Bul d'info n°44

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vendredi 14 juin 2013 9h30 - 12h30 Hôpital de Fourvière Lyon 5 e Rhône-Alpes Rhône-Alpes Collectif Interassociatif Sur la Santé Rhône -Alpes La revue trimestrielle du collecf 2 ème trimestre 2013 Conférence-débat Dossier : Représentaon des usagers dans le médico-social, zoom sur les CVS La voix des usagers en Rhône-Alpes BUL D’INFO n°44 La prévention en santé : France, Europe, convergences et divergences Mieux vaut prévenir... Comptes-rendus : Conférence-débat : « Des mots sur les maux : la douleur, qui s’en préoccupe ? » Assemblée Générale 2013 Actualités : JEDP 2013

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Le magazine du CISS Rhône-Alpes, 2ème trimestre 2013

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vendredi 14 juin 20139h30 - 12h30Hôpital de FourvièreLyon 5e

Rhône-AlpesRhône-Alpes

C o l l e c t i f I n t e r a s s o c i a t i f S u r l a S a n t éR h ô n e - A l p e s

La revue trimestrielledu collectif2ème trimestre 2013

Conférence-débat

Dossier : Représentation des usagers dans le médico-social, zoom sur les CVS

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BUL D’INFO

n°44

La prévention en santé : France, Europe, convergences et divergences

Mieux vaut prévenir...

Comptes-rendus : Conférence-débat :

« Des mots sur les maux : la douleur, qui s’en préoccupe ? »

Assemblée Générale 2013 Actualités :JEDP 2013

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Directrice de publication : Bernadette Devictor

Rédacteur en chef : Julian Martinez

Comité de rédaction  :  Magalie  Aveline,  François Blanchardon, Christian Brun, Georges Colas, Adrien Delorme,  Nathalie  Dumas,  Xavier  Falaise,  Guy  Legal, Serge Pelegrin, Marie-Catherine Time

Maquette et mise en page : Magalie Aveline

Impression : CISS Rhône-Alpes

Crédits photos : © droits réservés

Pour contacter la rédaction : CISS Rhône-Alpes1, place Antonin Jutard 69421 Lyon Cedex 3Tél : 04 78 62 24 53Courriel : [email protected]

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S o m m a i r e

Edito.................................................................................. 5

Agenda............................................................................... 6

Formation & RU-nion........................................................................................................ 6

Conférence-débat « La prévention en santé : France, Europe, convergences et divergences »................................................................................................................... 7

Comptes-rendus.................................................................. 8

« Des mots sur les maux, la douleur : qui s’en préoccupe ? »Conférence-débat du 5 avril 2013................................................................................... 8

Assemblée Générale 2013............................................................................................... 14

Dossier............................................................................ 19

La représentation des usagers dans le secteur médico-social : le CVS............................ 19

Actualités............................................................................ 22

Journée européenne des droits des patients 2013.......................................................... 22

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E d i t o

La loi du 4 mars 2002 peut être considérée comme un texte révolutionnaire en matière de démocratie sanitaire. Elle a donné réalité aux droits des malades –c’est son titre- et, par extension, aux droits des patients puis des usagers de la santé. Elle permet à ceux-ci une représentation de droit dans presque toutes  les  instances sanitaires et médico-sociales.

Clin d’œil historique : la première proposition d’un texte de cette nature remonte au temps ou Madame Simone VEIL était Ministre de la Santé en 1974 !

Le  point  essentiel  est  que  non  seulement  désormais  la  loi  existe  mais  que  ses  décrets  d’application  et  textes réglementaires divers aient été promulgués. Ce qui n’est pas le cas de toutes nos lois, loin s’en faut.

Les  usagers  de  la  santé  ont  donc  des  droits  importants  ce  qui,  en  corollaire  implique  aussi  des  devoirs  à  leurs représentants.  Apprendre  à  unir  leurs  diversités  pour  travailler  ensemble,  et  de  ce  fait  apprendre  à  devenir  les représentants  transversaux  des  usagers,  des  patients  et  des  victimes  diverses  en  plus  de  leur  propre  expertise particulière. S’imposer de manière pertinente et efficace auprès des professionnels divers, praticiens, gestionnaires et de tous ceux qui pouvaient les considérer, hier, comme des empêcheurs de travailler « en rond », voire des adversaires. Eux-mêmes ne  savaient  pas,  très  souvent,  travailler  ensemble  à  la  recherche  commune de  solutions  négociées  et collectivement acceptées.

Et bien, en 10 ans tout cela est  en grande partie réussi, l’état d’esprit a largement évolué grâce aux efforts de tous. C’est une immense victoire, une révolution culturelle des mentalités qui est en marche.

Mais il reste encore beaucoup à faire. Certes la loi à poussé à la structuration rapide du tissu associatif, lequel était déjà en balbutiements ou en cours, et le CISS RA. en est notre preuve tangible. Créé en 2001 par 12 associations, il en regroupe 112 aujourd’hui. Construit sur le respect de ses associations composantes, sur la pratique d’un fonctionnement démocratique réel et grâce à un programme de formation chaque année plus élaboré et des échanges permanents, il émet des avis pertinents sur tous les sujets de santé. Présent dans les nombreuses instances de représentation, dans les colloques et les entretiens divers, il est devenu un interlocuteur incontournable et un partenaire essentiel pour la puissance publique régionale.

Dans ce contexte, bien que satisfaisant, tout doit encore progresser. L’avenir, selon moi, devrait s’articuler autour de trois axes principaux. En premier lieu,  l’accentuation de la formation des représentants,  les militants d’associations, en évitant  le piège du professionnalisme que d’aucuns aimeraient  leur voir prendre, en préservant  leur « candeur voltairienne » et l’horizontalité de leur champ d’intervention. Poursuivre le perfectionnement à l’étude des textes, à la prise de parole en public ou en réunion, à la connaissance des structures dans lesquelles ils siègent et à l‘appropriation de leur expression au nom de l’ensemble qu’ils représentent.

En  second  lieu, poursuivre et  améliorer encore  la  coordinaton engagée  sur  les  travaux effectués dans  les diverses commissions de l’ARS Rhône-Alpes et ailleurs (CPP, CPAM, etc…).

Enfin, rechercher les secteurs de la santé dans lesquels certaines propositions pourraient être avancées en tant qu’axes de progrès possibles tels la prévention (scolaire, professionnelle, médecine du travail), la maltraitance, l’addictologie, le reste à charge ou la gérontologie, les moyens du maintien à domicile. Ce ne sont pas les thèmes qui manquent.

Beaucoup de travail nous attend, retroussons les manches. Pour tous…rendez-vous en 2022 pour la suite !

Georges COLASMembre du bureau du CISS RA

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Prochaines RU-nionsRU-nion  :  nom  féminin,  réunion  rassemblant  tous les  représentants  des  usagers  d’un  même  territoire siégeant au sein des établissements de santé et/ou des instances de santé publique. Temps d’échange convivial et  idéal,  de  17h  à  19h30  pour  dialoguer  avec  vos collègues RU : venez nombreux !- à Chambéry, le mercredi 2 octobre- à Privas, le mardi 26 novembre- à Valence, le jeudi 5 décembre

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A g e n d a

Prochaines formations

(9h30 - 16h30)

« Connaître la place et les missions des représentantes

des usagers et/ou de leurs familles en CVS », le 11 juin

au CH de Montélimar et le 10 octobre à Grenoble

« Comprendre le parcours de l’usager : voyage à

travers le système sanitaire et médico-social », le 26

septembre à Lyon

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Conférence-débat « La prévention en santé :

France, Europe, convergences et divergences »

à l’Hôpital de Fourvière, Lyon 5e le 14 juin 2013

de 9h30 à 12h30

Assemblée plénière du CISS RA14 juin 2013 de 14h00 à 16h30Après la conférence-débat, les associations membres du CISS RA se retrouveront en plénière, de 14h00 à 16h30, toujours à l’Hôpital de Fourvière.

Pour cette 2ème assemblée plénière de l’année, Patrick VANDENBERG, Directeur de la stratégie et des projets et Anne-Virginie COHEN SALMON, responsable de la Mission relations avec les usagers (MRU) participeront à un échange avec elles sur les droits de usagers dans le PRS (Plan Régional de Santé).

Accueil des participants : 9h00 - 9h30Introduction

Bernadette DEVICTOR, Présidente du CISS RAPrévention, une définition

Qu’est ce que la prévention ? Comment est-elle mise en œuvre en France ? De quels modèles européens pourrait-on s’inspirer ?

Denis REQUILLART, spécialiste des questions de prévention, ancien coordinateur du programme régional 

de prévention de la Mutualité Rhône-AlpesLa prévention primaire, l’exemple de la santé au travail

Comment prévient-on les risques professionnels, avec quels résultats ?

Olivier GODEFERT, Ingénieur Conseil à la CARSAT RA

La prévention secondaire, l’exemple du diabète Comment mettre en place une détection efficace et précoce des

maladies chroniques?Michael HUGHES, Président de l’Association des 

Diabétiques du Lyonnais ADLY La prévention tertiaire, l’exemple de la dépendance

chez les personnes âgéesLe grand âge est souvent associé à la dépendance. Quelles

actions sont menées pour en prévenir l’aggravation?Docteur Charles BERNARD, Président du CRIAS Mieux Vivre 

DébatDébat entre les intervenants et les participants.

Animé par Denis REQUILLART Fin de la conférence : 12h30

Dans le domaine de la santé, la notion de « prévention » est complexe et peut se définir sous différents aspects.  Selon  l’Organisation  Mondiale  de  la  Santé  (OMS),  «la prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps»

On en distingue trois types :-  La  prévention  primaire  :  ensemble  des  actes  visant  à diminuer l’incidence d’une maladie dans une population - La prévention secondaire : son objectif est de diminuer la prévalence d’une maladie dans une population. - La prévention tertiaire : elle  intervient à un stade ou il importe de diminuer les conséquences des pathologies ou leur récidive dans une population

P r o g r a m m e

C’est une occasion unique d’échanger directement avec l’ARS RA !

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C o m p t e s - r e n d u s

Des mots sur les maux :La douleur, qui s’en préoccupe ?

Conférence-débat du 5 avril 2013

Le 5 avril, le CISS RA organisait son premier rendez-vous grand public de l’année. Celui-ci avait pour thème la prise en charge de la douleur. Professionnels de santé, juriste et usagers ont animé avec succès cette conférence-débat. Retour sur cet événement, qui a réuni plus de 120 personnes, un nombre record de participants depuis la création du collectif.

9h30 – Guy LEGAL, Vice-Président du CISS RA rappelle l’importance accordée par les représentants des usagers aux questions relatives à la douleur et souligne l’intérêt de prendre un temps pour décrire le cadre et l’étendue de sa prise en charge. Il remercie  les  intervenants de leur présence et, sans

plus  attendre,  donne  la  parole  à  Nathalie AULNETTE, directrice de  la Fondation APICIL, Agir contre  la douleur (www.fondation-apicil.org) dont elle présente  le travail  : depuis  2006,  la  Fondation  accompagne  et  finance  des projets  d’intérêt  général  dans  le domaine  de  la  lutte  contre  la douleur. Elle répond aux besoins des chercheurs, des équipes médicales  et  des  associations  en France qui ont des idées, mais pas toujours les moyens de les réaliser.

Pour soulager la douleur, les besoins sont nombreux et variés.  La  Fondation  APICIL  est  à  l’écoute  de  toutes  les demandes et finance de nombreux projets :

- De la recherche,- Des prix ou des bourses récompensant les jeunes chercheurs et soignants,- Des formations à destination des équipes médicales,

- De l ’ i n fo r m at i o n à  travers  des  congrès,  des  films  ou  des  documents adressés aux soignants et au grand public,- Les projets permettant le développement de nouvelles pratiques au sein des hôpitaux,-  Du  matériel,  rare  ou  novateur,  pour  une  meilleure prise en charge de la douleur des patients.

Guy  LEGAL  invite  Barbara  CHAMPANHET,  Déléguée départementale  Association  France  Spondylarthrites (AFS, www.spondylarthrite.org ) Délégation Rhône sud à le rejoindre.

9h40 – Barbara CHAMPANHET apporte son témoignage d’usager en souffrance.  Elle  décrit  le mécanisme de sa maladie, ses effets et son ressenti. Elle évoque  ensuite  les conséquences de la douleur sur  sa  vie  de  famille,  sa  vie sociale:  difficultés  de compréhension de l’entourage (la douleur est

invisible), nécessité d’une assistance pour les actes de la vie quotidienne,  impossibilité  d’exercer  une  activité professionnelle. Elle déplore enfin les difficultés de prise en charge de sa douleur dans les établissements de soins : « La douleur n’est pas encore à sa place dans l’Hôpital » et le délai trop important entre les premiers signes et le diagnostic.

Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu - Lyon 8e

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Conférence-débat du 5 avril 2013 © CISS RA

9h40 – Nathalie LELIEVRE, juriste spécialiste des  questions  de  droit  de  la santé,  est  invitée à  rejoindre la tribune pour une présentation  de  l’historique et du cadre légal de la prise en charge de la douleur. Elle aborde les trois « plans

douleur » adoptés depuis 1998 :-  1998  à  2001,  1er  plan  :  La  douleur  n’est  pas  une fatalité (protocoles de prise en charge de la douleur, accès garanti aux soins palliatifs etc.),-  2002  à  2006,  2ème plan  :  Le  contrat  d’engagement (droits des patients en fin de vie, directives anticipées), - 2006 à 2009, 3ème plan douleur : La prise en charge de la douleur, une priorité de santé publique (bientraitance, formation  des  soignants,  développement  des traitements médicamenteux, notamment).

Elle  évoque  ensuite  la  question  de  l’intégration  de l’évaluation  et  du  traitement  de  la  douleur  dans  les démarches qualité des établissements de santé et leur évaluation par les experts certificateurs, tous les 4 ans, à l’occasion de la procédure de certification. 

Elle aborde enfin le traitement judiciaire de la douleur et 

cite  l’arrêt  du  13  juin  2006,  fondamental  en  la matière, par  lequel  la  Cour  administrative  d’Appel  de  Bordeaux considère que l’absence de prise en charge de la douleur constitue une faute de nature à engager la responsabilité de l’établissement.

10h20 – Gérard MICK,  neurologue,  vient présenter les modalités de prise en charge de la douleur « à domicile ». Il introduit son intervention  par  une explication  scientifique  du phénomène  douloureux.  La perception de la douleur est le résultat de la somme d’un ensemble de facteurs, plus ou moins prégnants, selon les individus.  Ainsi,  la  perception de l’intensité de la douleur

sera différente selon nos croyances, notre contexte de vie, notre expérience et notre histoire, notre sensibilité affective, notre attention, notre état de santé général, etc. Il présente ensuite les différentes situations douloureuses et  distingue  la  douleur  aigüe,  la  douleur  chronique, la  douleur  du  cancer  et  enfin  la  souffrance  psychique. Il  détaille  ensuite  la  variété  d’acteurs  susceptibles d’intervenir  dans  cette  prise  en  charge  (médecins, 

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infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, psychologues, homéopathes, ostéopathes, amis, famille etc.).

S’en  suit  un  développement  autour  des  attentes  des usagers  en  matière  de  prise  en  charge  de  la  douleur  : celles-ci  s’avèrent  souvent  différentes  des  prescriptions des  médecins.  Les  usagers  souhaitent  être  traités  à domicile, sur des durées et selon des modalités souples. A l’inverse, les soignants, faute de temps et de formation en la matière, orientent le plus souvent leurs patients vers les services hospitaliers. La réponse de l’offre à la demande apparait donc souvent inadéquate.

Il décrit ensuite les éléments favorisant l’inadaptation des parcours de santé des usagers :

- Discours péremptoire d’un professionnel,- Discours banalisant / inquiétant du professionnel,- Traitement d’emblée inapproprié,- Mauvais résultats antalgiques initiaux,- Variabilité du discours d’un professionnel à l’autre,- Compte-rendu de radio / imagerie « exhaustif »,- Prescriptions multiples et non concertées.

Il  aborde  enfin  ce  qu’il  nomme  la  variété  des  postures entre  les  différents  acteurs  du  soin  et  identifie  la multiplication  des  acteurs,  leur  cloisonnement,  leur absence de coordination et de communication comme les principaux facteurs d’une mauvaise prise en charge de la douleur.

D’après  lui,  le  manque  de  communication  entre professionnels  est  la  conséquence  des  situations suivantes :

- Absence de notion de référent de parcours,- Subsidiarité entre certains professionnels,- Postures individuelles et corporatistes,- Limitation des échanges professionnels,- Absence d’anticipation de l’évolution potentielle,

- Marginalisation du point de vue du patient.

11h00 – Eric BISMUTH, Spécialiste  en  évaluation  et traitement de la douleur à l’Hôpital Saint Jean de Dieu (www.arhm-sjd.fr), poursuit par  une  présentation  du travail réalisé par les équipes hospitalières  en  matière  de 

prise en charge de la douleur.

Il commence par rappeler que les textes imposent aux établissements  de  mettre  en  place  une  véritable  prise en charge de la douleur : loi du 14 janvier 2005, code de déontologie  médicale,  décret  fixant  les  obligations  des infirmiers,  charte  du  patient  hospitalisé.  Il  évoque  lui aussi rapidement les 3 plans douleur qui régissent le sujet depuis 1998.

Il  aborde  ensuite  les  modalités  concrètes  de  prise  en charge de la douleur dans les établissements de soins : démarche  qualité,  préconisation  de  la  Haute  autorité de  santé, mise en place d’indicateurs d’évaluation de  la douleur. Il évoque également le travail réalisé par le CLUD (Comité de lutte contre  la douleur).  Il poursuit avec une présentation des différents référents soignants en charge de la douleur au sein des établissements hospitaliers :

- Le Ressource Douleur : professionnel de santé nommé sur  un  poste  identifié par  l’institution  avec  un  temps dédié à la prise en charge de la douleur,-  Le  Référent  Douleur  :  soignant  volontaire  dans  un service,  formé  en  interne  ou  avec  un  DU  douleur, créant  le  lien  avec  les  professionnels  de  son  service (soignants/ jour/ nuit) et la structure douleur mise en place sur l’établissement.).Il procède ensuite à une distinction selon que la douleur est aigue ou chronique. D’après lui, la douleur aigue est de mieux en mieux traitée en établissement de soins : - Diminution des délais d’attentes,- Evolution des pratiques des Urgentistes,-  Meilleure  gestion  de  l’impact  psychologique  en situation de stress,- Personnels mieux formés à la gestion de la douleur,-  Développement  de  protocoles  d’évaluation  et  de traitements adaptés (gériatrie, médecine, chirurgie, pédiatrie, réanimation, soins palliatifs).

En  revanche,  le  traitement  des  douleurs  chroniques est  beaucoup  plus  complexe.  Cela  relève  notamment de  l’intervention  des  centres  antidouleur.  Ce  sont  des établissements  médicaux  où  sont  reçus  les  patients souffrant  de  douleur  chronique.  Ils  ont  pour  vocation d’évaluer et de mettre en place des traitements antalgiques spécialisés et d’autres protocoles pour diminuer la douleur ressentie par  le patient.  Ils  proposent des  consultations pluridisciplinaires pour une prise en charge globale du patient  et  de  sa  douleur.  Les  consultations  antidouleur sont le plus souvent données au sein des hôpitaux et sont 

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réalisées par des médecins algologues (spécialiste du traitement de la douleur).

11h40 – Jacques RAFFIN, bénévole à  la  ligue contre le  cancer,  conclut  cette matinée en témoignant de son action de représentant des usagers au sein d’un comité  de  lutte  contre  la douleur (CLUD).

Ce comité est une force d’analyse, de propositions, de validation, de coordination et de communication. Il définit au sein de l’établissement une  politique  cohérente  en matière  de  prise  en  charge de  la  douleur  et  des  soins  palliatifs.  Il  veille  aussi  à  la promotion  et  à  la  mise  en  œuvre  des  actions  dans  ce domaine.

12h00 – Débat.  Les  intervenants  sont  invités  à rejoindre la tribune pour participer à un échange avec la salle dont voici la restitution :

Intervention d’un médecin urgentiste, coordonnateur d’un EHPAD :En EHPAD, il y a deux types de résidents : ceux qui peuvent répondre  aux  questions  et  ceux  atteints  de  maladies neurodégénératives.  Il  y  a  deux  ans  encore  existait  un vrai  problème  de  reconnaissance  de  la  douleur.  Il  est dommage que la thématique « personnes âgées » n’ait pas été abordée lors de la conférence car la reconnaissance de la douleur chez les PA n’est pas enseignée aux futurs soignants.  Or,  les  premiers  à  reconnaître  cette  douleur sont les aides-soignants.

Réponse du Docteur Eric BISMUTH :Il  est  difficile  de  détailler  toutes  les  thématiques  qui 

recoupent la problématique de la douleur, faute de temps. Ces  observations  concernant  la  gérontologie  valent également  pour  les maladies  telles  que  l’autisme  ou  la schizophrénie  :  il est  très difficile de mesurer  la douleur car ces patients ont parfois des réactions inverses. Il faut faire  une  évaluation  régulière  et  adapter  une  échelle propre à chaque établissement. Il est préférable qu’une équipe sache parfaitement gérer une échelle plutôt qu’elle  «  bidouille  »  avec  une  cinquantaine.  Les  aides-soignants sont en effet les professionnels les plus proches du  patient.  Aussi,  il  ne  faut  pas  négliger  l’entourage paramédical qui connait parfaitement le malade : il est important de les écouter.

Question de Renée BALOBA, AFDOC Haute-Savoie :Qu’en est-il de la douleur du nourrisson ? Comment l’évaluer ?

Réponse de Nathalie LELIEVRE :Je n’ai pas la réponse technique mais si la question vous intéresse,  il  existe  un  très  bon  site  internet:  Pediadol (http://pediadol.org/). Créé par une équipe de pédiatres sur  la  prise  en  charge  de  la  douleur  chez  l’enfant,  on  y trouve  des  outils,  des  témoignages,  des  vidéos  et  des documents sur ce thème.

Question de Guy LEGAL, LNCC Rhône et vice-président du CISS RA : Pendant  son  intervention,  le  docteur  Gérard  MICK  a présenté une image cérébrale. Pourquoi aujourd’hui n’a-t-on pas  de mesures  objectives  de  la  douleur  alors  que l’on a l’imagerie médicale ?

Réponse de Nathalie AULNETTE :Heureusement,  la  douleur  n’est  pas  objective  car  elle dépend du vécu de la personne. Elle est à la fois physique et  psychique.  Essayer  de  l’objectiver  reviendrait  à faire  entrer  les  patients  dans  des  cases.  La  douleur  est 

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subjective et extrêmement complexe, c’est pourquoi il est nécessaire d’avoir plusieurs interlocuteurs. 

Réponse du Docteur Eric BISMUTH :Tout  n’est  pas  démontrable  techniquement.  La  tension, la température sont des données factuelles et vérifiables. Mais si l’on dit « j’ai mal » : est-ce que vous le croyez ? La problématique est là. Sur un temps de consultation qui est extrêmement court, il faut comprendre dans quel monde vit le patient comme si c’était le nôtre. La douleur est un agrégat de psychique, de physique et de social.

Question de Guy LEGAL :Il  y  a  des  progrès  à  faire  sur  l’évaluation  de  la  douleur en EHPAD : quelle est l’attitude d’un soignant face à une personne inexpressive ? Est-ce qu’elle souffre ? 

Réponse du Docteur Eric BISMUTH :Il y a des évaluations par l’externe, ce que l’on appelle des hétéro-évaluations. A partir d’un certain seuil, on établit que le patient souffre. Mais on ne peut en être sûr à 100%. C’est un grand écueil que l’on rencontre en gériatrie et en psychiatrie où l’on a beaucoup de progrès à faire. Mais il y a eu des avancées et l’on ne doit pas être négatif. 

Question de Carole PAILLET, professionnelle de santé aux HCLAu sein du CLUD, on est vigilant à ce que l’on n’oppose pas « professionnel » et « patient » sur le thème de la douleur : c’est dommage que cela n’ait pas été abordé pendant la conférence. L’image aurait pu être plus positive : la place du patient n’a jamais été évoquée alors qu’il faut libérer sa parole. Souvent, le patient n’ose pas dire. Le médecin doit pouvoir entendre que ce qu’il propose ne marche pas.

Réponse de Barbara CHAMPANHET : Le patient aimerait le dire. La réalité, c’est que la prise en charge de la douleur est inégale sur le territoire et, de fait, est plus ou moins bien gérée. Quand un professionnel de santé a son diplôme, a t-il été sensibilité à la douleur ? Soit les professionnels ont une empathie naturelle soit ils ont été  formés.  Pour  exemple,  la  spondylarthrite  entraine, je  l’ai  évoqué,  de  fortes  douleurs.  En  pleurs  pendant  la consultation, le médecin m’a menacée de me mettre sous 

antidépresseurs  si  je  pleurais  encore.  Ce  n’était  pas  ce dont j’avais besoin.C’est normal que les professionnels de santé soient déstabilisés, mais c’est une réalité : les médecins n’ont pas le temps d’écouter les patients.

Question de Marie-Anne CAMPESE-FAURE, AFPric RhôneComment peut-on intégrer les associations de malades au sein des CLUD ?

Réponse de Jacques RAPHIN :Dans les textes, les CLUD sont ouverts à un représentant « inter-pathologique ». A priori, on doit pouvoir ouvrir les CLUD à plus de bénévoles représentants les malades car il n’y a pas de normes.

Observation de Michel BELLE, les aînés ruraux de la Drôme :Pendant les réunions CRUQ-PC sont examinés des dossiers 

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qui concernent la douleur. On considère trop que le CLUD n’est que pour  les professionnels  :  il  faudrait davantage communiquer et parler de cette commission.

Réponse de Barbara CHAMPAHNET :Il  y  a  une  porte  ouverte  dans  les  établissements,  c’est devenir « patient expert ». Il faut s’y engouffrer.

Observation de Florence ADAM, professionnelle de santé aux HCL :La vie à l’hôpital n’est pas idéale, mais les professionnels travaillent avec un correspondant douleur. Des choses se font, mais c’est un travail de fourmi. L’ère de  la prise en charge  intégrale de  la douleur n’est pas encore atteinte, mais  il  y  a  une  vraie  volonté  des  acteurs.  Sur  cette problématique, quand on est patient,  le mot prend tout son sens car, effectivement, il faut être « patient ». Mais ne minimisons pas cette volonté d’avancer. 

Observation de Colette PERREY, UNAFAM Haute-Savoie :On  a  tous  intérêt  à  travailler  ensemble,  notamment  les représentants des usagers au sein des établissements qui ont  un  pôle  psychiatrique.  Les  soignants  connaissent  la douleur physique grâce à la fameuse réglette, mais il n’y a pas d’outils pour la douleur psychique.

Question de Claire HELLY, France Alzheimer Rhône :On  connaît  tous  les  problèmes  de  reconnaissance  des approches  non-médicamenteuses  car,  souvent,  elles  ne sont pas assez évaluées. Où en est la recherche sur cette question ?

Réponse de Nathalie AULNETTE :La  fondation  APICIL  s’investit  dans  les  prises  en  charge avec  des  techniques  non  médicamenteuses  car  elles ne  sont  pas  suffisamment  développées.  Aussi,  la fondation finance des projets de recherche que d’autres peuvent considérer comme « suspects » ou inefficaces : musicothérapie,  arthérapie,  hypnose…  Cela  étant  dit, aujourd’hui, suite aux scandales autour des médicaments, on a peut-être plus de chance d’avancer dans le registre du non-médical. Beaucoup de chercheurs y travaillent.

12h30 – Bernadette DEVICTOR, Présidente du CISSRA, vient conclure cette matinée riche en échanges, remercie  les  intervenants  et  salue  la  qualité  de  leurs présentations  sur  une  thématique  qu’elle  considère fondamentale et dont  les progrès  récents  sont porteurs d’espoirs.

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Régulièrement convoqués par courrier en date du 22 mars 2013 les membres du Collectif Interassociatif Sur la Santé Rhône-Alpes (CISS Rhône-Alpes) se sont réunis le 5 avril 2013 à 14 h00 au centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu à Lyon pour délibérer sur l’ordre du jour suivant :

• Assemblée générale extraordinaire :o Modification des statuts o Modification du règlement intérieur

• Assemblée générale ordinaire :o Validation des nouvelles adhésionso Renouvellement du conseil d’administrationo Rapport moral et d’activité 2012o Rapport financier 2012 et quitus sur la gestiono Débat autour des orientations 2013 et du budget prévisionnel 2013o Fixation du montant de la cotisation 2014o Questions diverses

Assemblée Générale5 avril 2013

Après  lecture de  la  feuille d’émargement,  il est constaté que  68  associations  adhérentes  sont  présentes  ou représentées, soit un taux de participation de 61%. 

ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE (AGE)

Le quorum étant atteint, Bernadette DEVICTOR, présidente du  CISS  Rhône-Alpes,  ouvre  l’assemblée  générale extraordinaire et propose des modifications statutaires et du règlement intérieur.

Modifications des statuts

Les propositions de modification approuvées par le conseil d’administration  sont  présentées  par  Christian  BRUN, secrétaire  général.  Après  discussion  et  explication  de ces propositions,  la présidente passe au vote de chaque proposition. Toutes  les modifications  sont approuvées à l’unanimité des présents ou représentés. Le CISS Rhône-Alpes  a  notamment  élargi  ses  buts  :  «  Promouvoir  ou mettre  en  place  toute  action  visant  à  améliorer  les parcours de santé des usagers », rationnalisé la procédure d’adhésion  des  associations  et  augmenté  le  nombre maximum de membres du conseil d’administration (de 21 à 24 membres) et du bureau (de 7 à 10 membres).

Modifications du règlement intérieur

Le  secrétaire  général  poursuit  par  la  présentation  d’un règlement intérieur mis à jour qui clarifie l’organisation et le fonctionnement des instances de gouvernance du CISS 

Rhône-Alpes.  Ce  nouveau règlement  intérieur  est adopté à l’unanimité des membres présents ou représentés.

L’ordre  du  jour  de  l’assemblée  générale  extraordinaire étant épuisé et plus personne ne demandant la parole, la séance est levée par la présidente.

******

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE (AGO)

Bernadette  DEVICTOR,  ouvre  ensuite  l’assemblée générale ordinaire par la mise au vote du compte-rendu de l’assemblée générale du 30 mars 2012. Il est approuvé à l’unanimité.

Validation des nouvelles adhésions

Après  rappel  de  la  procédure  d’adhésion  en  vigueur jusqu’à  cette  assemblée  générale,  le  secrétaire  général présente les associations qui ont fait acte de candidature au cours de l’année écoulée.

L’Assemblée Générale  confirme  à  l’unanimité  l’adhésion définitive des nouvelles associations suivantes :

•  Association  Française  des  Malades  et  Opérés Cardio-vasculaires  de  l’Isère  (AFDOC  Isère),  entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 8 juin 2012,

Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu - Lyon 8e

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• France Acouphènes, entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 8 juin 2012,•  Association  Française  de  l’Ataxie  de  Friedreich (AFAF), entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 12 octobre 2012,• Association Française des Sclérosés en plaques du Rhône (AFSEP Rhône), entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 12 octobre 2012,• Association Départementale  des Amis  et  Parents d’Enfants Inadaptés de l’Ardèche (ADAPEI Ardèche), entrée  provisoire  au  sein  du  collectif  lors  de  la plénière du 12 octobre 2012,• Fédération des Aveugles et handicapés visuels de France, Association pour la Promotion et l’Insertion des  Déficients  Visuels  Rhône-Alpes  (FAF  APRIDEV Rhône-Alpes), entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 14 décembre 2012,•  Association  France  Spondylarthrites  Rhône-Sud (AFS  Rhône-Sud),  entrée  provisoire  au  sein  du collectif lors de la plénière du 14 décembre 2012,• Médecins du Monde Rhône-Alpes  (MDM Rhône-Alpes), entrée provisoire au sein du collectif lors de la plénière du 14 décembre 2012.

Renouvellement du Conseil d’administration

L’assemblée  procède  au  renouvellement  du  conseil d’administration  (par  tiers  tous  les  ans).  9  personnes présentent leur candidature pour 8 postes à pourvoir :

• Francis ARNAUD, EPI,• Danièle BOCCARD, UDAF Haute-Savoie, administrateur sortant,• Nicole BOIRA, LNCC Ardèche,• Laurent DURIEUX, APF Rhône-Alpes,• Bernard FOLLEA, AFD Drôme-Ardèche,• Christiane GACHET, France PARKINSON Rhône• Bruno LEMAIRE, URAPEI Rhône-Alpes,• Pierre MIRABEL, AFSEP Rhône,•  Michel  PINAZ,  UFR  Rhône-Alpes,  administrateur sortant.

Les  membres  présents  ou  représentés  décident  à l’unanimité que seront validés les bulletins ayant exprimé leur choix soit en rayant la candidature surnuméraire soit en  désignant  les  candidats  choisis  à  la  condition  que  le nombre de noms portés  sur  le bulletin  soit  inférieur ou égal à 8.

4  scrutateurs  sont  désignés  :  Olivier  BONNET  (Phénix Greffés  Digestifs),  Philippe  DOUSSON  (Maison  des diabétiques  Ardèche-Drôme),  Christine  FABRY  (AFA)  et Roland MOISSONNIER (MVRA). Leurs travaux se déroulent sous la supervision du secrétaire général.

Assemblée Générale du 5 avril 2013 © CISS RA

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C o m p t e s - r e n d u sAprès dépouillement et vérification, le résultat du scrutin est annoncé par le secrétaire général :

• Nombre d’associations présentes ou représentées à jour de cotisation : 68• Nombre de bulletins de votes : 68 dont 1 vote nul, 2 votes blancs, 65 votes exprimés.

A  l’issue  du  vote,  la  nouvelle  composition  du  conseil d’administration du CISS Rhône-Alpes est la suivante :

Madame AHDDAR Laila Epilepsie France

Monsieur ALBERT Claude URAF Rhône-Alpes

Monsieur ARNAUD Francis EPI

Madame BAREL Renée UNAFAM Rhône-Alpes

Monsieur BELLE Michel Aînés ruraux Drôme

Monsieur BLANCHARDON François AFA

Madame BOCCARD Danielle UDAF Haute-Savoie

Madame BOIRA Nicole LNCC Ardèche

Monsieur BRUN Christian APAJH Drôme

Monsieur CARLETTO Régis Alcool Assistance Rhône-Alpes

Monsieur COLAS Georges AVIAM Rhône-Alpes

Madame DEVICTOR Bernadette France Alzheimer Rhône

Madame DUMAS Nathalie AFDD

Monsieur DURIEUX Laurent APF Rhône-Alpes

Monsieur FALAISE Xavier AFM Rhône-Alpes

Monsieur FOLLEA Bernard AFD Drôme-Ardèche

Madame GACHET Christiane France Parkinson Rhône

Madame LEFEBVRE Christine Union Régionale FNATH

Monsieur LEGAL Guy LNCC Rhône

Monsieur MIRABEL Pierre AFSEP Rhône

Monsieur PELEGRIN Serge AVIAM Rhône-Alpes

Monsieur PINAZ Michel UFR Rhône-Alpes

Monsieur RAPHIN Jacques LNCC Rhône

Madame TIME Marie-Catherine APF Rhône-Alpes

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Rapport moral et d’activité 2012

Bernadette  DEVICTOR  présente  le rapport moral  et  d’activité  2012  du CISS Rhône-Alpes. L’année 2012 a été marquée par un  fort  investissement dans l’élaboration du Projet Régional de Santé (PRS), la poursuite de la croissance  des  activités  et  rythmée par des moments forts :• Janvier : 1ère formation spécifique au secteur médico-social sur les Conseils de la Vie Sociale (CVS),•  Mars  :  Elaboration  de  15 propositions  concrètes  soumises aux parlementaires,

• Avril  : 2ème  journée européenne des  droits  des  patients  en  Rhône-Alpes,• Septembre : Projet UCPS porté par la cellule API primé  lors des 2èmes états généraux de la santé en région,•  Octobre  :  Conférence-débat « De la non-maltraitance à la bientraitance »,• Novembre : Expérimentation de la 1ère RU-nion.

L’assemblée  générale  approuve à l’unanimité quitus le rapport moral et  le  rapport d’activités pour l’exercice 2012.

Rapport financier 2012 et quitus sur la gestion

François  BLANCHARDON,  trésorier,  présente  le  rapport  financier  2012. Les états financiers 2012 ainsi que  la proposition d’affectation du résultat déficitaire 2012 en compte de réserves sont approuvés à l’unanimité.

L’assemblée générale approuve à l’unanimité le rapport financier et donne quitus au conseil d’administration pour sa gestion de l’exercice 2012. Fixation du montant de la cotisation 2013

Le Conseil d’administration du CISS RA, par une décision du 21 mars 2013, propose  de maintenir  la  cotisation  à  83€  pour  l’année  2014.  L’assemblée générale approuve à l’unanimité cette proposition.

Débat autour des orientations 2013 et du budget prévisionnel

2013

Suite à la discussion sur les orientations 2013 (qui poursuit les  échanges  de  la  dernière  assemblée  plénière  du  14 décembre 2012), il est approuvé à l’unanimité les 5 axes d’actions suivants :

(1)  Travailler  sur  la  construction  d’une  nouvelle organisation  du mouvement  CISS  au  plus  près  des besoins et des attentes des usagers,(2) Saisir les opportunités du contexte politique actuel en  matière  de  développement  de  la  démocratie sanitaire et du renforcement de la place des usagers,(3)  Développer  les  formations  spécifiques  à  la représentation des usagers dans le médico-social,(4) Renforcer la promotion des droits des usagers par 

l’organisation de la JEDP et la refonte du site internet,(5)  Lancer  le projet UCPS dans une dimension plus rapidement opérationnelle.

Suite  à  son  conseil  d’administration 19 décembre 2012, dans  l’idée  de  se  renforcer,  le  CISS  national  a  souhaité mettre  en  discussion,  dans  un  premier  temps  avec  ses associations membres, les 4 orientations suivantes :

• « Former, coordonner et animer le réseau de RU dans le cadre d’une organisation territoriale unifiée, sur la base du volontariat »,• « Concourir à l’expression des préférences collectives en santé dans une visée de réduction des inégalités de santé, de plus grande implication des usagers du système de santé dans leurs choix individuels en

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santé et de plus grande qualité des soins »,• « Aider, notamment par la mise en place de services, les usagers du système de santé dans leurs choix individuels de santé, tout au long de leur vie »,• « Mobiliser les usagers par le réseau des associations membres et des entités régionales et par le recours aux outils des nouvelles technologies de l’information et de la communication ».

Bernadette  DEVICTOR  regrette  que  les  CISS  régionaux n’aient pas été  impliqués dès  le départ dans  la réflexion du projet « Nouvel Elan » et a prôné une modification des relations entre CISS national et CISS régionaux.

Le bureau a demandé à Bernadette DEVICTOR et à Guy LEGAL de représenter le CISS Rhône-Alpes le 27 février au cours  de  la  réunion  de  coordination  du  réseau  CISS  sur le  projet  de  « Nouvel  Elan  ».  L’objectif  de  ce  projet  est de créer une seule association à l’échelle nationale (CISS national et CISS régionaux fusionneraient). Le CISS national propose en contrepartie de garantir aux CISS régionaux les 

fonctions ressources humaines, logistiques et financières. D’autres  formes  d’organisation  et  de  gouvernance  telle qu’une fédération ou une confédération sont exclues par le CISS national. Bernadette DEVICTOR et Guy LEGAL ont souligné l’absence d’un diagnostic partagé et argumenté sur  la  situation  actuelle  du  mouvement  CISS.  Ils  ont ajouté que ce projet ne respecte pas la nature juridique des entités du réseau, ni ses acquis. Il ne permet pas de se  mettre  en  position  de  rassembler  le  plus  largement possible les associations d’usagers. Il n’a pas été conçu à partir d’objectifs partagés entre le CISS national et les CISS régionaux.

A  l’unanimité,  l’assemblée  générale  est  défavorable  au projet  de  «  Nouvel  Elan  »  porté  par  le  CISS  national.  Il donne mandat au conseil d’administration pour travailler sur un projet alternatif de fédération, composée des CISS régionaux et du CISS national, au plus près des besoins et des attentes des usagers. Cette  fédération  serait dirigée par  un  conseil  d’administration  issu  du  CISS  national  et des CISS  régionaux et  chaque membre  conserverait  son statut  actuel  mais  participerait  et  bénéficierait  de  la mutualisation.

François BLANCHARDON présente ensuite une proposition de budget prévisionnel 2013. Celui-ci s’articule autour des axes d’actions suivants :

•  Animer,  coordonner  et  développer  un  réseau  de représentants des usagers,• Former à la représentation des usagers du sanitaire et du médico-social,• Promouvoir les droits des usagers,• Faire entendre la voix des usagers (représentation et suivi des instances),• Contribuer à l’évolution du système de santé.

Le budget prévisionnel 2013 qui s’élève à 161 000 euros est approuvé à l’unanimité.

L’ordre du jour étant épuisé, Bernadette DEVICTOR lève la séance à 16h30.

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D o s s i e r

En  matière  de  santé,  on  distingue,  de  manière  encore cloisonnée, deux grandes catégories de structures :

-  les  établissements  et  services  de  soins  qui constituent  le  secteur  sanitaire.  Ils  ont  vocation à  prendre  en  soins  les  personnes  atteintes  d’une pathologie. L’action est ici essentiellement médicale.-  les  établissements  et  services  sociaux  et médico-sociaux réunis sous l’appellation de secteur social et médico-social qui eux ont  vocation à accompagner les  personnes  dans  leur  vie  quotidienne.  Ici, l’approche s’inscrit sur le moyen ou le long terme et concerne des actes favorisant le maintien d’une vie la plus normale possible, compte tenu du profil de la personne.

La  loi  du  2  janvier  2002  rénovant  l’action  sociale  et médico-sociale (article L311-3 CASF) reconnaît à l’usager des établissements et services sociaux et médico-sociaux des droits et libertés :

- le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité,- le libre choix entre les prestations adaptées qui lui 

sont offertes,- libre choix du lieu de vie, du projet de vie,- une prise en charge et un accompagnement individualisé de qualité respectant son consentement éclairé,- la confidentialité des informations le concernant ;- l’accès à toute information ou document relatif à sa prise en charge,- une information sur ses droits fondamentaux et les protections  particulières  légales  et  contractuelles dont il bénéficie, ainsi que sur les voies de recours à sa disposition,-  la  participation  directe  ou  avec  l’aide  de  son représentant  légal  à  la  conception  et  à  la mise  en œuvre du projet d’accueil et d’accompagnement qui le concerne.

L’application  de  ces  droits  est  rendue  possible  pas  la création  ou  la  consolidation  d’autant  d’outils  :  livret d’accueil,  charte  des  droits  et  libertés,  règlement  de fonctionnement, contrat de séjour, projet d’établissement etc.

La représentation des usagers dans le secteur médico-social :

le conseil de vie sociale

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D o s s i e r

Outre ces outils garantissant la sécurité, la confidentialité, l’information  et  donc,  le  consentement  éclairé,  la  loi prévoit  l’instauration,  dans  tous  les  établissements  et services  sociaux  et  médico-sociaux  (32  000  structures représentant plus d’un million de places et plus de 400 000 salariés) d’un espace de représentation des usagers du secteur médico-social : le CVS (conseil de vie sociale). On  compare  souvent  cette  instance  à  la  CRUQ-PC 

(Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge) propre aux établissements sanitaires et rendue obligatoire dans tous les établissements sanitaires par la Loi du 4 mars 2002 dite Loi Kouchner.En effet, comme la CRUQ-PC, le CVS a pour objet d’organiser la  participation  directe  des  usagers  au  fonctionnement des établissements. Mais ces deux instances diffèrent en de nombreux points :

CVS CRUQ-PC

Composition

Le collège usagers du CVS est composé de personnes issues de l’établissement.

Les représentants des usagers en CRUQ-PC  sont  issus  d’associations  agréées qui les forment et les soutiennent dans l’exercice de leurs mandats. Ils sont extérieurs à l’établissement.

PrésidenceLe CVS est présidé par un représentant des usagers.

La CRUQ-PC est présidée par le directeur de l’établissement ou son représentant.

Attributions

Le CVS traite exclusivement des situations collectives  relatives au  fonctionnement de l’établissement, il rend un avis sur le projet d’établissement.

La  CRUQ-PC  traite  des  plaintes  et réclamations  individuelles  exprimées par  les  usagers  et  sur  le  plan  collectif, participe à l’amélioration continue de la qualité.

La  réalité  opérationnelle  entre  ces  instances  diffère beaucoup.  Les  RU  des  établissements  sanitaires sont extérieurs à l’établissement et sont issus  d’associations  agréées.  Ils  sont suffisamment détachés de la structure pour  agir  en  toute  objectivité.  Ils bénéficient  également  du  soutien de  leur  association,  et/ou du  collectif  auquel  celle-ci appartient,  qui  pourvoit  à  leur formation  et  les  accompagne dans l’exercice de leur mandat.

A l’inverse, les RU du médico-social sont usagers de l’établissement dans lequel  ils  siègent  et  ne sont pas nécessairement issus  d’associations  agréées. Ils  peuvent  manquer  de  recul pour évoquer les situations en toute objectivité et expriment un grand besoin de formation et d’informations, n’étant pas soutenus par une association. 

Par  ailleurs,  si  le  circuit  des  plaintes  et  réclamations des usagers du secteur sanitaire est aujourd’hui bien balisé, celui du secteur médico-social reste

très  incertain.  Les  usagers  des ESMS  ne  peuvent  faire  appel  au CVS pour traiter  leurs plaintes et 

n’ont pour seul recours que le signalement aux autorités de tutelle sans disposer d’un  espace  de  médiation 

intermédiaire  :  le  dispositif des  personnes  qualifiées 

(personnes placées aux côtés des usagers pour les aider  à  régler  un différend avec  les  représentants de la structure) est à ce jour  inactif,  faute  pour  les 

autorités  d’en  avoir  établi  et diffusé les listes départementales.

L’autre difficulté propre à la représentation des usagers dans les ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux)  réside  dans  le  fait  que  les  règles  s’appliquent 

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3 questions à Nadia, représentant des familles en CVS :

Nadia,  vous  représentez  les  familles  des  jeunes  en  situation de handicap accueillis dans un foyer. Quelle est d’après vous la plus value d’un CVS dans un tel établissement ?D’abord, je dirais qu’il permet la circulation de l’information : les demandes collectives des familles et des résidents sont collectées puis relayées. Même si cela ne signifie pas que l’on obtient satisfaction à tous les coups, au moins, les  choses  sont  dites… Aussi,  cette  instance  comporte  un  autre  avantage :  le  CVS  valorise  le  travail  de  ses  membres  usagers  et  familles.  On  a  le sentiment d’être parties prenantes à un projet, d’être des citoyens dans une mini démocratie. Et puis le président est obligatoirement un usager, et ça, c’est extraordinaire : les jeunes du foyer sont les patrons de l’instance et ils prennent leur rôle très à cœur. On les aide un peu mais leur volonté et leur fierté sont telles qu’ils sont très autonomes. 

Quels sujets sont traités en CVS ?On parle de tout ce qui concerne le fonctionnement de l’établissement. Par exemple,  lors  de  la  dernière  réunion,  nous  avons  principalement  abordé deux  sujets  :  tout  d’abord,  les  horaires  d’ouverture  du  foyer.  Cela  peut paraitre  anodin mais  c’est  très  important pour  la  vie  sociale  et  culturelle des jeunes qui souhaitent pouvoir sortir et, notamment, aller au cinéma à proximité. La séance de 18h30 finit souvent à 20h30. Or le foyer ferme ses portes  à  20h.  Ils  ont  donc  fait  la  demande d’une  fermeture  plus  tardive. La direction a d’abord botté en touche, considérant que cela remettait en question  les  horaires  du  personnel.  Un  représentant  des  familles  a  alors proposé que l’horaire de 20h30 soit mis en place le mercredi (jour de sortie des films) en contre partie d’une fermeture à 19h30 un autre jour. La direction a accepté de proposer cette modification d’horaires à la personne chargée de la surveillance qui a accepté. Voilà un exemple d’un problème qui  parait  simple et  insignifiant  en apparence mais qui  s’avère  important pour l’intégration des résidents dans la vie de la cité et difficile à gérer pour la direction et le personnel. Ensuite, nous avons travaillé à la mise à jour du livret d’accueil. Nous avons ajouté une partie consacrée au CVS, son rôle et les modalités de sollicitation de  ses membres.  Il  nous  paraissait  important  de  communiquer  sur  cette instance de démocratie.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de ce mandat ?Je trouve difficile de se cantonner à une représentation « collective ». On a parfois envie d’aborder des problèmes individuels, mais le CVS n’est pas le lieu. Le problème, c’est qu’il n’existe pas d’autre moyen que de s’adresser directement à  la direction  lorsqu’on a une  réclamation voire une plainte. Et le rapport de force est un peu inégal. Même si c’est souvent infondé, on redoute que notre plainte ait des conséquences sur l’accompagnement de notre proche. Souvent, les gens n’osent pas et se taisent. Il faudrait un espace neutre  de médiation  qui  permette  de  désamorcer  les  problèmes  d’ordre individuel. Je crois que la loi prévoit le déploiement dans les départements de « personnes qualifiées » qui joueraient ce rôle mais je ne sais pas si elles existent ni comment les solliciter…

sans  distinction  aux  établissements accueillant  des  personnes  âgées comme à ceux accueillant des personnes  handicapées.  Cette identité  entraine  des  difficultés d’adaptation à la diversité des profils des personnes accueillies :  les règles de  fonctionnement  pourraient (devraient)  être  différentes  selon  le profil  des  personnes  accompagnées. Cette  lacune  est  largement compensée par le caractère dépouillé des  textes  (5  pages  pour  fixer  les attributions,  la  composition  et  les règles de fonctionnement du CVS) qui permet  une  adaptation  aux  réalités, au risque parfois d’en trahir l’esprit.

Une évolution vers une représentation plus organisée et soutenue dans le secteur médico-social est urgente. Elle l’est d’autant plus qu’elle constitue non  seulement un  impératif éthique mais  également un gage d’efficience et  d’amélioration  de  la  qualité  des établissements et services. 

Axes d’améliorations possibles :

-  Intégrer  au  sein  des  CVS  des représentants des usagers issus d’associations  agréées  comme  cela est expérimenté dans la région Nord Pas de Calais.

-  Mettre  en  place  une  instance collégiale et territoriale de traitement des plaintes et réclamations incluant des représentants des usagers, la Commission  Territoriale  de  Relation avec les Usagers.

-  Enfin,  respecter  les  prescriptions légales et établir et diffuser les listes de personnes qualifiées :  les usagers du secteur médico-social ont besoin de cet espace de médiation.

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Vous avez dit « droits des usagers » ?Adoptée  le  4 mars  2002,  la  «  Loi  Kouchner  »  reconnaît deux types de droits à la personne malade : droits indivi-duels et droits collectifs, et instaure une véritable démo-cratie  sanitaire  :  l’usager  devient  partenaire  des  autres acteurs du système de santé.La même année, à l’échelle européenne, Active Citizenship Network,  association  de  citoyens  européens  rédige  une Charte européenne des droits des patients. Elle proclame 14 droits qui visent à garantir « un niveau élevé de pro-tection de la santé humaine » (article 35 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne) et à assurer un niveau élevé de qualité des services de santé dans les pays européens.

Dix ans après en Rhône-Alpes, quel bilan pour la démocra-tie sanitaire et les droits des usagers ?

• 720 bénévoles représentants des usagers dans  la région,• Un climat de dialogue et de coopération qui s’est installé peu à peu dans les établissements et les ins-tances de santé publique,• Une participation reconnue des usagers dans l’éla-boration des politiques de santé.

Sans aucun doute, du chemin a été parcouru grâce à  la détermination  des  représentants  des  usagers  qui,  au  fil 

des jours, des mois, des années ont été convaincus de la nécessité de faire prendre en compte les besoins et les attentes des usagers dans le cadre de la démocratie sani-taire.Néanmoins, la démocratie sanitaire, les droits des usagers ou  leurs  représentants  restent  encore  des  notions  glo-balement méconnus par le grand public et même par un grand nombre de professionnels de santé.

Journée Européenne des Droits des PatientsJeudi 18 avril 2013

© CISS RA

42 établissements participants sur toute la régionPlus de 150 bénévoles mobilisésPlus de 2000 personnes sensibilisées (grand public, associations, professionnels de santé, etc.)

© Alain HURE - CISS

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Le CISS RA répond : JEDP !Chaque 18 avril, la Journée européenne des droits des pa-tients offre l’occasion de susciter le débat dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Pour la troisième année consécutive,  le  CISS  RA  s’est  appuyé  sur  cette  journée pour informer et sensibiliser le grand public aux droits des usagers et au rôle et missions de leurs représentants.

Dans la continuité des 2 années précédentes, des points d’information  regroupant  de  la  documentation  autour des  notions  clés  citées  plus  haut  ont  été  mis  en  place dans  les établissements de  santé.  En 2013, un nouveau dépliant  spécifique  sur  les  représentants  des  usagers  a été créé (à retrouver sur notre site internet : www.cissra.org) tandis que le QUIZZ a été retravaillé (notamment de nouvelles questions). Ces évènements ont été animés par plusieurs  bénévoles  et,  parfois,  quelques professionnels de l’établissement.

Comme en 2012, certaines structures ont élargi la ma-nifestation.  Au  Centre  Hospitalier  d’Annonay,  tous  les acteurs  de  la  CRUQ-PC  ont  été  invités  à  animer  cette journée. Plusieurs stands ont été installés sur différentes thématiques  :  les  directives  anticipées,  la  personne  de confiance,  le congé familial de solidarité et  les dépasse-ments d’honoraires. Habillés de parasols colorés, rappe-lant les couleurs de l’affiche de la journée, les stands ont eu un grand succès auprès des professionnels et des visi-teurs.

Le  Centre  Hospitalier de Saint Marcellin a invité les élèves aides-soignants  de  l’IFAS (Institut  de  formation d’aides-soignants), si-tué au sein de l’établis-sement,  à participer  à cette  journée.  Munis d’un questionnaire, les 

élèves  ont  cheminé  de  stand  en stand  et  ont  participé  aux  confé-rences animées par les profes-sionnels et les représentants des usagers de l’établissement afin de répondre aux questions posées. Au CHU de Grenoble, c’est un hall Vercors animé et coloré qui atten-dait  les visiteurs  :  les associations d’usagers  œuvrant,  notamment, au sein du CHU, se sont mobilisées autour des droits des patients pour répondre aux questions de tous. 

A  l’Hôpital de Fourvière,  le Comité d’Ethique a participé à la journée en organisant des ateliers et un débat sur les droits des patients en fin de vie, en complément du stand d’information tenu par les représentants des usagers. Quant au CH de Roanne, ce n’est pas la journée, mais la  semaine des droits des patients qui a été organisée  ! 

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Exposition,  stand  d’information,  distri-bution  de  documents  auprès  des  pro-fessionnels  et  de  tous  les  patients  de l’établissement, débat : de nombreuses actions  ont  été menées  par  le  service qualité et les représentants des usagers pour animer cette semaine. 

Comme l’an dernier, la presse - jour-naux, radios et médias en ligne - a for-tement relayé les événements sur toute la région. Les RU ont ainsi massivement pris la parole pour éclairer les citoyens sur leurs missions et leurs droits qu’ils défendent bénévolement au quotidien. 

D’année en année, en Rhône-Alpes, la Journée Européenne des Droits des Pa-tients mobilise de plus en plus d’associa-tions, de bénévoles et d’établissements. Les  rhônalpins  sont  ainsi  de mieux  en mieux  informés.  Rendez-vous  est  pris pour 2014 pour continuer la promotion des droits et des représentants des usa-gers !

Le CISS RA tient à remercier chaleureusement tous les

bénévoles et professionnels mobilisés sur cette journée !

En 2013, en complément des actions au sein des établissements, le CISS RA  a  organisé  un  événement  place de la République, dans le 2e arron-dissement de Lyon, l’un des passages les plus commerçants et les plus fré-quentés de la presqu’île lyonnaise. 

Soutenus et accompagnés par le parrain de la journée, Grégory CUIL-LERON,  une  trentaine  de  bénévoles issus  d’une  quinzaine  d’associations (l’AFSEP Rhône, Diabète Rhône-Alpes AFD,  l’AFDOC  Ain-Rhône,  France Parkinson  Rhône,  la  FNAR,  France Alzheimer  Rhône,  l’association  Phé-nix greffés digestifs, l’AFS, l’AFA, l’AF-

Pric Rhône, la LNCC Rhône, Réseau Santé, Pour les Droits des Malades, l’APF Rhône-Alpes et l’AVIAM Rhône-Alpes) sont partis à la rencontre des lyonnais. 

Malgré le froid - la journée était propice à une sensibilisation autour de la grippe, à n’en pas douter ! - les usagers ont répondu présents. Ils se sont pliés au jeu du QUIZZ pour tenter de gagner un cours de cuisine en présence du parrain de la journée et ont volontiers laissé un message sur le fil à penser qui animait le chapiteau. En trame de fond des revendications collectées : un accès aux soins partout et pour tous ! Plus de 300 personnes ont ainsi été sensibilisées aux droits et aux représentants des usagers. Un questionnaire remis à tous pour participer au concours révèle les chiffres suivants : 2/3 des répondants connaissent leurs droits en matière de santé alors que seul 1/3 a déjà entendu parler du représentant des usagers. Globalement, avoir des droits va donc de soi pour les usagers même s’ils en connaissent peu le contenu. En revanche, savoir que des bénévoles sont présents pour les aider à les faire respecter et pour défendre leurs intérêts est une notion bien plus inconnue. Preuve, s’il en est, que le 18 avril restera encore longtemps la Journée européenne des droits des patients, événements et animations à l’appui pour la faire rayonner.

Samedi 20 avril 2013Cap sur la place (de la ré)publique !

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Une journée riche en rencontres... parfois étonnantes ! 

Merci aux bénévoles qui se sont mobilisés pour cette journée et merci à Grégory CUILLERON de nous avoir accompagné !

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Quelques coupures presse suite à la journée...

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Rendez-vous au 3ème semestre 2013

pour le Bul d’info n°45 !

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Réalisé grâce au soutien de :

Le CISS RA réunit 112 associations. Sur toute la région, ce sont 200 000 bénévoles qui œuvrent ensemble pour l’accessibilité pour tous, la qualité et la sécurité des prises en charge et de l’accompagnement, la reconnaissance de l’usager comme acteur de sa santé.

AAPMR – ACTIS – ADAPEI Ain, Ardèche & Loire – ADASIR – ADD - ADLY – AFD Diabète Ain, Drôme-Ardèche, Loire, Savoie, Haute-Savoie & Délégation régionale, ADMD Ardèche-Drôme & Délégation régionale – AFA – AFAF – AFAP – AFDOC Ain-Rhône, Isère & Haute-Savoie – AFH Rhône-Alpes – AFM Rhône-Alpes – AFPric Rhône – AFS Rhône-Sud – AFSEP Rhône – AFTOC – AIDES Vallée du Rhône – AINES RURAUX Drôme, Isère & Savoie – AIR Ain, Loire, Rhône, Savoie, Haute-Savoie & Délégation régionale – ALCOOL ASSISTANCE Ain, Ardèche,  Isère, Loire, Rhône & Délégation régionale – ALH LES BLOUSES ROSES – ALLIANCE MALADIES RARES Rhône-Alpes – AOCCB – APAJH Ain, Drôme & Rhône – APF Délégation régionale – ASSOCIATION PHENIX GREFFES DIGESTIFS – AVIAM Rhône-Alpes – CNR Rhône – EPI – EPILEPSIE FRANCE Rhône – FAF APRIDEV RA – FAMILLES RURALES Rhône-Alpes – FNAR Délégation régionale – FNATH Union régionale Rhône-Alpes – FRANCE ACOUPHENES – FRANCE ALZHEIMER Ain, Rhône & Savoie – FRANCE PARKINSON Comité du Rhône – FTI – ICEBERGS – JALMALV Grenoble – LA CAUSE DES PARENTS – LNCC Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône & Savoie – MAISON DES DIABETIQUES Ardèche-Drôme –  Médecins du Monde RA – Fédération Rhône-Alpes du MOUVEMENT FRANÇAIS DU PLANNING FAMILIAL – MVRA - OR GE CO Isère & Rhône – OSE –  PLDM – RAPSODIE – RESEAU SANTE – RESURGENCE TRANSHEPATE Rhône-Alpes – Association SOLIDARITE Soutien aux Malades – SOS HEPATITES Rhône-Alpes – UDAF Haute-Savoie – URAF Rhône-Alpes – UFR Drôme, Loire & Rhône-Alpes – UNAFAM Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône, Haute-Savoie, Savoie & Délégation régionale - UNRPA Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Rhône & Comité régional – URAPEI Rhône-Alpes – URCSF Rhône-Alpes

SERVICES DE SOINS ET D'ACCOMPAGNEMENT

MUTUALISTES

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Les délégués départementaux du collectif :• Ardèche-Drôme : Marie-Catherine TIME, [email protected]• Isère : André HENRY, [email protected] - Nathalie DUMAS, [email protected]• Rhône : François BLANCHARDON, [email protected] • Savoie : Thérèse CACHERA, [email protected]