de la série.

Une tranchée creusée à l'Ouest de Rouvres sur le plateau de Vieilles Vignes a livré uncalcaire gris sombre à gris-noir, fossilifère, à odeur fétide à la cassure.

La smectite domine dans la fraction argileuse (60%) avec 30% d'illite et10 % de kaolinite. Le calcaire beige micritique qui affleure sur plusieurs mètres dans uneancienne exploitation de la vallée de Cognepuits à l'Est de Dossainville a fourni la mêmecomposition. Le pourcentage de C03Ça est voisin de 93%.

Quelques forages pour eau ont traversé en totalité ou en partie seulement la série desCalcaires de Pithiviers.

La coupe du forage d'Engenville (293-5-1032) fournie par le sondeur est la suivante:a - 1,6 m - Terre végétale1,6 - 4,4 m - Calcaire tendre argileux4,4 - 4,6 m - Marne verte4,6 - 5,0 m - Marne verte avec passées de calcaire induré beige5,0 - 9,5 m - Calcaire gris induré9,5 - 19,0 m - Calcaire beige clair

19,0 - 23,3 m - Calcaire beige jaunâtre23,3 - 26,4 m - Calcaire jaunâtre plus induréSchématiquement, les calcaires indurés se situent à la base et les termes supérieurs

sont plus tendres et plus marneux. Un sondage de reconnaissance à la mototarière atraversé près de 6 m de calcaire marneux jaunâtre, entrecoupé de calcaire blanc enpetits bancs indurés, sur la butte entre Bléville et Césarville. La compositionminéralogique de la fraction argileuse est peu différente de celle des calcairessous-jacents: kaolinite 20 %, smectite 70 %, illite la %. Par contre, le pourcentage deC0 3Ca plus variable est dû aux apports argileux: 70 à 92 %.

L'analyse pétrographique de quelques échantillons de calcaire induré de la baseprécise l'origine micritique de ces calcaires, parfois fragmentés en gravelles etmicrogravelles, localement à structure rubanée. Les vides de dissolution sont parfoisnombreux et les tests de Mollusques sont souvent dissous.ml; ,."'arne8 de Blamont (épaisseur la m environ). Ce faciès dont le type a été pris àl'Ouest de Pithiviers, sur le territoire de la feuille Neuville-aux-Bois, est représenté sur lafeuille Malesherbes dans le périmètre Thignonville, Intville-la-Guétard, Engenville.

Il est essentiellement représenté par des marnes gris-beige, tendres. des marnes

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blanc verdâtre, à passées arg~euses vert foncé. On rencontre parfois quelques finespassées de calcaire plus induré, beige clair. Les affleurements sont rares et ces marnesont été explorées par sondage à la mototarière.

La composition minéralogique de la fraction argileuse diffère de celle des marnesvertes sous-jacentes accompagnant le Calcaire de Pithiviers kaolinite 10%,smectite 30%, illite 60%. Le pourcentage de C03Ca varie de 13 à 82%.rn",.Ca/ca/re del'Orléana/•. Dans le bourg de Morville-en-Beauce et, au Sud, le long dela route de Oimpuits, on observe des calcaires indurés, en plaquettes, reposant sur lesmarnes de Blamont. Ils représentent la terminaison septentrionale de la partiesupérieure du Calcaire de Beauce. Leur épaisseur sur le périmètre de la feuille nedépasse pas quelques mètres.Rm,b.Mlocène Inférieur. Formetlons résiduelles ergllo-..bleuses. Ces dépôts enplacages ont été représentés sur la carte notamment:

- sur la butte de l'Orme des Vignes au Nord de Morville,- au Nord du bourg de Thignonville,- entre Ormoy et la Montagne,- sur le plateau dominant la rive droite de l'Essonne à Buno-Bonnevaux et

Gironville.Ces formations, explorées à la tarière n'ont guère plus de 1 à 1,40 m d'épaisseur. Ce

sont des argiles rouges, compactes, plastiques ou sableuses. Le sable, très grossier àgraveleux, est feldspathique et présente des affinités avec les sables de Lozère dont lespremiers dépôts datent du Burdigalien.

La composition minéralogique de la fraction argileuse montre la prépondérance de lasmectite (60%) sur la kaolinite (20%) et l'illite (20%). Le pourcentage de C03Ca esttrès faible (3 %). Ces lambeaux reposent aussi bien sur les Marnes de Blamont au Sud­Ouest que sur le Calcaire de Pithiviers au Nord-Ouest et le Calcaire d'Etampes à l'Est,témoin d'un ravinement de ces formations par le Burdigalien.

Quetemelre

Fy.Alluvlons dei besses et moyennes terres..s. Le long de la vallée de l'Essonne entre·Orville et Malesherbes, on observe quelques placages de sable grossier. Dans le bois duParc d'Augerville, une exploitation, située à 3 m au-dessus du niveau de l'Essonne a misà jour 4 à 5 m de sable "gros sel", à grain de quartz, feldspath et calcaire, gris elroussâtre, à stratification entrecroisée.

Dans le bois situé entre Trézan et la fermeMailieton.uneancienneexploitation.autoit des Sables de Fontainebleau, a livré un sable identique.

Ces formations alluviales ont une origine burdigalienne bien marquée.Fz.Alluvlons modernes. Le fond de la vallée de l'Essonne, aussi bien que celui del'Ecole. est occupé par une épaisseur parfois importante de matériaux divers provenantaussi bien du Stampien marin que des calcaires lacustres sus-jacents. La limite préciseentre les alluvions et le matériel colluvionné est délicate à fixer particulièrement dans lavallée de l'Ecole très large en amont de Milly-la-Forêt: les dépôts sont semblables.

La vallée de l'Essonne, assez étroite au Sud (200 m environ à Orville), s'élargitprogressivement en direction du Nord, au fur et à mesure de son enfoncement dans lasérie des sables marins du Stampien. Au Nord de Maisse, la vallée a plus de 1,5 km.Les matériaux rencontrés dans ces alluvions proviennent des séries lacustressupérieures sous forme de blocs et galets de calcaire, de meulière, assez bien roulés, etdu Stampien marin avec des galets plus ou moins roulés de grès, et des sables souventémoussés.

Un sondage tarière de reconnaissance implanté au fond d'une ancienne exploitationde graviers a fourni la coupe suivante:

o - 0,40 m - Marne argilo-tourbeuse (remblai),0,40 - 2,70 m - Sable blanc à gris, moyen à grossier,2.70 - 3,60 m - Gravier grossier, blanc, gris et brun avec éléments de calcaire en

rognons,

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3,60 - 6,70 m - Sable moyen et gravier assez gros,6,70 - 7,20 m - Gravier et sable calcaire gris clair,7,20 - 7,60 m - Sable marneux gris-vert (marnes vertes).Compte tenu de l'implantation du forage, l'épaisseur des alluvions est voisine de 8 m

entre Bonnevaux et Maisse.A Courdimanche, près du lieu-dit les Sangles, un autre sondage de reconnaissance a

fourni la coupe suivante:o - 0,40 m - Limon tourbeux,0,40 - 1,20 m - Vase gris sombre tourbeuse,1,20 - 2,80 m - Tourbe noire accompagnée de tests de Gastéropodes,2,80 - 4,30 m - Tourbe noire,4,30 - 5,70 m - Gravier et sable.l'analyse palynologique d'un échantillon de tourbe prélevé entre 3 et 4 m a mis en

évidence une grande richesse en débris végétaux, débris de bois et matière organique.les espèces reconnues caractérisent un climat boréal ou atlantique.Arbres Pinus dip/oxylon . 7,5 %

Quarcus : 6 %Tilia 1,1 %A/nus 9,7 %Betula : 1,5 %Cory/us : 3 %Vlmus

Herbacées GraminéesComposéesArtamisiaChénopodiacéesPlantaginacéesCypéracées 10,1 %NymphéacéesPolypodiacées' 57,5 %

Phytoplancton OvoiditesOn rencontre en outre de nombreux stomates.

les tourbières se retrouvent tout au long de la vallée où elles ont fait l'objetd'exploitations plus ou moins importantes. Les zones exploitées ou reconnuesexploitables en 1949 et figurées dans l'Atlas des tourbières françaises ont été reportéessur la carte. Leur épaisseur varie entre 0,70 et 7 m, et les réserves exploitables sontvoisines de 3 500 000 m'. les zones les plus intéressantes sont situées près de Buthierset entre Nanteau et Boigneville.

En outre, tous les forages ayant traversé de la tourbe ont été signalés, en particulierentre Touvaux et Courdimanche. la tourbe est souvent interstratifiée dans lesmatériaux alluvionnaires et l'épaisseur de la découverte dépasse parfois 1 mètre.

Les alluvions de la vallée de l'Ecole reposent sur les Sables de Fontainebleau entre leVaudoué et Milly-la-Forêt. Au Nord de cette agglomération, l'Ecole a entaillé lesCalcaires de Brie. la vallée est large et les matériaux explorés par sondage dereconnaissance prés du château de Chambergeot et plus au Nord, entre laCroix-Saint-Jérôme et Milly sont semblables à ceux rencontrés dans la vallée del'Essonne.

A Chambergeot, la coupe est la suivante:o - 1,00 m - Sable roux limoneux (colluvions sableuses),1,00 - 4,20 m - Sable gris grossier à graveleux, avec quelques galets roulés,4,20 - 5,80 m - Gravier et galets roulés,5,80 - 6,60 m - Gravier et argile verte (marne verte).les analyses granulométriques effectuées sur des échantillons prélevés dans les

vallées de l'Essonne et de l'Ecole fournissent des résultats identiques 4 % de rudite,88 % d'arénite, 8 % de lutite. L'écart-type est compris entre 1,148 et1 ,338, le grain moyenentre 0,143 et 0,271, l'asymétrie entre -0,44 et-2,86. Le mode est de 0,157.

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LP. Limons des plateaux. Ils recouvrent principalement le sommet des plateauxcalcaires de la haute Beauce et du Gâtinais. Ils ont été représentés sur la carte quandleur épaisseur dépassait 1 mètre. Une représentation particulière permet de préciser leszones où l'épaisseur de limon est comprise entre 0,50 et 1 mètre. Leur èpaisseur a étébien observée dans les fondations de pavillons, dans les fouilles pour poteaux EDF oupar sondage.

Ce sont principalement des marnes argileuses, légèrement silteuses, brun clair àbrun foncé légèrement roussâtre. Les éléments indurés qu'elles peuvent contenirproviennent des bancs calcaires sous-jacents. Le pourcentage de C03Ca est voisin de30 %. Leur épaisseur, voisine de 1 m dans la partie sud de la feuille, semble croître vers leNord: 2,25 m à Orveau-Bellesauve, 2 m à Nangeville, 2 m à Valpuiseaux, Tousson,Buno-Bonnevaux.

Leur épaisseur est plus importante sur les versants est des reliefs.LPM.L/mon marneux blanc Jaunlt,e. Un indice particulier a été affecté aux limonsrecouvrant le plateau de Tousson entre l'Essonne et l'Ecole. Plusieurs sondages dereconnaissance, au Sud de Tousson et près de la ferme du Paly sur la commune deMilly, ont montré l'existence, sous 30 à 40 cm de limon marneux brun roussâtre, de2 à 3,50 m de limon très marneux brun à jaunâtre, devenant parfois grumeleux à la base.Le pourcentage de C03Ca, plus élevé, est voisin de 50 %. La fraction argileuse comporte20% de kaolinite, 50% de smectiteet30%d'illite. Il est possible que leur origine soit dueà la dégradation des marnes de l'Aquitanien inférieur qui n'ont pas été retrouvées surce plateau, à part quelques buttes-témoins résiduelles.Cg". Colluvions de pente alimentées par des sables marins du Stamplen. D'i mportantesmasses sableuses ont été entraînées le long des pentes de thalwegs creusés dans leStampien inférieur. Ces sables se sont accumulés sur des épaisseurs de 3 et 4 mparfois en bas de pente, particulièrement dans la région de Milly où ces sables blancsà gris ont recouvert des espaces importants. Des éléments de calcaire ou de meulièreroulés accompagnent parfois ces coulées de sable. On retrouve ces accumulations desable au confluent des vallées sèches de Valpuiseaux et de Puiselet-le-Marais.

Les colluvions de blocs de grès en chaos ou épars, au milieu des sables, n'ont pas éténotées mais représentées par un figuré particulier. Elles occupent une partieimportante des flancs de vallées et confèrent à la forêt de Fontainebleau son aspectcaractéristique.Cg,Io. Colluvions de pente alimentées par les calcaires lacustres du Stamplen supérieur.La limite Stampien moyen-Stampien supérieur souvent située à flanc de thalweg est!aplupart du temps masquée par une ac'cumulation importante de matériaux calcaires,débris de calcaire en plaquettes plus ou moins recristallisés, marne blanche farineuse,dans lesquels aucune stratification n'apparaît.

Souvent ces matériaux ont été recouverts par les blocs de grès dur, détachés de lacorniche supérieure. Ces dépôts peuvent facilement atteindre 2 et 3 m d'épaisseur. Enoutre, ils tapissent les fonds de thalwegs, masquant complètement les affleurements desable marin.Cm"". Colluvions de pente alimentées par les marnes de la Molasse du Gatinais. Desmarnes blanches, parfois jaunâtres, se rencontrent accumulées au bas de la cuestamolassique qui limite la haute Beauce, ainsi que dans le fond des thalwegs de Coudray,Champmotteux et Roinvilliers. Ces marnes sont souvent limoneuses et masquentlargement le contact réel Aquitanien-Stampien.Cm"". Colluvions de pente alimentées par les calcaires de l'Aqultanlen supérieurInduré. Le fond des vallées de Cognepuits, de Mainvilliers et la bordure du plateau de lahaute Beauce entre Coudray et Maisse sont souvent recouverts de cailloutis de calcairedur. Parfois, des blocs ont glissé sur la molasse comme dans la Vallée à Péronne près deCoudray ou au Sud du bois de Châteaugay, où ils ont été enlevés en octobre 1977 pourfaciliter les labours.Fe.Colluvlons de lond de vallon alimentées par les limons de plateaux. Les fonds devallons ou de vallées sèches creusés dans les zones tendres du plateau de la hauteBeauce sont occupés par des colluvions argilo-marneuses provenant des pentes qui lesdominent. Leur épaisseur est généralement faible oscillant autour de 1 à 2 mètres.

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X.Remblal•. Ces zones sont limitées, principalement:- aux remblais SNCF,- aux dépOts industriels,- aux remblais routiers.

PHËNOMËNES GËOLOGIQUES

REMARQUES TECTONIQUES ET STRUCTURALES

Le nombre de forages et sondages suffisamment bien répartis a permis deschématiser la surface structurale des principaux étages traversés dans l'Oligocène etdans l'Aquitanien inférieur.

Toutes les séries étudiées ont un pendage plus ou moins accusé depuis le Nord-Estvers le Sud-Ouest, conséquence du relévement de l'anticlinal de la Rémarde. Ce dômeest matérialisé par les affleurements de l'Yprésien et du Crétacé à l'Ouest d'Arpajon(feuille Etampes).

Au niveau du Crétacé, la fosse de Pithiviers ouverte vers le Sud est nettementdessinée.

L'interprétation des sondages profonds a permis de préciser la surface structuraledes niveaux du Sannoisien. Ces structures, représentées sur la figure 1, traduisent,outre le pendage général vers le Sud-Ouest, l'existence d'une zone plus élevée à l'Estde Malesherbes et d'un paléorelief au Sud de Milly-la-Forêt.

Le schéma structural au toit du Stampien souligne le même pendage vers leSud-Ouest et l'existence d'un dôme à l'Est de Malesherbes.

En outre, il se dessine une fosse sous les buttes de Rumont-Fromont et un golfeorienté W.NW-E.SE, sous la ville de Sermaises.

Cette surface structurale ne traduit pas dans le détail les ondulations de faibleamplitude qui accompagnent les alignements des grès. Les oscillations de la cote dutoit du Stampien apparaissent à la faveur d'affleurements bien dégagés comme à l'Estde Maisse où les calcaires lacustres en bancs massifs affleurent à +105. A 300 mau Nord, le toit du grès est à + 115 m et à 400 m au Sud, les sables affleurent à + 117 m.

Ces variations se marquent également en forages, quand ceux-ci sont groupésdans un périmètre restreint.

A Nangeville, le toit du Stampien est compris entre +79 et +89 entre deux foragesdistants de 200 mètres.

La figure 4 souligne les zones où affleurent des bancs de grès d'une épaisseursupérieure à 2 mètres. Ces affleurements s'alignent suivant une direction privilégiéeE.SE-W.NW. Quels que soient l'origine et l'âge de ces grès, au sommet de la massesableuse, ils sont le reflet de cassures de direction armoricaine.

Les calcaires lacustres du Stampien supérieur ont comblé les paléoreliefsdes Sableset grès de Fontainebleau. Leur épaisseur varie de 20 à 40 m, du Nord vers le Sud.La présence de meulière dans la série lacustre a pour origine une circulation d'eauchargée en silice qui a été empruntée à des paléoreliefs sableux ou gréseux dominantle lac du Stampien.

A l'Aquitanien, la structure du toit de la molasse reflète un pendage vers le Sud-Ouest,semblable à celui des séries sous-jacentes; au Sud-Ouest, au niveau de Morville,un golfe ouvert vers l'Ouest se dessine à la cote +90, soulignant la directionarmoricaine observée précédemment.

L'épaisseur de la Molasse du Gâtinais décroît du Sud-Est vers le Nord-Ouest; salimite d'extension est voisine, au Nord, de la limite de la feuille. Le relèvement structuralde ces marnes vers le Nord-Est, en relation avec le dôme de la Rémarde, confirmel'activité de cet accident qui s'est poursuivie pendant tout l'Aquitanien supérieuret peut-être pendant le Burdigalien.

A la fin de l'Aquitanien supérieur, la plate-forme du lac de Beauce a été exondéeet les dépôts lacustres ont été soumis à une érosion qui a mis à jour les séries

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stampiennes. Les sables et argiles de Lozère au Burdigalien sont discordants et ontété retrouvés aussi bien sur l'Aquitanien supérieur que sur les dépôts du Stampiensupérieur.

OCCUPATION DU SOL

SOLS, VtGtTA TlON ET CUL TURES

Sur le territoire de la feuille Malesherbes, on peut distinguer plusieurs zonesagricoles, étroitement liées à la nature géologique du substratum.• Les sables stamp/ens, largement affleurants le long des vallées et dans la plaine deMilly, sont bien drainés quand leur épaisseur est suffisante, qu'ils soient en placeou colluvion nés. C'est le domaine de la forêt, avec essentiellement des chênes, desbouleaux, des pins, des châtaigniers. Le sous-bois est couvert de bruyères.

Les zones défrichées, mises en culture, sont le domaine des fraisiers, plus rarementd'asperges. Quand les sables deviennent plus argileux, à proximité des marnes vertesou du Calcaire de Brie, ils sont plus humides, moins bien drainés: ces zones sesignalent par la culture du maïs. En sous-bois, elles sont marquées par l'apparitiondes fougères.• Les grés de FontaInebleau. En plateau ou en chaos, le grès ne peut être recouvertque par les lichens et les mousses. Les plateaux rocheux sont presque nus; quelquespins rabougris occupent les fissures et cuvettes où l'humus a pu s'accumuler.• Le calcaIre lacus/re stamp/en et aqultan/en. On ne peut noter de différence sensibleentre les sols et les cultures rencontrées sur le plateau beauceron et sur le piateau duGâtinais. Le plateau beauceron est recouvert d'une épaisseur de limon un peu plusimportante. Ces deux plateaux, largement cultivés, sont le domaine des cérèales,du maïs et de la betterave sucrière. On rencontre quelques champs de tournesol. Lavégétation naturelle n'est visible que dans les bosquets épars, qui subsistentnotamment sur les flancs de thalweg ou en bordure des plateaux. On y rencontre deschâtaigniers, des pins, quelques rares chênes et de nombreux genévriers qui jalonnentaussi bien les colluvions de calcaire stampien que les affleurements de Molasse duGâtinais

• Les argiles sableuses du Burdlgallen n'ont pas donné lieu à une culture particuliére,comme sur le territoire de la feuille voisine Pithiviers où les affleurements de sablesrésiduels sont couverts de vigne• Les colluvIons de bas de pente des thalwegs sableux, alimentées par les calcaireslacustres sont presque exclusivement le siège de culture de mais.• La l1811ée de l'Essonne et 18 vallée pérenne de l'Ecllmonl sont le domaine d'uneexploitation agricole particulière. En raison de l'humidité et des sources qui jalonnentces vallées. de nombreuses cressonnières ont été installées. On rencontre égalementquelques peupleraies qui s'accomodent bien des sols humides et tourbeux quidominent

PRtHISTOIRE ET ARCHtOLOG/E

Le territoire de cette feuille est divisé en diagonale au Sud-Ouest, la haute Beauceapparaît sous la forme d'un plateau ouvert parsemé de boqueteaux, largement entaillépar la vallée de l'Oeuf/Essonne (hydronyme gaulois) qui a fixé une végétation sylvestreet de bas-fond, au Nord-Est le relief est plus accentué que celui de la Beauce etconstitue les marches du massif de Fontainebleau à la limite nord-ouest du Gâtinais

L'occupation humaine est attestèe pour toutes les périodes dans cette régionLa vallée a joué un rÔle attractif indiscutable et ce, depuis les périodes anciennes de la

préhistoire au Paléolithique elle a dù être un de ces couloirs de migration des Rennes

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transhumants; elle offrait de plus des possibilités naturelles d'habitat ; les abris n'y sontpas très vastes mais sont présents: Buthiers, Nanteau, ... (Nouel, 1961,1966).

L'habitat néolothique semble être déjà dense et l'exploitation agraire du sol estattestée par les nombreuses découvertes de meules et autres outils liés à la culture descéréales. Mais là encore ce sont surtout les témoins dus aux possibilités géologiquesqu'offrent la région qui attestent la présence de l'Homme préhistorique. Cet homme autilisé les blocs de grès pour en faire des menhirs (Malesherbes, Tousson, Boissy). desdolmens (Buthiers, Rumont). des polissoirs (Rumont, Noisy), ou encore des dalles decouverture de sépulture (Malesherbes, Tousson), ou bien encore pour y graver desdessins (ceux-ci pouvant dater des Ages des Métaux), (Buthiers, Boigneville, Maisse,Milly ... ) (Nouel, 1961, 1966).

Les témoins des Ages des Métaux sont plus rares, uniquement parce que plusfugaces : une cachette de fondeur de l'Age du Bronze à Boissy-aux-Cailles, uncimetière du 2ème Age du Fer (la Tène) à Maisse, certains des rupestres mentionnésci-dessous (Nouel,1961, 1966).

L'ensemble de cette fouille correspond au territoire du peuple gaulois sénon(de Sens).

Mais c'est à l'époque romaine que l'occupation du sol s'avère la plus dense. Elle estbien attestée par les prospections au sol et aériennes, bien que des blancs relatifs àl'activité des archéologues subsistent. L'occupation rurale s'est faite sous forme debourgs de voie, dénommés vicus, et surtout de fermes, dénommées vil/a. Un réseauvoyer important couvre cette région.

Au Haut Moyen-Age la succession de nécropoles le long de la vallée traduitl'existence de bourgs qui ont perduré jusqu'à nos jours.

DONN~ES G~OTECHNIOUES

La subdivision de l'Equipement de Malesherbes a communiqué les caractéristiquesgéotechniques des terrains testés in situ au pressiomètre Ménard, lors des étudesd'implantation de château d'eau.

A Malesherbes, les terrains rencontrés concernent:• les limons: - pression limite 4,6 bars,

- module pressiométrique ; 75 bars;• les marnes caillouteuses, équivalent de la Molasse du Gâtinais:

- pression limite supérieure à 14,2 bars,- module pressiométrique compris entre 160 et 260 bars;

• le calcaire dur fissuré sous-jacent équivalent du calcaire d'Etampes:- pression limite supérieure à 25 bars,- module pressiométrique compris entre 290 et 540 bars.

A Sermaises, les valeurs de ces paramètres sont les suivants:• limon: - pression limite supérieure à 5,1 bars,

- module pressiomètrique : 40 bars;• marnes et blocs calcaires, correspondant à la zone altérée des calcaires de

Pithiviers:- pression limite supérieure à 25 bars,- module pressiométrique compris entre 425 et 440 bars;

• calcaire dur fissuré, équivalent du calcaire de Pithiviers:- pression limite supérieure à 30 bars,- module pressiométrique compris entre 345 et 765 bars.

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RESSOURCES pU SOUS-SOL ET EXPLOITATIONS

HYDROGlOLOGIf

Les ressources en eau souterraine se répartissent dans deux principaux réservoirs:- réservoir de la nappe de Beauce qui concerne les assises du Stampien

(Calcaire d'Etampes, Sables de Fontainebleau, Calcaire de Brie) ;- réservoir de la nappe de Champigny, dans les assises de l'Eocène. Cette nappe

est captive sous les argiles de Romainville.De plus, des nappes localisées apparaissent:- dans les assises aquitaniennes résiduelles,- dans les alluvions de l'Essonne, de la Juine.

NIppe du StlmplenCette nappe est la plus sollicitée dans le périmètre de la feuille Malesherbes. Les

relevés des points d'eau, réalisés dans le cadre de l'étude du bilan général de laBeauce et des études particulières des bassins de l'Essonne et de la Juine, ont permisde dresser une carte piézométrique pour la période 1966-1968.

L'examen de cette carte fait ressortir les caractères ci-dessous:- l'écoulement des eaux suit une direction générale SW-NE, entre les cotes

+100, à la limite de la feuille Pithiviers (région d'Intville-Ia-Guétard) et +60 àCourdimanche et à Milly-la-Forêt;

- les vallées pérennes (Juine, Ecole, Essonne) ou fossiles (Puiselet et Valpuiseaux)drainent très fortement la nappe au niveau de la traversée des Sables de Fontainebleau;

- dans le Sud-Ouest de la feuille, la partie haute de la nappe s'équilibre dans lescalcaires d'Etampes, au Sud d'une ligne passant par Rouvres-Saint-Jean, Mainvillierset la Brosse, entre les cotes +100 et +85. Dans cette région, les forages ont desprofondeurs comprises entre 40 et 50 mètres. Ils peuvent fournir 50 m'/h par mètre derabattement (transmissivité voisine de 1,5 x 10 -, m'/s).

En 1977, on comptait 19 forages pour l'alimentation en eau des collectivités,14 forages pour l'irrigation et 1 forage industriel.

Au Nord de la ligne ci-dessus définie, les calcaires du Stampien sont dénoyés. Lapartie haute de la nappe s'équilibre dans les Sables de Fontainebleau.

La granulométrie très fine de ces sables s'oppose, en forage, à la libération de l'eausans venues de grains de silice. Les puits anciens ont été abandonnés à la suited'ensablement et les captages nouveaux traversent la totalité du Stampien marin,isolé par cimentation, pour atteindre le réservoir aquifère des calcaires sannoisiens.De ce fait, les ouvrages actuellement en service dans les sables sont en nombrelimité'

- 2 forages pour irrigation (Malesherbes et Nangeville),- 1 forage industriel (Augerville).Par contre, la nappe donne naissance à de nombreuses émergences au confluent

des vallées sèches sur l'Essonne et la Juine. Ces sources alimentent les cressonnièresde Malesherbes, d'Augerville, d'Arrancourt, de Buno-Bonnevaux, d'Abbeville-Ia-Rivière,de Boigneville, de Boutigny et de Maisse.

L'alimentation en eau potable de Malesherbes est actuellement assurée par descaptages de sources en amont de l'agglomération.

Dans l'angle nord-ouest du territoire de la feuille, les sables stampiens sont dénoyésen aval d'une ligne Courdimanche-ancy-Milly. La nappe se limite aux Calcairesde Brie. Cette nappe est actuellement captée, soit directement, soit sous les Sablesde Fontainebleau, par 31 forages pour l'alimentation en eau des collectivités ou desécarts non desservis par les réseaux d'adduction, par 15 forages pour irrigation et7 forages industriels. Lorsque la nappe est de type libre, en aval de la zone de dénoyagedes Sables de Fontainebleau, les transmissivités sont voisines de 1 x 10-' m'/s. Lorsquela nappe est semi-captive (par différence de perméabilité entre les calcaires aquifèreset les sables sus-jacents), les transmissivités sont comprises entre 1 et 2 x 10- 3 m'/s(débits spécifiques inférieurs à 10 m'/h/m).

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Sur le plan chimique, les eaux ont une dureté comprise entre 20 et 24° F. Les teneursen chlore sont faibles (10 à 15 mg/l en CI-). de même que les teneurs en sulfates(2 à 6 mg/l en S04). Les teneurs en nitrates sont trés variables. Les variations sont enfonction de la profondeur de la nappe captée:

- 20 à 30 mg/l en NO:! dans les Calcaires d'Etampes,- moins de 10 mg/l en N03dans les Calcaires de Brie sous recouvrement de sable.

Nappe des Calcaires de ChampignyLa nappe des Calcaires de Champigny est captive sous les Argiles de Romainville

présentes sur l'ensemble de la feuille. Elle est surtout sollicitée par forages dans larégion située au Nord d'une ligne diagonale NW-SE, passant par Puiselet-le-Maraiset Fromont.

7 captages pour l'alimentation en eau publique, 1 captage pour irrigation et 1 forageindustriel s'adressent à cette nappe.

Dans les vallées, les débits spécifiques sont compris entre 20 et 90 m'/h/m(transmissivités de 5 x 10-' à 2,5 x lO-'m'/s). Ailleurs, les débits spécifiques sont faibles(2 à 3 m'/h/m, transmissivité voisine de 5 x 10-' m'/s).Nappes de subsurtace• Nappe de l'Aquitanien supérieur. La nappe de l'Aquitanien supérieur, soutenue par laMolasse du Gâtinais, est connue très localement, au Sud-Est, sur la butte de Fromont,où elle s'équilibre à la cote +140. Cette nappe alimente les puits privés, aujourd'huiabandonnés.• Nappe des alluvions de l'Essonne et de la Juine. Cette nappe communique avecles eaux des Sables de Fontainebleau. Elle est captive sous les tourbes du lit majeur.Elle est atteinte par des puits instantanés (crépines à pointe). jaillissants, quicontribuent à l'alimentation des cressonnières (Malesherbes, Augerville-la-Rivière,Maisse).Nappes profondes

Les caractéristiques des réservoirs aquifères du Crétacé et du Jurassique supérieurne sont pas connues.

Les tests effectués lors de l'exécution des core-drills des compagnies pétrolières(Tousson l, Valpuiseaux 1) ont montré que les eaux du Jurassique moyen ne sontpas consommables en raison de leur teneur élevée en sel (7 à 11 g/l en équivalentNaCI). Cependant, l'intérêt de ces nappes salées n'est pas négligeable si l'on envisageleur utilisation géothermique. Les études réalisées par le B.R.G.M. et la SociétéElf-Aquitaine permettent de prévoir les températures ci-dessous:

- toit du Lusitanien entre 40 et 50° (1100 à 1200 m de profondeur)- toit du Jurassique moyen: 60° (1500 à 1600 m de profondeur)- toit du Trias 80° (vers 2000 m de profondeur)

RESSOURCES MIN~RALES ET CARR/~RES

SablesLes exploitations de sables intéressent uniquement les niveaux du Stampien marin.De nombreuses sablières se rencontrent tout au long des vallées de l'Eclimont, de

l'Essonne, de l'Ecole et des vallées sèches de Valpuiseaux et de Puiselet-le-Marais.La plupart du temps, ce sont d'anciennes exploitations, plus ou moins importantes

ayant exploité le sable sur 6 à 10 m de front de taille. Ces sablières sont parfoistemporairement exploitées, comme sables de compactage (viabilité, travaux routiers).Les niveaux à galets sont trop minces pour donner lieu à une utilisation rationnelle.Ces sablières sont fréquentes dans la vallée de l'Eclimont en aval d'Abbeville, dansla vallée de Puiselet-le-Marais, le long du CD 145, à Valpuiseaux près du lieu-ditla Lieue.

Dans la vallée de l'Essonne, on en rencontre notamment à Orville, Roncevaux,Trézan, puis entre Nanteau et Nainveau, à Boigneville, au Petit-Gironville, à Gironville,à Bonnevaux, à Maisse et Courdimanche.

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Dans la vallée de l'Ecole, les sablières du bois de Milly sont exploitées, sous unecouverture parfois importante de colluvions calcaires. A l'Ouest de la butte Monceau,une sablière a plus de 15 m de front de taille.

Dans la vallée de l'Essonne, trois sablières sont exploitées d'une manière intensive:- la carrière au Nord-Ouest du bourg de Maisse appartient à la Société de briques

silice-calcaire SIPOREX. Le sable fin à très fin, blanc, est exploité sur un front detaille de plus de 25 m, sur plusieurs niveaux. Associé à de la calcite, ce sable estaggloméré en panneaux utilisés comme isolant dans la construction;

- la carrière au Sud-Est du bourg de Maisse, au lieu-dit la Comble. Le sable estexploité sur un front de taille voisin de 30 mètres. Elle appartient à la Société industriellede la Comble;

- la sablière de Roncevaux est exploitée sur 15 à 20 m de front de taille par laSociété Samin, filiale de Saint-Gobain. Le sable blanc très fin, remarquable par sapureté, est utilisé en verrerie.Grès de Fontainebleau

Ils ont donné lieu autrefois à de nombreuses exploitations, plus ou moinsimportantes. Une ancienne carrière se trouve au Nord-Est de Puiselet-le-Marais,près du bois de Combles. Le grès, très dur, était exploité comme pavé; il se débiteassez facilement en parallélépipèdes réguliers. La carrière, à flanc de thalweg, s'étendsur près de 150 m de long; le banc de grès, très compact, a 4 m d'épaisseur

On rencontre d'autres exploitations anciennes, principalement:à Valpuiseaux, près du lieu-dit la Garenne,à l'Ouest de Courdimanche, au lieu-dit les Friches,dans la vallée de Valpuiseaux, entre Mespuits et Danjouan,au-dessus de Chantambre,à l'Ouest de Nanteau,

- près de la RN 448, entre Tousson et Oncy,- au Sud de la Roche feuilletée, près de Milly.Actuellement, l'installation des nombreuses résidences secondaires a redonné

un peu d'activité à cette extraction et quelques exploitations ont été ouvertes, commeà Noisy-sur-Ecole, au lieu-dit le Vaugerbot où le grès a entre 4 et 6 m de puissance.

Il faut rappeler que le Grès de Fontainebleau, qui est un quartzite très compacl, estune roche extrêmement dure: cette roche est utilisée par les fabricants d'outillagepour tester la résistance des outils en acier spéciaux.Marnes pour amendement

Les Marnes de Blamont dans la région de Morville, les marnes de l'Aquitanieninférieur et les marnes des niveaux tendres du Stampien lacustre ont fait l'objetd'anciennes exploitations qui ne sont guère utilisées actuellement.

Les fronts de taille intéressant la Molasse du Gâtinais sont encore visibles dans lavallée de Viévy, dans la Vallée à Péronne, à Orveau-Bellesauve, à Coudray. àRoinvilliers, entre Maisse et Valpuiseaux et aux alentours de la ferme de Guignonville(commune d'Etampes).

Les calcaires tendres du Stampien lacustre ont été utilisés à partir de petitesexploitations disséminées tout au long des affleurements, particulièrement à proximitédes zones sableuses du Stampien marin. Actuellement. ces excavations réaménagéesont été remises en cultures, ou sont envahies de bosquets.Matériaux de construcllon, calcaires

Les bancs de calcaire lacustre sont trop irréguliers pour donner lieu à uneexploitation rationnelle de moellons, d'autant plus que les bancs de grès stampiensreprésentent un matériau supérieur en dureté_et ne sont pas gélifs.

Par contre, les bancs meuliérisés des calcaires lacustres sont extraits de carrières.dans le bois du Chênet entre Maisse et Milly. et débités en dalles utilisées dans lesmurs et allées de jardin des résidences secondaires de la région.

TourbeLes zones tourbeuses jalonnent toute la vallée de l'Essonne depuis Augerville-la-Rivière

Jusqu'à Boutigny-sur-Essonne Bien que les réserves connues sOient vOisinesde 3 500 000 m3, les exploitations sont réduites en raison des grandes inégalitésd'épaisseur. de la découverte souvent Importante et de la qualité médiocre de la tourbe

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- A Augerville, la tourbe se présente en poches peu pUissantes avec 1,20 mde découverte

- A Boulancourt, la découverte est de 1 m , la tourbe irréguliére et cendreuse seprésente en bancs séparés par de l'argile tourbeuse

- A Trézan, Roncevaux, Buthiers et Auxy, l'épaisseur atteint 7 métres. La tourbeest fibreuse, brune et cendreuse.

- A Malesherbes, la tourbe se présente en poches, entrecoupées de bancs de limonou d'argile,

- A Nanteau, la découverte est faible Le pourcentage de cendre varie de 13 à 50 %.La tourbe est mousseuse ou fibreuse avec des roseaux non décomposés.

- A Boigneville, la tourbe est trés terreuse.- A Buno-Bonnevaux, la découverte est de 1,50 métre.- A Boutigny-sur-Essonne, la tourbe est cendreuse, peu puissante, sous une

découverte importante.

DOCUMENTATION COMPLËMENTAIRE

SITES CLASSIQUES ET ITINfORAIRES

On trouvera des renseignements géologiques complémentaires ainsi que desitinéraires intéressant la région dans le Guide géologique régional: Bassin de Paris,Ile de France, Pays de Bray par Ch. Pomerol et L. Feugueur (2éme édition, 1974),Masson et cie, éditeurs, Paris.

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CHOIX BIBLIOGRAPHIQUE

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MËGNIEN CI et a/. (1970) - Atlas des nappes aquifères de la région parisienne.Editions B.R.G.M.

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DIRECTION DES MINES (1949) - Les tourbières françaises. Paris, Imprimerienationale.

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DOCUMENTS CONSUL TtS

Carte géologique. 1/80 000. Feuille Fontainebleau:1ère édition (1869) par F. Clérault2éme édition (1909) par G. Dollfus3ème édition (1939) par J. Piveteau et G. Denizot

Cartes géologiques. 1/50 000Château-Landon (1970) par G. Denizot et J. TerrienFontainebleau (1970) par G. Denizot et J. TerrienEtampes (1969) par Ch. Pomerol, C. Bricon, C. Guernet, F. Ménillet, J-P MichelMelun (1974) par J. Labourguigne, M. Turland

ArchIves B.R.G.M. (Banque des données du sous-sol)

Rapports d'Implantation et de lin de sondageCésarville 1 bis (1964) par CE.P.Valpuiseaux 1 (1960) par CE.P.Tousson 1 (1965) par C.E.P.

Rapport sur une étude par méthode sismique-réflexion dans le permis d'Etampespar la Compagnie d'Exploration Pétroliére (1960). Etude Malesherbes A 55

Etat de la documentation sur les ouvrages souterrains implantés sur les feuillestopographiques Etampes - Malesherbes, et synthése hydrogéologique provisoire parG. Rampon, CI. Mégnien et M. Turland avec la collaboration de G. Dorin. RapportB.RG.M. OSGR 64 A 52.

Hydrogéologie du Basaln de l'Esaonne e: essai de bilan par S. Ramon. RapportB.R.G.M OSGR 66 A 77.

Etude hydrogéologlque du Calcaire de Beauce. Inventaire des Bassins de la Juine,de l'Essonne et du Loing par N. Desprez et CI. Martins (1968). Rapport B.R.G.M68 SGL 68 BDP.

Bilan de la nappe oligocène du B..sln de l'Esaonne en amont de Ballancourt (Loiret,Eure-et-Loir, Essonne, Seine-et-Marne) par G. Rampon. Rapport B.R.G.M. 68 SGL172 BOP.

Rapport S.C.E,T.-Coop 1968. Etude hydrogéologique de la nappe des Sables deFontainebleau. Bassin de la Juine.

Documentation géotechnique. Subdivision de l'Equipement de Malesherbes (Loiret).

Renseignements cartographiques inédits de F. Ménillet

DOCUMENTS CONSUL TABLES

La Banque des données du sous-sol du B.R.G.M. détient l'inventaire des sondageset autres travaux souterrains exécutés dans le périmètre de la feuille et archiverégulièrement les nouveaux travaux

Les documents peuvent être consultés, soit au Service géologique régional Centre(avenue de Concyr, Orléans-La-Source) pour les ouvrages effectués dans le Loiret. soitau Service géologique régional lIe-de-France (65, rue du Général Leclerc,77170 Brie-Comte-Robert) pour les ouvrages effectués dans l'Essonne et laSeine-et-Marne, soit au BR.G.M .. 6-8, rue Chasseloup-Laubat, 75015 Paris.

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DtTERMINA TlONS EN LA BORA TOIRE

- Paléontologie C. CAVELIER- Micropaléontologie C. MONCIARDINI- Palynologie J.-J. CHATEAUNEUF- Minéraux lourds : A. PARFENOFF- Granulométrie A. L'HOMER- Analyse des argiles C. JACOB- Analyse pétrographique sur lame mince: F. MËNILLET

AUTEURS DE LA NOTICE

(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)(B.R.G.M.)

Notice rédigée par J. MANIVIT, ingénieur géologue au B.R.G.M., avec la collaborationde N. DESPREZ, ingénieur géologue au B.R.G.M., pour le chapitre Hydrogéologie et deJ.-F. BARRATIN, assistant à la Direction régionale des Antiquités historiques, pourle chapitre Archéologie.

Analyses minéralogiques des formations rencontréeset dosage des carbonates

Tableau 2

Tout-venant Formation argileuse

] ilAge de Faciès ;; Feldspath :ê OM ~

la formation représenté Iii~ .ê $

~f--~ t ~ u .~

~ j1~;; " '";, à '" '"

il Ji

Burdigalien ArgileA

RmS sableuse

P_TA Tr_F Tr_F

Marnes Calcaire13

·ê d. tendre n Tr? T, A •'& Blamont 82

a.~

Calcaire TA 93Calcaire micritique

'; d.:. Pithiviers Calcaire70

TA •92

Partie TA 90 10upérieur

~

·ê x 63Base :! 5 •

] ]~ 93

.~ q

.~ .!! • 27

:. Sommet ilj. T, T, A •w 90

'" -~ 63

8.re TA •92

Calcaire83

n T, TA •du, 93Stampiensupérieur 65

Niveau de TA •base 95

Stampien Sable

inférieur argileuxTA T, Tr? T,

Faciès de baseou

L.eschiffr"sfep,ésententlavalau,dalamédianeetIMlnterquartl1as.

TA '''.s abondant - A ,abondant - F ,fréquent - P : p'ésent ~ T, . trace - 0 ,absent.

Saint Lambert Imprimeur à Marseille3e trimestre 1979