Bulletin de l Archidiocèse de...

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SOMMAIRE 1. Mot du Pasteur: Nouvelle année pastorale 2. Témoignage de Mickaël, Séminariste stagiaire 3. Témoignages des activités dété - Club dété à Jeanne dArc - Le Patro selon D. Bosco à la Marsa - Session dété 2017 JCAT - GREST de la Manouba 2017 - Parcours Nicodèmeà la cathédrale 4. Fête et procession de la Madone de Trapani à la Goulette 5. Nouvelles du diocèse Bulletin de l Archidiocèse de Tunis Edition Septembre - Octobre 2017 Après les chaleurs accablantes de cet été, le mois de septembre nous invite à la réflexion. La nature nous ébahit par ses fleurs éclatantes de couleurs et ses fruits merveilleux. Même sils sont les mêmes chaque année, nous les regardons émerveillés car ils sont les nouveaux fruits de la terre. Lhomme qui a collaboré à lœuvre de la nature oublie la fatigue et la sueur de son front et se prépare à défricher le terrain pour une nouvelle récolte. Le paysan est l exemple du « travailleur têtu » que les difficultés neffrayent pas et qui recommence son travail pour de nou- velles récoltes. La nature, œuvre du Seigneur, nous invite ainsi à évaluer les fruits de notre vie spirituelle, nos relations avec Dieu et notre vie ecclésiale. Sommes-nous contents « des fruits » de lannée pastorale qui vient de terminer ? Dans chaque paroisse commencera ce mois-ci la nouvelle année pastorale. Nous sommes appelés à être des ouvriers qui aient la foi et le zèle qui engagent très activement à « travailler dans la vigne du Seigneur ». Notre première mission ne sera pas de « faire », mais plutôt d« être » de vrais témoins et de présenter ainsi un beau visage du Christ. « Il sagit de favoriser une culture de la rencontre grâce à laquelle il est possible d apprendre à regarder la réalité en toute confianceet dof- frir aux hommes et femmes de notre temps une logique marquée par la bonne nouvelle », nous dit le pape François. La « démarche diocésaine » aura un rôle essentiel durant cette année. Nous avons bien réfléchi sur ce que l Es- prit du Seigneur nous a dit à travers les nombreuses et profondes réponses de tous au questionnaire posé. Il s agit maintenant de « découvrir par nos rencontres la beauté de tout ce qui est à la base de notre marche et de notre vie, la beauté de la foi, la beauté de la rencontre avec le Christ » (P. François). « Ne crains pas, car je suis avec toi » (Is 43,5). Quelle belle mission nous attend : offrir lespérance, la confiance et la lumière à lhomme qui souvent marche dans les ténèbres. + Ilario ANTONIAZZI NOUVELLE ANNEE PASTORALE ARCHEVECHE DE TUNISIE 4 RUE D’ALGER 1000 R.P. TUNIS [email protected] (+216) 71.33.58.31 www.eglisecatholiquetunisie.org Saint Cyprien, évêque et martyr de Carthage Mosaïque de Ravenne, Vème siècle

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SOMMAIRE

1. Mot du Pasteur: Nouvelle année pastorale

2. Témoignage de Mickaël, Séminariste stagiaire

3. Témoignages des activités d’été - Club d’été à Jeanne d’Arc - Le Patro selon D. Bosco à la Marsa - Session d’été 2017 JCAT - GREST de la Manouba 2017 - Parcours ‘Nicodème’ à la cathédrale

4. Fête et procession de la Madone de Trapani à la Goulette

5. Nouvelles du diocèse

Bulletin de l’Archidiocèse de Tunis Edition Septembre - Octobre 2017

Après les chaleurs accablantes de cet été, le mois de septembre nous invite à la réflexion. La nature nous ébahit par ses fleurs éclatantes de couleurs et ses fruits merveilleux. Même s’ils

sont les mêmes chaque année, nous les regardons émerveillés car ils sont les nouveaux fruits de la terre. L’homme qui a collaboré à l’œuvre de la nature oublie la fatigue et la sueur de son front et se prépare à défricher le terrain pour une nouvelle récolte. Le paysan est l’exemple du « travailleur têtu » que les difficultés n’effrayent pas et qui recommence son travail pour de nou-velles récoltes.

La nature, œuvre du Seigneur, nous invite ainsi à évaluer les fruits de notre vie spirituelle, nos relations avec Dieu et notre vie ecclésiale. Sommes-nous contents « des fruits » de l’année pastorale qui vient de terminer ?

Dans chaque paroisse commencera ce mois-ci la nouvelle année pastorale. Nous sommes appelés à être des ouvriers qui aient la foi et le zèle qui engagent très activement à « travailler dans la vigne du Seigneur ». Notre première mission ne sera pas de « faire », mais plutôt d’« être » de vrais témoins et de présenter ainsi un beau visage du Christ. « Il s’agit de

favoriser une culture de la rencontre grâce à laquelle il est possible d ’apprendre à regarder la réalité en toute confiance… et d’of-frir aux hommes et femmes de notre temps une logique marquée par la bonne nouvelle », nous dit le pape François.

La « démarche diocésaine » aura un rôle essentiel durant cette année. Nous avons bien réfléchi sur ce que l ’Es-prit du Seigneur nous a dit à travers les nombreuses et profondes réponses de tous au questionnaire posé. Il s ’agit maintenant de « découvrir par nos rencontres la beauté de tout ce qui est à la base de notre marche et de notre vie, la beauté de la foi, la beauté de la rencontre avec le Christ » (P. François).

« Ne crains pas, car je suis avec toi » (Is 43,5). Quelle belle mission nous attend : offrir l’espérance, la confiance et la lumière à l’homme qui souvent marche dans les ténèbres.

+ Ilario ANTONIAZZI

NOUVELLE ANNEE

PASTORALE

ARCHEVECHE DE TUNISIE

4 RUE D’ALGER 1000 R.P. TUNIS

[email protected]

(+216) 71.33.58.31

www.eglisecatholiquetunisie.org

Saint Cyprien, évêque et martyr de Carthage

Mosaïque de Ravenne, Vème siècle

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TEMOIGNAGE DE MICKAËL – SEMINARISTE STAGIAIRE

A quelques semaines de mon ordination diaconale en France, alors qu’il m’est donné la possibilité de relire mon été, je rends grâces pour ces deux mois de stage ici, en Tunisie. A travers les différents apostolats et les rencontres vécus aux quatre coins du pays, je pense avoir mieux compris et vécu le don de soi, le service (la « diaconie ») auquel je m’apprête à m’engager définitivement dans le diaconat. Tout d’abord en étant témoin d’une Eglise consciente de ses pauvretés, de ses fragilités mais joyeuse et docile à l’ac-tion de l’Esprit Saint. J’ai appris à son contact à me recentrer sur l’essentiel qui constitue véritablement sa richesse : le Seigneur prié et célébré, l’écoute de Sa Parole, l’exercice de l’Amour fraternel (« A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres », Jn 13,35). Cet esprit de famille qui caractérise si bien votre communauté fait partie de ces trésors que j’emporte avec moi, non pas dans mes valises, mais dans mon cœur pour les partager dans mon propre diocèse.

Ensuite, en mettant mes pas dans ceux qui ont écrit l’Histoire de l’Eglise ici comme Cy-prien, Perpétue et Félicité et en bénéficiant de la foi rayonnante des nombreux témoins du Ressuscité aujourd ’hui, j’ai pu me recentrer sur le sens de mon propre baptême et de mon engagement dans l’Eglise. Enfin, les liens tissés avec mes amis tunisiens musulmans m’ont permis de continuer à m’émerveiller devant l’action de l’Esprit dans la vie de toutes ces personnes qui sont souvent autant de pages d’Evangile ouvertes. Dans l’esprit de la Visitation de Marie à Elisabeth, nombreuses sont les fois où j’ai pu laisser jaillir mon propre magnificat sur la parole de l’autre, et c’est une belle grâce.

De retour en France, je réalise combien j’ai pu recevoir de la Tunisie, de son peuple, de son Eglise. Durant ces deux mois mais plus largement durant toutes ces années d’amitiés qui continueront. Priez pour moi, et à l’année prochaine insh’Allah !

Mickaël JOUFFROY

Le Patro selon Don Bosco… à La Marsa ! Depuis le 10 juillet et jusqu’au 21 du même mois, tous les matins du lundi au vendredi, de joyeuses musiques retentissent dans le jardin des sœurs salésiennes de Don Bosco à la Marsa. A peine le portail ouvert et les 55 enfants âgés de 7 à 14 ans s’engouffrent rapidement : c’est parti pour 4 heures d’activités bien salésiennes ! D’abord un accueil avec des jeux libres organisés par les 4 anima-trices françaises venues de Lyon et de Paris. Deux sœurs salé-siennes de France sont venues également pour collaborer à la mission avec la communauté, ici, sur place ! Nous rejoignent un étudiant africain et deux tunisiennes qui nous seront précieux pour l’animation mais aussi pour les traductions en arabe !!!! Ensuite, des chants, des danses permettent de réunir tout ce petit monde…

Après, départ en ateliers que nous suivons tout au long des 15 jours pour préparer le spectacle où nous invitons les parents : théâtre, chant, danse, photos montages, activités manuelles !!!! On apprend beau-coup et nous débordons de créativité !

Les après-midi sont l’occasion pour le groupe de jeunes venues de France de s’ouvrir à la découverte de la Tunisie : la culture, l’Islam, l’Eglise et le christia-nisme, la migration. Notre petit groupe rencontre de beaux témoins qui nous interpellent : Jean Fontaine sur la société tunisienne, Mr Sayadi sur l’histoire de l’Islam, des jeunes convertis, un prêtre jésuite vivant en Algérie, l’OIM, les sœurs de Notre Dame de Sion à

Nabeul qui nous font découvrir leur beau projet pour l’accueil de ces enfants qui ont le droit à une maman. Nous partons aussi en visite à la cathédrale de Tunis avec le père Silvio et en Pèlerinage à Carthage avec le Père Nicolas ! Les sœurs salésiennes nous donnent aussi leur témoignage vocationnel d’une vie toute donnée au service des jeunes du monde entier ! Nous avons aussi la joie de retrouver, pour certains témoignages, les jeunes venus à l’école Jeanne d’Arc, pour y animer aussi des enfants ! Les échanges entre nous sont riches !

Nous ne voulons pas donner l’impression d’être trop sérieux… la plage, les visites dans les souks de Tunis et Nabeul, la promenade à Sidi Bou Saïd et la Goulette, le thé à la menthe sont aussi de la partie !!!! Nous vivons de beaux moments sur cette terre tunisienne tellement attachante ! Merci aux sœurs salésiennes, à l’église de Tunisie et aux tunisiens pour leur accueil !

Le groupe animateur du camp

Club d’été à Jeanne d’Arc Depuis 45 ans, avec la Communauté Apostolique Saint François Xavier (sfx), un beau projet est proposé à des étu-diants et jeunes professionnels de France : pendant trois semaines, au mois de juillet, partir à la rencontre de l’Eglise de Tunisie, vivre ensemble et s’entraider, se mettre au ser-vice d’enfants tuni-siens pour du soutien scolaire, plonger dans l’histoire à tra-vers sites et musées, écouter des hommes et des femmes insé-rés dans le monde culturel, social, reli-gieux du pays, qui construisent la Tuni-sie d’aujourd’hui et réfléchissent à son avenir... Le matin, les 7 animateurs quittaient le presbytère vers l’école Jeanne d’Arc pour quatre heures de français ou d’anglais, tandis que trois professeurs tunisiens faisaient réviser mathématiques et arabe. Des séances sérieuses autant que ludiques pour que nos élèves, rencontrant dans la journée leurs camarades au retour de la plage, n’aient pas le désir d’abandonner… Deux après-midi par semaine, ces enfants d’écoles privées de l’Eglise ou d’écoles éta-tiques revenaient préparer un spectacle pour leurs parents en fin de séjour. La rencontre avec leurs parents nous a montré l’accueil merveilleux de la Tunisie : « A ceux qui veu-lent aller au-delà de ce que les informations nous donnent à penser, je les invite à venir pour se faire leur propre opinion, être émérveillés par le ciel aussi bleu que la mer, et rencon-trer un peuple riche, d’une richesse dont nous avons beau-coup à apprendre », m’écrivait une animatrice. Prochaine édition en juillet 2018 insh’Allah…

Monique GODDE, sfx

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Session d’été 2017 JCAT Du 24 juin au 29 juin 2017 a eu lieu à la paroisse Sainte Jeanne d’Arc de Tunis la session d’été de la JCAT (Jeunesse Chrétienne Africaine en Tunisie). Ladite session est un moment de prière, de formation, de loisirs et de détente pour les jeunes. Pour cette édition 2017, nous avons eu à aborder quatre thèmes proposés par les jeunes :

1. LES RELIGIONS TRADITIONNELLES AFRICAINES: Les jeunes ont souvent des difficultés à vivre la foi chrétienne en harmonie avec leur tradition, leur culture et l’évangile. Il s’est donc avéré important d’avoir un éclaircissement sur ce sujet ; Connaitre la position de l’Eglise. Les jeunes ont souligné aussi la montée en puissance des mouvements ésotériques qui prô-nent les valeurs contraires à l’Evangile. D’où la tâche de l’inter-venant de ce thème de donner aux jeunes quelques éléments pour avoir un esprit de discernement face à cette préoccupa-tion.

2. EDUCATION SEXUELLE: Sous ce thème, les jeunes ont exprimé leur difficulté à vivre cette réalité qui fait partir de leur existence. Ici, nous avons eu recours à un médecin et à une religieuse. La conférence s’est tenue sous forme de questions et réponses.

3. MA VIE CHRETIENNE EN TUNISIE: La majorité des jeunes qui fréquentent l’aumônerie de la JCAT viennent de fa-milles chrétiennes. En arrivant pour les études en Tunisie ils sont confrontés à des personnes qui ne partagent pas la même foi chrétienne comme eux. Leur souci était de savoir comment vivre sa foi chrétienne dans un pays musulman sans porter at-teinte à la foi de l’autre. L’intervenant à ce thème a conclu en disant qu’il était possible de vivre sa foi chrétienne dans ce pays.

Les jeunes ont proposé de porter leur réflexion sur le thème du prochain synode : LES JEUNES, LA FOI ET LE DISCERNE-MENT VOCATIONNEL. Ici, nous avons eu comme support matériel le document préparatoire du synode. Dans ce docu-ment il y a un certain nombre de questions posées aux jeunes. Pour mieux répondre nous les avons traités en carrefours.

La prière étant au centre de nos activités, les célébrations eu-charistiques étaient au rendez-vous chaque jour, sans oublier les moments de louange et d’adoration. Nous avons eu à nous détendre à la plage et à visiter un site romain de la place. La session fut clôturée par une messe présidée par l’Evêque et concélébrée par les différents aumôniers présents.

P. Gabriel KITENGE

GREST DE LA MANOUBA-2017 Le 10 juillet 2017 a débuté le GREST de la Manouba, activité de vacances avec les Salésiens. Il a fait suite à notre sortie en Sicile avec un groupe de 16 étudiants. Nous avons été merveil-leusement bien accueillis par les différents GREST de Sicile : jeux, piscine, tournois et d’autres activités nous ont rassemblés dans la joie avec les enfants du quartier et les anciens élèves. C’était la 5ème édition. L’hiver dernier, des jeunes et des gar-çons du patronage, qui ont maintenant 17 ans, ont suivi une

session de formation pour devenir animateurs-éducateurs. Une nouveauté en Tunisie ! Dix jeunes ont maintenant animé et dirigé les activités d’été sous la direction du Fr. Roberto, avec les Fr. Martin et Dario.

Après le bonjour matinal, donné par le directeur et les éducateurs, le temps était ensuite consacré à des ateliers sportifs, des séances de formation, des jeux de groupe et autres initiatives. Dans l'après-midi se succèdent différents jeux, tombola, bingo, jeux de société… ainsi que des tournois de foot. Les mardis et jeudis, nous sommes accueillis dans un petit paradis ! Un parent de nos étudiants nous accueille, pour un prix modeste à la piscine d’El Alia. C’est la joie des enfants de s’y retrouver, de jouer sur un beau terrain de football synthétique, avec de belles installations propres…et tout cela seulement pour nous à ces heures de la journée ! Durant la semaine, nos amis et des invités viennent nous rendre visite afin que les enfants connaissent ceux qui nous sont proches. Pendant l’été 2017, environ 150 garçons ont profité des trois semaines d'activité et une dizaine d’animateurs a don-né du temps et de l'énergie pour servir les plus jeunes. A souligner que les animateurs paient aussi une contribution afin d ’être solidaires avec les moins fortunés. Un bon exemple, pour tous les garçons, de dépassement du bien-être personnel et pour gran-dir dans la solidarité.

P. Domenico PATERNO, sdb

Parcours « Nicodème » - Juillet 2017

pour les jeunes de la cathédrale Du 23 au 27 juillet 2017, avec une vingtaine des jeunes chrétiens subsahariens de notre pa-roisse cathédrale, nous avons vécu avec une grande joie la troisième séance de formation catholique « Parcours Nicodème ». Ce fut un parcours éducationnel (moral et spirituel) mélangé avec des moments de prières, de découverte culturelle et de divertissements. En-semble, à travers les différentes conférences, nous avons réfléchi à l’éducation chrétienne en tant que processus qui dure toute la vie et qui permet à chacun de développer constam-ment ses capacités en tant qu’individu et membre de la société et de l’Eglise. Nous avons tous pris conscience du fait que l’accélération de l’évolution de la société a de grandes réper-cussions sur les jeunes et qu’il faut en tenir compte dans les possibilités d’éducation qu’on leur offre. Une question a donc guidé notre parcours : comment préparer les générations présentes et futures des jeunes chrétiens aux exigences d’un monde en constants bouleversements ? La réponse d ’un point de vue chrétien est multiple. D’après notre expé-

rience nous avons proposé de points de repères basés sur : 1. Une formation profonde et équilibrée de la conscience morale. 2. Une sereine acceptation de notre condition d’hommes et femmes ainsi que la dignité et sacralité de l’amour humain. 3. La matura-tion de la personnalité à travers les vertus, le sacrifice, le silence, l’amour et le respect de la loi naturelle.

P. Silvio MORENO, IVE

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Le 15 août, fête de l'Assomption, la communauté chrétienne de la Paroisse de la Goulette, des amis venus de la Sicile et d’ail-leurs et de nombreux habitants de la Goulette et des environs se sont retrouvés à la Pa-roisse Saint Augustin et Saint Fidèle pour célébrer dans la joie la traditionnelle Fête de l’Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel. La Messe a été présidée par Mgr Ilario Antoniazzi, Archevêque de Tunis et concélébrée par plusieurs prêtres dont le Père Nicolas, Vicaire Géné-ral, et le Père Sergio Curé de la cathédrale de Tunis.

La messe solennelle de l’Assomption est célé-brée après la récitation du chapelet dans l’église. Dans son mot de bienve-nue en arabe et en fran-çais, Mgr Ilario a salué tous les fidèles venus de partout pour participer à la fête, il a cha-leureusement salué nos frères tunisiens et le Maire de la Gou-lette pour leur présence massive à l’eucharistie, signe de leur unité.

Marie la Mère de Jésus est par ricochet la mère de tous les chrétiens. La bible dit que toutes les générations la diront bien-heureuse. Elle est la première personne au monde à dire ‘oui’ à Jésus et c’est suivant cette logique que les gens sont sortis massivement pour la fête de la Madone à La Goulette. Pour de nombreux goulettois, cette Madone symbolise l’image de la Mère protectrice, de la cohabitation qui favorise la cohésion sociale entre chrétiens, musulmans, juifs...

La Procession: Mgr Ilario n’a cessé pendant la célébration de rappeler et d’attirer l’attention de tous sur le vivre ensemble

comme une communauté vivante. L’Assomption est la fête de Marie et, dans la tradition africaine, la fête d’une mère est celle de ses enfants. C’est ainsi comme enfants de Marie que nous l’avons accompagnée par une procession de quelques mètres. Après la communion, la statue de la Sainte Vierge de Trapani en tête, la procession part de l’église vers le parking extérieur. De nombreux fidèles qui étaient à la messe, les amis tunisiens et ceux venus d’ailleurs, participent à cette marche ponctuée de chants et de prières en l’honneur de la Vierge Marie. La

procession a fait une pre-mière halte à la porte d’en-trée de l’église, ensuite elle a repris son chemin pour arriver au parking de la pa-roisse. Malgré les sollicita-tions du Maire de la Gou-lette, du Commissaire de police et de nombreux gou-lettois à poursuivre la pro-cession un peu plus loin, celle-ci a refait le chemin inverse du parking de la paroisse pour retourner à l’église et la Madone était remise à son reposoir.

La Vierge de Trapani oc-cupe une place spécifique dans le cœur des chrétiens, des habitants de la Gou-lette et d’ailleurs, et même des autorités. Par exemple pour la célébration de cette

année, nous avons eu le soutien des autorités communales avec à leur tête le Maire de la Goulette qui nous ont appuyés dans la propreté de la rue Scipion en passant par les réglages des lumières publiques autour de l’église sans oublier la pein-ture de la façade de l’église dégradée par les intempéries. Nous avons vu en les paroissiens et nos visiteurs une commu-nauté unie et priante. Que ceci demeure pour toujours. Sup-plions Marie pour qu’elle intercède auprès de son Fils Jésus Christ pour chacun de nous afin que nous puissions vivre en-semble selon la volonté de Dieu.

P. Narcisse DJERAMBETE, CM

Curé de la Goulette

HISTOIRE DE LA PROCESSION DE LA GOULETTE (par Hatem BOURIEL)

A La Goulette, la tradition de la procession de la Madone remonte au début du vingtième siècle. Cette coutume est probablement née suite à une initiative de l’abbé Leynaud, curé de l’église de La Goulette. En ce sens, de très nombreux paroissiens de l’église de La Goulette étaient originaires de Trapani, en Italie.

De l’abbé Leynaud à l’abbé Saliba

C’est cet abbé qui est en effet réputé avoir installé les nombreuses statues de cette église ainsi que l ’autel de la Vierge de Trapa-ni. Prenant sa succession, l’abbé Xavier Saliba confirmera cette tradition et lui donnera un caractère emblématique. Cet abbé d’origine maltaise veillera aux destinées de cette paroisse pendant trente-huit ans, de 1901 à 1939. Une plaque commémorative salue son dévouement et se trouve à l’intérieur de l’église. Cette église est par ailleurs placée sous le double patronage de Saint-Fidèle (car son fondateur Monseigneur Sutter portait ce prénom) et Saint-Augustin (car des Ermites augustiniens de Malte ont longtemps été curés de l’église).

Une procession exemplaire de la convivialité tunisienne

Revenons maintenant à la fameuse procession de la Vierge de Trapani, la madone, comme l’ont toujours nommée les Goulet-tois. A ses débuts, cette procession obéissait au rituel suivant: une messe pontificale suivie de vêpres puis de la procession pro-prement dite. Ensuite avaient lieu des illuminations de l’église, un feu d’artifice et un concert sur la place publique. Pour la pro-cession, la statue de la Vierge de Trapani est portée sur un brancard par une dizaine d’hommes. La foule, plutôt dense, tentait alors de toucher la statue qui passait les rues de la Petite Sicile pour se diriger vers le port afin d’y bénir les bateaux des pê-cheurs, pavoisés pour l’occasion. Cette tradition s’est maintenue fort longtemps et il est de temps en temps question de la rétablir sans que l’idée ne connut de concrétisation. La procession de la Vierge de Trapani avait lieu le 15 août de chaque année sur fond de célébration de l’Assomption. Elle donnait lieu à des cortèges impressionnants auxquels se joignaient Goulettois juifs et musulmans. Aujourd’hui, la statue de Notre-Dame de Trapani se trouve toujours en l’Eglise de La Goulette, au-dessus de l’autel qui lui est consacré. Elle compte parmi les exemplaires légendaires de la convivialité tunisienne et, placide et recueillie, attend un jour prochain, d’heureux rendez-vous…

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1. À son arrivée à Bogota, le pape salue Emmanuel, le fils de Clara Rojas, ex-otage des Farc. Il s ’agissait d’Emmanuel, 13 ans, le fils de Clara Rojas, ex-otage aux côtés d’Ingrid Be-tancourt, né en 2004 dans la jungle alors qu’elle était encore captive, qui a vécu séparé de sa mère pendant les premières années de sa vie. Il a remis au pape une petite sculpture en forme de colombe, en signe de paix. 2. Le pape invite le pays à la réconciliation devant les auto-rités civiles et religieuses. « La recherche de la paix est un travail toujours inachevé, une tâche sans répit et qui exige l’en-gagement de tous », a déclaré le pape, devant les autorités politiques et religieuses, rassemblées sur la place d’Armes du palais présidentiel Casa de Nariño à Bogota, jeudi 7 sep-tembre. 3. Le pape préside une messe à Bogota en présence d’un million de personnes malgré la pluie. Dénonçant les « ténèbres corruptrices », celles « de l’irrespect envers la vie humaine, (..) de la soif de vengeance et de la haine », celles « de ceux qui deviennent insensibles face à la souffrance de tant de victimes », le pape a invité à « avancer au large », sur la parole de Jésus et « jeter les filets ». 4. À Villavicencio, le pape rencontre les communautés indi-gènes. À son arrivée à Villavicencio, ville à 80 kilomètres de Bogota, vendredi 8 septembre, le pape François a été ac-cueilli, juste avant la messe, par des représentants des commu-nautés indigènes de Colombie. Le pape a manifesté à plusieurs reprises son intérêt pour les peuples de cette aire géogra-phique qui s’étend sur plusieurs pays d’Amérique latine. 5. Le pape béatifie deux prêtres colombiens. À Villavicen-cio, le pape a également béatifié Mgr Jesús Emilio Jaramillo Monsalve, évêque d’Arauca assassiné en 1989 et le père Pe-dro María Ramírez, tué en 1948, tous deux victimes des décen-nies de violences entre Colombiens. 6. Rencontre avec les victimes du conflit. C’est sans aucun doute le moment le plus fort du voyage du pape en Colombie. Toujours à Villavicencio, le pape a présidé une grande ren-contre de réconciliation en présence de 6 000 victimes et de 500 anciens Farc ou paramilitaires. Certains d’entre eux ont pu témoigner de ce qu’ils avaient vécu. Le récit de Pastora Mira Garcia a ému l’assemblée et le pape. À 6 ans, elle perdit son père, assassiné. Alors qu’elle venait d’accoucher, on tua son mari. Sa fille fut ensuite enlevée et elle ne retrouva son corps que sept ans plus tard. Enfin, les paramilitaires enlevèrent et tuèrent son fils. Aujourd’hui, elle travaille aux côtés des victimes et a réussi à pardonner, «en dépit de son indicible douleur ». Mais le pape a aussi affirmé que la «vérité » et la « justice » étaient nécessaires à la réconciliation.

7. Le pape appelle l’Église colombienne à se renouveler. « Le renouvellement ne doit pas nous faire peur », mais « sup-pose le sacrifice et le courage », a déclaré François, en célé-brant en présence de plus d’un million de fidèles une messe en plein air à Medellin, samedi 9 septembre, ancienne capitale mondiale du trafic de drogue et troisième étape de son voyage en Colombie. 8. Le pape s’élève contre la drogue. Épicentre pendant de nombreuses années de la violence du cartel de Pablo Escobar, abattu en 1993, la ville de Medellin a reçu du pape un message d’encouragement à tourner cette page. La jeunesse « si sou-vent trompée, détruite par les tueurs à gages de la drogue, Me-dellin me remémore cela », a déclaré François devant des mil-liers de religieux rassemblés dans l’arène de La Macarena. En 1991, un attentat à la bombe fomenté par le baron de la drogue avait tué et blessé à cet endroit des dizaines de personnes. 9. Le pape prie pour le Venezuela. À la fin de son voyage, devant le sanctuaire de Saint-Pierre-Claver, à Carthagène, le pape a une nouvelle fois fait part de sa sollicitude envers le Ve-nezuela. « Je lance un appel pour que tout genre de violence soit rejeté dans la vie politique et qu’on trouve une solution à la grave crise en cours et qui touche tout le monde, surtout les plus pauvres et les plus démunis de la société », a-t-il dit lors de l’Angélus. Trois jours plus tôt, à Bogota, il avait brièvement rencontré des évêques du Venezuela, un pays dont la situation lui tient particulièrement à cœur.

Source: www.la-croix.com

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Samedi 16 septembre: Solennité de Saint Cyprien, évêque et martyr de Carthage. Patron du diocèse.

Dimanche 17 septembre: Installation du nouveau curé de la Paroisse de Djerba.

Dimanche 1er

octobre: Saint Vincent de Paul et Sainte Olive. Fête patronale de la cathédrale de Tunis. Messe à 11H00 sui-

vie de la traditionnelle kermesse.

22 au 28 octobre: Retraite du presbyterium du diocèse, prêchée par le S.Em. le Cardinal Théodore Adrien SARR, arche-

vêque émérite de Dakar.

Quelques nouvelles du presbyterium:

Ont quitté la Tunisie récemment, ou au cours de l'été, ou sont sur le point de partir: P. Maciej BAJEROWICZ, Père Blanc, Djerba

P. Philippe HUE, Marianiste, Hammamet Calvin AKUNGA, stagiaire Père Blanc, IBLA

Sont arrivés récemment, ou au cours de l'été, ou sur le point d'arriver: P. Albert KONDEMORE, Père Blanc, Sfax

P. Matteo LANDO, Chemin Néocatéchuménal, Djerba P. Manoube René MOUNKORO, Père Blanc, La Morjania

P. Norbert RAHARISON, Lazariste, Sousse P. Robbin SIMBEYE, Père Blanc, IBLA

Jean-Louis GAVAT, diacre permanent du Diocèse de Lyon (France), et son épouse Françoise Alain Mughiso BATUMIKE, stagiaire Père Blanc, IBLA

Thibault de BRUYN, séminariste stagiaire du Diocèse de Vannes (France), Jeanne d'Arc. Rocco TASCA, stagiaire salésien, La Manouba

P. Giovanni GIUMMARA, salésien (La Manouba) poursuit sa convalescence en Sicile et se porte de mieux en mieux. P. Albert Badiata KANANGILA poursuit ses études en licence de théologie pastorale à Palerme pour la dernière année.

P. Gabriel KITENGE partira prochainement pour deux ans de formation à l'interreligieux à l'Institut Catholique de la Méditerranée à Marseille.

Nous souhaitons la bienvenue au P. Anselme TARPAGA, nouveau provincial des Pères Blancs (Algérie - Tunisie), qui réside ordinairement à Alger.

Nouvelles du diocèse

Saint Cyprien,

évêque et martyre de Carthage

Patron du diocèse de Tunis Selon l’expression de Paul Monceux, saint Cyprien fut « l’une des plus belles figures d’évêque que présente l’histoire du christianisme ».

Il est né d’une famille païenne. Son nom fut Tascius Caecilius Cyprianus et il se converti au christianisme peu avant 245, re-çoit le baptême et presque aussitôt est ordonné prêtre. En 249 il est consacré évêque, et il succéda à Donatus sur le siège épiscopale de Carthage. Il gouverna l’Eglise de Carthage pen-dent dix ans avec sagesse et force.

Le debout et la fin de son épiscopat furent en quelque sorte marqués par les deux persécution de Dèce en 250 et de Valé-rien en 258. Pendent la première il s’était cache, pour continuer à diriger l’église désemparée, réconfortant les prisonniers, maintenant la discipline, réparant les brèches, encourageant les frères demeures fidèles.

Exilé en 257 en vertu de l’édit de Valérien, il fut décapité le 4 septembre 258 en présence de son clergé et de ses fidèles. Trois sanctuaires lui furent dédiés à Carthage : Basilique de Saint Cyprien à l’« ager sexti », lieux de son martyre. Basilique de Saint Cyprien, au cimetière des Mappales, aux camps du procurateur Macrobius Candidus, où son corps fut enseveli. Basilique de Saint Cyprien sur le bord de la mer. Un reliquaire, maintenant au musée du Bardo, portant son nom a été décou-vert dans une basilique d’Haïdra au sud de la Tunisie et une autre relique est dans la chapelle privée des pères de l'IVE res-ponsables de la cathédrale de Tunis.

Dans une lettre que lui-même écrit aux chrétiens de Thibar, prés de Theboursuk en Tunisie, on découvre sa force d’esprit. Il parle du combat des chrétiens et encourage ses fidèles :

« Prenons les armes frères très aimes, de toutes nos forces ; préparons-nous au combat avec une âme incorruptible, une foi entière, un courage à toute éprouve… Revêtons la cuirasse de la justice pour armer et protéger notre poitrine contre les traits de l’ennemi. Chaussons nos pieds et armons-les de l’enseigne-ment de l’évangile, afin que le serpent ne puisse nous mordre et nous supplanter, quand nous aurons commencé à le piétiner et à l’écraser. Portons courageusement le bouclier de la foi, pour nous protéger de tous les traits que l’ennemi peut nous lancer. Prenons aussi, pour en couvrir notre tête, le casque spi-rituel, afin d’en protéger nos oreilles de peur qu’elles n’enten-dent la lecture des édits de mort, d’en protéger nos yeux de peur qu’ils ne regardent les statues détestables, d’en protéger notre front pour conserver intact le signe de Dieu, d’en protéger notre bouche pour que notre langue confesse victorieusement le Christ son Seigneur. Armons enfin notre main du glaive spiri-tuel pour qu’au souvenir de l’eucharistie nous embrassions le corps du Seigneur que nous avons reçu, en attendent de rece-voir de lui la récompense des célestes couronnes".

Basilique de Saint Cyprien à Carthage