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Bulletin d’information BEST 02 11/2015 NOUVELLES DES RÉGIONS Atlantique Sud Polaire/Sub-polaire Océan indien Une initiative à suivre: les portails biodiversité de la Macaronésie Protéger les mammifères marins dans les Caraïbes et au-delà PISUNA: engager les communautés locales dans la gouvernance de la biodiversité L’ importance économique de la végétation sous-marine en Macaronésie L’équipe du hub Pacifique L’équipe du hub Caraïbes L’équipe du hub Amazonie A la rencontre de l’expert «profil d’écosystème» DÉCOUVERTES A LA RENCONTRE DES ÉQUIPES ET EXPERTS DE BEST III ACTIONS SUR LE TERRAIN: ACTUALITÉS DES PROJETS BEST DERNIÈRES NOUVELLES Riches, beaux et vulnérables - Présentation des profils d'écosystème de BEST III • Promouvoir les partenariats dans l’outre-mer européen • Le Programme BEST 2.0 : un coup de pouce pour la conservation et le développement durable dans les PTOM

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Bulletin d’information BEST 02 11/2015

NOUVELLES DES RÉGIONS

• Atlantique Sud• Polaire/Sub-polaire• Océan indien

• Une initiative à suivre: les portails biodiversité de la Macaronésie

• Protéger les mammifères marins dans les Caraïbes et au-delà

• PISUNA: engager les communautés locales dans la gouvernance de la biodiversité

• L’ importance économique de la végétation sous-marine en Macaronésie

• L’équipeduhubPacifique• L’équipe du hub Caraïbes• L’équipe du hub Amazonie• Alarencontredel’expert«profil

d’écosystème»

DÉCOUVERTES A LA RENCONTRE DES ÉQUIPES ET EXPERTS DE BEST III

ACTIONS SUR LE TERRAIN: ACTUALITÉS DES PROJETS BEST

DERNIèRES NOUVELLESRiches,beauxetvulnérables-Présentationdesprofilsd'écosystèmedeBESTIII•Promouvoirlespartenariatsdansl’outre-mereuropéen•LeProgramme BEST 2.0 : un coup de pouce pour la conservation et le développement durable dans les PTOM

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AVANT-PROPOSL’outre-mer, un atout pour l’Europe.

Cher(e) lectrice et lecteur,Cher(e) ami(e),

Je suis très heureux de pouvoir vous présenter dans le cadre de cette newsletter BEST une partie des actions que je mène au Parlement à l’attention de l’outre-mer européen qui inclut tant les régions ultrapériphériques (RUP) que les Pays et territoires d’outre-mer (PTOM).

Comme vous le savez, plus de 80% de la biodiversité européenne se trouve en outre-mer. Cette biodiversité est très riche et très diverse dans la mesure où l’outre-mer européen se situe sur tous les océans du globe en passant des pôles aux tropiques. Mais cette biodiversité est fragile et doit être protégée. En tant que Député ultramarin originaire du Pacifique, il me tient à cœur de la protéger.

Ainsi, j’ai été à l’initiative de l’action préparatoire BEST qui a permis de financer de nombreux projets dans nos territoires pour un montant de plus de six millions d’euros. Cette action préparatoire BEST a été un succès – tous les

territoires ont participé, traduisant ainsi la dynamique parfois nouvelle en matière d’environnement au niveau local. Cela a également permis de mettre concrètement en œuvre le message politique adopté lors de la Conférence de la Réunion en 2008.

Cependant, les défis restent nombreux et nous devons continuer d’agir pour que la biodiversité ultramarine soit bien protégée et valorisée et que les effets liés au changement climatique soient mieux anticipés et encadrés.

Je me réjouis du fait que les PTOM aient pris conscience de ces défis et que l’ensemble des priorités définies en collaboration avec la Commission européenne dans le cadre du partenariat qui les unit via le FED PTOM se focalise grandement sur l’environnement. En outre, le lancement du programme BEST2.0 dans le cadre de l’Instrument de coopération au développement (ICD) doté d’un budget de 8 millions d’euros illustre l’importance accordée à la biodiversité dans les PTOM du côté de la Commission européenne.

Si les financements sont plus nombreux aujourd’hui, et je m’en réjouis, il faudra s’assurer que tant les RUP que les PTOM utiliseront effectivement ces nouvelles opportunités. Je pense notamment au nouveau programme environnemental européen, LIFE +, désormais accessible aux PTOM. Il est vrai que nos territoires ont souvent du mal à participer, non pas par manque d’intérêt mais malheureusement souvent pour des raisons logistiques et techniques. J’espère donc vivement que dans la continuité de la feuille de route adoptée en Guadeloupe en 2014, un instrument financier pérenne adapté aux spécificités ultramarines sera prochainement créé, permettant de mettre en place des stratégies environnementales régionales et faisant de l’outre-mer européen un exemple de développement durable. Cet impératif de développement durable, qui concilie une utilisation raisonnée des ressources et une valorisation des services rendus par la nature, est l’une des composantes majeures de la création de richesse dans nos territoires qui sont pour la plupart des petites îles.

Restons donc mobilisés et utilisons au mieux les instruments à la disposition de l’outre-mer pour faire de nos territoires des exemples pour l’Union européenne. Car même si nous sommes de petits territoires éparpillés sur tous les océans, nous avons beaucoup à apporter à l’Europe !

Maurice PONGA

Membre du Parlement européen,Premier Vice-président de la commission du développement,

Président du groupe de travail « Iles et outre-mer européen » de l’intergroupe « Changement climatique, biodiversité et développement durable ».

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Atlantique SudSainte-Hélène : Une biosécurité essentielle pour préserver la biodiversité

Située au milieu de l’Atlantique Sud, à 2 900 km de la côte est de l’Amérique du Sud et

1 950 km de la côte ouest de l’Afrique, Sainte-Hélène est l’une des îles les plus reculées de la planète. Cette petite île, d’une superficie de seulement 122 km2, abrite plus d’un tiers de la biodiversité du Royaume-Uni, avec plus de 500 espèces endémiques. L’isolement de l’île a contribué au développement d’écosystèmes uniques, mais n’a pas suffi à la mettre à l’abri des impacts humains qui l’ affectent depuis le début du 16ème siècle. La forêt de nuages qui couvrait autrefois l’île ne se trouve maintenant plus que sur son plus haut sommet. S’étendant sur une surface d’à peine plus d’un demi km2, elle contient plus de 150 espèces endémiques n’existant nulle part ailleurs sur l’île et le monde. Sainte-Hélène est une île où l’introduction d’espèces envahissantes ou de maladies peut être dévastatrice; c’est une préoccupation majeure.

La liaison actuelle de l’île avec le reste du monde se fait principalement par un navire, le Royal Mail Ship (RMS) Sainte-Hélène, qui était jusqu’à présent la seule façon pour les résidents et les visiteurs d’accéder à l’île. Le navire apporte vivres et marchandises depuis

Le Cap toutes les trois semaines environ. Mais cela va bientôt changer.

Un aéroport est en effet en construction depuis 2011 et est pratiquement achevé. Son ouverture est prévue pour le début de 2016, avec tout d’abord des vols hebdomadaires à partir de Johannesburg, Afrique du Sud. Le voyage de 5 jours en bateau sera réduit ainsi à 5 heures d’avion. Cela rendra l’île plus accessible mais augmentera les risques potentiels pour la flore et la faune endémiques, en particulier les maladies et les espèces envahissantes.

Le gouvernement de Sainte-Hélène prend ces menaces au sérieux, évaluant les risques et mettant au point des mesures de prévention. Des installations techniques qui pourront détecter les matières organiques amenées par le fret, ainsi qu’ une solide équipe de biosécurité sont en effet en place. De fait, Sainte-Hélène n’est pas la seule île à faire face à ce problème.

Un atelier de biosécurité organisé par le ‘Joint Nature Conservation Committee’ (JNCC) sur l’île de l’Ascension en août 2015 a réuni des représentants de tous les territoires ultramarins britanniques de l’Atlantique Sud, ainsi que des ONG et des organismes du secteur privé. Ce fut l’occasion pour tous ces territoires éloignés de partager leurs connaissances. L’atelier a abouti à un accord sur un ensemble de principes devant guider les efforts de contrôle dans toute la région Atlantique Sud, tout en étant adaptables aux problèmes spécifiques de chaque territoire. Le profil d’écosystème développé par le hub Atlantique Sud du consortium BEST III va également évaluer le risque pour la biodiversité posé par les espèces envahissantes dans les territoires. Cette évaluation aidera à informer les futures mesures de biosécurité à mettre en place. En travaillant ensemble et en se soutenant mutuellement, les îles de l’Atlantique Sud protègent leurs écosystèmes qui sont uniques et d’importance globale.

Sainte Hélène ne sera bientôt plus l’île isolée qu’elle était ; espérons qu’elle pourra préserver l’environnement qui la rend si unique.

TABLE DES MATIèRES Bulletin d’information BEST 02

AVANT-PROPOS

L’outre-mer, un atout pour l’Europe

NOUVELLES DES RÉGIONS

Atlantique Sud Sainte-Hélène : Une biosécurité essentielle pour préserver la biodiversitéPolaire/Sub-polaire Le milieu marin : enjeu primordial des zones polaires et sub-polaires

Océan indien Les espèces exotiques envahissantes: une menace reconnue

DÉCOUVERTES

Une initiative à suivre: les portails biodiversité de la Macaronésie

Protéger les mammifères marins dans les Caraïbes et au-delà

A LA RENCONTRE DES ÉQUIPES ET DES EXPERTS DE BEST III

L’équipe du hub Pacifique

L’équipe du hub Caraïbes

L’équipe du hub Amazonie

A la rencontre de l’expert «profil d’écosystème»

ACTIONS SUR LE TERRAIN: ACTUALITÉS DES PROJETS BEST

PISUNA : engager les communautés locales dans la gouvernance de la biodiversité

L’ importance économique de la végétation sous-marine en Macaronésie

DERNIèRES NOUVELLES

Riches, beaux et vulnérables - Présentation des profils d’écosystèmes de BEST III

Promouvoir les partenariats dans l’outre-mer européen

BEST 2.0 : un coup de pouce pour la conservation et le développement durable dans les PTOM

CARTE

LE CONSORTIUM BEST III

L'équipe du Consortium BEST III

Contacts

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NOUVELLES DES RÉGIONS

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Contact :Coordinateur du hub Atlantique Sud:

Paul Brickle,[email protected]

LIENS UTILES Information about the Airport Project

Current biosecurity information for St HelenaSAERI website

Ce pluvier (Charadrius sanctaehelenae) est le seul oiseau endémique ayant survécu sur l’île © Andrew Darlow

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Polaire/Sub-polaireLe milieu marin : enjeu primordial des zones polaires et sub-polaires

Le hub Polaire/Sub-polaire rassemble quatre territoires d’outremer européens

positionnés en zone Arctique/subarctique et Antarctique/subantarctique. Au nord se trouvent le Groenland, rattaché au Danemark, et Saint-Pierre-et-Miquelon, à la France. A l’opposé, le sud comprend pour sa partie britannique la Géorgie du Sud, les Iles Sandwich du Sud et le Territoire antarctique britannique, et les territoires français des Terres australes et antarctiques françaises.

Les écosystèmes polaires sont d’une richesse unique. Ils comprennent à la fois des ressources considérables et une vie marine remarquable, le tout soumis à des conditions climatiques extrêmes. Tous ces territoires se trouvent dans les zones les plus productives des océans Atlantique, Indien, Arctique et Austral, supportant ainsi une part très importante de la biodiversité marine mondiale ainsi que des pêches commerciales de grande

valeur économique. Une grande partie de la biodiversité est endémique, et un nombre important d’espèces sont inscrites comme vulnérables, voire en danger critique d’extinction.

Bien qu’ils abritent des espèces pour la plupart différentes, ces territoires font face à des menaces similaires pesant sur leurs écosystèmes et leur biodiversité étant les régions les plus exposées et les plus sensibles au changement climatique mondial. La végétation polaire est essentiellement basse ; les mousses et lichens sont largement représentés; peu de plantes vasculaires sont présentes et la couverture arbustive se résume à des espèces naines, voire rampantes. A l’opposé, la biodiversité marine est exceptionnelle, notamment du fait de l’abondance du plancton dans les eaux froides et dans les zones où se mêlent eaux froides et eaux plus chaudes, permettant de nourrir des populations considérables de poissons, oiseaux marins et cétacés.

Le cas de la surpêche de la morue (Gadus morhua) de Saint-Pierre-et-Miquelon est un exemple emblématique des enjeux à relever dans ces régions. L’effondrement dramatique des stocks de poissons fut une catastrophe à la fois pour la biodiversité marine et le tissu économique local. Le coût de la transition économique de ce territoire, notamment via l’appui à la diversification économique, est encore important aujourd’hui. Pour des défis similaires, il est

possible de s’inspirer des actions mises en place dans d’autres territoires pour prévenir de telles pertes de stock, telle les aires marines protégées au large de la Géorgie du Sud et les pratiques de pêches durables des TAAF, afin d’évaluer dans quelle mesure ces dispositifs sont transposables et bénéfiques dans un contexte différent. Ces enjeux et mesures de gestion seront discutés lors des consultations afin d’envisager les actions prioritaires consécutives au développement du profil d’écosystème.

Contact : Coordinateur du hub Polaire/Sub-polaire:

Cédric Marteau, [email protected]

LIENS UTILES Page web de la régionSur les mers riches en poissons et biodiversité

© RNN.TAAF

Orque © Joël Detcheverry

Krill de l’Antarctique © Rob King

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Océan indienLes espèces exotiques envahissantes: une menace reconnue

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont une des causes premières de

la perte de biodiversité, en particulier dans les îles océaniques qui représentent l’immense majorité des territoires européens d’outre-mer. Les processus d’invasions concernent les milieux terrestres autant que marins, la faune aussi bien que la flore. Malgré certaines caractéristiques qui diffèrent (espèces concernées, facteurs favorisant les processus, etc.), tous ces territoires ont beaucoup de points communs. De nombreuses actions sont déjà menées dans les territoires européens de l’océan Indien, mais elles restent généralement insuffisantes au regard de l’ampleur du problème.

La biodiversité végétale est particulièrement riche à La Réunion, grâce à un étagement sur 3 000 mètres de dénivelé, depuis la mer jusqu’au sommet du Piton des Neiges, avec des versants de montagne différents selon leur orientation par rapport aux vents océaniques et une topographie accidentée. 30% des habitats d’origine y sont encore présents (contre moins de 5% sur l’île voisine de Maurice), en grande partie dans le cœur du Parc National, classé au patrimoine mondial naturel de l’UNESCO depuis 2010. La perte de cette biodiversité est essentiellement due aux invasions biologiques. En 2010, on comptait à la Réunion plus de 2 000 espèces végétales introduites pour 892 espèces indigènes (parmi la flore vasculaire connue), dont 133 considérées comme envahissantes. Au niveau de la faune, insectes mis à part, on dénombre 45 espèces indigènes contre 50 introduites dont 16 sont

envahissantes. Le problème n’est pas récent et la prise de conscience, qui débuta dans les années 80, se traduit progressivement en volonté politique puis en actions, allant de la recherche scientifique aux opérations de lutte active sur le terrain.

Cette thématique EEE est logiquement ressortie comme étant la menace prioritaire chez tous les acteurs réunionnais ayant participé aux ateliers pour l’élaboration du profil d’écosystème de BEST III. Les axes d’interventions sont multiples et doivent faire l’objet d’actions simultanées, pour ne pas risquer de ruiner les résultats déjà obtenus. Il faut à la fois prévenir l’introduction de nouvelles EEE, lutter activement sur les sites pour éradiquer, sensibiliser et former les différentes parties prenantes de la société,

et enfin coordonner de nombreux niveaux d’action (adaptations réglementaires, coopération régionale, évaluation, etc.).

L’Office National des Forêts (ONF) mène diverses opérations sur le terrain et a publié plusieurs guides sur la restauration écologique depuis 2005, dont l’objet est souvent la lutte contre les EEE dans les milieux naturels. En identifiant les différentes configurations des actions de lutte puis en adaptant les méthodes (par ex : cicatrisation de poches d’EEE ou de trouées envahies, lutte précoce contre les plantes envahissantes, renforcement ex-situ d’espèces menacées, etc.), ces guides trouveront sûrement des applications dans les îles d’autres régions.

Même si le problème est parfois moins aigu qu’à La Réunion, grâce à une meilleure résistance/résilience des habitats envahis ou à des surfaces plus restreintes, les écosystèmes des autres territoires de la région océan Indien de BEST font face à ce même problème d’EEE. Il faut par exemple contrôler les rats et chats introduits sur les îles inhabitées françaises et britanniques afin d’améliorer la reproduction des oiseaux marins.

A n’en pas douter, la thématique fera l’objet de projets proposés au futur dispositif BEST.

Une sterne blanche (Gygis alba, white tern) de retour à Tromelin, 10 ans après l’éradication du rat sur l’île. © Régis Perdriat - TAAF

Strobilanthes hamiltonianus à La Réunion, appelée localement “Califon” ou “Toupette”, acanthacée originaire de l’Inde très envahissante en forêt humide.. © Tanguy Nicolas

LIENS UTILES Groupe Espèces Invasives de la Réunion

Une strategie de lutte contre les espèces invasives à la Réunion

ONF La Réunion - sommaire des espèces exotiques

Conservatoire Botanique National de Mascarin

Contact : Indian ocean hub expert :

Tanguy Nicolas, [email protected]

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DÉCOUVERTES

Une initiative à suivre: les portails biodiversité de la Macaronésie

Amateurs d’orchidées, êtes-vous curieux de découvrir les espèces endémiques des

îles Canaries? (Il y en a quatre, dont une se trouve uniquement sur Tenerife). Ou peut-être voulez-vous savoir quelles sont les régions des Açores les plus riches en oiseaux pour planifier votre visite ornithologique ? (Choisissez Corvo Island !). Ou ce peut-il que vous devez évaluer l’impact environnemental d’un projet de construction et estimer s’il aura une incidence sur l’habitat d’une espèce menacée. Toutes ces informations - et bien plus - sont accessibles à tous sur des portails dédiés à la biodiversité, appuyés par l’application Web Atlantis.

Le développement du logiciel Atlantis et l’énorme effort de collecte d’informations qui le rendent si utile ont pour origine les exigences de suivi et d’analyses de la directive habitats de 1992 de l’Union européenne (UE). Il est apparu que beaucoup de données existaient déjà, non seulement dans les documents historiques,

mais aussi dans un nombre croissant d’articles scientifiques et de rapports techniques. Ce qu’il fallait, c’était une équipe dédiée pour rassembler ces informations, les mettre à jour régulièrement, et les organiser dans une banque de données accessible à tous, offrant les informations requises par la loi et l’intérêt public et répondant aux besoins des scientifiques, des gestionnaires du territoire et du grand public .

Grâce au dévouement des autorités, du personnel administratif et des scientifiques, ainsi qu’à des investissements financiers importants, les trois régions autonomes de la Macaronésie (Açores, Canaries et Madère) commencèrent à travailler ensemble en 2003

avec un accord de coopération. Aujourd’hui, le logiciel Atlantis supporte et anime les portails biodiversité, maintenus et mis à jour par le gouvernement régional dans les îles Canaries et par l’Université locale avec le soutien du gouvernement régional aux Açores.

La réglementation européenne et un co-financement, couplés avec le solide engagement des gouvernements régionaux et la contribution de la communauté scientifique, ont ainsi contribué à matérialiser cet instrument essentiel pour la gestion de la biodiversité et sa conservation. Le hub du consortium BEST III de Macaronésie a bénéficié de ces portails pour son travail sur le profil d’écosystème régional et recommande le développement d’un tel outil dans d’autres régions.

Protéger les mammifères marins dans les Caraïbes et au-delàProjet MEGARA 2014: Déploiement de balises Argos sur les baleines à bosse des Caraïbes pour mieux les connaître et les protéger

La région des Caraïbes abrite une faune de mammifères marins des plus

diversifiées (32 espèces différentes !), de valeur écologique, esthétique et économique significante - attraction très prisée par les visiteurs – pour les pays et territoires de la région ; fait mis aussi en évidence dans le profil d’écosystème développé par le hub du consortium BEST III des Caraïbes.

Pour de nombreuses espèces, on sait que les eaux tropicales de la région servent d’habitat où elles trouvent leur nourriture, s’accouplent et mettent bas. Mais de nombreuses questions demeurent pour les espèces migratrices comme la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae). D’où viennent ces baleines qui, de janvier à juin, fréquentent les eaux des Caraïbes: d’Amérique du Nord, d’Europe? Que font-elles dans les Caraïbes? Quels couloirs migratoires suivent-elles?

Une première mission scientifique, MEGARA, conduite dans le nord des Petites Antilles au

printemps 2014, a déployé huit balises Argos de suivi par satellite sur des baleines à bosse et collecté une douzaine de biopsies (peau et graisse). Cette mission complète des recherches faites en Guadeloupe de 2010 à 2012, avec des balises déployées par l’ONG BREACH, l’Université des Antilles-Guyane et la NOAA. Des gestionnaires d’aires marines protégées des territoires ultramarins britanniques, néerlandais et français participèrent à MEGARA; l’expédition avait reçu l’aval du sanctuaire pour les mammifères marins Agoa.

La mission a clairement démontré que les domaines marins de Saint-Martin et Anguilla servent de lieu d’accouplement et d’élevage des jeunes - habitat essentiel pour le cycle de vie des baleines. Le suivi par satellite a montré également une forte connectivité entre les îles, notamment Anguilla et les îles Vierges britanniques, la République dominicaine, St

Martin et St Barthélemy, soulignant un besoin de gestion et de coopération transfrontalières.

En plus du travail de marquage et biopsies mené par les experts scientifiques, le projet comprenait un volet éducatif important en collaboration avec l’ONG Mon Ecole, Ma Baleine, utilisant les données des balises Argos pour sensibiliser les élèves aux cétacés - les enfants nommant les animaux et suivant leurs déplacements. Les efforts se poursuivent avec des expéditions scientifiques et la collecte d’observations du public afin de continuer à améliorer la connaissance et la préservation de cette espèce charismatique.

Le projet MEGARA a été rendu possible par le soutien financier de la Réserve Naturelle de St. Martin, le SPAW-RAC, le Gouvernement hollandais, l’Agence de l’Environnement de St. Barthélemy et la ‘Nature Foundation of St Maarten’.

Complétant les efforts régionaux de protection des cétacés, les Caraïbes néerlandaises ont créé cette année le sanctuaire Yarari qui protège mammifères marins et requins, englobant tout le domaine marin des îles de Saba et Bonaire.

Contact:Coordinateur du hub Macaronésie:

Jose MN Azevedo,[email protected]

Contact : Coordinateur hub Caraïbes:

Romain Renoux,[email protected]

LIENS UTILES Biodiversity portal Azores

Biodiversity portal Canary IslandsThe Azorean Biodiversity Portal-PORBIOTA

LIENS UTILES Réserve Nationale Naturelle de Saint Martin

CAR-SPAW-RACSanctuaire mammifères marins-Agoa

© RNN de Saint-Martin/CAR-SPAW/MEGAPTERA/AGOA "

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A LA RENCONTRE DES ÉQUIPES ET EXPERTS DE BEST III

L’équipe du hub PacifiqueCompte tenu de son étendue, le hub pacifique est divisé en deux sous-régions, Pacifique Est et Ouest.

Aurélie Bocquet, visitant ici un sanctuaire protégeant l’habitat d’oiseaux menacés dans la vallée de Papehue, sur l’île de Tahiti, est la coordinatrice du hub Pacifique du consortium BEST III. L’oiseau qu’elle chercheàvoir -leMonarquedeTahiti-estinscrit comme étant ‘en danger critique’  sur la Liste rouge de l’UICN avec moins de 100 individus. Le botaniste Jean-François Butaud qui l’accompagne organise les campagnes de lutte contre les espèces envahissantes pour la restauration de l’habitat du Monarque. Aurélie suit ces efforts avec attention car ils ont permis de stopper le déclin de l’espèce, qui reste menacée vu la population réduite et l’enjeu

financier de maintenir les efforts de lutte. Cela fait déjà plus de 10 ans qu’Aurélie travaille pour différentes organisations dans les territoires ultramarins français, sur des projets de conservation et de développement durable. Elle a notamment travaillé dans le cadre d’un programme de préservation de la forêt sèche en Nouvelle-Calédonie et supervisé plusieurs projets de conservation de la biodiversité à la Réunion.  Depuis six ans, elle est chargéede programme Outre-mer pour le comité français de l’UICN; elle y a notamment assuré l’actualisation d’un inventaire de la biodiversité des outre-mer français, coordonné l’élaboration de la stratégie

Biodiversité pour le développement durable de Mayotte et assuré la rédaction et la diffusion d’un guide des financements àdestination des gestionnaires d’outre-mer.

L’équipeduPacificEstcoordonnelamiseenœuvreduprojetBESTIIIsurdeuxterritoires:laPolynésiefrançaiseetPitcairn,tousdeuxcaractérisésparleuréloignement :laPolynésiefrançaiseestsituéeàplusde5000kmdescôtescontinentaleslesplusproches

(5900kmdel’Australieet6500kmdesÉtats-Unis)etlesîlesPitcairnsetrouventà2000kmàl’estdeTahiti.LaPolynésiefrançaises’étendsurunesuperficiecomparableàcelledel’Unioneuropéenne.Auseindecevasteterritoire,lesterresémergéesn’occupentque3521km²etleslagonsenviron15000km²,soitprèsdecinqfoisplus.LaPolynésieestcomposéede118îles-îleshautesvolcaniquesetîlesbassescoralliennes(atolls),regroupéesen5archipels:Société(Iles-du-VentetIles-sous-le-Vent),Tuamotu,Gambier,Marquises,Australes.LesîlesPitcairn(Pitcairn,Oeno,DucieetHenderson)couvrentunesurfacede53km²etsontd’accèstrèsdifficile.L’accèsn’est actuellement possible que par bateau, et on ne peut s’embarquer que de l’île de Mangareva en Polynésie française. L’île même de Pitcairn,laseulehabitée,compteuntotald’environ50habitants,cequilarendl’entitépolitiquelapluspetitedumonde(entermesdepopulation).

Au cours d’une mission à Anaa (un atoll soulevé des Tuamotu), Jean Kape admire le paysage particulier de cet atoll aux multiples aspects, légendes, traditions, sites archéologiques et naturels. Après avoir exercé dans l’enseignement, au Centre d’Expérimentation du Pacifique etdans l’hôtellerie, Jean fait carrière dansla Police Nationale. Parallèlement à son activité professionnelle, il s’investit dans la vie associative. A sa retraite, son implication dans le bénévolat s’accentue au sein d’une quinzaine d’associations culturelles et environnementales dont il exerce pour certaineslaprésidence :TamarikiTe-Puka-Maruia, Te Reo o te Tuamotu, Société des Etudes Océaniennes. En plus de ces implications associatives, il dirige l’Académie Pa’umotu. Son action dans la conservation de la nature est surtout remarquée au sein de l’association Manu-SOP et, depuis 2014, en tant que coordinateur du projet BEST III pour la Polynésie française et Pitcairn.

Eleonora Avagliano (ici en train de monter sur le Moua Puta, la montagne percée de l’îledeMoorea)agrimpéjusqu’ausommetde plusieurs montagnes de Moorea, d’où on peutadmirerdespaysagesépoustouflants.Comme experte du hub, elle aide à la rédaction des profils d’écosystèmes pour les deux territoires du Pacifique Est. Ella a précédemment travaillé pour des ONG, instituts de recherche (Université de Californie)etorganisationsinternationales(Organisation de Coopération and de Développement Economique, Programme desNationsUniespourledéveloppement)ainsi que la Commission Européenne, sur des thématiques liées à l’environnement et au développement et s’intéresse particulièrement au lien entre changement climatique et protection de la biodiversité.

Passionnée de randonnée, Flora Artzner admire ici la biodiversité exceptionnelle des forêts ombrophiles d’altitude (ici au coucher du soleil depuis l’Aoraï, un des plus hauts sommets de Polynésie française).Elle est chargée de la récolte de données et la rédaction du profil d’écosystèmes de la Polynésie française et clôtureainsi sa formation d’ingénieur en agro-développement international. Spécialisée dans la gestion des ressources naturelles, elle possède de nombreuses expériences professionnelles à l’international  (Inde,Equateur, Tanzanie, etc.) qui lui ontpermis d’acquérir des connaissances pluridisciplinaires dans le domaine de l’environnement.

Jean Kape à Anaa ©Jean-François Butaud

Flora Artzner, Tiapa (Tahiti) © Justin Monier

Eleonora Avagliano, Moua Puta (Moorea) ©Jérôme Petit

Aurélie Bocquet. Tahiti. © Jean Kape

Contacts : Coordinateur Pacifique Est:

Jean Kape,[email protected]

LIENS UTILESPages web de la région

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L’équipeduPacificOuestcoordonneleprojetduconsortiumBESTIIIsurlaNouvelleCalédonieetàWallisetFutuna,deuxTerritoirestrèsdifférents,situésàplusde2000kmdedistance.LaNouvelleCalédonieestreconnuemondialementpoursonextrêmebiodiversitéetpourleforttauxd’endémismedesafauneetdesaflore.Lesactivitésderechercheysontbienimplantées,lagestiondelabiodiversitéest facilitée par une bonne intégration régionale, des politiques publiques visant à la conservation des espèces et des espaces, et par une société civile active dans la protection de l’environnement. Avec vingt fois moins d’habitants, les petites îles de Wallis et Futuna disposent de très peu de structures de recherche et de peu d’outils pour la gestion de leur environnement. Cela conduit à certaines lacunes en termes de connaissances, de moyens et de ressources humaines qui constituent un réel frein à la conservation de la biodiversité et des écosystèmes de ce Territoire qui mérite donc bien l’attention de BEST.

Jean-Christophe Lefeuvre est le directeur de Conservation International Nouvelle-Calédonie depuis 2010. Dans les années 90, il avait déjà travaillé sur les écosystèmes de ce Territoireen tant qu’assistant de recherche pour l’Institut de Recherche pour le Développement, où il a étudié la valeur pharmaceutique des espèces de Nouvelle-Calédonie. En 1999-2000, Jean-Christophe a travaillé en Nouvelle-Calédonie pour le WWF France, spécifiquement sur le développement des «écorégions». Il a joué unrôleimportantdanslastructurationdelaprésenceduWWFsurceterritoire,dontlerôleaétéessentielpourlaprotectiondelaforêt tropicale sèche de l'île, l’un des écosystèmes terrestres les plus rares et les plus précieux au monde - moins de 1% du couvert originel subsiste à l'heure actuelle en Nouvelle-Calédonie. Jean-Christophe a également travaillé pendant plusieurs années en Afrique tropicale et en Amérique latine.

Selma Haouet (sur la photo, en cours de formation PADI dans le cadre du renforcement de compétence du centre de plongée d’Ouvéa)estenNouvelle-Calédoniedepuisprèsdequatreans.Elle est spécialisée en biodiversité d’eau douce et sa gestion, domaine dans lequel elle a réalisé ses deux derniers stages de fin d’études. Elle a par la suite fait de la sensibilisation à l’environnement sur des îlots du lagon classés en aires protégées.

LIENS UTILESPages web de la région www.conservation.org

Contacts : Coordinateur Hub Pacifique Ouest:

Jean-Christophe Lefeuvre,[email protected]

Jean-Christophe Lefeuvre à Ouvéa ©Mael Imirizaldu

Selma Haouet, en formation de plongée à Ouvéa (Nouvelle

Calédonie) ©Charlotte Jaffré

Ouvea © Jean-Christophe Lefeuvre

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Suivi de l’état de santé des récifs de la Réserve naturelle de Saint-Martin

©Romain Renoux

L’équipe du hub Caraïbes

C’est pour presque la moitié des entités ultramarines de l’Union européenne que le hub Caraïbes du consortium BEST III coordonne le développement des profils d’écosystèmes. La région Caraïbes comprend en effet 15 entités ultramarines européennes: 4 îles

rattachéesàlaFrance,6auRoyaumedesPaysBaset5auRoyaumeUni.

Ces îles hébergent une grande diversité d’écosystèmes qui procurent des habitats pour de nombreuses espèces menacées et/ou endémiques: une des plus grandes grenouilles au monde est présente dans les forêts humides de deux îles seulement; des populations endémiques d’iguanes des Petites-Antilles, d’iguanes Terrestres d’Anégada ou d’iguanes Bleus se prélassent au soleil au milieu des touristes; et des populations de baleines à bosse viennent se reproduire dans les eaux de la Caraïbe.

Etant une destination touristique très courue, cette biodiversité et les services écosystémiques sont essentiels pour les économies locales de ces îles.Cesterritoiresdoiventfairefaceaudéfidepréserverdefragilesespècesetécosystèmesdesimpactsd’undéveloppementexcessif,toutenrépondant à d’autres menaces comme le changement climatique et les espèces envahissantes.

DepluslehubCaraïbetravaileégalementsurlesBermudesdanslecadredestravauxdeprofilsd’écosystèmes.

Romain Renoux, revenant d’une plongée de suivi des récifs coralliens, est le coordinateur du hub. Il est actuellement chargé de la coopération régionale pour la Réserve Naturelle de Saint-Martin sur l’île française/néerlandaise de Saint-Martin/Sint Maarten. La mission de la réserve est de gérer et de préserver les principaux écosystèmes de l’île - les récifs coralliens, les zones humides, les herbiers marins, les forêts sèches et de mangroves. Romain est aussi actif avec le sanctuaire pour les mammifères marins dans les Antilles françaises - Agoa. Au cours de ces dix dernières années, Romain a travaillé pour différentes ONG dans le domaine dudéveloppement durable et de la conservation de la biodiversité dans les territoires d’outre-mer français aux Caraïbes, Guyane française et Pacifique. Avec le soutien financier deCARSPAW et UNEP/CAMPAM, Romain a organisé à Saint Martin en 2011 le premier atelier de renforcement des capacités pour les AMPs des îles du nord des Petites Antilles, réunissant experts et gestionnaires des territoires britanniques, néerlandais et français d’outre-mer. Romain a grandi en Guadeloupe, a travaillé en Martinique et vit à Saint-Martin / Sint Maarten depuis 6 ans. Il a une connaissance approfondie des contextes culturels et sociaux des territoires d’outre-mer, clés pour développer une plate-forme de conservation permanente et pertinente, et pour renforcer le soutien de toutes les parties prenantes.

Anne Fontaine, en “tête-à-tête” avec un corail corne d’élan (Acropora palmata), uneespèce nouvellement protégée au titre du Protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégées (protocole SPAW)de la Convention pour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la Région des Caraïbes (convention de Carthagène), estl’experte pour le hub. Actuellement directrice duCentred’ActivitésRégional (CAR)SPAW,elleatravaillé,depuis1992,dansledomainede la gestion environnementale, dans les secteurs public, privé et académique. Elle a été responsable de la gestion de l’eau et des milieux marins à l’échelle régionale et nationale pour le ministère en charge de l’écologie et du développement durable en France. S’intéressant à élaborer des outils aidant les gestionnaires à évaluer et gérer la biodiversité marine, elle a contribué notamment à la création d’une plateforme web pour partager l’information relative à l’écosystème du Golfe du St Laurent (Canada).Elleaégalementconduitunprojetde recherche sur la cartographie écologique en collaboration avec plusieurs universités canadiennes.

CAR SPAW assiste le PNUE dans la mise en œuvreduProtocoleSPAWdelaConventionpour la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la Région des Caraïbes.

Amandine Vaslet, découvrant ici le poisson perroquet arc-en-ciel à Bonaire, est biologiste et a travaillé ces 10 dernières années dans la région Caraïbes et aux Etats-Unis sur différents projets de rechercheaxés sur la biodiversité et la distribution des espèces. Elle a notamment participé à l'analyse éco-régionale de Guadeloupe visant à synthétiser et cartographier les informations relatives aux espèces et écosystèmes marins. Pour le Hub Caraïbe, Amandine est en charge de l'élaboration des profils d'écosystèmes pour les 15 îleseuropéennes qui font partie du Hotspot des îles Caribéennes.

LIENS UTILESPages web de la région

Pages BEST sur le site de CAR SPAW

Amandine Vaslet découvre le poisson perroquet arc-en-ciel à Bonaire

© Julien ChalifourAnne Fontaine et corail

© Océane Beaufort

Contact : Coordinateur du hub Caraïbes :

Romain Renoux,[email protected]

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L’équipe du hub Amazonie

LehubAmazonieest responsablede lamiseenœuvreduprojetduconsortiumBEST IIIenGuyane française (AmériqueduSud),l’uniquehubcomposéd’uneseuleentitéadministrative.LaGuyanefrançaiseestleplusgranddépartementfrançaisetplusde90%

desonterritoireestcouvertd’unericheforêttropicalehumideencorebienpréservée.Délimitésàl’estparl’Oyapocketàl’ouestparleMaroni,sespaysagesontétéfaçonnésparl’érosiondusous-bassementrocheuxforméauprécambrien,lesdifférentsévènementstectoniques et magmatiques, l’alternance de phases de sécheresse et de phases d’humidité, et par l’occupation humaine venue d’Asieorientale.Safaçadelittoraleauxmilieuxvariés(savanes,savane-roches,forêtssursableblanc,mangroves,zonesanthropisées)contrasteaveclaGuyanedel’intérieur,peupléed’habitatsforestiersvariés,récemmentdécritsparl’OfficeNationaldesForêtsetsespartenaires.

Laurent Kelle, est coordinateur du hub et assure la bonne réalisation du profilécosystémique de la Guyane. Il est responsable du bureau en Guyane du WWF, organisation pour laquelle il travaille depuis1998. LapremièreinterventionduWWF en Guyane s’opère dans les années 1970, avec pour objectif la prospectiondes sites de ponte de tortues marines dansl’ouest.En1999,lebureauenGuyaneest officiellement créé et Laurent Kelleappuie la mise en place des programmes sur le territoire en partenariat avec des acteurs locaux et régionaux du Plateau des Guyanes, assurant le relais avec les interlocuteurs institutionnels, ainsi qu’avec le réseau WWF.

Anne-Gaelle Verdier est experte du hub Amazonie et appuie l’équipe en Guyane, tant dans la bonne réalisation du profil écosystémique que dans lesréflexions à venir sur la stratégie BESTdans cette écorégion. Depuis plus de 4 ans, elle coordonne l’ensemble des interventions et moyens du WWF France dans les territoires français d’Outre-mer, en assistant plus particulièrement les bureaux Guyane et Nouvelle-Calédonie dans le déploiement de leur stratégie, la mise en œuvre de leurs projets, leurpositionnement parmi les acteurs de l’environnement et au sein du réseau WWF. Titulaire d’un Master en Economie du Développement, Anne-Gaëlle a 12 ans d’expérience en gestion et coordination de projets de développement durable, tant en France qu’à l’étranger. Elle est aujourd’hui ravie de pouvoir mettre ses compétences au service d’une structure comme le WWF et d’un projet comme BEST III.

Anna Cohen Nabeiro, visitant ici l’Herbier de Cayenne qui gère une collection de plus de 50 000 spécimens et abriteune plantation de palmiers présentant des curiosités guyanaises ainsi que des espèces venues des quatre coins du monde, est ingénieur agroéconomiste spécialisée en gestion de projets de développement territorial. Arrivée au WWF en avril, elle mène l’élaboration collective du profil écosystémique dela Guyane pour le hub. Passionnée par les questions environnementales et socioéconomiques, Anna a travaillé sur les thématiques de l’agroécologie au Maroc, du regroupement paysan au Cambodge et de la gestion de la ressource sauvage en plantes aromatiques et médicinales en Albanie.

Contact : Coordinateur du hub Amazonie :

Laurent Kelle ,[email protected]

LIENS UTILESPage web de la région

Laurent Kelle © Anne-Gaelle Verdier ©Anna Cohen Nabeiro

à l’Herbier de Guyane©

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A la rencontre de l’expert «profil d’écosystème»

Chaque hub du consortium BEST III élabore un profil d’écosystème

régional, un outil développé et utilisé avec succès par le Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF)1 et reconnu comme guidant efficacement les actionsde terrain ainsi que leur financement.Diverses parties prenantes, y compris les partenaires gouvernementaux, construisent les profils d’écosystème,identifiantespècesethabitatsàpréserver,parvenant à un consensus sur les priorités de conservation les plus pressantes, définissantoùlesinvestissementsaurontle plus de valeur et construisant alors une stratégie d’investissements.

La méthodologie permet à la société civile et aux institutions publiques et privées de participer et d’orienter la conservation. Le CEPF se concentre sur les zones biologiques prioritaires (hotspots -points chauds-debiodiversité)plutôtquesurlesfrontières politiques. Il vise à identifier età soutenir une approche régionale, plutôtque nationale, pour achever des résultats de conservation.

Alors que la plupart des entités européennes d’outre-mer sont situées dans des hotspots de biodiversité, le CEPF ne peut généralement accorder des subventions que dans les pays membres de la Banque mondiale, ce qui empêche le financement des régionsultrapériphériques et des pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne (UE).Le CEPF a rejoint le consortium BEST III et son Grant director, Pierre Carret,

1 Le CEPF est une initiative conjointe de l'Agence française de développement, de Conservation In-ternational, de l'Union européenne, du Fonds pour l’environnementmondial(FEM),duGouvernementjaponais, de la fondation John D. et Catherine T. MacArthur, et de la Banque mondiale

guide l’utilisation de la méthodologie des profils d’écosystème pour les sept hubsrégionaux, en l’adaptant pour répondre aux spécificitésdesoutre-merdel’UE.

Dans chaque région, les hubs du consortium BEST III ont examiné et discuté les données existantes sur les espèces et les écosystèmes avec les personnes engagées dans la préservation de la nature au niveau local, les gestionnaires du territoire, les autorités, ainsi que des membres de la société civile et du secteur privé. Ce processus de consultation permet de délimiter les zones-clés pour la biodiversité – zones qui sont d’importance mondiale pour la conservation de la biodiversité - selon des critères établis. Les travaux évaluent ensuite les moyens dont disposent les acteurs engagés dans la conservation et les menaces à la biodiversité auxquelles il faut faire face. Puis les priorités sont définies et unestratégie pour des actions de préservation etdesfinancementsestélaborée.

Le choix de cette méthodologie pour BEST III démontre la valeur et l’intérêt croissant pour le processus participatif, basé sur la science, du profil d’écosystème. Il s’estégalementrévéléêtrebénéfiquepourlesfutursprofilsduCEPF, lescommentaireset questions des hubs aidant à affiner leprocessus et à l’adapter à de nouveaux écosystèmes.

Cette première collaboration ouvre la voie à de futures synergies entre CEPF, UICN et les partenaires dans les hubs régionaux pour la mise en œuvre des stratégiesde conservation dans les hotspots biologiques où l’UE est présente à travers ses entités d’outre-mer ainsi que dans d’autres régions.

Pierre Carret, photographié ici avec une tortue en Tunisie, est un agronome et un spécialiste en conservation de la biodiversité. Il a travaillé pendant dix ans pour plusieurs institutions internationales, dont la Commission européenne, sur des programmes de protection de la nature. Ses postes lui ont permis d’amener son soutien à des organisations locales des Maldives à l’Afrique du Sud, en passant par Haïti, leLaos,leLiberiaetleKazakhstan...De 2010 à 2014, il a servi comme conseiller du directeur exécutif du CEPF, basé à Washington, DC. Il est maintenant Grant Director pour les hotspots du bassin méditerranéen, Madagascar et des îles de l’océan Indien, et est basé en France.

Contact : Expert profil d’écosystème pour BEST III :

Pierre Carret,[email protected]

LIENS UTILES www.cepf.net

Le CEPF dans l'Outre-mer européen

Pierre Carret avec une tortue, en Tunisie © Pierre Carret

Exemples de profil d’écosystème de BEST III et du CEPF

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PISUNA : engager les communautés locales dans la gouvernance de la biodiversité

L’Arctique se réchauffe davantage que toute autre région de la Terre. Ces changements

rapides touchent les habitants du Groenland, le territoire d’outre-mer de l’Union européenne le plus septentrional, car nombre d’entre eux dépendent des ressources naturelles pour leur subsistance.

Auparavant, lorsque les chasseurs repéraient un grand groupe d’animaux, ils appelaient le ministère pour demander un quota plus élevé. Ces observations communiquées par téléphone étaient difficiles à utiliser pour la gestion des espèces. Le ministère des pêches, de la chasse et de l’agriculture a donc lancé le programme PISUNA, grâce à un financement de l’Action Préparatoire BEST, afin de mieux saisir les données recueillies par les citoyens et renforcer l’intégration des connaissances autochtones et locales dans le processus décisionnel.

PISUNA a permis d’établir des comités

locaux de ressources naturelles composés de chasseurs, de pêcheurs et de personnes intéressées par l’environnement. Les membres des conseils sélectionnent les espèces à surveiller; les chasseurs, les pêcheurs, ainsi que d’autres citoyens intéressés, transmettent alors les observations collectées pendant leurs sorties. Tous les trois mois, les données sont examinées et interprétées par les membres de la communauté. Les mesures de gestion à envisager sont discutées après évaluation des variations des populations par rapport aux années précédentes. La municipalité peut alors

produire une ordonnance après l’approbation du gouvernement central.

Alors que stylo et papier étaient initialement utilisés, la popularité et l’utilisation répandue de smartphones, appareils photo et Facebook ont petit à petit facilité et amélioré la prise et la communication des données, en particulier les vidéos et images relatives aux conditions de la glace ou les observations d’animaux comme les morses.

PISUNA a permis l’élaboration de 14 recommandations de gestion proposées pour 12 espèces: fixation de quotas (2), changement de saison de chasse (5), recherche à faire (3) - par exemple tester des moyens de dissuasion acoustiques pour éloigner les baleines à bosse des routes des dinghys et des filets de pêche à la morue pour réduire les collisions et éviter leur enchevêtrement dans les filets - , réglementation de la pêche par des ordonnances municipales (2) - incluant la délinéation de zones limitant la pêche au chalut et l’endommagement du fond marin dans les aires de reproduction du loup de mer - et autres. L’autorité municipale locale a examiné et pris des décisions concernant 11 de ces propositions.

En raison de la couverture médiatique, PISUNA est en pleine expansion. En avril 2015, des ateliers de formation ont été offerts à Qaanaaq, 77 28 N, l’une des villes les plus septentrionales au monde, à 1588 km au nord de la capitale Nuuk, et en septembre aux villages de Kangersuatsiaq et Tasiusaq, 973 km au nord de Nuuk.

Contact : Nette Levermann

Dpt of Fisheries, Hunting and [email protected]

LIENS UTILES Fichier du projet

ACTIONS SUR LE TERRAIN: ACTUALITÉS DES PROJETS BEST

Avec la banquise qui disparait, les chiens et les traineaux sont moins utilisés© Michael Køie Poulsen

Au Groenland, le savoir-faire pour pêcher et chasser est transmis verbalement de génération à génération© Michael Køie Poulsen

Participants au premier atelier à Nuuk© Michael Køie Poulsen

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L’ importance économique de la végétation sous-marine en Macaronésie

L’estimation de la valeur économique des services écosystémiques dans le domaine

marin est encore peu développée, de nombreux services devant encore être évalués. Les herbiers fournissent des services essentiels pour les communautés humaines. Pendant le projet, la valeur économique des herbiers de Cymodocea nodosa pour les pêcheries locales de l’île océanique de Gran Canaria (dans l’Atlantique est, région Macaronésie) a ainsi pu être déterminée. Les poissons de grande taille, qui constituent la fraction exploitable, ont été échantillonnés de manière saisonnière au moyen de comptages visuels sur 12 sites où les herbiers de C. nodosa dominent.

La biomasse totale des poissons était de 907,6 kg (894,55 kg de poissons à valeur commerciale). En utilisant les prix standards du marché, il a été estimé que

la valeur monétaire de cette biomasse est en moyenne de 866 € par hectare (ha); à l’échelle de l’île, cette valeur se monte à 606 239 €, vu la zone couverte par C. nodosa.

Les poissons de petite taille (surtout des juvéniles qui vont renforcer les stocks halieutiques) ont également été échantillonnés saisonnièrement, au moyen d’une senne, sur les mêmes 12 sites dominés par C. nodosa. Huit espèces de poissons littoraux d’intérêt commercial utilisent les herbiers comme « zones d’alevinage ». Des estimations de cette production secondaire

ont montré que cette production de poisson a une valeur financière moyenne de 95,75 € par hectare et par an lors de l’examen des prix standard du marché; cette valeur se monte à 67 030,30 € par an à l’échelle de l’île vu la zone couverte par C. nodosa.

Cette étude complète les évaluations montrant la contribution économique clé des herbiers marins pour la pêche côtière, à la fois comme lieu de pêche et comme lieu de reproduction pour les poissons. Ceci aide à promouvoir dans la société la perception du rôle crucial que jouent les herbiers

marins pour les zones côtières, et, par conséquent, la nécessité d’en incorporer la conservation au niveau législatif.

Inventaire des poissons dans un herbier au large de l’île de Gran Canaria © Arturo Boyra

Un couple de rougets, Mullus surmuletus, chassant dans un herbier - Gran Canaria © Fernando Espino

Contact : Coordinateur du projet

Fernando [email protected]

LIENS UTILES www.fernandotuya.org

www.biocon.ulpgc.es/es/Project fact sheet

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DERNIèRES NOUVELLES

Riches, beaux et vulnérables - Présentation des profils d’écosystème BEST III des régions ultrapériphériques et des pays et territoires d’outre-mer de l’UE

Le 19 octobre, les résultats préliminaires des profils d’écosystème régionaux du

consortium BEST III ont été présentés au grand public lors d’un événement d’une journée organisé au Comité des Régions à Bruxelles. Après une allocution de bienvenue par Laure Ledoux - Chef adjointe de l’Unité de la biodiversité (DG ENV), des représentants des hubs des 7 régions comprenant les entités ultramarines de l’Union européenne (UE)emmenèrent le public pour un tour du monde, présentant les fruits de leur travail participatif: résultats achevés en consultation avec les acteurs locaux durant cette dernière année. Ne manquant pas de faits fascinants à partager, les experts du profil d’écosystème ont illustré la biodiversité et les services écosystémiques ainsi que les principales menaces spécifiques à leur région. Ces données scientifiques servirent de base pour les discussions au niveau local avec comme objectif d’identifier et prioriser les zones clés pour la biodiversité (ZCB), puis de guider les futures activités de conservation. A partir de ces délinéations de ZCBs préliminaires et de l’analyse des activités et des investissements de conservation actuels, chaque hub BEST constituant un réseau régional de connaissance conclut en présentant des domaines d’actions prioritaires, ainsi que les besoins en investissement.

Les impacts du changement climatique et les menaces posées à la biodiversité par les espèces exotiques envahissantes émergèrent comme les deux préoccupations majeures pour toutes les régions. Un manque de financement dédié, des inventaires et évaluations d’espèces incomplets, une connaissance lacunaire du domaine maritime, une gestion non-existante ou insuffisante des aires protégées, la perte d’habitat, le développement non durable et la surexploitation du capital naturel sont également apparus comme des défis communs. Les actions mentionnées en réponse à ces préoccupations incluent notamment de continuer les mesures de contrôle des espèces envahissantes, d’approfondir l’engagement communautaire, de soutenir une recherche ciblée et d’améliorer la gestion des aires protégées, toutes ces actions nécessitant un financement dédié.

Le tour du monde avec BEST commença par la région des Caraïbes. Le hub travaille avec 15 entités, politiquement rattachées à trois pays de l’UE, ce qui signifie qu’en plus d’une variété d’habitats, différentes cultures et systèmes de gouvernance doivent être pris en compte. Les consultations ont amené

plus de 90 organisations à contribuer au profil d’écosystème; le hub a donc exposé une approche réussie de collaboration régionale en matière de conservation afin de préserver les écosystèmes sains dont la région dépend pour protéger sa grande biodiversité et assurer un tourisme durable - l’une de ses principales sources de revenus.

Cap à l’Est vers les trois archipels de la Macaronésie, le public a découvert la région abritant l’un des plus grands nombres d’espèces endémiques - qui se trouvent nulle part ailleurs dans le monde : plus de 5 600 recensées, parmi les 23 000 espèces terrestres et marines inventoriées. Sur une note plus alarmante, le hub expliqua que plusieurs espèces se sont déjà éteintes au cours des dernières décennies en raison de l’impact humain, rappelant à tous l’urgence des mesures de préservation, et en particulier la nécessité de mieux atténuer les impacts négatifs sur les habitats indigènes causés par la croissance et le développement non durable.

Après un grand saut, ce sont les efforts des deux sous-régions d’outre-mer européen du Pacifique qui ont été présentés. D’une surface supérieure à l’Union européenne, elles consistent surtout en un territoire marin encore en grande partie inexploré. Appartenant à deux Hotspots de la biodiversité mondiale et abritant plus de 20% des atolls du globe, les plus de 130 îles de la région sont particulièrement tributaires de la préservation de leurs écosystèmes naturels pour faire face aux impacts du changement climatique, et soutenir économie et culture locales. Parmi les actions prioritaires à mener figurent l’amélioration de la gestion et de la connectivité des aires protégées ainsi que l’engagement des communautés locales dans la conservation.

Après un court voyage vers l’ouest, le hub de l’océan Indien a présenté ses îles contrastées - certaines densément peuplées et fortement menacées par le développement humain, certaines inhabitées avec des récifs coralliens encore pratiquement intacts, abritant sept fois plus de poissons que les récifs comparables de la région et offrant un bon aperçu de la composition de l’écosystème épargné par les impacts humains. Le hub a souligné la nécessité d’une approche de conservation basée sur les écosystèmes plutôt que sur les espèces afin de favoriser une croissance économique durable et minimiser les impacts environnementaux de l’urbanisation .

Des îles volcaniques et coralliennes de l’océan Indien, le public fut transporté dans la plus grande aire terrestre protégée de l’UE en Guyane française, dans les profondeurs de la forêt amazonienne qui couvre encore plus de 90 % du bouclier guyanais et abrite une

diversité biologique étonnante, dont il est estimé que 80 % est encore inconnu! Mettant l’accent sur l’utilisation responsable des services écosystémiques, le hub a également identifié la gestion des écosystèmes côtiers, notamment les savanes sèches, comme un domaine d’action critique pour permettre à une agriculture durable et la conservation de la biodiversité d’aller main dans la main.

L’arrêt suivant fut bien plus froid, avec un plongeon dans la région Polaire/Sub-polaire. Les habitats extrêmes de l’Arctique et de l’Antarctique, régions déjà touchées par les impacts du changement climatique, hébergent des sites de nidification clés pour une variété d’espèces. Malgré des populations humaines très réduites, les espèces exotiques envahissantes sont un problème et le hub démontra de manière convaincante que la prévention est beaucoup plus rentable que de remédier à la dévastation causée par une invasion. Fût également soulignée la nécessité de gérer durablement la biodiversité et les stocks de poissons marins, dont les économies de ces régions dépendent presque exclusivement.

Enfin le dernier arrêt fût l’Atlantique Sud: d’une île à l’autre, les participants passèrent d’un climat tempéré et froid à une atmosphère chaude et tropicale. Le hub a illustré combien la biodiversité de la région était encore méconnue, de nouvelles espèces uniques au monde étant continuellement identifiées. La question récurrente «Comment pouvons-nous protéger ce que nous ne connaissons pas?» souligne clairement le besoin critique de collecter des données de base sur les espèces et écosysèmes avec des recherches scientifiques. Le hub a également démontré que des mesures pour préserver la diversité végétale face à la propagation d’espèces envahissantes sont nécessaires, d’autant plus urgentes que les îles sont de plus en plus accessibles aux visiteurs.

Les présentations furent suivies d’une discussion générale et d’une synthèse des résultats menées par Carole Martinez, coordinatrice du consortium BEST III. M. Ladislav Miko, directeur général adjoint pour la chaîne alimentaire (DG Santé) et l’un des premiers partisans et co-fondateurs de l’initiative européenne BEST - régime volontaire pour la biodiversité et les services écosystémiques dans les territoires de l’Outre-mer européen - a clos la réunion, félicitant les hubs de leurs réalisations et soulignant que BEST constitue un excellent exemple d’action européenne rentable, produisant des résultats visibles et efficaces avec des budget réduits et des petites équipes actives.

LIENS UTILES Cliquez ici pour les présentations et le

message de conclusion

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LIENS UTILES BEST 2.0 Programme Portal

Contact : Daniel Mitchell

[email protected] Martinez

[email protected]

Promouvoir les partenariats dans l'outre-mer européen20 Octobre 2015, Parlement européen, Bruxelles.

Cette réunion rassembla décideurs et acteurs de l’Union européenne (UE)

au Parlement européen pour discuter du rôle clé des Outre-mer européens, de leur importance pour la protection de la biodiversité, et du rôle stratégique des partenariats UE – Outre-mer européen, pour illustrer les solutions basées sur la nature qui ont été démontrées rentables et devraient être promues à la COP21 de Paris. Des tropiques aux pôles, les Outre-mer européens abritent une biodiversité et des écosystèmes plus diversifiés que l’Europe continentale, mais aussi particulièrement vulnérables aux impacts anthropiques et risques naturels y compris le changement climatique.

Un an après l’adoption de Message de La Guadeloupe et quelques semaines avant la COP21 à Paris, le Député européen M. Maurice Ponga a réuni politiciens, experts et autres acteurs le 20 octobre 2015 pour faire le point sur les efforts et les initiatives en cours dans les Régions ultrapériphériques (RUP) et les Pays et territoires d’outre-mer (PTOM), et discuter de

l’importance de la promotion de partenariats. Les RUP et les PTOM ressentent déjà les effets du changement climatique à des niveaux économiques, sociaux et environnementaux.

Principalement constitués d’îles, les Outre-mer européens sont fragmentés et isolés, ainsi que très vulnérables aux menaces et pressions extérieures. Toutefois, ils démontrent déjà leur potentiel pour des solutions innovantes. Il a été souligné par George Pau-Langevin, Ministre française pour l’outre-mer, que les Outre-mer européens sont «le foyer d’une multitude d’initiatives locales qui mettent en œuvre des technologies innovantes, les énergies renouvelables, et il est impératif que ces actions soient promues et mises en exergue à la COP21».

Humberto Delgado Rosa, directeur ‘Mainstreaming Adaptation & Low Carbon Technology, DG Climate Action’ a souligné ainsi que les Outre-mer européens peuvent «jouer un rôle clé pour démontrer que la résilience et l’adaptation doivent et peuvent être construites avec succès».

Sur la route vers Paris, il a été souligné que la COP21 doit permettre à la voix des Outre-mer européens de se faire entendre et que les outils et mécanismes développés dans ces territoires peuvent être une source d’inspiration.

Le Programme BEST 2.0 : un coup de pouce pour la conservation et le développement durable dans les PTOM

Reconnaissant l’urgence de continuer à appuyer des projets de terrain, la Direction

générale de la coopération internationale et du développement (DG DEVCO) de la Commission européenne a alloué dans le cadre de l’initiative B4Life (Biodiversity for Life) de nouvelles ressources financières pour répondre aux besoins de conservation dans les Pays et territoires d’outre-mer (PTOM) de l’UE, avec un programme appelé BEST 2.0 . Le fait que les fonds demandés durant l’Action préparatoire BEST aient dépassé de plus de six fois le budget disponible met clairement en évidence la nécessité d’un financement supplémentaire .

Le programme vise à habiliter, encourager et renforcer les moyens des acteurs locaux qui sont engagés dans la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des services écosystémiques dans les 25 PTOM. Grâce à des appels à propositions ciblés, ce programme va apporter des financements

nécessaires et accessibles pour la réalisation de nouveaux projets, d’une portée similaire à ceux qui ont été financés durant l’Action préparatoire BEST - voir notamment les projets PISUNA et celui d’évaluation d’herbiers présentés dans ce bulletin.

L’UICN est responsable de mettre en place le programme avec le soutien d’organisations partenaires basées dans chacune des cinq régions dans lesquelles se situent les PTOM (Comité français de l’UICN dans les océans Pacifique et Indien, SAERI dans l’Atlantique Sud, TAAF dans la région Polaire/Sub-polaire et CAR- SPAW dans les Caraïbes).

Une combinaison de petites subventions (<50 000 et <100 000 €) et de subventions moyennes (≤400 000 €) seront misent à disposition lors d’appels à projets. Les petites subventions ciblent principalement les acteurs basés dans

les PTOM et soutiennent des actions mises en œuvre dans les territoires mêmes, alors que les subventions moyennes visent en plus à promouvoir la coopération entre les territoires d’une région et le renforcement des capacités des acteurs locaux.

BEST 2.0 utilisera les profils d’écosystèmes en cours de développement dans les hubs du consortium BEST III, les stratégies locales et territoriales, ainsi que d’autres critères pour évaluer la pertinence des projets au vu des besoins et des priorités locales et effectuer la sélection des projets bénéficiaires.

Un premier appel à propositions a été lancé le 14 septembre 2015 pour des petites subventions dans les régions océan Indien, Polaire / Sub-polaire et Atlantique Sud, et pour des subventions moyennes dans les régions Caraïbes et Pacifique. Ce sera l’inverse pour le deuxième appel – qui devrait être lancé au printemps 2016 - de sorte que toutes les régions bénéficient de petites et de moyennes subventions. Les informations relatives aux appels peuvent être consultées sur le portail de BEST 2.0.

LIENS UTILES Site de la réunion

Conférenciers © EBCD

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Polaire/Sub-polaire

Pacifique

Macaronésie

Amazonie

South Atlantique

Océan Indien

Caraïbes

Polaire/Sub-polaire

Union européenne

Groenland

Saint Pierre et Miquelon

Canaries

Açores

Madère

Guyane française

Îles Cayman

Ascension Island

Sainte Hélène

Tristan da Cunha

Îles Malouines/ Falkland

Îles Sandwich du Sud

Géorgie du Sud

Territoire britannique de l’Antartique

Territoire britannique de l’Océan Indien

La Réunion

Mayotte

Iles Eparses

Saint Paul

Amsterdam

Terres Australes de l’Antartique Françaises

CrozetIles Kerguelen

Terre d’Adélie

Nouvelle Calédonie

Wallis et Futuna

Polynésie française

Pitcairn

LégendeLes pays et territoires de l’outre-mer de l’UE (PTOM)

Les régions ultramarines périphériques de l’UE (RUP)

Le groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP)

Zone économique exclusive de l’union européenne (ZEE)

Champ de l'initiative BEST

Les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d'outre-mer de l'Union européenne

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Polaire/Sub-polaire

Pacifique

Macaronésie

Amazonie

South Atlantique

Océan Indien

Caraïbes

Polaire/Sub-polaire

Union européenne

Groenland

Saint Pierre et Miquelon

Canaries

Açores

Madère

Guyane française

Îles Cayman

Ascension Island

Sainte Hélène

Tristan da Cunha

Îles Malouines/ Falkland

Îles Sandwich du Sud

Géorgie du Sud

Territoire britannique de l’Antartique

Territoire britannique de l’Océan Indien

La Réunion

Mayotte

Iles Eparses

Saint Paul

Amsterdam

Terres Australes de l’Antartique Françaises

CrozetIles Kerguelen

Terre d’Adélie

Nouvelle Calédonie

Wallis et Futuna

Polynésie française

Pitcairn

LégendeLes pays et territoires de l’outre-mer de l’UE (PTOM)

Les régions ultramarines périphériques de l’UE (RUP)

Le groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP)

Zone économique exclusive de l’union européenne (ZEE)

Photos: ©RogerLeguen,©HenkjanKievit,©R.Renoux,©A.Bocquet,©R.Perdriat,©LuisaMadruga,©Dr.JudithBrown,©JeanChristopheLefeuvre, ©Magali Verducci, ©Pedro Raposeiro, ©Jon Slayer, ©Selma Haouet, ©Magali Verducci

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BEST

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L'EQUIPE DU CONSORTIUM DE BEST III

Coordinatrice Consortium et projet

Carole MartinezIUCN

Olivier LangrandCEPF

Pierre CarretCEPF

Jean-PhilippePalasi

CI

Sylvie RockelIUCN

MoniqueBorboen-Abrams

IUCN

L’équipe d’assistance technique

De Visu & One Agency

Anna RosenbergIUCN

L’équipe de coordination Les experts-conseil

Les hubs régionaux

AurélieBocquet

UICN France

Laurent KelleWWF France

Anne-GaëlleVerdier

(WWF France)

Anna Cohen Nabeiro

(WWF France)

Romain RenouxSPAW-RAC/

RNSM

Paul BrickleSAERI

Anne Fontaine(SPAW-RAC)

Amandine Vaslet(SPAW-RAC/

RNSM)

Megan Tierney(SAERI)

Maria Taylor(SAERI)

José MNAzevedo

FRCT Azores

FranciscoWallenstein

Macedo(FRCT Azores)

Luisa Madruga(FRCT Azores)

AurélieBocquet

UICN France

Tanguy Nicolas(UICN France)

Lea Trifault(UICN France)

CédricMarteau

TAAF

Paul Tixier (TAAF)

Paul BrickleSGSSI (SAERI)Ann-Isabelle

Guyomard (TAAF)

Vincent Piton (TAAF)

Pacifique Est:Jean Kapé,

Eleonora Avagliano (UICN France)

Pacifique Ouest:Jean-Christophe

Lefeuvre (CI)

Pacifique Est:Flora Artzner

(UICN)Pacifique Ouest:

Selma Haouet(UICN/CI)

Pacifique Amazonie Caraïbes Atlantique Sud Macaronésie Océan Indien Polaire/sub-polaire

Expert en financement

Expert profil d’écosystème

Expert Outre-mer

Chargée de projet

Chargée de communication

Experte juridique et financière

Les

expe

rts

Co

ord

inat

eurs

Figure 1. Structure d’organisation de l’équipe du Consortium de BEST III (avril 2015)

AbbréviationsIUCN Union Internationale pour la conservation de la natureCI Conservation InternationalCEPF Critical Ecosystem Partnership FundUICN France Le comité français de l’UICNWWF France World Wildlife Fund FranceRNSM Réserve naturelle de Saint-MartinSAERI South Atlantic Environmental Research InstituteSGSSI Géorgie du Sud et Iles Sandwich du SudSPAW RAC / CAR SPAW Centre d’activités régional pour les espèces et les espaces spécialement protégés de la Caraïbe du Programme des Nations Unies pour l’environnementFRCT Fundo Regional para a Ciência e TecnologiaTAAF Terres australes et antarctiques françaises

Chargésprofil

d'éc

osy

stèm

e

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L'équipe de coordination

Les experts-conseil

L'équipe d'assistance technique

Carole Martinez

Olivier Langrand [email protected]

http://www.devisu.com/en

Pierre Carret

Graphiste du site web BEST III

Développeur du site web BEST III Consortium

DeVisu

One Agency

Jean-Philippe Palasi

Coordinatrice Consortium et projet BEST III

Expert en financement BEST III

Expert profil d’écosystème BEST III

Expert Outre-mer BEST III

[email protected]

[email protected]

[email protected]

http://www.one-agency.be/en

[email protected]

[email protected]

[email protected]

Chargée de projet BEST III

Chargée de communication BEST III

Experte juridique et financière BEST III

SylvieRockel

Monique Borboen-Abrams

Anna Rosenberg

LE CONSORTIUM DE BEST III ET CONTACTS

Hub Amazonie

[email protected] hub Amazonie BEST IIILaurentKelle

[email protected] hub Amazonie BEST IIIAnne-Gaëlle Verdier

[email protected]ée profil d’écosystème hub Amazonie BEST IIIAnna Cohen

Hub Caraïbes

[email protected] hub Caraïbes BEST IIIRomain Renoux

[email protected]

Experte hub Caraïbes BEST IIIAnne Fontaine

[email protected]ée profil d’écosystème hub Caraïbes BEST IIIAmandine Vaslet

Hub Océan Indien

[email protected] hub Océan Indien BEST IIIAurélie Bocquet

[email protected] hub Océan Indien BEST IIITanguy Nicolas

Hub Macaronésie

[email protected] hub Macaronésie BEST IIIJosé MN Azevedo

[email protected] hub Macaronésie BEST IIIFrancisco Wallenstein Macedo

[email protected]ée profil d’écosystème hub Macaronésie BEST IIILuisa MC Madruga

Hub Pacifique

[email protected] hub Pacifique BEST IIIAurélie Bocquet

[email protected] et expert sous-région Pacifique Ouest BEST IIIJean-Christophe Lefeuvre

[email protected]ée profil d’écosystème sous-région Pacifique Ouest BEST IIISelma Haouet

[email protected] sous-région Pacifique Est BEST IIIJeanKape

Hub Polaire/sub-polaire

[email protected] hub Polaire/sub-polaire BEST IIICédric Marteau

[email protected] hub Polaire/sub-polaire BEST IIIAnn-Isabelle Guyomard

[email protected]ée profil d’écosystème hub Polaire/sub-polaire BEST IIIVincent Piton

Hub Atlantique Sud

[email protected] hub Atlantique Sud BEST IIIPaulBrickle

[email protected] hub Atlantique Sud BEST IIIMegan Tierney

[email protected]ée profil d’écosystème hub Atlantique Sud BEST IIIMaria Taylor

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ImpressumPhotos de couverture: © Andrew Darlow, © Joël Detcheverry, © Régis Perdriat, © Laurent Bouveret - OMMAG © Jean-François Butaud, © Joël Detcheverry, © Justin Monnier, ©PierreCarret,©MaelImirizaldu,©MichaelKøiePoulsen,©JudithBrownGraphisme et mise en page: UNITgraphics.com / Imre Sebestyén jr.

Pour en savoir plus:

Site BEST: http://ec.europa.eu/best/ Introduction

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