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Brochure réalisée par les Amis du PrieuréJuillet 2013

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Tracteur agricole Austin, fabrication française

Vélo l’Acatène-Métropole : un modèle sans chaîne par cardan et engrenage conique

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Les métiers d’hier étaient ceux du geste. Du geste longuement appris à travers lesavoir manuel transmis de génération en génération. Ces métiers d’hier s’inscrivaient enmême temps dans un cadre communautaire.

Tuer le cochon

Filer la laine

Peigner le chanvre

Faire la « goutte », le cidre, le vinaigre

Faire le pain

Faire la lessive

Récolter le miel dans les ruches en paille

Faire les vendanges et le vin

Faire l’alcool « la gniole » avec l’alambic

Les métiers d’aujourd’hui reflètent les changements de société. Dans l’agriculture, onpasse d’une agriculture vivrière à une agriculture spécialisée. Le progrès technologiqueet l'industrialisation entraînent la disparition de certains métiers « manuels » au profitdes métiers de services. Les activités créatrices se développent, l'artisan devientartiste.

On connait beaucoup moins ses voisins bien qu' étant amis avec des gens du mondeentier via internet et les réseaux sociaux et quand on a « besoin » on recourt auxservices d'aides à la personne.

SAINT Hilaire la Croix, village rural, n'a pas échappé à cette évolution. Lacomparaison des listes des métiers existants sur la commune avant les années 1950 etceux existants actuellement le prouve bien.

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Les métiers à Saint-Hilaire-la-Croix de 1918 à 1960Presque tous les habitants de la commune étaient paysans. La liste ci-dessous énumèreceux qui exerçaient un autre métier.

Au bourgGuillaume ARNAUD dit "Tacot" : sabotier, coiffeur le dimanche, il avait aussides moutons.François PERRIER : menuisier, charpentier, il avait une vache.Jean FAVODON, dit « Jean pipette » : joueur de clarinette qui jouait avecFrancisque Champeyroux, paysan.Francisque CHAMPEYROUX: machines agricoles, cycles, quincaillier,accordéoniste, paysan.Jean et Hubert DESNIER dits "Margnot" : menuisiers, charpentiers, ils avaientune vache et des moutons.Jean-Baptiste et Angeline, puis Hubert et Odette FAVODON : recetteburaliste, agence postale (téléphone, courrier), bureau de tabac, café,restaurant, paysan. Jean-Baptiste était aussi lieutenant des pompiers (il avaitcréé en 1912 une section de pompiers volontaires).Henri et Marcelle FOUQUET : épicerie, café, restaurant, paysan.Claude MORDEFROID puis sa femme « la Françoise » : café.Henri GEORGES : charron, paysan.Baptiste GRAVEROL dit "Maroc" : forgeron, rebouteux.Lucien GRAVEROL : maréchal-ferrant, forgeron.Julien et Joseph PAPEREUX : marchands de moutons, paysans.Antoine PAPEREUX : marchand de moutons, paysan.Maria PERRIER : couturière (vêtements, couvre-pieds, matelas).Madeleine HABRIAL, sa fille : couturière.Louis CHARMAT : tailleur, il avait des moutons et des chèvres.Annette CHARMAT : couturière.Pauline FAVODON : couturière (vêtements, couvre-pieds, matelas).Elisa SERBIE dite « la Lisa » : couturière (vêtements, couvre-pieds)............. SERBIE : cantonnier.Félicie DESNIER : couturière.Marthe COMBE : tricoteuse.Elise BOURGOUGNON : matelassière.Emile BOURGOUGNON : sacristain, paysan.Francisque LAROCHE dit "Picoret" : épicier, sabotier.

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Auguste FAVODON : café, paysan.Benoit GRAS, Lucien et Fernande : épiciers (boutique et tournées à cheval, puisen voiture), torréfaction de café, location de vaisselle et linge, pelharau(chiffonnier, collecteur de peaux de lapins), fossoyeur.Marie MADUBOST : cuisinière en journées (mariages et autres repas de fêtes).Félicie VACHER : laveuse.Mariette « La Nanne » veuve BERNIARD : laveuse.François HABRIAL : sabotier (à partir de 1945), paysan.Marie-Louise GEORGES, épouse de Henri : tricoteuse.Gabrielle GRAVEROL, épouse de Lucien : tricoteuse.Marius GIRARD : sonneur, paysan.Jean LAROCHE dit "Sacca" : fossoyeur, paysan.Michel ROUGIER : cordonnier, tueur de porcs, paysan.Alphonse CHAMALET : maçon, paysan.Jean GROS : chaumier.Michel ROUGIER : le jour paysan et tueur de cochons, à la veillée, cordonnieret fabricant de paillasses.Francisque BLOT : garde-champêtre.................. MORDEFROID (ou Meurdefroix) : tourneur sur bois.Boileau LAROCHE : vannier.

À L'Arbre de la Ronce LAGRANGE : café, hôtel, restaurant, paysan.

Henri ROCHE : forgeron, moulin à huile, pressoir à cidre.Pierre FAVODON : marchand de vin, paysan.Antonin DESNIER : chef cantonnier, paysan.Alfred MALCOURANT : facteur, paysan.René MALCOURANT : marchand de bestiaux, paysan............CHARTRON : charron et joueur de vielle.

À BournetAndré PEYRONNET : vannier (paillasses), paysan.

À ChamaletAlice LESCURE : cuisinière (hôtel Solvignon à Aigueperse) et quelques extraschez les particuliers.Raymond LESCURE : assurances (Cie Générale d'Assurances), paysan.

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Aux BajarisBenoît GARDE dit "Picot" : battages, paysan.

À FenérolFélix COMBE : charron, paysan.Adolphe RAY dit "Dodo" : facteur, paysan.

À Moulin JosseFrançois SEMONSUT : entrepreneur de sciage et de battages (il avait aussiune batteuse à trèfles, installée à Moulin Josse, qui ne se déplaçait pas), tueurde porcs, paysan.Jean et Eugénie MAZAL : tisserands.

À La GravièreBenoît MONTPIED, puis Alexis, Paul ou Josette : meuniers (deux moulins àfarine dont un pour les bêtes), paysan.

À ValmortMarius PINET : café « Chez Capitaine », paysan.

À Moulin BourretAlphonse DEFOSSE et Marie BATTEUX : café, paysan.Guillaume POUZOL et son neveu Claude : maçons et journaliers.

À CébazatBaptiste MARTIN : meunier ( moulin à Moulin Morel).Fernande MARTIN : laveuse.Eugène et Henriette POUZAT : café, paysan.

Tournées dans la vallée de la Morge : CHARTOIRE, épicier à Combronde,Maurice DUVAL, boulanger à Combronde, LEYRIT, coquetier à Combronde, HenriMOUFLE (de St Pardoux), rétameur et réparateur de fourneaux, un marchand de vind'Aigueperse, des colporteurs, un rémouleur.

Tournées dans le bourg : JARLES, boulanger à Saint-Agoulin (qui pendant laguerre utilisait un gazogène), ROUGIER (avec un mulet), boulanger à Saint-Pardoux,Paul BARBARIN (de Saint-Priest d’Andelot), scieur avec tracteur, Jean ROUGIER (deSaint-Pardoux), scieur avec chaudière locomobile, Henri MOUFLE (idem vallée Morge),Henri ROUGIER (de Montepdon), alambic.

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Liste des métiers d’aujourd’hui(source : Annuaire.com Saint Hilaire la Croix)

Au bourg : 6 Eleveurs de bovins1 Cultivateur de céréales1 Eleveur, cultivateur1 Chauffagiste, plombier1 Conseil en affaires et gestion1 Eleveur d'ovins et caprins1 Commerce de gros de matériel agricole1 Elagueur, paysagiste1 Centre Communal d’ Action sociale1 Artiste peintre1 Ingénieur du son Designer Audio 1 Assistante maternelle

À Valmort : 1 Cultivateur de céréales1 Eleveur de chevaux

Aux Bajaris : 1 Eleveur de bovins1 Eleveur de poulets

À Fenérol : 1 Eleveur de vaches laitières 1 Sculpteur

À Cébazat : 1 Installateur électrique

À Chamalet : 1 Fabrication d'ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques2 Eleveurs de bovins1 Société de holding

Au Bournet : 1 Fabrication d'emballages en matière plastique 1 grossiste d'équipement automobile1 Commerce de gros de matériel agricole1 Eleveur de bovins1 Conseil en développement commercial

À L’arbre de la ronce :1 Restaurant

3 Aides à la personne 1 Fabrication d'emballages en bois

1 coiffeuse à domicile

À Moulin Bourret :1 artiste peintre, musicien

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Témoignages recueillis auprès desenfants ou petits enfants sur lemétier de leurs parents ou aïeux

Francisque ChampeyrouxCommerçant et artisan et en même temps paysan et musicien.

Propos recueillis auprès de Michel Champeyroux, son fils

Il était musicien et jouait de l’accordéon diatonique. C’était Jean Favodon quiconnaissant la musique et jouant de la clarinette lui avait appris. Ils étaient souventdemandés pour animer les mariages et les bals. Pendant la guerre, les bals étaientsouvent clandestins (aux Racles ou au Moulin de Charponne…)

Francisque avait fait son apprentissage dans un garage d’Aigueperse (autos etmotocyclettes). Il se marie en 1929 avec Madeleine Ferrand de Saint-Pardoux où il ycréa son atelier car il y avait déjà de grands locaux (remises pour chevaux et voitures).Il travaille aussi à Saint Hilaire où son père Michel a son atelier et sa ferme.

A cette époque, les danseurs donnaient un jetonaux musiciens qui criaient à la fin de la danse :passer la monnaie ». Ceci leur permettait de sefaire payer. Michel, son fils, jouera plus tard avecson père.

Francisque vend des faucheuses, desrâteaux-faneurs et des moissonneuseslieuses : des Mac Cormick achetées enkit aux USA par un importateur de Croix(Nord). S’en suivait donc toutes lesinterventions de maintenance de cesgrosses machines. Il avait besoin d’ungros stock de pièces détachées, soit pourréparer, soit pour fournir aux paysans.

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Pour les cycles et les vélos, il en était de même. Francisque était agent Alcyon, Gnome-Rhône, Favor et Motobécane. Il vendait aussi les cycles Aiglon, marque reprise plustard par Peugeot. Il vendait également des machines à coudre.

A cette époque, les voyageurs de commerce  visitaient régulièrement les commerçants.La réclame (pub) faisait rage, Francisque donnait des prospectus aux jeunes de lacommune qui allaient les lâcher dans les rues du village, en particulier devant « chezQuintiens » le concurrent Peugeot. Dans le même but, il organisait des courses de vélosle 14 Juillet avec comme 1er prix un boyau de bicyclette. Des calendriers et dessonnettes à vélos portaient son nom.

A cette époque, pour le certificat d’études primaires, les grands parents offraientsouvent un vélo.Francisque acceptait aisément les règlements différés et les crédits sans intérêt.

Le dimanche matin, avant, pendant ou après la messe les hommes venaient chercher :pointes, pièces de machines, fers pour les vaches, « jados » à traire, tétines pourbiberons de veaux, faisselle en fer blanc, museaux pour les veaux et vaches.

Francisque s’occupait aussi de la ferme Il avait 4 à 5 vaches et des animaux de bassecour mais il ne tuait jamais un animal, il appelait toujours un voisin. Il avait une dizainede moutons que gardait « la » Félicie Vacher, en échange, elle faisait paître les sienssur les terres de Francisque.

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François Semonsutde Moulin Josse avait plusieurs activités : sciage, battage des céréales ou du trèfle,tueur de porcs ; il avait également 6 vaches.

SciageHuguette Pouzat-Brun née à Moulin Bourret raconte :

La route de Fenérol à la vallée de la Morge n'existait pas encore; l'aire de sciage étaitce qui est aujourd'hui la zone entre la route D122 et le bas de la route qui arrive deFenérol. L’aire de sciage vers Moulin Bourret ne présentait aucun abri pour scier.François se déplaçait parfois à BLot et à Montcel. Il avait des ouvriers. Les grumes outroncs d'arbres abattus dont on a coupé les branches mais qui sont toujoursrecouverts de leur écorce étaient transportés à l’aide d’un trinqueballe tiré par desbœufs.

Trinqueballe à griffes

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« Une équipe de scieurs de long ne comprenait pas moins de deux ouvriers. L'équipetype en comptait trois : le doleur, équarrisseur ou bûcheur (équarrir : en partant dubois rond, le rendre carré) ou bûcheur, place réservée au chef d'équipe. Le chevrierétait le scieur d'en haut. Dans une équipe de deux c'était le chef ou le singe quioccupait cette place, le renard était le scieur d'en bas. Le sciage progressant, lescieur du bas finissait assis au sol pour pouvoir tirer à lui la scie ; quant à celui dudessus il paraissait dans une position d'équilibre tout à fait inconfortable.

François Semonsut : BattagePour battre les céréales il se déplaçait chez les paysans. Mais le battage du trèfle sepassait à Moulin Josse. Les paysans apportaient leur trèfle fauché et séché sur unchar pour le faire battre ; ils récupéraient la graine ;

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Une famille dans la coutureLa mère et les grands-parents d’Alexis Favodon

À la fin du XIXème siècle, Louis Charmat, de Montcel, tailleur pour hommes (le talheuzen patois) épouse Annette Berthe, couturière pour dames, habitante de Bournet,hameau de Saint-Hilaire-la-Croix. lls ont une fille, Pauline, en 1899 et se fontconstruire maison et atelier au bourg de Saint-Hilaire-la-Croix.

Annette se déplace souvent chez certaines clientes pour préparer les vêtements :prise de mesure, coupe, faufilage, essayage. Elle termine la couture des vêtementsdans son atelier. Elle se déplaçait ainsi à pied jusque dans les communes voisines commeJozerand, Montcel,...

Jeune fille, Pauline, va à Clermont perfectionner son apprentissage de la couture. Ellerevient travailler à Saint-Hilaire-la-Croix.Dans l’atelier il y avait trois machines à coudre, et une machine à faire les jours. ..Avant de faire les jours avec la machine, il fallait imprimer le motif avec un rouleautenu par un petit manche , préalablement encré sur un tampon encreur; En changeantde rouleau on changeait de motif. Les autres couturières, ou la modiste de Saint-Pardoux, Mme Rouchonat, leur commandaient régulièrement des jours. Il y avait desjours sur les voiles de deuil et sur les voiles de mariée. À l’époque il se vendaitbeaucoup de chapeaux : les femmes avaient un chapeau d’été et un chapeau d’hiver.Avant de tailler les vêtements il fallait faire un patron. Ils étaient tracés sur desgrands papiers transparents de couleur beige. Certains étaient fournis par des revuesde couture, d’autres étaient confectionnés par la couturière.

Normalisation en 1964

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Lorsqu’un vêtement était terminé il fallait le repasser ; dans l’atelier il y avait uneplanche à repasser (un rectangle d’environ 25cm x 70cm) munie de petites tigesmétalliques fines (environ 3 dixièmes de millimètre de diamètre) très rapprochées quiempêchaient le tissu de glisser.

Pour augmenter l’activité, Pauline ajoute la confection de couvre-pieds, d’édredonsaméricains et de matelas.L’atelier devait donc acheter les tissus adaptés aux matelas ou aux couvre-pieds.L’atelier faisait aussi dépôt pour le teinturier ; Teinturier au sens propre ; A l’époqueles gens transformaient souvent leurs vêtements ; Forme et couleur. Le teinturierChantelle avait sa boutique à Ébreuil. Il faisait les teintures et les nettoyages à sec.

À Ébreuil, il y avait aussi l’entreprise Daku qui filait ou nappait la laine. On pouvait luidonner la laine des moutons non lavée ou déjà lavée. Il rendait des écheveaux de fil àtricoter, ou des « nappes de laine » pour les couvre-pieds ou les édredons américains.Il pouvait s’instaurer une sorte d’échange triangulaire : laine, nappe de laine, couvre-pieds tout comme il existait un commerce triangulaire : blé, farine, pain.

Alexis raconte que, lorsqu’il s’est marié avec Paulette Mendy, de Chamalet, en 1948,l’activité de couture de sa mère Pauline a commencé à baisser du fait de la concurrencedu prêt à porter. Les clientes fidèles étaient plutôt les personnes âgées.

Les commandes de couvre-pieds et matelas ont été touchées un peu plus tard. Lesdernières années de travail ont été difficiles, mais Pauline, a pu sur les conseils dumaire, monsieur Tyradon, « acheter des points de retraite » et ainsi bénéficier d’uneretraite pour artisans (un acquis d’après-guerre). Comme tous ceux de sa génération,elle trouvait tout drôle de toucher de l’argent sans rien faire.

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Mère et fille couturièresMaria Perrier et Madeleine Habrial

Évocation par Jean-Claude Habrial

Sa grand-mère maternelle, Maria Perrier, est née en 1874. Elle a appris la coutureavec la couturière Fanchette. Fanchette habitait au bourg de Saint-Hilaire-la-Croix lapremière maison à droite quand on arrive de l’Arbre de la Ronce. À l’époque onapprenait un métier d’artisan chez un artisan. On était apprenti(e).

À son tour Maria a eu au moins une apprentie. Cette apprentie venait de Gourlanges,hameau de la commune de Blot. Elle passait la semaine chez Maria.

Maria était couturière ; Elle faisait des vêtements mais aussi des couvre-pieds et desmatelas.

Madeleine a bien entendu appris à coudre avec sa mère, mais avant d’exercer le métier,elle est partie se perfectionner à Clermont-Ferrand dans l’atelier de couture « Boyer-Écusson ».

Quand Madeleine et François Habrial se marient, ils s’installent à Saint-Pardoux, ellecomme couturière, et lui comme sabotier. Mais François doit partir à la guerre. Il a purevenir trois fois pour des permissions. Il est ensuite fait prisonnier ; là il ne peut plusrevenir jusqu’à la fin de la guerre.

Quand elle s’est retrouvée seule, avec son bébé, Madeleine est revenue habiter chezses parents. Son père était menuisier. Un jour de 1943 où il tombait un arbre versValmort, l’arbre lui est tombé dessus. Il a été transporté en charrette au bourg ;ensuite impossible de trouver de l’essence pour qu’une voiture l’emmène à l’hôpital. Letransport n’a pas été assez rapide ; il est mort de ses blessures.

Il n’y a plus d’homme dans la maison ; Maria et Madeleine cousent toutes deux. Jean-Claude les entend régulièrement se plaindre des tissus, fils, ... « Ce n’est pas la qualitéd’avant-guerre ».

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Un commerce polyvalentBenoît, Lucien et Fernande GRAS

Benoît Gras, puis son fils Lucien avec Fernande sa femme avaient une épicerie.Elle restait à la boutique, et lui faisait des tournées avec cheval et carriole ; il vendaitde l’épicerie, louait de la vaisselle et du linge, et faisait le « pelharau  (piaro).Il était aussi fossoyeur.

Souvenirs de Pierre Montpied :Il y avait une 2ème épicerie chez Lucien et Fernande GRAS. Lucien effectuait destournées dans les communes environnantes. D’abord avec une voiture à cheval... et, plustard, avec une FORD « T ».Le commerce périclitant, Lucien alla jouer les cantonniers. Je dis « jouer » car Luciennous raconta plus tard dans les réunions « des anciens du 152ème » qu’à l’entretien dela R.N. 143 c’était une belle équipe de tire-au-flanc !Le grand-père Benoit GRAS, tout petit mais d’une force peu commune (il soulevait unetable de cuisine avec ses dents !) grillait encore le café vert avec des bonnes odeursque je n’ai retrouvées que récemment à ma brûlerie de Cannes ! Il occupait sa retraiteen louant pour toutes les grandes cérémonies familiales toute la vaisselle, plats,verrerie, et couverts nécessaires. Je ne sais si ce commerce se retrouve en ville de nosjours. En tout cas, j’ai souvent pris plaisir à l’aider dans son inventaire départ ouarrivée !

« Le marchand de vaisselle arrivait dans une longue carriole, tirée par un cheval.Assiettes, plats, soupières tintaient au-dessus des ridelles, et sur le plancher, dans lasciure, d’autres assiettes, d’autres soupières se découvraient à la curiosité de tous.

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Accroché derrière la voiture, un tambour que le marchand activait d’une manivelle,ameutait les clients.»

Souvenirs de Suzanne Denoueix :

Un autre évènement dans le village de Moulin Bourret était le passage du camion del’épicier Chartoir de Combronde le samedi. Il s’arrêtait sur la route. Les Gras, épiciersdu bourg passèrent aussi quelques années avant la deuxième guerre mondiale, de 1934à 1938 environ. Lui conduisait, et sa femme servait. Sa mère à lui tenait alors laboutique du bourg.

Nous allions aussi au camion du boulanger 2 fois par semaine. Mais les Richard n’yallaient pas car ils faisaient leur pain.

Le Pelharau

Il arrivait dans le village en criant « Piaro, piaro »

Comme le h se prononce comme un i mouillé, on prononçait Peliaro, qui a donné Piaro

Les gens venaient alors lui vendre des peaux de lapins et des vieux chiffons.

Il était donc « acheteur de peaux de lapins » et « chiffonnier »

Le chiffonnier collecte : les vieux chiffons pour les papeteries, les peaux de lapin pourles industries de fourrure ou pour faire la colle de peau utilisée en ébénisterie ou pourla marqueterie, les os pour la fabrication de colle, superphosphates, phosphore desallumettes, noir animal, gélatine comestible ou pour films photographiques, pièces detabletterie, la ferraille pour la métallurgie, les boîtes de conserve pour l'industrie dujouet et le verre le papier pour la cartonnerie. Enfin dans notre village, il collectait etvendait les œufs.

Henri et Marcelle Fouquet

Epicier, café-restaurant

Ils ont tenu pendant plus de 50 ans l’épicerie où l’on trouvait de tout et c’est pourquoidans le village, on disait qu’on allait chez « le mammouth », comme à la ville.

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La subdivision des sapeurs-pompiers deSaint Hilaire la Croix

1912 Création d’un groupe d’une dizaine de pompiers et commande d’une pompe àincendie à M. Quintien Louis de Saint Pardoux pour 2690.85 Francs. Unesouscription a été lancée dans la commune qui a rapporté 1800 Francs.

Le 8 février 1914 la création de la subdivision de sapeurs pompiers a lieu avecl’engagement de la commune de subvenir pendant 15 ans aux dépenses nécessaires.

La subdivision se composait de :

- Favodon Jean Baptiste 29 ans- Mosnier Antoine 26 ans- Mosnier Guillaume 26 ans- Combe Léon 32 ans- Ray Antoine 24 ans- Pouzadoux Baptiste 23 ans- Arnaud Marien 28 ans- Gros Jean 40 ans- Arnaud Francisque 33 ans- Demaneche Antonin 29 ans- Grégoire Jean 38 ans- Champeyroux Michel 43 ans- Arnaud Guillaume 37 ans- Favodon Jean 28 ans- Grenier Camille 28 ans- Ray Marius 24 ansCes pompiers volontaires s’engageaient pour 5 ans.

En 1952/53 la subdivision est commandée par monsieur le lieutenant Rougier etcomprend onze pompiers. Ils ont comme matériel une motopompe et neuf centmètres de tuyaux. Une fois par mois, ils se réunissent pour assurer lefonctionnement de la motopompe afin d’être prêts quand il y a un incendie. Chaqueannée, ils vont faire deux concours dans d’autres communes. Tous les ans, lespompiers distribuent des calendriers dans la commune. L’argent récolté par lavente des calendriers sert à faire une promenade.

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TACAUD un sabotier de LarouéExtrait d’un texte de Jean Combe, son petit fils

« Guillaume Tacaud » de son vrai nom Guillaume Arnaud en revenant du régiment allaapprendre le métier chez François Pouzol à Saint Pardoux. L’apprentissage dura 2 anset l’année 1904 le vit s’installer à Saint Hilaire.Tacaud n’employait que du noyer, le meilleur des bois pour la fabrication des sabots,bois qui ne se fend pas en séchant, qui ne perd pas « les brequettes » (clous à grossestêtes à facettes), qui tient toute une vie d’empeigne si on prend soin de le garderferré.Tacaud achetait les noyers aux paysans, il les achetait « debout ». un passe-partout,une hache large, une mailloche de bois, une pige et le bois était débité. Les rondinsfendus étaient stockés pour sécher avant l’ébauchage. Première des opérations, fairela forme des sabots rigoureusement identiques pour chaque pied, avant de passer aucreusement du sabot le « chavage ».

Jusque dans les années 30, la boutique des Tacauds était bien achalandée.

La Maria Tacaude tenait les comptes ce qui n'était pas toujours facile avec les mauvaispayeurs qui étaient nombreux. Les affaires ne reprirent que pendant la guerre maisdès la fin de celle-ci avec l'arrivée des bottes en caoutchouc ce fut le déclin. Et aussibien pour Guillaume Arnaud dit « Tacaud » que pour François Habrial, l'autre sabotierde St Hilaire ce fut la fin d'un métier.

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Michel ROUGIER

Cordonnier bottier, vannier, tueur de cochons

Comme il travaillait le cuir, on l’appelait « Le Bouif ». Il faisait en particulier le cuir dudessus des galoches, qu’on appelait « la colette »De plus, avec ses restes de cuir Michel ROUGIER faisait des lanières en cuir, desharnais, etc....

Vannier (en fait tout le monde faisait de la vannerie)Littéralement, le vannier est "celui qui fabrique des vans".Le van était une espèce de corbeille en éventail qui avait deux poignées dans lequel onmettait les épillets (récupérés après l’étape du fléau). On secouait par un mouvementde va et vient horizontal pour séparer le grain de la balle. Chez nous, il était fait en« paille et ronces ». Il y avait un rebord du côté du paysan ; pas de rebord du côtéopposé plus large ; la balle s’envolait par le côté large.Le tarare qui a permis de le faire mécaniquement est appelé van mécanique.

Mais le métier est associé àtous les objets en osier tressé,tels les corbeilles, les paniers,les claies, les ruches.. .

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Le tueur de cochons

Les outils du saigneur

Immobilisation de la bête

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Les meuniers

à La Gravière : Benoit Montpied

Quand on arrive à La Gravière, en venant de Moulin Josse, le moulin de BenoîtMontpied est en restauration. Il y moulait du grain et obtenait de la farine pour lesbêtes.Alexis Montpied, fils de Benoît, y moulait du grain et obtenait de la farine pour lesgens.Son fils Paul a ensuite travaillé avec lui. Mais Paul est décédé lorsque sa femmeJosette a eu leur troisième fille (1955 sans doute). Alexis a encore fait tourner lemoulin quelques temps puis a pris sa retraite. Josette et ses trois filles se sont alorsinstallées à Clermont. Josette a finalement vendu sa maison au centre du village.  Les moulins fonctionnaient encore dans les années 50

à Moulin Bourret : Moulin Laroche

Le grand-père de Suzanne Laroche-Denoueix était encore meunier à Moulin Bourretavant la guerre de 1914. Il a ensuite vendu son moulin. Le nouveau meunier s’est tué enlivrant de la farine en carriole entre la nationale 143 et les Bajaris ; sa carriole s’estrenversée.

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A Moulin Morel : Baptiste Martin

Texte de Michel Venon

Dans les années mille neuf cent cinquante Baptiste Martin faisait « tourner » un petitmoulin assez délabré. Il était marié avec la « Fernande » de Cébazat.

Il faisait moudre dans une journée quelques sacs de farine pour le bétail.

Il allait les livrer, sac par sac, avec sa mule. Il mettait bien une demi-journée pourlivrer deux sacs jusqu'au village de Bournet, des fois jusqu'à Champs par les côtes ensuivant le chemin des ânes (le nom du chemin doit sans doute venir de là). Dans lestemps, il y en avait bien d'autres comme Martin; La Morge en faisait tourner desmoulins.

Je me souviens quand j'étais « gamin », nous le voyions toutes les semaines dans levillage de Bournet. Il attachait sa mule, auprès d'un pailler et il allait chez les gensporter son sac de farine. Il buvait un verre et parfois, les gens le faisaient manger, caril était bien brave et pas très riche. C'était un échange de services.

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Félix Combe et Henri Georges Charrons–rodiers

A partir du moment où l’homme a utilisé la roue pour construire des véhicules, il y a eudes charrons. Ce métier existe probablement depuis plus de 4000 ans. Les premierscarrosses sont apparus au Moyen-Age. Les charrons faisaient partie de la corporationdes "entrepreneurs de carrosses, coches, chariots, litières, brancards, calèches". Lestatut de charron est officiellement reconnu en 1658 par Louis XIV. L’âge d’or de cemétier s’est étalé sur plusieurs siècles. Il fallait un savoir-faire très grand, acquispendant plusieurs années de compagnonnage, puis ensuite encore plusieurs années depratique. Le charron a suivi l’essor du monde rural, jusqu’au milieu du XXème siècle.Jusqu’à la dernière guerre, la charrette tirée par les chevaux, voire par les bœufsétait encore présente dans les campagnes. Si on y ajoute les tombereaux et autresvéhicules hippomobiles, ainsi que les réparations diverses, il y avait du travail pour lecharron du village.

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A l’aide de différentes scies, le charron va débiter les arbres en planches, longeronset traverses de différentes tailles. Les longerons, taillés dans un seul arbre et long desept à huit mètres, constituent la base de toute charrette ; ce sont eux qui porterontla charge allant jusqu’à plusieurs tonnes. Leur extrémité, sur deux mètres, est arrondieà la plane pour former les brancards où viendra prendre place l’animal tracteur, chevalou bœuf. La plane est un outil tranchant à deux poignées qui travaille comme un rabot ;par le passé, c’était un outil très utilisé. Le châssis de la charrette, constitué deplanches, était entièrement assemblé par tenons et mortaises.Le charron fabriquait aussi des chariots, des jardinières et des brouettes en bois.

Le travail le plus délicat était la fabrication des roues. Le moyeu de la roue, en orme,était dégrossi à la hachette et fini au ciseau à bois ; le trou de l’axe était fait aumoyen de tarières. Les rayons (plus souvent appelés rais) en chêne étaient ajustés à laplane. La jante était constituée de plusieurs parties (en nombre impair pour la soliditéde l’ensemble) découpées dans des planches d’un dizaine de centimètres d’épaisseur.Chacune de ces parties recevait deux rayons.

Comme à Saint Hilaire la Croix les charrons n’avaient pas de forge, ils se rendaientensuite pour cercler les roues, chez le forgeron Jean-Baptiste Graverol dit « Maroc »parce qu’il avait fait son service militaire au Maroc. Ce travail était très délicat etdevait être fait avec rapidité (pour ne pas brûler le bois) et précision (pour la solidité).Pour déterminer la longueur du cercle, le charron se servait du calibre.

Le moyeu

La Plane

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Chez L'Angeline

Histoire rapportée par Gabriel Berthe

Il y avait toujours quelqu'un chez l'Angeline. Vous savez bien qui est l'Angéline. C'estelle qui tenait le bureau de tabac et la poste. Son homme, c'était le gros jean, lelieutenant des pompiers. Elle tenait aussi café. Les uns venaient acheter leur tabac,d'autres poster une lettre, toucher quelque mandat ou bien attendre « la postale »pour aller à Saint Pardoux ou à Combronde avec « Zanada ».

Quelques-uns ne venaient que pour voir quelqu'un, parler un moment avec d'autres etboire quelques verres. L'Angeline avait toujours du café sur son feu pour les femmesqui venaient la voir. Tout ce qui se passait dans la commune était conté chez l'Angélineet tout le monde rigolait bien.

Quand l'Adolphe et l'Henriette « s'engueulaient » à Bournet, ceux de Fenérol lesavaient; ils le racontaient à ceux de Chamalet qui le répétaient à ceux de Valmort oudes Bajaris et à chaque fois, cela faisait le tour du pays.

Quand Jean Desnier voulait faire une farce, il prenait son mètre qui était toujoursdans sa poche et il mesurait la largeur des épaules de son voisin de table. Cela faisaitrire les autres parce que Jean Desnier était menuisier et c'était lui qui faisait lescercueils pour les morts !

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Les lavandières ou laveuses de Saint Hilaire :

Fernande Marie Bernard « la nanne »

Julie Lacombe épouse Pouzol , Félicie vacher, Fernande martin

La lessive se faisait une fois par semaine, en principe le lundi. On avait une pièce oubuanderie qui servait pour faire la lessive et cuire le chaudron pour nourrir les bêtes.Il y avait souvent une grande cheminée. Avec des briques et deux fers plats, onfabriquait un foyer et cela servait de support pour faire le feu sous la lessiveuse afinde chauffer l’eau et faire bouillir le linge blanc.

Le matin, on allait chercher cinq ou six seaux d’eau au puits pour la faire chauffer aufeu de bois qu’il ne fallait pas laisser s’éteindre une partie de la matinée. Sur unsupport en bois, on mettait le baquet à hauteur pour savonner le linge que l’on avait mistremper dans de l’eau tiède et de la lessive. Il fallait une planche que l’on mettait dansle baquet. Elle servait à mettre les pièces de linge pour les savonner et les frotteravec une brosse à chiendent, afin que le linge soit propre.

Ensuite, on mettait le linge à bouillir dans la lessiveuse, avec de l’eau et de la lessive. Ilétait disposé autour d’un champignon qui, conduisait l’eau vaporisée vers le couvercleafin qu’elle retombe en fines gouttelettes qui, en traversant le linge, le nettoyaient.Pendant que le blanc bouillait, on frottait le linge de couleur dans l’eau du baquet ouquelques fois, dans la lessive dont on s’était servie pour le linge blanc. Puis, blanc etcouleur étaient rincés au lavoir. On mettait le linge blanc dans une corbeille en osier quilui permettait de s’égoutter et le linge couleur dans une bassine ou un seau.

Chaque maison avait une brouette légère qui servait seulement à amener la lessive aulavoir ainsi la corbeille, la bassine, la caisse avec un coussin et un sac rempli de paillepour se mettre sous les genoux, la brosse et le battoir.

Lavoir de Fenérol :

La construction particulière duplan incliné qui alterne pierrescarrées et pierres rectangulairesétroites aux bords arrondis; leursdébords semblent délimiter laplace des lavandières

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les services publics

La pompe à bras des pompiers

Le dernier corbillard de Saint Hilaire la Croix tiré par le cheval « le mignon » de Félix Combe