Bulletin n°109 12 décembre 2015

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REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/15 Avertissement général sur l’évaluation des risques Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles. En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur. Cultures Tomate sous abri page 2 Bilan phytosanitaire 2015 fraise sous abri page 4 Salade sous abri page 7 Navet page 13 Autres cultures : épinard sous abri page 14 Fréquence de parution : Il n’y aura pas de bulletin le vendredi 25 décembre. Le prochain bulletin est prévu le vendredi 8 janvi er. BONNES FETES DE FIN D’ANNEE Bulletin n°109 12 décembre 2015

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REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/15

Avertissement général sur l’évaluation des risques

Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations

réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque

producteur dans ses cultures.

Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les

problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.

En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus

ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont

influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi

beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le

producteur.

Cultures

Tomate sous abri page 2

Bilan phytosanitaire 2015 fraise sous abri page 4

Salade sous abri page 7

Navet page 13

Autres cultures : épinard sous abri page 14

Fréquence de parution :

Il n’y aura pas de bulletin le vendredi 25 décembre. Le prochain bulletin est prévu le vendredi 8 janvier.

BONNES FETES DE FIN D’ANNEE

Bulletin n°109

12 décembre 2015

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TOMATE SOUS ABRI

Culture en hors sol : 2 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Début Août 1 R10

Novembre 1 F2

Décembre 0

Attention, ce bulletin ne concerne que deux parcelles hors-

sol de référence et ne peut représenter que succinctement

la situation générale pour les cultures de tomate.

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 26 Novembre au 10 Décembre 2015

Aleurodes

Sous abri, les panneaux jaunes sont nécessaires pour détecter et évaluer l’importance des

populations à l’intérieur de l’abri, notamment en cours de plantation.

Dans la parcelle récemment plantée (F2), Trialeurodes vaporariorum est présente sur 10% des

plantes. La pression est jugée faible mais la présence de larves doit imposer des mesures de

protection pour éviter l’augmentation des populations : effeuillage précoce, champignons

parasites de larves, lâchers de parasitoïdes…. La PBI ne peut être installée que dans une

situation saine car l’action des auxiliaires n’est pas immédiate.

Dans la parcelle plantée fin juillet, on constate une évolution marquée des aleurodes au cours des

deux dernières semaines : on passe de 70 à 100% des plantes avec adultes. Certaines plantes

atteignent des effectifs en classe 4 (+ de 30 adultes) notamment contre les parois. Les larves

également marquent une progression de 30 à 80% des plantes.

Les Macrolophus sont pourtant bien

installés dans toute la culture (niveau

moyen) avec des effectifs variables de 5 à

30/plante. La situation est saine à ce jour

mais la progression observée demande une

vigilance particulière. A ce niveau, des

mesures contre les larves doivent être

prises rapidement pour endiguer le

développement des populations à l’intérieur

de la serre : lâchers d’auxiliaires,

traitements avec champignons antagonistes

ou autre intervention compatible avec la

PBI.

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Tuta absoluta

Les piégeages de Tuta sont faibles dans

les deux serres suivies : moins de 5

papillons/jour. La pression est faible,

d’autant que les plantes ne sont pas

touchées. Seules 2 plantes en paroi ont

été observées dans la jeune plantation.

Les Macrolophus peuvent assurer la

prédation de ce ravageur, surtout en

l’absence d’autres ravageurs dominants.

Punaises

La présence de punaise Nesidiocoris tenuis (Cyrtopeltis) est signalée dans les deux parcelles, à

un niveau faible. Sa présence peut être problématique pour l’installation et le maintien de la PBI

car Cyrtopeltis concurrence Macrolophus au niveau de son développement. Cette punaise pose

aussi vite des problèmes en pénalisant la croissance des plantes et en provoquant des coulures.

En se maintenant tout l’hiver dans les serres, son développement sera particulièrement rapide et

gênant au printemps.

Thrips et TSWV

Les panneaux jaunes sont indispensables à la plantation pour détecter et quantifier la pression

de ce ravageur, vecteur du virus TSWV. Dans la jeune culture, la présence sur panneaux était

importante avant plantation et les premières plantes exprimant les symptômes du virus ont été

observées cette semaine. La pression est faible mais d’autres plantes peuvent être contaminées.

Symptômes du virus TSWV sur jeunes plants : les jeunes feuilles deviennent ternes et plus claires avec apparition de petits nécroses, rabougrissement des apex (Photos CETA de Berre)

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Oïdium

L’oïdium est présent dans la culture précoce depuis début septembre. La pression se maintient

depuis un mois à un niveau faible.

Botrytis

Le botrytis est également présent dans la culture précoce. Il évolue peu dans la serre, grâce à

un ensemble des méthodes de prophylaxie et de prévention mises en place pour freiner le

pathogène (nettoyage rapide, bonne gestion climatique).

Adventices

Des mauvaises herbes sont observées dans la jeune culture. Même en faible nombre, ces plantes

peuvent être des réservoirs de maladies et ravageurs dans la serre.

* SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Cyrtopeltis

Tuta absoluta

Oïdium

Botrytis

Thrips

TSWV

Adventices

Aleurodes

Bilan phytosanitaire Fraise sous abri BSV 2015

Le réseau BSV fraise 2015

Nombre de bulletins rédigés en 2015 concernant la fraise :

Mois 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 Nombre de

bulletins 1 2 2 3 2 2 1 1 2 1 1 Total 18

Animation : Daniel IZARD, CA 84.

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Observateurs

Dpt Observateur

Nombre de

parcelles

fixes suivies

Principales

variétés

observées

(janvier à juillet)

Chauffage

Protection

raisonnée ou

PBI

13 Laurent CAMOIN

CA 13 2

Gariguette

trayplants et

divers trayplants

sol

oui

non

Raisonnée

PBI

13 Martial CHAIX

CETA Eyguières 2

Gariguette,

Ciflorette

trayplants

oui

oui

raisonnée

raisonnée

84 Henri ERNOUT

CETA Serristes 2

Cléry trayplants

Cléry plant frigo

oui

non

PBI

raisonnée

84 Sara FERRERA

CA 84 2

Ciflorette

trayplants

Cléry plant frigo

oui

non

PBI

raisonnée

06 Sabine RISSO

CA 06 2

Cléry,

Mara des Bois

non

non

PBI

raisonnée

83 Isabelle FOREST

CA 83 2 Cléry

non

non

PBI

raisonnée

06 Marcel CAPORALINO Parcelles flottantes

* Les parcelles fixes

Les 12 parcelles fixes sont suivies tous les 15 jours et sont censées être représentatives des

cultures de la région. Elles représentent des cultures en serre chauffée ou sous abri froid, des

variétés de printemps ou des variétés remontantes, des cultures protégées en lutte raisonnée ou

en protection intégrée, des cultures en sol ou hors sol, des plants frigo ou des trayplants. Les

observateurs suivent le protocole d’observation national harmonisé et enregistrent les données

dans la base Latitude, à partir de laquelle l’animateur réalise la synthèse des observations pour

la rédaction des BSV. Les bulletins sont validés par les observateurs avant la diffusion.

* Les parcelles flottantes

Elles présentent plusieurs intérêts :

- Soit de confirmer et d’appuyer les observations recueillies sur les parcelles fixes (pucerons,

oïdium…)

- Soit de prévenir de la présence ou de l’arrivée d’un bioagresseur sur le territoire pas encore

observé sur une parcelle fixe (premier foyer sur une parcelle flottante).

- Soit de révéler des problèmes nouveaux ou émergents : tarsonèmes, nématodes du feuillage,

Phytophthora, Duponchelia, Drosophila suzukii…

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Bilan phytosanitaire 2015

* Maladies

Oïdium

Cette maladie représente toujours le problème n° 1 des maladies du fraisier. L’oïdium a été

observé régulièrement dans les cultures avec des intensités variables, particulièrement sur les

variétés sensibles (Gariguette, Joly, Mara des bois, Charlotte…) mais aussi sur des variétés

moins sensibles (Cléry). Par contre, la maladie est apparue plus tard qu’en 2014 et elle semble

avoir été mieux maîtrisée à cause notamment de l’utilisation de nouveaux produits efficaces

(Cosavet DF, Luna Sensation).

Botrytis

Normalement, cette maladie est globalement peu présente dans les cultures dans notre région.

En 2015, vu les conditions climatiques froides et humides du printemps, le Botrytis a été signalé

régulièrement principalement dans les cultures en tunnel froid, avec protection temporaire

(chenilles plastique) qui provoque un confinement favorable à la maladie. Il y a eu chez certains

producteurs des pertes de rendement conséquentes. En serre chauffée, on a aussi observé la

maladie, mais avec une intensité moindre.

Phytophthora cactorum

Un cas de Phytophthora cactorum a été déterminé. Cette maladie tellurique qui provoque le

dépérissement des fraisiers a été observée occasionnellement, et en général localisée sur

quelques plants. Les trayplants de Ciflorette semblent sensibles à cette maladie.

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* Ravageurs

Pucerons

Ce ravageur représente le problème n°1 des ravageurs du fraisier. Les pucerons ont été présents

régulièrement dans les cultures, parfois même en hiver dès la réception des trayplants. Puis en

début du printemps, surtout en mars-avril, ils ont été régulièrement observés dans les cultures.

Ce ravageur est difficile à combattre, il y a peu de produits homologués efficaces. La protection

intégrée est possible mais donne des résultats encore aléatoires.

Acariens

Les acariens ont été régulièrement observés sur fraisier, surtout à partir de mai-juin quand les

jours rallongent et les températures remontent. Mais globalement ce ravageur est bien maîtrisé

en lutte raisonnée et en protection intégrée.

Thrips

Les thrips ont été régulièrement observés sur fraisier, mais en général les populations étaient

faibles. Toutefois, on a observé aussi parfois localement notamment sur des variétés

remontantes des populations élevées avec dégâts sur fruits (« fruits bronzés »).

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Noctuelles phytophages (noctuelles défoliatrices et Duponchelia fovealis)

Comme d’habitude, ces ravageurs ont été observés régulièrement en septembre et octobre sur

des plantations de plants frigo ou mottes.

Drosophila suzukii

Ce ravageur fait l’objet d’une attention toute particulière depuis plusieurs années. Les dégâts

sur fruits sont apparus localement dès la mi-avril dans les Alpes-Maritimes, puis dans de

nombreux endroits en mai et juin, puis en septembre et octobre. Dans plusieurs parcelles,

l’intensité des dégâts a provoqué l’arrêt des récoltes. Ce ravageur reste préoccupant.

Nématodes du feuillage

Il y a eu nettement moins de cas qu’en 2014. Mais une parcelle a été très contaminée puisque 20

% de plantes ont été arrachées.

Aleurodes

La présence d’aleurodes est parfois signalée mais les dégâts sont limités.

Tarsonèmes

Ces ravageurs ont été observés sur une culture de Gariguette sur une origine de trayplants, mais

les dégâts sont restés limités. L’analyse de laboratoire a permis de confirmer le diagnostic de

l’observateur (plantes rabougries, feuilles déformées).

Punaises

Plusieurs cas de punaises ont été signalés avec par endroit des dégâts importants sur fruits.

Nématodes Méloïdogynes

Contrairement à 2013, ces ravageurs telluriques n’ont pas été observés en 2014 ni en 2015.

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Collemboles

Les collemboles ont été observés dans plusieurs cas dans les fleurs. Il ne s’agit pas de ravageurs,

on s’interroge même sur leur effet d’auxiliaire qui serait à approfondir.

Cicadelles

Ces ravageurs ont été signalés occasionnellement dans quelques cultures, avec des piqûres sur

feuilles ou la présence de cicadelles « baveuses » entre les feuilles.

Cochenilles

Ces ravageurs ont été observés dans une culture.

Limaces et escargots

Ces ravageurs ont été observés surtout en période humide, avec localement quelques dégâts sur

fruits.

Fourmis

Ces ravageurs ont été observés localement avec parfois quelques dégâts sur fruits.

Otiorhynques

Ces ravageurs n’ont pas été observés en 2015.

Rongeurs

Les rongeurs (souris, mulots…) mangent les akènes des fruits. Des dégâts ont été observés

régulièrement.

Les analyses de diagnostic

Bilan des analyses effectuées dans le cadre du BSV fraise en 2015

Diagnostic visuel de

l’observateur Résultat de l’analyse laboratoire

Nombre de

cas Laboratoire

Dépérissement

Aucune détection fongique ni

ravageur (problèmes agronomiques

ou phytotoxicité).

2 LDA 33

Déformations du

feuillage, nanisme Tarsonèmes 1 LDA 33

Dépérissement Phytophthora cactorum 1 LDA 33

TOTAL 4

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Les analyses de laboratoire ont été utiles pour confirmer ou infirmer le diagnostic visuel des

observateurs. Elles ont permis d’affiner le diagnostic et de proposer des moyens de lutte

adaptés.

Rédaction : Daniel IZARD / CA 84. Décembre 2015 Relecture par les observateurs du réseau BSV fraise cités en début de paragraphe

SALADE SOUS ABRI

Parcelles en cours d’observation :

Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Secteur

Fin septembre

début octobre 3 Pré-récolte à récolte Vaucluse

Début octobre -

Mi-octobre 2 Pré-pommaison Nord 13

Mi-octobre 1 Pré-récolte Vaucluse

Fin octobre 1 Stade 10-13 feuilles Vaucluse

Fin octobre 1 Stade 14-18 feuilles Sud 13

Début novembre 2 14-18 feuilles Nord 13

Début novembre 1 3-4 feuilles Vaucluse

Mi-novembre 2 7-9 feuilles à 10-13

feuilles Vaucluse

Début décembre 1 Reprise Nord 13

Quatorze parcelles sont en cours d’observation, ce sont des plantations de batavias, laitues,

feuilles de chêne blondes, rouges et rougettes sous tunnel.

Actuellement, l’aération des abris doit toujours être importante et il faut surveiller l’humidité

du sol. Arroser de préférence le matin et pour un plein du sol, avant que les salades recouvrent

complètement le paillage. Des problèmes de bordage externe sont observés.

Pucerons

Ils sont présents sur quelques parcelles du réseau. Surveiller ce ravageur notamment sur les

parcelles avec une pression importante les années précédentes. Le froid n’entraîne pas

forcément une baisse des populations chez ce ravageur.

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Rongeurs

Ils sont toujours observés sur une parcelle avec des dégâts en augmentation. Les rongeurs

(campagnols notamment) entraînent des dégâts sur les

cultures sous abri en hiver car ils y trouvent de quoi se

nourrir et un climat aussi moins froid qu’en plein champ.

Contre ces ravageurs, la pose de pièges est une méthode de

lutte recommandée sur les parcelles nouvellement attaquées.

Il n’y a pas d’homologation phytosanitaire contre les

campagnols. La Fredon PACA en PACA peut délivrer des

autorisations d’utilisation de substance chimique selon un

protocole précis. Dégâts de campagnols sur salade

Chenilles défoliatrices

Une parcelle présente des dégâts de faible intensité. Bien qu’en diminution, avec un temps

restant doux les noctuelles peuvent être observées par endroit.

Noctuelles terricoles

Elles sont aussi observées sur une parcelle, avec des dégâts de faible intensité.

Nématodes

Des attaques de nématodes sont bien visibles sur certaines parcelles. La croissance des plantes

attaquées est ralentie voire stoppée.

Raisonner les rotations, la désinfection solaire, le nettoyage des outils et le travail des

parcelles, la gestion des fins de culture en cas de foyer. La gestion très précoce du foyer est

essentielle.

Mildiou (Bremia lactusea)

Une attaque importante de mildiou a été signalée (100%

des plantes atteintes) sur laitue pommée. Sur salades

sous abri, ceux sont les premiers symptômes

significatifs de mildiou observés de la saison.

Les conditions climatiques sont en effet favorables à

son développement (temps doux, parfois humide avec

des rosées matinales). La gestion de l’aération doit être

une priorité sur ces cultures.

Tache de mildiou sur salade

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REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 12/15

Sclerotinia

On observe une augmentation des dégâts dus au

sclerotinia. Un développement de sclerotinia est

observé sur plusieurs parcelles hors-réseau, sur

des plantes à un stade proche de la récolte.

En conditions climatiques humides, les salades

tendres avec le climat doux observé jusqu’à

présent sont plus sensibles. D’autre part, pour

des salades parfois sur-matures les risques

d’attaques sont plus importants.

Attaque de sclerotinia sur salade

Il est important d’aérer au maximum les abris et d’endurcir les plantes. Après la reprise, il faut

bien aérer même s’il fait froid et endurcir progressivement les salades.

Sur les parcelles touchées, retirer des abris les plantes atteintes par les champignons. Les

attaques répétées sur les parcelles favorisent la prolifération du champignon qui se conserve

dans le sol.

Rhizoctonia

Il est observé sur une parcelle hors-réseau sur des

salades au stade pré-pommaison avec une présence de

faible intensité.

Rhizoctonia sur salade

Ce champignon se développe sur les feuilles de la base des salades. Comme pour le sclerotinia et

le botrytis, il est conseillé de sortir les plantes atteintes des parcelles.

Pythium vasculaire

Une parcelle du réseau présente toujours des dégâts de pythium vasculaire sur la culture. Les

symptômes étaient apparus suite à une inondation de la parcelle après de fortes pluies.

Tache orangée

Des parcelles hors-réseau sont signalées dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône.

Une parcelle est touchée sur 5% des plantes avec des niveaux d’attaque différents en fonction

des variétés.

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La tache orangée est un virus transmis par un champignon du sol (Olpidium sp.). Le champignon se

développe sur les sols très humides (excès d’eau, arrosage) et le virus s’exprime généralement

en conditions climatique froide (hiver).

On rencontre souvent sur les parcelles touchées par la tache orangée, un second virus le Big

vein, transmis également par Olpidium sp.

Les symptômes de la tache orangée sont l’apparition de taches brunâtres-orangées sur les

feuilles, les taches forment des anneaux généralement. Les symptômes sont plus ou moins

caractéristiques et plus ou moins faciles à reconnaître.

Symptômes de tache orangée

Adventices

Certaines parcelles hors-réseau sont fortement touchées par les adventices.

NAVET

Parcelles en cours d’observation :

Date de

semis

Nbre de

parcelles Stade Zone

Début

septembre 1

Tubérisation

Racine 25 mm Vaucluse

Pucerons

Des pucerons sont toujours observés avec une pression faible sur la parcelle mais en

augmentation depuis les quinze derniers jours. Surveiller ce ravageur, il est important de

repérer les attaques précocement.

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Mouche du chou

Des dégâts sur racines sont observés avec des

parcelles touchées sur 16% de plantes en

moyenne, mais l’attaque est jugée faible. La

culture n’est pas encore au stade récolte.

Ces attaques montrent que les mouches du chou

sont au stade larvaire et par endroit encore en

activité. La baisse des températures va

entraîner une entrée en quiescence,

actuellement la baisse de température n’est pas

probablement pas suffisante. Dégâts de mouche du chou sur navet

Pseudocercosporella

Cette maladie du feuillage a été observée dans les

Alpes-Maritimes sur une culture de navet. Le

champignon forme sur le feuillage des taches blanches

bordées au centre desquelles on peut parfois voir les

fructifications du champignon.

La maladie est surtout nuisible sur colza car le

champignon touche les siliques.

Il n’y a pas eu de pertes de récolte importantes

signalées sur navet dues à ce champignon. La maladie

peut être plus dommageable sur navets bottes vendus

avec le feuillage. Pseudocercosporella sur navet

EPINARD SOUS ABRI

Mildiou (Peronospora farisonosa)

Des attaques importantes de mildiou Peronospora farisonosa sont

toujours observées sur culture d’épinard sous abri.

A ce jour, 15 races de mildiou ont été reconnues. La race n°15 a été

désignée récemment.

On observe sur la face inférieure des feuilles, le développement

d’un duvet poudreux gris et sur la face supérieure le

développement d’une tache jaune.

L’aération pour évacuer l’humidité dans les abris, le choix de

variétés avec des résistances permettent de lutter contre le

développement du mildiou. Mildiou sur épinard

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Acariens (Tyrophagus sp.)

Une parcelle fortement touchée par l’acarien

Tyrophagus sp. est signalée dans le Vaucluse.

Cet acarien microscopique se développe au cœur des

plants d’épinard et provoque par ses piqûres une

déformation des jeunes feuilles qui en grandissant

sont déformées et trouées par endroit.

Cet acarien apprécie les humidités relatives élevées

et apparaît sur des sols riches en humus. Vérifier à

l’aide d’une loupe sa présence dans les plantes

touchées.

Attaque d’acariens Tyrophagus sur épinard

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Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat.

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :

Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial

Chaix (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture

de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Antoine Dragon (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre),

Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas

(CETA Durance Alpilles), Florian Ducurtil (CETA Saint Anne); Henri Ernout (CETA des serristes de

Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Isabelle Forest (Chambre

d’agriculture du Var), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), , Sylvia Gasq (Chambre

d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine

Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), François Veyrier (CETA d’Aubagne)

COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :

Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected]

Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected]

Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, [email protected]

Isabelle Hallouin, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-du-

rhone.chambagri.fr

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il

donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune

des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute

responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se

décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur

les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.