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©DG Trésor 1 Bulletin Economique Chine ©DG Trésor N°81 Mars - Avril 2016 Sommaire RISQUES SUR LE MARCHE OBLIGATAIRE CHINOIS............................................................................................. 2 SURCAPACITES DE PRODUCTION, FAIBLE INFLATION ET RISQUE DE DEFLATION EXPORTEE ............................. 9 LA CHINE, PREMIER MARCHE DE L’AUTOMOBILE AU MONDE ........................................................................ 15 CROISSANCE : LA CROISSANCE S’EST ELEVEE A 6,7 % AU PREMIER TRIMESTRE 2016 ...................................... 20 TRAVAIL : BAISSE DU NIVEAU DES COTISATIONS SOCIALES DEPUIS LE 1 ER MAI .............................................. 21 COMMERCE EXTERIEUR : OUVERTURE DE NEGOCIATIONS EN VUE D’UN ACCORD DE LIBRE-ECHANGE CHINE- ISRAËL ............................................................................................................................................................ 22 SECTEUR BANCAIRE : LE REGULATEUR ENCADRE PLUS STRICTEMENT LES PRATIQUES DE « PRETS DEGUISES » ....................................................................................................................................................................... 23 RESERVES DE CHANGE : LES RESERVES DE CHANGE EN HAUSSE EN MARS POUR LA PREMIERE FOIS DEPUIS 5 MOIS .............................................................................................................................................................. 24 RISQUE SOUVERAIN : APRES MOODY’S, STANDARD & POOR’S PLACE A SON TOUR LA CHINE SOUS PERSPECTIVE NEGATIVE ................................................................................................................................. 24 MARCHE OBLIGATAIRE : LA PROGRESSION DES DEFAUTS SUR LE MARCHE OBLIGATAIRE A ENTRAINE UN MONTANT RECORD D’ANNULATIONS OU DE REPORTS D’EMISSIONS ............................................................ 25 ENERGIE: LA CHINE A FIXE SES OBJECTIFS DE CONSOMMATION D’ENERGIE POUR 2016 ................................ 26 INDICATEURS ECONOMIQUES MENSUELS ...................................................................................................... 27 INDICATEURS ECONOMIQUES ANNUELS ........................................................................................................ 28 PREVISIONS DE CROISSANCE DU PIB CHINOIS ................................................................................................ 29

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Bulletin Economique Chine

©DG Trésor N°81 – Mars - Avril 2016

Sommaire

RISQUES SUR LE MARCHE OBLIGATAIRE CHINOIS............................................................................................. 2

SURCAPACITES DE PRODUCTION, FAIBLE INFLATION ET RISQUE DE DEFLATION EXPORTEE ............................. 9

LA CHINE, PREMIER MARCHE DE L’AUTOMOBILE AU MONDE ........................................................................ 15

CROISSANCE : LA CROISSANCE S’EST ELEVEE A 6,7 % AU PREMIER TRIMESTRE 2016 ...................................... 20

TRAVAIL : BAISSE DU NIVEAU DES COTISATIONS SOCIALES DEPUIS LE 1ER MAI .............................................. 21

COMMERCE EXTERIEUR : OUVERTURE DE NEGOCIATIONS EN VUE D’UN ACCORD DE LIBRE-ECHANGE CHINE-ISRAËL ............................................................................................................................................................ 22

SECTEUR BANCAIRE : LE REGULATEUR ENCADRE PLUS STRICTEMENT LES PRATIQUES DE « PRETS DEGUISES » ....................................................................................................................................................................... 23

RESERVES DE CHANGE : LES RESERVES DE CHANGE EN HAUSSE EN MARS POUR LA PREMIERE FOIS DEPUIS 5 MOIS .............................................................................................................................................................. 24

RISQUE SOUVERAIN : APRES MOODY’S, STANDARD & POOR’S PLACE A SON TOUR LA CHINE SOUS PERSPECTIVE NEGATIVE ................................................................................................................................. 24

MARCHE OBLIGATAIRE : LA PROGRESSION DES DEFAUTS SUR LE MARCHE OBLIGATAIRE A ENTRAINE UN MONTANT RECORD D’ANNULATIONS OU DE REPORTS D’EMISSIONS ............................................................ 25

ENERGIE: LA CHINE A FIXE SES OBJECTIFS DE CONSOMMATION D’ENERGIE POUR 2016 ................................ 26

INDICATEURS ECONOMIQUES MENSUELS ...................................................................................................... 27

INDICATEURS ECONOMIQUES ANNUELS ........................................................................................................ 28

PREVISIONS DE CROISSANCE DU PIB CHINOIS ................................................................................................ 29

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Risques sur le marché obligataire chinois Alors que les marchés boursier et obligataire ont montré des signes de tensions au cours des derniers mois, le gouvernement chinois a annoncé le 24 février 2016 l’abolition des quotas sur le marché obligataire pour les investisseurs étrangers qualifiés. Les autorités chinoises entendent encourager le marché obligataire comme alternative au financement bancaire afin d’améliorer les conditions de financement de l’économie chinoise. L’augmentation récente des émissions de dette par les entreprises, ainsi que le resserrement des « spreads » sont des phénomènes de marché qui pourraient témoigner de la formation d’une « bulle » financière. Le repli des épargnants individuels en quête de rendement vers les « wealth management products » après la correction boursière et le caractère « refuge » du marché obligataire en période d’incertitudes économiques et financières peuvent expliquer cette dynamique de marché. S’il existe un risque de contagion vers l’ensemble du marché (éclatement de bulle) en cas de défauts importants sur le secteur, ces risques semblent être contenus car i) le marché obligataire est fortement régulé et dominé par les banques publiques chinoises ; ii) le développement du marché obligataire est soutenu à la fois par une forte offre et une forte demande ; iii) la priorité du gouvernement est la « stabilité » ; dans ce contexte, il est peu probable que la politique monétaire soit durcie à court terme, y compris en cas de tensions sur le RMB, ni que la restructuration des entreprises d’Etat conduise à des défauts multiples. L’objectif du gouvernement semble être plus d’accompagner la restructuration que de précipiter la faillite d’entreprises publiques. Par ailleurs, il convient de souligner que des défauts sur le marché obligataire permettraient une meilleure différenciation des risques, et faciliteraient le développement du marché obligataire chinois en mettant fin à la garantie implicite dont bénéficient les émetteurs.

1. Le marché obligataire chinois a montré des signes d’échauffement en 2015

L’augmentation des émissions et des volumes échangés indique un regain d’intérêt des investisseurs chinois pour le marché obligataire1 . Le volume d’émission de dette sur le marché obligataire chinois a

augmenté de 76% en 2015 pour dépasser 22 000 Mds CNY, contre 12 000 Mds CNY en 2014 (graphique 1). Cette progression a été particulièrement marquée à partir de l’été : de juin à décembre les émissions ont dépassé 2000 Mds CNY par mois, contre 1000 à 1 500 Mds CNY en début d’année : 72% des 22 184 Mds CNY de dette ont été émis entre juin et décembre 2015. Les émissions des entreprises privées et de l’État et des collectivités locales ont connu une croissance particulièrement dynamique entre 2014 et 2015, de 95% et 188% respectivement. L’assouplissement du contrôle des émissions d’obligations d’entreprise, ainsi que le programme de conversion de la dette des collectivités locales par des obligations2 expliquent en grande partie cette forte croissance. Sur le marché secondaire, les volumes échangés ont quasiment doublé entre janvier et novembre 2015, pour atteindre environ 80 000 Mds CNY (graphique 2). Le montant des opérations de repo a quant à lui quasiment triplé entre janvier et décembre 2015 (graphique 3).

Graphique 1 : Émissions de dette obligataire par types d’émetteurs (en Mds CNY)

Graphique 2 : Volume échangé sur les marchés spot et repo (Mds CNY)

71420

14064

0

20000

40000

60000

80000

100000

Volume échangé sur le marché réglémenté (bourse)

Source : CEIC Source : CEIC

1 Cf. annexe pour une présentation des compartiments du marché obligataire chinois 2 En 2015, l’Assemblée populaire nationale a approuvé une augmentation du programme d’échange de dette. Les collectivités

locales peuvent émettre au maximum 3 200 Mds CNY d’obligations en 2015 au titre de la restructuration de la dette existante.

Pour mémoire, ce programme vise à remplacer une dette bancaire par une dette obligataire, d’une maturité plus longue et

moins coûteuse.

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Graphique 3 : Utilisation du levier sur le marché obligataire interbancaire

Graphique 4: Spread des obligations AAA à 5 ans vs souverain (pp)

Source : CEIC *le ratio de levier est mesuré par l’encours des repos à racheter / l’encours des obligations

Source : CEIC

L’utilisation du levier pour investir sur les marchés obligataires est restée relativement modérée – en

particulier après la correction boursière, en raison de l’abondance de liquidités ; cette pratique a été néanmoins plus prononcée à la fin de l’année (graphique 3).

L’écart entre le rendement des obligations d’entreprises « investment grade » à 5 ans et des obligations souveraines de maturité équivalente a fortement chuté sur l’année 2015, passant à 73 points de base en

moyenne en décembre 2015 contre 134 points de base en décembre 2014 (graphique 4). Ce mouvement témoigne de l’appétit des investisseurs chinois pour les obligations d’entreprises, qui bénéficient pour beaucoup d’une garantie implicite de l’Etat3. Les émissions obligataires des entreprises sont approuvées par la NDRC (Commission nationale du développement et de la réforme qui est le ministère du plan).

2. Quels facteurs peuvent expliquer ces tensions ?

La hausse des valorisations sur les marchés obligataires, notamment concernant les obligations d’entreprises, s’inscrit dans un contexte de marché particulier.

D’une part, l’éclatement de la bulle sur les marchés actions à l’été 2015 correspond à la période de resserrement des spreads de crédit. Comme l’illustre le graphique 5, la chute de l’indice boursier CSI 300 s’est

accompagnée d’un resserrement plus prononcé des spreads de crédits entre août et décembre. Ce phénomène pourrait indiquer une réorientation des investisseurs chinois des marchés actions vers les marchés obligataires. Ce comportement provoquerait une hausse des valorisations et une baisse des rendements, qui ne seraient pas liés à une amélioration des fondamentaux du marché mais le résultat d’un « rally » des investisseurs à la recherche de rendement élevé sur le marché obligataire, à la suite de la correction et des risques que présentent le marché d’actions.

Jusqu’en février le marché interbancaire - qui représente 91% des encours obligataires - n’était pas ouvert aux investisseurs individuels. Les investisseurs - qui disposent de peu de débouchés rémunérateurs (taux de dépôt faibles, perspectives sur le marché immobilier incertaines) se sont réorientés du marché « actions » vers les fonds d’investissement, les fonds du marché monétaire et les produits d’investissement type « wealth management products » proposés par des banques, les assurances ou institutions financières du « shadow banking », qui sont autorisées à investir en obligations.

D’autre part, la remontée anticipée des taux américains et la dépréciation du Yuan face au dollar rendent le financement en devise moins attractif. Ainsi, les entreprises sont incitées à remplacer les financements « offshore », utilisés massivement au cours des dernières années, par des émissions obligataires « onshore », expliquant en partie la hausse des émissions sur le second semestre 2015. À titre d’exemple, les promoteurs

3 Cf « La réforme des entreprises d‘Etat », Bulletin économique Chine, n° 80

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immobiliers chinois ont levé 73,2 Mds USD en 2015 sur le marché « onshore », contre 12,5 Mds USD sur le marché offshore en USD – moitié moins que l’année précédente. Le volume d’émission sur le marché des « Dim Sum bonds » est quant à lui passé de près de 35 Mds USD en 2014, à environ 17 Mds USD en 20154, témoignant de la désaffection des émetteurs pour le marché « offshore ».

Graphique 5 : Indice boursier CSI 300 et le spread des obligations d’entreprise AAA/ d’Etats (droite, en %)

Graphique 6: Encours des Wealth Management Products (en Mds CNY)

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

Source : Bloomberg

Source : CEIC

Graphique 7 : Taux de change USD/CNY Graphique 8 : Taux d’intérêt en Chine (en %)

Source : CEIC Source : CEIC

Par ailleurs, il convient de souligner que les autorités ont souhaité encourager la désintermédiation financière et le développement des marchés obligataires domestiques. Ce développement s’est fait

notamment au détriment du marché « offshore » où les taux d’intérêt étaient précédemment plus attractifs, ce qui n’est plus le cas suite à l’assouplissement progressif de la politique monétaire de la PBoC.

4 Source : Dealogic

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3. Risques d’éclatement d’une bulle

Les investisseurs chinois ne semblent pas valoriser le risque de défaut des entreprises émettrices (qui

bénéficient implicitement d’une garantie de l’Etat). Le marché obligataire a connu plusieurs épisodes de tension au cours des derniers mois, à la suite notamment d’événements de crédit. En 2015, l'entreprise de production de ciment Shanshui Cement Group avait annoncé dès le 6 novembre qu'elle allait faire défaut sur le remboursement d'une obligation due le 12 novembre, soit le 6éme défaut sur le marché obligataire domestique d'entreprises en 2015. Les restructurations de ces entreprises ont nénamoins permis in fine le remboursement des détenteurs des

obligations. Depuis début avril deux entreprises ont fait défaut sur le remboursement de leurs obligations, tandis qu'une troisième a annoncé la suspension de la cotation de ses obligations. Le groupe sidérurgique, Dongbei Special Steel Group et l'entreprise d'Etat, Shanxi Huayu Energy, ont fait défaut sur le remboursement d'une obligation respectivement le 5 avril et le 6 avril. L'entreprise d'Etat, China Railway Material, a annoncé le 11 avril la suspension de la cotation de ses obligations. Cependant, le spread n’a pas été affecté jusqu’au 20 avril. Comme l’illustre le graphique 9, ces événements de crédit ne semblent pas mettre fin à la garantie implicite. L’annonce de défaut ne s’accompagne pas nécessairement d’un élargissement du « spread » ; à tout le moins, cet élargissement est temporaire. Graphique 9 : Evénements de crédit et évolution du spread

En cas de détérioration plus prononcée de l’environnement économique et financier chinois, d’autres défauts sur le marché obligataire pourraient se manifester. Après une période de croissance importante

pendant laquelle les entreprises chinoises ont augmenté leur endettement pour financer l’investissement, le ralentissement de l’activité pourrait avoir un impact sur leur capacité de remboursement et de refinancement. Des entreprises pourraient alors être amenées à faire défaut face à la diminution de leur chiffre d’affaires, tandis que la matérialisation des risques sur le marché obligataire pourrait empêcher des entreprises de refinancer leur dette, entrainant des défauts et potentiellement des faillites en chaine. Par ailleurs, le poids de la dette libellée en devise (notamment en USD) pourrait en principe exercer une pression supplémentaire sur les entreprises chinoises ; néanmoins les entreprises chinoises ont remboursé de façon anticipée une grande partie de leurs prêts en devise, ce qui explique les récentes sorties de capitaux. Par ailleurs, l’assèchement de la liquidité sur le marché obligataire au cas où les investisseurs retourneraient

vers les marchés actions et immobilier après une période de désaffection, pourrait entrainer des pics de volatilité et une remontée des « spreads » de crédit sur les obligations d’entreprise.

4. Perspectives du marché obligataire chinois en 2016

Bien que le marché obligataire chinois ait connu une croissance rapide au cours des dernières années, sa taille reste relativement faible comparée aux grandes économies développées : environ 70% du PIB chinois, contre plus de 200% pour le Japon ou les États-Unis. Ce dynamisme devrait se poursuivre, alimenté à la fois par une forte offre et une forte demande.

Du côté des émetteurs de dette obligataire, la demande de financement « désintermédié » devrait continuer à

croître. D’une part, les collectivités locales ont été contraintes de recourir au marché obligataire pour échanger leur dette existante. Le gouvernement a annoncé vouloir échanger l’intégralité de la dette des collectivités locales sur une période de 3 ans. L’encours était de 15 400 Mds CNY à fin 2014, et en 2015, 3 200 Mds CNY ont été échangés et 600 Mds CNY de nouvelles obligations ont été émis. Si la dette des collectivités locales n’est pas amenée à augmenter en 2016 (le plafond a été fixé à 16 000 Mds CNY), l’échange des encours restants sur les deux années à venir devrait assurer un flux important d’émission d’obligation. D’autre part, la dérégulation

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progressive des marchés financiers chinois devrait permettre à plus d’entreprises d’accéder au marché obligataire pour se financer, impliquant des volumes croissants à moyen terme. Le développement du marché des « green bonds » devrait également participer au gonflement des encours obligataires, des estimations prévoyant des émissions de 300 Mds CNY en 5 ans.5

Du côté de la demande de titres obligataires, l’élargissement de l’accès au marché obligataire permet

d’assurer des débouchés pour ces nouveaux encours. Depuis début février, tous les investisseurs individuels chinois investissant sur les marchés financiers depuis plus de 2 ans, gagnant plus de 500 000 CNY (de l’ordre de 75 000 EUR) de salaire par an et disposant de plus de 3 millions CNY d’actifs financiers peuvent accéder au marché obligataire interbancaire par l’intermédiaire des banques. Après avoir ouvert le marché obligataire aux banques centrales, aux fonds souverains et aux institutions internationales en juillet 2015, la Banque populaire de Chine (PBoC) a décidé le 24 février 2016 d'ouvrir plus largement le marché obligataire domestique aux investisseurs institutionnels étrangers. La banque centrale a indiqué que les investisseurs qualifiés tels que les banques commerciales, les assurances, les sociétés de courtage, les fonds de pensions et les fonds de bienfaisance pourront investir en obligations directement sur le marché interbancaire sous certaines conditions6. La PBoC a indiqué que ces investisseurs ne seraient désormais plus soumis à des quotas pour des investissements obligataires sur le marché interbancaire. La PBoC souhaite encourager la présence d'investisseurs de long terme et favoriser les flux entrants de capitaux. Il convient de souligner que les bons du Trésor chinois sont relativement attractifs avec un taux à 10 ans de 2,9 %, contre 1,74 % aux Etats-Unis et -0,08 % au Japon.

Les autorités semblent plus enclines à permettre le défaut d’entreprises, mais continuent à faire primer l’objectif de stabilité financière. La SASAC – qui gère les actifs des sociétés d’Etat – a indiqué son intention de

permettre la faillite des entreprises d’Etat « zombie » (entreprises d'Etat non rentables)7. Dans le passé, les faillites d’entreprises étaient systématiquement refusées par la NDRC au regard des implications d’une faillite sur l’économie réelle et l’emploi. Cette politique ne saurait néanmoins conduire à déstabiliser le marché obligataire. Le parti communiste chinois s’est engagé le 14 décembre 2015 à limiter le risque systémique en Chine en 2016, notamment en réduisant l’endettement, les surcapacités de production et les coûts de production. Cet engagement pourrait indiquer une volonté des autorités chinoises à intervenir en cas de nouveaux événements de crédit, pour éviter l’apparition d’un mouvement de panique lié à l’endettement des entreprises. De plus, une grande partie du marché des obligations d’entreprises est détenue par les banques publiques chinoises, qui auront pour rôle de stabiliser le marché et de continuer à financer les entreprises chinoises, même en cas de dégradation de leur situation financière. Dans ces conditions, les entreprises devraient continuer à bénéficier d’une garantie implicite de l’Etat, et le marché « obligataire » devrait continuer à jouer son rôle de marché « refuge ». Les autorités se sont par ailleurs engagées à mettre en œuvre une politique monétaire prudente mais suffisamment flexible pour accompagner les restructurations économiques ; aussi un resserrement de la

politique monétaire – pour stabiliser le change en cas de tensions persistantes sur le RMB – semble peu probable à court terme ; les autorités semblent miser sur une politique monétaire accommodante pour accompagner la restructuration du secteur industriel dans la durée et le développement du marché obligataire.

***

Les risques de « bulle » sur le marché obligataire semblent contenus à court terme. D’un point de vue macro-économique, le développement du marché obligataire comme source alternative de financement est encouragé par les autorités, et devrait améliorer l’efficacité du financement de l’économie, qui repose encore largement sur les banques publiques. L’essor des émissions sur le marché obligataire participe néanmoins de la croissance rapide de l’endettement des entreprises en Chine, qui appelle à la plus grande vigilance en termes de risques systémiques. Les situations de défaut ou quasi défaut pourraient être amenées à croitre à moyen terme dans le contexte du ralentissement de l’activité et du surendettement des entreprises. Néanmoins, il semblerait que le gouvernement chinois fasse primer les objectifs de stabilité économique et sociale ; la restructuration des entreprises d’Etat ne saurait être menée au détriment de l’objectif de « prévention du risque systémique ».

Pauline Lez, Jérôme Deslandes et Weitong Su

5 Source : Yao WANG, Director of Climate and Energy Financial Research Center Central of University of Finance and

Economics, Chinabond 6 Enregistrement à l'étranger en conformité avec le droit local ; aucune condamnation majeure sur les trois dernières années pour des irrégularités en lien avec le marché obligataire ; conformité du contrôle des risques 7 Cf « La réforme des entreprises d‘Etat », Bulletin économique Chine, n° 80

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Annexe : Les caractéristiques du marché obligataire chinois

Le marché obligataire chinois a connu une croissance importante au cours des dernières années pour approcher 50 000 Mds CNY fin 2015 (environ 6 850 Mds EUR) contre 10 000 Mds CNY en 2008 (Graphique B). Le marché obligataire chinois est composé de trois segments : i) le marché interbancaire qui est le plus important, i) le marché obligataire « bourse » et iii) le marché « comptoir ».

Le marché interbancaire représente 90% des encours de dette obligataire (Graphique A).

Initialement destiné aux devises, le marché interbancaire a été étendu aux obligations en 1996, en réponse à une bulle sur les marchés d’actions alimentée par des opérations de repo sur le marché obligataire (dit « bourse »). Les autorités financières ont décidé d’exclure les banques commerciales de ce marché et créer un marché interbancaire dédié. Seuls les investisseurs institutionnels – principalement des banques commerciales – sont autorisés à échanger sur le marché « interbancaire ». Les émissions sont composées d’obligations publiques (souverain, banques publiques, collectivités locales) et d’obligations d’entreprises (financières ou non financières). Le marché interbancaire est régulé par la PBoC et la CBRC (China Banking Regulation Commission). Le dépositaire central est la CCDC (China Central Depository & Clearing Co.). L’émission d’obligations d’entreprises sur le marché interbancaire est régie par la NDRC (National Development and Reform Commission).

Les titres émis sur le marché « bourse» représentent 8% de l’encours obligataire chinois. Les

émissions sur ce marché fermé aux banques commerciales sont composées d’obligations publiques (souverain, collectivités locales principalement) et d’obligations d’entreprises non financières. L’émission d’obligations se fait sous l’égide de la CSRC, et est principalement le fait d’entreprises cotées.

Le marché « comptoir » (« counter market ») est très minoritaire, son encours représentant

seulement 1% du total du marché obligataire chinois. Il est opéré par les banques à travers leurs filiales de détail, qui offrent aux particuliers la possibilité d’investir dans les bons du Trésor.

Graphique A : Encours obligataire en Chine par marchés (en % du total)

Graphique B : Encours des marchés obligataires par marchés (Mds CNY)

Source : CEIC, fin 2015 Source : CEIC Le secteur public représente fin 2015 2/3 du stock d’obligations émises (graphique C), comprenant à la fois les banques publiques (32%), l’État central (22%) et les collectivités locales. Le programme d’émission de dette obligataire des collectivités locales devrait participer à la croissance de l’encours public dans les années à venir. Contrairement aux marchés d’actions, les investisseurs du marché obligataire sont majoritairement institutionnels (Graphique D), les autres investisseurs ne représentant que 3,7% de leur nombre. Les banques commerciales sont les plus actives.

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Graphique C : Encours des marchés obligataires chinois par types d’émetteurs (en % du total)

Graphique D : Encours des marchés obligataires chinois par types d’investisseurs (en % du total)

Source : ChinaBond, JP Morgan AM Source : CEIC

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Surcapacités de production, faible inflation et risque de déflation exportée La baisse persistante des prix à la production (IPP) en Chine, dans un contexte de dépréciation du renminbi, a soulevé des inquiétudes quant à un risque de déflation exportée. Les surcapacités industrielles, notamment dans l’industrie extractive et la sidérurgie, ont alimenté la dégradation de la situation des entreprises industrielles et la baisse de l’IPP. Dans la mesure où la réforme des entreprises d’État – qui sont largement responsables des surcapacités – s’avère difficile à mettre en œuvre8 et prendra du temps, il convient de s’interroger sur les conséquences d’une persistance des surcapacités chinoises sur l’inflation mondiale.

1. La Chine souffre de surcapacités de production dans certains secteurs, conséquence d’un investissement excessif, alimentant la dégradation de la situation des entreprises industrielles

La Chine souffre de surcapacités de production importantes dans certains secteurs en particulier dans l’industrie lourde. Un secteur est considéré en surcapacité lorsque son taux d’utilisation des capacités de

production est inférieur à 75%, alors qu’une utilisation normale correspondrait à niveau au-dessus de 80%9. Des estimations de la Banque asiatique de développement (2015) montrent que le taux moyen d’utilisation de capacités aurait diminué de 80% fin 2013 à 78% fin 2014, avec la moitié des secteurs industriels ayant des capacités excédentaires. Cela étant, les surcapacités apparaissent globalement moins importantes qu’en 1992-2002 et en 2008-2009, mais un certain nombre de secteurs et sous-secteurs économiquement importants souffrent de capacités excédentaires prononcées. Les secteurs les plus touchés sont les métaux ferreux, les produits chimiques, les produits minéraux non métalliques, la production d'équipement général, des machines et d’équipements électriques et d’automobiles (en rouge sur le deuxième graphique en bas). L’industrie lourde apparait particulièrement concernée: le taux d’utilisation des capacités dans le secteur de l’acier s’établit ainsi à 66% en 201410, il serait proche de 70% dans le secteur de l’aluminium et du ciment, de 72% dans le secteur du verre et de 75% dans le secteur de la construction navale. En dehors de l’industrie lourde, des secteurs comme ceux de la fabrication des panneaux solaires souffrent également de surcapacités.

Taux d’utilisation des capacités de production (aggrégé et pour l’acier)

Source : People’s Bank of China, National Bureau of Statistics, Banque asiatique de développement, Zhuang Jian & Hu Biliang

(PRCM)

8 « Les enjeux de la réforme des entreprises d’Etat chinoises », BEC n°80 – janvier – février 2016 9 En même temps, un niveau d'utilisation des capacités supérieures à 90% impliquerait une pénurie de capacité. 10 Des chiffres plus récents ne sont pas disponibles, mais il est probable que le taux d’utilisation ait encore diminué en 2015.

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Les principaux secteurs en surcapacité selon leur importance économique

Source : Banque asiatique de développement, Knowledge Work on Excess Capacity in the People's Republic of China (juillet

2015)

La formation des surcapacités est une conséquence du surinvestissement liée notamment (i) au coût de financement faible des entreprises et (ii) au plan de relance de 2008. Le montant très important de l’épargne

nationale collectée sur les dépôts bancaires est captif (en raison de la faible ouverture du compte financier) et rémunéré à un faible taux d’intérêt. Ces fonds collectés par les banques principalement étatiques ont permis de financer des entreprises, notamment publiques, à un coût relativement faible, contribuant ainsi fortement à la hausse de l’investissement, qui a progressé à un taux moyen d’environ 20% par an entre 2002-2013, pour atteindre 45% du PIB en 2013. Le FMI estime11 d’ailleurs qu’entre 2009-2012, la Chine aurait « surinvesti » l’équivalent de 10% de son PIB. Cette tendance a été renforcée avec le plan de relance de 2008-2009 (4 000 Mds RMB) reposant principalement sur l’investissement des entreprises d’État et des collectivités locales financé par endettement. Enfin, le développement du secteur de la construction, dans le contexte d’une urbanisation croissante, a incité à la création de nombreuses capacités dans les industries de l’acier, du ciment, du verre et de l’équipement électrique. À partir de 2011, quand la croissance a commencé à s’infléchir, le taux d’utilisation des capacités a commencé à diminuer.

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1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013

Taux d'investissementFBCF/PIB

Source: Banque MondialeDernier point: 2014

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Le secteur de la construction en Chinepart dans le PIB

Source: NBS

11 Il Houng Lee, Murtaza Syed, and Liu Xueyan (2012). Is China Over-Investing and Does it Matter?, IMF WP/12/277

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Si les efforts des autorités chinoises pour réduire les surcapacités ont pour l’instant une efficacité limitée, cette réduction serait désormais l’une de leurs priorités. Les autorités souhaitent notamment réduire

sur les trois à cinq prochaines années les surcapacités dans deux secteurs dominés par les SOEs : l’acier (réduction de 100 à 150 millions de tonnes, soit entre 9-13% des capacités existantes) et le charbon (réduction de 500 millions de tonnes, soit 9% des capacités). Elles accompagneront les restructurations en allouant 100 Mds CNY (15 Mds USD) sur deux ans pour faciliter la reconversion des salariés licenciés dans ces deux secteurs. La mise en application de la réforme pourrait toutefois rencontrer des résistances au niveau local. Dans les seuls secteurs de l’acier et du charbon, la réduction envisagée des surcapacités entrainerait la perte de 1,8 million d’emplois, selon des chiffres officiels. Dans l’hypothèse ou seulement un tiers des travailleurs concernés retrouveraient un emploi, la hausse du taux de chômage se situerait ainsi entre +0,3 pp et +0,8 pp, selon nos-calculs (officiellement, le taux de chômage se situe à 4,1%)12.

2. Ces surcapacités expliquent en partie la baisse des prix à la production, sans pour autant affecter de façon significative les prix des exports

L’existence des surcapacités explique en partie le recul depuis 2012 des prix à la production (IPP), renforcé en 2014-2015 par la faiblesse des prix des matières premières. La baisse de l’IPP, entamée en

mars 2012, s’est nettement accélérée en 2015 : -5,2% après -1,9% en 2014. Cette dynamique est particulièrement visible dans les secteurs en amont du processus de production, comme les secteurs miniers et sidérurgiques, dans lesquels les investissements productifs ont été particulièrement importants après la crise et où se concentrent les surcapacités de production. C’est essentiellement la composante « biens intermédiaires » (75% de l’IPP) qui entraine la dynamique baissière de l’IPP, et plus précisément l’industrie extractive et sidérurgique. La diminution des prix manufacturiers résulterait de (i) la diminution des coûts des consommations intermédiaires, elle-même due à la baisse des prix des intrants en provenance des secteurs en amont et à celle du prix des matières premières ; et de (ii) la compression des marges des entreprises industrielles, ce qui s’est

traduit par une baisse des profits de -2,3 % en 2015, après +3.3% en 201413. Toutefois, le dynamisme des coûts salariaux unitaires limite cette tendance baissière des prix (+5% en 2015, après une moyenne de +7,5% depuis 2012).

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Chine: Profits industriels

Total industrie Entreprises privées Entreprises publiques

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Source: NBSDernier point: mars 2016

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Chine: Profits industriels

Automobile Electrical equipment Ferrous metals

General equipment Non-metallic mineral products Raw chemical products

Source: NBSDernier point: mars 2016

g.a. en cmlv

L’excès d’offre lié aux surcapacités de production affecte dans une moindre mesure les prix à la consommation. L’inflation totale, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), a atteint 1,4 % en

201514, soit un niveau inférieur à la moyenne de 2014 (2 %) et très éloigné de la cible du gouvernement « autour de 3 % ». Cela étant, la dynamique baissière des prix à la consommation résulte essentiellement de la faiblesse des prix du pétrole et des matières premières, qui se répercute sur l’IPC notamment à travers les composantes

12 En considérant une borne basse de 2 millions de chômeurs et une borne haute de 6 millions, dont seulement un tiers retrouveront un travail, soit entre 0.7-2 millions de chômeurs supplémentaires ; compte tenu du nombre de chômeurs enregistrés aujourd’hui (9,7 millions), et d’une population active constante, cela entrainerait une hausse du taux de chômage de 4.1% aujourd’hui à 4,4 – 4,9%. 13 Les secteurs industriels ayant enregistré des profits en baisse en 2015 sont notamment les métaux ferreux, les produits minéraux non-métalliques et dans une moindre mesure l’industrie automobile. Les profits du secteur de machines et équipements d’use général ont été globalement stables en 2015, alors que ceux des producteurs d’équipement électriques et de produits chimiques ont augmenté. 14 Un minimum de 0.8% a été constaté en janvier 2015, qui s’explique en grande partie par un effet base 2014.

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alimentaires et énergétiques. L’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) reste stable, à 1,6% en 2015, ce qui est en ligne avec sa moyenne depuis la crise. Si la faiblesse structurelle de l’inflation sous-jacente pourrait traduire une demande domestique insuffisante, elle ne semble pas être renforcée par le contexte plus récent de surcapacités de production en raison notamment du dynamisme des prix des services. Par ailleurs, la décomposition de l’IPP montre que les prix de production des biens de consommation ont été relativement stables depuis mi-2012.

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Chine: Inflation

CPI PPI Core CPI

Source: NBSDernier point: avril 2016

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Chine: Déflateur PIB

Source: nationalesDernier point: Q1 2016

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Chine: Décomposition de l'IPP

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année précente = 100

Source: NBSDernier point: avril 2016

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Q12016

Chine: Termes de l'échange

Export price (PY=100) Import price (PY=100) Termes de l'échange

Source: China CustomsDernier point: Q1 2016

Les termes de l’échange de la Chine se sont nettement améliorés depuis mi-2014. En effet, les prix à

l’importation (exprimés en USD, selon le NBS) ont nettement diminué (-11,5% en moyenne en 2015), en lien avec la baisse des prix des matières premières, alors que les prix à l’exportation sont restés relativement stables (-0,8% en 2015). Cela a entrainé une amélioration de 12% des termes de l’échange chinois. Cependant, cette amélioration serait sans doute plus limitée si l’on considérait le commerce hors matières premières, notamment les biens manufacturés. En revanche, les prix des exportations exprimés en RMB (source Oxford Economics) ont progressé d’environ +1,1% en 2015, en lien avec la dépréciation du RMB contre le dollar. Cela indiquerait un possible comportement de « pricing to market » des exportateurs chinois (ils préservent le même prix en dollar

alors que le prix en monnaie locale augmente).

Ainsi, la Chine contribuerait surtout indirectement à la faible inflation mondiale, via les répercussions de sa moindre demande intérieure sur les prix, notamment des matières premières et des biens intermédiaires utilisés dans la réexportation. La structure des exportations de biens chinoises est la suivante :

38% des exportations représentent des biens de consommation, qui ne souffrent pas a priori de pressions déflationnistes, 44% des biens d’investissement et 17% des biens de consommation intermédiaire (voir graphique suivant). Les industries minière et sidérurgique, les plus touchées par les surcapacités de productions et les pressions déflationnistes, ne pèsent que peu dans les exportations chinoises : par exemple, les exportations d’acier et de charbon comptent à peine pour 3% des exportations chinoises, la plupart de leur production étant utilisée comme consommation intermédiaire pour d’autres secteurs qui produisent des biens et services à la fois pour l'exportation et le marché domestique. Cela étant, la Chine reste de loin le premier exportateur mondial d’acier, dont l’écoulement des capacités excédentaires a contribué à la baisse des prix mondiaux. Le principal secteur exportateur chinois reste celui des équipements électriques : représentant 26 % du total des exportations de marchandises (voir tableau). Ainsi, la contribution directe de la Chine aux pressions déflationnistes mondiales est réelle, mais limitée à quelques produits. En revanche, sa contribution indirecte via les répercussions de sa moindre demande intérieure, notamment sur les prix des matières premières, pourrait être plus importante. Par ailleurs, des pressions déflationnistes indirectes pourraient également s’exercer à travers la chaine de production du « processing trade », notamment au niveau des pays asiatiques.

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Imports Exports

Structure du commerce par type de biens (2014)

Raw materials Intermediate goods Capital goods Consumer goods

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Source: Banque mondiale

Les 10 premiers secteurs d’exportations de la Chine en 2015

Sources : douanes chinoises

3. La dépréciation des devises des partenaires commerciaux de la Chine vis-à-vis du dollar américain en 2015 a largement compensé un éventuel effet déflationniste lié à la légère dépréciation du RMB vis-à-vis de l’USD

La dépréciation du renminbi vis-à-vis de l’USD en 2015 et au début 2016 a renforcé les inquiétudes liées au risque de déflation exportée au niveau des partenaires commerciaux de la Chine. En effet, le RMB s’est

déprécié d’environ 4% contre le dollar en 2015, notamment lors de l’épisode d’août 2015, quand la PBoC a décidé de changer le mode de fixation du RMB vers davantage de mécanismes de marché. Un deuxième épisode de dépréciation a été enregistré en janvier 2016, en lien avec des tensions sur les marchés actions. Des estimations de la Deutsche Bank indiquent qu’une dévaluation de 10% du RMB contre USD réduirait l'inflation des États-Unis d'environ 0,1 pp, à l’horizon d’un an. Cependant, l’évolution vis-à-vis des autres monnaies a été plutôt à l’appréciation : le TCER s’est apprécié de 3,8% en 2015 selon la BRI (+15% depuis juin 2014)15. Cela corrobore le diagnostic de perte de compétitivité externe de la Chine.

15 Par exemple, le RMB s’est apprécié de + 8,7% vis-à-vis de l’euro en 2015, et plus de 20% depuis juin 2014.

Rang Secteur Valeur en M USD Part du total

1 Machines, appareils et matériel électriques 600 738 26,3%

2 Machines (dont ordinateurs), chaudières et engins mécaniques 364 564 16,0%

3 Textile, vêtements, chaussures et accessoires 273 584 12,0%

4 Meubles et jouets 141 475 6,2%

5 Matériel de transports 107 370 4,7%

6 Produits chimiques et pharmaceutiques 106 261 4,7%

7 Instruments et appareils d'optique et de mesure 73 783 3,2%

8 Produits agricoles et agroalimentaires 66 884 2,9%

9 Matières plastiques et ouvrages en ces matières 65 837 2,9%

10 Métaux et ouvrages en métaux 61 310 2,7%

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Chine: taux de change yuan

CNY/USD CNY/EUR

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Source: PBoCDernier point: mars 2016

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Chine: TCEN et TCER

TCEN (BRI) TCER (BRI)

Source: BRIDernier point: février 2016

2010=100

Appréciation

Cela étant, la dépréciation des devises des partenaires commerciaux vis-à-vis du dollar américain compense largement la dépréciation du RMB. En effet, la plupart des devises des partenaires commerciaux

de la Chine se sont dépréciées contre le dollar plus que le renminbi depuis mi-2014: -20% pour l’euro entre juillet 2014 et décembre 2015, -12% pour la livre sterling, -16% pour le yen japonais, -13% pour le won coréen et -23% pour le dollar australien. Cela a conduit à une appréciation du taux de change effectif du renminbi. Ainsi, compte tenu de la relative stabilité des prix des exportations chinoises exprimés en dollar, la dépréciation des devises locales aurait un effet positif sur l’inflation, à savoir une hausse des prix des produits importés exprimés en monnaie locale. En revanche, l’évolution des changes début 2016 semble aller dans le sens contraire : l’euro, le yen et le dollar australien se sont appréciés contre le dollar sur les trois premiers mois de l’année (+2.2% pour EUR, +7,7% pour JPY, +3,5% pour AUD), ce qui devrait peser à la baisse sur les prix des biens importés.

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Chine: Taux de change des partenaires commerciaux

Euro Livre sterling Yen japonais Won coréen Dollar australien

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Taux de change USD contre monnaie localeSource: ReutersDernier point: mars 2016

Dépréciation

***

Les secteurs en déflation ne représentent qu’une faible part des exportations chinoises, ce qui explique la relative stabilité des prix à l’exportation, tirés en grande partie par les prix des biens à la consommation, qui eux continuent de progresser. Des pressions déflationnistes localisées existent pour certains produits, comme l’acier, le charbon ou les panneaux solaires. En outre, la légère dépréciation du renminbi en 2015, susceptible d’exacerber les pressions déflationnistes, a été plus que compensée par les dépréciations des devises des partenaires commerciaux vis-à-vis du dollar américain. Ainsi, la Chine ne contribue qu’indirectement à la faible inflation mondiale, via les répercussions de sa moindre demande intérieure sur les prix des matières premières.

Cristina Jude et Benjamin Jie Pan

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La Chine, premier marché de l’automobile au monde

La Chine est depuis 2009 le premier marché automobile mondial, représentant près du quart du total mondial. Dans un contexte de montée en gamme des constructeurs nationaux, les coentreprises sino-étrangères restent dominantes.

I. Un marché qui ralentit, mais qui garde son dynamisme

Le marché automobile chinois a connu un ralentissement relatif en 2015. Le nombre de véhicules de tourisme vendus a augmenté de 7,2% pour s’établir à 21,1 millions d’unités (voir graphique n°1). A titre de

comparaison, la croissance avait été de 9,9% en 2014 et 15,7% en 2013. Le ralentissement du marché des véhicules de tourisme a en fait été essentiellement marqué au début de l’année (+2,7% en g.a. sur les neuf premiers mois de 2015). Le marché des véhicules utilitaires (incluant bus et camions) a quant à lui subi une baisse de près de 9%, de 3,79 à 3,45 millions d’unités.

Au cours de l’année 2015, la croissance du marché a été essentiellement portée par le segment SUV (voir tableau n°1) : alors que ces véhicules (selon la classification de la China association of automobile manufacturers)

ne représentaient en 2010 que 9,6% des nouvelles immatriculations de véhicules de tourisme, ils ont atteint 29,4% du total en 2015. Autre élément à noter : en Chine, le diesel est quasiment inexistant sur le segment des véhicules passagers (seulement 90 600 véhicules vendus en 2015).

Le marché chinois se caractérise par la présence de nombreuses coentreprises entre constructeurs chinois et étrangers. Selon les statistiques utilisées, les véhicules produits par ces coentreprises peuvent être comptés soit au titre des grands groupes chinois, soit à celui des constructeurs étrangers (voir tableau n°1 pour la description).

En considérant la première option, les six grandes entreprises publiques SAIC, Dongfeng, FAW, Chang’an, BAIC et GAIC concentrent, entre leurs marques propres et leurs coentreprises, près de 76% du marché. Certaines entreprises plus petites enregistrent néanmoins de fortes progressions, comme Great Wall (+16,4% sur les ventes entre 2014 et 2015) ou JAC (+28,3%). Les coentreprises formées par les constructeurs étrangers restent cependant majoritaires sur le marché des véhicules de tourisme. Aux premiers rangs se trouvent notamment les deux coentreprises de General

Motors (3,52 millions d’unités vendues en 2015) et les deux de Volkswagen (3,45 millions) (voir tableau n°2). Certaines de ces coentreprises se développent néanmoins sous des marques spécifiquement chinoises ; c’est en particulier le cas de la coentreprise GM-SAIC-Wuling, deuxième du marché en 2015, qui produit sous les marques locales Wuling et Baojun. Les chiffres de ventes illustrent aussi inversement la dépendance croissante des constructeurs étrangers au marché chinois : ainsi, Volkswagen réalise près de 35% de ses ventes en Chine.

La part de marché des véhicules sous marque spécifiquement chinoise a enregistré une légère progression en 2015 de 38% en 2014 à 41% en 2015 (voir graphique n°2). En particulier, la vigueur retrouvée

du marché chinois à la fin de l’année 2015 est liée en grande partie au dynamisme du segment SUV chez les constructeurs chinois (Great Wall et Chang’an). Certains grands constructeurs chinois vendent désormais majoritairement (Chang’an, Geely, Chery) voire uniquement (Great Wall, JAC) sous leur propre marque. Cela pourrait signifier que le déficit d’image et d’innovation dont ont longtemps souffert les marques chinoises sur leur marché national se résorbe progressivement. Les constructeurs français sont désormais tous fermement présents sur le marché chinois. Fondée en

1992, la JV PSA-Dongfeng (DPCA) basée à Wuhan a vendu 710 503 unités en 2015 (+0,8%). DPCA doit inaugurer au cours de l’année 2016 une quatrième usine à Chengdu, en plus des trois existantes à Wuhan. Le groupe PSA possède par ailleurs une autre JV, PSA-Chang’an, qui produit depuis 2013 à Shenzhen des véhicules haut de gamme sous la marque DS (près de 25 000 ventes en 2015). Renault prend quant à lui fermement pied en Chine avec l’inauguration en février 2016 de sa première usine, à Wuhan, d’une capacité initiale de 150 000 véhicules par an. Dans un premier temps, l’usine devrait uniquement produire des SUV, le reste de la gamme étant importé.

II. Un environnement règlementaire qui favorise la montée en gamme de la production locale, même si celle-ci reste encore dépendante de certaines technologies étrangères

Malgré le ralentissement relatif du marché constaté en 2015, la croissance des capacités de production chinoises devrait se poursuivre : de 24,4 millions de véhicules produits en 2015 (21 millions de véhicules de

tourisme et 3,4 millions de véhicules utilitaires), la capacité de production pourrait atteindre 30 millions en 2020 selon une annonce de la China association of automobile manufacturers en octobre 2015.

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Les taxes mises en œuvre sur les véhicules de tourisme, qui visent à décourager l’importation de véhicules depuis l’étranger (taxe à l’importation de 25%) et la complexité des chaînes logistiques expliquent en grande partie la localisation des constructeurs étrangers en Chine même, sous la forme de coentreprises. L’obligation pour les constructeurs étrangers d’investir sous forme de coentreprise où le partenaire chinois ne peut détenir moins de 50% du capital est ancienne, et a notamment été réaffirmée par la dernière version du

Catalogue des investissements étrangers, parue en 2015.

La Chine reste encore largement dépendante de la technologie des équipementiers étrangers pour un grand nombre de pièces fondamentales : moteurs thermiques, boîtes de vitesse ou encore équipements de

l’habitacle. Pour la plupart de ces pièces, les équipementiers étrangers ne sont d’ailleurs pas soumis à l’obligation de créer des coentreprises. La plupart des grands équipementiers automobiles français (Michelin, Valeo, Faurecia, Plastic Omnium, Lisi Automotive…) sont présents et produisent en Chine, sans passer par des coentreprises pour l’essentiel.

La montée en gamme de l’industrie automobile chinoise fait partie des priorités des autorités nationales,

comme l’illustrent le plan « Made in China 2025 » paru en mai 2015 (visant à rendre majoritaires les constructeurs et équipementiers chinois sur leur marché domestique), ainsi que le 13ème plan quinquennal (2016-2020). Outre le soutien gouvernemental au développement de filières 100% nationales, la montée en gamme de l’industrie chinoise se fait aussi par croissance externe. Parmi les exemples emblématiques de ces dernières années figurent notamment le rachat en 2010 par Geely à Ford de son partenaire de JV, Volvo automobile, l’acquisition de Pirelli par ChemChina en 2015 ou la cession en 2013 par l’américain Visteon de sa coentreprise Yanfeng spécialisée dans les équipements intérieurs à une filiale de SAIC. Les exportations de véhicules, aujourd’hui relativement peu importantes, pourraient prendre de l’ampleur dans les années à venir. Partant de 730 000 exportations de véhicules de tous types en 2015, les associations professionnelles envisagent d’atteindre 3 millions en 2015. L’internationalisation du secteur automobile chinois pourrait également passer par la multiplication des investissements à l’étranger. En particulier,

dans le domaine des véhicules utilitaires (camions notamment), plusieurs constructeurs comme Foton (filiale de BAIC) ou JAC possèdent déjà de nombreuses usines d’assemblage en Afrique et en Asie méridionale.

Conscientes de l’ampleur des problèmes environnementaux, les autorités chinoises souhaitent par ailleurs limiter l’augmentation du nombre de véhicules fortement émetteurs de polluants en circulation. Une taxe, s’échelonnant de 1% à 40% selon la cylindrée du véhicule (voir tableau n°4), vise ainsi à rendre moins attractives les voitures les plus puissantes. Dans plusieurs des grandes villes du pays, des quotas à l’achat ainsi que des dispositifs de circulation alternée ont en outre été mis en place pour limiter l’engorgement des réseaux routiers.

Le développement de la filière des véhicules à énergie alternative (électriques, hybrides, à hydrogène) est fortement soutenu par les autorités nationales, par le biais de subventions à l’achat de l’ordre de plusieurs

dizaines de milliers de CNY pour les particuliers et des programmes d’acquisitions de flottes par les services publics. Entre 2014 et 2015, la production de véhicules à énergie alternative a ainsi bondi de 83 900 à 341 000 unités. Certains constructeurs, comme BYD, originaire de Shenzhen (environ 60 000 véhicules électriques vendus en 2015), font de l’électrique une part importante de leur stratégie. Sur ce secteur encore en développement où les constructeurs étrangers ne peuvent pas autant capitaliser sur leur expérience que dans le cas des moteurs thermiques, la Chine pourrait rapidement s’imposer comme leader mondial.

Julien Bonnet et Christine Zhang

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ANNEXES

Graphique n°1

Source: China association of automobile manufacturers

Graphique n°2

Source: China association of automobile manufacturers

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Tableau n°1 : les 10 premiers constructeurs chinois en 2015 Les chiffres de ventes correspondent aux véhicules commercialisés sous marque propre et par les coentreprises.

Classement 2015

Constructeur Ville d’origine

Partenaires de JV

Actionnariat Véhicules vendus en 2014

Véhicules vendus en 2015 (millions)

1 SAIC

上汽集团

Shanghai GM, VW Public 5,58 5,86

2 Dongfeng

东风集团

Wuhan PSA, Nissan,

Renault, Honda, Kia, Mitsubishi,

Hyundai

Public 3,80 3,87

3 FAW

一汽集团

Changchun VW, Toyota, Mazda

Public 3,09 2,84

4 Chang’an

中国长安

Chongqing Ford, Suzuki, PSA,

Mazda

Public 2,55 2,78

5 BAIC

北汽集团

Pékin Hyundai, Mercedes,

Chrysler

Public 2,40 2,49

6 GAIC

广汽集团

Canton Honda, Toyota, Fiat

Public 1,17 1,30

7 Brilliance

华晨汽车

Shenyang BMW Public 0,80 0,86

8 Great Wall

长城汽车

Baoding aucun Privé 0,73 0,85

9 JAC

安徽江淮

Hefei VW en projet

Public 0,46 0,59

10 Geely

吉利控股

Hangzhou Volvo (rachetée)

Privé 0,43 0,54

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Tableau n°2 : modèles les plus vendus en 2015

Modèle Producteur Nom chinois Ventes (milliers)

1 Hongguang SAIC – Wuling - GM 五菱宏光 656

2 Lavida SAIC - Volkswagen 大众朗逸 379

3 Haval H6 Great Wall 哈佛 H6 372

4 Sylphy Dongfeng - Nissan 日产轩逸 334

5 Baojun 730 SAIC-Wuling-GM 宝骏 730 321

6 Buick Excelle SAIC - GM 别克英朗 290

7 Sagitar FAW - Volkswagen 大众速腾 280

8 Santana SAIC - Volkswagen 大众桑塔纳 276

8 Jetta FAW - Volkswagen 大众捷达 275

9 Elantra BAIC - Hyundai 现代朗动 267

10 Tiguan SAIC - Volkswagen 大众途观 256

Tableau n°3 : taxe sur les émissions imposée aux véhicules de tourisme

Cylindrée (litres) Taux

V≤1 1%

1<V≤1,5 3%

1,5<V≤2 5%

2<V≤2,5 9%

2,5<V≤3 12%

3<V≤4 25%

4<V 40%

Pour les modèles dont la cylindrée est inférieure à 1,6L, la taxe à la consommation (s’ajoutant à la TVA et à la taxe sur les émissions ci-dessus) a été abaissée de 10% à 5% d’octobre 2015 à décembre 2016 pour stimuler le marché.

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Note : Dans les commentaires des graphiques, la flèche figurant à la suite d’un indicateur précise la tendance par rapport au mois précédent.

Sa couleur reflète notre appréciation de l’impact de cette évolution sur l’économie chinoise (positive en vert, négative en rouge, neutre en bleu).

Croissance : la croissance s’est élevée à 6,7 % au premier trimestre 2016

Production Croissance de la production industrielle

Mars 2016 (g.a.) +6,8 %

6,8%

5%

6%

7%

8%

9%

10%

11%

12%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

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Production industrielle

6,7%6,8%

6,9%7,0%7,0%

7,2%7,1%

7,4%7,3%

7,6%

7,9%

7,5%

7,8%8,0%

7,4%7,5%

6,0%

6,5%

7,0%

7,5%

8,0%

8,5%

Croissance trimestrielle du PIB

Selon les données publiées par le Bureau national des statistiques (NBS) le 15 avril, le PIB chinois a enregistré une croissance de 6,7 % en g.a. au premier trimestre, contre 6,8 % au T4 2015 et 6,9% pour 2015. La croissance nominale du PIB s’est élevée à 7,2 % et reste supérieure à la croissance réelle, impliquant que le déflateur du PIB est positif au premier trimestre contrairement au trimestre précédent. Au premier trimestre l'agriculture, le secteur secondaire et les services ont enregistré respectivement une croissance annuelle réelle de 2,9 %, 5,8 % et 7,6 % et représentaient respectivement 5,6 %, 37,5 % et 56,9 % du PIB.

Dans le journal du Parti communiste, le Quotidien du peuple, une source anonyme mais "autorisée" a mis en garde le 9 mai contre un premier trimestre dont les bons résultats cacheraient de « vieilles astuces, (i.e l’investissement » en particulier public qui alimente le surendettement de l’économie) : « nous devons arrêter les électrochocs sur l’économie, i.e. une expansion monétaire massive ». Pour qu’elle soit soutenable, il faut se préparer à une croissance en « L », et non pas un rebond en « V » ou en « U », pendant une « période prolongée plutôt que juste un an ou deux ».

Industrie Croissance de la production d’acier brut

Décembre 2015 (g.a.) -5,5 %

m.a. glissante - 0,1 %

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15

Mo

yen

ne

ann

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le g

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Volume de production

Acier brut Produits finis de l'acier Fonte Automobile

Les sidérurgistes chinois membres de la China Iron and Steel Association (80 % de la production) ont connu leur pire année au plan financier en 2015, avec des pertes combinées de plus de 100 Mds CNY (15,3 Mds USD), 24 fois plus importantes qu'en 2014. Malgré la hausse des cours de l'acier au premier trimestre 2016, les sidérurgistes affichent des pertes de 11,4 Mds CNY (1,7 Mds USD) sur les deux premiers mois de l'année.

Indice PMI des directeurs d’achat Purchasing Manager’s Index

Avril 2016 (indice) 50,1

Moyenne sur 12 mois 49,8

51,0

50,1

47,4

46

48

50

52

54

avr. 14 juil. 14 oct. 14 janv. 15 avr. 15 juil. 15 oct. 15 janv. 16 avr. 16

Indice PMI officiel

PMI nouvelles commandes PMI PMI état des stocks

Les données publiées par le Bureau national des statistiques (NBS) et par Caixin attestent d’un ralentissement du secteur manufacturier en avril : le PMI manufacturier officiel s'est élevé à 50,1 en avril (après 50,2 en mars) ; le PMI manufacturier de Caixin s’est établi à 49,4 en avril, contre 49,7 en mars. Les données indiquent également un ralentissement de la croissance des services en avril : le PMI officiel pour le secteur des services s'est élevé à 53,5, contre 53,8 en mars ; le PMI Caixin pour le secteur des services s'est élevé à 51,8, contre 52,2 en mars.

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Travail : Baisse du niveau des cotisations sociales depuis le 1er mai

Ventes de détail Croissance nominale des ventes de détail

Mars 2016 (g.a.) +10,5 %

m.a. glissante +14,5 %

10,5%

9,8%

8%

10%

12%

14%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

Cro

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Ventes de détail

Croissance nominale Croissance réelle

Les ventes de détail ont augmenté de 10,5 % en g.a. en mars, contre 10,2 % en janvier-février. Au premier trimestre, les ventes de détail ont augmenté de 10,3 % en g.a. tandis que les ventes en ligne ont augmenté de 27,8 % représentant 13 % des ventes de détail.

Investissement Croissance des dépenses d’investissement

Mars 2016 (g.a.) +11,2 %

m.a. glissante +9,6 %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

mars 13 sept. 13 mars 14 sept. 14 mars 15 sept. 15 mars 16

Cro

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l

Contribution des différents secteurs à la croissance de l'investissement

Secteur manufacturier Immobilier Autres secteurs Investissement

L’investissement a enregistré une augmentation de 10,7 % en g.a. au premier trimestre. L’investissement dans les secteurs agricole, industriel et des services a augmenté respectivement de 25,5 %, 7,3 % et 12,6 % en g.a. au premier trimestre.

Emploi / Salaires Croissance du salaire moyen

4éme trim. 2014 (g.a) +7,9 %

m.a. glissante +9,5 %

0,90

0,95

1,00

1,05

1,10

1,15

1,20

1,25

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

Ratio demande sur offre de travail

Régions de l'Ouest Ratio national

Régions de l'Est Régions centrales

Un ratio inférieur à 1,00 signale un excédent de main d'oeuvre, Un ratio supérieur à 1,00 une pénurie de main d'oeuvre

Les cotisations retraite, chômage et logement ont été abaissées depuis le 1er mai pour une période de deux ans. Le Premier ministre a indiqué que cette mesure visait à réduire les charges des entreprises et à augmenter le pouvoir d’achat des ménages. Le gouvernement estime que ces mesures pourront faire économiser aux entreprises plus de 100 Mds CNY (15 Mds USD) par an. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la politique de l'offre souhaitée par les autorités chinoises.

Inflation Indice des prix à la consommation

Mars 2016 (g.a.) +2,3 % =

2,3%

1,5%

-4,3%

-6%

-4%

-2%

0%

2%

4%

6%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

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trie

lle, g

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el

Inflation

Inflation (IPC) Inflation sous-jacente Indice des prix à la production (IPP)

L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,3% en mars en glissement annuel (g.a.), soit le même niveau qu'en février. La baisse des prix à la production (IPP) a enregistré un ralentissement avec une baisse de 4,3% (en g.a.), contre une baisse de 4,6% en février.

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Commerce extérieur : ouverture de négociations en vue d’un accord de libre-échange Chine-Israël

Echanges commerciaux Croissance des exportations

Mars 2016 (g.a.) 11,5 %

m.a. glissante -5,9 %

-30%

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

70

mars15

avr.15

mai15

juin15

juil.15

août15

sept.15

oct.15

nov.15

déc.15

janv.16

févr.16

mars16

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Vale

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(Md

s U

SD)

Balance commerciale

Solde commercial (droite) Croissances des exportations (gauche)

Croissance des importations (gauche)

L'excédent commercial chinois s’est élevé à 29,9 Mds USD en mars, contre 32,6 Mds USD en février. Sur les trois premiers mois de l'année, les exportations chinoises ont chuté de 9,6 % en glissement annuel. Les importations ont quant à elles baissé de 13,5 % sur la même période.

Commerce par destinations Croissance des exportations vers l’UE

Mars 2016 (g.a.) +17,9 %

m.a. glissante -6,0 %

-20%

-18%

-16%

-14%

-12%

-10%

-8%

-6%

-4%

-2%

0%

ASEAN UE Etats-Unis Japon Brésil, Russie,Inde

Cro

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el

Echanges commerciaux par zone géographique moyenne jan.-mars 2016/jan.-mars 2015

Exportations Importations

Après des discussions préliminaires initiées en mai 2013 et suite à la visite en Israël de la Vice-Premier ministre Liu Yandong, Israël et la Chine ont annoncé le 29 mars l’ouverture de négociations en vue de l’établissement d’un accord de libre-échange qui devrait doubler le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Les deux parties espèrent conclure les négociations en moins d’un an.

Un nouveau cycle de négociations s’est déroulé à Séoul du 5 au 8 avril en vue de l’établissement d’un accord de libre-échange entre la Chine, la Corée et le Japon. Il s’agit du 10ème cycle depuis le début des négociations en novembre 2012.

Commerce par secteurs Croissance des exportations électroniques

Mars 2016 (g.a.) +8,6 %

m.a. glissante +2,3 %

-30%

-25%

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

Produitsminéraux

Textile Equipementsélectriques

Véhicules Produitsmétallurgiques

Cro

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Echanges commerciaux par secteur moyenne jan.- mars 2016/jan.-mars 2015

Exportations Importations

Le rapport sur le travail du gouvernement chinois, faisant état des objectifs du 13ème Plan quinquennal à venir, a été publié le 5 mars à l'occasion de la réunion annuelle des "Deux Assemblées". Plusieurs objectifs sont énoncés en matière de politique commerciale: soutenir le commerce de services, encourager l'importation de technologies avancées, accélérer les négociations d'accords de libre-échange. En matière d'investissements, le rapport insiste sur la mise en place d'un système de liste négative pour l'accès au marché, la création de nouvelles zones pilotes de libre-échange, l'ouverture du secteur des services, la simplification des procédures d'implantation des entreprises à capitaux étrangers et la négociation d'accords de protection des investissements avec l'UE et les Etats-Unis. Le rapport met enfin l'accent sur la mise en œuvre de la stratégie des Routes de la Soie et de coopération sur les capacités industrielles avec d'autres pays.

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Secteur bancaire : le régulateur encadre plus strictement les pratiques de « prêts déguisés »

Taux d’intérêt Ratios de réserves obligatoires

Taux prêteur de référence

Au 29/04/2016 (%) 4,35 = RRO

Au 29/04/2016 (%) grandes banques / autres 17/15 =

4,35%

1,50%

15,00%

17,00%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

avr. 14 juil. 14 oct. 14 janv. 15 avr. 15 juil. 15 oct. 15 janv. 16 avr. 16

Principaux taux bancaires

Taux préteur de référence à 1 an Taux de rémunération des dépôts à 1 an

RRO Autres Banques RRO Grandes Banques

1%

2%

3%

4%

5%

janv.15

févr.15

mars15

avr.15

mai15

juin15

juil.15

août15

sept.15

oct.15

nov.15

déc.15

janv.16

févr.16

mars16

avr.16

Taux interbancaire

Taux SHIBOR Spot Taux des obligations de la PBoC à trois mois

Les autorités étudient un plan de conversion de la dette bancaire en actions, dans lequel les banques abandonneraient leurs créances sur des entreprises en échange d’une entrée au capital, afin de réduire le montant des créances douteuses. Dans un document publié le 26 avril, le FMI met en garde contre les potentiels effets négatifs de ce plan de conversion. Celui-ci pourrait notamment (i) permettre aux entreprises non viables de poursuivre leur activité (ii) créer de l’aléa moral et des conflits d’intérêt pour les banques incitées à renouveler les prêts aux entreprises dans lesquelles elles seraient désormais actionnaires et (iii) nécessiter une modification de la loi qui aurait pour conséquence de restreindre la capacité des banques à investir dans les entreprises non cotées. Le Fonds recommande notamment aux autorités chinoises de fixer des critères de solvabilité et de viabilité pour les entreprises éligibles au plan, de s’assurer que les banques pourront opérer des modifications dans la gouvernance des entreprises (y compris dans le cas où elles resteraient minoritaires) et de limiter dans le temps la présence des banques dans l’actionnariat des entreprises.

Les comptes annuels des grandes banques chinoises affichent des profits stables (croissance modérée entre 0 et 1 %) en 2015 : les profits de ICBC, China Construction Bank, Agricultural Bank of China et Bank of China ont respectivement crû de 0,5%, 0,1%, 0,6% et 0,7% ; ces profits se sont élevés respectivement à 277 Mds CNY (38 Mds EUR), 228 Mds CNY (31 Mds EUR), 181 Mds CNY (25 Mds EUR) et 171 Mds CBY (23 Mds EUR).

Masse monétaire Croissance de l’agrégat M2

Mars 2016 (g.a.) +13,4 %

m.a. glissante +12,6 %

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

mars14

mai14

juil.14

sept.14

nov.14

janv.15

mars15

mai15

juil.15

sept.15

nov.15

janv.16

mars16

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Indicateur de masse monétaire

M2 Base monétaire

Selon plusieurs sources concordantes, la China Banking Regulatory Commission (CBRC) aurait accordé, en décembre, un quota de 50 Mds CNY (7,7 Mds USD) pour titriser des créances douteuses (« non performing loans ») à six banques chinoises (ICBC, China Bank of Construction, Agricultural Bank of China, Bank of China, Bank of Communication et China Merchant Bank).

Crédit bancaire Croissance du crédit bancaire

Mars 2016 (g.a.) +14,7 % = m.a. glissante +14,5 %

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

8%

10%

12%

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16%

18%

mars 13 sept. 13 mars 14 sept. 14 mars 15 sept. 15 mars 16

Rat

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Crédits et dépôts

Crédits bancaires (gauche) Dépôts bancaires (gauche) Ratio Crédits/Dépôts (droite)

Le régulateur bancaire chinois CBRC a diffusé aux banques commerciales le 28 avril un document non public pour tenter d’encadrer plus strictement les pratiques de « prêts déguisés ». Cette pratique consiste pour une banque à octroyer un prêt à son client final via un véhicule intermédiaire (trust, société de courtage, filiale de fonds mutuel) dont elle achète les parts. Le prêt n’est alors plus porté intégralement par la banque, qui en fait un produit d’investissement. La nouvelle réglementation prévoit que les banques ne pourront plus utiliser ces produits d’investissement pour octroyer des prêts « déguisés » à des entreprises en difficulté. Les produits de gestion de fortune (« wealth management products ») ne pourront en outre pas servir à financer des entreprises en difficulté. Par ailleurs, la réglementation prévoit que les créances d’investissement apparentées à des prêts devront désormais appliquer des exigences de fonds propres similaires à des prêts classiques. La taille de ces prêts « déguisés » en créances d’investissement s’élèverait à 14 000 Mds CNY en 2015, équivalent à 16,5% du portefeuille de prêts « réguliers ».

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Réserves de change : les réserves de change en hausse en mars pour la première fois depuis 5 mois

CNY/USD CNY/EUR

Variation depuis le 29/02/2016

Au 31/03/2016 +0,4 % +0,0 %

Spread CNH - CNY Moyenne mensuelle du spread CNH - CNY

Avril 2015 101 pdb

Le mois précédent 23 pdb

80

90

100

110

120

130

140

150

160

170

Va

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10

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20

05 Taux de change

CNY/USD nominal CNY/EUR nominal

Taux de change effectif réel Taux de change effectif nominal

Dernier point : février 2016

Appréciation du yuan

-0,05

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

5,7

5,9

6,1

6,3

6,5

6,7

6,9

juil. 15 août 15 sept.15

oct. 15 nov. 15 déc. 15 janv.16

févr. 16 mars16

avr. 16

CN

Y/U

SD e

t C

NH

/USD

Spread CNY-CNH

Spread CNH-CNY (droite) Taux CNY/USD (gauche)

Taux CNH/USD (gauche)

Sources : China Foreign Exchange Trading Center, Treasury Market Association, Calculs SER

Dépréciation du yuan

La Chine pourrait enregistrer des sorties de capitaux de 538 Mds USD liées au rapatriement de capitaux des investisseurs internationaux en 2016, selon l'Institute of International Finance (IIF). Ce chiffre serait en baisse par rapport à 2015 où 674 Mds USD ont été rapatriés par des investisseurs internationaux. Une dépréciation brutale du yuan pourrait toutefois entrainer de nouvelles ventes d'actifs risqués et des contagions sur les sorties de capitaux des pays émergents, ont précisé les auteurs du rapport. Par ailleurs, une dépréciation du yuan pourrait entrainer des dévaluations compétitives d'autres pays émergents, en particuliers des pays ayant des relations économiques étroites avec la Chine. L'IIF a salué les efforts des autorités chinoises pour apaiser les inquiétudes sur le marché des changes.

A l'occasion de la visite d'Etat du président nigérien à Pékin mi-avril, le Nigéria et la Chine ont signé un accord de swap bilatéral, dont le montant n'a pas été dévoilé. Un prêt de 6 Mds USD a également été accordé au Nigéria sans que les termes du prêt n'aient été publiés.

Réserves de change Croissance des réserves de change

Mars 2016 (g.mensuel) +0,3 %

Croisance en g.a. -10,6 %

-5%

-3%

-1%

1%

3%

5%

-200

-150

-100

-50

0

50

100

150

mars 13 sept. 13 mars 14 sept. 14 mars 15 sept. 15 mars 16

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Flu

x M

ds

USD

Flux de devises et réserves de change

Balance commerciale (flux) Flux nets d'IDE (flux)

Autres flux de devises (flux) réserves de change (glissement mensuel)

Les réserves de change ont enregistré une hausse de 10,3 Mds USD en mars, soit la première hausse depuis 5 mois. Les réserves de change se sont élevées à 3 213 Mds USD en mars. Le discours du gouverneur de la PBoC le 14 février ainsi que les orientations de la politique monétaire américaine semblent avoir réussi à apaiser les pressions à la dépréciation sur le yuan. L'inflexion de la tendance était visible dès février avec un net ralentissement de la baisse des réserves : -28,6 Mds USD en février, contre -99,5 Mds USD en janvier.

Risque souverain : après Moody’s, Standard & Poor’s place à son tour la Chine sous perspective négative

Budget Croissance des recettes fiscales de l’Etat

Mars 2016 (g.a.) +7,7 %

m.a. glissante +9,2 %

-2 700

-2 200

-1 700

-1 200

-700

-200

300

800

1 300

1 800

2 300

-60%

-40%

-20%

0%

20%

40%

60%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

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Budget de l'Etat

Solde budgétaire sur 12 mois glissants (droite) Recettes (gauche) Dépenses (gauche)

Après la dégradation de la perspective sur la dette souveraine chinoise par Moody's le 2 mars, Standard & Poor’s a placé à son tour la dette souveraine chinoise sous perspective négative le 31 mars. La notation souveraine chinoise de Standard & Poor's reste pour l'heure à AA-. Cette décision a été motivée par les facteurs suivants : (i) le rééquilibrage chinois s'est avéré plus lent que prévu (ii) l'accroissement graduel des risques économiques et financiers menaçant la solvabilité du gouvernement. L’augmentation des risques s’explique en raison de la forte croissance de l'endettement et d'une dépendance croissante à la hausse du crédit pour soutenir l’activité. Ces tendances menacent la résilience de l'économie aux chocs a précisé l'agence.

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25

Marché obligataire : la progression des défauts sur le marché obligataire a entrainé un montant record d’annulations ou de reports d’émissions

Marchés boursiers Variation sur un mois du Shanghai Composite Index

Avril 2016 -0,6 %

Le mois précédent +10,1 %

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500

juin 14 août 14 oct. 14 déc. 14 févr. 15 avr. 15 juin 15 août 15 oct. 15 déc. 15 févr. 16 avr. 16

Indice composite de Shanghai

Le porte-parole de la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a confirmé le 25 mars que la création d'un nouveau marché boursier pour les entreprises technologiques à Shanghai, le "strategic emerging industry board", sera reportée. Il a indiqué que le projet devra faire l'objet de davantage de réflexion. Le porte-parole de la CSRC a néanmoins souligné que le soutien au développement des industries émergentes restait une priorité de la CSRC. Cette annonce intervient après la publication du 13éme plan quinquennal où ne figure plus la mention de la création de ce segment de marché. Le projet de création du "strategic emerging industry board" visait à favoriser le financement des entreprises technologiques en complétant le ChiNext, bourse dédiée aux valeurs technologiques implantée à Shenzhen.

Marchés obligataires Spread sur les yields des obligations AAA et des bons du Trésor

Avril 2016 66,4 pdb

Le mois précédent 60,7 pdb

0

50

100

150

200

250

300

350

400

0

1

2

3

4

5

6

7

nov. 13 févr. 14 mai 14 août 14 nov. 14 févr. 15 mai 15 août 15 nov. 15 févr. 16 mai 16

Po

ints

de

ba

se

Spo

t Yi

eld

en

%

Spread obligations AAA et bons du Trésor

Spread Bons du Trésor - AAA (droite) Intérêt obligations AAA (gauche)

Intérêt bons du Trésor (gauche)

Sources : National Interbank Funding Center, Calculs SER

Depuis début avril deux entreprises ont fait défaut sur le remboursement de leurs obligations, tandis qu'une troisième a annoncé la suspension de la cotation de ses obligations. Le groupe sidérurgique, Dongbei Special Steel Group et l'entreprise d'Etat, Shanxi Huayu Energy, ont fait défaut sur le remboursement d'une obligation respectivement le 5 avril et le 6 avril. L'entreprise d'Etat, China Railway Material, a annoncé le 11 avril la suspension de la cotation de ses obligations. Ce contexte défavorable à l'émission de nouvelles obligations pour les entreprises a entrainé un nombre record d'annulations et de reports d'émissions. Entre le début de l'année et le 13 avril 2016 près de 34,1 Mds CNY (5,3 Mds USD) d'émissions obligataires ont été annulées ou reportées, contre 12,4 Mds (1,9 Mds USD) à la même date en 2015.

Selon Moody's, la Chine est devenue le premier pays émetteur d'obligations vertes devant les Etats-Unis. Selon l'agence de notation, les institutions financières chinoises ont émis 7,9 Mds d'obligations vertes au premier trimestre. Les émissions d'obligations vertes se sont élevées à 16,9 Mds USD pour l'ensemble du monde.

Immobilier Croissance des surfaces vendues

Mars 2016 (g.a.) +40,3 %

m.a. glissante +14,2 %

64,4%

40,3%

-30%

-10%

10%

30%

50%

70%

90%

mars 12 sept. 12 mars 13 sept. 13 mars 14 sept. 14 mars 15 sept. 15 mars 16

Cro

issa

nce

me

nsu

elle

glis

sem

ent

ann

uel

Immobilier : surfaces et valeur des ventes

Valeur des ventes Surface vendue

Le gouverneur de la Banque populaire de Chine (PBoC) ZHOU Xiaochun a annoncé le 13 mars l'interdiction pour les plateformes de prêts « peer-to-peer » de financer l'apport personnel pour l'achat d'un bien immobilier. Pour mémoire, afin de bénéficier d'un prêt immobilier un niveau minimum d'apport personnel est fixé par la PBoC, selon plusieurs critères. Le financement des plateformes « peer-to-peer » pourrait avoir favorisé la forte hausse des prix dans les villes de rang 1 (Pékin, Shanghai, Canton et Shenzhen) faisant craindre le développement d'une bulle immobilière. Les prix d'achat des logements neufs ont ainsi augmenté à Shenzhen et Shanghai de respectivement 61.6% et 25% en mars en g.a.. Ces deux municipalités avaient réagi fin mars en durcissant les conditions d'acquisition des logements.

Page 26: Bulletin Economique Chine - Diplomatie · 2016. 6. 7. · 2015, pour atteindre environ 80 000 Mds CNY (graphique 2). Le montant des opérations de repo a quant à lui quasiment triplé

©DG Trésor

26

Energie: la Chine a fixé ses objectifs de consommation d’énergie pour 2016

Production d’électricité Croissance de la production d’électricité

Mars 2016 (g.a.) +5,9 %

m.a. glissante +2,6 %

1,1%

-5%

0%

5%

10%

15%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

mo

yen

ne

an

nu

ell

e s

ur 1

2 m

ois

gli

ssan

ts

Croissance de la production d'électricité

Thermique Hydroélectrique Nucléaire Autres Production totale

L’Administration nationale de l’Energie (NEA) a publié les objectifs chinois en matière d’énergie pour 2016. Concernant la consommation, la NEA a fixé l’objectif à environ 4,34 Mds tonnes équivalent charbon consommées ainsi qu’une augmentation de la part des énergies non-fossiles dans le bouquet énergétique à 13 %, celle du gaz naturel à 6,3 % et d’une baisse de celle du charbon à 63 % ou moins (2015 : 64 %). En matière d’efficacité énergétique, l’objectif est de diminuer la consommation d’énergie par unité de PIB de 3,4 % g.a et de diminuer la consommation des centrales à charbon à 314 g/kWh (-1 g).

Prix du pétrole Croissance du prix de détail de l’essence

Mars 2016 (g.a.) -8,1 %

m.a. glissante -6,5 %

-21,5%

-8,1%

-60%

-50%

-40%

-30%

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15 mars 16

Cro

issa

nce

men

suel

le g

lisse

men

t an

nu

el Evolution des prix du pétrole

Cours international du pétrole brut WTI Prix à la pompe

La faiblesse du cours du pétrole a eu un impact sur les trois principales entreprises d’Etat chinoises du secteur. Les profits de CNOOC, Sinopec et PetroChina (la filiale cotée de CNPC) ont ainsi tous fortement chuté en 2015 : respectivement -66 %, -32 % et -67 %. Ainsi, PetroChina a annoncé une baisse de 24 % g.a. de son chiffre d’affaires, bien qu’en volume ses chiffres de vente aient augmenté (+10,7 % g.a. pour le pétrole brut, +26,2 % g.a. pour le gaz).

Production de pétrole

Croissance de la production de produits raffinés

Décembre 2015 (g.a.) +2,8 %

m.a. glissante +5,0 %

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

déc. 13 mars 14 juin 14 sept. 14 déc. 14 mars 15 juin 15 sept. 15 déc. 15

Cro

issa

nce

en

g.a

., 3

mo

is g

liss

ants

Production en volume

Pétrole brut Produits raffinés

-50%

-40%

-30%

-20%

-10%

0%

10%

20%

30%

40%

janv. 14 avr. 14 juil. 14 oct. 14 janv. 15 avr. 15 juil. 15 oct. 15 janv. 16

Cro

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en

g.a

., 3

mo

is g

liss

ants

Importations en volume

Pétrole brut Produits raffinés

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©DG Trésor

27

INDICATEURS ECONOMIQUES MENSUELS mars-15 avr-15 mai-15 juin-15 juil-15 août-15 sept-15 oct-15 nov-15 déc-15 janv-16 févr-16 mars-16

Mds CNY 14 789 - - 16 605 - - 17 339 - - 18 937 - - 15 853

Mds USD 2 404 - - 2 715 - - 2 722 - - 2 937 - - 2 436

croissance réelle % g.a. 7,0 - - 7,0 - - 6,9 - - 6,8 - - 6,7

PIB : secteur primaire % g.a. 3,2 - - 3,5 - - 3,8 - - 3,9 - - 2,9

5,3 - - 7,9 - - 10,4 - - 11,6 - - 5,6

PIB : secteur secondaire % g.a. 6,3 - - 6,1 - - 6,0 - - 6,0 - - 5,8

39,9 - - 41,7 - - 40,2 - - 40,3 - - 37,5

PIB : secteur tertiaire % g.a. 8,0 - - 8,3 - - 8,4 - - 8,3 - - 7,6

54,9 - - 50,4 - - 49,4 - - 48,1 - - 56,9

% g.a. 5,6 5,9 6,1 6,8 6,0 6,1 5,7 5,6 6,2 5,9 0,0 0,0 6,8

Mds CNY 2 272,3 2 238,7 2 419,5 2 428,0 2 433,9 2 489,3 2 527,1 2 827,9 2 793,7 2 863,5 - - 2 511,4

variation % g.a. 10,2 10,0 10,1 10,6 10,5 10,8 10,9 11,0 11,2 11,1 - - 10,5

Indice 107,1 107,6 109,9 105,5 104,5 104,0 105,6 103,8 104,1 103,7 104,0 104,4 100,0

% g.a. 13,1 9,6 9,9 11,6 9,9 9,1 6,8 9,3 10,8 6,8 10,2 10,2 11,2

secteurs manufacturiers % g.a. 10,3 8,9 10,4 8,7 7,1 7,3 4,6 8,4 9,3 4,4 7,5 7,5 5,7

immobilier % g.a. 6,8 3,0 3,7 4,7 3,1 1,3 -1,5 0,0 -2,4 -1,2 4,8 4,8 11,8

% 50,1 50,1 50,2 50,2 50,0 49,7 49,8 49,8 49,6 49,7 49,4 49,0 50,2

Mds USD 144,2 175,9 188,8 189,5 193,2 196,2 204,9 192,2 196,6 223,2 177,0 126,1 160,8

variation % g.a. -15,2 -6,7 -3,5 1,5 -9,2 -5,8 -4,0 -7,1 -7,1 -1,9 -11,4 -25,4 11,5

Mds USD 141,7 142,7 131,6 144,4 151,3 136,5 145,3 130,9 142,8 163,7 113,7 93,5 131,0

variation % g.a. -12,5 -16,0 -17,4 -6,8 -8,5 -13,9 -20,3 -18,7 -8,9 -7,8 -19,1 -13,8 -7,6

Mds USD 2,5 33,2 57,2 45,2 41,8 59,7 59,6 61,3 53,8 59,4 63,3 32,5 29,9

Mds USD 12,4 9,6 9,3 14,6 8,2 8,7 9,6 8,8 10,4 12,2 14,1 8,4 12,9

variation % g.a. 1,3 10,2 8,0 1,1 5,2 20,9 6,1 2,9 0,0 -45,1 1,1 -1,4 4,0

% g.a. 1,4 1,5 1,2 1,4 1,6 2,0 1,6 1,3 1,5 1,6 1,8 2,3 2,3

alimentaire % g.a. 2,3 2,7 1,6 1,9 2,7 3,7 2,7 1,9 2,3 2,7 4,1 7,3 7,6

inflation sous-jacente % g.a. 1,5 1,5 1,6 1,7 1,7 1,7 1,6 1,5 1,5 1,5 1,5 1,3 1,5

% g.a. -4,6 -4,6 -4,6 -4,8 -5,4 -5,9 -5,9 -5,9 -5,9 -5,9 -5,3 -4,9 -4,3

% g.a. -8,4 -8,3 -7,9 -8,5 -9,7 -11,1 -11,4 -10,8 -10,7 -10,3 -9,1 -8,9 -8,8

% g.a. 11,6 10,1 10,8 11,8 13,3 13,3 13,1 13,5 13,7 13,3 14,0 13,3 13,4

% g.a. 7,6 7,4 5,1 3,2 2,4 2,1 -2,0 -1,3 -3,0 -6,0 0,7 -2,7 -4,2

(%) 19,00 18,00 18,00 18,00 18,00 18,00 17,50 17,00 17,00 17,00 17,00 17,00 16,50

(%) 5,35 5,35 5,10 4,85 4,85 4,60 4,60 4,35 4,35 4,35 4,35 4,35 4,35

(%) 2,50 2,50 2,25 2,00 2,00 1,75 1,75 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50 1,50

CNY/USD 6,15 6,13 6,11 6,12 6,12 6,31 6,37 6,35 6,37 6,45 6,55 6,53 6,51

CNY/EUR 6,69 6,63 6,84 6,87 6,75 7,02 7,16 7,13 6,84 7,02 7,12 7,22 7,23

CNY/HKD 0,79 0,79 0,79 0,79 0,79 0,81 0,82 0,82 0,82 0,83 0,84 0,84 0,84

Mds USD 3 730,0 3 748,1 3 711,1 3 693,8 3 651,3 3 557,4 3 514,1 3 525,5 3 438,3 3 330,4 3 230,9 3 202,3 3 212,6

accroissement mensuel Mds USD -71,5 18,1 -37,0 -17,3 -42,5 -93,9 -43,3 11,4 -87,2 -107,9 -99,5 -28,6 10,3

variation % g.a. -5,5 -5,8 -6,8 -7,5 -7,9 -10,4 -9,6 -8,5 -10,6 -13,3 -15,3 -15,8 -13,9

Mds CNY 129 149 129 895 133 047 135 996 137 917 138 317 137 883 138 444 139 772 139 775 141 993 142 890 145 421

Croissance des dépôts % g.a. 10,1 9,7 10,9 10,7 13,4 13,0 12,6 12,7 13,1 12,4 12,5 13,3 13,0

Mds CNY 91 525 92 238 93 143 94 426 96 004 97 055 97 759 98 152 98 733 99 346 101 857 102 535 103 787

Croissance du crédit % g.a. 14,0 14,1 14,0 13,4 15,5 15,4 15,4 15,4 14,9 14,3 15,3 14,7 14,7

% 70,9 71,0 70,0 69,4 69,6 70,2 70,9 70,9 70,6 71,1 71,7 71,8 71,4

% 1,39 - - 1,50 - - 1,59 - - 1,67 - - -

banques commerciales d'Etat % 1,38 - - 1,48 - - 1,54 - - 1,66 - - -

banques urbaines % 1,29 - - 1,37 - - 1,44 - - 1,40 - - -

(%) 3,37 2,26 1,24 1,19 1,31 1,68 1,93 1,91 1,82 1,86 2,03 2,02 2,03

Marchés d'actifs

points 3 748 4 442 4 612 4 277 3 664 3 206 3 053 3 383 3 445 3 539 2 738 2 688 3 004

Performance sur un mois % 13,2 18,5 3,8 -7,3 -14,3 -12,5 -4,8 10,8 1,9 2,7 -22,6 -1,8 11,8

points 1 958 2 268 2 793 2 464 2 111 1 790 1 717 2 015 2 204 2 309 1 689 1 643 1 912

Performance sur un mois % 20,1 15,8 23,2 -11,8 -14,3 -15,2 -4,1 17,4 9,4 4,8 -26,8 -2,7 16,4

Energie

Mds Kwh 451 445 456 475 509 516 455 445 466 491 - - 478

variation % g.a. -0,4 4,7 3,3 3,6 0,8 4,0 0,1 0,2 3,9 0,2 - - 5,9

Mds tonnes 45 43 44 43 44 44 42 44 44 46 - - 45

variation % g.a. 6,6 9,0 8,9 3,6 6,0 7,1 1,0 1,7 4,0 2,8 - - 0,5

Légende : Valeur maximale Valeur négative

Ratio crédits/dépôts

Crédit total

Dépôts

part du PIB total (%)

part du PIB total (%)

part du PIB total (%)

Investissement

Purchasing Manager Index officiel

Commerce extérieur

Exportations

Production de pétrole

Production d'électricité

Shenzhen Composite Index

Shanghai Composite Index

Taux interbancaire CHIBOR overnight

Taux de créances douteuses

Indice des prix à la production

Production

PIB trimestriel

Valeur ajoutée industrielle

Demande interne

Ventes de détail

Consumer confidence index

Prix des matières premières

Liquidité

M2

Base monétaire

Taux de réserves obligatoires

Importations

Solde commercial

IDE entrants

Inflation

Indice des prix à la consommation

Change

Taux prêteur de référence

Taux de rémunération des dépôts

Taux moyen mensuel

Réserves de change

Banques

Source : NBS, BRI, SER de Pékin

Page 28: Bulletin Economique Chine - Diplomatie · 2016. 6. 7. · 2015, pour atteindre environ 80 000 Mds CNY (graphique 2). Le montant des opérations de repo a quant à lui quasiment triplé

©DG Trésor

28

INDICATEURS ECONOMIQUES ANNUELS 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Production

Mds CNY 26 802 31 675 34 563 40 890 48 412 53 412 58 802 63 591 67 671

Mds USD 3 523 4 559 5 060 6 040 7 493 8 461 9 491 10 353 10 867

croissance réelle m.a. 14,2% 9,6% 9,2% 10,6% 9,5% 7,7% 7,7% 7,3% 6,9%

secteur primaire Mds CNY 2 778 3 275 3 415 3 935 4 615 5 089 5 532 5 834 6 086

secteur secondaire Mds CNY 12 515 14 810 15 785 18 880 22 339 24 020 25 681 27 176 27 428

secteur tertiaire Mds CNY 11 509 13 591 15 363 18 074 21 458 24 303 27 589 30 581 34 157

USD/hab 2 673 3 442 3 801 4 515 5 574 6 265 6 992 7 589 7 925

consommation pts de % 6,5% 4,3% 5,2% 4,9% 6,0% 4,3% 3,7% 3,6% 4,2%

investissement pts de % 6,2% 5,0% 7,9% 6,9% 4,2% 3,2% 4,2% 3,4% 2,9%

commerce extérieur pts de % 1,5% 0,3% -3,9% -1,2% -0,7% 0,2% -0,2% 0,3% -0,2%

% 40,9% 42,7% 45,8% 47,0% 47,0% 46,5% 46,6% 46,2% n.a.

% 50,9% 51,9% 50,6% 50,9% 48,8% 49,0% 48,2% 48,4% n.a.

Population

millions 1 321 1 328 1 335 1 341 1 347 1 354 1 361 1 368 1 373

% g.a. 0,52% 0,51% 0,49% 0,48% 0,48% 0,50% 0,49% 0,52% 0,50%

millions 606,3 624,0 645,1 669,8 690,8 711,8 731,1 749,2 767,5

% 45,9% 47,0% 48,3% 49,9% 51,3% 52,6% 53,7% 54,8% 55,9%

millions 715,0 704,0 689,4 671,1 656,6 642,2 629,6 618,7 606,0

millions 753,2 755,6 758,3 761,1 764,2 767,0 769,8 772,5 774,5

% 57,0% 56,9% 56,8% 56,8% 56,7% 56,6% 56,6% 56,5% 56,4%

% 4,0% 4,2% 4,3% 4,1% 4,1% 4,1% 4,1% 4,1% 4,1%

Commerce extérieur

Mds USD 1 220,5 1 430,7 1 201,6 1 577,8 1 898,4 2 048,7 2 209,0 2 342,3 2 274,9

Etats-Unis Mds USD 232,7 252,4 220,8 283,3 324,5 351,8 368,4 396,1 409,5

Union Européenne Mds USD 245,2 293,0 236,3 311,3 356,1 334,1 338,3 371,0 356,4

France Mds USD 20,3 23,3 21,5 27,7 30,0 26,9 26,7 28,7 26,8

Mds USD 956,1 1 132,6 1 005,9 1 396,2 1 743,5 1 818,4 1 950,0 1 959,2 1 682,0

Etats Unis Mds USD 69,4 81,4 77,5 102,1 122,1 132,9 152,3 159,1 148,7

Union Européenne Mds USD 111,0 132,9 127,9 168,5 211,2 212,5 220,1 244,4 209,4

France Mds USD 13,3 15,6 13,0 17,1 22,1 24,1 23,1 27,1 24,7

Mds USD 264,3 298,1 195,7 181,5 154,9 230,3 259,0 383,1 593,0

Inflation

% g.a. 4,8% 5,9% -0,7% 3,3% 5,4% 2,6% 2,6% 2,0% 1,4%

prix alimentaires % g.a. 12,3% 14,3% 0,7% 7,2% 11,8% 4,8% 4,7% 3,1% 2,3%

Balance des paiements

Exportations de biens Mds USD 1 131,6 1 350,0 1 127,2 1 486,4 1 807,8 1 973,5 2 148,6 2 243,8 2 142,8

Importations de biens Mds USD 819,9 990,1 883,6 1 240,0 1 579,1 1 661,9 1 789,6 1 808,7 1 575,8

Mds USD 311,7 359,9 243,5 246,4 228,7 311,6 359,0 435,0 567,0

Exportations de services Mds USD 125,4 145,3 122,6 117,5 201,0 201,6 207,0 280,5 286,5

Importations de services Mds USD 129,1 156,4 146,0 140,9 247,8 281,3 330,6 452,8 468,9

Mds USD -3,7 -11,1 -23,4 -23,4 -46,8 -79,7 -123,6 -172,4 -182,4

Revenus nets Mds USD 8,0 28,6 -8,5 -25,9 -70,3 -19,9 -78,4 13,3 -45,4

Transferts courants nets Mds USD 37,1 43,2 31,7 40,7 24,5 3,4 -8,7 1,4 -8,7

Mds USD 353,2 420,6 243,3 237,8 136,1 215,4 148,2 277,4 330,6

Mds USD 3,1 3,1 3,9 4,6 5,4 4,3 3,1 0,0 0,3

IDE sortants Mds USD 17,2 56,7 43,9 58,0 48,4 65,0 73,0 123,1 187,8

entrants Mds USD 156,2 171,5 131,1 243,7 280,1 241,2 290,9 268,1 249,9

Mds USD 139,1 114,8 87,2 185,7 231,7 176,3 218,0 145,0 62,1

Invt de portefeuille sortants Mds USD 4,5 -25,2 2,5 7,6 -6,2 6,4 5,4 10,8 73,2

entrants Mds USD 21,0 9,7 29,6 31,7 13,4 54,2 58,2 93,2 6,7

Mds USD 16,4 34,9 27,1 24,0 19,6 47,8 52,9 82,4 -66,5

Mds USD -64,4 -112,6 80,3 72,4 8,7 -260,1 72,2 -278,8 -479,1

Solde des réserves de change * Mds USD -460,7 -479,5 -400,3 -471,7 -387,8 -96,6 -431,4 -117,8 342,9

Mds USD -369,6 -442,5 -205,8 -189,5 -127,8 -132,6 -88,3 -169,1 -142,7

Erreurs et omissions Mds USD 13,3 18,8 -41,4 -52,9 -13,8 -87,1 -62,9 -108,3 -188,2

Dette externe

Mds USD 389 390 429 549 695 737 863 1 780 1 416

% PIB 11,0% 8,6% 8,5% 9,1% 9,3% 8,7% 9,1% 17,2% 13,0%

dont dette externe à court terme Mds USD 236 226 259 376 501 541 677 1 298 921

Change

USD/CNY 7,61 6,95 6,83 6,77 6,46 6,31 6,20 6,14 6,23

100JPY/CNY 6,46 6,74 7,30 7,73 8,11 7,92 6,36 5,82 5,15

EUR/CNY 10,42 10,22 9,53 8,98 9,00 8,14 8,23 8,16 6,91

indice 88,87 96,37 100,74 100,00 102,54 108,62 115,44 118,15 129,58

indice 90,14 96,17 102,01 100,00 100,19 105,93 111,87 114,71 125,65

Mds USD 1 528,2 1 946,0 2 399,2 2 847,3 3 181,1 3 311,6 3 821,3 3 843,0 3 330,4

Mds USD 461,9 417,8 453,1 448,2 333,8 130,4 509,7 21,7 -512,7

Finances publiques

Revenus Mds CNY 5 132 6 133 6 852 8 310 10 387 11 725 12 921 14 037 15 222

revenus fiscaux Mds CNY 4 562 5 422 5 952 7 321 8 974 10 061 11 053 11 918 12 489

Dépenses publiques Mds CNY 4 978 6 259 7 630 8 987 10 925 12 595 14 021 15 179 17 577

% PIB 18,6% 19,8% 22,1% 22,0% 22,6% 23,6% 23,8% 23,9% 26,0%

Mds CNY 154 -126 -778 -677 -537 -870 -1 100 -1 142 -2 355

% PIB 0,6% -0,4% -2,3% -1,7% -1,1% -1,6% -1,9% -1,8% -3,5%

Dette du gouvernement central % PIB 19,4% 16,8% 17,4% 16,5% 14,9% 14,5% 14,8% 15,0% 15,8%

Légende : Valeur maximale Valeur négative * (-) Entrées de capitaux ; (+) Sorties de capitaux

** Moyenne annuelle *** Valeur de décembre

Accroissement annuel

Solde budgétaire

Solde commercial services

Dette externe

Taux de change annuel moyen

Taux de change effectif nominal **

Taux de change effectif réel **

Réserves de change***

Solde du compte de capital

Compte des opérations financières

Solde des IDE

Solde des investissements de portefeuille

Solde des autres investissements

Solde des opérations financières

Solde des opérations courantes

Solde commercial (biens)

Indice des prix à la consommation (m.a.)

Compte des opérations courantes

Solde commercial biens

Population rurale

Emploi (données officielles)

Taux d'activité

Taux de chômage urbain officiel

Exportations (biens)

vers

Importations (biens)

depuis

Taux d'urbanisation

PIB

PIB par habitant ($ courant)

Contribution à la croissance

Taux d'investissement

Taux d'épargne

Population totale

variation (croissance démographique)

Population urbaine

Source : CEIC, SER de Pékin

Page 29: Bulletin Economique Chine - Diplomatie · 2016. 6. 7. · 2015, pour atteindre environ 80 000 Mds CNY (graphique 2). Le montant des opérations de repo a quant à lui quasiment triplé

©DG Trésor

29

PREVISIONS DE CROISSANCE DU PIB CHINOIS

Prévisions au 6 juin 2016

Banques 2016 2017UBS 6,6% 6,3%

Natixis 6,8% 6,7%

Barclays 6,4% 5,8%

Société Générale 6,5% 6,2%

Crédit Agricole 6,5% 6,5%

Moyenne des banques 6,6% 6,3%

Institutions internationales 2016 2017OCDE 6,5% 6,2%

Banque Mondiale 6,7% 6,5%

BAsD 6,5% 6,3%

FMI 6,5% 6,2%

Moyenne Totale 6,6% 6,3%

5,8%

6,0%

6,2%

6,4%

6,6%

6,8%

mai

15

juin

15

juil

. 15

aoû

t 1

5

sep

t. 1

5

oct

. 1

5

no

v. 1

5

déc

. 1

5

jan

v. 1

6

févr

. 1

6

mar

s 16

avr.

16

mai

16

juin

16

Evolution de la moyenne des prévisions de croissance du PIB chinois de 2016

Abréviations BRI : Banque des Règlements Internationaux cvs : corrigé des variations saisonnières CNY : Monnaie Chinoise (norme ISO 4217) m.a. : moyenne annuelle g.a.: glissement annuel g.m. : glissement mensuel g.t. : glissement trimestriel IDE : investissements directs étrangers IPC : indice des prix à la consommation Mds : milliards

MoF: ministère des Finances Mofcom : ministère du Commerce mns : millions mmm : moyenne mobile mensuelle NDRC : National Development & Reform Commission PBoC : People’s Bank of China (banque centrale) Pdb : point de base PCC : Parti communiste chinois ytd : données cumulées depuis le début de l’année (year to date)

Note : Dans les commentaires des graphiques, la flèche figurant à la suite d’un indicateur précise la tendance par rapport au mois précédent. Sa couleur reflète notre appréciation de l’impact de cette évolution sur l’économie chinoise (positive en vert, négative en rouge, neutre en bleu).

Source des Figures : CEIC, BRI, NBS, PBoC / Calculs : SER de Pékin

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Auteur : Service Economique Régional de Pékin

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district Chaoyang, 100600 BEIJING – PRC, CP 100600

Rédigé par : Benjamin Jie Pan, Pauline Lez, Jérôme Deslandes,

Weitong Su, Cristina Jude, Julien Bonnet et Christine Zhang

Revu par : Jérôme Deslandes

Responsable de publication : Philippe Bouyoux

Version du : 6 Juin 2016