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Bulletin de Santé du Végétal Grand Sud-Ouest Noix – N°14 – Bilan Noix - 19 décembre 2018

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N°14 Bilan noix

19/12/2018

Animateur filière

Sandra CHATUFAUD

FREDON Limousin

[email protected]

Directeur de publication

Dominique GRACIET,

Président de la Chambre

Régionale

Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades

87060 LIMOGES Cedex 2

[email protected]

Supervision

DRAAF

Service Régional

de l'Alimentation

Nouvelle-Aquitaine

22 Rue des Pénitents

Blancs 87000 LIMOGES

Sommaire – Bilan de campagne Noix

Noyer

Le réseau de surveillance

Le bilan climatique

Le bilan phénologique

Le bilan sanitaire

Bulletin disponible sur les sites :

bsv.na.chambagri.fr ; www.mp.chambagri.fr www.fredon-limousin.fr

et le site de la DRAAF draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/BSV-Nouvelle-Aquitaine-2018

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Reproduction intégrale

de ce bulletin autorisée.

Reproduction partielle

autorisée avec la mention

« extrait du bulletin de santé

du végétal Grand Sud-Ouest

Noix / Noisette - Bilan Noix -

N°14 du 19/12/2018 »

mailto:[email protected]



http://www.nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr/consulter-les-bsv/

http://www.mp.chambagri.fr/

http://www.fredon-limousin.fr/

http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/BSV-Nouvelle-Aquitaine-2018

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Le réseau de surveillance

Les parcelles observées

Le réseau de surveillance est constitué de 10 parcelles de référence de noyers. Ces parcelles fixes ont fait

l’objet d’observations régulières selon des protocoles d’observation adaptés aux problématiques de la

zone géographique de production de noix du Sud-Ouest et selon les périodes propres à la phénologie et

à chaque maladie et ravageur.

Des données ont également été collectées via des parcelles « flottantes », il s’agit de suivis ponctuels sur

une parcelle ou sur un secteur géographique, allant du sud de la Charente au Lot-et-Garonne en passant

par la Corrèze, la Dordogne et le Lot.

Ces différentes observations sont réalisées par les structures partenaires (FREDON Limousin, Chambres

d’agriculture de Dordogne et du Lot, les coopératives CAPEL / COOPCERNO / LA PERIGOURDINE / PERLIM

Noix / PROMONOIX / SOVECOPE / UNICOQUE / VAL CAUSSE).

Ces éléments permettent d'une part d'élaborer le Bulletin de Santé du Végétal et d'autre part de définir

l'intensité des principaux problèmes de l'année.

Les pièges

Les réseaux de piégeage sont constitués de 30 pièges carpocapse (Cydia pomonella) et de 50 pièges

mouche du brou (Rhagoletis completa). Le relevé des pièges est majoritairement réalisé par les

producteurs.

Les suivis biologiques de l’anthracnose

Des suivis biologiques sont réalisés conjointement par la station expérimentale de la noix de Creysse,

PERLIM Noix et la FREDON limousin :

Suivi en laboratoire de la maturité des périthèces d’anthracnose. Ce suivi permet d’identifier

le début des projections d’anthracnose.

Suivi des projections de spores collectées par un capteur type Marchi et des lames posées

au-dessus de lots de feuilles contaminées et non traitées. Cette donnée permet de connaître

la dynamique et l’intensité des projections d’anthracnose des lots de feuilles. Elle apporte

une information complémentaire au modèle dans l’évaluation du risque.

La modélisation de l’anthracnose et du carpocapse des pommes

Modèle Anthracnose Senura/INOKI® : en complément des suivis biologiques, l’utilisation de

ce modèle permet d’affiner l’analyse de risque vis-à-vis de la maladie et calcule une donnée

prévisionnelle : la proportion d’ascospores mûres projetables à la prochaine pluie.

Modèle Carpocapse des pommes DGAL-ONPV/INOKI® : il est un outil complémentaire au

réseau de piégeage et aux observations en vergers permettant d’appréhender le cycle du

carpocapse.

Les stations météorologiques

Quatre stations météorologiques sont utilisées pour le BSV, notamment pour alimenter les modèles. Deux

sont situées en Corrèze (Voutezac et Lubersac), une en Dordogne (Prigonrieux) et une dans le Lot

(Anglars-Juillac).


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Bilan climatique

Automne 2017 : pluviométrie déficitaire. Température moyenne inférieure à la normale de

0.5 à 1°C malgré un mois d’octobre chaud.

Hiver 2017 – 2018 : pluviométrie très excédentaire. Température contrastée en

décembre, exceptionnellement douce en janvier puis très froide en moyenne en février avec

un pic de froid du 26 au 28 février remarquable par son caractère tardif (-4°C le 27/02).

Printemps 2018 : particulièrement arrosé. Température moyenne supérieure à la normale

malgré un mois de mars plutôt frais, mais le mois d’avril s’est classé au 3ème rang les plus

chauds, avec un pic de chaleur du 18 au 22 avril.

Eté 2018 : pluviométrie déficitaire. Températures supérieures aux valeurs saisonnières

durant tout l’été.

Début Automne 2018 : sec et chaud, la récolte s’est déroulée dans de bonnes conditions

climatiques.

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T°CDonnées météo moyennes de septembre 2017 à octobre 2018 et

moyenne sur les 17 dernières années

Pluvio_2017-2018 Pluvio_moy_2001-2017

T°C_2017-2018 T°C_moy_2001-2017

Au cours du printemps et de l’été, différents épisodes orageux

accompagnés de fortes rafales de vent et de grêles ont provoqué de nombreux dégâts en vergers de noyers.

Le manque d’humidité a bloqué la fissuration des brous.

Certains vergers ont donc été récoltés avec une sur-maturité des fruits, altérant la qualité (coloration) du cerneau.


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Bilan phénologique

Observations du réseau

Dans la majorité des cas, la production a été supérieure aux années précédentes.

Selon l’historique parcellaire et les conduites culturales pratiquées, les calibres et la qualité sont très

variables, voire inférieurs à 2017.

On note aussi un taux élevé de déchets lors du tri sur la chaine de post-récolte.

Bilan sanitaire

Ravageurs

Mouche du brou (Rhagoletis completa)

Synthèse de la campagne

Le Réseau de Surveillance Biologique du Territoire (SBT) a financé un réseau de 50 pièges (200 plaques)

mis en place sur la zone de front du ravageur, c'est-à-dire : de la frontière entre la Charente et la

Dordogne à la frontière entre la Corrèze et le Lot. Ainsi, et grâce à la collaboration des différents

observateurs, plus de 200 pièges ont été observés sur 191 communes (Cf. tableaux ci-dessous)

Ce réseau collaboratif a permis de dénombrer 55 nouvelles communes contaminées. Une commune est

dite contaminée dès lors qu’une mouche du brou a été piégée ou que des larves ont été observées dans le

brou des noix. La carte (page 7) nous montre une forte progression de la Mouche du brou au sein du

bassin de production en Dordogne, en Gironde, en Charente et Charente-Maritime et en Corrèze.

Le réseau de piégeage permet également de repérer des zones encore indemnes telles que :

o En Corrèze : Meyssac, Sadroc, Ste Fortunade

o En Dordogne : Badefols d'Ans, Eyzerac, Lanouaille, Limeyrat, St Sulpice d'Excideuil, Valeuil

o Dans le Lot : Carennac, Rocamadour, Vayrac

Stade Cf Stade Df Stade Ff2*

SERR 14 – 21/03 24 – 31/03 14 – 21/04

CHANDLER / LARA 28/03 – 4/04 6 – 13/04 26/04 – 3/05

MARBOT 3 – 10/04 12 – 19/04 3 – 10/05

FRANQUETTE 6 – 13/04 18 – 25/04 10 - 22/05


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Communes contaminées et année de première contamination (par département) 1/2

Dordogne (24)

Commune année Commune année Commune année

Allas Les Mines 2018 Granges d’Ans 2016 St Aubin de Nabirat 2013

Alles sur Dordogne 2012 Grives 2016 St Avit Sénieur 2017

Archignac 2018 La Cassagne 2018 St Cernin de Labarde 2012

Aubas 2018 La Chapelle Aubareil 2018 St Crépin et Carlucet 2015

Auriac du Périgord 2018 La Chapelle St Jean 2018 St Cybranet 2013

Azerat 2018 La Roque Gageac 2016 St Cyprien 2015

Bars 2018 Labouquerie 2018 St Geniès 2015

Beaumont du Périgord 2015 Lalinde 2012 St Germain des Près 2018

Belves 2014 Lamothe Montravel 2013 St Julien de Lampon 2018

Berbiguières 2015 Le Bugue 2016 St Just 2015

Besse 2014 Le Buisson de Cadouin 2015 St Laurent la Vallée 2015

Beynac et Cazillac 2018 Limeuil 2016 St Léon sur l’Isle 2017

Borrèze 2016 Lolme 2018 St Martial de Nabirat 2017

Bourdeilles 2016 Lusignac 2016 St Martin de Ribérac 2017

Bouzic 2016 Marcillac St Quentin 2017 St Médard d’Excideuil 2018

Calviac en Périgord 2016 Marnac 2016 St Pantaly d’Ans 2016

Campagnac lès Quercy 2012 Mazeyrolles 2012 St Pantaly d’Excideuil 2015

Campagne 2016 Meyrals 2017 St Pardoux et Vielvic 2015

Carlux 2016 Molières 2018 St Pompont 2017

Carsac Aillac 2016 Montagnac d’Auberoche 2018 St Seurin de Prats 2012

Castelnaud la Chapelle 2016 Montignac 2016 St Sulpice de Roumagnac 2018

Castels et Bezenac 2015 Nabirat 2013 St Victor 2018

Cazoulès 2017 Nadaillac 2018 St Vincent de Cosse 2016

Celles 2016 Nailhac 2018 St Vincent sur l’Isle 2018

Cénac et St Julien 2012 Nanteuil Auriac de Bourzac 2015 Ste Croix 2012

Chanterac 2018 Nantheuil 2016 Ste Foy de Belvès 2017

Chassaignes 2018 Naussanes 2015 Ste Mondane 2014

Chavagnac 2017 Negrondes 2015 Ste Sabine Born 2018

Conne de Labarde 2016 Paulin 2016 Salignac Eyvigues 2016

Corgnac sur l’Isle 2017 Pazayac 2018 Segonzac 2015

Coubjours 2018 Peyrillac et Millac 2015 Sourzac 2018

Coulaures 2015 Port Ste Foy et Ponchapt 2015 Thenon 2018

Coux et Bigaroque 2012 Prats de Carlux 2016 Tocane St Apre 2018

Doissat 2012 Prats du Périgord 2011 Tourtoirac 2018

Domme 2015 Proissans 2013 Valojoulx 2017

Dussac 2017 Ribagnac 2015 Vendoire 2018

Florimont Gaumier 2011 Ribérac 2013 Vezac 2016

Fossemagne 2015 Sagelat 2016 Villetoureix 2018

Grand Brassac 2015 Saint Aquilin 2018 Vitrac 2015

Saint Aubin de Lanquais 2015

Lot-Et-Garonne (47)

Auradou 2010 Lédat 2011 St Etienne de Fougères 2011

Cancon 2013 Le Temple sur Lot 2012 Ste Livrade sur Lot 2011

Casseneuil 2017 Penne d’Agenais 2010 St Maurin 2011

Hautefage La Tour 2011 Pinel Hauterive 2018

Communes contaminées et année de première contamination (par département) 2/2


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Cette année, les retours de relevés de

piégeages font état de captures de

mouches du brou du 24 juin au

30 septembre. Les relevés des

piégeages nous ont permis d'établir

une courbe de captures (Cf.

graphique) à l'échelle du réseau. La

courbe de vol de 2018 montre un pic

des captures vers le 25 juillet. Le

piégeage est resté significatif

jusqu’en septembre.

On note une augmentation du nombre de parcelles contaminées

avec un taux d’infestation plus ou moins élevé selon les

situations. En effet, on constate que la gestion de ce ravageur s’est

améliorée avec des équipements de traitements adaptés et des stratégies

de lutte mieux raisonnées.

Les dégâts peuvent être vite importants si aucun traitement n’a été

réalisé.

Gironde (33)

Margueron 2015 St Pey d’Armens 2018 Ste Terre 2017

Lot (46)

Anglars-Juillac 2010

Lanzac 2018

Pradines 2018

Baladou 2015 Le Roc 2015 Prudhomat 2015

Bétaille 2015 Luzech 2011 St Denis les Martel 2014

Condat 2018 Martel 2014 St Michel Loubéjou 2018

Creysse 2014 Masclat 2016 St Sozy 2015

Fajoles 2013 Mercuès 2013 Saux 2018

Gourdon 2012 Montbrun 2016 Souillac 2018

Grezels 2018 Montvalent 2015 Tauriac 2015

Lacave 2015 Pinsac 2016

Charente (16)

Bardenac 2016 Mainzac 2017 Salles Lavalette 2013

Brie sous Chalais 2012 Montmoreau St Cybard 2018 Sers 2018

Curac 2018 Nonac 2016 St Amant de Montmoreau 2016

Dignac 2016 Pillac 2015 St Martial 2015

Etriac 2016 Plassac Rouffiac 2018 Vouzan 2018

Laprade 2016 Poullignac 2016 Yviers 2018

Magnac Lavalette 2017

Charente-Maritime (17)

St André de Lidon 2016

Corrèze (19)

Altillac 2016 Chauffour sur Vell 2018 St Robert 2017

Ayen 2017 Larche 2018 Segonzac 2018

Yssandon 2018

Gers (32) Tarn (81)

Pessoulens 2010 Fauch 2010

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Piégeage de la Mouche du Brou (MdB)Réseau Noix Sud-Ouest 2018

nb de communes contaminées nb moyen de MdB capturées 2018

Dernier stade larvaire de la mouche du brou

Crédit Photos : E. Tranchand - Creysse


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Dégât du carpocapse Crédit Photo : FREDON

Limousin

Carpocapse (Cydia pomonella)

Synthèse des données du réseau de piégeage et du modèle INOKI /DGAL

Le début du vol a été constaté par le réseau de piégeage le 30 avril en tous secteurs. Leur sortie (leur

envol) s’est accélérée mi-mai. On note le pic du 1er vol aux alentours du 20 mai bien que les captures

aient été intenses du 15 au 30 juin. Le 2nd pic de vol est observé vers le 16 juillet. Les émergences sont

restées significatives jusqu’à début septembre, avec un pic mi-août notamment en secteurs précoces (sud

de la Dordogne, Lot, Lot-et-Garonne) qui pourrait correspondre à celui d’un 3ème vol. Or le modèle Inoki

n’a pas indiqué l’émergence d’une 3ème génération de carpocapse.


En vergers, on constate des dégâts sur de nombreuses parcelles avec des

niveaux importants.

Eléments de biologie

Les larves sont actuellement en diapause, c’est-à-dire qu’elles hivernent dans

des cocons dans le sol ou sous les écorces.

Mesures prophylactiques ou préventives

Au cours de l’hiver, il peut être intéressant de poser dans les vergers des nichoirs pour les mésanges et/ou

des abris pour les chauves-souris.

Autres ravageurs

Acariens : au cours de l’été, un brunissement du feuillage indiquant une forte population

d’acariens a été observé dans quelques parcelles. Ces symptômes sont souvent dus à un

déséquilibre de la faune auxiliaire – ravageur.

Cochenilles : depuis 2016, la pression est faible mais ponctuellement on trouve des arbres

affaiblis avec un taux de présence élevé de lécanines rouges du cornouiller et/ou de

cochenilles blanches du mûrier. En cas de foyers localisés sur quelques arbres, sur le tronc

et à la base des charpentières, il est recommandé d’intervenir mécaniquement et ce dès

maintenant : brossage énergique ou décapage à l'aide d'eau sous forte pression mais pas

au-delà de fin février afin de préserver les coccinelles Chilocorus (petite taille, noire ornée

de deux points rouges), qui consomment les cochenilles blanches.

Zeuzère : très peu de dégâts ont été observés. Dans les jeunes vergers, mettre à profit la

période hivernale pour repérer les dégâts de zeuzère dont les larves peuvent être détruites

en glissant un fil de fer dans la galerie et prévoir, si les dégâts sont très importants, la

commande de pièges pour permettre le suivi des jeunes parcelles en fin de printemps 2019.

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Piégeage du Carpocapse

Réseau SBT Noix du Sud-Ouest 2018

Réseau 2017

Réseau 2018

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%Périodes de risque du carpocapse selon le modèle Inoki en 2018

émergences G1 émergences G2

période de risque pontes G1 période de risque pontes G2

période de risque éclosions G1 période de risque éclosions G2


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Metcalfa pruinosa : des populations de cicadelles pruineuses ont été observées, en zone

précoce (Vallées de Dordogne et de Vézère) sur des espèces végétales en bordure des

noyeraies. Dans les parcelles où Metcalfa pruinosa est présente, privilégiez les mesures

prophylactiques : débroussaillage et broyage des adventices afin de limiter son extension.

Maladies

Les conditions climatiques du printemps ont été favorables au développement des maladies

(Anthracnose Gnomonia leptospyla, Colletotrichum, Bactériose et autres champignons secondaires).

De ce fait, on note à la récolte d’importantes noix noires notamment en vergers denses et

irrigués.

Anthracnoses (Gnomonia leptospyla et Colletotrichum)

Synthèse de la campagne

Les conditions climatiques du printemps ont été favorables au

développement de la maladie. De nombreuses noix noires ont été

observées. Ces dégâts ont pu être occasionnés par les champignons

Gnomonia leptospyla et Colletotrichum à l’origine de différentes

anthracnoses. On note une augmentation des symptômes de

colletotrichum c’est-à-dire des noix tachées, déformées et

avec des sporulations orangées.

Un suivi particulier de l’anthracnose Gnomonia leptospyla est réalisé tout au long du printemps :

Les projections d’anthracnose ont débuté début mars. La pluie quasi discontinue a entraîné de

nombreuses petites projections durant tout le mois de mars. Puis des conditions sèches, dernière

décade d’avril et première décade de mai, ont été propices à la maturation des spores. C’est

pourquoi près de 40% des spores ont été projetées lors des épisodes pluvieux fin avril et 50%

entre les 11 et 16/05 (Cf. graphique). Cette période correspondait à la période de sensibilité

maximale pour la majorité des variétés qui étaient au stade Df à Ff2.

Mesures prophylactiques

Afin de réduire significativement l’inoculum pour la campagne 2018, il

est indispensable de broyer la totalité des feuilles en un ou deux

passage(s) dès que possible et en conditions sèches ou/et en situation

de fortes gelées. Dans le cas de forte présence de momies sur les

arbres, un secouage peut être envisagé avant le broyage.

Symptôme de Colletotrichum sur noix Crédit Photo : Station expérimentale de la

Noix de Creysse

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Suivi 2018 des projections de spores d'Anthracnose sur le site de St Martial d'Albarède (24)

pluie (mm) nb spores projetées

Crédit Photo : Station expérimentale de

la Noix de Creysse


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Bactériose (Xanthomonas campestris pv. juglandis)

Synthèse de la campagne On constate plus de dégâts qu’en 2017. Ceci peut s’expliquer par des conditions climatiques (épisodes

pluvieux et température supérieure à 15°C) favorables à la multiplication de la bactérie durant la phase

maximale de sensibilité (floraison : de mi-avril à mi-mai).

Mesures prophylactiques

Lors de la taille d’hiver, il est conseillé d’éliminer les bois morts et nécrosés et d’effectuer

des élagages afin d’améliorer l’éclairement et l’aération de la frondaison ;

Il est également conseillé, en particulier sur les jeunes arbres avec présence de chancres verticaux

suintants, dont l’agent causal est également Xanthomonas arboricola pv. juglandis, de désinfecter

les outils de taille (plusieurs fois par jour) par pulvérisation d'eau de javel, ou alcool

à 70° entre chaque arbre ou au moins entre chaque parcelle.

Avant l'implantation de nouvelles parcelles, il est fortement recommandé de prendre en

compte le risque bactériose. En effet, il est clairement établi que les conditions de sol et

d’exposition jouent un rôle important : les sols très légers à tendance acide et faiblement pourvus

en matière organique s’avèrent induire une sensibilité plus importante à la bactériose.

Chancre vertical suintant (Xanthomonas arboricola pv juglandis)

Observations

Des symptômes de ont été observés dans certains vergers et principalement sur des arbres fragilisés par

le gel. Ce chancre se caractérise par des boursouflures ou des méplats sur le tronc, puis par une

fente longitudinale laissant échapper un liquide brun.

La prophylaxie est à privilégier pour lutter contre le chancre vertical suintant: choix de la parcelle,

amendement organique, gestion de la fumure et de l'irrigation, choix des plants, limitation des stress et

des tailles excessives.

2017-2018

bioagresseurs

fréquence de l'attaque

intensité de l'attaque

évolution ordre

importance

INSECTES

Carpocapse 3,0 2,0 +

Mouche du brou 2,5 1,5 =

Pucerons 0,5 0,5 -

Cochenilles 0,5 0,5 -

Zeuzère 0,5 0,5 -

Acariens 0,5 1,0 +

MALADIES Anthracnoses 2,0 2,0 +

Bactériose 2,0 1,5 +

Crédit Photo : Station expérimentale

de la Noix de Creysse


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Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation

sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture

Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs

cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les

préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).

" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l’Ecologie, avec l’appui financier de l’Agence Française de Biodiversité, par les

crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".

Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Grand Sud-Ouest sont les suivantes :

pour la partie Noix : FREDON Limousin, les Chambres d’Agriculture de la Corrèze, de la Dordogne et du Lot, la station expérimentale de Creysse, les coopératives PERLIM Noix / COOPCERNO / PROMONOIX / LA PERIGOURDINE / CAPEL / SOVECOPE / UNICOQUE

pour la partie Noisette : CAPEL / Chambre d’Agriculture du Lot / FREDON Limousin

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