Bulletin n°002 eci Veille Economique Algerie

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Cabinet ECI - Etudes et Conseils en Investissement - [email protected] Nos valeurs : Ecoute du client, Disponibilité, Qualité du travail, Partage des connaissances, Amélioration continue de nos prestations Bulletin N°002 ECI - VEILLE ECONOMIQUE ALGERIE 27-11-2014 Les réserves officielles de changes se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014 : 5,4 milliards de dollars d’importations de biens alimentaires 5.760,61 milliards de dinars de crédits affectés à l’économie Contraction des réserves de changes et des ressources du Fonds de régulation des recettes, recul de l’excédent commercial, forte augmentation des importations de biens alimentaires, maintien du processus de désinflation, amélioration de la reprise de la liquidité bancaire, tels sont les principaux indicateurs à retenir dans la note de la Banque d’Algérie sur les tendances monétaires et financières pour le premier semestre de 2014. En dépit d’une relative stabilité des prix des hydrocarbures, soit 110,27 dollars/baril au second trimestre 2014 (109,55 dollars/baril au premier trimestre 2014), les exportations algériennes d’hydrocarbures se sont établies à 31,83 milliards de dollars au cours du premier semestre 2014, en baisse de 1,37% par rapport à la même période en 2013 (32,27 milliards de dollars).

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Nos valeurs : Ecoute du client, Disponibilité, Qualité du travail, Partage des connaissances, Amélioration continue de nos prestations

Bulletin N°002 ECI - VEILLE ECONOMIQUE ALGERIE 27-11-2014

Les réserves officielles de changes se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014 : 5,4 milliards de dollars

d’importations de biens alimentaires

5.760,61 milliards de dinars de crédits affectés à l’économie

Contraction des réserves de changes et des ressources du Fonds de régulation des recettes, recul de l’excédent commercial, forte augmentation des importations de biens alimentaires, maintien du processus de désinflation, amélioration de la reprise de la liquidité bancaire, tels sont les principaux indicateurs à retenir dans la note de la Banque d’Algérie sur les tendances monétaires et financières pour le premier semestre de 2014.

En dépit d’une relative stabilité des prix des hydrocarbures, soit 110,27 dollars/baril au second trimestre 2014 (109,55 dollars/baril au premier trimestre 2014), les exportations algériennes d’hydrocarbures se sont établies à 31,83 milliards de dollars au cours du premier semestre 2014, en baisse de 1,37% par rapport à la même période en 2013 (32,27 milliards de dollars).

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Cette faible contraction des recettes d’exportations d’hydrocarbures, qui préoccupe les spécialistes et experts, d’autant plus qu’elle risquerait, si elle perdurait, d’impacter les projections retenues au titre du prochain quinquennat, s’est conjuguée à des exportations hors hydrocarbures en hausse appréciable, soit 757 millions de dollars au premier semestre 2014, contre 620 millions de dollars au premier semestre 2013.

En contrepartie, les importations de biens ont poursuivi leur progression pour atteindre 29,83 milliards de dollars à la même période (29,22 milliards de dollars au premier semestre 2013). Cet emballement des importations est dû aux hausses enregistrées par les groupes «biens d’équipements industriels», qui occupent le premier rang avec une part relative de 29,2%, avec une hausse de 9,3 % au premier semestre 2014, ainsi que des «produits semi-finis», et des «biens alimentaires», au moment où les groupes «énergie» et «biens de consommation non alimentaires» ont enregistré une baisse. Intervenant en troisième position avec une part relative de 18,2%, les importations de biens alimentaires ont connu une hausse sensible, passant de 4,8 milliards de dollars au premier semestre 2013 à 5,4 milliards de dollars à la période concernée.

Ce sont les importations de lait et de poudre de lait qui ont le plus augmenté, dans cette structure, passant de 645,5 millions de dollars au cours du premier semestre de 2013 à 1,2 milliard de dollars au cours du premier semestre de 2014.

Recul de l’excédent commercial

Le décalage induit par la hausse des importations de biens et le recul des exportations a eu pour résultat une contraction de l’excédent commercial de la balance des paiements qui est passé de 3,667 milliards de dollars au premier semestre 2013 à 2,756 milliards de dollars, au premier semestre 2014.

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Concernant les réserves officielles de changes, ces dernières se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014 (194 milliards de dollars au second semestre 2013). En dépit de son amenuisement, le niveau des réserves de changeq permet encore à l’Algérie de faire face à d’éventuels chocs sur la balance des paiements extérieurs «pour le reste de l’année ou au-delà», d’autant plus que l’encours, au demeurant très bas de la dette extérieure du pays (3,719 milliards de dollars à fin juin 2014 (3,396 milliards de dollars à fin décembre 2013) concourt à sa stabilité financière extérieure nette. De même, «la conduite flexible de la politique de taux de change effectif du dinar à proximité de son niveau d’équilibre fondamental de moyen terme contribue à la stabilité financière extérieure».

La monnaie nationale, indique la note de la Banque d’Algérie, a connu une appréciation de 2,31% par rapport au second semestre 2013, alors que le cours de change moyen du dinar contre l’euro s’est déprécié de 4,32% au premier semestre.

Le taux de change effectif réel du dinar s’est déprécié de 0,95%, au premier semestre 2014 par rapport à la même période de 2013. Cependant, «il demeure apprécié de moins de 4% par rapport à son niveau d’équilibre déterminé en fonction des fondamentaux, en dépit du déficit de la balance des paiements extérieurs».

Contraction des ressources du FRR

Au chapitre monétaire, la note fait état d’un amenuisement des créances nettes de l’État sur les banques, du fait de la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes à 4.773,51 milliards de dinars à fin juin 2014 (5.238,80 milliards de dinars à fin 2013). Une situation induite par l’augmentation sensible des opérations de décaissements en matière de dépenses d’équipements.

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Ce recours excessif au FRR pour couvrir le déficit budgétaire, et les imprévus de la conjoncture a fait l’objet de mise en garde de la part de spécialistes de la finance. Par ailleurs, les crédits accordés par les banques à l’économie ont atteint 5.760,61 milliards de dinars à fin juin 2014 (5156,30 milliards de dinars à fin décembre 2013), dont 2.591,06 milliards de dinars sont allés aux entreprises privées, contre 2.373,92 milliards de dinars à fin 2013, soit 51,44 %. Une évolution qui traduit, explique t-on, la facilitation de l’accès des entreprises privées au crédit bancaire, bien que les doléances à ce propos restent de mise. Les crédits à moyen et long terme représentent 73,79% des crédits totaux, dont 22,80% à moyen terme et 51% à long terme, une tendance qui s’explique par l’amélioration des conditions de financement à la faveur des mesures mise en oeuvre début 2013 consacrant le soutien de l’État en matière de développement de crédits sains aux PME dans le cadre de la politique d’encouragement de la croissance hors hydrocarbures.

Maintien du processus de désinflation

L’introduction en janvier 2013, par la Banque d’Algérie, d’un nouvel instrument de politique monétaire, au titre de la reprise de liquidité, et le relèvement, en mai 2013, du taux de constitution des réserves minimales obligatoires à 12% ont permis de contribuer à une amélioration à ce niveau. Ainsi, le volume de la liquidité bancaire à été ramené à 2.757,89 milliards de dinars à fin juin 2014, l’excèdent (1350 milliards de dinars) étant résorbé, en majorité, grâce aux instruments mis en place. Une entreprise qui contribue au contrôle de l’inflation, sachant que le processus de désinflation, enclenché en février 2013, s’est poursuivi au cours des six premiers mois de l’année 2014, indique la note de la Banque d’Algérie.