BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET...

16
BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle des études de santé (réforme LMD) 1 • CNU : promotions pour l’avancement au choix des PU-PH et MCU-PH et inscription sur la liste d’aptitude 2 • Projet ACP 2008 3 • Internes en ACP : démographie 4 • Projet de Référentiel Métier en Anatomie et Cytologie Pathologiques 10 • Licence de Biotechnologie -Technicien Spécialisé en ACP 13 . Plaquette de présentation de l’ACP 14 www.college-pathologistes.com 1 La réforme du premier cycle des études de santé (réforme LMD) La réforme LMD des études de santé initialement programmée pour la la rentrée 2009 a été reportée à la rentrée 2010. Elle concerne d’abord la première année des études de santé, désormais commune à la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique, selon le schéma ci-dessous, proposé par la Commission Pédagogique Nationale des Etudes Médicales (CPNEM) : Le tronc commun sera constitué de 7 Unités d’Enseignement (UE) : UE1 : Atome - Biomolécules – Génome - Bioénergétique – Métabolisme : 10 ECTS UE2 : La cellule et les tissus : 10 ECTS UE3 (1) : Organisation des appareils et systèmes (1) : Aspects fonctionnels – Méthodes d’étude : 6 ECTS UE3 (2) : Organisation des appareils et systèmes (1) : Aspects fonctionnels et méthodes d’études : 4 ECTS UE4 : Evaluation des méthodes d’analyse appliquées aux sciences de la vie et de la santé : 4 ECTS UE5 : Organisation des Appareils et Systèmes (2) : Aspects morphologiques et fonctionnels : 4 ECTS UE6 : Initiation à la connaissance du médicament : 4 ECTS UE7 : Santé Société Humanité : 8 ECTS L’Anatomie et Cytologie Pathologiques n’est en principe pas concernée par ces enseignements. Le projet prévoit des passerelles entrantes et sortantes, selon le schéma (complexe et en partie théorique) page suivante. Les étudiants admis à la suite du concours spécifique de la filière « médecine » poursuivront leurs études par une seconde et une troisième année de licence,

Transcript of BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET...

Page 1: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES

n°26, février 2009

Sommaire

• La réforme du premier cycle des études de santé (réforme LMD) 1

• CNU : promotions pour l’avancement au choix des PU-PH et MCU-PH et inscription sur la liste d’aptitude 2

• Projet ACP 2008 3

• Internes en ACP : démographie 4

• Projet de Référentiel Métier en Anatomie et Cytologie Pathologiques 10

• Licence de Biotechnologie -Technicien Spécialisé en ACP 13

. Plaquette de présentation de l’ACP 14

www.college-pathologistes.com

1

La réforme du premier cycle des études de santé (réforme LMD)

La réforme LMD des études de santé initialement programmée pour la la rentrée 2009 a été reportée à la rentrée 2010. Elle concerne d’abord la première année des études de santé, désormais commune à la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique, selon le schéma ci-dessous, proposé par la Commission Pédagogique Nationale des Etudes Médicales (CPNEM) :

Le tronc commun sera constitué de 7 Unités d’Enseignement (UE) :

UE1 : Atome - Biomolécules – Génome - Bioénergétique – Métabolisme : 10 ECTS

UE2 : La cellule et les tissus : 10 ECTS

UE3 (1) : Organisation des appareils et systèmes (1) : Aspects fonctionnels – Méthodes d’étude : 6 ECTS

UE3 (2) : Organisation des appareils et systèmes (1) : Aspects fonctionnels et méthodes d’études : 4 ECTS

UE4 : Evaluation des méthodes d’analyse appliquées aux sciences de la vie et de la santé : 4 ECTS

UE5 : Organisation des Appareils et Systèmes (2) : Aspects morphologiques et fonctionnels : 4 ECTS

UE6 : Initiation à la connaissance du médicament : 4 ECTS

UE7 : Santé Société Humanité : 8 ECTS

L’Anatomie et Cytologie Pathologiques n’est en principe pas concernée par ces enseignements.

Le projet prévoit des passerelles entrantes et sortantes, selon le schéma (complexe et en partie théorique) page suivante.

Les étudiants admis à la suite du concours spécifi que de la fi lière « médecine » poursuivront leurs études par une seconde et une troisième année de licence,

Page 2: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

2

qui modifient en profondeur les actuels PCEM2 et DCEM1. Le programme pour le L2 et le L3 est le suivant. La répartition et, dans une certaine mesure, le contenu sont laissés à l’appréciation des Universités.

. 1 UE Santé Humanité Société (suite du L1) :5 ECTS

. Anglais (obtention du niveau requis) : 3 ECTS

. 1 UE Biopathologie moléculaire, cellulaire et tissulaire, illustrations et moyens d’exploration : 6 ECTS

. 1 UE Bases moléculaires cellulaires et tissulaires des traitements médicamenteux : 2 ECTS. 1 UE de Sémiologie générale : 2 ECTS. 13 enseignements intégrés : 82 ECTS

. Stages : 400 heures (ECTS presque totalement consacrés à la présence à l’hôpital ; 20 heures de stage par ECTS) : 20 ECTS. En option, une UE parcours recherche

L1, L2 et L3 validées : 40 ECTS2 UE « École Doctorale » : 10 ECTS1 UE de stage d’initiation à la recherche (mémoire) : 10 ECTS

Des interventions ponctuelles dans les UE intégrées dont la liste apparaît ci-dessous, sont envisageables pour les pathologistes

UE Appareil digestif : 8 ECTSUE Appareil locomoteur : 7 ECTS UE Appareil respiratoire : 7 ECTS UE De l’agent infectieux à l’hôte : 8 ECTS UE Génétique Médicale : 4 ECTS UE Hormonologie – Reproduction : 7 ECTS UE Immuno-pathologie - Immunointervention : 4

ECTSUE Nutrition : 4 ECTSUE Rein et voies urinaires : 7 ECTS UE Revêtement cutané : 5 ECTS UE Système cardiovasculaire : 8 ECTSUE Système neurosensoriel : 8 ECTS

UE Tissu sanguin : 5 ECTS

Les pathologistes doivent en revanche être les maîtres d’œuvre de l’UE « Biopathologie moléculaire,

cellulaire et tissulaire, illustrations et moyens d’exploration », dont la trame, telle qu’elle est proposée par la CPNEM, n’a qu’une valeur indicative :

L2-L3 UE Biopathologie moléculaire, cellulaire et tissulaire, illustrations et moyens

d’exploration : 6 ECTS

Nécessité d’une COORDINATION qui jugera de l’importance relative de chacun des thèmes de l’UE et de la place respective des spécialités concernées.

Disciplines pouvant être impliquées : Cytologie et Histologie(42-02) – Anatomie et Cytologie Pathologiques (42-03) – Biochimie et Biologie moléculaire (44-01) – Biologie Cellulaire (44-03) – Biophysique et Médecine Nucléaire (43-01) – Cancérologie ; radiothérapie (47-02) – Génétique (47-04) – Immunologie (47-03) – Radiologie et Imagerie Médicale (43-02)

Objectifs généraux :

. Comprendre les lésions des cellules et des tissus en tant que signes des dysfonctionnements moléculaires/cellulaires et sources des symptômes cliniques/paracliniques. Illustrer d’exemples (bases moléculaires de l’oncogénèse…)

. Comprendre le rôle des examens morphologiques, y compris de biologie moléculaire in situ, dans la démarche diagnostique, l’évaluation du pronostic des maladies et les choix thérapeutiques

. Exposer la place des données pathologiques en santé publique : contribution au dépistage des cancers, aux registres et aux études épidémiologiques ; constitution et utilisation des collections biologiques.

. Faciliter la maîtrise d’un vocabulaire médical précis, utile aux exposés physiopathologiques des UE intégrées de L2-L3 et des dossiers cliniques de Master

. Introduire les approches innovantes de la biopathologie moléculaire

. Principes physiques de l’analyse des tissus et de la création d’images

Principaux items

. Gestion du prélèvement cellulaire ou tissulaire : du patient aux biocollections

. Principales lésions et éléments de nomenclature des processus pathologiques : de l’adaptation à la mort cellulaire, apoptose et sénéscence / inflammation, agressions exogènes, dysimmunité / dysmétabolisme / vasculopathie / oncologie et environnement tumoral ;

. Exemples de dysfonctionnement affectant la communication intercellulaire (récepteurs, médiateurs, molécules de surface) ; Bases fondamentales de l’oncogénèse

Page 3: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

3

. Exemples pluridisciplinaires intégrés par un choix de modèles physiopathologiques fréquents et/ou démonstratifs par organe ou par système

. Principales méthodes d’étude des biomolécules :dosages plasmatiques et urinaires, méthodes d’explorations fonctionelles, à titre d’exemple valeur et limites des explorations des protéines plasmatiques (électrophorèse, immunofixation ; exemple des dysglobulinémies monoclonales et polyclonales, du syndrome inflammatoire…)

. Méthode d’étude des biomolécules ; rôle dans la détermination des structures ; spectroscopie, diffraction X, RMN

. Les bases biophysiques du contraste dans les images

. Intérêts et application de l’imagerie numérique : visualisation, traitements, reconstruction tomographiques

. L’imagerie par rayons X

. Les explorations par émission (Médecine nucléaire)

. Les explorations ultrasonores

. Imagerie par résonance magnétique nucléaire

. L’imagerie optique

. Microscopie confocale à force atomique, microscopie à deux photons – microscopie intravitale

Il est conseillé de proposer un stage dans un laboratoire d’une des disciplines concernées

L’ensemnble des propositions de la CPNEM est disponible sur le site WEB du CUFP : www.college-pathologistes.com

Jean-Paul Saint-André

CNU : Promotions pour l’avancement au choix des PU-PH et MCU-PH et inscription sur la liste d’aptitude.

PU-PHCE 2 Journée-Gray Françoise Paris Zafrani Serge ParisCE 1 Bellocq Jean-Pierre Strasbourg Mercier-Janin Anne Paris Sage-bioulac Paulette Bordeaux

1ère Classe Copin Marie-Christine Lille Emile Jean François Paris Herbier-Diebold Marie Danièle Reims Neu-Chenard Marie-Pierette Strasbourg

MCU-PHHors-Classe Delsol-Escourrou Ghislaine Toulouse Verdelhan-Pignodel Christine Nîmes

1ère Classe Buchberger-Comperat Eva-Maria Paris Courville Philippe Rouen Dales Jean-Philippe Marseille Meyronet David Lyon Verkarre Virginie Paris Vieillefond-Badoual Cécile Paris

Inscriptions sur liste d’aptitude

PU-PH Chatelain Denis Amiens Garcia Stéphane Marseille Martal-Lantuejoul Sylvie Grenoble Rioux-Leclercq Nathalie Rennes Roger Pascal Montpellier-Nîmes Wendum Dominique Paris

MCU-PH Blechet Claire Tours Collardeau- Frachon Sophie Lyon Croce-Kleinmann Sabrina Grenoble

Projet ACP 2008

Sommaire

1 Avant-propos2 L’ACP - Quelques mots clés3 L’ACP en France4 Bilan à visée stratégique 5 Le projet 6 Objectif à court terme7 Conclusion

1 Avant-proposS’adressant aux pathologistes et aux partenaires institutionnels, ce projet vise à structurer la réflexion sur les mesures professionnelles à prendre en Anatomie et Cytologie Pathologiques (ACP)1 à court et moyen terme. Il cherche à replacer l’ACP française dans une dynamique de performance et de progrès, à même de répondre aux défis scientifiques et économiques auxquels est confrontée la médecine moderne.

Il aborde l’organisation de l’ACP en terme de moyens humains, techniques et matériels. Porté par toutes les associations représentatives de la spécialité2, il résulte de leur expérience professionnelle, de leur implication dans des actions d’intérêt général et d’une concertation collégiale étroite.

Page 4: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

Démographie des internes en ACP : Année Universitaire 2007-2008

Nombrede postes d’internes ouverts

en ACPNombre de DES en ACP Nombre de DES soutenu

Nov 07 - Avril 08 Mai 08 - Oct 08 Nov 07 - Avr 08 Mai 08 - Oct 08 Nov 07- Avr 08 Mai 08 - Oct 08

Ile de France 24 29 17 17 ? > ou =1

Nord Est 16 17 13 13 1 1

Nord Ouest 21 23 14 14 0 2

Ouest 22 22 16 15 2 2 ou 3

Rhône Alpes 20 20 12 12 0 3 jusqu’à 6

Sud 16 16 9 10 0 0

Sud Ouest 19 20 6 7 0 1

Total 138 147 87 883 + ?(Ile de

France)10 à 14

Le recrutement de nouveaux DES en Pathologie reste modeste et insuffisant eu égard aux besoins prévisionnels en pathologistes. On a observé toutefois une légère progression des vocations au cours de l’année universitaire 2007-2008 versus l’année précédente. Les efforts développés pour délivrer une image attractive de la spécialité auprès des plus jeunes et la progression du numerus clausus devraient soutenir cette tendance.

4

B on nombre des demandes exprimées dans ce projet ne sont pas nouvelles, car les pathologistes signalent depuis plusieurs années un déséquilibre entre leur pratique réelle et la pratique recommandée, que ce soit dans le domaine du diagnostic, de l’enseignement, de la formation continue ou de la recherche et développement. Le moment est venu de les réexposer dans leur ensemble en les actualisant et de les compléter de propositions nouvelles couvrant tout le champ d’action de la spécialité.

Ce document dresse un constat et émet des propositions. En cela, il offre un cadre de travail qui appelle à la concertation pour la prise de mesures concrètes. La profession estime en effet indispensable d’anticiper les ajustements nécessaires car une gestion «au fil de l’eau» serait préjudiciable à la spécialité et au service rendu au malade

2 L’ACP – Quelques mots clés

L’ACP a pour mission de poser des diagnostics de maladies à partir de prélèvements cellulaires ou tissulaires et de fournir aux cliniciens des informations pronostiques et prédictives de la réponse thérapeutique, respectueuses des besoins médicaux (à savoir justifiées, adaptées, de qualité, rapides, en un mot efficaces) et tenant compte des réalités économiques (à savoir efficientes).

L’ACP est une spécialité médicale au carrefour de la clinique, de la chirurgie, de l’imagerie, de la biologie et de la recherche. Axée sur le diagnostic lésionnel morphologique, elle exerce un rôle pivot dans la chaîne des soins.

Les médecins pathologistes sont fortement impliqués dans les diagnostics, le pronostic et les

indications thérapeutiques, notamment mais pas uniquement en cancérologie. Ils sont un passage indispensable pour affirmer le diagnostic de cancer.

L’ACP se sert des connaissances fondamentales d’anatomie, d’histologie et de cytologie normales pour reconnaître des anomalies morphologiques macroscopiques et microscopiques liées à la maladie. Elle s’appuie sur des techniques de dissection, de chimie, d’histochimie, d’immunohistochimie, de cytogénétique et de biologie moléculaire pour identifier dans les cellules ou les tissus des anomalies jusqu’à l’échelle moléculaire.

Le médecin pathologiste prend des décisions médicales à partir d’actes techniques complexes, peu automatisables et à haute valeur ajoutée. Les conséquences sont majeures, humaines pour le patient (diagnostic de cancer) et économiques pour la collectivité4. La qualité des soins en cancérologie passe par la qualité du diagnostic ACP.

mots clés : cellules, tissus, prélèvement, lésion, morphologie, diagnostic, pronostic, décisions thérapeutiques, cancérologie, interdisciplinarité, anatomie, histologie, cytologie, immunohistochimie, cytogénétique, biologie moléculaire, gènes, protéines, ressources biologiques.

3 L’ACP en France

On recense en métropole 1 436 médecins spécialistes en ACP et 485 structures :

o 730 salariés exercent en secteur public ou semi-public et sont répartis dans 177 structures (64 en CHU, 80 en CHG, 20 en CLCC, 8 en hôpitaux des armées, 5 en PSPH).

Page 5: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

5

o 706 médecins libéraux sont répartis dans 308 structures privées.

95% exercent en cabinet médical et 5% en laboratoire ; 11% sont en secteur 2.

Parmi ces 706 ACP libéraux, 134 exercent une partie de leur activité en tant que salariés en centre hospitalier.

Une telle répartition à 50/50 fait de la France un des pays d’Europe où la part du secteur libéral est la plus forte (avec l’Allemagne, la Belgique et la Suisse).

La répartition géographique des ACP est inégale sur le territoire, avec des régions mieux pourvues

(Ile de France, PACA) et des régions faiblement pourvues (Picardie, Bourgogne, Nord - Pas-de-Calais), dans un rapport maximal de 2,5.

L’âge moyen des pathologistes est élevé (50 ans) et l’effectif des pathologistes aura diminué de 50% à l’horizon 2020 (en comparaison, le nombre total de médecins en activité baissera de 9,4% entre 2006 et 2025).

Parts de l’activité ACP : environ 1/3 en secteur public, 2/3 en secteur libéral. 89% des pathologistes sont restés attachés au secteur 1 conventionné. L’activité de cytopathologie de dépistage du cancer du col utérin est faible en secteur hospitalier et forte en secteur libéral.

En 2005, le coût annuel total de l’ACP libérale pour l’Assurance Maladie a été de 232 millions (dont 8,6 millions de dépassement). En comparaison, le coût de la biologie a été de 3,8 milliards et celui de la radiologie de 2,33 milliards .

4 Bilan à visée stratégique

Comme toute profession, l’ACP dispose de forces, pâtit de faiblesses, peut bénéficier d’opportunités et est soumise à des menaces.

4.1 Les forces

• Une position de la spécialité au coeur de la chaîne des soins, particulièrement mais pas exclusivement en cancérologie.

• Un rôle d’intégrateur des données de la clinique, de l’imagerie et de la biologie autour de la lésion. Cela en fait un des coordonnateurs majeurs dans la médecine pluridisciplinaire et hyperspécialisée actuelle.

• Une très forte responsabilité dans les décisions thérapeutiques aboutissant à une forte valeur ajoutée intellectuelle de la pratique et un service médical rendu considérable au regard des coûts engagés.

• Une capacité diagnostique per-opératoire guidant le geste chirurgical : l’examen extemporané.

• Une maîtrise de la conservation des prélèvements

tissulaires et cellulaires.

• Une pratique variée et transversale, ayant des inter-actions avec la plupart des secteurs de la médecine.

• Un corps de métier passionné au cœur d’un processus analytique complexe intégrant technicité et gestion continue du risque.

• Un rôle essentiel dans les politiques de dépistages et le futur DCC (Dossier Communicant en Cancérologie) à travers le CRFS (Compte Rendu Fiche Standardisé) informatisé, élément clé de la coordination des soins en cancérologie.

• Une production de données exhaustives par la gestion informatisée des structures couplée à l’archivage obligatoire des dossiers et des prélèvements, indispensables aux études épidémiologiques et de santé publique.

• Un investissement régulier et de longue date dans une FMC indépendante et une implication précoce dans l’évaluation des pratiques via des contrôles qualité portant sur les diagnostics, la technique, le rendu des résultats et l’organisation des structures.

4.2 Les faiblesses

• Une dispersion des structures, souvent de taille insuffisante.

• Une spécialité médicale méconnue du grand public et des décideurs de santé.

• Une démographie professionnelle vulnérable.

• Une capacité insuffisante à répondre de manière optimale aux besoins de l’expertise et de l’hyperspécialisation.

• Un champ d’investigation technique traditionnellement trop restreint à la morphologie.

• Une part très importante de la cytologie de dépistage dans la pratique libérale (avec les dangers inhérents à une diversification insuffisante).

• Un processus opératoire complexe et en grande partie non automatisable.

• Une nomenclature ne tenant compte ni de la complexité des actes, en particulier en cancérologie, ni de l’apparition de techniques nouvelles.

• Une délégation de tâches non organisée.

• Un cadre normatif insuffisant ou inadapté.

4.3 Les opportunités

• Une remise en cause nationale de l’organisation du système de soins.

• Le déploiement du «Plan cancer» par l’INCa avec la mise en place du DCC et le développement d’une

Page 6: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

6

politique nationale de dépistage du cancer du sein, du col utérin et du côlon, où l’ACP joue un rôle essentiel.

• Le besoin d’études épidémiologiques reposant sur des bases solides, dont les données ACP.

• Le développement des thérapies ciblées en cancérologie nécessitant des informations de nature moléculaire très pertinentes, élargissant le périmètre des données intégrables par le pathologiste.

• Un besoin grandissant d’expertise avec une implication dans de nombreux programmes de recherche privés et publics.

• Les rapports (Plan cancer5, Conseil National de l’Ordre des Médecins6) insistant sur la nécessité de revaloriser la spécialité et alertant les tutelles sur la démographie rapidement déclinante.

4.4 Les menaces

• La perte d’attractivité pour les jeunes médecins envers les spécialités contraignantes en terme de charge de travail et de risques professionnels, comme c’est le cas de l’ACP.

• L’apparition sur le marché du diagnostic lésionnel de nouvelles techniques d’analyse non morphologiques7, avec pour corollaire un risque de disparition de certains examens d’ACP susceptibles d’être remplacés par des analyses de biologie moléculaire ou d’imagerie.

• L’incertitude sur l’impact de nouvelles techniques (test HPV) et de nouvelles thérapeutiques (vaccin anti-HPV) sur la cytopathologie de dépistage du col utérin.

• Des contraintes réglementaires nouvelles concernant le risque chimique (formol) et le risque infectieux, parfois disproportionnées par rapport au risque encouru.

• Le souhait de certains biologistes de voir intégrer l’ACP dans la biologie.

5 Le projet5.1 L’objectif du projet

L’objectif est de redéfinir le rôle et la place du médecin pathologiste dans l’organisation des soins en remettant à plat l’organisation de l’ACP en termes de ses moyens humains, techniques et matériels. Ce positionnement nécessite de clairement définir deux types d’activités, celles qui relèvent du soin et les autres.

5.2 Relever les défis

Ce projet prend en compte de multiples défis portant sur la formation, la pratique liée au soin, la recherche, la santé publique, l’assurance qualité, la communication et le domaine économique.

• La formation initiale avec la nécessité d’adapter l’enseignement de la spécialité et la formation continue des médecins et du personnel aux besoins, une part significative devant être dévolue à l’ouverture vers les cliniciens et vers l’étranger.

• La pratique liée au soin avec l’importance d’une gestion globale des tissus et des cellules, intégrant les données morphologiques et moléculaires, autour de quatre finalités : Dépistage, Diagnostic, Pronostic, Traitement. Ce défi doit prendre en compte l’augmentation des besoins d’une population vieillissante, par exemple en cancérologie, et la crise démographique en ACP.

.• La recherche avec l’atout d’une participation d’un maximum de pathologistes aux actions de Recherche & Développement de manière directe ou via la participation à des Centres de Ressources Biologiques (CRB)/tumorothèques.

• La santé publique avec la demande de transmission de données épidémiologiques et cancérologiques au Dossier Communicant en Cancérologie, aux organismes épidémiologiques, aux programmes de recherche clinique, etc.

• L’assurance qualité avec l’obligation de la généralisation de la démarche qualité, la standardisation des techniques, l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), la gestion maîtrisée des risques professionnels, la progression vers la certification/accréditation des structures. Elle doit être adaptée à l’ACP et ne peut être copiée à l’identique sur la biologie.

• La communication avec le développement nécessaire des relations avec les cliniciens, des collaborations territoriales, des échanges internationaux.

• Le domaine économique avec la pression d’amélioration permanente des prestations des ACP au meilleur coût dans un budget national contraint, auxquels s’ajoutent les coûts générés par les nouvelles techniques et les nouvelles contraintes sanitaires.

5.3 Le projet «en bref»

Il se décline en 18 mesures à mener selon trois axes : positionner clairement l’ACP, renforcer la pratique professionnelle et mieux gérer l’effectif médical.

• Positionner clairement l’ACP

1. Maintenir l’ACP au sein des spécialités médicales

2. Développer les activités de pathologie moléculaire intégrée

Page 7: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

3. Reconnaître la part de l’ACP dans la médecine de santé publique

4. Reconnaître le rôle majeur de l’ACP dans le dépistage des cancers, à deux niveaux : de première ligne (cancer du col utérin par frottis cervical, vessie), de seconde ligne (côlon, prostate, sein, thyroïde, etc.)

5. Etre partie prenante dans les processus de décisions légales, normatives et technologiques impactant la profession

6 Faire évoluer la pratique ACP, et la nomenclature,

parallèlement au développement des nouvelles techniques diagnostiques et des innovations thérapeutiques (chirurgicales, thérapies ciblées, etc.)

• Renforcer la pratique professionnelle

7. Regrouper les pathologistes autour de plateaux techniques communs territoriaux

8 Mettre en place des plateformes de pathologie moléculaire spécialisée par région

9. Reconnaître et organiser la consultation de «second avis» (ou expertale)

10 Identifier et gérer au niveau national certaines hyperspécialisations

11 Appuyer le développement de normes en pratique ACP

12 Renforcer la démarche qualité organisée

13 Permettre et réguler la délégation de tâches

• Mieux gérer l’effectif médical

14 Redonner de l’attractivité à la spécialité pour les étudiants en médecine et les internes

15 Favoriser l’accès à la spécialité - repenser les règles de recrutement tout en maintenant la spécialité exclusive

16 Valoriser dans le cursus hospitalier et universitaire les travaux renforçant la stratégie de la spécialité

17 Adapter les effectifs aux besoins

18 Maîtriser les flux des spécialistes en activité

5.4 L’argumentaire du projet

Il reprend point par point les actions listées au chapitre 5.3.

1. Maintenir l’ACP au sein des spécialités médicales

On ne peut intégrer l’ACP à la biologie. Ce sont deux approches complémentaires mais correspondant à des pratiques radicalement et durablement différentes : plus expertales pour la première, plus intégrées dans des processus industriels pour la seconde. Tel est le vœu unanime de la spécialité qui considère qu’elle peut être comparée à l’imagerie médicale. Cette position sera

défendue devant les organismes gouvernementaux en charge de la réforme de la biologie médicale (avec une mission de propositions de réformes confiée à Monsieur Michel BALLEREAU) suite au rapport de l’IGAS de 2006 (La biologie médicale en France – bilan et perspectives).

2. Développer les activités de pathologie moléculaire intégrée

Certains actes de biologie moléculaire doivent pouvoir être réalisés en ACP dans un souci d’efficience diagnostique et de cohérence dans l’organisation sanitaire. Comme les techniques d’immunohistochimie il y a 25 ans, l’introduction de la biologie moléculaire en pathologie (pathologie moléculaire) est essentielle. Elle est le prolongement naturel de l’histologie et de la cytologie classiques. Il s’agit d’un outil diagnostique transversal devenu indispensable à diverses spécialités comme la bactériologie, la virologie, la parasitologie, la cytogénétique, la médecine légale, et non pas un outil dédié à une spécialité. Lorsqu’elle est réalisée en cancérologie, à partir de coupes histologiques ou de cellules, elle ne peut être réservée à la biologie, d’autant plus que celle-ci ne maîtrise pas le contrôle morphologique. Le pathologiste doit pouvoir l’utiliser au besoin dans le cadre de son activité diagnostique pour lui permettre de réaliser une synthèse diagnostique entre la lésion histologique/cytologique et l’anomalie moléculaire, améliorant ainsi la précision et l’impact de ses diagnostics.

Rappelons à ce propos que de nombreuses spécialités médicales empruntent des techniques à d’autres spécialités. Il s’agit «d’actes frontières» : chirurgie pour la cardiologie et la radiologie interventionnelles, radiologie chez les rhumatologues, échographies chez les obstétriciens, etc.

a. Intégrer l’activité de biologie moléculaire à la pratique ACP

Et peut être demain l’activité de physique moléculaire. Le pathologiste étant un gestionnaire des tissus, il peut être amené à participer, à des degrés divers selon ses compétences, à l’analyse des tissus selon diverses techniques, qu’elles soient morphologiques pures ou morphologiques complétées par d’autres approches.

Le morcellement des compétences débouchant sur l’éclatement du diagnostic entre plusieurs spécialités (ACP d’un côté, biologie spécialisée ou non de l’autre) se ferait au détriment de la qualité. Il ferait disparaître un grand apport du médecin pathologiste, à savoir sa capacité de synthèse à partir des corrélations entre tableau clinique, lésion morphologique et anomalies moléculaires (qu’elles soient déterminées par immunohistochimie ou par biologie moléculaire) entraînant pour le diagnostic médical la perte d’une expertise globale (par ex : corrélation entre dépistage du cancer du col utérin par frottis et test HPV). L’examen de

7

Page 8: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

pathologie moléculaire sur tissus est par ailleurs souvent indissociable d’un contrôle morphologique et d’une synthèse globale par le pathologiste.

La synergie à développer entre morphologie et pathologie moléculaire peut passer par la coopération (intégration dans les structures d’ACP ou activité d’interface) avec des médecins biologistes, et/ou des techniciens et ingénieurs en biologie, et/ou des médecins ACP ayant acquis une compétence reconnue en biologie moléculaire.

Ce travail indispensable vis-à-vis de la biologie moléculaire doit s’accompagner en parallèle du maintien, voire du renforcement des fondamentaux de la spécialité qui risquent de se diluer devant l’attrait et parfois les mirages de l’innovation.

b. Reconnaître une compétence en biologie moléculaire pour les médecins ACP

La création de diplômes de compétences, ou d’équivalences, en biologie moléculaire permettrait d’encadrer cette activité appelée à se développer fortement en ACP comme dans toutes les composantes de la biologie.

c. Ouvrir la nomenclature ACP aux actes de pathologie moléculaire

Le retard apporté à l’introduction des actes de pathologie moléculaire dans la nomenclature ACP freine l’appropriation de ces techniques par les pathologistes.

3. Reconnaître la part de l’ACP dans la médecine de santé publique

Les données ACP, en particulier celles provenant des CRFS ou de la codification ADICAP, peuvent être utilisées pour alimenter les fichiers de santé publique. Le pathologiste, acteur central du diagnostic de cancer et concentrateur de données épidémiologiques, doit participer à leur gestion. Pour ce faire, il est demandé la mise en place, au travers des données des CRFS, d’un organisme ACP national de gestion de santé publique.

Plus généralement, la participation aux actions de responsabilité collective (CRFS, DCC, CRB/tumorothèques*, registre des tumeurs, structures de dépistage, RCP) relevant d’une activité «non diagnostique» mérite d’être reconnue et valorisée en tant que telle.

* L’action nationale récente sur les CRB/tumorothèques, menée conjointement par la DHOS, l’INCa et l’INSERM, ne doit pas occulter l’importance médicale et scientifique des archives tissulaires en paraffine gérées par les structures d’ACP, véritables banques biologiques de grande ampleur dont l’organisation mérite d’être revisitée.

4. Reconnaître le rôle majeur de l’ACP dans le dépistage des cancers, à deux niveaux : de première ligne (cancer du col utérin par frottis cervical, vessie), de seconde ligne (côlon, prostate, sein, thyroïde, etc.)

Cela passe par une participation de l’ACP aux décisions portant sur la mise en place et le développement du dépistage et par un affichage clair et visible de ce rôle lors des campagnes nationales de promotion des actions de dépistage.

5. Etre partie prenante dans les processus de décisions légales, normatives et technologiques impactant la profession

Trop de décisions légales impactant de façon majeure l’activité des pathologistes sont prises à leur insu ou sans concertation suffisante. Certains textes légaux récents, parus en 2006 ou 2007 comme ceux sur le formol ou le risque infectieux, ont profondément et durablement déstabilisé l’activité de routine de la profession sans accompagnements organisés et coordonnés.

6. Faire évoluer la pratique ACP, et la nomenclature,

parallèlement au développement des nouvelles techniques diagnostiques et des innovations thérapeutiques (chirurgicales, thérapies ciblées, etc.)

L’examen du plus grand nombre possible de ganglions lymphatiques en chirurgie carcinologique, la technique du ganglion sentinelle, la chirurgie de Mohs pour les tumeurs cutanées, la pratique d’examens extemporanés multiples, l’introduction des thérapies ciblées ont eu un impact très important sur le travail des pathologistes en cancérologie sans pour autant être accompagnées d’une nomenclature adéquate. En pratique, toute introduction d’acte et toute nouvelle AMM pour une molécule impliquée en cancérologie devrait s’accompagner d’une étude sur ses implications en ACP.

7. Regrouper les pathologistes autour de plateaux techniques communs territoriaux

Le regroupement devrait s’opérer par territoire de santé, 3C ou autre, à définir selon la géographie et la population concernées. De tels plateaux (hospitaliers, privés ou mixtes), couvrant environ une population de 400 000 / 600 000 habitants ou, ponctuellement selon des impossibilités liées à la géographie, avec une activité minimale respectueuse des contraintes qualitatives, permettrait une coopération entre pathologistes.

Cette démarche peut être envisagée dans le cadre des ARS et de la définition, d’une part des bassins de vie pour la médecine libérale (proposition du rapport Ritter et des EGOS), d’autre part des communautés hospitalières de territoires pour la médecine hospitalière (rapport Larcher).

L’activité de «proximité» des pathologistes reste toutefois indispensable pour se superposer

8

Page 9: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

au maillage territorial chirurgical et médical (examens extemporanés, prélèvements pour tumorothèques, RCP). Cette proximité peut en outre être facilitée par l’utilisation des techniques modernes de communication (télépathologie).

8. Mettre en place des plateformes de pathologie moléculaire spécialisées par région répondant à un cahier des charges prédéfini par la profession, spécialisées en pathologie moléculaire des tumeurs et gérant les tumorothèques, de telles plateformes de dimension régionale pourraient être publiques, privées ou mixtes. Elles seraient ouvertes aux pathologistes libéraux et hospitaliers exerçant sur les plateaux techniques territoriaux afin d’assurer une formation continue et de permettre des transferts de compétence vers le niveau territorial.

9. Reconnaître et organiser la consultation de «second avis» (ou expertale)

En cas de diagnostic ACP difficile ou exceptionnel, la prise en charge du dossier pour un second avis hospitalier, possibilité pourtant accordée à tout médecin de ville, doit être prise en compte. Ce type d’expertise, dispendieux en moyens techniques et humains, n’est pas suffisamment valorisé, d’où des délais de réponses inappropriés. L’organisation de telles consultations passe par leur traçabilité. Une réflexion sur la 2ème lecture ACP systématique de lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses figure dans les recommandations de certaines spécialités cliniques, ou comme préalable à l’inclusion de patients dans des protocoles, ceci sans que les pathologistes aient été véritablement consultés et que les moyens de cette double lecture leur aient été donnés. Le développement de la technologie numérique, en particulier avec la télétransmission de lames virtuelles, pourrait aider à progresser dans ces domaines, comme dans celui des hyperspécialisations (point 10 ci-dessous).

10. Identifier et gérer au niveau national certaines hyperspécialisations

Certaines activités hyperspécialisées et quantitativement peu importantes mais indispensables ne peuvent plus être couvertes, pour des raisons de démographie médicale et de seuil d’activité minimale, dans tous les centres hospitaliers d’importance ni même dans tous les CHU. C’est le cas de la néphropathologie, de la neuropathologie médicale, de la pathologie ophtalmique, etc. Des centralisations régionales, interrégionales, voire nationales sont à prévoir car le morcellement des compétences ne peut pas toujours être compensé par le jeu des réseaux, même s’ils sont optimisés.

11. Appuyer le développement des normes en pratique ACP

Plusieurs actions sont possibles à ce niveau : placer

les RBPACP (Recommandations de Bonne Pratique en ACP) dans un cadre normatif reconnu en partenariat avec l’AFNOR, développer des référentiels de pratique élaborés en concertation entre les sociétés savantes de la spécialité et les tutelles (HAS, INCa, etc.), faciliter l’engagement des structures dans des démarches de certification, voire d’accréditation.

12. Renforcer la démarche qualité organisée

De par leur position stratégique et exposée dans la chaîne de soin, pleine de stimulations mais aussi de difficultés et d’embûches, les médecins ACP ont progressivement mis en œuvre, via l’AFAQAP, une démarche exemplaire d’assurance qualité et en particulier d’évaluation de leurs pratiques.

Les médecins pathologistes sont attentifs au fait que le succès de leur projet passera par le renforcement de ces actions. Structurer plus encore la démarche qualité au sein de la profession et accroître la professionnalisation déjà engagée de l’AFAQAP sont à cet égard essentiels.

13. Permettre et réguler la délégation de tâches

L’objectif est de libérer du temps médical par la délégation de certaines activités vers des techniciens (macroscopie, analyses spécialisées au microscope). La délégation d’activité en autopsie, abandonnée pour être en conformité avec les textes officiels depuis le «scandale de l’hormone de croissance», mérite d’être rediscutée.

Le métier de technicien en anatomie pathologique doit être reconnu et il doit être inclus dans les catégories professionnelles vers lesquelles une délégation de tâches peut être organisée, sous couvert d’une formation appropriée.

14. Redonner de l’attractivité à la spécialité pour les étudiants en médecine et les internes

Le déficit d’attractivité repose en majeure partie sur la méconnaissance de la place et de l’exercice du pathologiste par les étudiants en médecine et les jeunes internes (durant les deux premières années d’internat pendant lesquelles ils peuvent choisir d’intégrer la discipline).

Cette action passe par une «bonne image» de la pratique et son positionnement dans les investigations diagnostiques modernes (imagerie, biologie moléculaire, etc.). A ce sujet, voir l’annexe 2 : ACP et pathologie moléculaire – un destin commun.

Il importe en parallèle d’investir mieux et plus dans la formation des internes : homogénéisation au niveau national de la qualité de la formation, développement de l’enseignement de la pathologie moléculaire dans le cadre du DES de pathologie, articulation entre formation initiale et formation continue, sensibilisation à l’assurance qualité, aux normes et aux

9

Page 10: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

bonnes pratiques. Les capacités de communication, de travail en équipe avec les autres spécialités et les échanges avec l’étranger devraient être renforcés.

15. Favoriser l’accès à la spécialité - repenser les règles de recrutement tout en maintenant la spécialité exclusive

La pratique de l’ACP nécessite une longue maturité professionnelle et une bonne connaissance de la clinique. Des pathologistes de talent ont accédé à la spécialité via le CES, disparu et remplacé par l’internat qualifiant au milieu des années 80, après un long passage en médecine clinique. Certains internes de clinique actuels, découvrant progressivement les possibilités offertes par l’ACP au fil de leurs années de stages et intéressés tardivement par la pratique de l’ACP ne peuvent plus y avoir accès. La possibilité d’un droit au remord tardif après un cursus clinique serait la bienvenue.

Une telle demande ne remet pas en cause la voie du DES qualifiant puisqu’elle entend respecter les règles garantissant la qualité de la formation. Elle vise simplement à ne pas perdre des occasions d’enrichir la spécialité de compétences nouvelles.

16. Valoriser dans le cursus hospitalier et universitaire les travaux renforçant la stratégie de la spécialité

Le CNU d’ACP doit poursuivre sa réflexion sur la valorisation à accorder aux actions des médecins hospitaliers s’inscrivant dans la stratégie de l’ACP définie nationalement. Cela pourrait en particulier concerner tous les travaux significatifs réalisés dans les domaines de la promotion de la qualité, de l’appropriation de la technique de biologie moléculaire par l’ACP, de la sauvegarde des fondamentaux de la spécialité, des conférences anatomo-cliniques, de la promotion médiatique de l’ACP.

17. Adapter les effectifs aux besoins

Ce point n’est pas propre à l’ACP mais, dans un contexte démographique tendu, la spécialité y est particulièrement sensible. Il est entendu que les besoins doivent tenir compte des exigences médicales et économiques documentées.

18. Maîtriser les flux des spécialistes en activité

La réduction de la démographie des ACP, liée aux départs à la retraite de plus en plus nombreux et à la réduction des nouveaux recrutements via la filière de l’internat, tend le marché de l’offre. Une maîtrise des flux devient indispensable sous peine de déstabilisations majeures. Cette maîtrise ne signifie pas absence de mouvements, mais modulations et adaptations concertées pour en minimiser les effets.

6 Objectif à court terme

Il est de rendre au plus tôt ce projet tangible et suivi d’effets afin de redonner confiance aux pathologistes et de les motiver pour engager les évolutions nécessaires de la spécialité.

Cela passe par la finalisation d’actions déjà engagées avec les partenaires institutionnels, en particulier avec la CNAM, mais repoussées depuis plusieurs années, et par l’engagement rapide d’actions selon 4 axes.

La finalisation d’actions engagées, à savoir :

• l’application de la CCAM-ACP (Classification des Actes Médicaux en ACP).

• l’introduction dans la CCAM-ACP des actes nouveaux validés par l’ANAES/HAS.

• la prise en charge de la transmission de prélèvements tissulaires afin de réduire le risque de «perte de chance» dans le cadre :

- de la consultation de «second avis» diagnostique (ou expertale),

- de demandes d’examens spécialisés de pathologie moléculaire tumorale.

L’engagement d’actions selon 4 axes concerne :

1. La pratique diagnostique en :

a. faisant évoluer la CCAM-ACP et valorisant les actes de cancérologie pour permettre de répondre au mieux aux référentiels.

b. favorisant la mise en place de plateformes régionales (privées, hospitalières ou mixtes) ouvertes aux examens spécialisés de pathologie moléculaire.

c. permettant et régulant la délégation de tâches.

2. La santé publique en mettant en place, au travers des données des CRFS, un organisme ACP national de gestion de santé publique.

3. La qualité en renforçant la démarche organisée de la profession.

4. La démographie en favorisant l’accès à la spécialité.

7 Conclusion

Ce projet cherche à définir un véritable nouveau statut du pathologiste, intégrant son rôle majeur dans l’organisation des soins. Ce rôle est double, comme acteur de la chaîne du diagnostic et comme agent dans les démarches de santé publique.

10

Page 11: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

Il s’est voulu orienté vers l’action et ouvert sur l’avenir, adapté aux contraintes et équilibré dans sa démarche. Il est :

• orienté vers l’action puisqu’il remet à plat la structuration et les modalités de fonctionnement actuelles de l’ACP pour améliorer l’accès au diagnostic, donc aux soins. ouvert sur l’avenir car il tient compte de l’évolution technique et scientifique de l’ACP et celle de l’environnement médical.

• adapté car il intègre les contraintes économiques, démographiques et géographiques.

• équilibré dans la mesure où il cherche, par la réorganisation, à dégager des ressources pour faciliter l’engagement des développements indispensables à la mission de l’ACP.

Il s‘appuie pour cela sur l’ensemble de ses acteurs et sur un principe de coopération avec les partenaires institutionnels, dans le respect mutuel des contraintes et des compétences respectives.

• Jean-Pierre Bellocq 03 88 12 70 54 [email protected]

• Jean-François Fléjou 01 49 28 21 70 [email protected]

• Michel Guiu 04 68 51 30 73 [email protected]

Texte et Annexes en lignes sur le site du CUFP

PROJET de Référentiel Métier en Anatomie et Cytologie Pathologiques (ACP)

Rappel du contexte• Demande du CNOM au Président des

Commissions nationales de Qualification

• Extrait de « Référentiels métiers et compétence : les chirurgiens précurseurs »

Pr Yves Matillon, Dominique Le Bœuf , Mission «Evaluation des compétences professionnelles des métiers de la Santé»

« La validation a priori des compétences reconnues d’un praticien et l’entretien de celles-ci tout au long de l’activité professionnelle sont une condition sine qua non de la qualité de l’exercice médical. La compétence du médecin a des conséquences directes sur la santé et sur la vie de ses patients. Il est donc essentiel de formaliser par des critères prédéfinis que la confiance que l’on accorde à un médecin est justifiée » (CNOM).

Les référentiels métiers (référentiels de compétences) poursuivent trois objectifs

- La reconnaissance, la valorisation et l’entretien

d’un niveau de professionnalisme au regard de l’usager.

- Une meilleure gestion prévisionnelle des emplois et des compétences tant d’un point de vue individuel que collectif, c'est-à-dire « des rôles, des positions, des compétences respectives… pour accroître l’efficience du système de soins.

- Etre les outils d’une procédure de validation des compétences des professionnels de santé.

Les usages attendus du référentiel

- Informer sur le métier de la spécialité et contribuer à le valoriser

- Orienter le cursus de formation initiale et l’offre de formation continue

- Contribuer à élaborer des critères de validation des compétences homogènes, permettant d’assurer aux patients une qualité identique des actes d’ACP sur tout le territoire et constituer une base pour l’habilitation

- des médecins en formation initiale de spécialité

- des médecins demandant à changer de spécialité

- des médecins étrangers provenant de pays hors Union Européenne

Vocabulaire

- Métier : ensemble des situations de soins que doit gérer le médecin ACP et corpus associé de ressources (connaissances, savoir-faire, méthodes de raisonnement…)

- Situations de soins : une activité de prise en charge devant déboucher sur un résultat

- Processus : approche globale d’un domaine d’activité, analysant les besoins du client (avant), sa satisfaction (après) et la réalisation de l’activité, non seulement l’action mais aussi les moyens nécessaires

- Ressources : ensemble des savoirs médicaux, scientifiques et techniques, des gestes techniques, des raisonnements cliniques, des savoir-faire relationnels pouvant être combinés et mobilisés dans la mise en œuvre des pratiques professionnelles.

- Etre compétent : être capable d’agir avec pertinence et compétence dans une situation de soins. C’est donc mettre en œuvre une pratique professionnelle pertinente par rapport aux exigences et contraintes particulières

11

Page 12: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

de cette situation, tout en mobilisant une combinatoire appropriée de « ressources ».

- Avoir des compétences : avoir des ressources (connaissances scientifiques et techniques, savoir faire de coopération avec les collègues et avec le personnel non médical, méthodes de raisonnement clinique…) pour agir avec pertinence et compétence dans une situation donnée de l’activité professionnelle. Avoir des ressources est donc une condition nécessaire mais non suffisante pour être reconnu comme compétent.

Principales structures concernées par la formation, l’évaluation et l’exercice d’Anatomie et Cytologie Pathologiques

- Académie Internationale de Pathologie, Division Française (AIP) www.francepathol.org

- Association pour le Développement de l’Informatique en Anatomie Pathologique (ADICAP) www.adicap.asso.fr

- Association Française d’Assurance Qualité en Anatomie Pathologique (AFAQAP)www.afaqap.org

- Collège National des Pathologistes des Hôpitaux Généraux (CNPHG) www.cnphg.org

- Collège Universitaire français des Pathologistes (CUFP) www.college-pathologistes.com

- Société Française de Pathologie (SFP) www.sfpathol.org

- Syndicat National des Médecins Anatomo Cyto Pathologistes Français (SNMACPF) smpf.info

1 Connaissances de Base

1.1 Le socle de connaissances nécessaires :

programme du DES d’ACP

Maquette du DES d’ACP publiée au bulletin officiel de l’enseignement supérieur

http://www.education.gouv.fr/bo/2004/39/MENS0402086A.htmAnnexe A

1.1.1 Connaissances théoriques

a Enseignements généraux - Méthodologie de l’évaluation des pratiques de soins et de la recherche clinique et épidémiologique en anatomie et cytologie pathologiques ; - Organisation, gestion, éthique, droit et responsabilité médicale en anatomie et cytologie pathologiques.

b Enseignements spécifiques

- Principes des techniques histochimiques, immunohistochimiques et de biologie cellulaire et moléculaire utilisées en anatomie et cytologie pathologiques; recueil et transfert des données - Autopsies médico-scientifiques de l’adulte, de l’enfant et du fœtus- Organisation et prise en charge des prélèvements autopsiques, extemporanés et des urgences en anatomie et cytologie pathologiques - Épidémiologie et physiopathologie des maladies inflammatoires et dysimmunitaires, des pathologies de surcharge et troubles du métabolisme, des maladies cardiovasculaires, de l’athérome et des troubles circulatoires, des pathologies environnementales et iatrogènes, du vieillissement, des syndromes malformatifs et des maladies génétiques - Principes de cancérogenèse ; classification et dépistage des tumeurs et des états pré-cancéreux ; histo- et cytodiagnostic ; histopronostic et suivi thérapeutique - Principes généraux et suivi anatomo-cytopathologique des transplantations d’organes - Applications de l’anatomo-cytopathologie aux appareils et systèmes suivants : cardiovasculaire, respiratoire, digestif et foie, génital féminin et sein, grossesse, embryon, fœtus et enfant, urinaire et génital masculin, glandes endocrines, système nerveux, tissus hémo-lymphopoïétiques, peau, appareil locomoteur, ORL, œil, cavité buccale.

1.1.2 Connaissances Pratiques, Savoir faireFormation pratique : sept semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’anatomie et cytologie pathologiques, dont au moins cinq doivent être accomplis dans des services hospitalo-universitaires ou conventionnés. Ces semestres doivent être effectués dans au moins deux services ou départements différents

Trois situations types, non exhaustives mais considérées comme représentatives de l’exercice de la spécialité, permettent d’évaluer les acquis du pathologiste en : macroscopie, techniques courantes, immunohistochimie, examen extemporané, cytopathologie, histopathologie, élaboration d’un compte-rendu, codage (ADICAP, CIMO….), pTNM, épidémiologie, transmission de données, imagerie, autopsie, cryopréservation, archivage

- prise en charge d’un prélèvement cytologique (annexe 1)

- Prise en charge d’une pièce opératoire

12

Page 13: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

complexe pour cancer (annexe 2)

- Prise en charge d’un examen extemporané (annexe 3)

Les éléments de cette évaluation devront figurer dans le carnet de stage de l’interne (annexe 4). Ils seront pris en compte dans les critères de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles des praticiens

1.2 Des recommandations relient les situations professionnelles rencontrées et les ressources à posséder

1.2.1 Connaître les principaux textes juridiques gérant la profession (disponibles sur le site web de l’Association Française d’Assurance Qualité en Anatomie Pathologique, AFAQAP

1.2.2 Connaître et savoir utiliser les principales Recommandations

- Recommandations de Bonnes Pratiques en Anatomie et Cytologie Pathologiques

- Recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’Anatomo-cytopathologie

- Standards Options Recommandations de la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer

1.2.3 Connaître et savoir utiliser les protocoles validés de prise en charge macroscopique

1.2.4 Connaître et savoir utiliser les principaux outils informatiques :- Comptes Rendus Fiches Standardisés (CRFS) (Société Française de Pathologie , INCa)- Outils de recherche bibliographique- Outil de gestion de bases de données- Outils de codage et de transmission des données (ADICAP)

1.2.5 Formation à l’Evaluation des Pratiques Professionnelles

- Participation à des autoévaluations des pratiques professionnelles

- Présentation et discussion de cas anatomo-cliniques

- Participation à des groupes de relecture…

2 Compétences complémentaires acquises

Synthèse des activités, reflet des compétences acquises, par la formation, le compagnonnage, l’évaluation….

2.1 Formations universitaires et post-

universitaire.

FMC en ACP

2.1.1 DU, DIU, Capacités, séminaires de formation,…

2.1.2 Congrès

Participation active (Poster, Communications…) aux réunions scientifiques de la discipline : Congrès Internationaux, Carrefour Pathologie, Assises de Pathologie, Clubs…

2.1.3 EPU

Formations organisées par les sociétés savantes ou les associations agréées

2.1.4 Les DESC

Dermatopathologie, , Foetopathologie, Neuropathologie, Autres DESC

2.2 Evaluation ( Tests AFAQAP)

Tests généraux (organisation, CR…)

- Prise en charge d’un prélèvement tissulaire : le dossier patient

- Prise en charge d’un frottis cervico-utérin

- Transmission, réception et enregistrement des prélèvements dans une structure d’ACP

Tests techniques

Tests diagnostiques

Tests par pathologie sur CDRom

2.3 Autres formations

2.3.1 Formation à l’enseignement : DU/DIU ; Séminaires de formation…

2.3.2 Formation à la Recherche

Master, Thèse d’Université

Communications et publications

3 Aptitude au travail en équipe.

Elle peut être formalisée par la capacité du pathologiste à

3.1 Diriger, participer, organiser des groupes de travail,

Revues de dossiers dans un service

Réunions anatomo-cliniques

Réunions de Concertation Pluridisciplinaires en cancérologie

Revues de dossiers protocolisées

Gestion des risques et Assurance qualité

Participation à un travail multicentrique

Participation à un groupe de relecture

13

Page 14: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

Participation à un travail de recherche (PHRC,….)

3.2 Gérer des équipes

Savoir organiser et suivre une délégation de tâches

Savoir mettre au point et suivre un protocole organisationnel (macroscopie…)

Savoir mettre au point et suivre la réalisation d’une nouvelle technique

Organiser et Suivre un programme d’Assurance Qualité

Savoir communiquer avec les cliniciens et comprendre leurs problématiques

Savoir gérer ou participer à la gestion d’une structure d’ACP

3.3 Participer à des groupes de pairs (FMC-EPP)

Revue de dossiers, groupe de relecture

Elaboration et évaluation des tests AFAQAP

Texte et Annexes en lignes sur le site du CUFP

Licence de Biotechnologie -UFR Médecine- DIJON

Technicien spécialisé en Anatomie et Cytologie Pathologiques

Responsable(s) pédagogique(s) : Professeur Françoise PIARD et Docteur Nicole LAURENT (Faculté de Médecine - PTB – 2 rue Angélique Ducoudray – 21070 Dijon)

Tél : Docteur Nicole LAURENT : 03 80 29 57 13 [email protected]

Madame Karen BENOIST (scolarité) :03 80 39 33 09 [email protected]

Public concerné et pré-requis : Formation accessible aux salariés et demandeurs d’emploi exerçant ou ayant exercé des fonctions de technicien de laboratoire et désirant se spécialiser.

Pré-requis pour la totalité du diplôme : validation du niveau L2

- DUT Génie Biologique ou BTS option Biochimie, Analyses Médicales, Analyses Biologiques

- L2 Sciences de la Vie et de la Terre

- Etudes médicales :

validation du PCEM2

ou validation L2 des SVT dans les 2 ans qui suivent l’année de PCEM1

Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), validation des études supérieures (VES)

Objectifs de la formation : Formation de technicien spécialisé en Anatomie et Cytologie Pathologiques, collaborateur des Médecins anatomo-pathologistes des secteurs public et privé.

Programme : la totalité de l’enseignement est accessible par formation initiale ou formation

continue

• 8 mois : 432 heures

• 8 Unités d’Enseignement (UE) correspondant à des crédits européens :

UE1 : anatomie pathologique générale, biologie cellulaire, histologie générale

UE2 : cytologie pathologique spéciale (bronchique, urinaire, digestive, …)

protocoles de prise en charge des pièces opératoires (macroscopie)

UE3 : techniques de routine d’histologie et de cytologie

UE4 : anatomie pathologique tumorale et foetopathologie

UE5 : cytopathologie : frottis de dépistage du cancer du col utérin

UE6 : techniques spéciales : immunohistochimie/immunofluorescence/hybridation in situ/biologie moléculaire

UE7 : tutorat individualisé en fonction du projet professionnel

UE8 : formation aux différents postes de travail du laboratoire, répartie en deux sessions.

• Stages en milieu professionnel et mémoire obligatoire pour l’obtention de la totalité du diplôme.

Modules

Unité 2 : Initiation à l’étude macroscopique des pièces opératoires simples et prise en charge du matériel biopsique

Unité 5 : lecture du frottis cervico-utérin de dépistage. Candidature sur parrainage d’un médecin AP.

Organisation pédagogique :

Durée : 1 année universitaire = 8 mois

Lieu d’enseignement : FACULTE DE MEDECINE DE DIJON

Lieu de stage Service d’Anatomie et de Cytologie Pathologique du CHU Bocage - PTB

Service d’Anatomie et de Cytologie Pathologique du Centre GF Leclerc

14

Page 15: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

Calendrier : Durée totale : 8 mois (début septembre - fin mai)

Préinscriptions avant fin avril

Examen probatoire et entretien courant juin

Contrôle des connaissances : Examen 1ère session : fin mai ; Examen 2ème session : fin juin

Intervenants :

Professeur F. PIARD , Professeur L. MARTIN, Professeur S. DOUVIER, Docteur N. LAURENT, Docteur L. ARNOULD, Docteur CHARON BARRA, Professeur B. RAINFAING (Faculté de Médecine. Besançon), Docteur M. FABRE (Faculté de

Médecine. Paris IV), Docteur MH AUBRIOT-LORTON, Docteur M. FUNES DE LA VEGA, C CHAPUSOT Ingénieur de recherche (biologie moléculaire)

Inscription :

Formation initiale : Madame Karen BENOIST (scolarité) :03 80 39 33 09 ; [email protected]: Faculté de Médecine – 7 bd Jeanne d’Arc – BP 87900 – 21079 DIJON Cedex

Formation continue : SUFCOB (Service Universitaire de Formation continue de Bourgogne) : Madame GILBERT - [email protected] ; Maison de l’Université – BP 27877 – 21 078 DIJON Cedex Tel : 03.80.39.51.89 – fax : 03.80.39.51.85

15

Plaquette de présentation de l’ACP

Lors de la dernière journée des enseignants, nous vous avons présenté la plaquette destinée à mieux faire connaître notre spécialité aux plus jeunes. Editée à 3 000 exemplaires la plaquette est disponible pour être distribuée dans chaque région, dans les facultés et/ou les hôpitaux, aux étudiants et jeunes internes. Pour otenir des exemplaires de la plaquette vous êtes invité à contacter le Pr J Audoin ([email protected]).

Page 16: BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE ... · BULLETIN DES ENSEIGNANTS EN ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES n°26, février 2009 Sommaire • La réforme du premier cycle

La journée des Ensei-gnants en Anatomie et Cytologie Pathologiques 2009 se déroulera le mercredi 10 Juin

16