Renald Bérubé

Brève histoire de la nouvelle (short story)

aux États-Unis

www.levesqueediteur.com

ISBN 978-2-924186-92-327 $

De Washington Irving, Edgar Poe et Henry James à Annie Proulx, Jhumpa Lahiri et Yiyun Li en pas-sant par Fitzgerald, Faulkner, Updike et Carver, la nouvelle états-unienne a su se mettre au monde d’abord, liant influences des pays européens d’ori-gine et apprentissages d’Amérique, continent neuf ; puis se réinventer sans cesse, pour cause de nou-veaux arrivants et d’usages littéraires renouvelés.À travers âges et réinventions, la nouvelle états-unienne est restée fort populaire selon les deux sens du terme, à la fois estimée et vendeuse. De Benjamin Franklin à nos jours, tout un réseau édi-torial de journaux, revues et magazines assure sa diffusion et encourage à la lire, tout un réseau de prix et de récompenses encourage les nouvellistes à écrire.Réaliste ou gothique, policière ou SF, minima-liste ou postmoderniste, la nouvelle états-unienne utilise toutes les pratiques d’écriture, fédérant même le reportage, la chronique ou l’essai, poro-sité des genres brefs. D’autres noms ? Hawthorne, Hammett, Highsmith, Paley, Moody, Oates…

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Renald Bérubé a enseigné les littératures québécoise et états-unienne à l’UQAM et à l’UQAR de 1970 à 2003. En 1975 et 1976, il a écrit pour la radio FM de Radio-Canada les textes de huit émissions d’une heure chacune, les quatre premières portant sur l’histoire des États-Unis, les quatre suivantes sur le Sud des États-Unis et sa littérature (réalisation : André Major). Il fut commissaire de l’exposition Yves Thériault : le pari de l’écriture présentée à la Grande Bibliothèque (Montréal) de sep-tembre 2008 à janvier 2009. Il a fait paraître Les caprices du sport, roman fragmenté, chez Lévesque éditeur en 2010.

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La collection

est dirigée par

Dans la même collection

Jacques Cardinal, Filiations. Folie, masque et rédemption dans l’œuvre de Michel Tremblay, essai.Jacques Cardinal, Humilité et profanation. Au pied de la pente douce de Roger Lemelin, essai.Roland Chollet et Stéphane Vachon, À l’écoute du jeune Balzac. L’écho des premières œuvres publiées (1822-1829), textes présentés par Roland Chollet avec la collaboration de Stéphane Vachon, réunis et annotés par Stéphane Vachon avec la collaboration de Roland Chollet [en coédition avec les Presses Universitaires de Vincennes].Marcel Moussette et Gregory A. Waselkov, Archéologie de l’Amérique française coloniale, étude.

Brève histoire de la nouvelle (short story) aux États-Unis

Du même auteur

Mont-Joli et ses environs, photographies de Michel Dompierre, Mont-Joli, Ville de Mont-Joli, 2005.Yves Thériault : le pari de l’écriture, dir., assisté de Francis Langevin, catalogue de l’exposition du même intitulé, Montréal/Québec, BAnQ/PUL, 2008.La MRC de Rimouski-Neigette ou Quand la terre devise avec la mer, photographies de Michel Dompierre, Rimouski, MRC de Rimouski-Neigette, 2010.Les caprices du sport, roman fragmenté, Montréal, Lévesque éditeur, 2010.Je raconte Claude Duguay, Québec, Éditions GID, 2013.

Renald Bérubé

Brève histoire de la nouvelle (short story) aux États-Unis

Catalogage avant publicationde Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Bérubé, RenaldBrève histoire de la nouvelle (short story) aux États-Unis : essai

(Réflexion)Comprend des références bibliographiques et un index.

978-2-924186-92-31. Nouvelles américaines — Histoire et critique. I. Titre. II. Collection : Collection Réflexion (Montréal, Québec).

PS374.S5B47 2015 813’.0109 C2015-942155-1

Lévesque éditeur remercie le Conseil des arts du Canada (CAC) et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC)

de leur soutien financier.

© Lévesque éditeur et Renald Bérubé, 2015

Lévesque éditeur11860, rue Guertin

Montréal (Québec) H4J 1V6Téléphone : 514.523.77.72

Télécopieur : 514.523.77.33Courriel : info@levesqueediteur.com

Site Internet : www.levesqueediteur.com

Dépôt légal : 4e trimestre 2015Bibliothèque et Archives Canada

Bibliothèque et Archives nationales du QuébecISBN 978-2-924186-92-3 (édition papier)

ISBN 978-2-924186-93-0 (édition numérique)

Droits d’auteur et droits de reproductionToutes les demandes de reproduction doivent être acheminées à :Copibec (reproduction papier) • 514.288.16.64 • 800.717.20.22

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Production : Jacques RicherConception graphique et mise en pages : Édiscript enr.

Illustrations de la couverture : Katoton | Dreamstime Stock Photos ; Ron Sumners | Dreamstime.com ; Johnlric | Dreamstime.com

Photographie de l’auteur et photographies intérieures des couvertures de livres : Michel Dompierre

Avant-propos ............................................................................... 15Introduction : De la nouvelle (short story) en deux langues svp (please) ........................................................................................... 19

Chapitre 1De la Bible des Pères Pèlerins jusqu’à Poe et ses aventures ou Des débuts des colonies anglaises jusqu’à la guerre de Sécession ................................................................................. 31 1. De la Bible et de l’imprimerie ............................................... 34 2. Et Benjamin vint, imprimeur, journaliste, scribe

(qui sait compter) ................................................................... 36 3. Indépendance et textes brefs :

un pamphlet, des « adresses » ................................................ 38 4. Washington Irving : la Hollande et la pseudonymie ............. 40 5. Nathaniel Hawthorne : ancêtres puritains

et M. de l’Aubépine ............................................................... 43 6. Melville et Poe : le grand large et l’écriture qui s’invente .... 48

Chapitre 2Des écritures : de Twain et James à Faulkner et Hemingway ou De la guerre de Sécession à la Seconde Guerre mondiale .... 53 1. Les tales à dormir debout....................................................... 57 2. Mark Twain, stand up comic et écrivain .................................. 59 3. Henry James et l’écriture… Tel Quel ..................................... 62 4. De Louisiane, Kate Chopin et George Washington Cable :

des femmes, des Créoles, des Cajuns, etc. ............................ 63 5. Du langage, au Sud et au Nord ............................................. 66 6. De deux (sous-)genres tout neufs :

nouvelles westerns et de baseball .......................................... 68 7. Des « remueurs de boue » ...................................................... 72

Table

8. Pulps and Dimes ...................................................................... 75 9. Sherwood Anderson et la « génération perdue » .................. 78 10. Fitzgerald, Hemingway ......................................................... 79 11. Et Faulkner advint ................................................................. 83

Chapitre 3La nouvelle ou Les droits civiques en écriture ou De Pearl Harbor au rideau de fer ou Du maccarthysme et des Quinze glorieuses .............................................................. 91 1. Guerre froide, droits civiques et abondance ......................... 95 2. Stein et Beach ........................................................................ 98 3. L’effet Faulkner : bien des nouvellistes du Sud ..................... 100 4. Et ailleurs ou tout près : « Dago », SF et polars .................... 108 5. Cinq (six, plutôt) nouvellistes d’origine juive ....................... 114 6. L’afro-états-unienneté, de même — histoires de lynchage .. 119

Chapitre 4Devenue savante, la nouvelle ? ou De la New Frontier de JFK au Tea Party des années 2010 ......................................... 125 1. New Frontier : « I Had a Dream », la Lune et Woodstock .. 129 2. Star Wars : Bush-le-Petit, 11-Septembre, Irak ..................... 131 3. L’élection de Barack Obama à la présidence ......................... 132 4. Savante, la nouvelle ? ............................................................. 133 5. Les editors ............................................................................... 135 6. Carver et Lish (et, insister, Richard Ford) ............................ 138 7. « Errand » et Tchekhov .......................................................... 140 8. Iowa, 1897 .............................................................................. 144 9. De quatre périodiques et de nouvellistes qu’ils ont publiés . 147

a) The New Yorker et Ann Beattie .......................................... 147b) The Georgia Review et Ernest J. Gaines et T. C. Boyle ..... 148c) The Paris Review, ses entretiens et Lydia Davis

(et Denis Johnson par Jeffrey Eugenides) ......................... 150d) McSweeney’s et George Saunders ....................................... 152

10. Les prix : de quelques-uns de ceux-ci et de quelques nouvellistes lauréats ............................................................... 155a) Le O. Henry et le PEN-Faulkner :

Louise Erdrich et Sherman Alexie .................................... 155b) Le Pulitzer : Jhumpa Lahiri et Annie Proulx .................... 157

11. Décennies (de naissance) 1920-1940 : nouvellistes de « longue durée » ............................................ 160a) Après Updike : Cheever, Salter, Banks et DeLillo ............ 160b) Cynthia Ozick et Grace Paley ........................................... 163c) Joyce Carol Oates et Bobbie Ann Mason ......................... 166d) Harrison, Tyler et Wideman ............................................. 167e) Hannah, Gautreaux et Hempel

(se rappeler Bausch et Wolff) ............................................ 169 12. Rencontre de décennies : Denis Johnson et Ron Rash ......... 172 13. Décennies (de naissance) encore :

de la fin des années 1950 au début des années 1970 ............. 174a) Rick Bass (se rappeler George Saunders) .......................... 174b) Fountain, Vollmann et Means ........................................... 175c) Foster Wallace et Moody .................................................. 178d) Lahiri, Li, Diaz et Alexie ................................................... 183

Conclusion : Des tendances qui durent ....................................... 187

Annexe 1 : 60 et 15 nouvellistes et une (ou plus) de leurs nouvelles ......................................................................... 199Annexe 2 : 31 périodiques qui publient des nouvelles ................. 217Annexe 3 : 25 prix littéraires pour nouvelles et nouvellistes ....... 219Annexe 4 : Établissements qui offrent des ateliers d’écriture ..... 221

Bibliographie ............................................................................... 223

Index des noms propres ............................................................... 227

Pour André Major,lecteur et écrivain,

faulknérien et tchékhovien, vaste registre,la quadrature du cercle, ou presque.

A novel can seldom have the sense of perfection which you find in Chekhov’s story, « The Lady with the Dog ».

Graham Greene

(Un roman peut rarement atteindre le senti-ment de perfection que vous retrouvez dans la nouvelle de Tchekhov, « La dame au petit chien ».)

Avant-propos

L’entreprise commence comme si de rien n’était. Nous sommes en 2011, le directeur de la rédaction de XYZ. La revue de la nouvelle, Nicolas Tremblay, m’explique que la revue a décidé de se lancer, elle, dans un vaste projet — faire paraître au gré des livraisons de la revue, le tout échelonné sur le nombre d’années qui sera néces-saire —, de se lancer, donc, dans une histoire de la nouvelle à travers le monde et les langues. Fascinant, audacieux, original, le projet. Et de me demander si je serais intéressé à écrire la partie traitant de l’histoire de la nouvelle aux États-Unis. Oui, bien sûr ; quelle lon-gueur, le texte ? Quinze feuillets. Échéance ? Juin 2013, parution à l’automne 2013. Quinze feuillets et deux ans pour les écrire. Tout à fait d’accord, pas de problème, pas de souci.

La date de tombée finit (toujours) par arriver, le texte est prêt. « Un seul problème, Nicolas ; avec mes quinze feuillets, je suis rendu au milieu du xixe siècle, à la guerre de Sécession ; je pourrais ajouter un deuxième texte ? » C’était possible, oui. Arrive la deuxième date de tombée. « Là, Nicolas, j’en suis à la Seconde Guerre mondiale ; on pourrait… » On pouvait. Mais pour la dernière fois, qu’on pou-vait. Et voilà qu’à la remise du troisième segment, on en était rendu à une cinquantaine de feuillets. Elle avait commencé « comme si de rien n’était », l’entreprise ? Et voilà qu’elle avait duré deux ans et plus, qu’elle avait demandé des relectures d’œuvres déjà lues, la lecture de recueils connus mais pas lus jusque-là — relectures, lec-tures, car de nouvellistes et de nouvelles, il y a superpléthore aux États-Unis. Elle s’était donc échelonnée, l’aventure, sur trois livrai-sons de XYZ. La revue de la nouvelle : les livraisons 115 (automne 2013), 118 (été 2014) et 121 (printemps 2015).

16 Brève histoire de la nouvelle (short story) aux États-Unis

Terminée, l’aventure allait néanmoins se poursuivre. En « ver-sion revue et augmentée ». Le troisième segment tout juste envoyé à la revue XYZ mais pas encore publié, Nicolas Tremblay m’écri-vait qu’il serait dommage de ne pas donner suite à ces textes en en faisant le point de départ d’un ouvrage de plein droit, un livre. Et Gaëtan Lévesque, éditeur de la revue XYZ, de me courrieller bien-tôt avec usage du même point de vue, lui le « patron » de Lévesque éditeur où vous avez publié quelques années plus tôt un « roman fragmenté », Les caprices du sport. Comment dire non ?

J’ai dit oui. En me doutant bien, mais sans le savoir encore, que transformer trois textes destinés à une revue en y ajoutant, entre autres, les passages jadis supprimés pour raison d’espace dans ladite revue — que transformer ces textes en point de départ d’un livre n’était pas si simple qu’il pouvait paraître. Les destinataires de ces deux écritures, revue et livre, n’ont pas nécessairement les mêmes visées, la revue répondant davantage à des visées ponctuelles, chaque texte étant autonome tout en prenant la relève du précédent, le livre ayant des prétentions à une durée plus longue et devant sans doute se présenter sous un jour différent, sa structure visant à répondre à un objectif de continuité, de pérennité aussi.

Nous nous sommes entendus : l’ouvrage à venir allait chercher à atteindre, entre autres publics, les étudiantes et étudiants de la fin des années cégep et du début des années universitaires. Il serait de lisibilité fort accessible, ne lésinerait point sur les renseignements à fournir, sur les liens qu’il était possible d’établir entre les nouvel-listes. Il s’agirait d’un ouvrage qui allait se dérouler selon la chro-nologie — il s’agissait d’une histoire, après tout —, mais qui n’allait pas se priver ni de retour en arrière ni de plongée vers l’avant, ana-lepses et prolepses en langage de Gérard Genette, qui allait souli-gner tout à la fois les liens et les ruptures que l’écriture nouvelliste — que l’écriture brève — états-unienne entretient ou pas avec la vie ou les valeurs dominantes du pays. Et l’histoire racontée n’allait pas empêcher des analyses d’œuvres, le choix des œuvres plus longue-ment analysées témoignant, pourrait-on dire, des goûts de l’auteur. Votre autobiographie vous suit partout, c’est connu !

Dernier point à signaler : les notes en bas de page allaient souvent renvoyer à des liens Internet. Même, en certains cas, à Wikipédia, en français ou en anglais. Dans les deux cas, liens Internet et liens

Avant-propos 17

Wikipédia, choix délibérés et assumés : Internet offre un vaste choix de lieux où se renseigner deux fois plutôt qu’une, et il est vrai que Wikipédia a pu fournir des occasions de gorges chaudes ; n’empêche qu’en sa version anglaise surtout, s’agissant des nouvellistes états-uniens, ses informations sont la plupart du temps fiables. Ce qui ne vous soustrait pas à la nécessité, ainsi que des ans plus tôt quand vous aviez trouvé tel renseignement dans tel ouvrage, d’aller valider telle date fournie par Wikipédia, par exemple, sur tel autre site. Ouvrage cherchant à retenir l’attention, entre autres publics nous l’avons sou-ligné, des étudiantes et étudiants de fin des années cégep et du début des années universitaires, ce livre n’allait pas bouder Internet et ses moyens de recherche.

À Nicolas Tremblay et à Gaëtan Lévesque, mes remerciements les plus chaleureux pour leur patience, leur attention et leur empa-thie. Pour la chaleur et l’amitié de leur présence, même par courriel. C’est à eux que je dois d’avoir écrit ce livre. À vrai dire, ils doivent en être les dédicataires émérites. Merci.

Renald Bérubé

Brève histoire de la nouvelle (short story)

aux États-Unis

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De Washington Irving, Edgar Poe et Henry James à Annie Proulx, Jhumpa Lahiri et Yiyun Li en pas-sant par Fitzgerald, Faulkner, Updike et Carver, la nouvelle états-unienne a su se mettre au monde d’abord, liant influences des pays européens d’ori-gine et apprentissages d’Amérique, continent neuf ; puis se réinventer sans cesse, pour cause de nou-veaux arrivants et d’usages littéraires renouvelés.À travers âges et réinventions, la nouvelle états-unienne est restée fort populaire selon les deux sens du terme, à la fois estimée et vendeuse. De Benjamin Franklin à nos jours, tout un réseau édi-torial de journaux, revues et magazines assure sa diffusion et encourage à la lire, tout un réseau de prix et de récompenses encourage les nouvellistes à écrire.Réaliste ou gothique, policière ou SF, minima-liste ou postmoderniste, la nouvelle états-unienne utilise toutes les pratiques d’écriture, fédérant même le reportage, la chronique ou l’essai, poro-sité des genres brefs. D’autres noms ? Hawthorne, Hammett, Highsmith, Paley, Moody, Oates…

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Renald Bérubé a enseigné les littératures québécoise et états-unienne à l’UQAM et à l’UQAR de 1970 à 2003. En 1975 et 1976, il a écrit pour la radio FM de Radio-Canada les textes de huit émissions d’une heure chacune, les quatre premières portant sur l’histoire des États-Unis, les quatre suivantes sur le Sud des États-Unis et sa littérature (réalisation : André Major). Il fut commissaire de l’exposition Yves Thériault : le pari de l’écriture présentée à la Grande Bibliothèque (Montréal) de sep-tembre 2008 à janvier 2009. Il a fait paraître Les caprices du sport, roman fragmenté, chez Lévesque éditeur en 2010.

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