Brasier N°81 Octobre 2013 Eucharistique - adoperp.fr · Pour découvrir l’« école de prière...

16
Brasier Eucharistique La revue des adorateurs www.adoperp.fr N° 81 Octobre 2013 ace au danger, à l’avenir incertain, contre le mal représenté par la guerre et le terrorisme, « la prière et l’Adoration du Très Saint Sacrement consti- tuent des armes puissantes » (Agence Fides). Au Monastère Saint Jacques de Qara – ville située entre Damas et Homs – la communauté résidente – qui compte 20 religieux et religieuses de 8 nationalités et de différentes confessions chrétiennes – dédie ses journées à la prière incessante. Le Père Daniel Maes, prêtre belge respon- sable de la communauté, indique à Fides qu’aujourd’hui et dans les prochains jours les prêtres et les religieuses ont institué une Adoration eucharistique nocturne, « cons- cients de la force de la prière et avec foi dans la Providence de Dieu ». Cependant, aujourd’hui, tout le monastère est en danger. « Jusqu’ici, nous avons été sauvegardés de la guerre tant par les forces gouvernementales que par les groupes d’opposition, qui nous ont en quelque ma- nière protégés, connaissant notre vie de prière et d’accueil. Mais aujourd’hui, les groupes terroristes et djihadistes sont tou- jours plus forts et plus nombreux. Comme cela nous a été dit, nous pourrions consti- tuer l’objectif d’une attaque ciblée d’un mo- ment à l’autre. Mais où pouvons-nous aller ? La communauté entière a décidé de rester et de prier dans la confiance et l’espérance » raconte à Fides le Père Maes. En ce moment délicat, alors qu’une attaque mi- litaire de la part de puissances occidentales semble imminente, la communauté de Qara lance un appel en faveur de la paix, afin que « l’Occident retrouve intelligence et responsabi- lité et qu’il agisse selon la vérité » déclare le Père Maes. « Une attaque militaire ne consti- tue jamais une solution qui génère la paix mais elle ne peut susciter qu’un regain de haine. La Syrie devrait revenir aux valeurs selon les- quelles elle a vécu au cours des siècles de son histoire : la coexistence et l’harmonie entre les ethnies et les fois différentes, la bonté, l’hospi- talité, la solidarité caractéristiques pérennes de la société syrienne. L’avenir peut être seule- ment l’unité, que nous implorons de Dieu au- jourd’hui ». (Agence Fides 29/08/2013) Cet appel à la prière en faveur de la paix se lève aussi du Monastère de Deir Mar Musa (dédié à Saint Moïse l’Ethiopien), oasis de prière au nord de Damas, refondé par le Père jésuite Paolo Dall’Oglio, disparu voici un mois dans la zone de Raqqa. Le Père Mourad déclare : « Nous sommes dans une phase d’extrême souffrance. Nous souhai- tons que les pays occidentaux prennent une position juste face à cette terrible crise syrienne. La position juste signifie refuser toute forme de violence, faire taire les armes, ne pas se dresser les uns contre les autres, défendre et protéger les droits hu- mains ». Sœur Houda Fadoul, responsable de la communauté féminine de Deir Mar Musa, confirme à Fides : « Nous ne pou- vons accepter ou apprécier une interven- tion armée de puissances étrangères. Nous continuons notre mission qui est celle d’of- frir à Dieu un culte spirituel, surtout pour éduquer les jeunes au dialogue et à la paix. Nous croyons qu’aujourd’hui, même dans le cadre de cet impitoyable conflit, la prière demeure un puissant moyen pour résister au mal et le seul instrument qui alimente l’espérance ». Pour ce mois du Rosaire, mois de la Vierge Marie, l’Église en Détresse (AED) organise une grande chaine d’intercession pour la paix. Le temps pour la prière, c’est main- tenant ! Adorons jour et nuit le Saint-Sa- crement dans nos paroisses pour que cesse la guerre car « c’est lui le Christ qui est notre Paix » (Ep 2, 14). P. Florian Racine Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°81 1 Brasier Eucharistique Adoration nocturne pour implorer la paix et bloquer le terrorisme 1 Prière pour la paix en Syrie Dieu de compassion, Écoute les cris du peuple syrien, Réconforte ceux qui souffrent à cause de la violence, Console ceux qui pleurent leursmorts, Fortifie les pays voisins de la Syrie dans leur secours et l’hospitalité pour les réfugiés, Convertis les cœurs de ceux qui ont pris les armes, et protège ceux qui se dévouent à la paix. Dieu d’espoir, inspire les dirigeants à choisir la paix plutôt que la violence et à chercher la réconciliation avec leurs ennemis. Inspire de la compassion à l’Église Universelle pour le peuple syrien, Et donne-nous l’espérance d’un avenir de paix fondé sur la justice. Nous te le demandons par Jésus-Christ Prince de la Paix et Lumière du monde. Amen F 81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 1

Transcript of Brasier N°81 Octobre 2013 Eucharistique - adoperp.fr · Pour découvrir l’« école de prière...

BrasierEucharistique

La revue des adorateurswww.adoperp.fr

N° 81OOccttoobbrree 22001133

ace au danger, à l’avenir incertain,contre le mal représenté par laguerre et le terrorisme, « la prière et

l’Adoration du Très Saint Sacrement consti-tuent des armes puissantes » (AgenceFides). Au Monastère Saint Jacques deQara – ville située entre Damas et Homs –la communauté résidente – qui compte 20religieux et religieuses de 8 nationalités etde différentes confessions chrétiennes –dédie ses journées à la prière incessante.Le Père Daniel Maes, prêtre belge respon-sable de la communauté, indique à Fidesqu’aujourd’hui et dans les prochains joursles prêtres et les religieuses ont institué uneAdoration eucharistique nocturne, « cons-cients de la force de la prière et avec foidans la Providence de Dieu ».

Cependant, aujourd’hui, tout le monastèreest en danger. « Jusqu’ici, nous avons étésauvegardés de la guerre tant par les forcesgouvernementales que par les groupesd’opposition, qui nous ont en quelque ma-nière protégés, connaissant notre vie deprière et d’accueil. Mais aujourd’hui, lesgroupes terroristes et djihadistes sont tou-jours plus forts et plus nombreux. Commecela nous a été dit, nous pourrions consti-tuer l’objectif d’une attaque ciblée d’un mo-ment à l’autre. Mais où pouvons-nous aller ?La communauté entière a décidé de resteret de prier dans la confiance et l’espérance» raconte à Fides le Père Maes.

En ce moment délicat, alors qu’une attaque mi-litaire de la part de puissances occidentalessemble imminente, la communauté de Qaralance un appel en faveur de la paix, afin que «l’Occident retrouve intelligence et responsabi-lité et qu’il agisse selon la vérité » déclare lePère Maes. « Une attaque militaire ne consti-tue jamais une solution qui génère la paix maiselle ne peut susciter qu’un regain de haine. LaSyrie devrait revenir aux valeurs selon les-quelles elle a vécu au cours des siècles de sonhistoire : la coexistence et l’harmonie entre lesethnies et les fois différentes, la bonté, l’hospi-talité, la solidarité caractéristiques pérennes dela société syrienne. L’avenir peut être seule-ment l’unité, que nous implorons de Dieu au-jourd’hui ». (Agence Fides 29/08/2013)

Cet appel à la prière en faveur de la paix selève aussi du Monastère de Deir Mar Musa(dédié à Saint Moïse l’Ethiopien), oasis deprière au nord de Damas, refondé par lePère jésuite Paolo Dall’Oglio, disparu voiciun mois dans la zone de Raqqa. Le PèreMourad déclare : « Nous sommes dans unephase d’extrême souffrance. Nous souhai-tons que les pays occidentaux prennentune position juste face à cette terrible crisesyrienne. La position juste signifie refusertoute forme de violence, faire taire lesarmes, ne pas se dresser les uns contre lesautres, défendre et protéger les droits hu-mains ». Sœur Houda Fadoul, responsablede la communauté féminine de Deir MarMusa, confirme à Fides : « Nous ne pou-vons accepter ou apprécier une interven-tion armée de puissances étrangères. Nouscontinuons notre mission qui est celle d’of-frir à Dieu un culte spirituel, surtout pouréduquer les jeunes au dialogue et à la paix.Nous croyons qu’aujourd’hui, même dansle cadre de cet impitoyable conflit, la prièredemeure un puissant moyen pour résisterau mal et le seul instrument qui alimentel’espérance ».

Pour ce mois du Rosaire, mois de la ViergeMarie, l’Église en Détresse (AED) organiseune grande chaine d’intercession pour lapaix. Le temps pour la prière, c’est main-

tenant ! Adorons jour et nuit le Saint-Sa-crement dans nos paroisses pour quecesse la guerre car « c’est lui le Christ quiest notre Paix » (Ep 2, 14).

P. Florian Racine

Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°811Brasier Eucharistique

Adoration nocturne pour implorer la paix et bloquer le terrorisme

1

Prière pour la paix en Syrie

Dieu de compassion,Écoute les cris du peuple syrien,Réconforte ceux qui souffrent à

cause de la violence,Console ceux qui pleurent leursmorts,Fortifie les pays voisins de la Syriedans leur secours et l’hospitalité

pour les réfugiés,Convertis les cœurs de ceux qui ontpris les armes, et protège ceux qui se dévouent à la paix.

Dieu d’espoir, inspire les dirigeants àchoisir la paix plutôt que la violenceet à chercher la réconciliation avec

leurs ennemis.Inspire de la compassion à l’ÉgliseUniverselle pour le peuple syrien,

Et donne-nous l’espérance d’un avenir de paix fondé

sur la justice.Nous te le demandons

par Jésus-Christ Prince de la Paix et Lumière du monde.

Amen

FF

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 1

Pour découvrir l’« école de prière » de Benoît XVI (7).

Catéchèse de Benoit XVI du 7 septembre 2011

ous reprenons aujourd’hui lesaudiences place Saint-Pierre

et, à l’« école de la prière » quenous vivons ensemble en ces ca-téchèses du mercredi, je voudraiscommencer à méditer sur certainspsaumes qui, comme je le disaisau mois de juin dernier, forment le «livre de prière » par excellence. Lepremier Psaume sur lequel je m’ar-rête est un Psaume de lamentationet de supplication empreint d’uneprofonde confiance, dans lequel lacertitude de la présence de Dieufonde la prière qui jaillit d’une si-tuation de difficulté extrême danslaquelle se trouve l’orant. Il s’agitdu psaume 3, rapporté par la tradi-tion juive à David au moment où ilfuit son fils Absalom (cf. v. 1): ils’agit de l’un des épisodes les plusdramatiques et douloureux de lavie du roi, lorsque son fils usurpeson trône royal et le contraint àquitter Jérusalem pour sauver savie (cf. 2 S 15sq). La situation dedanger et d’angoisse ressentie parDavid est donc l’arrière-plan decette prière et aide à la compren-dre, en se présentant comme la si-tuation typique dans laquelle un telPsaume peut être récité. Dans lecri du Psalmiste, chaque hommepeut reconnaître ces sentiments dedouleur, d’amertume et dans lemême temps de confiance en Dieuqui, selon le récit biblique, avaientaccompagné la fuite de David horsde sa ville.

Le Psaume commence par une in-vocation au Seigneur : « Seigneur,qu’ils sont nombreux mes oppres-seurs, nombreux ceux qui se lè-vent contre moi, nombreux ceux quidisent de mon âme: “Point de salutpour elle en son Dieu! ” » (vv. 2-3).

La description que fait l’orant de sasituation est donc marquée par destons fortement dramatiques. Par

trois fois, on répète l’idée de multi-tude - « nombreux » - qui, dans letexte original, est exprimée à tra-vers la même racine hébraïque, defaçon à souligner encore plus l’im-mensité du danger, de façon répé-titive, presque martelante. Cetteinsistance sur le nombre et la mul-titude des ennemis sert à exprimerla perception, de la part du Psal-miste, de la disproportion absoluequi existe entre lui et ses persécu-teurs, une disproportion qui justifieet fonde l’urgence de sa demanded’aide: les oppresseurs sont nom-breux, ils prennent le dessus, tan-dis que l’orant est seul et sansdéfense, à la merci de ses agres-seurs. Et pourtant, le premier motque le Psalmiste prononce est : «Seigneur » ; son cri commence parl’invocation à Dieu. Une multitudes’approche et s’insurge contre lui,engendrant une peur qu’amplifie lamenace, la faisant apparaître en-

core plus grande et terrifiante; maisl’orant ne se laisse pas vaincre parcette vision de mort, il maintientfermement sa relation avec le Dieude la vie et s’adresse tout d’abordà Lui pour rechercher de l’aide.Mais les ennemis tentent égale-ment de briser ce lien avec Dieu etde briser la foi de leur victime. Ilsinsinuent que le Seigneur ne peutintervenir, et affirment que pasmême Dieu ne peut le sauver.L’agression n’est donc pas seule-ment physique, mais touche la di-mension spirituelle : « Le Seigneurne peut le sauver » - disent-ils, - lenoyau central de l’âme du Psal-miste doit être frappé. C’est l’ex-trême tentation à laquelle lecroyant est soumis, c’est la tentationde perdre la foi, la confiance dans laproximité de Dieu. Le juste sur-monte la dernière épreuve, resteferme dans la foi et dans la certitudede la vérité et dans la pleine

Brasier Eucharistique 2 Octobre 2013 N°81

«« SSeeiiggnneeuurr,, qquu’’iillssssoonntt nnoommbbrreeuuxxmmeess oopppprreesssseeuurrss,,nnoommbbrreeuuxx cceeuuxx qquuiissee llèèvveenntt ccoonnttrreemmooii,, nnoommbbrreeuuxxcceeuuxx qquuii ddiisseenntt ddeemmoonn ââmmee:: ““PPooiinnttddee ssaalluutt ppoouurr eelllleeeenn ssoonn DDiieeuu!!””»»((vvvv.. 22--33))

NN

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 2

confiance en Dieu, et précisémentainsi, trouve la vie et la vérité. Il mesemble qu’ici, le Psaume noustouche très personnellement: dansde nombreux problèmes, noussommes tentés de penser que sansdoute, même Dieu ne me sauvepas, ne me connaît pas, n’en a peut-être pas la possibilité; la tentationcontre la foi est l’ultime agression del’ennemi, et c’est à cela que nousdevons résister, ainsi nous trouvonsDieu et nous trouvons la vie.

L’orant de notre Psaume est doncappelé à répondre par la foi aux at-taques des impies : les ennemis,comme je l’ai dit, nient que Dieupuisse l’aider, et lui, en revanche,l’invoque, l’appelle par son nom, «Seigneur », et ensuite s’adresse àLui en un tutoiement emphatique,qui exprime un rapport stable, so-lide, et qui contient en soi la certi-tude de la réponse divine : « Maistoi, Seigneur, mon bouclier, magloire tu tiens haute ma tête. Apleine voix je crie vers le Seigneur;il me répond de sa montagnesainte » (vv. 4-5).

La vision des ennemis disparaît àprésent, ils n’ont pas vaincu carcelui qui croit en Dieu est sûr queDieu est son ami: il reste seule-ment le «Tu » de Dieu; aux « nom-breux » s’oppose à présent uneseule personne, mais beaucoup

plus grande et puissante quebeaucoup d’adversaires. Le Sei-gneur est aide, défense, salut;comme un bouclier, il protège celuiqui se confie à Lui, et il lui fait rele-ver la tête, dans le geste detriomphe et de victoire. L’hommen’est plus seul, ses ennemis nesont pas imbattables comme ilssemblaient, car le Seigneur écoutele cri de l’opprimé et répond du lieude sa présence, de sa montagnesainte. L’homme crie, dans l’an-goisse, dans le danger, dans ladouleur; l’homme demande del’aide, et Dieu répond. Ce mélangedu cri humain et de la réponse di-vine est la dialectique de la prièreet la clef de lecture de toute l’his-toire du salut. Le cri exprime le be-soin d’aide et fait appel à la fidélitéde l’autre; crier signifie poser ungeste de foi dans la proximité etdans la disponibilité à l’écoute deDieu. La prière exprime la certituded’une présence divine déjà éprou-vée et à laquelle on croit, qui dansla réponse salvifique de Dieu semanifeste en plénitude. Cela estimportant: que dans notre prièresoit importante, présente, la certi-tude de la présence de Dieu. Ainsi,le Psalmiste, qui se sent assiégépar la mort, confesse sa foi dans leDieu de la vie qui, comme un bou-clier, l’enveloppe d’une protectioninvulnérable; celui qui pensait êtredésormais perdu peut relever la

tête, car le Seigneur le sauve;l’orant, menacé et raillé, est dansla gloire, car Dieu est sa gloire.

La réponse divine qui accueille laprière donne au Psalmiste une sécu-rité totale; la peur aussi est finie, et lecri s’apaise dans la paix, dans uneprofonde tranquillité intérieure : « Etmoi, je me couche et je dors ; jem’éveille : le Seigneur est mon sou-tien. Je ne crains pas ce peuple nom-breux qui me cerne et s’avancecontre moi » (vv. 6-7).

L’orant, bien qu’au milieu du dangeret de la bataille, peut s’endormir tran-quille, dans une attitude sans équi-voque d’abandon confiant. Autour delui, ses adversaires montent leurscampements, l’assiègent, ils sontnombreux, ils se dressent contre lui,se moquent de lui et tentent de lefaire tomber, mais lui en revanche secouche et dort tranquille et serein,certain de la présence de Dieu. Et àson réveil, il trouve encore Dieu àcôté de lui, comme un gardien qui nedort pas (cf. Ps 121, 3-4), qui le sou-tient, le tient par la main, ne l’aban-donne jamais. La peur de la mort estvaincue par la présence de Celui quine meurt pas. Et précisément la nuit,peuplée de craintes ataviques, la nuitdouloureuse de la solitude et de l’at-tente angoissée, se transforme àprésent : ce qui évoque la mort de-vient présence de l’Eternel.

Brasier Eucharistique 3 Octobre 2013 N°81Octobre 2013 N°81

LLee ccrrii eexxpprriimmee lleebbeessooiinn dd’’aaiiddee eett ffaaiitt aappppeell àà llaa ffiiddéélliittéé ddee ll’’aauuttrree ;; ccrriieerr ssiiggnniiffiieeppoosseerr uunn ggeesstteeddee ffooii ddaannss llaapprrooxxiimmiittéé eett ddaannss llaa ddiissppoonniibbiilliittéé àà ll’’ééccoouuttee ddeeDDiieeuu..

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 3

A l’aspect visible de l’assaut en-nemi, massif, imposant, s’opposel’invisible présence de Dieu, avectoute son invincible puissance. Etc’est à Lui que de nouveau le Psal-miste, après ses expressions deconfiance, adresse sa prière : «Lève-toi, Seigneur! Sauve-moi,mon Dieu! » (v. 8a). Les agres-seurs « se levaient » (cf. v. 2)contre leur victime. En revanche,celui qui « se lèvera », c’est le Sei-gneur, et il les abattra. Dieu le sau-vera, en répondant à son cri. C’estpourquoi le Psaume se conclutavec la vision de la libération dudanger qui tue et de la tentation quipeut faire périr. Après la demandeadressée au Seigneur de se leverpour le sauver, l’orant décrit la vic-toire divine : les ennemis qui, avecleur injuste et cruelle oppression,

sont le symbole de tout ce qui s’op-pose à Dieu et à son plan de salut,sont vaincus. Frappés à la bouche,ils ne pourront plus agresser avecleur violence destructrice et ils nepourront plus insinuer le mal dudoute dans la présence et dansl’action de Dieu : leur parole insen-sée et blasphème sera définitive-ment démentie et réduite ausilence par l’intervention salvifiquedu Seigneur (cf. v. 8bc). Ainsi, lePsalmiste peut conclure sa prièreavec une phrase aux connotationsliturgiques qui célèbre, dans la gra-titude et dans la louange, le Dieude la vie : « Du Seigneur, le salut ! Surton peuple, ta bénédiction! » (v. 9).

Chers frères et sœurs, le Psaume3 nous a présenté une suppliquepleine de confiance et de réconfort.

En priant ce Psaume, nous pou-vons faire nôtres les sentiments duPsalmiste, figure du juste persé-cuté qui trouve en Jésus son ac-complissement. Dans la douleur,dans le danger, dans l’amertumede l’incompréhension et de l’of-fense, les paroles du Psaume ou-vrent notre cœur à la certituderéconfortante de la foi. Dieu esttoujours proche, même dans lesdifficultés, dans les problèmes,dans les ténèbres de la vie, ilécoute, il répond et il sauve à safaçon. Mais il faut savoir reconnaî-tre sa présence et accepter sesvoies, comme David dans sa fuguehumiliante de son fils Absalom,comme le juste persécuté dans leLivre de la Sagesse et, en dernieret jusqu’au bout, comme le Sei-gneur Jésus sur le Golgotha. Etlorsque, aux yeux des impies, Dieusemble ne pas intervenir et que leFils meurt, c’est précisément alorsque se manifeste, pour tous lescroyants, la vraie gloire et la réali-sation définitive du salut. Que leSeigneur nous donne foi, qu’ilvienne en aide à notre faiblesse etqu’il nous rende capable de croireet de prier à chaque angoisse,dans les nuits douloureuses dudoute et dans les longs jours dedouleur, en nous abandonnantavec confiance à Lui, qui est notre« bouclier » et notre « gloire ».

Merci.

CCeess 4488 ppaannnneeaauuxx ((6600xx8800 ccmm)) pprréésseenntteenntt ddeess mmiirraacclleess eett pprrooddiiggeess eeuucchhaarriissttiiqquueess pprroovveennaanntt ddee FFrraannccee oouu dduu mmoonnddee eennttiieerr.. CChhaaqquuee mmiirraaccllee aa ééttéé rreeccoonnnnuu ppaarr ll’’éévvêêqquuee dduu lliieeuu..

GGrrââccee aauuxx bbeelllleess pphhoottooss eett aauuxx tteexxtteess ssiimmpplleess eett eexxpplliiccaattiiffss,, lleess ppaannnneeaauuxx ssoonntt ddee vvrraaiiss ccaattéécchhèèsseess ssuurr llaa pprréésseennccee rrééèèllllee ddee JJééssuuss aauu SSaaiinntt--SSaaccrreemmeenntt..

LLeess ppaarrooiisssseess qquuii ddééssiirreerraaiieenntt aaccccuueeiilllliirr cceettttee eexxppoossiittiioonn iittiinnéérraannttee aauurroonntt ccoommmmee sseeuullee cchhaarrggee dd’’aalllleerr llaacchheerrcchheerr ddaannss llaa ppaarrooiissssee llaa pprrééccééddaanntt eett ddee llaa ccoonnsseerrvveerr ddaannss llee mmeeiilllleeuurr ééttaatt ppoossssiibbllee......

PPoouurr pplluuss dd''iinnffoorrmmaattiioonn,, vvoouuss ppoouuvveezz nnoouuss ccoonnttaacctteerr aauu 0044 9944 8888 2266 0044 oouu ééccrriirree ààll''aaddrreessssee ssuuiivvaannttee ::

"" MMiissssiioonnnnaaiirreess ddee llaa SSaaiinnttee EEuucchhaarriissttiiee "" BB..PP 554400// 8833447700 SStt MMaaxxiimmiinn LLaa SSttee BBaauummee

CCff aauussssii wwwwww..aaddooppeerrpp..ffrr.. LLee lliivvrree ""LLeess mmiirraacclleess eeuucchhaarriissttiiqquueess ddaannss llee mmoonnddee""qquuii rreeggrroouuppee lleess ppaannnneeaauuxx ddee ll''eexxppoossiittiioonn eett aauussssii ddee nnoommbbrreeuuxx aauuttrreess......

eett qquuii ppeeuutt--êêttrree ccoommmmaannddéé,, ccff ppaaggee 1100

EXPOSITION DES MIRACLES EUCHARISTIQUES

Brasier Eucharistique 4 Octobre 2013 N°81

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 4

Méditation du Rosaire : l’Annonciation

otre pape François très marial,a donné ce témoignage en voyant leBienheureux Jean Paul II sur la placesaint Pierre : « Si je me souviens bien c’é-tait en 1985, un soir, je suis allé réciter leSaint Rosaire qui était dirigé par le Saint-Père. Il était en face de tout le monde, àgenoux (…) J’ai senti que cet homme,choisi pour diriger l’Eglise, suivait unchemin jusqu’à sa Mère dans le ciel, unevoie tracée depuis son enfance. Et j’ai prisconscience de la densité des mots de laMère de Guadalupe à saint Juan Diego :« N’aie pas peur, ne suis-je pas tamère ? » J’ai compris la présence deMarie dans la vie du pape. Ce té-moignage n’a pas été oublié un instant.Depuis ce moment, je récite les quinzemystères du Rosaire tous les jours ». Cebeau témoignage rappelle l’importancedu Rosaire dans la vie de nos dernierspapes. Pour cela, nous vous proposonscette année quelques méditations sur leRosaire, afin d’éveiller en nous le désir deréciter le chapelet ou même le rosairequand nous le pouvons.

Jean-Paul II disait du Rosaire :« Avec lui, le peuple chrétien se met àl’école de Marie, pour se laisser intro-duire dans la contemplation de labeauté du visage du Christ et dans l’ex-périence de la profondeur de sonamour. Par le Rosaire, le croyant puised’abondantes grâces ».

L’Eglise nous propose le pre-mier mystère joyeux, l’Annonciation(Luc 1, 26-38). Si le Seigneur est avecnous, devant nous, présent au Saint-

Sacrement, « de qui aurais-je crainte ?Devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26).Voilà une source de très grande joie : sa-voir que nous ne sommes jamais seuls,que le Seigneur est là, réellement présentdevant nous, pour nous. Il nous attend àchaque instant. Oui Seigneur, je sais quetu es là, j’ai du prix à tes yeux et je saisque tu m’aimes tel que je suis. CommeMarie nous sommes invités à nous aban-donner dans les mains de Dieu, lui qui,dans son incarnation s’abandonne pau-vrement entre nos mains.

« Sois sans crainte ». Jésus dansson amour infini pour chacun de nous,vient chasser toute peur de nos cœurs.Nous n’avons rien à craindre. Supplionsl’Esprit Saint, le doux hôte de mon âme, devenir habiter notre cœur pour y déverser lacharité, la joie, la paix, la longanimité, laserviabilité, la bonté, la confiance dans lesautres, la douceur et la maîtrise de soi.

« Car rien n’est impossible àDieu ». En sommes-nous vraimentconvaincus ? Parfois nous n’osons pasdemander telle ou telle grâce, parce quenous pensons que nous n’en sommespas dignes ou tout simplement nous n’ycroyons pas assez. Parfois les mon-tagnes à déplacer sont dans nos cœurset notre regard devrait davantage setourner vers Jésus.

Demandons à Marie de nousapprendre à adorer Jésus au plus intimede notre cœur, à le laisser faire sonœuvre en nous, sans aucune résistancede notre part. Qu’elle nous aide à trans-former toutes nos tristesses en joie et àrépondre avec elle : « je suis la servantedu Seigneur ; qu’il me soit fait selon taparole ».

Sr Beata Véronique

Brasier Eucharistique 5 Octobre 2013 N°81

NN

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 5

Adoration perpétuelle à Türkheim (Allemagne)

Interview avec

le père Bernhard Hesse

curé de Türkheim.Des prières exaucées, des guérisons

et la croissance dans l’amour pour Dieu :

les fruits de l’adoration perpétuelle

epuis 1999 la paroisse deTürkheim célèbre l’adoration

perpétuelle. Voici comment cetteinitiative est née et quels sont lesfruits que l’adoration apporte.

Où et comment avez-vous dé-couvert l’adoration ?

J’ai découvert l’adoration à Jéru-salem. J’ai étudié la théologiependant un an et j’ai toujours étéà la recherche de lieux et decommunautés de prière danscette ville sainte. Grâce à la Pro-vidence, j’ai rencontré dessœurs qui m’invitaient à laprière. Dans leur chapelle, ellespassaient de nombreusesheures à adorer dans le silence.J’avais déjà passé du temps enadoration auparavant, maisqu’on puisse rester en silence, àgenoux ou assis, devant leSaint-Sacrement, en regardantuniquement Jésus et sans direde prières à voix haute ; celam’était encore inconnu. Avec unami, j’ai donc tout simplementessayé. Plusieurs fois pendant lasemaine, nous nous sommesdépêchés pour participer à l’ado-ration chez les sœurs. Seule-ment quelques jours plus tard j’aifait une expérience profonde defoi : Ce Jésus me répondait parl’hostie. La prière n’est pas unevoie à sens unique. Dieu veutpartager avec moi ; non pas parune voix audible, mais par uneexpérience du cœur. Jésus m’a

montré de plus en plus claire-ment qu’il me guidait. Il m’a mon-tré les plans qu’il avait pour moi,ce qu’il attendait de moi.

Comment est né le désir d’uneadoration perpétuelle ?

Quand je suis revenu de TerreSainte, cela était une évidence :je devais garder l’adoration.Mais au séminaire, cela n’étaitpas si simple puisque je ne vou-lais pas heurter les autres sémi-naristes. Alors j’ai senti l’appelde Jésus d’adorer tout simple-ment devant une icône ou unecroix. Jésus m’a alors toujoursdonné ses grâces. Après monordination, j’avais la possibilitéd’accéder au tabernacle, plusrien ne pouvait m’empêcher decontinuer l’adoration devant leSaint-Sacrement.

Etait-il difficile de garder cedésir tout au long des an-nées ?

Finalement c’est une questionde détermination. J’ai vécu à Jé-rusalem l’importance de l’adora-tion pour ma vie et c’est ainsique je me suis battu humble-ment pour garder cette fidélité.La plupart du temps, mes tempsd’adoration sont secs et en ap-parence rien ne se passe. Pleinsde pensées traversent mon es-prit et bien des fois la tentationde quitter l’adoration se fait sen-

tir. Mais si on persiste, on sentque Jésus agit et que noussommes vraiment transformés.

Comment avez-vous essayéde mettre en pratique l’adora-tion perpétuelle ?

Quand je suis devenu curé, j’aidécidé de mettre en place uneheure d’adoration dans ma pa-roisse, chaque jour de 17h à18h. Tous ceux qui voulaientpouvaient venir. Dès le début,nous étions déjà un bon groupede 10 à 15 personnes. C’étaitune adoration dans le silenceavec la bénédiction du Saint-Sa-crement à la fin. Mais avec lesannées je voyais que de nom-breux adorateurs fidèles décé-daient, et j’ai réalisé que j’allaisbientôt n’être que tout seul. Avecl’apparition d’internet j’ai décou-vert un site américain qui décri-vait comment instituerl’adoration perpétuelle, 24 h sur24 dans une paroisse. J’étaisfasciné ! Mais je me disais qu’enAllemagne cela ne marcheraitjamais. Pourtant cette penséene me quittait plus et avec notregroupe de prière, nous avonscommencé à nous préparer à laconsécration à la Vierge Marie.Ensuite j’ai eu l’accord de monévêque et j’ai donc appelé auxEtats-Unis pour avoir plus d’in-formation. Quelle n’était ma sur-prise quand j’ai entendu à l’autrebout de fil : « J’arrive ! »

Brasier Eucharistique 6 Octobre 2013 N°81

DD

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 6

Y’a-t’il eu des moments dedoutes ?

Pendant cette période j’avaisquelques difficultés dans ma pa-roisse. Il y avait des tensions. Alorsj’ai posé quelques conditions auSeigneur pour savoir s’il voulaitvraiment que ce projet aboutisse.Le Seigneur les a écoutés et fina-lement il n’y avait plus de véritableobstacle pour mettre en placel’adoration perpétuelle.

Qui vous a aidé, ou est ce quequelqu’un vous a donné ledernier coup de pied décisif ?

Les gens étaient sceptiques audépart. Quand ils ont appris quece projet allait se réaliser, et quesuffisamment de personness’étaient inscrites, il y a euquelques tensions. Mais petit àpetit, les conflits se sont apaiséset finalement notre chapelle deLorette est devenue un centrespirituel où chaque jour des cen-taines de personnes viennentpour chercher le calme auprèsdu Seigneur, pour lui confierleurs intentions et pour trouverde la consolation. Aujourd’hui iln’y a donc plus de résistance parrapport à l’adoration perpétuelle

Est-il difficile de trouver tou-jours des adorateurs et deremplir toutes les heures ?

Notre adoration perpétuelle estun projet porté par près de 200laïcs. Un groupe de 4 personnesqui est responsable de l’organi-sation. Normalement chaqueadorateur a une heure fixe parsemaine. Par semaine il y a tou-jours une dizaine d’heures oùpersonne n’est inscrit. Les orga-nisateurs veillent alors à trouverquelqu’un. Ces 14 dernières an-nées, ce système a très bienfonctionné.

Réussir à avoir l’adorationperpétuelle durant autant

d’année dans une paroisse« normale » - cela relèvepresque du miracle. Parlez-vous vous aussi de miracle ?

Evidemment, je considère celacomme un miracle. Mais, les mi-racles pour Jésus sont plutôtnormaux ! La messe, n’est-ellepas le plus grand des miracles ?Je suis bien convaincu que Dieuaimerait réaliser ce miracle dansbien des paroisses. Il suffit quecertaines personnes acceptentde vivre cette aventure avecJésus. De toute façon, le plusimportant, c’est lui qui le fait etpas nous.

Quels sont les fruits que vousvoyez pour la paroisse et pourvous personnellement ?

L’adoration porte de nombreuxfruits. Le plus grand des fruitsest l’amour pour Jésus. Il y abeaucoup de prières qui sontexaucées et des guérisons re-marquables. Je constate unegrande protection pour les pa-roisses qui ont commencé cetteadoration. Il n’y a presque plusd’accidents mortels ni de catas-trophes naturelles. Mais ce nesont que des signes extérieurs.Pour moi, l’essentiel c’est quependant l’adoration Jésus est« visible » et « proche » au sein

de nos paroisses. Si Jésus estau centre tout le reste trouve savraie place.

Dans votre paroisse vous vou-lez travailler pour l’évangélisa-tion et la mission. Quelles sontles orientations concrètes pourcette intention ?

Celui qui trouve Jésus dansl’adoration est aussi envoyé parlui pour témoigner. Nous avonscherché par internet ce qued’autres paroisses faisaient dansce domaine et nous avonstrouvé des suggestions par uneparoisse italienne et une pa-roisse dans le sud de la France.Leur projet est de réunir 8 à 12fidèles dans de petites cellulesde réflexion : comment pouvonsnous vivre notre foi dans notrequotidien et notre travail. Cescellules de prière et de réflexionrayonnent et ainsi nous es-sayons ce système depuis troisans dans notre paroisse. C’estainsi que nous espérons répon-dre à l’appel de Jésus qui a en-voyé ses disciples pourannoncer l’évan-gile.

P. Bernhard. Hesse

Brasier Eucharistique 7 Octobre 2013 N°81

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 7

Témoignages :

Jésus a transformé mon cœurpar l’adoration – (témoignagede Christine K. Türkheim)

Il est samedi matin, un peu avant10h. J’ai un rendez vous avec unbon ami. J’ouvre doucement laporte de la chapelle de Lorettepour mon heure d’adoration ha-bituelle. Le silence et l’atmos-phère agréable m’invitent à de-meurer dans la présence amou-reuse de Dieu. Quand je suis àgenoux devant lui et quand je leregarde, je suis remplie d’unegrande reconnaissance pour sonaide et pour tout ce chemin quenous avons parcouru ensemble.

Après discussion, mon curé, m’ainvité à reprendre le chemin avecDieu, chemin que j’avais quittédepuis 15 ans. Il m’a proposél’adoration perpétuelle. Je ne sa-vais pas vraiment ce que c’étaitmême si j’en avais déjà entenduparler. J’étais donc un peu scep-tique et ne voulais pas vraimentrépondre à cette invitation.

Bizarrement cela ne me laissaitpas tranquille et Jésus m’adonné une accompagnatrice quim’a indiqué comment faire pourl’adoration.

Alors j’ai commencé\Je le re-garde et il me regarde !

C’était il y a un an et depuis, je-continue l’adoration presquetous les samedis pendant uneheure. Rester en sa présencen’est pas une obligation mais lemoment le plus beau de la se-maine. Durant tout ce temps ilm’a donné une grande soif de lerejoindre à l’adoration. Je le re-garde simplement et il me re-garde. Nous nous comprenonssans paroles, je suis infinimentaimée de lui. Je suis tout sim-plement là devant lui et je melaisse aimer par lui. Son plusgrand désir est de pouvoir m’ai-mer avec mes péchés et mesfragilités. Mon amour pour lui necesse de grandir parce que jesais qu’il n’attend pas de moides résultats et que je n’ai pasbesoin d’être parfaite.

Devant lui je peux être telle queje suis. Je peux tout lui confier :mes doutes, mes questions,mes peurs, mes tristesses, macolère, mes soucis, mes joies.Je lui raconte les choses qui metiennent à cœur. Je lui présenteles personnes qui me sontconfiées, les personnes qui croi-sent mon chemin, celles aussiqui m’ont blessée ou déçue.Quand je me remets en ques-tion, il est là et il me montre com-bien j’ai de l’importance à sesyeux. Je peux tout lui donner et ilporte avec moi, il me porte, ilmarche avec moi. Je peux êtredevant lui comme je suis ; je n’aipas besoin de me cacher. J’ai-merais maintenant redonner cetamour, devenir une bénédictionpour les autres. Il m’ouvre desportes, il me montre le chemin, ilme donne la force pour tout cequi m’attend. Il me guide et meconduit.

Mon désir de recevoir la saintecommunion a grandi. J’aimeraispouvoir y assister chaque jour.De même j’ai aussi le désir de

Brasier Eucharistique 8 Octobre 2013 N°81

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 8

m’approcher de plus en plus dusacrement de réconciliation.

Jésus a transformé mon cœur parl’adoration. Ma vie de famille estdevenue plus harmonieuse. Jepardonne plus facilement. Ma viea trouvé un nouveau sens, je visavec plus de sérénité, d’amour etde miséricorde. Il m’envoie despersonnes qui me soutiennentdans ma foi, qui me donne del’espérance quand je suis dans ladétresse. Je me suis réconciliéeavec des personnes avec les-quelles j’étais en conflit et j’ai pufaire le premier pas.

Avec Jésus je peux plus facile-ment porter ma croix

Bien sûr, je rencontre encoredes difficultés dans ma vie. Maispar son amour constant, fidèle,et par sa présence à l’adoration,je peux les porter plus facile-ment. Les heures devant leSaint-Sacrement sont pour moicomme si je revenais à la mai-son. Je ressens à chaque foisbeaucoup de force intérieure etde confiance dans la Providencede Dieu. Je vois combien ma re-lation à Jésus est devenue uneamitié profonde qui me fortifie. Il

m’aide à faire toujours plus savolonté. Dans le regard aimantde Dieu ma vie se transforme. Jeme sais portée par lui.

Autres témoignages : quesignifie pour moi l’adora-tion ?

Je vais là où Jésus m’attend. Ilest là pour moi, et il m’aime. Jepeux le regarder, je peux toutlui confier. Il me montre le che-min. (Ute Kienle, Wiedergeltingen)

L’heure d’adoration est pourmoi la plus belle, la plus im-portante de la semaine. Pou-voir revenir à la maison duPère avec tous mes soucis etproblèmes et trouver une ré-ponse à toutes mes ques-tions. Trouver toujours la paix,le silence en moi auprès deDieu. Etre proche de Dieu etpouvoir expérimenter sa pré-sence. (Hedwig Milantzkis, Tussen-hausen)

Quand je parle à Dieu pendantl’adoration, quand je suis toutsimplement assise devant lui,je me sens enveloppée par saprésence. Je m’apaise en sa

présence. Dieu est dans la joiegrâce à moi, parce que je suislà et que je lui consacre dutemps. Dans la prière je mesens en communion avecd’autres. Je demande à Dieude leur donner ce qui est bonpour eux et qu’il les bénisse.(Helga Bihler, Türkheim)

L’adoration perpétuelle estpour moi un lieu où je peuxêtre tout proche de Jésus.Quand je suis devant lui jepeux lui confier mes soucis etmes peurs. Je peux meconfier à Jésus et à sa mère.Je sais que Jésus prend tousmes soucis et qu’il conduittout au bien.

L’adoration perpétuelle estpour moi aussi le momentd’approfondir ma foi. Jeprends le temps de louer Dieuet de le remercier. Je grandistoujours plus dans ma foi. Parexemple, j’ai décidé de prierl’angélus et ainsi j’aimeraiscontribuer à la paix dans lemonde. L’assurance que Dieum’aime telle que je suis – jepeux toujours la revivre etcela me donne force etconfiance. (Rosa Zink, Amberg)

Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°81

Bouquet de prières : nous confions à votre prière :

Les piqûres de rappel :- à Ars (01), à Grenade (31) et à Cork (Irlande) : le 5 et 6 octobre. - à Louveciennes (78) : le 12 et 13 octobre.- à Fully (Suisse) : le 2 et 3 novembre.

Le lancement de l’adoration :-à Marseille (paroisse st Barnabé) : le 12 et 13 octobre.

Prions pour un plus grand amour de la Vierge Marie en ce mois du rosaire.Elle fera grandir notre amour pour Jésus au Saint-Sacrement !

Le pape François consacrera le monde au Coeur Immaculé de Marie le di-manche 13 octobre, afin que la Vierge protège notre monde et intercèdepour le don de la Paix

9

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 9

Brasier Eucharistique 10 Octobre 2013 N°81Brasier Eucharistique Fevrier 2013 N° 757

Abonnement et bon de commandeJe m’abonne ou me réabonne au “Brasier Eucharistique”:

10 numéros (un an) = 15 € Hors de France 10 numeros = 20 €20 numéros (2 ans) = 30 € Hors de France 20 numeros = 40 €

Je commande : ....................€Je fais un DON de soutien : ....................€J’abonne un(e) ami(e) : ....................€

TOTAL : ....................€

Missionnaires de la Sainte EucharistieB.P. 540, 83470 St Maximin la Ste Baume tel : 06 71 70 71 67

www.adoperp.fr ; [email protected]

Ref. Quantité Prix unit. Total

Participation frais de port : 5 €PRIX COMMANDE :

Brasier EucharistiqueDirecteur de la Publication et

Rédacteur en chef : Florian RacineRédacteurs: Sean Davidson, Soeur Beata Véronique, Mise en page: B.Bro

Routage : AIR impression, La GardeCommission paritaire : 0313 G 87770.

Imprimerie: Online printersLe magazine est édité par:

« Les Missionnaires de la Sainte Eucharistie »

B.P. 540, 83470 St Maximin la Ste Baume

Tél 06 71 70 71 67.Email: [email protected]

Site : www.adoperp.fr

Ref L1: Venez à Moi auSaint-Sacrement

Un recueil de 10 heures saintes pour vous conduire plus près de Jésus au Saint-Sacrement

et vous faire grandir

dans son Amour.

Prix : 16 €

Ref L2: Aimer Jésus avec le Coeur de Marie Méditations du Rosaire

utilisées par Mère Teresa de Calcutta.Suivez Marie dans les 15 mystères du Rosaire en laissant Marie vous

conduire dans une adorationen esprit et en vérité de sonFils au Saint-Sacrement. Illustration Fra Angelico

Prix : 10 €

Ref L5: Adorer en Espritet en Vérité

(St Eymard)Vie de Jésus-Christ

au très Saint-SacrementAdorer le Père par Jésusdans L’Eucharistie.Conseils spirituels, méthode d’adoration...Réimpression de la XVème édition du tome I: “La Pré-sence Réelle” de la “Divine

Eucharistie”.

Prix : 17 €

Ref L6:Les miracles eucharistiquesdans le monde132 miracles eucharis-tiques répertoriés dans lemonde et reconnus par

l’Église locale. Excellente idée pour uncadeau. ( première com-munion, confirmation...)

Prix : 20 €

coffret de 9 DVD de 9 enseignements du Père Florian Racine

sur l’Adoration Eucharistique produit par EWTN

prix : 40€

Nom, Prénom : ...............................................................Adresse :...............................................................................................................................................................C.P. Ville : ......................................................................E-mail :............................................................................

Tous les paiements sont à effectuer par chèque en faveur des ‘MSE’.Pour des commandes importantes ou toutes questions, appelez-nous : Tel : 06 71 70 71 67.

Envoyer à Missionnaires de la Sainte Eucharistie, B.P.540, 83470 St Maximin la Ste Baume.

Coffret :9 DVD

9�enseignements�sur�l’Adoration�Eucharistique�(EWTN)- qu’est-ce�que�l’adoration,Pourquoi,�comment,�saints,�mission...

(P.'Florian'Racine)40€

CD 10 Les'cinq'grâces'de'l’Adoration' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 11 Jeunes'et'Eucharistie' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 12 Adorer'Jésus'avec'Marie' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 13 * Adorer'avec'st'Pierre-Julien'Eymard' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 14 Adorer'dans'le'désert' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 15 Questions'brûlantes'sur'l’Adoration' (P.'Florian'Racine) 5 €CD 20 Chants'pour'l’adorer (Brigitte'Bro) 5 €Pin’s 5€

Image: Ref : imNDSS

Notre Dame du Très-Saint-SacrementTrès belle prière du P. Eymard

à Notre Dame du Très-Saint-Sacrement nous invitant à souvent

aller voir son Fils au Saint-Sacrement.Taille : 7,5 x 10,5

Prix : 0,30 €les 10 pour 2 €

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 10

Le bienheureux pape Jean XXIII

et le Saint-Sacrement

u moment où nous rédi-geons ces quelques

lignes, nous apprenons la cano-nisation prochaine du « BonPape Jean » avec celle de JeanPaul II. Peut-être aurons-nous lajoie d’assister à deux canonisa-tions de papes en présence dedeux papes (François et BenoîtXVI) !

Sans reprendre ici la bio-graphie d’Angelo Giuseppe Ron-calli, du bienheureux pape JeanXXIII, rappelons juste qu’il a étéle pape qui “a laissé dans le sou-venir de tous l’image d’un visagesouriant et de deux bras ouvertspour embrasser le monde en-tier\ D’une humanité singulière,il mit tout en œuvre pour répan-dre en abondance la charitéchrétienne, rechercher l’unionfraternelle des peuples et, dansson souci principal de l’efficacitépastorale de l’Église du Christdans le monde entier, il convo-qua le second Concile œcumé-nique du Vatican » (Jean-PaulII). Benoit XVI invitait l’Eglise àprier pour que les réformes dece Concile portent “des fruitspour nous tous et pour l’Églisedu troisième millénaire”.

Mais Jean XXIII n’est passeulement le pape du Concile

Vatican II. En lisant Le journal del’âme (Cerf, Paris, 1964), vérita-ble autobiographie spirituelle,nous sommes surpris par sonamour pour le Saint-Sacrement.Un amour qui le pousse à pren-dre et à reprendre de très sé-rieuses résolutions. Encombattant inlassablement sonamour propre et avec sa trèsgrande liberté spirituelle, de ré-solution en résolution, de retraiteen retraite, d’examen particuliersur son âme, exigeant et très mi-séricordieux, il voulait aimerJésus à tout prix et ne laisser laplace à aucune tiédeur. Nous ci-terons seulement ces lignes, ti-rées de son Journal de l’âme surson amour pour Jésus au Saint-Sacrement, centre de son âme,de sa vie et de toutes ses ac-tions.

« Pour me préserver dupéché et ne pas me laisser cou-rir trop loin de lui, Dieu s’est servide la dévotion au Saint-Sacre-ment et au Sacré-Cœur deJésus. Cette dévotion devra tou-jours être l’élément le plus effi-cace de mon progrès spirituel.Je m’efforcerai de la pratiquer detelle manière que mon amour etma tendresse pour le divin Cœurde Jésus présent dans le Saint-Sacrement vivifient tout mon

être, mes pensées, mes paroles,mes actions et se manifestentdans tous mes actes. Donc,union la plus grande possibleavec Jésus, comme si ma viedevait se passer entièrement de-vant le tabernacle ; oraisons ja-culatoires au Saint-Sacrement,en nombre illimité ; beaucoup dedévotion et d’amour dans mesvisites au Saint-Sacrement etdans mes communions, etc. Jedois me regarder comme vivantuniquement pour le Sacré-Cœurde Jésus » (p. 185).

« La pratique à laquelle jem’appliquerai le plus sera la vi-site quotidienne au Saint-Sacre-ment » (p.186).

« Chaque fois que j’en-tends parler du Sacré-Cœur deJésus ou du Saint-Sacrement,j’éprouve un contentement inef-fable, je sens comme un flot desouvenirs aimés, de douce af-fection et de joyeuse espérancese répandre sur toute ma pauvrepersonne, me faire tressaillir etremplir mon âme d’une suavetendresse. Ce sont d’amoureuxappels de Jésus qui me veut toutentier à la source de tout bien, àson Sacré-Cœur qui bat mysté-rieusement sous les voiles eu-charistiques. La dévotion au

Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°8111

AA

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 11

Sacré-Cœur m’a accompagnétout au long de ma vie. Ce bonvieil oncle Zaverio, dès qu’eutété régénéré aux fonts baptis-maux le nouveau-né que j’étais,me consacra, dans la petiteéglise de mon village, au Sacré-Cœur, pour que je grandisse enbon chrétien sous sa protection.Je me rappelle, parmi les pre-mières prières que j’ai apprisessur les genoux de ce bravehomme, la belle oraison jacula-toire qu’il m’est si cher au-jourd’hui de répéter : « Douxcœur de mon Jésus, fais que jet’aime toujours plus » (p. 265).

« J’aurai pour souci ma-jeur la visite quotidienne auSaint-Sacrement, avec une trèsspéciale ferveur. Je dois tout auSaint-Sacrement et au Sacré-Cœur de Jésus ; je serai doncune âme pleine d’amour pour leSaint-Sacrement » (p. 285).

« Au cours de cette re-traite, j’ai éprouvé un grand élanpour la dévotion au Saint-Sacre-ment et au Sacré-Cœur de

Jésus. Cette dévotion a été toutpour moi ; maintenant que jesuis prêtre, je dois être tout pourelle. Le Tasse disait de l’âmeéprise de Dieu : « Elle va aveclui, elle vient avec lui, elle esttoujours avec lui (L’Anima inna-morata di dio) » ; voilà commedoit être ma vie : toute tournéevers le Saint-Sacrement. La vi-site quotidienne, je ne l’omettraijamais et j’essaierai même deretourner souvent voir Jésuspendant le reste de la journée,ne fût-ce que pour le saluer. Jedois avoir pour Jésus les atten-tions que j’aurais pour un ami àqui je devrais faire les honneursde la maison. Ma dévotion auSaint-sacrement et au Sacré-Cœur, doit inspirer toute ma vie,mes pensées, mes sentiments,mes actions, de sorte que je nevive que pour elle et en elle » (p.293 et 294).

« Je me suis inscrit cetteannée à l’association des prê-tres adorateurs. Je veux doncêtre fidèle à mon heure d’adora-tion. En toutes choses beaucoup

de calme, mais aussi beaucoupde fidélité et d’exactitude »(p.303).

« Le temps que je consa-cre à l’action doit être propor-tionné à celui que je consacre à« l’opus Dei », c’est-à-dire à laprière. J’ai besoin de donner àma vie un climat de prière plusintense et plus continu. Je doisdonc méditer davantage, etm’entretenir avec le Seigneurplus longuement, en lisant, enrécitant des prières vocales, enme taisant aussi. J’espère que leSaint-Père m’accordera la grâced’avoir le Saint-Sacrement chezmoi, à Sofia. La compagnie deJésus sera ma lumière, mon ré-confort et ma joie » (p. 339) (...)Je conserve Jésus Eucharistiechez moi, et c’est ma joie. Qu’iltrouve toujours dans ma maisonet dans ma vie un motif de divinecomplaisance » (p. 340).

« Un homme de l’Eucha-ristie » (Vir eucharisticus). Jeveux l’être vraiment. Sur ce pointje dois rappeler plusieurs résolu-

Brasier Eucharistique 12 Octobre 2013 N°81

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 12

tions anciennes (\) Par ailleurs,en plus de ma visite quotidiennehabituelle, plus ou moins longuemais attentive et ardente, lejeudi de 22 à 23 heures je seraifidèle à l’heure d’adoration,comme j’avais déjà commencé àle faire, pour mes besoins etceux de la sainte Eglise »(p.365).

« Je veux pourtant don-ner une attention plus fidèle etplus aimante à la sainte Eucha-ristie, que j’ai la chance deconserver sous ma tente, prèsde mon appartement, à deuxpas. Je soignerai particulière-ment ma visite au Saint-Sacre-ment, en la rendant variée etattrayante par des pratiques quiméritent un respect et un atta-chement spécial : par exemple,les psaumes de la pénitence, lechemin de croix, l’office desmorts. La sainte Eucharistien’est-elle pas une synthèse detout ? » (p. 417).

« Cœur de Jésus, notre vieet notre résurrection, notre paix etnotre réconciliation, salut de ceuxqui espèrent en toi, espoir de ceuxqui meurent en toi, délices de tousles saints ; Cœur de Jésus, aiepitié de nous » (p. 435).

« Ma journée doit êtretoujours baignée de prière; laprière est ma respiration. Je mepropose de réciter chaque jour lerosaire entier de quinze di-zaines, entendant par là recom-mander au Seigneur et à laSainte Vierge – si possible à lachapelle, devant le Saint-Sacre-ment – les besoins les plus im-portants de mes fils de Venise etdu diocèse : clergé, jeunes sé-minaristes, religieuses, autoritéspubliques et pauvres pécheurs »(p. 440).

« Je reviendrai encoreune fois, et maintenant plus quejamais, sur la recherche d’unevie intérieure et surnaturelle plusintense. A mesure qu’avancentles années, tout me paraît plussavoureux dans la vie de prière :la sainte messe, le bréviaire, lerosaire, la présence du Saint-Sa-crement à la maison. Me tenirtoujours avec Dieu du matin ausoir, et même la nuit, avec Dieuet avec les choses de Dieu, medonne une joie constante etm’induit au calme en tout et à lapatience » (p. 447 et 448).

« Je pense que le Sei-gneur Jésus me réserve, pourma complète mortification et pu-

rification, pour m’admettre à sajoie éternelle, quelque grandepeine ou affliction du corps et del’esprit avant que je ne meure. Etbien, j’accepte tout et de boncœur, pourvu que tout serve àsa gloire et au bien de mon âmeet de mes chers fils spirituels. Jecrains la faiblesse de ma résis-tance, et je le prie de m’aider,parce que j’ai peu ou pas du toutconfiance en moi-même, maisj’ai une confiance totale dans leSeigneur Jésus » (p. 452).

« Seigneur Jésus, comblemes déficiences. « Seigneur, tusais tout ; tu sais que je t’aime »(p. 501).

Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°81

Nous avons besoin de vousLes « Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie » viennent de recevoir deux nouveaux séminaristes pour une année de dis-cernement à Saint Maximin (Gary O. et Matthew). Quatre autres sont en formation (Gary H., Mickael, Declan,Barry) dansdes séminaires en Italie ou aux Etats unis. Ces séminaristes seront ordonnés pour répandre l’adoration eucharistique dansleur pays respectifs. Nos besoins financiers sont importants. Nous ne vivons que de dons. Aussi, quel que soit votre modede participation, vous recevrez, par retour, un reçu fiscal qui vous permettra de déduire du montant de votre impôt, 66%de l’ensemble de votre don (dans la limite de 20% de votre revenu imposable). Exemple : Un don de 200 € donne droit à une réduction fiscale de 132 €. Un don qui rapporte 200 € ne vous coûte donc en réalité que 68 €.

Pour nous aider,vous pouvez envoyer un chèque à l’ordre de « ADFT-MSE »

à l’adresse ci-dessous :Missionnaires de la Sainte Eucharistie

BP 540- 83490 St Maximin la Ste BaumeNous restons à votre disposition pour toute précision concernant ces informations.

Nous vous accompagnerons de notre prière et nous vous ferons part des fruits de la mission que vous aurez rendue possible . Merci à vous.

P. Florian

13

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 13

Phase II (LE PÈRE) : Par le Fils, remonter au Père et se laisser transformer par son amour (dix étapes)

II.2. Le combat spirituel. (Des grâces sensibles à l’adoration du Père en ‘esprit et en vérité’)(cinq étapes)

Etape 34/52 : « Arrêtez et sachez que Je suis Dieu ! » Grâces sensibles et aridité.

« Dieu est pour nous refuge et force, secours dansl'angoisse toujours offert. Aussi ne craindrons-nousrien si la terre est changée, si les montagnes chan-cellent au cœur des mers, lorsque mugissent etbouillonnent leurs eaux et que tremblent les monts àleur soulèvement. Avec nous, Yahvé Sabaot, citadellepour nous, le Dieu de Jacob ! [\].Allez, contemplez les hauts faits de Yahvé, lui quiremplit la terre de stupeurs. Il met fin aux guerresjusqu'au bout de la terre ; l'arc, Il l'a rompu, la lance,Il l'a brisée, Il a brûlé les boucliers au feu. Arrêtez,connaissez que moi Je suis Dieu, exalté sur les peu-ples, exalté sur la terre ! Avec nous, Yahvé Sabaot,citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! » (Ps 46).

Aller dans une chapelle d’adoration ou une églisepour prendre un temps devant le Saint-Sacrement,c’est apprendre à s’arrêter ! C’est répondre à cette in-vitation du psalmiste : « Arrêtez et sachez que Je suisDieu » (Ps 46, 11). Jésus disait : « Venez vous-mêmes à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vousun peu » (Mc 6, 31). Face au stress quotidien et à nosvies surchargées, le besoin de s’arrêter devient né-cessaire. Les forces physiques peuvent se refairependant un temps de vacances. Les forces spiri-tuelles peuvent se refaire dans un temps de retraite spirituelle, ou simplement devant le Christ ressus-cité qui nous attend au Saint-Sacrement !

Sainte Thérèse de Lisieux s’arrêtait fréquemment dans la journée pour offrir le monde à Dieu et s’offriren hostie vivante. La fatigue du moment l’emportait souvent. Elle écrit : « Je devais me désoler de dor-mir pendant mes oraisons et mes actions de grâce ; eh bien, je ne me désole pasQ Je pense que lespetits enfants plaisent autant à leurs parents lorsqu’ils dorment que lorsqu’ils sont éveillés, je pense quepour faire des opérations les médecins endorment leurs malades. Enfin je pense que le Seigneur voitnotre fragilité, qu’Il se souvient que nous ne sommes que poussière »144 .

Ce n'est pas ce que nous faisons qui rend « l'heure sainte », mais ce que Jésus fait : Il déverse en nousson Esprit-Saint qui nous sanctifie. « Venez à moi, vous tous qui avez soif. Que boive celui qui a soif,selon le mot de l'écriture : de son sein coulera un fleuve d'eau vive » (Jn 7, 37). Ce qui compte avanttout pour Jésus, c'est notre désir de l'aimer. Au lieu de garder une heure dans notre journée pour va-quer à nos occupations personnelles, nous choisissons de le rencontrer dans une heure d'adoration...

Même si vous pensez ne pas pouvoir bien prier, car vous êtes facilement distrait, Jésus veut que voussachiez qu’Il comprend cela\ C’est naturel. Ce qu’Il veut que vous compreniez est surnaturel : Il vous

Brasier Eucharistique 14

FFoorrmmaattiioonn àà ll''aaddoorraattiioonn.. PPaarrccoouurrss ssuurr 5522 ééttaappeess pprrééppaarréé ppaarr llee PP.. FFlloorriiaann RRaacciinnee

Octobre 2013 N°81

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 14

aime tant que le simple fait de choisir de passer une heure avec Lui dans la prière apporte à son Sacré-Cœur une joie indescriptible !

Et quand on ne ressent rien, ou plus rien ? Dans l'adoration, le plus important n’est pas ce que nousressentons, mais Celui que nous rencontrons et ce que nous lui donnons ! L'amour ne cherche pas sonintérêt, mais l'intérêt du bien-aimé. On ne va adorer, ni pour soi, ni pour ressentir quelque chose. Onadore Dieu pour lui-même et parce qu'Il mérite notre adoration. Adorer est un « devoir très doux »145 ;c'est le premier commandement : « C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras et à Lui seul tu rendrasun culte » (Mt 4, 10).

Celui qui affirme : ‘Je ne ressens plus rien, donc j'arrête l’adoration’, n'a en vérité jamais commencé àadorer ! La prière n'est jamais une question de ressenti. En effet, Jésus a dit : « Le Père cherche desadorateurs qui adorent en esprit et en vérité » (Jn 4, 23), et non pas : « Le Père cherche des adora-teurs qui adorent pour ressentir quelque chose » !!!

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de touteconsolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmesrecevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit. De même eneffet que les souffrances du Christ abondent pour nous, ainsi, par le Christ, abonde aussi notre conso-lation » (2 Co 1, 3-5).

Jésus peut donner à l'âme, de manière ponctuelle, des grâces très sensibles lors du temps d'adoration.Il nous donne les consolations appropriées à notre situation et selon nos besoins. Mais l'adorateur nedoit jamais rechercher ces grâces pour elles-mêmes pendant sa prière. Il risquerait alors de s'attacheraux consolations de Dieu plutôt qu'au « Dieu de toute consolation ». Les grâces sensibles sont passa-gères. Les grâces qui édifient la vie intérieure sont durables et fortifient l'union divine. Trop souvent, lesadorateurs éprouvent un découragement lorsque l'adoration devient aride, à cause de leur attrait ex-cessif pour les consolations sensibles qu’ils ne reçoivent plus. Le Seigneur purifie la foi de l'adorateur.Il émonde l’âme selon ces paroles : « Tout sarment qui porte du fruit, mon Père l'émonde pour qu'il enporte davantage » (Jn 15, 2). Le Père prodigue toujours ses grâces. Elles deviennent moins sensibles,mais agissent plus profondément dans l’âme et portent un fruit plus abondant. L'âme passe alors d'unattachement sensible à Dieu à une adoration du Père en esprit et en vérité.

« Contentez-vous non de ce que vous êtes, non de ce que vous sentez, mais de ce que Dieu est et qu’Ilsera toujoursQ Le reste ne vaut pas la peine qu’on y pense. Ne vous souciez que de Dieu. Tout lereste n’est rien. Alors l’âme sait une chose qui est que Dieu est et c’est là qu’elle s’arrête, ne s’amusantplus à regarder ni à réfléchir sur tout ce qui se passe en elle ou hors d’elle. N’y faisant pas même at-tention, elle demeure toujoursen Dieu »146 .

Et les distractions ? « C’estpar le cœur que nous faisonsoraison et une volonté sincèreet persévérante de la faire estune oraison véritable. Les dis-tractions qui sont entièrementinvolontaires n’interrompent pasla tendance de la volonté versDieuQ N’attaquez pas de frontles distractions : c’est se dis-traire que de contester contre ladistraction même [Q]. Vouspasseriez tout votre temps àcombattre contre les mouches

Octobre 2013 N°81Brasier Eucharistique 15

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 15

qui font du bruit autour de vous : laissez-les bourdonner à vos oreilles, et accoutumez-vous à continuervotre voyage, comme si elles étaient loin de vous. Prenez les endroits de l’Évangile qui vous touchentle plus. Lisez lentement et à mesure que quelque parole vous touche, laissez cette vérité couler peu àpeu dans votre cœur »147 . Au milieu des distractions, nous pouvons aussi changer la position du corps,comme par exemple se remettre à genoux quelques minutes. Nous pouvons aussi choisir un autremode de prière, comme la méditation du chapelet, de l’Evangile, ou la lecture d’un passage d’un livrepieux\

Pourquoi tant de distractions nous accaparent-elles ? Tout au long de la journée, l’esprit est telle-ment sollicité par les préoccupations, les rendez-vous, les soucis, qu’il est normal que celui-ci ait be-soin de temps pour s’apaiser. C’est pour cela que l’esprit est souvent assailli par de multiples distractionspendant la première partie de l’heure d’adoration. Par la suite, l’imagination est moins dérangeante etl’esprit moins actif. C’est souvent là que le cœur est réceptif aux inspirations divines et que la prièred’adoration devient un véritable cœur à cœur. Cela explique aussi pourquoi l’adoration nocturne estbeaucoup plus propice au recueillement, car l’esprit est moins sollicité par les activités de la journée.

Pour dépasser les aridités et les sécheresses spirituelles, il est fortement recommandé de s’engager àune heure d’adoration par semaine. Certains refusent de choisir une heure fixe, mais souhaitent venir‘librement’, selon leur bon vouloir. Désir trompeur et fidélité hasardeuse ! L’amour pousse à l’engage-ment. La liberté s'exerce pleinement lorsqu'elle engage à la fidélité dans l'amour. Pour dépasser uneadoration affective (adorer quand on le sent... aller voir 'son petit Jésus'\) et passer à une adorationen « esprit et en vérité », une adoration en Église et pour l'Église, il faut prier fidèlement, régulièrement!!! L'adoration devient alors un service pour l'humanité. Nous veillons au nom de l'Église, pour ceux quien ont le plus besoin... L'expérience montre que l'engagement à une heure fixe permet de persévérerdans les périodes d'aridité et de sécheresse spirituelles...

P. Florian Racine144 Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrit A, 76 r°.145 Paul VI, ‘Profession de foi catholique’, 1968.146 Catherine de Bar, ‘Adorer et Adhérer’, Ed. du Cerf, 1994, p. 81.147 Extrait de la Lettre du 31 mai 1707, Fénelon, archevêque de Cambrai.

Brasier Eucharistique Octobre 2013 N°8116

81:Mise en page 1 11/09/2013 10:18 Page 16