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Oran Algeria environment

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Bulletin ELO (Décembre 2012)

PREFACE

L’évènement scientifique ELO (Environnement du L ittoral Oranais) constitue un forum de

dialogue entre les chercheurs, les experts, les opérateurs socio-économiques et les décideurs

locaux. Contribuant ainsi à l’instauration d’une stratégie régionale pour la protection et le

développement de l’environnement oranais.

De nombreuses disciplines en rapport avec les sciences de l’environnement marin et côtier ont

animé le déroulement des travaux de cette manifestation, en abordant plusieurs questions

relatives aux différents thèmes de cet évènement. En effet, un éventail de disciplines ont

participé aux travaux de cette rencontre, affichant un horizon pluridisciplinaire dont le but est

d'abord d'instaurer et de soutenir une gestion rationnelle des ressources environnementales

côtières et marines, puis assurer une protection de l’environnement littoral et étatiser les

modèles bioéconomiques et écoinformatiques appliqués à la gestion durable de

l’environnement côtier. Cependant, diverses forces nuisent et déséquilibrent l’ensemble du

système environnemental côtier ; ce qui impose la mise en place d’un scénario de recherche

interdisciplinaire assurant un développement durable et une gestion intégrée des systèmes

écologiques de l’environnement littoral oranais.

Le Bulletin ELO, regroupe les articles de l’ensemble des intervenants qui ont participé à cet

évènement. En réalisant l’objectif de stimuler et encourager la coopération des scientifiques

des différentes disciplines, du secteur développement et des ordonnateurs, ELO aurait

accompli la charge par laquelle il a été mandaté.

Dr. Djillali BOURAS

Bulletin ELO (Décembre 2012)

SOMMAIRE

LITTORAL ALGERIEN NORD OCCIDENTAL

ENTRE DEVELOPPEMENT ET MENACES ........................................................................................................... 4

BOURAS. D.

LES INSTALLATIONS CLASSEES DANS LE DROIT DE

L’ENVIRONNEMENT EN ALGERIE ........................................................................................................ 14 KAMRAOUI. A.

APPROCHE METHODOLOGIQUE D’EVALUATION DU RISQUE ECOTOXICOLOGIQUE SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT .. ........................................................... 26 DJAHED. B. & AMAR. Y.

TRAITEMENT DES EFFLUENTS LIQUIDES DE LA RAFFINERIE

PETROLIERE D’ARZEW (AVANCEES ET LIMITES DE DEPOLLUT ION) ................................................ 32 BELMIMOUN. A.

POLLUTION ENVIRONNEMENTALE ET INFERTILITE MASCULINE ....................................... 37 AIT HAMADOUCHE. N., SLIMANI. M. & AOUES. A.

L’INTEROPERABILITE DES SYSTEMES D’INFORMATIONS

GEOGRAPHIQUES .................................................................................................................................. 44 ALNAFIE. E. HAMDADOU. D. & BOUAMRANE. K.

SIG ET PARTAGE DE DONNEES DANS LA GESTION DES ESPACES

AGRO FORESTIERS ................................................................................................................................. 50 ABDALLAH BENSALLOUA. C., HAMDADOU. D. & BELDJILLALI. B.

A PARALLEL TECHNIQUE FOR MESH GENERATION BASED ON NATURAL BEHAVOURS. ................................................................................................................. 57 SENOUCI. M & BEGHDADI H. A.

CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES COPRODUITS

DE PECHE « Sardina pilchardus» ............................................................................................................ 67 BELKHODJA. H.., BOUKHARI. O. & SAHNOUNI. F.

AMENAGEMENT DU LITTORAL ORANAIS ENTRE RHETORIQUE,

APPLICATIONS ET PERSPECTIES ...................................................................................................... 71 BENLAHCE.N K.

MODELES DE SIMULATION INFORMATIQUE DES ECOSYSTEMES COTIERS ET MARINS, APPROCHES ET PERSPECTIVES .............................................................. 78 BOUHALOUANE. D. & BOURAS. D.

DONNEES PRELIMINAIRES SUR L’ACTIVITE TRYPSIQUE

CHEZ LES ALEVINSDU TILAPIA DU NIL (Oreochromisnilot icus) EN FONCTION DE LA QUALITEDU REGIMEALIMENTAIRE

PROTEIQUE DISTRIBUE ........................................................................................................................ 82 BENABDELLAH. N., BENSAHLA TALET. A., DERGAL. N. B., ABI-AYAD. S.

EVALUATION DES RISQUES D’IMPACTS DES DECHETS

D’ACTIVITES DE SOINSSUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT ............................................. 91 BOUNOUA . L., AMAR. A., CHETTOUH. D., DJAHED. B. & ADJOUJ. M.

RAPPORT PRODUITS PHYTOSANITAIRES/PROTECTION

DES SOLS ET REGLEMENTATION EN ALGERIE. ............ ............................................................... 95 HANNACHI. S. & KAMRAOUI. A.

MONITORING ET BIO-ENVIRONNEMENT DES BIOTOPES COTIER S

(COTE ORANAISE, ALGERIE NORD OCCIDENTALE) ......... .......................................................... 98 HUSSEIN. K. B. & BOURAS. D.

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ANALYSE MORPHO-HISTOLOGIQUE DE LA PATELLE PLANE

Patella rustica DE LA COTE ORANAISE (ALGERIE NORD OCCIDENTALE) ... ............................ 106 KALLOUCHE. M., BOURAS. D, GHALEK. M., & LEKEHAL. M.

REPONSES DE L’ECOSYSTEME COTIER MARIN MOSTAGANEMOIS

AUX VARIATIONS SPATIO-TEMPORELLES DE NUTRIMENTS (N, P, SI) DE L’OUED CHELIFF ............................................................................................................. 113 KIES . B. & MEZALI. K.

LA CULTURE ENVIRONNEMENTALE DANS LES SYSTEMES

EDUCATIFS : ETAT ET CONCEPTION................................................................................................ 119 BELKHOUS . M. & BOURAS. D.

QUELLE STRATEGIE POUR PROTEGER LE LITTORAL

ALGERIEN ? CAS DE LA WILAYA DE TLEMCEN ............ ............................................................... 124 BENABDELI. K. & SOUIDI. Z.

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LITTORAL ALGERIEN NORD OCCIDENTAL

ENTRE DEVELOPPEMENT ET MENACES

BOURAS. D.

Dép. Biologie, Fac. Sciences. Université d’Oran. BP 1524, Es Sènia, Algérie. Mail :[email protected]

Résumé

Les paysages côtiers sont le théâtre d'une reconfiguration incessante, fruit d’une évolution permanente des compartiments marins et continentaux dont il faut tenir compte dans les actions de développement, d’industrialisation et de protection. En effet, les zones littorales sont le lieu d’une très forte réunification anthropique. Signalons, l’utilisation des eaux côtières dans différentes fins industrielles et urbains qui s’ajoutent aux rejets en mer d’un grand nombre de déchets et de polluants toxiques. La façade maritime en question (Oranaise ou côte de l’Algérie Nord occidentale) représente un bassin largement ouvert vers la Méditerranée, et offre un spectacle très diversifié, vue côté mer, d'une côte basse, sablonneuse, rectiligne et monotone, des secteurs rocheux, des côtes à falaises et des panoramas mixtes. La dynamique de cette marge est sous la complexe dépendance des traits structuraux, de la nature et le contrôle des mécanismes climatique, biologiques et anthropiques depuis la configuration du bassin méditerranéen. De plus, l’état du milieu côtier oranais est fonction d’une alternance de périodes stables et instables pendant lesquelles son schéma se complique par l’intervention de plusieurs facteurs, dont le plus important est anthropique, et qui ont des conséquences trophiques et métaboliques. Ainsi, qu’il est fort important de noter que l'évolution de cette dernière zone reflète nettement les conditions dominantes imposées ainsi que les réponses écologiques à cet égard. Notons que, les diverses dégradations et pollutions naturelles et celles causées par l’action de l’homme (pêche, industrie, construction,…) sont encore à classer sur l’ensemble du littoral algérien. Dans cette optique, trois questions majeures se posent :

• Quelle évolution de ce littoral? • Comment gérer cette zone très complexe ? • Quels outils ?

En définitive, la gouvernance des différents compartiments environnementaux du littoral et la santé est intimement liée et exige donc des études d'impact pilotées par des équipes pluridisciplinaires avec la collaboration des décideurs et des gestionnaires. Mots clés : Environnement, littoral, oranais, pollution, reconfiguration, surveillance, gestion. Introduction Les différentes formes de rééquilibrages et de dégradations de l’écosystème côtier et marin,

provient de l’action anthropique, sont à l’origine des dégradations de la stabilité du système

côtier. La concentration démographique dans les communes littorales du segment oranais

(Fig. 1) a connu une importante élévation pendant la dernière décennie. Chaque commune

déverse chaque jour une importante quantité d’eaux usées en mer, qui sont canalisées par des

assainissements collectifs coulant directement en mer sans aucune épuration. En effet, un

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inquiétant volume d'eaux usées se jette annuellement sur les côtes du littoral d'Oran. Ceci,

éclaircit l’importance, le sérieux et la gravité de ce problème sur l’ensemble de l'écosystème

marin et les stocks halieutiques. Par ailleurs, un phénomène de littoralisation et une

urbanisation linéaire menaçant l’équilibre de l’ensemble du système côtier. L’installation de

nombreux sites résidentiels, industriels (différents points de la côte oranaise.) et touristiques

constituent une complication qui étouffe de nombreuses plages (Bousfer, Andalouses) et

dégradent le milieu côtier et marin.

Matériel et Méthodes Elle concernera l’étude des photographies aériennes couvrant la bande étudiée et la confection

de mosaïque, pour les raisons suivantes :

1. Détection éventuelle des sites importants pour l’étude ;

2. Préparation d’un appui pour un meilleur déroulement du plan des sorties ;

3. Connaître les voies de pénétration et de prospection de terrain.

Les couvertures aériennes au 1/20.000 de la région ont été assemblées en mosaïque,

permettant l’élaboration des programmes de reconnaissances et de cartographies, soit qu’il

s’agisse de vérifier des interprétations effectuées sur photographies, soit observer et étudier la

morphologie. L’étude de ces clichés s’est effectuée par un stéréoscope, qui permettait

d’agrandir et d’éclaircir les photographies.

Figure.1- Localisation du littoral oranais dans son cadre Méditerranéen.

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Les missions étaient structurées de façon à pouvoir considérer simultanément différents

problèmes (par exemple : observations de caractère statistique et levés de profils), ceci afin de

réduire la durée sur terrain (Fig. 2).

a- Sortie sur terrain Le déroulement du travail est le suivant :

Les premières missions correspondaient à des travaux de reconnaissances et de confirmation

des préparations théoriques et bibliographiques.

Par la suite, on a procédé à une série de missions pour but d’échantillonnage, de suivi, de

photographie et de levés de profils.

Le suivi par observation et photographie s’est déroulé mensuellement. Dans certains cas, il a

été nécessaire d’effectuer des levés détaillés au niveau des falaises verticales afin de saisir les

différentes dynamiques de recul de celles-ci.

b- Sortie en mer Ces sorties sont effectuées au moyen d’un zodiac à moteur hors-bord avec deux

membres d’équipage. Les plongées avaient pour but de confirmer la cartographie de la

Posidonie (Posidonia océanica) en particulier. Ces dernières se sont déroulées, généralement,

trimestriellement. Par ailleurs, une partie des enquêtes ont porté essentiellement sur les

observations des pêcheurs de l’herbier de Posidonie dans les sites ciblés.

Résultats et discussion Recul des côtes (fig. 2 ; Tabl. 1)

Le littoral meuble oranais a largement reculé en raison des aménagements effectués (Macta,

Kristel, Ain El Turk……), et qui ont affaiblit voire brisé l’apport en alluvions des différents

cours d’eaux, en particulier au niveau de la région de la Macta.

Par ailleurs, les besoins augmentés en sable et en gravier pour les nombreux projets

d’aménagements, de l'industrie et les différentes constructions entraînent une surexploitation

des réserves des lits des cours d'eau et celle du domaine côtier (cas de Terga).

De plus de nombreux cours d’eaux ont été déviés de leur trajectoire initiale (Macta, Arzew,

Kristel, Oued El Halouf), provoquant une augmentation de la salinité des eaux. Signalons

également l’intensité des travaux de construction sur des espaces non constructibles (Oran,

Cap Falcon,…), engendrant un fort danger sur l’homme et une déstabilisation et dégradation

des reliefs et de l’écosystème. En définitive, les aménagements ont perturbé les conditions

hydrodynamiques et favorisé une forte érosion actuelle que la sédimentation. De même des

aménagements tels que les tracés de routes, des projets d’aménagements et construction des

agglomérations ont aggravé les glissements, d'autant plus que les sols, d’une bonne partie du

littoral oranais, (Canastel, Kristel, Terga) sont formés par des argiles et des sables gréseux.

Ainsi, sur la falaise de Canastel, toutes les conditions sont rassemblées pour que de graves

déplacements de terrain puissent avoir lieu à n’importe quel moment.

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Par ailleurs, il est nécessaire de retracer la dynamique du trait de côte pour une durée bien

déterminée. L’empilement événementiel diversifié, de faible fréquence, (érosion, éboulement,

glissement), dont l’origine marine ou continentale collabore dans la dynamique et l'évolution

du littoral.

L’étude repose sur le rapprochement des documents anciens comparés à ceux plus récents,

donnant une information intéressante sur une durée de l'ordre de plus 100 ans. Ces

informations permettent l’estimation de la vitesse de changement des traits de côte,

particulièrement à falaises. L’évolution des côtes à falaise est plus faible et plus lente par

rapport à celle des côtes basses meubles. De plus, L’utilisation des photographies aériennes

est moins efficace et imprécise pour les côtes à falaises par rapport aux côtes basses.

L’identification des facteurs de déséquilibre est très attachante dans l’évolution du trait de

côte. Leur examen et leur cartographie reposent sur l’utilisation des données historiques, les

tracés morphologiques et des désavantages causés tels que les destructions d’habitats.

Les falaises sableuses ou sablo-gréseuses de faible hauteur (pas plus de 10 m), reculent

comme les côtes basses meubles (Madrague et Terga). En revanche, que les falaises à

matériaux résistants et hautes, changent selon leur état (falaise vive, falaise morte…..), ainsi

qu’en fonction de leur nature, résistance, pendage, fracturation, ….. L’exemple peut être

donné par la corniche oranaise qui est plus résistante par rapport à celle du secteur côtier

témouchentois, ceci est causé essentiellement par la nature sédimentaire.

L'examen du danger, concerne l’évaluation la zone dégradable, au terme de plus de 100 ans,

se fonde sur l'utilisation des données passées ou déclarées (historique), à partir de leur type,

de leur date et de leur importance, en fonction des facteurs des prédispositions observées.

Le recul des côtes à falaises engendre des risques pour l’homme, aussi bien sur la corniche

qu'en pied de falaise, qui s’expose aux chutes de blocs, aux écoulements boueux ou aux

glissements (corniche de Kristel et Canastel). Ces aléas peuvent être cartographiés en utilisant

une fiche de constatation.

0 5 10 15 20

AinTémouchent

Oran

EstMostaganem

Recul en m

Figure. 2- Recul en mettre du trait de côte de la bande littorale oranaise pendant 5 années.

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Dans le cas des glissements locaux comme Kristel, l’analyse du rôle des facteurs

géodynamiques du versant est meilleure (nature, pendage, superposition, etc.), des facteurs

externes (précipitations, ruissellement, occupation de la bande, séismes, etc.) et de l’action

érosive des facteurs marins. Toutefois, il est important de comprendre et d’estimer cette

érosion marine par rapport aux facteurs intervenants (action anthropique, climatique,

hydrologiques,...).

Littoralisation et forme urbaine La bande littorale oranaise est marquée par une accentuation prononcée de l’événement

d'urbanisation, dont les arguments d’installation sont quasi-absents. Cette urbanisation

anarchique conduit à une dégradation du patrimoine naturel (Bouras et al, 2006).

La bande urbaine se présente comme suit :

• Un secteur d’un Million d’habitants (Oran) ;

• Un secteur de 150.000 habitants (Mostaganem) ;

• Secteurs moyens intermédiaires de 20.000 à 100.000 habitants (Béni Saf, Ain

El Turk, Arzew) ;

• Des petits espaces (Terga, Sassel…).

Pratiquement l’organisation de l’urbanisation du domaine littoral (D.L) est répartis en :

• 13 230 ha pour les constructions et l’habitat ;

• 2 800 ha d’espaces industriels (ZI) ;

• 370 ha de zones portuaires.

Par ailleurs, Un phénomène de littoralisation et une urbanisation linéaire menaçant l’équilibre

de l’ensemble du système côtier (fig. 3).

0 10 20 30 40 50

Ain Témouchent

Oran

Est Mostaganem

linéaire

Figure. 3- Urbanisation linéaire dans les différents secteurs littoraux Oranais.

Km

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L’installation de nombreux sites résidentiels, industriels et touristiques constituent une

complication qui étouffe de nombreuses plages (Bousfer, Andalouses) et dégradent le milieu

côtier et marin.

Pendant les dernières trente années, on assiste à une installation urbaine anarchique ayant

causé de très importants et graves épuisements, dégradation et pollution du milieu marin. En

effet, ces implantations irrationnelles ont causé une déstabilisation de reliefs (cas des falaises

de Canastel) et un déséquilibre du système côtier (cas du Cap Falcon). Cette situation a créé

une rupture spatiale de l’ensemble de l’écosystème comme cela a été le cas de la séparation,

par une route nouvellement aménagée en 2005, au niveau de l’Oued de la Macta, provoquant

ainsi un véritable obstacle à la progression de l’eau et l’acheminement naturel des alluvions

vers la mer. En effet, c’est dans cette partie que l’Oued subit d’importantes perturbations

d’ordre physique et biologique. Les premiers se présentent par les aménagements

hydrauliques et routiers et les extractions d’alluvions. Les seconds sont les rejets urbains et

industriels.

Cependant, les principaux programmes d'urbanisme, de traitement d'alimentation en eau,

d'assainissement et de transports, liée à la bonne qualité de l’environnement, demeurent des

textes de loi archivés sans application.

Les rejets des différentes activités et aménagements anthropiques vers les milieux littoraux

s’expriment clairement dans la bande côtière oranaise par de nombreux dépôts à la mer,

auxquelles se joignent les nombreux polluants véhiculés par les cours d'eau de surface ou

souterrains, ainsi que les ruissellements des eaux de pluie ou d'irrigation. Ces pollutions

continentales ont des origines variées.

Développement durable et pression anthropique Par sa grande diversité paysagère et richesse (tabl. 1), le littoral oranais, et algérien en général,

se présente comme une gigantesque réserve naturelle comportant un grand et important

patrimoine naturel et potentiel indispensable à sauvegarder (Bouras et Boutiba, 2004 ; Bouras

et al, 2006b).

Le développement durable suppose une gestion protectrice d’une richesse donnée (patrimoine

paysager, patrimoine naturel, patrimoine bâti), de façon à permettre son renouvellement et le

transmettre aux générations futures (Ferrari, 2005 ; Candau et al, 2005). Ce développement

nécessite l'intervention des spécialistes et des experts autant dans le suivi que dans la

réalisation de l’étude. A cet égard, la collaboration des décideurs avec les scientifiques est

d’un grand intérêt dans le développement durable (Boutiba, 2004a et 2004b ; Bouras et

Boutiba, 2004a ; Bouras, 2007).

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Secteur Zone Observations

AIN TEMOUCHENT

Sassel – Sbiaat Secteur à l’état naturel à sauvegarder et pouvant être

classé

Cap Figalo – Bouzedjar – Madagh

Ceinture relativement boisée et peuplée avec une remarquable

couverture végétale à sauvegarder

ORAN

Madagh Zone naturelle avec présence de sources thermales

Kristel-Aïn Franine Espace naturelle d’importante et remarquables éventualités

touristiques

Marsa El Hadjadj Zone côtière à récupérer, moyenne couverture forestière

MOSTAGANEM

Forêt de Stidia Couverture végétale en voie de dégradation

La Macta Zone à récupérer et à sauvegarder (urgent)

Conclusion Dans un pareil cas, il est très urgent d’établir une réglementation et une législation au profil de

la protection de ce patrimoine marin diversifié et très riche. Les Mesures de prévention, de

protection et de sauvegarde à prendre doivent, être individuel et d'ensemble. Il peut

s'entreprendre de moyens simples, qui sont à la charge des collectivités :

1. Installation et surveillance de sites ou d'ouvrages ;

2. Examen des risques et des précautions à prendre, sur la fragilité des espaces

littoraux (côtes, dunes, plages, récifs, etc.) ;

3. Cartographie du danger dans les zones d'effondrement, d'éboulement, d'avalanche

dunaire, d’inondation,… ;

4. Réglementation sur l'accès aux zones littorales sensibles ;

5. Exécution de plans d’intervention en cas de danger.

Tableau. 1- Zones naturelles à classer et/ou à sauvegarder du domaine côtier oranais.

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Il est également très important de veiller sur la réalisation d'études et de travaux de défense,

et de protection d’espèces et d’espaces littoraux, ainsi que la surveillance et la conversation

des richesses existantes. Aussi, la nécessité de l’application des articles et lois en faveur de la

protection des ressources marines et côtières.

Le risque d’érosion, en particulier de la côte sableuse, a été le souci majeur de plusieurs

ouvrages et études. Parmi les formes de protections on peut citer les épis qui correspondent à

des œuvres en pierre ou en béton, qui se rangent orthogonalement à la ligne de côte, créant

des obstacles à la dérive littorale.

D'autres dynamiques défensives sont : les murs de protection, érigés dans le haut de plage,

modifiant les échanges de sable et conservant les infrastructures menacées (Paskoff, 1993 ;

Simon, 1994). Signalons que ces ouvrages défensifs ont fait l’objet de plusieurs critiques, par

leur action relativement dommageable sur le paysage. Mais si on considère que la côte recule

uniquement à cause des variations du niveau de la mer, on s’éloigne de plusieurs kilomètres

de la côte sans aucune installation ou aménagement. Cela renforce l’aspect offensif que celui

défensif. En effet, la protection des herbiers de posidonie permet d’affronter le phénomène

érosif. Ces praires sous-marines sont un facteur très important et décideur dans l'équilibre

sédimentaire des rivages. Sur les côtes oranaises comme toute la Méditerranée, les posidonies

protègent les littoraux en aménageant des formes de piégeage à sédiments, et réduisent

l'énergie de la houle. De plus, même après leur mort la Posidonie s'entassent le long des

plages et des cotes formant un ralentisseur de l'intensité énergétique de la houle et empêchent

l'érosion de la plage, Notons l’exigence de l’herbier de Posidonie en terme de sédimentation

(pas plus de 5mm par an).

Il est fort important de noter qu’un développement durable suppose une gestion protectrice

d’une richesse donnée (patrimoine paysager, patrimoine naturel, patrimoine bâti), de façon à

permettre son renouvellement et le transmettre aux générations futures (Ferrari, 2005 ;

Candau et al, 2005). Ce développement nécessite l'intervention des spécialistes et des experts

autant dans le suivi que dans la réalisation de l’étude. A cet égard, la collaboration des

décideurs avec les scientifiques est d’un grand intérêt dans le développement durable (fig. 4).

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Démarche écologique et environnementale

Approche historique

État intégral des ressources naturelles renouvelables, d’impact et de développement durable

Approche biologique

et bioclimatique

Approche socioéconomique

Approche morpho-géographique

Analyse de l’évolution de la zone en question

Figure. 4- Ordonnance des différents niveaux d’approche dans une étude écologique et environnementale.

Mise en évidence des polarités spatiales

Définition des aires de répartition

Description de l’agencement de la zone

Analyse des conséquences ancêtres directes, indirectes et secondaires

Etude des modifications desLégislations sur

Analyse des transformations régionales passées

Étude des rapports sociaux

Vision des avantages et des désavantages

Critique des stratégies

Analyse du taux de productivité et de rentabilité

Étude des modes de vie et d’organisation des facteurs

Examen des facteurs spatiotemporels

Définition des unités biologiques et climatiques

Etude et classement des interactions de l’écosystème

Identification des contraintes morphologiques

B

ulletin ELO

(Décem

bre 2012)

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Références bibliographiques

BOUDOURESQUE. C. F. & LEFEVRE. J. R. 1988- Nouvelles données sur le statut du

Phoque moine (Monachus monachus) dans la région d’Oran. Gis Posidonie Publ., Marseille.

France : 1-30.

BOURAS. D. 2007- Dynamique morphologique et bioclimatiques de la zone côtière oranaise

(Algérie). Thèse Doct. Univ Oran, Algérie, 200p.

BOURAS. D. & BOUTIBA. Z 2004- Ecologie discipline d’impact. Ed 3 pommes, Oran,

Algérie : 117p.

BOURAS. D., KERFOUF. A., BOUTIBA. Z., HUSSEIN BOUMEDIENNE. K. &

MOUFFOK. S. 2006- Régime et aspect hydrographique de l’Algérie nord occidentale.

CILEF, Hammamet, Tunisie., Mars 2006.

BOUTIBA. Z, 2004a- Les derniers phoques d’Algérie. Dar El Gharb, Oran, Algérie: 204.

BOUTIBA. Z. 2004b- Vocabulaire de l’environnement marin. Dar El Ghareb. Oran, Algérie :

100.

CANDAU. J., AZNAR. O., GUERIN. M., LE FLOCH. S., MICHELIN. Y., MOQUAY. P.

2005-Acteurs locaux et initiatives publiques dans le domaine du paysage : une analyse des

processus de construction des interventions publiques localisées. Colloque final de restitution

du programme « Politiques Publiques et Paysages », Saint-Malo.

FERRARI. S. 2005- Evaluation et développement durable : compte rendu de colloque

(Limoges, 27-29 octobre 2003).Natures sciences sociétés, vol. 13, n° 1 : 87-88

LACAZE. J. C. 1993- La dégradation de l’environnement côtier, conséquences écologiques.

Edit. Masson. Paris. France : 149.

PASKOFF. R. 1993- Côtes en danger, Ed. Masson collection (pratique de la géographie) :

250.

SEMROUD. R., VERLAQUE. R., CROUZET. A. & BOUDOURESQUE. C. F. – 1992- On a

broad-leaved of the seagrass Posidonia oceanica (Posidoniaceae) from Algiers (Algeria).

Aquatic botany, 43 : 181-188.

SIMON. B. 1994- Statistiques des niveaux marins extrêmes le long des cotes de France,

service hydrographique et océanographique de la Marine, section géodésie-éophysique,

rapport n°001/94 : 78

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LES INSTALLATIONS CLASSEES DANS LE DROIT DE L’ENVIR ONNEMENT EN ALGERIE

KAMRAOUI. A.

Département de Droit, Université d'Oran, BP 1524 El Mnaouar Es Senia, Oran, Algérie. Résumé Parlez de droit de l’environnement en Algérie n’est pas correct par rapport à l’approche qui en

est faite par d’autres pays, notamment les européens. En effet le droit de l’environnement

évoque une notion de globalité tandis qu’en Algérie cette notion de globalité fait défaut

actuellement. Il y a un florilège de lois sectorielles en Algérie. La prise en charge des

préoccupations tant de sécurité que d’impacts environnementaux est réelle et l’administration,

en l’occurrence le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, ne cesse

de produire des textes législatifs à une cadence soutenue afin de doter le pays de standards

internationaux en matière de sécurité et d’environnement. Dans ce cadre, les décrets exécutifs

d’application relatifs aux établissements classés sont publiés les uns après les autres.

Mots clés : Environnement, installations classées, droit, Algérie Introduction Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation classée. Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :

• Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en préfecture est nécessaire

• Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importantes. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement.

La nomenclature des installations classées est divisée en deux catégories de rubriques :

• l’emploi ou stockage de certaines substances (ex. toxiques, dangereux pour l’environnement…).

• le type d’activité (ex. : agroalimentaire, bois, déchets …) ;

La législation des installations classées confère à l’Etat des pouvoirs :

• d’autorisation ou de refus d’autorisation de fonctionnement d’une installation • de réglementation (imposer le respect de certaines dispositions techniques, autoriser

ou refuser le fonctionnement d’une installation) • de contrôle • de sanction.

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Sous l’autorité du Wali, ces opérations sont confiées à l’Inspection des Installations Classées qui sont des agents assermentés de l’Etat. La nomenclature des installations classées -Comment lire la nomenclature ? La nomenclature des installations classées est divisée en deux parties :

• les substances(substances toxiques, inflammables, radioactives…) • les activités (ex. : agroalimentaire, bois, déchets …)

Une installation classée peut être visée par plusieurs rubriques. Chaque rubrique est identifiée par un numéro à 4 chiffres dont les 2 premiers caractérisent la famille de substance ou d’activité (ex : 1110 substances très toxiques, 22XX agroalimentaire…). Chaque rubrique propose un descriptif de l’activité ainsi que les seuils éventuels pour lesquels est défini un régime de classement. Il peut exister plusieurs seuils pour une même sous-rubrique. Les régimes de classement sont les suivants :

• D pour déclaration (un C peut être ajouté si l’installation est soumise au contrôle périodique par organisme agréé)

• E pour enregistrement • A pour autorisation • AS pour autorisation avec servitude d’utilité publique

Pour les installations soumises à autorisation et autorisation avec servitude, un rayon d’affichage est indiqué. Il s’agit du rayon d’affichage minimum autour de l’installation à respecter pour l’enquête publique, en kilomètres. Quelles sont les différentes familles de la nomenclature ? Substances et préparations :

• 11XX : Toxiques • 12XX : Comburants • 13XX : Explosifs • 14XX : Inflammables • 15XX : Combustibles • 16XX : Corrosives • 17XX : Radioactifs • 18XX : Réactifs à l’eau

Les caractères nocif, irritant ou sensibilisant n’ont pas encore fait l’objet de rubriques spécifiques dans la nomenclature des installations classées. Branches d’activités :

• 21XX : Activités agricoles, animaux • 22XX : Agroalimentaire • 23XX : Textiles, cuirs, peaux • 24XX : Bois, papier, carton, imprimerie • 25XX : Matériaux, minerais et métaux • 26XX : Chimie, parachimie • 27XX : Déchets • 29XX : Divers

A noter que certaines installations sont encore soumises à des rubriques à 3 chiffres, car l’exercice de refonte de la nomenclature n’a pas été mené à son terme. Où consulter la nomenclature des installations classées ? La nomenclature des installations classées est publiée au Journal Officiel n° 34 du 22/05/2007 décret exécutif n°07-144.du 19/05/2007 fixant la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. Elle peut être consultée auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie.

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Régime du classement Le régime de classement est défini en fonction du seuil indiqué dans la nomenclature des

installations classées. A partir du moment où un établissement comporte plusieurs

installations classées dont l’une est soumise à autorisation, le principe de connexité (code de

l’environnement) amène à considérer que l’ensemble est soumis à autorisation. Le régime de

classement est le critère déterminant pour l’application effective de la loi puisque c’est lui qui

détermine le cadre juridique, technique et financier dans lequel l’installation peut être créée

ou peut continuer à fonctionner.

Niveaux du classement Non classé (NC) Toutes les activités de l’établissement sont en dessous des seuils de classement de la

nomenclature. L’établissement n’est pas une installation classée. Il relève de la police du

maire.

Déclaration (D) L’installation classée doit faire l’objet d’une déclaration au préfet avant sa mise en service.

On considère alors que le risque est acceptable moyennant des prescriptions standards au

niveau national, appelées « arrêtés types ».

Enregistrement (E) ; -Autorisation (A) L’installation classée dépassant ce seuil d’activité doit, préalablement à sa mise en service,

faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du

risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement. Dans l’affirmative, un arrêté

préfectoral d’autorisation est élaboré au cas par cas.

Modifications de la nomenclature La nomenclature s’adapte continuellement aux évolutions technologiques et à la

connaissance des risques. Ces modifications entraînent parfois des changements de régime de

classement pour certaines installations. La législation doit prendre en compte les activités

antérieures qui se trouvent dorénavant soumises au contrôle de l’autorité publique du fait de la

modification de cette nomenclature. Le principe d’antériorité permet donc de protéger des

situations existantes qui ont été légalement constituées et de garantir une sécurité publique

suffisante dans le principe de la non-rétroactivité des lois. A l’inverse, il prend en compte la

préservation de l’ordre public qui justifie l’application la plus générale et la plus immédiate

possible des lois de police spéciale.

Installations nouvellement inscrites à la nomenclature : principe d’antériorité Ces dispositions concernent les installations non classées qui deviennent installations classées

du fait d’une modification de la nomenclature (nouvelle rubrique ou changement de seuil).

Ces installations conservent le bénéfice de leur antériorité (droits acquis). Toutefois,

l’exploitant doit d’abord avoir effectué, dans un délai d’un an à compter de la publication du

décret portant modification de la nomenclature, une déclaration simplifiée d’existence auprès

de l’autorité préfectorale. L’administration peut demander à l’exploitant tous renseignements

complémentaires et, en particulier, la production d’une étude d’impact et d’une étude de

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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dangers. Sur le fond, elle peut également renforcer les prescriptions techniques au moyen

d’arrêtés complémentaires.

Abaissement des seuils de déclaration et d’autorisation Cette hypothèse vise les installations qui étaient originellement soumises au régime de la

déclaration et qui à la suite d’une modification de la nomenclature se retrouvent soumises au

régime de l’autorisation. Cette situation peut résulter d’un abaissement des seuils ou de leur

harmonisation dans le cadre de la refonte de la nomenclature. Si l’installation a été

régulièrement déclarée, elle bénéficie du droit de poursuivre son activité. L’administration a

le droit de demander à l’exploitant tous renseignements complémentaires, et, en particulier, la

production d’une étude d’impact et d’une étude de dangers. Sur le fond, elle peut également

renforcer les prescriptions techniques au moyen d’arrêtés complémentaires.

Texte législatif concernant les installations classées Loi n°03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable. Art. 18. — Sont soumis aux dispositions de la présente loi, les usines, ateliers, chantiers,

carrières et mines et d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute

personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers pour la

santé, l'hygiène, la sécurité, l’agriculture, les écosystèmes, les ressources naturelles, les sites,

les monuments et les zones touristiques ou qui peuvent porter atteinte à la commodité du

voisinage.

Art. 19. — Les installations classées sont soumises, selon leur importance et les dangers ou

inconvénients que leur exploitation génère, à autorisation du ministre chargé de

l’environnement et du ministre concerné lorsque cette autorisation est prévue par la législation

en vigueur, du wali ou du président de l’assemblée populaire communale. Les installations

dont l’implantation ne nécessite ni étude d’impact ni notice d’impact, sont soumises à

déclaration auprès du président de l’assemblée populaire communale concernée.

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie règlementaire.

Art. 20. — Pour les installations relevant de la défense nationale, les dispositions de l’article

19 ci-dessus sont mises en œuvre par le ministre chargé de la défense nationale.

Art. 21. — La délivrance de l’autorisation prévue à l’article 19 ci-dessus est précédée d’une

étude d’impact ou d’une notice d’impact, d’une enquête publique et d'une étude relatives aux

dangers et incidences éventuels du projet pour les intérêts mentionnés à l’article 18 ci-dessus,

ainsi que, le cas échéant, de l’avis des ministères et collectivités locales concernés.

Cette autorisation n’est accordée qu'après réalisation des mesures prévues à l'alinéa ci-dessus.

Art. 22. — L'étude d'impact ou la notice d'impact sur l'environnement sont réalisées, à la

charge du promoteur du projet, par des bureaux d'études, des bureaux d'expertise ou des

bureaux de consultations agréés par le ministère chargé de l'environnement.

Art. 23. — Sont déterminées par voie règlementaire au titre des installations classées :

- la nomenclature de ces installations ;

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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-les modalités de délivrance, de suspension et de retrait de l’autorisation prévue à l’article 19

ci-dessus ;

-les prescriptions générales applicables à ces installations ;

-les prescriptions techniques spécifiques applicables à certaines catégories de ces installations;

-les conditions et modalités dans lesquelles s’effectue le contrôle de ces installations et

l’ensemble des mesures suspensives ou conservatoires qui permettent l'accomplissement de ce

contrôle.

Art. 24. — Les dispositions de l’article 23 ci-dessus s'appliquent aux installations nouvelles.

Les conditions d'application des dispositions de l'article 23 ci-dessus aux installations

existantes sont fixées par voie règlementaire.

Art. 25. — Lorsque l’exploitation d’une installation non comprise dans la nomenclature des

installations classées, présente des dangers ou des inconvénients graves pour les intérêts

mentionnés à l’article 18 ci-dessus, le wali, sur la base d'un rapport établi par les services de

l'environnement, met l’exploitant en demeure de prendre les mesures nécessaires pour faire

disparaître les dangers ou les inconvénients constatés.

Faute par l’exploitant de se conformer à cette injonction dans le délai imparti, le

fonctionnement de l’installation est suspendu jusqu’à exécution des conditions imposées, avec

prise des dispositions provisoires nécessaires y compris celles d’assurer à son personnel le

paiement des dus quelle que soit leur nature.

Art. 26. — Lorsqu’une installation soumise à autorisation a été ou est exploitée sur un terrain,

le vendeur de ce terrain est tenu d’en informer par écrit l’acheteur des dangers ou incidences

importants qui résultent de l’exploitation, qu'il s'agisse du terrain ou de l'installation.

Art. 27. — Les dépenses correspondant à l’exécution des analyses et des expertises

nécessaires pour l’application des dispositions du présent chapitre sont à la charge de

l’exploitant.

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie règlementaire.

Art. 28. — Chaque exploitant d’une installation classée soumise à autorisation désigne un

délégué pour l’environnement.

Les modalités d’application de cet article sont fixées par voie règlementaire.

Textes réglementaires Décret exécutif n°07-144 du 2 Joumada El Oula 1428 correspondant au 19 mai 2007 fixant la

nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

Article 1er. En application des dispositions de l’article 23 de la loi n°03-10 du 19 Joumada El

Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer la

nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

Art. 2. La nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement est une classification qui comporte: A -L.’attribution d’un numéro de rubrique à quatre chiffres, structuré comme suit: -Le premier chiffre représente la substance utilisée ou l’activité ;

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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-Le second chiffre représente la catégorie de danger (très toxique, toxique, inflammable,

comburante, explosible, corrosive et combustible) ou la branche d’activité. Les deux derniers

chiffres représentent le type d’activité.

B-La désignation de l’activité de l’installation classée ;

C-L’identification du régime d’autorisation ou de déclaration, conformément aux dispositions

du décret exécutif n°06-198 du 4 Joumada El Oula 1427 correspondant au 31 mai 2006,

susvisé ;

D-La détermination du rayon d’affichage de l’installation classée ;

E-Les documents à joindre à la demande l’autorisation d’exploitation des établissements

classés à savoir, selon le cas, l’étude d’impact sur l’environnement, l’étude de danger, la

notice d’impact sur l’environnement et le rapport sur les produits dangereux.

Art.3 . La nomenclature des installations classées est annexée au présent décret.

Art.4 . Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne

démocratique et populaire.

Décret exécutif n° 05-240 du 21 Joumada El Oula 1426 correspondant au 28 juin 2005 fixant

les modalités de désignation des délégués pour l’environnement.

Article 1er. — En application des dispositions de l’article 28 de la loi n° 03-10 du 19 Joumada

El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer

les modalités de désignation des délégués pour l’environnement dans les installations classées

soumises à autorisation.

Art.2. — Pour les installations classées de première de deuxièmes catégories disposant de

structures en matière de protection de l’environnement, le responsable de ces structures est le

délégué pour l’environnement au sens des dispositions du présent décret.

Art.3 . — Pour les installations classées de première catégorie ne disposant pas de structures

en matière de protection de l’environnement, l’exploitant désigne un délégué pour

l’environnement, cette désignation est soumise à l’agrément du ministre chargé de

l’environnement.

Art.4. — Pour les installations classées de deuxième catégorie ne disposant pas de structures

en matière de protection de l’environnement, l’exploitant désigne un délégué pour

l’environnement et en informe le wali territorialement compétent.

Art.5. — Pour les installations classées de troisième catégorie, l’exploitant peut assurer lui-

même le rôle du délégué pour l’environnement ou désigne un délégué.

L’exploitant en informe le wali et le président de l’assemblée populaire communale

territorialement compétents.

Art.6 . — Sous l’autorité et la responsabilité de l’exploitant, le délégué pour l’environnement

est chargé de recevoir et de renseigner, sauf dans le cas relevant explicitement de la

responsabilité de l’exploitant, toute autorité de contrôle en matière d’environnement, à ce

titre.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

20

il est chargé :

— d’élaborer et de tenir à jour l’inventaire des pollutions de l’établissement concerné

(effluents liquides, gazeux, déchets solides, nuisances acoustiques) et de leurs impacts.

— de contribuer, pour le compte de l’exploitant, à la mise en œuvre des obligations

environnementales de l’établissement classé concerné, prévues par la disposition législative et

réglementaire en vigueur.

— d’assurer la sensibilisation du personnel de l’établissement classé en matière

d’environnement.

Art.7 . — L’exploitant de l’établissement est tenu de doter le délégué pour l’environnement

des moyens lui permettant d’assurer ses missions.

Art.8. — Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne

démocratique et populaire.

Etudes du danger Description L’étude de dangers, clé de voûte de la démarche sécurité, est réalisée par l’industriel sous sa

responsabilité comme le reste du dossier et sous le contrôle de l’inspection des installations

classées. Elle s’articule autour du recensement des phénomènes dangereux possibles, de

l’évaluation de leurs conséquences, de leur probabilité d’occurrence, de leur cinétique ainsi

que de leur prévention et des moyens de secours. L’étude de dangers doit donner une

description des installations et de leur environnement ainsi que des produits utilisés, identifier

les sources de risques internes (organisation du personnel, processus...) et externes (séismes,

foudre, effets dominos...) et justifier les moyens prévus pour en limiter la probabilité et les

effets, notamment en proposant des mesures concrètes en vue d’améliorer la sûreté. L’étude

de dangers doit décrire les meilleures technologies disponibles et engager l’exploitant à

réduire les risques à la source. Elle comporte une description de l’ensemble des phénomènes

dangereux susceptibles de se produire et donne une évaluation des zones risquant d’être

affectées en cas d’accident ainsi que la probabilité d’occurrence et la gravité liées aux

phénomènes dangereux identifiés, malgré les moyens de prévention mis en place, même si

leur probabilité est très faible. Elle doit enfin comporter une description des moyens de

secours publics ou privés disponibles en cas d’accident. Le Code de l’Environnement met

l’accent sur la nécessaire proportionnalité à introduire dans l’étude de dangers de l’installation

considéré.

Objectif de l’étude du danger Une étude de dangers a pour objet de rendre compte de l’examen effectué par l’exploitant

pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques d’une installation ou d’un

groupe d’installations, autant que technologiquement réalisable et économiquement

acceptable, que leurs causes soient intrinsèques aux substances ou matières utilisées, liées aux

procédés mis en œuvre ou dues à la proximité d’autres risques d’origine interne ou externe à

l’installation. Cette étude est proportionnée aux risques présentés par l’établissement. La

méthode utilisée doit être adaptée à la nature et la complexité de ces risques. Le soin apporté à

Bulletin ELO (Décembre 2012)

21

leur analyse et à la justification des mesures de prévention, de protection et d’intervention doit

être d’autant plus important que les conséquences des accidents possibles sont graves pour les

personnes exposées ou l’environnement. L’étude précise l’ensemble des mesures de maîtrise

des risques mises en œuvre à l’intérieur de l’établissement, qui réduisent le risque à l’intérieur

et à l’extérieur de l’établissement à un niveau jugé acceptable par l’exploitant. Elle présente

l’organisation générale qui permet le maintien de cette maîtrise des risques ainsi que la

détection et la correction des écarts éventuels. Elle doit être conforme à des textes

réglementaires et législatifs relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité

d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des

accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à

autorisation. Ses versions successives proposent ou prennent en compte les évolutions des

installations et de leur mode d’exploitation, ainsi que celle de l’environnement et du

voisinage.

Le fait que certains processus réglementaires dépendent de l’étude de dangers rend nécessaire

que sa rédaction permette de :

• Autoriser et réglementer la ou les installations dont elle est l’objet ;

• Procéder éventuellement à l’information préventive sur les risques des tiers, du

personnel et des exploitants des installations classées voisines.

• Favoriser l’émergence d’une culture partagée du risque au voisinage des

établissements ;

• Servir de base à la définition éventuelle de règles d’urbanisation ;

• Elaborer, le cas échéant, les plans d’urgence : les plans d’opérations interne (P0I) ; les

plans particuliers d’intervention (PPI).

Contenu d’une étude des dangers Sans rappeler ici ni le détail des obligations réglementaires, ni les méthodes ou guides

d’élaboration disponibles, toute étude de dangers doit s’appuyer sur une description suffisante

des installations, de leur voisinage et de leur zone d’implantation. Elle doit présenter les

mesures organisationnelles et techniques de maîtrise des risques et expliciter, s’ils sont

pertinents, un certain nombre de points clés fondés sur une démarche d’analyse des risques :

• Identification et caractérisation des potentiels de dangers ;

• Description de l’environnement et du voisinage ;

• Réduction des potentiels de dangers ;

• Présentation de l’organisation de la sécurité ;

• Estimation des conséquences de la concrétisation des dangers ;

• Accidents et incidents survenus (accidentologie) ;

• Evaluation préliminaire des risques ;

• Etude détaillée de réduction des risques ;

• Quantification et hiérarchisation des différents scénarios en terme de gravité, de

probabilité et de cinétique de développement en tenant compte de l’efficacité des

mesures de prévention et de protection ;

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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• Evolutions et mesures d’amélioration proposées par l’exploitant ;

Potentiels des dangers Identification Les potentiels de dangers des installations seront identifiés et caractérisés sans omettre ceux

liés aux modes d’approvisionnement et d’acheminement des matières susceptibles de générer

des dommages par effets domino réciproques.

Réduction du potentiel des dangers Un examen technico-économique visant à :

• 1. supprimer ou substituer aux procédés et aux substances dangereuses, à l’origine de

ces dangers potentiels, des procédés ou substances présentant des dangers moindres ;

• 2. réduire autant qu’il est possible les quantités de matières en cause présentes dans les

installations, en tenant compte du stationnement des véhicules d’approvisionnement

sur le site ou à proximité.

L’exploitant motivera les choix techniques et économiques conduisant à envisager ou à

poursuivre la mise en œuvre de substances dangereuses et de procédés présentant des risques.

Estimation des conséquences de la concrétisation des dangers Avant toute analyse de risques, les conséquences de la libération des potentiels de dangers

sont évaluées en terme de gravité et classées selon leurs effets (thermique, mécanique,

toxique...) complétés par les éléments de cinétique connus. Il sera en particulier tenu compte

de l’accidentologie. L’analyse des actes de malveillance fait l’objet d’un traitement séparé.

Cette estimation peut conduire à plusieurs variantes tenant compte de la réalité physique du

stockage ou du procédé, des mesures de protection physiques passives de grande ampleur qui

auraient déjà été mises en œuvre pour réduire le risque à la source, et des limites physiques

réalistes référencées par le retour d’expérience et les méthodes de calcul en usage (par

exemple la fraction de la quantité de nitrate d’ammonium conduisant à une explosion).

Accidents et incidents survenus Il est rappelé que les accidents maximum pris en compte pour l’établissement des plans de

secours externes ne tiennent pas compte des mesures de prévention et de protection mises en

œuvre : ces scénarios sont donc en fait très pénalisants, et ne doivent pas servir de base aux

autres approches. Ces éventualités doivent néanmoins être abordées dans l’étude de dangers.

Ces plans de secours seront établis à partir de l’examen d’une palette de scénarios

représentatifs de la diversité des accidents possibles en termes de nature d’effet, de gravité et

de cinétique. Les événements pertinents relatifs à la sûreté de fonctionnement survenus sur le

site et sur d’autres sites mettant en œuvre des installations, des substances et des procédés

comparables seront recensés. L’étude précisera les mesures d’améliorations possibles que

l’analyse de ces incidents ou accidents a conduit à mettre en œuvre ou à envisager. Elle

intégrera le processus d’amélioration continue des installations fondé sur des remèdes

techniques et organisationnels apportés à l’occasion de l’analyse de chaque accident, incident

ou « presque accident ».

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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Evaluation préliminaire des risques En se basant sur les dangers identifiés et sur les données issues de l’accidentologie,

l’exploitant réalise, selon sa grille de criticité, une première cotation de l’ensemble des

scenarios identifiés.

• Recherche des évènements pouvant conduire à la libération des potentiels de dangers

(corrosion, surpression, impact...).

• Identification de la nature des conséquences potentielles (pollution, feu,...).

• Identification des premières mesures de sécurité de prévention et de protection d’ordre

organisationnel ou technique (inspection technique, maintenance, services

d’intervention...).

• Evaluation préliminaire des risques correspondant aux scénarios déterminés ci-dessus :

appréciation de la probabilité d’occurrence de l’événement, de la gravité des

conséquences et de sa cinétique de développement.

• Hiérarchisation des risques selon la matrice de criticité de l’entreprise. Cette

hiérarchisation donne lieu à une sélection de scénarios nécessitant une analyse plus

détaillée. Ceux présentant une faible probabilité, mais s’accompagnant d’effets

majeurs font l’objet d’une analyse de réduction complémentaire des risques à

l’intérieur de l’établissement, fondée sur l’état de l’art.

Analyse détaillée de la réduction des risques A partir des scénarios nécessitant une analyse plus détaillée identifiés dans l’étape précédente,

une démarche itérative de réduction des risques à la source sera menée à bien. Si cette

démarche faisait apparaître de nouveaux scénarios qui n’auraient pas été identifiés dans la

phase préalable, ceux-ci seraient alors réintroduits dans le processus d’analyse des risques.

Cette démarche de réduction des risques par mise en œuvre de l’état de l’art est conduite

jusqu’à atteindre un niveau résiduel évalué au sens des critères d’acceptabilité. Cette

démarche vise à supprimer les causes (internes ou externes) des événements redoutés ou en

réduire la probabilité d’occurrence ou en réduire les conséquences par le choix de moyens

prenant en considération les pratiques et techniques disponibles ainsi que leur économie.

Quantification et hiérarchisation des différents scénarios tenant compte de l’efficacité des mesures de la prévention et de la protection En tenant compte de tout ou partie des mesures de maîtrise des risques et de la cinétique des

événements envisagés sur l’ensemble des scénarios résultant de l’analyse détaillée et

représentatifs de la typologie des accidents possibles, l’étude de dangers :

• évalue les conséquences éventuellement réduites (effets, distances, dommages,

populations affectées...) et les probabilités d’occurrence des différents scénarios

correspondants ainsi que leur cinétique ;

• présente une hiérarchisation des scénarios ;

• propose les scénarios qui pourraient, le cas échéant, servir à l’élaboration des P01,

plans de secours externes et des mesures d’urbanisme.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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• L’indépendance, la fiabilité, la disponibilité et l’opérabilité des mesures de maîtrise

des risques seront examinées avec un soin particulier, sans omettre l’analyse des

modes communs de défaillance pour l’ensemble des phases d’exploitation des

installations.

Les éléments importants pour la prévention des accidents majeurs, seront présentés, en

considérant les possibilités de défaillance et les limites de ces mesures de prévention, compte

tenu de la cinétique des événements redoutés. L’organisation de la sécurité précisera les

modes d’exploitation des éléments importants pour la prévention des accidents majeurs

(instruments, équipements, procédures, etc.).

Textes réglementaires Algériens définissant l’étude du danger: Décret exécutif n° 06-198 du 4 Joumada El Oula 1427

Correspondant au 31 mai 2006 définissant la règlementation applicable aux Établissements

Classés pour la protection de l’environnement.

Art.12. - L’étude de danger a pour objet de préciser les risques directs ou indirects par

lesquels inactivité de l’Établissement classé met en danger les personnes, les biens et

l’environnement, que la cause soit interne ou externe.

L’étude de danger doit permettre de définir les mesures d'ordre technique propres à

réduire la probabilité et les effets des accidents ainsi que les mesures d'organisation pour la

prévention et la gestion de ces accidents.

Art.13. - Les études de danger sont réalisées, à charge du promoteur, par des bureaux

d’études, de bureaux d’expertise ou des bureaux de consultation compétents en la matière et

agréés par le ministre chargé de l’environnement, après avis des ministres concernés, le cas

échéant.

Art.14.- L’étude de danger doit comporter les éléments suivants :

1) une présentation générale du projet ;

2) la description de l’environnement immédiat du projet et du voisinage potentiellement

affecté en cas d’accident comprenant :

a) les données physiques : géologie, hydrologie, météorologie et les conditions naturelles

(topographie, sismicité.

b) les données socio-économiques et culturelles : population, habitat, points d’eau, captage,

occupation des sols, activités Economiques, voies de communication ou de transport et aires

protégées

3) la description du projet et ses différentes installations (implantation, taille et capacité,

accès, choix du procédé retenu, fonctionnement, produits et matières mis en œuvre,) en se

servant au besoin de cartes (plan d’ensemble, plan de situation, plan de masse, plan de

mouvement) ;

4) l’identification de tous les facteurs de risques génère par inexploitation de chaque

installation considérée. Cette Evaluation doit tenir compte non seulement des facteurs

intrinsèques mais Egalement des facteurs extrinsèques auxquels la zone est exposée ;

Bulletin ELO (Décembre 2012)

25

5) l’analyse des risques et des conséquences au niveau de l’établissement classé afin

d’identifier de façon exhaustive les évènements accidentels pouvant survenir, leur attribuer

une cotation en terme de gravité et de probabilité permettant de les hiérarchiser, ainsi que la

méthode d’évaluation des risques utilisée pour l’élaboration de l’étude de danger ;

6) l’analyse des impacts potentiels en cas d’accidents sur les populations (y compris les

travailleurs au sein de l’établissement), l’environnement ainsi que les impacts économiques et

financiers prévisibles ;

7) Les modalités d’organisation de la sécurité du site, les modalités de prévention des

accidents majeurs et du système de gestion de la sécurité et des moyens de secours.

Art.15. - Les modalités d’examen et d’approbation des études de danger sont fixées

par arrêté conjoint des ministres chargés de l’intérieur et de l’environnement.

Références bibliographiques

ARNAUD GROSSEMENT. 2009- droit des installations classées.

BENNACER YOUCEF 2008- droit de l’environnement, DPGS sonatrach.

BENZIDANE H.2066- la fiscalit2 2cologique en Algérie, alternative pour la protection de l’environnement. Journée d’étude, Faculté de droit et des sciences commerciales.

Décret exécutif 05-144 JO 34 du 29/05/2007.

Décret exécutif 05-240 jo46 du 03/07/2009.

Répertoire international de la protection civil 2006.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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APPROCHE METHODOLOGIQUE D’EVALUATION DU RISQUE ECOTOXICOLOGIQUE SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT

DJAHED. B. & AMAR. Y. Université de Sidi Belabbes.

Résumé L’écodéveloppement passe par l’évaluation quantitative des risques par les experts scientifiques et sa gestion par les politiques. Dans les pays en voie de développement, L’ignorance de la problématique, est à l’origine de la non maîtrise de sa gestion, ce qui se traduit par l’absence de stratégies de développement durables, ce qui se traduisant par d’importants impacts sur l’environnement et la santé. L’inexistence de structures efficaces pour l’évaluation des risques, l’ignorance des populations sur les expositions encourues, le constat du non-respect des textes en vigueur et l’absence de sanctions aux manquements en matière de protection de l’environnement sont concrètement perceptibles. Dans ce contexte l’analyse et l’évaluation des risques chimique et bactériologique à travers l’environnement et la chaîne alimentaire de la ville de Sidi Bel Abbes, montre une situation délétère pour les populations. L’approche utilisée pour la réalisation de cette analyse s’adresse à tous ceux qui souhaitent réaliser des évaluations du risque toxicologique pour la santé et/ou l’environnement et d’accéder à la norme SME (Système de Management/Environnemental). Mots clés : Evaluation, Risque, environnement, Chaîne alimentaire, Santé. Introduction Un dualisme existe entre l’activité anthropique à l’origine du développement du bienêtre de l’humanité et la protection de l’environnement et la santé; le 1er dépend totalement des substances xénobiotiques (centaines de millier sur le marché), le 2ème subit leurs effets nocifs. Les catastrophes qui ont coûté la vie à des millions d’êtres vivants, sont à l’origine de la considération de la pollution comme un grave danger pour l’environnement et la santé humaine. Par ailleurs l’augmentation de pathologies chroniques, (asthme, cancer…) conduit à apprécier la responsabilité de la pollution dans la survenue de ces affections. Cette prise de conscience permit de mettre en place des méthodes d’évaluation de risques et par la suite des systèmes de surveillance de la pollution et ses impacts. Ainsi, une méthode d’évaluation des risques est née au début des années 80 pour répondre à ces préoccupations croissantes en matière de santé environnementale. Subséquemment une codification fut proposée par l’Académie des Sciences des USA en 1983 et revalidée en 1994 et depuis, elle est reprise comme référence dans le monde entier. Un intérêt indéniable sur le plan décisionnel pour l’ensemble des acteurs notamment pour : � Connaître la qualité de l’air, l’eau et les aliments en temps réel et donc la possibilité d’intervenir par la réduction des rejets de polluants à des seuils non nocifs pour la santé et l’environnement. � De passer du mode curatif à un système préventif, pour bannir les mesures urgentistes dans le traitement d’événements chroniques et éviter les catastrophes, dont les conséquences seraient très graves. Principes de base de la méthode d’évaluation du risque écotoxicologique La méthode suivie pour l’évaluation du risque est celle préconisée est validée dans tous les pays industrialisés par les organismes spécialisés (INRS, ATSDR, US-EPA et OMS).

La démarche de l’évaluation du risque suit 4 étapes

Identification du danger des substances

L’évaluation de l’exposition(Dose- réponse et calcul de la dose journalière estimée DJE)

IL s’agit d’une recherche écotoxicologique intégrant des approches traditionnelles de mesure des paramètres physico-chimiques, d’analyser les contaminants l’atmosphère et les aliments etdu risque, que prévoient les dispositions relatives au volet sanitaire des études d’impact

Identification du danger des L’étape consiste en: la détermination des sources de pollution et les effets néfastes des polluants émis. Elle comporte donc le choix de polluants écotoxicologiques connus ou probables sur l'environnement (mobilbioaccumulation) et la santéscientifiques, de VTR, qui sont des grandeurs caractérisant les relations dpolluants retenus.

Voies de contamination et d’expositionL’étape consiste à déterminer les doses ou les concentrations dans les milieux avec lesquels l’homme entre en contact, ainsi que les voies d’exposition (orale, respiratoire ou cutanée), le nombre et les caractères des personnes exposées. Evaluation des expositions On est exposé à notre environnement (atmosphère, eau, sol, et aliments). Toutefois l’exposition n’est pas identique pour toute la population. L’atmosphère est le seul milieu

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La démarche de l’évaluation du risque suit 4 étapes

Estimation du risque (Comparaison avec les valeurstoxicologiques de référence)

Identification du danger des Caractérisation du risque(Choix raisonné des substances

nocives)

L’évaluation de l’exposition réponse et calcul de la

estimée DJE)

IL s’agit d’une recherche écotoxicologique intégrant des approches traditionnelles de mesure chimiques, d’analyser les contaminants dans l’eau, le sol

et suit, les étapes classiques composant la démarche d’évaluation du risque, que prévoient les dispositions relatives au volet sanitaire des études d’impact

des substances la détermination des sources de pollution et les effets néfastes des

polluants émis. Elle comporte donc le choix de polluants ’traceurs du risque’écotoxicologiques connus ou probables sur l'environnement (mobilbioaccumulation) et la santé. Faire l’inventaire, à partir de sources d’informations

de VTR, qui sont des grandeurs caractérisant les relations d

Voies de contamination et d’exposition L’étape consiste à déterminer les doses ou les concentrations dans les milieux avec lesquels l’homme entre en contact, ainsi que les voies d’exposition (orale, respiratoire ou cutanée), le nombre et les caractères des personnes exposées.

On est exposé à notre environnement (atmosphère, eau, sol, et aliments). Toutefois l’exposition n’est pas identique pour toute la population. L’atmosphère est le seul milieu

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Estimation du risque (Comparaison avec les valeurs

es de référence)

Caractérisation du risque (Choix raisonné des substances

IL s’agit d’une recherche écotoxicologique intégrant des approches traditionnelles de mesure dans l’eau, le sol

suit, les étapes classiques composant la démarche d’évaluation du risque, que prévoient les dispositions relatives au volet sanitaire des études d’impact.

la détermination des sources de pollution et les effets néfastes des ’traceurs du risque’ aux effets

écotoxicologiques connus ou probables sur l'environnement (mobilité, dégradabilité, Faire l’inventaire, à partir de sources d’informations

de VTR, qui sont des grandeurs caractérisant les relations dose-effet des

L’étape consiste à déterminer les doses ou les concentrations dans les milieux avec lesquels l’homme entre en contact, ainsi que les voies d’exposition (orale, respiratoire ou cutanée), le

On est exposé à notre environnement (atmosphère, eau, sol, et aliments). Toutefois l’exposition n’est pas identique pour toute la population. L’atmosphère est le seul milieu

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d’exposition généralisée, sans pour autant que la dose ne soit identique pour tout la population de la zone d’étude. Donc on distingue plusieurs degrés :

• Classe 1: Toute la population est exposée aux contaminants de l’air, donc le risque d’exposition par la voie d’inhalation, la population exposée est égale à la population totale de la zone d’étude, le risque d’impact est élevé. • Classe 2: la population exposée à l’atmosphère plus un autre milieu tel que l’eau, dans ce cas la population concerné se limite à celle non raccordée à l’AEP ou encore celle utilisant les bains publics, dont l’eau provient de puits…). • Classe 3: concernera la population de la classe II, plus l’exposition à un troisième milieu (sol ou un aliment). • Classe 4: regroupera les populations exposées à tous les milieux Rapport entre la dose et la réponse C’est le rapport entre la quantité de contaminant absorbé: la dose et l’effet produit chez l’organisme la réponse. La relation dose-réponse est déterminée par expérimentation au laboratoire sur des animaux et parfois suite à des résultats d’études épidémiologiques effectuées sur des humains. Caractérisation du risque a. L’étape correspond : à la synthèse des informations issues des étapes précédentes, sous la forme d’une expression quantitative et qualitative du risque. b. Cette synthèse peut s’exprimer selon les cas en termes d’excès de risque individuel moyen, d’impacts (ou d’excès de risque collectif),ou encore de distribution dans la population de ratios de danger (ratio entre des expositions et des valeurs jugées sans danger, telles que DJA, DJT…). Application de la méthode pour la ville de Sidi Bel Abbés Dans les pays en voie de développement, la croissance démographique, l’urbanisation intensive et anarchique, le développement d’activités industrielle et agricole sans études d’impacts; ont pour conséquences un développement asynchrone des méthodes scientifiques de protection de l’environnement et la santé. En Algérie, on constate : � l’absence de la gestion de risque; � et la législation sur la pollution, se fait au gré de circonstances et conjonctures internationales sans effets notables sur la situation. � L’inadéquation des outils juridiques, les défauts de précision et confusion dans la délimitation des prérogatives d’actions et d’implication. Analyse des substances dans les milieux

Les impacts de la pollution sur la santé dépendent de la chronicité de l’exposition, c’est là une

des raisons du choix des milieux de transfert de la pollution dans cette étude, l’air élément

indispensable à la vie, pour l’alimentation le choix a porté sur les produits les plus

fréquemment consommés (eau, lait, légume, fromage, viande et poissons) (Tab.1).

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a. Environnement atmosphérique Les polluants de l’atmosphère urbaine, ont été mesurés par deux procédés: stations fixes de

détection et pompe passive portée par des personnes.

b. Chaine alimentaire Les polluants physicochimiques sont identifier et quantifier selon les méthodes de volumétrie

colorimétrie et spectrophotométrie. L’identification et dénombrement des microorganismes

ont été réalisés selon les méthodes traditionnelles ; l'isolement des agents pathogènes se fait

par méthode de culture et de filtration. A partir de ces données, la dose journalière estimée est

calculée, elle exprime la DJE à laquelle un individu est exposés, la coexistence de plusieurs

polluants nous amène à faire un choix raisonné d’un nombre limité de polluants en fonction

des critères suivants :

� Importance des émissions, concentration /VTR � Nocivité reconnue, � Bioaccumulation dans la chaîne alimentaire, � Persistance dans l’environnement, � Sensibilité de la population, � Synergie avec d’autres polluants � Moyens dont on dispose pour la métrologie

Calcul de la dose journalière estimée Le calcul de la dose journalière totale pour la zone de l’étude ne signifie pas forcément l’exposition de toute la population. Elle exprime l’exposition extrême dans la zone qui peut toucher un seul individu de cette population, et en matière de sécurité sanitaire, le risque unitaire (RU) n’est pas négligeable, il

Tableau. 1 - Substances retenues pour l’évaluation du risque Nature des Substances Agents à risques écotoxicologiques Milieux

Métaux lourds Métalloïdes Chimiques

Sol

ides

Fe : fer Cu : cuivre Zn : zinc Cd : cadmium Pb : plomb Hg : mercure

MES : matières en suspensions P : phosphate S : sulfate Cl : chlorure N : nitrate nitrite

- Eau potable, souterraine et de surface - Sol - Lait cru - Fromage - Salade - Viande rouge - Poissons

Gaz

eux

O3 : ozone NOx : nitrates SO2 : dioxyde de soufre CO2 : dioxyde de carbone Pb : plomb

L’atmosphère extérieure

Microbiologiques Coliformes totaux Colibacilles Streptocoques fécaux Clostridium S.R Staphylocoques Vibrions cholériques Salmonelles

-Eau potable, souterraine et de surface -Sol -Lait cru -Fromage -Salade -Viande rouge -Poissons

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est à prendre en considération, il constituera la limite inférieure du risque dans la région Le calcul de la dose journalière estimée (DE=dose estimée) représente la quantité de contaminant absorbée par une combinaison différente de trajets d’exposition et de voies d’exposition selon l’équation suivante voir ci-dessous tableau 2 :

DJE = DEi + DEe + DEs+ DEa+ DEep+ DEsp

Ainsi cette dose (DJE) sera comparée avec la dose journalière admise DJA ou dose journalière tolérée comme ci-dessous indiqué.

Dei = quantité inhalée dans l’air, Dee = quantité ingérée en buvant de l’eau Des = quantité ingérée en mangeant du sol, Dea = quantité ingérée avec les aliments, Deep = quantité absorbée par le contact de la peau avec l’eau, Desp = quantité absorbée par le contact de la peau avec le sol. Les doses journalières estimées totales obtenues sont comparées avec les doses journalières admises ou valeurs toxicologiques de références (VTR).

Exposition au contaminant Risque pour la santé DJE < DJT Nul DJE ≈ DJT Préoccupations augmentent DJE > DJT Risque potentiel d’exposition cancérogène important.

Des mesures s’imposent pour réduire le risque

Tableau. 2 - Calcul de la dose journalière totale estimée (DJE) à Sidi Bel Abbés

Substances

Doses estimées par voie d’exposition

DJE totale Inhalation Ingestion

Eau Sol Aliments

Nitrates 0,31 33,5 5,7 0,33 39,84 Nitrites 0,16 0,14 7,7 2,39 10,39 Phosphates - 47,6 6,11 0,065 53,775 Cuivre - 1,06 1,27 1,75 4,08 Zinc - 0,25 6,33 1,38 7,96 Mercure - 0,34 0,25 0,0001 0,5901 Plomb 0,006 0,17 0,34 Trace 0,516 Cadmium - 0,18 0,048 0,0004 0,2284 SO2 0,31 - - - 0,31 Ozone 0,145 - - - 0,145 Sulfates - 320 - - 320 Coliformes totaux - 1300 9 302 1611 Coliformes fécaux - 00 4,9 0,5 5,4 Streptocoques fécaux - 9,44 11,55 62,55 83,54 Staphylocoques - 5,7 3,1 25,1 33,9 Salomonelles - + 2,1 5,45 7,55 Clostridium S.R - 8,7 + 6,8 15,5

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Tableau. 3 -Comparaison de la DJE et la DJT

Substances DJE DJT ou DJA Risque pour la santé Nitrates 3984 40 DJE<DJT Nitrites 10,39 0,01 DJE>DJT Phosphates 53.77 2 DJE>DJT Cuivre 4,08 1 DJE>DJT Zinc 7,96 5 DJE>DJT Mercure 0,59 0,2 DJE>DJT Plomb 0,516 0,2 DJE>DJT Cadmium 0,228 0,01 DJE>DJT SO2 0,31 0,5 DJE<DJT Ozone 0,145 0,01 DJE>DJT Sulfates 3,20 250 DJE>DJT Coliformes totaux 1610 10 DJE>DJT Coliformes fécaux 5,4 00 DJE>DJT Streptocoques fécaux 8,354 00 DJE>DJT Staphylocoques 3,39 00 DJE>DJT Salmonelles 7,55 00 DJE>DJT Clostridium S.R 1,55 1 DJE>DJT

DJT= DJA= dose journalière tolérable

Interprétation La comparaison obtenue au tableau 3 permet de constater qu’à l’exception du NO3 et SO2 qui sont inférieurs à la Dose Journalière Admise (DJA) ou tolérable (DJT), toutes les autres substances présentent une dose journalière estimée DJE supérieure à la DJA. La probabilité pour qu’une personne soit exposée à tous les trajets est faible, mais non nulle, donc le risque existe en matière d’évaluation, les objectifs en matière de protection de la santé c’est de tendre vers le risque zéro. De même les germes bactériologiques sont présents dans l’ensemble des milieux analysés à des teneurs supérieures aux normes guides, ce qui permet d’en déduire des infiltrations des eaux usées domestiques. L’étude met en évidence l’existence de risques pour la santé dus à la contamination de l’environnement, mais à ce jour, on ne signale que très peu de cas d’intoxications dues aux expositions aux polluants de l’environnement, ceci peut s’expliquer, par l’absence de méthodes et moyens d’investigation. Et généralement en cas de morbidités, les causes sont attribuées aux facteurs traditionnellement reconnus (agents pathogènes, froid, canicule…), ce genre de situation est courant dans les cas des expositions isolées. Conclusion L’évaluation du risque de la pollution à Sidi Bel Abbés donne des concentrations présentant un danger pour l’environnement et la santé. L’ignorance du niveau de contamination de la ville n’évacue pas l’existence du risque d’exposition. Nous pensons que cette approche peut être développée, améliorée et généralisée dans son application pour prévoir les impacts environnementaux et sanitaires dans les milieux urbain et naturel. Aussi avant la mise en exécution de nouveaux projets et activités de connaître la qualité de l’air, l’eau et des aliments en temps utile et donc la possibilité d’agir sur le risque en réduisant les rejets et émissions des polluants à des seuils non nocifs pour la santé et l’environnement. Ceci nécessite la création de réseaux de surveillance et laboratoires d’analyse de la qualité des milieux, base déterminante pour mieux appréhender l’importance du phénomène. D’autre part les lois et règlements doivent être prévus pour un développement durable, harmonieux, assurant un

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bien-être des populations et donc s’inspirer et se baser sur des études scientifiques précises, à savoir: � Les besoins réels des populations, � L’estimation des dégradations et impact sur les milieux, � La nature et sources des substances polluantes, la contamination des chaines alimentaires et leurs impacts sur la santé. Ce genres d’études doivent être en permanence actualisées et appliquées en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques, c’est la base indispensable pour augmenter l’efficacité de toute législation pour un développement durable. Références bibliographiques ABDELHAK O. 1999- précis d’assainissement urbain–OPU- Alger. ADEME. 2003- Programme SACARTOM. Étude des transferts de polluants organiques dans les plantes potagères en mettant en œuvre une approche de terrain et une approche analytique. Rapport final provisoire, 170 p. ANAT (Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire), 2002, Rapport sur Sidi Bel Abbés. ATSDR. 2002- profils toxicologiques, très détaillé (données toxico +construction des MRL) http://www.atsdr.cdc.gov/toxpro2.html. TRUHAUT R. 1963- Toxicité à long terme et pouvoir cancérogène, Actual. Planta., 15. série,. US EPA. Guidelines for the health risk assessment of chemical mixtures. Fed. Reg. 51, 34014-34025..

TRAITEMENT DES EFFLUENTS LIQUIDES DE LA RAFFINERIE PETROLIERE D’ARZEW (AVANCEES ET LIMITES DE DEPOLLUTION)

BELMIMOUN. A.

Université de Tiaret.

Résumé La raffinerie d’Arzew rejette des déchets toxiques emmenant de la transformation des hydrocarbures qui ne peuvent être rejetés tel quels dans la mer pour éviter des dégâts irréversibles sur la faune et la flore. Face aux différentes pollutions rencontrées dans ce genre d’unités ,Les objectifs principaux de l’épuration des effluents générés sont de supprimer les nuisances et les risques actuels de contamination du milieu récepteur et de préserver la ressource en eau en réutilisant et valorisant les eaux traitées ,cependant l’objectif de notre travail est de suivre le processus de traitement au niveau de la station de traitement U1800 et de comparer la qualité des rejets à l’entrée de la station et à la sortie en mer, ceci permettra de nous renseigner sur la concentration de pollution et la vérification de la capacité de traitement de la station vis-à-vis des nouvelles limites de rejet imposées par le décret exécutif N° 06-141 du 19 avril 2006.Les différents paramètres analysés sont la conductivité ; le pH ; la température ; les hydrocarbures ; DCO ; DBO5 ; MES ; MEC et le furfural. A travers les résultats obtenus expérimentalement nous remarquons que la teneur en hydrocarbures des effluents issus des rejets des différentes unités présente des valeurs en

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débits et en concentration supérieures à celles de la capacité de traitement. Les valeurs en pH enregistrées sont en général en accord avec les normes, pour la DCO et DBO, on a enregistré des résultats importants de qui sont dues principalement à la présence des hydrocarbures dans les rejets, finalement pour le taux des matières en suspension ainsi que conductivité, les résultats sont conformes aux normes. La raffinerie d’Arzew a procédé au lancement d’un programme ambitieux qui s’est avéré a la hauteur de sa renommée, a savoir la réhabilitation de son unité de traitement pour remédier aux problèmes de l’ancienne station d’épuration (U1800) par une nouvelle station selon la nouvelle technologie. Mots clés : effluents, pollution, DCO, DBO, hydrocarbure, raffinerie.

Introduction Les eaux résiduaires d’origine industrielle ont généralement une composition plus spécifique et directement liée au type d’industrie considérée. Elles peuvent présenter des caractéristiques de toxicité propre liée aux produits chimiques transportés. Etant donné la très grande variété des produits utilisés dans l’industrie. La raffinerie est l’une des usines productrices participantes au développement du pays, vu que le traitement et la transformation locale des richesses de notre sous-sol apparaissent plus rentables que leur exportation à l’état brut, de ce fait la consommation très importante en eaux de process lors de cette transformation exige un traitement ponctuel avant leur rejet directement dans le port d’Arzew. Dans ce Travail, nous nous somme consacré à la suivie de la chaine de traitement dans l’une des unités de Traitement appartenant à la zone de production des lubrifiants et hydrocarbures, mais aussi à la comparaison de la qualité de ces eaux a l’entrée et à la sortie vers la mer. Matériels et méthodes

Tableau. 1- Principaux caractères physico-chimique des eaux usées du département de production P1.

Paramètres Unités Valeurs limites Tolérance aux valeurs limites Anciennes installations

Débit d’eau M3/t 1 1,2

Températures C° 30 35

pH - 5,5 à 8,5 5,5 à 8,5

DBO5 Mg/l 25 30

DCO Mg/l 100 120

MES Mg/l 25 30

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Variation du pH Les valeurs des pH enregistrées sont en général en accord avec les normes. Ce qui indique un bon traitement des eaux résiduaires dans l’unité 1800.

Teneur en hydrocarbures D’après les résultats obtenus, on remarque quelques effluents issus des rejets de l’unité présentent des valeurs en débits et en concentration supérieures à celles de la capacité de traitement.et à la sortie ne répondent pas aux normes, ceci peut être due à l’abrasion des équipements de raclage des rejets huileux, ou même au débit important des hydrocarbures à l’entrée de l’unité.

Résultats et discussion

Tableau. 2- Résultats d’analyse à l’entrée de la station(E26).

Date PH conductivité MES Hydrocarbure DCO DBO5

Unité - µs/cm Ppm Ppm Ppm Ppm

16/10/2011 6.7 331 36 75.9 Non fait Non fait

18/10/2011 6.9 394 8.8 26.4 252.12 41

23/10/2011 7.7 231 58 15 182 5

03/11/2011 7.6 243 20 70.3 144.9 27

08/11/2011 7.7 329 46 48 260.8 31

Azote total Mg/l 20 25

Phosphore total Mg/l 10 15

Huiles et graisses

Mg/l 15 20

Hydrocarbures Mg/l 5 10

Phénol Mg/l 0,25 0,50

Cadmium Mg/l 0,2 0,25

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Tableau. 3- Résultats d’analyse a la sortie vers la mer(SVM).

Date PH conductivité MES Hydrocarbure DCO DBO5

Unité - µs/cm Ppm Ppm Ppm Ppm

16/10/2011 6.7 331 36 75.9 Non fait Non fait

18/10/2011 6.9 394 8.8 26.4 252.12 41

23/10/2011 7.7 231 58 15 182 5

03/11/2011 7.6 243 20 70.3 144.9 27

08/11/2011 7.7 329 46 48 260.8 31

DCO On a enregistré des résultats importantes de la DCO qui sont dues principalement à la présence des hydrocarbures dans les rejets, elles ne répondent pas à la norme de rejet qui exige une DCO inférieur à 120 mg/l. sachant qu’elle correspond effectivement à la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder dans des conditions opératoires définies, les matières organiques présentes dans un échantillon donné. DBO Les phénomènes d'auto-épuration dans les eaux superficielles résultent par la dégradation des charges organiques polluantes par les micro-organismes. L'activité de ces derniers tend à consommer de l'oxygène et c'est cette diminution de l'oxygène dans le milieu qui est mesurée par la DBO 5. En effet, à 20° C la dégradation des matières organiques commence immédiatement. Il a été conventionnellement retenu d'exprimer la DBO 5 en mg/l d'oxygène consommé pendant 5 jours à 20°C. (Berné et Cordonier, 1991).Concernant nos eaux rejetées sont chargées en hydrocarbure par rapport a la norme. De ce fait il a été constaté que cette eau demande beaucoup d’oxygène pour leur dégradation biologique .Les résultats d’analyse, majorité des valeurs sont supérieurs à la norme. MES La valeur de MES sont souvent élevées et ne répondent pas aux normes des rejets. Ces analyses des MES permettent donc de connaître la quantité de matière non dissoutes, qu’elles soient organiques ou minérales, présentes dans un échantillon. La teneur et la composition minérale ou organique des matières en suspension dans les eaux sont très variables. Cependant des teneurs élevées en MEST peuvent empêcher la pénétration de la lumière, diminuer l'oxygène dissous et limiter alors le développement de la vie aquatique et créer des déséquilibres entre diverses espèces.(Crini et Badot,2007). Conductivité Les résultats de la conductivité montrent clairement l’existence des sels dissous provenant des hydrocarbures lors du traitement du pétrole brut causé par le traitement chimique inadéquat.

Conclusion La raffinerie d’Arzew a procédé au lancement d’un programme ambitieux qui s’est avéré a la hauteur de sa renommée, à savoir la réhabilitation de son unité de traitemeplus de ses unités de production et cela dans le but de préserver l’environnement tout en améliorent sa production et s’adapter aux normes internationales.constitue le cœur de l’unité d’épuration, et les éléments dégradation de la pollution nécessitent des soins particuliers.

Figure. 1- Site de la future unité de Traitement des eaux résiduaires de l’unité p1 de la

Références bibliographiques

BERNE FRANÇOIS & CORDONNIER JEAN JACQUEEpuration des eaux de raffinage, conditionnement des eaux de réfrigération, PpTechnip,Paris.

CRINI GREGORIO & BADOT PIERREindustrielles polluées ; Procédés membranaires,bioadsorption et oxydation chimique,Pp 1516-17 ,Presse universitaires de Franche

HENDRICKS DAVID. 2011-and biological,Pp. 10-12,Ed.Taylor and Francis group,USA.

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La raffinerie d’Arzew a procédé au lancement d’un programme ambitieux qui s’est avéré a la savoir la réhabilitation de son unité de traiteme

plus de ses unités de production et cela dans le but de préserver l’environnement tout en améliorent sa production et s’adapter aux normes internationales. Le bassin biologique constitue le cœur de l’unité d’épuration, et les éléments réactionnels nécessaires à la dégradation de la pollution nécessitent des soins particuliers.

Site de la future unité de Traitement des eaux résiduaires de l’unité p1 de la raffinerie pétrolière d’Arzew

Références bibliographiques

CORDONNIER JEAN JACQUE. 1991-Traitement des eaux. Epuration des eaux de raffinage, conditionnement des eaux de réfrigération, Pp

BADOT PIERRE-MARIE. 2007-Traitement et épuration des eaux ; Procédés membranaires,bioadsorption et oxydation chimique,Pp 15

,Presse universitaires de Franche-Caomté,Université de Franche-comté.

Fundamentals of water treatment unit process;Physical,chemical Taylor and Francis group,USA.

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La raffinerie d’Arzew a procédé au lancement d’un programme ambitieux qui s’est avéré a la savoir la réhabilitation de son unité de traitement des effluents, en

plus de ses unités de production et cela dans le but de préserver l’environnement tout en Le bassin biologique

réactionnels nécessaires à la

Site de la future unité de Traitement des eaux résiduaires de l’unité p1 de la

Traitement des eaux. Epuration des eaux de raffinage, conditionnement des eaux de réfrigération, Pp : 17-34,Ed

Traitement et épuration des eaux ; Procédés membranaires,bioadsorption et oxydation chimique,Pp 15-

comté.

Fundamentals of water treatment unit process;Physical,chemical

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POLLUTION ENVIRONNEMENTALE ET INFERTILITE MASCULINE

AIT HAMADOUCHE. N., SLIMANI. M. & AOUES. A.

Laboratoire de Biotoxicologie Expérimentale, de Biodépollution et de Phytoremédiation, Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université d’Oran, Mail : [email protected]

Résumé Le plomb constitue un des problèmes importants en matière de contamination de l’environnement. L’exposition de la population au plomb se fait par des voies multiples. Les principales sont l’ingestion d’aliments contaminés (après pénétration foliaire dans les végétaux, concentration dans les tissus ou liquides comestibles d’origine animale ou contamination lors de production ou la conservation des denrées) ; la consommation d’eau de boisson chargée lors de son séjour dans des canalisations riches en plomb et l’inhalation de poussières fines dans l’atmosphère à partir de sources générant du plomb (activités minières et aérosols aux gaz d’échappement des véhicules à moteur….). La première conséquence de cette contamination est la diminution de la fertilité masculine. Cette étude a été réalisée dans le but d’évaluer l’effet reprotoxique du plomb chez le rat mâle Wistar. Des jeunes rats mâles ont reçu pendant 12 semaines par gavage une eau supplémentée en acétate de plomb à raison de 250 mg/l et 500 mg/l. L’exposition chronique au plomb a provoqué des effets délétères sur la structure histologique des testicules induisant une diminution et absence totale des spermatozoïdes chez les rats intoxiqués à 250 mg/l et 500mg/l respectivement, des lacunes au sein de la paroi des tubes séminifères ce qui témoigne d’une dégénérescence des cellules de Sertoli et donc l’atteinte profonde de la spermatogenèse et de la spermiogenèse. L’analyse histologique a montré également au niveau des testicules une atrophie partielle du tissu interstitiel chez les rats traités à 250 mg/l et totale chez les traités à 500 mg/l, ce qui témoigne probablement de la dégénérescence des cellules de Leydig. Ces résultats confirment que le plomb est un élément spermicide. L’analyse du statut oxydatif dans les testicules a indiqué que le plomb augmente significativement (p<0,) la peroxydation des lipides par augmentation de la concentration en MDA entrainant des altérations irréversibles de la membrane plasmatique ce qui confirme les effets pro-oxydants du plomb et la vulnérabilité des testicules aux effets délétères de ce métal. De même, l’effet délétère du plomb a été révélé sur l’axe hypothalamo-hypophysaire par diminution significative (p<0,01) de la concentration sérique des hormones sexuelles (testostérone, LH et FSH). Nos résultats montrent que le plomb administré d’une façon chronique par gavage chez le rat provoque des perturbations sexuelles de deux types : des perturbations fonctionnelles hormonales de caractère dose-dépendant. Des perturbations organiques directes locales caractérisées par une atteinte directe de la spermatogenèse une augmentation des malondialdéhyde) (MDA) testiculaire. Ces résultats confirment les effets cytotoxiques du plomb classé parmi les stress oxydants. Mots clés : Acétate de plomb, Fertilité, Hormones sexuelles, hypophysaire, Rat, Stress oxydatif.

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Introduction Le plomb est l’un des métaux le plus anciennement utilisé par l’homme. L’histoire de son utilisation est très fortement liée à l’histoire de l’homme moderne. On retrouve des traces de son utilisation comme pigments dans des sépultures préhistoriques datées de plus de 40 000 ans avant JC ainsi que des bijoux en plomb vieux de plus de 6 500 ans. Le problème de la contamination de l’environnement par le plomb date de son utilisation massive par les civilisations antiques. Les effets délétères du plomb sur la santé humaine et animale ont été étudiés, dès le XIXème siècle, et de façon importante dès le début du XXème siècle, notamment en raison des pathologies induites par le plomb comme le saturnisme (Cobbett, 2000). Il a la particularité de se fixer aux membranes biologiques ainsi qu’aux membranes cellulaires, ce qui expliquerait la perturbation des ultra-structures. Il présente également une forte affinité pour les protéines qui possèdent des groupements thiols ou des cofacteurs métalliques (métallo-enzymes) (Patra et al., 2004 ; Sharma et Dubey, 2005). La médecine de la reproduction éprouve un intérêt grandissant pour l’environnement en raison de l’altération régulière des paramètres spermatiques des donneurs fertiles dans les payés industrialisés, ainsi que de l’incidence croissante de l’infertilité conjugale et des cancers du testicule dans ces payés. La diminution des paramètres du sperme, observée depuis plusieurs décade dans les pays industrialisés, a soulevé le problème du déclin de la fertilité des hommes. La proportion de couples en âge de procréer consultant pour infertilité atteint 15 % dans ces payés ; la moitié d’entre eux présente une infertilité d’origine masculine. Ces notions ont été corrélées à l’accroissement des concentrations et des variétés de toxiques dans notre environnement. L’interférence du plomb avec la reproduction a été rapportée il y a plus d’un siècle, principalement chez l’homme exposés en milieu professionnel. Une forte exposition au plomb est associé à un risque d’infertilité voire de stérilité (Karadeniz et Cemek, 2006 ; Meeker et al., 2008 ; Allouche et al., 2009). L’objectif de cette étude est d’apporter des éclaircissements à ces problèmes. Il s’agit d’une étude expérimentale menée au laboratoire sur le rat adulte.

Matériel et méthodes Dans notre protocole expérimental, le modèle animal choisi est le rat blanc de laboratoire, espèce Rattus norvegicus, souche Wistar. Les expériences sont réalisées sur des jeunes rats mâles âgés de 23±3 jours (après sevrage), d’un poids corporel moyen de 45 ±3 g. Les animaux séjournent dans l’animalerie du Laboratoire de Biochimie Appliquée, à une température ambiante, dans des cages conventionnelles, menues d’une mangeoire et d’un biberon. Exposition au plomb Nous avons répartis 90 rats (30 rats/groupes) en trois groupes : Groupes 1 : constitue le lot de témoins (T) reçoit de l’eau de boisson. Groupes 2: constitue le lot des rats exposés au plomb, reçoit chaque jour par gavage de l’acétate de plomb (C4H6Pb2H2O) solubilisé dans de l’eau de boisson (1ml/J) à raison de 250mg/l durant les 12 semaines. Groupes 3 : constitue le lot des rats exposés au plomb, reçoit chaque jour par gavage de l’acétate de plomb (C4H6Pb2H2O) solubilisé dans de l’eau de boisson (1ml/J) à raison de 500mg/l durant 12 semaines. Sacrifice des rats Au terme des 12 semaines d’expérimentation, les animaux sont sacrifiés le matin après un jeune de 12 heures par injection intrapéritoniale d’une solution de chloral (C2H3Cl3O2) à 10%

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(4mg/Kg de poids corporel). Après incision de l’abdomen et écartement des viscères, le sang est prélevé par ponction de l’aorte abdominale dans des tubes héparinés puis centrifugé à 3000tours/10mn. Le plasma est stocké à 4C°, il servira pour les dosages biochimiques. Etude histologique des organes Elles sont réalisées au niveau du Laboratoire de Cytologie et d’Anatomie Pathologique du docteur Merad Boudia Tabet Hellal B d’Oran. Evaluation des produits de peroxydation lipidiques au niveau des testicules Les produits sont estimés par la méthode décrite par(Hiroshi et al., 1979). Des homogénats des tissus isolés (10%) sont préparés dans une solution de chloride de potassium à 1,5%. 1 ml de l’homogénat est ajouté à 2,5 ml de l’acide trichloracétique (TCA) à 20%. Le mélange est centrifugé à 3500tours/10minutes à 4°C, ensuite le culot est dissout dans l’acide sulfurique à 0,05M et 3 ml de l’acide 2 M-thiobarbiturique. Les tubes sont incubés dans un bain d’eau bouillante pendant 30 minutes. Le contenu des tubes est refroidi et la couleur est mise en évidence par l’addition de 4 ml de n-butanol. L’intensité de la coloration est déterminée par spectrophotomètre à 530nm. Les résultats sont exprimés en micromoles de malondialdéhydes (MDA) formés/g de tissu. Dosage hormonal des hormones sexuelles (testostérone, FSH et LH) : Le dosage des hormones sexuelles est réalisé au niveau du laboratoire Pasteur d’Oran. La concentration de la testostérone, FSH et LH est mesurée dans le sérum des différents groupes de rats par utilisation de Kit Abott AxSYM (USA). Résultats Effet du plomb sur les structures histologiques : L’observation microscopique des testicules a permis de révéler certaines altérations suite à l’exposition au plomb. L’étude histologique réalisée au niveau du testicule révèle une architecture normale chez les animaux témoins (groupe 1) (figure 1). La figure montre des tubes séminifères serrés et des espaces interstitiels faibles avec une lumière remplie de spermatozoïdes ainsi qu’une succession cellulaire représentant une évolution normale de la spermatogenèse et de la spermiogenèse.. Alors que l’analyse des coupes histologiques des testicules de rats intoxiqués au plomb montre que ces différents stades sont touchés. Parmi les perturbations signalées : Chez les rats traités à 250mg/l (figure 2), l’histologie du testicule montre une diminution du taux des spermatozoïdes dans la lumière des tubes séminifères. L’action cytotoxique testiculaire du plomb s’accompagne aussi de la présence de lacunes ou méats au sein de la paroi de la gonade et atrophie partielle du tissu interstitiel ce qui témoigne probablement de la dégénérescence des cellules de Sertoli. Chez les rats intoxiqués à 500 mg/l les altérations histologiques semblent être plus sévères (figure 3), nous observant une atrophie des tubes séminifères avec une lumière totalement vide en spermatozoïdes et atrophie du tissu interstitiel entre les tubes séminifères (absence des cellules de Leydig) ce qui signifie absence totale de la spermatogenèse et de la spermiogenèse.

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Figure .1- Structure histologique des testicules de rats témoins. ST : Tubes séminifères, TI : Tissu interstitiel, Sg : Spermatogonies,

Sz : Spermatozoïdes H&E.

Figure. 2- tructure histologique des testicules de rats intoxiqués à 250mg/l durant 12 semaines, montrant différents types d’altérations (A: œdème interstitiel) H&E.

Figure. 3- Structure histologique des testicules de rats intoxiqués à 500 mg/l durant 12 semaines, montrant différents types d’altérations ( dilatation des tubes séminifères et hyperplasia interstitiel) H&E.

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Marqueurs de la peroxydation des lipides (Acide malondialdéhyde) (MDA)

Le taux de MDA est un produit des réactions de peroxydation lipidique qui se forme lors de l’attaque des lipides polyinsaturés (de la famille n-6) par des espèces réactives de l’oxygène générées par certains contaminants (métaux lourds). Les hydroperoxydes ainsi formés se décomposent en intermédiaires radicalaires et en aldéhydes dont un des représentants les plus réactifs est le malondialdéhyde (MDA). Le MDA est un agent alkylant puissant capable de réagir avec les macromolécules biologiques. Le dosage de ce composé présente donc un intérêt certain chez les soumis à des contaminations multiples. Les graphiques décrivant l’effet du plomb sur le taux des MDA au niveau testiculaire sont présentés dans les figures (4). Les résultats obtenus montrent que l’exposition chronique au plomb induit une importante augmentation significative (p<0,001) des MDA au niveau testiculaire chez les rats intoxiqués par rapport aux rats témoins, cette augmentation étant grossièrement dépendante de la dose administrée. Variation du taux des hormones sexuelles (Testostérone, FSH et LH) La figure (5) montre une variation importante du taux des hormones sexuelles sériques chez les rats traités par rapport aux rats témoins. Ce taux baisse d’une façon très significative (p<0,01) chez les rats intoxiqué comparativement aux rats témoins. Le taux de la testostérone passe de 12,9±2,02ng/l chez les témoins à 9,1±1,4 et 6,5±0,47 ng/l chez les rats exposés au plomb à raison de 250 mg/l et 500 mg/l respectivement. De même pour le taux de FSH, passe de 74,9±10,6 ng/l chez les témoins à 45,3±7,3 et 29,6±3,74 ng/l chez les rats traités à raison de 250 mg/l et 500 mg/l respectivement. La même chute du taux de LH est constatée chez les rats intoxiqués pendant 12 semaines puisque le taux de l’hormone passe de 8,25±3,64 ng/l chez les témoins à 5,34±1,72 et 2,88±0,93 ng/l chez les rats exposés au plomb à raison de 250 mg/l et 500 mg/l respectivement.

Rats0

20

40

60

80

100

Testostérone FSH LH

ng/l Groupes 1

Groupes 2

Groupes 3

* *

*

** **

**

0

123

4

567

8

Groupes 1 Groupes 2 Groupes 3Rats

µmol

es d

e M

DA

/g d

e tis

sus

**

***

Figure. 5- L’effet du plomb administré par

gavage sur la concentration des hormones

sexuelles chez les rats témoins et les rats

intoxiqués.

Les valeurs sont exprimées en moyenne

(±SD ; n=10), *différence significative

(p<0.05) ; ** différence très significative

(p<0,01) par rapport aux témoins.

Figure. 4- Taux des MDA testiculaires

(µmoles de MDA/g de tissu) chez les rats

témoins et les rats exposés au plomb.

Les valeurs sont exprimées en moyenne

(±SD ; n=10), **différence très significative

(p<0.01) ; *** différence hautement

significative (p<0,001) par rapport aux

témoins.

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Discussion La pollution de l’environnement est incriminée en grande partie dans cette infertilité faisant partie d’un problème posé : l’impact de l’environnement sur la santé (Bujan, 1998). Bien que les mécanismes biochimiques de la toxicité de ses agents exogènes ne soient encore bien compris, ils sont considérés comme de véritables agents toxiques touchant la fertilité (El Feki et al., 2000 ; Morrison, 2001). L’étude histologique constitue un bon indicateur de l’atteinte de l’architecture et la taille des organes (Karadeniz et Cemek, 2006 ; Meeker et al., 2007 ; Telisman et al., 2008). L’examen microscopique des coupes histologiques réalisées au niveau des testicules de rats traités a montré une diminution des spermatozoïdes chez les rats intoxiqués à 250 mg/l voire une absence totale des spermatozoïdes dans la lumière des tubes séminifères des rats intoxiqués à 500 mg/l. Nos résultats ont montré que l’action toxique du plomb est très sévère au niveau des testicules car cette analyse histologique met en évidence la présence de lacunes ou méats au sein de la paroi des testicules de rats intoxiqués qui témoigne de la dégénérescence probable des cellules de Sertoli confirmant l’atteinte profonde de la spermatogenèse et de la spermiogenèse. L’étude de paramètres biologiques impliqués dans le stress oxydant a aussi permis de montrer que, suite à une exposition chronique à l’acétate de plomb par gavage, ce métal est capable d’induire des effets délétères sur les acteurs du système de défense cellulaire (Sekli-Belaidi, 2011). Les systèmes non enzymatiques sont représentés par une série de petites molécules qui sont notamment la vitamine C (acide ascorbique), la vitamine E (α-tocophérol), la β-carotène, la vitamine A (rétinol), la N-acétyl cystéine (NAC), le NADH et l’urate. Le plomb peut agir aussi sur les hormones hypothalamiques et hypophysaires (Cooper et al., 1986 ) en perturbant la sécrétion de GnRH qui stimule l’antéhypophyse pour sécréter LH (Luteinzing Hormone) et la FSH (Folliculo stimulating Hormone) par modification des sites récepteurs de LH au niveau des cellules de Leydig : le plomb entre en compétition avec LH au niveau des sites récepteurs de cellules de Leydig, ce qui provoque une perturbation de la sécrétion de la testostérone. Par ailleurs, les études réalisées par (Gobrel et al., 2002) suggèrent que la diminution sérique de la testostérone est due à l’inhibition des enzymes stéroïdogènes testiculaires telles que delta 5,3 béta hydroxystéroïde déshydrogénase (∆5,3β-HSD) et 17 béta hydroxystéroïde déshydrogénase (17β-HSD) responsables de la synthèse de la testostérone. Toutefois, l’inhibition de ces enzymes stéroïdiennes est due à la diminution de LH qui est le premier régulateur de ces enzymes (Sharpe et al., 2003). Lorsque l’intoxication a eu lieu du 5ème jour de vie-utérine jusqu’à l’âge de 85 jours (plombémie de 2 500 à 3 000 µg/l) les concentrations sériques de testostérone ont été réduite de 65 % sans modification de celle de LH, ce qui reflète un effet direct du plomb au niveau testiculaire sur la stéroïdogenèse dans la cellule de Leydig, mais en raison d’une augmentation de la quantité de LH hypophysaire de 65 % sans modification de son ARN messager, un effet du plomb au niveau hypophysaire pourrait exister (Ronis et al 2001 ; Biswas et Ghosh, 2009). L’augmentation du taux plasmatique de la corticostérone peut supprimer la sensibilité des cellules à GnRH et donc empêcher la sécrétion des gonadotrophines. Cette augmentation de la concentration d’ACTH et corticostérone supprime directement la production et la sécrétion de testostérone par suppression des récepteurs LH des testicules (Bonnefont-Roussel, 2007). Ceci aboutit à la diminution du taux des spermatozoïdes testiculaires qui sont sous le control de testostérone.

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Conclusion Nos résultats montrent que le plomb administré d’une façon chronique par gavage chez le rat provoque des perturbations sexuelles de deux types : des perturbations fonctionnelles hormonales de caractère dose-dépendant, elles sont rapidement corrigées. Des perturbations organiques directes locales caractérisées par une atteinte de la spermatogenèse. Ces résultats confirment les effets cytotoxiques du plomb classé parmi les stress oxydants. Références bibliographiques ALLOUCHE L, HAMADOUCHE M, TOUABTI A2009- Chronic effects of low lead levels on sperm

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INTEROPERABILITE DES SYSTEMES D’INFORMATIONS GEOGRA PHIQUES

ALNAFIE. E. 1, HAMDADOU. D. 2 & BOUAMRANE. K. 2

1Université d’Oran – Algérie 2 LIO – Laboratoire d’informatique d’Oran, Université d’Oran – Algérie, Mail : [email protected] ; [email protected]; [email protected]

Résumé Le domaine de l'information a connu un énorme progrès permettant à de nombreuses spécialités et disciplines, de partager des sources d'information hétérogènes et de grandes masses. Cette communication, en particulier entre les systèmes d'information géographique (SIG), se trouve malheureusement confrontée au problème de l'hétérogénéité des sources d'information. L'interopérabilité des SIG permet de créer un système "virtuel" unique et homogène tel que l'accès à l'information nécessaire devient facile et transparent. Nous contribuons, par la présente étude, à la réalisation de l'interopérabilité des SIG en proposant une technique qui exploite simultanément les ontologies et les agents informatiques dans l'objectif de faciliter la prise de décision des gestionnaires concernés. Cette combine novatrice associe la flexibilité et l'efficacité des ontologies à la facilité d'implémentation et la consistance des agents informatiques. A ce titre, l'approche proposée adopte une stratégie souple et flexible de traitement des différentes requêtes en connectant un ensemble des SIG selon une architecture particulière composée de cellules gérées par des agents. Mots Clés: Systèmes d’Information Géographiques (SIG); Interopérabilité; Hétérogénéité; Ontologies; Agent. Introduction Le domaine de l'information et de la communication a connu une avancée remarquable qui ne cesse d'engendrer de nouvelles techniques. Cette évolution exponentielle a permis à un nombre important de personnes, de différentes spécialités et domaines, de partager des sources d'information à la fois hétérogènes et d'une grande masse. Il est donc clair que la recherche d'information qu'effectue un utilisateur va s'élargir pour toucher aux ressources en possession d'autres utilisateurs. Cette communication va

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malheureusement se heurter au problème d'hétérogénéité des ressources d'information, chose qui nécessite une standardisation de l'univers de discours, et c'est là que l'interopérabilité des systèmes joue un rôle primordial dans le partage des informations et des services. Notre objectif à travers cette étude, est de proposer une approche pour l'interopérabilité des SIG, fondée sur l'utilisation combinée des ontologies et des agents. Cette combinaison vise à unir la flexibilité des ontologies à l'efficacité des agents pour remédier au mieux au problème de l'hétérogénéité. L'approche permet donc d'échanger de manière cohérente les informations entre les SIG et de trouver des réponses aux requêtes afin de répondre aux besoins des utilisateurs. L'article présente en section 2 un rapide aperçu sur l'interopérabilité ainsi que les techniques utilisées pour sa réalisation. Nous présentons la totalité de l'approche proposée en section 3 tandis que ses apports sont exposés en section 4 et nous concluons notre propos en section 5. Interopérabilité des SIG: état de l’art L'étude des phénomènes et des objets géographiques englobe des quantités de plus en plus grandes d'informations dispersées géographiquement et en possession d'utilisateurs qui ne partagent pas les mêmes contextes et ne suivent pas les mêmes contraintes. Ceci étant, les systèmes d'informations géographiques ont besoin énormément et fréquemment de coopérer et partager leurs ressources, ce qui rend leur communication un problème sérieux et crucial. L’interopérabilité des systèmes d’information en général et les systèmes d’information géographique en particulier peut être vue comme la capacité de ces systèmes à échanger des services et des données. Elle peut être aussi définie comme la capacité que possède un produit ou un système, avec des interfaces intégralement connues, à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes sans restriction d’accès ou de mise en œuvre. Un exemple parfait de systèmes interopérables est le téléphone. Toutes les interfaces sont des normes gérées par l’UIT. Il est possible ainsi de téléphoner quelle que soit la marque de téléphone du correspondant ou les matériels utilisés par les différents opérateurs L'interopérabilité des SIG est l'une des meilleures solutions dans le sens où elle permet non seulement de fournir aux utilisateurs la vision et l'impression que le système "virtuel" sur lequel ils travaillent est unique et homogène, alors qu'en réalité l'information se trouve distribuée dans des environnements hétérogènes, mais elle leur donne également la possibilité d'accéder d'une manière simple, transparente et efficace aux informations demandées, quelles que soient leur localisation ou leurs modalités de stockage. Cependant, il ne faut pas oublier que ce partage nécessite d'être réalisée à travers des mécanismes assurant le bon fonctionnement des systèmes en question. Parmi les techniques utilisées pour la réalisation de l’interopérabilité nous citons :

• Utilisation des applications et services Web: Le Web Map Service (WMS) de L'Open Geospatial Consortium [14] ainsi que le Simple Object Access Protocol (SOAP) sont de bons exemples de cette technique.

• Intégration de schémas de SIG à base de logique terminologique: à l’image du modèle GEOCOOPM (GEOgraphic, COOperative Model)[2].

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Nous avons choisi de se concentrer dans cet article sur l’utilisation des ontologies et des agents, une technique que nous avons développée pour la réalisation de l’interopérabilité des SIG. Utilisation des ontologies et des agents (L’approche INSIGO) Il s’agit d’une technique pour la réalisation de l’interopérabilité des SIG s’appuyant principalement sur les ontologies et les agents informatique. Cette combine s’avère intéressante du moment qu’elle associe la flexibilité et l’efficacité des ontologies à la facilité d’implémentation et la consistance des agents informatiques [5,7]. Il s’agit d’une approche qui connecte des SIG selon une architecture particulière composée de cellules gérées par des agents. L'objectif principal de l’approche "INSIGO" 1est de résoudre le problème de l'interopérabilité des SIG. Il s'agit donc de lever toute sorte d’ambiguïté qui peut être due à l’hétérogénéité qui existe entre les différents SIG communiquant entre eux. Le modèle que nous proposons dans la présente étude est non seulement basé sur les ontologies mais aussi sur les SMAs (Système Multi-Agents) dans le but d'unir les forces de ces deux grands concepts afin d'aboutir à une approche à la fois concise et consistante. Description de l’approche INSIGO est une approche basée sur un modèle cylindrique réalisé à travers la connexion de plusieurs cellules de forme hexagonale de façon circulaire. Cela signifie qu'en partant d'une cellule donnée et en parcourant ses voisines2, il est possible d'y retourner. La figure (1) illustre la composition de chaque cellule. Sur chaque tête de l'hexagone se trouve un SIG muni d'une adresse composée du numéro de la cellule à laquelle il appartient ainsi que son numéro dans la cellule (ex: SIG(4,3) est le SIG numéro 3 de la cellule 4). Chaque SIG possède trois voisins directs et appartient pratiquement à trois cellules voisines.

1Interopérabilité des SIG en utilisant les Ontologies 2Le nombre devoisins est six exactement

Figure. 1- La composition des cellules.

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Dans le but de réaliser l'interopérabilité, chaque SIG sera doté d'un module appelé "module d'interopérabilité" composé des éléments suivants:

• Une ontologie de domaine modifiée à chaque mise à jour du SIG, celle-ci contiendra l’ensemble des concepts qui relèvent du domaine que vise le SIG (agriculture, météorologie, urbanisme, etc.) en question ainsi que les rapports qui les relient.

• Une base de données pour enregistrer les adresses des SIG ayant déjà répondu à des requêtes antérieures afin d'accéder directement.

La connexion entre les SIG de la même cellule est assurée, comme le montre la figure (1), grâce à un agent appelé gestionnaire de cellule (GC).Chaque gestionnaire de cellule est connecté au GCs qui lui sont directement voisins soit six GC au nombre des cellules voisines comme le montre la figure (2). Un gestionnaire de cellule possède également un "module d'interopérabilité" composé des éléments suivants :

• Un module de traduction des requêtes en langage ontologique.

• Une ontologie d’application de la cellule qui assurera l'analyse syntaxique et l'orientation des requêtes vers les SIG de la cellule (plus précisément vers les ontologies de domaines).

• Une base de données qui contiendra :

o La liste des cellules voisines et les SIG partagés avec ces cellules.

o Les adresses des SIG qui ont répondu à des anciennes requêtes.

Les gestionnaires sont connectés à un agent appelé gestionnaire global de cellule ou encore GGC. C'est est un agent désigné pour jouer le rôle d’intermédiaire entre les différents GCs en particulier ceux qui ne sont pas voisins directs. Il transmet les requêtes qui lui arrivent au destinataire désiré. L’utilisation d’un tel agent permet de réduire les coûts de connexion entre les GCs surtout lors de l’ajout d’une nouvelle cellule au réseau. La figure (3) illustre la connexion entre les gestionnaires des cellules et le gestionnaire global.

Figure. 2- Connexion d’un GC avec ses voisins directs.

Figure. 3- Connexion des GC avec le gestionnaire global.

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Rôle des ontologies dans l’approche INSIGO Nous avons exploité la puissance des ontologies se manifestant à travers leurs définitions [1] pour réaliser l’interopérabilité des SIG. En effet, la plupart des SIG utilisent le langage SQL pour les requêtes ou des variantes de ce langage. Par conséquent, l’hétérogénéité ne réside pas dans le langage utilisé pour définir les requêtes mais plutôt dans les concepts géographiques contenus dans ces requêtes. Ces concepts ainsi que les relations les reliant sont représentés de façons différentes dans les SIG inter-reliés. Le rôle de l’ontologie est d’assurer la standardisation [8] des représentations des concepts géographiques afin de d’arriver à une homogénéité lors des échanges de requêtes, voire d’informations. Chaque SIG du réseau est donc muni d’une ontologie de domaine indiquant les concepts représentés au niveau de ce SIG. Toutes les ontologies dans les SIG contiennent la même nomenclature pour les concepts géographiques et sont dites par conséquent des « ontologies universelles ». Traitement des requêtes Le traitement des requêtes se fait à base des deux niveaux de "INSIGO": SIG et gestionnaires. Au niveau des SIG Le SIG interrogeant tente, en premier lieu, de répondre à la requête localement, et renvoie la réponse à l'utilisateur si elle existe et sinon il transmet la requête aux SIG qui lui sont directement voisins. Chacun de ces derniers tente un traitement local de la requête à condition qu'il soit homogène avec le SIG interrogeant. Dans le cas contraire, un rejet de la requête est signifié au SIG envoyant la requête (les rejets sont mentionnés par les points rouges dans le diagramme de séquence du niveau des SIG). Si la réponse existe, elle sera transmise dans le chemin inverse qu'a parcouru la requête munie de l'adresse du SIG ayant répondu à la requête pour l'enregistrer dans la BDD du SIG interrogeant, sinon, les SIG voisins transmettront à leur tour la requête à leurs voisins et le cycle continue tant qu'il n'y a pas de rejet ou que la requête retourne au SIG interrogeant sans réponse (modèle cylindrique circulaire). Au niveau des gestionnaires Le deuxième diagramme illustre le passage au deuxième niveau (niveau gestionnaire) à partir des points rouges représentant les rejets de la requête. Une fois la requête rejetée ou revenue au SIG interrogeant sans réponse, ce dernier la transmet au gestionnaire de la cellule qui la traduit en langage ontologique dans le but d'enlever toute sorte d'ambiguïté due à l'hétérogénéité entre les SIG. Une fois la traduction terminée, le GC accédera aux ontologies de domaine de chaque SIG de sa cellule sauf l'interrogeant afin de trouver un SIG pouvant répondre à la requête et transmettre la réponse au SIG interrogeant. Si cette tentative échoue, le GC consulte ses voisins qui vont à leurs tours consulter les SIG de leurs cellules et ainsi de suite jusqu'à ce que la réponse soit trouvée. A ce moment, le GGC intervient pour assurer une communication directe entre le GC qui détient la réponse et le GC interrogeant. Il lui transmet cette réponse qui sera munie de l'adresse du SIG interrogé. Cette adresse est enregistrée à la fois dans le module d'interopérabilité du SIG interrogeant ainsi que dans celui du GC. Apports INSIGO "INSIGO" adopte un traitement basé sur le même principe pour ses deux niveaux: traitement local suivi d'une consultation des voisins jusqu'à ce que la réponse soit trouvée; cette uniformité facilite la réalisation et la gestion de l'approche. Aussi, l'utilisation des agents pour la gestion des cellules permet aux SIG de se consacrer à répondre aux requêtes et au GC d'en

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gérer le trafic. L'apport le plus important est, sans doute, l'utilisation des ontologies (la traduction de la requête en langage ontologique) qui permet d'assurer une homogénéité entre les SIG sans être dans l'obligation d'uniformiser leurs langages internes. Conclusion La communication entre les systèmes d'informations géographiques est devenue une nécessité incontournable. Toutefois, partager les informations est une tâche variée et complexe en même temps. Cela est dû non seulement à la spécificité de chaque système, voire son organisation et le langage qu'il utilise, mais aussi à son type, le mode de transfert des données échangée et le coût des technologies utilisées pour répondre au besoin des utilisateurs. L'interopérabilité pourra sans doute rassembler toutes ces préoccupations ce qui rend le besoin de techniques assurant sa bonne réalisation plus que nécessaire. Parmi ces technique nous avons cité l'utilisation des applications et services Web, ainsi que les modèles basés sur des logiques terminologiques ou encore les modèles sémantiques. En dépit des avantages de ces techniques, nous avons ciblé l'utilisation des ontologies comme technique qui se montre capable de résoudre le problème dans plusieurs domaines et disciplines. L'association des ontologies et des agents informatiques pourra donner naissance à des structures flexibles et faciles à implémenter, ce qui permet une large panoplie d'idées et d'architectures parmi lesquelles se situe notre approche "INSIGO" basée sur une connexion de cellules hexagonales ainsi que les agents gestionnaires de cellules. Le traitement des requêtes se fait à deux niveaux utilisant le même principe, en se basant sur un traitement local suivi d'une consultation des voisins directs (au niveau SIG tout comme au niveau GC), sachant que le modèle cylindrique construit de plusieurs cellules hexagonales permet un voisinage circulaire important. Références bibliographiques DEFUDE B. 2005 -"De l’objet à l’interopérabilité", Mémoire d’habilitation à diriger des recherches en Bases de données, Université Pierre et Marie Curie – Paris VI. SMITH B. 2001 - "Geographical categories: an ontological investigation", in international journal of geographical information science, Vol.15 No. 7, pp. 591-612. SMITH B. 2004 - "Beyond concepts: ontology as reality representation", in Proceedings of the international Conference on Formal Ontology and Information Systems FOIS 2004, Turin, Italy, 4-6, 12p, PHILIPONA C. & FELLAY A. 2005 - "De l’interopérabilité des SIG", bulletin HEC 71, Entreprise Camptocamp SA, France. MORVAN D. & GERARDIN F. & DEHAIS A. & VIENNE B. & BROCHARD M.J. & LUCOTE & A. REY, 1997 - "Le Robert Collège", Dictionnaires LE ROBERT. LECLERQ A. & BENSLIMANE D. & YETONGNON K. 1998 - "ISIS : une architecture multi- agents pour l’interopérabilité des SIG", colloque SMAGETn Cemagref-Engref, Clermont-Ferrand, France. GANDON F. 2002- "Distributed artifical intelligence and knowledge mangement: Ontologies and multi-agent systems for a cooperate semantic web", Thèse de Doctorat, University of Nice and INRIA, 486p. BELHADEF H. & KHOLLADI M.K. 2007 - "Conception d'une nouvelle ontologie pour l'interopérabilité des systèmes d'informations géographique". 4th International Conference: Sciences of Electronic, Technologies of Information and Telecommunications, Tunisia.

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SIG ET PARTAGE DE DONNEES DANS LA GESTION DES ESPACES AGRO FORESTIERS

ABDALLAH BENSALLOUA. C., HAMDADOU. D. & BELDJILLALI . B.

Laboratoire d’Informatique d’Oran (LIO)- Université d’Oran, B.P.1524, El M’Naouer-31000 Oran. Algérie.

Mail :[email protected] , [email protected] Résumé

La structuration des données multi sources de la télédétection concernant les différents domaines (climatique, hydraulique, géologique, etc.), nécessite la bonne gestion de la banque de données collectées, pour être exploitables pour l’analyse, la visualisation et l’intégration dans un système de gestion et d’aide à la décision dans le secteur professionnel de l’agroforesterie. Dans la présente étude, Les informations rassemblées, dans une étude des différentes tâches de la gestion agro forestière, sont utilisées pour la conception des différents modèles de la base des données, afin d’implémenter sa structure interne sous le SGBD ‘ORACLE’. En outre, la préparation des différentes couches d’information correspondantes est réalisée sous27le logiciel SIG MapInfo, afin de les importer à travers la bibliothèque MapX dans l’interface cliente du prototype. Mots clés : Télédétection, SIG, gestion agro forestière, données multi sources, base de données, Oracle, couches d’information.

Introduction

L’implantation d’un outil d’aide à la gestion des espaces agro forestiers à plusieurs axes d’observation (propriétés cadastrales, gestion de la faune et la flore, travaux sylvicoles, …), implique une utilisation intensive des bases de données profitant du service offert par les applications spatiales. Vu le volume important des données traitées, en particulier les données

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cartographiques, cette contrainte doit être contournée à l’aide des concepts des bases de données gérées en mode client-serveur.

Analyse et spécification des besoins

On commence par la réalisation d’une étude analytique des principaux aspects du monde de l'agroforesterie, et les domaines d'utilisation d'un tel système de gestion des espaces naturels, ainsi que le partage de données entre ces domaines.

Acteurs du monde agro forestier et partage de données

Dans l'état actuel, un même thème est à la plus part du temps traité par plusieurs structures (travaux publics, cadastre, gestion du patrimoine, ainsi que les entreprises… etc.). L'incohérence de leurs travaux génère des produits qui ne peuvent pas être réutilisés ou agrégés. Pour pallier à ce problème, la conception d’un prototype de système d’information agro forestière est nécessaire pour permettre le partage de données et résultats [PBB04].

Sources des données du système

Les données utilisées sont de natures hétérogènes ; en effet, elles peuvent être :

− des données administratives telles que les fichiers de bornage et limitation des propriétés agro forestières, les fichiers du personnel forestier et agricole, les informations sur les organismes impliqués… etc.

− des données dendrométriques et statistiques (floristiques et faunistiques), basées sur la réalisation de l’inventaire permanent des ressources agro forestières, dans lequel on trouve les caractéristiques descriptives des placettes et des essences, et les mesures effectuées sur les arbres.

− des données cartographiques concernant la géologie, la pédologie, la lithologie... etc.

Applications du système

L’application de ce système est multiple ; en effet, il peut être utilisé pour estimer les quantités de bois disponible à moyen terme compte tenu de l'état actuel et d'un scénario sylvicole déterminé par l'utilisateur. Ainsi, pour les réflexions relatives à la planification de l’aménagement du territoire.

En outre, le but d’une partie de ce travail est, en utilisant des techniques de la télédétection et une banque de données sur les feux de forêts, de permettre ces préventions et l'obtention des renseignements indispensables pour les services chargés de la lutte contre les incendies.

Structuration et modélisation des données

Après la synthèse de tous les concepts du monde de l'agroforesterie, on déduit les différentes tâches et travaux que doivent être effectués par les intervenants de la gestion des espaces agro forestiers; à partir desquelles, on va déduire les différentes entités (classes) de la Base de Données, et en conclure les relations qui les jointent; ce qui sert à tracer le schéma conceptuel de la Base de Données.

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L'analyse de chacune de ces tâches produira un ensemble de classes qui vont, à la fin, être agrégées en utilisant la méthode des HBDS, d’où, les classes portants les mêmes attributs et liens peuvent être regroupées dans une hyper classe (voir figure 1) [DEN04].

Implantation de la BDD et mise en place de l‘application cliente

La conception effectuée dans la section précédente doit passer à une modélisation physique assurée par le SGBDORACLE, suivie par le développement de l’application cliente, et la préparation des objets cartographiques sous le logiciel de SIGMapInfo.

Diagramme des cas d'utilisation

Pour entamer la structure d'utilisation de la BDD, il est indispensable de dresser le diagramme des cas d'utilisation de la BDD, qui permet de noter les utilisateurs ainsi que leurs rôles permettant la manipulation des différents objets de la BDD (voir figure 2) [Cha01].

Données de localisation

Artificielles Naturelles Foret

Canton

Parcelle

Wilaya

Daïra

Commune

X,Y,Z

Superfici

Lieu-dit

limites

……………………

Naturelles

……

Trav_born

Trav_invent

Trav_pist_tp

Traitement

Données auxiliaires

Infrast_rout

TPF

Post_vg

Immeuble Insecte

Essence

Observation

Station_météo

……

…………

Figure. 1- Schéma HBDS général de la base de données.

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Création du noyau de la BDD et définition des rôles et privilèges On commence tout d'abord par la création d'un utilisateur “oper2” qui est le propriétaire de tous les objets de la base de données, ensuite, on procède à créer ce qui suit :

− Un utilisateur “admin” ayant le rôle d'un administrateur de base de données, ayant par conséquent, le droit de gestion des utilisateurs (création, suppression, modification) ;

− Deux objets “rôles” (ensembles de privilèges) :“foret_select” qui est un rôle de consultation pour les utilisateurs en consultation ; et “foret_tous_droits” qui est un rôle attribuant les droits de mise à jour dans toutes les tables de l’utilisateur “oper2” ;

− Deux utilisateurs : oper1 possédant tous les doits d'accès et modification sur les tables de Oper2 ; et oper3 possédant les doits de consultation des tables de Oper2.

Préparation et remplissage des données dans la base Le remplissage de la base de données peut être effectué par l’opérateur de saisi ; et ce, soit directement à l’aide de l’interface de l’application, soit après avoir préparé ces données par des opérations de prétraitement, comme dans le cas des données cartographiques. Ces données doivent subir des opérations de scannage, géo référencement et numérisation des couches d’information afin d’être intégrées dans la base de données. [Ben05] Création de l’application cliente La Base de données créée peut être directement mise à la disponibilité à la fois pour une utilisation de mise à jour, ou de consultation interne ou externe. Cette opération est assurée directement grâce à l'outil nommé “Oracle Enterprise Manager (OEM)”, du fait que ce dernier dispose de tous les outils facilitant ces opérations [Jas00]. Néanmoins, l'implémentation d'une application Windows (Microsoft XP) permet de rendre ces opérations plus souples ; en effet, nous avons utilisé Borland Delphi qui fournit des outils intégrés permettant de connecter aux serveurs de bases de données SQL, et de créer une interface très riche en matière d’objets orienté-données. Bien que l’utilisation du SGBD Oracle est justifiée grâce à ses différents atouts, le schéma de conception de l’interface utilisateur est basé sur une vue globale des différentes fonctionnalités du prototype, cette interface peut être modifiée ou enrichie en faisant

User j Utilisateur interne

• MAJ

L'Exécutable de l'application

Oracle Entreprise Manager

Administrateur de la BDD

User i Utilisateur externe

Oper i Opérateur de saisie

Noyau de la BDD

SQL PLUS

Figure. 2- Diagramme des cas d'utilisation de la BDD.

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intervenir les différents acteurs du monde de la gestion des espaces agro forestiers, afin de concevoir un modèle commun. Exploitation du prototype L’exploitation du prototype est contrôlée par l’administrateur ; et l’accès n’est possible qu’à travers un nom d’utilisateur (login name) et un mot de passe (pass_wd). La section suivante décrit quelques fenêtres affichées, lors de la manipulation du prototype en mode client-serveur, sur une machine hébergeant le noyau de la base de données Oracle “Forest”, ainsi que l’application cliente qui peut être divisée en trois modules. Le module “Gestion des utilisateurs” Un espace permettant de voir tous les utilisateurs, de modifier leurs paramètres, ainsi que de créer de nouveaux utilisateurs. Ce module peut être accédé si et seulement si l’utilisateur est un administrateur (possédant les privilèges d’administration) (Voir figure 3).

Figure. 3- Consultation des utilisateurs.

Le module “Gestion des espaces agro forestiers”

Ce module peut être accédé par tout utilisateur ; il comporte plusieurs composantes:

Espace d’aide à la décision. Cette feuille est composée des trois entités suivantes :

• Pivot : permet de choisir les “dimensions” représentants l’axe des abscisses du graphe ; ainsi que le “sommaire” (summary) représentant l’axe des ordonnées. Il est à noter qu’un choix de plusieurs dimensions à la fois est possible pour un seul sommaire grâce à l’instruction “Groupe By” d’une requête SQL.

• Canevas de graphique : permet de tracer le graphe selon les dimensions et le sommaire choisis.

• Tableau d’analyse : permet de voir les statistiquescorrespondant au graphique affiché.

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La fenêtre suivante montre une analyse des coûts des travaux sylvicoles, en fonction de la date de fin d’exécution. Cette analyse peut être modifiée, ou carrément, remplacée par une autre analyse grâce au pivot (fig. 4) .

Figure.4- Analyse des travaux sylvicoles.

Le module Manipulation des compositions cartographiques

Le modèle offre aussi la possibilité de manipulation des objets cartographiques qui se trouvent sous forme de couches numériques géo référencés (Voir figure 5).

Figure. 5- Manipulation des Objets Cartographiques.

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Cette interface permet les tâches suivantes :

• Affichage des résultats cartographiques (objet Map) et alphanumériques (liste) des différentes requêtes (paramétriques ou spatiales).

• Manipulation des couches d’information Raster (cartes topographiques, photographie aérienne, Images satellitaires, Modèle numérique du terrain).

Conclusion Ce travail nous a permis de répondre aux points suivants :

− amélioration et optimisation des techniques d’archivage de l’ensemble des données de différents types ;

− démonstration des objets graphiques (photos, cartes, couches vectorielles), avec l’information attributaire offerte grâce aux différentes composantes de l’application, permet une bonne valorisation de l’existant et une prévention de l’avenir des entités spatiales traitées ;

− une bonne gestion des utilisateurs de la BDD ainsi que leurs privilèges et droits d’accès grâce aux mécanismes de sécurité du SGBD Oracle.

En perspectives, on peut dire que l’utilisation du module spatial d’Oracle, permet une meilleure gestion des entités spatiales du SIG ; néanmoins, la réalisation des requêtes spatiales pose beaucoup de problèmes d’intégrité nécessitant une maîtrise parfaite de ce module.

Références Bibliographiques

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A PARALLEL TECHNIQUE FOR MESH GENERATION BASED ON N ATURAL BEHAVOURS.

SENOUCI. M. & BEGHDADI. H. A.

University of Es-Senia – Oran, Algeria, Faculty of Sciences; Department of data processing

Abstract

This article addresses a parallel technique to generate the grids in digital simulation. The technique is based on biological properties of the animal companies such as: benches of birds, fish benches and social spiders. The approach uses several authorities of the algorithm of Delaunay which is fed by process of a multiple and parallel injection of the points. The management of the membership of the points to different under-fields is managed by the property of self-aligning released starting from the benches of birds. Coordination and the connection of under-grids are managed by a property released starting from the social spiders. The system is implemented using the multi-agents systems and customer-server architecture.

Key words : simulation, biological, management, systems.

Introduction

The animal kingdom offer many examples of companies able to carry out performances by simple cooperation of hundreds or thousands of individuals: ants, termites, or the social spiders which will be the subject of this study. These last and their superb cobwebs inspired the researchers in data processing. Interest that we carry to this animal species comes owing to the fact that they give an ideal example of cooperation, in other words, real and optimal parallelism. The spiders known under the name of exumus propose a model of natural cooperation founded on principles of the distributed artificial intelligence. The biologists gave more or less formal explanations as regards vital behavior (Pasquet. & Krafft, 1989). So, this paper addresses a new strategy which makes possible the implementation of the parallelism in real mode. The results presented gave place after having released starting from the observation of their fabrics wonders of craft industry because it shows the fruit of a subtle cooperation between individuals of which each one carries out an elementary spot. Since nature offers such examples of collective resolution of problems, the construction of cobwebs, why not be inspired some? We are interested indeed in the design of a model of action, whose aptitude to carry out complex spots comes from the cooperation between very simple agents. As for the biologist, it finds also his account in the history. The data-processing model will provide him an effective tool to test assumptions on its spiders. The results obtained and the field of application relate to mainly the generation of grid. The choice of this application comes since the grid of the fields of calculations constitutes the capital stage in any digital simulation. This science, indeed, became currently a very greedy art as regards computer's resource in particular, the memory and the power of the processors. In this paper we present the biological model followed by a data-processing formalism strengthened by an architecture of control, this, can nevertheless clear up the functional diagram of our strategy of generation of grid.

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Grid

We can define the grid as being the space discretization of a continuous world, or also a geometrical modeling of a field by finished and well defined proportioned elements (Pasquet.

& Krafft. 1992).Calculation is launched after checking of the parameters to be respected of the model finite elements, and also, position of conditions to limits, to approach the situation of loading or request of a realistic case, from where the name approximate method. The digital simulation consists in reproducing by calculation the operation of a system, described beforehand by a set of models. It is based on mathematical and data processing specific methods. The principal stages of the realization of a study per digital simulation are common to many research sectors and industry, in particular the nuclear power, the aerospace or the auto industry. In a digital simulation, the experimental device is a set of data processing programs carried out on computers. Computation software’s are the translation through numerical algorithms of the mathematics formulations of the physical models studied upstream and downstream from calculation. The software’s of environment carry out the management of several complex operations of preparation of calculations and their examination (Pasquet & Krafft, 1991). The initial data of simulation will comprise initially the delimitation of the field of calculation starting from an approximate representation of the geometrical forms, followed by the discretization of this field of calculation on a grid. As well as values of the physical parameters on this grid and the parameters of control of the good progress of the programs. All these data will be introduced and checked by the computation software’s. Results of calculations, i.e. the numerical values of the physical parameters, will be saved progressively. In fact, a specific protocol will structure the information produced by the computer in order to constitute a numerical database. Consequently, the insurance of all these stages costs enormously as regards time and memory and does not allow any intervention in real time. For example, a grid of 3 million nodes can cost on vectorial computers more than 6 hours. Also these machines pose a seldom supported constraint, that of the cost (YAsushi ito & al, 2007; Christos, 2009; Dinshaw, 2001)

Biological model of cooperation

The cooperation is necessary when an agent cannot achieve its goals without the assistance of the other agents. This situation is frequent even at primitive species, for example: construction of an anteater. Often the goals requiring the cooperation are social goals; they ensure the survival of the group or the species. Sometimes, they are individual goals, an agent which helps another one can await a help in return or to be made pay its work. An agent can need another agent because this agent has competences which it does not have, or because it is necessary to be several to carry out the spot (to push a too heavy object).The cooperation is not inevitably conscious, it can result from an automatic behavior, like the construction of the hives or the termite mounds (Castle & Crooks, 2002; Peres, 2000).

Natural systems of cooperation

For a long time already, the varied behaviors of the insects and the animals in nature were discovered. Formations of birds in the sky. The foraging of food of the colonies of ants. Movements of the fish benches whirling in concert. These types of behaviors are qualified

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behaviors in swarm. For about fifteen years research in this field has brought to study these behaviors in order to know how these populations interacted, achieved tasks, evolved. This research led in particular to applications of the intelligence in whole for optimization (for example in the systems of telecommunication), for robotics, to model transport systems and especially in digital simulation. The organization of the populations in group is characterized by a phenomenon of association, whose characteristics are the following ones:

• Limited local information: each individual has a local knowledge of the environment and does not know anything about the total function of the population.

• Simple individual rules: each individual has a set of limited simple behavioral rules. This set of rules allows the group to coordinate its actions collectively and to build a structure or to adopt a total configuration.

• The emergent total structure achieves a certain function: These structures make it possible the group to solve a problem. For that, these structures are flexible (adaptive with the environment) and robust (adaptive with the errors of certain individuals).

In order to better understand these phenomena and also the coordination of the movements (sometimes very abrupt) of these populations, Reynolds in 1987 created a model of weights in order to simulate the formations of the birds (Saffere, 1999).A weight is an entity used to model an individual in order to study the properties of assembly of several of these individuals. Each weight is implemented individually and sails according to its own perception of the dynamic environment. A weight obeys some simple rules: First of all, the “rule of separation” says that a weight must move away from other weights too close to him. Then, there is the “rule of mimitism” (or of alignment) which says that a weight must move in the same direction as the whole according to the speeds and the directions of the other weights. Lastly, the “rule of cohesion” which says that a weight must avoid being on the outside of the formation and thus to move towards the perceived center of the formation. These three rules allow the attraction and the repulsion of each individual and allow the stability of the whole (figure 4).

Figure. 1- Bench of birds. Figure. 2 -Fish bench. Figure. 3-Colony of ants.

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Figure. 4 -Rules of alignment.

One of the current implementations in robotics of the behavior in swarm is that of the cooperative transport inspired by the cooperative search for preys in the companies of insects (Lewis, 1997). An ant alone finds a prey which it cannot move alone. The ant then prevents the close ants by direct contact or with the help of the phenomena. Then, a group of ants brings back the prey to the anteater. Although this scenario is well understood in biology, the mechanisms which underlie cooperative transport remain fuzzy.

Biological model of the social spiders

There exist about fifteen species of social spiders on the few thousands of species of spiders in the world. Anelosimus eximius is a species of social spiders which we find in French Guiana. The individuals live together, divide the same fabric and cooperate in various activities such as dealing with the cocoons, weaving, to nourish the small ones, to capture preys and to transport them. On the web, the individuals are gathered in small clusters under the sheets included in the network and distributed on the whole of the silky structure. These spiders collectively carry out particularly impressive activities by their effectiveness and their spectacular aspect: collective construction, collective decision making during the transport of prey, synchronization and coordination at the time of the predation.

Objective of the model

The individuals deposit the silk wire within the environment and builds a silky structure. In return, these silk wire modify the behaviors of the spiders which perceive them. The slik wire laid out in the environment allow the spiders to exchange, in an implicit way, information on the advance of their collective activity. It is then possible to observe the appearance of a collective phenomenon without direct communications between individuals. This minimizes the exchanges between agents and does not require any communication.

Behavioral diagram of the social spiders

The behavior of a virtual spider is defined by these three elementary rules:

• Silk deposit: The virtual spider deposits the silk wire in his environment according to a given probability

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• Attraction towards silk: The virtual spiders are attracted by silk and tend to follow a wire already deposited within the environment according to a given probability and the visible number of silk wire by the agent.

• Follow-up of the environment according to a given probability and the number of silk wire seen by the agent.

• Return on fabric: When a virtual spider is located far from a fabric, it has a probability different from zero to follow the wire which it did not attach in the environment to turn over to the last place where it deposited a wire.

These elementary rules manage to produce a coherent collective behavior; the silky structure remains of finished size and a structure identical to the structures observed in experiments.

Properties of the model

The study of the behavior of the spiders gives place to the extraction of the following properties:

• The choice of the point’s actors PR 1. • Creation of the meshs PR 2. • Adjustment of the meshs & precision PR 3 • Limitation of the field PR 4

Diagram and algorithmic formalism

1. To divide the field of calculation (S) in a set of under fields (Si) 2. That is to say S = sum (Si) i=1… 3 (Figure A-1)

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Figure. A- Segmentation of the field S.

1. To associate with each under field Si a generating agent of grid A and an injector of point I. 2. To actuate the creation of the grid on all Si in an independent way. 3. To create the supervisory agent which ensures coordination. 4. To create virtual spaces EVi. 5. To re-mesh spaces of border EVi (spaces which are defined starting from the points of borders

- to see Figure B). 6. To repeat action 6 until obtaining a single mass. 7. To transfer the structures.

Figure. B- Creation of virtual spaces.

S1 S3

S2

EV1 EV2

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Agent spider

The agent spider has a role to create a mesh connecting three points. The points which will be the mesh object will be injected by the cooperative processors. The following demonstration shows examples of test.

Figure D Figure C

Figure. D-a triangular grid created by the agent spider.

Figure. C-two grids created independently.

Both of grids of the Figure C were created simultaneously. Under fields in question are managed by the associated agents and injectors.

Implementation of the algorithm

We distinguish two algorithms to obtain a triangulation of Delaunay. The First one is based on an incremental process of composition. The second takes again the good old man principle of the “divide and conquer” but it is definitely more delicate to put into practice.

The agent used implements the incremental version. It starts from an elementary initial configuration and, with each recurrence, we introduce a new point into the sectoral triangulation. The induced disturbance remains local since it is only necessary to destroy the triangle in which the point is to deduce three under-triangles. Possibly, when the property of the circumscribed circle is not respected with a nearby triangle, we proceed to a rebirth while making “swivel” the edge separation (to see figures 6 and 7). The pseudo code of the algorithm is presented in figure 5.

Functional architecture

Figure

The analyzer of field has as a role to delimit the fields to be created. The module of segmentation generates under fields and creates the agents builders of meshes and the injectors of points.the whole of under grids and gives in result a single grid.presented using part P1 and P2.The creative process is done in a parallel way and has several implementations. Indeed, the implementations take account of the number of meshs, the number of under fields, the degree of refining and the equipment available.follows the diagram of figure 8 and the algorithm of figure 9 (P1&P2).

To generate the initial configurationfor any point to seek t, including triangle of to remove t to create three underfor any neighbor whose circumscribed circle cintains to restore the criterion of the circumscribed circle

Figure. 6- Before the restoration

Figure. 5

The module of segm

P2

P1

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Figure. 8 - Functional architecture of the system.

The analyzer of field has as a role to delimit the field to net and envisage the number of under The module of segmentation generates under fields and creates the agents

builders of meshes and the injectors of points. The module of fusion is used to amalgamate and gives in result a single grid. The system in its totality is

presented using part P1 and P2.The creative process is done in a parallel way and has several Indeed, the implementations take account of the number of meshs, the

under fields, the degree of refining and the equipment available.follows the diagram of figure 8 and the algorithm of figure 9 (P1&P2).

To generate the initial configuration for any point p not inserted

, including triangle of p

to create three under-triangles any neighbor whose circumscribed circle cintains

to restore the criterion of the circumscribed circle

Before the restoration. Figure. 7- After the restoration.

Figure. 5 - The algorithmic diagram.

Analyzer of field

The module of segmentation

Binder of grids

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field to net and envisage the number of under The module of segmentation generates under fields and creates the agents

The module of fusion is used to amalgamate The system in its totality is

presented using part P1 and P2.The creative process is done in a parallel way and has several Indeed, the implementations take account of the number of meshs, the

under fields, the degree of refining and the equipment available. The total process

any neighbor whose circumscribed circle cintains p to restore the criterion of the circumscribed circle

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Figure. 6-1- Part 1 of system.

Figure. 9- Part 2 of system.

The agents of generation of grid use the algorithm of Delaunay. The algorithm of Delaunay can be implemented according to several strategies. These last define two different theoretical complexities. Indeed, an implementation based on an incremental technique announces a complexity about O (N2). On the other hand, that “divide and conquer” reduces this complexity to O (N log N). This complexity in particular creates a source of concern for the researchers numerations, those who do not have the rather important configurations. Theoretically, we can recall that the behavior of this algorithm can be modeled using two graphs. The graph of figure 10 and figure 11 show the evolution of the number of nodes according to the time modeled by the two functions O (N2) and O (N log N).

NLog(N)

00,2

0,40,60,8

11,2

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Squar (N)

0

20

40

60

80

100

120

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure. 10 - Graph of complexity N Log (N). Figure. 11 - Graph of complexity (N)2 .

Part 1 (P1)

- To delimit the field D. - To Create under fields Di - Activation of the agents Ai and injectors Ii - For any under field creating the grid MI = (Di , Ii)

Part 2 (P2)

// Création of the virtual field

- For any grid Mi : to draw all the points which answer the criterion C. - To constitute the new cloud N. - To create the grid of connection MR.

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Experimentation

The experiments undertaken showed that the creation of the grids by this strategy largely reduces the time of creation. The implementation of the codes was made using a support multi-threading which in fact exploits the properties of parallelism badly. Indeed, an implementation in mode grid of calculation will be carried out in next work. The model makes it possible to define a very important functional independence (fault-tolerance).

Conclusion

Recent work resulting from biology of the animal behavior teaches us that beings as rudimentary as ants or fish are able starting from mechanisms extremely simple (only interaction with the environment) to realize in group of the complex spots like the construction of a shelter, the avoidance of an obstacle or foraging to structure their environment. The resulting organizations from this structuring have moreover emergent properties non present at the individual but which will make it possible the community to solve the problem to which it is confronted. These collective behaviors in nature thus represent a source of inspiration for the originator of systems multi agents; it acts of systems multi agents of biological inspiration for the collective resolution of problems.

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CONTRIBUTION A LA VALORISATION DES COPRODUITS DE LA PECHE « Sardina pilchardus »

BELKHODJA. H. 1., BOUKHARI. O. 1& SAHNOUNI F. 2

1 : Faculté de Sciences de la Nature et de la Vie 2 : Département de Biologie, Université de Mascara -Algérie-Mail : [email protected]

Résumé La transformation des poissons représente un secteur primordial pour satisfaire les besoins en éléments nutritifs pour l’homme mais elle pose au même temps un problème de déversement des déchets (coproduits) dans les différents environnements ce qui accentue la pollution. Donc, notre travail a pour objectif de valoriser ces coproduits afin de les utiliser comme source de protéines composant des milieux de culture pour microorganismes. Puis nous avons étudié la possibilité de les utiliser comme source de bactéries à intérêt industriel entre autres les bactéries lactiques. D’après les résultats obtenus à travers les analyses physicochimiques, on a trouvé que l’isolat obtenu a une haute valeur biologique ainsi les résultats de préparation des milieux de culture indiquent que ce produit est insuffisant pour remplacer complètement les éléments de base. Mots clés :Transformation des poissons - déchets – valorisation- bactéries lactiques. Introduction Une grande partie de la production mondiale de pèche fait l’objet d’une transformation pour être ensuite utilisée en alimentation humaine. Ces étapes de transformation génèrent une quantité importante de déchets estimée à 50% du volume total (Je et al., 2007), et sont directement rejetés dans l’environnement, entraînant des problèmes de pollutions. Les coproduits sont définis comme : « les parties non utilisées et récupérables lors des opérations traditionnelles de production ». Pendant la transformation de poisson pour la consommation humaine, des coproduits incluant les têtes, les viscères, la chute de parage (filetage), la peau, l’écaille, les arêtes et les queues sont générés. Leur valorisation est une problématique de plus en plus actuelle. Notre travail a donc pour objectif de valoriser les coproduits d’une espèce de poisson pélagique qui est la sardine commune « Sardina pilchardus ». Ce travail est subdivisé en trois parties principales :

� Notions générales sur les produits la pêche et leurs productions. � La synthèse d’un composé á haute valeur protéique « isolat protéique » á partir des

coproduits. � Utilisation de l’isolat protéique dans les domaines de préparation des milieux de

cultures microbiologiques. La sardine commune (Sardina pilchardus) appartient à la classe des Actinoptérygiens, à l’ordre des Clupéiformes et à la famille des Clupéidés. La sardine commune évolue en Atlantique Nord-est, de la Norvège à l’Ecosse jusqu’au Sénégal, et en méditerranée. C’est un poisson pélagique vivant dans les eaux côtières et jusqu'à 120 m de profondeur. La sardine vit en bancs parfois importants, près de la surface la nuit et plus en profondeur le jour. Sa taille moyenne est de 10-20 cm avec une taille maximale de 25 cm. La sardine fraie toute l’année et les périodes de ponte varient selon la répartition géographique (Forest, 2001).

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A l’instar des poissons, la sardine possède un grand intérêt nutritionnel. La sardine est l’un des poissons les plus riches en lipides et spécifiquement en acides gras de la famille des Oméga 3 (20 à 30% des acides gras totaux) et le rapport acides gras insaturés / acides gras saturés est très bon puisque proche de 2. La sardine est également un des poissons les plus riches en protéines (autour de 20% de la composition totale du filet). Ces protéines ont une très bonne valeur nutritionnelle avec un index UPN (Utilisation Protéique nette) supérieur à celui du bœuf. Ces protéines sont de plus une bonne source d’acides aminés indispensables puisque 100g de sardine suffisent à couvrir 100% des besoins quotidiens. La sardine est pauvre en glucides (0,1% par rapport au poids frais), et contient des vitamines, des sels minéraux et des oligo-éléments. Comme pour les acides aminés, une portion de 150g couvre les besoin journaliers en vitamines D et E et apportent une quantité intéressante de vitamine A. Elle contient peu de sodium mais est riche en calcium, magnésium et potassium. Avec toutes ces qualités, la sardine est un aliment hypocalorique (170 kcal pour 100g) pouvant être intégré dans la plupart des régimes alimentaires (Massé et Evano, 2001). Matériel et méthodes Dans le cadre de notre expérimentation, nous cherchons à valoriser les déchets des produits de pêche (les arêtes, les têtes et les viscères…..). Le matériel biologique sur lequel on a travaillé, comporte les déchets d’une espèce de poisons, largement consommée, qui est la sardine commune (Sardina pilchardus). Ce travail a pour but d’étudier la qualité des déchets de la sardine et sur cette base de prospecter les différentes voies de valorisation envisageables. Nous chercherons d’abord à connaitre l’efficacité de ces produits en tant que milieux de culture pour microorganismes. Puis nous étudierons la possibilité d’utiliser ces déchets comme source de bactéries à intérêt industriel entre autres les bactéries lactiques. Pour réaliser ce travail, nous devons utiliser un composé protéique appelé : isolat protéique. L’isolat protéique désigne un produit qui est caractérisé par sa richesse en teneur en protéines avec un faible taux de cendres. La préparation d’un isolat protéique est réalisée par une succession de différentes étapes (hydrolyse alcaline, précipitation, centrifugation,…). Puis, on doit réaliser des analyses physicochimiques qui permettent de nous donner une idée sur la qualité de notre isolat protéique vis á vis la valeur biologique (taux de protéines), teneur en cendres et la teneur en eau…Avant d'entreprendre la préparation d'un milieu de culture, on doit savoir pour quelle utilisation le milieu de culture est destiné. A cet effet, nous avons travaillé sur deux axes : Préparation d’un milieu de culture pour des bactéries exigeantes comme les bactéries ־

lactiques. On a préparé un milieu universel (MRS) et un autre milieu de culture MRS modifié dont lequel on a introduit un isolat protéique obtenu à partir des déchets de pèche :

Préparation d’un milieu de culture pour des bactéries non exigeantes telles qu’E.coli. Dans ־ce cas, on a préparé un milieu universel (TGEA) et un autre milieu de culture modifié dont lequel on a introduit un isolat protéique obtenu à partir des déchets de pèche).

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Résultats et discussion 1. Préparation d’un milieu de culture pour une bactérie exigeante (gélose MRS)

D’après les résultats obtenus, il ressort ce qui suit :

� Pour la gélose MRS témoin, la souche lactique s’est facilement développée avec un temps d’incubation réduit. Il s’agit d’un milieu qui comporte tous les éléments essentiels à la croissance optimale de ce type de bactéries.

� Pour la gélose MRSM1, l’apparition des colonies sur la gélose a besoin d’une durée d’incubation de 3 jours. Selon les données théoriques, les peptones sont directement assimilables par les bactéries, mais sont par contre dépourvues de vitamines ou n’en renferment qu’une faible teneur (Defossee et al., 2001). Ceci, explique que notre isolat a été difficilement utilisé par notre souche, ce qui signifie que les bactéries lactiques ont besoin de plus de temps pour s’adapter avec le nouveau milieu.

� Pour la gélose MRSM2, l’apparition des colonies exige une incubation plus longue (5 jours) qui est nécessaire pour préparer les enzymes de dégradation de l’isolat protéique. Ce résultat obtenu confirme l’importance de l’extrait de viande et de levure. Les extraits de levure sont très utilisés comme source d’acides aminés et de vitamines hydrosolubles ; ils remplacent souvent actuellement les extraits de viande ou leur apportent un complément vitaminique.

MRS témoin MRS modifié 1 MRS modifié 2

Figure. 1 - Aspect des colonies des la souche MC9 sur les trois géloses préparés.

Donc, on peut conclure que l’isolat protéique ajouté aux différentes géloses demeure incapable de remplacer totalement les éléments de base qui sont la peptone (source des acides aminés), l’extrait de viande ( source des vitamines) et l’extrait de levure (vitamines hydrosolubles et acides aminées) c'est-à-dire que l’action de notre isolat nécessite des éléments ou facteurs de croissance tel que les vitamines ou certains acides aminés essentiels pour favoriser aux bactéries lactiques de survivre normalement.

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Préparation d’un milieu de culture pour une bactérie non exigeante (gélose TGEA)

• Milieu de culture TGEA témoin : La croissance de la souche de référence E coli (ATCC25922) sur ce milieu donne des colonies blanches à crème à bord régulier. La vérification de la pureté de cette souche a porté sur la coloration de Gram et l’oxydase. Les cellules sont Gram négatif, en forme de coccobacilles, oxydase négative.

• Milieu TGEAM1 (sans tryptone + isolat protéique) : Apres la lecture nous avons remarqué une bonne adaptation de notre souche, ce ci est exprimé par une croissance abondante après 24 h d’incubation.

TGEA témoin TGEA modifié 1

TGEA modifié 2

Figure. 2 -Aspect des colonies des la souche E coli ( ATCC 25922) sur les trois géloses préparés.

• Milieu TGEAM2 (sans tryptone et sans extrait de viande + isolat protéique) : Pour ce type de milieu, E.coli a enregistré une croissance moins abondante dans les 24h

d’incubation.

De ce qui précède, on peut conclure que l’isolat protéique peut remplacer la tryptone dans la gélose TGEAM1 mais il ne peut subvenir aux besoins d’une bactérie non exigeante comme E.coli si l’extrait de viande est supprimé avec la tryptone. Donc la croissance de la souche d’E. coli nécessite un minimum de facteur de croissance.

Conclusion

Tout le long de notre travail, nous avons essayé de valoriser les coproduits d’une espèce de poisson (Sardina pilchardus) afin de les utiliser comme milieu de culture pour des germes précis et même connaitre s’il s’agit d’une source des bactéries à intérêts industriels. D’après les résultats obtenus à travers les analyses physicochimiques de notre substrat (isolat protéique) extraite à partir des coproduits, on trouve qu’elle est riche en acides aminés essentiels ce qui donne une valeur biologique élevée pour notre échantillon. Ainsi, les résultats de préparation des milieux de culture nous permettent de conclure que l’emploi de cet isolat doit être accompagné avec des autres éléments essentiels à la culture (composés

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vitaminiques, des acides aminés essentiels, sels minéraux,...) comme facteurs de croissance pour réaliser une culture optimale des bactéries voulues.

Références bibliographiques

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AMENAGEMENT DU LITTORAL ORANAIS ENTRE RHETORIQUE APPLICATIONS ET PERSPECTIVES

BENLAHCEN. K.

Université d’Oran, Faculté des Sciences, Département de Biologie, Mail: [email protected]

Résumé

Selon Meyer, « la rhétorique lisse et arrondit les problèmes, qui s'estompent du même coup

sous l'effet du discours éloquent ». En effet, elle est aussi l'art de s'exprimer et de persuader

(un « art du bien dit »). De nos jours les scientifiques se doivent d’exposer rigoureusement des

arguments ou des discours qui doivent persuader l'auditoire au sein d'un cadre social et étique.

Cependant, la recherche scientifique est la plus exhaustive possible de tous les moyens de

persuasion relatifs à un thème de l’aménagement du littoral oranais.

Oran El Bahia (la radieuse) s’est bidonvillisée depuis que les différentes activités humaines et

les développements technologiques qui y sont associés ont générer une diversité et des

quantités toujours croissantes d’agents physiques, chimiques ou biologiques ayant un pouvoir

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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de toxicité chronique et des risques potentiels sur la santé de la faune et de la flore.

Comment arriver à mieux évaluer et prévenir ces risques, comment y remédier ? Quelles sont

les voies royales d’apport d’une meilleure connaissance fondamentale sur les contaminants

afin d’identifier les mesures de prévention adaptées, pour réduire leurs effets potentiellement

nocifs sur les écosystèmes et la santé humaine, animale et végétale ?

Commençons d’abords par : ……………………………………………………………...........-

*l’évaluation du risque et de la prise de conscience et de responsabilité des acteurs locaux

(APC et Wilaya) et des populations face aux contaminations et à la dégradation de

l’environnement ;

*la mise au point de processus innovants de biodégradation, de biotransformation ou phyto-

remédiation des contaminants dans l'environnement, la mesure des expositions et des risques ;

* étude des risques de santé liés à des expositions chroniques à de faibles doses, à des multi-

expositions chroniques ;………………………………………………………………………..

*développement de méthodes qualitatives systématiques (entretiens, observation), en relation

avec les données statistiques disponibles ;………………………………………………….

*évaluation du rôle complexe que peut jouer l’information des populations dans leur

sensibilisation au risque et dans l’acceptabilité de celui-ci. L’urgence serait d'approfondir les

connaissances scientifiques telles que la biologie la physique, l’architecture, les

mathématiques ; la sociologie etc.. La diversité des projets de recherche par le biais des

laboratoires de recherches dans les établissements universitaires, ANDRS, CNEPRU, PNR et

des équipes scientifiques à travers tout le territoire ; ceci mettra en lumière le mode

l'importance d’aménager le littoral oranais pour une vie meilleure.

Mots clés : Rhétorique, aménagement du territoire, environnement, pollution, microbiologie

laitière, santé publique.

Problématique et fondement

Il est extrêmement difficile actuellement pour l’homme de maîtriser son environnement, il

subit les changements de ce dernier qui malheureusement, ne sont pas toujours favorables

pour la santé publique. En raison des risques faits par la production industrielle aujourd’hui,

l’homme se trouve devant la difficulté à les maîtriser et donc à les gérer. Il est en quelque

sorte responsable non seulement pour les temps présents, mais aussi également pour les temps

futurs. La faune et la flore sont sévèrement menacées par les rejets des polluants industriels et

les déchets rejetés anarchiquement à l’air libre ; comme que les métaux lourds (plomb zinc

arsenic cadmium etc..) qui sont hautement dangereux (Benlahcen & Slimani, 2007;

Benlahcen & Slimani, 2008; Benlahcen,2009). L’environnement est pollué, et jusqu’en 2010,

nous voyions quotidiennement des vaches vivant à proximité se nourrissant sans retenue,

dans une décharge publique à Cap Falcon.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

73

En Algérie jusqu’à présent, les efforts de recherches en matière de pollution de ont été

principalement orientés vers l’environnement en général. Or, le côté application a été toujours

mal contrôlé, notamment au niveau de la lutte contre les expositions aux contaminations

chroniques par les métaux lourds par ingestion ou inhalation. Que ce soit du côté “ homme ”

ou du côté “ environnement ”, les effets neurotoxiques sont aujourd’hui connues avec

précision car la grande majorité des données disponibles correspondent à des études menées

sur des animaux de laboratoire (physiologiquement très proche de l’homme).

Le programme d’aménagement lancé par la commune d’Ain el Turk pour objectif de fournir

les connaissances permettant une meilleure occupation des espaces communaux :

*en éliminant au maximum les risques de pollution liés à l’accumulation de déchets

ménagers au niveau des décharges publiques avoisinant les habitations,

* sauvegarder le bien-être des écosystèmes et de la santé publique.

La gestion des risques sanitaires environnementaux serait donc une responsabilité partagée

entre l'Etat, les entreprises privées et la population. Chacun de nous, dans notre mode de vie

et de consommation, sommes obligés à intégrer les préoccupations environnementales afin de

trouver des solutions.

Question d’hygiène

Le monde, l’environnement et les sociétés dans lesquelles nous vivons ont rendu la

contamination du corps impossible à ignorer. Les contaminants pénètrent dans le corps par

l’alimentation, la respiration, l’absorption cutanée et l’exposition quotidienne aux

innombrables produits chimiques créés et employés par l’homme (OMS, 1989; Roudaut,

2008).

Les questions d’hygiène, de salubrité, de déchets ménagers et de la pollution des milieux

ambiants, sont au nombre de défis auxquels doivent faire face les pouvoirs publiques. Ces

problèmes demeurent une problématique non évitable dans la mesure où ils mettent en péril la

santé de la faune, de la flore et hypothèquent les chances de développement harmonieux de

l'environnement urbain de la wilaya d’Oran.

Les travaux des chercheurs du Centre de Recherche pour le développement international

(CRDI), illustre clairement la complicité qui existe entre la santé des humains et celle des

écosystèmes. A partir de la définition du concept de santé environnementale proposée par

l'Organisation Mondiale de la Santé (Helsinki, 1994), il ressort en filigrane deux

considérations fondamentales.

Premièrement, la santé humaine est influencée fortement par l'environnement par le biais des

éléments extérieurs comme l'eau, l'air, les déchets, le bruit, les rayonnements.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

74

Deuxièmement, dans le souci de protéger la santé des générations actuelles sans

compromettre celle des générations futures, il est nécessaire sinon impérieux d'adopter des

politiques et des pratiques efficaces.

Prenant le cas de la commune de cap Falcon dans la Daira d’Ain El Turk, jusqu’en 2010, la

décharge publique était à ciel ouvert à proximité des habitations (les bouts de papiers volants,

les sachets en plastique, les ordures de toutes sortes qui jonchaient parfois les abords des

voiries urbaines aident les maladies à bien se propager, les moustiques à se développer, les

microorganismes nuisibles à se multiplier. On pouvait observer la présence de déchets et

immondices déposés anarchiquement par les habitants en pleine chaussées ou dans les coins

de rues. Ce comportement semblait n'inquiéter personne ; ni le pouvoir public encore moins

la population. Cependant, la pollution de l'écologie des villes d’Algérie devient le principal

facteur qui affecte la santé et le bien-être de la population.

Les faits décryptés dans cette étude sont en grande partie responsable non seulement de la

mauvaise qualité du lait, mais aussi de la santé des vaches présentes quotidiennement dans la

décharge publique par manque d’aliment et de bonne pratique d’élevage.

Figure. 1-Vache à proximité urbaine, se nourrissant de déchets ménagers dans une décharge improvisée.

Sachant que tous les organes internes creux communiquant avec l'environnement extérieur

(bouche, tube digestif, vagin) sont une niche écologique abritant un film d'organismes vivants

plus ou moins riche. Les microorganismes, bactériens co-évoluent avec l’hôte et son système

immunitaire jouent un rôle fonctionnel important pour l'organisme, notamment dans la

digestion (particulièrement chez les ruminants). Ce sont parfois des pathogènes ou parasites,

ou ils le deviennent lorsque des conditions de déséquilibre leur permettent de proliférer (ex :

mycose survenant après traitement antibiotique). Chez l'animal on peut parler de « flore »

(flore intestinale et de flore vaginale), certains animaux sont également extérieurement

couverts d'un biofilm (Courtet, 2010).

Bulletin ELO (Décembre 2012)

75

Aménagement et alimentation Si nous prenons le lait comme aliment essentiel à l’alimentation, il est important de savoir

qu’il existe un certain nombre de situations où la consommation de lait de vache, de brebis ou

de chèvre peut s'avérer défavorable et même dangereuse pour la santé de l’homme. En effet,

chez les bovins, les ovins et les caprins ; les mamelles sont de véritables émonctoires où le

lait cru peut contenir des substances ingérées ou inhalées par l'animal, sous la forme soit du

constituant original, soit de composés dérivés métabolisés. Les substances étrangères peuvent

provenir des aliments (engrais et produits phytosanitaires), de l'environnement (pesticides,

éléments radioactifs), de traitements prescrits à l'animal (produits pharmaceutiques,

antibiotiques, hormones). En prenant quelques échantillons de lait de vache se nourrissant dans une décharge, nous

avons remarqué une étroite relation le liant à l’alimentation et à l’état sanitaire de

l’environnement dans lequel vit le troupeau. La contamination des bouses, présente est un

indicateur de risque potentiel de contamination du lait. Ce dernier, fournit une matrice

facilement accessible, riche en une grande variété de nutriments essentiels : des minéraux, des

vitamines et des protéines faciles à digérer. En rapport avec les bactéries présumées

pathogènes, certains échantillons du lait présentaient des indices de contamination fécale avec

des taux élevés d souillures, leur présence est due aux pratiques d’hygiène insuffisantes dans

les lieux d’hébergement, de pâturage et de la traite (Bourgeois, 1996; Alais, 1983; Alves de

oliveira, 2007; Kihal, 2009). Les résultats étaient spectaculaires où la présence de coliformes fécaux était signe d’une

contamination exogène d’origine fécale. La traite manuelle augmente les possibilités de

contamination du lait, en accroissant la surface de contact entre le lait et les microorganismes

du milieu ambiant, surtout lorsque que ce dernier est souillé. La présence de germes

considérés comme pathogènes tel que les Staphylococcus aureus et Escherichia coli traduit

l’état sanitaire de l’animal. Selon la FAO en 1998, la contamination du lait par ces bactéries

peut causer des problèmes majeurs dans la santé publique et entrainer les intoxications

alimentaires, comme ils peuvent affectés la conservation ainsi la transformation du lait cru.

Rhétorique objective pour Cap Falcon Nos résultats confirment l’hypothèse clef de nombreux chercheurs (Murat, 2009; Bourgeois

et al., 1996) que: l’aménagement du territoire permet l’épanouissement humain et faciliter une

action au service de l’homme ». L’obligation d’aménager les espaces et de décontamination

des sols s’impose, puisque depuis peu, des techniques basées sur l’emploi de

microorganismes ou de plantes ont été mises au point pour la dépollution des sols et des eaux.

Ces techniques de « bioremédiation » sont moins invasives, moins coûteuses que d’autres

techniques physico-chimiques utilisées et protègent la production laitière destinée à la

nutrition humaine. Ces derniers temps, le principe de précaution a conquis sa place dans de

fameux discours rhétoriques : les outils de la prise en charge en amont des problèmes de santé

par les autorités politiques de chaque commune algérienne, chaque wilaya se forge et par

conséquent, la volonté de s’en servir s’anime. Cependant, les applications commencent à voir

Bulletin ELO (Décembre 2012)

76

le jour au détriment d’une rhétorique politique de certains décideurs face aux questions

d’aménagement de l’environnement.

Depuis près de deux années, la décharge publique de Cap Falcon a été transférée loin de

l’agglomération, au détriment d’une rhétorique présente depuis une cinquantaine d’année. De

ce fait, la lueur d’un aménagement environnemental est en train de voir le jour. Dans le

même ordre d’idée, il faudrait un projet de société qui, sous la garde d’une politique

citoyenne concilie le progrès technique, scientifique et le l’enthousiasme soulevé par les

effets bénéfiques objectifs. A ce moment, les retombées négatives ne peuvent plus être

ignorées, une certaine régulation politique contournera la rhétorique subjective. Il importe

pourtant de pouvoir identifier les dangers afin de les prévenir ou d’y faire face.

L’environnement a besoin en urgence d’une prise de conscience pour sauver la planète terre

de la pollution, et l’aménager d’une façon rationnelle pour que le futur soit pour nos enfants.

L’exemple à suivre est celui décidé par la commune d’Ain el turk ; où dans le passé, la

toxicité de la décharge publique de Cap Falcon a conduit les pouvoirs publics et Direction

de l’Environnement de la Wilaya d’Oran à son transférer la décharge publique loin des

habitations et la remplacer par un espace vert (actuellement en cours de réalisation).

Dorénavant toute décharge anarchique est interdite ; et cette réglementation donne naissance

à plusieurs projets d’embellissement de la Wilaya d’Oran.

Conclusion Il est clair que c’est en fonction des données expérimentales dans tous les domaines que les

projets d’aménagement peuvent être réalisés vu l’importance de préserver l’environnement

harmonieux, le bien être de la faune et de flore. De ce fait, il est important sinon nécessaire de

faire intervenir un argument important pour l’étude de l’amélioration de l’aménagement du

territoire «La diversité des projets de recherche par le biais des laboratoires de recherches

dans les établissements universitaires, ANDRS, CNEPRU, PNR et des équipes scientifiques

à travers tout le territoire , afin de mettre en lumière le mode et l'importance d’aménager le

littoral de toutes les Wilayates d’Algérie». Par ailleurs, l’objectif principal est de transmettre

aux citoyens, aux pédagogues, aux académies les modèles optimisés détectés par les résultats

des différentes recherches, afin qu’il y ait applications aux ouvrages scolaires et les inciter à

se pencher à résoudre les problèmes qu’affrontent l’environnement et la santé publique.

Tous les urbanistes devraient avoir la santé des personnes comme objectif essentiel et, jouer

un rôle fondamental dans l'établissement d'un environnement favorable à l’épanouissement

humain. Tout cela engendrerait un stimulus très important pour le développement économique

d'un pays et s'applique à la qualité de vie menée aujourd'hui par les êtres humains. Il est

important de savoir qu’un type d'aménagement urbain favorable à la santé humaine implique

des pratiques qui tendent à promouvoir la santé et le bien-être, ce qui présente beaucoup de

points communs avec les principes du développement durable. Il est aussi nécessaire pour les

urbanistes de porter une attention particulière aux êtres humains et à la manière dont ils

traitent l'environnement dans leurs projets urbains plutôt que de se préoccuper uniquement du

bâti et de l'économie.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

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MODELES DE SIMULATION INFORMATIQUE DES ECOSYSTEMES COTIERS ET MARINS, APPROCHES ET PERSPECTIVES.

BOUHALOUANE. D. & BOURAS. D.

Université d'Oran, Es Senia, Algérie.

Résumé

Les modélisations écologiques et les simulations informatiques représentent un domaine a forte importance et d'une grande utilité, qui s’appliquent entre les sciences de l’environnement/écologie appliquée, les mathématiques et l'informatique. Les modélisations écosystémiques servent a caractériser et de synthétiser la compréhension des systèmes écologiques, et acquiescent des prévisions de leur comportement et reconfigurations. Notons que les écosystèmes naturels sont très complexes (en termes d'écofacteurs, nombre d'espèces, populations et d'interactions écologiques…). Les modèles de simulation simplifier les systèmes qu'ils représentent. Cette simplification développe l'assistance par ordinateur des écosystèmes qui sont traitables. L'un des intérêts principaux de la simulation des écosystèmes est qu'elles offrent une vision globale de l'évolution du système, ce qui est difficile à observer dans la nature. Toutefois, la portée des simulations des systèmes écologiques a toujours été limitée par les possibilités de calcul statistiques ordinaires.

Mots clés : Environnement, programmation, modélisation, simulation, écologie.

Introduction La majorité des formations universitaires reconnaissent l'importance des statistiques dans la formation des futurs scientifiques et comprennent au moins un cours de statistiques et/ou d'informatique de base dans leurs programmes. A cet effet, des compétences en programmation sont généralement considérées comme un important outil pour les prévisions des sciences quantitatives, ceci dit que les compétences en programmation sont extrêmement utiles pour n'importe quel scientifique, en particulier avec l'avènement des programmes d'analyse de script. Ces compétences ratifient l'instauration des requêtes, des prétraitements, ainsi que de visualiser et d'analyser des ensembles de données d'une manière établie et abordable. Malheureusement, l'utilisation de feuilles de calcul pour stocker et manipuler des données est encore très répandue chez les scientifiques plus particulièrement dans les sciences biologiques, d’environnement et en écologie. Il est probable que c'est à cause d’une défaillance en matière de compétences en programmation (absence dans les programmes de la formation officielle en sciences de l'environnement et d’écologie) (Bouras, 2009 ; 2010a ; 2011, Michener et Jones 2012). Ceci, impose à l'évidence de préconiser l'inclusion d'une formation en programmation de base pour les spécialistes en environnement, et de décrire les défis que cela comporte. (Peng et al. 2006, Borer et al. 2009, Ellison 2010, Reichman & al. 2011, Michener & Jones 2012).

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Traitement des données Les connaissances en programmation sont primordiales pour le prétraitement des données. Elles permettent la combinaison des données, les interrogées puis les résumées. Ces compétences sont particulièrement utiles lors de l'utilisation des différentes données récoltées par les chercheurs multiples (différents axes dans les sciences de l'environnement), chose qui renforce et facilite la compréhension des phénomènes environnementaux a différentes échelles spatiotemporelles. En effet, un simple contrôle de cohérence et de visualisation des données permet d'identifier rapidement les observations bizarres (nombre d'espèces, taux de naissance qui ne correspond pas à la dynamique de terrain, les mesures prises des valeurs extrêmes utilisées pour représenter les valeurs manquantes….). On peut dire que le prétraitement des données est conceptuellement simple et peut être enregistré dans des feuilles de calculs réguliers, cependant, ce processus peut prendre beaucoup d'erreurs et de données incompatible en l'absence de compétences en programmation qui vont permettre l'interrogation et la combinaison puis l'identification échelonnées de ces derniers données (Bouras, 2009a). Ce qui consolide l'avantage de faire ces tâches avec un langage de script, car ces langues documentent automatiquement tous nos données (ex. dynamique d'une population donnée, programmation des équations de taux de mortalité ou de natalité…. ), puis établir un prétraitement des données qui peut être modifié et reproduit sans effort (Borer & al. 2009, Ellison, 2010). Dans cette optique, les langages de script constituent une véritable aide à la gestion des données tout en évitant la multiplication des feuilles de calcul, un problème qui se produit généralement lorsque plusieurs versions de données sont créés et / ou une analyse des données a de multiples étapes. Malheureusement, peu de gens semblent reconnaître l'importance de la formation en compétences de gestion de l'information, plus spécialement dans une science évolutive comme celle de l'environnement et d'écologie. Simulations des données Nous sommes d'avis qu'il y a beaucoup à gagner si les chercheurs et les étudiants des cycles supérieurs apprennent comment créer ces simulations tenues de leur importance en tant qu'outils pédagogiques. En effet, l'impression des connaissances prévisionnelle ne peut être obtenue qu'en créant des modèles de gestion des travaux in situ, car de nombreuses expériences sont encore impossibles (Peck, 2004). Ces simulations permettent aux chercheurs et aux étudiants d'évaluer immédiatement l'importance de plusieurs paramètres du modèle établi à partir des données déjà récoltées et prétraitées. De plus, les simulations étalent l'irréalité de nombreuses hypothèses apparemment raisonnables à court terme (échelle locale et régionale, distribution géographique d'une espèce….). Dans la même optique, comme l'optimisation numérique est utilisée dans une large gamme de domaines, et aussi utilisée dans les sciences de l'environnement ou elle se porte plus spécialement sur la gestion des ressources naturelles, comme l’aquaculture et la pêche, ce qui fait que l'optimisation a été de plus en plus utilisée pour des thèmes de recherche aussi divers (ex. emplacement et le nombre d'aires marines protégées ….), mais en l'absence d'une certaine habileté en programmation, rend ce puissant outil d'informatique inconnaissable pour les scientifiques de l'environnement. Ce qui implique d'une manière directe les méthodes statistiques et mathématiques qui sont à la base de toute simulation.

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L’approche la plus commune dans les sciences de l'environnement est encore à transformer les données et la question de recherche ainsi que l'on peut utiliser des tests statistiques (ex., la régression linéaire….) au lieu de l'inverse (c'est à dire, la modification de la méthode en fonction de la question de recherche et des données). Un important avantage de la programmation de ces méthodes informatiques basées sur une démarche de statistiques, c'est qu’ils se portent sur les rouages de la procédure statistique, parce que ces méthodes ont tendance à être plus intuitif que leurs homologues d'analyse, ce processus améliore souvent la compréhension des concepts difficiles à saisir (ex. intervalles de confiance). Enseignement des compétences en programmation Nous avons professé un cours de programmation pour les étudiants en sciences de l’environnement et on a utilisé des programmes d'analyse de script (ex. dynamique des habitats, l'économie des ressources naturelles, gestion de la qualité de l'eau, processus biochimiques…). L'idée principale était qu'un cours consacré spécifiquement aux simulations ecosystémiques permettrait de libérer ces autres cours quantitatives pour passer plus de temps en classe sur des thèmes spécifiques à la discipline, plutôt que sur l'enseignement des planifications. Ainsi, notre parcours a été mis en œuvre avec l'objectif spécifique de l'enseignement des compétences en programmation comme un outil générique, avec un accent sur la logique de programmation plutôt que la syntaxe du programme spécifique. En raison de la nature interdisciplinaire des sciences de l'environnement, avec différents langages de programmation utilisés par les différentes disciplines (ex. la télédétection, les SIG…), l'accent sur la logique liée aux mécanismes écologiques et environnementaux, plutôt que la syntaxe, a été d’une première importante. On peut faciliter le processus d'apprentissage des chercheurs et des étudiants en s'appuyant sur les connaissances des élèves déjà existantes. Par exemple, notre approche a été de se concentrer sur un large éventail de problèmes de gestion des données en sciences de l'environnement qui sont familiers à la plupart de nos étudiants et qui peuvent être abordé avec de simples algorithmes. De même, on peut d'abord montrer comment une tâche particulière serait réalisée dans une feuille de calcul régulière ou d'une autre interface axée sur un programme, pour ensuite montrer comment il ferait à l'aide d'un langage de programmation. La dichotomie entre la syntaxe et la logique de programmation est exploitée en demandant de décrire comment le problème peut être divisé et fragmenté en éléments plus simples et comment chaque pièce sera traitée, avant de tenter de mettre en œuvre efficacement un algorithme particulier. Nous croyons que ces caractéristiques des cours sont essentielles pour réduire la courbe d'apprentissage abrupte que l'expérience des étudiants. Cependant, les programmes en sciences de l'environnement offrent rarement des cours sur les compétences en programmation et le niveau des cours offerts (pour les biologistes) par les départements d'informatique semblent se concentrer davantage sur les initiations et sur des exemples qui sont trop abstrait pour être applicable à des problèmes en écologie et en éco-biologie. Conclusion Nous reconnaissons que la définition des cours de base en programmation pour les sciences de l'environnement est un défi compte tenu de son caractère pluridisciplinaire. Toutefois, nous soulignons que les simulations informatiques sont omniprésentes dans les formations relatives à l’environnement et à l’écologie, comme en témoigne l'éventail les scientifiques du domaine

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Eco-informatique. Ces outils permettent aux données d'être interrogé et tracées de façon novatrice et facilitent la personnalisation des routines d'optimisation, de simulation des systèmes écologiques et environnementaux. En conséquence, les scientifiques sont habilités à élargir les approches utilisées dans leurs domaines, souvent d'une manière qui n'aurait pas pu être prévues par les inventeurs de la méthodologie originale. Peut-être plus important encore, les langages de script documentent les données d'innombrables prétraitements et d'analyse des mesures. Les compétences en programmation ne font que parfaire et améliorer la formation officielle des scientifiques en environnement, les accentuations en cours sur le partage des données, de la recherche reproductible, et même la maîtrise statistique. Nous pensons que ces compétences en simulation écologique seront essentiels pour s'attaquer aux problèmes environnementaux du 21ème siècle, et devrait faire partie du programme de base des sciences de l'environnement et de l’écologie et l’éco-biologie.

Il est à noter que seulement 4 des 20 meilleurs programmes en sciences de l'environnement aux États-Unis fournirent des cours mentionnant explicitement la «programmation» dans leur description du cours. Ainsi que, le manque d'approvisionnement en sciences de l'environnement avec des compétences en simulation informatique contraste fortement avec l'augmentation de la demande pour ces compétences, la demande de spécialistes en environnement avec des compétences en simulation est passée de 12% en 1999 à 22% en 2011, avec une moyenne globale de 16%.

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DONNEES PRELIMINAIRES SUR L’ACTIVITE TRYPSIQUE CHEZ LES ALEVINS DU TILAPIA DU NIL ( Oreochromis niloticus) EN FONCTION DE LA QUALITE

DU REGIME ALIMENTAIRE PROTEIQUE DISTRIBUE

BENABDELLAH. N., BENSAHLA TALET. A., DERGAL. N. B., ABI-AYAD. S.

Faculté des sciences, Département de biotechnologie, Laboratoire Aquaculture et Bioremédiation (AQUABIOR) Mail : [email protected]

Résumé Le but principal de cette étude expérimentale est de déterminer la quantité approprié de protéines végétales à incorporer dans le régime alimentaire des alevins d’Oreochromis niloticusdont le poids moyen varie entre 1,83 ± 0,61 g et 29,13 ± 3,51 g. Les poissons sont nourris avec 3 régimes expérimentaux ne différant que par l’origine (animale ou végétale) et les proportions en protéines :

R1= PV 50 % / PA 50 % ; R2= PV 72 % / PA 28 % ; R3= PV 90 % / PA 10 % Plusieurs facteurs zootechniques (taux de survie, croissance pondérale, taux de croissance spécifique, gain de poids moyen journalier, taux de conversion alimentaire et coefficient d’efficacité protéique) et biochimiques (activité spécifique de la trypsine et chymotrypsine) sont utilisés pour suivre les performances de croissances des alevins. Ces facteurs sont tous en faveur des alevins de tilapia nourris avec le régime R2. A partir de ces résultats (A.W.G. = 0,15 ± 0,02 g ; S.G.R. = 4,31 ± 0,19 % ; C.E.P. = 0,62 ± 0,05) nous pouvons dire que le régime R2 répond le mieux aux besoins d’énergie et de croissance des alevins d’Oreochromis niloticus et que la protéine végétale peut remplacer la protéine animale à un rapport de PV 72 % / PA 28 % dans le régime alimentaire des alevins du tilapia. Ainsi il est possible de réduire le coût de fabrication de l’aliment destiné au pré-grossissement de cette espèce. Mots-clés : Oreochromis niloticus, alevins, protéines animales, protéines végétales, trypsine, chymotrypsine, croissance, survie. Introduction L’aquaculture, à travers le monde, connaît ces dernières années une importante expansion de

la production. En 2009, la production aquacole mondiale était de 55,1 millions de tonnes ce

qui représente environ 38 % de tout le tonnage de produits de la mer mis sur le marché

(F.A.O., 2010). Cette production a été possible grâce à l’amélioration incessante des formules

alimentaires et des technologies concernant la fabrication de l’aliment de poisson. Pour que

ces formulations soient performantes, elles doivent satisfaire tout d’abord les besoins

nutritionnels spécifiques de l’espèce cultivée en termes d’énergie, de protéines, de lipides, de

vitamines et de sel minéraux. Les ingrédients qui le composent doivent, ensuite, êtres

disponibles, facilement accessibles, moins onéreux et digestibles (Cowey, 1993; Kaushik &

Médale, 1994). En Algérie, les pisciculteurs trouvent, malheureusement, de grosses difficultés

à s’approvisionner en aliment de poisson faute d’une industrie alimentaire (pour animaux

aquatiques) locale développée. Cette situation est la conséquence de l’interdiction d’importer

et/ou de fabriquer localement les farines de poissons, et qui a été décrétée, par les autorités

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publiques algériennes, pour prévenir toute propagation de l’épidémie de l’encéphalopathie

spongiforme bovine (ou maladie de la vache folle). Devant cet état de fait, le développement

de formules alimentaires de remplacement à bases de produits et/ou de sous-produits issus de

l’industrie agro-alimentaire locale (farines, sons, et drèches de céréaliers ; tourteau

d’oléagineux etc.) est la seule alternative qui reste.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente étude où nous essayons de préciser les besoins en protéines (d’origine animale et végétale) des alevins du tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) en élevage intensif. Ces besoins en protéines seront estimés à partir de l’analyse comparée des paramètres de croissance et de l’activité digestive de la trypsine et de la chymotrypsine. Matériel et méthodes Mode d’élevage et alimentation

� Les alevins de tilapia ont été élevés dans 9 bacs allongés d’une contenance de 44 litres chacun, à une densité de 65 alevins par bac.

� 3 régimes alimentaires iso-protéiques et iso-énergétiques sont préparés au sein de notre laboratoire à base de farine de soja, mais, blé et de sardine qui ne diffèrent que par l’origine des protéines utilisées.

� La durée totale de l’expérience était de 28jours. Les rations alimentaires ont été fixées à 16, 15, 13, 12% de la biomasse par bac, pour les périodes de J1-J7, J8-J14, J15-J21, et J22- J28 respectivement.

� Le dénombrement de la mortalité, les mesures de température, les contrôles de l’oxygène dissous, ont été effectués quotidiennement. Les contrôles des composés azotés (ammoniaque, nitrate et nitrite) ont été réalisés de façon hebdomadaire.

� Des contrôles hebdomadaires de croissance ont été effectués par prélèvement et pesée de 10 poissons pris au hasard par bac et les rations ont été recalculées en fonction des nouvelles biomasses obtenues.

� 5 individus par bac ont été prélevés au hasard et répartis dans des tubes Eppendorf identifiés pour les analyses des activités enzymatiques. 45 poissons au total ont été prélevés à jeun. En fin d’élevage un comptage du reste des alevins survivants a été effectué en vue d’évaluer l’effet des traitements sur la survie.

� Le taux de croissance spécifique, le taux de survie, le taux de conversion alimentaire, et l’activité spécifique (U/mg de protéines) de l’enzyme protéolytique (trypsine et chymotrypsine) sont les paramètres essentiels utilisés dans l’appréciation des différentes rations alimentaires.

� L’activité des enzymes est influencée par la composition du bol alimentaire. Les protéases à sérine apparaissent moduler leurs activités en relation avec les formulations. La forme moléculaire de l’apport azoté influe sur les activités du pancréas, de l’intestin et de l’estomac.

Préparation des régimes alimentaires et alimentation des poissons Trois régimes alimentaires sont utilisés. Pour ce faire, les poissons sont divisés en 3 lots (L’expérience est menée en triplicate). Les régimes utilisés (tableau 1) sont tous les trois isoprotéiques (47 % de protéines brutes) constitués de protéines végétales (P.V.) et protéines animales (P.A.).

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Tableau. 1- Composition des régimes alimentaires utilisés.

Calcul des facteurs zootechniques Lors de notre expérience, les poissons sont pesés à jeun le 1er jour d’expérimentation (J1), puis à la fin de chaque semaine et ce pendant 1 mois (J7, J14, J21 et J28, respectivement, à l’aide d’une balance électronique de marque OHAUS (portée : 200 g et précision : 0,01 g).

� Taux de survie (T.S.) : T.S. (%) = 100.(Nbf.Nbi-1).

� Poids moyen(Pm) : Le poids moyen (g) est calculé à partir de la pesée individuelle de 10 poissons pris au hasard.

� Gain moyen de poids par jour (G.M.P.J.) : G.M.P.J. (g.j-1) = (Pmf – Pmi)/∆T-1

� Taux de croissance spécifique (T.C.S.) ou (S.G.R.= Specific Growth Rate) : S.G.R. (%.J-1) = 100.(ln Pmf - ln Pmi).∆

T-1 � Taux de conversion alimentaire (T.C.A.) : T.C.A. = Qp.(Bmf – Bmi

)-1 � Coefficient d’efficacité protéique (C.E.P.) : C.E.P. = (Bmf – Bmi).Pp-1 � Valeur productive des protéines (V.P.P.) : V.P.P. (%) = 100.(Qpr Qpi-1)

Dosage des enzymes La trypsine et chymotrypsine constituent un outil analytique important, elles offrent des

méthodes efficaces, sensibles et sélectives pour l’identification et quantification des

biomolécules tels que les protéines, ainsi que pour évaluer l’assimilation, la digestibilité et la

qualité de l’aliment distribué. les 45 alevins prélevés des 9 bassins, ont été pesés

individuellement, la pesée de leurs tubes digestifs, de leurs intestins et estomacs on été

effectués après dissection sur de la galce, Les intestins sont ensuite pesés puis broyés dans 1

ml de Hcl 0,001N (Pour chaque poisson)à l’aide d’un potter en borosilicate (Worthington,

1993).Les broyats sont Conservés au frais dans des « tubes Eppendorf » pour toutes les

étapes passées. Les échantillons sont ensuite Centrifugés par lot de 45 tubes eppendorfs à

20.000 G /20 min à 4 °C. Les surnageants sont respésctivement récupérés tube après tube,

puis Conservés au congélateur.

Constituants R1 (P.V. 50%/ P.A. 50%)

R2 (P.V. 72%/ P.A. 28%)

R3 (P.V. 90%/ P.A. 10%)

Mélange de farines 87 g 87 g 87 g Lipides (huile de tournesol) 10 g 10 g 10 g Prémix vitaminé 1 g 1 g 1 g Agar 2 g 2 g 2 g TOTAL 100 g 100 g 100 g R1 : Régime 1; R2 : Régime 2; R3 : Régime 3; P.V. : Protéine végétale; P.A. : Protéine animale.

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Dosage de la trypsine et chymotrypsine selon la méthode dabrowski et al. (1992)

Réaction et mesure

Calcul de l’activité

� On a procédé premièrement a établir une représentation graphique de la droite d’étalonnage de trypsine pure.

� Nous avons calculé les différences d’absorbances par minute (∆Abs/min). � Calcul des actvité totales des protéases (U) de chaque echantillon dosé, en prenant

compte le volume de chaque surnageant et sa dilution favorable aux mesures. Les activités totales obtenues sont converties en activités specifiques (U/mg de proteines).

� Dosage des proteines totales de chaque homogénat selon la méthode de bradford (1976).

Statistiques

� Les résultats obtenus sont traités à l’aide d’analyse statistique en utilisant le test ANOVA 1 ou le test non paramétrique après avoir vérifié l’homogénéité des variances, avec un niveau de confiance à α = 0,05. Pour chaque régime alimentaire les résultats de ces paramètres sont comparés en fonction du temps et aussi en fonction des 3 régimes alimentaires distribués durant la même periode (semaine). Les histogrammes portant differentes lettres ou chiffres sont significativement différent.

Résultats Concentration du circuit en composés azotés Température et oxygénation Durant cette expérience on la température a été stabilisé la température à 27°C en utilisant des

thermomètres pour chauffer l’eau du circuit d’élevage.

Les composés azotés

Les courbes des concentrations des composés azotés, ont évoluaient très normalement. On

remarque que la concentration de l’eau en ammoniaque, en nitrate, et en nitrite est montée en

pic dès le début de l’alimentation c'est-à-dire le premier jour (J1) de l’expérience, puis a

diminué progressivement par la suite.

Mesure : Spectrophotomètre(Lo= 385 nm).

= 1ermélange. (Incubation par cuvette à 25°C/10 min). + Substrat (BAPA ou GPNA)

= 2ème mélange.

(En mode cinétique de 5 min à une fréquence de 1 min).

Tampon tris-buffer (pH 8.5)

Surnageant(enzyme)

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Facteurs zootechniques Les résultats de croissance des alevins d’O. niloticus et d’assimilation des aliments expérimentaux durant notre expérience, sont repris dans le tableau 1. Ces résultats concernent les moyennes obtenues en début (J1) et/ou fin (J28) d’expérience.

Tableau. 2- Performances de croissance des juvéniles d’O. niloticus, recevant les 3 régimes alimentaires expérimentaux.

Poids moyen individuel

Paramètres Régime 1 Régime 2 Régime 3

Taux de survie (%) 100 100 100

Poids d'aliment distribué (g) 1794,25 1901,96 1659,56

Poids moyen initial (g) 1,83 ± 0,64 1,84 ± 0,63 1,80 ± 0,59

Poids moyen final (g) 5,55 ± 1,42 6,17 ± 1,86 5,27 ± 1,67

Biomasse initiale (g) 117,01 ± 7,22 118,02 ± 3,59 115,50 ± 5,96

Biomasse finale (g) 272,06 ± 21,16 302,44 ± 24,62 258,20 ± 27,53

G.P.M.J. (g. J-1) 0,13 ± 0,01 0,15 ± 0,02 0,12 ± 0,02

S.G.R. (%. J-1) 3,96 ± 0,19 4,31 ± 0,19 3,82 ± 0,38

T.C.A. 3,88 ± 0,34 3,36 ± 0,28 3,96 ± 0,63

C.E.P. 0,55 ± 0,05 0,62 ± 0,05 0,55 ± 0,10

V.P.P. (%) 0,79 a ± 0,09 0,87 a ± 0,06 0,45 b ± 0,22

G.P.M.J. : Gain de poids moyen journalier, S.G.R. : Taux de croissance spécifique, T.C.A. : Taux de conversion alimentaire, C.E.P. : Coefficient d’efficacité protéique, V.P.P. : Valeur productive de protéines. Les moyennes des paramètres zootechniques comportant les mêmes lettres montrent qu’elles ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05).

Poids moyen (g)

Figure. 1 - Variations du poids moyen (moyenne ±écart-type) chez les alevins d’Oreochromis niloticus nourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois.

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

J1 J7 J14 J21 J28

Jours

Régime 1

Régime 2

Régime 3

Le taux de croissance spécifique (S.G.R):

Taux de conversion alimentaire

2.1.Facteurs biochimiques

Activité trypsique spécifique (A.T.S.)

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

35,00

J1-J7 J7-

T.C.A.

J1-J7 J8-J14 J15Figure. 3- Variation du taux de conversion alimentaire (moye

d’Oreochromis niloticus nourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois.

a

a b

α

0,00

1,00

2,00

3,00

4,00

5,00

6,00

7,00

8,00

9,00

J1-J7 J7-J

S.G.R. (%.j-1)

J1-J7 J8-J14 J15

Figure. 2- Variation du taux de croissance spécifique (moyenne ±d’Oreochromis niloticus

Bulletin ELO (Décembre

87

Le taux de croissance spécifique (S.G.R): S.G.R = 100 (ln Pm2 – ln Pm1) ∆T -1

Taux de conversion alimentaire : T.C.A = Qp (Bm2 - Bm1)-1

biochimiques Activité trypsique spécifique (A.T.S.)

aa

α

β

-J14 J14-J21 J21-J28Jours

J14 J15-J21 J22-J28 Variation du taux de conversion alimentaire (moyenne ±écart-type) chez les

nourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois.

a b

b

a

α α

β

J14 J14-J21 J21-J28

Jours

J14 J15-J21 J22-J28

Variation du taux de croissance spécifique (moyenne ±écart-type) chez les alevins ochromis niloticus nourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

Jours

Régime 1 Régime 2 Régime 3

Régime 1

Régime 2

Régime 3

type) chez les alevins nourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois.

Jours

Régime 1

Régime 2

Régime 3

chez les alevins un mois.

Activité trypsique spécifique (A.C.S.)

Discussion Durant l’expérience et ce quel que soit le régimsont adaptés et présentent un taux de survie maximum après 28 jours de nourrissage. Des résultats similaires ont été obtenus par Mohsen alimentaire contenant 70 % de PV (30 % PA) permettent unIndépendamment de la teneur protéique végétale distribuée, nous observons une croissance importante et continue chez tous les poissons. Ceci peut être expliqué par le fait que les régimes préparés répondent parfaitement aux différents besoins métaboliques des tilapias. La plus haute valeur est observée chez les alevins nourris avec le régime 2. Partant d’un poids moyen initial de 1,84 ± 0,63 g, les poissons ont atteint un poids moyen final de Ce résultat est comparable à celui obtenu par Mohsen même espèce durant 1 mois de nourrissage.

a αaα

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

J1 J7

12 1 2

Figure. 4-Variation de l’activité trypsique spécifique d’Oreochromis niloticusnourris avec

A.T.S. (UI.mg protéines-1)

B

A a

b

0

20

40

60

80

100

120

140

160

J0 J7

1 1 2

J1 Figure. 5- Variation de l’activité chymotrypsique spécifique

d’Oreochromis niloticus

A.C.S. (UI.mg protéines-1)

Bulletin ELO (Décembre

88

Activité trypsique spécifique (A.C.S.)

et ce quel que soit le régime alimentaire utilisé, les alevins de tilapia s’en sont adaptés et présentent un taux de survie maximum après 28 jours de nourrissage. Des résultats similaires ont été obtenus par Mohsen et al. (2010) qui ont montré qu’un régime

de PV (30 % PA) permettent une survie de l’ordre de 90 %. Indépendamment de la teneur protéique végétale distribuée, nous observons une croissance importante et continue chez tous les poissons. Ceci peut être expliqué par le fait que les

épondent parfaitement aux différents besoins métaboliques des tilapias. La plus haute valeur est observée chez les alevins nourris avec le régime 2. Partant d’un poids moyen initial de 1,84 ± 0,63 g, les poissons ont atteint un poids moyen final de Ce résultat est comparable à celui obtenu par Mohsen et al. (2010) qui ont travaillé sur la même espèce durant 1 mois de nourrissage.

a b

bb

α

α

β

J14 J21 J28 Jours

21 12

Avant distribution des régimes

Régime 1

Régime 2

Régime 3

l’activité trypsique spécifique (moyenne ±écart-type), chez lenourris avec les 3 régimes alimentaires durant un mois

B C

AA C

b

a a

J14 J21 J28

Jours

Régime Régime

1 1 2

Avant distribution des régimes

Régime 1

Régime 2

Régime 3

é chymotrypsique spécifique (moyenne ±écart type) chez les alevins Oreochromis niloticus nourris avec 3 régimes alimentaires durant un mois.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

e alimentaire utilisé, les alevins de tilapia s’en sont adaptés et présentent un taux de survie maximum après 28 jours de nourrissage. Des

(2010) qui ont montré qu’un régime e survie de l’ordre de 90 %.

Indépendamment de la teneur protéique végétale distribuée, nous observons une croissance importante et continue chez tous les poissons. Ceci peut être expliqué par le fait que les

épondent parfaitement aux différents besoins métaboliques des tilapias. La plus haute valeur est observée chez les alevins nourris avec le régime 2. Partant d’un poids moyen initial de 1,84 ± 0,63 g, les poissons ont atteint un poids moyen final de 6,17 ± 1,86 g.

. (2010) qui ont travaillé sur la

Avant distribution des

, chez les alevins durant un mois.

Jours

Régime 1Régime 2

Avant distribution des régimes

Régime 1

Régime 2

Régime 3

moyenne ±écart type) chez les alevins régimes alimentaires durant un mois.

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Concernant le taux de croissance spécifique, les résultats obtenus sont comparables à ceux rapportés par Mohsen et al. (2010) qui ont travaillé sur l’Oreochromis niloticus. Par ailleurs, nos résultats sont supérieurs à ceux obtenus par Perumal & Klaus (2001) et Azaza et al. (2009) qui ont travaillé respectivement sur Perca fluviatilis (3,39 ± 0,31 %.J-1), Cyprinus carpio (3,32 ± 0,07 %.J-1) et Oreochromis niloticus (2,54 ± 0,03 %.J-1). La carpe est pourtant, connue pour ses performances zootechniques élevées en élevage intensif. Ces taux élevés confirment la qualité des aliments expérimentaux, préparés au sein de notre laboratoire ainsi que la bonne adaptation des alevins à ces régimes alimentaires. Par ailleurs, le taux de conversion alimentaire (T.C.A.) chez les alevins d’O. niloticus n’a pas été affecté par l’origine des protéines distribuées. En termes de valeurs absolues, le meilleur taux de conversion alimentaire obtenu est de 3,36 ± 0,28. Cette valeur, contrairement au SGR, n’est pas aussi bonne que celle observée (1,49) par Mohsen et al. (2010).Les taux élevés de conversion alimentaire durant ces expériences sont probablement dus à la ration alimentaire maximale. Durant l‘expérience, une augmentation significative des activités enzymatiques spécifiques est observée dès la première semaine. Cette augmentation traduit une mobilisation des capacités enzymatiques des alevins d’O. niloticus pour une meilleure utilisation de l’aliment. Nagase (1964) a montré qu'une espèce omnivore comme le Tilapia adapte ses productions enzymatiques (amylase et trypsine) aux changements qualitatifs des régimes alimentaires. Cependant, nous remarquons que les alevins d’O. niloticus présentent une activité trypsique spécifique beaucoup plus forte que celle de la chymotrypsine. Contrairement, à l’activité spécifique de la trypsine, celle de la chymotrypsine diminue avec l’âge et l’augmentation de la taille des poissons. De plus, nous constatons que l’activité des enzymes pancréatiques chez les alevins du tilapia du Nil est proportionnelle aux variations des performances zootechniques (S.G.R., T.C.A., etc.) et aux conditions environnementales (température, taux d’oxygène, concentration en composés azotés). Cette corrélation étroite entre activité trypsique et état nutritionnel des larves a été déjà observée par d’autres auteurs (Ueberschär, 1993). Contrairement à Moyano Lopez et al., (1999) qui ont montré un ralentissement de l’activité protéasique chez l’O. niloticus nourris avec un régime végétal (70 %), les résultats de la présente étude montrent que l’activité des enzymes trypsine et chymotrypsine chez les alevins d’Oreochromis niloticus sont élevés et ne sont pas affectés par le taux des protéines végétales intégrées dans les régimes alimentaires, ce qui s’est traduit par un gain de masse corporelle et un taux de survie comparables pour tous les lots. Nous concluons que les alevins d’O. niloticus présentent une haute activité enzymatique se traduisant par une bonne utilisation des protéines ainsi qu’une bonne digestibilité des aliments utilisés durant nos deux expériences. Conclusion Le développement ainsi que l’expansion de l’aquaculture dans le monde et plus particulièrement en Algérie repose sur des formules alimentaires économiques, efficientes et répondant aux exigences de chaque espèce. L’absence d’une alimentation adéquate dans un système d’élevage intensif menace sérieusement la viabilité économique des fermes aquacoles et leur rentabilité. En effet, en plus de la mortalité et des maladies, le déséquilibre nutritionnel entraine d’une part la diminution du taux de conversion alimentaire et du taux de croissance et d’autre part, perturbe les prévisions de la production. De plus, une alimentation inappropriée engendre une augmentation de la quantité d’aliment distribué, un alourdissement de la facture

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alimentaire, un rallongement de la durée d’élevage, une hausse du coût de revient du poisson et peut même avoir comme conséquence la dévalorisation ou le rejet du produit. Au terme de notre expérience, nous avons pu démontrer que les performances de croissance ainsi que l’activité enzymatique (trypsine et chymotrypsine) chez les alevins du Tilapia du Nil soumis au régime alimentaire contenant 90 % de protéines végétales sont statistiquement comparables à ceux obtenus avec les alevins soumis aux régimes alimentaires contenant 72 % et 50 % de protéines végétales. En accord avec de nombreux travaux (Francis et al, 2001 ; Drossou et al, 2006; Azaza et al, 2009 et Mohsen et al, 2010) les résultats obtenus au cours des deux expériences montrent que les régimes alimentaires, majoritairement à base de protéines végétales, sont appétents et de bonne qualité digestive et répondent aux exigences alimentaires et nutritionnelles des alevins du tilapia du Nil. Le régime alimentaire développé dans notre laboratoire constitue, donc, une contribution à l’amélioration du schéma d’alimentation destiné à l’élevage intensif du tilapia du Nil. En conséquence, la farine de poisson ne doit plus être considérée comme une source majeure de protéines dans la fabrication des aliments utilisés pour le pré-grossissement du tilapia. Références bibliographiques AZAZA M.S., WASSIM K., MENSI F., ABDELMOULEH A., BRINI B. & KRA ΪEM M.M., 2009- Evaluation of faba beans (Vicia faba L. var. minuta) as a replacement for soybean meal in practical diets of juvenile Nile tilapia Oreochromis niloticus. Aquaculture. 287, 174-179. BRADFORD M. M., 1976- .A rapid and sensitive method for the quantitation of microgram quantities of protein utilizing the principle of protein-dye binding.Analytical Biochemistry. 72, 248-254. COWEY C.B., 1993- Some effects of nutrition on flesh quality of cultured fish.In: S. Kaushik and P. Luquet (Ed.), Fish Nutrition in Practice. Proceedings.IV International.Symposium.Fish Nutrition and Feeding. INRA, Paris. 227-236. DABROWSKI K., KRUMSCHNABEL G., PAUKKU M. & LABANOWSKI J., 1992- Cyclic growth and activity of pancreatic enzymes in alevins of arctic charr (salvenilus alpinus L.).Journal of fish biology. 40, 511-521. DROSSOU A., UEBERSCHAR B., ROSENTHAL H. & HERZIG K.H., 2006- Ontogenetic development of the proteolytic digestion activities in larvae of Oreochromis niloticus fed with different diets. Aquaculture 256, 479-488. F.A.O., 2010- The State of World Fisheries and Aquaculture.Table 1. Rome. 197p. KAUSHIK S.J.& MEDALE F., 1994- .Energy requirements utilization and dietary supply to salmonids.Aquaculture. 124, 81-97. MOHSEN A.-T., MOHAMMAD H. A., YASSIR A.E.K. & ADEL M.E.S., 2010- Effect of dietary protein level, initial body weight, and their interaction on the growth, feed utilization, and physiological alterations of Nile tilapia, Oreochromis niloticus (L.).Aquaculture. 298, 267-274. MOYANO LOPEZ F.J, MARTINEZ DIAZ I., DI´AZ LOPEZ M. & ALARCON LOPEZ F.J., 1999- Inhibition of digestive proteases by vegetable meals in three fish species; seabream (Sparus aurata), tilapia (Oreochromis niloticus) and African sole (Solea senegalensis). Comparative Biochemistry and Physiology Part B. 122, 327-332. PERUMAL S.&KLAUS B. 2001- Preliminary nutritional evaluation of Mucuna seed meal (Mucuna pruriens var. utilis) in common carp (Cyprinus carpio L.) : an assessment by growth performance and feed utilization. Aquaculture. 196, 105-123.

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EVALUATION DES RISQUES D’IMPACTS DES DECHETS D’ACTI VITES DE SOINS SUR LA SANTE ET L’ENVIRONNEMENT

BOUNOUA. L., AMAR. A., CHETTOUH. D., DJAHED. B. & A DJOUJ. M.

Département de chimie, Université Djilali Liabes de Sidi Bel Abbès,

Résumé Une des contradictions des centres hospitaliers est que de leurs activités de protection de la santé, ils en résultent des déchets dangereux, dont la mauvaise gestion peut être à l’origine de importants impacts pour la santé et l’environnement. Malgré les réglementations et les recommandations rigoureuses nationales et internationales (WHO, OSHA, EPA, CDC, NIOSH, etc.) édictant un traitement spécifique et systématique des déchets hospitaliers, dans le pays, on continu à les traité comme des déchets sans risques? est-ce de l’ignorance, le manque de moyens, de l’incompétence ou encore de l’inconscience. Bien qu’une petite proportion des déchets des hôpitaux est de nature dangereuse ( 75 à 90% sont de même nature que les déchets domestiques), donc seulement 10 à 25% nécessitent une traitement spécifique. Mots clés: Risque, santé, déchet, environnement. Introduction Certainement, il est plus rassurant de considérer tous les déchets d’activité de santé (DAS) à risque. L’évaluation des risques de la gestion des DAS réalisées dans une ville de l’Ouest du pays, montre qu’ils sont souvent traités comme des déchets banals. Ces déchets sont jugés dangereux pour la santé et l’environnement d’où la nécessité de mise en place d’une politique de gestion au sein des établissements sanitaires; dont l’objectif est la dépollution. En attendant d’atteindre la «banalisation» des DAS, le traitement pour l’heure, peut se faire par incinération. METHODOLOGIE Évaluation de la situation des DAS au niveau de l’hôpital comporte une analyse descriptive et d’exploration sur le mode de gestion pratiquée, elle se basera notamment : 1. Sur une enquête réalisée par un questionnaire à l’ensemble des intervenants sur les déchets

de l'établissement: � Personnel soignant des services, responsables de laboratoires…, � Opérateurs des déchets

Préservation de la santé Protection de l’environnement

Meilleur traitement

Modèle de gestion

Evaluation des risques des DAS

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� personnel d'hygiène, personnel de collecte. L’enquête a pour but de nous renseigner sur le mode adopté pour le tri, la collecte et l’élimination des déchets 2. Des visites sur les lieux (services) pour apprécier l'application des différentes étapes de

gestion à savoir: � L’état général de l’hygiène des services. � La qualification et quantification de déchets produites par chaque service. L’évaluation des conditions et les méthodes d’élimination des déchets.

Tableau. 1- Typologie de déchets et moyen de leur collecte.

a/déchets solides

Tableau. 2- Quantification et qualification des DAS en kg/j.

Services Sac jaune Sac rouge Sac noir Nombre de récipient jaune

Gynécologie et oncologie 06 0,4 03 01/semaine

Suite de couche 10 00 16,5 01/3jours

Grossesse a haute risque

09 00 20 01/3jours

Anesthésie et réanimation

03,2 01,5 00 03/6jours

Bloc d’accouchement 12 13 09,2 03/4jours

Néonatologie 11 00 04 01/3jours

Bloc opératoire 10 00 04,2 02/jour Chirurgie 04,5 02 01/5jours

Catégorie de déchet Moyen de Ordures

ménagères

� Restes de repas. � Déchets de cuisine. � Carton et emballage. � Flacon en plastique de soluté, ampoules vides.

Sac en plastique noir

Déchets d'activité de

soins à risque infectieux (DASRI).

� Déchets piquants tranchants (aiguilles, lames de bistouris, épicrâniennes, cathéters).

Récipient jaune spécifique

� Déchets mous à risque infectieux : pansements souillés, compresses, seringues jetables, gants, sondes urinaires, sac à urine, pièces anatomiques, boites de pétri avec milieu de culture.

Sac en plastique jaune

Déchets de chimiothérapie

� Ampoules, flacons de sérum. � Tubulure. � Coton. � Seringue…

Sac en plastique rouge

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Médecine interne 2 ,7 10,5 01/2jours Maternité 14,1 17 01/3jours Radiologie 00 02 1,75 / Urgence 05,4 04 09,7 03/4jours Pédiatrie 1,7 04 01/3jours Chirurgie dentaire

5,9 0,5 01/jour

Ophtalmologie 07,8 02,5 01/4jours

Laboratoire 12 0,5 08 1,5/jours b/déchets liquides Beaucoup plus difficiles à quantifier puisqu’ils sont rejetés directement dans les égouts de la ville aussi on considère que leur quantité est égale à la consommation en eau par mois estimée sur la base de la facturation de la société des eaux. Soit 34285m 3/bimestrielle. Résultat de l’enquête

Questions Réponses Taux

Quels types des risques

Le risque majeur est l’infection 82%

Les risques traumatiques 62%

Les risques psycho émotionnels 40%

Formation en gestion des DAS Lors de stages 63% Des séminaires 42% Projection des films 32%

Le tri des DAS Une mesure préventive 67% Une tache indispensable. 60%

Le tri des DAS est-il pratiqué correctement

Correctement 53% Pas correct 45%

Discussion On constate l’existence de trois incinérateurs (Hôpital et maternité) mais les déchets ne sont pas tous incinérés, une patrie est jetées au dépotoir et brûlés à l’air libre • 40% des services réalisent un tri des déchets, les autres services présentent un tri insuffisant. Malgré la présence de sacs de couleurs distinctives, les déchets sont ensachés pêle-mêle, et donc on n’accorde pas d’importance à la signification de cette phase de gestion du risque. • La collecte et le conditionnement, présentent l’absence et/ou l’insuffisance de sacs et supports (bacs) distinctifs pour la séparation des déchets (supports de sacs n’existent que dans 25% des cas) • La quantité de déchets solides générée par les services hospitaliers est de l’ordre de 46.23 Kg /jour. Soit en moyenne une quantité de 0,14 Kg /jour/lit pour les hospitalisés et 0,07 Kg /jour pour les consultations. Le service de maternité quant à lui génère une quantité de l’ordre de 8,03Kg/jour. • La répartition de la production des déchets par activités est de :

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� 21.41% pour le médical � 69.81% pour les paramédicaux � 13.07% pour les femmes de service � Le personnel de services chargé du tri et de la collecte des déchets s’avère � Le secteur privé (cliniques et cabinets médicaux, sont complètement dépourvus de moyens et équipements de traitement des déchets, donc la totalité des déchets rejoint les décharges publiques � Les déchets liquides sont déversés directement dans les réseaux d’assainissement de la ville, qui se déversent le plus souvent dans la nature. � Le recours au matériel à usage unique (pochette de sang, seringue, flacons, etc.…) contribue à l'aggravation de la problématique. Conclusion Les DAS produit dans la ville par prés de 150 producteurs potentiels sont gérés avec indifférence, comme s’ils ne représentent aucun risques (chimiques et biologiques). Ce phase de la gestion des centres de santé est confié à un personnel sans qualification, comme s’il s’agissait de déchet banal biodégradable et sans risque. Ceci se confirme par le rapport du conseil national de la réforme hospitalière qui dans le cadre du programme du gouvernement qui prévoit les actions urgentes, ne cite pas une seule fois l’hygiène hospitalière, comme si cet aspect de la gestion hospitalière ne présente aucune valeur sur le plan sanitaire. L’hygiène en générale et celle des centres de soins en particuliers doivent être confiés à des organismes spécialisés et équipé en conséquence, et rien ne sert de se doté de banaliseurs de déchets et de technologies sophistiquées, si les utilisateurs ne sont pas conscient des risques que représentent les produits de leur gestion. Références bibliographiques DJAHED BENYOUNES & AMAR YOUCEF, 2007- évaluation des risques de la gestion des déchets hospitaliers sur la santé et l’environnement ; XIème journée régionale d’hygiène hospitalière de Bizerte Tunisie décembre. ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS), 2004- Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et Convention de Bâle, « Préparation des plans nationaux de gestion des déchets de soins médicaux en Afrique subsaharienne – Manuel d’aide à la décision ». ORGANISATION MONDIALE DE LE SANTE 2005- Gestion des déchets d’activités de soins solides dans les centres de soins de santé primaires, Guide d’aide à la décision, Genève,. ORGANISATION MONDIALE DE LE SANTE, 2004- Guide de gestion des déchets des établissements de soin. RAPPORT DU BUREAU DE L’EVALUATION ET DE L’ORGANISATION DES ACTIVITES MEDICALES, 2009- sous directions des activités médicales, direction des activités médicales et paramédicales, Sidi Bel Abbes.

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RAPPORT PRODUITS PHYTOSANITAIRES/LA PROTECTION DES SOLS ET REGLEMENTATION EN ALGERIE.

HANNACHI. S. & KAMRAOUI. A.

Département de biologie, Université d'Oran, BP 1524 El Mnaouar, Es Senia, Oran, Algérie.

Résumé

Le présent travail cible l’impact des produits phytosanitaires sur la fertilité du sol, et son développement durable, Il a pour principal objectif de faire le point des connaissances sur l’encadrement de l’usage agricole des pesticides par la réglementation Algérienne.

Mots clés : produits phytosanitaires, sol, règlementations, protection.

Introduction Au travers des préoccupations liées à la qualité de l’alimentation et de l’eau, l’importance du rôle du sol a fait l’objet d’une véritable prise de conscience, par l’état algérien. Autrefois considéré surtout comme une ressource économique, le sol est aujourd’hui reconnu pour ses fonctions environnementales (rétention des pollutions, épuration, habitat naturel…). La lenteur de sa formation et son rôle dans les grands équilibres biogéochimiques font une ressource non renouvelable, à préserver de dégradations souvent irréversibles (Calvet, 2003). Qu’est-ce que le sol ?

C’est une ressource fondamentale abrite d’intenses échanges et transformations biologiques et physico-chimiques entre le monde minéral, organique et vivant (Fig.1), Il est à ce titre une interface biologique et géochimique déterminante dans le fonctionnement et l’équilibre des écosystèmes (Calvet, 2003). Le sol est un milieu poreux constitué d’un ensemble de cinq fractions différentes : les minéraux solides, la matière organique, la fraction vivante, la phase gazeuse, et la phase liquide (Soulas, 1996).

Figure.1- Les compartiments et leurs relations abordés à l’interface sol-microorganismes-plantes.

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Qu’est-ce qu’un pesticide ? Les pesticides sont des substances dont les propriétés physiques, chimique et biologique permettent de détruire ou de limiter le développement et la croissance des organismes vivant (Fig.2) .ces ne sont donc pas des substances anodines et leurs mise en œuvre doit nécessairement être soumises à des règles strictes d’utilisation. Celle-ci est ainsi confrontée à plusieurs problématiques en relation avec la pollution du sol et son environnement (Barriuso et al., 2005).Dans notre pays, l’usage des pesticides se répand de plus en plus avec le développement de l’agriculture ; 30 000 tonnes sont « épandues » chaque année. Cette exploitation intensive des produits phytosanitaires contribue à la contamination des sols et constituent ainsi une menace pour le développement durable de l’agriculture.

Figure. 2- Devenir des pesticides dans l’agro-système (Barriuso et al., 2005).

Impact des pesticides sur le sol Ces produit parviennent jusqu’au sol et touchent : bactéries, champignons, algues, vers de terre et insectes et diminuent donc sa fertilité et sa viabilité (Fig.3). De plus ces substances dans le sol sont transformées en divers produits de dégradation dont la toxicité n’est pas toujours connue (Barriuso et al., 2005).

Figure. 3- Impact des pesticides sur le sol (Barriuso et al., 2005)

Législations et réglementations Depuis l’indépendance, l’Algérie a ratifié une vingtaine de conventions et protocoles internationaux conclus dans le domaine l’environnement. Par conséquent, l’utilisation des produits phytosanitaires à usage agricole a été encadrée par une législation et une réglementation inspirée de pays développées dans le but de la protection du sol ; Le décret exécutif n° 95-405 du 02/12/95 Relatif au contrôle des produits phytosanitaires à usage agricole modifier et compléter par le décret n° 99-156 du 20/07/99 .

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La première législation date de la loi du 5 février 1983, celle-ci a été abrogé par la loi de 20 juillet 2003, qui a défini les règles générale de la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable. Cette dernière a fixé des règles très importantes dans la protection du sol de la terre et du sous-sol dans le cadre du développement durable : Art. 59.— La terre, le sol et le sous-sol et les richesses qu'ils contiennent en tant que ressources limitées, renouvelables ou non, sont protégés contre toute forme de dégradation ou de pollution. Art. 60. — La terre doit être affectée à des usages conformes à sa vocation, l'utilisation des terres pour des usages non réversibles doit être limitée. L'affectation et l'aménagement des sols à des fins agricoles, industrielles, urbanistiques ou autres se font conformément aux documents d'urbanisme et d'aménagement et dans le respect des prescriptions environnementales. Art. 61. — L'exploitation des ressources du sous-sol doit obéir aux principes qui fondent la présente loi, et en particulier au principe de la rationalité. Art. 62. — Sont fixées par voie règlementaire : 1) les conditions et mesures particulières de protection environnementale destinées à lutter contre la désertification, l'érosion, les pertes de terres arables, la salinisation et la pollution de la terre et de ses ressources par les produits chimiques ou tout autre matière pouvant altérer les sols à court ou à long terme ; 2) les conditions dans lesquelles peuvent être utilisés les engrais, et autres substances chimiques dans les travaux agricoles, notamment : - la liste des substances autorisées, -les quantités autorisées et les modalités d'utilisation afin que les substances ne portent pas atteinte à la qualité du sol ou des autres milieux récepteurs (joradp, 2003). Conclusion Bien que l’intérêt de l ’Algérie pour les problèmes liés à l’utilisation des pesticides peut se résumer dans la mise en œuvre d’une politique nationale de la protection de l’environnement et l’utilisation des produit chimique en agriculture, cela ne constitue pas en lui-même une garantie que l’environnement pédologique sera effectivement protégé, et se résulte de l’ignorance des agriculteurs et la méconnaissance ou le non-respect de ces réglementations. En conséquent l’application des principes du développement durable à la gestion des sols est indispensable afin d’assurer leur viabilité et de pouvoir bénéficier de leur richesse dans l’avenir car l’objectif en terme d’agriculture est de réduire massivement l'utilisation des pesticides, et de tendre vers une agriculture biologique qui n'utilise aucun produit chimique. Référence bibliographique BARRIUSO E., BENOIT P., CHARNAY M.P., COQUET Y., LOUCHART X., SCHIAVON M., AUROUSSEAU P. 2005 - Pollutions organiques diffuses "Sols et Environnement" Gestion Sols, 3, 279-296. CALVET R.. 2003- Propriété et fonction du sol. Vol2, France agricole. Page 84-86. JOURNAL OFFICIEL ALGERIEN: 05/02/1983. JOURNAL OFFICIEL ALGERIEN : 20/07/2003. SOULAS G., 1996 - La biodégradabilité des pesticides dans le sol. Congrés « MicrobiL Ind Environ ».

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MONITORING ET BIO-ENVIRONNEMENT DES BIOTOPES COTIER S (COTE ORANAISE, ALGERIE NORD OCCIDENTALE)

HUSSEIN. K. B. & BOURAS. D.

Département de biologie, Université d'Oran, BP 1524 El Mnaouar, Es Senia, Oran, Algérie. Mail: [email protected]

Résumé La connaissance, l’évaluation et le suivi du patrimoine écologique est un élément essentiel du développement durable. Il est admis aujourd’hui que la diversité des paysages, la biodiversité, la présence d’espèces et d’habitats remarquables ainsi que le maintien des processus écologiques originels sont à considérer comme une composante clé de l’environnement côtier et marin en Algérie. L’objet majeur vise à mettre au point une approche intégrée et cohérente de la protection de l'environnement et des écosystèmes côtiers marins. Il comprend l'étude et la surveillance des conditions physico-chimiques qui ont une incidence sur la qualité de la biodiversité des milieux, La collecte, l'analyse et l'interprétation des données requises pour soutenir l'exploitation économique durable des ressources marines renouvelables du pays. L'analyse, l'approbation et la surveillance des activités qui ont un effet sur la qualité et la quantité de l’ensemble de l’écosystème littoral marin. Mots clés : Surveillance, littoral oranais, écologie, pollution. Introduction En milieu littoral, les tâches accomplies dans le domaine de la pollution marine, au cours des deux dernières décennies, ont permis de montrer que la qualité de l’environnement ne s'organisent pas seulement selon la voie trophique linéaire mais empruntent également la voie des interfaces en influences climatiques et sédimentaires pour former un véritable réseau systématique et environnementale La biodiversité d’aujourd’hui est le fruit de milliards d’années d’évolution, formée par les processus naturels et subissant, de plus en plus, l’influence de l’Homme. La biodiversité côtière et marine est un ensemble qui intègre parfaitement des perturbations à moyen et à long terme de l’environnement côtier et marin. De ce fait: La connaissance de la flore et la faune permet d’estimer au mieux l’impact de la pollution sur leur biotope. Ceci exige d’étudiée certains paramètres de l’environnement côtier tell est l’espace (Habitat) en interaction avec l’espèce (flore et /ou faune) qu’il occupe. Au cours des quelques centaines d’années écoulées, la biodiversité a été confrontée à de grands défis, dont, une demande grandissante exercée sur les ressources biologiques, due à la croissance démographique et à l’augmentation de la consommation. C’est bien entendu l’exiguïté qui caractérise en premier lieu l’espace côtier. Véritable interface entre le milieu terrestre et le milieu marin l’espace littoral oranais est caractérisé par la présence d’un certain nombre d’habitats critiques qui remplissent d’importantes fonctions écobiologiques. Bien que certaines zones du littoral et de la zone côtière oranaise soient encore épargnées par les activités humaines, les quelques études achevées à ce jour font état de la présence de signes inquiétants de dégradation en plusieurs endroits. Les pressions anthropiques sont particulièrement fortes aux environs de la ville d’Oran.

Caractéristique de la zone d’étudeLe littoral oranais connu auparavant pour ses belles plages et ses falaises, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public maritime (DPM). Actuellement, sur les parties hagarages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par plusieurs lois, a participé à l’érosion du trait de l’habitat/habitant côtiers. Une situatprotection de cet espace convoité et fragile.régions, Est, Centre et Ouest : - Région Est qui s’étend de Mostaganem, Golfe d’- Région Centre qui couvre la côte s’étendant de Kristel, Canastel à Cap Falcon, Madrague en passant par la baie d’Oran. - Région Ouest, allant de la baie des Andalouses et atteignant Madagh 1 et 2 ainsi l’ensemble

insulaire (ile Plane et les iles Habibas).

Structure écologique et biodiversitaireBiotope côtier inorganique à substrat dure

La frange littorale oranaise est un espace diversifié : une transition entre le substrat meuble et

dur. Les organismes s’adaptent aux

submersion, etc..).Les facteurs physiques (topographie, nature de substrat), chimiques et

biologiques tels que la profondeur, l’éclairement, la température, l’hydrodynamisme ou

encore les potentialités alimentaires permettent de sectionner le littoral maritime en grandes

subdivisions ou étages. Chaque étage est caractérisé par une biodiversité spécifique où

l’hydrodynamisme influence la zone émergé (continentale) et la lumière influence la zone

immergée.

Figure. 1- Subdivision du littoral et répartition vertical de la biodiversité du substrat dur du littoral

Bulletin ELO (Décembre

99

ue de la zone d’étude Le littoral oranais connu auparavant pour ses belles plages et ses falaises, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public maritime (DPM). Actuellement, sur les parties hautes des plages s’alignent des villas, des garages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par plusieurs lois, a participé à l’érosion du trait de côte et à la défragmentation de l’habitat/habitant côtiers. Une situation qui reflète une nette difficulté dans la gestion et la protection de cet espace convoité et fragile. Nous avons subdivisé le littoral oranais en trois

Région Est qui s’étend de Mostaganem, Golfe d’ Arzew (Cap Carbon, Cap Ferrat). Région Centre qui couvre la côte s’étendant de Kristel, Canastel à Cap Falcon, Madrague en

Région Ouest, allant de la baie des Andalouses et atteignant Madagh 1 et 2 ainsi l’ensemble

iles Habibas).

écologique et biodiversitaire Biotope côtier inorganique à substrat dure (cas de la Madrague) :

La frange littorale oranaise est un espace diversifié : une transition entre le substrat meuble et

dur. Les organismes s’adaptent aux conditions de vie extrêmement difficiles

submersion, etc..).Les facteurs physiques (topographie, nature de substrat), chimiques et

biologiques tels que la profondeur, l’éclairement, la température, l’hydrodynamisme ou

alimentaires permettent de sectionner le littoral maritime en grandes

subdivisions ou étages. Chaque étage est caractérisé par une biodiversité spécifique où

l’hydrodynamisme influence la zone émergé (continentale) et la lumière influence la zone

Subdivision du littoral et répartition vertical de la biodiversité du substrat dur du littoral Oranais.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

Le littoral oranais connu auparavant pour ses belles plages et ses falaises, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public

utes des plages s’alignent des villas, des garages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par

et à la défragmentation de ion qui reflète une nette difficulté dans la gestion et la

Nous avons subdivisé le littoral oranais en trois

Cap Ferrat). Région Centre qui couvre la côte s’étendant de Kristel, Canastel à Cap Falcon, Madrague en

Région Ouest, allant de la baie des Andalouses et atteignant Madagh 1 et 2 ainsi l’ensemble

La frange littorale oranaise est un espace diversifié : une transition entre le substrat meuble et

conditions de vie extrêmement difficiles (immersion,

submersion, etc..).Les facteurs physiques (topographie, nature de substrat), chimiques et

biologiques tels que la profondeur, l’éclairement, la température, l’hydrodynamisme ou

alimentaires permettent de sectionner le littoral maritime en grandes

subdivisions ou étages. Chaque étage est caractérisé par une biodiversité spécifique où

l’hydrodynamisme influence la zone émergé (continentale) et la lumière influence la zone

Subdivision du littoral et répartition vertical de la biodiversité du substrat dur du littoral

A - Lichen Verrucaria responsable de la couleur noire de l’étage supralittoral.

C - Algues, Posidonie et poissons

Figure. 2- Photographie sous-

Biotope côtier inorganique à substrat meuble

Le substrat meuble (sable ou vase), la vieles prairies de Posidonie où sur les fonds rocheux ou la biodiversité est plus réduite.

Disposition des étages

Le Supralittoral est réduit avec l’Eulittoral dans un espace très limité et l’étage infralittoral est sous forme d’une étendue de plusieurs centaines de mètres.

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100

-marine de la biodiversité de l’étage infralittoral du littoral oranais.

à substrat meuble (cas de la plage Sidi Mansour)

Le substrat meuble (sable ou vase), la vie s’y manifeste, de façon moins apparente que dans les prairies de Posidonie où sur les fonds rocheux ou la biodiversité est plus réduite.

e Supralittoral est réduit avec l’Eulittoral dans un espace très limité et l’étage infralittoral est sous forme d’une étendue de plusieurs centaines de mètres.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

de l’étage infralittoral du littoral oranais.

s’y manifeste, de façon moins apparente que dans les prairies de Posidonie où sur les fonds rocheux ou la biodiversité est plus réduite.

e Supralittoral est réduit avec l’Eulittoral dans un espace très limité et l’étage infralittoral est

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101

Figure.3- Réduction ou rupture des étages due à la topographie et la nature du substrat meuble du cordon littoral de Sidi Mansour.

On rencontre dans les substrats meubles de l’étage infralittoral, une catégorie d’animaux généralement désignée sous le nom de « microfaune », elle englobe des espèces de petite taille (moins de 2mm). Les espèces dominantes sont les divers groupes de Crustacés (Ostracodes, très petits Isopodes). Les animaux fouisseurs, infiniment plus nombreux, appartiennent aux groupes zoologiques les plus variés. Ce qu’on pourrait appeler leur « degré d’intimité » avec le sédiment est assez variable. Dans certains cas, l’animal enfoui se trouve en contact direct avec le sédiment ; c’est le cas des Mollusques Bivalves fouisseurs, de certains Annélides, et aussi de divers Crustacés ou Échinodermes et poissons plats. Habitat organique (posidonie) Les herbiers de Posidonie présentent une grande richesse floristique et faunistique, les longues feuilles de Posidonie constituent un support (habitat) de choix pour beaucoup d’animaux et végétaux. De même, de nombreux organismes broutent les feuilles ou le feutrage épiphyte. On comprend aisément l’importance de cet écosystème que nous devons protéger particulièrement près des côtes. Cartographie de l’habitat à (Posidonia oceanica)

La cartographie de l’herbier à Posidonia oceanica a permis de répertorier les principales biocénoses et d’estimer la surface occupée par l’herbier. Les résultats de l’étude biosédimentaire de la matte et l’intermatte ont montré que la station du Pain Sucre est caractérisée par des sédiments biogènes que terrigènes, car soumise à un fort hydrodynamisme.

Figure.4- Cartographie succincte de l’herbier à littoral oranais, Algérie Nord occidentale (2006).

Évolution saisonnière de queLes critères phénologiques peuvent apparaître comme de bons indicateurs de la vitalité de Posidonia oceanica et de la qualité moyenne du milieu d’étude où elle se développe. La prise en compte de ces paramètres est facilitée par l’existence de méthodes d’études standarreconnues, et couramment utilisées par l’ensemble Nombre de feuilles par faisceauLes variations des nombres moyens des feuilles globales (adultes et intermédiaires) par faisceau (moyenne annuelle) sont liées aux coprofondeur. Cette évolution a déjà été signalé par différent auteurs (CPessant et a, 1984 ; Semroudfaisceau, présente des variations saisonnières avec une augmentation du nombre de feuilles globales (adultes et intermédiaires) en hiver et une diminution en été. Ces variations sont dues aux variations de la température qui module l’activité des méristèmes végétatifs. Longueur des feuilles La longueur des feuilles augmente avec la profondeur à cause de la réduction de l’intensité

lumineuse, en effet, DREW (1978) à

au niveau des apex des feuilles dans les stations profondes,

superficielles ou peut profondes la concentration la plus élevée est localisée au niveau de la

partie centrale de la feuille de

Coefficient A des feuilles globalLe coefficient A des feuilles globales (adultes et intermédiaires), correspond au pourcentage

de feuilles sans apex. Elle est maximale au printemps et été car la couverture des épiphytes est

importante, ce qui entraîne une consommation forte par les herbivores (M

Dauby et Coulon, 1993). Elles sont minimales en automne du fait de l’important

renouvellement foliaire qui se traduit par une plus grande proportion de feuilles jeunes

(Sanchez Lizaso, 1993). Les variations

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Cartographie succincte de l’herbier à Posidonia oceanica du Pain Sucre littoral oranais, Algérie Nord occidentale (2006).

Évolution saisonnière de quelques paramètres phénologiques phénologiques peuvent apparaître comme de bons indicateurs de la vitalité de

et de la qualité moyenne du milieu d’étude où elle se développe. La prise en compte de ces paramètres est facilitée par l’existence de méthodes d’études standarreconnues, et couramment utilisées par l’ensemble des chercheurs méditerranéens. Nombre de feuilles par faisceau Les variations des nombres moyens des feuilles globales (adultes et intermédiaires) par faisceau (moyenne annuelle) sont liées aux conditions du milieu. Ainsi, elle augmente avec la profondeur. Cette évolution a déjà été signalé par différent auteurs (C

emroud, 1993 ; Rico-Raimondino ,1995).Le nombre de feuilles par ions saisonnières avec une augmentation du nombre de feuilles

globales (adultes et intermédiaires) en hiver et une diminution en été. Ces variations sont dues aux variations de la température qui module l’activité des méristèmes végétatifs.

La longueur des feuilles augmente avec la profondeur à cause de la réduction de l’intensité

lumineuse, en effet, DREW (1978) à montrer que le taux de chlorophylle se concentre surtout

au niveau des apex des feuilles dans les stations profondes, tandis que dans les stations

superficielles ou peut profondes la concentration la plus élevée est localisée au niveau de la

partie centrale de la feuille de Posidonia oceanica.

des feuilles globales (adultes et intermédiaires) t A des feuilles globales (adultes et intermédiaires), correspond au pourcentage

de feuilles sans apex. Elle est maximale au printemps et été car la couverture des épiphytes est

importante, ce qui entraîne une consommation forte par les herbivores (M

, 1993). Elles sont minimales en automne du fait de l’important

renouvellement foliaire qui se traduit par une plus grande proportion de feuilles jeunes

Les variations enregistrées au niveau du coefficient A est surtout en

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du Pain Sucre -Madrague,

phénologiques peuvent apparaître comme de bons indicateurs de la vitalité de et de la qualité moyenne du milieu d’étude où elle se développe. La prise

en compte de ces paramètres est facilitée par l’existence de méthodes d’études standardisées des chercheurs méditerranéens.

Les variations des nombres moyens des feuilles globales (adultes et intermédiaires) par nditions du milieu. Ainsi, elle augmente avec la

profondeur. Cette évolution a déjà été signalé par différent auteurs (Cinelli et al, 1985 ; ,1995).Le nombre de feuilles par

ions saisonnières avec une augmentation du nombre de feuilles globales (adultes et intermédiaires) en hiver et une diminution en été. Ces variations sont dues aux variations de la température qui module l’activité des méristèmes végétatifs.

La longueur des feuilles augmente avec la profondeur à cause de la réduction de l’intensité

que le taux de chlorophylle se concentre surtout

tandis que dans les stations

superficielles ou peut profondes la concentration la plus élevée est localisée au niveau de la

t A des feuilles globales (adultes et intermédiaires), correspond au pourcentage

de feuilles sans apex. Elle est maximale au printemps et été car la couverture des épiphytes est

importante, ce qui entraîne une consommation forte par les herbivores (Mazzela et al, 1992 ;

, 1993). Elles sont minimales en automne du fait de l’important

renouvellement foliaire qui se traduit par une plus grande proportion de feuilles jeunes

ent A est surtout en

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103

relation avec la profondeur. En effet, la valeur la plus élevée est enregistré en été quand le

recouvrement épiphytique est à son maximum ; il est composé essentiellement de

phéophycées dressées (Gyraudia castagneae) pour lesquelles Sarpa salpa montre une faveur

(Verlaque, 1990), tandis qu’il est minimum en automne du fait de l’important renouvellement

des feuilles (Sanchez Lizaso, 1993).

Figure.5- Évolution saisonnière du nombre moyen des feuilles adultes NBA; intermédiaires

NBI et juvéniles NBJ par faisceau au niveau de Pain Sucre - Madrague.

Biomasse des feuilles globales (adultes et intermédiaires) Les maxima de biomasse foliaire (moyenne mensuelle), est enregistrées en mois de juin (2005 et 2006), tandis qu’elle est minimale en septembre et un second en mars. L’hydrodynamisme joue un rôle prépondérant comme l’indiquent (Mazzella et Ott, 1984). La biomasse des feuilles présente des variations saisonnières importantes, avec un maximum enregistré en été et printemps, ce maximum correspond essentiellement à une augmentation du taux d’hydrates de carbone stockés dans le rhizome (PIRC, 1984, 1985). La diminution de la biomasse des feuilles en automne est attribué à la floraison, car celle-ci mobilisent l’essentiel des éléments nutritifs (Pergent, 1987 ; Caye ,1989). Biomasse des épiphytes des feuilles globales (adultes et intermédiaires) Les variations de biomasse des épiphytes des feuilles globales montrent un maximum en été. Ce pic d’été est du au développement des espèces encroutantes sur les feuilles longues et anciennes (Theliun et Bedhomme, 1983 ; Cinelli et al. 1984). Par contre, en automne la biomasse des épiphytes chute rapidement, et elle se maintient durant tout l’hiver. La biomasse des épiphytes présentes également des variations saisonnières importantes avec un maximum au printemps et un minimum en hiver. Elles sont attribuées aux variations saisonnières de l’irradiation (Sanchez Lizaso, 1993) et à celles des apports nutritifs (Pergent-Martini, 1994). L’évolution des différents paramètres phénologiques le long d’un cycle annuel a montré leur caractère saisonnier et l’influence de la nature du substrat sur leur variation. Dégradation de l’habitat à Posidonia oceanica La Posidonie est très sensible a la pollution urbaine et industrielle intense, détergents et à la turbidité de l’eau (Pergent et Pergent-Martini, 1993), de ce fait, c’est une bonne bioindicatrice de la pollution où de la qualité des milieux côtiers et marins.

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

j j a s o n d j f m a m j

mois

Va

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ion

du N

bA

nombre moyen de feuilles adultes

00,51

1,52

2,53

3,5

j j a s o n d j f m a m j

mois

vari

atio

ns

du

Nb

I

nombre moyen de feuilles intermédiaires

3

3,5

4

4,5

5

j j a s o n d j f m a m j

mois

vari

atio

n d

u N

b J

nombre moyen de feuilles juvénilles

Figure. 6- Représentation schématique de la rSucre - A

Sur des fond de moins de 40 m ou se localises la totalité de l’herbier, la menace du chalutage et de l’ancrage des bateaux est en croissance intense. Ainsi les changements climatiques influencent l’hydrodynamisme modifiant à leur tour les flux sédimentaires et perturbent le flux des particules sédimentaires qui, par voie de conséquence crée des zones de déchaussements de l’herbier et destruction ou régression.l’herbier, en se basant sur des données historiques du Pain Sucre. Ce site où les rejets urbains et industriels sont absents, il connaît une régression de 4 mètres pendant une périodeans, alors qu’en est-il réellement au niveau des zones qui subissent une forte agression des activités humaines intenses (zone d’Arzew, Cueva Dla régression des herbiers à Posidonia oceanica - Les pollutions industrielles et urbaines. La turbidité due aux apports sédimentaires - Les aménagements littoraux et modifications des flux sédimentaires - Chalutage et ancrage des bateaux dans les profondeurs moins de 40 mètMatrice d’habitat du littoral oranaisL’étude de l’évolution de ce domaine littoral a permis d’individualiser deux grandes unités

biosédimentaires, dont la structure et l’organisation d’habitat, la biodiversité et sa répartition

sont variables au cours du temps sous l’influence des différents agents dynamiques et des

différentes formes d’actions anthropiques.

Les sédiments littoraux ont subi une longue évolution marquée par la superposition dans le temps des effets de deux dynamiques différentes : mdécharges brutales des cours d’eau et ceux des remaniements permanents par les agents dynamiques littoraux. On a pu cartographier la répartition de différents substrats qui peuvent être rencontré le long de la côte.

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Représentation schématique de la régression de l’herbier de Posidonie au Pain : État de l’herbier en 1995, B : État en 2006.

Sur des fond de moins de 40 m ou se localises la totalité de l’herbier, la menace du chalutage bateaux est en croissance intense. Ainsi les changements climatiques

influencent l’hydrodynamisme modifiant à leur tour les flux sédimentaires et perturbent le flux des particules sédimentaires qui, par voie de conséquence crée des zones de

s de l’herbier et destruction ou régression. L’étude de la régression de l’herbier, en se basant sur des données historiques du Pain Sucre. Ce site où les rejets urbains et industriels sont absents, il connaît une régression de 4 mètres pendant une période

réellement au niveau des zones qui subissent une forte agression des intenses (zone d’Arzew, Cueva DeL agua , etc..). Les principales causes de

Posidonia oceanica au niveau du littoral oranais sontLes pollutions industrielles et urbaines. La turbidité due aux apports sédimentaires Les aménagements littoraux et modifications des flux sédimentaires Chalutage et ancrage des bateaux dans les profondeurs moins de 40 mètres.

d’habitat du littoral oranais L’étude de l’évolution de ce domaine littoral a permis d’individualiser deux grandes unités

biosédimentaires, dont la structure et l’organisation d’habitat, la biodiversité et sa répartition

ours du temps sous l’influence des différents agents dynamiques et des

différentes formes d’actions anthropiques.

Les sédiments littoraux ont subi une longue évolution marquée par la superposition dans le temps des effets de deux dynamiques différentes : marine et continentale. Notons, les décharges brutales des cours d’eau et ceux des remaniements permanents par les agents

On a pu cartographier la répartition de Posidonia oceanica sur la côte oranaise, ainsi les qui peuvent être rencontré le long de la côte.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

égression de l’herbier de Posidonie au Pain

: État en 2006.

Sur des fond de moins de 40 m ou se localises la totalité de l’herbier, la menace du chalutage bateaux est en croissance intense. Ainsi les changements climatiques

influencent l’hydrodynamisme modifiant à leur tour les flux sédimentaires et perturbent le flux des particules sédimentaires qui, par voie de conséquence crée des zones de

L’étude de la régression de l’herbier, en se basant sur des données historiques du Pain Sucre. Ce site où les rejets urbains et industriels sont absents, il connaît une régression de 4 mètres pendant une période de dix

réellement au niveau des zones qui subissent une forte agression des eL agua , etc..). Les principales causes de

littoral oranais sont : Les pollutions industrielles et urbaines. La turbidité due aux apports sédimentaires

res.

L’étude de l’évolution de ce domaine littoral a permis d’individualiser deux grandes unités

biosédimentaires, dont la structure et l’organisation d’habitat, la biodiversité et sa répartition

ours du temps sous l’influence des différents agents dynamiques et des

Les sédiments littoraux ont subi une longue évolution marquée par la superposition dans le arine et continentale. Notons, les

décharges brutales des cours d’eau et ceux des remaniements permanents par les agents

sur la côte oranaise, ainsi les

Figure. 7- Répartition des habitats côtier au niveau du littoral o

Conclusion Face à une demande croissante d'informations et de connaissances du suivi de la il est fort important de définir une stratégie pour un nouveau réseau de surveillance, se basant sur une meilleure connaissance de l’ensemble des interactions Par ailleurs, la surveillance nécessite la confection d’un réseau qui vise à acquérir une connaissance minimale et cohérente des pour détecter les évolutions de ces habitats, notamment en terme de biodiversité. En effet, il doit fournir des cartes référencées et régulièrement actualisées, de la distribucaractéristiques biologiques des habitats benthiques, ainsi que des indicateurs qualitatifs et quantitatifs de leur évolution. Les méthodologies, les outils et les techniques doivent être définis dans le cadre de l'étude sur le pilote et testéactions de terrain. Il est primordial d’utiliser durablement la diversité biologique, par la protection de ses Biotopes, et de partager plus équitablement ses avantages pour que les objectifs du développement durable peuplée. Références bibliographiquesBOURAS D., DELABY L., HUSSEIN K., MOUFFOK S., ABDELGHANI F. (2009) Dynamique Paysagère (Littoral Oranais, Algérie). 2009. CINELLI F., CORMACI M., FURNARI G., MAZZELLA Loceanica (L.)Delile leaves around the island of ischia (Gulf of Naples). International workshop oceanica Beds, Boudouresque C.F., Jeudy de grissac A., Olivier J.edit ., GIS Posidonie publ., Fr.,1:91GRIMES S., BOUTIBA Z., BAKALEM A., BOUDERBALA M., BOUDJELLAL B., BOUMAZA S ., BOUTIBA M., GUEDIOURA A., HAFFESSAS A., HEMIDA F., KAIDI N., KHELIFI H., KERZABI F., MERZOUG A ., NOUAR A ., SELLALI B ., SELLALITALEB M.Z., TOUABRIA T., 2004 Sonatrach : 361. HUSSEIN K.B., 2007 - Surveillance et évaluation de la qualité decôtiers (cote oranaise, Algérie nord occidentale).Mémoire de Magister, Univ. Es Sénia, Oran, Algérie, 97 p.

SANCHEZ LIZASO J.L., 1993 - estudio de la pradera de posidonia oceanica ( L.) Delile de la reserva maritabarea (alicante) : fenologia y produccion primaria. Thesi doctoral, univ. De Alicante: 1

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Répartition des habitats côtier au niveau du littoral oranais.

Face à une demande croissante d'informations et de connaissances du suivi de la éfinir une stratégie pour un nouveau réseau de surveillance, se basant

sur une meilleure connaissance de l’ensemble des interactions habitat / habitantPar ailleurs, la surveillance nécessite la confection d’un réseau qui vise à acquérir une

minimale et cohérente des biotopes côtiers et à constituer un système de veille pour détecter les évolutions de ces habitats, notamment en terme de biodiversité. En effet, il doit fournir des cartes référencées et régulièrement actualisées, de la distribucaractéristiques biologiques des habitats benthiques, ainsi que des indicateurs qualitatifs et quantitatifs de leur évolution. Les méthodologies, les outils et les techniques doivent être définis dans le cadre de l'étude sur le pilote et testés avec succès au cours des premières actions de terrain. Il est primordial d’utiliser durablement la diversité biologique, par la protection de ses Biotopes, et de partager plus équitablement ses avantages pour que les objectifs du développement durable deviennent une réalité dans un milieu littoral très

Références bibliographiques BOURAS D., DELABY L., HUSSEIN K., MOUFFOK S., ABDELGHANI F. (2009) Dynamique Paysagère (Littoral Oranais, Algérie). Bulletin des Sciences Géographiques n° 24, 2ème semestre

CINELLI F., CORMACI M., FURNARI G., MAZZELLA L., 1984 - epiphytic macroflora of (L.)Delile leaves around the island of ischia (Gulf of Naples). International workshop

ue C.F., Jeudy de grissac A., Olivier J.edit ., GIS Posidonie publ., Fr.,1:91GRIMES S., BOUTIBA Z., BAKALEM A., BOUDERBALA M., BOUDJELLAL B., BOUMAZA S ., BOUTIBA M., GUEDIOURA A., HAFFESSAS A., HEMIDA F., KAIDI N., KHELIFI H., KERZABI F.,

., NOUAR A ., SELLALI B ., SELLALI-MERABTINE H ., SEMROUD R., SERIDI H., TALEB M.Z., TOUABRIA T., 2004 - Biodiversité Marine et Littorale Algérienne, édit., Djazair, Alger,

Surveillance et évaluation de la qualité de la biodiversité des milieux et des habitats côtiers (cote oranaise, Algérie nord occidentale).Mémoire de Magister, Univ. Es Sénia, Oran, Algérie, 97 p.

estudio de la pradera de posidonia oceanica ( L.) Delile de la reserva mari: fenologia y produccion primaria. Thesi doctoral, univ. De Alicante: 1-121.

Bulletin ELO (Décembre 2012)

ranais.

Face à une demande croissante d'informations et de connaissances du suivi de la biodiversité, éfinir une stratégie pour un nouveau réseau de surveillance, se basant

habitat / habitant. Par ailleurs, la surveillance nécessite la confection d’un réseau qui vise à acquérir une

côtiers et à constituer un système de veille pour détecter les évolutions de ces habitats, notamment en terme de biodiversité. En effet, il doit fournir des cartes référencées et régulièrement actualisées, de la distribution et des caractéristiques biologiques des habitats benthiques, ainsi que des indicateurs qualitatifs et quantitatifs de leur évolution. Les méthodologies, les outils et les techniques doivent être

s avec succès au cours des premières actions de terrain. Il est primordial d’utiliser durablement la diversité biologique, par la protection de ses Biotopes, et de partager plus équitablement ses avantages pour que les

deviennent une réalité dans un milieu littoral très

BOURAS D., DELABY L., HUSSEIN K., MOUFFOK S., ABDELGHANI F. (2009) - Espace Littoral et hiques n° 24, 2ème semestre

epiphytic macroflora of Posidonia (L.)Delile leaves around the island of ischia (Gulf of Naples). International workshop Posidonia

ue C.F., Jeudy de grissac A., Olivier J.edit ., GIS Posidonie publ., Fr.,1:91-99. GRIMES S., BOUTIBA Z., BAKALEM A., BOUDERBALA M., BOUDJELLAL B., BOUMAZA S ., BOUTIBA M., GUEDIOURA A., HAFFESSAS A., HEMIDA F., KAIDI N., KHELIFI H., KERZABI F.,

MERABTINE H ., SEMROUD R., SERIDI H., Biodiversité Marine et Littorale Algérienne, édit., Djazair, Alger,

la biodiversité des milieux et des habitats côtiers (cote oranaise, Algérie nord occidentale).Mémoire de Magister, Univ. Es Sénia, Oran, Algérie, 97 p.

estudio de la pradera de posidonia oceanica ( L.) Delile de la reserva marina de 121.

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ANALYSE MORPHO-HISTOLOGIQUE DE LA PATELLE PLANE

Patella rustica DE LA COTE ORANAISE (ALGERIE NORD OCCIDENTALE)

KALLOUCHE. M., BOURAS. D, GHALEK. M. & LEKEHAL. M.

Département de biologie, Université d'Oran, BP 1524 El Mnaouar, Es Senia, Oran, Algérie.

Mail : [email protected]

Résumé

Le littoral oranais a subi au cours des dernières décennies une forte pression due aux activités anthropiques et autres phénomènes de littoralisation. Cet état se traduit par un dérèglement écologique et un dysfonctionnement des habitats naturels. Cette étude est basée sur l’analyse morphologique du Mollusque Gastéropode Patella rustica (la patelle commune de la Méditerranée) examinés le long de deux transects de 200m de chaque site, qui sont respectivement Ain Defla-Kristelet la digue du port d’Oran du coté jetée. Ajoutant à cela un troisième site les genets comme site référence de pollution. L'évolution des peuplements déterminée sur la base de l’équilibre/déséquilibre d'espèces montre une différence entre les deux systèmes : Le premier est impacté (pollué), le second est sain. De ce fait; la patelle commune de Méditerranée Patella rustica affiche une population plus dense, au niveau de la jetée du port d’Oran par rapport à Ain Defla. De plus, sur le plan individuel, une nette différence a été constatée au niveau morphologique de la coquille ainsi qu’au niveau histologique. En effet, un désordre architectural est signalé sur les individus prélevés au niveau des secteurs côtiers pollués.

Mots clés : patella Rustica, histologie, côte oranaise, littoral.

Introduction

En milieu marin côtier, sous l’effet des différents facteurs, des actions à fortes empreintes environnementales, peuvent provoquer massivement de nombreuses reconfigurations biodiversitaires, morphologiques et physiques. C’est ainsi que de nombreuses espèces marines ont disparu, d’autres sont en voie de régression ou encore gravement menacées (Bouras, 2007 ; Boutiba, 2007).

Dans une troisième partie, une approche histologique est abordée pour mieux évaluer l’impact des différentes réponses à l’équilibre/déséquilibre écologique, et de suivre les fragmentations et désorganisations tissulaires des individus de Patella rustica dans les deux secteurs côtiers : Ain Defla-Kristel ; digue du port d’Oran auxquels s’ajoute un troisième site, les genêts, pour confirmer les résultats.

Choix et caractéristiques des secteurs côtiers

Notre choix se porte sur trois secteurs côtiers (fig. 13) :

• Ain Defla-Kristel (35° 50' 761’’ N et 00° 29' 223’’);

• Digue du port d’Oran (35° 42’ 811’’ N et 00° 39’ 359’’W);

• A cela, s’ajoute un troisième site, il s’agit des Genêts (35° 43’ 544’’ N, 00° 36' 050’’ W) situé à l’ouest des falaises d’Oran, ce site est très pollué puisqu’environ sept émissaires de rejet d’eaux usées déversent au niveau de ce dernier.

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La portion côtière rocheuse d’Ain Defla-Kristel (35° 50' 761’’ N et 00° 29' 223’’W), située à l’Ouest du Cap de l’aiguille (Oran, Est), est composée de plusieurs structures : zone à galets, plates-formes à vermet, petites criques avec du sable et de microfalaises. Ce site est relativement éloigné de tous rejet urbain ou industriel. Ceci est dû à la faible pression anthropique exercée sur cette bande littorale.

Le port d’Oran constitue un axe de transit très important et représente un grand enjeu économique pour le développement de la ville d’Oran. C’est le premier port du secteur Ouest de l’Algérie. Ce port abrite à la fois (voyage, commerce, industrie, pêcherie, école de pêche et de plongée sous-marine).

La jetée de la digue du port d’Oran est la partie qui nous intéresse. Elle mesure 3000 m, et est constituée de grands blocs cubiques faits de béton armé. Cette partie, est caractérisée par un hydrodynamisme important. Notons deux grands émissaires d’eau usées qui bordent le port d’Oran :

• L’émissaire de Fort Lamoun à l’Ouest ; • L’émissaire de Cueva d’El Awa à l’Est.

Figure. 2 - Secteur côtier d’Ain Defla (Kristel, Oran Est).

Côté Ouest Côté Est

Figure. 1 - Localisation des sites d’échantillonnages.

P

A

N

0 30

Ain Defla-Kristel

Les Genêts

• •

MEDITERRANEE

Port d’Oran

Ain Témouchent

Sites étudiés

Arzew

Mostaganem

0 100 km

N

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Les points de prélèvement de Patella rustica sont répartis entre le début de la digue (Fort Lamoune 35° 42’ 811’’ N et 00° 39’ 359’’W) jusqu'aux premiers 200 m, en allant vers l’Est, afin que l’étude soit la plus représentative de toute la jetée.

Matériel et méthodes

Des coupes histologiques ont été effectuées au laboratoire, sur la partie pédestre des Patella rustica, afin de connaître les différents modifications et désorganisations cellulaires dans trois sites :

• Le premier est celui d’Ain Defla-Kristel qui correspond à un site non urbanisé et relativement éloigné des sources de pollution ;

• Le second est celui de la digue du Port d’Oran (côté jetée), correspondant à un site pollué et à très forte action hydrodynamique ;

• Le troisième site, très pollué a été pris en considération, les Genêts, d’où des patelles ont été prélevées juste tout près de l’embouchure d’un émissaire d’eaux usées.

Résultats

Au niveau de la coquille

La coquille de Patella rusticaest caractérisée par la présence de rayons dont le trait est granulés, dont l’aboutissement à la périphérie modifie la ligne générale ovale; (Butakov et al, 1997 ; Fisher et al, 1987).

Au niveau d’Ain Defla-Kristel, les individus les plus grands se trouvent au niveau d’une pente plate de plus de 90° sur le Médiolittoral proximal (supérieur). Au niveau de la digue du port d’Oran, sur un substrat plat en béton, on remarque une répartition plus au moins identique des Patella rustica. Les plus petits fond face à la force hydrodynamique, tandis que les plus grands se trouvent à l’abri des vagues.

Selon Grandfils (1982) ; Templado (2001) ; Dupond et al (2007) ; Kallouche 2008, les individus de patelles qui vivent dans le Médiolittoral proximal, exigent une importante réserve hydrique, par conséquent une coquille plus haute (avec un volume interne plus haut). Tandis que les individus localisés dans la partie distale (inférieure) de ce même étage médiolittoral, et exposé à un hydrodynamisme plus fort, ont des coquilles plus plates. En effet, les individus qui habitent le Médiolittoral proximal ont un poids plus élevé que ceux du Médiolittoral distal avec une hauteur plus réduite, ce qui donne une réserve hydrique moins importante, par conséquent un poids plus réduit.

Figure. 3 - La digue du port d’Oran.

Côté Est Côté Ouest

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Du point de vue morphologique, on remarque que la majorité des individus de Patella rustica,se trouvant sur la digue du port d’Oran, ont des coquilles érodées et fragiles, se fissurant parfois lors des manipulations et des prélèvements d’individus in situ. Par contre celles d’Ain Defla-Kristel possèdent des coquilles pratiquement dures et intactes. Ceci, semble être dû à la force hydrodynamique qui s’abat sur la digue. Cette constatation est faite en comparant les individus du port, avec d’autres au niveau de l’embouchure du rejet des Genêts (Falaises d’Oran Ouest). Ces derniers, possèdent des coquilles très sales (noires), avec une structure relativement intacte.

De plus, les patelles de la digue du port d’Oran, qui sont abrités derrière les blocs de béton, possèdent aussi des coquilles relativement intactes. En résumé, l’hydrodynamisme peut constituer un facteur érosif sur la structure de la coquille des Patella rustica. Des études ultérieures approfondies pourraient expliquer la cause de cette différence de structure coquillère. Au niveau de l’histologie La dichotomie et l’anomalie structurale externe entre les deux secteurs côtiers, nous amène à approfondir a une échelle plus réduite qui est l’aspect individuel et cellulaire. Notre choix a été porté sur la partie tissulaire pédestre la plus externe. Lors des prélèvements, on a constaté que Patella rustica du port d’Oran se détache plus facilement de son substrat (béton), la même constatation a été faite au niveau des genêts (Falaise d’Oran) sur un substrat naturel (roche). Alors que les individus d’Ain Defla-Kristel se détachent difficilement à l’aide d’une lame utilisée comme levier (couteau).

L’étude histologique, descriptive et comparative, sur des individus de Patella rustica prélevés dans les deux secteurs côtiers et complétés par d’autres individus prélevés à proximité de l’un des émissaires des Genêts. En illustrant une architecture tissulaire, une différence très nette a été démontrée au niveau de l’organisation :

a- Secteur côtier : Ain Defla-Kristel

La coloration Hémalun-éosine et trichrome de Masson, révèle une structure sous forme de cryptes, normale, uniforme. L’épithélium est pseudostratifié (plusieurs noyaux et toutes les cellules touchent la membrane basale), ciliés avec cellules à mucus. La membrane basale est bien limitée (fig. 5A), avec présence de fibres (fig. 5B).

Figure. 4 – Différence de la morphologie de la coquille des Patella rustica. 1- Ain Defla-Kristel 2- Digue du port

1 cm

1 cm

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La coloration au trichrome de Masson a révélé que les fibres observés sont des fibres musculaires. L'ultra-structure du muscle pédestre est décrite. Ce muscle se compose de faisceaux obliques transversaux, longitudinaux engainés sur tissu de collagène (fig. 5C). Les cellules musculaires sont lisses, minces, parallèles (fig. 5B) et contiennent des filaments épais, les mêmes filaments ont été décrits par Faccioni-Heuser en 1999 sur un autre Mollusque Gastéropode terrestre pulmoné Megalobulimus oblongus. b- Secteurs côtiers : digue du port d’Oran et les Genêts On distingue une accentuation de la désorganisation des cryptes jusqu'à ce qu’elles prennent une forme plate, On assiste à un détachement des cellules, formant la surface des cryptes. Le stroma fibreux devient plus abondant, emprisonnant un maximum de cellules et des lacunes occupant de grande surface (fig. 6A). La membrane basale est très aplatie par rapport à la structure décrite précédemment (cf. fig. 5A), cette dernière a tendance à disparaître quelques fois.

L’épithélium est pseudostratifié, cilié, avec cellules à mucus. A son niveau, on distingue un aplatissement des cryptes avec atrophie (fig. 6A) (jusqu'à la disparition parfois de la membrane basale).

On observe une désorganisation architecturale des cryptes avec présence d’amas cellulaires, formant des hyperplasies localisées. Notons également, une variation de la forme des noyaux au niveau de l’épithélium (fig. 6C).

On remarque aussi un agencement très serré entre les cellules des cryptes, il y a présence d’un infiltrat cellulaire (amas intense et anormal de cellules) dû à une réaction inflammatoire par les hémocytes nucléés. Ce dernier va laisser apparaître des vacuolisations au niveau du tissu conjonctif. Ces vacuolisation résulte probablement de la dilatation des vaisseaux lymphatiques suite à cette inflammation (fig. 6A ; fig. 6D).

Figure. 5- Observation microscopique d’une coupe histologique de la partie pédestre de la Patella rustica prélevée à Ain Defla-Kristel avec divers grossissements.

A- Epithélium limité par une membrane basale (x10). B- Parallélisme des fibres musculaires (x40). C- Fibre musculaire au trichrome de Masson (x100).

B

A

C

Collagène

(vert)

Fibres musculaires (rouge et violet)

Epithélium

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Une dystrophie visible a été distinguée : désorganisation (perte de parallélisme), augmentation des noyaux et atrophie (perte des cryptes). Parfois, les fibres musculaires perdent l’organisation parallèle, et les glandes à mucus se trouvent entre ces dernières. Au niveau du tissu conjonctif, les fibres de collagène sont désorganisées avec augmentation de la densité et elles sont non orientées (fig. 6B).

Conclusion

Au niveau histologique, une nette différence apparaît entre les individus prélevés sur les trois secteurs côtiers : • Ain Defla-Kristel, éloigné des sources de pollution ; • La digue du port d’Oran, considéré comme zone polluée ; • Les Genêts (Falaises d’Oran), zone de référence à la pollution. Un désordre cellulaire est enregistré au niveau individus de Patella rustica prélevés sur les sites pollués, contrairement à ceux d’Ain Defla-Kristel qui semblent garder une structure tissulaire d’un Gastéropode type.

Combien même Patella rustica est une espèce résistante à la pollution (Nakhlé, 2003), des changements au niveau de la structure histologique ont été constatés. Ceci est sans aucun doute dû à la réponse de l’organisme pour résister et s’adapter, suite au stress infligé par la pollution, provenant de l’action anthropique au niveau du port d’Oran et des Genêts. En effet, Patella rustica perd beaucoup d’énergie tout au long de son cycle biologique pour s’adapter. Par conséquent, l’individu ne va pas vivre autant qu’un autre évoluant au niveau de d’Ain

A- Epithélium l’hémalun éosine (x10) B- Epithélium trichrome de Masson (x40)

AC- Membrane basale (x10). BD- Dystrophie et vacuolisation (x40).

Figure . 6 - Observation microscopique d’une coupe histologique de la partie pédestre de Patella rustica prélevée au niveau de la digue du port d’Oran et des Genêts.

Vacuolisation D

Noyaux

Hypertrophie

C

Dystrophie

Vacuolisation

Hypertrophie

Atrophie

A

Hypertrophie

B

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Defla qui va atteindre une taille imposante, et c’est ce qui peut expliquer la disparition d’individus de grandes tailles au niveau de la digue.

Les résultats des coupes histologiques témoignent de la valeur informative de l’étude comme outil de biosurveillance, et qui permet de prévoir une étude histologique étendue pour mettre en évidence l’impact de la pollution aux niveaux cellulaires ou bien encore sur une échelle plus pointue au niveau moléculaire.

Références bibliographiques

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DUPONT C., JEAN F., PAULET Y.-M. & QUERNE J., 2007 - Stratégie de collecte des coquillages abordée par l’analyse biométrique et morphométrique comparative de référentiels actuels. Applications au genre Patella du site archéologique de Beg-ar-Loued (île de Molène, Finistère), 5ème symposium national de morphométrie et évolution des formes, 26 – 27 mars 2007, Paris.

FACCIONI-HEUSER M. C., ZANCAN D. M., LOPES C. Q. & ACHAVAL M., 1999- The pedal muscle of the land snail Megalobulimus oblongus (Gastropoda, Pulmonata): an ultrastructure approach, Acta Zoologica, Vol. 80, pp. 325–337.

FISCHER W., BAUCHOT M.L. & SCHNEIDER M., 1987 - Fiche FAO d’identification des espèces pour les besoins de la pêche. Méditerranée et mer Noire. Zone de pêche 37 (Révision 1). Volume I. Végétaux et Invertébrés. Publication préparée par la FAO, résultat d’un accord entre la FAO et la Commission des Communautés Européennes (Projet GCP/INT/422/EEC). Rome, FAO, Vol. 1, 760 p.

GRANDFILS ACCINO R. & VEGA LUZ R., 1982- Il genere Patella lungo la costa di Malaga (Spana). La conchiglia, n°14(158-195): pp. 6-9.

KALLOUCHE M., 2008 – répartition et aspect écologique de la patelle commune méditerranéenne Patella caerulea (Linnaeus, 1758), Mém. Mag., Univ. Oran. 100 p.

NAKHLE K. F., 2003 – Le mercure, le cadmium et le plomb dans les eaux littorales libanaises : apport et suivi au moyens de bioindicateurs quantitatives (éponges, bivalves et gastéropodes), Thèse de Doctorat Univ. Denis Diderot, Paris, France, 246 p.

TEMPLADO J., 2001- Patella ferruginea Gmelin, 1791. In: Los invertebrados no insectos de la Directiva Habitats en Espana : Serie Técnica. Organismo Autonomo Parques Nacionales (Direccion General de Conservacion de la Naturaleza, Ministerio de Medio Ambiente), pp. 41-49France, 24p.

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REPONSES DE L’ECOSYSTEME COTIER MARIN MOSTAGANEMOIS AUX VARIATIONS SPATIO-TEMPORELLES DE NUTRIMENTS (N, P, SI) DE L’OUED

CHELIF

KIES. B. & MEZALI. K.

Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Département des Ressources Halieutiques, Mail :[email protected] ; [email protected]

Résumé

Notre étude est basée sur des résultats d’analyses physico chimiques, hydro biologique, qui a permis de mener une analyse comparative à grande échelle sur une période de deux années (2009 et 2010), de manière à caractériser les écosystèmes ou opèrent les apports d’Oued Chéliff en nutriments (N, P, Si) et de polluants provenant de l’environnement urbain, agricole et industriel. Notre suivit a révélé la présence de substances azotées, phosphorées et soufrées et une concentration importante en matière en suspension au niveau de l’oued Chéliff. A l’issue du jeu de données physico-chimiques, hydro biologiques, et par analyse multi variée en utilisant le logiciel statistique "R libre", nous avons mis en évidence des contrastes spatiaux importants entre les trois secteurs de la région de Mostaganem le secteur ouest (W), le secteur centre (C) et le secteur Est (E)]. Nos résultats révèlent l’influence de l’Oued Cheliff sur l’écosystème marin, notamment les effets négatifs sur le phytoplancton qui présente une réelle perturbation quant à son abondance pendant les périodes de connectivités Oued-Mer, ce qui influe sur la biodiversité marine de la wilaya de Mostaganem. Mots-clés : Eutrophisation, nutriments (n, p, si), pollution marine, oued Chélif, modélisation, distribution spatio-temporelle.

Introduction

En Algérie, la rivière de Chéliff est parmi les oueds les plus importants de point de vue richesse en ressources hydriques et aquatiques, constituant d’une part, un apport important pour la mer de la wilaya de Mostaganem (richesse en sels nutritifs, et en phytoplancton,…etc.), d’une autre part il constitue une source de pollution vu son acheminement à différents types de pollutions (agricoles, urbain ou industrielle des différentes wilayas). La qualité des eaux continentales en Algérie a connu ces dernières années une grande détérioration à cause des rejets industriels non contrôlés, l'utilisation intensive des engrais chimiques dans l'agriculture ainsi que l'exploitation désordonnée des ressources en eaux. Ces derniers produisent une modification chimique de l'eau et la rendent impropre aux usages souhaités. En milieu marin, les eaux en contacts avec les eaux douces peuvent devenir rapidement fragiles à cette pollution. Plusieurs études commencent à peine à faire l'inventaire de cette ressource et à développer des outils pour une protection et une exploitation rationnelle. Notre étude est donc axée sur. la caractérisation physico-chimique et hydro biologiques des eaux de l’Oued Chéliff, des eaux de l’embouchure ainsi que les eaux marines, et l’évaluation du degré de pollution dans cette zone, à côté des activités de pêches à la wilaya de Mostaganem. De ce fait, il est indispensable de songer dès maintenant à des stratégies permettant aux secteurs de l’industrie et de l’agriculture, qui sont les principaux polluants, d’assumer leurs activités tout en respectant l’environnement. Un modèle de gestion durable

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d’entreprise pour harmoniser notre économie avec le maintien de l’environnement serait souhaitable et profitable pour notre pays. Matériel et méthodes Echantillonnage, transport et conservation des échantillons Dans le but d’évaluer la qualité de l’eau, on a effectué des analyses physico-chimiques et hydro biologiques (Rodier, 1996; Kies & Taibi, 2011). Prélèvements Les prélèvements ont été effectués à différentes stations qui ont été choisies en fonction de leur éloignement de l’embouchure de l’oued Chéliff ; c’est-à-dire à une certaine distance de cette dernière. Les échantillons destinés aux analyses physico-chimiques et hydrobiologiques ont été effectués à différentes périodes de l’année 2009 et 2010 (Rodier, 1996 ; Sigg et al., 2000). Conditionnement et transport des échantillons Le conditionnement et transport des échantillons s’effectuent dans une glacière portative avec une réserve de froid suffisante, notamment pendant les périodes chaudes. Donc, une température de 4 °C convient pour le stockage de courte durée (quelques heures à quelques jours); au-delà, il est préférable d’avoir recours à la congélation (Rodier, 1996 ; Sigg et al., 2000). Analyses physico-chimiques de l’eau Dans la recherche des facteurs écologiques qui peuvent jouer un rôle de facteur limitant au développement d’organismes, nous avons mesuré quelques facteurs édaphiques de nature physico-chimique telle que (Nisbet et al., 1970; Rodier, 1996 ; Ramade, 2000 ; Kies & Taibi, 2011). Paramètres de pollution

Le potentiel d’hydrogène (pH) ; La Matières en suspension (MES) ; DBO5 (Demande biologique en oxygène en 05 jours). Nutriments inorganiques Composés azotés : Nitrates (NO3

-), Nitrites (NO2-), Ammonium(NH4

+). Composés phosphorés : Ortho phosphates (PO4

---). Composés soufrés : Sulfates (SO4

--). Silicium : Ortho silicates(SiO2). Analyses hydro biologiques La Chlorophylle (a) Analyses bio statistiques Analyses statistiques de la pollution (ACP) Analyses bio statistiques pollution-pêche (AFC) Résultats et Discussions Analyses temporelles des paramètres physico-chimiques et hydro biologiques « Oued-Mer » En utilisant logiciel statistique R libre, l’analyse statistique des paramètres physico-chimiques et hydro biologiques, des années 2009 et 2010, a montré qu’il existe deux périodes importantes et différentes, dont la première s’appelle période de « connectivité oued-mer » et la deuxième période de « non connectivité oued-mer ».

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Figure.1- Périodes de connectivités Oued-Mer des années 2009 et 2010.

En analysant les graphes du cercle de corrélations des variables des deux années 2009 et 2010, nous remarquons pour cette période « de connectivité » (Fig. 01) que les nutriments NO2 (nitrites), NO3 (nitrates), NH4 (ammoniaque), Ptot (phosphore total), SiO2 (silicates) sont des paramètres très liés avec la Chloa (chlorophylle a) , ce qui favorisent l’augmentation de la MO (matière organique) représentée en DBO5 (demande biologique en oxygène), tandis que les paramètres d’OD (oxygène dissous) et T° (température) dépondent de la présence de MES (matière en suspension) et de la Turb (turbidité).Puisqu’il y a une consommation des différents nutriments (N, P, Si) avec presque même concentration, donc il y a une diversité phytoplanctonique pendant la période de connectivité oued-mer (Glibert et al., 2008 ; Kies & Taibi, 2011).

Figure. 2- Périodes de non connectivités Oued-Mer des années 2009 et 2010.

En cette période de non connectivité (Fig. 02), nous remarquons pour les deux années 2009 et 2010 qu’il y a une dominance des deux nutriments qui sont : premièrement SiO2 (silicates) qui jouent un rôle très important dans le phénomène d’eutrophisation (Officer and Ryther, 2008 ; Conly et al ., 1993 ; Turner and Rabalais, 1994 ; Justic et al., 1995a,b ; Billen and Garnier, 2007; Turner et al., 1998 ; Humborg et al., 2000, 2008 ; Cugier et al., 2005). Ce dernier est un facteur limitant pour les diatomées des écosystèmes, estuaire (embouchure), mer (Wu and Chou, 2003 ; Kies & Taibi, 2011) et rivière (Garnier et al., 1995).Deuxième élément nutritif dominant est les NO3 (nitrates) (Glibert et al., 2008) qui se trouvent aussi dans les différents écosystèmes oued-estuaire-mer. Les deux nutriments SiO2 (silicates) et NO3 (nitrates) sont très liés et favorisent l’augmentation de la MO (matière organique) représentée en DBO5 (demande biologique en oxygène). Les deux autres paramètres MES (matière en suspension) et Turb (turbidité) sont

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très liés et n’ont aucun lien avec un autre paramètre détecté en surface, ce qui est traduit par un phénomène de sédimentation.

Analyse de la variation spatio-temporelle des Ecosystèmes oued-mer

Figure. 5- Analyse de la variation spatio-temporelle des Ecosystèmes « oued-mer » de l’année 2009.

Figure. 6- Analyse de la variation spatio-temporelle des Ecosystèmes « oued-mer » de l’année 2010.

L’étape suivante est la réalisation des groupes (colonnes) qui vont servir de variables de classements, et qui vont être affiché sous forme de résultats suivants, pour les deux années 2009 et 2010 (figures 05 et 06). Il y a une nette corrélation entre les groupes de paramètres des deux sites d’eau douce (oued Cheliff) qui sont S (Sour) et SB (Sidi Belattar), ainsi que les deux autres sites d’eau de mer qui sont l’Est (E : Sokhra) et l’Ouest (W : Sonactère). Les groupes de variables ou paramètres du site dite embouchure (Emb : Estuaire) représentent l’intermédiaire entre les sites d’eau douce (Oued Chéliff) et l’eau de mer de la wilaya de Mostaganem.

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Une forte corrélation pour les périodes de forts crues qui sont les mois d’octobre, novembre, décembre et janvier ce qui représente la période hivernale (Gagneur et al., 2001 ; Al-asadi et al., 2006; Kies & Taibi, 2001).Une moyenne corrélation pour les périodes de moyens crues, celles des mois de février, mars, avril et enfin mai, qui sont généralement la saison printanière (Kies & Taibi ; 2011).Une faible corrélation des fois absente totalement pour les périodes d’assec (absences de crues), pour la saison estivale qui dure depuis le mois de juin généralement jusqu’au mois de septembre (Gagneur et al., 2001; Al-asadi et al., 2006). Conclusion Les résultats des analyses physico-chimiques et hydro biologiques des eaux en provenance de l’Oued, de la mer et de l’estuaire pendant les périodes de crues ont montré que le Cheliff déverse une quantité considérable de nutriments dans la zone de l’embouchure. Les eaux chargées de nutriments émises par les neuf Wilayas du pays sont acheminées par l’Oued Cheliff pour se déverser dans la Baie de Mostaganem. L’étude a révélé la présence de substances azotées, phosphorées et soufrées ; la matière en suspension (organique et minérale) est considérable (Al-asadi et al., 2006 ; Kies & Taibi, 2011). Selon le suivi scientifique réalisé de 2009 jusqu’au 2010, les paramètres détectés ont des conséquences perturbantes sur la qualité d’eau de mer de la wilaya de Mostaganem globalement et spécialement sur la diversité phytoplanctonique de l’eau de mer, ce qui influe sur la faune et la flore marine de la baie de Mostaganem. À cause des vents de l’Est et des courants marins littoraux qui ont résultent, les eaux chargées en nutriments se dirigent en périodes de crues (en automne et en hivers) (Gagneur et al., 2001; Al-asadi et al., 2006 ; Kies & Taibi, 2011) vers le côté Ouest et peuvent atteindre parfois la plage des Sablettes. A la fin des périodes de crues (en printemps) les eaux chargées en nutriments atteignent côté Est à cause des forts courants Sud-Est qui dominent en cette période (Gagneur et al., 2001; Al- Al-asadi et al., 2006). Les énormes quantités de particules solides (Josette, 2010) qui se trouvent dans l’eau empêchent la pénétration de la lumière solaire, pour cela, le développement de la flore est réduit au strict minimum dans la zone de l’embouchure comme le confirment les immersions d’observation du benthos marin (Kies & Taibi, 2011). En outre, il est probable que la flore tels que les herbiers de Posidonia oceanica ne peuvent s’établir dans la zone de l’étude à cause des forts courants horizontaux et de la nature du substrat (fond sablonneux mêlé à de l’argile). Cette pauvreté végétale implique par conséquent une très faible diversité de la faune. Donc, le problème de la pollution par l’oued Cheliff n’est pas une affaire de «tout ou rien» c’est plutôt une affaire de «plus ou moins» (Ramade, 2000 ; Angelier, 2000). Cette situation s’explique par le fait que les conséquences de la pollution augmentent avec le degré de contamination et le coût de la non-pollution diminue avec celui-ci. Références bibliographiques Al-ASADI M., RANDERSON P., 2006 - Phytoplankton Population Dynamics in Three West Algerian Rivers: I – The River Cheliff and its Tributary, the River Mina. Marina Mesopotamica Online. Vol. 1, pp. 48-72. ANGELIER E., 2000 - Ecologie des eaux courantes, Tec & Doc Lavoisier. BILLEN G., GARNIER J., 2007 - River basin nutrient delivery to the coastal sea: assessing its potential to sustain new production of non-siliceous algae. Marine Chemistry 106, 148-160. doi:10.1016/j.marchem.2006.12.017.

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LA CULTURE ENVIRONNEMENTALE DANS LES SYSTEMES EDUCA TIFS, ETAT ET CONCEPTIONS

BELKHOUS. M 1. & BOURAS D2.

1Ecole Préparatoire des Sciences Economiques, Gestion et Commerciales, Oran. 2Université d'Oran, Es Senia, Oran, Algérie. Résumé L’étude des risques environnementaux n’est possible que s’ils sont bien appréhendés et mieux cernés par l’ensemble des sciences. De ce fait, la pluridisciplinarité apparaît comme l’unique canal de vulgarisation scientifique et culturelle de ce concept pour l’engagement volontaire des populations. En effet, toutes les disciplines peuvent contribuer au développement de cet axe. Ceci dit que, la pluridisciplinarité constitue un véritable moteur de l’éclosion d’une culture environnementale informée et engagée avec des aptitudes à résoudre les problèmes et à prendre des décisions éclairées par les reflets de l’équilibre écologique. Par ailleurs, des programmes de formation à l’environnement sont initiés dans diverses universités dans les pays développés. Des projets de sensibilisation à la santé environnementale sont encouragés dans les établissements primaires et secondaires. Toutefois, dans un pays comme l’Algérie cela n’est pas suffisant car pour faire changer les habitudes et les comportements non respectueux de la société à l’égard de son environnement, ceci impose a l’évidence une éducation environnementale sur le long terme des adultes et des enfants, qui est à la source un engagement durable pour la protection de l’environnement ainsi qu’une meilleures compréhension et prévision des risques. En effet, cette éducation est une véritable stratégique pour conscientiser tous les groupes sociaux afin d'asseoir un environnement sain. De ce fait, la nécessité d'une éducation relative à l’environnement doit être l’un des principaux objectifs dans le secteur scolaire, en incitant les professeurs de toutes les disciplines à introduire des concepts, des idées et des notions relatives à la sauvegarde de leur environnement dans leur cours. Une telle stratégie permet d’une part, de saisir les enjeux sociopolitiques et éthiques liées à toute action environnementale, et d’autre part d’instituer une citoyenneté environnementale efficace avec divers points :

1- Développement d’une sensibilité envers le milieu naturel (sentiment d’empathie, sentiment de respect……);

2- Indispensabilité de la conscience de son pouvoir d’action, pour entreprendre et soutenir une action engagée (la connaissance des stratégies d'action et l'intention d'agir)

3- l’exercice d’un esprit critique (la compréhension globale des phénomènes et l’apport d’arguments)

Mots clés : Environnement, risque, éducation, écologie, développement.

Introduction L’évolution des termes environnement, équilibre écologique et développement, depuis une trentaine d’années, les définissent comme l’ensemble des questions qui se situent à l’interaction réciproque des systèmes ci-dessous:

1. Les systèmes naturels ;

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2. Les sociétés humaines. Cette réciprocité engage l’aspect de la gouvernance qui impose à son tour la question suivante :à quelle échelle géographique doit-elle être pratiquée ?, et comment l’harmonisé avec l’équilibre écologique ? Par ailleurs, dans un système environnemental, particulièrement riche en milieux naturels et diversifié (cas du monde arabe), les interactions et leur réciprocité sont de plus en plus importantes et fréquentes. De ce fait, une gouvernance de l’aspect écologique implique une véritable préparation des entretiens, collecter l’information, comparer les méthodes et rassembler les acteurs de différentes disciplines qui devront informer et débattre de leur recherche et de leurs décisions. Il est utile, d’observer que ces démarches ont permis d’instaurer de nouveaux axes de recherche et connexion interdisciplinaire. Il est clair que l’avenir d’une culture ou discipline est fonction de son enseignement. En Algérie, comme toutes les nations arabes et la plupart des pays en voie de développement, jusqu'à l’heure actuelle, l’écologie n’est pas prévue dans les calendriers pédagogiques des écoles primaires et secondaires. Il est à relever l’absence totale de l’enseignement de l’écologie et les Sciences de l’Environnement dans les programmes des baccalauréats. On peut, néanmoins, déplorer que l’écologie et l’environnement soient encore considérés comme une sorte de culture générale, et reste méconnue du public. Récemment, et après avoir traversé une période d’oubli, l’écologie et l’environnement connaissent une réhabilitation grâce à de nouvelles sensibilités. Certains cycles universitaires se sont orientés vers l’écologie et l’environnement mais sans se préoccuper des aspects appliqués de cet axe d’actualité. Les soucis environnementaux de l’écologie nécessitent, en premier lieu, une intervention pluridisciplinaire. Les écologistes doivent travailler en équipe tout en ayant à l’esprit le vocabulaire des autres disciplines (biologie, physique, économie, sociologie, psychologie, hydraulique,...). C’est pourquoi, on parle dans les pays développés de la somme des compétences permettant à l’identification rapides et précis d’impact et par conséquent parvenir à des résultats efficaces. Une culture éco-environnementale active, exige une éducation basée sur des démarches concluantes et convaincantes, et impose l’importance des différents points de vue. Une telle question, dans un pays comme le nôtre, nécessite une vision à long terme. En effet, de nombreux discours et rencontres, sur l’aspect écologique et environnemental, à l’échelle nationale montrent clairement la prise de conscience, mais qui ne dépasse guère l’étape des recommandations. Toutefois, le développement de cette culture requête la participation de toute la communauté nationale avec des mises de sensibilisation et d’information. Mais aussi, donner les moyens aux autres acteurs pédagogiques et de recherches. Aspect informatif environnemental L’étude de l’environnement n’est possible que s’il est bien appréhendé et mieux cerné par l’ensemble des sciences. La pluridisciplinarité apparaît comme l’unique canal de vulgarisation scientifique et culturelle du concept pour l’engagement volontaire des populations. De ce fait, toutes les disciplines peuvent contribuer au développement de cet axe d’environnement. Ceci dit que, la pluridisciplinarité constitue un véritable moteur de l’éclosion d’une science de l’environnement informée et engagée avec des aptitudes à résoudre les problèmes et à prendre des décisions éclairées par les reflets de l’équilibre écologique. Donc, pour pouvoir maintenir

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un environnement équilibré, il est fondamental d’en savoir qu’en est-il exactement un équilibre environnemental. Certes, des programmes de formation à l’environnement sont initiés dans diverses universités des pays développés. Des projets de sensibilisation à la santé environnementale sont encouragés avec les établissements primaires et secondaires. Toutefois, dans un pays comme le nôtre cela n’est pas suffisant. Car, pour faire changer les habitudes et les comportements non respectueux de la société à l’égard de son environnement. Une éducation environnementale sur le long terme des adultes et des enfants s'impose, et qui est à la source un engagement durable pour la protection de l’environnement. Cette éducation est une véritable stratégique pour conscientiser tous les groupes sociaux afin d'asseoir un environnement sain. A partir du niveau collégial, toutes les connaissances doivent jouer leur rôle dans le développement de la culture d’environnement. Les différentes disciplines (sciences, philosophie, arts, langues…) épaulent les échanges sur cette problématique environnementale universelle. A cela, s’ajoute la comparaison des points de vue, et les responsabilités des différents acteurs, sur lesquels s’instaure et se fonde la conception et la compréhension des palpables ainsi que la place et l’intervention de chacun. Les ressources naturelles, dont dispose l'humanité demeurent limitées, leur gouvernance doit donc être économique et renouvelable, c'est ainsi que s’établisse un développement durable et une culture environnementale influente, qui se fonde sur trois aspects : Aspect scientifique Quand on voit plusieurs événements scientifiques (congrès, colloque, workshop…) se tenir, dans toutes les universités arabes, sur le même thème d’environnement, on peut au moins solliciter aux scientifiques plus d'intégration puisque l'on sait que la gestion intégrée est aujourd'hui la clé d'un développement durable. Ceci dit, qu’il est fort judicieux d'aborder les problèmes environnementaux avec objectivité sans amplifier le spectre du catastrophisme, mais aussi sans ignorer ni sous-estimer l’importance des dégâts et des dommages qu’ils peuvent y’avoir. Ainsi que, d’intégrer les constatations, les états environnementaux et les différentes analyses au concept de développement durable, qui cherche à articuler le social, l'économique et l'environnement ? Aspect technique A l’échelle appliquée, il faut noter l’importance de l’interdisciplinarité dans le développement de la culture environnementale. Cette dernière, exige une gestion locale (parcelle) qui impose deux états : la première, est comment qualifier les systèmes techniques ? La seconde, est comment gérer plusieurs fonctions conjointement ? Techniquement, il est fort nécessiteux d’encourager les acteurs, de tout programme d’information et de sensibilisation, par le partage de tout acquis des recherches sur la problématique en question, avec toutes les échelles sociales. A ce niveau, tous les aspects peuvent être utiles et actifs (conférences, compagnies de sensibilisation, publicité, écrits, images, CD-ROM, Internet....). Aspect politique C'est d’abord la volonté politique puis la capacité de décision sur la question. Ceci dit, que la personne politique ou l'élu doit d’une part saisir l'enjeu de la problématique en question au plan scientifique, l’intégrer au plan technique, et d’autre part de dégager les financements

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nécessaires à l'action. De ce fait, à notre niveau national il est fort important de noter que l’influence de cet aspect pratiquement étatique repose sur les points suivants:

• Volonté de l’État de respecter ses engagements par rapport aux conventions internationales ;

• Implication directe, dans tous les projets relatifs à l’environnement, de la population locale et des parties prenantes ;

• Organisation de réunions avec les représentants des populations pour la sensibilisation à l’importance des toutes questions environnementales ;

• Coordination et mobilisation des compétences et des moyens et d'optimiser leur emploi par l'exploitation de leur interdisciplinarité ;

En définitive, l’état a la responsabilité de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la création et la gestion d’un réseau d’information et d’éducation environnementale. Il veille à l’information sur la gestion durable de l’environnement. L’état est également en charge de l’encadrement des missions scientifiques sur la question environnementale. Une telle stratégie d’information du public devrait s'articuler autour de trois axes majeurs : Axe prospectif Sensibiliser les citoyens sur le futur, les prévisions à moyen et long terme, et les aspects de développement durable des ressources et de l’environnement. Ainsi, les préparer dans le futur pour leurs enfants ou futures générations, afin de les toucher et les faire bouger. Axe comportemental Guider toutes les échelles sociales au quotidien dans un objectif double de préservation de la quantité et la qualité environnementale. Ceci, dans le but d’éviter les gaspillages, pour moins polluer, et avoir des solutions. Axe patrimonial Être informés sur les problèmes de gestion, de distribution, des contraintes et l’état des l’environnement sur le plan qualitatif et quantitatif, aux niveaux régional et national. Education environnementale et développement En général, en termes d’éducation environnementale des enfants, il faut dire que le pouvoir politique a encore un très grand rôle à jouer dans la prise de conscience et les attitudes des citoyens. Il doit obligatoirement mettre en place une politique d'éducation, relative à la question environnementale, entreprenante et novatrice en particulier dans le milieu scolaire. Dès l’indépendance, l’Algérie comme de nombreux pays arabes et africains ont mis en place des systèmes éducatifs orientés vers l’instruction, la formation professionnelle des cadres en vue d’assumer non seulement la relève de l’héritage colonial mais également de faire face aux besoins socioéconomiques de la nation. Les programmes éducatifs étaient, pour ce faire orienter vers l’apprentissage des connaissances favorisant la maîtrise des processus administratifs, productifs et économiques. Depuis lors, ces programmes fonctionnent dans la même perspective même avec l’adhésion massive des pays africains aux principes et aux valeurs du développement durable. Par ailleurs, l’on retrouve dans les ouvrages scolaires du primaire et du secondaire des thèmes relatif à l’environnement dans différents passages sans aucune mention du concept d’environnement. Alors qu’il serait plus bénéfique de regrouper ces différents thèmes dans une rubrique environnement visant l’instauration d’une éducation environnementale. De ce fait, l’intégration de cette dernière dans le programme officiel de l‘éducation constitue une

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nouvelle opportunité pour adapter l’éducation aux préoccupations écologiques des populations. Cette introduction est particulièrement cruciale pour les pays africains confrontés aujourd’hui à de sérieux problèmes environnementaux qui affectent directement la vie des populations. Cependant, pour qu’elle ait un sens dans la vie quotidienne des citoyens, l’éducation environnementale doit aborder les problèmes écologiques à partir des facteurs sociaux, politiques, économiques et culturels. Elle implique également de traiter la crise des systèmes modernes de production, de la mondialisation, de ses répercussions sur l’emploi et l’environnement et à la formation des formateurs EN conclusion, l’éducation environnementale est le résultat d’une fusion de diverses disciplines et de différentes expériences favorisant une perception intégrée de l’environnement et l’initiative d’actions rationnelles pour répondre aux besoins sociaux. L’éducation environnementale doit s’adresser à tous les agents de la société sans discrimination d’âge. Aujourd’hui, avec l’existence de nombreux mouvements de protection de l’environnement dans le monde, une conscience planétaire de la fragilité de notre environnement s’est créée. L’une des finalités de l’éducation environnementale est de concourir à l’apprentissage des valeurs collectives de solidarité et de gestion pour bâtir un modèle de société viable et durable pour tous. Elle doit déboucher sur une prise de conscience accompagnée d’un engagement dans l’action de protection de l’environnement. L’éducation environnementale doit amener le citoyen à s’approprier son environnement dans l’espace et dans le temps à travers une conscience identitaire reposant sur les valeurs de solidarité et de responsabilité. De plus, les données socio-économiques, industrielles, technologiques, scientifiques et les changements environnementaux imposent à l’évidence l’application des recherches fondamentales effectuées. A cet effet, la question de la création d’une institution nationale spécialisée en ″″″″ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT ALGERIEN″″″″ mérite d’être vue sérieusement. Une telle institution va permettre de renforcer et de résoudre les complications d’aménagement et de protection de la nature (Bouras & Boutiba, 2004, Bouras, 2009).Noter bien que, les modèles de gestion et d’aménagement existants se basent sur des données de terrains et des exigences économiques locales. On pense qu’un organisme pareil constituera, sans aucun doute, un laboratoire intègre pour les chercheurs, ainsi qu’une stratégie vitale pour conditionner et caractériser le paysage écologique, environnemental et énergétique. Cette structure permettra également aux experts nationaux de faire avancer la qualité d’aménagement, de recherche et de former rigoureusement de futures compétences capables de résoudre le conflit des gestions des ressources naturelles, d’aménagement, de protection et de respect de l’environnement. Références bibliographiques BOURAS D. 2009 - l’évidence écologique : une culture de respect et un indice de développement durable, Journal le Monde N° 1515. BOURAS D. 2009 - le risque du dérèglement climatique ; la Part de vérité, Journal le Monde N° 1521. BOURAS 2009 - Urbanisation anarchique, un phénomène au long court, Echo d’Oran BOURAS D. 2009 - politique et action de développement, l’exemple d’Oran ou la stratégie au long terme, Journal le MONDE N° 2684. BOURAS D. 2009 - politique et actions de développement des villes : une stratégie sur le long terme, Journal le Monde N° 1533. BOURAS D. 2009 - problématique environnementale de l’information à l’éducation ; En parler c’est bien, le faire c’est mieux. Journal le monde, N° 1491. BOURAS D. 2009 - Qu’est-ce qu’une éducation relative à l’environnement, Journal Echo d’Oran, N° 2667. BOURAS. D. & BOUTIBA. Z 2004 - Ecologie discipline d’impact. Ed 3 pommes, Oran, Algérie : 117p.

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QUELLE STRATEGIE POUR PROTEGER LE LITTORAL ALGERIEN ? CAS DE LA WILAYA DE TLEMCEN

BENABDELI. K.& SOUIDI. Z. Faculté des sciences de la nature et de la vie, Université de Mascara, [email protected]

Résumé

La gestion du littoral algérien reste très controversée pour des raisons d’ordre politiques et organisationnelles donc stratégiques. Les contraintes auxquelles est soumis le littoral sont principalement économiques et urbaines comme le confirment le taux d’urbanisation et la concentration des espaces industriels sur le littoral. Donc c’est une question d’aménagement du territoire pour ne pas dire de gestion des espaces en Algérie. Les chiffres qui suivent en donne un aperçu alarmant : � En 2008 la population des wilayas littorales atteint plus de 14 millions d’habitants � Près de 50% de la population réside sur une bande du littoral de 50 km � Plus de 5 500 unités industrielles (52% du parc national) localisées dans cet espace � 90% des sites à risque industriel y sont concentrés Alors faut-il aménager ou gérer durablement cet espace ? Mots clés : Littoral- agression- contraintes- aménagement- gestion durable- région de Tlemcen- Algérie. INTRODUCTION L’accumulation des hommes et des activités sur une bande littorale étroite en Algérie crée des tensions et des conflits d’intérêts. Ainsi, dans le littoral de la wilaya de Tlemcen les activités touristiques et résidentielles en évolution constante se heurtent aux intérêts des agriculteurs, de la mer et des pécheurs. Ailleurs, c’est l’industrie qui ne fait pas bon ménage avec l’agriculture ou le tourisme. En absence de stratégie de gestion durable de cet espace sensible, malgré la loi sur la protection du littoral, il est en dégradation constante face aux pressions surtout anthropiques. Mettre en valeur une approche intégrée axée sur une méthodologie surtout cartographique permettrait d’opter pour une stratégie de protection de cet espace. Caractérisation de la zone d’étude La zone d’étude couvre le littoral de la wilaya de Tlemcen et une partie de la chaîne tellienne des Traras, avec des altitudes moyennes oscillante entre 600 et 800 m. Cette zone occupe toute la partie septentrionale de la wilaya sur une superficie de 1250 km² où les communes côtières sont au nombre de 8 totalement incluses. Les caractères physiques ont un impact déterminant sur la végétation et sa pérennité qui joue rôle significatif dans la lutte contre l’érosion et la protection environnementale du littoral. La carte d’énergie des reliefs basée sur la classe des pentes de 0 à 5%, 5 à 10%, 10 à 25% et plus de 25% confirme l’aspect montagneux de la zone avec une dominance des fortes pentes.(Benabdeli, 2006). La lithologie est complexe avec une abondance des formations carbonatées tendre prédisposant largement cette zone aux différents processus d’érosion. De ces formations où dominent les marnes du miocène inférieur, il en dérive des sols du type vertisols (marnes gypseuse ou des rendzines

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plus ou moins sableuses) et des rendzines à croûte calcaire. (Berrayah, 2006). Les caractères bioclimatiques dominants sont des précipitations moyennes annuelles entre 405 mm et 550 mm avec des périodes de sécheresse où les précipitations ne sont que de 257 mm. La tranche pluviométrique moyenne annuelle présente une tendance à la sécheresse caractérisée par un déficit de l’ordre de 15% ces dernières décennies avec une période de sécheresse qui dure 5 mois. Les maxima d’été atteignent 27°C et celles de l’hiver seulement 15°C. Du point de vue biodiversité, la végétation pérenne qui joue un rôle déterminant dans la lutte contre l’érosion et par conséquent intervient dans la protection du littoral de formations basses dégradées où dominent le pin d’Alep, le thuya, le genévrier de Phénicie. Du point de vue floristique, c’est le groupement végétal du thuya et du chêne liège qui domine. C’est une végétation assez particulière dans toute la région Oranaise, elle se caractérise par une pénétration des séries de chêne liège (Quercus suber) et le thuya (Tetraclinis articulata). Cette pénétration est quasiment absente dans toute l’Algérie. 2- Contraintes au développement durable de l’espace côtier Les principales contraintes entravant le développement durable du littoral se récapitulent comme suit :

• L’occupation des sols : qui est dominée par la céréaliculture à plus de 83% ; les terres abandonnées et qualifiées à tort d’improductives s’étendent sur plus de 26% de la superficie totale des communes ; les cultures à haute valeur ajoutée et jouant un rôle de protection des sols n’occupent que 5000 ha soit à peine 12% de la superficie totale. (DSA, 2006).

• L’élevage reste une pratique assez répandue dans le milieu montagnard, avec 30 000 têtes parcourant à longueur d’année sur la végétation et la dégradation avec toutes les conséquences écologiques qui en découlent.

• La population des communes côtières est de 93340 habitants en 2005 (DPAT, 2006) avec plus de 62% au niveau des chefs lieu de commune, 19% en agglomérations secondaires et 17% en zone éparse. L’accroissement moyen est de 2% se traduisant par une augmentation de la densité qui oscille en 37 et 1279.

Toutes ces contraintes ont des répercussions durables sur le littoral où l’urbanisation se développe sans tenir compte de l’environnement. Stratégie de développement durable des espaces du littoral Bases du développement durable Toute politique de préservation des espaces passe nécessairement par une combinaison équilibrée entre les potentialités du milieu (ressources naturelles), les besoins de la communauté et la stratégie de gestion (politique et économie). Préserver les ressources du littoral qui se résument à la faune, à la flore et à l’eau suppose une bonne gestion des espaces en amont Méthodologie Protéger durablement un espace exige une cartographie d’informations capitales devant servir de référentiel pour toutes actions de préservation ou de mise en valeur. Les informations de base collectées se situent toutes dans un espace à trois dimensions où le facteur temps est présent, les SIG prennent en compte les éléments de surface ramenés dans un plan. Les différentes couches d’informations géographiques et les données descriptives exploitées sont issues des cartes de base il a été possible de croiser des informations et d’aboutir à une carte

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de sensibilité à l’érosion qui constitue déterminant le facteur agissant sur le littoral. Les applications ont été réalisées sur le logiciel MAP INFO Professional ainsi que le logiciel ENVI 4.1, le premier pour sa capacité d’analyse spatiale et le second pour le traitement d‘images satellites. Les logiciels Paint-Shop-pro et IDRISSI ont également été utilisés et ont servi au découpage des images en plusieurs images, leur importation et conversion en d‘autres formats. Analyse et exploitation des données L’importance du zonage découlant de paramètres stables constitue la base de toute approche rationnelle d’aménagement de territoire. Les facteurs déterminants le type de cartes à réaliser sont au nombre de 6 : la pente, le relief, la lithologie, le réseau hydrographie, l’occupation des sols et les infrastructures et la présence de l’Homme. Les contraintes par définition sont les facteurs qui limitent l’aptitude à l’aménagement ou qui risquent d‘entraver et même de compromettre les opérations d’aménagement si elles ne sont pas bien identifiées et intégrées dans les propositions techniques. Avec l’élaboration des 6 cartes de bases, les contraintes majeures en matière d’aménagement ont été cartographiées et intégrées dans une zone selon la thématique de la carte. Pourquoi ces cartes ? La gestion du littoral reste sujette à un découpage en zone homogène devant former des unités spatiales d’aménagement. La seule unité paraissant opportune pour répondre à l’objectif final est le sous bassin versant, entité de base devants servir à mettre en place d’un programme de gestion des sols et de l’eau pour une protection écologique et durable des versant agissant sur le littoral.

Figure. 1- Carte de sensibilité des espaces.

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Carte de synthèse et matrice d’évaluation des espaces C’est la carte maîtresse devant servir comme outil d’orientation et de visibilité aux décideurs pour engager leurs actions de préservation du littoral. Approche axée essentiellement sur le concept de zone homo-écologique. Elle permet d’élaborer une matrice repose sur la matrice comparative et sera complétée par l’affectation d‘un coefficient à chacun des – paramètres retenus pour affiner le classement. Evaluation des sensibilités des communes La volonté de maîtriser les conséquences de l'anthropisation des écosystèmes et à protéger sur le long terme le littoral de la wilaya de Tlemcen devra à travers cette étude conduire à une très profonde transformation des orientations de développement dans lesquelles le milieu naturel ne doit plus être sacrifié à la croissance économique. La corrélation entre toutes les couches d’information a permis de cartographier la sensibilité des espaces ayant un impact sur le développement durable du littoral.

Tableau. 1- Evaluation des paramètres de sensibilité des espaces par commune

Nouvelle approche : durabilité et qualité La perception, que les responsables ont de l'aménagement intégré, devra complètement changer en intégrant deux critères : la durabilité et la qualité. Ils s'affirment comme une nécessité écologico-économique. Option, certes difficile à chiffrer tout comme la valeur de la culture et celle de l'éducation mais qui doivent bénéficier de crédits considérables. (Benabdeli, 1996). Dans ce contexte de développement durable, il est nécessaire de prendre en compte les éléments suivants: • la conservation de l'environnement n’est autre que l'amélioration des stratégies adaptatives des systèmes écologiques. • la valorisation durable des espaces ne peut se faire sans protéger ce dernier des agressions source de déséquilibre Conclusion Toute la technique de gestion durable du littoral repose sur une affectation tenant compte des potentialités de chaque espace dans le long terme. Comme dans toute approche de gestion durable, le zonage, c'est-à-dire la répartition des terres en zones homogènes auxquelles sont associés des règlements juridiques, sépare isole différents types d’espaces. Ce type d’outil

Communes Altitude Occupation sols

Pentes Erosion Hydrographie Sols Total

M.B.M’Hidi 6 15 12 15 9 4 61 M’Sirda F. 5 5 10 5 3 8 36 Souk Tléta 4 10 4 10 24 24 76 Souahlia 3 20 14 20 21 16 170 Ghazaouet 7 25 16 40 18 20 126 D.Yaghmoracen 2 35 6 30 12 12 97 Honaine 1 40 2 35 15 32 125 B. Khellad 8 30 8 25 6 28 105

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tend, à connaître puis utiliser rationnellement et durablement un espace dans un but de le pérenniser. Le zonage constitue une assise de tout développement durable. Références bibliographiques ANAT 2000- Actualisation du plan d’aménagement de la wilaya de Tlemcen. Vol.2. DPAT 2006- Statistiques et monographie de la wilaya de Tlemcen. BENABDELI k., 2006- Rapport sur la stratégie de protection du littoral de la wilaya de Tlemcen ; Ecvovert, Tlemcen, 19 p. BENABDELI K., 1996- L’eco-développement : Un compromis raisonnable entre l’Homme et l’exploitation des espaces. Col. Inter. sur l’Eco-développement. Sidi Bel Abbes. BNEDER 1990- Etude de l’inventaire des terres de la wilaya de Tlemcen ; rapport final. DSA 2006- Bilan annuel du secteur de l’agriculture de la wilaya de Tlemcen. BERRAYAH M. 2006- Occupation des terres et stratégie d’aménagement dans la wilaya de Tlemcen. Mag. Univ. Tlemcen.