RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016

LORRAINE

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VITICULTURE N° 4 EDITION DU 11 MAI 2016

ABONNEMENT PAR E-MAIL AU BSV VITICULTURE

Envoyez votre demande d’inscription à amelie.mari@fredon-lorraine.info

RETROUVEZ LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL SUR LE WEB

Site internet de la CRA ACAL - www.cra-lorraine.fr

Site internet de la FREDON Lorraine - www.fredon-lorraine.com

Site de la DRAAF ALCAL - www.draaf.alsace-champagne-ardenne- lorraine.agriculture.gouv.fr

Résumé de la situation phytosanitaire

Phénologie : Stade 09 « 2-3 feuilles étalées » au stade 11 « 4-5 feuilles étalées »

Maladies

observées :

Mildiou : Stade de sensibilité atteint – Risque en progression avec les pluies annoncées

Oïdium : Stade de sensibilité non atteint – Pas de risque

Ravageurs

observés :

Tordeuses : Les premières captures de Cochylis et Eudémis sont enregistrées

Erinose : Les premiers dégâts sont visibles mais restent globalement très faibles

Gel De nouveaux témoignages de viticulteurs précisent l’importance des dégâts

Annexes Lettre Ecophytopic n°5 spéciale viticulture

Note technique protection de la cerise 2016 - CTIFL

Prochain BSV : 18 mai

BULLETIN DE SANTE DU

VEGETAL

Edition LORRAINE

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Gel de la semaine 17

Suite à la parution du dernier BSV, certains viticulteurs nous ont apporté des précisions sur

les dégâts liés au gel sur le vignoble lorrain, nous les remercions de leur participation.

Sur la commune de Bulligny les dégâts sont plus importants, 6 ha de vigne ont été touchés

par le gel et non un ou deux comme mentionné dans le précédent BSV.

De plus, quelques dégâts de gel sont également signalés en Côtes de Meuse, à proximité de

Vigneulles-Lès-Hattonchâtel, sur des plantations de Chardonnay de 2015.

Météo du 2 au 8 mai (semaine 18)

De très faibles pluies et une

remontée des températures

enregistrées sur nos stations la

semaine dernière.

De nombreux épisodes pluvieux sont prévus pour la semaine et ont déjà débuté depuis lundi

9 mai au soir. De plus, une chute des températures est annoncée à partir de jeudi 12 mai.

Station météo Pluviométrie semaine 18 (en mm)

Ancy –sur-moselle 0,5

Coyviller 2

Crantenoy 2

Lucey 0,5

Malzéville 2

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Phénologie

La remontée des températures et l’ensoleillement ont été favorables au développement

végétatif. Les stades phénologiques observés varient du stade 09 « 2-3 feuilles étalées » au

stade 11 « 4-5 feuilles étalées et inflorescences visibles » pour les parcelles les plus

précoces.

La phénologie conserve un léger retard par rapport à l’année dernière où, au 11 mai 2015, la

majorité des parcelles avaient atteint le stade 11.

Erinose

Situation actuelle :

Les premières attaques sur feuilles ont été

observées. Le niveau de dégâts reste très

faible (0 à 4 % de ceps touchés) tout comme

l’intensité des symptômes. En

Sur certaines parcelles sensibles, les dégâts

peuvent être un peu plus important. En Côtes

de Meuse, une parcelle du réseau présente 32

% de ceps touchés.

Symptômes d’érinose sur feuilles au 9 mai 2016 – CRA ACAL

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Analyse du risque :

De nouveaux symptômes pourraient continuer d’apparaître. Ce ravageur ne pose

généralement pas de problème et les dégâts se diluent lors du développement de la

végétation.

La protection de la vigne vis-à-vis de ce ravageur ne peut être que préventive au stade de

sensibilité : 03 « bourgeon dans le coton ». Le stade de mise en place de la lutte est donc

maintenant dépassé.

De plus, une intervention ne se justifie qu’en cas de forte pression l’année précédente. Les

parcelles traitées au soufre mouillable contre l'oïdium en année n-1 sont moins sensibles à ce

ravageur.

Tordeuses de la grappe : Eudémis et Cochylis

Situation actuelle :

Les conditions climatiques ont été très favorables au

démarrage du vol et les premières captures ont été

enregistrées sur les parcelles du réseau.

Cochylis : le niveau de captures est très variable

selon la localisation des pièges

Secteur

Côtes de Toul

Secteur

Côtes de Moselle

Secteur

Côtes de Meuse

Lucey : 26 captures

Bulligny : 15 captures

Pagny-sur-Moselle : 2

Ancy-sur-Moselle : 39

Billy-sous-les-côtes : 5

Billy-sous-les-côtes : 2

Combres-sous-les-côtes : 0

Eudémis : 1 capture enregistrée sur le piège de

Pagny-sur-Moselle

Aucune ponte n’a été observée.

Les parcelles en suivies en confusion (Vaux, Schy-Chazelles et Combres-sous-les-Côtes) n’ont

pas enregistré de capture.

Cochylis engluées au 9 mai 2016 -

FREDON Lorraine

Eudémis engluée au 9 mai 2016 - FREDON

Lorraine

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Le graphique ci-dessous contient la moyenne des captures enregistrées sur les parcelles NON

CONFUSEES du réseau BSV.

Analyse du risque :

Les pluies devraient perturber l’activité des papillons et les pontes. Cependant, les

températures restent douces et les adultes pourraient profiter des périodes d’accalmie pour

pondre. Il faut donc surveiller les éventuelles premières pontes.

Pour rappel, les dégâts engendrés par ce premier vol ont en général un faible impact

économique car les baies touchées sèchent et ne provoquent pas de départ de botrytis.

Seuil de nuisibilité :

1ère Génération : seuil d’intervention de 30 glomérules pour 100 grappes.

2ème Génération : seuil d’intervention pour un traitement curatif de 10 perforations pour 100

grappes OU dès 1 perforation pour 100 grappes (en cas de fort risque botrytis) (IFV,

Bourgogne).

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Lutte alternative – Focus sur les chauves-souris :

La pression Eudémis significativement élevée dans le secteur de Monbazillac conduit les

viticulteurs à envisager des techniques de lutte répondant aux nouvelles exigences

environnementales.

Ainsi, différents partenaires s’associent sur le projet BATVITI, notamment la Chambre

d’agriculture de Dordogne et la Cave de Monbazillac, la Chambre d’agriculture du Lot-et-

Garonne, la Cave de Duras, la Caisse de Solidarité et de Prêt Mutuel des Vignerons de Duras

et le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Aquitaine.

Les objectifs de ce projet sont d’identifier les facteurs favorisant la présence des chauves-

souris au vignoble et d’évaluer leur prédation sur l’Eudémis.

Pour plus d’informations, cliquez sur le lien :

http://www.rdv-tech-n-bio.com/2016-bordeaux-aquitaine/les-chauves-souris-au-service-des-

demarches-de-biocontrole-en-viticulture/

Mildiou

Un point complet concernant le mildiou est disponible dans le BSV viticulture n°3 paru le 4

mai 2016.

Analyse du risque :

Les premières contaminations se produisent lorsque ces 4 conditions sont réunies :

Des œufs d’hiver sont mûrs

Les vignes sont réceptives (à partir du stade 07 première feuille étalée)

La température moyenne est supérieure à 11°C

Si une pluviométrie de 2 mm minimum survient sur un sol déjà mouillé

Situation actuelle :

Le stade de sensibilité de la vigne est maintenant atteint sur l’ensemble du réseau. Il n’y a pas

eu de contamination de par l’absence de pluie avant les observations réalisées ce lundi 9 mai

matin. Aucune tache n’a été observée sur le feuillage.

Cependant, depuis lundi 9 mai au soir des épisodes pluvieux se succèdent et d’autres sont

annoncés pour le reste de la semaine. Associées aux températures douces actuelles, le risque

Mildiou est particulièrement élevé. Les premières contaminations pourraient avoir lieu

dans la semaine. Il faut donc être extrêmement vigilant et surveiller la sortie des taches

sur feuilles.

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LES PREMIERS DEGATS DE MILDIOU POURRAIENT APPARAITRE DANS

LES SEMAINES A VENIR.

Aussi, si vous observez les premières taches de mildiou, merci de nous en informer et de

nous envoyer si possible une photo afin d’en faire profiter toute la profession.

Vous pouvez nous joindre par email :

amelie.mari@fredon-lorraine.info

jeremy.soulie@lorraine.chambagri.fr

Vous constatez des taches suspectes sur vos vignes ? Faites le test de sporulation, c’est

très simple !

Mettez la feuille suspecte dans un sac plastique avec un coton imbibé d’eau. Après une nuit

à 20°C l’apparition d’un feutrage blanc sur la face inférieure de la feuille confirmera votre

diagnostic : Il s’agit du Mildiou.

Et surtout pensez à nous envoyer une photo pour faire partager votre expérience !

MERCI POUR VOTRE COLLABORATION !

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Oïdium

Analyse du risque :

Le risque de contamination des feuilles puis des grappes est considéré comme faible jusqu’au

stade 7-8 feuilles étalées

Situation actuelle :

Pas de risque Oïdium car la vigne n’a pas encore atteint le stade sensible.

Quelques éléments de biologie :

L’oïdium, Uncinula ou Erysiphe necator, est un champignon parasite de la vigne. Il s’attaque à

tous les organes verts (feuilles, sarments, grappes).

L’oïdium peut hiverner sous deux formes :

Sous forme de mycélium dormant au niveau des bourgeons

Sous forme de cléistothèces dans les sarments, feuilles ou l’écorce (forme de

conservation du champignon)

Contrairement au mildiou, l’oïdium est un parasite externe à la vigne. Le mycélium se

développe à la surface des organes et émet des suçoirs pour se fixer et se nourrir.

Ce champignon ne nécessite pas d'eau liquide pour germer et se développer, sa propagation

est assurée par des conidies disséminées par le vent. L’optimum pour le développement de

l'oïdium se situe entre 25°C et 30°C, et 40 % à 100 % d’humidité relative.

Les symptômes observés sont :

L’apparition de petites taches chlorotiques recouvertes d’un duvet gris poussiéreux

sur la face inférieure puis supérieure des feuilles. Les bords du limbe se crispent.

Les jeunes rameaux attaqués peuvent être recouverts d’un feutrage gris, devenir

rabougris (symptômes « drapeaux »).

Sur inflorescences, un feutrage blanc grisâtre se développe et les boutons floraux

peuvent se dessécher.

Après la floraison les baies se recouvrent d’une poussière d’aspect farineux. Le grain

contaminé cesse toute croissance, brunit, éclate laissant apparaître les pépins. Cela

peut constituer une porte d’entrée pour Botrytis, responsable de la pourriture grise.

Sur les sarments, l’oïdium se manifeste par des nécroses et boursouflures brunâtres

(cléistothèces).

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Sensibilité variétale à l’oïdium :

Cépage très sensible Cépage sensible Cépage peu sensible

Chardonnay, Auxerrois, Muscat

d’Alsace, Riesling, Sylvaner Chasselat, Gamay, Pinot blanc

Gewurztraminer, Pinot Meunier,

Pinot gris, Pinot noir

Prophylaxie contre l’oïdium :

Les pratiques limitant la vigueur de la vigne (enherbement, gestion de la fertilisation

azotée…) et favorisant l’aération permettent de diminuer la pression du champignon (voir

BSV viticulture n°1 pour plus de détails sur les mesures de prophylaxie).

Il existe des cépages tolérant à l’oïdium développés par l’INRA.

Vous pouvez savoir précocement quand les conditions climatiques sont

favorables au développement de l’oïdium de la vigne. Comment ? Tout

simplement en plantant des rosiers en bout de rang.

L’apparition des premières taches d’oïdium sur les rosiers précède celles de l’oïdium sur la

vigne, et constitue donc une alerte.

LE SAVIEZ-VOUS ? Ce champignon fut la première maladie d’origine américaine introduite

en Europe (1845) et elle a longtemps été appelé « la maladie de la vigne ».

Taches poudreuse d'oïdium sur vigne (Source Ephytia)

Oïdium sur grappe et baies éclatées –FREDON

Lorraine

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Focus auxiliaires au vignoble

Les coccinelles sont maintenant bien remontées sur les ceps grâce au développement des

feuilles qui constituent un abri attractif.

Les araignées, prédateurs généralistes sont également bien présentes sur les vignes.

Lettre Ecophytopic n°5 – 4 mai 2016

La lettre Ecophytopic n°5 du 4 mai 2016 est consacrée à la viticulture, elle est consultable à

partir du lien ci-dessous :

http://www.ecophytopic.fr/sites/default/files/actualites_doc/La%20lettre%20%C3%A0%20PIC

5.pdf

Elle contient notamment des informations sur la lutte alternative contre les maladies,

ravageurs et adventices.

Présentation des résultats et projets DEPHY viti

La kaolinite calcinée contre la cicadelle verte

Des stimulateurs de défenses naturelles (SDN) en conventionnel et en AB contre le

mildiou

En conventionnel, des phosphites utilisés comme SDN sont pulvérisés avec des produits de

contact à dose réduite. Ils doivent permettent une meilleure efficacité des produits

phytosanitaires à faible dose. Les phosphites sont commercialisés sous forme d’engrais

foliaires.

Les résultats obtenus varient en fonction des produits associés et des doses mais une

demande d’homologation est en cours.

En AB, les alternatives au cuivre n’apportent pas de résultat satisfaisant.

Araignée sur vigne – FREDON Lorraine

Coccinelle à 7 point sur bourgeon de vigne – FREDON Lorraine

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Fiche technique désherbage thermique

Le travail du sol en interceps (mise en œuvre et coûts associés)

L’utilisation de machine d’épamprage pour limiter les intrants

La gestion de la dérive de pulvérisation (réglementation et solutions envisageables)

La présentation de Winetwork, un programme européen d’échange de connaissances

sur les maladies du bois et la Flavescence Dorée.

Herbéa, un nouvel outil d’aide à la réflexion pour la réduction des traitements

phytosanitaires basé sur la valorisation des techniques de lutte biologique. Il contient

des fiches d’information (ravageurs, auxiliaires, pratiques culturales…) ainsi qu’une

plateforme d’échange et de partage.

Note technique Drosophila suzukii – CTIFL

Vous trouverez dans cette note le bilan de la situation 2014 et 2015 ainsi

qu’un bilan provisoire en date du 26 avril 2016. Cette note contient également les actualités

2016 en terme de prophylaxie et de réglementation concernant la protection contre

Drosophila suzukii.

http://www.ctifl.fr/DocPdf/EspacePro/Production/Note_protection_cerise_2016.pdf?10/05/201

6%20090633

Pour la reconnaissance du ravageur vous pouvez consulter la note suivante : http://www.cra-

lorraine.fr/fichiers/Note_DS_Vigne.pdf

Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace

Champagne-Ardenne Lorraine (ACAL) .

Rédaction : FREDON Lorraine et CRA ACAL

A partir des observations réalisées par : des producteurs, la Chambre d’Agriculture de la

Meuse, la Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace Champagne -Ardenne Lorraine (ACAL) , la

FREDON Lorraine, le SRAL ACAL (DRAAF).

Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces

partenaires : i l donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle -ci ne peut

être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture d’Alsace

Champagne-Ardenne Lorraine (ACAL) dégage donc toute responsabilité quant aux décisi ons prises

par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.

Pour tous renseignements, contacter :

Amélie MARI – Animateur Filière Viticulture – FREDON Lorraine – 03.83.33.86.76

Jérémy SOULIE – Animateur Fi lière Viticulture – CRA ACAL – 03.83.96.80.66

François-Xavier SCHOTT – Animateur Inter-Fil ières – CRA ACAL - 03.83.96.85.02