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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG MINISTÈRE D'ÉTAT BULLETIN D'INFORMATION Service «Information et Presse», 18» rue Aldringer, Luxembourg 1O (3 me année) Luxembourg, le 31 octobre 1947 Mémorial (mois d'octobre) Ministère des Finances. La loi du 17 octobre 1947 approuve le contrat d'emprunt de 12.000.000 de dollars conclu entre le Gouvernement luxembourgeois et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement. — Le « Mémorial » du 18 octobre 1947 publie cette loi ainsi que le texte anglais et le texte français de ce contrat d'em- prunt. Un arrêté grand-ducal du 28 octobre 1947 a pour objet une nouvelle classification des loca- lités du pays pour la fixation de l'indemnité de résidence. * Ministère d'Etat. Un arrêté ministériel du 30 octobre 1947 prononce la clôture de la session ordinaire de 1946-1947 de la Chambre des Députés. Un arrêté grand-ducal du même jour auto- rise le Président du Gouvernement à ouvrir et à clore la session ordinaire de la Chambre des Députés pour 1947-1948. Ministère de l'Education Nationale. Un arrêté ministériel du 20 septembre 1947 établit de nouvelles directives pour les construc- tions scolaires. Ministère du Travail La loi du 20 octobre 1947 introduit des allo- cations familiales pour tous les salariés du Grand-Duché de Luxembourg. SOMMAIRE: Page 1) Mémorial (mois d'octobre) 111 2) Chambre des Députés (mois d'octobre). . 112 3) Le Rapatriement des Dépouilles Mortelles de Leurs Altesses Royales feu les Grandes- Duchesses Marie-Anne et Marie-Adélaïde 112 4) Benelux. Echange des Instruments de Ratification de la Convention de Com- munauté douanière belgo-hollando-lux- embourgeoise 114 Page 5) Fêtes commémoratives > . 115 6) Trois Expositions .117 7) Etudes Economiques : Le Revenu National du Grand-Duché de Luxembourg, 2* partie 119 8) Nouvelles du Gouvernement 129 9) Nouvelles de la Cour 129 10) Le Mois à Luxembourg 130 111

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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

MINISTÈRE D'ÉTAT

BULLETIN D'INFORMATIONService «Information et Presse», 18» rue Aldringer, Luxembourg

N° 1O (3me année) Luxembourg, le 31 octobre 1947

Mémorial (mois d'octobre)

Ministère des Finances.

La loi du 17 octobre 1947 approuve lecontrat d'emprunt de 12.000.000 de dollars concluentre le Gouvernement luxembourgeois et laBanque Internationale pour la Reconstruction etle Développement. — Le « Mémorial » du 18octobre 1947 publie cette loi ainsi que le texteanglais et le texte français de ce contrat d'em-prunt.

Un arrêté grand-ducal du 28 octobre 1947 apour objet une nouvelle classification des loca-lités du pays pour la fixation de l'indemnité derésidence.

*

Ministère d'Etat.

Un arrêté ministériel du 30 octobre 1947prononce la clôture de la session ordinaire de1946-1947 de la Chambre des Députés.

Un arrêté grand-ducal du même jour auto-rise le Président du Gouvernement à ouvrir età clore la session ordinaire de la Chambre desDéputés pour 1947-1948.

Ministère de l'Education Nationale.

Un arrêté ministériel du 20 septembre 1947établit de nouvelles directives pour les construc-tions scolaires.

Ministère du Travail

La loi du 20 octobre 1947 introduit des allo-cations familiales pour tous les salariés duGrand-Duché de Luxembourg.

SOMMAIRE:

Page1) Mémorial (mois d'octobre) 1112) Chambre des Députés (mois d'octobre). . 1123) Le Rapatriement des Dépouilles Mortelles

de Leurs Altesses Royales feu les Grandes-Duchesses Marie-Anne et Marie-Adélaïde 112

4) Benelux. — Echange des Instruments deRatification de la Convention de Com-munauté douanière belgo-hollando-lux-embourgeoise 114

Page5) Fêtes commémoratives > . 1156) Trois Expositions .1177) Etudes Economiques :

Le Revenu National du Grand-Duchéde Luxembourg, 2* partie 119

8) Nouvelles du Gouvernement 1299) Nouvelles de la Cour 129

10) Le Mois à Luxembourg 130

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Chambre des Députés (mois d'octobre)

30 septembre: 47e séance publique. — Exposédu Gouvernement sur la nouvelle réglemen-tation de certains prix et sa répercussion surles traitements et salaires.- Discussion.

1er octobre: 48e séance publique. — Continua-tion de la discussion de l'exposé du Gouver-nement sur la nouvelle réglementation decertains prix et sa répercussion sur les trai-tements et salaires.

2 octobre: 49e séance publique. — Continuationde la discussion de l'exposé du Gouverne-ment sur la nouvelle réglementation de cer-tains prix et sa répercussion sur les traite-lements et salaires. Votes sur les motions.

8 octobre: Réunion de deux sections centrales.

14 octobre: 50e séance publique. — Projet deloi concernant les allocations familiales pourles salariés.

Réunions de la lre, 2e et 3e section de laChambre, de deux sections centrales et dessections réunies.

15 octobre: Réunion de la section centrale duprojet de loi portant approbation d'un con-trat d'emprunt conclu entre le Gouvernementluxembourgeois et la Banque Internationalepour la Reconstruction et le Développement.

16 octobre: 51e séance publique. — Discussiongénérale et vote du projet de loi portantapprobation du contrat d'emprunt concluentre le Gouvernement luxembourgeois et laBanque Internationale pour la Reconstruc-tion et le Développement.

Séance de la Commission du Travail.

Le Rapatriement des Dépouilles Mortellesde Leurs Altesses Royales feu les Grandes-Duchesses

Marie-Anne et Marie-Adélaïde

Retour des cendresde Son Altesse Royale feu laGrande-Duchesse Marie-Anne.

Son Altesse Royale Madame la Grande-Du-chesse Marie-Anne, qui avait accompagné lafamille grand-ducale sur le dur chemin de l'exille 10 mai 1940, rendit son dernier soupir le31 juillet 1942.

La dépouille mortelle de la Grande-DuchesseDouairière fut provisoirement inhumée à New-York dans la crypte de la chapelle catholiquedu « Calvary Cemetery», jusqu'à ce que la finde la guerre permît de transférer ses cendres àLuxembourg. Ce transfert fut projeté pour le22 octobre 1947, date à laquelle devait êtrerapatriée également la dépouille mortelle de SonAltesse Royale feu la Grande-Duchesse Maris-Adélaïde.

C'est à cet effet que le 4 octobre 1947, à9 heures du matin, le cercueil contenant lesrestes mortels de Son Altesse Royale Madame laGrande-Duchesse Marie-Anne fut retiré de lacrypte et déposé dans la nef de la chapelle du« Calvary Cemetery », où Monseigneur G. Er-hardt, Directeur du cimetière, dit une messe basseà laquelle assistèrent: Sa Majesté l'ImpératriceZithe, accompagnée de sa fille, l'ArchiduchesseIsabeth de Bourbon-Parme, la Comtesse Lynar,Dame d'honneur de Son Altesse Royale laGrande-Duchesse Marie-Anne, M. Joseph Bech,Ministre des Affaires Etrangères, M. Hugues Le

Gallais, Ministre de Luxembourg à Washington,M. le Conseiller de Gouvernement et MadameElvinger, M. Zimmer des « Friends of Luxem-bourg » et Madame Zimmer, M. Cornélius Staudl,Consul honoraire du Grand-Duché à New-York,M. le Commissaire à l'Information à New-Yorket Madame André Wolff.

A la fin de cette cérémonie, le cercueil fut.transporté dans un corbillard à bord du vapeurbelge «Stavelot». M. le Consul Staudt accom-pagna le convoi. A bord du «Stavelot», la dé-pouille fut reçue par le Commandeur C. Bal,Capitaine du « Slavelot », et le Premier Officier,M. Tontelling. Le lundi, 6 octobre, à 9 heuresdu matin, le « Stavelot » leva l'ancre à destinationd'Anvers.

Le « Stavelot » entra dans le port d'Anversle 14 octobre, portant à l'avant le drapeauluxembourgeois en berne. Le cercueil, recouvertdu drapeau national et orné d'une gerbe deglaïeuls, était mis en bière au milieu du pontavant. Deux officiers de bord, en grande tenue,l'encadraient au garde-à-vous. Le vapeur futamarré au quai de débarquement à 17 heures 45.

Le débarquement de la dépouille mortelles'effectua immédiatement à l'arrivée. Assistèrentà la cérémonie de débarquement: le Lieutenant-Colonel Leestmans, Représentant de Son AltesseRoyale le Prince Régent de Belgique, M. Bistrae-ten, Chef du Protocole de la ville- d'Anvers, M.Scraeyen, Directeur Général de l'Agence Mari-time Internationale, M. Lebœuf, Sous-Directeurde la même Agence, et le Capitaine Bal. La

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colonie luxembourgeoise d'Anvers était repré-sentée par MM. Heymes et Braun de la MissionEconomique Luxembourgeoise à Anvers. M.Pierre Majerus, Chambellan de Son AltesseRoyale, Chargé d'Affaires a. i., représentait laLégation de Luxembourg à Bruxelles.

Sur le quai, le cercueil fut chargé sur uncamion ouvert aux armes de la ville d'Anvers ettransporté au Palais Royal d'Anvers dans uncortège composé de trois agents de la ville, encasque blanc, qui précédaient la dépouille mor-telle encadrée de six soldats motorisés de l'Arméebelge. Suivaient les voitures du Représentantdu Prince Régent, de la Légation de Luxembourgà Bruxelles, 'de la Mission Economique Luxem-bourgeoise à Anvers et du Capitaine de Service.

Au Palais Royal, place de Meir, le cercueilfut mis en bière dans une chapelle ardente,tendue de noir et de blanc et dignement amé-nagée pour la circonstance.

Au nom de la Légation de Luxembourg àBruxelles, M. Pierre Majerus déposa une cou-ronne de fleurs devant le cercueil.

Le jeudi, 16 octobre, Sa Majesté la ReineElisabeth de Belgique fit déposer une couronneà la chapelle ardente au Palais Royal d'Anvers.

Le 17 octobre, Son Excellence M. P.-H.Spaak, Premier Ministre de Belgique, et M.Van Cauvelaert, Président de la Chambre des Re-présentants, vinrent s'incliner devant le cercueil.

Le mercredi, 21 octobre, à 8 heures du matin,eut lieu au Palais Royal la levée du corps. Pourassister à cette cérémonie, une délégation offi-cielle luxembourgeoise s'était rendue à Anvers,se composant de M. le Chambellan Guill. Kons-bruck, représentant de Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse, M. le Ministre Eug.Schaus, représentant le Gouvernement, M. leChanoine Erasmy, représentant Monseigneurl'Evêque de Luxembourg, et de M. le ColonelGinter, représentant la Force Armée.

A Anvers, Son Excellence M. le VicomteBerry er, Ministre de Belgique à Luxembourg, etM. Robert Als, Ministre de Luxembourg à Bru-xelles, rejoignirent la délégation officielle luxem-bourgeoise.

Depuis 7 heures 30, huit soldats de l'arméeluxembourgeoise avaient monté la garde d'hon-neur. M. le Chanoine Erasmy donna l'absoute;le Représentant de Son Altesse Royale le PrinceRégent de Belgique et le Représentant de laville d'Anvers rendirent un dernier hommage àla défunte Grande-Duchesse de Luxembourg endéposant des couronnes au pied du cercueil. Lespersonnalités belges et luxembourgeoises s'in-clinèrent et le cercueil fut hissé sur un camionmilitaire qui devait le ramener en terre luxem-bourgeoise. Sur tout le parcours à travers la villed'Anvers, un détachement de police montée es-corta le convoi.

Le passage de la frontière à Steinfort étaitprévu pour 14 heures 30. La dépouille mor-telle fut attendue au poste de frontière par SonAltesse Royale Monseigneur le Grand-Duc héri-tier, accompagné de Son aide de camp, le Lieu-tenant Prussen. Les autorités locales, le clergé

et une foule recueillie se pressaient à la fron-tière. A l'heure prévue, le convoi passa la fron-tière. Le cercueil fut béni par le clergé.

Sur son parcours que bordait une foule silen-cieuse, le cercueil s'arrêta dans chaque localitépour recevoir l'absoute par le clergé local, pen-dant que les cloches sonnaient le glas.

Le convoi arriva à Luxembourg à 16 heures.

Retour des cendresde Son Altesse Royale feu la

ml

Grande-Duchesse Marie-Adélaïde.Son Altesse Royale la Grande-Duchesse

Marie-Adélaïde, décédée au Château de Hohen-burg, le 24 janvier 1924, avait été inhumée dansla chapelle du Château de Hohenburg.

Pour procéder au rapatriement de la dépouillemortelle de Son Altesse Royale feu la Grande-Duchesse Marie-Adélaïde, une délégation offi-cielle s'était rendue à Hohenburg, le vendredi,17 octobre 1947: M. le Chambellan Collart,représentant Son Altesse Royale Madame laGrande-Duchesse, M. le Ministre Lambert Schaus,accompagné de M. le Conseiller de Gouverne-ment Pierre Welter, représentant le Gouverne-ment, M. le Chanoine A. Steffen, représentantMonseigneur l'Evêque de Luxembourg, et M. leMajor-Commandant G. Albrecht, représentant laForce Armée.

Le dimanche, 19 octobre, à 11 heures, M. leChanoine Steffen célébra une messe au Châteaude Hohenburg, à laquelle les membres de ladélégation assistèrent. Une escorte de soldatsluxembourgeois avait monté la garde d'honneurautour du cercueil. M. le Chanoine Steffendonna l'absoute, des fleurs furent déposées etles délégués s'inclinèrent devant la dépouille.

Le convoi ramenant les restes mortels de SonAltesse Royale la Grande-Duchesse Marie-Adé-laïde se mit en route le lundi, 20 octobre, à9 heures. Au départ, un détachement de laPolice Militaire Américaine rendit les honneursmilitaires. Passant par Munich et Augsbourg, leconvoi pénétra en zone française par le pont deMayence. Pendant la nuit que le convoi passa àLandau, un détachement de soldats français mon-tèrent la garde auprès de la dépouille mortelle.Le convoi repartit le 21 octobre, vers 9 heures,escorté de soldats français et, en Sarre, d'agentsde police sarrois. A 2 heures précises, le pontde Remich fut atteint.

Le cercueil fut reçu au pont de Remich parSon Altesse Royale Monseigneur le Prince deLuxembourg, accompagné de Son aide de camp,le Lieutenant Koch. Sur la tête allemande dupont, un détachement de soldats français renditles honneurs militaires. Les autorités françaisesétaient représentées par le Colonel Grandval etle Commandant Guérin. Sur la rive luxembour-geoise de la Moselle, une foule nombreuse as-sista à la cérémonie. Le clergé bénit le cercueilet le convoi se mit en route vers Luxembourg.Dans les localités, où le convoi passa, le clergélocal bénit le cercueil.

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Les cérémonie.- d'inhumationà Luxembourg.

A 16 heures précises, les deux convois arri-vèrent devant le parvis sud de la cathédrale,où les dignitaires de la Cour, les officiers su-périeurs de l'Armée et le clergé reçurent lesdépouilles mortelles des deux Grandes-Duchesses.La foule nombreuse qui bordait le BoulevardPrésident Roosevelt gardait un silence respec-tueux, pendant que les cloches de la cathédralesonnaient le glas. Les cercueils recouverts dudrapeau national furent ensuite déposés devantl'entrée de la crypte grand-ducale. La bière étaitentourée de couronnes somptueuses, parmi les-quelles on remarquait notamment celles de laReine et du Prince Régent de Belgique, du Corpsdiplomatique et des corps constitués du Grand-Duché. Les officiers de l'Armée montèrent lagarde d'honneur.

De 18 à 22 heures, la population défilait enune file ininterrompue devant les deux cercueils.

Le mercredi, 22 octobre, Son Excellence Mon-seigneur Philippe, Evêque de Luxembourg, cé-lébra un requiem solennel pour le repos desâmes des deux Grandes-Duchesses rapatriées,auquel assistaient: Leurs Altesses Royales Ma-dame la Grande-Duchesse de Luxembourg, Mon-seigneur le Prince de Luxembourg, le Grand-Duchéritier Jean, le Prirxce Charles, les PrincessesElisabeth, Marie-Adélaïde, Marie-Gabrielle etAlix, la Princesse Hilda et le Prince de Schwar-zenberg, la Princesse Elisabeth de Tour et Taxis,la Princesse Irmingard de Bavière, la PrincesseIniga de Tour et Taxk et le Prince Xavier deBourbon. Dans la suite des personnalités prin-cières se trouvaient les dignitaires de la Coursuivants: M. Alfred Lœsch, Grand Maréchal dela Cour, les Dames d'honneur Madame A. Gol-lart, Mademoiselle Knaff, Madame P. Simons,Madame Gaston Diderich et Madame ChrétienCalmes ; le Colonel e. r. Emile Speller, les Cham-bellans le Comte Gaston d'Ansembourg, M. Aug.Collart, le Comte Raymond d'Ansembourg, M.Guill Konsbruck et M. Pierre Majerus, les aidesde camp, le Lieutenant Koch et le LieutenantPrussen.

Dans le chœur de la cathédrale, Son Excel-lence Monseigneur Fernando Cento, Nonce, In-ternonce Apostolique pour le Grand-Duché, as-sista au service funèbre.

Dans la nef dé la cathédrale prirent placele Corps diplomatique, représenté par les Mi-nistres de Belgique, de France, des Etats-Unis,de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, d'Italie etde Portugal — feu la Grande-Duchesse Marie-Anne était née Infante de Portugal —, laChambre des Députés, le Gouvernement, leConseil d'Etat, la Magistrature, l'Armée et l'Ad-ministration.

La chorale « Sainte-Cécile » interpréta unprogramme de musique religieuse et nationalede haute valeur. La cathédrale elle-même portaitune riche décoration de deuil.

Après le service religieux, le Révérend DomWinandy, Abbé de l'Abbaye bénédictine de Cler-vaux, procéda aux cérémonies d'inhumation dansla crypte de la cathédrale. A cette cérémoniequi, sur le désir de la Souveraine, revêtit un carac-tère intime, assistèrent en dehors des membres dela famille grand-ducale M. Em. Reuter, Présidentde la Chambre des Députés, M. Pierre Dupong,Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, M.Léon Kauffman, Président du Conseil d'Etat,M. Eugène Schaus, Ministre de la Justice et del'Intérieur, M. Emile Hamilius, Bourgmestre dela- Capitale, et M. Hubert Schumacher, Archi-tecte de la Cour. Lorsque le Révérend DomWinandy eut récité les prières rituelles de l'in-humation, la chorale « Sainte-Cécile » chanta ladernière strophe de la « Hémecht ». Ainsi setermina cette cérémonie qui dans sa simplicitémarquera une date mémorable dans l'histoirenationale de notre pays.

Jusque tard dans la soirée une foule recueil-lie et grave défila devant les dépouilles mortellesdes deux Grandes-Duchesses.

Dans la matinée du 22 octobre, un requiemsolennel fut chanté dans toutes les églises dupays, auquel assistèrent les autorités locales, lepersonnel enseignant et les enfants des écolesprimaires.

BENELUXEchange des Instruments de Ratification de la Conventionde Communauté douanière belgo-hollando-luxembourgeoise

Miercredi, 29 octobre 1947, à midi, dans leSalon Vert du Ministère des Affaires Etran-gères de Belgique à Bruxelles, S. Exe. M. P.-H.Spaak, Premier Ministre de Belgique, Ministredes Affaires Etrangères, S. Exe. M. le baron vanHarinxma Thoe Slooten, Ambassadeur des Pays-Bas à Bruxelles, et S. Exe. M. Robert Als,Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipoten-tiaire de Luxembourg à Bruxelles, ont procédé

à l'échange des instruments de ratification de laConvention d'union douanière belgo-hollando-luxembourgeoise, conclue à Londres le 5 octobre1944, ainsi que du protocole de cette convention.

A cette cérémonie assistèrent: -du côté belge,MM. Eyskens, Ministre des Finances, et le baronVan der Straten-Waillet, Ministre du CommerceExtérieur; du côté hollandais, M. Van Romburg,Ministre Plénipotentiaire; du côté luxembour-

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geois, M. Nicolas Hommel, Attaché au Ministèredes Affaires Etrangères et du Commerce Exté-rieur.

En vertu des dispositions prévues par laConvention, celle-ci entrera en vigueur à la datedu 1er janvier 1948. Le tarif commun des droitsd'entrée annexé à la Convention sera mis enapplication à cette date. Les mêmes droits d'en-trée seront appliqués aux frontières de la Bel-gique, du Luxembourg et des Pays-Bas auxmarchandises en provenance des autres pays.Ces droits d'entrée ne seront pourtant plusperçus à partir de la même date pour l'impor-tation dans l'Union Economique Belgo-Luxem-geoise de marchandises en provenance des Pays-Bas et pour l'importation aux Pays-Bas de mar-chandises en provenance de l'Union EconomiqueBelgo-Luxembourgeoise.

Toutefois, en attendant l'unification prochainedes droits d'accises et autres droits, l'entrée envigueur de la Convention douanière ne signifiepas que toutes les autres taxes ou redevances

grevant l'importation de marchandises, à savoirla taxe de transmission, les droits d'accises, etc.,seront perçus par les trois pays sur une baseuniforme. Les Pays-Bas et l'Union EconomiqueBelgo-Luxembourgeoise continueront à perce-voir ces taxes ou redevances conformément auxdispositions actuellement en vigueur dans chaquepays, outre le droit d'importation commun.

La disposition qui précède est applicable quelque soit le pays d'origine des marchandises, desorte que les dites taxes ou redevances serontperçues également à l'importation aux 'Pays-Basde marchandises en provenance de l'Union Eco-nomique Belgo-Luxembourgeoise et à l'entréedans l'Union Economique Belgo-Luxembour-geoise de marchandises provenant des Pays-Bas.

L'entrée en vigueur de la Convention doua-nière n'aura pas davantage pour effet d'abrogerla réglementation en matière de devises, d'impor-tation et d'exportation dans les rapports entreles trois pays. Cette réglementation reste envigueur provisoirement.

Fêtes commémoratives

Journée Commemorative Nationale.

La Journée Commemorative Nationale, com-mémorant les dates devenues historiques parl'attitude du peuple luxembourgeois pendantl'occupation ennemie ainsi que la date de laLibération, a été fixée par le Gpuvernement audimanche suivant le 10 octobre de chaque année.

Cette année, la Journée Commemorative Na-tionale a été célébrée dimanche, 12 octobre.

Le programme des festivités dans la capitalecomportait à 11 heures un service religieux avecTe Deum, célébré à la Cathédrale, et auquelassistèrent Son Altesse Royale Madame laGrande-Duchesse et les membres de la famillegrand-ducale.

Après le service religieux, à 11 heures 45,une gerbe fut déposée au nom du Gouvernementsur la tombe des héros de Hinzert au cimetièreNotre-Dame.

A cette occasion, Son Altesse Royale Madamela Grande-Duchesse a daigné conférer la Croixde l'Ordre de la Résistance 1940-1944 à titreposthume à quinze patriotes, tombés au servicede la Résistance.

Inauguration de la Borne Symboliquede la Voie de la Liberté à Luxembourg.

Dans l'histoire glorieuse des campagnes del'année 1944 et 1945 que les armées alliées ontmenées pour libérer les pays occidentaux del'Europe, les faits d'armes du Général George S.Patton et de la 3e Armée des Etats-Unis bril-leront toujours d'un éclat particulier. Dans le

but de commémorer l'avance foudroyante de la3e Armée a été conçu le plan de donner à laroute qui mena Patton de Sainte-Mère-Eglise enNormandie à Bastogne dans le Luxembourg belgele nom de « Voie de la Liberté ». Des bornessymboliques vont jalonner cette voie sacrée surtout son trajet.

Dans le Grand-Duché, la « Voie de la Li-berté » partira de Frisange, sur la frontièrefranco-luxembourgeoise, par Hesperange, pourse diriger vers la capitale d'où elle prendra ladirection de Marner et de Steinfort sur la fron-tière belge.

Le dimanche, 12 octobre 1947, a été inau-gurée à Luxembourg la première borne symbo-lique de la «Voie de la Liberté». Cette bornese trouve près de l'entrée du Pont Adolphe, ducôté de la ville, coin Boulevard du PrésidentRoosevelt et Avenue de la Liberté.

Un dîner offert par la Ville de Luxembourgavait réuni les nombreuses personnalités étran-gères, représentants des nations alliées, qui al-laient prendre part à la cérémonie. Relevons laprésence de S. Exe. M. George P. Waller,Chargé d'Affaires des Etats-Unis d'Amérique àLuxembourg, M. le Colonel Malcolm Moomore,Attaché de l'Air à l'Ambassade des Etats-Unisà Bruxelles, qui représentait l'Armée des Etats-Unis; S. Exe. M. Nigel Watson, Chargé d'Af-faires de Grande-Bretagne à Luxembourg; S.Exe. M. Pierre Saffroy, Ministre de France àLuxembourg, le Général Gilliot, Commandant dela garnison de Metz; M. Périllier, Préfet duDépartement de la Moselle, le Commandant Guyde la Vasselais, MM. les Maires de Metz, Thion-ville, Longwy et Fontainebleau; S. Exe. M. leVicomte Joseph Berryer, Ministre de Belgique

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à Luxembourg, MM. le Colonel Lambert et le'Capitaine Margue, représentants du Gouverne-ment de Belgique, M. Clerdent, Gouverneur dela Province de Luxembourg, MM. les Maires deBastogne ei d'Arlon; S. Exe. M. Omero Formen-tini, Ministre d'Italie; S. Exe. M. van der Maesende Sombreff, Chargé d'Affaires de Hollande àLuxembourg. Les représentants du Gouverne-ment, de la Chambre des Députés et de l'Arméeluxembourgeoise prenaient également part à cedîner.

A 3 heures, la borne symbolique fut solen-nellement inaugurée par Son Altesse RoyaleMonseigneur le Grand-Duc héritier. Les per-sonnalités et une foule nombreuse assistèrent àcet acte.

M. le Colonel M. Moomore de l'Armée desEtats-Unis formula dans une courte allocutionle souhait qu'après la terrible guerre naisseenfin une paix durable.

M. Eugène Schaus, Ministre de la Justice etde l'Intérieur, prit ensuite la parole. Nous re-produisons ci-après les passages significatifs deson discours:

« En remplacement du Ministre des TravauxPublics, empêché de par ses fonctions, j'ai l'in-signe honneur de renouveler au nom du Gou-vernement luxembourgeois l'hommage d'admira-tion et de gratitude du peuple luxembourgeoistout entier à ses libérateurs, les glorieuses ethéroïques armées américaines. Qu'il me soitpermi de dédier une pieuse pensée à la mémoirede ce grand artisan de notre libération, le GénéralPatton, qui repose parmi nous au milieu detant de ses braves.

« Les héros que la mitraille a fauchés, lors-que sur la voie sacrée ils marchaient au devantde la victoire, nous conjurent d'achever l'œuvrequ'ils ont entamée.

« Ils ont mené la guerre totale; à nous, lessurvivants, de réaliser la paix totale, une paixque le Président Roosevelt, en grand Américainqu'il fut, a voulue affranchie de là peur et dela faim. — Ses successeurs n'ont pas trahi sesintentions.

«L'Amérique, après sa victoire militaire, parten guerre contre la famine et la misère, afin desauver une fois de plus l'Europe de la catas-trophe qui la guette. Espérons dans l'intérêtmême de l'humanité que ses efforts aboutissent,car la paix ne saurait être réelle et durable tantque la misère rôde en Europe.

« C'est au pays de nos libérateurs que se joueactuellement et se jouera à l'avenir le sort dumonde. Là-bas, au delà de l'Océan, les NationsUnies travaillent à la tâche sublime d'arracher ledestin de l'homme à la fatalité.

« Se dressant au centre du Grand-Duché, cetteborne de la Liberté restera pour tous les tempsune affirmation vivante de l'amitié indéfectiblequi unit le Luxembourg aux Etats-Unis d'Amé-rique, à la France et à la Belgique. Nos aspi-rations, nos désirs les plus chers se réalisent, sitous les pays du monde sont prêts à suivre la

voie tracée par le Général Patton: La Voie dela Liberté. »

M. Hamilius, Bourgmestre de la Ville de Lu-xembourg, exprima à son tour les sentimentsde gratitude que les Luxembourgeois éprouventà l'égard de leurs libérateurs.

Après le discours de M. Hamilius, la foulegardait 'une minute de silence à la mémoire dessoldats morts aux champs de bataille. Pendantque la musique de la Garde joua la « Sonnerieaux Morts », Son Altesse Royale le Grand-Duchéritier dévoila la borne symbolique.

Les détachements militaires qui avaient prispart à la cérémonie, défilèrent devant la tribuneofficielle, à savoir: un détachement du 2e Géniede Metz, avec à sa tête la musique du régiment,un détachement de chasseurs ardennais avec laMusique du Régiment des Guides de Bruxelles,la Garde grand-ducale et la Musique MilitaireLuxembourgeoise.

Après la cérémonie d'inauguration, M. le Mi-nistre de l'Intérieur déposa une gerbe au pieddu Monument du Souvenir.

Inauguration d'un monumentà Pétange.

Le dimanche, 26 octobre 1947, fut inauguréà Pétange un monument consacré à la mémoiredu premier soldat américain tombé sur lesol luxembourgeois au cours des combats quiaboutirent à la libération du pays. Son AltesseRoyale Monseigneur le Prince de Luxembourg adévoilé lui-même le monument. Assistèrent àcette cérémonie S. Exe. M. George P. Waller,Chargé d'Affaires des Etats-Unis d'Amérique àLuxembourg, M. Lambert Schaus, Ministre dela Force Armée, M. Pierre Welter, Conseiller deGouvernement, Secrétaire pour les Affaires Mi-litaires, et le Colonel Jaooby, Chef d'Etat-Major.

A cette occasion, M. le Ministre LambertSchaus fit un discours au cours duquel il rap-pela les heures radieuses de la libération. Aprèsavoir exprimé les sentiments de gratitude quetous les Luxembourgeois ont voués à leurs libé-rateurs, l'orateur continua en ces termes:

« Depuis les journées délirantes de la libéra-tion, trois années sont passées. A l'enthousiasmede ces radieuses journées de septembre a suc-cédé la monotonie des journées grises de travail.L'horrible offensive Rundstedt a passé sur notrepays et nous a saignés à blanc. La fin des hosti-lités, en mai 1945, a permis le retour au paysde tous ceux qui étaient encore retenus en terreennemie, en terre d'exil. Hélas! nous avons punous rendre compte, combien des nôtres quele nazi avait enrôlés de force dans son armée,combien de ceux qui avaient souffert dans lesprisons, dans les camps de concentration ou dedéportation ne rentraient plus jamais dans lepays natal. La vie est redevenue triste et morne.Dans beaucoup de cœurs, l'égoïsme a supplantéla générosité, l'apathie a remplacé l'enthousiasme.Et, à l'heure actuelle, bien des hommes sont à

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se demander, si tous ces sacrifices, ceux des alliéset les nôtres, n'ont pas été inutiles.

« Aucun sacrifice n'est jamais inutile. Il ya une chose essentielle que nous ne devons pasoublier: nous étions un peuple opprimé et noussommes redevenus un peuple libre. Nous avonsreconquis la Liberté — à nous de savoir lagarder.

« Dès 1941, le grand Président Roosevelt nousa proclamé, dans la Charte de l'Atlantique, quelleétait la liberté qu'il voulait.donner au monde:Liberté de parole, Liberté de conscience, Li-berté, fruit du bien-être, Liberté, fruit de lasécurité.

« La liberté est une chose sacrée qu'il fautsavoir défendre à tout moment, de peur de pou-voir la perdre. Dans notre pays démocratique,tout le monde peut parler librement et agir selonsa conscience. Cette liberté individuelle n'ad'autre limite que le respect de la liberté du pro-chain. Mais elle s'exercera dans la légalité et àl'exclusion de toutes méthodes de violence.

« Nous continuerons à prier le Tout-Puissantde faire luire sur notre petite patrie le soleil dela liberté et nous refuserons toujours et farou-chement à ce qu'on nous impose une idéologieétrangère.

« Les soucis matériels pèsent encore lourde-ment sur nous, hélas, mais nous devons biencomprendre que la grande catastrophe qui aravagé non seulement l'Europe, mais le mondeentier, a amoindri également notre substance na-tionale et nous a laissés plus pauvres que nousl'étions en 1940. Ce n'est qu'à force de disci-pline et à force d'un travail acharné et continuque nous pourrons, peu à peu, reconquérir lebien-être d'avant-guerre.

« A l'heure actuelle, l'horizon politique inter-national peut paraître bien sombre à d'aucuns;la crainte de l'avenir semble peser sur bien despeuples. Il n'y a cependant pas lieu d'être pes-simiste, mais il faut bien se rendre compte quenous ne vivons pas encore en période de paix,mais seulement dans les convulsions inévitablesde l'après-guerre. Ayons donc confiance dansles bonnes qualités de la nature humaine! Tâ-chons — 'en ce qui nous concerne — de fairepreuve, dans la difficile période que nous tra-versons, des mêmes qualités d'abnégation, dedévouement et dé générosité comme pendant laguerre, et nous serons sûrs de contribuer, pournotre faible part, au relèvement de l'Europe etdu monde; »

Trois Expositions

Le Salon du Cercle Artistique 1947.

Le 27 septembre 1947 a eu lieu dans la Halled'Exposition de Luxembourg-Limpertsberg levernissage du Salon 1947 du Cercle Artistiquede Luxembourg. Le salon a été inauguré enprésence de M. le Ministre de l'Education Na-tionale, de S. Exe. M. George P. Waller, Chargéd'Affaires des Etats-Unis à Luxembourg, et deM. Emile Hamilius, Bourgmestre de la Ville deLuxembourg.

Le salon 1947 comprit des rétrospectives depeintres défunts et des œuvres d'artistes membresdu Cercle Artistique, présentant ainsi une vued'ensemble sur l'évolution et les tendances ac-tuelles de la peinture et de la sculpture auGrand-Duché.

Une collection comprenant une vingtaine detableaux les plus caractéristiques des œuvresd'André Thyes était destinée à rendre hommageà cet artiste infatigable qui a pu célébrer cetteannée son quatre-vingtième anniversaire.

Les rétrospectives rappelèrent les noms des|>eintres et sculpteurs défunts: Beckius, Blanc,Brincour, Eberhard, Haagen, Mousset, Oppen-heim, Seimetz, Weis et WercoUier.

Les œuvres nombreuses que les artistes,membres du Cercle Artistique, avaient exposées,témoignent de la vivacité de l'art dans le Grand-Duché.

Relevons particulièrement l'œuvre du peintreet dessinateur Frantz Kinnen qui a obtenu lePrix du Grand-Duc 1947.

Exposition rétrospectiveJean-Pierre Beckius.

Le 18 octobre 1947, M. Nicolas Margue,Ministre de l'Education Nationale, inaugura auMusée de Luxembourg une exposition rétro-spective des œuvres de Jean-Pierre Beckius.Assistèrent à cette inauguration: Madame la Vi-comtesse Berryer, S. Exe. M. Saffroy, Ministrede France à Luxembourg, et M. Pierre Frieden,Directeur de la Bibliothèque Nationale. M. leProfesseur Joseph Meyers, Conservateur duMusée, prononça une allocution dans laquelle ilesquissa la vie et l'œuvre de Jean-Pierre Beckius.

Beckius naquit en 1899 à Mertert, villagemosellan, d'une vieille famille de vignerons. Ilfréquenta les cours de l'Ecole des Artisans del'Etat à Luxembourg. A la fin de la premièreguerre mondiale il partit pour Paris, où il fitun séjour d'études de sept ans. Il entra dans lecourant impressionniste, dont il appliqua au dé-but les principes avec rigueur. Les étapes ulté-rieures de son évolution artistique sont marquéespar les voyages qu'il entreprit en Italie et enHollande et qui ne manquèrent pas de laisserdes traces durables dans ses œuvres. Il séjourna

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en Italie de 1929 à 1930 et en Hollande de,1933 à 1934. C'est ce dernier pays qu'il affec-tionnait beaucoup, lui qui à Paris déjà avaitnourri une grande admiration pour Rembrandt.Son séjour en Hollande marque un des sommetsde sa carrière artistique. Rentré de Hollande,Reckius s'installa définitivement dans son villagenatal, où une mort subite l'emporta en 1946.Pendant cette dernière période de sa vie, ilexerça son talent aux beautés de la régionmosellane et se distingua également comme por-traitiste.

Exposition de la Médaille Belge.

Sous le haut patronage du Ministère de l'Edu-cation Nationale, le Musée d'Histoire de Luxem-bourg organisa du 27 septembre au 11 octobre1947 une Exposition des Medailleurs Belges etLuxembourgeois.

L'exposition a été inaugurée le 27 septembreen présence de M. Nicolas Margue, Ministre del'Education Nationale, et de nombreuses person-nalités de la vie artistique et culturelle. Dansle discours d'inauguration, M. le ProfesseurJoseph Meyers, Conservateur du Musée d'His-

toire, remercia les prêteurs généreux qui avaientrendu possible cette exposition. Dans un exposé,M. Marcel Hoc, Conservateur du Cabinet de laMédaille à la Bibliothèque Royale de Belgique,retraça l'histoire de la numismatique contem-poraine en Belgique et parla des possibilités etdes tendances de l'art de la médaille ainsi quedu procédé de la frappe en prenant pourexemple la frappe de la médaille commemorativemise en circulation au cours du mois d'octobre1947 en trois pièces d'argent. Le Luxembourga fait frapper cette médaille à l'occasion duretour des cendres de Jean l'Aveugle à Luxem-bourg. L'avers montre l'effigie du Prince Jean,Grand-Duc héritier de Luxembourg, flanquéeen bas des armoiries des Bourbons et de Jeanl'Aveugle; le revers porte le sceau de Jeanl'Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxem-bourg. La légende «Jang de Blannen » formeun cercle à demi ouvert, fermé en bas par ,1emillésime 26. 8. 1346-1946.

Parmi les quelque 330 médailles exposéeset dont la majeure partie est due aux artistesbelges Godefroid Devreese, Josuë Dupon, JulesLagae et Charles Samuel, on put admirer éga-lement dans la section luxembourgeoise lesœuvres des médailleurs luxembourgeois Wunsch,Federspiel, Cito, Gust. Tremont, Grzonka et Fritz.

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ETUDES ECONOMIQUESSous cette rubrique nous publions les principales études et les travaux scientifiques entrepris par le Service

d'Etudes et de Documentation auprès du Ministère des Affaires Economiques et qui sont susceptibles de renseignernos lecteurs sur la structure et l'évolution de l'Economie Luxembourgeoise.

Ces études, publiées à titre documentaire et objectif sous cette rubrique, n'engagent pas l'opinion ni la respon-sabilité du Gouvernement.

Le Revenu National du Grand-Duché de Luxembourg

DEUXIÈME PARTIE

Calcul du revenu national suivant la méthode objective

CHAPITRE Ier

Le revenude l'agriculture luxembourgeoiseavant la guerre et aujourd'hui1)Le calcul du revenu de l'agriculture présente

un double intérêt :a) il constitue une partie essentielle du cal-

cul du revenu national;b) il fournit des renseignements précieux sur

la situation réelle de l'agriculture.

1° Considérations Générales

A, — Commentaire des notions «revenu brut»et «revenu net» de l'agriculture

Nous considérons comme «revenu brut » laplus-value des biens obtenue dans l'entreprise

*•) Bibliographie:Les publications de l'Office de la Statistique

Générale (fascicules 74, 75 et 77, Aperçu Statis-tique et Bulletin Trimestriel).

Die Selbstversorgung des Luxemburger Landesmit Nahrungsmitteln, Luxemburg, 1939 (Amt fürlandwirtschaftliche Betriebsforschung).

L'Agriculture en 1936-1937, (Ministère de l'Agri-culture).

L'Exploitation bovine dans le Grand-Duché deLuxembourg, 1938, (Ministère de l'Agriculture.)

L'Agriculture au Grand-Duché de Luxembourg,aperçu statistique et économique, établi par leDépartement de l'Agriculture, 1935.

Annuaire 1947 de l'Administration des ServicesAgricoles, Luxembourg, 1947, Imprimerie St.-Paul.

L'article « Le revenu de l'agriculture françaiseavant la guerre et aujourd'hui », dans Etudes etConjoncture, Union Française, N° 4, Presses Uni-versitaires de France.

Albert Delos: Traité d'économie rurale, Gem-bloux, Tome I: La Terre, 1932; Tome II: Le Capi-tal d'exploitation, 1934.

Ernest Laur: Recherches relatives à la renta-bilité de l'agriculture, Union" Suisse des Paysans,Berne, 1924.

Economie rurale, Lausanne, 1929.

agricole par la production ou la transformation.Le revenu brut renferme la totalité des recettesde l'exploitation, ainsi que la valeur des pro-duits conservés par les producteurs pour leurpropre consommation. Le revenu brut est en-core appelé « rendement brut » ou « produitbrut ».

Les produits agricoles réutilisés sur place àla production d'un autre produit de la ferme,par exemple fourrages transformés en viandeou en lait, ne font pas partie du revenu brut.Ils constituent seulement un stade intermédiairede la transformation2).

Quant à la notion de « revenu net » ou de« rendement net » de l'agriculture, il y a troisconceptions principales :

D'après la première conception, le revenunet s'obtient en retranchant du revenu bruttoutes les valeurs qu'il a fallu consommer pourobtenir ce revenu brut. Parmi ces valeurs fi-gurent en premier lieu les semences, les engrais,

SdN — BIT: Le rapport du coût du travailagricole au coût total de la production dans l'agri-culture, Document C. E. I. 27, Genève, 1927.

Institut International d'Agriculture: Le capitalet les revenus des exploitations en Europe, Docu-ment N° 3, Conférence Européenne de la vierurale, 1939, S. d. N.

2) Ce point est important pour l'étude du prixde revient des produits agricoles, car la questionse pose à quel prix faut-il compter les produitsréutilisés sur place. Faut-il les compter au prixde revient ou au même prix que les produits com-mercialisés. Cette deuxième méthode, assurémentplus simple, implique une hypothèse: « C'est qu'onaurait pu vendre les produits aux mêmes prix ».Il apparaît nettement que, si les agriculteurs vou-laient vendre leurs foins sous prétexte qu'il estrémunérateur, de les vendre pour acheter un pro-duit de substitution avantageux, nous observerionsune baisse du prix du foin dont le marché deconsommation n'est pas illimité et une hausse con-sidérable du produit de substitution dont la pro-duction est d'autant plus restreinte qu'il s'agitsouvent d'un sous-produit industriel qu'il ne peutêtre question de fabriquer spécialement.

(Michel Cépède: Du prix de revient au produitnet en agriculture, p. 53, Paris, 1946).

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les fourrages et les autres produits similaires,de même que toute dépréciation pouvant êtreconsidérée comme une valeur consommée. Lerevenu net de l'agriculture est donc égal à ladifférence entre le revenu brut et les frais d'ex-ploitation. Pour le calcul du revenu national, lecoût du travail, les impôts, les fermages et lesintérêts des dettes ou des capitaux engagés dansl'entreprise ne font pas partie des frais d'ex-ploitation.

Le revenu net ainsi défini représente l'apportde l'agriculture au revenu national, l'accroisse-ment de richesses qui est le résultat de l'activitédes agriculteurs. C'est le revenu que la collec-tivité peut dépenser ou amasser.

Cette définition du revenu net correspond au« revenu social » du Professeur Laur :

« Le revenu social de l'agriculture est lasomme des revenus que les membres de lafamille de l'exploitant, les employés du domaine,les créanciers et l'Etat tirent de l'exploitationagricole. Il représente la plus-value nette ob-tenue dans une exploitation au cours d'un exer-cice. Il peut se calculer de différentes façons.Le revenu social de l'agriculture s'obtient soiten additionnant le rendement net, la rétributionéquitable portée en compte pour le travail desmembres de la famille, les salaires en espècesou en nature des employés et les impôts, soiten faisant le total des intérêts des dettes, desfermages, de la rente de la fortune nette, de larétribution équitable portée en compte pour letravail des membres de la famille, des salairesen espèces et en nature des employés, ainsi quedes impôts. Le revenu social s'obtient aussi enpartant du rendement brut dont on déduit à ceteffet les amortissements, les diminutions de pro-visions et le i-este des frais d'exploitation, noncompris la main-d'œuvre et les impôts.

« Le revenu social de l'agriculture, désignéparfois aussi sous le nom de rendement brutépuré, constitue une bonne base pour la taxationfiscale de l'agriculture, du fait qu'il n'accuse quede faibles variations entre des exploitations of-frant des possibilités de production analogues.Pour calculer le revenu imposable d'une exploi-tation isolée, il faut déduire du revenu socialles frais de la main-d'œuvre salariée, ainsi queles intérêts des dettes et les fermages. »3)

Selon la deuxième conception, le revenu netreprésente non le revenu rapporté par l'agri-culture à la collectivité dans son ensemble, maiscelui qu'elle rapporte aux agriculteurs. Cetteconception est plus étroite que la première, maiscelle qui est le plus communément adoptée. Durendement on déduit alors les impôts, les in-térêts des dettes et les frais résultant de l'em-ploi de personnel étranger à la famille. End'autres termes, le revenu agricole représente lapart du rendement brut restant à disposition entant que rétribution réelle du travail fourni par

â) Recherches relatives à la rentabilité del'agriculture pendant l'exercice 1940-41, Rapportdu Secrétariat des paysans suisses au Départementfédéral de l'économie publique. IIme partie, pp.627 et 628, Berne, 1942.

l'exploitant et les siens et en tant que rente pourla fortune engagée dans l'entreprise*).

La troisième notion du revenu net est encoreplus étroite que la précédente. Pour obtenir lerevenu d'après cette notion, on retranche de laproduction brute tous les frais, y compris lesintérêts de la totalité des capitaux engagés dansl'entreprise, les impôts et les frais de la main-d'œuvre. Le processus d'élimination peut êtrepoussé à son extrême limite et le travail person-nel du fermier considéré également comme unélément des « frais ». La notion du rendementnet est alors ramenée à la notion étroite desprofits commerciaux5).

Pour les fins que se propose notre étude, nousutiliserons la première définition.

Les impôts, par exemple, sont un élément desfrais pour l'exploitant, mais peuvent être consi-dérés tout à fait légitimement comme compen-sation pour les services rendus directement ouindirectement par l'Etat. Le loyer est un élémentdes frais pour le locataire qui exploite la ferme,mais un revenu pour le propriétaire du terrain.L'intérêt sur le capital employé dans l'agricul-ture est un élément des frais pour la personnequi le paie et un revenu pour celle qui le touche.Le salaire de la main-d'œuvre est également unélément des frais pour le fermier, mais un re-venu pour le travailleur.

B. — Délimitation du terme «agriculture»

Nous comprendrons sous le terme « agricul-ture » les productions animales et les culturesvégétales, à l'exclusion de la viticulture et de lasylviculture. La production des haies à éoorcesera ajoutée au revenu brut.

Du côté de l'industrie, nous comprendrons,dans la mesure où la documentation existante lepermet, les activités industrielles exercées à laferme, par exemple les distilleries annexes defermes et la fabrication de beurre. Par contre,les industries agricoles indépendantes, meuneries,brasseries, etc. ne seront pas comprises dansl'agriculture.

C. — Période sur laquelle porte chaque calcul

Une question délicate est celle de la périodeà envisager pour les recettes et pour les dépenses.En effet, la production agricole comprend laproduction végétale qui est discontinue et la p ro-duction animale qui est continue.

Il y a pour chaque denrée agricole une cam-pagne de production suivie d 'une campagne de

4) Le professeur BUCHLER dans son étudesur l'Agriculture en 1936-1937, p. 23, emploie ladéfinition suivante: « Pa r REVENU AGRICOLE,nous entendons la part des recettes (rendementbrut) qui, à la fin de l'exercice, est restée à ladisposition de l 'agriculture en tant que rétributiondu travail fourni par l'exploitant et les siens, eten tant que rente du capital net engagé dansl'agriculture ».

5) Voir le « Rapport du coût du travail agricoleau coût total de la production dans l 'agriculture »,op. cit. pp. 9 et suivantes.

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consommation. La première comporte les dé-penses de production, la seconde fournit lesrecettes provenant de la vente. Les dépensesd'une campagne sont donc couvertes par lesrecettes de la campagne suivante.

Pour les produits d'origine animale, on pour-rait prendre l'année civile aussi bien que lacampagne agricole. D'ailleurs, pour les produitsanimaux, comme la viande, et les produits lai-tiers, les statistiques donnent la production d'uneannée et non d'une campagne.

Il semble donc logique de considérer la ré-colte obtenue au cours d'une année déterminée.Nous additionnerons les recettes provenant dela vente de cette récolte, en supposant que lesventes aient eu lieu au cours de l'année de larécolte. Nous déduirons du résultat les dépenseseffectuées pour obtenir cette récolte. De cettemanière, nous obtiendrons le revenu net, corres-pondant, non pas à une année déterminée, maisà une récolte déterminée.

2° Les recettes de l'agriculture

Pour le but que nous nous proposons danscette étude, les recettes de l'agriculture com-prennent non seulement les recettes en espècesprovenant de la vente des produits agricoles,mais encore la valeur des prestations en nature(viande, lait, beurre, œufs, etc.) fournies à lafamille de l'exploitant.

Dans le calcul des recettes, les produits agri-coles commercialisés doivent évidemment êtrecomptés à leur prix de vente à la sortie de laferme.

Mais à quel prix faut-il compter les produitsde la ferme utilisés sur place pour la consom-mation humaine?

Le choix est entre l'évaluation aux prix à laproduction et l'évaluation aux prix de détail.

Si les produits consommés sur place sontconsidérés comme vendus par l'exploitant à lafamille de l'agriculteur, il paraît logique de lescompter au même prix que les produits com-mercialisés.

Par contre, si l'on considère que les presta-tions en nature fournies à la famille de l'exploi-tant sont arrivées au dernier stade avant laconsommation et ont la même «valeur d'usage »que les produits similaires qui se trouvent dansle filet d'une ménagère, il semble que les pro-duits de la ferme utilisés sur place doivent êtrecomptés aux prix de détail. Mais en agissantainsi, on comprendrait dans leur valeur le prixd'une série de services (transport, marge ducommerce de gros, marge du commerce de dé-tail) qui n'ont pas été rendus.

Le choix entre ces deux solutions dépend del'objet de l'étude. Si l'on se propose de calculer

l'importance de la production agricole, les pro-duits de la ferme consommés sur place doivent,à notre avis, être comptés au même prix queceux qui sont commercialisés.

Au contraire, si l'on désire comparer lesniveaux de vie des agriculteurs et des citadins,ce sont les prix de détail qu'il faut adopter.Alors il faut tenir compte de l'inégalité du coûtde la vie à la ferme et dans les villes, facteur/qui a une influence notable sur les revenus;« réels »6).

Comme nous nous proposons de calculer l'im-portance de la production agricole, les produitsde la ferme commercialisés aussi bien que ceuxutilisés sur place pour la consommation humaineseront comptés aux prix à la production.

Les renseignements et chiffres sur lesquelsnous avons basé nos calculs ont été obtenus del'Office de Statistique, de l'Office du Lait, del'Administration des Eaux et Forêts, du Minis-tère de l'Agriculture et au moyen d'enquêtesauprès de nombreuses personnes compétentes.

Grâce à la diversité des enquêtes, nous avonsrecueilli des données qui se sont complétées sou-vent d'une manière heureuse.

Les recettes de l'agriculture luxembourgeoisene peuvent être calculées que d'une manière ap-proximative. Voici les principales difficultés quenous avons rencontrées au cours de cette étude:

a) Les superficies recensées ainsi que lesrendements déclarés ne semblent pas con-corder avec la réalité.

b) Pour certaines productions (volaille, fruits,cultures florales, semences de trèfles, etc.),l'évaluation de la production totale reposesur des bases assez incertaines. Il en estde même en ce qui concerne la main-d'œuvre agricole, le capital investi, la valeurlocative des maisons, le revenu des distil-leries agricoles, etc.

c) Pour la plupart des produits, il est diffi-cile d'évaluer l'importance de la consom-mation familiale des agriculteurs.

Pour toutes ces raisons, l'évaluation des re-cettes de l'agriculture est seulement approxima-tive. Aussi ies recettes constatées doivent-ellesêtre considérées comme un minimum très proba-blement inférieur à la réalité.

A. — La production végétale

Dans les années 1938, 1945 et 1946, les quan-tités et les valeurs de la production d'originevégétale étaient les suivantes:

°) Voir le chapitre « Income parity for agricul-ture » dans « Studies in Income and Wealth »,vol. I.

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123

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124

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B. — La production animale

Dans le plus grand nombre des exploitations agricoles, la production d'origine animale forme lasource la plus importante des revenus. Les chiffres qui suivent marquent éloquemment cette situation.

Production de viande.

Les quantités de viande produites proviennent:a) des animaux abattus dans les abattoirs publics;b) des animaux abattus dans les tueries particulières;c) des animaux abattus à la ferme.

En partant des données disponibles, la production annuelle en viande nette peut être évaluée gros-sièrement comme suit:

Année 1938

Espèce

V a c h e s e t g é n i s s e s . . . . .B œ u f s . . . . . . .T a u r e a u x . . . . . .P o r c s e t p o r c e l e t s . . . .M o u t o n « ? •• - j • • ' • • - •

Chevaux . . . . .Volailles . .Lapins . . . .

Total

P o i d s n e t t o t a ld e v i a n d ee n m i l l i e r s

d e k g .

1.2303 000

650850

10.5005047

220195

16.742

Prix officielmoyen

à la productionen francs

13,208,809,508,708,20

11,604,—

2 0 -1 2 -

Valeuren milliersde francs

16.23626.4006.1757.395

86.100580188

4.4002.340

149.814

Année 1945

V e a u x . . . . . . .V a c h e s e t g é n i s s e s . . . . •. . .• ••

B œ u f s """. . .T a u r e a u x . . . . . . .

P o r c s e t p o r c e l e t s . . . . . . .

M o u t o n s . . . . . . .C h e v a u x .• . . .V o l a i l l e s . . . . . . ;L a p i n s . . . . .

T o t a l

6001.450

350200

| 580[ 4.500

1588

100195

8.078

21,5024,—24,7023,20

f 28.451)

24,451 0 -6 2 , -4 5 , -

12.90034.8008.6454.640

J 16.501[112.500

367880

6.2008.755

206.188

Année 1946

V e a u x . .V a c h e s e t g é n i s s e sB œ u f s . . . . . . .T a u r e a u x . . . . . . .

P o r c s e t p o r c e l e t s . . . . . .

M o u t o n s . . .C h e v a u x . . . . •

V o l a i l l e s . . . .L a p i n s . . . . . . .

T o t a l

8002.000

650350

| 2.530{ 5.000

6579

150195

11 819

27 —26,5027,—2 6 -

{ 36.901)l 30 —

29,451 0 , -62,—4 5 -

21.60053.00017.5509.100

| 83.357j150.000

1.914789

9.3008.755

355.365

*•) y compris les subventions.

125

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Production de lait et de beurre

Le lait de vache produit à la ferme reçoit les utilisations suivantes:

1° alimentation humaine,2° alimentation du bétail,3° fabrication du beurre.

Vaches laitières . . . . . .Rendement moyen annuel par vache en litresProduction laitière totale en litresLait vendu en nature et consommation humaine à

ferme . . . . . . .Quantité de lait nécessaire à la fabrication d'un kilo

beurre . . . . . . .Quantité de beurre fabriquée, y compris le beurre

ferme, kg. . . . . . .

la

de

de•

145

38

3

1938

57.0002.550

.350.000

.000.000

27

.000.000

96

35

1

1945

48.0002.000

.000.000

.000.000

27

.700.000

1946

52.0002.550

132.600.000

42.000.000

26,5

2.700.000

Valeur de la production du lait et du beurre en milliers de francs (y compris les subventions).

Lait vendu en nature et consommation humaineferme

Beurre venduValeur du lait

et consommé à la fermeécrémé utilisé pour l'alimentation du

Revenu brut

à la

bétail•

3448

82

.200

.000—.200

66.500119.000

./• 15.000170.500

132.300228.150

./• 20.000340.450

Produits de basse-cour

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P r o d u c t i o n a n n u e l l e p a r tête, douza ines . <

P r o d u c t i o n v e n d u e o u c o n s o m m é e à la f e r m e , d o u z a i n e sP r i x m o y e n à la p r o d u c t i o n . . . . .

R e v e n u b r u t d e la p r o d u c t i o n des œ u f s en mi l l i e r s d e f r .

400.0008

3.000.0005,—

15.000

200.0008

1.600.00036,—57.600

275.0008

2.200.0003 3 , -

72.600

Autres produits d'origine animale

1938

Laine . . . . . . . .MielCire

Soit au total

Quantitéproduite en kg.

17.50090.00017.000

Prixd'unité

y.1 8 -1 8 -

Valeur enmilliers de fr.

1571.620

306

2.083

1945

LaineMielCire

Soit au total

22.250200.00010.000

40,-52,-50,-

89010 400

500

11.790

1946

Laine . . . . .MielCire

Soit au total

26.10067.00012.000

4 0 -50,—5 0 , -

1.0443.350

6004.994

126

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Pourcentages des recettes provenant des différents produits agricoles

Fruits Pommes de ferre Divers Céréales

r1938

1945

1946

P r o d u i t s d u sol P r o d u i t s an imaux

v_ Produ i ts du so

0 20 40

Produits du sol: 1958 1945 1946

A. Fruits 2.8 6,2 3,3B. Pommes de terre . . 6,2 16,2 11,5C. Divers 9,3 8,6 6,3D. Céréales 23,3 13,6 14,2

Total: . . 41,6 44,6 35,3

60 80

Produits animaux :

E. DiversF. ŒufsG. Produits laitiers . .H. Viande

Total: . . 58,4

35

30

25

20

15

10

5

0

100%

1938

1945

1946

100%

19381,53,418,934,6

19451,47,121,225,7

19460,56,1

28,429,7

55,4 64,7

127

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Tableau récapitulatif

Produits végétaux:Céréales panifiables .

Autres céréales . . . . . . .Pommes de terre - .

Légumineux . . . . • 1 •, P l a n t e s f o u r r a g è r e s e t p a i l l e . . . . " ; .

Fruits . . . J^__ • • [ •S e m e n c e s d e t r è f l e . . . . . .D i v e r s ( c u l t u r e s f l o r a l e s , c u l t u r e s m a r a î c h è r e s , e t c . )P r i m e s d ' e m b l a v e m e n t . . . . .E c o r c e à t a n .

T o t a l p r o d u c t i o n v é g é t a l e

Produits animaux:V i a n d e . . . . . . . .P r o d u i t s l a i t i e r s . . . . . .

Œ u f s . . • • ' • • • • • • •

Porcelets et bétail d'élevage exportésAutres produits animaux .

Total production animale

Revenu brut des productions végétales et animales

Revenu brut en milliersAnnée 1938

84.9035.190

27.149200

2.73312.000

27835.00010.9002.400

180.753

149.81482.20015.0004.5002.083

253.597

434.350

Année 1945

89.40619.991

129.806770

6.56450.0002 000

54.000—

6.080 ;358.617

206.188170.50057.600

—11.790

446.078

804.695

de francsAnnée 1946

146.32023.194

138.220780

8.65040.0001.318

56.000—

9.120423.602

355.365340.45072.600

5004.994

773.909

1.197.511

Des revenus bruts ainsi calculés, il faut défalquer les dépenses effectuées dans l'intérêt de laproduction.

A. SCHWINNEN.

(Suite au prochain numéro.)

128

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Nouvelles du GouvernementLe Gouvernement du Grand-Duché de Luxem-

bourg a déposé auprès du Gouvernement duRoyaume Uni les instruments d'acceptation dela Convention créant une Organisation des Na-tions Unies pour l'Education, la Science et laCulture (UNESCO).

Le Luxembourg devient par cette adhésionle 33<- membre de l'UNESCO.

Dans un message adressé à M. Nie. Margue,Ministre de l'Education Nationale, le 30 octobre1947, le Dr Julian Huxley, Directeur Généralde l'UNESCO, félicita le Grand-Duché de sonadhésion.

*

Le vendredi, 17 octobre 1947, M. le Ministrede la Force Armée Lambert Schaus s'est renduen zone américaine d'occupation en Allemagne.A Francfort, il a été l'hôte du Lieutenant-Gé-néral C. R. Huebner, GSC, Chief of Staff.

Le 27 octobre 1947, M. le Ministre de laForce Armée, accompagné de M. Pierre Welter,Secrétaire pour les Affaires Militaires, et duColonel Jacoby, Chef d'Etat-Major, s'est renduà Bruxelles, où il a été reçu en audience parle Colonel Defraiteur, Ministre de la DéfenseNationale de Belgique. Ensemble avec le Mi-nistre de la Défense Nationale de Belgique, leMinistre de la Force Armée et sa suite ontvisité l'Ecole Royale Militaire à Bruxelles. Uncertain nombre de jeunes officiers luxembour-geois font actuellement leurs études à l'EcoleRoyale Militaire de Bruxelles.

Du 9 au 14 octobre dernier s'est tenu àGenève une réunion du Comité de l'EnergieElectrique de la Commission Economique desNations Unies pour l'Europe.

A cette réunion ont participé les délégués despays suivants: Autriche, Belgique, Danemark,Etats-Unis, Finlande, France, Italie, Luxem-bourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède, Tchécoslovaquie. Turquie et Yougo-slavie.

Le représentant du Grand-Duché de Luxem-bourg, M. Robert Schaffner, Ministre des Trans-ports et de l'Électricité, a été élu Président duComité à l'unanimité.

En dehors des questions internes, le Comitéa étudié notamment le problème des ressourcesd'énergie thermique et hydraulique non encoreou incomplètement exploitées et susceptiblesd'être mises en valeur pour le bien communainsi que la question de la construction d'unréseau européen à très haute tension, permettantl'échange et l'utilisation de toutes les quantitésd'énergie électrique disponibles.

Le raccordement du Grand-Duché à ce ré-seau lui permettra de couvrir à tout moment latotalité de ses besoins d'électricité.

Au cours de cette réunion, les délégués ontvisité dans la vallée du Rhône le barrage deGénissiat, qui constituera après son achèvementimminent la plus grande centrale d'électricitéde l'Europe.

Nouvelles de la CourLe 6 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-

dame la Grande-Duchesse a reçu en audienceSon Excellence M. Omero Formentini, Ministred'Italie, qui Lui a remis les lettres l'accréditantauprès d'Elle à titre d'Envoyé Extraordinaire etMinistre Plénipotentiaire.

Le mardi, 7 octobre 1947, Leurs AltessesRoyales Madame la Grande-Duchesse et Mon-seigneur le Prince de Luxembourg ont quittéLuxembourg, poar se rendre aux Pays-Bas, oùElles ont assisté au baptême de la PrincesseMaria-Christina. Leurs Altesses Royales ont étéaccompagnées de Madame Auguste Collart, Damed'honneur, et de M. Alfred Lœsch, Maréchal dela Cour. Leurs Altesses Royales ont été reçuesà déjeuner, mercredi, 8 octobre 1947, par SaMajesté la Reine des Pays-Bas. Le baptême dela Princesse Maria-Christina a eu lieu le jeudi,9 octobre, à Utrecht. Leurs Altesses Royales sontrentrées à Luxembourg le vendredi, 10 octobre.

Le 14 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse a reçu en audienceSon Excellence M. Lothaire Wimmer, Ministred'Autriche, qui Lui a remis les lettres l'accré-ditant auprès d'Elle à titre d'Envoyé Extraordi-naire et Ministre Plénipotentiaire.

Le même jour, Son Altesse Royale Madamela Grande-Duchesse a reçu en audience SonExcellence M. Bent Falkenstjerne, Ministre deDanemark.

Le 15 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse a reçu en audiencele Maréchal de la Royal Air Force Sir W. SholtoDouglas, Commandant en Chef des troupes d'oc-cupation britanniques en Allemagne.

Le 20 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse a nommé GrandMaréchal de la Cour M. Alfred Lœsch, Maréchalde la Cour, Président de l'Administration de Sesbiens.

Le 23 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse a reçu en audienceSon Excellence Monseigneur Fernando Cento,Nonce, Internonce Apostolique, et Son ExcellenceM. Eduardo Vieira Leitao, Ministre de Portugal.

Le 24 octobre 1947, Son Altesse Royale Ma-dame la Grande-Duchesse a reçu en audienceSon Excellence M. le Vicomte Joseph Berryer,Ministre de Belgique à Luxembourg, et lui aremis les insignes de Grand-Croix de l'Ordre demérite civil et militaire d'Adolphe de Nassau.

129

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Le Mois à Luxembourg

5 octobre: Au Théâtre Municipal, la saison théâ-trale 1947-1948 s'ouvre avec la représenta-tion par le Théâtre Antoine de Paris des« Morts sans Sépultures » et de « La P . . . .respectueuse » de Jean-Paul Sartre.

Les délégués représentant les fédérationsdes industries graphiques et du livre desPays-Bas, de la Belgique et du Grand-Duchéde Luxembourg, réunis au Casino de Lu-xembourg, décident de constituer un Bureauinterfédéral BENELUX des Industries gra-phiques et du Livre. Ce bureau, dont la pré-sidence est confiée à M. Hubert Clement, estchargé d'étudier les questions sociales, de lamain-d'œuvre et des salaires, l'établissementdes prix de revient, les tarifs de douane etles accords commerciaux dans ce domaine.

L'exposition rétrospective du peintre lu-xembourgeois Berthe Brincour est inauguréeau Musée de l'Etat.

6 octobre: Au Théâtre Municipal, le «Hémechts-theater » présente en première l'opérette lu-xembourgeoise « D'Wonner vu Spe'sbech » deBatty Weber et Fernand Mertens.

12 octobre: Journée Commemorative Nationale.— Inauguration officielle de la borne sym-bolique de la «Voie de la Liberté».

13 octobre: Le Théâtre Antoine de Paris pré-sente au Théâtre Municipal « La Termitière »de Bernard-Charles Miel.

17 octobre: Les Galas Jean Bertran présententau Théâtre Municipal « Athalie » de Racine.

22 octobre: Le Théâtre National de Belgiqueprésente « Les Noces de Sang » de FredericoGarcia Lorca et « L'Apollon de Bellac » deJean Giraudoux.

21 octobre: A la Galerie Bradtké, le jeunepeintre amsterdarnois Henk van Geniert ex-pose une série de tableaux, paysages de Hol-lande et du Midi de la France.

22 octobre: Rapatriement des dépouilles mor-telles de Leurs Altesses Royales les Grandes-Duchesses Marie-Anne et Marie-Adélaïde.

24 octobre: Invité par les «Amitiés Françaises »,M. Pierre Chanlaine, président des Ecrivainscombattants, fait, à l'Hôtel de Ville, uneconférence sur les personnalités qu'il a con-nues. L'orateur parle entre autres de LucienGuitry, Paul Bourget, Sarah Bernardt, Mau-rice Barrés, du Président Doumer et de Mus-solini.

25 octobre: L'Association Luxembourgeoise desRésistants du Chemin de Fer accueille lesreprésentants des Résistants du Rail deFrance, de la Belgique, de la Hollande, de laTchécoslovaquie et du Danemark. Le pro-gramme prévoit un congrès à la salle desconférences du Ministère des Transports, uneréception officielle à l'Hôtel de Ville et pourle lendemain une excursion dans le pays, uneréception officielle par la Municipalité d'Ech-ternach et un déjeuner à l'Hôtel des Ar-dennes.

L'Association Générale des Fonctionnaireset Employés de l'Etat organise au Casino deLuxembourg avec le concours des «AmitiésFrançaises » une conférence. M. Roger Gré-goire, Directeur de la Fonction Publique dela République Française parle sur le Nou-veau Statut des Fonctionnaires en France.

27 octobre: Le Cercle Dramatique de l'Est pré-sente au Théâtre Municipal « L'Arlésienne »d'Alphonse Daudet.

130 Pt R LIMOEN LUXfUBG .